On oublie jamais

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TITRE: On n’oublie jamais…

AUTEUR: Xengab RATING : NC17 PARING : Sara Catherine FEEDBACKS : nlalami@live.fr

Résumé : Sara décide de s’offrir un lap dance privé pour ses 18 ans... Elle se rend donc à Vegas dans le club le plus branché du moment... La danseuse qui se déhanche et se déshabille devant elle n’est autre que Catherine alors âgée de 25 ans ! Des années plus tard elles se retrouvent au labo…

Avertissement : Les personnages de Catherine Willows et Sara Sidle sont la propriété de la chaîne CBS et Alliance Atlantique. Cette FF parle d’amour entre deux femmes alors si vous n’aimez pas ou si cela vous dérange passez vite votre chemin sinon bonne lecture et à très bientôt pour la suite.

- Catherine ! On t’attend au salon rouge. La jeune femme rousse inspira un bon coup. Elle venait à peine de terminer un pénible lap dance où elle avait dû sans arrêt arrêter les mains baladeuses d’un chauve bedonnant. Elle prit son mal en patience et se dirigea d’un pas lent vers le salon désigné. Quelle ne fut sa surprise, quand elle découvrit une jeune brune l’attendant sagement assise sur le canapé rouge. Elle haussa les sourcils puis les épaules. « Après tout, se dit-elle, cette fille a payé et si elle veut voir une femme se déshabiller, libre à elle. » Elle s’avança vers elle. La jeune brune la regardait d’un air intimidée. Elle sourit à la rousse qui commença à se déhancher langoureusement au rythme de la musique. Sara était subjuguée, elle ne quittait pas des yeux la beauté qui ne dansait que pour elle, elle les ferma et s’imagina


que cette magnifique rousse était sa femme et dansait pour elle pour l’exciter avant de lui faire passionnément l’amour. - Ouvre les yeux, belle brune, lui chuchota Catherine à l’oreille, en posant ses mains sur ses épaules, elle rapprocha son corps presque à le coller au sien, tu as payé pour voir, alors regarde. Catherine s’assit finalement sur ses genoux et enleva d’un geste sensuel et langoureux son haut, révélant enfin aux yeux d’ébène une poitrine au galbe parfait. - Vous êtes magnifique, murmura Sara d’une voix rauque. - Merci, belle brune, tu es pas mal toi aussi. Normalement elle ne devait pas faire la conversation aux clients, mais la rousse se dit qu’elle pouvait pour une fois déroger à la règle, cette fille était si attendrissante. Dans un geste plein de provocation, elle rapprocha sa poitrine du visage de Sara qui faillit suffoquer, tout en ondulant son corps de bas en haut. - Est-ce que je peux te poser une question indiscrète ? Chuchota-t-elle en touchant de sa joue celle de la brune. - Bien sur, si je peux répondre, articula difficilement Sara. - Pourquoi es tu là à vouloir qu’une femme danse pour toi ? - J’ai eu 18 ans hier. - Joyeux anniversaire alors. - Merci, et donc je me suis demandée, ce qui m’était autorisé aujourd’hui et que je n’avait pas l’âge ni le droit de faire avant. L’alcool et la drogue, il y en avait tout le temps à la maison. Donc j’ai décidé de venir à Las Vegas et me payer un lap dance, ça oui, j’en avais envie. - Et pourquoi une femme ? Demanda Catherine attendrie. - Parce que c’est ce que je préfère. - Ah ! Ne put que dire Catherine.


Elle se leva des genoux de la jeune brune et ne put s’empêcher de poser doucement ses lèvres sur le bout du nez parfaitement dessiné. Elle s’étonna elle-même de ce geste qu’elle n’avait jamais fait auparavant. Elle s’apprêtait à ôter sa jupette, mais Sara l’arrêta en lui prenant la main d’un geste ferme. - Non, s’il te plait, ne fait pas ça, je n’ai pas besoin de faire une crise cardiaque, lui dit-elle en souriant d’un air embarrassé. La rousse sourit, et dans une soudaine impulsion, elle posa légèrement ses lèvres sur celles de la brune, ce qu’elle regretta aussitôt car ce geste l’avait troublé plus que de raison. Elle détourna le regard et annonça d’une voix qu’elle voulait professionnelle mais sans grand succès. - Eh bien dans ce cas le spectacle est terminé. - Ah bon, ok alors, répondit Sara en se levant, elle pensait que le baiser faisait partie du final du show, donc elle ne lui accorda aucune importance. Elle regarda Catherine avec tendresse, je ne vous oublierai jamais, adieu, belle rousse, je dois rentrer demain à San Francisco, je ne pense pas revenir à Vegas, mais si j’en ai un jour l’occasion j’espère ne pas vous retrouver ici. - Ah bon ? Et pourquoi donc ? Demanda Catherine d’une voix blessée, déçue que la jeune femme ne veuille pas la revoir, et se donnant en même temps une gifle mentale pour avoir pensé ça. - Parce que vous méritez beaucoup mieux que danser nue devant des hommes qui devraient payer des millions pour admirer votre corps parfait. Et comme si elle en avait trop dit, Sara se détourna de la vue des seins encore dénudés et qui l’attirait comme des aimants, et voulant partir au plus vite, elle rata le sourire émerveillé et ravi qu’elle avait provoqué chez sa belle inconnue. Celle-ci la rappela. - Attends ! Cria-t-elle, normalement je ne devrais pas te demander cela, mais… Est-ce que tu veux bien me dire comment tu t’appelles ? - Sara, répondit-elle sans aucune hésitation, et toi ? Articula-t-elle timidement. - Catherine, murmura la rousse.


- Catherine, répéta la grande brune, je ne l’oublierai jamais. Elle quitta précipitamment les lieux de peur de ne pas résister au vif désir de prendre la jeune danseuse dans ses bras et de l’embrasser passionnément. Catherine la regarda partir, certaine qu’elle ne la reverrait plus jamais. Elle ne comprenait pas pourquoi le départ de Sara la rendait si triste. Elle repensa à ce que lui avait dit la jeune fille. Et là, elle prit une décision. Elle allait arrêter le lap dance, elle avait suffisamment économisé pour reprendre ses études. +++++++++++++++++++++++++++++ Quelles années plus tard à Las Vegas… Sara gara sa voiture devant un motel. Elle réserva une chambre. Elle déposa ses valises sur une chaise et s’assit sur le lit à deux places. Elle soupira longuement. Elle était enfin revenue dans la ville de celle qui avait ravi son cœur des années plus tôt. Elle se dit qu’elle devait aller boire un verre dans ce même bar où elle avait rencontré pour la première fois la belle rousse. Elle espérait la revoir peut être. Mais au fond d’elle elle souhaitait ardemment que la jeune femme ai fait autre chose de sa vie. Qui sait, maintenant qu’elle allait s’installer à Vegas puisqu’elle avait accepté le poste proposé par Grissom, la rencontrerai-telle au hasard d’une rue, ou entre deux rayons d’un supermarché. A moins que cette femme qu’elle n’avait jamais pu effacer de sa mémoire et de son cœur, ait quitté la ville. « J’espère que non, non je ne le crois pas. » Essaya-t-elle de se rassurer quand elle avait senti ce pincement au creux de son cœur. Finalement elle décida que sortir pour boire était une mauvaise idée et resta dans sa chambre. Elle ne voulait pas arriver avec une gueule de bois pour sa prise de poste. Le lendemain Grissom l’accueillit avec un large sourire. Il était heureux de compter désormais la talentueuse CSI dans son équipe. Ils discutèrent dans son bureau quelques minutes, puis Gil se leva de son fauteuil et l’invita d'un geste à l’accompagner.


- Viens, lui dit –il, j’aimerai te présenter le reste de l’équipe. Ils croisèrent Warrick et Nick dans les couloirs du labo. Après les présentations, Gil demanda. - Est-ce que Catherine est dans son bureau ? - Je crois que oui, répondit Warrick. Bienvenue parmi nous Sara, et tu as bien choisi on est les meilleurs. Mais Sara ne l’écoutait pas, elle s’était figée sur place dés que Gil avait prononcé ce prénom tant aimé. Elle se reprit en se disant que ça devait être une autre personne et pas Sa Catherine. Partie 2

Elle avait hâte de découvrir cette Catherine. Serait-elle aussi jolie que sa blonde danseuse. Non, elle, c’était de loin la plus jolie. Et puis après tout il devait y avoir des centaines de Catherine à Vegas. Mais il y avait quand même une chance sur cent que ce soit elle. Et si… C’était elle, était –elle prête à la revoir ? Avait-elle changé depuis ? Et le plus important se souviendrait-elle de cette fameuse nuit dans ce bar ? Ces questions se bousculaient dans sa tête à grande vitesse. Pourtant elle avait l’impression que Grissom n’allait pas assez vite. Lorsqu’il s’arrêta devant une porte et frappa, le cœur de Sara fit une embardée. Quand la porte fut ouverte et qu’elle laissa apparaître la blonde, Sa Catherine en chair et en os, Sara en eut le souffle coupé. Les années l’avaient rendue encore plus belle que dans son souvenir. Une bouffée de tendresse la submergea. Mais son sourire à peine naissant fut stoppé net devant le regard froid qu’affichait son aînée à sa vue. « Elle ne m’a pas reconnue. » Se dit-elle le cœur tristement lourd. - Catherine, voici Sara Sidle, annonça Grissom fièrement, inconscient de la tempête spirituelle qui faisait rage en la grande brune, elle vient renforcer les troupes, et crois moi elle est pleine de talents.


- Je n’en doute pas, mais excusez moi je dois y aller, énonça-t-elle d’une traite, en rangeant des papiers déjà parfaitement en ordre sur son bureau. L’école de Lindsay vient d’appeler, à plus tard. - Rien de grave j’espère ? S’inquiéta son chef. - Non, je ne crois pas. Elle partit sans un regard pour Sara, qui ne l’avait pas quittée des yeux. Dans le couloir du labo, Catherine souffla un bon coup, elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait retenu sa respiration depuis qu’elle avait posé le regard sur Sara. Elle n’était pas préparée à revoir la jeune femme et encore moins en de telles circonstances. De plus elle allait la côtoyer quotidiennement, la voir et sûrement travailler avec elle sur des enquêtes. Elle se demandait si elle pourrait éternellement cacher le trouble qu’avait éveillait en elle la belle brune après toutes ces années. Elle décida que la meilleure stratégie serait d’adopter une attitude froide, détachée et professionnelle, c’est tout ce qui pouvait la protéger du charme de la jeune recrue. Elle allait tuer Grissom pour avoir omis de l’informer de l’arrivée de Sara. Rien qu’à l’évocation de ce prénom elle frissonna. Elle savait que les jours qui suivraient seraient très durs pour son cœur déjà meurtri. Elle sortit du parking et conduisit sans but. Puisqu’elle avait menti autant s’absenter un moment cela lui permettrait aussi de se remettre de ses émotions. Longtemps après cette fameuse nuit elle avait cru qu’elle ne pourrait plus aimer après l’ouragan Sara. Pourtant elle avait aimé son mari, follement, jusqu’à ce qu’il la trahisse. Alors pourquoi cette tempête faisait-elle rage dans son cœur et dans ses tripes. Il fallait qu’elle se calme avant de revoir la nouvelle CSI. Après une heure d’errance, elle fit demi tour et conduisit vers le labo. Arrivé devant le parking, elle souhaita ardemment que la jeune brune ne l’aie pas reconnue, ainsi elle lui faciliterait grandement la tâche. Elle fut soulagée quand Warick lui apprit que Grissom et Sara étaient sortis. Sara encore sous le choc de ces retrouvailles, ne soufflait mot. Grissom respecta ce silence et se concentra sur la route. La jeune femme ne se


remettait pas de cette peine qu’elle avait ressenti face à la froideur qu’affichait Catherine. Aucun mot de bienvenue n’avait été prononcé. Catherine l’avait mise aux oubliettes. Cette nuit là, n’avait peut être rien signifié pour elle. Pourtant elle avait été si tendre avec elle. « Tu te goure ma fille, se dit-elle en regardant défiler la route sans la voir, elle ne faisait que son boulot. Tu es la seule à y avoir cru. Tant d’années ont passé, comment veux-tu qu’elle se souvienne de toi. Tu n’es même pas revenu pour voir où elle en était. A moins que… Et si elle avait peur que tu dévoiles son passé ? Non, arrête de rêver ma vieille, elle n’a simplement pas ressenti ce que toi tu as éprouvé en quittant ce bar.» Elle se rappelait de cette nuit où la mort dans l’âme elle avait quitté le salon rouge et cette jeune femme qui avait su toucher son cœur comme personne auparavant. Elle avait tout de suite pris le bus pour San Francisco, sinon elle serait vite retournée dans ce bar pour lui déclarer sa flamme naissante et ne plus la quitter mais la vie parfois vous oblige à faire des choix… Elle y repensait chaque jour, et l’envie de la revoir la torturait, mais elle avait tenu bon, les études d’abord elle ne voulait pas finir dans la rue, et pour cela il lui fallait un bon niveau pour aspirer à une vie loin du besoin. Et elle avait réussi mais à quel prix. Elle avait perdu la seule femme qui compta dans sa vie. Pourtant elle en avait connu des femmes, toutes blondes rousses. Inconsciemment elle avait recherché en chacune d’entre elle son amour perdu, mais aucune n’avait comblé ce vide laissé par la perte de Catherine. A présent qu’elle l’avait retrouvé, elle s’était heurtée à un mur de froideur. Elle devait se résigner et essayer de continuer sans elle, même si elle devait la côtoyer tous les jours et se consumer à petit feu. La voix de Grissom la ramena à la réalité. Elle prit sa valise de travail et suivit son aîné d’un pas décidé vers le lieu du crime. Elle aimait son travail et au moins quand elle était sur une enquête elle oubliait tout. +++++++++++++++++++++++++++++++++ Quelques semaines passèrent les deux femmes se rencontraient tous les jours et se disaient à peine bonjour la tension entre elles était palpable. Sara ne comprenait pas pourquoi son aînée demeurait si


froide. Grissom qui avait senti l’animosité de Catherine envers Sara évitait de les mettre ensemble sur une scène de crime. Mais vint le jour où il n’eut pas le choix. Nick et Warrick étaient déjà pris et lui-même était attendu à Washington pour un séminaire. Il les appela toutes les deux et leur confia ce qu’elles devaient savoir sur le crime. - Tu ne touche pas au corps avant l’arrivée de David, ordonna la blonde d’un ton sec, dés qu’elles arrivèrent devant la maison. - Je sais, répondit Sara du bout des lèvres en commençant à inspecter les lieux. La brune vit de loin la blonde discuter avec les agents sur place. Elle eut un pincement au cœur en voyant le sourire séducteur qu’elle leur adressait. Elle continua à travailler en ignorant le monde autour d’elle. Elle rentra au labo quelques heures plus tard pour tester tous les échantillons de sang et les preuves qu’elle avait ramassé dans la maison, cette affaire lui paraissait plutôt simple à élucider. Catherine déboula en trombe dans le labo. - Je suis ta supérieure Sara et quand tu quittes une scène sur laquelle nous travaillons, tu dois me le dire ! Je n’ai pas demander à travailler avec toi mais quand c’est le cas tu dois faire selon mes règles, finit-elle en criant. - J’avais finis, Ms Willows, je ne savais pas qu’il fallait que je vous avertisse de mon départ, répondit-elle calmement laissant son aînée s’énerver toute seule. - Tu le sais maintenant, finit Catherine en partant, elle ne savait pas pourquoi le fait que Sara avait utilisé son nom au lieu de son prénom l’attristait autant. Sara ne comprenait toujours pas le comportement de la jolie blonde, elle avait vu qu’elle n’agissait ainsi, qu’avec elle. Triste et abattue, elle finit son travail et quitta le labo en traînant le pas. Le bar de l’hôtel dans lequel elle avait atterrit était bondé.


Elle s’assit au bar et commanda une bière. L’image de la blonde ne la quittait plus. C’était une véritable énigme pour elle, boire lui ferait peut être oublier. Une jeune blonde s’assit à côté d’elle sur le bar. - Salut ! Victoria, mais tu peux m’appeler Vic, comme tout le monde. Tu es venue seule ? - Oui, répondit Sara en souriant. - Est-ce que Sara accepte que je lui offre un verre ? - Pourquoi pas, sourit Sara, la journée a été rude, alors pourquoi ne pas se payer un peu de bon temps. - Tu l’as dit, mais si tu veux vraiment passer du bon temps on peut aller dans ma suite. Tu me plais beaucoup Sara et j’ai envie de toi. - D’accord, allons y. Sara suivit la jeune femme qui se dirigea vers les ascenseurs en habituée. La grande brune se dit que si elle ne pouvait pas avoir la blonde CSI autant s’amuser un peu. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait l’amour. A cette évocation elle sentit le désir s’emparer d’elle. A peine Vic avait-elle ouvert la porte que Sara la plaqua contre la porte et commença à l’embrasser goulûment. - Quelle foudre ! S’exclama la jeune blonde, attends un peu, prenons le verre que nous n’avons pas eu le temps de finir au bar, ensuite je te promets une nuit entière, et tu pourras disposer de mon corps comme tu voudras. - D’accord, si tu y tiens, accepta Sara en lui décochant un sourire de prédateur. - Et que désire boire la plantureuse et fougueuse Sara. - Un jus de fruit, je veux être en forme pour cette nuit. - Hummm, j’aime ça. Vic se dirigea vers le bar pendant que Sara s’asseyait sur le large divan de la suite.


Lorsque Sara se réveilla dans le grand lit, elle se sentit encore dans la brume. Elle tourna la tête vers l’autre femme. Et ce qu’elle trouva la réveilla complètement. Ce n’était pas Vic qui était étendue près d’elle mais un homme le coup proprement tranché. Sara lui palpa le pouls mais rien. Elle s’assit sur le lit et se prit la tête entre les mains. Elle avait été abusée comme une bleue. Elle paniqua un instant... Elle devait appeler l’un de ses supérieurs et comble de malchance Grissom était absent, il ne lui restait plus qu’à appeler Catherine. La mort dans l’âme, elle forma le numéro de sa chef. - Catherine Willows, annonça d’une voix clair et énergique sa supérieure. - Heu… Sara ne put prononcer une seule parole. - Sara ? C’est toi ? - Oui, dit-elle dans un murmure, j’ai un problème, finit-elle rapidement. - Où es-tu Sara ? S’inquiéta la CSI, Sara ne l’aurait jamais sollicitée, si ça n’avait pas été grave, est ce que ça va ? Sara dis moi ce qui se passe, Catherine commençait à paniquer sérieusement. - Non, Sara faillit se laisser aller à sangloter tant la sollicitude de son aînée la touchait. Je suis dans une suite d’hôtel dans un lit et j’ai un inconnu mort sur le même lit. - Ne bouge pas j’arrive. Sara lui donna le nom de l’hôtel et le numéro de la suite. En se tournant vers l’inconnu elle remarqua son arme posé sur l’oreiller à côté d’un couteau de cuisine, elle vit enfin que le dos du type saignait sur le drap en formant une tâche. « Je suis vraiment dans la merde. » Eut – elle juste le temps de se dire avant qu’on frappe à la porte. - Qu’est ce qui s’est passé, dit Catherine d’une voix dure, tu fais dans les mecs maintenant, et elle regretta sa dernière phrase, se rendant compte qu’elle venait de se trahir.


- Je ne sais pas, répondit Sara d’un air abattu, elle n’avait pas entendu la dernière phrase de son aînée tant elle était encore dans les vapes. Je suis montée avec une femme hier et je ne me rappelle plus de rien, jusqu’à ce que je me réveille près de cet homme. Je crois qu’on a utilisé mon arme. - Comment peux tu être aussi inconsciente, hurla Catherine. - Écoutez Catherine si je vous ai appelé c’est parce que je n’avais pas le choix, alors faites ce que vous avez à faire et arrêtez de me hurler dessus, cria-t-elle à son tour. Je crois que cette fille m’a droguée. Elle m’a offert un jus de fruit et puis plus rien, c’est le trou noir. Et si tu ne me crois pas tant pis. Je sais que c’est ce que tu voulais, te débarrasser de moi, tu ne m’as jamais acceptée dans l’équipe alors donne toi en à cœur joie Catherine, envoie moi en prison ainsi tu n’aura plus à supporter ma présence, finit-elle en regardant durement la blonde. - Je vais appeler Nick, pour les relevés d’empreintes et tout le reste, tu n’as pas touché à ton arme, demanda plus calmement Catherine qui se rendait compte que Sara était perdue et désorientée. Et je vais faire un prélèvement sur toi pour vérifier la présence de drogue. Tu sais que tu dois suivre un agent au labo et que je dois te faire subir un interrogatoire n’est ce pas ? - Non, je n’y ai pas touché. Et je te l’ai dit fais ce que tu as à faire. Puisque je sais que tu me crois capable d’un tel acte. - Bien, je te revois au labo, ne put que répondre Catherine face à ces accusations qu’elle ne voulait pas démentir pour le moment, à quoi bon d’ailleurs, elle les méritait, elle avait été atroce envers la jeune femme depuis le premier jour, alors que pouvait –elle espérer d’autre que ces propos qui lui faisaient si mal. +++++++++++++++++++++++++++++++++

Quelques heures plus tard Catherine avait réussi à rassembler tous les éléments qui pouvaient disculper Sara. Les dernières phrases de sa jeune collègue tournaient en boucle dans sa tête. Elle savait que Sara


avait raison. Mais ce que Sara ignorait, c’est que Catherine au contraire la voulait près d’elle tout le temps. Elle avait remué ciel et terre pour prouver la non implication de la jeune CSI dans ce meurtre. En arrivant au labo elle se rendit directement dans la salle du légiste. - Bonjour Catherine. - Est – ce que vous avez fait parlé le cadavre ? Demanda la blonde sans rendre le salut, tant elle était pressée de savoir. - Oui, le coup de feu a été tiré post mortem, c’est le couteau qui l’a tué. - Ah bon ? Catherine eut un large sourire, ce n’était donc pas Sara qui l’avait égorgé, bien qu’elle n’avait à aucun moment douté de la bonne foi de la jeune femme. A quand remonte la mort ? - Je dirais vers 2 heures du matin. - Je dirais plutôt quelques minutes avant. D’après l’agent de surveillance, les caméras sont stoppées quelques secondes à cette heure là pour changer les cassettes. Ce qui a permit à notre assassin, qui lui ou elle était au courant de cet arrêt, de s’enfuir sans s’inquiéter d’être vu. - Est-ce que Sara va bien ? - Je ne sais pas, je ne l’ai pas encore vue. Merci doc. Catherine se dirigea d’un pas plus léger vers les couloirs du labo. Elle était vraiment heureuse d’annoncer à Sara qu’elle avait été piégée... Les caméras de surveillance avaient bien montré Sara accompagnée d’une femme pénétrant dans la suite. Une femme, elle se rappela la jalousie qui lui avait serré le cœur sans qu’elle puisse la maîtriser. Pourquoi avait-elle agit ainsi avec Sara. Pourquoi ne s’était –elle pas donné aucune occasion de mieux la connaître. « Parce que tu lui en veut, répondit sévèrement une petite voix dans sa tête, tu lui en veut de ne pas être revenue à Las Vegas, alors que toi tu revenais chaque année le jour de son anniversaire en espérant la revoir, et tu n’as arrêté que lorsque tu as connu l’homme que tu as épousé. Mais tu espérais toujours la revoir. Et maintenant que ton rêve s’est réalisé tu la fuies comme la peste et tu la traites comme une moins que rien. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Mais tu peux changer tout ça, reprit la voix avec plus de douceur, il n’est pas trop tard pour vous


deux Catherine . Comment ? Elle ne m’a même pas reconnue ? ce demanda à haute voix la blonde. Qu’est ce que tu en sais ? Renchérit la voix, lui as-tu donné l’occasion de te le confirmer ? » « Je deviens folle à me parler à moi-même. » Elle ouvrit la porte de la salle d’interrogatoire, et fut attendrie de voir que Sara l’attendait sagement, la tête baissée , soutenue par ses mains posées sur son front. - Sara, appela doucement Catherine, comment te sens –tu ? - Comme quelqu’un dont la vie bascule dans le cauchemar le plus effrayant, répondit la brune, étonné par le ton qu’avait prit son aînée. Est-ce que tu as appelé Grissom ? - Non, mais tu peux le faire toi, il n’y a rien contre toi Sara, je veux dire que toutes les preuve sont de ton côté, tu as été piégée Sara. Quelqu’un voulait se débarrasser du sénateur Johnson et te faire accuser à sa place. Nick est à la recherche de la femme avec qui tu es montée hier soir, les enregistrements des caméras sont formel. - Dieu bénisse l’inventeur des caméras de surveillance. - Amen, finit Catherine en souriant. - Alors je suis libre de continuer à travailler ? - Bien sur, qui voudrait se débarrasser d’une CSI qui a autant de talent ? Assura-t-elle en souriant. - Toi, peut être, risqua la jeune femme. - Non, Sara tu te trompes, je sais que tu as toutes les raisons de le croire, je n’ai pas été très facile à vivre avec toi, mais sache que j’admire ta façon de travailler. Allez rentre chez toi tu as besoin de te reposer. - Est-ce que je peux savoir quelle drogue on a utilisé. - Une bonne dose de somnifère, tu as du t’endormir dans la seconde . Va te reposer on s’occupe de tout. Sara se dirigea vers la sortie, soulagée que l’enquête soit en sa faveur, mais plus encore par le comportement de Catherine qui semblait plus


détendue et qui par miracle lui avait souri plusieurs fois. Elle se tourna vers son aînée qui avait baissé la tête et qui semblait plongée dans ses pensées. - Catherine ? - Oui, Sara. - Merci… Pour tout. - De rien c’est normal, Grissom m’aurait tuée sinon, plaisanta-t-elle. - Non c’est plutôt moi qu’il aurait assassiné pour m’être mise dans ce pétrin. - C’est fini Sara, n’y pense plus, attends c’est Nick, Allo ! - Catherine, nous avons arrêté la jeune femme à l’aéroport, elle partait vers le Mexique. Nous arrivons dans quelques minutes. - Ton amie vient d’être arrêtée. - Ce n’est pas mon amie, je l’ai vue pour la première fois hier. Est-ce que je peux rester pour l’interrogatoire s’il te plait ? - Tu t’en sens vraiment capable ? - Oui. - Si tu insistes, mais tu resteras dehors. - D’accord chef, sourit Sara pour la première fois de la journée. Catherine la laissa seule, son cœur battait à tout rompre, Sara était si belle quand elle souriait. A quelque chose malheur est bon se dit-elle, ce qui était arrivé avait changé leur rapports de force en quelque chose de plus serein et de plus sain. Elle savait que dorénavant elle serait plus attentive à la jeune femme et voulait surtout se rapprocher d’elle, très près même.


Partie 3

Après que la jeune meurtrière, mise devant le fait accompli grâce aux preuves récoltées par l’équipe, eut tout avoué, Sara partit le cœur lourd. Elle voulait juste passer du bon temps et voila le résultat. Elle s’était fait avoir comme une adolescente sans expérience. Maintenant toute l’équipe était au courant qu’elle avait racolé une femme. Elle soupira longuement. Elle ne s’était jamais sentie aussi pathétique de toute sa vie. Non pas que cela la dérange qu’on sache qu’elle préférait les femmes, mais elle aurait voulu le leur dire elle-même, et pas qu’on le découvre de cette façon. Mais ce qui la chagrinait le plus c’était que son rêve de retrouver un jour Catherine et que leur retrouvailles soient passionnées avaient fondu comme neige au soleil. « Tu es pathétique ma grande, qu’est ce que tu croyais ? Après tant d’années ? Tu es tristement pathétique. » Elle pénétra dans son appartement et jeta un regard circulaire sur des cartons encore en attente d’être rangés. Elle prit une douche rapide et commença à les ouvrir. Faire du rangement l’aiderait à oublier cette mémorable nuit. Quelques minutes plus tard son portable sonna. - Sidle ! - Sara, c’est Warrick ! - Salut Warrick, répondit-elle, tout en continuant à ranger ses livres. - Écoute je sais que tu as passé un moment difficile… - Ça va, ne t’en fais pas je vais bien, le coupa-t-elle. - Je suis content de l’entendre, Catherine a besoin de nous sur une affaire de meurtre. Toute une famille a été décimée et tu ne seras pas de trop pour nous aider, si tu te sens d’attaque ? - J’arrive tout de suite. - Très bien on t’attend.


Il lui donna l’adresse, ce n’était pas très loin de chez elle. Elle sauta dans sa voiture et fonça vers le lieu indiqué. Elle se dirigea directement vers Catherine pour avoir plus d’informations avant de commencer son travail. Elle était à peine arrivée à sa hauteur, quand des coups de feu retentirent. Elle se jeta sur la blonde CSI et la plaqua contre le sol, recevant deux balles dans le dos au passage... Catherine folle d’inquiétude, cria : - Oh non, c’est pas vrai, Sara ! D’un mouvement de hanche, elle retourna délicatement la jeune femme sur le dos, Sara, réponds moi, elle ouvrit frénétiquement la veste de la jeune femme et soupira de soulagement quand elle vit le gilet pare-balle. Sara ouvrit les yeux qu’elle avait délibérément fermé pour sentir le plus longtemps possible le corps de son aînée contre elle, oubliant la brûlure causée par les balles. - Aide moi à ôter le gilet ça brûle. - Tu m’as fait peur ! Pourquoi tu as fait ça ? - Tu as une fille, Catherine et j’avais prévu le gilet, une veille habitude que j’ai gardée de San Fransico ! répondit-elle en retirant le gilet pareballe. - Idiote, ne put que dire Catherine affectueusement, elle était un peu déçue car elle pensait que la belle brune l’avait fait pour une autre raison, ça va mieux ? - Oui, ça brûle un peu c’est tout. - Dés que le tireur sera maîtrisé tu vas dans l’ambulance voir un médecin. - Non ce n’est pas la peine, ça va je t’assure. - Le sniper a été abattu, leur annonça Warrick en courant vers elles, Sara tu vas bien, c’est vraiment pas ton jour on dirait. - Je vais très bien, arrêtez de vous inquiéter.


- Ça t’en fait un peu trop pour une seule journée Sara, tu n’es pas obligée de rester, je n’aurais jamais du te faire appeler, regretta Catherine. - Je préfère travailler, pour oublier à quel point j’ai été stupide, alors je reste. Elle prit sa valise et se dirigea résolument vers la maison. - Ne joue pas trop les héros quand même, lui cria la blonde, jamais deux sans trois Sara. Sara, se retourna et lui sourit avant de lui tourner le dos, Catherine demeura sur place admirant la démarche féline de la jeune CSI, elle était plutôt heureuse de voir que Sara la tutoyait naturellement et sans le ton méprisant qu’elle avait pris plutôt dans la matinée. Elle la suivit dans la maison, en repensant à ce trouble qu’elle avait ressenti dans les bras de la grande brune et surtout sa terreur quand celle-ci avait été touchée par les balles. Elle se rendait compte que si il arrivait quelque chose à Sara elle n’y survivrait pas. Elle se résolut à veiller de très près sur la jeune femme. Elle se demandait ce qu’elle allait dire à Grissom quand il rentrerait, en l’espace de même pas 24 heures sa jeune protégée s’était faite piéger et tirer dessus, elle allait l’entendre... +++++++++++++++++++++++++++++++

Quelques semaines plus tard, la tension était tombée et les deux femmes trouvaient de plus en plus de plaisir à travailler ensemble. Catherine allait même jusqu’à exiger la présence de Sara auprès d’elle quand Gil lui désignait Nick ou Warrick. Gil semblait très satisfait des améliorations dans leur relation, il les aimait toutes les deux et avait toujours voulu qu’elles s’entendent. Catherine et Sara étaient dans le labo à essayer de faire parler les indices. Elles avaient pris l’habitude de donner chacune leur avis, puis elles décidaient quelle idée était le meilleure. Sara aimait travailler ainsi, elle se sentait en parfaite symbiose avec son aînée et faisait confiance à l’instinct de Catherine qui ne la trompait quasiment jamais. Catherine de son côté admirait le travail minutieux, la concentration et le sérieux de sa jeune partenaire. Ensemble elles faisaient du bon boulot et Grissom ne manquait pas une occasion de le leur dire.


- Alors ? Questionna Catherine en se penchant sur la brune, qui regardait dans le microscope, en se collant pratiquement à elle. - Les résidus de terre, trouvées sur la porte correspondent à celles qui étaient collées sur la chaussure du cadavre, Tu avais encore raison, répondit Sara qui ne se remettait pas de sentir la poitrine de la blonde contre son dos, une vague puissante de désir la submergea, elle frissonna violemment. - Donc, cet homme avait bien une mauvaise intention en allant frapper chez Amanda, elle voulait refermer la porte et il a bloquée celle-ci avec son pied. Elle ne nous a pas menti, c’est bien un meurtre par légitime défense, bien donc nous en avons fini. Ça te dirait de venir prendre un verre avec moi ? Elle avait senti Sara frissonner contre elle, et elle n’avait pu s’empêcher de lancer cette invitation. - Avec plaisir, j’en ai vraiment besoin après toute cette affaire. - Eh bien je t’attends dans le parking et ne sois pas longue, finit-elle en lui décochant un clin d’œil coquin. Sara sourit, Catherine avait changé radicalement depuis qu’elle l’avait appelé à l’aide, elle était plus à l’aise avec elle maintenant et elle plaisantait même plus souvent avec elle. Catherine prenait parfois cet air coquin qui faisait chavirer le cœur de la brune. En plus elle savait par Grissom que Catherine demandait elle-même à travailler en équipe avec elle. Et maintenant elle allait prendre un verre en tête à tête avec elle. Seules toutes les deux... sans les autres membres de l’équipe avec qui elles allaient petit-déjeuner de temps en temps. La blonde l’attendait dans son 4x4, Sara y monta et soupira, sentir l’odeur qui imprégnait l’habitacle et qui était typique de sa partenaire la troublait profondément. Elle ne pouvait s’empêcher d’admirer le beau profil de sa compagne pendant que celle-ci conduisait. Une image de leur deux corps nus s’enlaçant passionnément la fit trembler de désir. Elle se jura qu’elle ne laisserait jamais tomber. Elle aimait Catherine comme elle n’avait jamais aimé de toute sa vie. Elle perdait certes tous ses moyens quand elle était près d’elle, mais cela ne l’empêcherait jamais de tout faire pour la conquérir. Elle se jura de retrouver la Catherine de ses 18 ans. Celle qui l’avait conquise par son charme et sa gentillesse....


Catherine se gara devant le bar qu’elle avait choisi pour ce soir, elle avait faillit se laisser aller à l’emmener dans celui où elle s’était vues pour la première fois mais y renonça. Si Sara ne se souvenait pas de ce jour à quoi bon remuer le passé, et se faire encore plus mal... Elle choisit une table au fond et s’y assit. Sara allait dire quelque chose quand un homme s’approcha de Catherine. - Salut belle blonde, susurra-t-il en se penchant un peu trop au goût de Sara, tu ne m’a plus rappelée. - Salut Thomas, je n’ai pas eu le temps, le travail comme d’habitude, je te présente Sara ma partenaire, finit-elle par dire en regardant sa compagne. - Salut, adressât-elle à l’intrus du bout des lèvres, avec l’envie de le chasser à coup de pieds au cul. - Est-ce que je peux me joindre à vous ? - Non, crièrent-elles en même temps. - Wouaou vous êtes vraiment synchro toutes les deux, eh bien je ne vais pas vous déranger plus longtemps, appelle-moi à l’occasion Catherine ... je te ferai passer une autre de ces nuits que tu apprécies tant. Il leur tourna le dos sans attendre de réponse. Catherine avait rougis sous l’insinuation de cet homme avec qui elle n’avait passé qu’une seule nuit. Elle leva son regard sur Sara, mais celle-ci semblait absorbé par ce qui se passait au bar. Catherine rassurée se pencha vers elle. - Que veux tu boire belle brune ? Demanda-t-elle en tentant un sourire. - Une bière ce sera bien. - Je suis désolée pour cette intrusion… - Tu n’as pas à l’être c’est ta ville, et tu dois en connaître du monde...


- Je ne l’ai vu qu’une seule nuit, se justifia-t-elle sans savoir pourquoi elle le faisait, après tout elle ne devait rien à cette femme. - Tu fais ce que tu veux Catherine, en plus il est bel homme alors je te comprends. Si tu veux tu peux aller le rejoindre, lui assura la jeune brune avant de le regretter. - Je sais, mais ce soir c’est avec toi que je suis venue. - Ok, sourit Sara soulagée. Catherine sourit à son tour, elle avait vu que l’arrivée de Thomas avait perturbé la jeune CSI et elle en était ravie, à moins qu’elle se fasse des idées, mais son sourire soulagé en disait long, alors Catherine se dit qu’elle pouvait encore espérer... Elles passèrent le reste de la soirée à parler de leurs vies respectives. Lorsque l’aube pointa elles décidèrent d’un commun accord qu’il était temps de rentrer. Catherine raccompagna Sara jusqu’au parking du labo, où cette dernière avait laissé son véhicule. - Merci Sara, j’ai passé une très bonne soirée. - Moi aussi Catherine, c’était très agréable. - J’espère que ce ne sera pas la dernière, je suis heureuse que nos rapports aient changés. - Oui, moi aussi, mais je te rappelle que c’est toi qui a commencé, et qui me disait que je ne ferais jamais partie de l’équipe ! - Je sais Sara et j’en suis sincèrement désolée, j’espère qu’un jour tu me pardonneras. - C’est déjà fait, depuis longtemps Catherine, je ne t’en veut pas je t’assure. - Tant mieux, amies alors ? - Amies, rétorqua la brune en lui adressant un large sourire.


La blonde en fut éblouie et cédant à une subite impulsion elle prit le visage de Sara entre ses mains et posa tendrement ses lèvres sur les siennes. Sara en resta tétanisée, incapable de bouger, elle se laissa faire savourant ce bref instant magique qui la propulsa des années en arrière. Catherine n’en menait pas large non plus, elle-même se souvenant de ce même baiser qu’elle avait donné à Sara il y avait des années, non... des siècles de cela. Sa soif de la brune ne se tarirait jamais. Elle mit pourtant fin au baiser. - Dors bien Sara et fait de beaux rêve, s’étonnant de pouvoir faire une phrase sans bégayer, elle remit le contacte signifiant ainsi à la jeune femme son départ. - Toi aussi Catherine. Sara se dirigea vers sa voiture, sentant encore la douce texture des lèvres de Catherine... Elle sourit de bonheur, et se dit que la vie était belle après tout ! Partie 4 En se couchant, Sara repensa au baiser que lui avait donné la blonde, encore un souvenir marquant à garder précieusement au fond de sa mémoire... Elle se demandait si cela signifiait le début de quelque chose de plus sérieux entre elles. Depuis ses 18 ans elle n’avait pensé qu’à une chose retrouver la belle Catherine et finir ses jours auprès d’elle. Mais était-ce vraiment le désir de la belle blonde au reflet roux ?! Ça, elle ne pouvait le savoir ! Mais ce baiser marquait le début d’un nouveau départ dans une relation qui avait si mal commencé ! Elle se demandait si elle devait parlait à Catherine, à propos de cette danse qu’elle c'était payée des années plus tôt... Peut être que Catherine voulait occulter de sa mémoire son passé !...


Aujourd’hui, elle travaillait dans l’un des plus grand laboratoire de la police scientifique, et elle ne voulait certainement pas qu’on sache qu’elle avait été danseuse de charme. Sara se posait tant de questions à propos de cette femme qui continuait à l’intriguer, qu'elle en perdait presque le sommeil ! Elle fini pourtant par s’endormit avec l’image de la blonde... l’embrassant tendrement.

+++++++++++++++++++++++++++++++ Catherine, alla directement dans la chambre de Lindsey qui n’allait pas tarder à se réveiller. Elle décida de l’attendre avant d’aller se coucher. Elle se prépara du café et s’installa dans le salon pour attendre le réveil de sa fille. Son esprit vogua vers Sara, elle était si belle et désirable quand elle souriait... Catherine repensait encore à ce baiser qu’elle n’aurait jamais pu empêcher même avec toute la volonté du monde !... Ça avait été plus fort qu’elle, une envie subite et irrésistible, que du reste elle ne regrettait pas du tout ! Au contraire retrouver le contacte des lèvres de sa cadette avait été un véritable délice. Comment allait-elle s’en passer à présent?! Même avec Eddy, qu’elle avait tant aimé, elle n’avait pas ressenti tant d’émotion avec un simple baiser. Sara lui faisait chavirer le cœur et... tout le corps. Et maintenant, elle voulait plus ! Elle la voulait entièrement pour elle. Elle voulait gagner le cœur, le corps et l’âme de la grande brune. Sara avait réagi dans ses bras, elle l'avait sentie frémir, la preuve qu’elle ne lui était pas indifférente...


Son portable sonna, mettant ainsi fin à ses rêveries. - Allo, bonjour Catherine, comment ça va frimousse ? Tu ne dors pas encore j’espère ? - Bonjour Sam, non, je suis encore debout, j’attends que Lindsey se réveille. - Très bien ! Je voulais juste te rappeler que demain je donne une soirée pour mon anniversaire, je compte sur toi pour venir. - Tu peux compter sur moi Sam je viendrai, une idée lui vint, Sam je ne viendrai certainement pas seule... - Hé, tu as un nouveau prétendant, j’en suis ravie ma chérie. - Ce n’est pas ça du tout Sam, mentit-elle, je voudrai inviter une collègue, elle est nouvelle à Vegas et elle ne connaît pas beaucoup de monde. - D’accord, tu fais comme tu veux à demain alors. - A demain Sam. Elle espérait que Sara accepte son invitation... Ce serait bien qu’elles se voient en dehors du labo, pour une fois, se dit Catherine qui d'une façon ou d'une autre trouverait le moyen de faire comprendre à Sara ce qu’elle désirait vivre avec elle. La venue de Lindsey, qui se jeta dans ses bras, stoppa ses pensées. Elle serra sa fille dans ses bras, puis lui prépara son petit déjeuner et resta avec elle jusqu’à son départ pour l’école. Elle se coucha enfin et sa dernière pensée fut pour... Sara et la soirée d’anniversaire de Sam. +++++++++++++++++++++++++++++++


Catherine se réveilla vers 13 heures et pensa immédiatement à appeler Sara... Lorsqu’elle entendit sonner à l'autre bout de la ligne, son cœur battit la chamade. A la troisième sonnerie une voix ensommeillée lui répondit : - Sidle... - Bonjour Sara... je suis désolée je crois que je t’ai réveillée, s’excusa Catherine, que la voix rauque de Sara au réveil avait troubler.... les battements de son cœur avait soudain doubler, alors que ce dernier était déjà prêt à exploser. - C’est pas grave, déclara Sara ravie d’entendre dés son réveil cette voix tant aimée. - C’est ton jour de repos demain n’est ce pas ? - Oui, pourquoi tu voudrais que je travaille ? - Pas du tout ! Je voudrai plutôt que tu m’accompagnes à une soirée... - Tu veux que je sois ton cavalier ? Plaisanta la grande brune, ne se remettant pas du plaisir de cette invitation. - Pourquoi pas, surenchérit la blonde sur le même ton. Si tu le veux bien sûr ?... - C’est un rendez-vous alors ? Rétorqua Sara qui se sentait d’humeur badine. - Pas vraiment... Pas encore, nous serons entourées de dizaines de personnes, pour le rendez-vous ça attendra encore un peu, elle flirtait ouvertement aidée par le ton léger de la grande brune. - J’attendrai même un siècle Catherine, annonça Sara sentant avec bonheur le sourire de la petite blonde derrière le combiné. - Un siècle c’est un peu trop non ? - Es-tu en train de flirter avec moi Cath ?


- Peut être... dit Catherine souriant jusqu’aux dents, je te laisse, à ce soir au labo, finit-elle avant de raccrocher sans laisser le temps à l’autre de répliquer. Cath... elle l'avait appelait Cath ! C'était la première fois qu'elle l'appelait ainsi... et la petite blonde aimée la façon d'on Sara l'avait prononcée... elle était sûr que jamais elle ne sans lasserai... Cath... la voix de Sara résonnait encore à ses oreilles comme une douce mélodie... +++++++++++++++++++++++++++++++ Sara garda encore quelques instants le combiné contre son oreille, savourant et rejouant la conversation mentalement. Catherine lui avait clairement signifié qu’elle voulait la voir hors du labo et cela suffit à rendre sa journée merveilleuse. Elle décida d’aller faire quelques courses pour remplir son frigo et ses placards, qui sait peut être inviterait-t-elle la première, la belle blonde à dîner chez elle. Elle prit rapidement une douche et sortit le cœur léger. Cela faisait si longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi heureuse... Le soir même, Catherine arriva au labo tenant deux gobelets de café, Grissom qui sortait de son bureau faillit la percuter. - Salut Catherine ! Est-ce que le café est pour moi ? - Salut Gil, et non désolée, c’est pour quelqu’un d’autre... - Laisse moi réfléchir, dit il en faisant mine de se concentrer, j’ai trouvé ! C’est pour Sara.... - Gros malin, dit-elle en souriant, oui c’est pour elle ! - Je suis vraiment content que vos rapports se soient améliorés Catherine. - Moi aussi Gil, Moi aussi... +++++++++++++++++++++++++++++++


Catherine trouva Sara dans le labo de Greg, elle lui tendit le gobelet en souriant : - Tiens, il est meilleur que la mixture qu’on boit ici ! - Hey, salut, et merci, répondit la brune en tendant la main et frôlant les doigts de la blonde ce qui les fit toutes deux frissonner. - Alors sur quoi tu travailles, réussi à demander Catherine sans que sa voix ne tremble. - Sur rien de particulier, je vérifiais des trucs… - Sara, Catherine, les interrompit Grissom, j'ai besoin de vous, un éboueur vient de découvrir le corps d’une femme dans une benne, Pas de sac, pas de papier. - Une Jane Doe pour le moment murmura Sara - Pour le moment oui. Répondit Gil en ouvrant la marche. Arrivaient sur place, ils trouvèrent David déjà sur les lieux, qui avait déjà examiné le corps. - Alors David, demanda Grissom, avez –vous décelé l’heure de la mort. - Elle est morte depuis, 12 heures au moins, je vous la laisse. Pendant que Grissom et Catherine inspectait la benne et les alentours, Sara recueillait sur la victime toutes les preuves susceptibles de les mener au meurtrier, avant de remettre le corps au médecin légiste. Elle pensait à la soirée qui allait peut être la rapprocher de la belle blonde, elle leva son regard et rencontra celui de sa collègue. Elles restèrent quelques fractions de secondes à se contempler, ce qui suffit à faire battre leurs coeurs plus rapidement... Catherine lui sourit presque timidement avant de détournée le regard et de suivre Gil à regret, sortant ainsi du champs de vision de la grande brune... Après quelques instants, Sara repartit seule au labo, et commença à trier les échantillons pour les analyser.


Une heure plus tard, ils étaient tous dans la salle de réunion, quand Nick entra une feuille à la main : - Votre Jane Doe est une stripteaseuse répondant au nom de Anne Coppling, ça ne te dit rien Cath ? Plaisanta-t-il en regardant la blonde. - Elle est trop jeune pour être une de mes ancienne collègue Nick, répondit Catherine impassible. Sara avait presque sursauté en entendant cela : « donc Catherine n’avait pas caché son passé à ses collègues, se dit-elle. Ce qui veut dire qu’elle ne se souvient pas de moi tout simplement! Je n’ai été qu’une cliente parmi tant d’autres... » Cette constatation l’attrista au plus haut point, elle n’avait pas marqué l’ex danseuse comme celle-ci l’avait marqué ELLE. La grande brune baissa son regard peiné et se leva , elle avait besoin de sortir de cette pièce, elle ne voulais pas montrait à Catherine combien elle était blessait... et de toute façon la petite blonde ne comprendrai sûrement pas, puisqu'elle ne se rappelai pas d'elle de toute façon ! En quittant la salle de pause, Sara pris une pomme au passage. Catherine osa enfin regarder dans sa direction... Elle ne savait pas quel impacte avait eu cette révélation dans l’esprit de sa jeune partenaire et, Catherine se méprit sur le brusque départ de celle-ci... La petite blonde se leva à son tour pour la suivre... elle voulait en avoir le cœur net... Elle voulait savoir si cela aurait une quelconque conséquence sur leur amitié naissante ! Elle trouva Sara les yeux collés au microscope. - Est-ce que ça te dérange ? - Quoi donc ? Interrogea la jeune CSI sans quitter la lunette du microscope. - Que j’ai été stripteaseuse...


- Mais non, pas du tout, cette fois elle leva son regard sur son aînée, beaucoup de jeunes étudiantes font ça pour payer leurs études. - D’accord... alors tu viens toujours avec moi ce soir ? La petite blonde ne voulais pas s'aventurai plus loin sur ce terrain là, savoir que Sara n'avait aucun problème avec son ancien métier était bien suffisent pour elle, le faite que la grande brune ne se rappelait pas l'avoir vu danser à demi nue était une autre histoire... - Bien sur Catherine, j’ai même hâte d’y être, la rassura Sara en lui offrant son plus beau sourire. - Parfait, nous allons partir Nick et moi enquêter dans le cabaret où cette pauvre jeune fille travaillait, à tout à l’heure Sara. - Ok, à tout à l’heure. Catherine repartit rassurée, elle avait eu peur que cette annonce ne gâche leur soirée. Elle voulait se rapprocher encore plus de Sara. Elle se demandait si elle devait lui dire qu’elle avait dansé pour elle... cette idée la hantée... comment Sara avait elle pu oubliée cette soirée là ! La petite blonde hocha la tête... puis elle décida que cela ne changerait rien à leur relation si elle disait à Sara qu'elle avait dansée pour elle le jour de ses 18 ans ! Si la grande brune ne se rappelait de rien , tant pis, elle n'insisterait pas ! Si elle avait été la seule à espérer et à attendre de la revoir un jour, alors tant pis !... Elle était à peine arrivée sur le parking, que Sara l’appela sur son portable, Catherine sentit son cœur démarrer au quart de tour en voyant le nom de sa collègue s’afficher : - Oui Sara, dit-elle le souffle court. - Catherine, l’ADN des fragments de peau trouvés sous les ongles de la victime appartient à un certain Bill Wyatt, il est connu par les services de polices, plusieurs arrestations pour différents délits. Je te rejoins chez lui. Murmura Sara en donnent l'adresse à Catherine - Je suis encore au parking, je t’attends ! Nick ira seul de son côté au cabaret, je suis sûr qu'il ni verra aucun inconvénient .


- Ok, j’arrive. Elles arrivèrent quelques minutes plus tard à l’adresse du suspect, Catherine frappa : - Bonjour beauté, salua l’homme en pyjama, si tu viens pour une petite gâterie, tu as frappé à la bonne porte. - Nous sommes de la police scientifique. Qui vous a fait ces marques sur le visage, monsieur Wyatt ? Demanda Sara en se mettant entre Catherine et l’individu, les manières vulgaires de cet homme envers SA Catherine l’avait mise hors d’elle, elle garda son calme néanmoins. - Ça ?! C'est rien... c’est une chatte en chaleur qui m'a fait ça ! Dans le genre chatte en chaleur, tu n’es pas mal non plus toi. Et si vous entrez toutes les deux ? Je suis sur qu’on s’amusera bien tous les trois. - Bon, le coupa Catherine, se tournant vers les deux agents qui étaient arrivés, monsieur Wyatt je vous arrête pour le meurtre de Anne Coppling. - Hey, attendez, là vous plaisantez. - Nous avons trouvé votre ADN sur ses ongles, ça correspond aux marques que vous avez sur le visage. Sans plus de cérémonie le suspect fut embarqué et les deux CSI purent enfin rentrée au labo, pour finir tranquillement leur garde !

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Dans la journée Catherine alla s’acheter une robe, elle voulait absolument se faire belle pour Sara. Elle opta pour un fourreau noir qui la mettait en valeur, habituée à séduire elle voulait subjuguer sa jeune partenaire. Elle appela Sara pour lui dire qu’elle passerait la prendre vers 19 heures... C'était nouveau pour elle, habituellement c'était elle qu'on venait chercher à sa porte, et pour une fois cela amusa beaucoup Catherine de ce transformée en "chevalier servant" !


Elle arriva légèrement en avance et frappa à la porte, le cœur battant... En ouvrant la porte, Sara demeura sans voix, Catherine était tout simplement renversante !... ...Et la première pensée qui lui vint était justement de la renverser sur le lit pour lui faire l’amour jusqu’à ce qu’elle crie grâce. Cette pensée la fit rougir jusqu’aux oreilles... Elle suivit alors son aînée jusqu'a la voiture... et chassa ses pensées de son esprit... Catherine n’en menait pas large elle non plus, Sara était si belle dans son costume sombre. Quand elles arrivèrent, la soirée battait son plein. Catherine prit deux verres de champagnes sur un plateau tenu par un serveur et en offrit un à Sara. Puis elle lui prit la main et l’entraîna vers un canapé qui avait été délaissé par ses occupantes. Dés qu’elles fut assises, un homme vint vers Catherine et tendant la main l’invita à danser... Catherine déclina poliment son offre, et tourna son regard vers la piste où des couples dansaient langoureusement, cherchant Sam parmi cette foule. Quand elle sentit le souffle chaud de Sara dans son oreille, elle frissonna violemment : - Et avec moi est-ce que tu danserais Cath, chuchota la jeune femme, encore étonnée de son audace. - Avec plaisir, lui dit Catherine dans un sourire en se tournant vers elle le cœur battant. Sara se leva et lui tendit la main... Catherine la prit sans hésitation et la suivit sur la piste ! Sara entoura la taille fin de sa partenaire de son bras et la rapprocha de son corps... Catherine s’y colla en soupirant. Cette sensation était vraiment très agréable, se dit-elle en entourant de ses bras la nuque de la grande brune, oublieuse du monde et ne se concentrant que sur le bien être que


lui procurait cette étreinte, elle se laissa aller en posant sa tête sur l’épaule accueillante de sa cavalière. Elle était si bien qu’elle ne voyait plus personne, comme si elles étaient seules au monde. Mais une voix familière vint gâcher ce doux moment... - Mais c’est ma petite frimousse, que je vois là, je suis heureux que tu sois ici ce soir. - Salut Sam, répondit-elle en se détachant à regret de l’étreinte bienfaitrice de la grande brune, je te présente ma collègue Sara Sidle ! Collègue... et amie s’empressa-t-elle de rajouter en sentant Sara se crisper. - Ravie de vous rencontrer Sara. - Moi de même. - Oh... Je vois alors que Catherine ne vous a pas parlé de moi... Eh bien amusez-vous bien, finit-il par dire en faisant un clin d’œil significatif à sa fille. Je te verrai tout à l’heure frimousse . - Merci Sam, répondit Catherine plutôt agacée. - Tu veux continuer à danser, où… demanda Sara un peu hésitante après le départ de Sam - Dansons encore un peu, souffla Catherine en la coupant, elle était pressée de retrouver ses sensations de bien êtres que lui procurait les bras de Sara, et les occasions d'être tout contre elle, de profité de cette proximité avec la grande brune était bien trop rare, pour que Catherine ce paie le luxe de passer à coté. Sara sourit ravie de la réponse, car c'est celle qu’elle attendait, si Catherine avait refusé de continuer, elle aurait été déçue au plus haut point. « C’est dans ses bras que je veux mourir, se dit –elle, c’est si bon, si doux de la tenir ainsi, tendre et accueillent, comment ai-je pu me passer d’elle toutes ces années ? » Sans s’en rendre compte, elle serra un peu plus contre elle la blonde, qui faillit pousser un gémissement de plaisir. Catherine se colla à son tour contre la brune et posa son regard sur elle. Elle fut happée par des yeux sombres qui la fixaient tendrement. Leurs regards rivés l’un dans l’autre


ne se quittèrent plus, jusqu’à ce qu’un rythme endiablé les ramène à la réalité. Elles se sourirent et se séparèrent à regret. Catherine, garda la main de Sara dans la sienne et la tira vers le buffet. Toutes ces émotions lui avaient donné faim. Vers trois heures du matin, Catherine raccompagna la jeune CSI chez elle, elle tourna un regard brillant vers elle, après avoir stoppé le véhicule : - Merci Sara, j’ai passé un agréable moment en ta compagnie. - Seulement agréable ? La taquina son amie. - Plus qu’agréable pour être honnête... - Voila qui est mieux, pour moi aussi ce fut plus qu’agréable. On se voit ce soir au labo alors. - Oui, répondit la blonde du bout des lèvres, triste que ce soit déjà fini et qu’elle doive quitter sa partenaire. - Bonne nuit Catherine, fais de beaux rêves. - Si tu y es, ils seront sûrement beaux, dit-elle sans pouvoir se retenir. Sara écarquilla les yeux de surprise, Catherine ne pouvait être plus explicite ! Ravie, elle posa un regard emplit de désir sur la belle blonde qui, elle, hantait ses nuits et ses jours. Elle avança vers elle et effleura ses lèvres des siennes. Catherine réagit en posant sa main sur sa nuque et approfondit le baiser avec Sara, savourant le goût exquis des lèvres consentantes de la jeune femme. Sara encouragée par le geste de la blonde, caressa de sa langue les douces lèvres de la CSI plus âgée, ce qui fit gémir Catherine qui alla à sa rencontre avec sa langue, la mélangent ainsi à la sienne... Elles se rapprochèrent autant que l’habitacle de la voiture le leur permettait, se goûtant avec avidité et passion... Catherine poussa un doux gémissement qui accrut le désir de Sara...


Elles se séparèrent enfin à bout de souffle, aucune n’osant parler, elles se regardèrent longuement, Catherine caressa du bout des doigts la joue de son amie, et lui souhaita encore bonne nuit en l’embrassant de nouveau. La petite blonde ne redémarra la voiture que lorsque Sara pénétra dans son immeuble. Elles étaient toutes deux étourdies par ce baiser qui leur avait fait chavirer le coeur et le corps, et était sans conteste le début de leur histoire à deux... Partie 5

Sara rentra chez elle très frustrée. Elle recevait de Catherine des égards à petites doses, et ça la rendait malade. Elle se demandait pourquoi la belle blonde la quittait toujours après un baiser. Elle aurait tant voulu la garder encore près d’elle un petit moment après avoir partagé ce moment d'intimité avec elle. Sara prit une douche froide pour calmer ses ardeurs sexuelles, penser au corps de Catherine contre le sien la rendait folle de désir... Encore ruisselante, elle se précipita sur le téléphone, lorsque ce dernier ce mis à sonner, elle devinât d'instinct que c'était Catherine... ça ne pouvait être que Catherine qui l’appelait à cette heure... - Allo ! - Sara, c’est Catherine - Je sais.... - Tu sais ?! - Cath, qui aurait pu m’appeler à cette heure si tardive, certainement pas le labo vu que c’est mon soir de congé. - Oui, tu as raison je suis bête, elle sourit c’était la première fois que Sara usait de son diminutif, elle l’avais toujours appelée Catherine jusque là, et le fait que Sara l’appelle Cath lui alla droit au cœur. Je voulais juste savoir si tu allais bien, eh bien je te laisse te coucher.


- Hey, attends, qui te dit que je veux me coucher... puisque tu appelles je veux discuter avec toi, et te demander pourquoi tu t’enfuies après chacun de nos baisers. - Je ne m’enfuie pas Sara. Tu aurais voulu que je reste avec toi ? Demanda-t-elle en retenant son souffle. - Devine !... Bien sur que j’aurais voulu te garder encore avec moi, Catherine ! J’ai l’impression que tu fuis ce que tu ressens, est ce que j’ai tort ? - Je ne sais pas... Et toi non plus tu ne fais rien pour me retenir... répliqua la petite blonde - Tu ne me laisses pas le choix. Et je ne sais pas comment tu aurais réagi. - As-tu seulement essayé ? - Oui, enfin non tu as raison. Est-ce que j’aurai du ? - Qui sait... - Catherine, est ce que tu sais au moins ce que tu me fais ressentir ? - Non, dis le moi... murmura t'elle d'une voix rauque - Non, je préfère te le montrer... Dors bien Catherine à demain ! Sara raccrocha satisfaite d’être pour une fois celle qui lançait la dernière réplique. +++++++++++++++++++++++++++++++ Catherine regarda son cellulaire en écarquillant les yeux. Cette fois Sara avait eu le dernier mot, et ça ne lui plaisait pas du tout. Frustrée à son tour, elle posa bruyamment son téléphone sur la table de chevet et se blottit sous ses draps. C’était la même frustration qu'elle avait ressentie des années en arrière, lorsque Sara l'avait quittée ce fameux soir...


Certes, la grande brune avait changé, mûri, et elle était encore plus désirable que dans son souvenir. Mais au fond rien n'avait changer, Sara avait réveillé la flamme qui sommeillait dans son cœur. Catherine la voulait encore plus aujourd’hui que jamais ! Elle se demandait pourtant si elle était prête à assumer pleinement ses sentiments devant ses collègues... Sara n’avait jamais caché qu’elle préférait les femmes. Et sa mésaventure avait permis à tout le labo de savoir vers qui allaient ses préférences. Catherine elle, avait plutôt été une séductrice d’hommes : « Pourquoi est ce que je me pose cette question ?! Qui je mets dans mon lit ne regarde que moi, et si ça ne leur plait pas tant pis, Sara vaut la peine que je prenne tous les risques pour elle ! » +++++++++++++++++++++++++++++++ Le lendemain soir, Sara était encore dans le vestiaire quand Catherine arriva... Sara riva immédiatement son regard au sien, et comme mue par une force inconnue elle marcha vers la petite blonde sans la quitter des yeux... Catherine la regardait s’approcher l’air sérieux et sut que cette fois c’était Sara qui allait prendre les devants... Elle eut raison ! Sara l’enlaça tendrement et colla ses lèvres aux siennes dans un baiser tendre, plein de dévotion. Catherine en eut le souffle coupé, personne ne l’avait embrassé aussi tendrement de toute sa vie. Elle savoura la lente caresse des lèvres de sa partenaire. Elle savait qu’elles pourraient être surprises à tout moment, mais elle n’en avait soudain rien à faire ! C’était trop bon, trop tendre pour que Catherine renonce à ça ! Elle se sentait si bien dans les bras de la grande brune. Elle ne voulait à aucun prix mettre un terme à ce moment magique et tant attendu...


Catherine serra un peu plus le corps de sa partenaire et colla son ventre palpitant au sien. Sara comprit le message muet de la blonde et rendit le baiser plus fougueux, leurs langues entrant en contacte électrisèrent leurs corps y allumant un brasier inextinguible. Catherine la repoussa tendrement et reprenant son souffle elle murmura haletante. - Sara, je cro… crois qu’on devrait arrêter, je n’en peux plus, si tu continues, je… Je ne répondrai plus de mon corps, et nous sommes dans un endroit grouillant de mâles avide de ce genre de spectacle. Sara lui sourit, visiblement elle aussi à bout de souffle - Je suis heureuse que tu m’aies montré, ce que je te faisais ressentir... finit par dire Catherine en lui souriant tendrement à son tour. - Je ne suis pas très bavarde tu as dû t’en douter... - De toutes les manières, je préfère quand tu agis... murmura Catherine en lui adressent un clin d'oeil - Catherine ! Sara ! Ah, vous êtes là, je vous cherchais justement. Un meurtre sur le strip, une enfant de 12 ans est encore sur les lieux, d’après les policiers arrivés les premiers, c’est la fille de la victime et elle aurait tout vu. Leur dit Grissom d’une seule traite et sans faire de commentaire sur la position dans laquelle il les avait trouvées : étroitement enlacées. - Hey Sara ça va ? demanda Catherine inquiète lorsqu’elle la sentit se crisper entre ses bras et qu'elle vit son visage devenir blanc. - Allons-y Catherine, je veux en terminer au plus vite avec cette histoire, annonça Sara en sortant des vestiaires précipitamment en plantant la CSI plus âgée derrière elle. Catherine la suivit en silence, comprenant que quelque chose en étroite relation avec leur affaire l’avait heurtée. Sara l’attendait au volant de sa voiture, Catherine y monta, remarquant au passage le regard durci de sa compagne : - Cette fois c’est toi qui a fuit Sara, plaisanta-t-elle pour alléger l’atmosphère. - C’est faux, nous avons été interrompues, rétorqua sèchement la brune.


- Sara, dit doucement Catherine, dis moi ce qui ne va pas, tu me fais peur... Le comportement de la grande brune avait changé si soudainement que Catherine se posait milles questions... Est ce parce que Gil les avaient surprises dans les bras l'une de l'autre ? Ou était ce à cause de cette affaire ? Pour toute réponse, Sara lâcha le levier de vitesse, et prit la main de la blonde et la serra avec force. Catherine n’insista pas... Elle connaissait bien sa collègue, et la brusquer ne servirait à rien ! - Sara, si tu veux en parler je suis là, ne l’oublie pas. +++++++++++++++++++++++++++++++ La jeune femme se gara non loin de la scène du crime, elle jeta un regard de reconnaissance muette à sa partenaire, avant de sortir du véhicule. Catherine la suivit en silence... Les heures qui suivirent furent consacrées à la collecte des indices. Puis les deux CSI retourneraient au labo pour le décryptage des indices qu'elles avaient réunis. Les descriptions données par la petite fille permirent l’élaboration du portrait robot de l’agresseur. Sara n’avait pas réussi à se calmer, bien contraire, au fil des heures sa colère montait crescendo. Cette dernière atteignit son apogée quand elle apprit que la victime avait été violée et tuée sous les yeux de sa fille. Elle se mit derrière son ordinateur et commença ses recherches. Catherine n’osa pas aller la voir, elle savait qu’il serait vain de parler à sa partenaire... Lorsque Sara était dans cet état rien ne pouvait l'atteindre et Catherine encore moins que tout le reste...


Lorsque, quelques heures plus tard Grissom, lui donna l'adresse d'un bar où le meurtrier avait été aperçu, la petite blonde se précipita vers sa collègue. - Sara un propriétaire de bar vient d’appeler, il pense que le suspect est dans son bar ! - On y va ! Cria presque la jeune femme en sautant de sa chaise. Dés qu’elles arrivèrent au bar, Sara eut un haut le cœur en apercevant l’homme assis au bar épluchant tranquillement des pistaches. Elle le reconnu sans hésitation grâce à la description qu'avait fait la fillette quelques heures plus tôt . La grande brune se précipita sur lui et l’empoigna brutalement... Catherine essaya de s’interposer en ordonnant à un des agents d’emmener le suspect. Celui-ci arracha l’homme des bras de Sara qui le secouait violemment en lui hurlant au visage : - Espèce d’enfoiré, comment tu peux rester là alors que tu viens de tuer et de violer une innocente sous les yeux de sa fille. Les autres clients regardaient les deux protagonistes d’un air indifférent. Après tout c’était Vegas... Catherine s'avança vers la grande brune, et enroula ses deux bras autour de sa taille avant de la tirer vivement près d'elle pour la faire lâcher prise : - Viens Sara c’est fini, on va l’emmener et l’interroger, c’est fini... Elle eut le cœur brisé en voyant les larmes qui noyaient les beaux yeux bruns de Sara, elle comprit à cet instant que cette affaire touchait sa partenaire de près... de trop près ! Elle n’avait jamais vu Sara aussi affectée par une mission. « Qui t’as fait du mal mon amour ? » Se demanda-t-elle le cœur serré. Elle prit la main de la jeune femme pour les conduire au parking. La grande brune se laissa faire sans broncher. Elles restèrent toutes deux silencieuses. Dés qu’elles arrivèrent au labo, Sara quitta la voiture sans un mot et sans un regard pour Catherine... Mais cette dernière ne comptait pas en rester là. Elle la suivit à grand pas et entra à sa suite dans le vestiaire.


Elle trouva la jeune CSI assise contre le mur les mains cachant son visage. - Hey, Sara mon ange, qu’est ce qu’il y a ? Dis moi ce qui ne va pas, je veux t’aider, dit- elle en s’accroupissant pour être à son niveau. - Tu ne peux pas, Catherine, personne ne le peut ! répondit la brune dans un sanglot. - Sara, murmura Catherine dans un souffle en la prenant dans ses bras, je suis là maintenant tu peux compter sur moi ma chérie, plus personne ne te fera du mal, je te le promets ! - Ne fait pas de promesse que tu ne peux pas tenir Cath, hoqueta Sara, heureuse et apaisée d’être dans les bras de son amie malgré le torrent de larmes qui inondait son visage. - Eh bien, détrompe toi mon cœur, je m’y emploierai avec toute l’énergie que je possède, et crois moi cette promesse je la tiendrai même si je dois y laisser ma vie. - Je ne t’en demande pas tant mon vaillant petit soldat. Dis moi, tu en as encore en réserve de ces petits noms que tu utilises dés que tu me parles ?! - Pourquoi ? Ça te dérange que je te dise des mots doux. - Au contraire n’arrête jamais s’il te plait, personne ne m’avait jamais parlé comme tu me parles Catherine, et cela me donne l’impression que je suis enfin quelqu’un de bien, qui mérite qu’une femme comme toi s’intéresse à elle, Sara finit en enfouissant son nez dans le cou de la blonde se regorgeant de l’odeur tant aimée. Pour toute réponse Catherine la serra plus fort dans ses bras, en rapprochant son corps au plus près du sien. Elle n’avait jamais ressenti cette émotion qui menaçait de l’engloutir dans le puit sans fond de son amour. Les larmes aux yeux, elle aida Sara à se relever pour sortir des vestiaires. Sara se leva et vint coller son corps de tout son long à celui de Catherine et l’embrassa passionnément en prenant délicatement dans ses mains, en corolle, le visage de la blonde, voulant lui transmettre son amour et ses émotions qui étaient trop fortes pour pouvoir lui parler.


Oui, Sara ne pouvait plus parler mais elle avait besoin de montrer à Catherine ce qu'elle ressentait... Elle avait besoin de laisser parler ses sentiments maintenant... Tout ce bousculait dans sa tête, mais malgré la confusion qui s'emparait d'elle, Sara était encore sur d'une chose : elle désirait Catherine plus que tout sur cette terre... Partie 6

Lorsque Catherine la mena vers sa propre voiture Sara ne s’y opposa pas, au contraire elle n’avait pas envie de se retrouver seule avec ses douloureux souvenirs pas encore, rester encore un peu avec la petite blonde même si c’était juste pour le trajet menant à sa demeure serait mieux que rien. Elle s’installa donc dans le véhicule de son amie. Catherine conduisait en silence, respectant le mutisme de la brune, elle était sûre d’une chose, elle ne laisserait pas Sara seule ce soir, pas dans cet état en tout cas. Lorsque la blonde s’arrêta devant sa propre maison, Sara sentit son cœur bondir dans sa poitrine, Catherine l’avait conduite chez elle ? La grande brune comprit soudain que la CSI plus âgée voulait la garder près d’elle et c’était tout ce qu’elle désirait, elle aussi.

Catherine la regarda enlever sa ceinture de sécurité, et sortir de la voiture. Rassurée, elle fit de même en souriant. Elle se dirigea alors droit vers sa maison, ouvrit la porte et pénétra à l’intérieur, suivie de Sara. Elle posa son sac et ses clefs et se tourna vers la grande brune. De ses doigts elle remit délicatement des mèches derrière l’oreille de Sara qui la regardait docilement :

- Tu veux prendre ta douche avant ou après un bon chocolat chaud ?

- Avant, si tu veux bien.

- Bien sûr puisque je te pose la question.


Catherine la conduisit vers la salle de bain, heureuse de voir que cela paraissait naturel pour Sara d’être chez elle sans avoir été consultée avant. En réalité Sara était aux anges. Pour la première fois de sa vie quelqu’un se souciait vraiment de son bien être, et le fait que ce soit Catherine, était encore plus jouissif. Catherine lui donna des serviettes propres et partit vers la cuisine pour préparer le chocolat chaud.

Quelques minutes plus tard Sara rejoignit la blonde dans le salon, une serviette enroulée autour de son corps et une autre sur les cheveux.

- Heu… Comme je suis venue ici directement, je n’ai rien à me mettre, si tu pouvais me…

- Non, je ne peux pas… je te veux comme ça ce soir, dit la belle blonde en souriant malicieusement et lançant un regard provocant au corps à moitié dévoilé. Elle quitta la pièce ne laissant aucune chance à Sara de rétorquer, je vais prendre une douche à mon tour.

Elle referma la porte de la salle de bain et s’y adossa. La vue des épaules nues de Sara et la naissance des seins parfaits lui avait coupé le souffle, elle dut se reprendre. « C’est une douche froide qu’il me faut moi, pensa-t-elle, quoique je n’ai plus à me retenir.» Décida-t-elle en ouvrant les robinets de la douche.

Sara ne s’était pas remise de la tirade de Catherine, elle se demandait si Catherine était vraiment sérieuse. Elle donnerait sa vie pour que ce soit le cas. Elle décida d’attendre la blonde en sirotant son chocolat. Catherine se montra enfin, une petite serviette enroulée autour de son corps. Sara n’y tint plus elle s’approcha lentement d’elle et sans crier gare la prit dans ses bras en l’embrassant avec passion, Catherine la serra à son tour et lâcha sa serviette qui tomba à ses pieds. Tout en caressant la jeune femme brune Catherine la guida vers le canapé et s’y


allongea en l’attirant à elle sans rompre le baiser. Leurs langues se caressaient avec volupté. Sara rompit le baiser la première, et posant ses mains de part et d’autre sur le visage de sa compagne se souleva pour pouvoir l’admirer.

- Si tu savais comme j’ai attendu ce moment Catherine, tu es si belle, et tu me rends complètement folle.

- Moi aussi j’ai attendu trop longtemps ce moment Sara.

Elles faisaient toutes deux référence à leur première rencontre, mais ni l’une ni l’autre n’en avaient conscience.

- Je veux découvrir chaque parcelle de ton corps si magnifique, lui rendre hommage comme il le mérite…

- J’ai trop envie de toi Sara, on a toute la vie pour ça, prends moi s’il te plait, maintenant.

Le cœur de Sara battit à tout rompre. Catherine lui promettait toute une vie. Elle la voulait toute entière, elle voulait le corps et l’âme de Catherine. Elle cloua ses yeux à ceux de son amie et lui exprima par ce regard toute la passion et la dévotion qu’elle ressentait pour ce petit bout de femme qui avait volé son cœur à tout jamais. Lentement sans la quitter du regard elle colla sauvagement ses lèvres aux siennes, dans un baiser furieux et passionné rattrapant toutes ces années de manque. Quand elle quitta sa bouche, le souffle court, elle promena lentement sa langue sur son cou et la traîna lentement vers les seins, suçant les tétons déjà durs, provocant des gémissements significatifs. Puis elle descendit lentement vers le ventre plat et doré de Catherine, titillant au passage le nombril sensible de sa partenaire qui ne cessait de trembler sous l’avalanche de sensations prodiguées par sa langue bienfaitrice. Sara continua sa descente inexorable, ses mains posées sur les seins


frémissants de la petite blonde et les caressa avec envie au moment même où sa langue atteignait l’antre de tous les plaisirs. Catherine se cambra violemment, le corps électrisé par la trop forte sensation de plaisir qui montait en elle. Sara continua son ballet autour du bourgeon gonflé le provoquant de sa langue.

- C’est trop bon Sara, continue, haleta Catherine, le souffle coupé par l’avalanche de sensations qui traversait tout son corps.

Sara électrisée par les gémissements de sa partenaire ne se fit pas prier, elle pénétra de sa langue une Catherine complètement abandonnée aux délires de son corps tremblant. Elle fit quelques va et vient qui décuplèrent son désir et celui de la blonde. Quand elle quitta l’antre velouté pour retourner au bouton regorgé de plaisir, deux de ses doigts prirent la relève rendant Catherine folle de plaisir. Cette dernière n’en pouvait plus de ce volcan qui ne cessait son éruption ravageuse. Elle fut surprise par un orgasme fulgurant, même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pas pu arrêter les cris rauques sortant de sa gorge malgré elle, hurlant son plaisir. Jamais de toute sa vie, elle n’avait ressenti quelque chose d’aussi fort et d’aussi beau. Le souffle encore laborieux, elle saisit Sara et la ramena à elle dans une étreinte qui exprimait tout ce qu’elle avait ressenti et son amour pour la brune.

Elles firent l’amour toute la nuit, se délectant de leurs corps respectifs. Repues enfin, elles s’endormirent étroitement serrées.

+++++++++++++++++++++++++++++++

Quelques jours plus tard, Sara était seule dans les vestiaires, quand Catherine arriva. Elle entoura la taille de son amante et se colla à elle, pressant sa poitrine contre son dos.


- Tu m’as tellement manquée mon amour, j’ai cru devenir folle sans toi.

- Tu n’avais qu’à appeler et j’aurai accouru tu le sais, dit-elle en se retournant, tu m’as manquée aussi Catherine.

- Je sais chérie, mais je ne veux pas que Lindsey se doute de quelque chose, elle est encore si fragile et son père lui manque trop. Et je n’aurais jamais pu résister à la tentation de te prendre dans mes bras ou même de t’embrasser devant elle, mais ne t’en fais pas elle le saura bientôt. Je vais lui parler c’est promis !

Sara sourit et se pencha sur Catherine pour l’embrasser tendrement. Grissom choisit ce moment pour pénétrer dans le vestiaire, il se figeât un court instant, se reprenant il toussa discrètement pour attirer leur attention sans les brusquer. Les deux femmes se séparèrent brusquement en rougissant violemment.

- Sara, nous avons un meurtre sur le Strip, Catherine vous partez avec Nick, il vous donnera lui-même tous les détails.

Il partit très vite sans faire de commentaires sur ce qu’il avait vu. Catherine et Sara se regardèrent puis éclatèrent de rire, complices.

- Tu fais quelque chose demain ? Demanda Catherine en retrouvant son sérieux.

- Non, mais j’espérais qu’on allait se voir.


- Alors à demain chérie, bien sûr qu’on va se voir c’est même moi qui invite, je t’aime finit-elle en l’embrassant rapidement avant de partir.

Catherine partit pour retrouver Nick, un sourire satisfait aux lèvres. Le lendemain allait être une soirée mémorable pour elle comme pour Sara. Elle avait décidé de tout dire à Sara sur cette soirée où elles s’étaient rencontrées pour la première fois. Elle voulait être honnête avec Sara, et avec elle-même. L’idée que Sara ne l’avait pas reconnue la hantait, l’obsédait même. Leur histoire avait commencée ce soir là, enfin du moins pour Catherine. Et elle voulait que Sara comprenne à quel point elle l’avait troublée ce jour là, combien la Sara de tout juste 18 ans l’avait touchée en plein cœur, combien elle l’avait désirée… mais surtout qu’elle sache à quel point elle avait changé sa vie en y faisant entrer la lumière… Elle remercia le ciel que l’anniversaire de Sara tombe un jour de repos pour toutes les deux. Elle espérait seulement que Sara finirait par se souvenir de leur première rencontre. Sinon elle aurait vraiment l’air ridicule avec sa petite tenue de strip-teaseuse. Oui elle espérait vraiment que cet électrochoc raviverait les souvenirs de Sara concernant cette nuit là…

+++++++++++++++++++++++++++++++

Sara n’en revenait toujours pas, Catherine lui avait dit qu’elle l’aimait. Elle se révolta contre l’attitude de la blonde qui avait toujours le chic de lancer une bombe et de repartir sans lui laisser une chance de répondre. Elle se demandait si Catherine savait que le lendemain était le jour de son anniversaire. Puis elle se dit que la petite blonde n’avait aucun moyen de le savoir. Personne au labo ne connaissait sa date de naissance pas même Gil ! Si Catherine l’avait invitée à sortir demain soir c’était juste une coïncidence rien de plus, après tout elles étaient amantes, elles avaient le droit de sortir ensemble quand bon leur semblait !


Demain serait très bien !…

+++++++++++++++++++++++++++++++

Catherine regardait indécise, les bagues que lui présentait le bijoutier. Elle voulait un anneau aussi beau que significatif de son amour. Elle finit par porter son choix sur un solitaire. « Autant faire les choses dans les règles, se dit-elle »

Le lendemain soir, lorsque Catherine se gara devant le fameux bar où elle avait été strip-teaseuse, Sara sentit son cœur exploser dans sa poitrine. « Par quel hasard Catherine avait–elle choisi ce bar en particulier ? Se demandait-elle. Serait-il possible qu’elle s’en souvienne ? Oui c’est ça Sara, tu peux toujours rêver. Mais cela n’a plus d’importance, je l’aime et elle m’aime c’est ça l’essentiel. »

Lorsqu’elles pénétrèrent dans l’établissement, le maître d’hôtel se pressa vers elles : - Bonsoir, mesdames. Et se tournant vers la blonde il ajouta, cela fait longtemps qu’on ne vous avait pas vue, vous avez repris votre pèlerinage annuel ? Mais je vois que cette fois vous n’êtes pas seule !

- Vous pouvez nous emmener à notre table s’il vous plaît, le coupa la blonde avant qu’il n’aille plus loin.

- Bien sûr, suivez-moi, vous avez réservé le salon rouge n’est ce pas ?


Catherine hocha à peine la tête. Sara était de plus en plus intriguée. De quoi parlait cet homme, et pourquoi le salon rouge ?

- De quoi parle cet homme Catherine ? Quel pèlerinage ? Demanda Sara lorsqu’elles furent installées à l’abri des regards.

- Tu vas vite comprendre belle brune, je reviens vite.

Elle demanda au DJ de mettre la musique sur laquelle elle avait dansé pour Sara la première fois qu’elles s’étaient rencontrées ici même.

Le cœur de Sara manqua un battement lorsque le son arriva à ses oreilles, il battit encore plus fort lorsqu’elle vit la petite blonde entrer en tenue de strip-teaseuse. Catherine s’avança vers elle, d’un geste de ses mains elle lui signifia de rester assise, Sara obtempéra avec difficulté, elle aurait tant voulu la prendre dans ses bras, mais elle se plia au jeu de son amante. Celle-ci commença une danse charmeuse et voluptueuse en lui jetant un regard provocateur. Sara comprit enfin que sa bienaimée lui disait qu’elle ne l’avait pas oubliée et que leur rencontre l’avait marquée. Lorsqu’elle dénuda sa poitrine et qu’elle s’avança pour se mettre sur les genoux de la brune celle-ci n’y tint plus elle l’entoura de ses bras, mais Catherine se déroba :

- Tu oublies que tu n’as pas le droit de toucher, chérie ?

- Non, mais je suis amoureuse.

- Mon amour, s’exclama Catherine, oubliant son numéro et se rasseyant sur les genoux de la brune, je t’aime plus que ma vie dit-elle en la regardant tendrement.


- Je ne pensais pas que tu te souviendrais du jour de mes 18 ans après plus de 15 ans. Je ne savais pas que tu te rappellerais de ça…

- Comment aurais-je pu l’oublier Sara, tu as entendu le maître d’hôtel, depuis ce jour là, je suis revenue chaque année à la même date espérant te revoir au moins une fois, mais tu n’es jamais revenue et j’ai cru que je t’avais perdue pour toujours. Grâce à toi ma vie a changé, j’ai tout de suite arrêté le lap danse et j’ai repris mes cours, je me suis bâtie une nouvelle vie mais je n’ai jamais cessé de penser à toi Sara. Et lorsque tu es entrée il y a quelques mois avec Grissom dans mon bureau j’ai su que j’avais enfin une chance de te dire ce que j’ai toujours voulu te dire. Mais comme tu semblais avoir oublié notre brève rencontre et notre complicité cela m’a blessée, et m’a mise en colère. J’avais passé toutes ces années à penser à toi, à ce que tu pouvais faire, avec qui tu étais… Je me demandais si parfois tu pensais à moi… Et quand Grissom m’a présentée tu m’as saluée comme si c’était la première fois qu’on se voyait, j’ai eu tellement mal, et finalement je découvre aujourd’hui que tu te souviens de tout… tu ne m’as jamais oubliée alors ? demanda t’elle les yeux brillants de larmes.

- Jamais… Mon amour, je t’aime tellement si tu savais. Depuis la première fois où je t’ai vue, tu n’as plus quitté mes pensées et mon cœur Catherine. Et je pensais que toi tu m’avais oubliée. Je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie mon amour. Jamais je n’aurai pensé qu’un jour le bonheur frapperait à ma porte avec une telle intensité.

Émue jusqu’aux larmes Catherine l’entoura de ses bras en la serra de toutes ses forces, voulant par ce geste lui communiquer tout son amour.

- Joyeux anniversaire mon amour. Je vais aller me rhabiller et ensuite nous dînerons.


- Ne sois pas longue s’il te plait, lui demanda Sara en plongeant son regard profondément dans le sien.

Catherine ne put résister à l’appel de ce regard de braise et penchant la tête elle captura ses lèvres dans un baiser doux et plein de promesses.

A la fin du dîner, Catherine prit son sac sortit l’écrin noir et en regardant intensément son amante, l’ouvrit et le lui présenta en se mettant à genoux devant elle : - Sara, dit-elle à la brune qui avait perdu la voix tant sa gorge la serrait, tu es la femme la plus exquise que je connaisse, la plus généreuse et la plus loyale, c’est ici que tout à commencé pour nous alors c’est avec une grande émotion que je me présente devant toi aujourd’hui, 15 ans après, pour demander ta main, veux-tu m’épouser chérie.

- Tu es arrivée trop tard il ne me reste que les pieds, parce que là mes bras viennent de tomber ! Plaisanta Sara pour détendre l’atmosphère devenue soudain trop chargée d’émotion. Oh Catherine rien ne saurait me rendre plus heureuse, répondit-elle les larmes aux yeux, en présentant son annulaire à la femme qu’elle aimait le plus au monde, je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai toujours.

Elles scellèrent leur serment par un baiser passionné qui leur coupa le souffle à toutes deux et les laissa pantelantes de désir.

-

Viens mon amour rentrons chez nous. Dit Catherine en glissant son bras autour des épaules de Sara.

-

Je crois que je ne suis pas prête d’oublier mon premier lapdanse ! Plaisanta Sara. Je ne pensais pas que c’est là que je trouverai le bonheur de toute une vie…


-

-

-

Fin

Je n’oublierai jamais mon dernier lap-danse ! Gloussa Catherine à son tour.

Waouh, j’ai était ton dernier show ?!

Oui mon dernier et tu ne m’as même pas laissé finir ! Lui lança Catherine avant de l’embrasser rapidement sur le nez. Et crois moi on n’oublie jamais…


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