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ISSN > 221-E
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l'Empire des Habsbourg, l'expression "Kaiserliche und Königliche" était la manifestation de la puissance impériale et royale que François Joseph avait sur l'Autriche et la Hongrie.
Sur le stade du Val Porée, ceint de près de 20000 spectateurs aussi enthousiastes que ceux qui accompagnent la marche de Radetzky au Musikverein le 1er janvier ; l'Autrichien Max Kühner a été tout autant impérial que royal en remportant le Grand Prix avec son hongre de 12 ans Elektric Blue P.
Le stade équestre à lui seul, de par l’histoire de la ville tout autant que la sienne, impose naturellement des codes. Des codes que d’aucuns considèrent comme surannés mais qui, dans notre société trépidante, sont autant apaisants que rassurants. C’est dans cet état d’esprit, malgré quelques arrosages célestes dont la Bretagne tire sa réputation, que pendant tous les 4 jours de concours, sur la piste en sable et sur le green qui restera toujours très praticable, les innombrables épreuves des CSI1, 3 et 5 s’articulèrent remarquablement.
15 Barragistes : Trop !
Lauréat avec brio de la grosse épreuve de vendredi avec Iliana, Henrik Von Eckermann continuait à marcher sur l’eau. Après la qualification pour le barrage de Rodrigo Pessoa, lui aussi royal avec Major Tom on imaginait que pour le N°1 mondial, ce parcours n’allait être qu’une formalité. Et patatras ! C’est le N°1 qui tombait. Julien Epaillard lui, laissa deux barres au sol. Dubai n’est pas encore au top de ses capacités sur cette hauteur.
Trois d’entre eux n’eurent que leurs yeux pour pleurer en passant à la caisse. Le chef de piste avait fixé le temps initial à 90 secondes. Le Suédois Jens Fredricson en selle sur cheval champion du monde par équipe Markan Cosmopolit brouilla les cartes en terminant en 93.59 soit près de 4 secondes de temps dépassé. Suivait Rodrigo Pessoa qui, en vieux baroudeur se douta qu’après lui le temps allait être rallongé d’au moins 3 secondes et qu’il aurait été délicat pour le jury d’éliminer deux cracks de suite. Avec un chronomètre en tête, le Brésilien soigna son parcours avec Major Tom. Dans un temps de 92 secondes dépassées, il contraignait de facto le chef de piste à rajouter 3 secondes et ainsi à le qualifier pour le barrage.
Comme ses compatriotes depuis le début du concours, l’Irlandais Sweetnam avec James Kann Cruz, s’était installé avec autorité en tête. Martin Fuchs pourtant à l’ouvrage avec le vainqueur de 2022 Leone Jei, ne parvint pas à le déloger. Gregory Wathelet non plus avec le SF Breton Bond James Bond de Hay qui sera sans aucun doute son cheval olympique tant il a fait étalage de ses moyens. Michael Pender, le 2ème des trois Irlandais qualifiés, échoua aussi. Le jeune belge Gilles Thomas se contenta d’un train de sénateur avec Luna van het Dennehof.
Steve Guerdat avec Dynamix de Belheme avait les cartes pour rafler la mise. Il se manqua sur l’avant dernier oxer. Yuri Mansur fauta en début de parcours avec Miss Blue Saint- Blue Farm et Conor Swail, le troisième irlandais à qui l’on attribua le rôle pourfendeur final se classait 15ème et bon dernier pour 11 points de pénalité.
Max Kühner déjoue les pronostics
Parce que dans tout cela et avant eux, c’est bien Max Kühner qui tira les marrons du feu. C’est qui Max ? Il est né le 15 janvier 1974 à Starnberg, près de Munich, où il est installé. Mécontent de ne pas être sélectionné dans l’équipe allemande pour les championnats, il décide en 2015, comme l’avait fait avant lui Hugo Simon, de passer sous pavillon autrichien. Depuis, il s’est mis en valeur en terminant 6 et 9ème des finales de Coupe du Monde avec Chardonnay. Aujourd’hui, il est associé au SF Coriolis des Isles avec lequel il remportait, au printemps, une épreuve au saut Hermès. Avec Elektric Blue P, il avait, en 2021, remporté le Grand Slam Rolex de Bois le Duc et le Prix d’Europe à Aix la Chapelle. Outre son activité de cavalier, avec son frère deux autres personnes il a créé une société financière de leasing très profitable.
Elektric Blue P est un hongre du studbook DSP (comme Alice avec Simone Blum) par Eldorado van de Zeshoek Tn et une mère par For Pleasure. Né chez l’éleveur Pfitzmann à Löwenberger Land près de Berlin, il fut monté jusqu’à l’âge de 6 ans par Helmut Schönstetter.
FX Boudant et Kevin Staut pour l’honneur normand
Manifestement, même si en rejoignant ses pénates normands, il était un peu déçu, il n’en demeure pas moins que sa qualification pour le barrage avec Brazyl du Mezel restera un bon souvenir pour FX Boudant. L’autre Normand Kevin Staut termine 6ème. Dans une équitation faite du mélange habile de la liberté, dosée de l’injonction fine qu’il donnait à Beau de Laubry Z, il dessina des parcours qui nous ravîmes.
1- Max Kühner (AUT/Elektric Blue P 0 et 41.73
2- Shane Sweetnam (IRL)/James Kan Cruz 0 et 43.22
3- Martin Fuchs (SUI)/Leone Jei 0 et 43.41
4- Gregory Wathelet (BEL)/ Bon JamesBond de Hay 0 et 43.79
5- Nicola Philippaerts (BEL)/ Katanga V/H Dingeshof 0 et 43.94
Le Brétilien de Fougères, Mathieu Bourdon remporte le Grand Prix du CSI3* avec Exquise de Ouistreham, une jument par Jarnac et Paladin des Ifs née chez David Aissa à Ouistreham dans le Calvados.
Nicolas Layec outre de se classer 3ème de ce GP avec Bulgarie d’Engandou, rafle la 1ère épreuve des 7 ans avec Gigi et le GP avec Georgio Louvo.
François-Xavier Boudant s’impose dans le Prix du Conseil municipal de Dinard avec Egoki
Le derby de Bretagne haletant bien que disputé sous la pluie fut incertain jusqu’à son terme puisque Emeric George le dernier cavalier à s’élancer l’emporta avec Dune du Ru.
Le Grand Prix du CSI1* qui eut largement les honneurs du terrain en herbe revenait à la Mexicaine Federica Fernandez en selle sur V.I.P. un hongre selle français de 14 ans par Berlin.
L’épreuve qualificative au Grand Prix tombait dans l’escarcelle du Suédois N°1 mondial Henrik Von Eckermann avec Iliana. Il devançait le Belge Grégory Wathelet et son gris Nevados de 10 centièmes.
Le lendemain c’est l’Irlandais Conor Swail qui décrocha un second succès associé à Theo 160, devant son compatriote Shane Sweetnam et Out of Blue SCF.
Le Normandie Horse Show a vécu sa 35ème édition. De l’eau a coulé sous les ponts depuis sa création en 1989 et plus particulièrement en 2023. Moribond après seulement quelques années eu égard à des ambitions démesurées, il s’est relevé.
Aujourd’hui, il reste, en Normandie, la manifestation phare qui conjugue élevage et sport de haut niveau tout en y associant les diverses composantes de la filière équine.
Malgré des conditions climatiques désastreuses, toutes les activités prévues se sont déroulées, grâce aux efforts déployés par le Pôle Hippique, quasi normalement. Pour le Grand Prix, le soleil revenu, l’affluence n’a pas, signe de son enracinement, faibli. Il ne faut maintenant que penser à 2024. Le sillon tracé par la dynamique des Jeux Olympiques, lui donnera, à coup sûr, un nouvel influx, pour se propulser brillamment vers le cnquantenaire.
Nés dans la Manche
11 dont 7 sur le territoire de Saint-Lô Agglo et 3 au Haras d'Elle
Caporal d’Elle monté par l’Espagnol Jesus Bamonde, hongre de 11 ans par Cabri d’Elle et Arpège Pierreville né chez les Pignolet à Moon sur Elle.
Dalton au Heup monté par Hugo Breul, hongre de 10 ans par Ninio de Rox et Val de Saire, né chez Jean-Paul Lepetit à Villiers Fossard
Big Star des Forêts montée par Victor Bettendorf, jument de 10 ans par Untouchable M et Voltaire, né chez Fabrice Paris à Couvains
Artiste de l’Abbaye monté par Dylan Levallois, étalon de 13 ans par Quaprice Boimargot et Jus de Pomme, né chez Fredéric Leconte à Cerisy la Forêt
Ecuador de la Cense monté par Anthony Bourquard, hongre de 9 ans par Kannan et Skippy II, né chez Emmanuel Vincent, pour Max Hauri à Saint Clair sur l’Elle
Chipie Charbonière montée par Jérôme Coulombier, jument de 11 ans par Padock du Plessis et Papillon Rouge, née chez Daniel Dairou à Sartilly Bocage
Djagger Semilly monté par Pénélope Leprévost, étalon de 10 ans par Diamant de Semilly et Apache d’Adriers, né chez Richard Levallois à Couvains
Eldorado d’Elle monté par Hubert Pignolet, étalon de 9 ans par Qlassic Boimargot et Richebourg, né chez les Pignolet à Moon sur Elle
Candy d’Elle montée par Eden LeprévostBlinlebreton, jument de 11 ans par Conrad et J’ai l’Espoir d’Elle née chez les Pignolet à Moon sur Elle
Vanina du Luot montée par Anastasia Popovici, jument de 14 ans par l’Arc de Triomphe et Dollar du Murier née chez Philippe Dugué au Luot
Coolcream Berence montée par Nicolas Layec, jument de 11 ans par Kannan et Le Tot de Semilly née chez Jean-Claude Bérard à Gavray
S'il fallait une preuve supplémentaire de la place de la Normandie et surtout de la Manche dans l'élevage du cheval de sport, ce sont les 20 chevaux nés dans notre région engagés dans le Grand Prix. Deux d'entre eux prennent les 2 et 4èmes places.
Nés dans le Calvados : 6
Farfelue de Beaufour montée par Valentin Besnard, jument de 8 ans par Air Jordan et Diamant de Semilly née chez Eric Levallois à Beaufour Druval
Dairzel Duverie monté par Alexis Gautier, hongre de 10 ans par Air Jordan et Persan II né chez Véronique Lemarchand à Vire
Hello Vittoria ex Entre Nous montée par Scott Brash, jument de 9 ans par Kannan et Olisco née chez Henriette Evain à Falaise
Vera de la Roque montée par Hannah France-Smith, jument de 14 ans par Kannan et Adelfos née chez Michel Hécart à La Roque Baignard
Dream de Beaufour montée par Charlotte Spaas-Levallois jument de 10 ans par Diamant de Semilly et Toulon née chez Eric Levallois à Beaufour Druval
Exquise de Ouistreham montée par Mathieu Bourdon, jument de 9 ans par Jarnac et Paladin des Ifs née chez David Aissa à Ouistreham
Nés dans l’Orne : 2
Daloa du Banco montée par Adelaide Lautié, jument de 10 ans par Mozart des Hayettes et Dollar dela Pierre né chez Bénédicte Barrier au Pin le Haras
Cesar du Terroir monté par Clément Boulanger, hongre de 11 ans par The Must de Riverland et Cassini I né chez Francis Roemer au Perche en Nocé
Né dans l’Eure :
Diams Brimbelles Z monté par Cédric de Chambord, étalon de 11 ans par Darco et Dimenos né au Haras des Brimbelles à Saint Aubin sur Gaillon
ASaint-Lô, après des journées torrentielles, le soleil revenait par la petite porte. A la faveur du calendrier, le plateau du CSI3* avec le Manchois Julien Epaillard, N°2 au classement mondial, s’était étoffé, outre du couple normand Staut- Leprévost, rappelons-le Champion olympique, de l’Irlandais Bertram Allen, du Britannique Scott Brash, Champion olympique par équipe en 2012 et du Suisse Steve Guerdat, lui aussi Champion olympique en 2012 mais en individuel, sans compter 3 finales de Coupe du Monde.
Le chef de piste n’avait pas la tâche facile. Il devait composer avec un plateau de cavaliers, selon la métaphore militaire, médaillés comme des héros d’Austerlitz et de Verdun réunis, qui montaient des chevaux, nombreux, frais émoulus de leur baptême du feu à ce niveau.
Ils furent tous valeureux. Nous ne ferons pas la liste de ceux qui butèrent sur le mur, s’évanouirent dans les eaux de la rivière où, pour la plupart, ne parvinrent pas à franchir l’un des trois obstacles frappés du sceau de la Manche qui lorsqu’ils le furent avec succès, tels les commandos des forces spéciales, leur permettra d’inscrire, plus tard, dans les plis de leur tapis de selle les noms de : Genève, Calgary, Hickstead, Aix la Chapelle etc.
Seuls quatre sur 50 se sortirent de cet épisode. Deux avant la pause, deux autres après. Torse dénudé, le Deauvillais Mathieu Billot fut le premier à mettre sa tête à prix avec Quel Filou 13. Victorieux à deux reprises cette saison des batailles de Cabourg et Lons le Saulnier, il avait de nombreux supporters tant son cheval pourrait enlever deux foulées dans la longue ligne droite finale. Hélas, il n’ira pas jusque-là. Une faute le privera de la victoire. Le Luxembourgeois Bettendorf, comme le fut Davoust à Auerstadt, partit sabre au clair avec Big Star des Forêts. Lui aussi fut frappé en plein coeur.
Guerdat ! Le Suisse porte patriotiquement le label de la neutralité. Voilà 15 ans et plus qu’il s’en affranchit allègrement pour remporter des batailles dont les noms sont évoqués précédemment.
A Saint-Lô, son cheval de bataille avait pour nom Is- Minka, une jument hollandaise de 10 ans fille de Mylord Carthago. Avant, le couple s’était illustré en début de saison dans un Grand Prix CSI3* à Oliva en Espagne et surtout dans une épreuve à 155 à Hambourg. Sans faute, avec une facilité qui déconcerte et qui subjugue à la fois, il mettait Pénélope Leprévost devant un défi de taille. Lauréate en 2008 avec le jeune Mylord Carthago face à Florian Angot et le vieillissant mais ô combien méritant First de Launay, la Calvadosienne était associée à Djagger Semilly. Hélas 8 points vinrent entraver ses ambitions d’accrocher un second succès à son palmarès.
L’histoire se terminait comme les belles histoires : sur une victoire que Steve Guerdat avait eu la volonté de conquérir et que le public sans vaincre lui avait décernée.
Classement
Julien Epaillard, N°2 mondial était venu avec plusieurs chevaux en formation. Laueéar d’une 140 du CSI3* avec Hoover, il s’appropria les deux épreuves qui précédaient le Grand Prix. Avec Cancun Torel Z, c’était le prix Novelty et avec Alibi de la Roque, le Grand Prix du CSI2* aux couleurs de la Région Normandie. En matière d’élevage, Nyx Mouche à Julien Bellet de La Mouche (50) remportait le titre de Championne de Normandie des foals.
Les ventes Queens Auction, organisées conjointement par Cheval Normandie et Balsan enchères connurent un grand succès. Keops Manathis ( Cornet’s prinz) femellle de 3 ans née chez Alban Notteau (61) changea de main pour 41.000€
L’Irlandais Bertram Allen s’adjugea la première qualificative du Grand Prix en selle sur Edison de Hus. Le lendemain, il prenait la 2ème place du Prix Saint-Lô Agglo avec Carrera Denfer derrière Steve Guerdat et Easy Star de Talma.
Eden Leprévost- Blinlebreton remportait le Prix Agrial avec Candy d’Elle et, cerise sur le gâteau le prix le prix Agrial/Yearly de la meilleure cavalière du CSi2*
Comme s’il n’avait pas assez plu les jours précédents, Alexa Ferrer s’offrit un bain forcé sans gravité dans la rivière du Grand Prix.
Le Championnat de Normandie des pouliches de 2 ans revenait à Ladiva du Luot (Delstar Mail) née chez Philippe Dugué, appartenant à Olivier Hue.
Le 15 août, 2000 personnes à Granville, 2000 à Carentan, autant à Bagnoles de l’Orne et à Bréhal la veille en semi nocturne. Depuis le début de la saison et cet été en particulier, malgré des conditions météo parfois compliquées, les hippodromes bas-normands ont connu un net regain de fréquentation.
Cette embellie est le fruit d’actions conjuguées et réfléchies des différents acteurs de la filière. Le PMU qui, selon un circuit bien élaboré, a mené une action pédagogique animée par des personnes très impliquées.
La Fédération régionale a, de son côté, proposé une panoplie d’animations très appréciées. Les sociétés de courses, chacune selon leur importance, ont redoublé d’initiatives pour conquérir le public et lui offrir des conditions de confort en particulier pour la restauration, afin que chacun selon ses moyens, puisse y passer un moment de détente dont il se souvient. Pour y revenir !
Enfin, la gouvernance de ces sociétés de courses, outre un large brassage social fait de chefs d’entreprise, de professionnels de la filière et autres, impose un renouvellement générationnel à 75 ans et, de facto, une émulation dont le résultat est manifestement très positif.
ro de Kerser
Il ne fait pas de doute que Patrice Quinton avait, comme souvent préparé la course. Ce fut son 11ème succès C’est son métier. A 12 ans, Bolero de Kerser connait le sien tout autant que son jockey Antoine Moriceau. En tête de bout en bout, protégé par les siens, le fils de Freedom City, après avoir fait une faute sur l’avant dernier obstacle, s’en allait librement dans la ligne droite finale. Le jockey mayennais est un ancien lauréat du Grand Cross de Loudéac et second de ceux de Clairefontaine et Dieppe voilà quelques années, En 2021, Bolero de Kerser remporta le Grand Cross de Granville monté par Marc Antoine Dragon. Antoine Moriceau était blessé. Le 10 Juillet, le couple Bolero/ Moriceau s’imposait à nouveau sur ce terrain. De bon augure pour cette victoire Nouba de Kerser (Dounba), la mère de Boléro a remporté deux fois le Grand Cross de Pau. Il est né chez Mme Kerstin Drevet à Bazas (33)..
Le Grand Steeple
Mathis Cypria surprend avec Bally Stone
Aux couleurs du Casino de Granville cette autre épreuve majeure de la réunion granvillaise a été indécise jusqu’au poteau. Longtemps menée par Galilée Ska et Anthony Renard qui chutèrent, la course n’en perdit pas pour autant de vigueur avec le duel final que se livrèrent Mathis Cypria le vainqueur et le revenant Clément Lefebvre qui n’échoua que d’une encolure avec Jazzy du Lemo. Bally Stone, hongre de 9 ans entrainé par Thierry Poche n’avait pas gagné depuis son succès dans le Prix de Morlaix le 26 juin 2022.
Le beau retour de Clément Lefebvre
Blessé à Fontainebleau fin février, le jockey de 27 ans originaire de Craon, double vainqueur de l’Anjour Loire Challenge et du grand cross de Craon en 2017, revenait à la compétition le 11 août au Lion d’Angers. A Granville, lauréat de 2 steeple-chase, il se classe 3ème du Grand cross et donc 2ème du Grand Steeple.
Championnats d’Europe de Concours Complet d’Equitation
Ausoir d'une manifestation sportive, d'autant plus dans le cadre d'un grand championnat, en l'occurrence européen, spontanément, on évoque les vainqueurs et l'épopée de leur réussite. Insolente, écrasante fut celle des 4 cavalières britanniques. C’est tout.
En 1969, sur ces terres ornaises, où comme l’écrivit le Colonel Margot, dans son article paru dans l’Information Hippique, résonnaient encore les voix du chevalier d’Abzac et du Comte d’Aure, éminents écuyers du 18ème siècle ; les Britanniques s’imposaient en équipe et en individuel avec Mary Gordon-Watson et Richard Walker pour l’or et l’argent.
En2023, derrière leur leader et championne individuelle Rosalind Canter, Kitty King, Yasmin Ingham et Laura Collett ont marqué leur suprématie mondiale dans la discipline.
Il s’agit, depuis 1953, de la 20ème médaille d’or individuelle britannique et la 24ème par équipe, soit le double des autres nations.
Après un test de dressage globalement décevant, l'équipe de France s'est ressaisie pour venir, avant le jumping, titiller les Allemands dont le "Kaiser" Jung, impressionnant vainqueur du dressage, dut subir l'affront de la chute dans le très exigeant cross. Motivés autant que les Bleus, les cavaliers d'Outre-Rhin réussissaient à préserver leur médaille d'argent à nos dépens.
Hongre selle-français de 16 ans par Gentleman IV (Laudanum x Fair Play III) et Grenouil Fontaine par Nightko né chez Sophie PélissierCoutureau à Gonneville sur Mer dans le Calvados. Grenouil est quasiment une jument pur-sang. Nightko l’est à 99% et Mousse sa mère est par Erioso (Rantzau x Furioso).
Débuté par Bruno Coutureau, il a fait ses débuts en Concours Complet avec Antoine de Silly jusqu’en 2017 avant de devenir le partenaire de Karim Florent Laghouag.
D’emblée, au printemps 2018, le couple remporte les concours CIC2* et CIC3* de Chaumont en Vexin et Jardy. En 2019, ce sera la fantastique 2ème place du CCI4*-L de Pratoni del Vivaro en Italie derrière sa compatriote Gwendolin Fer. En 2021, aux JO de Tokyo, le couple Laghouhag/ Triton Fontaine est médaillé de Bronze avec l’équipe de France. L’an dernier, après une 2ème place à Lignières, c’est de nouveau le premier accessit à l’occasion du monument français du concours complet, le CCI5*-L de Pau.
Au Haras du Pin, 17ème du dressage, 15ème du cross, Karim réussissait un superbe sans faute au jumping qu’il manifesta avec un enthousiasme légitime pour conclure à la 10ème place individuelle et une magnifique médaille de bronze avec l’équipe de France.
Hongre selle-français de 14 ans par Winningmood vd Arenberg et Liane Normande par Camelia de Ruelle née chez Michel Leroyer à Rouffigny près de Villedieu les Poêles dans la Manche. Il est né chez Philippe Brivois agriculteur- éleveur à Verrières, au cœur de la forêt du Perche, près de Bellême dans l’Orne, lequel, selon les données du Sire, partage la naissance de Vendredi avec Sophie Floquet de Pervenchères dans l’Orne.
Vendredi avait été vendu à Willam Fox Pitt à la fin de l’année des 4 ans.
Philippe Brivois est très lié à WFP depuis la saga d’Oslo Biats (Lando) qui avait remporté au Lion d’Angers le Championnat du Monde des 6 ans puis la médaille d’argent des 7 ans et le CCI4* de Pau en 2011.
Quant à Kitty King, elle est âgée de 41 ans, installée près de Chippenham dans le Wiltshire tout près de Badminton et Gatcombe. Associée à Vendredi Biats depuis 2015, elle a remporté entre- autre, en 2019, le CCI4*L de Bramham. En 2021, elle était, naturellement associée à Vendredi Biats, médaillée d’or avec l’équipe britannique au Championnat d’Europe d’Avenches en Suisse. En juin dernier, Kitty et « Froggy » comme elle l’a surnommé, se classaient 2èmes du fameux CCI5* L de Luhmühlen en Allemagne.
Au Haras du Pin, 9ème du dressage, le couple King/Vendredi prenait la 2ème place du cross derrière l’intouchable Rosalind Canter et Graffalo. Menacée par la redoutable allemande Sandra Auffarth 3ème, qui avait bouclé un jumping sans pénalité, l’Anglaise ne concédait qu’1,2 point de temps dépassé et ravissait avec aisance et brio sa médaille d’argent individuelle qui venait, cerise sur le gâteau compléter sa médaille d’or par équipe conquise avec ses 3 compatriotes : Rosalind Canter, Laura Collett et Yasmin Ingham, Championne du monde en titre, elle aussi, associée au cheval selle français Banzai du Loir.
• Emily King, fille de la grande Mary King, aucun lien de parenté avec Kitty, monte Valmy Biats (Orlando) avec lequel elle remportait, fin juillet le CCI4-S d’Alnwick (UK)
L’Equipe de France était composée de : Nicolas Touzaint et Absolut Gold*HDC,Karim- Florent Laghouag et Triton Fontaine, Gaspard Maksud et Zaragoza, Stéphane Landois et Chaman Dumont.
Rosalind Canter
Née le 13 janvier 1986 à Hallington (Lincolnshire)
Championne du Monde en 2018 à Tryon en individuel et par équipe avec Allstar B.
Médaille d’Or par équipe aux Championnats d’Europe de 2017 à Strzegom (Pol) et 2021 à Avenches (SUI). 1ère à Badminton 2023 avec Lordships Graffalo.
Kitty King
Née Boggis le 10 août 1982 à Oxford
Sa mère Jane Boggis participa au CC de Badminton et de Burghley. Elle est, depuis 2009, mariée à Ben King, ancien jockey d’obstacles. Ses deux sœurs furent de grandes sportives en rugby et heptathlon. Kitty aura été la seule cavalière à avoir été médaillée dans toutes les catégories d’âge. Elle était médaille d’or par équipe aux championnats d’Europe d’Avenches en 2021 et d’argent à ceux de Blair Castle en 2015.
Laura Collett
Née le 31 août 1989 à Royal Leamington Spa, installée près de Cheltenham.
Médaillée d’or par équipe aux JO de Tokyo, elle a remporté Pau en 2020, Badminton en 2022 et Luhmühlen en 2023 avec London 52.
Yasmin Ingham
Née le 13 mai 1997 sur l’Ile de Man
Elle restera dans l’histoire comme la 1ère championne du monde sans équipe. En 2022, engagée en individuelle, elle décroche la médaille d’or avec le SF Banzai du Loir. Deuxième du CCSI5* de Lexington en 2022, elle remporte Aix la Chapelle en 2023, seulement 10 centièmes devant Mickael Jung
Rosalind Canter, avant dernière à s’élancer sur le cross, fut la seule à le terminer dans le temps optimal et.... Au bout, le titre européen.
L’explosion de joie de Nicolas Touzaint restera l’un des souvenirs majeurs de ce championnat.
Championne du monde en titre, la Britannique Yasmin Ingman eut à faire face à la dérobade de son cheval SF Banzai du Loir. Médaillée d’or par équipe quand même
Immense déception pour le « Kaiser » du Concours complet Mickael Jung. Impérial dans l’épreuve de dressage qu’il conclut avec seulement 19.4, soit sur une base de dressage seul 80.63% avec son hongre de 15 ans FischerChipmunk FRH. Hélas, le double champion olympique individuel de Londres et Rio avec Sam, chuta sur le cross, signe naturellement d’élimination. Avec ses autres coéquipiers le cavalier d’Horb décroche la médaille d’argent. Ceci étant les déboires se succèdent pour l’Allemand pénalisé par une faute (15 points) sur un obstacle « frangible » à Tokyo, de 15 points sur l’obstacle 14 à Aix en 2022, cette année à Aix battu de 10 centièmes par Yasmin Ingman à cause sans doute d’un fer perdu lors du dressage.
Cette photo caractérise tout ce que fut ce wek- end au Haras du Pin. De la ferveur, de la courtoisie et de la bonne humeur, tout cela insufflé de l’esprit Ustica.
L’Allemande Sandra Auffarth associé au SF Viamant de Matz (Diamant de Semilly) prend la 3ème place en individuel et pour l’anecdote est la meilleure au jumping.
La meilleure « remontada » est à mettre au crédit de l’irlandaise Sarah Ennis en selle sur Grantstown Jackson : 54ème et avant dernière au dressage, elle se classe 5ème du cross et après 8 points de pénalité au jumping termine 14ème, soit 40 places gagnées.
Le Prix Morny est vraisemblablement, sinon la plus ancienne, du moins l’une des plus anciennes courses de notoriété françaises. En rappeler la genèse, vaut autant pour nos lecteurs que d’en narrer le déroulement.
Demi-frère bâtard de l’Empereur Napoléon III, comme le reste de sa famille dans laquelle on trouve Talleyrand, Morny nait en 1811. Artisan de la conquête du pouvoir par Louis-Napoléon, c’est au hasard d’une visite à Trouville chez son médecin qu’il tomba amoureux de l’endroit. Il décida de faire de cet espace de marais le symbole de l’élégance. Ainsi naquit Deauville. En 1864 est créé l’hippodrome. Morny meurt le 10 mars 1865, alors qu’il était, depuis 1852, Président du Puy de Dôme. La même année, le Prix Morny est créé devenant au fil du temps, l’une des courses les plus prisées pour chevaux de 2 ans sur la distance de 1200 mètres.
Le Morny 2023 Vandeek pour 10 centièmes
Une semaine tout juste avant de s’envoler pour le reste de la saison à Hong-Kong, Andrea Atzeni, en selle sur Vandeek, offrait, d’un cheveu, leur premier Groupe 1 aux entraineurs Crisford Père et fils. Victoire de prestige aussi pour KHK Racing Ltd, une écurie de propriétaires du Bahrein emmenée par Cheikh Khalid bin Hamad bin Isa-Khalifa.
D’origine sarde, âgé de 32 ans, Atzeni a effectué l’essentiel de sa carrière en Angleterre. En 2017, à Deauville, il remportait le Prix J. Romanet (GR1) avec Ajman Princess.
Van Deek, puissant mâle, fils d’Havana Grey, était invaincu. Dans le sillage de la Française Ramatuelle aux couleurs de Tony Parker, montée par A. Lemaitre, entrainée par Cristopher Head, il mettait, dans les 100 derniers mètres, en œuvre son imposant physique pour l’emporter de quelques centimètres.
Sacred Angel bonne 4ème
La fille de Dark Angel est la propriété de Nurlan Bizakov, fondateur de SUMBE, sponsor officiel de la journée Morny jusqu’en 2027. Sous la selle de l’Ecossais Jason Hart, lauréate des Princess Margaret Stakes à Ascot fin juillet, Sacred Angel ne démérita pas en s’assurant une honorable 4ème place.
Le30 juillet, le jeune jockey de 22 ans, dont le père est garçon de voyage chez André Fabre montait Mqse de Sévigné pour la première fois. Il remportait là le premier Groupe 1 de sa jeune carrière. Entre- temps, le 13 août, Outre-Rhin, au volant de Simca Mille pour l’entrainement de Stéphane Wattel, il remportait le prix de Berlin.
Une semaine plus tard, dans le Prix Jean Romanet, un Groupe 1 disputé sur la distance de 2000m pour femelles de 4 ans et au- dessus, l’Irlandaise Via Sistina et l’Américaine Above the Curve retenaient plutôt l’attention.
La représentante du Haras de Meautry, entrainée par André Fabre, longtemps en retrait, dernière même pendant les 500 premiers mètres remontait pour, inexorablement, littéralement jeter son nez sur le poteau devant l’Irlandaise. L’Américaine étant à distance.
Il fallut attendre le résultat de la photo pour comprendre la joie, contenue certes, mais diablement intense du Baron Edouard de Rothschild. Après Moonlight Cloud en 2013 et Goldikova en 2009, Mqse de Sévigné entre dans l’histoire du meeting deauvillais avec deux succès de Groupe1 la même année.
La jument est une fille de Siyouni, dont un des fils, présenté par l’écurie des Monceaux était acquis pour la somme de 2.200.000€ lors de la 3ème journée des ventes Arqana. Des ventes qui avec plus de 50millions de CA battaient le record de 2022, déjà une grande année.
LePrix Kergorlay, Groupe 2, dispute l’ancienneté des courses au Morny puisque, on le dit, il vit le jour en 1864. L’un pour les sprinters, l’autre pour les endurants. Il se court sur la distance de 3000 mètres avec des chevaux âgés de plus de 3 ans. Depuis l’ouverture de son palmarès au Mans en octobre 2021, Sober n’a cessé de combler son entourage.
Le cheval des Wertheimer, joue sans arrêt au chat et la souris avec The Good Man qui l’avait devancé à Longchamp le 14 juillet avec, précision utile 1.5kg de moins. Là, les deux adversaires étaient à égalité à 60 kg. Maxime Guyon et son partenaire s’imposent. Celui de M. Delalande est 3ème après avoir bien défendu sa peau
Jannah Rose, c’était ric-rac
Epoustouflante dans le prix St Alary (Gr1) en mai, la fille de Frankel, entrainée par C. LaffonParias devait se racheter après sa 6ème place dans le Prix de Diane. C’est chose faite avec cette victoire dans le Prix Alec Head. Malgré un relâchement au cours du final, C. Soumillon préservait un court avantage sur Lumière Rock et Ryan Moore.
Eliyass, c’était aussi ric-rac
Dans le Quinté sur la PSF, le pensionnaire de JC Rouget monté par C. Demuro, a dominé d‘un poil, pour la 2ème fois sur trois, Parchemin monté par le Kasak Murzabayev.
Avec 17 réunions, Cabourg donne le change pour le trot à Deauville La Touques et autant à l’intention des galopeurs. Par ailleurs, Clairefontaine et ses magnifiques courses d’obstacles, Caen et sa Prairie sans oublier Dozulé et Vire, complètent l’offre courses dans le département du Calvados. Le 22 août était l’occasion pour mettre en lumière les Equidays qui du 21 au 25 octobre célébrerons le cheval au sens large sur tout le territoire et Equin normand qui s’en font l’écho
Jannig d’Erevan du pur Calvados
13 mâles de 4 ans s’étaient alignés derrière les ailes de l’autostart.
Jannig d’Erevan, s’en allait seul pour finir aisément. Fils de Very Nice Marceaux, il est né chez M. Robert Simonian à Heuland dans le Calvados. C’était son 3ème succès
Antoine Trihollet entraineur/driver installé à Cresseveuille dans le Calvados enregistrait sa 203ème victoire et la 7ème de la saison
La tâche ne fut pas facile. Kamilla était la grande favorite de cette course réservée aux jeunes femelles de 3 ans n’ayant pas gagné 15.000€.
Nous l’avions vue s’imposer facilement à Vire le 22 février dernier pour la 2ème fois de sa jeune carrière. Cet été, 8ème à Bréhal puis 6ème sur la piste d’Enghein, la fille de Dragon des Racques aura vécu une course un peu mouvementée. Parvenue à prendre le leadership à l’entrée de la ligne finale, elle se voyait remontée par Kindia du Chêne que P. PH Ploquin sollicitait ardemment. Un nez suffisait pour que Théo Duvaldestin goûte le plaisir de se voir récompenser par la rédaction d’Equin normand.
Kamilla est née à la Sarl de Carsi à St Loup du Dorat dans la Mayenne.
Théo Duvaldestin, 23 ans, de la Ferté en Ouche enregistrait sa 325ème victoire et la 72ème de l’année.
KASSOUMAYE en promenade
Son nom : celui aussi d’une association humanitaire qui intervient en Casamence au Sénégal. Ce mâle de 3 ans par Atlas de Joude né chez Mme Céline Molina à St Pierre de Cormeilles dans l’Eure.
Il est entrainé et appartient à Alexandre de Jésus à Danestal dans le Calvados. C’est avec une grande facilité sous la mène de David Thomain que Kassoumaye s’imposait pour sa 7ème sortie
Pour cette dernière réunion de la saison, l’équipe de Mme Théault avait selon l’expression : « mis les petits plats dans les grands ».
A l’issue des courses, la société avait convié l’entraineur-rockeur Nicolas Caullery, récent vainqueur du Prix Maurice de Gheest (GR1), à venir animer « l’after » avec son groupe les Elektric Monday. Près de 700 repas ont été servis. Le renouveau des courses passe par là et, manifestement, ça passe très bien.
Coup de 3 pour Yoann Lebourgeois
Après Karolka dans la course des 3 ans, « Yoyo » s’imposait dans le prix du Haras de Vains avec Ick du Vivier.
Après le doublé de B. Le Beller dans les prix Agrial/Yearly et Locatech, Lebourgeois, faisait sien le Grand Prix aux couleurs des vans MTM avec LE Suédois Kimi di Quattro.
de "Summer" Tour, la série des trois concours d'Auvers a eu parfois un air de Tournée des " Grêlons". Il arriva, chacun s’en souvient, qu’on inversât le cours des saisons. Qu'importe ! Il s'est, comme au printemps, conclu sur un immense succès. Là, pour s'adapter à la concurrence, Alain Hinard avaient dû changer ses plans habituels ; ça, il sait faire. Fini le CSI2* pour clôturer sa tournée d'été. Il se réjouit du résultat, largement au-delà de ses espérances, cela sans avoir les contraintes liées au label international. Pour preuve, plus de 3500 engagés sur l'ensemble des trois concours, 69 couples, et non des moindres, prenaient part au Grand Prix final. Comme quoi le concours Pro a de beaux jours devant lui et surtout en Normandie. Alain le martèle : « Je fais du concours pour les Pros ». C'est bon pour le bien-être animal, l'environnement, l’économie locale et la filière. Tout simplement.
Géode Platière omniprésente dans les épreuves de 7 ans, Eskimo et Doris ne cessent, depuis le début de la saison, d’engranger victoires et classements, des côtes bretonnes en passant par les normandes, jusqu’aux franges parisiennes et aux campagnes picardes.
A Auvers, avant d’aller le défendre cet affixe prisiais à Fontainebleau, puis sur la plage bretonne d’Erquy, Benjamin Devulder a frappé fort en s’adjugeant le dernier Grand Prix aux couleurs du département de la Manche, avec Doris Platière.
Vincent Molard, le chef de piste, avait eu une sueur froide. En effet, de 58 annoncés, cela à cause des dates de clôture des engagements regroupées, le nombre final des partants passa à 69. Le scénario du Grand Prix changeait alors de configuration. A l’issue du premier tour, il put souffler. Douze barragistes. Idéal !
Eden Leprevost-Blinlebreton puis Margaux Rocuet évacuèrent la piste, fautives. JM Le Guennec sans pénalité avec Ekano DKS s'acquitta de sa tâche avec application. Sans pénalité, il sera 6ème. Son temps proche de 45 secondes ne suffira pas. Pour entrer dans le top 5, il fallait être plus rapide, comme : Hugo Paris et Eclipse des Forêts, Laurent Goffinet et Absolut de Lacke, les efficaces du Team Rocuet : Nicolas Layec avec la "Bérard" Coolcream Bérence et Margaux Rocuet en selle sur la routinière Iliade KDW Z.
Mais pour gagner, il fallait battre Benjamin Devulder et Doris Platière qui étaient tout simplement imbattables. Le cavalier saint-lois qui arborait avec fierté les couleurs de la sellerie «PADD Saint-Lô», essora le chronomètre en 38 secondes et 5 centièmes. Soit 4 secondes plus rapide. A juste titre, sans exulter, Gilbert Leforestier, manifesta, à la « Manchoise» son enthousiasme. L’élevage Platière était à la fête.
Sans entrer dans des analyses ou démonstrations qui n’ont d’autre intérêt que de s’éloigner de la réalité, le concours « Pro » revêt cet intérêt unique et juste, de permettre à la cavalière de niveau régional de se confronter à la Championne olympique. Ceci dans les mêmes conditions d’engagement et de gains, sans l’ostracisme de certains concours, type CSI1*, dont les engagements « prestige » qui se déclinent entre 1500 et 2500€ , éloignent, de facto, cette catégorie socio-professionnelle.
Les " Elle" survolent les 7 ans
Autre élevage manchois à la fête. Avec Gazelle d’Elle montée par Léo Thomazo, la semaine précédente, c’est Hubert Pignolet qui remporte la dernière confrontation de cette génération avant Fontainebleau avec Gracieuse d’Elle. Lors du premier concours, Maelle Martin s’était mise en évidence avec Grace de Kerglenn et Gerbera du Marais.
Classement Grand Prix du département de la Manche
1- Benjamin DEVULDER/Doris Platière 0 et 38.05
2- Margaux ROCUET/Iliade KDW Z 0 et 42.00
3- Nicolas Layec/Coolcream Berence 0 et 42.35
4- Laurent Goffinet/Absolut de Lacke 0 et 42.37
5- Hugo Paris/Eclipse des Forêts 0 et 42.77
Coupe d’Or Marta et Lucien Barrière
pendant la moitié d’un match totalement intense, l’équipe Barrière conduite par Isabelle Larenaudie avec son phénomène argentin Juan Gris Zavaletta, auteur de 10 goals, arrache, dans les dernières minutes, une victoire 14 à 12 aux dépens de Los Dragones Rouge.
Rentrée en France après une quinzaine d’années passées à Singapour pour raisons professionnelles où elle avait découvert le polo, Isabelle Larenaudie, la cinquantaine passée, installée à Chantilly, construit, en 2021, une équipe de polo articulée autour de la famille Zavaleta. En 2022, elle remportait la Coupe de Bronze ici même à Deauville. Pour la Coupe d’or 2023, elle était entourée de Ramiro Zavaleta (h4), Juan Gris Zavaleta (h7) et de leur cousin Simon (h5). Juan Gris était couronné meilleur joueur de la finale avec 10 goals et meilleur joueeur du tournoi avec 35 goals.
Ce succès est, pour l’histoire, le premier d’une femme au niveau 16 goals.
Le match fut indécis jusqu’au bout. En effet, le tableau de progression le montre, Barrière était menée 8 à 7 à la fin de la 1ère prériode. Les deux équipes à égalité 10/10 à l’issue de la 4ème, entamaient les dernières minutes à 12/12. C’est in extremis que Juan Gris renversa le cours du jeu en inscrivant les deux derniers goals vainqueurs.
Les chevaux : certains les côtoient au quotidien, travaillent avec eux, travaillent pour eux. D’autres les font rentrer dans leur famille, par amour, par passion. Mais tous, l’IFCE les accompagne, dans leurs démarches, dans leurs projets, dans leur évolution...
Un film de marque pour mettre en valeur nos missions
Depuis sa création en 2010, l’IFCE porte une attention particulière à l’accompagnement de tous les acteurs de la filière équine, du passionné des chevaux jusqu’aux professionnels de la filière. Nos actions restent parfois invisibles pour un grand nombre d’entre eux.
Afin d’accroître notre visibilité et notre notoriété, nous avons réalisé un film de marque. Véritable court métrage, il est destiné à mettre en valeur nos différentes missions à travers une illustration majeure :
• Connaissances, recherche et développement, grâce à « équipédia » qui vous donne accès à des informations techniques relatives à l’ensemble du monde du cheval.
• Formation, sur nos sites et en territoire, nous proposons un large choix de formations diplômantes et qualifiantes pour vous aider à construire votre projet professionnel.
• De valorisation du patrimoine équestre, en tant qu’héritier d’un patrimoine unique Haras nationaux et Cadre noir, l’IFCE le cultive et le transmet.
• Accompagnement de filière, en développant en permanence de nouveaux référentiels, produits et services qui répondent aux besoins croissants de la filière, par exemple « équi-ressources », dédié à l’orientation et l’accès à l’emploi.
• D’identification et traçabilité, à travers les démarches permettant de tendre vers une exhaustivité du système d’information relatif aux équidés (SIRE), fichier central référençant les données relatives aux équidés présents sur le territoire français.
• De soutien au sport de haut niveau, à travers nos relations avec la Fédération française d’équitation et la Société hippique française pour faciliter la détection et l’accompagnement des athlètes, chevaux comme cavaliers.
A chaque étape de votre parcours, l’IFCE à vos côtés
Actuellement nous nous adressons majoritairement à des connaisseurs de la filière. Notre souhait est de sensibiliser un public plus large sur notre rôle fondamental. Nous sommes au service des professionnels du monde équin, mais surtout de toute personne en lien avec les chevaux, à tous les moments de leur vie.
De l’identification du poulain jusqu’à la performance sportive, en passant par la recherche et les connaissances, l’accompagnement des acteurs de la filière, la formation professionnelle, et enfin la transmission de notre patrimoine équestre, l’IFCE est toujours à vos côtés.
Au-delà du film de marque, un projet de cohésion
Pour la réalisation de ce film, les agents de l’IFCE ont été mobilisés. En effet, afin de rester dans des valeurs humaines et conviviales, le casting a été réalisé en interne pour créer une cohésion. Ce film retrace l’histoire d’une famille qui décide d’accueillir des équidés : une jument réformée de centre équestre avec un potentiel de reproduction, un âne pour lui tenir compagnie puis le poulain né chez un éleveur. Au fil du temps l’avenir professionnel du fils de la famille se précise. Puis c’est la destinée du poulain que l’on suit, jusqu’à la première consécration du couple cavalier-cheval.
Au quotidien, des agents de l’IFCE sont à leurs côtés.
Découvrir le film de marque de l’IFCE : https://youtu.be/o0sKxd0fwkw
