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2019 en chiffres

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fiable et efficace

fiable et efficace

Nous garantissons un réseau sûr, fiable et efficace

#1

GRI 203-1, GRI 203-2

99,99 %

FIABILITÉ DU RÉSEAU (ELIA)

AMBITION

En tant que gestionnaire de réseau, nous nous efforçons de maximiser la disponibilité de notre système électrique et d’assurer la sécurité d’approvisionnement à tout moment afin de contribuer au bien-être de la communauté.

DÉFI

Étant donné que nous intégrons une part de plus en plus importante d’énergie renouvelable dans le réseau, nous l’exploitons de plus en plus souvent à ses limites. Il devient particulièrement difficile de maintenir l’équilibre du réseau électrique et d’en garantir la fiabilité.

APPROCHE

Nos projets d’investissement anticipent la poursuite de l’intégration des énergies renouvelables de manière sûre et efficace, ainsi que l’émergence de technologies innovantes. Nous n’avons de cesse d’optimiser nos processus critiques et stratégiques afin de limiter au maximum les coûts et les risques opérationnels.

Sécurité du système

INTERVIEW DE FILIP CARTON (RESPONSABLE DU CENTRE DE CONTRÔLE NATIONAL D’ELIA) ET D’ANDREAS JOHN (HEAD OF SYSTEM OPERATIONS DE 50HERTZ)

Nous maintenons l’équilibre

GRI 203-1, G4 - EUS – DMA DEMAND-SIDE MANAGEMENT PROGRAMMES

Le groupe Elia garantit la stabilité du système, ainsi qu’un approvisionnement sûr et fiable en électricité. Grâce aux nouvelles technologies et méthodes qui nous permettent d’analyser d’énormes volumes de données, nous parvenons à équilibrer la production et la consommation d’électricité toute l’année durant.

Quels sont les principaux défis actuels sur le plan du maintien de l’équilibre ?

Filip : « Actuellement, nous frôlons plus souvent les limites d’exploitation du réseau qu’il y a dix ans. La plus grande difficulté à laquelle nous nous heurtons est la prévisibilité. Lorsque vous savez d’avance que vous allez rencontrer un problème, vous pouvez vous y préparer et vous coordonner avec les gestionnaires de réseau voisins. La multiplication des sources d’énergie renouvelable et des flux internationaux augmente la volatilité. Il nous est donc très difficile de formuler des prévisions précises. »

Andreas : « C’est pourquoi nous devons aujourd’hui exploiter notre réseau d’une façon totalement différente que par le passé. Dans le cadre de la gestion du réseau, nous devons intervenir plus souvent de manière active et proactive allouer trop de capacité au couplage de marché et nous empêcher de tenir nos promesses en temps réel, ou à allouer trop peu de capacité au marché, ce qui peut ensuite nuire à la sécurité d’approvisionnement. »

Andreas : « Les mesures de redispatching ont un coût, qui se répercute sur les consommateurs. C’est pourquoi il est pour nous très important de maintenir le niveau de redispatching au plus bas et de gérer toutes les mesures disponibles le plus efficacement possible. »

en mettant en place des mesures de redispatching. En Allemagne, à l’heure de la sortie du nucléaire et du charbon, la question de la fourniture future de services réseau représente également une problématique majeure. Je pense en particulier à des mesures visant à maintenir la stabilité de la tension, nécessaires pour garantir la sécurité du système en cas de charge plus élevée causée par le manque ou l’obsolescence d’infrastructures. »

Étant donné l’importance cruciale de la prévisibilité, quelles sont les conséquences d’éventuelles erreurs ?

Filip : « Vu la manière dont nous calculons la capacité aujourd’hui, nous devons estimer l’orientation que prendra le marché et faire des choix deux jours à l’avance. Ensuite, nous optimisons le réseau en conséquence. Des prévisions erronées pourraient nous amener à

“Dès que nous disposerons d’une infrastructure de réseau minimale, nous

pourrons parler d’optimisation, mais l’inverse n’est pas vrai.

Andreas John

Et qu’en est-il du problème des flux de bouclage ?

Filip : « Les flux de bouclage ne sont pas nouveaux. Conformément aux lois de la physique, l’énergie emprunte le chemin le plus court. Malheureusement, pour passer du nord au sud de l’Allemagne, elle doit transiter par la Belgique. Les volumes peuvent être considérables, avoisinant parfois les 1 500 ou 2 000 mégawatts, ce qui n’est pas négligeable par rapport à notre réseau. »

Andreas : « Nous devons utiliser plus d’éléments de réseau actifs afin d’éviter les flux de bouclage et de répondre aux demandes de la communauté, des nouveaux modèles de production et des marchés de l’énergie. » À part l’élargissement du réseau, existe-t-il d’autres solutions pour la Belgique et l’Allemagne ?

Filip : « Une des solutions proposées par notre étude conjointe (‘Futureproofing the EU energy system towards 2030’) consiste à ôter aux gestionnaires de réseau la responsabilité de choisir à l’avance l’orientation que prendra le marché, pour laisser cette liberté au couplage de marché. Cette solution fait appel à des ‘hubs de flexibilité’. Cela peut sembler compliqué, mais cela signifie que notre liberté, en tant que gestionnaire de réseau, d’optimiser le réseau dans un certain sens peut être transférée aux acteurs de marché, qui seraient alors en mesure de décider de la direction à prendre pendant le couplage de marché même. Et le marché prendrait l’orientation qu’il souhaite. »

Andreas : « Il importe de garantir le respect d’une condition sine qua non, à savoir l’extension du réseau en fonction de la demande. Dès que nous disposerons d’une infrastructure de réseau minimale, nous pourrons parler d’optimisation, mais l’inverse n’est pas vrai. »

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