Un autre regard sur la sclérose en plaque - cas cliniques

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2008 - Il consulte un nouveau neurologue qui le remet sous Prozac®. 2009 - Il se surveille mieux (!) mais n’a toujours pas arrêté définitivement de boire. A l’examen neurologique, la marche étroite n’est possible qu’avec les bras écartés et la marche aveugle tenu avec 1 doigt. En ville il se déplace à nouveau avec une canne. (Stade 3).

Commenta ir e Au départ il y a ce rappel du DTTAB lors de son Service Militaire (1978) et 15 jours après les premiers symptômes de sa SEP qui ont justifié qu’il soit réformé. Ensuite, une situation inchangée (Stade 3) après 20 ans de suivi, mais pas de quoi se féliciter. Il est toujours sous la dépendance de l’alcool, alors que tout a été tenté pour l’aider à s’en sortir. Aurait il fallu être encore plus ‘autoritaire’ avec lui ? N’aurait il pas menti davantage pour éviter d’être mis à la porte ? Les promesses d’alcooliques sont, comme on le sait, sans lendemain ! Il y a chez lui un lourd passif d’alcoolisme avec ses deux grands-pères et son père. D’ailleurs son pied-bot pourrait être en relation avec ce terrain d’alcoolisme (terrain dit ‘fluorique’ chez les homéopathes). Il est pénible de constater que : • malgré les mauvais exemples qu’il a vus et vécus autour de lui, il répète les mêmes erreurs, la même dépendance ; • il replonge dans l’alcool chaque fois qu’il est confronté des déceptions, des situations difficiles ou, même, lorsqu’il va ‘trop bien’ !!!; • il a pourtant bénéficié de certaines attentions du fait qu’il était le dernier de famille et le seul garçon ; • il a sans doute une image négative du père du fait de l’alcool, du divorce qui en a résulté. Et pourtant il reproduit le même schéma… mais avec un système immunitaire moins bon. Malgré tous ces excès, 20 ans plus tard il est au Stade 3. Alors quel beau parcours il aurait pu faire s’il avait été discipliné !

Cas N°34 Né en 1952 – Artisan – Marié et divorcé - 1 fille née en 1975 – Stade 1 Stade 1 – Suivi de 16 ans ½. Recul de 19 ans.

Vers 1987 il est traité pour un ulcère du duodénum. L’année suivante (1988) il est traité pour une rectocolite hémorragique (encore appelée ulcéreuse). 1989 - Traumatisme crânien sans perte de connaissance suite à une chute de vélo ( 1 er accident de la liste ! ). Plaie au cuir chevelu. Par la suite il présente des maux de tête que l’on rapporte à de la sinusite et il est traité en conséquence. 1993 - En Mars, il présente un violent mal de tête de la région oculaire gauche, suivi 2 à 3 jours après d’un engourdissement de la narine et de la lèvre supérieure gauches qui disparaît spontanément en une dizaine de jours. Un mois plus tard survient un dédoublement de la vision accompagné d’une chute de la paupière gauche. Il est adressé par son généraliste à un neurologue qui confirme « Il s’agit donc d’une poussée de Sclérose en Plaques … ». Sur son insistance, il est traité à la cortisone à domicile. (On comprendra vite pourquoi il refuse d’être hospitalisé

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