SNPDEN - 289

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MAI 2024

NOUVELLE FORMULE

La Rochelle

21 > 24 MAI 2024

SYNDICAT NATIONAL DES PERSONNELS DE DIRECTION DE L’ÉDUCATION NATIONALE

CONGRÈS : RAPPORTS ET CANDIDATURES LA RETRAITE PROGRESSIVE POUR LES PERDIRS

CADRE JURIDIQUE : LE TEMPS DE TRAVAIL DES PERDIRS

Direction N°289
2024
CONGRÈS NATIONAL
>

DU SYNDICAT NATIONAL DES PERSONNELS DE DIRECTION DE L’ÉDUCATION NATIONALE

SYNDICAT NATIONAL DES PERSONNELS DE DIRECTION DE L’ÉDUCATION NATIONALE

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LA REVUE
MAI 2024 SOMMAIRE
DE RÉFÉRENCE
POITIERS À LA LOUPE 24 52 Direction ÉDITO��������������������������������������������������������������������� 7 LE SNPDEN DANS LES MÉDIAS �����������������������������9 LE POINT SUR… �������������������������������������������������� 20 DOSSIER CONGRÈS 24 RAPPORTS ET BILANS 26 CANDIDATURES ��������������������������������������������������� 37 UNE ACADÉMIE À LA LOUPE ������������������������������ 52 LA RETRAITE PROGRESSIVE POUR LES PERDIRS 66 M@DOS : QUESTIONS / RÉPONSES 68 TEMPS DE TRAVAIL ET CET ��������������������������������� 73 TRIBUNE LIBRE ���������������������������������������������������� 77 LECTURES / NOS PEINES ������������������������������������� 81 Réalisation :  - Agence de communication de l’éducation - ekole.fr
DOSSIER CONGRÈS
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ÊTRE UTILE, C’EST PESER, CAR NOTRE VOIX EST REPRÉSENTATIVE ENSEMBLE... LE SNPDEN ÊTRE UTILE, C’EST ÊTRE LÀ, UN MAILLAGE TERRITORIAL ASSURÉ PAR PLUS DE 230 CADRES SYNDICAUX ET COMMISSAIRES PARITAIRES CHAQUE ANNÉE, PRÈS DE 1200 SOLLICITATIONS DES ADHÉRENTS AU SIÈGE www.snpden.net / 6

ÉDITO

On marche sur la tête !

On annonce et, ensuite, on discute voire… on réfléchira… mais… après ! Voici le nouveau mode opératoire mis en place dans le cadre de la transmission des informations pour les EPLE depuis plusieurs mois par le Premier ministre et le Ministère de l’Éducation nationale ! C’est ce que nous avons vécu lors de la mise en place des annonces autour du choc des savoirs et que nous venons de nouveau de vivre lors des annonces du 18 avril sur le nécessaire rétablissement de l’autorité�

Incompréhension, non-sens, situations iniques !

Les difficultés, tensions et contresens s’accumulent ainsi en peu de temps�

• Nous avons été formés à l’hétérogénéité : en décembre, on nous expliquait toutefois qu’il fallait désormais créer des groupes homogènes ;

• Nous avons été formés à bien dissocier l’évaluation des compétences disciplinaires d’un élève et celle de son savoir-être� Nous insistons d’ailleurs très régulièrement auprès de nos équipes pour que cet amalgame ne persiste pas : on nous explique aujourd’hui qu’un élève perturbateur doit être sanctionné à l’examen et dans Parcoursup ;

• Nous luttons depuis de nombreuses années contre le décrochage dans la voie professionnelle mais l’on décide de désaffecter les élèves les plus fragiles et de les mettre dans un SAS d’attente sans contenu professionnel ;

• Nous luttons également depuis de nombreuses années contre le doublement puisqu’on en connait le manque d’effets positifs� Une place essentielle lui est redonnée, en dépit des avis des spécialistes et de l’expertise des équipes ;

• Loin de la réalité des lycées et alors que tous les personnels de ces établissements seront mobilisés sur les examens et les opérations de fin d’année, à compter de la mi-juin, ils devront maintenant accueillir les élèves de 2nde sans stage !

• On engage et on presse les cadres des EPLE à

rémunérer les élèves de Lycée Pro qui effectueront des PFMP ; 9 mois plus tard, APLyPro ne fonctionne toujours pas et les familles n’ont rien perçu !

Dans tous les cas, une partie du grand public est séduite par ces annonces, il se peut même qu’elle les applaudisse ! Et c’est d’ailleurs fait pour cela !

Mais à l’exception d’une illusoire et volatile satisfaction populaire, nous ne pouvons nous contenter de listes qui se veulent tonitruantes mais qui s’exonèrent du sens et d’une réelle vision pour l’École ! Il nous faut donc des mesures efficaces plutôt que des mesures séduisantes� Sur les objectifs énoncés, qui peut honnêtement se dire « contre » ? Notre syndicat peut dès lors partager le diagnostic : de la nécessité d’améliorer le niveau de mathématiques et de français au collège, de celle d’apporter des réponses efficaces aux élèves et aux parents dysfonctionnels, de l’idée que les élèves sont mieux à l’école que dans la rue… Mais les chemins proposés actuellement n’ont pas de sens et la profession n’y croit plus !

Alors, Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, Madame la Ministre : il faut retrouver le chemin de la raison S’il faut regarder les difficultés en face et ne pas nier la réalité, il faut trouver des chemins crédibles, finançables et auxquels les professionnels de l’Éducation croient

Le SNPDEN-UNSA a des propositions à faire� Elles sont très différentes de celles qui sont faites ces derniers temps Les marges de progrès existent et, pour cela, écoutez le terrain et faites confiance à vos cadres� Cessez de considérer que les bonnes idées et les solutions doivent venir de Paris et doivent être les mêmes partout

La loyauté de vos cadres a ses limites� Ces limites se rapprochent…

Nous vous alertons solennellement !

DIRECTION N°289 - MAI 2024 • ÉDITO / 7
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LE SNPDEN DANS LES MÉDIAS

Valérie FAURE

Chargée de documentation au siège du SNPDEN-UNSA

Après deux mois plutôt calmes en termes de citations, avec 87 citations pour les mois de novembre et décembre, et le constat de statistiques en baisse, la tendance s’est inversée sur la période suivante, avec cette fois des statistiques médias en forte hausse� Ainsi, sur les 3 mois analysés dans cet article, ont été relevées 357 citations, à raison de 80 en janvier, 72 en février, et un record absolu en mars de 205 citations ! Un chiffre jamais atteint depuis la naissance en mai 2009 de la rubrique statistique médias de Direction�

1/ UN MOIS DE MARS RECORD

Avec 205 citations, le mois de mars 2024 dépasse ainsi tous les chiffres enregistrés depuis 15 ans� Le maximum mensuel enregistré jusqu’alors était de 179 citations en septembre 2023 On avait également atteint les 163 citations en janvier 2022 et les 160 en avril 2020 Mais sur les 179 mois considérés depuis mai 2009, seulement 16 mois ont dépassé la centaine de citations (cf� tableau ci-après)� On est donc bien au-dessus des chiffres habituels, et on peut dire que ce mois de mars a été particulièrement intense pour les élus en charge de répondre aux journalistes

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STATISTIQUES MÉDIAS MENSUELLES DEPUIS MAI 2009

Si cela se révèle bien sûr positif pour le syndicat, qui conforte sa place dans les médias en tant que syndicat représentatif de la profession, cela témoigne aussi d’une bien triste réalité vécue par les équipes éducatives sur le terrain, avec une montée des risques et des incidents violents dans les établissements, et une dégradation du climat social : atteintes à la laïcité, menaces de mort, élèves armés, tentatives d’agressions, alertes à la bombe à répétition, messages d’alerte via les ENT…, engendrant alors une multiplication des interviews des élus�

SALLE COMBLE POUR NOTRE CONFÉRENCE DE PRESSE

Face à cette triste et intolérable actualité, notre conférence de presse, organisée le 29 mars, pour dénoncer la multiplication des atteintes à la laïcité, réaffirmer l’attachement du syndicat à la loi de 2004, et soutenir tous les collègues mis en cause dans l’exercice de

leurs fonctions, a ainsi fait salle comble, en rassemblant au siège du syndicat une trentaine de journalistes, auxquels on doit de nombreuses retombées médias « Plus une chaise n’est vide. Une trentaine de journalistes sont présents. « Beaucoup ne sont pas ceux qu’on voit en temps normal, les spécialistes de l’éducation » observe Bruno Bobkiewicz (…) quelques minutes avant une conférence de presse (…). C’est que le sujet du jour dépasse largement les questions

habituelles de pédagogie et de moyens (…) » souligne en introduction un article de SudOuest le 29 mars

Cette conférence fut inévitablement l’occasion d’évoquer la difficile situation du proviseur du lycée Ravel, menacé de mort dans l’exercice de ses fonctions Mais, tout en étant soucieux de respecter sa demande de ne pas communiquer sur la situation le concernant, et vigilant quant aux informations circulant sur le sujet, le syndicat a tenu à

Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total annuel 2009 Début des stats médias 45 10 14 7 27 19 31 13 2010 34 73 44 34 63 19 3 36 31 42 34 10 423 2011 75 2 50 19 22 72 7 44 65 25 72 35 488 2012 32 21 39 27 47 42 1 18 38 21 7 9 302 2013 15 10 23 24 19 106 8 30 46 24 17 16 338 2014 29 9 10 17 42 47 12 4 39 24 25 8 266 2015 53 15 35 14 27 23 9 6 51 6 11 20 270 2016 31 54 69 83 21 45 37 54 124 46 9 14 587 2017 17 21 71 15 25 79 9 8 52 39 40 29 405 2018 38 33 19 20 21 20 4 13 54 69 26 46 363 2019 31 22 44 18 27 55 19 26 38 25 19 13 337 2020 75 73 57 160 102 138 32 37 81 70 122 53 1000 2021 103 38 126 76 154 76 31 56 64 64 49 59 896 2022 163 18 30 18 81 46 14 17 114 72 59 42 674 2023 43 35 107 59 74 145 12 120 179 94 36 51 955 2024 80 72 205
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organiser cette conférence afin de lui apporter publiquement son soutien, et pour mettre fin aux multiples sollicitations des journalistes L’occasion pour le secrétaire général de faire passer un message fort pour la profession, à savoir que face à toutes ces atteintes à la laïcité « les chefs d’établissement se disent debout et assurent qu’ils ne reculeront pas ».

LES CHEFS

D’ÉTABLISSEMENT SE DISENT « DEBOUT ET « NE RECULERONT PAS » !

[…] « Nous sommes debout, pour dire qu’on ne reculera pas », a martelé Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d’établissement, lors d’une conférence de presse. […] « C’est intolérable d’être obligé de se mettre en retrait et d’être protégé quand on est chef d’établissement », a poursuivi Bruno Bobkiewicz, annonçant que son syndicat s’est constitué partie civile dans cette affaire. […] Bruno Bobkiewicz a assuré que « les chefs d’établissement sont déstabilisés car il y a une volonté globale de déstabilisation » mais « ils savent ce qu’ils ont à faire et continueront à le faire malgré tout ». Le syndicat majoritaire a tenu à apporter son «soutien», face à une situation «intolérable». « Soutien en direction à la fois de notre collègue de Ravel, mais également en direction de l’ensemble de nos collègues, parce qu’il faut quand même rappeler que c’est la troisième situation identifiée en moins d’un an, dans un contexte identique ». […].

BFMTV, 29 mars 2024

UNE PRISE DE PAROLE POUR DÉNONCER LES

« ATTEINTES À LA LAÏCITÉ »

Pour la première fois depuis le retrait du proviseur du lycée Maurice-Ravel après son altercation avec une élève à qui il avait demandé d’enlever son voile, les élus du principal syndicat des chefs d’établissement, le SNPDEN UNSA, tiennent à soutenir publiquement leur confrère. Les personnels de direction sont « en première ligne », rappellent-ils dans leur communiqué. […] « Quand on est chef d’établissement, on porte un principe simple : il n’y a pas de négociations possibles, c’est toute la laïcité, rien que la laïcité. » Et de poursuivre : « Protéger ce n’est pas renoncer. » […] Bruno Bobkiewicz, LIBÉRATION, 29 mars 2024

NOUS SOMMES

SORTIS DU « PAS DE VAGUES ».

[…] Le secrétaire général du SNPDEN UNSA juge que la réponse de l’État a été «adaptée». « Depuis l’assassinat de Samuel Paty, il y a un accompagnement réel. Nous sommes sortis du ‘pas de vagues’ », affirme-t-il, estimant toutefois que des progrès restent à faire sur la formation des enseignants à la laïcité et la gestion des réseaux sociaux. […].

Extrait Dépêche AEF Info 709932, ©Erwin Canard, 29 mars 2024 – Intégralité via le QR Code ci-contre, avec l’accord d’AEF Info

CEUX QUI VEULENT NOUS METTRE EN ÉCHEC DOIVENT NOUS TROUVER FACE

À EUX !

« Ceux qui veulent nous mettre en échec doivent nous trouver face à eux pour dire que les valeurs de la République continueront à être portées par les équipes de direction et l’ensemble des personnels», dit vendredi 29 mars sur France Info Bruno Bobkiewicz […].

NÉCESSITÉ

D’UNE MEILLEURE FORMATION À LA LAÏCITÉ

[…] La laïcité doit être «davantage expliquée, comprise, surtout par l’élève». « On n’est qu’au milieu du chemin », du plan de formation déployé après l’assassinat de Samuel Paty en 2020, note Bruno Bobkiewicz. Il rappelle que depuis sa mort, il y a des référents laïcité dans chaque académie et qu’il y a «800 000 enseignants à former». « C’est une machine très lourde […] Mais il faut aller encore plus vite, encore plus fort. Il faut reformer les enseignants et les outiller pour répondre à ces élèves qui bousculent la République sur ces questions », appelle-t-il. Il souhaite aussi des «contrôles voire des sanctions pour ceux qui font un mauvais usage» des réseaux sociaux qui sont d’après lui «la source des difficultés». Ils «ont pris une place qui rend ce type de situation quasi-incontrôlable», note-t-il. Il demande aussi à ce que les plateformes suppriment les messages très rapidement. Par ailleurs, il suggère de renforcer la pédagogie autour de l’usage de ces réseaux sociaux auprès des élèves.

FRANCE INFO Radio, 29 mars 2024

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2/ DEUX THÉMATIQUES REPRÉSENTANT PLUS DE 70 % DES INTERVIEWS

Alors que les thématiques de la violence et de la sécurité des établissements scolaires d’une part, et des annonces ministérielles relatives au choc des savoirs d’autre part, avaient déjà représenté plus de la moitié des citations en novembre et décembre (51,73 %), on retrouve de nouveau ces deux thématiques en tête des sujets en janvier, février et mars, représentant à elles seules plus de 70 % des interviews�

COLLÈGE, CHOC

DES SAVOIRS ET GROUPES DE NIVEAU

Cette première thématique a fait l’objet de 133 citations en janvier, février et mars (37,26 % du total)�

Les élus ont ainsi été beaucoup interrogés sur les mesures du « Choc des savoirs » et sur la question des groupes de niveau qui alimentent la contestation dans les établissements� Les alertes de la profession quant à l’impossibilité de mettre en place ces groupes, les risques d’effets néfastes et de ségrégation scolaire, le courrier du SNPDEN adressé à la ministre Oudéa-Castéra en janvier, ont été cités à de nombreuses reprises par les médias

Les différentes mobilisations et grèves menées par les représentants du SNPDEN en régions ont également eu de larges échos A Bordeaux, Dijon, Nantes, Lyon, Paris, Poitiers, Strasbourg…, des actions ont été menées pour dire NON à la mise en place des groupes de niveau� Opposés à ce « Choc des savoirs » mis

en œuvre à marche forcée, excédés par des annonces quotidiennes déconnectées des vrais enjeux scolaires, en colère de ne pouvoir bénéficier de conditions de travail sereines, les élus nationaux et académiques n’ont eu de cesse de faire part de leur exaspération dans les médias tout au long des mois de février et mars

Les autres annonces sur le « Choc des savoirs » (fin des correctifs académiques pour le brevet, problématique du redoublement, prépa-lycées…), puis la souplesse finalement introduite sur les groupes de niveau par la nouvelle Ministre, Nicole Belloubet, suivies des propos contraires et controversés du Premier ministre, ont également fait l’objet d’interviews des élus�

L’ALERTE DES CHEFS

D’ÉTABLISSEMENT

SUR LES GROUPES DE NIVEAU

Le principal syndicat des chefs d’établissement (…) a «alerté» la ministre de l’Education nationale sur les «moyens insuffisants» et les «délais très contraints» pour la mise en place des groupes de niveau au

collège annoncés précédemment par Gabriel Attal. Dans le «courrier d’alerte», communiqué cette semaine à la nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra, le SNPDEN-Unsa (…) pointe du doigt «un projet contraire à nos valeurs, qui ne s’accompagne pas de texte réglementaire et qui engendre de nombreuses difficultés techniques et organisationnelles». […] «Les groupes de niveau qui vont être créés en collège ne correspondent pas» aux valeurs de «réussite de tous» et «sont vécus par les chefs d’établissement comme une ségrégation scolaire annoncée», écrivent ceux-ci dans leur courrier. […].

AFP, 20 MINUTES, 25 janvier 2024

IL N’Y A RIEN DE PLUS DIFFICILE POUR DES CADRES QUE DE PORTER UN PROJET AUQUEL ILS NE CROIENT PAS !

[…] « Il n’y a rien de plus difficile pour des cadres que de porter un projet auquel ils ne croient pas et contraire à ce qu’ils ont toujours porté » […]. Ces groupes, déjà dénoncés par la quasi-totalité des syndicats d’enseignants et par plusieurs chercheurs, dont certains du

DIRECTION N°289 - MAI 2024 • LE SNPDEN DANS LES MÉDIAS

Conseil scientifique de l’éducation nationale, « sont vécus par les chefs d’établissement comme une ségrégation scolaire », tance le SNPDEN dans sa lettre. Loin de n’être que des regroupements temporaires et flexibles, comme le recommande la recherche et comme a pu les présenter le gouvernement, ils vont « regrouper, sur un temps inévitablement long, des élèves en difficulté qui, sans hétérogénéité, avanceront nettement moins vite que [ceux des] autres groupes », déplore le SNPDEN. « Nous refusons d’organiser, madame la Ministre, des classes de niveau », tranche l’organisation, qui syndique plus de la moitié des personnels de direction. Pour le SNPDEN, la réponse aux difficultés posées par l’hétérogénéité tient davantage aux effectifs de classe, qui sont au plus haut depuis la création du collège unique : « Donnez-nous plutôt les moyens de diminuer le nombre d’élèves par classe et de faire ainsi réussir mieux les élèves », plaide le syndicat. […]

PAS DE TEXTE, PAS DE MISE EN ŒUVRE !

[…] Aucun texte réglementaire encadrant la création des groupes de niveau n’a par ailleurs encore été publié et ne pourra l’être avant la mi-février, alors même que les collèges et les lycées doivent préparer la rentrée 2024 en ce mois de janvier, période de la réception et de la répartition des moyens dans les établissements.

Déjà échaudé par plusieurs mesures de la rentrée 2023 mises en place dans les mêmes

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conditions, le SNPDEN dénonce « cette perpétuelle urgence désormais devenue règle » et affirme : « Pas de texte, pas de mise en œuvre. » […].

LE MONDE, 24/25 janvier 2024

NOUS NE SOMMES PAS DES MAGICIENS.

[…] Le syndicat souligne que « malgré les très grandes qualités professionnelles des personnels de direction, nous ne sommes pas des magiciens ». Il explique qu’aucun texte n’ayant été publié au Journal officiel, « il ne nous est pas possible d’avancer en aveugles, sans l’indispensable cap fixé par la Loi ! ». Il précise qu’« à ce stade, notre boussole reste le Code de l’éducation » selon lequel « ‘l’organisation en classes et en groupes d’élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves’ relèvent de la compétence de l’établissement scolaire ». […] Enfin, le syndicat pointe l’impact de ces mesures sur les conditions de travail des enseignants. Quant aux dotations horaires globales, elles ne seront pas suffisantes pour couvrir les besoins, dénonce le SNPDEN. « Les établissements vont devoir, afin d’organiser les groupes de niveau, mettre fin aux dédoublements et aux co-interventions, dont certaines disciplines pouvaient bénéficier depuis 2016 ». En conséquence, cela signifiera rogner sur les heures dédiées à des « besoins locaux pertinents, évalués par les équipes » ainsi qu’aux « enseignements optionnels (…) etc ». […]

VOUSNOUSILS, 29 janvier 2024

ASSOUPLISSEMENT DES GROUPES DE NIVEAU : UNE

« VIC-

TOIRE CONTRE LE TRI SOCIAL », MAIS UNE USINE À GAZ » À VENIR

[…] Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, estime aussi que la disparition des groupes de niveau sur le papier «va dans le bon sens : l’essentiel est sauvé et c’était notre sujet de préoccupation majeur». Alors que le syndicat, dans un courrier adressé à Amélie Oudéa-Castéra, déclarait «refuser d’organiser des classes de niveau» (…), il appelle désormais «à se remettre autour de la table. Chacun fait ce qu’il peut, avec les moyens qu’on lui a donnés. Différents formats sont à inventer, c’est le principe d’autonomie, cela nous convient» […] «Tout n’est pas réglé : comment construire ces groupes - puisque la notion de groupes reste - avec un nombre d’heures pas toujours à la hauteur de ce qu’on peut attendre ?»

AEF, 7 mars 2024

VIOLENCES ET ATTEINTES À LA LAÏCITÉ

Cette seconde thématique, à quasi-égalité avec la première, a représenté 129 citations sur la période de janvier à mars, soit 36,13 % du total Hormis l’affaire du lycée Ravel et les retombées de la conférence de presse du syndicat, mentionnées précédemment, qui ont représenté tout de même près de 56 % des citations de cette thématique (72

citations sur 129), les interviews ont aussi porté sur le sujet global de l’augmentation des menaces envers les équipes éducatives, sur les différentes agressions enregistrées dans les établissements, sur les menaces par mails, comptes piratés et cyberattaques, sur la dérive des réseaux sociaux, sur la nécessaire responsabilisation des parents, sur les moyens de renforcer la sécurité des établissements et sur les mesures du gouvernement pour relever ce défi sécuritaire (annonces de forces mobiles scolaires, suspension des messageries, meilleur encadrement des sorties scolaires…)�

Sur ces différents sujets, les élus ont d’ailleurs été invités sur divers plateaux�

11 citations médias ont également portées sur la Lettre de Direction du SNPDEN à l’occasion des 20 ans de la loi de 2004�

LA SUSPENSION DES MESSAGERIES DES ENT EST NÉCESSAIRE POUR «REGAGNER EN SÉRÉNITÉ».

« Il faut regagner en sérénité, rassurer les élèves, les personnels et les familles», dit vendredi 29 mars sur France Info Bruno Bobkiewicz (…). La ministre de l’Éducation nationale a fait savoir jeudi que les messageries de tous les espaces numériques de travail (ENT) étaient suspendues. Elles étaient la cible de menaces d’attentats depuis une semaine dans plusieurs dizaines d’établissements en France.

« C’est extrêmement anxiogène d’imaginer pouvoir recevoir un message de cette violence »,

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poursuit Bruno Bobkiewicz, qui approuve donc la décision de la Ministre de « suspendre dans un délai raisonnable » l’outil. D’après lui, cette suspension doit être « l’occasion de réinterroger » les outils numériques de l’Éducation nationale et de « trouver des solutions de sécurisation ». Le nombre important de connexions sur la plateforme est « un problème majeur à l’Éducation nationale ». « Comment sécuriser quand on a 12 millions d’usagers et un million de personnels qui se connectent ? », s’interroge le proviseur. « C’est un impératif sur lequel il faut avancer rapidement », insiste-t-il.

FRANCE INFO Radio, 29 mars 2024

QUELQUES AUTRES SUJETS MINORITAIRES

BILAN ATTAL, REMANIEMENTS ET NOUVELLES MINISTRES POUR L’ÉDUCATION

Ce thème a fait l’objet de 33 citations, soit un peu plus de 9 % du total (9,24 %), se plaçant en 3ème position, loin derrière les 2 principales thématiques de la période

Les élus ont été amenés à s’exprimer sur le bilan du passage éclair de Gabriel Attal

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à l’Éducation et sa nomination en tant que Premier ministre, sur l’arrivée d’Amélie OudéaCastéra, sa capacité à mener de front deux ministères et ses propos polémiques sur le privé, puis sur la nomination de Nicole Belloubet�

Après plusieurs mois d’annonces en tout genre sur l’éducation, avant même toute discussion ou réflexion, les élus ont alors exprimé leurs attentes d’actes forts pour regagner la confiance des personnels

IL N’Y A PAS DE CONFIANCE, IL N’Y A QUE DES PREUVES DE CONFIANCE.

Nicole Belloubet saura-t-elle les rassurer ? Ils jugeront la ministre sur ses actes, à n’en pas douter. « Il n’y a pas de confiance, il y a des preuves de confiance », avait lancé Bruno Bobkiewicz, à la tête du principal syndicat de chefs d’établissement (SNPDEN), à Amélie Oudéa-Castéra, comme à Gabriel Attal ».

LES ECHOS, 8 février 2024

« On ne peut pas faire fonctionner l’Education nationale sans ses personnels. Ça c’est un message fort à lui faire passer ». AEF, 9 février 2024

ANNONCES PRÉSIDENTIELLES SUR L’ÉDUCATION

Sur la période, 13 interviews (soit 3,64 % du total) ont porté sur la perception du SNPDEN quant aux diverses annonces présidentielles sur l’éducation : cérémonies de remise des diplômes, cours de théâtre au collège, expérimentation du port de l’uniforme���

DES ANNONCES PRÉSIDENTIELLES QUI LAISSENT PERPLEXES

« Dans la mesure où on n’est même pas capables de financer les heures dédiées aux groupes de niveau voulus par Gabriel Attal pour la rentrée prochaine, je ne vois pas comment on va maintenant intégrer le théâtre », a réagi Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d’établissements. « Quel est le budget derrière ? », s’interroge-t-il, anticipant «une absence de rallonge budgétaire».

AFP, 17 janvier 2024

PORT DE L’UNIFORME : UNE IMAGE FANTASMÉE DE L’ÉCOLE

« Je crois qu’on est sur une image fantasmée de l’École, qui irait bien si on la remettait en noir et blanc, et qu’on a cette image du retour à l’époque qui finalement sur un certain nombre de sujets en réalité n’a jamais existé !

BFMTV, 17 janvier 2024

LE SNPDEN DOUTE DE L’EFFICACITÉ DE LA TENUE UNIQUE.

« La question n’est pas celle de la tenue, mais effectivement celle du comportement global des élèves, qui doit se traiter non pas à coup d’uniformes donc mais à travers d’autres mesures, et notamment celle de la mixité sociale et scolaire ».

Bruno Bobkiewicz, FRANCE 2, 20 janvier 2024

« C’est le problème de l’Éducation nationale. Quand on a des intentions, on fait comme si on expérimentait alors que la décision est déjà prise. On est très inquiet de cette mesure.

Je rappelle d’abord que cette expérimentation existe dans les territoires d’outre-mer. Elle n’apporte a priori pas de plus-value particulière et représente beaucoup de logistiques, de difficultés organisationnelles, et beaucoup d’argent ». « On préfère de l’humain plus que du tissu ».

FRANCE INFO Radio, 31 janvier 2024

STAGES DE SECONDE ET PLATEFORME « 1 JEUNE 1 SOLUTION »

Sur ce sujet, évoqué à 12 reprises sur la période (3,36 % du total des citations), les élus ont alors fait part de leurs inquiétudes quant à la faisabilité d’un dispositif mal pensé, sousdimensionné et mal anticipé : mauvaises périodes, complexité d’organisation, plateforme décevante, quid des élèves sans stages, impossibilité de les accueillir pendant les examens et corrections, risque de concurrence avec les stages obligatoires des lycéens professionnels…

Nous ne sommes évidemment pas contre le fait de réfléchir à des solutions pertinentes, mais nous refusons de répondre, de nouveau dans l’urgence, à des commandes institutionnelles sans cohérence

DIRECTION N°289 - MAI 2024 • LE SNPDEN DANS LES MÉDIAS
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UNE QUINZAINE D’AUTRES SUJETS

Pour finir, 37 citations sur divers sujets ont été comptabilisées sur la période

INTERVIEWS

Poids des sujets en nombre de citations

Collège, choc des savoirs et groupes de niveau (37,26 %)

Violence/Atteintes laïcité (36,13 %)

Bilan Attal/Remaniements/Nominations

Nouvelles Ministres (9,24 %)

Annonces présidentielles sur l’éducation(3,64 %)

Stages de 2nde (3,36 %)

Sujets divers (10,37 %)

Poids des supports médias

- En janvier, février et mars, la première place est toujours majoritairement occupée par la presse écrite qui représente près de 64 % des citations (63,86 %), soit 228 citations sur les 357 relevées

- Les passages à la radio ont représenté un peu plus de 19 % (19,33 %), soit 69 citations sur les 357 relevées, ce qui correspond à un poids un peu moins important puisque sur la période précédente, la radio couvrait 23 % des citations médias

- En légère augmentation,

passages à la télévision ont représenté près de 17 % (16,81 %), à raison de 60 passages, contre 15 % précédemment�

133 64% 19% 17% 129 33 37 13 12
les
Bilan Pacte / Protocole remplacements / Manque d’enseignants 6 Généralisation SNU 5 Classement des établissements / IVAC et IVAL 5 Parcoursup et réforme du bac 4 Voie professionnelle (gratifications élèves et nouvelles grilles horaires) 3 Etat des lycées franciliens (vétusté, sécurité, non-mixité) 3 Interdiction des téléphones portables 2 Harcèlement scolaire 2 Avenir de la médecine scolaire 1 Education sexuelle à l’école 1 Groupe WhatsApp parents d’élèves = tribunaux populaires 1 Ecole inclusive 1 Evaluation des établissements 1 Parité dans les postes de cadre à l’EN 1 Démission C. Kerrero, Recteur Paris 1
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LE POINT SUR

UNE SYNTHÈSE DE NOS POSITIONS ET DE NOTRE ACTION

SUR LES DOSSIERS D’ACTUALITÉ

François RESNAIS

Secrétaire national

Communication

LE DISCOURS… SANS LA MÉTHODE

Dans un monde de surabondance de communication, nous aimerions tellement, parfois, bénéficier d’une pause ! Chez les personnels de direction, au contraire, nous n’en finissons pas de décliner tout le spectre du « bricolage » - selon que l’on est optimiste – ou de la « déconsidération » - selon que l’on est humainement résigné

Lorsqu’on égraine les changements de ministres, les annonces malheureuses voire provocatrices, les visios à 1, à 2 ou à 3, les discussions sur les « besoins » ou « les niveaux », les textes annonciateurs de réductions drastiques de moyens, l’urgence systématique qui a supplanté la hiérarchie des réelles priorités… le fardeau pèse lourd ! N’en jetez plus ! La profession manifeste chaque jour un peu plus la perte du sens qui l’assaille� Deux exemples très récents illustrent assez justement la faille qui se creuse entre l’Institution et ses cadres�

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> STAGES DE 2NDE

Dans ce cas, nous assistons rigoureusement à l’application de la méthode empirique dite du « doigt mouillé » ou de la « truffe au vent »� Il s’agit, pour un perdir normalement constitué, d’essayer de glaner des informations aussi fiables que possibles sans qu’il n’y ait eu de concertation avec les organisations syndicales, sans prendre en compte la concurrence avec les PFMP, sans intégrer le calendrier des examens en lycée, sans que les outils de suivi, de signature de convention ou de banque de stages n’aient bénéficié d’une présentation anticipée… Cela fait beaucoup de « sans »… Reste l’enthousiasme, passablement émoussé…

> DISPARITION DES CRÉDITS « PACTE »

Alors, ne nous méprenons pas : il est normal et compréhensible que le Ministère ait le souhait de récupérer les dotations « Pacte » non utilisées et qui ne supportent aucun engagement dans les établissements scolaires� C’est même un principe général de saine gestion� Toutefois, indiquer que ces crédits seront repris du jour pour le lendemain, ce qui s’est bel et bien produit dans plusieurs académies, c’est manquer des égards élémentaires pour le pilotage et l’évaluation quotidienne des besoins que nous réalisons dans nos EPLE ! Ne pas nous permettre de pérenniser des actions qui nous ont initialement demandé des efforts considérables d’argumentation et de conviction auprès des équipes ? Pas de problème ! Il est plus facile, effectivement, de détruire les châteaux de cartes patiemment assemblés que d’aider à les consolider…

CHOC DES SAVOIRS

: ASSUMER,

PORTER NOTRE VOIX ET GUIDER NOS COLLÈGUES

Contrairement à ce que certains essaient de vouloir nous faire porter, nous tenons une position et un discours extrêmement clairs sur les questions des groupes « de niveau » depuis plusieurs mois De manière invariante Nous l’assumons avec la lucidité des personnels de direction en établissements, sensibles aux aspérités et à la complexité du quotidien� Retour sur une quasi tragédie�

Acte I ou l’attachement aux valeurs : la labellisation « de niveau » ne pouvait être admise Pour le choix que nous avons collectivement réalisé de nous engager dans le Service Public, l’introduction d’une sémantique aussi clivante et porteuse de sous-entendus populistes ne pouvait que générer de l’opposition�

Acte II ou si le symbole est fort, il ne l’est que lorsqu’il est armé : exemptés de cette excroissance malheureuse, les groupes existeront Avec des modalités pas toujours bien simples et, surtout, seulement lorsqu’ils pourront être mis en place ! Car, si la volonté préside, les moyens dictent Et, dans de nombreux EPLE, il n’y a plus de marge, il n’y a pas suffisamment de ressources humaines et des questions principielles demeurent�

Acte III ou l’accompagnement dans l’épreuve : la solidarité syndicale, c’est celle qui consiste à ne pas laisser les collègues isolés avec ces nouveaux textes et ces nouvelles prérogatives Nous avons donc fait le choix de travailler dans deux directions La première est celle qui consiste à mener notre mission de critique syndicale, en pointant toutes les difficultés que ces injonctions ministérielles introduisent et en martelant

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LES INFORMATIONSDE LA MOBILITÉwww.snpden.net-

notre attachement à l’autonomie des EPLE, coûte que coûte La seconde est celle qui veille à ne jamais nous déconnecter de ce qui pourrait concrètement se dérouler dans les établissements, en proposant des solutions viables, fonctionnelles dans le contexte de mise en place de ces groupes� Il serait fort peu responsable de n’attendre que l’utopique renoncement d’une institution sûre de son fait… La commission Éducation et pédagogie a donc travaillé, avec un collectif de terrain, pour vous proposer des ressources afin de vous épauler dans la préparation de rentrée 2024, à la recherche de tous les interstices d’autonomie favorables pour votre EPLE Acte IV ou le rappel à la Loi vaut aussi pour celui qui l’édicte : avec notre fédération UNSA Éducation, nous portons collectivement un recours devant le Conseil d’État pour faire annuler les textes sur les groupes de besoin, en invoquant notamment la contradiction avec l’article R 421-2 du Code de l’éducation ainsi que le non-respect de la hiérarchie des normes� Nous l’assumons, en cohérence avec nos valeurs�

MOBILITÉ 2024 : L’ENGAGEMENT INDÉFECTIBLE ET LA FORCE DU COLLECTIF

Pour les personnels de direction, la mobilité, ce n’est pas qu’une question de changement de poste Il y a le changement de vie qui l’accompagne : lieux, éloignements, horaires, personnels, défis locaux…

Pour la rentrée prochaine et pour la troisième année consécutive, nous nous sommes attachés à vous donner le plus grand nombre d’informations favorisant une mobilité en connaissance de cause Avec les élus locaux, constitués en groupes de recueil d’informations à compter de l’arrivée des résultats individuels du 9 avril, avec les 16 membres du Groupe d’Accompagnement à la Carrière réunis pour agréger, vérifier, recouper et publier l’information dès 20 heures le premier soir, nous vous avons proposé des résultats fiables que nous mettons à jour depuis trois semaines et des outils pour anticiper les étapes suivantes

DES RÉSULTATS CONSOLIDÉS

À l’heure de ces lignes, nous avons reconstitué 98 % du tour 1 du mouvement, pour un total de 1079 mobilités sur postes de chefs d’établissement Au-delà de cette reconstitution, nous vous fournissons désormais les chaînes de mobilité D’un poste vacant pour la rentrée (un départ à la retraite) à un adjoint qui clôt la chaîne en devenant chef, nous avons souhaité étoffer votre compréhension du mouvement� Ceci vous permet de saisir la logique de la mobilité ainsi que les différentes strates décisionnelles (de la direction académique à la Direction de l’Encadrement en passant par les rectorats) qui organisent ce mouvement

DES OUTILS POUR ALLER PLUS LOIN

En plus de cette lecture transparente, nous avons ajouté des éléments permettant une meilleure prise de décision pour les tours suivants de la mobilité ainsi que pour les prochaines rentrées scolaires�

Vous disposez donc de la liste des postes devenus vacants à l’issue de ce 1er tour, classés par lieux géographiques, par type d’emplois et par catégories financières, et vous avez également accès à la liste des postes susceptibles d’être vacants, c’est-à-dire

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LE WEBINAIRE SUR LES; RECOURS ET LES; EXTENSIONS DE; VŒUX DISPONIBLE; www.snpden.net;

ceux qui, après ce premier mouvement, participent toujours à la mobilité et pourraient ainsi libérer une place dans un EPLE que vous convoitez

Avec ces nouveaux outils et ces compléments d’information, avec le webinaire sur les recours et les extensions de vœux disponible en replay sur notre site, avec les élus locaux et nationaux, vous avez à portée de clics un ensemble solide de données propices à la réalisation de choix éclairés

LAÏCITÉ : NOTRE SOCLE

LAÏCITÉ : NOTRE; COMMUNICATION; www.snpden.net;

Le 29 mars, nous avons réuni une conférence de presse extrêmement suivie (voir ci-dessus Le SNPDEN dans les médias, p10) pour rappeler notre attachement à deux grands principes qui, au quotidien, guident notre action syndicale : la laïcité telle que nous la portons sans varier depuis 20 ans et le respect scrupuleux des exigences de nos adhérents� C’est parce que le déballage, dans les médias, d’informations déformées, négligées ou portant atteinte à l’impératif de discrétion, mettait en difficulté nos collègues que nous avons fait le choix d’une communication claire pour la profession Ainsi, l’enjeu de la formation des fonctionnaires est incontournable ! Si les perdirs tiennent dans la tempête, ils ne peuvent tout et réclament du soutien, des objectifs partagés et des ambitions pour l’École de la République Au-delà des mots, nous nous sommes constitués partie civile dans chacune de ces affaires et accompagnons juridiquement les collègues injustement mis en cause ou qui ont porté plainte�

CONCOURS 2024 : NOUS SOMMES #AVOSCÔTÉS

Avec les résultats publiés le vendredi 26 avril, c’est une nouvelle promotion de collègues qui vont participer à une rentrée dans leur nouveau métier 640 inscrits sur la liste principale et 46 sur la liste complémentaire : nous les félicitons pour leur réussite et leur engagement� Et parce que ce métier exigeant frôle bien souvent une forme d’isolement, nous vous invitons à nous rejoindre, dans chaque académie, pour intégrer les assemblées départementales, les assemblées académiques, afin d’y retrouver des collègues, des camarades, du lien, du soutien, de l’accompagnement et l’énergie du collectif� Bienvenue dans le métier, bienvenue parmi nous !

CONGRÈS 2024, DU 21 AU 24 MAI 2024

Au moment où vous lisez ces lignes, le Congrès 2024 du SNPDEN ouvre ses portes à la Rochelle Retrouvez-nous sur www snpden net, pour des moments de partage, de réflexion et des enjeux très forts !

DIRECTION N°289 - MAI 2024 • LE POINT SUR
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Le congrès du SNPDEN-UNSA, c’est le moment incontournable de la vie de votre syndicat !

Bienvenue à la Rochelle

En mai 2021, contraints par une pandémie mondiale et tributaires de confinements, d’isolements et d’indispensables précautions, nous avions fait le choix radical de réaliser un congrès hybride, avec quelques élus présents à Paris et des regroupements des congressistes dans les académies.

Ce congrès de 2021 devait alors se dérouler à la Rochelle. Nous avons souhaité qu’il se réalise, en 2024, tel qu’il devait avoir lieu 3 années plus tôt.

Notre congrès, votre congrès, c’est avant tout

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CONGRÈS National 2024 >

un grand temps de partage et de travail : qu’avons-nous accompli ? Que devons-nous envisager ? Quels sont nos modes d’actions ? Qu’est-ce que l’engagement syndical au service des personnels de direction ? Comment penser les futurs de la profession ? Comment nous intégrer dans toutes les hypothèses politiques que l’avenir nous propose ?

Ce sont des multitudes de questions auxquelles nous nous devons de répondre, qui nous obligent sur nos positions et nos revendications. C’est aussi une affaire de méthode : comment nous organiser afin que vous disposiez de toutes les informations dont vous pouvez avoir besoin, au quotidien, dans votre pratique professionnelle comme dans votre vécu personnel de ce métier très mobilisant ?

Retrouvez toutes les informations pour ce congrès dans notre dossier : rapport d’activité et rapport financier, l’académie de Poitiers « à la loupe », les candidats de la liste portée par Bruno BOBKIEWICZ pour la période 2024-2027 ainsi que sa profession de foi.

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> 24 21 MAI

Rapport du secrétaire général

Les textes réglementaires de notre organisation syndicale exigent la rédaction d’un rapport d’activité du mandat qui nous permet, devant nos adhérents, de faire état de notre action pendant les 3 années écoulées

Un exercice complexe mais utile et intéressant qui permet de faire un bilan et de répondre à la question parfois posée : « mais que fait le SNPDEN ? »

Voici quelques éléments ci-dessous suivis du rapport de chacune de nos commissions

Une prise de fonction inédite

Le mandat de l’exécutif a débuté en mai 2021 dans des conditions sanitaires nous ayant obligés à annuler notre congrès de La Rochelle� Le format hybride inédit n’a toutefois pas empêché les débats et les

Bruno BOBKIEWICZ, secrétaire général du SNPDEN-UNSA

différents votes entrainant de nouveaux mandats Mais, pour la première fois, un secrétaire général a été élu à distance et a fait son discours de prise de fonction face à une caméra�

Un contexte national et international très tendu

Entre la sortie de la crise COVID, la guerre en Ukraine, la guerre au Proche-Orient, la montée des extrêmes, la crise liée à la réforme des retraites, l’assassinat de Dominique Bernard, la période 2021-2024 est marquée par de nombreux sujets de tensions et de crises politiques

Ce climat très anxiogène n’a pas été sans répercussion sur le fonctionnement de l’école et sur le moral de ses personnels,

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y compris celui des personnels de direction� Difficile de rester positif et optimiste dans ce contexte où les crises se succèdent�

3 ans de mandat, 5 ministres, 5 gouvernances

Le mandat a été marqué par un changement important de gouvernance ministérielle En effet, en 3 ans, le SNPDEN-UNSA a dû composer avec 5 ministres et 5 équipes différentes�

Il y a eu en réalité une multiplication plus importante encore des interlocuteurs : 2 ministres de l’enseignement supérieur, 2 secrétaires d’État à la jeunesse et une nouvelle ministre de l’Enseignement professionnel…�

• Mai 2021 – Mai 2022 : J.-M. BLANQUER

Un Ministre en fin de mandat après 4 ans et fragilisé par la crise COVID et les nombreux protocoles� Il a fallu pendant cette période échanger autour de la fin de la crise sanitaire : autotests, explosion des cas et protocoles de signalement fin 2021, et surtout, contribuer aux décisions qui devaient en découler : mise en place du dispositif « je réussis au lycée » né de nos propositions, décalage des épreuves de spécialité de Mars à Mai 2022…

• Mai 2022 – Juillet 2023 : P. NDIAYE

Un Ministre novice qui a eu du mal à s’approprier les dossiers avec un niveau d’autonomie très faible et des prises de décision qui ne se situent pas toujours rue de Grenelle� Une nouvelle période de prises de décision tardives a créé des difficultés de pilotage des EPLE (option maths décidée en juin, suppression de la technologie en 6ème décidée en janvier, révisions pour les épreuves de spécialités du mois de mars décidées à la dernière minute, heure de sensibilisation sur le harcèlement à mettre en œuvre du jour au lendemain…)

• Juillet 2023 - Janvier 2024 : G. ATTAL

Une arrivée marquée par des décisions

attendues et saluées par notre syndicat (Abaya et épreuves de spécialités en juin), mais une volonté d’agir vite et fort sur de nombreux sujets qui a entrainé une nouvelle fois des difficultés de mise en œuvre et une sollicitation très forte des équipes de direction Il faut saluer la volonté d’une reconnaissance des personnels de direction dont le Ministre avait besoin pour mettre en œuvre ses propositions� Les chantiers « revalorisation » et « conditions d’exercice » ont été réouverts� Un cadeau empoisonné avant de partir : le choc des savoirs

• Janvier 2024 : A. OUDÉA-CASTÉRA

Une arrivée complexe et ratée par une communication pour le moins maladroite�

Une Ministre mise en difficulté par la nécessité de mettre en œuvre les décisions très contestées de son prédécesseur, notamment le choc des savoirs Un passage éclair�

• Depuis janvier 2024 : N. BELLOUBET

Une reconnaissance de la maitrise des dossiers de par son expérience de Rectrice Une Ministre qui semble partager nos préoccupations et entendre nos demandes, dont la marge d’autonomie sera à prouver au fil des mois�

À cela s’ajoute un changement de directeur de l’Encadrement, un changement de Secrétaire général du Ministère…, et évidemment de nouveaux cabinets�

Le changement d’interlocuteurs est malheureusement une constante dans notre administration

La reconnaissance et l’identification du SNPDEN-UNSA, comme acteur et partenaire incontournable, facilitent à chaque transition les prises de contact

De nombreuses réformes, des gros chantiers métier et carrière

• Charte de pilotage : une nouvelle charte de pilotage a été travaillée et signée en

CONGRÈS National 2024 / 27

août 2021� Force est de constater qu’elle est mise en œuvre de façon très hétérogène dans les académies� La réactivation récente d’un groupe de travail national sur l’allégement du travail des personnels de direction devrait permettre l’accélération de la mutualisation des bonnes pratiques De façon générale, l’amélioration des conditions de travail des personnels de direction est, avec la rémunération, une priorité constante et historique de notre syndicat�

• Réouverture des négociations salariales : après une revalorisation mise en œuvre en janvier 2021, le SNPDEN-UNSA a profité des augmentations salariales des enseignants pour faire rouvrir ce chantier pour les personnels de direction Après 140 euros en moyenne d’augmentation en 2021, après une revalorisation moyenne de 180 euros liée à l’augmentation du point d’indice en 2022, les négociations 2023 vont permettre une nouvelle augmentation moyenne de 150 euros à partir de septembre 2024� Le dossier n’est pas clos et nous continuerons à travailler pour qu’il y ait une suite rapidement, il faut tout de même saluer l’effort financier consenti en direction de la profession qui dépasse sans aucun doute l’augmentation de celle des enseignants Attractivité du métier, fin de l’écrêtement à 1129… la liste des sujets est loin d’être limitée�

• École inclusive : un transfert de charges s’est opéré vers les établissements Ce dossier n’a quasiment pas avancé depuis des mois malgré de nombreuses réunions La parole de l’État donnée au SNPDEN-UNSA n’a pas été respectée car une indemnité de pilote de PIAL avait été promise en septembre 2022� Elle n’a jamais été mise en œuvre�

• Réforme de la voie professionnelle, crise sanitaire suite et fin, réforme de la voie GT acte 2 puis 3…, de nombreux autres chantiers nous ont mobilisés Il a fallu faire entendre la voix des EPLE et celle des équipes de direction en particulier

Des élections professionnelles gagnées – une représentativité renforcée

Le mandat a également été marqué par les élections professionnelles de 2022 et la nette victoire du SNPDEN-UNSA qui a renforcé, une nouvelle fois, sa représentativité nationale et locale�

C’est une marque de confiance renouvelée des personnels de direction qui ont voté pour notre syndicat à 63 % (+ 1 point)

Ces résultats nous ont permis d’obtenir 6 sièges sur 8 en CAPN et 61 sièges sur 67 en CAPA dans les académies

Les décharges syndicales étant directement corrélées à ces résultats, le SNPDEN-UNSA a pu obtenir quelques moyens complémentaires qui ont permis de proposer, pour la première fois, des décharges à certains secrétaires académiques

Ces résultats renforcent notre reconnaissance face à nos interlocuteurs nationaux et locaux et notre capacité à agir� Ils se conjuguent avec la hausse du nombre d’adhérents 3 ans de suite depuis 2021

Un appel à la mobilisation très important depuis 2021

Gestion de la crise COVID, réforme des retraites, lois 3DS, PIAL, pacte RCD, demandes hiérarchiques de plus en plus pressantes…, les sujets de mécontentement ont été nombreux�

Le SNPDEN-UNSA n’a pas hésité à appeler ses adhérents à se mobiliser dans différents formats

• Appel à la grève et à la manifestation du 13 janvier 2022 pour crier notre ras-le-bol des protocoles sanitaires et de leur mise en œuvre précipitée

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• Manifestations locales et nationales, y compris devant le Sénat, contre la loi 3DS, en lien étroit avec A&I

• Mise en place d’une journée morte en janvier 2022 contre la loi 3DS avec les gestionnaires de A&I

• 14 appels à manifestation contre la réforme des retraites entre janvier et juin 2023�

• Mise en place de 2 pétitions en ligne, notamment sur la prime Pacte de 1000 euros pour tous�

• Proposition de l’envoi d’un constat de carence pour les pilotes de PIAL dans l’incapacité d’assurer leurs missions

• Envoi massif et coordonné de l’ouverture du Compte Epargne Temps

• Incitation à ne cocher qu’une case sur 2 dans Pronote, suite à la mise en place d’un rapport de force avec les équipes de direction sur la remontée de données de RCD� Le rapport de force était surtout lié à notre exigence que le Pacte ne figure pas dans nos CREP - ce qui a été obtenu nationalement et confirmé explicitement dans un certain nombre d’académies

• Mobilisations nationales et académiques

contre le choc des savoirs : courrier à la Ministre, transmis à la nouvelle Ministre, manifestation nationale le 1er février, pétitions, conférences de presse, rassemblements académiques (Bordeaux, Nantes, Poitiers, Strasbourg…)�

Mais que fait le SNPDEN ? Vous avez la réponse ci-dessus� La véritable question étant : où en serions-nous sans l’action du SNPDEN ?

Développement des outils, de la formation, des webinaires… GRAC…

Ce mandat a été également l’occasion de poursuivre le développement des outils pour faciliter la tâche des personnels de direction

Quelques exemples :

• Mise en place de Padlets (réforme de la voie pro, réforme du collège, évaluation des établissements, bac 2022 et contrôle continu…), avec mutualisation des productions de nos adhérents

CONGRÈS National 2024 / 29

• Développement des webinaires thématiques sur format court�

• Développement des formations nationales et en académies (le numérique, les formations juridiques…)

• Développement de l’accompagnement et des outils liés aux mutations (cartes interactives, reconstitution du mouvement, réunions avec le Ministère et les Rectorats pour mettre en avant des dossiers, réunions d’informations, listing de postes, entretiens individuels…)

La

communication

L’accent a également été mis sur la communication interne et externe, avec la mise à jour du site et de la base adhérents, avec la multiplication des Lettres de Direction (LDD) et l’exploitation de l’Hebdo pour mettre en avant nos idées et notre action�

Ce mandat aura également connu la rénovation totale de la revue Direction�

Une augmentation constante de nos interventions Médias nous donne également une visibilité interne et externe importante

Nous sommes intervenus environ 2500 fois dans les médias en 3 ans

L’opération territoire

La volonté d’être au plus près des adhérents a été affirmée depuis le début� La mise en place de « l’opération territoire » dans de nombreuses académies et départements permet le contact régulier avec chaque adhérent

« Comment vas-tu ? Comment le syndicat peut t’être utile ? »

Les « lundis du SNPDEN » sont un exemple d’action et de proximité qui semble avoir trouvé un écho avec plusieurs centaines de connexions à chaque fois

La reconnaissance des adjoints, des retraités et des femmes dans le métier

Le SNPDEN-UNSA a continué à défendre les adjoints et a rejeté fermement les propositions de leur évaluation par les chefs Il a également insisté pour que 50 % des parts variables de niveau 2 et 3 soient réservées aux adjoints� Les académies ne promouvant systématiquement aucun adjoint ont été interpellées

Un travail important a également été développé pour renforcer davantage la place des retraités qui représentent 15 % de nos adhérents : nomination d’un Secrétaire national en charge des retraités, mise en place de la Conférence Nationale Annuelle des Retraités (CNAR), intégration des instances de l’UNSA Retraités…

En parallèle, le syndicat a financé, avec la fédération, un travail de recherche sur l’égalité professionnelle femme-homme� Ce travail fera l’objet d’une publication Faire disparaitre les inégalités professionnelles subies par les femmes dans la société mais aussi parmi les personnels de direction est un objectif syndical fort�

Et la fédération…

Le SNPDEN-UNSA est certainement le seul syndicat de personnels de direction qui peut affirmer avoir une place respectée dans sa fédération, une autonomie réelle et ne pas avoir honte des prises de position de sa fédération� La vision souvent partagée des différents syndicats de l’UNSA Éducation et le pilotage fin et intelligent de son Secrétaire général, Frédéric Marchand, nous donnent depuis de nombreuses années une force supplémentaire, et plus particulièrement encore dans tous les métiers de l’encadrement où les syndicats de notre

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CONGRÈS National 2024

fédération sont très majoritaires

Les réussites ne sont pas toujours à la hauteur du travail fourni et de ce que la profession pourrait attendre, nous en avons parfaitement conscience

Mais l’implication des élus nationaux, académiques et départementaux, est claire et doit être ici saluée�

Nous avons travaillé, réfléchi, proposé, produit�

La tâche est loin d’être terminée et va se poursuivre avec une nouvelle équipe en 2024

Voici donc une synthèse rapide et non exhaustive du mandat 2021-2024

Avec un taux de près de 80 % de satisfaction exprimée par nos adhérents lors de l’enquête de rentrée sur notre action, la

hausse des adhésions et les résultats des élections professionnelles, les personnels de direction nous envoient des signaux positifs�

C’est rassurant et cela valorise l’implication de nos élus nationaux, académiques et départementaux Mais cela ne sera pas signe de relâchement du côté des élus du SNPDEN-UNSA Chaque élu mesure sa responsabilité et sa capacité à agir

Vous trouverez dans les pages qui suivent quelques éléments plus précis sur le travail des équipes, et notamment celui des commissions

Bruno BOBKIEWICZ, secrétaire général du SNPDEN-UNSA

Membres de l'ESN et répartition en commissions

Secrétariat général

Cédric CARRARO, Laurence COLIN et Gwénaël SUREL

Commission Éducation et pédagogie

Olivier BEAUFRÈRE (SN), Audrey CHANONAT (SN), Layla BEN-CHIKH, Mireille CHOVET, Sylvie MENDES

Commission Métier

Valérie QUÉRIC (SN), Pascale LE FLEM, Christelle KAUFFMANN, Thibault PHILIPPE, Carole ZERBIB

Trésorier

Fabien DECQ

SN : secrétaire national·e

Commission Carrière

Véronique ROSAY (SN), Gilles AUTEROCHE (SN), Françoise ALARD-DOLQUES, Serge BORDERES, Éric GALLO

Commission Vie Syndicale

Lydia ADVENIER (SN), Didier GEORGES, Isabelle GUILLAUMET, Emmanuel MASSON, Michaël VIDAUD

Communication François RESNAIS (SN)

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Bilan de mandat : les réunions des membres de l’ESN >

Depuis le début du mandat en juin 2021, les membres de l’Exécutif Syndical National (ESN) participent à différentes réunions, groupes de travail, d’échanges, de réflexion dans le cadre du dialogue social ou avec nos partenaires pour proposer des

alternatives, des pistes afin de contribuer à l’amélioration de notre système éducatif� Les réunions ont été réparties en 4 catégories afin de mieux identifier la charge représentée

> 24 21 MAI / 32
L'Exécutif Syndical National (ESN), réuni pour son bilan de mandat - Mars 2024, Lyon

- La 1ère catégorie recouvre les réunions propres au SNPDEN (différentes instances : Secrétariat National, ESN, CN, CSN + réunions internes des commissions + réunions préparatoires aux différents GT + préparation du Congrès ou encore les comités de rédaction pour la revue Direction ainsi que la préparation des élections professionnelles)

- La deuxième est consacrée aux réunions institutionnelles, c’est-à-dire l’ensemble des réunions en lien avec les différents services du ministère de l’Éducation (DGESCO, DE, cabinet du Ministre), les groupes institutionnels (CSE, CSL, CSA, CNESER), le Ministère du Travail (Cabinet Grandjean) ou encore les auditions dans le cadre de la préparation des lois au Parlement ou au Sénat�

- Dans le troisième groupe, on retrouve nos partenaires de la fédération� Les échanges sont nombreux avec l’UNSA Éducation, notamment en ce qui concerne la commission Éducation et Pédagogie (École inclusive, réforme de la Voie pro, choc des savoirs…) On identifie aussi des réunions régulières avec A&I, avec lequel nous partageons des préoccupations communes (OP@LE, loi 3DS…), la Commission Métier est davantage sollicitée dans ce cadre� L’UNSA et l’UNSA FP viennent compléter ce panel (Congrès, Bureau National) et ce sont les membres de la Commission Vie Syndicale et Carrière qui assistent à ces échanges

- Il existe une dernière catégorie regroupée sous le terme « autres », qui concerne des partenaires associatifs, du monde éducatif (ESHA, Ecol’huma…) qui nous sollicitent ponctuellement pour participer à des enquêtes, à des colloques en notre qualité de syndicat représentant des personnels de direction�

Au total, les 24 membres de l’ESN ne ménagent pas leur peine comme le soulignent les chiffres suivants�

- Depuis juin 2021 et le début du mandat, ce sont 3236 heures qui ont été consacrées par les uns et les autres au service de notre action syndicale� En tout, ce sont 1189 réunions qui se sont tenues sur cette période�

- Ces chiffres impressionnants peuvent représenter une moyenne par semaine : 10 réunions pour un volume horaire de 27h

- On observe des pics de sollicitations qui culminent à 20 réunions par semaine pour des volumes horaires compris entre 60 et 70 heures

- A noter également, en lien avec la crise COVID, la généralisation des réunions en visioconférence ou du moins la généralisation du mode hybride qui offre la possibilité de pouvoir participer aux échanges sans nécessairement se déplacer à Paris pour des membres de l’ESN parfois très éloignés de la capitale�

La répartition de ces heures sur le mandat en fonction des groupes définis en amont permet de mesurer l’intensité de cette activité

Mandat Nombre de réunions Volume horaire SNPDEN Ministère UNSA Autres Total global 1189 3236 861 1464,5 614,5 296 Moyenne / semaine 9,99 27,19 7,24 12,31 5,16 2,49 % 26,61 45,26 18,99 9,15 CONGRÈS National 2024 / 33

Répartition des réunions en fonction des catégories

SNPDEN

Ministère

UNSA

Autre

Sans surprise, ce sont les réunions avec le Ministère et les autorités qui occupent près de la moitié de l’activité syndicale dans le cadre du dialogue social : le secrétariat général, les commissions Éducation et Pédagogie, Carrière et Métier sont les plus concernées par ces échanges�

Autre constat, plus d’1/4 des réunions le sont en interne, ce qui révèle le dynamisme de notre syndicat et une liaison forte entre l’échelon national et les échelons locaux

La répartition observée au global se retrouve quasiment à l’identique sur les différentes périodes

Évolution des sollicitations au fil du mandat

*Les chiffres pour l’année 2023-2024 ne concernent que la période d’août à décembre, soit à peine 5 mois, il faut donc nuancer la baisse du nombre de réunions et du volume horaire

Évolution de la moyenne des réunions / semaine

27% 45% 19 % 9%
2021-2022 2022-2023 2023-2024
2021-2022 2022-2023 2023-2024 Nombre de réunions 593 440 156 * Volume horaire 1611,5 1186 434,5 * Moyenne réunion/sem 11,19 9,36 8,21 Moyenne horaire/sem 30,41 25,23 22,87 12 10 8 6 4 2 0 11,19 9,36 8,21 / 34

RETROUVEZ LE RAPPORT COMPLET DE CHACUNE DES 4 COMMISSIONS

(ÉDUCATION ET PÉDAGOGIE, VIE SYNDICALE, CARRIÈRE ET MÉTIER SUR NOTRE SITE : https://www.snpden.net/infos-congres-2024-adherents/

Pour une lecture en toute transparence de notre action, vous pouvez retrouver, pour chaque commission, un tableau de bord de suivi des motions votées depuis le congrès national de 2021� Pour y accéder, vous pouvez également scanner le code QR ci-contre�

Rapport financier 2021-2024

Par Fabien DECQ, trésorier national

Chers camarades, il m’est de nouveau revenu, lors de ces trois dernières années, de gérer par délégation, et sous la direction de notre Secrétaire général, les finances du SNPDENUNSA�

La gestion du budget constitue un des axes majeurs de la vie d’un syndicat

Outre la ligne politique claire et efficace de notre Secrétaire général, ce sont également la tenue et le montant de notre trésorerie, mais aussi la transparence des bilans comptables qui permettent à notre organisation syndicale de bénéficier d’une visibilité politique, et donc de toute la place qu’elle occupe dans le paysage somme toute concurrentiel des corps intermédiaires�

Le bilan comptable consolidé sur 2021-2023 présente un solde positif de : + 541 079,07€ pour 2021, + 82 724,21€ pour 2022 et + 198 498,63€ pour 2023, soit un solde comptable positif global consolidé sur la période de + 822 301,91€�

1

UN CONTEXTE PARTICULIER

La période 2021-2023 ne s’est pas démarquée financièrement des précédentes dans ce qu’elle a de particulier, dans sa part de modélisation de ce qu’est aujourd’hui notre organisation� Et peut-être plus particulièrement même, puisque 2021 fut l’année du début de sortie de la période COVID, l’année 2020 se soldant par un résultat comptable positif à hauteur de 430 090 €, amenant le résultat comptable sur la période 2018-2020 à un résultat de + 593 998 €� Nous avons pu en conséquence, ensemble, aborder la période 20212023, avec des fondamentaux solides en termes d’indicateurs financiers

Après une stabilisation du montant de la ligne cotisation des actifs entre 2020 et 2022, nous avons enregistré sur 2023 une hausse de cotisation de 252 344 € concernant ces adhérents�

CONGRÈS National 2024 / 35

Notre syndicat se porte bien financièrement, grâce à une hausse du nombre de syndiqués au sein du SNPDEN-UNSA, conjuguée avec des échelons en haut de l’échelle indiciaire, échelle indiciaire d’ailleurs ellemême en lien dans sa définition avec nos négociations�

D’autre part, l’augmentation mécanique du montant de la cotisation est à mettre en parallèle avec le déblocage du point d’indice observé durant cette même période Pour mémoire, la valeur du point d’indice impacte le montant de notre cotisation

2 • UNE POLITIQUE VOLONTARISTE

Notre trésorerie permettant d’envisager divers axes de développement de notre patrimoine, le Secrétaire général a fait engager des travaux importants de rénovation au siège rue Béranger, mais également dans deux de nos autres biens, à Maisons-Alfort et à Montreuil� Ces travaux sont amortissables sur 10 ans

En outre, sur proposition de l’ESN, le Conseil syndical national réuni les 16, 17 et 18 mai 2022, a donné son autorisation pour l’acquisition d’un 3ème logement de fonction situé 70 bis Avenue Faidherbe 93100 Montreuil pour la somme de 520 000 euros, achat amortissable sur 30 ans

Le SNPDEN-UNSA investit également massivement dans tout ce qui touche au TICE pour permettre à notre communication de disposer de tous les outils nécessaires à sa visibilité�

Enfin, les académies disposent d’un budget qu’elles ont dû plus massivement solliciter ces deux dernières années, ce qui d’un point de vue de la reprise post COVID est tout à fait lisible

Pour rappel et pendant cette période, le montant forfaitaire de remboursement des déplacements a été porté à 0,35 € du kilomètre, le montant du repas remboursé à hauteur de 25 € et la nuitée à hauteur de 120 €

3 • UNE AUTONOMIE RENFORCÉE

L’autonomie de notre organisation syndicale est d’abord une autonomie de son cadre politique� Celle-ci est définie par ses adhérents, sous l’impulsion de l’Exécutif National, conduit par notre Secrétaire général J’aime souligner la signification de la lettre U du signe de notre fédération l’UNSA qui signifie Union mais aussi la lettre A de ce même signe, l’Autonomie des organisations qui la composent et qui partagent des valeurs communes

Notre bonne santé financière est un des atouts majeurs qui permet de pouvoir affirmer et nos valeurs et nos convictions, au service de nos adhérents et de notre métier

Je remercie Bruno Bobkiewicz pour la confiance qu’il me témoigne, après Philippe Vincent sur la période inter-congrès précédente et remercie Joëlle pour le travail de suivi quotidien qu’elle fournit� Je veux aussi redire tout le travail sur la période 2015-2018, que Patrick Cambier a impulsé en tant que trésorier, par l’organisation d’une analyse prospective de notre santé financière qui s’imposait alors� Enfin, je veux ici dire toute la considération et avoir dans ces lignes une pensée reconnaissante et fraternelle pour Alain Guichon qui nous a quittés il y a peu et qui fût une des figures du SNPDEN en tant que trésorier national, fonction qu’il a occupé au sein du Bureau National de 1995 à 2015

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CONGRÈS National 2024 CANDIDATURES .

Liste candidate

pour l’Exécutif

Syndical National 2024-2027

conduite par

Bruno BOBKIEWICZ

J’ai débuté ma carrière il y a 28 ans, en 1996, en tant que professeur de mathématiques en Seine-Saint-Denis Après 7 années d’enseignement, reçu au concours de personnel de direction, je suis nommé, en septembre 2003, dans l’académie de Créteil dans laquelle j’ai exercé pendant 20 ans En 21 ans de carrière, j’ai été successivement : proviseur adjoint de LP, principal de collège REP+, puis proviseur de 4 lycées dont 2 classés « zone sensible »� Je suis actuellement proviseur de la cité scolaire

Buffon à Paris

J’ai aussi occupé d’autres fonctions : président de GRETA, membre du concours de CPE et des personnels de direction, formateur, tuteur, responsable d’une UFA, animateur de district mais également, en parallèle, directeur de centres de vacances et formateur BAFA

Mon engagement syndical est indissociable de ma carrière : dès 2004, je rejoins le bureau académique comme représentant des « entrants dans la fonction », puis j’occupe successivement

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les responsabilités suivantes : secrétaire départemental adjoint de Seine-Saint-Denis pendant 1 an, secrétaire départemental pendant 3 ans, secrétaire académique de Créteil pendant 6 ans, commissaire paritaire académique durant 3 ans, secrétaire national de 2018 à 2021 et, enfin, secrétaire général de notre syndicat depuis mai 2021 À ces différents titres, j’ai donc participé à tous les congrès du SNPDEN depuis celui de Biarritz en 2009�

POURQUOI SUIS-JE CANDIDAT

AUJOURD’HUI ?

À 49 ans, je suis engagé en tant qu’élu du SNPDEN-UNSA depuis 20 ans ; j’ai occupé presque toutes les fonctions dans l’organisation syndicale et ai essayé, avec détermination, pendant ces années, de porter nos valeurs et de représenter, avec force et conviction, notre profession�

J’ai toujours été conscient qu’un tel engagement m’imposait une part d’exemplarité et j’ai tenté d’y parvenir� J’ai exercé ces fonctions avec un sens aigu du collectif, sûr que l’on réfléchit mieux à plusieurs et farouchement attaché à la démocratie

J’occupe depuis 2021 les fonctions de Secrétaire Général� Cette mission passionnante que vous m’avez confiée nécessite un peu de stabilité Je m’étais engagé depuis le début à envisager un 2ème mandat si les conditions étaient réunies� Grace au soutien et à la confiance des représentants académiques et départementaux nous avons réussi à poursuivre le travail de fond que nous menons depuis plus de 30 ans La dernière enquête de rentrée montre cette même confiance de la base vers l’équipe nationale�

Malgré l’énergie et la mobilisation permanente que cette mission exige, je crois être en capacité de l’exercer de nouveau pendant 3 ans Je mesure, à l’aune de cette dernière expérience, l’engagement qui

doit être le nôtre : le mien et celui de mon équipe

QUELLE ÉQUIPE ?

L’équipe que je présente est, comme les textes le prévoient, constituée de 24 membres

• Chaque région académique est représentée�

• Une attention particulière a été portée sur l’équilibre femmes-hommes sans oublier la représentation des retraités Chaque type d’établissement y est également présent�

• L’équipe est également renouvelée puisque 9 membres sur 24 entrent dans l’exécutif syndical national

• 5 adjoints font partie de l’équipe, soit un de plus que lors du précédent mandat�

QUELS ENJEUX POUR LE PROCHAIN

MANDAT ?

Le SNPDEN-UNSA continue à jouer un rôle particulier, notamment par son nombre d’adhérents, dans le système éducatif et dans le syndicalisme français Interlocuteur privilégié des autorités à tous les niveaux, des collectivités, des partenaires et même des médias, son avis est souvent entendu et son influence réelle est indiscutable

Le SNPDEN-UNSA n’est crédible et audible que parce qu’il maintient le difficile équilibre entre la défense de ses mandants et la production de propositions constructives Sa force de réflexion, son expérience et son corpus de textes solides et équilibrés, fondent sa crédibilité Sa capacité à rassembler les personnels de direction dans des actions de protestation, voire d’opposition puis de refus, lorsque c’est nécessaire, en fait un interlocuteur incontournable

Les évolutions récentes du système éducatif tout comme les choix politiques nationaux bousculent nos approches et celles du syndicalisme La diminution des prérogatives des commissions paritaires,

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la prise en compte - ou non - des corps intermédiaires et l’évolution du profil des cadres doivent être au centre de nos réflexions� Nous ne réussirons cette adaptation que grâce à un travail rigoureux et collectif Nous nous y engageons, tout en sachant compter sur l’UNSA Éducation pour incarner à nos côtés, ces transformations

Nous allons connaître une période 20242027 passionnante et pleine de défis�

• Sur le plan pédagogique et éducatif

Stopper la valse des réformes et des changements de braquets auxquels nous faisons face est un premier chantier essentiel Pour cela, Il nous faudra engager une véritable analyse du fonctionnement du système sur le plan pédagogique et éducatif Les questions de mixité sociale et scolaire, de dualisme et d’inclusion, devront être nos boussoles pour les années à venir�

• Sur le plan métier et carrière

L’amélioration des conditions d’exercice de notre métier reste une priorité absolue�

Les intentions et la volonté de simplifier et d’alléger la tâche des équipes de direction sont partagées par le Ministère Il faut maintenant du concret : le numérique, la gestion des ressources humaines, les remplacements des personnels… doivent absolument s’améliorer� En parallèle, côté carrière, le travail doit se poursuivre après les négociations salariales de 2020 et 2023 Il s’agit de faire progresser l’attractivité du métier avec un travail à mener sur l’entrée dans le métier�

L’évolution du butoir, l’élargissement des conditions d’accès à la hors classe sont des objectifs pour le prochain mandat

• Sur le plan de la vie syndicale Il nous faut poursuivre le travail de développement des formations syndicales,

des outils proposés à nos adhérents, des accompagnements réalisés à tous les moments de la carrière : préparation et entrée dans le métier, demandes de mutations, départ à la retraite… Nos adhérents retraités continueront à être des aides précieuses dans ces différents domaines, et notamment sur l’attention portée à chaque adhérent au quotidien

Le congrès de La Rochelle va nous donner de nouveaux mandats et donc une nouvelle feuille de route sur bien d’autres sujets

La période 2024-2027 sera également marquée par des événements importants que seront les élections professionnelles 2026, mais également des élections présidentielles en 2027 Il nous faut à ce titre combattre les extrêmes et s’inscrire dans le travail fédéral engagé pour se dresser face aux forces qui ne partagent pas nos valeurs républicaines�

Nous poursuivrons notre mission avec engagement et détermination, au service de la profession, pour faire progresser le service public d’éducation�

vision ensemble collectif valeurs engagement
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CONGRÈS National 2024 CANDIDATURES

vision ensemble collectif

Débureaucratisation

FRANÇOISE

ALARDDOLQUES

De formation littéraire, Françoise Alard-Dolques a d’abord exercé dans le privé des fonctions en lien avec la presse et les syndicats avant de passer le concours de PLP

Communication en 1991

Personnel de direction depuis 1999, elle a exercé pendant 6 ans des fonctions d’adjointe en cité scolaire au lycée international Victor Hugo à Colomiers puis a occupé deux postes de principale en région toulousaine de 2005 à 2017 A la rentrée 2017, elle a exercé les fonctions de proviseure du lycée Nelson Mandela de Pibrac qui ouvrait ses portes Passionnée par l’exercice, elle réitère l’expérience en assurant l’ouverture, à la rentrée 2022, du LPO Simone de Beauvoir à Gragnague, assurant ainsi un deuxième poste de proviseure

Adhérente au SNPDEN depuis sa réussite au concours en 1999, elle est membre du CSA depuis 2002, commissaire paritaire académique sur deux mandats, secrétaire départementale adjointe de la Haute-Garonne de 2009 à 2013 et secrétaire départementale de 2013 à 2016, membre du CSN depuis 2010� Elle est membre de l’Exécutif Syndical National depuis le congrès d’Avignon en 2015 auprès de la commission Carrière�

« Intimement convaincue de la force du collectif et attachée aux valeurs humanistes et républicaines, j’ai à cœur de faire valoir les droits de chacun et de toute la profession au sein du SNPDEN. »

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CONGRÈS National 2024 CANDIDATURES .

GILLES AUTEROCHE

Après presque 35 ans de provisorat et autant d’engagement syndical au niveau local et académique, Gilles AUTEROCHE a rejoint l’Exécutif Syndical National en 2021 Il était auparavant membre de la Commission Nationale de Contrôle C’est alors que Bruno Bobkiewicz lui a confié la responsabilité de secrétaire national chargé des retraites et retraités, fonction nouvellement créée

« La poursuite de mon engagement syndical consistera à développer l’action des retraités au sein de notre organisation. Et ce, au bénéfice des adhérents actifs, des structures départementales et académiques du SNPDEN, et bien entendu des retraités eux-mêmes. Nous avons fortement acté la place et la représentation des retraités. Dès lors, un grand nombre de nos collègues retraités sont désormais prêts à continuer cette belle action militante. »

OLIVIER BEAUFRÈRE

Instituteur depuis 1983, Olivier BEAUFRÈRE a été successivement professeur des écoles, maître-formateur, formateur auprès de l’IUFM, conseiller pédagogique du premier degré et conseiller technique en Inspection académique C’est en 2007 qu’il devient personnel de direction et occupe plusieurs postes de principal adjoint, de principal et de proviseur dans l’académie de Versailles Dès son entrée dans la fonction, il s’investit dans les instances du SNPDEN-UNSA en qualité de secrétaire départemental adjoint de l’Essonne ainsi qu’au CSA de Versailles� Il est élu à l’Exécutif National au sein de la commission Éducation et pédagogie depuis le congrès de Colmar en 2018 Il est secrétaire national Éducation et pédagogie depuis 2021

« Je souhaite poursuivre mon action au sein de l’ESN, siéger dans les groupes de travail et instances au niveau national, partager nos mandats auprès de notre Fédération. Je resterai à l’écoute des collègues et relaierai les retours du terrain. Je suis pragmatique et impliqué quotidiennement pour maintenir, développer et porter la réussite des élèves au cœur de notre système éducatif. »

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Philosophe de formation, Layla BENCHIKH obtient le concours de CPE en 2000 et exerce successivement dans l’académie de Nancy-Metz puis celle d’Aix-Marseille Lauréate du concours Perdir en 2009, elle occupe successivement des postes de proviseure adjointe dans les académies de NancyMetz puis de Nice et devient principale en 2020 Elle est actuellement en poste au collège des Mûriers à Cannes Engagée au SNPDEN-UNSA depuis plus de 10 ans, elle anime la commission Éducation et pédagogie de Nice dès 2016 et devient secrétaire académique adjointe l’année suivante Elle rejoint en 2022 l’Exécutif National au sein de la commission Éducation et pédagogie� Elle participe notamment aux travaux du CSE et d’autres instances avec la DGESCO et œuvre à infléchir les orientations proposées et à outiller les collègues

« Je souhaite poursuivre mon engagement syndical au sein du prochain Exécutif avec la même détermination : défendre nos valeurs syndicales, porter les valeurs de l’École républicaine mixte et laïque. »

ROMAIN BERTRAND

Ancien professeur agrégé de philosophie, Romain BERTRAND enseigne cette discipline en lycée pendant 6 ans et soutient un doctorat de philosophie en 2019 Lauréat du concours de personnel de direction en 2021, il est nommé proviseur adjoint dans un lycée polyvalent de l’académie de Dijon� Engagé au SNPDEN dès sa prise de fonctions, d’abord au sein du bureau départemental de Saône-etLoire puis au CSA, il est chargé de l’accueil des entrants dans la fonction pour son académie� Il est ensuite élu commissaire paritaire académique aux élections professionnelles de 2022 et secrétaire académique adjoint en charge de la communication

« Je suis honoré de rejoindre l’équipe de l’Exécutif National, et d’appartenir à un syndicat qui n’hésite pas à donner des responsabilités aux collègues les plus récents dans notre corporation. J’espère pouvoir contribuer au travail d’un syndicat qui s’efforce de développer sur notre métier un regard expert, acquis à force de travail et d’échange interne. »

LAYLA
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BEN-CHIKH

CONGRÈS

AUDREY BLAISE

Professeure de lycée professionnel en arts appliqués dans l’académie de Guyane durant 10 ans, Audrey BLAISE a enseigné les arts graphiques dans les filières générales et professionnelles� Dans la même académie, elle a participé aux ouvertures des filières de la communication visuelle, à la formation des personnels de la discipline et a exercé la mission académique de référente des mini-entreprises en lien avec la collectivité territoriale En 2016, elle devient personnel de direction dans l’académie de Nantes D’abord principale adjointe dans un collège rural, elle occupe désormais le poste de proviseure adjointe dans un lycée polyvalent nouvellement ouvert en Loire-Atlantique Elle participe à la préparation orale des futurs personnels de direction et est membre de groupe académique de liaison universitélycée Membre du SNPDEN-UNSA, elle est élue au CSA depuis 2023 et poursuit ainsi son engagement syndical commencé dès ses débuts dans l’Éducation nationale�

« D’abord simple adhérente au SNPDEN-UNSA, j’ai souhaité m’engager au niveau académique et désormais m’investir au sein de l’ESN pour défendre ainsi les valeurs portées par le syndicat. Cet engagement prend d’autant plus de sens en cette période complexe où les questionnements des personnels de direction sont multiples au regard des actualités politiques, tant sur le sens de notre action que sur les conditions de travail. Aussi, c’est avec beaucoup d’humilité que je souhaite mettre à disposition du SNPDEN mes compétences et toutes celles encore à développer au sein de l’ESN, au service des adhérents. »

NICOLAS BONNET

Personnel de direction depuis 2006, Nicolas BONNET a été proviseur adjoint de deux LP en Lot-et-Garonne et en Gironde jusqu’en 2012� Il a ensuite été principal au collège Olympe de Gouges à Cadaujac de 2012 à 2017 et au collège Emmanuel Dupaty à Blanquefort de 2017 à 2023, tous deux situés en Gironde Depuis la rentrée 2023, il effectue un « retour aux sources » dans la voie professionnelle, en tant que proviseur du LP Henri Brulle à Libourne� Il s’est engagé au SNPDEN-UNSA dès sa première année en tant que stagiaire et a occupé les fonctions de SD adjoint et de SA adjoint en charge des collèges, avant de devenir SD de la Gironde de 2017 à 2023 Il est actuellement coordonnateur des commissaires paritaires académiques depuis les élections professionnelles de 2022

« Dans un contexte de remise en question de nos valeurs d’éducation pour tous, j’ai souhaité m’engager au sein de l’ESN pour un syndicat de progrès social en faveur de la mixité scolaire. Ma priorité sera de porter les revendications de l’ensemble de nos collègues pour obtenir une réelle amélioration de l’exercice de notre métier. Nous devrons construire un nouveau référentiel métier qui prenne réellement en compte les nouvelles missions des personnels de direction. Nous proposerons de véritables simplifications de nos tâches quotidiennes dans le cadre d’un nouveau contrat d’objectifs et de moyens tripartite. Il nous faudra obtenir l’application du compte épargne temps dans l’ensemble des académies et surtout leur adaptation à la réalité de notre temps de travail. L’amélioration de la qualité de vie au travail des personnels de direction est un combat collectif indispensable à la transformation du système éducatif au bénéfice de nos élèves. »

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National 2024 CANDIDATURES .

CÉDRIC CARRARO

Historien de formation, Cédric CARRARO est devenu CPE dans un lycée général et technologique de l’académie de Créteil en 2001 Principal adjoint faisant fonction dès 2004, il rejoint le bureau départemental du SNPDEN de Seine-et-Marne la même année� Reçu au concours de personnel de direction en 2007, il devient proviseur adjoint de lycée professionnel en Seineet-Marne Nommé principal en Seine-etMarne en 2010, puis en Seine-Saint-Denis en 2013, il est élu au CSA et au secrétariat académique de Créteil� Mis à disposition du siège du SNPDEN, il est membre de l’ESN depuis le congrès d’Avignon en 2015 Il devient coordonnateur général de l’ESN, chargé des relations institutionnelles en 2018 Nommé la même année proviseur d’un lycée professionnel de l’académie de Strasbourg, il est mis à disposition du Secrétaire Général de l’UNSA en tant que coordonnateur du secrétariat général de 2019 à 2022 Il est proviseur du lycée des métiers Marcel Deprez à Paris depuis septembre 2022 et Secrétaire Général Adjoint du SNPDEN-UNSA�

« Parce que de l’engagement militant de chacun nait le sens de notre action collective, je m’engage à apporter ma pierre à ce que nous construirons syndicalement ensemble ; pour notre métier, pour l’École. »

AUDREY CHANONAT

Historienne de formation, Audrey CHANONAT a été enseignante d’histoiregéographie pendant plus de 20 ans, essentiellement en éducation prioritaire en Seine-Saint-Denis, avant de rejoindre l’académie de Poitiers Elle a été formatrice disciplinaire, puis à l’IFUM de Poitiers, chargée d’inspection, avant de travailler sur les projets pédagogiques innovants au sein du CARDIE

Elle devient chef d’établissement en 2014, s’engage immédiatement dans les rangs du SNPDEN, et rejoint l’Exécutif Syndical National en 2018, au congrès de Colmar Elle devient formatrice fédérale UNSA avant de devenir secrétaire nationale Éducation et pédagogie en 2021

« Je souhaite poursuivre mon engagement au sein du SNPDEN, d’abord parce que l’aventure humaine vécue depuis 6 ans au sein de l’Exécutif National est trop belle et mérite de se poursuivre. S’engager au quotidien au service de nos adhérents, défendre notre école publique, chaque enfant qui nous est confié, porter haut les valeurs de notre syndicat sont une nécessité et une fierté. Je souhaite continuer à apporter modestement ma pierre à l’édifice commun qu’est notre syndicat. »

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CONGRÈS National 2024 CANDIDATURES .

MIREILLE CHOVET

Mireille CHOVET a été professeure d’éducation musicale à partir de 1989 et s’est beaucoup investie pour le développement du chant choral et des pratiques instrumentales Passionnée de pédagogie et convaincue par les valeurs de l’école inclusive, elle est titulaire du 2CA-SH� Elle a été coordonnatrice ULIS avant de commencer une carrière de personnel de direction en 2010 dans l’académie de Créteil puis celle de Lyon Elle a occupé des postes de principale, de proviseure adjointe en LGT et en LP ; elle est aujourd’hui cheffe d’établissement d’une cité scolaire rurale composée d’un collège et d’un lycée Syndiquée au SNPDEN dès son premier poste d’adjointe, elle s’est d’abord impliquée dans le bureau départemental de la Loire avant d’être élue au CSA de Lyon et nommée secrétaire académique adjointe pour deux mandats� Elle intègre l’ESN en 2021�

« Aux côtés des secrétaires nationaux de la commission Éducation et pédagogie, j’ai essayé d’être la plus utile possible afin de porter la parole des adhérents. L’actualité très chargée pédagogiquement sur ces 3 dernières années a montré combien il était utile d’accompagner les collègues dans ces changements fréquents. C’est aussi le rôle du syndicat. J’ai énormément appris au sein de l’ESN et auprès de Bruno Bobkiewicz : mes convictions en sont renforcées ! L’intelligence collective prend tout son sens au sein de l’ESN et à l’écoute des SA et SD de toute la France. Je souhaite continuer de mettre mes compétences et mon dynamisme au service de notre syndicat. »

FABIEN DECQ

Personnel de direction depuis 2003, Fabien DECQ a occupé deux postes d’adjoint en collège REP et en LGT� Principal à Arras puis proviseur à Lens, il occupe aujourd’hui le poste de proviseur du LGT Robespierre d’Arras (62) Il a été coordonnateur de la CAPA dans l’académie de Lille de 2010 à 2022 et également SD du Pas-de-Calais Il a aussi pris la responsabilité d’élu en CAPN pour les académies de Lille et d’Amiens sur un mandat de commissaire paritaire national� Élu dans l’ESN au congrès de Lille, il est devenu trésorier de notre organisation syndicale depuis 2018, après avoir été trésorier adjoint de 2015 à 2018

« Je suis heureux de servir la cause de notre outil syndical collectif qu’est le SNPDEN, membre de l’UNSA Éducation, union qui est un levier fort de notre représentation dans le paysage syndical en matière de politique d’éducation. Pour défendre et apporter ma contribution à porter haut les valeurs de notre École, mais aussi pour prendre soin, sous la responsabilité du Secrétaire Général, des actifs du SNPDEN, je suis candidat sur la liste que porte Bruno BOBKIEWICZ pour le mandat 2024-2027, au service de l’ensemble des collègues adhérents à notre organisation. »

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ERIKA DELVER STÉPHANIE DUMAS

Initialement professeure de SVT pendant quatorze ans, son parcours est jalonné par des contextes d’exercices variés� De l’académie de Versailles à celle de la Guadeloupe,Erika DELVER a officié tant en lycée d’enseignement général et technologique de centre-ville qu’en collège rural avec toutefois un ancrage marqué au sein de quartiers urbains relevant, pour certains, de la « politique de la ville » Lauréate en 2016, elle intègre le corps des personnels de direction par le concours interne et choisit d’entamer ce nouveau cheminement dans l’académie de Guyane�

Ses affectations offrent, depuis, l’opportunité d’hybrider les politiques éducatives au sein d’EPLE divers� Successivement cheffe d’établissement adjointe de collège REP+ urbain et de collège REP rural, elle est actuellement proviseure adjointe d’un lycée polyvalent sis en académie de la Guadeloupe Par ailleurs impliquée dans plusieurs groupes de travail académiques,elle participe également activement à la formation des personnels d’encadrement au local comme au national Accompagnateur de l’ensemble de sa carrière, son engagement syndical s’est opéré à l’UNSA sur sa période de professorat, puis au SNPDEN dès son admission au concours Membre du Conseil Syndical Académique et du Bureau depuis 2021, elle est également co-responsable de la commission « Métier »

« Les valeurs et le positionnement du SNPDEN font qu’il constitue une force de proposition pertinente du fait de sa représentativité et un espace de régulation de par la réactivité dont il sait faire preuve. En ces temps marqués par une certaine accélération des transformations et une relative vulnérabilité du corps, je crois en notre capacité collective à œuvrer pour donner plus de sens à nos missions de par l’impulsion de dispositions durables en vue de changements positifs. »

Depuis 30 ans dans l’éducation Nationale, Stéphanie DUMAS a exercé en tant que professeure d’EPS pendant 20 ans dans l’académie d’Amiens (5 ans) et celle de Rennes (15 ans) Passer le concours de PERDIR s’est imposé comme une évidence, un prolongement nécessaire à son investissement envers les jeunes et l’éducation� En intérim pendant 2 ans dans un LGT à Lorient, elle a ensuite pris un poste de principale adjointe dans un collège en reconstruction� Une belle aventure avec toute la communauté éducative Elle est, depuis 4 ans, proviseure adjointe dans un LPO, un lycée à « taille humaine » mais avec une grande variété de filières (sections sportives, ABIBAC, Euro, Théâtre, STL, BTS…)�

« Depuis le début au SNPDEN, j’ai suivi avec attention toutes les propositions et les avancées réalisées grâce au syndicat en tant que personnel de direction. Cette année, je suis devenue secrétaire départementale adjointe et j’ai eu l’occasion de participer au CSN en novembre à Paris. L’impulsion a été donnée ! Toutes les interventions, les ateliers, les échanges m’ont confirmée dans l’idée de la force du collectif. Besoin de plus de contacts, d’échanges, de réflexion…, mais aussi un besoin de m’investir pour et avec les collègues, afin de permettre un exercice du métier apaisé, juste mais réaliste face aux changements de notre société. C’est ainsi avec beaucoup de plaisir et d’humilité, que je souhaite rejoindre l’ESN avec l’équipe de Bruno BOBKIEWICZ pour participer aux avancées du métier, à la défense de notre fonction, au respect des droits de tous dans un esprit respectant les valeurs qui sont les nôtres, et plus particulièrement peut-être une nécessaire fraternité au service de notre école. »

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CONGRÈS National 2024

CANDIDATURES .

DIDIER GEORGES

Didier GEORGES a été professeur de technologie durant 9 années dans les académies de Créteil et de Lyon� En 2004, il devient personnel de direction en Seine-et-Marne dans l’académie de Créteil où il occupe successivement les fonctions de principal adjoint et de proviseur adjoint en lycée professionnel� Nommé principal en septembre 2010 dans un collège REP + de Saint-Denis, puis proviseur en 2013 à Aubervilliers, toujours en Seine-Saint-Denis, il intègre l’académie de Paris en 2017 en tant que principal d’un collège REP� Il est maintenant proviseur de l’école hôtelière de Paris, lycée polyvalent du 17ème arrondissement Syndiqué au SNPDEN depuis 2006, il a été d’abord membre du bureau départemental de Seine-et-Marne puis élu au secrétariat académique de l’académie de Créteil entre 2008 et 2011 De 2011 à 2014, il a été secrétaire académique adjoint de l’académie de Créteil puis secrétaire départemental de la Seine-Saint-Denis entre 2014 et 2017 En 2019, il intègre l’Exécutif Syndical National au sein de la commission Métier, puis dans la commission Vie syndicale depuis 2019 Il s’est particulièrement engagé dans les dossiers autour de l’égalité des chances, de l’école inclusive et dans la défense de la laïcité Il préside avec Carole Zerbib l’Observatoire National de la Laïcité (OBNALA) du SNPDEN depuis sa création, en 2022�

« Je souhaite poursuivre pour un second mandat mes missions au sein de l’Exécutif National auprès de Bruno BOBKIEWICZ. Mon engagement syndical a toujours été extrêmement fort. Je suis un homme de conviction, fidèle aux valeurs du SNPDEN, et prêt à poursuivre les actions engagées de façon raisonnée mais offensive s’il le faut. Je considère les conditions de travail des personnels de direction comme étant une des priorités syndicales du prochain mandat. L’addition des missions, l’accumulation des tâches et des conditions d’exercices de plus en plus complexes sont une des causes majeures des difficultés que rencontre la profession. Mon engagement aux côtés de la profession sera total, vous pouvez compter sur moi. »

ISABELLE GUILLAUMET

Enseignante d’éducation musicale et chant choral, Isabelle GUILLAUMET a exercé comme professeure dans les académies de Nantes (1998 à 2001) et d’Orléans Tours (2001 à 2007), tant en collège qu’en lycée général Après 7 années de TZR dans le département de l’Indre, elle souhaite donner à sa carrière une nouvelle orientation professionnelle� Son expérience d’un an de faisant fonction de principale adjointe au sein du collège de Buzançais la conforte dans ce sens et lui permet d’obtenir le concours de personnel de direction� Entre 2008 et 2018, elle exerce ses missions dans différents établissements de l’Indre (LP de Châteauroux, collège de St Gaultier) comme du Cher (collège de La Guerche / L’Aubois) en tant qu’adjointe puis cheffe d’établissement�

En 2009, elle devient membre du SNPDEN Cette expérience syndicale inscrite dans la durée, la conduit à devenir secrétaire permanente au siège national du SNPDEN de septembre 2018 à août 2022 Depuis 2021, elle est élue membre du bureau départemental du Cher, du CSA d’Orléans-Tours et de l’Exécutif Syndical National (commission Vie syndicale en charge du développement des formations) Elle participe aux travaux de la Cellule Juridique du SNPDEN depuis septembre 2018�

Soucieuse de « rester connectée avec le terrain », elle dirige depuis septembre 2022, le lycée professionnel Jean Guéhenno de St Amand-Montrond (18)�

« Si depuis 2009, le SNPDEN a contribué à me construire professionnellement par l’apport de connaissances, réflexions, relations…, j’aspire, en m’engageant dans ce nouvel ESN, à représenter avec force et conviction notre profession, sur fond de mandats et de propositions constructives, et ce à tous les niveaux de notre organisation syndicale. Dans un paysage sans cesse bouleversé par les crises et évolutions politiques, mon investissement se voudra à la hauteur des ambitions et valeurs portées par le SNPDEN-UNSA pour ses adhérents. Pour un SNPDEN plus loin, plus haut, plus fort ».

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Natif d’Allemagne, avec des origines niçoises, âgé de 53 ans, Gérard HEINZ a débuté sa carrière comme professeur certifié d’Histoire-Géographie dans l’académie de Créteil, exerçant en LP, collège en REP+, puis en LEGT� Lauréat du concours de personnel de direction en 2003, il est affecté dans l’académie de Lyon, où il a enchaîné des postes sur les 3 départements de l’académie (Rhône, Ain et Loire) en REP+, en collège rurbain, en cité scolaire rurale, puis actuellement en poste dans un lycée polyvalent dans le Beaujolais Très investi syndicalement au SNPDEN dès 2004, il a été SA adjoint, puis SA de Lyon de 2014 à 2021, commissaire paritaire académique également, avant de présider la CNC depuis le congrès national de 2021�

« Profondément convaincu du rôle essentiel de notre syndicat dans l’accompagnement de nos collègues, je suis déterminé à apporter modestement ma pierre à l’édifice, pour encore davantage faciliter l’accès aux outils et modalités d’aide et d’accompagnement que nous proposons à l’ensemble de nos collègues et camarades. »

CHRISTELLE KAUFFMANN

Personnel de direction depuis 2000�

Historienne et archéologue de formation, issue du corps des CPE où elle est restée 8 ans, Christelle KAUFFMANN a exercé dans deux académies D’abord adjointe de collège à Aix-en-Provence pendant 7 ans, puis principale et proviseure dans l’académie de Toulouse Elle a exercé dans six établissements différents En parallèle, elle a été formatrice (CPE et personnels de direction) De 2017 à 2019, elle s’inscrit au Master Gouvernance des Systèmes Éducatifs (Sciences Po Toulouse) où elle produit un mémoire sur les proviseures de 4ème ex Militante au SNPDEN depuis ses débuts dans ses fonctions de direction, elle a successivement été secrétaire départementale, commissaire paritaire académique, puis secrétaire académique� Elle a participé à tous les congrès depuis celui de Biarritz en 2009 Appelée par Bruno BOBKIEWICZ pour participer à l’ESN 2021/2024, elle a intégré la commission Métier�

« Je considère le collectif comme un levier essentiel tant pour la réflexion que pour l’action. L’évolution du métier m’interroge tout particulièrement ainsi que l’égalité professionnelle Femme/Homme. Le SNPDEN m’a aidée à affiner et étoffer ma vision du métier. Je souhaite donner du temps, de l’énergie, être force de proposition au profit du collectif, sans être déconnectée de l’exercice quotidien de la fonction. »

GÉRARD HEINZ
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CONGRÈS National 2024

CANDIDATURES .

LINE NEEFF

Line NEEFF a débuté sa carrière en 2002 en tant que professeure d’EPS Elle a travaillé successivement dans l’académie de Reims, dans celle d’Amiens pendant 13 ans, avant de revenir dans son académie d’origine à Strasbourg Elle a exercé en tant qu’enseignante dans des établissements variés : en collège, en lycée professionnel et en lycée général�

En 2020, de retour dans l’académie de Strasbourg, elle a eu l’opportunité de faire fonction de principale adjointe dans un collège de l’Eurométropole strasbourgeoise� Cette expérience, dans les conditions que nous avons tous connues, l’a confortée dans son choix de devenir personnel de direction Elle est lauréate du concours 2021 et exerce depuis en tant que proviseure adjointe d’un lycée général Son engagement syndical au SNPDEN coïncide avec son entrée en fonction de personnel de direction en 2020 En tant que faisant fonction tout d’abord et dans des conditions d’exercices inédites, elle a très rapidement mesuré l’importance du collectif�

« C’est avec beaucoup d’humilité, une volonté d’apprendre et une envie de prendre part aux décisions que je souhaite rejoindre cette année l’Exécutif National. Riche de mon expérience de faisant fonction en pleine pandémie et de mes trois années en tant que proviseure adjointe en lycée général, je suis prête aujourd’hui à prendre une part active au sein du SNPDEN. L’écoute, l’entraide, la solidarité, l’attachement au service public sont des valeurs qui m’accompagnent depuis toujours et encore plus fortement depuis mon entrée dans ce métier. Dans un quotidien où l’on se sent parfois isolé, seul dans la prise de décision, il me semble primordial de faire fonctionner l’intelligence collective. Je souhaite poursuivre cette réflexion et être force de proposition en m’impliquant dans les instances nationales. »

FRANÇOIS RESNAIS

Professeur de Lettres à Rennes puis à Créteil, François RESNAIS a suivi plusieurs parcours de formation en sciences humaines et a, dès ses premières années d’enseignement, envisagé d’intégrer une équipe de direction d’établissement� Ardent défenseur et militant de l’Éducation populaire, il a également participé à de nombreuses formations BAFA et BAFD depuis 1996 Formateur disciplinaire et transversal auprès de l’IUFM de Créteil, il est lauréat du concours de personnel de direction en 2007 et devient alors principal adjoint d’un collège de Seine-Saint-Denis Depuis, resté dans le même département, il a également été proviseur adjoint, principal en REP puis en REP+� Adhérent de l’UNSA en tant qu’enseignant, puis du SNPDEN dès sa prise de fonction, il poursuit son engagement syndical en devenant secrétaire permanent puis secrétaire national en charge de la communication au siège de notre organisation Il souhaite prolonger cet engagement dans l’équipe conduite par Bruno BOBKIEWICZ pour le mandat à venir avec une exigence simple et profondément humaniste

« Être aux côtés de chacune et chacun, dans une dynamique d’avancées pour toute la profession ! Il s’agit tout à la fois de promouvoir nos valeurs syndicales dans notre organisation comme de s’en inspirer pour les enjeux majeurs qui s’annoncent dans notre École et dans notre société. C’est en incarnant ce que doit être l’accompagnement syndical, avec engagement, proximité avec les territoires, nuance et coopération dans nos propositions, que nous avancerons collectivement. Notre syndicalisme, c’est celui de l’intelligence et de la plus-value collectives, c’est l’entraide et l’assistance, c’est ce supplément de sens à notre quotidien souvent devenu fardeau ! Pour un syndicalisme qui nous élève ! »

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STÉPHANE

SEBERTMONTELS

Diplômé de l’IEP de Paris et titulaire d’un DEA en histoire contemporaine, Stéphane SEBERTMONTELS est entré à l’Éducation nationale en 2002 comme professeur d’histoire-géographie

Personnel de direction depuis 2009, après avoir débuté dans le métier comme faisant fonction dans les académies de Versailles et Montpellier, il a dirigé trois collèges dont deux en éducation prioritaire Dans l’académie de Normandie depuis 2019, il y est devenu en 2022 proviseur du lycée professionnel Antoine Laurent de Lavoisier, au Havre Attaché à la réussite de ses élèves et à la persévérance scolaire, il travaille à l’ouverture internationale et culturelle, avec une attention constante aux questions de citoyenneté, d’égalité et d’environnement

Engagé au SNPDEN depuis 2011 au bureau académique de Versailles, devenu commissaire paritaire académique à Versailles en 2015, puis national depuis 2018, il a accompagné de nombreux adhérents, dans leur mobilité et leur exercice du métier, par ses conseils et les outils qu’il a contribué à développer�

« Depuis que je suis personnel de direction, j’ai été accompagné par les élus du SNPDEN. Très vite, j’ai voulu à mon tour rendre service à nos collègues. Depuis cinq ans, au sein du groupe d’accompagnement à la carrière, je m’efforce d’être disponible et réactif face aux demandes individuelles. Plus globalement, j’utilise les données disponibles pour faire progresser notre expertise partagée, au service du conseil individuel, mais aussi comme levier dans le dialogue social aux niveaux académique et national. Je ne sépare pas syndicalisme de service, réflexion et revendication, les trois doivent faire avancer concrètement nos conditions de travail et donner du sens à nos métiers. »

MARIE TAMBOURA

De formation juridique, Marie TAMBOURA a d’abord travaillé dans l’enseignement privé sous contrat, avant de réussir en 2009 le concours de CPE Affectée en collèges classés éducation prioritaire, à Villeneuve-SaintGeorges puis Boissy-Saint-Léger dans le Val-deMarne, elle poursuit sa carrière dans l’académie de Paris� Lauréate du concours de personnel de direction en 2018, elle est nommée en SeineSaint-Denis, d’abord en qualité de principale adjointe, puis de principale� Attachée à la réussite de tous les élèves, elle fait le choix d’entamer ses nouvelles fonctions dans des collèges d’éducation prioritaire� Adhérente au SNPDEN depuis sa réussite au concours, elle rejoint le bureau départemental de SeineSaint-Denis en 2021 puis est élue commissaire paritaire nationale en 2022, en charge de l’académie de Créteil et de l’étranger

« Mon parcours professionnel a été guidé par mon attachement à l’École publique ; c’est donc naturellement que j’ai adhéré au SNPDEN dès mon entrée dans le métier. En effet, je suis depuis toujours convaincue que l’exercice du droit syndical est fondamental, tant pour la protection des personnels que pour celle de notre institution. Mue par ces valeurs, c’est avec enthousiasme que je mène mon mandat de CPN, qui me permet d’accompagner les collègues dans leur parcours individuel ; mettant ainsi à l’œuvre les principes du syndicat : écoute, attention et solidarité. C’est avec conviction et humilité que je candidate aujourd’hui pour rejoindre l’ESN. Jeune personnel de direction, je sais qu’il me reste encore beaucoup à apprendre, mais j’ai la volonté d’apporter ma pierre à l’édifice. »

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CONGRÈS National 2024 CANDIDATURES .

MICHAËL VIDAUD

Linguiste de formation, Michaël VIDAUD a enseigné l’anglais dans l’académie de Poitiers puis de Lille jusqu’en 2009, d’abord dans le second degré puis à l’Institut Régional d’Administration de Lille et à l’université d’Artois Il occupe un premier poste d’adjoint de lycée polyvalent en septembre 2009 dans le département de la Drôme, puis est nommé principal d’un collège rural ardéchois en 2014, avant de diriger un collège REP pendant 4 ans� Il est principal du collège Marie Curie de Tournon-sur-Rhône depuis 2021� Militant au SNPDEN dès son entrée dans la fonction, il est élu commissaire paritaire académique en 2014, puis secrétaire académique adjoint de l’académie de Grenoble, avant d’entrer dans la commission Vie syndicale de l’Exécutif Syndical National en 2018 dans l’équipe de Philippe VINCENT Il poursuit son engagement au sein de l’ESN aux côtés de Bruno BOBKIEWICZ en 2021�

« Je souhaite poursuivre mon engagement au sein de l’ESN pour continuer à défendre sans relâche les belles valeurs portées par notre syndicat. Je crois fermement en la nécessité de préserver nos droits, d’œuvrer pour des conditions de travail justes et équitables, et de promouvoir l’épanouissement professionnel de chacun. Ces dernières années m’ont permis de m’investir dans la formation des adhérents et m’ont amené à réfléchir sur la redynamisation du syndicalisme. Je poursuivrai dans cette voie, car en ces temps de changements rapides et parfois déconcertants, il est impératif que nous nous unissions pour naviguer avec succès à travers les défis qui se présentent à nous. »

CAROLE ZERBIB

Lauréate du concours de CPE en 1998, Carole ZERBIB exerce dans l’académie d’Aix-Marseille, puis dans un lycée polyvalent de l’académie de Créteil Elle devient personnel de direction en 2006 et est affectée en Seine-Saint-Denis, d’abord en qualité de principale adjointe dans un collège ZEP, puis de proviseure adjointe dans un lycée polyvalent classé « sensible » Référente laïcité, elle anime des formations sur les Valeurs de la République ; membre de la mission académique égalité filles/garçons, elle s’attache à promouvoir la lutte contre le sexisme et les stéréotypes de genre� Depuis la rentrée 2023, elle est proviseure d’un lycée professionnel dans l’académie de Paris, après y avoir occupé un poste de proviseure adjointe dans une cité scolaire� Elle adhère au SNPDEN en 2008 et a effectué différents mandats : secrétaire départementale adjointe de Seine-Saint-Denis ; membre du CSA de Créteil où elle était responsable de la commission Vie syndicale entre 2010 et 2016� Élue au CSA de Paris en 2017, elle y était responsable de la commission Vie syndicale jusqu’à son entrée à l’ESN en 2021� Elle a intégré la commission Métier, a participé à la fondation et à l’animation de l’Observatoire National de la Laïcité et des valeurs de la République� Très attachée aux valeurs fondatrices de notre École Républicaine, elle s’est engagée dans leur promotion et leur défense au cours de cette mandature

« En poursuivant mon engagement au sein du SNPDEN, je souhaite être au service des adhérents et de la promotion d’idées et de valeurs communes pour défendre et promouvoir une certaine conception de notre métier mais aussi pour faire vivre, au sein de notre organisation, une certaine idée de la fraternité. »

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UNE ACADÉMIE À LA LOUPE…

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L’ACADÉMIE DE POITIERS

PRÉSENTATION DE L’ACADÉMIE

ASSOCIÉE À LA GRANDE

RÉGION NOUVELLE AQUITAINE, L’ACADÉMIE DE POITIERS, DE TAILLE HUMAINE, SE RÉVÈLE

ÊTRE, À LA FOIS, UNE TERRE DE CARACTÈRE ET UN TERRITOIRE D’INNOVATIONS.

Pierre ALIX, secrétaire académique de l’académie de Poitiers

Associée à la grande région Nouvelle Aquitaine, l’académie de Poitiers, de taille humaine, se révèle être, à la fois, une terre de caractère et un territoire d’innovations

L’implantation des cinq Campus des Métiers et des Qualifications labellisés est la reconnaissance de nos spécificités dans les domaines de l’Aéronautique, de la Production culinaire terre, mer et gastronomie, de la Mobilité ferroviaire durable, connectée, autonome et décarbonée, du Développement durable en zone littorale et, encore, du Numérique pour la formation professionnelle 4 0

Au-delà de cette expertise, la présence de trois établissements nationaux, sur le site du Futuroscope, contribue, très largement, au rayonnement de notre l’académie dans le monde de l’éducation : l’IH2EF, le CNED et le Réseau CANOPÉ�

C’est empreinte de cette personnalité, de ce tempérament, de cette dynamique, propres à

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notre territoire que l’équipe de Poitiers s’est engagée dans l’organisation du Congrès National triannuel du SNPDEN, notre syndicat� Une telle organisation n’aurait pas été possible sans l’investissement depuis plusieurs années de notre équipe de bénévoles essentiellement rochelaise à laquelle nos collègues retraités ont plus que largement contribué… Qu’ils en soient remerciés�

Nous sommes fiers d’accueillir cet événement d’exception, du 21 au 24 mai 2024, à l’espace Encan, au cœur du centre-ville de La Rochelle� Au moment où toutes les académies métropolitaines et d’outre-mer seront présentes, nous profiterons de l’opportunité qui nous est donnée de valoriser les atouts et les réussites de l’académie de Poitiers�

Nichée au cœur de « l’Arc atlantique », la cohésion de l’académie de Poitiers s’inscrit dans sa répartition géographique singulière� Les quatre départements qui la constituent - la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres et la Vienne - sont très concentrés ; fortement reliée aux grandes métropoles (Paris, Bordeaux), elle est l’une des seules régions françaises dont les quatre préfectures (Angoulême, La Rochelle, Niort et Poitiers) sont desservies par le TGV Une autre caractéristique importante : après le Limousin, le territoire picto-charentais est le moins densément peuplé de France� Trois des quatre départements sont de taille comparable L’héliotropisme de Charente-Maritime attire plus du tiers de la population Souvent considéré comme un territoire de transition, une véritable implication est désormais de mise en œuvre pour favoriser une dynamique de développement�

UNE ACADÉMIE EN APPARENCE HOMOGÈNE…

En prenant en compte l’ensemble des élèves du 2nd degré, public et privé sous contrat, Poitiers se caractérise par une présence moins

forte des élèves d’origine sociale très favorisée et, à l’inverse, plus d’élèves d’origine sociale moyenne� Au niveau de l’IPS, la traduction se fait par une part plus faible qu’au national pour les tranches inférieures à 70 et supérieures à 140 Le poids, plus important, autour de la moyenne est quasiment égal à celui observé au niveau de la métropole�

Une courbe plutôt urbaine « Poitiers / Niort / La Rochelle / Rochefort / Saintes / Cognac / Angoulême » dessinée par la commune de résidence des élèves, englobe les IPS les plus élevés� Ceux plus moyens ou faibles sont repérables près des centres d’agglomération à Poitiers et Angoulême, notamment

Contrairement aux chiffres globaux nationaux qui attestent d’une mobilité résidentielle essentiellement inter-urbaine, ceux de l’académie de Poitiers concernent, ces dernières années, essentiellement des mouvements du rural vers le rural� Il faut toutefois noter que les plus gros contingents arrivent dans le rural périphérique : la recherche d’un environnement moins dense est privilégiée

UN AJUSTEMENT FACE À L’ENVIRONNEMENT RURAL

Les zones rurales situées à la confluence des quatre départements restent enclavées avec une accessibilité réduite vers les centres urbains� De manière générale, la faible densité de peuplement associée à un maillage urbain inégalement réparti impose des contraintes spécifiques au développement du système éducatif Ainsi, l’académie de Poitiers scolarise en zone rurale en moyenne plus du double d’élèves que la France métropolitaine, dont environ un cinquième dans le rural isolé� Les départements de la Charente et des DeuxSèvres se trouvent, de ce point de vue, dans la situation la plus critique

Ce poids du rural induit un certain nombre de conséquences sur les conditions d’accueil scolaire, notamment, dans l’enseignement primaire (proportion importante de RPI) et

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au collège La taille moyenne des collèges en Poitou-Charentes est donc nettement inférieure à la moyenne nationale et cet écart tend d’ailleurs à s’accroître La montée des collèges de moins de 300 élèves s’est effectuée principalement dans la seconde moitié des années 1980 Parallèlement, la part des collèges de plus de 500 élèves continue à diminuer régulièrement� Au total, près de la moitié des collégiens sont inscrits en Poitou-Charentes dans un collège de moins de 500 élèves

On peut ainsi opposer les départements deux à deux : d’un côté les collèges de la Charente-Maritime et de la Vienne ont des effectifs qui tournent autour de 450 élèves tandis que ceux de la Charente oscillent autour de 400 élèves ; ceux des Deux-Sèvres de moins de 350� Les établissements situés en zone rurale ont les plus faibles effectifs et plus de 10 % d’entre eux ont moins de 200 élèves Dans les Deux-Sèvres, le quart des collèges se trouve dans cette situation qui s’explique notamment par la volonté de conserver au moins un établissement par canton pour ne pas induire des trajets scolaires trop longs entre habitat et lieux de scolarisation

Beaucoup de ces petits collèges de zone rurale n’ont pas la taille critique requise évidente pour avoir un taux d’accès de la sixième vers la seconde générale et technologique satisfaisant Le caractère rural de l’académie constitue également l’un des facteurs d’explication des sorties importantes d’élèves en fin de cinquième et de troisième� La faible mobilité des jeunes en zone rurale conduit, souvent, à préférer une solution d’orientation de proximité, même si elle ne leur convient que partiellement, plutôt que de se déplacer dans un établissement plus éloigné� Par ailleurs, dans une région où la prégnance de l’enseignement agricole est forte, le réseau particulièrement dense des Maisons Familiales et Rurales, qui proposent des formations en alternance à partir de la classe de quatrième, offre une alternative attractive à

ACADÉMIE DE POITIERS… .

nombre d’enfants en difficulté dans les filières scolaires plus traditionnelles�

La ruralité explique également les conditions particulières de l’offre de formation dans les lycées Quelques établissements ne parviennent, en effet, à dépasser la taille critique qu’en regroupant dans un même lieu, collège et lycée, ou encore formations générales, technologiques et professionnelles Compte-tenu des distances séparant les lycées en zone rurale, un même établissement est souvent porté à offrir un spectre très ouvert de spécialités et d’options avec pour conséquence des structures pédagogiques dont les effectifs peuvent fortement fluctuer d’une année à l’autre en raison d’effets de seuil� Il en résulte souvent une proportion élevée de postes provisoires, ainsi qu’une consommation souvent coûteuse en moyens�

Par ailleurs, les lycées ruraux accueillent une population très hétérogène par son origine géographique avec une zone de recrutement s’étendant parfois sur une centaine de communes différentes Se pose alors un problème d’accueil et d’intégration d’élèves Il faut souligner enfin, la place prépondérante de l’internat et de la demi-pension, qui renforce l’emprise de l’institution scolaire sur les élèves mais aussi, corrélativement, la contrainte lourde exercée sur les emplois du temps par les multiples destinations des transports scolaires

UNE OFFRE DE FORMATION DE PROXIMITÉ

Les caractéristiques économiques de l’Académie de Poitiers expliquent également le poids particulier de l’apprentissage� Les parcours scolaires sont dans leur ensemble, de plus en plus, en harmonie avec le tissu économique ; la présence notable, dans l’académie, des formations par alternance en est un des signes les plus tangibles Toutes composantes de l’appareil de formation prises en compte, le Poitou-Charentes est une région où la voie professionnelle domine et où les filières

National 2024 / 55
CONGRÈS

universitaires courtes recueillent une nette faveur auprès des bacheliers Toutefois, si les sorties sans qualification sont inférieures à la moyenne nationale, l’entrée dans la vie active reste difficile pour les jeunes de la région et contrastée selon les secteurs géographiques

La conjoncture économique y a sa part ; cette insertion problématique de certains sortants du système éducatif résulte, toutefois et de moins en moins, d’inadéquations entre les formations suivies et les besoins du marché de l’emploi� La réflexion s’attache tant sur le niveau que sur la nature et le contenu des diplômes préparés

Pour expliquer cette problématique, il est invoqué le comportement des familles� Celles-ci privilégieraient les formations courtes, mieux ancrées dans les milieux professionnels et conduisant à des qualifications immédiates et bien connues par rapport aux filières plus longues, plus coûteuses et ouvrant sur des perspectives d’emploi plus aléatoires� L’institution scolaire n’est pas toujours et partout perçue et utilisée comme un vecteur de mobilité sociale

De fortes disparités apparaissent entre les territoires infra-départementaux qui forment l’académie de Poitiers Cela conduit à s’interroger sur l’existence d’une réelle unité académique

La mise en œuvre des politiques éducatives ne rencontre pas partout les mêmes problèmes et ne produit pas, en tous lieux, les mêmes effets�

CARACTÉRISTIQUES DE LA PROFESSION DANS L’ACADÉMIE

À chaque académie ses caractéristiques�

Dans l’académie de Poitiers être personnel de direction c’est le plus souvent être principal de collège (45 %) et pour une grande majorité en catégorie une ou deux (30 % de l’ensemble des

personnels de direction et 64 % des principaux), c’est ensuite être adjoint(e) pour 43 % des collègues et pour une minorité proviseur (12 %)� Nous sommes avant tout une académie d’établissements de taille modeste�

Cette réalité des chiffres dit des choses de celle de l’exercice du métier, des perspectives de mobilité et de carrière� L’isolement d’une part importante des chefs d’établissements et les contraintes liées à la fonction d’adjoint sont donc centrales dans les problématiques portées syndicalement

L’accompagnement des collègues par les élus et la coloration du dialogue social sont bien évidemment fortement marqués par ces caractéristiques académiques La visibilité de ces collègues et la prise en compte de leurs problématiques spécifiques sont une préoccupation majeure pour les représentants du SNPDEN académique

Dans ce contexte particulier d’isolement, les personnels de direction sont les pilotes d’équipes très restreintes� Le fait que notre Ministère, dans l’application des Lignes Directrices de Gestion, soit attentif à l’engagement professionnel, à la capacité d’adaptation et, le cas échéant, à l’aptitude à l’encadrement d’équipes dans ces EPLE de catégories 1 et 2, est fondamental� Les conditions d’exercice, particulièrement difficiles dans ces 120 établissements de l’académie sur 236, méritent d’être valorisées

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CONGRÈS National 2024

ACADÉMIE DE POITIERS… .

4 ÉTABLISSEMENTS DE L’ACADÉMIE

COLLÈGE JEAN LARTAUT DE JARNAC

CHARENTE - 16

Depuis plusieurs années, le collège Jean

Lartaut a développé une culture commune basée sur le développement des compétences psycho-sociales

Formation des personnels, formation des élèves, le ‘vivre ensemble’ est au cœur des actions pédagogiques dans cet établissement�

Les 487 élèves, dont 12 dans le dispositif ULIS, évoluent dans un EPLE totalement restructuré par le Conseil Départemental de la Charente, et esthétiquement réussi

L’inscription des équipes dans les CPS a un impact non négligeable sur un climat scolaire qui s’avère positif, apaisé et bienveillant, particulièrement pour les 72 élèves à besoins éducatifs particuliers

Ce sentiment d’appartenance se voit à plusieurs niveaux : charte graphique unifor-

misée pour tous les dispositifs présents au collège, valorisation des parcours de chacun, une équipe ‘bien-être’ de référents pHARe pluri-disciplinaire (AESH, AED, enseignants, CPE, personnels sanitaires et sociaux), mise en place d’un ‘arbre des valeurs’ réalisé par les élèves et présent dans chaque classe, flashmob repris par les élèves lors des temps festifs de regroupement, et, enfin, l’adoption par les élèves d’un qualificatif : l’esprit « lartausien » Ainsi, la dynamique d’établissement est perceptible, d’une part, par l’obtention des labellisations E3D niveau Expert, Euroscol et Génération 2024 et, d’autre part, par l’attention portée au panel de dispositifs et/ou d’options offerts aux élèves, qui reste primordiale : la section bilangue allemand dès la sixième, la LCA (Langue et Culture de l’Antiquité : latin),

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la classe orchestre bi-niveaux, le Groupe à Horaire Aménagé Football et la Section Sportive Scolaire Canoë-Kayak

En complément, des choix de DHG sont opérés par, notamment, la mise en place de dispositifs particuliers en 3ème et 4ème, dont les actions sont centrées sur le Parcours Avenir� Malgré le fait que les IPS du public accueilli soient plutôt favorisées, la problématique de la mobilité reste celle d’une commune semi-rurale dans un département rural : attractivité des MFR dès la fin de la 4ème pour certaines familles� Ainsi, les actions pédagogiques sont tournées vers l’extérieur : organisations de sorties culturelles, interventions d’artistes au sein de l’établissement, mobilités d’élèves et de personnels à l’étranger (Allemagne, Espagne, Slovénie)�

L’image du collège, sa (e-)réputation passe, incontestablement, par des enseignements complémentaires formant à des compétences transversales Ainsi, IntelLab (« apprendre à apprendre » en sixième), l’EMI (Education aux Medias et à l’Information : enseignement dispensé en sixième), les cogni-classes, le FabLab (laboratoire technique et scientifique de robotique) ou le MediaLab (groupe d’élèves de tous niveaux produisant un Journal Télévisé) contribuent, très largement, à la qualité des apprentissages�

Un dernier point non négligeable est la communication : les nombreuses actions sont mises en avant sur les réseaux sociaux (X et Instagram), par les enseignants porteurs des projets

Vincent RULIÉ, proviseur

LYCÉE POLYVALENT DU PAYS D’AUNIS

CHARENTE-MARITIME

Il s’agit d’un établissement jeune ! L’ouverture des sections d’enseignement général ne date que de 2016 Cette ouverture avait pour but affiché de soulager la pression démographique, dans le Nord du département de la Charente-Maritime, existant sur les établissements rochelais et dans une moindre mesure rochefortais

Les effets de modification de carte scolaire se stabilisant avec le temps (demandes de déro-

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ACADÉMIE DE POITIERS… .

gations pour fratrie peu à peu inopérantes), c’est un établissement en forte expansion pour ce qui concerne la voie générale, avec deux ouvertures de divisions supplémentaires à la prochaine rentrée, et une proposition d’enseignements de spécialité qui s’étoffe pour atteindre huit EDS� Une section européenne Anglais/SVT complète cette proposition pédagogique

Les résultats obtenus, tant en valeur ajoutée qu’en valeur absolue, sont excellents, le défi des prochaines années consistant à les maintenir en dépit d’une population scolaire croissante La culture de l’établissement, assise sur l’accompagnement des élèves, contribuera certainement à ce maintien d’un excellent niveau de qualification, qu’il conviendra de confirmer en travaillant l’ambition des choix post-baccalauréat de nos élèves, traditionnellement marqués comme souvent en milieu rural, où les problématiques de mobilité sont très présentes, d’un relatif manque d’ambition au regard de la qualité des niveaux atteints par nos jeunes bacheliers�

Historiquement assis sur les métiers du bois, (le Lycée est labellisé Lycée des Métiers du bois), les sections d’enseignement professionnel se développent dans trois directions :

- Métiers de l’ébénisterie, où la carte des formations propose la filière complète du CAP au Diplôme des Métiers d’Art, en passant par le Brevet des Métiers d’Art

- Métiers de la menuiserie au travers des baccalauréats Technicien Menuisier fabricant et Technicien menuisier Agenceur

- Métiers de la vente et du commerce via une section CAP EPC complète�

Toutes ces formations sont proposées en mixité scolaire, formation initiale et apprentissage�

L’établissement est aussi fortement impliqué dans la formation continue des adultes au travers de formations GRETA nombreuses et variées�

Les enjeux actuels du secteur économique, où les chantiers nautiques sont nombreux et en grand besoin de main-d’œuvre compétente en matière d’agencements menuisiers spécifiques au nautisme, nous ont amenés à signer dans le cadre d’un IFPAI une convention de partenariat avec deux des plus grands chantiers nautiques implantés localement, Fountaine-Pajot et Dufour Notre réflexion s’engage, dans le cadre des évolutions actuelles des formations professionnelles, à mener un travail de réflexion sur les formations à proposer en N+1 dans ce domaine, en redéfinissant les référentiels en lien avec les professionnels regroupés au sein de la Fédération des Industries Nautiques

Le LPO du Pays d’Aunis bénéficie depuis quelques mois d’un important et attendu chantier de restructuration et d’agrandissement de ses ateliers Bois, avec bien sûr le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine, collectivité de rattachement�

Pour finir il convient de préciser que le LPO

Pays d’Aunis est inclus dans une Cité scolaire l’associant, dans une grande proximité immobilière, au Collège Hélène de Fonsèque, dont les effectifs atteignent 780 élèves�

National 2024
CONGRÈS
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Stéphane ALLIOUX, proviseur

LYCÉE GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE DE LA VENISE VERTE

Livré en 1989, le lycée général et technologique de la Venise Verte est l’un des derniers lycées construits dans l’académie de Poitiers�

Bien que très récent, et malgré le fait qu’il soit implanté dans une cité QPV, il a rapidement su trouver sa place dans le paysage local Il se caractérise par son identité sportive, la prégnance des formations technologiques et son pôle post bac conséquent pour une académie comme celle de Poitiers�

Avec 7 sections sportives attractives à recrutement spécifique et la spécialité EPPCS ouverte en 2021, avec ces trois séries de baccalauréat technologique, c’est un établissement offrant une grande diversité de formations�

Enfin, le lycée compte 320 étudiants/apprentis scolarisés dans l’une des cinq sections de STS dont trois à recrutement académique ou l’une des deux CPGE économiques et commerciales : L’E�C�Technologique (STMG) et l’E�C�Professionnelle (tous bacs professionnels) Ces deux prépas constituent un axe majeur de notre projet d’ouverture sociale de l’enseignement

supérieur et contribuent à la mise en œuvre de notre objectif : l’affirmation de l’excellence et de la réussite des étudiants qui empruntent les voies technologiques et professionnelles.

L’ECP qui a été conçue pour permettre à des élèves de la voie professionnelle d’accéder aux grandes écoles de commerce, n’est actuellement proposée que dans 3 ou 4 lycées en France

Ces deux formations pour le moins porteuses de sens et d’ambitions, doivent, des années après leur création, toujours convaincre En effet, l’affirmation de la réussite par la voie technologique ou professionnelle par une CPGE nécessite plus que jamais, de lutter pied à pied contre le scepticisme et les représentations�

Le climat scolaire, l’objet de toute notre attention

Bien qu’implanté en QPV, le lycée scolarise une population (1430 élèves) d’une grande diversité

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ACADÉMIE DE POITIERS…

à la fois urbaine alliant des quartiers favorisés, des quartiers défavorisés et ruraux� Cette mixité est une richesse inestimable et une des clés de la réussite du projet « Venise verte »�

Ces priorités posées, tous les leviers de la vie lycéenne sont activés en confiant une grande part d’initiatives et de responsabilités aux élèves tout en cherchant à développer le sens de l’engagement, les partenariats avec notamment les différents acteurs de la cité Au quotidien, des élèves prennent des initiatives

LE 3C-FCL MAIS PAS QUE…

Soucieux de surfer sur la dynamique du 3C-FCL et de favoriser l’évolution des pratiques pédagogiques au sein de la communauté, les semaines « classes ouvertes » de la Venise verte » ont vu le jour Prioritairement destinées aux enseignants de la Venise Verte, elles sont néanmoins accessibles à tous les enseignants 1er et 2d degrés des Deux Sèvres� Plus récemment, le lycée est devenu l’Établissement Formateur au Numérique éducatif (EFN) du département

En parallèle, à la rentrée 2022, 4 salles modulaires dont deux laboratoires de langues, ont été restructurées et aménagées� Ces espaces ont été pensés par les enseignants Leur implication a grandement facilité l’appropriation de ces nouveaux lieux qui ont vocation à : Favoriser le changement de configuration pédagogique plusieurs fois pendant la séance (du face à face pédagogique au côté à côte) et à chaque fois que nécessaire

Permettre la mise en place de pédagogie active (travail collaboratif avec le numérique en îlots), de « classes mutuelles » (espace d’écriture au mur, affichage déporté sur les écrans) grâce à un mobilier flexible (changement de configuration), des équipements sans fil (wifi, armoire de charge) adaptables mais aussi adaptés (chaise roulante avec plateau gaucher/droitier ou table du programme 3 4 5 ���)� Le tout aussi léger et résistant (penser au travail de nettoyage des personnels) que possible

Dans les tous prochains mois, ce sont les 21 salles des pôles technologiques et postbac qui seront restructurées et équipées dans cet esprit grâce au soutien du Conseil régional de Nouvelle Aquitaine et l’accompagnement d’Archiclasse�

Vous l’aurez compris, nos réflexions actuelles et à venir sont en lien avec la forme scolaire Il va sans dire que de nombreux défis nous attendent J’en ai relevé plus particulièrement 4

- Réinterroger les espaces et le bâti pour relever les défis du 21ème siècle�

- Accompagner et favoriser le changement de posture

- Améliorer le bien-être et les compétences psychosociales des élèves et des personnels�

- Incorporer les outils numériques dans les apprentissages en changeant de paradigme, tout en tenant compte de l’émergence de l’IA�

. CONGRÈS National 2024
[…] RETROUVEZ; L’ARTICLE EN ; INTÉGRALITÉ SUR; www.snpden.net; / 61

COLLÈGE LÉON HUET DE LA ROCHE POSAY

Le collège L Huet présente des caractéristiques communes à de nombreux établissements de l’académie du fait de sa taille modeste (300 élèves / 12 divisions) et de sa localisation en zone rurale marquée par la baisse démographique Le collège a fait l’objet en 2024 d’une restructuration partielle valorisante par le Conseil départemental, le rendant plus agréable et fonctionnel au quotidien�

Il est éloigné de la ville centre, Châtellerault, et à l’écart des circuits de transports en commun, ce qui rend complexe le remplacement des personnels La population scolaire est constituée de près de 100 % de demi pensionnaires et les CSP défavorisées représentent près de 40 % de l’effectif�

Malgré ces difficultés, il y fait bon vivre comme en témoignent l’enquête de climat scolaire, le fort attachement des élèves à leur collège et le dynamisme de l’équipe enseignante� Pour lutter contre cet isolement, l’établissement favorise autant que possible l’ouverture culturelle en mettant à profit toutes les opportunités offertes localement : cinéma, festival de

musique classique, salon de la bande dessinée, résidences d’artistes…

Les enseignants sont dynamiques et impliqués�

Un tiers d’entre eux participent à une formation filée sur les apports des neurosciences en pédagogie Par ailleurs, un projet NEFLE a été présenté avec pour but de redonner leur sens aux mathématiques en les rendant fonctionnelles, en usant de l’enseignement des mathématiques à partir des grandeurs sur l’ensemble du cycle 3 Ce travail débuté au sein du laboratoire de mathématiques du collège a été conduit en partenariat avec la recherche et l’IREM&S de Poitiers� Les résultats des évaluations d’entrée en 6ème ont prouvé l’impact bénéfique de cette méthode sur les apprentissages des élèves

Au prix d’une forte mobilisation des équipes, le collège est dynamique et obtient de bons résultats tant en termes d’orientation que de réussite à l’examen�

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LES ÉLUS DE L’ACADÉMIE

Joël NAL, secrétaire départemental de la Charente

Au service de l’institution Éducation nationale depuis la fin du siècle dernier, en tant que professeur de SVT, je suis devenu personnel de direction en 2012 Après avoir été principal dans deux collèges, l’un, urbain, et l’autre rural, je suis depuis 2022 principal d’un collège REP+ à l’IPS particulièrement faible Depuis toujours engagé syndicalement en tant qu’enseignant, j'ai naturellement poursuivi cet

Stéphane LEMIRE, secrétaire

départemental de Charente-Maritime

engagement dans mes postes d’encadrement

Le choix du SNPDEN était une évidence tant dans la vision du syndicalisme que dans les valeurs : faire collectif en recherchant le progrès, dans l’intérêt commun, et ce, malgré parfois des vents contraires Collectif parce que, seul, on ne peut rien dans un métier riche, enrichissant mais également complexe voire quelquefois compliqué� Professionnellement, je suis de surcroît référent numérique départemental, chef de file de la cité éducative� Syndicalement, rapidement après mon adhésion, je suis devenu SD adjoint, puis SD en 2021� Dans ce département rural, comprenant notamment de nombreux collèges, éloignés, dont certains sont de très petite taille et où les collègues sont isolés sans adjoint, la place du SNPDEN est essentielle pour éviter l’isolement Nous avons ainsi obtenu un groupe de liaison trimestriel avec le

Personnel de direction depuis 2006, j’ai de suite adhéré au SNPDEN� L’engagement syndical a toujours été pour moi inhérent à mes fonctions, j’étais déjà syndiqué depuis le début de ma carrière d’enseignant Le SNPDEN nous rassemble dans notre quotidien qui a tendance à nous isoler et au-delà des combats menés et des victoires qui nous font avancer pas à pas, le syndicat est aussi un moyen d’échanger,

CD16 qui permet une gestion positive de la politique départementale pour les collèges� Au-delà des AGD, la cohésion et l’entraide sont facilitées par le maillage sur le territoire départemental des membres, très actifs, du SNPDEN� Ainsi, en liens constants avec deux SD adjoints et des membres du bureau, nous veillons à demeurer disponibles pour écouter et accompagner les collègues, que ce soit pour des questions relatives à la carrière ou pour des difficultés rencontrées au quotidien dans l’exercice de nos missions� Dans ce cadre, je félicite et souhaite la bienvenue, d’ores et déjà, à tous les lauréats du concours 2024 qui seront affectés en Charente� Le SNPDEN est là pour les accompagner dans l’entrée dans le métier et tout au long de leur carrière, dans le respect de chacun et la défense de nos valeurs communes

de partager nos pratiques, de s’entraider… La vision du syndicalisme du SNPDEN est un élément essentiel dans le rapport social par ses propositions constructives, sa volonté réformatrice et par la défense des valeurs du service public d'Éducation� Investi dans le bureau départemental depuis presque 15 ans, je suis devenu SD de la Charente Maritime à la rentrée 2024, en succédant à Laurent

ACADÉMIE DE POITIERS… . CONGRÈS National 2024
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TOURNEUR, muté dans une autre académie Mes différentes fonctions dans deux académies et sur des postes différents (collège urbain, lycée général, technologique et professionnel, collège périurbain, collège rural)

m’amènent à penser que je peux envisager les difficultés des collègues et échanger avec eux� C’est ainsi que j’envisage mes fonctions de SD : être à l’écoute de chacun et essayer d’aider ; partager les informations et faire remonter les situations du terrain vers le National Il faut essayer de faire au mieux en rassemblant toutes les individualités pour faire groupe et donner du sens à l’action syndicale

La difficulté peut être de répondre à toutes les sollicitations qui s’ajoutent au quotidien de notre établissement� Néanmoins, ce contact et ces échanges nombreux avec les collègues sont enrichissants

Rachel MARQUER, secrétaire départementale de la Vienne

dans les fonctions et dans les actions quotidiennes Avec Véronique HANGARD, principale adjointe, nous dirigeons le Collège Jean Monnet de Courçon, situé à 30 km au Nord de la Rochelle� C’est un collège de presque 800 élèves et 55 professeurs sur une commune de 2000 habitants L’établissement recrute sur 11 communes, dont les populations croissent du fait de l’attractivité de l’agglomération rochelaise, mais aussi de son desserrement lié aux prix élevés de l’immobilier C’est donc un établissement important en nombre d’élèves (d’ailleurs en travaux pour faire face à l’augmentation des effectifs) mais qui reste rural de par son fonctionnement : par exemple, un seul circuit de bus le matin et le soir emprunté par 95 % des élèves qui sont également demi-pensionnaires, donc une Vie scolaire qui

doit être dynamique toute la journée ! Le caractère rural se retrouve également lors de la construction des projets impliquant des transports� Mais les conséquences peuvent également être positives avec un esprit d’équipe, soudé et positif entre les personnels qui œuvrent pour un climat scolaire serein à travers de nombreux projets porteurs et pour faire réussir les élèves Cet établissement est caractéristique de la diversité des situations en Charente-Maritime où il n’y a pas que « le bord de mer » : beaucoup de petits établissements ruraux dans le sud du département, de gros collèges et lycées dans les centres urbains et de nombreux établissements périphériques� Mais c’est bien toute cette diversité qui fait le « charme » de notre métier !

Je suis une fidèle de l’UNSA depuis sa création, au SE-UNSA d’abord comme enseignante et naturellement au SNPDEN depuis que je suis cheffe d’établissement Je suis depuis 4 ans cheffe d’un collège REP+ à Châtellerault, établissement de 630 élèves avec une SEGPA, une UPE2A, une classe relais, le collège est aussi chef de file de la cité éducative de la ville Les défis sont nombreux, les expérimentations sont cruciales en éducation prioritaire renforcée, elles sont pour moi une

force d’action et de réussite pour nos élèves L’ancrage sur le territoire est également une priorité, on ne peut avancer qu’avec les partenaires de l’école, pour agir ensemble et dans le même sens sur les différents temps de l’élève� L’engagement syndical m’a toujours permis de partager les moments de questionnement, de doute aussi de notre quotidien dans nos établissements, cette certitude de ne pas être isolée fait la force du réseau professionnel Je vis le syndicalisme aussi comme

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le seul lieu de confrontation des idées, des points de vue et de construction pour l’avenir de l’école Élue commissaire paritaire également, je porte donc ces deux missions du SNPDEN, défendre les personnels et défendre notre idée de l’école

Ce sont ces valeurs que je m’ef-

Jérôme SENTIS, secrétaire départemental des Deux-Sèvres

C’est à l’occasion de ma première mission en tant que faisant fonction, [je vous parle, là, d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître], qu’il m’a été donné de découvrir le métier de personnel de direction mais également le SNPDEN, ses valeurs, ses hommes et ses femmes qui le composent�

Depuis, de sympathisant à secrétaire départemental adjoint, j’ai pu mesurer la force de notre

ACADÉMIE DE POITIERS… .

force de représenter en tant que nouvelle SD de la Vienne J’ai succédé cet automne à Pierre ALIX, nouveau SA de l’académie de Poitiers� Notre force syndicale dans l’académie de Poitiers nous assure d’être présents dans toutes les instances, les groupes de travail, y compris avec les

collectivités territoriales Nous y présentons une vision claire et offensive des motions du SNPDEN

syndicat, accompagner les combats et mesurer les avancées obtenues par nos représentants nationaux�

C’est en 2022 que les adhérents du SNPDEN des Deux-Sèvres m’ont accordé leur confiance en me permettant de devenir leur secrétaire départemental dans un territoire rural où les relations avec la collectivité territoriale obligent à une vigilance de chaque instant�

Porter les valeurs de notre syndicat auprès des partenaires, de nos autorités, défendre collectivement ou individuellement chaque collègue dans l’exercice de sa mission dans un temps où nous observons que notre autorité est chaque jour remise en cause et que nos conditions d’exercice se dégradent : telles sont les missions que je me suis données�

Attaché à un véritable service public d’éducation au service de la réussite de tous les élèves, mes missions de CEA, dans les différents postes occupés soit en

Charente soit dans les DeuxSèvres ont été, l’occasion, pour moi d’illustrer auprès de jeunes collègues qui entrent dans ce métier, dont nous savons tous qu’il est passionnant mais au combien très exigeant, mon engagement syndical�

Mon action témoigne de cette volonté de perpétuer le travail mené par des grandes personnalités qu’il m’a été donné de croiser ou avec lesquelles au quotidien je construis ma posture syndicale pour faire vivre un syndicalisme de proposition, toujours dans le dialogue mais dont les valeurs ne sont pas négociables

Alors oui, pour moi, le SNPDEN est une évidence, le servir en tant que secrétaire département du département des Deux Sèvres, une vraie responsabilité et��� une fierté�

CONGRÈS
2024 / 65
National

LA

RETRAITE PROGRESSIVE

POUR LES

PERDIRS

Gilles AUTEROCHE, secrétaire national en charge des retraites et des retraités

La loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 prévoit que le dispositif de retraite progressive s’applique à tous les fonctionnaires à partir du 1er septembre 2023.

Depuis plusieurs semaines, nous sommes interrogés par de nombreux collègues en fin de carrière, sur les conditions de mise en œuvre de cette retraite progressive. Quelques-uns ont déjà fait la démarche de demander un temps partiel pour tenter de bénéficier ensuite de la retraite progressive. A notre connaissance, aucune réponse favorable quand il y a eu une réponse…

CONDITIONS GÉNÉRALES NÉCESSAIRES

Vous pouvez demander à bénéficier d’une retraite progressive si vous êtes à 2 ans ou moins 2 ans de l’âge minimum légal de départ en retraite. (tableau ci-après)

Vous devez également remplir les 2 conditions suivantes :

• Justifier d'une durée d'assurance et de périodes reconnues équivalentes fixée à 150 trimestres auprès d’une ou plusieurs caisses de retraite de base

• Obtenir un temps partiel et votre durée totale de travail ne doit pas dépasser 90 % d'un temps complet et ne doit pas être inférieure à 50%.

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Vous devez présenter votre demande au moins 6 mois avant la date de départ en retraite progressive souhaitée.

RÉMUNÉRATION

Vous êtes payé pour votre activité à temps partiel par le rectorat (mi-temps par exemple) et vous percevez une fraction de votre retraite calculée à la date de votre retraite progressive. Vous continuez à cotiser à mitemps et vous continuez ainsi à acquérir des trimestres de cotisation.

La fraction de pension de retraite qui vous est versée est égale à la différence entre 100 % et votre quotité de travail à temps partiel.

Par exemple, un temps partiel à 50 % vous donne droit à 50 % du montant de votre retraite provisoire.

A la cessation de votre retraite progressive, lorsque vous êtes pleinement à la retraite, le montant de votre pension définitive est recalculé avec les nouveaux trimestres acquis.

QUID DES PERSONNELS DE DIRECTION ?

Une demande de retraite progressive débute par une demande de temps-partiel auprès du rectorat de son académie. Mais hormis les mi-temps thérapeutiques, les mi-temps accordés aux personnels de direction sont rarissimes. L’administration met en avant le caractère particulier de nos fonctions qui ne sauraient être divisibles.

Face à l’épuisement physique et mental de nombreux collègues en fin de carrière, il est désormais nécessaire de trouver les solutions adéquates

pour permettre aux personnels de direction de bénéficier de ce dispositif.

Nous encourageons donc tous les collègues intéressés à demander un mi-temps en motivant cette demande par le souhait d’obtenir une retraite progressive au vu de leur état de santé, de leurs difficultés, etc…

Dans le cadre des négociations engagées sur les conditions de travail, le SNPDEN portera toutes les revendications qui permettront et la mise en place de la retraite progressive et les modalités de bon fonctionnement des EPLE dans ce cadre.

Vous pouvez partir en retraite progressive à partir de

Entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1961

En 1962

En 1963

En 1964

En 1965

En 1966

En 1967

À partir du 1er janvier 1968

62 ans et 3 mois

62 ans et 6 mois

62 ans et 9 mois

63 ans

63 ans et 3 mois

63 ans et 6 mois

63 ans et 9 mois

64 ans

60 ans et 3 mois

60 ans et 6 mois

60 ans et 9 mois

61 ans

61 ans et 3 mois

61 ans et 6 mois

61 ans et 9 mois

62 ans

Vous êtes né : Age légal de départ en retraite
DIRECTION N°289 - MAI 2024 • RETRAITE / 67

M@DOS QUESTIONS / RÉPONSES

Jean DUCHAINE, responsable de la formation

M@DOS, QU’EST-CE QUE C’EST ?

• Un master 2 sur deux années, inter-disciplinaire et hybride : 5 regroupements de 2 jours à Paris et 80% de la formation à distance.

• lI associe 10 cours (regroupés en 3 Unités d’Enseignement) autour de l’animation et la gestion de ressources humaines, le droit de l’éducation, la sociologie, l’analyse et l’évaluation des politiques publiques d’éducation, le management, la conduite du changement, la transformation numérique et l’anglais. La quatrième UE se centre sur le mémoire de recherche en contexte professionnel.

• Environ 320h, d’un parcours exigeant qui nécessite un engagement sans faille et un travail personnel intensif durant les deux années (entre 12 et 15H00 de travail hebdomadaire).

• Une formation reconnue comme fortement professionnalisante par les étudiants, du fait d’un ancrage fort dans le contexte professionnel et une prise directe avec leur quotidien.

• Une aventure humaine à travers un travail essentiellement collaboratif

• Une mise en activité, individuelle et collective, qui est la marque de fabrique du m@dos : analyses de terrain, études de cas, interviews, recherche documentaire, jeux de rôle, dossier, élaboration de stratégie et de plans d’action….

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• Un accompagnement fort par les enseignants et une équipe dédiée pour assurer un fort taux de diplomation : plus de 80% sur les 13 premières promotions.

M@DOS, POUR QUI ?

• Prioritairement destiné aux cadres de l’éducation nationale, statutaires et fonctionnels, des premier et second degrés d’enseignement.

• Ouvert progressivement à toutes celles et tous ceux, statutairement non cadres, qui remplissent des missions d’animation d’équipes, de gestion de projet complexe (CPE, gestionnaires, directeurs d’école, conseillers pédagogiques, enseignants référents, formateurs ou coordonnateurs…)

• Ouvert aux cadres des réseaux de l’enseignement français à l’étranger.

La confrontation de points de vue issus d’expériences, de missions et de localisations géographiques différentes constitue l’une des spécificités du master m@dos.

M@DOS, POUR QUOI ?

• Le diplôme c’est d’abord une réelle dynamique personnelle et professionnelle : favoriser la réussite aux concours d’encadrement, participer aux équipes de formation au niveau acadé-

mique ou au niveau national (à l’IH2EF), poursuivre une carrière dans des emplois fonctionnels, obtenir un poste dans un établissement français à l’étranger (AEFE, MLF Monde),…

• C’est aussi rejoindre une communauté professionnelle de 300 madossiennes et madossiens déjà diplômés , qui se retrouvent au sein de l’association AMADOS dont la vocation est de renforcer le lien entre les diplômés, de faciliter leur visibilité au sein de l’institution et de maintenir l’esprit collectif de recherche et de partage d’expériences professionnelles. M@DOS, comment s’informer, s’inscrire pour le recrutement de la promotion 16 ?

• Un site : www.mados.fr, sur lequel vous trouverez toutes les informations et tous les documents pour candidater (dossier de candidature et fiche de financement).

• Un contact : mados@uvsq. fr, pour toutes questions ayant trait au m@dos, tout au long de l’année

• Un calendrier : en principe, les campagnes de recrutement se déroulent de janvier à début juillet pour chaque promotion. Les dossiers de candidature sont à envoyer à : mados@uvsq. fr ; la sélection se fait par le biais d’un entretien oral en distanciel. Cet entretien se déroulera le 10 juillet 2024.

MADOS, QUEL COÛT ET QUELLE PRISE EN CHARGE POTENTIELLE ?

• 3500 € de frais de formation pour les deux années, 300 € environ de frais d’inscription pour chaque année universitaire des deux années du M2, des frais annexes liés aux présentiels.

• Prise en charge éventuelle en direct, par l’académie (EAFC) ou l’employeur et, en tout état de cause, par le biais d’un dossier de demande d’activation de votre Compte Personnel de Formation (CPF), un accès privilégié à un prêt étudiant avec l’aide de l’association AMADOS.

DIRECTION N°289 - MAI 2024 • MADOS / 69

Témoignage, Romain BERTRAND, Promotion 14

J’ai peut-être été poussé à m’inscrire au Mados par le souvenir d’une phrase entendue à l’IH2EF: « Il faut prendre le temps de la formation, même et surtout si on a beaucoup de choses à faire ». Et des choses à faire, on en a, cela va sans dire. J’ai donc pris le temps du recul, pour sortir de l’urgence du quotidien qui nous submerge trop souvent. Et sur ce point, je n’ai pas été déçu.

Une année de Mados prend la forme de deux ou trois rassemblements par an à Paris, dans lesquels nous nous retrouvons avec la vingtaine de collègues qui suit la formation (majoritairement des personnels de direction, quelques inspecteurs ou autres cadres, quelques rares enseignants). Journées de cours classiques, avec les enseignants des différentes matières qui interviennent. Beaucoup plus lourdes et à une fréquence soutenue (qu’on peut estimer à une par semaine), les visios qui déroulent les cours des différentes matières. Mais le cœur de la pédagogie Mados, c’est bien la pédagogie de projet. La majorité des devoirs à rendre (retour au statut d’étudiant !) prend la forme de travaux collectifs. Des groupes de 4 sont constitués pour les deux ans, et le travail au sein de chaque groupe constitue le centre de la formation. Des réunions régulières du groupe en ligne, pour pouvoir faire le point sur la contribution de chacun dans les différents livrables, rythment les semaines de formation (fiche de lecture d’un livre de ressources humaines, enquête de terrain pour le cours de sociologie de l’éducation, exposé sur la régulation des systèmes éducatifs, cas pratique en droit de l’éducation, etc.). L’engagement est chronophage, c’est indéniable. Mais à ceux qui souhaitent s’offrir du temps de réflexion, c’est une opportunité à saisir. Pour moi, c’était un peu comme aller dans une salle de sport. On se maudit soi-même avant chaque séance en se disant qu’on aurait pas dû s’inscrire, que notre emploi du temps ne le permet pas. Et puis après coup, on ne le regrette pas et on voit tout ce que cela nous a apporté.

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JURI DI QUE CHRONIQUE

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TEMPS DE TRAVAIL ET CET

Pascal BOLLORÉ

Responsable de la Cellule Juridique

LE JUGE ADMINISTRATIF CONSACRE LE DROIT ET LES MODALITÉS D’ACCÈS AU CET DES PERSONNELS DE DIRECTION ET RAPPELLE LE CADRE JURIDIQUE DE LEUR TEMPS DE TRAVAIL

C’est par un jugement, devenu définitif en l’absence de recours, que le tribunal administratif de Caen1 , en donnant raison à notre collègue Pierre Bazille, a rappelé ce qu’était le temps de travail des personnels de direction et les conditions d’abondement de leur compte épargne temps (CET).

Exerçant les fonctions de proviseur adjoint au sein d'un important lycée, ce dernier s'est trouvé contraint, suite à la mise en œuvre de la

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JURI DI QUE

réforme du lycée durant l'année 2018-2019, de consacrer une partie de ses congés estivaux à l'élaboration des emplois du temps de l'établissement.

Une situation d’ailleurs fréquemment rencontrée par les collègues adjoints, particulièrement en lycée.

Le rectorat de Normandie, malgré ses demandes (DASEN, DRH, Rectrice) n’avait pas procédé à l’ouverture de son CET et, dès lors, refusé de l’alimenter pour les années 2018-2019, 20192020. Puis, bien qu’ayant enfin ouvert celui-ci en 2021-2022, suite à l’intervention de la Médiatrice de l’éducation nationale, ne l’avait pas davantage abondé au titre de cette même année ni pour les précédentes.

Après avoir interpellé à nouveau et à plusieurs reprises l’autorité académique, pour obtenir satisfaction, notre collègue a donc dû se résoudre à saisir le tribunal administratif pour faire annuler les rejets de ses demandes par la rectrice de l’académie de Normandie et pour qu’il soit ordonné à celle-ci d’ouvrir son CET dès l’année 2018-2019 et de l’abonder de 42 jours.

Le mémoire en défense de la rectrice a tenté de justifier ses décisions en se référant notamment à des notes de service académiques. Cependant, ces décisions étaient contraires aux dispositions réglementaires relatives au CET et ne pouvaient en aucun cas s'en affranchir !

Il ressort des pièces du dossier que M. A a demandé l’ouverture d’un CET le 9 janvier 2020 et ce n’est que le 29 novembre 2021 qu’il était avisé de l’ouverture de son CET à compter de l’année scolaire 2021/2022 au motif que les modalités de mise en place du dispositif d’ouverture d’un CET pour les personnels de direction n’avaient été définies, en concertation avec les représentants du personnel qu’à compter de l’année scolaire 2021/2022. Dès lors, en refusant l’ouverture du CET demandé le 9 janvier 2020, et en décidant qu’il n’était ouvert qu’à compter de l’année scolaire 2021/2022, alors que l’année de référence au regard de la date de dépôt de la demande est l’année scolaire 2019/2020, la rectrice de l’académie de Normandie a méconnu les dispositions précitées de l’article 1er du décret du 29 avril 20022 et de l’arrêté du 28 juillet 20043 susvisés. Il s’ensuit que la décision du 29 novembre 2021 doit être annulée en tant qu’elle ouvre le CET de M. A à compter de l’année scolaire 2021/2022.

LES PERSONNELS

DE DIRECTION SONT

RESPONSABLES DE L’ORGANISATION DE

LEUR TRAVAIL

Par ailleurs, dans le contre-mémoire adressé au tribunal administratif en réponse aux observations du rectorat, il nous a été aisé de démontrer que l’argumentaire était infondé en droit

puisque s’appuyant uniquement sur l’arrêté du 15 janvier 2002 « portant application du décret n° 2000-815 du 25 août 2000 et relatif à l'organisation du travail dans les services déconcentrés et établissements relevant du ministère de l'éducation nationale ».

Or, celui-ci ne concerne pas les personnels de direction qui sont régis par un texte spécifique que semblait ne pas connaître le rectorat de Normandie et que lui rappelle le juge administratif de Caen.

«  Aux termes de l’article 1er de l’arrêté du 28 août 2007 fixant les dispositions spécifiques pour l’aménagement du temps de travail des personnels de direction d’établissement d’enseignement ou de formation relevant du ministre de l’éducation nationale : « En application de l’article 10 du décret du 25 août 2000 susvisé, les personnels régis par le décret du 11 décembre 2001 susvisé qui exercent leurs fonctions dans des établissements d’enseignement ou de formation relevant du ministre de l’éducation nationale sont responsables de l’organisation de leur travail dans le cadre des dispositions fixées par le présent arrêté. A ce titre, le chef d’établissement organise le service pour lui-même et son adjoint, en recherchant la complémentarité des temps de service ».

Dans le cadre de ces dispositions, Pierre Bazille précisait

1 - Tribunal administratif de Caen, 2ème chambre, 18 juillet 2023, n° 2200256

2 - Décret n° 2002-634 du 29 avril 2002 portant création du compte épargne-temps dans la fonction publique de l’Etat et dans la magistrature

3 - Arrêté du 28 juillet 2004 portant application dans les services déconcentrés et établissements relevant des ministres chargés de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports du décret n° 2002-634 du 29 avril 2002 portant création du compte épargne-temps dans la fonction publique de l’Etat et dans la magistrature

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d’une part que son chef d’établissement avait bien été responsable de l’organisation de son service et que d’autre part les missions qui sont celles d’un personnel de direction, proviseur adjoint de lycée, plus encore dans un contexte de réforme, rendaient impossible qu’il soit préétabli un calendrier qu’évoquait le rectorat de Normandie en application, inexacte, de l’arrêté de janvier 2002.

Le droit à l’alimentation du CET n’est pas soumis à l’existence d’un calendrier préalable

Par référence à l’arrêté du 28 août 2007 qui ne prévoit pas de modalités spécifiques de contrôle, il avait pourtant et systématiquement rendu compte au chef d’établissement du travail qui était le sien et du temps qui y était consacré. C’est à cette fin qu’il a sollicité des attestations des deux chefs d’établissement

avec lesquels il a travaillé durant cette période et qui ont été transmises au juge administratif qui les a validées.

Celui-ci récusant l’observation du rectorat selon laquelle il n’avait pas joint à sa demande un calendrier de congés validés par son chef de service, en répondant que cela était « sans incidence dès lors qu’aucun texte n’exige cette formalité et que son chef d’établissement a validé les jours demandés en visant les demandes, établies sous son couvert, certifiant ainsi l’exactitude du décompte réalisé ».

Plus encore, relève le juge administratif « les dispositions précitées du décret du 29 avril 2002 et de l’arrêté du 28 juillet 2004 ne subordonnent pas le droit d’un agent à l’ouverture d’un CET à l’existence préalable de congés susceptibles d’alimen-

ter ce compte, ni à un délai, ni à d’autres conditions ».

Pierre Bazille a donc obtenu satisfaction sur l’essentiel de ses demandes pour les années retenues par le tribunal administratif de Caen et, le rectorat de Normandie ayant renoncé à se pourvoir devant la cour administrative d’appel, le jugement prononcé le 18 juillet 2023 et notifié le 20 est devenu définitif.

Il ne pourra qu’être fort utile pour guider les réflexions des autorités académiques dans le cadre de la mise en œuvre du compte épargne temps dans les académies où il n’est pas encore effectif.

DIRECTION N°289 - MAI 2024 • CHRONIQUE JURIDIQUE Vous
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Le Groupe d'Accompagnement à la Carrière (GRAC) réuni pour les opérations de reconstitution du mouvement, 9 avril 2024 (et ci-dessous)
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Philippe MEIRIEU à la rencontre des adhérents pour un webinaire

TRIBUNE LIBRE

Le flop du choc

Philippe

Une politique incantatoire est révélatrice d’une autocratie suffisante, jamais d’une compétence.

Après quatre ministres de l’Education nationale en huit mois, moult déclarations variées et tous azimuts1, l’arrêté relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège, modifié cinq fois depuis sa version d’origine du 19 mai 20152, est paru au journal officiel du dimanche 17 mars 2024.

A cette date les moyens d’enseignement pour faire fonctionner la rentrée de septembre 2024 ont été perçus par les académies et les Etablissements Publics Locaux d’Enseignement (EPLE), la ventilation de la dotation horaire globalisée (DHG) a été votée par les conseils d’administration des EPLE (l’institution le réclame même si ce n’est pas absolument nécessaire à cette date de l’année), les tableaux de répartition des moyens par disciplines sont remontés et le mouvement des enseignants est calibré.

Quelle étrange connaissance de son ministère montrent là ceux qui ont la responsabilité de le manager et de le réformer !

TOUT ÇA POUR ÇA !

On découvre ainsi que le choc des savoirs, nécessaire pour améliorer le niveau d’ensemble des scolaires français, passe par la disparition de l’accompagnement personnalisé (Art. 2. – Le II de l’article 3 du même arrêté est ainsi modifié : 1° Le a est abrogé), par la disparition de l’heure de soutien et d’approfondissement (réforme de la classe de sixième qui n’aura vécu qu’un an sans être évaluée), par l’abaissement du nombre d’heures de cours en sixième de 26 à 25 heures hebdomadaire. Tout cela serait risible si l’enjeu n’était pas aussi important (la voix de la France - et de ses valeursdans le concert des Nations du monde) et si ce n’était pas révélateur d’une grande médiocrité et d’une incapacité à changer les choses.

DIRECTION N°289 - MAI 2024 • TRIBUNE LIBRE / 77

MALTRAITANCE

Depuis un demi-siècle, les chefs d’établissement sont habitués aux politiques au coup par coup voire aux virages à cent quatrevingts degrés. Il leur faut peu de temps pour comprendre que la loyauté a un caractère asymétrique et qu’ils n’ont rien à attendre de leur institution hormis les difficultés et les coups fourrés. Alors que des spécialistes du monde de l’éducation situent à 25 % la part de la profession actuellement en burn out, le Ministère choisit de franchir un cap en plaçant les chefs d’établissement en situation de conflits de loyauté et d’injonctions paradoxales. Le cynisme et la maltraitance trouvent leur point d’orgue avec le concept de confiance et le rappel qu’ « en tant que premier pilote pédagogique de votre établissement, vous jouez un rôle clé dans la mise en œuvre des réformes »3. En médecine spécialisée ce procédé est attaché aux personnalités toxiques, perverses narcissiques.

PREMIER CONFLIT DE LOYAUTÉ

Le chef d’EPLE est l’exécutif de l’établissement. Il est chargé de mettre en œuvre les décisions du conseil d’administration, pour les compétences qui sont les siennes. L’organisation de l’EPLE en classes et en groupes d’élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves sont une compétence du conseil d’administration conférée par le décret qui fonde l’EPLE et codifiée à l’article R.4212 du Code de l’éducation.

Le chef d’établissement est également le représentant de l’Etat dans l’établissement. A ce titre il est chargé de mettre en œuvre la politique du gouvernement.

Le chef d’établissement doitil être loyal envers son conseil d’administration ou doit-il l’être envers son/sa Ministre ?

DEUXIÈME CONFLIT DE LOYAUTÉ

Le chef d’établissement est le représentant de l’Etat dans l’établissement. S’il est chargé de mettre en œuvre la politique de son/sa Ministre, il est également, pour les compétences qui sont les siennes, chargé de la bonne application des lois et règlements. Doit-il alors respecter le Code de l’éducation (un arrêté n’efface pas un décret) et désobéir au/à la ministre ou doit-il obéir au/à la Ministre et piétiner le décret fondateur de l’EPLE ?

TROISIÈME CONFLIT DE LOYAUTÉ

Dans les mois qui précèdent la parution de l’arrêté, le président de la République rappelle à deux reprises que l’éducation est un sujet régalien, domaine réservé du chef de l’Etat. Le 16 janvier 2024, s’adressant à son Premier ministre, à son gouvernement et à tous les français, il précise les priorités du nouveau gouvernement en matière d’école : «  Je souhaite que le théâtre devienne un passage obligé à la rentrée prochaine dès le collège. L’histoire de l’art retrouvera sa place dès la rentrée prochaine au collège et au lycée. Dès 2024, l’instruction civique sera refondée, avec un volume horaire doublé dès la classe de cinquième ». L’arrêté paru au journal officiel du 17 mars 2024 ignore les directives du président de la République.

Le chef d’établissement doit-il être loyal envers le président de la République ou envers son/sa Ministre ? Doit-il respecter la hiérarchie de la parole ou l’arrêté, ce dernier fut-il en contradiction avec le décret ?

INJONCTIONS PARADOXALES

Afin de permettre aux équipes éducatives de faire davantage progresser tous les élèves, à partir de l’expertise des professeurs et des résultats des élèves aux évaluations nationales de début d’année, « les enseignements communs de français et de mathématiques, sur tout l’horaire, sont organisés en groupes pour l’ensemble des classes et des niveaux du collège. Les groupes des élèves les plus en difficulté bénéficient d’effectifs réduits. La composition des groupes est réexaminée en cours de l’année scolaire, …afin de tenir compte de la progression et des besoins des élèves ».

Dans la grande majorité des établissements scolaires, l’enveloppe DHG pour la rentrée 2024 n’est pas supérieure, voire est plus faible que celle obtenue pour la rentrée 2023. En janvier, le ministère évaluait à entre 10 et 15 % le nombre de collèges qui bénéficieront de moyens supplémentaires. La Ministre elle-même devant le Sénat le 03 avril 2024 reconnait que le nombre d’emplois affectés aux groupes de niveau « sera 2330 et non 2830 comme annoncé à l’Assemblée nationale le 27 mars » (pour 7000 collèges). Elle confirme qu’il sera fait appel à des contractuels, des enseignants du premier degré et des retraités. On apprécie le caractère impérieux de l’objectif au regard de sa préparation traduite par l’organisation de la ressource.

Dès lors, la constitution des groupes ne peut être que des groupes à effectif de la classe4, ce qui fait perdre au dispositif toute flexibilité. Si un ou plusieurs élèves progressent, l’alternative est soit de dépasser l’effectif classe (au risque de dépasser 30 élèves et au risque de contrevenir au règlement sanitaire)5, soit d’opérer un classement des élèves pour permettre la per-

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mutation des faibles devenus meilleurs et vice et versa. Au demeurant, la flexibilité risque d’être un vœu pieux dès lors que les groupes sont, comme demandé, réellement homogènes, et ce, quel que soit leur effectif. Les élèves seront bien assignés à un groupe.

FAITES SIMPLE,

C’EST CE QUI MARCHE A DIT LE PRÉSIDENT

DE LA RÉPUBLIQUE

Mettre des classes en barrette, sur la totalité des heures de mathématiques et de français (ce qui représente plus d’un tiers de l’emploi du temps), avec éventuellement au moins un groupe supplémentaire pour tenir compte des difficultés des plus faibles, c’est non seulement générer un besoin accru de salles de classes mais surtout une complexification à l’envie des emplois du temps des élèves et des enseignants. Dans certaines académies de France, en raison de la rigidité et de la compétence mesurée des Recteurs, on en est arrivé à détruire des postes pour implanter deux blocs de moyens provisoires de façon à obtenir le nombre de ressources suffisantes en enseignants pour faire face aux groupes constitués.

Trois jours après que le président de la République, devant le Premier ministre, son gouvernement et les 500 plus hauts responsables administratifs du pays, a rappelé le décalage entre la politique et la vie réelle des Français et a conjuré de faire simple, que penser de la mise en œuvre de ce choc de simplification à l’Education nationale ?

TENTATIVE DE DIVERSION

AVEC LE DIRECTEUR DE L’ÉDUCATION DE L’OCDE

Lors de la visioconférence du 14 mars 2024, le Premier ministre

accompagné de la nouvelle Ministre, en appelle à Andréas Schleicher, directeur de l’éducation de l’OCDE, pour valider un enseignement dispensé en groupes d’élèves de niveau homogène.

Or Andreas Schleicher dit tout autre chose sur le système éducatif français, et ce qu’il dit est en résonnance avec ce que dit la recherche internationale sur les groupes de niveau, sur ce qu’a pu dire feu le centre d’analyse stratégique sur les modifications à apporter au système éducatif français, sur ce que dit aujourd’hui France Stratégie sur ce qu’il convient de réformer à l’Éducation nationale.

Dans des propos recueillis par une journaliste de l’hebdomadaire Le Point et publiés le 29 aout 2014, Andreas Schleicher dit que la France se classe mal à PISA parce qu’en France l’enseignement n’est pas pertinent : «  Les résultats obtenus dans les classements internationaux sont très en-dessous de ce qu’on pourrait attendre de la France. Par ailleurs, l’école française est l’une des plus inégalitaires au monde, alors que l’égalité est un sujet omniprésent dans le débat. Elle est très loin de l’idéal dont rêve ce pays, en dépit d’efforts conséquents comme le temps que les jeunes Français passent en classe et l’âge précoce auquel on les envoie ! L’enseignement n’est pas pertinent en France. On y est en décalage. Le monde moderne se moque bien de ce que vous savez. Il s’intéresse à ce que vous savez en faire. Il a besoin de gens créatifs, capables de croiser les sujets quand l’école française fait encore trop réciter des leçons. En France, plus qu’ailleurs, on n’enseigne pas suffisamment ce qui sera pertinent pour réussir sa vie ! En France, les maîtres ne collaborent pas. Ils ne se perçoivent

pas comme membres d’une communauté professionnelle. L’institution les traite comme des exécutants qui sont là pour faire passer un programme. Ils sont comme à l’usine, font leur travail dans leur coin. La formation initiale est trop académique mais le vrai défi est de changer le quotidien des enseignants, les rendre acteurs de leur métier, arrêter de les considérer comme s’ils étaient des ouvriers. Ça changera l’attrait du métier. Aujourd’hui, même si vous payeriez mieux les professeurs, vous ne les attireriez pas. Qui a encore envie d’être un exécutant ? ».

Rien de neuf depuis feu le mensuel Le Monde de l’éducation dans son numéro spécial de septembre 1995 qui titrait en première de couverture «  Peuton encore réformer l’Ecole ?  » et qui expliquait en pages intérieures le pourquoi des échecs successifs.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’y a que le monde politique qui se trouve en mal de diagnostic. Le mensuel « Science et vie » dans son numéro de mars 2024 et l’article « choc des savoirs : comment peut-on remonter la moyenne ? » synthétise l’écart entre les préconisations de la science et les mesures qui viennent d’être décidées par le ministère de l’Éducation nationale.

EST-CE QUE LA SITUATION EST GRAVE DOCTEUR ?

Bien que la médiocrité et les tourneboulés perpétuels du Ministère engendrent depuis longtemps une certaine anesthésie chez les acteurs de terrain, le fameux il est urgent d’attendre, il est peu banal que cinq anciens DGESCO, issus de majorités politiques différentes, prennent conjointement

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la plume pour dénoncer la nouvelle réforme dans un article publié dans le quotidien Le Monde du 03 avril 2024 : « Les collèges se retrouvent ainsi contraints tant par le texte officiel que par le manque de moyens… Les nombreux dispositifs d’aide mis en place les années antérieures deviennent obsolètes : comment mobiliser les enseignants si chaque rentrée est présentée comme un désaveu de la précédente ? Tant de rigidité ne permettra guère, de fait, que de composer des groupes de niveau très peu fluides… En procédant ainsi, le Ministère se met en contradiction avec la démarche qui, depuis 1985, a consisté à donner des marges d’autonomie et de responsabilité aux établissements, notamment sur le plan pédagogique, et à les inciter à se mobiliser autour d’un projet adapté à leur situation. Ces principes, posés quarante ans auparavant, ont été développés dans de nombreux articles du Code de l’éducation (…). Plusieurs autres articles expriment sans ambiguïté la même conception. Y renoncer aujourd’hui, c’est donc opérer un renversement qui fait du Ministre, ou du Premier ministre, le « super principal » des sept mille collèges de France. C’est méconnaître l’extrême diversité

de ces collèges, qui diffèrent par la taille, l’histoire, le recrutement, les ressources et l’environnement. C’est faire des chefs d’établissement et des enseignants les simples exécutants d’une politique pédagogique taylorisée...

D’autres sujets ne manqueront pas de faire débat dans les semaines à venir. A-t-on anticipé les conséquences d’une baisse annoncée des résultats au brevet des collèges, au moment même où celui-ci deviendrait la condition des poursuites d’études ? Ces questions sont trop graves pour être traitées dans l’urgence, sans débat ni expérimentation préalable. Elles sont trop profondes pour être tranchées autoritairement par des décisions politiques ou administratives centralisées, ignorantes de la complexité du réel. Il est plus que temps de remettre en cause un exercice ultra-jacobin du pouvoir, de donner aux acteurs de véritables espaces d’autonomie, bref, de faire confiance à l’intelligence collective ».

Il n’est pas moins banal que deux syndicats, plutôt jugés réformistes, portent un recours devant le Conseil d’État pour contester la légalité de l’arrêté du 15 mars 2024.

PRENDRE RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE

La Potestas, l’autorité de droit conférée par le statut, ne fait pas Auctoritas, l’autorité naturelle qui oblige. C’est ce que rappelait il y a déjà un quart de siècle un chercheur en sciences de l’éducation : « La Potestas en a pris un coup et l’Auctoritas est toujours en berne ! ». En politique, croire que l’on peut faire l’impasse sur l’Auctoritas (qui est le contraire de plaire), c’est se condamner à faire rentrer le réel dans des formules choc, sans jamais l’atteindre. C’est se condamner à l’imobilisme. Il faudra attendre moins de dix ans pour se donner rendez-vous et, à l’occasion des prochains PISA, PIRLS, TIMSS et TALIS, vérifier si un politique est légitime à figurer place des grands hommes. D’ici là, en 2027, les chefs d’établissement auront à mettre en œuvre l’ixième loi d’orientation et de programmation sur l’Ecole.

1 - Interview à l’hebdomadaire Le Point du Président de la République en date du 25 août 2023

- Lettre aux professeurs du 05 décembre 2023 du ministre de l’Education nationale Attal

- Visio conférence du ministre Attal du 09 janvier 2024 avec les chefs d’établissement

- Conférence de presse du Président de la République du 16 janvier 2024

- Visio conférence de la ministre Oudéa-Castera du 30 janvier 2024 avec les chefs d’établissement

- Discours de politique générale devant l’Assemblée nationale du 30 janvier 2024 du Premier Ministre Attal

- Visio conférence du Premier ministre et de la ministre Belloubet en date du 14 mars 2024 avec les chefs d’établissement

- Déclarations de la ministre Belloubet à la commission des affaires culturelles du Sénat du 03 avril 2024

2 - Arrêté du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège modifié par l’arrêté du 16 juin 2017, par l’arrêté du 09 janvier 2018, par l’arrêté du 10 avril 2019, par l’arrêté du 7 avril 2023, par l’arrêté du 15 mars 2024

3 - Lettre du ministre de l’Education ATTAL aux chefs d’établissement du 20 septembre 2023

4 - La note de service de la DGESCO parue au BO du 21 mars le précise : «  Il n’est pas attendu nécessairement de créer plus de groupes que de divisions si les effectifs le permettent. »

5 - Pour des raisons liées à l’hygiène et à la qualité de l’air respiré il est interdit de placer dans une pièce plus de personnes que le rapport entre le volume de l’espace et le nombre de fois 6m3

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Lectures

Préserver la laïcité

LES AUTEURS

Iannis RODER est professeur d’histoire-géographie et directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean JAURES. Il est lauréat du prix Jean ZAY pour La jeunesse française, l’école et la République, éd. de l’Observatoire, 2022.

Alain SEKSIG a été instituteur, Inspecteur général de l’éducation nationale, membre du comité de rédaction de la revue « Hommes et migrations » et instigateur en 2002 du « Comité national de réflexion et de proposition sur la laïcité à l’école ».

MILAN SEN, diplômé d’histoire et sciences politiques, collaborateur parlementaire au Sénat.

POUR QUI ET POUR QUOI ?

L’ouvrage ne vise pas un public en particulier car il s’adresse à tous les citoyens désireux de suivre le processus politique et sociétal qui à donner naissance à la loi de 2004. En ce qui concerne les personnels de l’Education nationale, l’ouvrage peut se lire en amont ou en aval de la formation à la laïcité déployée au niveau national. Il peut être envisagé comme un « outil » d’approfondissement à cette formation.

Eugénia

L’important reste « pourquoi » lire cet ouvrage ? Outre le fait qu’il est très agréable à lire, il montre les tensions politiques, sociétales, philosophiques et religieuses qui ont nourri les débats autour de la question de la laïcité ces 35 dernières années.

Il présente le contexte de progression islamiste actuelle qui a pour conséquence l’émergence de comportements d’opposition à la loi de 2004 comme nous avons pu les connaitre au cours de cette rentrée scolaire.

Il montre enfin comment évolue l’opinion des jeunes lycéens vis à vis du port des signes ostensibles à l’école.

Publié dans le contexte de l’anniversaire des 20 ans de la loi de 2004, cet essai historique, est dès le titre, un parti pris de la défense de la loi de 2004.

Présenté sous la forme d’une grande fresque historique, l’ouvrage va donc nous faire (re)découvrir les étapes médiatiques, politiques et législatives la genèse de la loi de 2004 dont on trouvera ici les dates et événements les plus marquants : - 1905 : loi concernant la séparation des Eglises et de l’Etat, loi qui co-

difie la laïcité à l’initiative du député républicain socialiste Aristide BRIAND. - 1936-37 : publication des 3 circulaires de Jean ZAY relatives aux instructions interdisant tout port d’insignes politiques et confessionnels et les sanctions encourues

- Septembre 1989 : affaire dite du voile à Creil qui voit l’opinion publique de l’époque se diviser. Ce qui fait consensus c’est l’idée que les élèves ne doivent pas porter de signes à l’école, en revanche pour certains, ce n’est pas un motif d’exclusion. Des intellectuels, parmi lesquels Elisabeth BADINTER considèrent que l’école doit rester un endroit neutre.

- Novembre 1989 : saisine du Conseil d’État afin qu’il se prononce sur la légalité ou non du port du voile ou de signes ostensibles à l’école publique. La réponse du Conseil d’État est que le port de signes ostensibles à l’école n’est pas incompatible avec le principe de laïcité. En revanche, l’élève pourra être sanctionné s’il refuse d’assister à un cours ou s’il fait preuve de prosélytisme.

Une circulaire du MEN suivra cette décision.

- 1994 : Ernest CHENIER, principal du collège de CREIL en 1989, devenu député RPR, souhaite intégrer à la loi de 1989 un article précisant que « le principe de laïcité s’impose à tous les membres de la communauté scolaire. »

François BAYROU, ministre du MEN de l’époque, annonce par voie de presse une nouvelle circulaire qui tranche clairement en faveur de l’interdiction des signes ostentatoires et proposition d’ajout dans les RI des établissements.

La circulaire de 1994 pose plusieurs problèmes : elle n’a pas force de loi ; elle ne donne pas une définition du terme « ostentatoire ».

- 1995 : Le Conseil d’État indique qu’il revient aux chefs d’établissement d’évaluer le caractère « ostentatoire » de ces signes.

Élection de Jacques CHIRAC

- 2002 : Création du Comité national de réflexion et de propositions sur la laïcité à l’école.

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- Mai 2003 : Table ronde à l’Assemblée nationale « Ecole et laïcité »

- Juin 2003 : Jean-Louis DEBRE, président de l’Assemblée nationale crée une mission d’information sur la question du port des signes religieux à l’école.

- Juillet 2003 : Jacques CHIRAC installe une commission, composée de 6 femmes et 14 hommes, dirigée par Bernard STASI, chargée de repenser la laïcité.

La commission va conduire 140 auditions, visiter les pays voisins pour appréhender l’expression du religieux chez nos voisins européens. Les témoignages attestent d’une montée de l’islamisme et du communautarisme.

Les débats sont retransmis sur Public Sénat et donnent lieu à de nombreux articles dans la presse (plus de 1280). L’opinion publique est dans sa très grande majorité favorable à une loi d’interdiction.

En novembre 2003, la mission DEBRE statue sur l’interdiction de tout signe visible.

La commission Stasi rend ses conclusions en décembre 2003 ; 2 votes portent l’un sur 25 propositions et l’autre sur l’interdiction du port de tenues, de signes religieux et politiques ostensibles à l’école. Ces votes prennent la forme législative suivante : «  Dans le respect de la liberté de conscience (formulation que l’on doit à Alain TOURAINE), et du caractère propre des établissements privés sous contrat, sont interdits dans les écoles, collèges et lycées, les tenues et signes manifestant une appartenance religieuse ou politique. Toute sanction est proportionnée et prise après que l’élève a été invité à se conformer à ses obligations.  » «  Les tenues et signes religieux interdits sont les signes ostensibles, tels que grande croix, voile ou kippa. Ne sont pas regardés comme des signes manifestant une appartenance religieuse les signes discrets que sont par exemple médailles, petite croix, étoiles de David, mains de Fatma ou petit Coran. »

Le rapport de la commission Stasi comporte 4 parties.

- L’histoire de la laïcité et du rapport entre l’État et les cultes en France

- Un « code de la laïcité », c’est-à-dire un résumé de l’ensemble des dispositions juridiques propres aux questions de laïcité.

- Un état des lieux des atteintes à la laïcité (y compris en milieu hospitalier)

- 26 recommandations telles que :

1. Mesures coercitives contre l’islamisme dans les lieux publics dont les écoles

2. Recommandations pédagogiques laïques (Charte de la laïcité)

3. Préconisations qui tendent à encourager la diversité culturelle (entre autres, l’enseignement du fait religieux)

4. Autre mesure, faire des fêtes du Kippour et de Aïd-el-Kébir des jours fériés afin de reconnaitre le pluralisme religieux.

• Le président CHIRAC n’a pas retenu l’idée d’interdire les signes politiques ; l’idée des fêtes religieuses n’a pas été non plus retenue.

- 28 janvier 2004 : le projet de loi « relatif à l’application du principe de la laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics » est déposé. Son article principal est incéré dans le Code de l’éducation : « Dans les écoles, collèges et lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquelles les élèves manifestent ostensiblement les appartenances religieuses est interdit. » (Article L. 141-5-1)

- La loi est promulguée en mars 2004 et est complétée par une circulaire le 18 mai 2004.

- Juin 2004 : le rapport de l’Inspecteur général Jean-Marc OBIN précise que les manifestations d’appartenance religieuse ne se manifestent pas seulement à la tenue ou aux signes religieux, elles peuvent également se caractériser par le refus d’assister à certains cours (EPS) ou la contestation de certains contenus de cours, ou le refus de certains garçons de s’adresser aux filles.

- Le 1er juillet 2005, l’Inspecteur générale Hanifa CHERIFI remet un rapport sur l’application de la loi.

Et depuis 2004 ?

2018 : 36 % des enseignants disent s’être censurés pour éviter les incidents (ils étaient 56 % en 2022).

Octobre 2020 : assassinat du professeur Samuel PATY.

2021 : une enquête de l’IFOP révèle le fossé générationnel qui s’est creusé sur la question de la laïcité : 52 % des lycées se disant favorables au port de signes ostensibles à l’école alors que 85 % des français y sont opposés.

Une importante offensive islamiste remet en cause les programmes scolaires (notamment depuis la conférence de Doha en 2000) ; cette idéologie passe en particulier par les réseaux sociaux.

2021 : le Ministre BLANQUER annonce un plan national de formation à la laïcité.

2022 : 4710 signalements ont été faits pour atteinte à la laïcité soit + 150 % par rapport à 2021.

2022 : augmentation du nombre d’abayas ou qamis à l’École.

9 novembre 2022 : circulaire de Pap N’DIAYE qui indique que c’est aux chefs d’établissement d’apprécier le caractère religieux ou non des abayas ou des qamis.

Septembre 2023 : note de service du Ministre ATTAL interdisant les abayas ou qamis à l’école.

Octobre 2023 : assassinat du professeur Dominique BERNARD

A LIRE ÉGALEMENT

En finir avec les idées fausses sur la laïcité, Nicolas CADENE, éd. Les éditions de l’atelier

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AUTRES OUVRAGES

Code junior

Les droits et obligations des moins de 18 ans août 2023 – 12ème édition - Editions DALLOZ

LES AUTEURS

Dominique Chagnollaud De Sabouret : professeur à l’Université de Paris-Panthéon-Assas, ancien membre de la commission européenne pour la démocratie par le droit.

Egehan Nalbant (collaborateur) : Rédacteur juridique pour les éditions Dalloz, Actu, l’Étudiant.

Cet incontournable ouvrage de référence à l’usage des mineurs, de leurs enseignants, éducateurs, parents est organisé en quatre parties : la justice, la famille, l’école et la société. Les auteurs présentent et décryptent l’ensemble des dispositions réglementaires applicables aux mineurs ou à ceux qui en ont la charge. A la fois source précieuse d’informations et manuel d’initiation au droit il est à mettre entre toutes les mains. Notez que la partie sur l’école peut s’avérer très utiles aux personnels de direction.

La fabrique des politiques d’éducation – La rapidité sans la qualité ? Xavier PONS, Éd. Presses Universitaires de France

Qui fabrique vraiment les politiques d’éducation ? Pour qui et selon quelles logiques ? Ces politiques sont-elles fabriquées en priorité par et pour quelques groupes d’acteurs initiés ? Ces questions sont simples et fondamentales pour toute démocratie, encore plus en France où l’école est une institution centrale du modèle républicain. Néanmoins aucun ouvrage en français n’a été consacré à ce thème à ce jour alors que le policy making constitue un objet d’interrogation international depuis des décennies. Ce livre entend combler ce manque en proposant une revue de littérature intensive des travaux disponibles, francophones et anglophones, et en développant des exemples pris dans nos recherches personnelles de ces dernières années. Il montre que la France

Nous avons appris, avec peine, le décès de :

a connu trois modèles de fabrique des politiques d’éducation depuis la Libération : la communauté de politique publique, la décommunautarisation et le puzzle accéléré.

Ces modèles se sont sédimentés, ce qui a grandement complexifié cette fabrique. Face à cela, la tentation actuelle des responsables politiques semble être d’aller toujours plus vite, l’accélération de la fabrique pouvant se faire au détriment de sa qualité.

L’AUTEUR

Xavier PONS est professeur en sciences de l’éducation et de la formation à l’université Claude BERNARD Lyon 1, chercheur au Laboratoire Éducation, cultures et politiques et chercheur associé à l’observatoire sociologique du changement.

Gérard BASTIAN, principal adjoint honoraire du Collège Jean de La Fontaine, ST-AVOLD (académie de Nancy-Metz).

Patrice JUSSAUME, principal honoraire du Collège Labolière, ORLÉANS (académie d’Orléans-Tours).

Nous nous associons au deuil de leurs familles.

Nos peines
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