ALPHA542

DANDRIEU CORELLI LE CONSORT

THÉOTIME LANGLOIS DE SWARTE SOPHIE DE BARDONNÈCHE LOUISE PIERRARD HANNA SALZENSTEIN JUSTIN TAYLOR

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OPUS 1 JEAN-FRANÇOIS DANDRIEU (1682-1738) 1.

2.

3.

4.

SONATE EN SOL MINEUR, OP. 1 No 3 I. Adagio II. Allegro III. Adagio IV. Giga

5.

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7.

8.

9.

SONATE EN LA MAJEUR, OP. 1 No 4 I. Adagio II. Allegro IVa. Vivace III. Largo IVb. Vivace

DEUXIÈME LIVRE DE PIÈCES DE CLAVECIN 10. La Corelli (transcrite pour trio par Justin Taylor)

1’36 1’40 2’51 1’13

1’42 1’11 0’40 1’06 0’50

2’52

ARCANGELO CORELLI (1653-1713) SONATE EN DO MAJEUR, OP. 4 No 1 11. I. Preludio Largo 12. II. Corrente Allegro

1’13 1’35

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13. III. Adagio 14. IV. Allemanda Presto

1’54 1’44

JEAN-FRANÇOIS DANDRIEU 15.

16.

17.

18.

SONATE EN FA MAJEUR, OP. 1 No 5 I. Adagio II. Vivace III. Adagio IV. Allegro

19.

20.

21.

22.

SONATE EN RÉ MINEUR, OP. 1 No 1 I. Adagio II. Allegro III. Adagio IV. Giga

23.

24.

25.

26.

27.

SONATE EN RÉ MAJEUR, OP. 1 No 2 I. Largo II. Vivace III. Allegro IV. Adagio V. Presto

0’48 1’24 0’59 2’22

1’30 1’56 0’51 2’26

1’05 0’28 1’39 1’18 1’40

ARCANGELO CORELLI 28.

29.

30.

31.

SONATE EN SI MINEUR, OP. 2 No 8 I. Preludio Adagio II. Allemanda Largo III. Sarabanda Adagio IV. Tempo di Gavotta Allegro

1’33 3’28 2’58 0’59

JEAN-FRANÇOIS DANDRIEU 32.

33.

34.

35.

36.

SONATE EN MI MINEUR, OP. 1 No 6 I. Adagio II. Allemanda III. Siciliana Affettuoso IV. Gavotta V. Vivace

1’47 2’00 3’51 0’20 0’48

ARCANGELO CORELLI SONATE EN SOL MAJEUR, OP. 2 No 12 37. Ciacona Largo – Allegro

TOTAL TIME: 61’45

3’05

LE CONSORT THÉOTIME LANGLOIS DE SWARTE VIOLON

François Vaillant, 1728, gracieusement prêté par le Fonds instrumental français

SOPHIE DE BARDONNÈCHE VIOLON

Santino Lavazza, Milan, 1720, gracieusement prêté par Pierre Franck (La Petite Boutique du Violon)

LOUISE PIERRARD VIOLE DE GAMBE

Basse de viole à 7 cordes, Judith Kraft, 2011, d’après un modèle de Collichon

HANNA SALZENSTEIN VIOLONCELLE

Renaudin, école Benoit Fleury, Paris, première moitié du XVIIIe siècle

JUSTIN TAYLOR CLAVECIN & ORGUE POSITIF

Clavecin Bruce Kennedy, 1985, d’après des modèles français du XVIIIe siècle, gracieusement prêté par Skip Sempé Orgue positif Klop, inspiré de modèles allemands et italiens du XVIIe et du XVIIIe siècle, gracieusement prêté par l’Atelier Marc Ducornet

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Sophie de Bardonnèche

Louise Pierrard

Théotime Langlois de Swarte

Justin Taylor

Hanna Salzenstein

OPUS 1 EN 5 QUESTIONS PAR LE CONSORT

Les sonates en trio de Dandrieu sont-elles suffisamment intéressantes pour être enregistrées ?

C’est une question que l’on a pu entendre ici ou là. Encore une œuvre inédite que l’on sort du placard ?

En vaut-elle vraiment la peine ? Si Dandrieu est surtout connu pour son traité de basse continue ou ses talents d’organiste, ses sonates en trio méritent une place de premier plan dans la musique de chambre de l’époque. Elles montrent une maîtrise du style et une variété de caractères stupéfiantes. Des danses qui débordent d’énergie, un contrepoint espiègle et fougueux entre les trois parties, des mouvements suspendus par leurs retards à l’italienne très expressifs, de l’articulation, des phrasés, du rythme, de la douceur, de la passion… de la vie.

Mais qui est Dandrieu ?

Né en 1682, en plein cœur de Paris, sur l’île de la Cité, Jean-François grandit dans une maison familiale, tout en gardant des liens forts avec ses proches parents demeurant à Angers. Il se consacre très tôt à la musique, jouant dès ses premières années du clavecin avec une grande facilité. Il se produit même à la cour de Versailles devant la princesse palatine en 1687, alors qu’il n’est âgé que de cinq ans. Il lui dédiera d’ailleurs plus tard ses sonates en trio.

Une fois devenu adulte, Jean-François Dandrieu décide de se consacrer à Dieu et rentre dans les ordres.

Il obtient le poste de maître de l’orgue de Saint-Merry en 1704, suscitant de nombreuses jalousies. C’est l’année suivante qu’il publie ses premières œuvres : un recueil de sonates en trio ainsi que plusieurs livres de clavecin dits « de jeunesse ». Seront publiées par la suite ses sonates pour violon ainsi qu’un traité sur les Principes de l’Accompagnement du Clavecin et Les Caractères de la Guerre.

Sa notoriété prend de l’ampleur lorsque le régent – fils de la princesse palatine – lui offre le 17 décembre 1721 l’une des quatre charges d’organiste de la Chapelle Royale de Versailles. Il devient l’un des plus

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Jean François Dandrieu s’éteint à Paris le 17 janvier 1739. Malgré ces quelques éléments biographiques, Dandrieu reste un personnage secret, dont il ne reste aucune correspondance et qu’une unique et sombre gravure. La meilleure manière de le découvrir est donc de se plonger dans ses sonates, que nous sommes très heureux de faire découvrir pour la première fois dans leur intégralité grâce à ce disque.

Pourquoi OPUS 1 ?

Opus en latin désigne un ouvrage, une œuvre. C’est sous ce nom – Premier œuvre – que Jean-François Dandrieu publie ses sonates en trio en 1705. Ayant déjà écrit pour lui-même des pièces de clavecin, ses sonates sont les premières qu’il décide de livrer à la postérité, les considérant donc probablement avec fierté. Dandrieu avait vingt-trois ans lorsqu’il les publia. Par une heureuse coïncidence, c’est aussi l’âge que nous avions quand nous nous sommes rencontrés et avons joué ces sonates lors de notre première répétition ! Opus 1 comme titre pour cet album nous est donc apparu comme une évidence : un hommage à Dandrieu ainsi qu’un clin d’œil à l’histoire de notre ensemble.

Pourquoi l’associer à Corelli ?

La sonate en trio voit le jour dans la seconde moitié du XVIIe siècle et Arcangelo Corelli, maître du genre, la développe, l’établit et la popularise, contribuant à son rayonnement à travers toute l’Europe. Violoniste virtuose, il consacre toute son œuvre à son instrument. Des six opus qu’il nous laisse, les quatre premiers sont dévolus à la sonate en trio à deux violons, qui devient peu à peu la formation reine de l’époque baroque.

D’une grande renommée, Corelli est un modèle pour ses contemporains et influence considérablement les compositeurs de son temps et des générations suivantes. Il développe la forme de la sonate qui devient la quintessence de l’art instrumental de l’époque. De son vivant, les publications de ses œuvres sont attendues dans toute l’Europe et ses opus connaissent un succès éditorial sans précédent.

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FRANÇAIS

grands musiciens du royaume, obtenant privilèges, honneurs et reconnaissance, et publie entre 1724 et 1734 trois recueils de pièces pour clavecin, dont l’un sera dédié à Louis XV.

Les sonates en trio de Dandrieu sont marquées par l’empreinte de Corelli. D’une inventivité sans cesse renouvelée, leur source d’inspiration est puissamment italienne. L’harmonie nous enivre avec de sensuels retards à l’italienne, les lignes de basse en croches s’épanouissent dans une vocalité sans pareille, rappelant les plus belles pages de Corelli. Tout dans le style de Dandrieu, et jusqu’à la mention « A due Violini », nous invite à reconnaître la filiation entre les deux compositeurs. Le violon, italien de naissance, devient français d’adoption. Nous sommes époustouflés par la synthèse des goûts français et italien que réussit magistralement Dandrieu. Et lorsqu’il intitule l’une de ses pièces pour clavecin La Corelli, il atteste une fois encore de son souhait de s’imposer comme l’héritier du grand maître italien… C’est de cette pièce dont nous nous sommes emparés, pour en proposer une version en forme de sonata a tre.

Que représentent-elles pour vous ? À l’origine de la formation du groupe, une volonté commune, une rencontre et une sonate… celle en sol mineur de l’opus 1 de Jean-François Dandrieu. Lors de cette première rencontre, de cette première lecture, nous découvrons les motifs lancinants de ces appoggiatures descendantes… Émotion partagée. Rythme commun. L’Allegro suivant, vif et léger, est empreint d’une fougue toute italienne. Le troisième mouvement, méditatif, liturgique, est recueilli dans une forme de lyrisme intérieur, sans jamais être ostentatoire. La gigue nous ramène au style français, rappelant dans sa vision de la basse la rondeur et la truculence d’un Forqueray. Un coup de foudre musical et humain s’accomplit entre nous. Cette sonate devient notre hymne, notre porte-parole… l’étendard de notre vision de la sonate en trio.

Hanna, Louise, Sophie, Justin & Théotime

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FRANÇAIS

LE CONSORT « Sa musicalité souveraine, son aisance, sa palette chromatique lui valent tous les éloges. » Classica, octobre 2018

septembre 2015

Création du Consort

janvier 2016

Entrée en résidence à la Fondation Singer-Polignac (Paris)

juin 2016

Premier passage en direct sur France Musique

juin 2017

Premier Prix et Prix du Public au Concours international de musique ancienne du Val de Loire, présidé par William Christie

avril 2018

Création de Sept particules, pièce de David Chalmin, au Festival de Pâques de Deauville, diffusée sur France 3 et Culturebox

juin 2018

Enregistrement de Venez chère ombre avec Eva Zaïcik (Choc de Classica, Figaro, Télérama...)

octobre 2018

Enregistrement d’Opus 1

janvier-juin 2019

Tournée avec La Belle Saison

20 novembre 2019

Concert de sortie d’Opus 1 à Paris, Salle Cortot

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OPUS 1 IN FIVE QUESTIONS

BY LE CONSORT

Are Dandrieu’s trio sonatas interesting enough for a recording?

A question that has been raised here and there. ‘Another forgotten work brought to light – is it really worth the effort?’ While Dandrieu is best known for his treatise on the bass continuo and for his ability as an organist, his trio sonatas really do deserve a place in the very front rank of the chamber music of the period. They show a mastery of style as well as a variety of astonishing character types. There are dances overflowing with energy, a playful, spirited counterpoint between the three voices, movements that seem suspended in time by the most expressive italianate ritardandi, with articulation, phrasing, rhythm, sweetness, passion – full of life.

So who was Dandrieu?

Born in 1682, in the heart of Paris, on the l’Île de la Cité, Jean-François grew up in the family home, while maintaining strong links to close relatives living in Angers. From his earliest years he devoted himself to music: even in infancy he was able to play the harpsichord with tremendous facility. In 1687, aged only five, he presented himself at the court of Versailles before the Princess of the Palatinate, to whom he later dedicated his trio sonatas.

On reaching the age of manhood, Jean-François Dandrieu decided to consecrate himself to God, taking holy orders. In 1704 he obtained the post of organist of the church of Saint-Merry, thereby attracting much professional jealousy. The following year he published his first works: a collection of trio sonatas, and several books of keyboard music from his earlier years. Subsequent publications included his violin sonatas, a treatise on the Principles of Accompaniment on the Keyboard, and The Characters of War. His fame was heightened when on 17 December 1721 the Regent – the Palatine Princess’s son – offered him one of the four posts as organist at the Chapelle Royale of Versailles. He became one of France’s foremost

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Jean-François Dandrieu died in Paris on 17 January 1739. These basic biographical details aside, Dandrieu remains an enigmatic figure: he left no correspondence, and only one rather gloomy engraving of his portrait. The best way to discover him is to dive into his sonatas, and we are delighted to present all of them here on this disc for the listener to discover.

Why OPUS 1?

Opus is the Latin word for a work, a piece. It is under this designation (Premier œuvre, i.e. Opus 1) that Jean-François Dandrieu published his trio sonatas in 1705. He had already composed harpsichord pieces for his own private use, but these trio sonatas were the first works he decided to commit to posterity, and he must surely have been proud of them. Dandrieu was only twenty-three when he published them; by a happy coincidence that was also our own age, when we met together for the first time, playing these very sonatas at our first rehearsal! So it seemed the obvious thing to give this album the title ‘Opus 1’, both as a homage to Dandrieu and a reference to our history as an ensemble.

Why the pairing with Corelli?

The trio sonata was born during the second half of the 17th century: it was Arcangelo Corelli, the master of the genre, who developed, established and popularized it, helping it to spread throughout Europe. A violin virtuoso himself, he devoted his entire output to that instrument. Of the six sets of compositions he left behind him, the first four are devoted to the trio with two violins, which became the paramount ensemble of the baroque era.

The immensely famed Corelli became a model for his contemporaries, with a strong influence on the composers of his own time and on succeeding generations as well. He developed the form of the sonata that became the quintessential instrumental art of the period. In his lifetime, each publication of his works was keenly anticipated in the whole of Europe, each new opus enjoying a publishing success even greater than the last.

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ENGLISH

musicians, obtaining privileges, honours and recognition, and between 1724 and 1734 he published three collections of keyboard pieces, one of them dedicated to King Louis XV.

The trio sonatas of Dandrieu are stamped with Corelli’s imprint, with their constantly renewed sense of invention, their utterly Italian source of inspiration. The intoxicating harmony with its sensuous italianate prolongations, the bass lines moving in quavers and taking on a uniquely vocal quality, all this recalls the finest moments of Corelli. Everything about Dandrieu’s style, to his use of the Italian phrase ‘A due Violini’, helps us recognize the musical kinship between the two composers. The violin, originally an Italian instrument, becomes French by adoption; and Dandrieu’s masterly synthesis of the French and Italian styles is quite breathtaking. By entitling one of his keyboard pieces La Corelli, he further underlines his claim as heir to the great Italian maestro: this is the piece we have used as the basis of our version, in the form of a Sonata a tre.

What do these sonatas mean for you?

Going back to the formation of our ensemble, we discovered a common wish, a mutual encounter, and a sonata: the one in G minor from the Opus 1 of Jean-François Dandrieu. From that very first meeting, that first rehearsal of ours, when we discovered the darting motifs of those descending appoggiaturas, there was quite simply a feeling we all shared: a common rhythm. The ensuing rapid, light-footed Allegro is marked by a fugue that is completely Italian in character. The third movement, meditative, quasi-liturgical, is a contemplation in an introspective lyrical form, without a trace of ostentation. The final Gigue brings us back to the French style, with its bass voice recalling the full, earthy style of a Forqueray. For all of us, it was the moment of falling in love, both musically and emotionally. This sonata has become our anthem, our watchword, an emblematic banner of our vision of the trio sonata.

Hanna, Louise, Sophie, Justin & Théotime

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‘With its supreme musicality, its effortless ease, its chromatic palette, it deserves every praise’ Classica, October 2018

september 2015

Foundation of Le Consort

january 2016

Begins its artistic residence with the Singer-Polignac Foundation (Paris)

june 2016

First live transmission on Radio France Musique

june 2017

First Prize and Audience Prize at the International Early Music Competition in Loire Valley: jury chairman, William Christie

april 2018

Premiere of Sept particules, by David Chalmin, at the Easter Festival of Pâques de Deauville, broadcast on France 3 and Culturebox

june 2018

Recording of Venez chère ombre with Eva Zaïcik (Choc de Classica, Figaro, Télérama...)

october 2018

Recording of Opus 1

january-june 2018

Concert tour with La Belle Saison

20 november 2019

CD Launch Concert for Opus 1, at the Salle Cortot, Paris

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ENGLISH

LE CONSORT

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OPUS 1 IN 5 FRAGEN VON LE CONSORT

Sind die Triosonaten von Dandrieu wirklich so interessant, dass es sich lohnt, sie aufzunehmen?

Eine Frage, die wir hier und da zu hören bekamen. Noch ein neues Werk, das man aus der Schublade zieht?

Lohnt sich das wirklich? Dandrieu ist zwar hauptsächlich für seine Abhandlung des Generalbasses oder seine Fähigkeiten als Organist bekannt, doch auch seine Triosonaten verdienen einen Spitzenplatz in der Kammermusik seiner Zeit. Sie weisen eine verblüffende Stilsicherheit sowie eine Vielzahl an Merkmalen auf: energiegeladene Tänze, ein schelmischer und mitreißender Kontrapunkt zwischen den drei Teilen, Bewegungen, die durch ihre sehr ausdrucksstarken Vorhalte im italienischen Stil unterbrochen werden, Artikulation, Phrasierungen, Rhythmus, Sanftheit, Leidenschaft… Leben.

Aber wer ist dieser Dandrieu?

Jean-François kommt 1682 mitten in Paris auf der Ile de la Cité zur Welt. Er wächst im elterlichen Haus auf und unterhält stets enge Verbindungen zu seinen nahen Verwandten in Angers. Er widmet sich sehr früh der Musik und sein Cembalospiel war bereits in sehr jungen Jahren von großer Leichtigkeit geprägt. Im Alter von gerade einmal fünf Jahren spielt er 1687 sogar am Hofe von Versailles Liselotte von der Pfalz vor, der er später seine Triosonaten widmet.

Im Erwachsenenalter beschließt Jean-François Dandrieu, sein Leben Gott zu widmen und tritt in einen Orden ein. Er wird 1704 zum Organisten von Saint-Merry ernannt. Ein Posten, um den ihn sehr viele beneiden. Im darauffolgenden Jahr veröffentlicht er seine ersten Werke: Eine Sammlung von Triosonaten sowie mehrere „de Jeunesse“ genannte Stücke für Cembalo. Danach werden seine Sonaten für Violine sowie eine Abhandlung über die Grundlagen der Cembalobegleitung (Principes de l’Accompagenement du Clavecin) und die sog. Schlachtenbilder (Les Caractères de la Guerre) veröffentlicht.

Sein Bekanntheitsgrad wächst, als ihm am 17. Dezember 1721 der Prinzregent, Sohn von Liselotte von der Pfalz, das Amt eines der vier Organisten der Chapelle Royale in Versailles anbietet. Er wird zu einem der 20

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Jean-François Dandrieu stirbt am 17. Januar 1739 in Paris. Trotz dieser wenigen biographischen Elemente bleibt Dandrieu ein geheimnisvoller Charakter. Es existiert keinerlei Schriftverkehr und nur ein einziger Kupferstich. Will man ihn näher kennenlernen, muss man daher in seine Sonaten eintauchen. Wir freuen uns sehr, Dandrieus Sonaten dank dieser CD zum ersten Mal in ihrer Gesamtheit an die Öffentlichkeit zu bringen.

Weshalb OPUS 1?

Opus bezeichnet im Lateinischen ein Werk, eine Schöpfung. Unter diesem Namen – Premier œuvre – veröffentlicht Jean-François Dandrieu 1705 seine ersten Triosonaten. Er hatte bereits für sich selbst Cembalostücke geschrieben und seine Sonaten sind die ersten Werke, die er der Nachwelt hinterlassen wollte. Vermutlich war er sehr stolz auf diese Stücke. Dandrieu war 23 Jahre alt, als er sie veröffentlichte.

Der Zufall wollte es, dass wir ebenfalls 23 Jahre alt waren, als wir uns zum ersten Mal trafen und diese Sonaten bei unserer ersten Probe spielten! Es erschien uns daher selbstverständlich, dieses Album Opus 1 zu nennen: Eine Hommage an Dandrieu sowie eine Anspielung auf die Geschichte unseres Ensembles.

Wieso die Verbindung zu Corelli?

Die Triosonate entstand in der zweiten Hälfte des 17. Jahrhunderts und Arcangelo Corelli, der Meister dieser Gattung, entwickelte sie weiter, führte sie ein und sorgte dafür, dass sie in ganz Europa bekannt und beliebt wurde. Er war Geigenvirtuose und widmete sein gesamtes Werk seinem Instrument. Von den sechs Werken, die er uns hinterließ, sind die vier ersten der Triosonate mit zwei Violinen gewidmet. Diese wurde nach und nach zur Königsdisziplin des Barock.

Corelli war sehr berühmt und ein Vorbild für seine Zeitgenossen. Er beeinflusste die Komponisten seiner Zeit sowie die nachfolgender Generationen enorm. Er entwickelte die Form der Sonate, die zur Quintessenz der Instrumentalkunst jener Zeit wurde. Zu seinen Lebzeiten wurden seine Werke in ganz Europa veröffentlicht und bedeuteten einen verlegerischen Erfolg ohnegleichen.

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DEUTSCH

größten Musiker des Königsreichs mit Privilegien, Ehrungen und Anerkennung und veröffentlicht zwischen 1724 und 1734 drei Sammelwerke für Cembalo, von denen eines Ludwig XV. gewidmet ist.

Dandrieus Triosonaten weisen den Einfluss Corellis auf. Aus dieser Inspirationsquelle entwickeln sich ständig neue, stark italienisch geprägte Ideen. Die Harmonie berauscht uns mit sinnlichen Vorhalten in italienischem Stil, die Basslinien als Achtelnoten entfalten sich in einer beispiellosen Vokalität und erinnern an die schönsten Werke Corellis. Dandrieus Stil lädt uns in allem und bis hin zum Vermerk A due Violini dazu ein, die Verbindung zwischen den beiden Komponisten zu erkennen. Die ursprünglich italienische Violine wird französisch. Dandrieu gelingt auf verblüffende Weise die meisterhafte Synthese von französischem und italienischem Geschmack. Und da er eines seiner Cembalostücke „La Corelli“ nennt, verweist er einmal mehr auf seinen Wunsch, sich als Erbe des großen italienischen Meisters darzustellen… Wir haben uns dieses Stück für eine Version in Form einer Sonata a tre vorgenommen.

Was bedeuten diese Sonate für Sie? Die Gründung unseres Ensembles, einen gemeinsamen Wunsch, eine Begegnung, eine Sonate… die in g-Moll des Opus 1 von Jean-François Dandrieu. Bei diesem ersten Treffen, dieser ersten Lektüre, entdecken wir die quälenden Motive dieser fallenden, langen Vorschläge… geteilte Emotionen, gemeinsamer Rhythmus. Das nachfolgende Allegro ist lebendig und leicht und von einer typisch italienischen Fuge geprägt. Der dritte Teil ist meditativ und liturgisch, verharrt in einer Form innerer Lyrik, ist jedoch niemals ostentativ. Die Gigue führt uns zurück zu einer französischen Stilart, die uns in ihrer Vorstellung des Basses an die Rundheit und Urwüchsigkeit eines Forqueray erinnert. Liebe auf den ersten Blick aus musikalischer und menschlicher Sicht. Diese Sonate wird zu unserer Hymne, unserem Markenzeichen… der Standard unserer Vision der Triosonate.

Hanna, Louise, Sophie, Justin & Théotime

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LE CONSORT

september 2015

Gründung des Consorts

januar 2016

Beginn als Artists in Residence bei der Singer-Polignac-Stiftung (Paris)

juni 2016

Erste Direktsendung bei France Musique

juni 2017

Erster Preis und Publikumspreis beim internationalen Wettbewerb für alte Musik des Val de Loire unter dem Vorsitz von William Christie

april 2018

Uraufführung von Sept particules, Stück von David Chalmin beim Osterfestival von Deauville, übertragen von France 3 und Culturebox

juni 2018

Aufnahme von Venez chère ombre mit Eva Zaïcik (Choc de Classica, Figaro, Télérama usw.)

oktober 2018

Aufnahme von Opus 1

januar-juni 2018

Tournee mit La Belle Saison (einem Netzwerk von Theatern und Konzerthäusern mit dem Ziel, beste Bedingungen für die Aufführungen von Kammermusik zu schaffen)

DEUTSCH

„Seine souveräne Musikalität, seine Gewandtheit, seine chromatische Palette sind jedes Lob wert.“ Classica, Oktober 2018-10-24

20. november 2019 Konzert anlässlich der Publikation von Opus 1 in Paris, Salle Cortot

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MALADRERIE SAINT-LAZARE

La maladrerie Saint-Lazare est un site remarquable des 12e et 13e siècles, typique de l’architecture hospitalière du Moyen-Age. Le logis des religieux, la chapelle romane, la grange et sa charpente en chêne d’origine, forment l’ensemble unique de ce qui constitue l’une des anciennes léproseries les mieux conservées en Europe. Elle est classée/ inscrite au titre des monuments historiques. Équipement culturel et touristique de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis, la maladrerie Saint-Lazare propose depuis 2009 une programmation artistique variée avec une forte dominante musicale. Grâce à son acoustique exceptionnelle, la grange est particulièrement adaptée à l’accueil de concerts (jazz, musique classique, musiques du monde) et aux résidences d’enregistrement.

The Lazar House of Saint Lazarus is a remarkable 12th-13th century site typical of hospital architecture in the Middle Ages. The monastic quarters, the Romanesque chapel, and the grange with its original carved oak woodwork, form the unique ensemble of one of the best preserved ancient leper hospitals in Europe. It is a listed historic monument.

As one of the cultural and tourist sites of the Beauvais region’s ‘community of agglomeration’, since 2009 the Lazar House of Saint Lazarus has presented a varied artistic programme with a strong musical bias. Thanks to its excellent acoustics, the grange is particularly suited to hosting concerts (jazz, classical, and world music) as well as recordings.

Die Maladrerie Saint-Lazare ist ein bemerkenswerter Bau aus dem 12. und 13. Jh., der für die Krankenhausarchitektur des Mittelalters typisch ist. Die Unterkünfte der Geistlichen, die romanische Kapelle, die Scheune und ihr originaler Dachstuhl aus Eichenholz bilden ein einzigartiges Ensemble, das eines der am besten erhaltenen, alten Leprakrankenhäuser Europas ist. Es steht unter Denkmalschutz.

Als kulturelles und touristisches Denkmal des Gemeindeverbands von Beauvaisis bietet die Maladrerie Saint-Lazare seit 2009 ein vielfältiges künstlerisches Programm mit einem starken musikalischen Schwerpunkt an.

Dank ihrer außerordentlichen Akustik ist die Veranstaltungshalle für Konzerte (Jazz, klassische Musik, Weltmusik) sowie für Residences zur Aufnahme von CDs besonders geeignet.

UN GRAND MERCI À ANTOINE MANCEAU & LA BELLE SAISON, AUDE CLÉMENT & LA MALADRERIE SAINT-LAZARE, PIERRE FRANCK, SOPHIE GERAARDS, MARC DUCORNET, SKIP SEMPÉ.

RECORDED IN OCTOBER 2018 AT MALADRERIE SAINT-LAZARE, BEAUVAIS (FRANCE) KEN YOSHIDA RECORDING PRODUCER, MIXING & MASTERING FELIPE GUERRA TUNING JOHN THORNLEY ENGLISH TRANSLATION UDO BARTSCH TRANSLATIONS GERMAN TRANSLATION VALÉRIE LAGARDE DESIGN & AURORE DUHAMEL ARTWORK VICTOR TOUSSAINT COVER IMAGE & INSIDE PHOTOS WITH THE SUPPORT OF COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU BEAUVAISIS & MALADRERIE SAINT-LAZARE ALPHA CLASSICS DIDIER MARTIN DIRECTOR LOUISE BUREL PRODUCTION AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR ALPHA 542 P LE CONSORT & ALPHA CLASSICS / OUTHERE MUSIC FRANCE 2019 © ALPHA CLASSICS / OUTHERE MUSIC FRANCE 2019

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