Luxury International Equestrian Magazine
Le Salon des Etalons - SAINT-LÔO
L’Elevage LETABLIER
Les «Dutch Masters» BOIS le DUC
Les courses à VIRE Normandie, CAEN, Villedieu les Poêles
La Tournée des Grêlons – AUVERS
Les Concours SHF–SAINT-LÔ
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Le Salon des Etalons - SAINT-LÔO
Les «Dutch Masters» BOIS le DUC
Les courses à VIRE Normandie, CAEN, Villedieu les Poêles
La Tournée des Grêlons – AUVERS
Les Concours SHF–SAINT-LÔ
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est un magazine édité par la Société EDAS Chemin du Poirier - 14220 Hamars SARL EDAS - RCS de Caen 497 704 460 N° de gestion 2007 B 343 Capital de 5 000 €
Directeur de la publication Rédacteur en chef : Michel GALLET mgallet.edas@gmail.com
Auteur - Photographe : Jean, Eugène BOUGIE
Mobile 06 27 22 96 25 j.bougie@wanadoo.fr
Charlotte MEURY - BOUGIE
Réalisation graphique : Agence EDAS 14000 CAEN
Mobile 06 2012 03 60
ISSN > 221-E
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« Le plus grand rassemblement de génétique au monde »
C’est ainsi, avec l’art de la formule qu’on lui connait et l’expérience dont il est pétri, qu’Arnaud Evain, patron du Groupe France Elevage et coorganisateur s’exprimait au soir du 18ème salon des étalons de sport.
Ilest loisible de s’en emparer pour en faire le panégyrique tant, tout ce qui s’est déroulé au Pôle Hippique de SaintLô est adéquat à le démontrer. Ainsi, dès l’ouverture, tel un mascaret sur le Couesnon, les visiteurs dont on aurait pu imaginer que l’impatience avait été contenue à l’extérieur depuis des heures, se déversèrent le long des coursives. Là, attentifs, ils furent gratifiés avec le spectacle du Master des étalons. Déjà, à lui seul, il justifia, la formule du sieur Evain.
En effet, il faut se réjouir de voir défiler toute la palette des reproducteurs européens qui en ont engendré d’autres proprement labellisés Selle français. S’il est heureux de voir, ça et là, un étalon dit « originel », l’élevage du cheval de sport est depuis belle lurette issu de sangs mêlés, comme ailleurs en Europe et dans le monde.
Le lendemain, ce fut très tôt qu’à peine la nuitée réglée dans les hôtels de Saint-Lô dont tous les tenanciers jouaient à guichet fermé - une chance inouïe pour un week-end de février- le flot de la veille prit une ampleur supérieure. En soirée, le Grand Match, présenté dans les mêmes conditions depuis 2015, fonctionna toujours avec autant d’enthousiasme et d’osmose, qu’ils fussent acteurs ou spectateurs.
Et, même si la journée du dimanche se déroula devant une assistance non pas clairsemée mais moins dense ; les tirages au sort de saillies gratuites effectuées par la légende Nelson Pessoa apportèrent la touche « VIP » indispensable. Les cérémonies pour honorer les éleveurs des chevaux qui ont permis au Stud book SF de se parer du titre mondial, et récompenser les éleveurs qui n’ont pas hésité à se tourner vers la jeune génétique mirent en lumière le dynamisme de l’élevage français. Bref ! Tout, absolument tout, parfaitement orchestré par le Pôle Hippique, relayé en live dans le monde entier, a concouru à faire du « Salon des Etalons » la « Fashion week » mondiale du cheval de sport.
Les artistes
Le principe de cette épreuve n’est pas d’opposer les reproducteurs les uns aux autres à proprement parler. Il s’agit par tranche d’âge : 4,5 et 6 ans pour les éleveurs, de voir, en particulier les plus jeunes, évoluer dans un environnement nouveau. Pour les juges, de noter certains critères qui participent de l’aide à la décision des accouplements.
« Et tout ça, ça fait d’excellents français »
4 Ans- KENTUCKY DU BIOLAY
Le seul fils approuvé de Cordial qui a amené Mégane Moissonnier au très haut niveau a engendré, chez les Moissonnier dans l’Ain, un « homme fort » chaussé comme Mbappé un jour de grand froid. Il s’agit là d’un Prussien pur souche, naturalisé SF. En effet, son père est le Holsteiner Casall, sa mère a pour père L’Arc de Triomphe, un sang mêlé d’Oldenburg, de Bavarois, de Westfalien et un nuage d’Hanovrien.
5 Ans – JACADI DU PARADIS
Premier arrivé, premier servi. Il fut, en effet, le premier des 14 prétendants à se présenter. Admirablement monté par le si sympathique et urbain, Valentin Pacaud, Jacadi créa un peu la surprise en s’adjugeant 3 notes à 19. C’est un fils de Clarimo (Holst) et de la souche de la fameuse Qerly Chin où, très loin, l’on retrouve les SF Manchois Major de la Cour et Fleuri du Manoir.
6 Ans – ITOKI DE RIVERLAND
C’est, pilotés par François-Xavier Boudant que les deux premiers n’ont été départagés que d’un cheveu. Le vainqueur est le déjà très réputé fils de Candy de Nantuel né au Haras de Riverland à Alloué. Alloué, cette commune de Charente qui abrite la maison de la tragédienne Maria Casarès, laquelle reste dans l’histoire aussi pour sa liaison avec Albert Camus. Les Riverland et Itoki plus particulièrement y puise, peut-être ce que l’on fait déjà de lui : un grand.
• Le salon fut l’occasion de saluer la fin de la carrière sportive de l’étalon du GFE, Excalibur de la Tour Vidal. Il était monté, clin d’œil pour Saint-Lô, par la jeune Ramatou Ouedraogo membre de l’écurie Saint-Lô Agglo/Equin normand dans le circuit du Grand national. (Photo de droite)
A l’issue de ce 18ème Salon des étalons, les images n’ont pas manqué. Ceux-là, parmi tant d’autres, ont fixé notre attention :
BALOU STAR : Il demeure inoxydable. A 19 ans, il conserve une exceptionnelle souplesse et un rebond digne d’un faon.
GOLDENEYE GEM : L’étalon du Haras de Clarbec grandit dans la discrétion avec l’expression de qualités subtiles que les observateurs les plus fins, savent déceler.
KILIMANJRO SEMILLY : Une adorable robe pie et surtout un papier Action Breaker/Baloubet du Rouet d’enfer.
L’ARC DE TRIOMPHE : Cloué au pilori de la performance sportive, il est reconnu comme l’un des meilleurs pères de mères.
Le Salon des Etalons, premier grand rendez vous de l’année, quelle plus belle occasion pour mettre à l’honneur les éleveurs qui ont fait naître les 6 chevaux dont les performances ont permis au Stud Book Selle Français d’être le meilleur mondial en 2023.
Le Haras de la Bosquetterie pour Donatello d’Auge, Frédéric Amiez pour Dynamix de Belheme, Sébastien Fonck pour Dzara Dorchival, Jean-Claude Viollet pour Dallas Vegas Batilly, Sylvain Pitois et Perrine Catteline pour Dubai du Cèdre, le Haras de la Roque pour Caracole de la Roque.
Comme un plaisir ne vient jamais seul, la famille Levallois, Saint-Loise par excellence, fut félicitée pour l’étalon Diamant de Semilly meilleur étalon mondial en 2023.
Rassemblés, les étalonniers et les éleveurs bénéficiaires des primes liées au Programme Génétique Avenir. Utilisateurs de jeunes étalons, ce sont plus de 200 chevaux qui ont été primés : 250€ pour ceux qualifiés à leur finale cycle classique et 500€ avec en plus une performance. Pour les Normands, sous certaines conditions, la Région offre une surprime.
Voilà 10 ans qu’il n’était pas venu au salon des étalons. Avec toujours la bonne humeur communicative, Ludovic Leygue la transmettait manifestement à Denis Brohier, Richard Levallois et Claude Charnay.
Eden Leprévost-Blin Lebreton et Ramatou Ouedraogo ont apporté elles aussi la bonne humeur et ...la jeunesse en plus.
L’équipe du Pôle Hippique méritait bien la reconnaissance du travail accompli.
Made in « Groupement des Eleveurs de chevaux de la région de Sainte-Mère-Eglise » - Normandy
Initiée l’an dernier à Deauville, la journée NEW TOUR consacrée aux élus se déroulait cette année à SaintLô. Elle permettait de leur faire découvrir le circuit tout en leur apportant de plus larges informations sur l’importance de la filière équine tant dans la Manche que dans le Calvados. Après un exposé sur le travail de Cheval Normandie et la conduite du New Tour, ils visitaient le Pôle Hippique avant un déjeuner de clôture.
Angélique Portella récompensée par France Etalons.
La jeune femme de 27 ans conduit, avec sa maman Nathalie, l’élevage d’Angéline. C’est au Dézert, une commune du territoire de Saint-Lô Agglo dont, rappelonsle, Florence Mazier est maire, conseillère régionale et vice- présidente de l’Agglo, que cet élevage s’est implanté voilà 7 ans. Assistée d’un salarié, Angélique élève des poneys et des chevaux de sport : une trentaine au total.
Sa découverte du New Tour, dont elle se déclare ravie, lui valait d’être récompensée pour la performance de sa jument Jinn d’Ange’line, âgée de 5 ans, fille de Diaradzo de l’Abbaye et une mère C Indoctro.
Des mains de Clément Hubert, elle recevait un bon de 400€ à valoir sur une saillie de l’un des étalons du catalogue de France Etalons.
Training 85 -Le Cheval/CWD
1- Bernard Briand Chevalier
2- Mathieu Laisney
3- Clément Fortin
Training 95 - Horse Breed/ Litière Cheval. com
1- Martin Berlioz
2- Estelle Deshayes
3- Romain Clerc
Training 105- Cheval Liberté/ Equi Gold
Royal Horse/Demay
1- Camille Piot
2- Axelle Genier
3- Vincent Hervagault
Training 115 – Theault/ Harcour
1- Gregory Servantie
2- Nicolas Baron
3- Marie Catrevault
Training 125 – Aubert’Cail/Eurogen
1- Corentin Derouet
2- Hannah Smith France
3- Laurent Boyer
Bon France Etalons
Jolie Star de Rance – Le Fustec/C. Lemoine
Yoann LEBOUTEILLER
Une pièce maitresse du New Tour
Né à Vire, le trentenaire qui n’est pas issu du milieu équestre a fait ses premières armes dans le trotteur à l’hippodrome local, avant de se diriger vers le cheval de selle. Après un bac général, il intègre l’école de Saint Hilaire du Harcouet. Ses débuts, il les effectue chez Eric Levallois, puis Daniel Leclerc à Bayeux, Alban Notteau et aussi Delphine Perez. Assez vite, il se met à son compte, d’abord à la pépinière du Pôle Hippique à Saint Georges d’Elle pour la partie chevaux de concours dans une structure qu’il loue. A Couvains pour la partie élevage où, avec sa compagne Audrey ostéopathe animalière, il a acquis une ferme pour pratiquer l’élevage « Nous faisons naitre 5/6 poulains par an, même 7 cette année. Au travail, j’ai une dizaine de chevaux. Pour nous et des propriétaires ». Leurs premiers poulains qui ont trois ans sont reconnus sous l’affixe LV pour Lebouteiller et Violette le patronyme d’Audrey. Lucifer LV, le premier est un mâle par Diamant de Semilly élevé en collaboration avec des amis brésiliens.
Une motivation particulière
« C’est au moment où je rentrais de 18 mois passés en Belgique où les circuits d’hiver sont développés que le New Tour a débuté. Je me suis tout de suite impliqué à fond ».
Pour quel rôle ? : « Je suis sur le volet technique. Je gère les officiels de compétition, les chefs de piste. Je construis moi-même les trois premiers concours et ensuite nous assurons des déroulements. Je gère le parc d’obstacles pour les partenaires, je m’intéresse aux règlements ».
En un mot : Assidu à la tâche. Pas une étoile filante Yoann !
14 Réunions pour 10€ valable pour 2 personnes soit 0.36€ au lieu de 3€ par entrée et par personne soit pour toute la saison une économie de 74€.
Enfin, outre les réunions hippiques, l'hippodrome se diversifie au travers de nombreuses autres actions :
• du 12 au 15 mai le salon de l’habitat
• le 25 mai un concert avec le groupe Elektric Monday et un repas champêtre à l’issue des courses
• les 31 mai, 1er et 23 juin, concours de races bovines et animations avec présentation de matériel agricole.
• du 27 au 30 septembre salon du Séroc « village de la récupération et zéro déchet
• du 1er au 4 novembre La Foire à l’andouille, le rendez-vous emblématique qui « fait» Vire
l’ouverture de la saison, le 11 février, l’hippodrome Robert Auvray avait fait le plein.De bon augure pour les 13 autres réunions. Le 3 mars pour la réunion « Premium », même constat : le public outre le restaurant avait envahi les tribunes et le hall. A ce titre, Guy Jean Président de la société des courses de Vire dans une interview publiée l’hebdomadaire "La Voix le Bocage" mentionnait avec beaucoup d'acuité que, par le biais de la chaîne Equidia, peu de villes en France bénéficient d'une telle médiatisation.
Lauréat historique du Grand Prix de Paris, Yoann Lebourgeois, habitué régulier de coups de 3 ou 4, dû, ce jour-là, se contenter d'un seul succès. Brillant !
En effet, parti en tête, il bouclait le premier tour en solide leader. Et c'est avec une facilité déconcertante qu'il s'imposait associé à Knox Jenilou, un hongre de 4 ans marqué du label Baudron.
Dotée de 30.000€ pour chevaux de 7 à 10 ans n’ayant pas gagné 195.000€, cette course rassemblait 16 trotteurs de qualité. Après un premier round d’observation, le grand favori Heraldique dont c’était la rentrée, était pour la première fois drivé par Yoann Lebourgeois. A l’entrée de la ligne droite finale, le magnifique cheval noir fils de Bird Parker, entrainé par la Néerlandaise L. Klappe, se mettait en mode gagnant. Mais Hawai Pont Vautier, entrainé par le Manchois PL Desaunette, ne l’entendait pas de cette oreille. Et, au fur et à mesure que le poteau se profilait, son cocher, François Lagadeuc grapillait les centimètres qui finiront par se mesurer en une tête : à son avantage !
devant 9 autres femmes dans la course des amateur-es.
Il est rare qu'une course réservée aux amateurs le soit au trot monté. Dans ce cas le poids est libre et par conséquent les entraineurs se tournent essentiellement vers la gent féminine. Pour cette ultime course de la réunion d’ouverture du 11 février sur l’hippodrome de Vire, elles étaient 10. Après une belle course d’attente, la victoire revint à Emilie Duperche en selle sur Espoir des Mazures. Il s’agissait du 26ème succès de la Cantilienne. Agée de 35 ans, Emilie, fille d’un ancien entraineur et sœur d’Anthony Duperche entraineur lui-même, est très éclectique dans sa pratique équestre. En effet, elle partage son temps entre sa profession de prothésiste ongulaire et de cavalière d’entrainement chez F. Vermeulen. C’est elle aussi qui mena Milord Thomas lors de ses sorties.
C’estAbel Pellerot le grand-père qui, après-guerre, lança, à Chenu dans la Sarthe, l’élevage de trotteurs. Franck, son fils, qui fut dans l’arboriculture, reprit le flambeau. Il est aujourd’hui Vice- Président de la SETF (Société d’Encouragement à l’Elevage du trotteur Français).
C’est Pierre, de la dernière génération, qui conduit désormais les opérations à St Germain d’Acre, tout près de Chenu.
Chambon P la référence de la famille
Fils de Kerjacques, né en 1968, en haut de l’affiche pendant une dizaine d’années, il est encore l’un des piliers des souches du trotteur français. Vainqueur du St Léger sous la selle à Caen, il fut le père de Képi Vert, Le Loir (père de Ténor de Baune) etc..
Une première à Caen
In Love de Chenu, jument de 6 ans, foulait pour la 1ère fois la piste de la Prairie. Lauréate à Agen le 12 février, elle effaçait 2 distancements à Lyon et Nantes. Amoureuse des cordes à droite, la fille de Brian Dark, toujours au contact, s’est laissée porter par le favori Iris des Roseaux avec Clément Duvaldestin au sulky. A 200 mètres du nouveau poteau caennais, In Love s’est mise en mode combattante pour déborder Iris calé à la corde et contenir Invictus Madiba à qui Frank Nivard parvenait à offrir le premier accessit.
Ludovic TRIPON : le Trot et le CSO
Onle croise régulièrement sur l’hippodrome de Graignes. A Caen, c’était en tant qu’éleveur/propriétaire que Ludovic Tripon, installé à Picauville près de Sainte-Mère- Eglise avait engagé son protégé Lutin du Bust dans une course pour poulains de 3 ans : « J’ai acheté la jument quand elle avait 5 ans. Elle a eu des problèmes de santé, Je l’ai mise à l’élevage. Lutin est son 2ème poulain avec une saillie d’Espoir Prestance que j’avais gagnée. Je l’ai aujourd’hui par moitié avec JL Giot, mon voisin qui en est l’entraineur driver». Qualifié en août à Caen, il débutait par une 3ème place à Cherbourg début février.
Deux semaines plus tard, toujours sur la piste de la Glacerie, drivé par Sébastien Baude, une 4ème place. Aujourd’hui, sur une piste corde à droite qu’il préfère, Lutin, après avoir tenté une accélération en entamant la ligne finale, s’est, sous la conduite sage de son expérimenté driver, contenté d’une très belle deuxième place dans une allure parfaitement cadencée que les observateurs n’ont pas manqué de remarquer.
Par ailleurs, le sympathique Ludovic est en plein travail de préparation de ses jeunes chevaux de sport sans compter l’attention qu’il porte à ses 7 poulinières toutes en phase finale de gestation.
Le 4 mars, David Thomain remportait avec beaucoup de « body language » une course avec Iggypop d’Herfraie. Deux semaines plus il annonçait la fin de sa carrière au trot monté. Une discipline dans laquelle il aura remporté 584 courses dont 9 groupes 1 dont 2 Prix du Cornulier avec One du Rib et Singalo, 35 groupes 2. Son dernier Groupe 1 fut le St Léger à Caen en 2022 avec J’aime le Foot. Sa dernière course sous la selle remonte au 8 mars à Enghein avec Hakim de Chenu pour précisément Pierre Pellerot vainqueur du quinté le 4 mars à Caen. Nous lui dédions la couverture de ce numéro.
Pour l’ouverture de la saison de courses 2024 sur l’hippodrome de Caen, il est agréable et apaisant de revoir les uns et les autres. Aux boxes des écuries Duvaldestin, un jeune garçon longiligne s’attachait à suivre avec déjà beaucoup d’application les tâches répétitives mais ô combien déterminantes que nécessite ce métier.
Benjamin Chauve-Lafay aura 18 ans au mois d’août. Il se déclare « Lyonnais ». En focalisant, c’est plus précisément à Saint-Germain-Laval, tout près de l’hippodrome de Feurs que son ses attaches.
« Mon père est entraineur-driver. Ma mère s’occupe de l’administration et gère la balnéothérapie. J’ai un grand frère de 25 ans, lui aussi driver. J’aurais bien voulu faire l’école de Grosbois par exemple mais le deal avec mes parents était, d’avoir un bac général. Par connaissance et relation, pour me perfectionner, je suis arrivé chez Thierry Duvaldestin début octobre. Je souhaite y rester pour apprendre. Dans une maison aussi renommée c’est une chance » conclut-il en sellant Indien de Fael avec lequel il terminera 2ème. Depuis, il a remporté deux courses. Il totalise 26 victoires. Il est à mi-chemin pour passer professionnel.
L’Hippodrome provincial de renommée vous accueille
Pour 30 réunions annuelles dont 11 « Premium ». L’anneau manchois se targue d’être le dauphin immédiat de Vincennes. Son appellation de « Petit Vincennes normand » n’est donc pas usurpée
Dimanche 14 Avril – 13H00
Jeudi 18 Avril – 19H00
Mercredi 1er Mai- 13H00
Vendredi 3 Mai – 12H00- PREMIUM
Dimanche 12 Mai – 13H00
Vendredi 24 Mai – 12 H00 – PREMIUM
Jeudi 30 Mai – 12H00- PREMIUM
Suivez-nous sur les réseaux sociaux : www.hippodromedegraignes.fr --
Le Restaurant panoramique sera ouvert Tel : 06 88 18 49 94
Notre propos n’est pas de reprendre l’histoire des Haras nationaux devenus aujourd’hui un symbole du passé. Cependant, partout en France et surtout en Normandie, ils ont façonné le territoire et l’histoire de milliers de familles qui s’est ancrée dans plusieurs générations
En 2024, les derniers agents des HN, recrutés à la fin des années 80 et reversés depuis dans diverses administrations sont sur le point de partir en retraite. Les autres, ceux qui y accompli une carrière complète au temps de la splendeur de l’institution sont des hommes, essentiellement, à qui il est utile de rendre hommage. Et le meilleur que l’on puisse leur rendre est de leur demander de nous transmettre la mémoire de cette époque.
Jean-Louis Lechevalier, Jean-Claude Oursin, Louis Guiffard nous ont raconté ce que fut la vie des gardes des HN au cours des 50 années qui marquèrent à la fois le renouveau d’une institution avec le cheval de sport après la seconde guerre mondiale et hélas son déclin à l’aube de ce siècle. Au préalable, il est bon de rappeler la genèse des HN et plus précisément l’évolution du dépôt de Saint-Lô.
Sur l’initiative de Colbert, Louis XIV par un décret de 1665, créé les Haras publics pour fournir les chevaux de guerre. Le Haras du Pin est créé en 1715. Les chevaux n’arriveront qu’en 1730. En 1745, les élections de Caen, Bayeux, Valognes et Carentan comptaient une soixantaine de reproducteurs. A la Révolution, les Haras sont supprimés. Ils sont rétablis en 1795. Celui de Saint-Lô est créé par l’Empereur Napoléon Ier le 4 juillet 1806, pour mémoire jour de la bataille de Maida en Calabre où le général Reynier est battu par les anglo-saxons.
En 1864, le dépôt de Saint-Lô qui couvre la Manche, le Calvados (en grande partie) compte 20 stations. Au début du 20ème siècle, le « vieux haras » qui sera détruit en 1944, est agrandi par ce qui demeure aujourd’hui. En 1950, sous l’impulsion de M. de Laurens de St Martin, le Haras national de Saint-Lô est en ordre de marche pour ce qui sera un demi- siècle de prospérité qui fait aujourd’hui la renommée du cheval de sport et de courses en Normandie. Les hommes que nous avons rencontrés, sont les porteurs de cette mémoire qu’il faut protéger et transmettre. Merci à eux.
1937 – En France, le paquebot Normandie reconquiert le « Ruban Bleu » au détriment du Queen Mary, la Cagoule, organisation terroriste d’extrême droite sème la terreur. Le Tour de France est remporté par le Français Roger Lapébie. Léon Blum arrivé au pouvoir par le biais du Front Populaire est mis en difficulté et doit céder la présidence du Conseil à Camille Chautemps.
le samedi 27 mars de cette même année, qu’à Nehou, une commune du Cotentin, située à michemin entre St Sauveur le Vicomte et Bricquebec, nait Léon Lechevalier. Ses parents ont la tenue d’une petite ferme avec quelques vaches. Ils ont deux chevaux pour le travail, un travail qui s’effectue en collaboration avec les voisins et plus particulièrement les « corvées » de pommes : « A la ferme nous produisions 20 tonneaux de cidre par an, dont 15 à 17 étaient vendus dans les commerces des environs ». Avant de partir au service militaire, en 1956, il se souvient avoir, « à tâche » pour un même propriétaire fait 17000 bottes de foin à raison de 1000 par jour pour la somme de 1700 francs soit 41 euros en 2023 (soit pour une journée de 12 heures, c’était la règle, un taux horaire de 3.41€).
Et c’est directement que le Manchois affecté d’abord dans un régiment de Tirailleurs algériens pour les classes puis dans la « Coloniale », débarque à Oran pour ensuite rejoindre Mostaganem. Après 4 mois de classes direction le djebel : « On gardait l’école Barberousse. Je m’étais ensuite porté volontaire pour les cuisines. J’avais été nommé caporal ». Au cours de ces 28 mois, « Léon Lechevallier ne bénéficia que de 21 jours de permission pour assister à une communion en famille.»
Entré au Haras nationaux en 1960
Bien qu’ayant monté les chevaux de la maison, il n’était pas cavalier : « On ne montait pas à nu. On avait récupéré une selle allemande » précise-t-il avec une certaine pointe de malice en ajoutant : « Je m’étais inscrit aux Haras avant de partir à l’armée. Aux réunions de famille, je voyais un garde en tenue, ça me plaisait ».
Recruté pour la station des Pieux pour une durée de 4 mois, Jean Louis se rend un dimanche après- midi de fin février à Saint-Lô :
« On a embarqué 9 chevaux à la gare. On s’est dirigé vers Cherbourg puis ensuite sur la ligne de Coutances, on s’est arrêté à Couville pour passer la nuit. Il y avait des chevaux pour Couville et Beaumont Hague aussi. On a dormi dans le train. Le lendemain matin lever à 7 heures. M. Letablier est venu avec 7 gars. Nous étions deux avec le chef. On est parti à cheval pour 18km vers les Pieux. Il y avait 7cm de neige. On a logé les chevaux dans 6 stalles et 3 box. Pas de logement pour moi, j’ai dormi 4 mois dans les écuries, 5 jours sans draps. Mon père est venu m’en apporter en mobylette. La saison de monte finie je suis rentré à la maison ».
Pourquoi Jean-Louis ? « On était deux Léon Lechevalier, alors l’Adjudant m’a suggéré de prendre mon deuxième prénom pour ne pas nous confondre ».
En novembre, le jeune garde revient à Saint-Lô : « Je me suis marié en 1961, pour ne pas retourner aux Pieux. Il n’y avait pas de logement pour nous. A Saint-Lô, on était logés dans les barraques. On y resté 5 ans. Après 1 an, j’ai été titularisé. J’ai reçu mon uniforme ». Il poursuit : « J’étais sous les ordres de l’Adju-
dant Maillard. La journée était parfaitement réglée. On prenait le service à 7h30. Jusqu’à 8h15 on vidait les boxes. Il fallait tirer la remorque. Ensuite, jusqu’à 9h45, on montait 3 chevaux que l’Adjudant nous attribuait. C’était jamais les mêmes. Après, c’était le pansage. Dans les écuries 4 et 5 il y avait 48 chevaux. On était une dizaine. A 11h50 le rapport. De nouveau le rapport après le repas où on nous donnait le travail de l’après-midi. On faisait de l’entretien, certains faisaient de l’attelage. La journée se terminait à 17h50. Bien entendu, on assurait des gardes, un week end sur 2. Dans ce cas-là, on récupérait le mercredi après-midi ».
Certains étalons l’ont-ils marqué ? « Ukase était le plus difficile. J’ai bien aimé Bel Avenir. J’en ai tellement monté. Œil Bleu était difficile aussi ».
Après les Pieux, Jean-Louis est affecté à Isigny sur Mer. Jeune marié avec un enfant (Bruno), le couple dispose d’un logement d’une seule pièce. Il précise que le déplacement Saint-Lô/Isigny se faisait à cheval. Il y passera 4 ans. Dans le Calvados ce sont le pur- sang Noé et le SF Loudon qui l’ont marqué.
En 1965, direction La Haye Pesnel où il passera 6 ans : « C’était formidable. On était 4. Il y avait 12 chevaux. On saillissait 450 juments par an ».
En 1971, il prend le poste de chef de station à Reffuveille : « J’y étais sans ma famille. Ma femme avait un travail à Saint-Lô. Elle venait le week end. C’est moi qui avais, en partie, refait le logement. Pour étalons, j’avais un trait et un cob. Seul, j’étais astreint 24heures sur 24. Quand je voulais m’échapper un peu, je faisais appel à un voisin pour garder les chevaux. Le 21 mars, je m’en souviendrai. Avec ma 4L, j’ai dérapé sur une route qui venait d’être gravillonnée. J’ai fait 3 tonneaux sans trop de dommages corporels », en enchainant « Après mon arrêt d’une vingtaine de jours, on m’a proposé de prendre le poste d’entretien et de jardinage à Saint-Lô. René Ledunois allait partir en retraite. J’ai été un an avec lui et un an seul. Les chevaux me manquaient trop. J’ai fait une déprime. Je suis parti 4 ans à Montebourg, puis 7 ans à St Sauveur le Vicomte avec Joël Harel. On faisait du débourrage entre deux. A peu près 25 par an. Ceux de Jean Pottier par exemple. A ce moment- là, le directeur M. Bidault m’a dit « On vous réclame à La Haye Pesnel ». J’y ai passé 9 ans jusqu’à ma retraite en 94. J’étais BrigadierChef. A la Haye Pesnel, je faisais un peu le courtier pour Lambert qui venait le samedi. Il me donnait 5% de commission ».
Vous avez eu des chevaux à titre personnel ? « Oui oui ! En 1960 quand j’étais aux Pieux, mon père m’avait payé une pouliche de 2 ans et demi. Je l’ai bien revendue. A Isigny j’avais acheté une fille de Noé (1) à Ernest Forest de Lison. Elle m’a fait 1 poulain de Khereddine que j’ai vendu. J’avais eu un mâle de Nickel aussi ».
• (1)Rose des Bois (Noe PS) a produit Vivanoee (Khereddine
• Photo : A Saint Sauveur le Vicomte en 1984 avec Matador du Bois. Un étalon fils de Quastor né chez François Letablier à Tréauville
En grand uniforme, Guy Bidault qui fut directeur du Hn de Saint-Lô Présentaon annuelle des étalons au CPE1998
Les ventes de Deauville, une manne bienvenue
Pas tous, mais un grand nombre de gardes des HN, ont, pendant un demi-siècle, à l’occasion des ventes de Deauville, arrondis leurs fins de mois de façon substantielle. Jean-Louis Lechevalier en fut « En 61, à mon retour de la saison à Isigny, l’Adjudant Maillard demanda s’il y avait des volontaires pour ces ventes. J’y suis allé tout de suite. Au début pendant 2 ou 3 jours puis de 8 à 10 jours. Attention, c’était de 3heures du matin jusqu’à 11 heures du soir. Je gagnais 5000 francs par jour, alors qu’aux HN 33.000 par mois. En plus, la 1ère année on ne savait pas mais ensuite on se payait le resto avec des pourboires. Au début c’était deux fois. L’été pour les yearlings et en novembre pour les poulinières. Une année j’y suis allé 9 fois. J’ai arrêté en 2010. Pendant presque 20 ans j’étais affecté à l’enregistrement des chevaux. Je présentais aussi les chevaux aux entraineurs qui, à l’époque achetaient pour les propriétaires. J’ai croisé beaucoup de gens très connus, du cinéma, Gabin plusieurs fois ».
Employé du PMU à l’Hippodrome de Graignes
Jean-Louis et son épouse, pendant 15 ans, furent assidus en tant qu’employés de guichet pour le PMU : « On habitait Saint Jean de Daye, c’était à la porte ».
Au cours de cette vie bien remplie Jean-Louis et son épouse trouvèrent le temps d’élever deux enfants dont ils sont très proches. Bruno leur fils qui allait adolescent chez Fernand Leredde, entama une carrière de cavalier chez le Prince de Broglie, puis chez Lambert en région parisienne. Par la suite, agent des HN à Compiègne, c’est lui qui, à la dissolution de l’institution, prit la responsabilité du centre de reproduction jusqu’en 2010. Depuis, et après plusieurs années de travaux, il a créé le superbe Haras du Madras à Borest dans l’Oise. Béatrice dite « Betty », la sœur de Bruno, infirmière en cardiologie à l’hôpital de Saint-Lô, élue à Torigny les Villes, est demeurée éloignée du cheval.
Aujourd’hui, à bientôt 87 ans, Léon Lechevalier veille sur les quelques chevaux de son fils, qu’il accueille sur les 4 hectares de prairie proches de son domicile à Saint Jean de Daye.
Chaque matin, le curage de deux box et les soins à ses protégés, lui prodigue la sérénité qui fait de chaque jour une belle journée d’homme de cheval.
La famille de Madame Lechevalier : c’est le Trot
Geneviève Lemière est née aussi dans le Nord Cotentin. Outre d’être la compagne d’un agent des HN avec un peu, comme les femmes de militaires, étroitement liées à l’institution, la fibre des Haras nationaux. Elle est la sœur de Gilbert Lemière, l’entraineur de trot qui fait référence dans le Sud-Ouest.
Le Manchois quitte la Normandie très jeune. C’est dans le Sud-Ouest, dans la région bordelaise d’abord puis en Dordogne qu’il fait ses gammes. Cela avant de s’installer voilà plus de 40 ans à Castillonnes dans le Lot et Garonne. C’est là en cumulant toutes les activités de la discipline du trot : entraineur, driver, propriétaire, éleveur qu’il conduit l’une des plus grosses écuries de la région. Aujourd’hui retraité, il a laissé, en 2007, les rênes de la maison à son ancien apprenti, devenu son gendre Christophe Feyte. Lequel remportait en 2017, le Criterium Continental (GR1) avec Doria Desbois. Hélas, blessée au tendon, elle ne put pas défendre ses chances au Prix d’Amérique. Aujourd’hui encore, après avoir drivé jusqu’en 2020, c’est sous l’affixe familial « Dropt » que Gilbert Lemière fait naitre des trotteurs tel qu’Ecrin du Dropt lauréat du Trophée Vert en 2022
C’est : « du Bois », « du Manoir », « Amoureux », « Amour » et « D’L’Herbage »
De gauche à droite : Claude, François, Louis, Auguste, Noël
Après les Mesnil à Flottemanville, c’est à Tréauville, chez les Letablier, toujours dans la Hague, que nous nous arrêtons pour évoquer un autre élevage d’envergure, né au début des années 50.
Chez les uns, il y eut 5 garçons et 2 filles. Chez les autres, 2 filles aussi, mais 6 garçons. Les deux familles n’avaient pas de lien de parenté même éloigné. En matière d’élevage, ils se défièrent toujours un peu. Avec courtoisie naturellement. A la « Normande » en somme.
Hélas, s’il faut se réjouir de voir le clan Mesnil toujours de ce monde autour du bientôt centenaire patriarche Jean, les Letablier, au cours de ces dernières années, n’ont pas été épargnés par la réalité, parfois rude, de la vie. Leur rendre hommage c’est à la fois se souvenir de leur place dans l’élevage mais aussi, comme tous les autres Manchois, de leur investissement humain au sein de la SHR des Pieux.
Tréauville pour berceau
C’est aux portes des Pieux, à quelques encablures de Benoitville où sévit Jean-Baptiste Thiébot, que le grand-père avait loué la ferme du Bois pour y installer Auguste, le père de cette génération d’éleveurs.
Comme chez les Mesnil, les filles sont restées éloignées de la chose équestre ainsi que Julien le 6ème garçon. Lui se tourna vers la boulangerie mais resta très proche du milieu. Pendant de nombreuses années, assisté de son épouse, il géra efficacement la buvette du concours de Sainte-Mère-Eglise. Il décédé récemment.
Les 5 autres hommes, ont marqué leur passage dans l’élevage manchois, de façon notoire au cours de ces cinq dernières décennies.
Claude, dcd en 2022, éleva les « du Manoir » au château de Bricqueboscq, Louis, les « Amoureux » à Benoitville, François, dcd en 2010, les « du Bois » à Tréauville, Auguste, dcd en 2023, les « Amour », comme Noël les « D’L’herbage » à Sotteville.
Aujourd’hui, outre ces trois décès, les maladies de Louis et Noël, les enfants qui ont pris leurs successions sur les différentes exploitations laitières, ont arrêté l’élevage. Seul Valentin, le fils de Noël, installé à St Marcellin en Forez, près de Saint Etienne, pérennise l’affixe « D’l’herbage » que sa compagne Eryka Chapuis, médecin et cavalière amateure met en lumière sur les pistes du sud-est.
Son nom officiel était Kitola (Tire Feu TF). C’était une jument demi-sang carrioleuse, dont Marie, la mère de famille utilisait les services pour emmener les « p’tiots » à la messe. Tapette ne supportait pas la vue des camions à chenilles, assez nombreux, qui circulaient autour de la mine de Diélette toute proche. Elle les doublait allègrement. Sa fille, Amoureuse, (Jus de Pomme), véritable base de l’élevage s’arrêtait, elle, sans prévenir. Elle fit trois pouliches par Herquemoulin dont Margarette LA, mère d’Amour du Bois (Quirinal), lui-même père du chef de race Grand Veneur. Mais aussi, Olympic BL, mère d’Aiglon B (Quolibet II) acheté par Alfred Brohier, dressé par le regretté Georges Brohier, Champion des 5 ans avec Alain Hinard, puis monté en équipe de France par Hubert Parot. Source d’Amour (Très Orange), fille de Margarette LA, fit naitre Fée d’Amour (Uranus de l’Ere) ISO165 avec Hervé Godignon.
• Pour mémoire, Fée d’Amour a donné Amour de Fée, d’où Amour de la Bonn (Tinka’s Boy), puis Daome de Lure (Berlin) Elite à 5 et 6 ans avec Berenger Oudin
Amoureuse a laissé un souvenir savoureux parmi les amis cavaliers des Letablier qui, précisons-le, tous montaient. Accompagnée de son poulain resté dans le camion, en gestation pour l’année suivante, elle continuait à concourir allègrement aspergeant d’une giclée de lait au passage de chaque obstacle, le spectateur qui se trouvait à sa portée.
Louis et Nounours Amoureux, 2ème du nom
Des élevages très performants
Très vite, sans perdre de vue cette douce période pendant laquelle
le sport hippique n’était que récréatif, les L’tablier surent adapter leur élevage à la modernité et essaimer leur notoriété. Et c’est l’étalon Matador du Bois qui les fera entrer dans le cénacle de l’élite.
A sa genèse était Fantaisie (Jus de Pomme), puis sa fille Babylone et la fille de celle-ci Libellune (Fringant), les unes et les autres nées vraisemblablement chez Paul Thybert. Libellune eut, chez Auguste Letablier deux produits par Valesco (PS). Pour François Letablier, Sabellune en 1962 et Altesse Noire en 1966. Irène du Bois (Quirinal), fille de Sabellune eut 11 produits, dont le premier fut le fameux Matador du Bois (Quastor). Etalon national, il a 569 produits enregistrés. Sa soeur utérine Rikita du Bois (Pot d’Or (PS) fut indicée 158 en concours complet.
Le volubile et attachant Claude Letablier, fit naitre via Source d’Amour, puis Poésie d’Amour (Quastor) et Thémis d’Amour (In Chala A) achetée à Noël, son frère : Bill d’Amour (Benroy) (Champion des 6 ans) performant en Belgique, Coquin du Manoir (Nuts des Garandons), (Champion des 7 ans), sa soeur Déesse du Manoir III, mère de l’étalon Hardi du Manoir (Bayard d’Elle), Champion des foals en 1995 et Mascotte du Manoir (Diamant de Semilly) ISO 133. Laquelle, vendue à Louis Menier à enraciné les Kergane via Rosière de Kergane (Flipper d’Elle) : Akistane de Kergane (Hornet Rose) ISO 144 et Berdenn de Kergane (Quaprice Boimargot), alias Casco Bay avec Laura Kraut ISO 162 et, surtout, père de Fancy de Kergane, Champion des 7 ans vendu plusieurs millions d’euros aux Irlandais de Coolmore. Epi du Manoir (Count Ivor) ISO 137 avec Julien Epaillard et Jeroen Zwartjes et Fairplay du Manoir (Qredo de Paulstra ) ISO 147 avec Jeroen Zwartjes ont aussi fait la notoriété de l’éleveur de Bricqueboscq.
Kaline d’Amour (Fasano), une autre fille de Source d’Amour, née chez Auguste Letablier, vendue à la famille Piquet de Valdallière (14) a donné les Aladin du Chesnay (Muguet du Manoir) et Clown du Chesnay (Rosire) respectivement ISO 151 et 134 avec Michel Piquet.
Madone IV (Quastor), soeur utérine de Kaline, ne jure pas dans la famille. En effet, pour François Letablier, avec Senorita du Bois (Muguet du Manoir), l’on recense l’étalon L’Amour du Bois (Rosire) ISO71 avec Vincent Blanchard, sans compter Parfum Damour du Bois (Orlando) Elite à 4 ans avec Vincent Ferey et Voltigeur du Bois, 2ème du nom par Mylord Carthago. Le premier, étalon national par Grand Veneur, était le frère utérin de Senorita. Toujours chez François Letablier, perdre de vue, Caloubet du Bois (Qredo de Paulstra) étalon fils d’Ursula du Bois II (Grand Veneur), fille aussi de Madone IV, serait faire offense à son cavalier Laurent Goffinet et aux 145 éleveurs qui lui firent confiance, dont ironie du sort, François Letablier au nom de qui est enregistré son dernier produit avec Gazelle du Bois (Timorrak des Isles) : Matador du Bois. Produit des deux souches Letablier et vecteur de leur mémoire.
A propos de Louis, dont le fils Maxime a pris la succession à Benoitville, un seul nom et deux chevaux, sans résumer l’élevage « Amoureux » à ceux-là, en ont fait la référence : Nounours Amoureux, nés de la souche basse d’Auguste Letablier père. Le premier né en 1979 par Fasano fut indicé 141, Jacky Angot et son fils Grégory en furent les cavaliers majeurs. Le second par Prince d’Incoville fut successivement monté par Grégory Angot. Louis Letablier, son fils Maxime, Valentin le fils de Noël, un peu Guillaume Gaumain et pour finir Justine Letablier, épouse de Maxime, qui préside aujourd’hui aux destinées de la SHR des Pieux l’ont sellé.
Noël, le plus jeune et son épouse Béatrice, éleveurs à Sotteville débutaient avec Source d’Amour (Très Orange). Sa fille Vallée d’Amour (Grand Veneur) a produit l’étalon national Lys d’l’Herbage (Arpège Pierreville). Suivent : Catalina d’Amour (Laeken) ISO 144, Epson d’Amour (Qredo de Paulstra) ISO 140 et surtout Gunter d’l’Herbage (Rosire ) ISO 143, étalon national avec 228 produits enregistrés. C’est en 2017, que l’élevage « D’l’herbage » fut consacré avec le titre des 6 ans pour Best Of L’Herbage (Winningmood), mâle gris né de la relation amicale avec Jean- Louis Lefaix et monté par Sébastien Tencé. Dans cette réussite, il faut souligner la grande carrière d’Isatis d’l’Herbage (Nidor Platière) ISO 160 avec Florian Angot et celle aussi remarquable de César de l’Herbage (Jalisco B) sous la selle d’Alexandra Rantet.
Dans les monts du Forez, Valentin et sa compagne Erika Chapuy, avec Orée, la mère de Best Of, Aramis (Nippon d’Elle) fils d’Isatis, Quanoun d’l’Herbage (Nidor Platière), la jument des Lefaix revenue, perpétuent la dynastie Letablier.
Un lien étroit avec la famille GAUMAIN
Alphonse, Victor et Michel Gaumain, 3 enfants, cavaliers à leurs heures, d’une famille de 10 (5 garçons-5 filles), furent les apôtres, en particulier, de l’implantation et de la vitalité, à une époque révolue du concours complet à Brix. Ils ont pour mère Marie Letablier, sœur d’Auguste. Auguste, père des garçons dont nous évoquons la carrière équestre. Michel est le père du cavalier Guillaume installé à Brix.
Letablier/ Gaumain furent les piliers de la SHR des Pieux, fondée par Louis Letablier, le grand père.
Au cours d’une conversation récente à l’occasion du Shf de Saint-Lô, Michel Gaumain évoquait à propos des Letablier, la jument Utile née en 1942 chez Mme Julien Letablier à Tréauville. C’était une fille de Libourne et La Dix Huitième A Kana. Elle eut 6 ou 8 produits semble-til, dont deux de Fasano, sans descendance.
Michel Gaumain précisait, détail amusant, que les Allemands ne la réquisitionnèrent pas, parce qu’elle avait la queue coupée. Sans doute se grattait-elle.
• Nous avons retrouvé la trace d’Utile dans le répertoire des poulinières du stud-book du cheval normand (1955) que nous a donné Jean-Louis Lechevalier, à qui nous consacrons par ailleurs, un article dans ce numéro.
Un challenge inédit pour les cavaliers de haut niveau Les concours du Jump’in Beauregard, de La Haye Pesnel et du Repentigny Jump s’associent pour lancer le Normandy Green Tour, un nouveau challenge attractif pour les cavaliers de haut niveau permettant de gagner un bonus de 12.000€. La première étape aura lieu à Hérouville Saint-Clair lors du Jump’in Beauregard, organisé du 3 au 5 mai : le cavalier vainqueur du Grand Prix 145 tentera de remporter le Grand Prix du concours de La Haye Pesnel (30 mai au 2 juin) puis celui du Repentigny Jump (19 au 21 juillet) pour s’emparer du bonus exceptionnel de 12.000€. Pour remporter le challenge, le cavalier devra s’imposer dans les 3 épreuves consécutivement. Si un nouveau cavalier remporte une épreuve Grand Prix 145 sur l’une des étapes suivantes, il devra s’imposer dans les 3 épreuves de manière consécutive, organisées en 2025.
Ce nouveau challenge est né de l’initiative de Pierre-Yves Le Guen, organisateur des concours du Jump’in Beauregard et du Repentigny Jump, et de Julien Bellet, Président de la SHR, qui organise chaque année le concours de La Haye Pesnel. « Nous sommes très heureux d’annoncer le lancement de ce nouveau challenge et de nous associer au concours de La Haye Pesnel qui rassemble chaque année de nombreux cavaliers, fidèles à l’ambiance conviviale et à la qualité de la piste qu’offre cet événement. Nous souhaitions créer une synergie entre nos trois concours sur herbe organisés en Normandie. Bien que ce type de concours se fasse de plus en plus rare, nous sommes convaincus qu’ils sont une vraie valeur ajoutée dans la carrière d’un cheval. Ces espaces naturels permettent aux chevaux de s’exprimer pleinement sur les obstacles et d’augmenter leurs capacités dans un terrain varié. D’ailleurs, les plus belles étapes mondiales s’organisent sur herbe à l’image des concours de Dinard, Chantilly, Aix la Chapelle ou encore La Baule. Nous sommes ravis de constater que ces pistes en herbe retrouvent une place dans le calendrier avec de nombreuses étapes du Global Champion’s Tour : Madrid, Rome, Valkensward ou encore le Masters de Bruxelles » déclare Pierre-Yves Le Guen.
« C’est un plaisir de nous associer au Jump’in Beauregard ainsi qu’au Repentigny Jump pour le lancement de ce Normandy Green Tour. Nos concours offrent chaque année des épreuves bien dotées dans une ambiance conviviale et festive sur un terrain de grande qualité. Le Jump’in Beauregard est une nouveauté cette année qui permettra aux cavaliers pros et amateurs de trouver une date supplémentaire organisée dans les mêmes conditions que nos concours habituels. Nous souhaitons remercier nos cavaliers fidèles en leur proposant de relever un défi excitant avec une belle somme à la clé, sur le modèle du Rolex Grand Slam qui regroupe les concours de Genève, Aix la Chapelle et Calgary. Nous nous efforçons chaque année de fournir des prestations de qualité et nous pensons que ce challenge est une valeur ajoutée à nos organisations. Nous encourageons vivement les cavaliers à venir disputer nos épreuves sur des pistes de qualité et de tenter de remporter ce bonus inédit de 12.000€. » témoigne Julien Bellet.
Les trois étapes du Normandy Green Tour :
- Jump’in Beauregard : du 3 au 5 mai 2024
- Jumping de La Haye-Pesnel : du 30 mai au 02 juin 2024Repentigny Jump : du 19 au 21 juillet 2024
Pour plus d’informations : Pierre-Yves Le Guen - py@jumpinbeauregard.com
Julien Bellet- shrlahayepesnel@gmail.com
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Il pourra ainsi profiter du programme d'élevage SF et de ses avantages :
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2014-2024, On fêtait le 10ème anniversaire du plus beau et du circuit le plus glamour. Surtout le mieux fréquenté quelles qu'en soient les étapes.
Souvenons-nous. C'est précisément à Bois le Duc que Kevin Staut, en 2014, remporta le premier Grand Prix de cette belle histoire.
En selle sur Silvana HDC, il devançait d'un centième l'Allemand Marco Kutscher et Cornet's Cristallo.
Ces Dutch Masters 2024, ont été, naturellement, à hauteur de leur renommée, avec, cerise sur le gâteau, un premier succès néerlandais.
Une première néerlandaise :
D'un
ami et d'un " Honnête homme". Il est en effet rare, voire exceptionnel que, sitôt le Grand Prix terminé ; entendons-nous, dans des épreuves de prestige à l'instar de celui du Grand Slam, une telle unanimité se manifeste en salle de presse avant la conférence finale, à l'égard du vainqueur. Bien que réservé, Willem Greve diffuse une naturelle bienveillance. Sa courtoisie bâtie, cela ne semble pas faire de doute, sur une éducation bourgeoise, va de pair avec son attitude sobre et respectueuse à cheval. Un garçon duquel chacun, sans en être un intime, aime en être proche. Nous en sommes, parce qu'il est lui-même, il ne s'en cache pas, un ami de Saint-Lô, de la Normandie et de la France dont il pratique avec aisance la langue.
A Saint-Lô, il y vint pour la première fois en 2008. Il se classait 2ème du Prix de la Région Basse Normandie avec Perpetua. En 2014, sans résultat probant, on le vit aux rênes d’Avion et de Carambole. En 2015, il était 2ème du Grand Prix derrière RogerYves Bost qui montait le Manchois Quartz de la Lande. Willem avait sellé Eldorado vd Zeshoek TN dont ce fut d’ailleurs la meilleure et la dernière performance. L’année suivante, le sympathique batave dut se contenter d’une 2ème place dans une 145 du vendredi avec Eldorado. Pour 2017, Willem Greve remportait une 145 le vendredi avec Carrera et terminait 3ème du Grand Prix avec Zypria S. 2018 fut sa 6 ème participation dont la 5ème de suite au CSI de Saint-Lô avec Zypria S et Carambole, cela sans marquer son passage si ce n’est qu’il pourrait bien être le cavalier étranger le plus fidèle de l’évènement manchois depuis qu’il est international.
A Saint-Lô en 2014
Avec AVION, le bien nommé
Sa victoire : Tout sauf le fruit du hasard
Surtout le fruit du travail accompli pas à pas depuis son enfance que ce soit à poney, discipline dans laquelle il collectionna de brillants résultats, où à cheval, ce qui lui valait en 2003, la distinction de « Talent van het Jaar» (Le talent de l’année).
Willem est né le 26 février 1983 à Haaksbergen, comme Erik ten Hag, l’entraineur de Manchester United. Là, dans cette commune de la région de Twente, ses parents, par ailleurs vétérinaires, conduisent l’élevage de Watermolen. Après l’HAVO (études secondaires), il intègre les écuries d’Henk Nooren. Après 2ans et demi chez notre sélectionneur, il revient chez lui pour son propre compte. En 2007, Jeroen Dubbeldam l’accueille dans ses écuries de Weerselo. Chez le Champion olympique, il restera 3 ans.
Depuis bientôt 15 ans, le lauréat de Bois le Duc est installé dans un complexe hippique à Markelo* à une quinzaine de kilomètres d’Haaksbergen, où, outre la formation des jeunes chevaux et le sport de haut niveau, il gère aussi un centre de reproduction.
Son succès de Bois Le Duc arrive après une série récente de performances qui ont mis en valeur, était-ce encore utile, son sens aigu du travail et sa persévérance, le tout accompagné de l’humilité dans les honneurs éphémères dont il sait que, passée l’ivresse, la tâche pour durer n’en est que plus rude.
Depuis son titre de Champion des Pays Bas en 2022 en rappelant qu’en 2008, à Lanaken après s’être classé 2ème du Championnat du Monde des 7 ans avec Uceline, il fut, en 2016 sacré Champion du monde des 5 ans avec Garant et en 2018, Vice-Champion des 7 ans avec Grandorado TN, Willem Greve cumule les victoires et les places d’honneur. Cette année, avant Den Bosch, et avec Highway M Tn, il se classait 2ème du GP d’Amsterdam où il ajoutait une 2ème place dans une 160 avec Pretty Woman. A Göteborg, outre une victoire dans une 150 avec Highway, il démontrait sa capacité à former les jeunes chevaux en s’imposant dans l’épreuve des 7 ans associé à Mees van de Watermolen, un étalon fils de Vannan(SF Diamant de Semilly) et une mère par Carambole, né chez son père Jan Greve élu éleveur de l’année au KWPN en 2023.
La Normandie à Bois le Duc
Un bon bilan
Si Equin normand se rend chaque année à Bois le Duc c’est d’abord pour les cavaliers et les chevaux normands. C’est aussi dans un pays où notre région est particulièrement appréciée.
Dans le Grand Slam, la France était représentée par les Normands Julien Epaillard et Kevin Staut. Le premier se classe 9ème du GP. Sous la selle du bouillant italien Lorenzo de Luca, la jument Dirka de Blondel, née dans la Manche, remporte le Prix de la ville de Bois le Duc et le fameux derby.
Dans le prix VDL à 150, le couple Champion d’Europe Steve Guerdat/ Dynamix de Belheme prend la 2ème place.
La Normandie était par ailleurs représentée par Vestmalle des Cotis né à Saint-Lô, Fufty Fifty Semilly né à Couvains, Gary de Cerisy né à La Barre de Semilly et Fraenheit de Vains né à Vains : tous dans la Manche.
On l'espérait après le faux pas de la veille dans le Prix Audi qui ne fut pas un modèle. Trente-huit partant et 9 barragistes, on ne pouvait pas rêver mieux d'autant qu'après Willem Greve qui partait en 24ème position (Bertram Allen victime d'une chute avait renoncé), les Deusser, Guerdat et autre Vogel furent écartés. Ben Maher qui n'était pas venu à Bois le Duc depuis 15 ans, n'avait pas eu davantage de chance. Martin Fuchs ouvreur, effectua, bien que sans faute, sans convaincre, son 10ème barrage d'un Grand Slam avec Leone Jei. Le N°1 mondial donna, avec King Edward, l'impression que les dés étaient jetés. Tant que le dernier n'est pas passé !!
Gregory Wathelet, comme Julien Epaillard écopa de 8 points. Harrie Smolders ne céda pas un pouce avec Uricas alors que Marcus Ehning, conscient des capacités de Priam du Roset, se contenta d'un parcours, sans faute, au train de sénateur. Denis Lynch et Peter Devos avec respectivement Brooklyn Heights et Toupie de la Roque, plus audacieux et aussi sans faute devancèrent le vainqueur d'Aix la Chapelle 2023. Willem Greve ne donna pas, jusqu'au dernier oxer, l'impression d'être au diapason du meilleur. Son temps semblait devoir être comparable à celui de Smolders. Le dernier virage fit toute la différence et ces historiques 4 centièmes qui resteront longtemps dans la gorge de Von Eckermann.
Au soir de Den Bosch, la surprise et le choc émotionnel passé, toute cette personnalité si attachante et lumineuse de Willem Greve, contrastait avec l'attitude de mauvais perdant qu'affichait le Suédois Von Eckermann. Tout le contraire du sourire non retenu d'Harry Smolders, brillant 3ème avec Uricas van de Kattevenen qui venait d'être été fêté cavalier de l'année. Sans en avoir subi de séquelles, Harrie devait encore avoir en tête sa chute brutale sur le 3ème du triple dans le prix Audi de la veille avec Déesse de Kerglenn. Sa performance est d'autant plus remarquable.
1- Willem Greve (NED)/Highway M TN 0 et 33.70
2- Henrik von Eckermann (SWE)/ Kind Edward 0 33.74
3- Harrie Smolders (NED)/ Uricas van de Katteveenen 0 et 34.66
4- Martin Fuchs (SUI)/ Leone Jei 0 et 35.11
5- Denis Lynch (IRL)/ Brooklynn Heights 0 et 37.89
6- Peter Devos (BEL)/ Toupie de la Roque 0 et 38.51
7- Marcus Ehning (GER)/Priam du Roset 0 et 42.87
8- Gregory Wathelet (BEL) 8 et 36.30
9- Julien Epaillard (FRA)/ Dubai du Cèdre 8 et 36.60
Et un doublé pour Dirka de Blondel
Elle était pressée d’en découdre la petite jument manchoise. A peine entrée sur la piste qu’elle faisait demi-tour. La dextérité de son cocher transalpin eut tôt fait de la remettre sur les rails pour aller, au fond du terrain, se mettre en ordre de marche pour entamer son chemin vers un second succès. Pourtant, au hasard d’un échange rapide, Lorenzo bien que confiant, ne redoutait qu’un seul de ses adversaires : son compatriote et dernier à partir des douze engagés : Emanuele Gaudiano.
Il avait raison. En effet, avant lui, le local Raymakers s’était, bien remis de sa chute de la veille, installé en tête. En abaissant le temps de plus de 4 secondes avec la fusée Dirka de Blondel, Lorenzo de Luca, installé près d’Anvers, n’avait plus qu’à attendre la prestation de Gaudiano. Associé au hongre Kwpn de 10 ans Jaja qui en réalité, génétiquement, est un S elle français puisque fils de Zirocco Blue (Ex- Qamikaze des Forêts) et Baloubet du Rouet, il dut s’incliner de plus d’une seconde.
Prix de la ville de Bois le Duc
Dieu seul sait que dans cet antre du KWPN, avec un triplé dans le Prix de la ville de Den Bosch et la 2ème place de la championne d’Europe Dynamix de Belheme dans la grosse épreuve du jour ; la performance est à marquer d’une pierre blanche pour notre élevage national SF et normand en particulier.
Le prix de la ville de Den Bosch constituait le véritable départ de ces Dutch Masters. Ils étaient 43 qui imposa au peloton de se mettre à plat ventre. Il faut croire que dans le canton de Sainte-Mère-Eglise, outre les très grands tels Qabri de l’Isle, on sait aussi faire naitre des chevaux qui possèdent la subtilité du chronomètre. Farah Tame et Julien Anquetin par exemple à Göteborg, mais aussi manifestement le Transalpin des Pouilles, Lorenzo De Luca. Il portait donc le N°1.
Formée par Jérémie Rolland puis la Normande Faustine Laferrerie avec laquelle elle se mettait déjà en valeur dans les épreuves de 6 ans, Dirka, depuis qu'elle a été confiée à l'Italien dont on sait que génétiquement ces gens-là savent toujours en y ajoutant le panache, porter l'aptitude de rapidité à son excellence. Elle cumule les flots à cette hauteur.
Dirka fut formée par Jérémie Rolland puis par Faustine Laferrerie qui la mis déjà en valeur dans les épreuves de 6 ans. Depuis qu’elle a été confiée à l’Italien dont on sait que génétiquement ces gens-là savent toujours en y ajoutant le panache, porter l’aptitude de rapidité à son excellence, elle cumule les flots à ce’e hauteur de 145.
Belle performance pour l’élevage normand donc puisque Dynamix de Belheme est née chez Frédéric Aimez à Arques la Bataille en Seine Maritime, sans oublier que son père n’est autre que Snaike de Blondel (Calvaro) propre frère de Santiago de Blondel ISO 163, contre 168, tout ce beau monde né chez Eliane et Michel Ruel.
Photos : Lorenzo de Luca félicité par Mme la Présidente Anky Van Grunsven Gary de Cerisy et Fifty Fifty Semilly
Après 13 ans de présidence, Jacques Hamel passe la main
Le nouveau président Emmanuel Bacheley
La petite soixantaine, Emmanuel Bacheley porte un patronyme synonyme de compétence dans le monde de l’élevage. Fils de Paul, agriculteur et éleveur à petite échelle à Sainte- Marie du Mont, il est le neveu d’Alcide, l’œil suprême du SF. Kinésithérapeute de profession, il conduit en compagnie de ses enfants Flavien et Ambre l’élevage de Karia.
Le poste de trésorier sera assuré par Aymeric Meyrand, agriculteur, élevage du Trèfle.
Membre fondateur de l'association en 1997, Président depuis 2012, Jacques Hamel, éleveur de chevaux de sport et de trotteurs sous l'affixe Vaudival, a, lors d'une assemblée générale empreinte de solennité amicale, annoncé qu'il quittait la présidence, tout comme le fait Jean-Paul Chauvin le trésorier. Pendant cette période de 13 ans, le nombre de sociétaires est passé d'une petite trentaine à presque 100.
A l'origine le Groupement se nommait "Association des éleveurs de Montebourg". Montebourg qui rappelons-le est ville jumelée avec Aix la Chapelle. Quand même !!
Après, le déroulement traditionnel de ce qu'est toute assemblée générale, à savoir le volet financier et les différentes actions solidaires et de mutualisation, comme on veut ; on passa à la cérémonie, cette année réhaussée, des récompenses. Elle précédait le buffet dont la convivialité reflétait de par sa participation, plus de 100 personnes, l'esprit qui régna dans la société hippique pour le concours de Pâques et que Jacques Hamel a su, avec son équipe insuffler dans le Groupement. Sainte-Mère-Eglise trouve son pareil dans les SHR de Sartilly, de la Haye Pesnel, de St Sauveur le Vicomte ou des Pieux. En un mot, ce qui fait le cheval de sport et le cheval tout court et de manière unique en Normandie et plus spécialement dans la Manche : ancré dans la ruralité où la simplicité, l'ouverture d'esprit sont des vertus naturelles cultivées de longue date. Nous sommes au pays de Tocqueville.
A cet égard, Jacques Hamel, à l'issue du dépouillement qui confirmait l'élection des deux candidats au bureau, se félicitait qu'avec 64 votants, aucun élu au bureau avec les deux nouveaux, n'avait recueilli l'unanimité, exprimant ainsi qu'une association dans son esprit démocratique ne peut fonctionner et s'épanouir que dans le creuset des qualités des uns et des autres.
Outre les cadeaux offerts aux deux sortants, Claudie Blandamour en maître des cérémonies assistée du sémillant Jean-Luc Moulin, remettaient à Jacques Hamel une lettre de compliments du Stud Book Holstein pour Silbersee (Vainqueur à Aix et reproducteur par la suite) et un mot de Julien Epaillard.
Les autres, par ordre d’apparition à l’écran (de gauche à droite) . F. Aimez, venu de Dieppe, membre depuis quasiment sa création, naisseur de Dynamix de Bélhème, F. Marie, élevage St Jean pour le doublé au Critérium des 3 ans, Marina Storgato pour la meilleure performance française au Championnat du monde à Lanaken, A de Folleville pour Cocaine du Val, F. Noël pour son podium au Grand national de Lyon, Jean-Paul Chauvin, Jacques Hamel, D. Brohier pour les performances Calgary, Farah et les Tame, Etienne Poisson pour la place de Vice-Champion de France des Foals, G. Leforestier pour les résultats des Platière (Doris et Eskimo), Jean-Luc Moulin pour le résultat du «Trio» à Fontainebleau.
le Grand national créé en 2008 avec Jean Morel et Marie Guibert aux commandes et sur le terrain depuis cette date, la Tournée des Grêlons pilotée par le téméraire et dévoué Alain Hinard, conserve toute son aura malgré les inquiétudes qui pèsent sur sa succession et sa pérennité : Courageux !
Auvers est à vendre et dans une interview parue dans la presse locale, il semble que la situation soit au point mort.
En cette année du 80ème anniversaire du débarquement, ne serait-on pas tenté de dire :
« Il faut sauver le soldat Hinard »
Si l’option des collectivités locales n’est plus envisagée, la filière équine elle- même, celle du sport naturellement, est suffisamment pénétrée par des personnalités et des structures professionnelles avec un savoir-faire reconnu et à forte capacité d’investissement, aptes à s’emparer du sujet. Ce qui existe et force l’admiration autant que l’envie en Belgique avec Sentower Park, Lier, aux Pays Bas avec Kronenberg, est possible en Normandie. Géographiquement, c’est loin. Aujourd’hui, cet argument n’est plus opposable pas davantage que le climat dans la mesure où les structures d’accueil et de résidence sont adaptées. Les professionnels du nord de l’Europe, ne se ruent-ils pas au sud de l’Espagne avec des distances quadruples. Le bilan carbone n’est-il pas un argument percutant, tout autant que la qualité de vie dans notre région.
Alors, si l’intérêt général, dont on ne peut douter que ceux capables de « sauver Auvers » sont pétris ; on peut imaginer un avenir radieux pour cet endroit dont la filière ne mesurera l’utilité que lorsqu’il aura fermé ses portes.
Du grand sport avec 4000 engagés
A l’instar du maître des lieux, les cavaliers venus de toute la moitié nord du pays et même des contrées centrales, n’ont pas ménagé leurs efforts et leur enthousiasme dans la pratique de leur activité. Et, plus particulièrement, figure de proue, de cette édition 2024, le Nordiste Xavier Hazebroucq, un vrai « travailleur du cheval », venu des confins franco-belges. Victorieux du Grand Prix des chevaux de 7 ans et du Grand Prix du Grand national, âgé de 38 ans, il n’était pas venu à Auvers depuis 20 ans.
Avec
Jean-François Filatriau, le "Chti" de Saint-Lô, ils remportent, sous les couleurs de l'écurie "Sellerie de Marigny- Voeders Lannoo" la 1ère étape du Grand national 2024.
« Les gens du Nord ont dans le coeur le soleil qu’ils n’ont pas dehors » ! C’est pourtant, après les bourrasques de la veille, sous le soleil, que le Nordiste remportait le Grand Prix des 7 ans. Le dimanche, jour des Rameaux, après que les plus âgés eurent noté à midi l’orientation du vent – faible au nord-ouest- dominant de l’année, dit-on, c’est sous le soleil aussi qu’il s’impose, opposé à 4 autres barragistes dans le Grand Prix de la 1ère étape du Grand national. Et du coeur, il en mettait à l’ouvrage tout autant que dans l’enthousiasme qu’il manifesta après le premier tour et davantage encore après le barrage.
Agé de 38 ans, installé à Bousbeque, une localité du Nord, où il n’est séparé de la Belgique que par la rivière la Lys, Xavier n’était pas venu à Auvers depuis 2002 :
« J’avais terminé 4ème du Championnat de France amateur Elite». Lauréat la semaine précédente du GP 145 de Villers Vicomte, il avait fallu toute la persuasion de son compatriote et camarade d’écurie Jean-François Fillatriau pour qu’il s’engage à Auvers. C’est pour lui, travailleur du jeune cheval, la plus belle victoire de sa carrière.
Premier à s'élancer dans le barrage, il sut imprimer un tempo que tout simplement les 4 suivants ne furent pas en mesure de contester. Pourtant Allan Pacha et Edward Levy avaient fait le déplacement à dessein n'engageant que dans cette épreuve. Contrat malgré tout rempli. La 2ème place revenait à Alexis Lheureux. Nordiste lui aussi, il est installé dans l'établissement de Nicolas Delmotte à Templeve en Pévelé. Il montait Fleur Charbonnière, une jument de 9 ans, fille de Président.Née chez Daniel Dairou à Sartilly, elle est la soeur utérine de Chipie Charbonière (Padock du Plessis) ISO 153 avec Jérôme Coulombier. Edward Levy, sans déployer outre mesure le talent de Catchar Mail, se classe 3ème. Plus rapide avec Arioto de Gèvres, Marc Dilasser, dut, en route, laisser une barre au sol.
Après les parcours des deux jours précédents parfaitement dosés, les commentaires allaient dans le même sens pour ce qui était du Grand Prix. Alain Lhopital et son coadjuteur Denis Pujos, étaient en présence, surtout en début de saison, d'une cavalerie assez hétérogène. Et, si on compte seulement 5 barragistes, on dénombre 18 parcours à 4 points ; ce qui confirme l'adéquation des difficultés au niveau des engagés.
Le cheval du vainqueur, Cordillo vd Bosrand Z, acheté à 2 ans en copropriété, est âgé de 9 ans. Fils de Comme Il Faut, sa mère est une fille de Padinus (kwpn). Dans cette souche, on note Victory Da (Clinton), formée par Hubert Bourdy et Igor Kawiak (Vice-Champion d’Europe junior), CSI5* avec l’Espagnol Arias Cueva et l’Américaine Audrey Coulter.
Classement - Région de Normandie :
1. Xavier Hazebroucq - Cordillo vd Bosrand Z : 0/0 40.83 sec.
2. Alexis Lheureux - Fleur Charboniere : 0/0 40.92 sec.
3. Edward Levy - Catchar Mail : 0/0 42.75 sec.
4. Marc Dilasser - Arioto *Du Gevres : 0/4 39.81 sec.
5. Allan Pacha - Dragibus d’Ick : 0/4 45.25 sec.
Le Petit Grand Prix
Conseil départemental de la Manche
Faustine Laferrerie et Blackonda avec autorité
Quatorze barragistes sur 100 partants, là aussi, les constructeurs de piste avaient fait preuve de beaucoup de vision. De la haute couture. Faustine était la 3ème à partir, les deux premiers étaient fautifs. Elle, associée à l'ancienne monture de Kevin Staut, propriété de JL Roudaut mettait les pendules à l'heure. Naturellement, c'est ensuite, Axelle Lagoubie qui organisa la chasse avec Gicarla. Et c'est Laurent Goffinet, en fin d'épreuve, en selle sur le tout autant routinier que les deux autres Absolut de Lacke qui s'intercale pour former le podium.
Prix AGRIAL
Patrice Delaveau : Le retour
" Le vélo ça ne s'oublie pas"
Et c’est au sprint que Patrice Delaveau remportait cette épreuve en étant le seul des 17 barragistes à oser l’option gagnante. Quel bonheur ! De tout coeur vraiment de voir le Vice-Champion du Monde renouer avec le succès et ce avec la manière ; en un mot avec le talent qui en fait encore lorsqu’il dispose de la monture ad hoc, l’égal de Julien Epaillard. Cette victoire à 145, suit, ceux récents à 135 de Canteleu, Deauville et Deauville St Gatien.
Il montait Epona de Saint Fray, une jument de 10 ans par Ogano Sitte née chez Janik Savare à la Chapelle St Fray dans la Sarthe et formée par le clan Le Monze. Epona est issue de cette souche, très imprégnée de pur- sang et d’anglo-arabe, qui produisit Aurion et Vicknou l’Enchanté (Orgueil du Donjon) ISO145/146 chez Catherine Le Jeune Le Moal à Lanmeur dans le Finistère.
Le premier accessit, avec plus d’une seconde d’écart, est pour Margaux Rocuet et Elektra des Premices (Kannan). Très belle satisfaction pour JP Lepetit, heureux de voir son protégé Dalton au Heup (Ninio de Rox) prendre la 3ème place avec Hugo Breul au volant.
Clément Boulanger et Kipling van het Beetjen : Ventre à terre !
Les Boulanger : c’est du bon pain. Leur sympathie est reconnue et appréciée. Mais ça ne fait pas nécessairement un grand cavalier. Clément l’est. Il le prouve depuis plus de 10 ans. Avec la bonne monture, les résultats suivent. Associé à Kipling depuis l’automne 2022, il passe semble-t-il un nouveau cap avec cette fille d’Epleaser van’t Heike âgée de 14 ans. Début janvier, à Oliva il terminait 3ème d’un Grand Prix CSI3*. Par conséquent à l’aise sur 145 et rapide le couple s’impose dans la traditionnelle épreuve de vitesse du samedi.
Prix France-Etalons – Grand Prix des 7 ans
Xavier Hazebroucq avait la frite
1-Valentin Pacaud et Happy Star de Talma Arrivé de ses terres ardennaises sur celles de Normandie qui l’ont vu grandir professionnellement, le sympathique et attachant Valentin, s’est très vite installé en tête avec Happy Star de Talma (Contendro). Après la centaine de concurrents, il restera le seul en dessous des 33 secondes. Sans doute frustré de son échec tout relatif dans l’épreuve des 6 ans au chrono de Saint-Lô, l’homme en forme du moment JF Filatriau s’est vengé en prenant la 2ème place associé à Homeric de l’Olivier (Andiamo Semilly), la soeur d’Istoire. Jean Marc Le Guennec, se classe 3ème avec Hambroise de la Cornière. (Vleut).
2- Xavier Hazebroucq et Lazareff Sitte
Ce Grand Prix constituait le morceau de choix de la journée, le Grand Prix des 7 ans qui rassemblait plus de 100 couples. Disputé sous le soleil, le barrage avait été précédé d’un premier tour dantesque tant, à plusieurs reprises les éléments s’étaient déchainés. Ils furent 27 à se qualifier pour le barrage, une belle performance à mettre au crédit du chef de piste Alain Lhopital. Trois ne prirent pas le départ. C’est le Nordiste Xavier Hazebrouck qui s’impose avec Lazareff Sitte (Intouchable). Jean Marc Le Guennec prend la 2ème place avec Hambroise de la Cornière (Vleut) devant l’étonnante Judith Giguet. La cavalière des écuries de Romain Bourdoncle montait Hulla Hoop, une fille de Calypso d’Herbiers.
• Chez Xavier Hazebroucq, il y a un peu de Devulder, comme lui Nordiste.
Auxane Hallais
Agée de 18 ans, elle est la fille de Jean-William. La jeune bachelière a entamé une classe prépa au Lycée Malherbe à Caen, dans la perspective d’une carrière scientifique.
Sur l’hippodrome du Sault Chevreuil, elle disputait sa 35ème course. Elle enregistre son 6ème succès
La course
Dotée de 5500€, cette 9ème et dernière course de la réunion, rassemblait 13 trotteurs de 6 à 9 ans n’ayant pas gagné 68.000 € sur la distance de 2800 mètres. Au- dessus de 37.00€ de gains, ils avaient un handicap de 25 mètres.
Illinois, un hongre de 6 ans fils de Jag de Bellouet né chez JC Hallais, entrainé et appartenant à son fils Jean-William, restait sur des performances relatives tant sous la selle que dans les brancards, après 3 succès glanés l’été dernier.
Là, sensiblement déclassé, il s’est imposé de façon magistrale.
Comme lors de la journée d’ouverture fin mars, l’hippodrome sourdin, dit du Sault Chevreuil, avait fait le plein. Depuis le début de cette saison 2024, l’embellie de fréquentation de 17 % sur l’ensemble des hippodromes constatée en 2023, d’une année sur l’autre se confirme. Malgré les conditions climatiques détestables, le public, pour cette réunion du lundi de Pâques, savait qu’il pouvait compter sur les capacités d’accueil de nature à redonner aux courses leur lustre d’antan. Et plus particulièrement sur le tout nouveau restaurant, construit sous l’impulsion du Président Bidet, capable d’accueillir certes les turfistes mais d’autres réunions conviviales. Lauréat de la première course avec un exercice de body language amusant, David Thomain dominait le Grand Prix associé à Iggypop d’Herfraie, entrainé par son frère Clément. Iggypop lauréat à Caen le 4 mars fait la Une de ce numéro d’Equin normand.
Du 19 au 20 mars, après Deauville et en même temps que Canteleu, le Pôle Hippique de Saint-Lô a accueilli son premier de 4 rendezvous consacrés à la formation des jeunes chevaux, sans compter l’interrégional pour ceux de 5 et 6 ans programmés pendant le Normandie Horse Show.
Dans des conditions alternant les scories hivernales, les prémices du printemps et un matin nébuleux, la carrière Uriel a vu passer plus de 600 chevaux de 4 à 6 ans.
Parmi les plus jeunes et pour sa dernière apparition en piste jusqu’à l’an prochain, l’étalon Kabri du Marais*GFE, sous la selle de Pauline Paris a confirmé toutes les capacités qu’il avait dévoilées lors du championnat et surtout du testage des étalons de 3 ans en décembre dernier. Isatis Maurin, montait Kirtonic du Clos Ferré un hongre par Candy de Nantuel. Quelle énergie. On le suivra de près.
Les chevaux de 5 ans ont montré pour beaucoup d’entre eux de belles qualités et ce en début de saison. John d’Argouges (Ogrian des Champs) monté par Coline Barré avec élégance et doigté a été le plus remarqué.
Dans la génération des 6 ans, la jument d’Henri Brugier, In Touch d’Adriers a attiré l’attention des observateurs à chacun de ses deux parcours. C’est une fille d’Untouchable*GFE et d’une mère issue d’une souche normande de Rouffigny-Villedieu les Poêles. Dans l’épreuve au chronomètre si le Brétilien Gaëtan Poidvin a impressionné en s’imposant avec Imagine Paridise, une jument OC fille d’Happily du Seigneur, c’est le Normand Florian Angot qui a ravi la communauté locale en prenant les 2ème et 3èmes places avec It’s Me de Grandy et Inédite de Grandry toutes deux filles de Casall nées à l’élevage familial.
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