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Plongeon imbrin

Gavia

Plongeon de la taille d’une oie, au bec puissant, maintenu horizontalement ; en livrée d’hiver avec, audessus d’un collier foncé, des taches blanches cunéiformes sur les côtés du cou.

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68-90 cm ; en livrée nuptiale, tête et cou noirs, cou strié de blanc sur les côtés ; dessus du corps en damier blanc et noir ; en livrée d’hiver, dessus brun-gris foncé ; livrée juvénile (petite photo) écailleuse.

Distribution : niche en Islande, Groënland et Amérique du N. près des grands lacs profonds jusqu’en montagne ; en Eur. moy., migrateur de passage régulier et hôte d’hiver en petit nombre le long des côtes, plus rarement aussi à l’intérieur des terres.

À savoir ! La période de nidification du P. imbrin commence dès que les eaux nordiques se sont libérées des glaces, en mai-juin. Lors de la parade nuptiale, ♂ et ♀ plongent simultanément sous l’eau puis courent à la surface en battant des ailes. Le nid, une imposante construction faite de matières végétales, est souvent établi au même endroit durant des années. Les deux partenaires couvent la ponte de généralement 2 œufs. Après

Plongeon à bec blanc

Gavia adamsii · Plongeons

Le plus grand et le plus robuste des plongeons, avec un bec jaunâtre généralement tenu relevé.

75-90(100) cm ; livrée nuptiale comme le P. imbrin ; en hiver, tête et arrière du cou brun-gris plus clair, pas de forts contrastes de couleurs sur les côtés du cou (ð ci-dessus).

Distribution : niche en Asie du N. et en Amérique du N. sur les lacs de la toundra arctique ; hiverne entre l’éclosion, les parents s’occupent encore des jeunes durant 10-11 semaines.

Le P. imbrin fait partie des meilleurs plongeurs parmi les oiseaux, on l’a observé jusqu’à 160 m de profondeur ! L’oiseau guette ses proies, des poissons mesurant jusqu’à 28 cm, en plongeant la tête sous l’eau. En tant que piscivore, le P. imbrin se trouve à la fin d’une chaîne alimentaire qui peut conduire à une forte accumulation de toxines, lesquelles peuvent diminuer le succès de la ponte, même si l’espèce niche loin de toute civilisation. § autres sur les côtes norvégiennes, isolément aussi dans le nord de la mer Baltique, sinon hôte rare en Eur., très rare à l’intérieur des terres. À savoir ! Les lieux de nidification du P. à bec blanc se trouvent pour la plupart au nord de la limite des arbres. C’est là qu’à partir de juin-juill., il fait entendre son chant nuptial, un long hurlement plaintif, ascendant et descendant. Son nid se compose d’une simple et discrète cuvette. Les deux partenaires couvent et mènent ensemble les 1-2 jeunes. Outre les poissons, le P. à bec blanc consomme des amphibiens, des mollusques, des écrevisses et d’autres invertébrés.

Plongeon imbrin adulte en livrée nuptiale

Plongeon à bec blanc jeune

Grèbe huppé

Podiceps cristatus · Grèbes

À peine de la taille d’un Canard colvert, cou long et mince, bec rougeâtre ; en livrée nuptiale, avec huppe noire et collerette rousse, qui manquent tous deux dans la livrée d’hiver. 45-50 cm ; en hiver, tête et cou largement blancs, avec lore noir et sourcils blancs ; jeunes avec joues rayées.

Distribution : latitudes moyennes d’Eurasie jusqu’en Chine ; en Eur. moy., oiseau nicheur répandu, par endroits abondant, principalement sur les grands lacs présentant une végétation riveraine bien développée ; quartiers d’hiver de l’Eur. du N. jusqu’en Afrique du N. et en Asie Mineure.

Parade nuptiale : dès que les eaux se sont libérées des glaces, en févr.-mars, le G. huppé retourne à ses lieux de nidification. On entend alors de loin ses « krorr » rauques durant la période des parades. Lors du long et spectaculaire rituel d’appariement, ♂ et ♀ jouent quasiment le même rôle. Les oiseaux se rapprochent l’un de l’autre en nageant avec le cou tendu à plat, aboient des « rèè rèè » sonores, relèvent lentement la tête et se figent finalement en position dressée juste devant le partenaire. Huppes et collerettes dressées, ils secouent à présent leur tête, en la balançant de gauche à droite. Lors de la « danse du manchot » le ♂ ou la ♀ présente dans son bec une touffe de plantes aquatiques à l’autre partenaire. Les deux oiseaux se dressent ensuite le plus possible en pagayant avec les pattes, si bien que leurs corps sortent presque entièrement de l’eau et s’approchent pour se toucher poitrine contre poitrine. Les « salutations » s’effectuent elles aussi sous forme d’une cérémonie bien déterminée.

Nidification : la construction du nid commence peu après l’occupation du territoire et dure 6-8 jours. À l’abri de la végétation riveraine, ♂ et ♀ rassemblent des plantes aquatiques, en décomposition et fraîches, pour les ériger en un grand tas flottant, à l’aspect désordonné. De temps à autre, les G. huppés nichent aussi en colonies, dans lesquelles les nids des différents couples ne sont éloignés les uns des autres que de quelques mètres. Lors de l’accouplement, un des partenaires, généralement la ♀, se couche à plat sur le nid, souvent en cours de construction, alors que l’autre saute sur le dos de l’oiseau qui invite, tout en grognant et en tressaillant des ailes. ♂ et ♀ couvent à tour de rôle ; lorsqu’ils quittent le nid, ils recouvrent la ponte (généralement 4 œufs) de matières végétales. Les jeunes éclosent après une période d’incubation de 27-29 jours ; ils sont capables de nager dès le premier jour. Néanmoins, les parents les portent entre les plumes du dos presque constamment au début, puis de plus en plus rarement. Les tâches sont alors bien réparties : lorsque l’un des adultes mène les jeunes, l’autre part à la recherche de nourriture. Les grandes nichées de 3-4 jeunes sont en général partagées par la suite, chaque adulte ne conduisant qu’une partie des jeunes. Les oisillons réclament sans cesse à manger, en piaillant constamment ; les parents les nourrissent tout d’abord avec des insectes, puis avec des petits poissons (jusqu’à 15 cm de longueur). Ils sont capables de plonger eux-mêmes pour se nourrir à partir du 20e jour env. et deviennent indépendants à l’âge de 10-11 semaines. adulte au nid juvénile muant vers la première livrée d’hiver livrée nuptiale jeunes

Nourriture : le G. huppé est poursuivi à tort comme nuisible pour la pêche. Il se nourrit en effet principalement de petits poissons de surface (surtout poissons blancs), qui ne revêtent qu’une importance secondaire pour la pêche, et consomme aussi des grenouilles, gastéropodes et insectes aquatiques.

Grèbes huppés

Grèbe jougris

Podiceps grisegena · Grèbes

Un peu plus petit qu’un Grèbe huppé ; en livrée nuptiale, bec noir avec base jaune, cou brun-rouge.

En livrée d’hiver (ð dessin p. 40), tête sans contraste noir et blanc marqué, pas de sourcil ; cou gris, gorge blanc sale ; jeunes avec joues striées et avant du cou brun rougeâtre.

Distribution : Eur. de l’E. jusqu’en Sibérie orientale, en outre Japon du N., Amérique du N. ; en Eur. moy. seulement en Suède du S., Danemark, Pologne et dans le N. de l’Allemagne ; niche sur les petits lacs peu profonds du bas pays ; hiverne près des côtes de l’Eur. occidentale et sur les grands lacs intérieurs.

À savoir ! Le G. jougris niche en règle générale sur des plans d’eau plus petits et moins profonds, avec des zones d’atterrissement plus étendues, que le G. huppé, également en forêt

Grèbe castagneux

Tachybaptus ruficollis · Grèbes et fréquemment sur les étangs piscicoles. Durant l’appariement, il se fait remarquer par ses séries de cris et sa parade nuptiale, ressemblant à celle du G. huppé. Les éléments fréquents en sont p. ex. le hochement de tête, la présentation de plantes aquatiques et la « danse du manchot » (ð G. huppé, p. 40). Pour l’accouplement, les oiseaux construisent souvent une « plate-forme ». Le nid, généralement caché dans la végétation, flotte sur l’eau et est ancré au moyen de tiges. Il bénéficie assez souvent de la protection d’une colonie de Mouettes rieuses. ♂ et ♀ se relayent pour couver la ponte, qui comporte habituellement 4-5 œufs.

Le plus petit des grèbes, avec un cou court et un corps arrondi, faisant penser à un caneton ; en livrée nuptiale (petite photo en bas), côtés de la tête, gorge et avant du cou marron.

23-30 cm ; en livrée d’hiver (ð dessin p. 40), dessus brun foncé, dessous couleur sable, sans contraste noir et blanc comme chez les Grèbes esclavon et à cou noir (ð  p. 44) ; jeunes avec de courtes raies foncées sur les joues.

Distribution : Eurasie centrale et méridionale, Afrique, Madagascar ; en Eur. moy., oiseau nicheur largement répandu sur les eaux intérieures stagnantes ou lentes, même de faibles dimensions.

À savoir ! Le G. castagneux, qui vit le plus souvent caché, révèle sa présence par son trille sonore, légèrement croissant puis décroissant.

Les jeunes éclosent après 20-23 jours et sont portés pendant 1-2 semaines par les parents dans leur plumage dorsal. Le G. jougris capture sa nourriture - poissons, insectes aquatiques, coquillages, crustacés et grenouilles — en plongeant jusqu’à 10 m de profondeur.

Ce chant s’entend en toutes saisons, et durant la parade nuptiale, il est assez souvent émis en duo par les deux partenaires en même temps. La période de nidification commence en avril et dure souvent jusqu’en juillet-août. On a observé jusqu’à 3 nichées annuelles. On constate alors régulièrement des nichées qui s’imbriquent : alors que la ♀ couve déjà une 2e fois, le ♂ s’occupe encore des jeunes de la nichée précédente.

Les G. castagneux se nourrissent principalement d’insectes, de mollusques, de crustacés et de têtards ; les poissons ne sont au menu qu’en hiver.

Grèbe jougris en livrée nuptiale

Nourrissage

Grèbe castagneux en livrée d’hiver