Portfolio Architecture

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POR TFO LIO

Emeric Le Bos


Avant propos

« Considérons l'homme dans sa première origine sans autre secours; sans autre guide que l'instinct naturel de ses besoins. Il lui faut un lieu de repos. [...] L'homme veut se faire un logement qui le couvre sans l'ensevelir. Quelques branches abattues dans la forêt sont les matériaux propres à son dessein. Il en choisit quatre des plus fortes qu'il élève perpendiculairement, et qu'il dispose en carré. Au-dessus il en met quatre autres en travers; et sur celle-ci il en élève qui s'inclinent, et qui se réunissent en pointe des deux côtés. Cette espèce de toit est couvert de feuilles assez serrées pour que ni le soleil, ni la pluie ne puissent y pénétrer, et voilà l'homme logé. Il est vrai que le froid et le chaud lui feront sentir leur incommodité dans sa maison ouverte de toute part; mais alors il remplira l'entre-deux des piliers, et se trouvera garanti. Telle est la marche de la simple nature : c'est à l'imitation de ses procédés que l'art doit sa naissance. La petite cabane rustique que je viens de décrire, est le modèle sur lequel on a imaginé les magnificences de l'Architecture. C'est en se rapprochant dans l'exécution de la simplicité de ce premier modèle, que l'on évite les défauts essentiels, que l'on saisit les perfections véritables. [...] Il est facile désormais de distinguer les parties qui entrent essentiellement dans la composition d'un ordre d'Architecture, d'avec celles qui ne s'y sont introduites que par besoin, ou qui n'y ont été ajoutées, que par caprice. C'est dans les parties essentielles que consistent toutes les beautés; dans les parties introduites par besoin consistent toutes les licences; dans les parties ajoutées par caprice consistent tous les défauts. »

Marc-Antoine Laugier (1713-1769) Essai sur l'architecture, Editions Pierre Mardaga, Bruxelles 1979, pages 8-12.

Image de couverture : C. D. Jospeh. EISEN, Essai sur l’Architecture, frontispice pour l’essai de M. Antoine LAUGIER, 1754.


EMERIC LE BOS

PARCOURS ACADÉMIQUE 2016 _ 2017

2015 _ 2016

2012 _ 2015

2011 _ 2012 25 ans, né le 05 Juillet 1993 Nationalité Française Permis B

UCL (Université Catholique de Louvain) Bruxelles, Belgique Diplôme d’architecture obtenu avec la mention Très Bien

IST (Instituto Superior Técnico) Lisbonne, Portugal Première année de Master

UCL (Université Catholique de Louvain) Bruxelles, Belgique Bachelier en architecture, mention Satisfaisante

EAP- PrépaSeine, Paris, France

Diplôme obtenu avec la mention Bien

2010 _ 2011

Blanche de Castille, Versailles, France

emeric.lebos@gmail.com Emeric Le Bos +33 787 884 079

Baccalauréat Scientifique

EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES 2017 _ 2018

Mission Volontariat, Kathmandu, Népal

Anglais (C1)

En réponse au tremblement de terre de 2015, construction de maisons aux normes anti-sismiques locales

Espagnol (B1)

2016 _ 2017 Participation au Prix Van Hove, Belgique Nominé parmi les 60 projets concourants

LANGUES

LOGICIELS

2016 _ 2017 Stage en cabinet d’architecture, La Pierre d’Angle Prise en charge d’un projet de 14 logements à Comognes de Jambes.

Réalisation des documents graphiques nécessaires au permis de bâtir

Autocad

2014 _ 2015 Stage de chantier, Entreprise de maçonnerie Maçonneries portantes, gros œuvre, terrassement et crépissage. Remise aux normes de fosses septiques, rejointoyage

Sketchup Photoshop Indesign

2009 _ 2010

Illustrator

Création d’une entreprise de DJ, Paris, France

Animateur de soirées privées

Revit

(en formation)

JOBS INTÉRÊTS

2017 _ 2018

Boutique Du bruit dans la cuisine, Versailles, 4 mois Vente d’accessoires de cuisine, accueil des clients 2017 _ 2018 Magasin FNAC, Versailles, 1 mois Vente dans l’univers Sonorisation et Vidéo


Une Opportunité pour la Ville de Naples VoieSILO’

Figure 1 Projet Master 2 : Université Catholique de Louvain (UCL), Année 2016 - 2017. Zone portuaire de Naples Figure 1 : Collage soulignant les potentialités d’espace disponible par rapport à la faible densité des activités portuaires Napolitaines actuelles. Figure 2 : Plan d’implantation, présentant le projet de la longue coursive créant du lien et entre les bâtiments remarquables (dessinés en plan Nolli) et requalifiant les espaces autour de ces derniers.

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Privée de son accès à la mer depuis la construction du port industriel, la ville de Naples souhaite profiter du déclin des activités de ce dernier et de leurs mutations vers l’Est, pour y implanter de nouveaux espaces publics à son échelle. Afin de trouver une solution commune, la ville et l’incontournable autorité portuaire entamèrent des négociations complexes qui, grâce à l’intervention de l’architecte Roberta Amirante, ouvrirent de nouvelles perspectives. S’appuyant sur ses travaux, le projet VoieSILO’ tente de revaloriser un patrimoine portuaire délaissé. Tout en apportant une solution viable, il offre ainsi aux Napolitains un nouvel accès à la mer sans perturber l’activité portuaire encore présente. Un enjeu pour la ville de Naples ! Dans le but de relier la ville à la mer, le projet VoieSILO’ propose une coursive habitée permettant successivement, d’enjamber l’axe routier principal, de redéfinir des espaces qualitatifs autour des bâtiments remarquables existants, tout en minimisant l’impact au sol qui est propriété portuaire.

À la rencontre de celle-ci, nous trouvons d’anciens silos à grain situés à fleur d’eau qui seront reconvertis en usine de traitement de poisson. Ceci dans le but de valoriser une activité commerciale locale tournée vers la mer, tirant parti du patrimoine architectural présent sur le site. C’est donc par une intervention la plus minimaliste possible que le projet traverse les échelles, de la ville au détail, renforçant l’identité particulière qui existe entre Naples et son port. Issue de son histoire ancienne, le port de Naples a accueilli bon nombre de bâtiments remarquables, qui ont forgés une identité particulière à ce lieu. Parmi ces derniers, on retrouve notamment la Cavalerie Royale érigée par Vanvitelli, le Marché au Poisson de Cosenza ou encore la Maison Portuaire réalisée par Aldo Loris Rossi. Pour la plus part délabrés, le projet propose de les réintégrer dans un ensemble plus grand, afin de recréer un intérêt à la hauteur de ces derniers. Pour cela, la coursive propose d’amener les Napoli-


倀䰀䄀一 䐀ᤠ䤀䴀倀䰀䄀一吀䄀吀䤀伀一 ⴀ  ㄀⼀㄀ 뀀 ⴀ 䰀䔀 䈀伀匀 䔀䴀䔀刀䤀䌀

Figure 2


Débarquement des bateaux de pêche

Figure 3 : Coupe longitudinale présentant la coursive et les séquences qu’elle produit. Figure 4 : Vue axonométrique de l’intérieur des silos et de l’activation des sols au niveau de la nouvelle place du marché. Figure 5 : Plans des différents étages du projet dans les silos. (Rez en bas). Figure 6 : Photo de maquette de l’intérieur des silos. Présentation des canons à lumière en béton et de la chaine de production qui épouse les courbes des silos au niveau 2. Figure 7 : Coupe principale du projet de réaménagement des silos en usine de poisson et explications étage par étage.

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tains de l’autre côté de cet axe routier actuellement infranchissable et de les amener à redécouvrir ce patrimoine portuaire délaissé, tout en les conduisant jusqu’à la mer. Ne débutant que sur un seul niveau, la coursive se dédouble à l’emplacement de la nouvelle place du marché. Ceci afin d’accueillir en partie supérieure des ateliers de réparation pour les bateaux de pêches qui pourront désormais s’amarrer à la coursive et créant ainsi de nouveaux emplois en lien avec l’activité portuaire. En sa partie basse, les colonnes de la coursive offrent à la nouvelle place de marché la possibilité de glisser dessous et d’accueillir de petites échoppes maraîchères pour les marchés journaliers. À l’approche de la mer, la coursive rencontre les silos transformés en une usine de traitement de poisson, dont le fonctionnement se fera par étages. (Figures 5 et 7). Côté mer, la coursive permettra en sa partie basse d’accueillir les petits bateaux de pêche locale dont la cargaison est hétérogène. Ces poissons seront directement acheminés sous les silos, pour être vendus à la crié.

Traitement du poisson Place du marché 䄀堀伀一伀䴀준吀刀䤀䔀 䄀刀刀䄀䌀䠀준䔀 ㄀⼀㄀ 뀀 ⴀ  倀䰀䄀一匀 匀䤀䰀伀匀 ㄀⼀ criée matinale (Rez) Lien avec la mer

En partie haute, les bateaux de plus grand taille pratiquant la pêche au large, beaucoup plus homogène, pourront directement décharger leurs cargaisons sur la coursive via des grues et l’envoyer directement dans les silos, afin que celles ci soient traitées. Les poissons seront donc successivement, stockés dans des chambres froides pour ne pas briser la chaine du froid, puis envoyés aux étages pour être traités afin d’être vendus par la grande distribution. Dans le but de sensibiliser les Napolitains au travail de la mer, la coursive permettra aux habitants d’accéder à une circulation privée, qui leur fera découvrir l’usine et les mènera progressivement aux étages de restauration. Ils pourront y déguster des produits locaux tout en profitant d’une vue panoramique sur la ville de Naples.


é⼀㔀 뀀  ⴀ  䌀伀唀倀䔀 䰀伀一䜀唀䔀 ㄀⼀㔀 뀀  ⴀ  䰀䔀 䈀伀匀 䔀䴀䔀刀䤀䌀Mercato Ittico (Marché aux poissons)

Place Minérale

Cavalerie Royale (1772)

Axe principal enjambé Lien avec la Ville

(1935)

Figure 3

Figure 4


Restaurant Niv. 3

Coursive sur Niv. 2

Zone de traitement Niv. 2

Chambre froide Niv. 1

CriĂŠe matinale Niv. 0

Figure 5


Figure 6



Figure 7


Les éléments d’architecture LA FENÊTRE

Figure 8

Projet Master 1 : Université Catholique de Louvain (UCL), Année 2015 - 2016. Figure 8 : Image tirée du film Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock. Figure 9 : Coupe transversale, soulignant le sentiment d’intrusion visuelle en intérieur d’îlot Bruxellois. Figure 10 : Collage, positionnant le lecteur en position de voyeur devant une multitude de fenêtres. Figure 11 : Axonométrie poussée à l’extrême induisant des vis à vis invivables dans le but de critiquer le modèle Bruxellois.

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Dans le cadre du projet d’architecture, il nous a été demandé de réfléchir aux différents éléments composant l’architecture, développés par Rem Koolhaas dans sa collection Elements et d’en appliquer un au milieu bruxellois. Ceci dans le but de susciter une série d’interrogations susceptibles d’être porteuses d’un projet futur. Mon choix s’est donc rapidement porté sur l’élément de la fenêtre en architecture. Au delà de ses caractéristiques intrinsèques d’apporter de la lumière à l’intérieur d’un espace, d’être un élément de composition des façades ... elle pouvait aussi être le support d’un sujet bien plus dérangeant à savoir le problème de l’intrusion visuelle. Une grande partie du bâti à Bruxelles est composée d’îlots (Cf. figure 23). Les plus imposants d’entre eux accueillent en leurs centres des parcs, mais la majorité ont parfois moins de 5 mètres de vis à vis, ce qui est un constat bien dérangeant. C’est donc sur cette réalité Bruxelloise que j’ai souhaité baser ma réflexion qui est reprise par les différentes documents suivants (figures 9, 10 et 11).

Afin d’enrichir ce travail, j’ai souhaité prendre comme référence le film Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock, qui résumait selon moi bien ce phénomène d’intrusion visuelle.

« Prenons un gros plan de James Stewart. Il regarde par la fenêtre et il voit par exemple un petit chien que l’on descend dans la cour avec un panier ; on revient à Stewart, il sourit.. Maintenant à la place du petit chien qui descend dans le panier, on montre une fille à poil qui se tortille devant sa fenêtre ouverte ; on replace le même gros plan de Stewart souriant et, maintenant, c’est un vieux salaud. » Cette constatation faite par le Scénariste et acteur Lev Koulechov, illustre cet état de fait, et montre le côté pervers que peuvent impliquer des vis à vis trop oppressants. C’est donc par les dessins suivants que cette constatation est dénoncée, et que s’amorce le début d’une réflexion en vue d’améliorer la situation actuelle à Bruxelles.


Figure 9

« Dans l’immeuble où l’on habite :

« Dans l’immeuble où l’on habite : Aller voir ses voisins ; regarder ce qu’il y a, par exemple, sur le mur Aller voir ses voisins ; regarder ce qu’il y a, par exemple, sur le mur qui nous est commun ; qui Voir nouscomment est commun vérifier, vérifier, ou démentir, l’homotopie des logements. on en ;tire parti ;ou démentir, l’homotopie des logeS’apercevoir que quelque chose qui peut ressemblerments. à du dépaysement peut venir fait tire que parti ; S’apercevoir que quelque Voir comment onduen l’on prendra l’escalier B au lieu de l’escalier A, ou que l’on montera au 5e alors que l’on habite chose qui peut ressembler à du dépaysement peut venir du fait que au second. » Geo Georges Perec, Espèce d’espace.

l’on prendra l’escalier B au lieu de l’escalier A, ou que l’on montera au cinquième alors que l’on habite au second. » Georges Perec, Espèce d’espace

Emeric Le Bos - Eve Schotte - Fenêtre : Intrusion

Bruxelles - 1/4


Figure 10

« Un homme regarde et attend pendant que nous regardons cet homme et attendons ce qu’il attend. [...] Constamment, nous nous dédoublons, tandis que le héros du film se dédouble, nous identifiant à lui, pendant qu’il s’identifie à l’homme qu’il épie ». Claude Chabrol et Eric Rohmer, Hitchcock, Editions Universitaires, Paris, 1957.

« Un homme regarde et attend pendant que nous regardons cet homme et attendons ce qu’il attend. [...] Constamment, nous nous dédoublons, tandis que le héros du film se dédouble, nous identifiant Emeric Le Bos - Eve Schotte - Fenêtre : Intrusion à lui, pendant qu’il s’identifie à l’homme qu’il épie. » Claude Chabrol et Eric Rohmer, Hitchcock, Editions Universitaires, Paris, 1957.

Bruxelles - 3/4


Figure 11

« J’imagine un immeuble parisien dont la façade a été enlevée une sorte d’équivalent du toit soulevé dans « Le Diable boiteux » ou de la scène de jeu de go représentée dans le Gengi monogatori emaki – de telle sorte que, du rez-de-chaussée aux mansardes, toutes les pièces qui se trouvent en façade soient instantanément et simultanément visibles. » Georges Perec, Espèce d’espace.

« J’imagine un immeuble parisien dont la façade a été enlevée, une sorte d’équivalent du toit soulevé dans « Le Diable boiteux » ou de la scène du jeu de go représentée dans le Gengi monogatori emaki de Emeric Le Bos - Eve Schotte - Fenêtre : Intrusion telle sorte que, du rez de chaussée aux mansardes, toutes les pièces qui se trouvent en facade soient instantanément et simultané- ment visibles. » Georges Perec, Espèce d’espace.

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Les éléments d’architecture HABITER LES INTERIEURS D’ILOT BRUXELLOIS

Figure 12

Projet Master 1 : Université Catholique de Louvain (UCL), Année 2015 - 2016. Place Louis Morichar, quartier de Saint Gilles, Bruxelles. Figure 12 : Plan d’implantation présentant les espaces récréatifs en noir, dédiés à chacune des écoles présentes aux alentours. Figure 13 : Coupes présentant les situations avant et après le projet, en vue d’améliorer la situation conflictuelle des vis à vis en intérieur d’îlot Bruxellois.

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À la suite de cette réflexion sur la fenêtre en intérieur d’îlot Bruxellois, l’idée d’un projet en situation a vu le jour dans le quartier de Saint Gilles où nous retrouvons actuellement pas moins de 5 écoles dans un périmètre très restreint (figure 15). Ces dernières partagent leurs îlots avec des logements souvent confinés dans des espaces exigus. Est donc venue l’idée d’un programme mixte qui tirerait à la fois parti, du programme scolaire et des logements. Le but étant d’inverser cet effet pervers d’intrusion visuelle que nous avions souligné dans le travail précédent et de faire de ce projet quelque chose de dynamique et riche en lien social. En effet la proximité n’est pas une fatalité, mais le constat est qu’avec le temps les intérieurs d’îlots se sont énormément densifiés avec l’apparition d’ annexes construites sans de réel plan d’aménagement. Chaque logement s’est donc étendu de façon individuelle, en valorisant la propriété privée, sans réfléchir aux dégâts que cela causerait au cœur de l’îlot et vis à vis des logements voisins. C’est donc de ce constat, que le projet vit le jour. En terme d’espace disponible, le plan ci-dessus

nous présente les zones dédiées aux cours de récréation des différentes écoles. En réaménageant certaines fonctions scolaires et en optimisant les espaces libres, il est possible d’ouvrir les zones de logements sur les écoles, ce qui aura pour effet de redonner un nouveau souffle aux intérieurs d’îlots. Les coupes suivantes nous présentent une vision avant-après sur une période à long terme allant jusqu’à 2030. Le projet vise à délocaliser les annexes présentes dans les îlots, accueillant pour la plus part d’anciens ateliers d’artisans dont certains sont à l’abandon. Ces derniers trouveront une nouvelle place au sein des écoles libérant ainsi les îlots encombrés et supprimant les vis à vis. Dans ce nouvel espace libre, l’ancien gymnase aux formes trapézoïdales trouvera une place plus adéquate, et pourra accueillir en partie supérieure un espace extérieur dédié aux habitants de l’îlot. Au lieu de laisser le volume actuel émergeant le projet propose d’enterrer pour moitié ce nouveau gymnase, ce qui aura pour conséquence de dégager des horizons initialement bouchés.


COUPE TRANSVERSALE AA’ 2015

COUPE TRANSVERSALE AA’ 2015

COUPE TRANSVERSALE AA’ 2030

COUPE TRANSVERSALE AA’ 2030

COUPE LONGITUDINALE BB’ 2015

COUPE LONGITUDINALE BB’ 2015

COUPE LONGITUDINALE BB’ 2030

COUPE LONGITUDINALE BB’ 2030

Figure 13


Figure 14

Figure 14 : Image du projet sportif en vue de générer des liens sociaux entre les habitants et les différentes écoles des alentours. Figure 15 : Axonométrie soulignant l’emplacement exact de chaque école, et de l’implantation du projet sportif dans l’îlot central.

Un souci tout particulier sera aussi apporté aux traitements des sols, en vue de leurs perméabilités. Initialement très séquencées, les différentes écoles (Cf. coupes transversales 2015) ne tiraient pas parti de leurs proximités pour proposer des programmes communs. Par conséquent, la majorité des services sportifs et récréatifs de chacune de ces écoles se voit multipliée. Ainsi, rendre commune une ou plusieurs parties de ces services libérerait de nouveaux espaces importants. Ils pourraient devenir des potentialités pour désengorger les intérieurs d’îlots voisins. Dans cette optique, les rez des écoles seraient plus perméables et créeraient ainsi une sorte de réseau entre les différentes écoles. Dans un second temps, il serait envisageable de rendre certains dispositifs scolaires tels que le gymnase accessibles aux habitants, ce qui générerait des liens entre eux.

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C’est en adoptant un regard objectif sur la situation actuelle Bruxelloise, que des potentialités de

projets émergent. Conscient du fait que ces programmes restent malgré tout très complexes à réaliser, ils sont toutefois porteurs de sens; celui de créer un en-commun entre les différents d’acteurs présents.


Figure 15


Logement Collectif VIVRE EN MILIEU RURAL

Figure 16

Projet Bachelier 3 : Université Catholique de Louvain (UCL), Année 2014 - 2015. Village de Pont à Celles, province de Hainaut, Région Wallonne. Figure 16 : Vue aérienne de Pont-àCelles, située en Belgique en Région Wallonne dans la province de Hainaut. Figure 17 : Plan de masse d’une partie du village, soulignant l’implantation du projet à limite entre l’ensemble du bâti existant, et les exploitations agricoles qui l’entourent.

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Avant propos :

Les études préliminaires au projet ont eu pour effet de comprendre la façon dont ce village fonctionnait, et ont permis d’adapter le projet en conséquence. Voici donc une brève liste recensant les points importants qui sont devenus un levier de conception : - Les propriétés foncières forment une bordure le long de l’agglomération de Pont à Celles indiquant ainsi la future expansion du village. - Un chemin de promenade préexistant offre la possibilité de relier ces différentes zones entre elles en créant un lien physique. - Des accès directs aux rues principales offrent l’opportunité de connecter les parcelles bâties au réseau viaire existant. - Les rues situées en « arrêtes de poisson » par rapport à l’axe principal sont beaucoup plus denses au niveau du bâti que les rues qui lui sont parallèles. - Respecter les « poches d’air » en ne bâtissant que le long des axes perpendiculaires à la rue principale.

Le projet consiste donc à créer une bordure le long de Pont-à-Celles en urbanisant les propriétés foncières disponibles afin de donner à lire les limites actuelles du village. Au même titre que les vestiges d’une muraille sont des indicateurs historiques vis à vis de leurs enceintes, le souhait était d’intégrer au projet une valeur historique et durable. Afin de garder un fil conducteur ininterrompu visible, former une «bordure végétale» le long du chemin de promenade ponctuée de logements nous est apparue une idée intéressante. Cette bordure marquera ainsi la limite entre l’urbanisation et la campagne. Afin de mener à bien ce projet, il nous a semblé important de définir ce que représentait réellement le fait de vivre en milieu rural. Vivre à la campagne c’est avant tout en avoir conscience : C’est pourquoi l’implantation des logements est localisée sur des crêtes offrant ainsi une vue sur la campagne environnante en dérogeant ainsi au système actuel de parcelles tournées exclusivement sur la rue. La campagne est ainsi donnée à voir, et les logements créés en sont les sujets principaux.


Figure 17


Figure 19

Figure 18

Figure 18 : Fragment plan Rez de Chaussée, présentation de la trame modulaire avec des logements qui fonctionnent sur 1 ou 2 modules. Figure 19 : Fragment plan R+1, souligne les doubles hauteurs présentes au niveau des pièces de séjour, et les terrasses accessibles depuis les chambres. Figure 20 : Coupe transversale, montre le séquençage du projet, et souligne la transition entre le village et la campagne. Figure 21 : Coupe technique. Figure 22 : Représentation perspective du projet du côté du sentier pédestre.

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L’idée initiale, de créer une bordure autour du village, s’est donc traduite physiquement par la forme d’un long bâtiment. Ce dernier symbolisait, selon moi, mieux cette idée de continuité et valorisait en même temps le chemin pédestre existant. (Figure 22) L’image principale du projet est donc de faire vivre tous les habitants sous une grande et même toiture abritant l’ensemble des logements et des services nécessaires à la vie en communauté. Ainsi, nous retrouverons une salle des fêtes au centre du bâtiment, des espaces de co-working et des parkings rejetés aux extrémités du bâtiment. Afin de respecter la skyline et ne pas s’imposer dans le paysage, la hauteur du bâtiment n’excédera pas le R+1. Concernant l’orientation des logements au rez, l’ensemble des espaces de séjour est tourné vers la campagne apportant des vues sur les champs environnants. Par contre les espaces de services, tels que les cuisines, sont orientés du côté du chemin pour garder une certaine intimité. Par conséquence, la façade côté campagne jouit

de grandes baies vitrées, contrairement à la façade côté chemin laissée volontairement plus opaque. La typologie de logements varie de 1 à 4 chambres, et intègre la problématique des personnes à mobilité réduite (PMR), créant ainsi des variations au sein de ce long bâtiment. En effet, la trame choisie permet une certaine modularité des logements. Dans le sens où les logements PMR fonctionnent sur 2 modules de plain-pieds, alors que les autres fonctionnent en duplex. Le projet amorce une transition entre la fin de l’urbanisation et le début des terres agricoles. C’est pourquoi une attention particulière a été portée aux connexions entre le chemin et les deux bâtiments qui le mettent au centre de la composition (Figure 20). La figure 21 nous montre quant à elle, la gradation des espaces extérieurs qui deviennent des espaces habités. Progressivement on retrouve, un porche abrité servant de desserte aux logements, une terrasse qui se distingue par une légère marche amorçant doucement l’entrée à l’intérieur du logement.


Programme associatif

Sentier pédestre

Logements

Campagne Figure 20

Desserte couverte pour accéder aux logements

Terrasses privées Transition entre l’intérieur et l’extérieur

Intérieur des logements Figure 21



Figure 22


Logement Collectif VIVRE EN MILIEU URBAIN

Figure 23

Projet Bachelier 3 : Université Catholique de Louvain (UCL), Année 2014 - 2015. Rue Gray, quartier d’Ixelles, Bruxelles Figure 23 : Vue aérienne de la parcelle et du contexte urbain bruxellois environnant. Site : https://www.google.fr/maps/ place/Rue+Gray,+Ixelles,+Belgique(10-05-18) Figure 24 : Patchwork de conception reprenant les grandes intentions du projet. Ce dernier vit le jour durant la phase de recherche formelle des façades.

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Située à Bruxelles dans le quartier d’Ixelles, la parcelle se trouve à proximité directe d’un ancien pont faisant partie d’un plan de réaménagement urbain (Plan Besme) qui avait pour but de prolonger l’avenue du Trône afin de traverser la vallée du Maelbeek, en direction du bois de la Cambre. C’est donc dans un contexte urbain bruxellois inédit et à proximité d’un ouvrage à l’échelle de la ville que le projet vit le jour. En terme d’implantation, le bâtiment se trouve en contact direct avec la rue Gray et non en milieu de parcelle, ce qui permet de conserver l’alignement de la rue tout en prolongeant la perspective de cette dernière en direction du pont. Concernant sa composition, le bâtiment est scindé en deux modules, qui viennent d’une part chercher des vues multiples et des ensoleillements variés et qui d’autre part permettent d’avoir des variations en terme de surface. En effet, cette modularité offre la possibilité d’organiser des appartements de façon totalement indépendante sur chacun des niveaux, ou au contraire de composer des appartements avec une

surface plus importante, qui bénéficieraient de l’espace des deux modules simultanément. Devant faire face à un dénivelé important de la parcelle, le projet joue avec les étages en demi-niveaux qui dynamisent l’intérieur des logements, et favorisent des vues intéressantes depuis les différentes terrasses et espaces de circulation extérieurs. De façon plus globale, le gabarit du bâtiment a été choisi en réponse au contexte immédiat. En effet, le pont atteignant les 21 mètres de hauteur, il paraissait logique de dialoguer avec cette dernière en créant un bâtiment à la même échelle. La partie basse du logement reprend donc exactement la hauteur du pont, pour la mise en place des deminiveaux, la partie haute est quant à elle 1,5 mètre au-dessus. Ce projet a donc été conçu comme une sorte de patchwork qui tente d’apporter un maximum de réponses à une situation urbain inédite, comme en témoigne la représentation suivante (Figure 24).


Figure 24


Figure 25 : Élévation du côté de la rue Gray. Présentation du gabarit des maisons bruxelloises environnantes à gauche et de celui du pont en partie droite. Figure 26 : Plan des logements de 4 chambres en demi-niveau. Figure 27 : Plan des logements de 1 et 2 chambres. Figure 28 : Coupe principale du projet.

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D’un point de vue plus esthétique, les façades du bâtiment ont été volontairement laissées ouvertes pour éviter le sentiment d’enfermement depuis l’intérieur des logements. En plus d’apporter des effets de lumières multiples, les percements ont aussi été pensés en fonction des vues à cadrer et d’une intimité à respecter. En effet, l’intégralité des façades situées vers l’extérieur du bâtiment ont été laissées très ouvertes, contrairement aux façades « intérieures » qui correspondent à celles en connexion directe avec les espaces de circulation centraux. Ces dernières sont plus fermées et plus étroites, afin d’éviter d’éventuelles intrusions visuelles inconfortables lors du passage de voisins. Comme nous l’avons évoqué par ailleurs, la typologie des logements varie d’un logement à l’autre, nous retrouverons donc des logements à une, deux (Figure 27) ou trois chambres (Figure 26). Dans chacun des logements la surface des espaces de vie commune sont grands, pour permettre à la famille de se retrouver. La vie en communauté est un atout à valoriser dans

chacun des logements, mais aussi au sein du bâtiment, pour générer des liens entre les habitants. C’est pourquoi, au rez de chaussée du bâtiment, est présente une salle commune polyvalente (Figure 6) qui en plus d’activer la rue, offre un réel espace collectif pour que les habitants puissent se retrouver. Le logement collectif doit à mon sens tirer parti du fait de « vivre ensemble », pour créer un encommun qui semble se perdre dans notre société actuelle. L’architecture est donc une réponse possible à un problème sociétal qui semble malheureusement se généraliser.


Figure 25

RUE GRAY

Figure 26

Figure 27



Figure 28


Mission Volontaire au Népal BÂTIR UNE MAISON

Figure 29

Mission Post-Master 2 : Volunteers Initiative Népal ( VIN) Népal, Kathmandu, Jitpurphedi Durée du chantier : 3 mois Figure 29 : Habitation initiale abritant une famille de 5 personnes, surface au sol 17m2. Figure 30 - 31 - 32 : Évolution de la maison, des fondations à la réalisation des murs extérieurs.

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Avant propos : Le 25 Avril 2015, un séisme frappe le Népal provoquant un nombre de victimes élevé en raison de la magnitude et de la fragilité des habitations de la capitale népalaise qui compte aussi de nombreux temples hindous en bois et en briques. Devant faire face à la reconstruction, le nouveau gouvernement népalais a débloqué des fonds pour subvenir aux besoins des familles, désireuses de reconstruire une maison. Quelque soit la taille de la maison construite, chaque famille à la possibilité de percevoir une aide de 300 000 RPS soit l’équivalent de 3000 euros. Une aide considérable pour des personnes qui se trouvent être dans une extrême nécessité. Cet argent permet entre autre de promouvoir la construction de nouvelles maisons pour une population qui a désormais peur d’investir tout son argent dans une habitation qui risque de ne pas tenir face au prochain tremblement de terre (déjà prévu dans une cinquantaine d’années).

C’est donc dans ce contexte que nous avons débuté notre mission de volontariat. Afin de construire une maison aux normes antisimiques locales, il a fallu creuser des fondations profondes (jusqu’à 2 mètres de profondeur) dans une terre extrêmement rocailleuse ce qui ralentissait l’exécution de la future maison. Par manque de moyens financiers, l’intégralité des travaux a été réalisé sans machine, rendant bien souvent les conditions de travail difficiles. Obligé de construire sur des terrains à forte déclivité avec la présence de rizières, les fondations étaient régulièrement inondées, provoquant des glissements de terrain qui rebouchaient une partie des fondations creusées. Une fois le terrain stabilisé, nous avons pu réaliser les semelles de fondation en béton armé, surmonté d’un épais mur de pierre enterré afin d’assurer une solidité plus importante de ces dernières. Par la suite, il a été possible de couler les colonnes en béton à l’aide de coffrages appartenant à la col-


Figure 32

Figure 31

Figure 30


Figure 33

Figure 33 : Photo de la famille prise devant la maison pratiquement terminée. Figure 34 : Savoir faire, ligature réalisée entre deux barres armatures dans le but de réaliser les colonnes d’armatures manuellement. Figure 35 : Précision, technique d’assèchement, des briques sèches sont déposées à même le béton nouvellement coulé pour absorber un maximum d’eau présente dans le mélange contenu dans le coffrage en bois. Figure 36 : Adaptation, faute de moyen, des échafaudages artisanaux ont été réalisés pour monter les murs de briques.

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lectivité qui permettent à chaque famille du village de limiter un maximum le coût des travaux. Cette notion de partage et d’entre-aide est très présente au sein de la culture népalaise, il n’est donc pas rare de voir les familles voisines aider à la construction de nouvelles maisons dans le village. De manière générale, la maison occupe une surface de 32m2, qui sera scindée en 2 pièces de 16m2 qui accueilleront 2 grandes chambres. La cuisine et les toilettes seront rejetées à l’extérieur de l’habitation, sous un pré-haut réalisé en bambou. La surface couverte habitable, représente donc un total 50m2 ce qui est évidement bien peu pour une famille de 5 personnes. Une fois les fondations terminées, s’en est suivit la réalisation de la chape et des murs de deux briques d’épaisseur sans aucune isolation, qui contrastent avec les hivers parfois extrêmement rudes, où les températures avoisines les -20°C. Afin d’apporter une stabilité et une résistance supplémentaire face au tremblements de terre, les

murs sont régulièrement traversés par une couche en béton armé de 10 cm d’épaisseur qui agit comme une ceinture sur tout le périmètre de la maison (Figures 31 et 36), limitant ainsi les déformations et les effondrements. Encore loin d’avoir trouvé des techniques de constructions optimales, le Népal tente de trouver après 3 ans de misère, des solutions qui restent malgré tout adaptées à leurs moyens.


Figure 36

Figure 35

Figure 34


Une Expérience Sensorielle La Cloison Éphémère

Figure 37

Figure 39 : Schéma technique montrant l’intégration du mécanisme au centre de la fontaine.

Dans le cadre d’un cours d’histoire de l’architecture il nous a été demandé de réfléchir à une œuvre contemporaine qui « mettrait en scène » une cloison. L’idée de créer une paroi qui se dévoilerait avec le mouvement m’est donc venue. Placée dans une fontaine hors de fonctionnement, il m’a semblé qu’une intervention autour de cet espace serait intéressant pour apporter un œil nouveau à cette fontaine inactive tout en revitalisant l’espace. L’objectif de cette intervention à cet emplacement m’a paru important dans le sens où je souhaitais redonner de l’intérêt à un lieu qui en avait perdu.

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Insérée dans ce paysage existant, l’œuvre tente de dialoguer avec son environnement en s’accrochant à ce déjà-là présent. Inactive depuis un temps, cette fontaine entretient avec son contexte des relations complexes, qui la complète et lui donne sens. Pendant l’hiver, cette dernière présente toutefois certaines appendices. Devenue disponible, elle ne demande qu’à jaillir, et en l’attente d’un événement, la fontaine s’empare de nous progressivement. Nous présentant en son centre cette dense et massive

Installation Master 2 : Université Catholique de Louvain (UCL), Année 2016 - 2017. Parc Henri VIII, Tournai, Belgique Figure 37 : Photo, Trace au sol laissée par le mécanisme supportant le voile. Figure 38 : Photo, Présentation du voile en mouvement.

base florale composée de pierre et de fer, la fontaine nous offre l’opportunité de pénétrer en ce lieu désormais accessible. S’immisçant alors entre ses entrailles, l’œuvre s’empare subitement de la fontaine, prête à réaffirmer sa vitalité de la saison passée. Par cette osmose entre l’œuvre et son contexte, le promeneur peut prendre conscience du site dans lequel il déambule. S’attardant sur des détails qui lui sont familiers mais qui jusque là restaient cachés, lui offrant ainsi une nouvelle lecture de son chemin journalier. L’eau, par son absence, est la référence. Elle est la composante qu’il faut remplacer pour redonner à la fontaine son authenticité. C’est donc par ses jeux d’apaisement et de mouvement, que l’eau, qui ne reviendra pas avant un certain temps devient la muse de ce travail. Elle est la source à retrouver, à partir de laquelle la fontaine va s’éveiller.


Figure 38

Dimension du Voile : 200 x 500 cm 20 x 2d

2 x 20d

2 x 30d

90 x 5 x 5 cm 200 x 5 x 5 cm 400 x 5 x 5 cm

Figure 39


Approche du Corps et de la Ville Dessin à Main Levée

Figure 40

Dessins Bac 3 - Master 1 et 2 : Projet de Fin d’études : Le dessin, dans la genèse du projet d’architecture Figure 40 : Croquis de l’Institut Saint Luc, Bruxelles, Bac 3. Figure 41 : Croquis de nu, Master 1. Figure 42 : Croquis de la prison de Saint Gilles, Bruxelles, Master 1. Figure 43 : Croquis d’Istanbul, La Corne d’Or, Master 2. CONAN, Michel, Concevoir un projet d’architecture, L’Harmattan, 1990, (p. 99)

1

: CULLEN, Gordon, Séquence de dessins illustrant la vision sérielle d’un observateur traversant une ville, extrait de son livre : The concise townscape.

2

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Extrait du Projet de fin d’études : 1.4 Les prémices de la phase conceptuelle Dans un sens global, dessiner signifie « laisser une empreinte ou trait sur un support au moyen d’un instrument, pour y transcrire une idée ». Le terme dessin désigne ainsi une multitude d’activités qui peuvent être très différentes les unes des autres, tant au niveau des méthodes de représentation que dans les outils (matériels et intellectuels) utilisés selon le but pour lequel elles sont produites. Nous comprenons assez aisément qu’il existe une grande différence entre le dessin technique, le dessin artistique, les croquis, les relevés, etc. Dessiner, est le fait que l’image envisagée par la pensée, soit transformée par l’intelligence manuelle du dessinateur, en une forme qui pourra par la suite être manipulée, et qu’il sera possible d’examiner à partir d’une série de critères supplémentaires sans risquer d’en perdre le sens. 1 Le dessin devient pour l’architecte une extension de ses yeux, de sa pensée, de sa sensibilité. Il est

un véritable moyen d’expression qui lui permet de pointer les problématiques du site qu’un simple regard n’aurait pas relevé. Ces croquis oscillent toujours entre les préoccupations et les observations objectives du site, de ses usages et de sa structure, aux références sensibles beaucoup plus subjectives. L’architecte « dessine ce qu’il voit en vrai ou pas, accumulant, articulant ce qu’il sait d’expérience, de mémoire avec ce que chaque situation a de particulier et d’inédit. » (Machabert, 2007). Dessiner, c’est prendre conscience du contexte dans lequel on travaille. Cela permet par ailleurs, d’effectuer des groupements qui feront naître des relations et procureront comme le souligne Gordon Cullen un plaisir visuel qui serait inexistant si les éléments avaient été pris séparément. « Son but est de prendre tous les éléments qui crée l’environnement : bâtiments, arbres, nature, eau, trafic, publicité, etc. et de les tisser ensemble de manière telle que le spectacle apparaisse. Car une ville est un évènement spectaculaire dans l’environnement. » 2


Figure 41

Figure 42



Figure 43


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