L'histoire en questions - 3e secondaire: Extrait élève
CAHIER D’APPRENTISSAGE 3e secondaire
Histoire du Québec et du Canada Des origines à 1840
• Connaissances
• Opérations intellectuelles
• Préparation à l’épreuve
Julie Charette
Émilie Guilbeault-Cayer
Gaëtan Jean
Mariève Lapointe
Sabrina N. Fortier
Emilie Plante
TABLE DES MATIÈRES
Présentation du cahier d’apprentissage V
Référentiel OI 1
Situer dans le temps et dans l’espace 1
Dégager des différences et des similitudes 4
Déterminer des causes et des conséquences 7
Déterminer des changements et des continuités 10
Mettre en relation des faits 12
Établir des liens de causalité 14
CHAPITRE 1
L’expérience des Autochtones et le projet de colonie (Des origines à 1608) 18
L’expérience des sociétés autochtones (Vers -30 000-vers 1500) 22
1 Les origines du peuplement en Amérique 22
2 Les premiers occupants du territoire 26
3 Les sociétés algonquiennes et les sociétés inuites vers 1500 31
4 Les sociétés iroquoiennes vers 1500 36
5 Les rapports sociaux dans les sociétés autochtones 41
6 Les relations entre les sociétés autochtones 46
Ac tivités synthèses 51
Les premiers contacts entre les peuples autochtones et les Européens (Vers 1500-1608) 53
7 Les explorations européennes en territoires autochtones 53
8 Jacques Cartier et le premier projet de colonie de la France 59
9 Des tentatives de colonisation
tivités synthèses
CHAPITRE 2
L’évolution de la société coloniale sous l’autorité de la métropole française (1608-1760) 82
Le gouvernement des compagnies (1608-1663) 86
1 Les débuts de la Nouvelle-France 86
2 La Compagnie des Cent-Associés
CHAPITRE 3
La Conquête et le changement d’empire (1760-1791)
Du Régime militaire à la Proclamation royale (1760-1763)
1 Le Régime militaire provisoire
2 La fin de la guerre en Europe et la réaction des Autochtones
3 La Proclamation royale
4 Le sort réservé aux Canadiens
synthèses
Le portrait de la colonie sous la Proclamation royale (1763-1774)
5 L’économie de la Province de Québec
6 La société coloniale
7 Des concessions qui divisent
8 Agitation dans les Treize Colonies
synthèses
La colonie sous l’Acte de Québec (1774-1791)
CHAPITRE 4
Les revendications et les luttes nationales (1791-1840)
bouleversements sous l’Acte constitutionnel (1791-1826)
à l’épreuve (sections
6 Le développement des banques et des moyens de transport
Des conflits entre le Parti canadien et le Parti des bureaucrates
soulèvements armés dans la colonie (1826-1840)
92 résolutions du Parti patriote et les résolutions
Les groupes impliqués dans les soulèvements de 1837-1838
Les soulèvements armés de 1837-1838
Les mesures de répression face
PRÉSENTATION du cahier d’apprentissage
Au 2e cycle du secondaire, la collection L’hist OI re en questions propose un cahier d’apprentissage divisé en quatre chapitres. Ceux-ci correspondent aux quatre périodes à l’étude.
Les chapitres sont divisés en sous-périodes, puis en unités, chacune se terminant par des activités variées faisant appel aux opérations intellectuelles ( OI ). La dernière section du cahier contient des activités de révision de l’ensemble des contenus, un index et un lexique thématique.
LE RÉFÉRENTIEL OI
Présente chacune des opérations intellectuelles, incluant un exemple de tâche et de réponse.
L’OUVERTURE D’UN CHAPITRE
Présente le contenu du chapitre avec un sommaire détaillé.
Une ligne du temps
Présente les principaux événements de la période.
Des documents historiques
Présentent les sujets abordés dans le chapitre.
Un court texte Introduit la période à l’étude.
Les concepts particuliers au programme Sont indiqués.
LES SOUS-PÉRIODES ET LES U NITÉS
Chaque chapitre se divise en sous-périodes puis en plusieurs unités.
Ces dernières constituent le cœur des chapitres ; elles présentent les connaissances historiques.
Au début d’une unité, on trouve :
Le titre de la sous-période
Les connaissances historiques visées
Le titre de l ’unité
Chaque unité est conçue pour être réalisée en un cours.
Une intention de lecture liée à une OI
À la fin d’une unité :
Des activités Je retiens
Mettent l’accent sur l’essentiel des connaissances historiques de l’unité.
Des questions OI
Une
Astuce OI
Aide l’élève à rédiger sa réponse à la 1re question OI , laquelle reprend l’intention de lecture énoncée en début d’unité.
Des réglettes
Informent l’élève des critères de correction, selon le t ype de OI visé à chaque question.
À la fin d’une sous-période :
Des Activités synthèses
Mettent l’accent sur l’essentiel des connaissances historiques et des concepts de la sous-période sous forme de schémas à compléter.
LES DOCUMENTS ET LE S RU BRIQUES
Une variété de documents historiques
Enrichissent les contenus notionnels.
1.48 Représentation de Jacques Cartier
1.49 Le premier voyage d’exploration de Cartier en 1534
FleuveSaint-Laurent
1.23
« Une communauté villageoise iroquoienne déménage régulièrement, à intervalles de 10 à 20 ans. Plusieurs raisons l’y obligent : la détérioration des maisons et des palissades, l’infestation des réserves de nourriture par les rongeurs, […] la distance grandissante à parcourir pour s’approvisionner en bois de chauffage et, peut-être aussi, l’épuisement des sols. »
Roland Tremblay, archéologue, Les Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs, 2006.
La rubrique Lexique
Amène l’élève à s’impliquer dans l’acquisition d’un vocabulaire historique. Elle est parfois accompagnée d’une question.
Matrilinéaire
Se dit d’un système de parenté basé sur les lignées maternelles et leur descendance. Le nom et le lien de parenté sont transmis de mère en fille.
Que signifie l’adjectif « maternel » ?
La rubrique
Présente de l’information complémentaire.
INFO
Les trois soeurs
Le maïs est cultivé avec la courge et le haricot, puisque leur culture est complémentaire. En effet, le maïs est semé en premier, car ses hautes tiges offriront plus tard un support aux plants de haricots, qui enrichissent le sol en azote. Les plants de courges et de haricots sont semés quelques semaines après. Les grandes feuilles des courges qui poussent au ras du sol aident la terre à conserver une humidité favorable à la culture des trois plantes et limitent la présence de mauvaises herbes. C’est pourquoi les Haudenosaunee (Iroquois des Cinq-Nations) surnomment ces trois plantes « les trois sœurs ».
La rubrique RAPPEL
Met de l’avant des connaissances qui ont déjà été abordées dans le c ycle d’études actuel ou précédent.
RAPPEL
La Renaissance est une période de renouveau dans les arts, les sciences, la pensée et la religion. Elle s’étend du 15e siècle au 17e siècle. C’est l’époque des « grandes explorations », rendues possibles par des innovations qui permettent de naviguer sur les océans comme la c aravelle, l’astrolabe et la boussole.
Golfe du Saint-Laurent
Baie des Chaleurs
POUR CONCLURE UN CHAPITRE
Le chapitre en bref
Résume les contenus des unités pour faciliter l’étude en fin de chapitre.
Chaque chapitre se termine par la Préparation à l ’épreuve en 3 sections (sur le modèle de l’épreuve unique), incluant une évaluation des OI (A) et des 2 compétences (B et C).
Un Dossier documentaire
Amorce chacune des 3 sections.
Sections B et C
Une question de compétence 1 (schéma à compléter) et de compétence 2 (question à développement)
Section A
Un questionnaire d’opérations intellectuelles
POUR CONCLURE LE CAHIER
Des Activités de révision
Permettent de revoir l’ensemble des connaissances.
Un index et un lexique thématique
Présentent les mots difficiles à l’étude.
Déterminer des changements et des continuités Référentiel OI
Cette OI a pour objectif de développer vos capacités à montrer qu’une réalité historique se transforme ou se maintient dans le temps.
EN APPRENTISSAGE
Un changement peut se réaliser autant sur une longue période que sur une courte période.
Plusieurs décennies sont minimalement nécessaires en histoire du Canada pour établir une continuité.
Exemple de changement
Sous le Régime français, ce sont des marchands français qui contrôlent le commerce des fourrures. Mais après la Conquête, des marchands britanniques remplacent ces marchands français dans l’exportation des fourrures. C’est nouveau !
Prêtez attention à ce qui se transforme, à la nouveauté !
Exemple de continuité
Sous le Régime français, puis sous le Régime britannique, la fourrure demeure le principal produit d’exportation. En 1739, les fourrures représentent 70 % des produits d’exportation canadiens et en 1771, ce pourcentage est similaire : 79 % des exportations du port de Québec sont des fourrures.
Prêtez attention à ce qui revient souvent, à ce qui vous semble être une répétition.
TROIS MODÈLES DE TÂCHES
Il existe trois modèles de questions afin de déterminer des changements et des continuités :
1. La question de changement
2. La question de continuité
3. La question de changement ou de continuité. Vous devez alors prendre position et justifier votre choix.
Voici un exemple de ce troisième type de tâche.
Exemple de tâche
À l’aide du document à la page suivante, indiquez s’il y a changement ou continuité quant à l’organisation politique de la colonie à la suite de l’instauration du Régime militaire. Justifiez votre réponse à l’aide de faits qui montrent le changement ou la continuité. Indiquez un repère de temps
1 L’organisation politique après 1713
EN FRANCE EN NOUVELLE-FRANCE
Roi de France
Secrétaire d’État à la marine
QUÉBEC Conseil supérieur
Gouverneur généralÉvêqueIntendant
MONTRÉAL TROIS-RIVIÈRES
GouverneurCommissaire ordonnateur
Exemples de réponses
Toujours commencer la réponse en déterminant s’il y a changement ou continuité.
GouverneurCommissaire ordonnateur
2 La structure du gouvernement militaire, 1760-1763
EN GRANDE-BRETAGNE
Roi AU CANADA
Parlement britannique
Commandant des forces armées britanniques d’Amérique du Nord
Gouverneur de Québec
Gouverneur de Trois-Rivières
Capitaines de milice
Gouverneur de Montréal
Capitaines de milice
Il y a changement, car pendant le Régime français, c’est le roi de France qui administre la colonie, tandis que pendant le Régime militaire, c’est le Parlement britannique
OU
Il y a continuité, car pendant le Régime français comme pendant le Régime militaire, il y a un gouverneur à Québec, à Trois-Rivières et à Montréal.
Toujours appuyer par au moins un fait. C’est une preuve généralement tirée d’un document.
Grille d’évaluation
Déterminer des changements et des continuités
Toujours utiliser un repère de temps. C’est une date, une année, un intervalle de temps, le nom d’une période en particulier ou un événement historique.
Dans la réponse, on utilise souvent des expressions telles que : « tandis que », « alors que », « contrairement », « comme », « toujours », « même », etc.
L’élève indique s’il y a changement ou continuité et présente des faits qui le montrent correctement. 3 points (ou 2 points*) et présente des faits qui le montrent plus ou moins correctement.2 points (ou 1 point*) et présente des faits qui le montrent incorrectement ou n’en présente pas. 0 point
L’élève n’indique pas s’il y a changement ou continuité mais présente des faits exacts. 2 points (ou 1 point*) mais présente des faits plus ou moins exacts. 1 point (ou 0 point*) et présente des faits inexacts ou n’en présente pas. 0 point
* L’élève présente un repère de temps plus ou moins exact ou inexact ou n’en présente pas.
Des faits corrects et exacts sont des faits véridiques.
1 Chapitre L’EXPÉRIENCE des AUTOCHTONES et le projet de COLONIE
des ORIGINES à 1608
Un village iroquoien formé de « maisons longues », vers 1500
L’expérience des sociétés autochtones (Vers -30 000 à vers 1500)
1. Les origines du peuplement en Amérique 22
2. Les premiers occupants du territoire 26
3. Les sociétés algonquiennes et les sociétés inuites vers 1500 31
4. Les sociétés iroquoiennes vers 1500 36
5. Les rapports sociaux dans les sociétés autochtones 41
6. Les relations entre les sociétés autochtones 46 Activités synthèses
Les premiers contacts entre les peuples autochtones et les Européens (Vers 1500 à 1608)
7. Les explorations européennes en territoires autochtones 53
8. Jacques Cartier et le premier projet de colonie de la France 59
9. Des tentatives de colonisation
Des caravelles naviguant vers l’Amérique, au tournant du 16e siècle
Une reconstitution de l’établissement de Tadoussac,
Les Premiers Peuples occupaient le territoire de l’Amérique du Nord depuis des millénaires quand des Européens sont venus y établir des colonies.
Le partage des tâches dans une communauté algonquienne, vers 1500
construit en 1600
La chasse au phoque chez les Inuit, vers 1500
ligne du temps Des origines à 1608
Un chasseur autochtone de la préhistoire
Vers -30 000
Premiers humains en Amérique
Premiers humains au Québec
Voyage de Jean Cabot Vers -10 000 Vers 1000 1497
Établissement viking à Terre-Neuve
-30 000 à 1200 MIGRATIONS À L’ORIGINE DU PEUPLEMENT AUTOCHTONE
Jean Cabot
Voyages de Jacques Cartier et 1re tentative de colonisation 1534 à 1543
Jacques Cartier
1497 à 1608 EXPLORATIONS EUROPÉENNES AU CANADA
Autres tentatives de colonisation (Tadoussac, île Sainte-Croix, Port-Royal) 1600 à 1607
Samuel de Champlain et des chefs autochtones
1603
Alliance franco-amérindienne
Vers 1500 à 1608
Les premiers contacts entre les peuples autochtones et les Européens
• Premiers contacts 7
Les explorations européennes en
territoires autochtones
OI
Connaissances historiques
1.40
Reconstitution d’un établissement viking à l’Anse aux Meadows, Terre‑Neuve
Portez attention au déroulement des premiers contacts entre les Premières Nations et les Européens afin de déterminer des changements et des continuités. Comment les Premières Nations réagissent-elles à la venue d’explorateurs étrangers sur leurs territoires ?
LES VIKINGS VERS L’AN 1000
Au 10e siècle, des Vikings originaires du nord de l’Europe explorent les côtes du Groenland, du Labrador et de Terre‑Neuve, et s’y installent vers l’an 1000. Ce sont les premiers Européens à atteindre l’Amérique. Il reste peu de traces de leur passage, à l’exception de quelques vestiges archéologiques trouvés à Terre Neuve, et des récits vikings (appelés « sagas ») qui se sont transmis de génération en génération en Islande. Des théories suggèrent que les Vikings auraient eu des relations conflictuelles avec les Autochtones.
LES EXPLORATIONS À LA RENAISSANCE
À la fin du 15e siècle, d’autres Européens explorent les Amériques.
Le contexte en Europe
À la Renaissance, les sociétés européennes sont très différentes des sociétés autochtones d’Amérique. L’Europe est divisée en plusieurs royaumes, souvent ennemis les uns des autres. Chacun est dirigé de manière centralisée et autoritaire par un roi ou une reine et une classe de personnes privilégiées, appelée « la noblesse ». La société est très hiérarchisée ; autrement dit, les droits et obligations d’une personne diffèrent en fonction de son rang social.
Les sociétés européennes pratiquent principalement la religion chrétienne, soit catholique ou protestante selon les régions. L’Église chrétienne a une très grande influence et elle impose sa morale et sa vision du monde.
RAPPEL
La Renaissance est une période de renouveau dans les arts, les sciences, la pensée et la religion. Elle s’étend du 15e siècle au 17e siècle. C’est l’époque des « grandes explorations », rendues possibles par des innovations qui permettent de naviguer sur les océans comme la caravelle, l’astrolabe et la boussole.
1.41 Un astrolabe
1.42 L’explorateur
Jean Cabot (Giovanni Caboto)
Ce navigateur italien voyage au service de l’Angleterre à partir de 1496. En 1497, Cabot et son équipage constatent qu’il y a de grandes quantités de poissons près des côtes de Terre-Neuve et du Labrador.
Les voyages d’exploration
À la fin du 15e siècle, le Portugal, l’Espagne et l’Angleterre sont les premiers royaumes à financer des expéditions en mer. Plusieurs raisons motivent les explorations européennes. La principale est la recherche d’un nouveau passage vers l’Asie. En effet, les royaumes d’Europe souhaitent s’y procurer des matières précieuses (or, argent, soie, épices), afin d’accroître leur richesse et leur puissance. Mais la route utilisée depuis plusieurs siècles, appelée la « route de la soie », est en partie bloquée depuis la prise de Constantinople par l’Empire ottoman, qui contrôle maintenant cet endroit stratégique. Les autres accès à la route de la soie passent par l’intermédiaire de marchands arabes ou italiens, qui imposent des frais élevés sur les marchandises de commerce. C’est pourquoi les royaumes d’Europe cherchent un moyen de les contourner.
Par ailleurs, certains explorateurs sont motivés par la soif d’aventure et de découverte. Puisque la Terre est ronde, ils croient pouvoir trouver une route vers l’Asie en naviguant vers l’ouest. Toutefois, ils ne connaissent pas les dimensions de la Terre et ignorent l’existence de l’immense continent américain.
De son côté, l’Église participe à plusieurs projets d’exploration dans le but de convertir des peuples étrangers à la religion chrétienne.
1.43 Les principales explorations au tournant du 16e siècle
1.44 Une caravelle
LES PÊCHERIES ET LA CHASSE À LA BALEINE
Aux 15e et 16 e siècles, les Européens se nourrissent beaucoup de poisson, entre autres pour des raisons religieuses. En effet, l’Église catholique interdit la consommation de viande pendant environ 150 jours dans l’année, mais elle permet de manger du poisson. À cette époque, la baleine est considérée comme un poisson et elle peut donc aussi être consommée toute l’année. Le poisson est un aliment pratique qui se conserve plusieurs mois lorsqu’il est salé ou séché.
À l’époque des grandes explorations, la pêche dans le golfe du SaintLaurent intéresse donc les marchands européens. Des pêcheurs de plusieurs royaumes d’Europe se rendent alors chaque année en Amérique du Nord pour pêcher la morue. Des Basques (un peuple qui vit en France et en Espagne) connaissent l’endroit depuis au moins un siècle. Par la suite, d’autres pêcheurs s’y rendent, comme des Normands et des Bretons (des peuples du royaume de France), des Anglais, des Espagnols et des Portugais.
La pêche hauturière et côtière
Deux sortes de pêche sont pratiquées. La première est la pêche hauturière, c’estàdire en haute mer. Pour cette pêche, tout se fait directement à partir du bateau. La morue est conservée dans des tonneaux d’eau très salée jusqu’au retour en Europe. La seconde est la pêche côtière. Dans ce cas, les pêcheurs font sécher le poisson avant de retourner en Europe. Pour ce faire, ils débarquent sur la côte et s’y installent pendant plusieurs semaines, du printemps jusqu’à la fin de l’été. Le poisson est séché sur des structures en bois construites sur place.
La chasse à la baleine
1.45 La pêche côtière
La morue est pêchée en mer.
Le poisson est rapporté sur la côte.
Pour la chasse à la baleine, les pêcheurs débarquent sur les côtes du Labrador. Ce sont surtout les Basques qui la pratiquent. Ils doivent dépecer les baleines et chauffer leur graisse pour en faire de l’huile, qui est mise en tonneaux avant le retour en Europe. Cette huile est ensuite utilisée pour l’éclairage ou la fabrication de savon. Ces activités rapportent beaucoup d’argent aux marchands qui financent ces expéditions. À la fin du 16e siècle, des centaines de bateaux européens se rendent chaque année en Amérique du Nord pour pêcher et chasser la baleine. Chacun de ces bateaux compte des dizaines de membres d’équipage.
La morue est séchée sur des structures en bois.
Baleinier
Ce mot peut désigner deux choses :
• un bateau qui sert à la chasse à la baleine ;
• un membre d’équipage d’un tel bateau.
1.47
En Europe, les fourrures servent à la confection de chapeaux en feutre et de vêtements de grande valeur pour la noblesse.
LES PREMIERS ÉCHANGES AVEC LES AUTOCHTONES
Les premières relations que les pêcheurs et les baleiniers européens entretiennent avec les Autochtones au 16e siècle sont peu documentées. Des lettres, des journaux de bord, des contrats et des vestiges matériels ont laissé quelques traces de ces premiers contacts.
La perspective autochtone
À Terre Neuve, les relations sont tendues entre les Béothuks et les pêcheurs étrangers qui s’attaquent aux femmes autochtones. Les Béothuks évitent les contacts et s’opposent à la venue de ces pêcheurs pour défendre leurs familles et leurs territoires.
Ailleurs dans le golfe du Saint Laurent, la pêche et la chasse à la baleine donnent lieu à des échanges entre les Premières Nations et les pêcheurs européens. Ces activités se déroulent en été, au moment où les peuples algonquiens, comme les Innus et les Mi’gmaq, établissent leur campement à l’embouchure des cours d’eau et procèdent à des échanges avec les nations alliées. Constatant la présence d’étrangers sur les côtes, les Autochtones vont à leur rencontre pour leur offrir des présents, notamment des fourrures. En échange, les pêcheurs européens leur offrent des objets métalliques (marmites de cuivre, couteaux et haches de fer), du tissu et des miroirs. Ces produits sont très différents de ceux que fabriquent ou possèdent les Premières Nations. Les Autochtones s’y intéressent pour leur nouveauté, leur utilité, leur robustesse et pour la possibilité de les échanger avec d’autres nations.
La perspective européenne
Pour les pêcheurs européens, les échanges avec les Autochtones permettent de se procurer un revenu supplémentaire pendant leurs expéditions de pêche ou de chasse à la baleine. Les fourrures obtenues des Autochtones valent beaucoup plus cher en Europe que les objets que les Européens leur offrent en échange. En effet, la fourrure sert de matière première à la fabrication de chapeaux en feutre et de vêtements de luxe en vogue à cette époque.
Feutre
Matériau constitué de fibres (comme des poils) chauffées et pressées, agglomérées entre elles, qui forment une étoffe épaisse et souple.
Puisque les Premières Nations n’utilisent pas de monnaie, les échanges se font par le troc. À leur retour à la maison, les pêcheurs européens font du troc ou revendent les fourrures obtenues en Amérique contre de la monnaie, qui sert de moyen d’échange en Europe.
1.46 Une marmite de cuivre
Des nobles espagnols au 16e siècle
Connaissances
historiques
• Premiers contacts
Je retiens
1 Comment appelle t on la période de renouveau artistique et intellectuel en Europe qui commence au 15e siècle ?
2 Répondez à ces questions sur les voyages d’exploration au 15e siècle.
a) Où les explorateurs européens cherchentils à se rendre ?
b) Quels produits veulentils s’y procurer ? Nommez en trois.
3 Associez chaque caractéristique aux sociétés européennes ou autochtones d’Amérique du Nord au 15e siècle.
Caractéristique
a) Ce sont des sociétés hiérarchisées.
b) Ce sont des sociétés égalitaires.
c) Elles utilisent la monnaie pour les échanges.
d) Les échanges servent à obtenir des revenus et à s’enrichir.
Sociétés européennes
Sociétés autochtones d’Amérique du Nord
e) Les échanges servent à se procurer des biens qu’elles ne produisent pas ellesmêmes et à entretenir des alliances.
4 Quelles sont les deux premières activités économiques qui attirent les navigateurs européens dans le golfe du SaintLaurent au début du 16e siècle ?
5 Quel produit les Premières Nations offrent elles aux pêcheurs européens en échange d’objets de métal, de tissu (couvertures) et de miroirs ?
Opérations intellectuelles
1 Consultez les documents numérotés des pages 55 et 56. Au 16e siècle, un changement se produit quant à l’origine et au t ype d’objets que les nations autochtones obtiennent lors de leurs échanges. Quel est ce changement ?
astuce OI
Pour déterminer des changements et des continuités, il faut intégrer un repère de temps dans la réponse, par exemple : « Avant les grandes explorations », « Depuis la fin du 15e siècle »,
« Après 1500 » p. 10
Déterminer des changements et des continuités
2 points
L’élève détermine correctement le changement.
1 point
L’élève détermine plus ou moins correctement le changement.
0 point
L’élève détermine incorrectement le changement ou ne le détermine pas.
2 À partir du document suivant, indiquez s’il y a changement ou continuité dans les activités économiques qui attirent les royaumes européens en Amérique du Nord au cours du 16e siècle. Justifiez votre réponse à l’aide de faits qui montrent le changement ou la continuité. Indiquez un repère de temps.
Première moitié du 16e siècle
« On pratiquait deux types de pêche : la verte et la sèche […]. Pour la pêche sèche, on établissait des bases sur le rivage, et les hommes, à bord de petites embarcations, pratiquaient la pêche côtière. »
John A. Dickinson et Brian Young, historiens, Brève histoire socio-économique du Québec, 2009.
Deuxième moitié du 16e siècle
« À partir des années 1560 seulement, la traite* des fourrures est évoquée […] comme une activité commerciale organisée par des marchands dans le but de faire des profits. »
* Traite : synonyme de « commerce ».
Laurier Turgeon, historien, et autres (dir.), Transferts culturels et métissages Amérique / Europe XVIe – XXe siècle, 1996.
Déterminer des changements et des continuités
L’élève indique s’il y a changement ou continuité et présente des faits qui le montrent correctement. 3 points (ou 2 points*) et présente des faits qui le montrent plus ou moins correctement.2 points (ou 1 point*) et présente des faits qui le montrent incorrectement ou n’en présente pas. 0 point
L’élève n’indique pas s’il y a changement ou continuité mais présente des faits exacts. 2 points (ou 1 point*) mais présente des faits plus ou moins exacts. 1 point (ou 0 point*) et présente des faits inexacts ou n’en présente pas. 0 point * L’élève présente un repère de temps plus ou moins exact ou inexact ou n’en présente pas.
3 Consultez les documents numérotés de la page 54. Quel est le but poursuivi par les navigateurs européens qui entreprennent des voyages d’exploration vers l’ouest à la fin du 15e siècle ?
2 points 1 point 0 point
Déterminer des causes et des conséquences
L’élève détermine correctement le facteur explicatif.
L’élève détermine plus ou moins correctement le facteur explicatif.
4 Consultez la carte ci contre. Quelle lettre (A, B, C ou D) correspond à l’endroit où se déroulent la pêche côtière et la chasse à la baleine au 16e siècle ?
Réponse :
Situer dans le temps et dans l’espace
L’élève détermine incorrectement le facteur explicatif ou ne le détermine pas.
ABaie d’Hudson
B
1 point 0 point
L’élève situe le fait dans l’espace.
L’élève ne situe pas le fait dans l’espace.
D
OCÉAN ATLANTIQUE
Vers 1500 à 1608
Connaissances historiques
• E xploration et occupation du territoire par les Français
Jacques Cartier et le premier projet de colonie de la France
OI
Portez attention à la chronologie des événements pour situer dans le temps et dans l’espace les voyages d’exploration de Jacques Cartier et la première tentative de colonisation française en Amérique. Où et quand la France entreprend-elle d’explorer et d’occuper le territoire ?
LE PREMIER VOYAGE DE JACQUES CARTIER (1534)
RAPPEL
Avant les Français, des explorateurs espagnols, portugais et anglais ont voyagé en Amérique dès la fin du 15e siècle.
1.48 Représentation de Jacques Cartier
Après l’Espagne, le Portugal et l’Angleterre, c’est au tour de la France de se lancer dans les voyages d’exploration. En 1524, Giovanni da Verrazzano explore les côtes nord-américaines pour la France. Puis, en 1534, le roi de France François Ier envoie le navigateur Jacques Cartier à la recherche de métaux précieux et d’une nouvelle route maritime vers l’Asie.
Jacques Cartier traverse l’Atlantique avec deux navires et une soixantaine de membres d’équipage. Il explore le golfe du Saint-Laurent, puis entre dans la baie des Chaleurs et longe les côtes de la Gaspésie. Il rencontre d’abord des Mi’gmaq, puis s’arrête à Gaspé, où il entre en contact avec des Iroquoiens et leur chef Donnacona. Leur village, Stadaconé, est situé au bord du Saint-Laurent, là où se trouve la ville de Québec aujourd’hui, mais ils sont venus pêcher dans la région de Gaspé. Les Français et les Iroquoiens procèdent à quelques échanges, puis Cartier fait planter une grande croix par ses hommes. En faisant cela, il considère qu’il prend possession du territoire au nom du roi de France. Les Iroquoiens expriment leur mécontentement devant ce geste. La barrière de la langue ne permet pas aux deux groupes de communiquer clairement. Pour témoigner au roi de son voyage, Cartier repart en France en emmenant avec lui deux fils de Donnacona.
1.49 Le premier voyage d’exploration de Cartier en 1534
du Saint-Laurent
des Chaleurs
Il n’existe aucun portrait authentique de Jacques Cartier : toutes les représentations qui ont été faites de lui ont été réalisées longtemps après sa mort.
Le trajet du 1er voyage de Cartier Légende
1.52 Le deuxième voyage d’exploration de Cartier en 1535-1536 1.50
« En 1535, quand deux jeunes
Autochtones indiquent à l’explorateur
Jacques Cartier le chemin de kanata, ils font en fait allusion au village de Stadacon[é], emplacement actuel de la ville de Québec. Faute d’une autre appellation, Cartier baptise “Canada” non seulement le village, mais aussi tout le territoire gouverné par son chef, Donnacona. Le nom s’applique bientôt à […] tout le territoire au nord du fleuve Saint-Laurent […]. »
Gouvernement du Canada, Origines du nom Canada, 2020.
LE DEUXIÈME VOYAGE DE JACQUES CARTIER (1535-1536)
En 1535, Cartier repart vers l’Amérique du Nord avec trois navires et une centaine de membres d’équipage. Les fils de Donnacona, qui ont appris le français pendant leur séjour en France, le guident vers le fleuve SaintLaurent. Cartier est le premier explorateur européen à y entrer. Il se rend au village de Stadaconé où il retrouve Donnacona et les Iroquoiens rencontrés à Gaspé l’été précédent.
Pendant que son équipage construit un établissement pour y passer l’hiver, Cartier remonte le fleuve SaintLaurent en bateau, dans l’espoir de découvrir un passage vers l’Asie. Il s’arrête dans un autre village iroquoien appelé « Hochelaga », situé à l’emplacement actuel de Montréal. Il donne un nom à la montagne qui se trouve tout près : le mont Royal. Cependant, des rapides (aujourd’hui appelés les « rapides de Lachine ») l’empêchent de naviguer plus loin.
De retour à Stadaconé, Cartier s’installe pour l’hiver. Mais les relations entre les Français et les Iroquoiens se détériorent. Les Iroquoiens semblent contrariés que Cartier se soit rendu à Hochelaga sans leur accord. Cartier découvre aussi que l’hiver est beaucoup plus rigoureux qu’en France. Les membres de l’expédition française ont froid et leurs provisions gèlent. À cause de carences alimentaires, plusieurs sont atteints du scorbut, une maladie causée par un manque de vitamine C, et 25 hommes, soit un quart de l’expédition, en meurent. Un des fils de Donnacona accepte de leur venir en aide et leur apporte de l’annedda, une tisane de cèdre blanc. Ce remède permet à plusieurs Français malades de guérir du scorbut.
Après cet hiver éprouvant, les Français repartent en France en 1536. Ils emmènent de force des Iroquoiens, dont le chef Donnacona, qu’ils ont capturés. Ce dernier est présenté au roi François Ier.
Le trajet du 2e voyage de Cartier
1.51 Jacques Cartier au village iroquoien d’Hochelaga
LA PREMIÈRE TENTATIVE DE COLONISATION
(1541-1543)
Le roi de France décide d’établir une colonie française au Canada. Il confie à JeanFrançois de La Rocque de Roberval, un noble, la mission d’installer des colons français et d’évangéliser les Autochtones. Jacques Cartier fera partie du voyage, mais seulement à titre d’adjoint. Roberval est retardé en France, car il attend une commande d’armes. Cartier part donc avant lui avec cinq navires, 400 personnes et l’équipement nécessaire pour commencer la colonisation. En 1541, c’est son troisième voyage en Amérique.
Charlesbourg-Royal
Lorsque Cartier arrive à Stadaconé, les Iroquoiens sont mécontents. Il ne ramène pas Donnacona et ses compagnons qu’il avait kidnappés en 1536, car ils sont tous morts en France. Mais Cartier leur ment en affirmant qu’ils ont plutôt choisi de rester en France où ils vivent comme de grands seigneurs.
Cartier fait construire un fort et des habitations sur le cap Rouge, non loin de Stadaconé. Il nomme la colonie CharlesbourgRoyal, en l’honneur de Charles D’Orléans, le fils du roi de France. Puisque ses relations sont tendues avec les Autochtones, Cartier fait aussi construire une palissade autour de la colonie, pour la protéger.
En explorant les environs, Cartier découvre des pierres et il est convaincu qu’il s’agit d’or et de diamants. Roberval n’est pas encore arrivé, mais Cartier est si pressé de présenter ses découvertes au roi qu’il repart tout de suite en France, en laissant les colons français sur place. Toutefois, à son arrivée en France, il apprend que ses pierres sont en réalité du quartz et de la pyrite de fer, qui ont peu de valeur. Pour Cartier, c’est un échec.
France-Roy
Entretemps, Roberval arrive au Canada. Il change le nom de la colonie pour « FranceRoy », en l’honneur du roi de France. Roberval a de meilleures relations avec les Iroquoiens, avec qui il fait quelques échanges. Mais les colons français passent un autre hiver très difficile à cause du froid, du manque de provisions et du scorbut. Roberval revient en France en 1543 avec les survivants. La première tentative de colonisation française en Amérique prend ainsi fin.
ColonieColonisation Colon
Territoire occupé et exploité par un État étranger.
Action de coloniser un territoire, d’y établir une colonie.
Personne qui quitte son pays pour aller s’établir dans une colonie.
Quels pays d’Europe ont colonisé l’Amérique à partir du 16e siècle ?
Comment appelle-t-on un État qui possède des colonies ?
1.53 Du quartz, que Cartier a confondu avec du diamant
1.54 Une reconstitution de la colonie sur le cap Rouge
Connaissances
historiques
• Exploration et occupation du territoire par les Français
Je retiens 8
1 En quelles années ont lieu les premiers voyages d’exploration de Jacques Cartier ?
1er voyage : 2e voyage :
2 Parmi les Premières Nations qui suivent, lesquelles entrent en contact avec Jacques Cartier ?
Les Innus Les Wendats Les Iroquoiens du SaintLaurent
Les Béothuks Les Mi’gmaq Les Eeyouch (Cris)
3 Remplissez ce tableau.
Années
Endroit où la colonie est établie
LA PREMIÈRE TENTATIVE DE COLONISATION FRANÇAISE EN AMÉRIQUE
Nom donné à la colonie par Cartier
Nom donné à la colonie par Roberval
4 Pour quelles raisons, parmi les suivantes, la colonisation française au Canada estelle un échec en 1543 ?
Les Premières Nations attaquent la colonie.
Les colons français manquent de provisions.
Le scorbut fait plusieurs morts parmi les colons français.
Les colons français sont mal adaptés aux hivers très froids.
Opérations intellectuelles
1 Dans la ligne du temps cidessous, quelle lettre (A, B ou C) correspond à la période pendant laquelle se situent les faits présentés dans le document 3 de la page suivante ?
A B
Réponse : Situer dans le temps et dans l’espace
astuce
Pour situer dans le temps et dans l’espace, il faut parfois situer un fait sur une ligne du temps, ou encore placer plusieurs faits dans l’ordre où ils se sont produits (ordre chronologique). Dans ce cas, il est utile de chercher des liens logiques entre les faits pour les classer dans le bon ordre. p. 1
C
1 point
L’élève situe les faits dans le temps.
0 point
L’élève ne situe pas les faits dans le temps.
2 Les documents 1 à 4 font référence aux voyages d’exploration de la France et à sa première tentative de colonisation en Amérique entre 1534 et 1543. Quelle lettre (A, B, C ou D) présente les documents en ordre chronologique ?
DOCUMENT 1 Une croix à Gaspé
DOCUMENT 2
« Les uns perdaient leurs forces et les jambes leur devenaient grosses et enflées, et les nerfs retirés et noircis comme du charbon, et certaines jambes étaient toutes parsemées de gouttes de sang comme de la pourpre ; puis ladite maladie montait aux hanches, cuisses, épaules, aux bras et au cou. Et à tous la bouche devenait si infecte et pourrie par les gencives que toute la chair en tombait […]. »
Jacques Cartier, explorateur, Voyages au Canada
DOCUMENT 3 Petite clé trouvée au cap Rouge
DOCUMENT 4
« Après que nous fûmes sortis de la ville, nous fûmes conduits par plusieurs hommes et femmes sur la montagne qui est par nous nommée Mont Royal […]. Étant sur ladite montagne, nous avons vu […] le fleuve sur lequel étaient demeurées nos barques, où il y a des rapides d’eau les plus impétueux* qu’il soit possible de voir. »
* Impétueux : violents, forts.
Réponse :
Situer dans le temps et dans l’espace
Jacques Cartier, explorateur, Voyages au Canada.
2 points 0 point
L’élève situe tous les faits dans le temps.
L’élève ne situe pas tous les faits dans le temps.
3 Consultez les documents numérotés de la page 61. En 1541, un changement se produit quant aux objectifs poursuivis par la France en Amérique du Nord. Quel est ce changement ?
Déterminer des changements et des continuités
2 points 1 point 0 point
L’élève détermine correctement le changement.
L’élève détermine plus ou moins correctement le changement.
L’élève détermine incorrectement le changement ou ne le détermine pas.
Vers 1500 à 1608 Les premiers contacts entre les peuples autochtones et les Européens
Des tentatives de colonisation
Connaissances
• E xploration et occupation du territoire par les Français historiques
1.55
Une reconstitution de l’établissement de Tadoussac de 1600
Portez attention à l’expérience des Autochtones et aux tentatives de colonisation française afin de déterminer des causes et des conséquences. Pourquoi la France veut-elle établir des colonies en Amérique du Nord ? Pourquoi les relations avec les Premières Nations sont-elles essentielles aux projets de colonies de la France ?
DES PROJETS DE COLONIES AU TOURNANT DU 17E SIÈCLE
Après l’échec de la colonie sur le cap Rouge en 1543, le roi de France se désintéresse de l’Amérique car le pays va bientôt plonger dans des guerres de religion qui vont durer presque 40 ans. Mais des compagnies organisent de plus en plus d’expéditions pour y faire le commerce des fourrures avec les Premières Nations. Vers la fin du 16 e siècle, lorsque la paix est rétablie en France, le roi impose une contrainte à ces compagnies : pour obtenir sa permission de faire le commerce des fourrures en Amérique, elles devront y installer des colons français. Au fil des ans, quelques projets de colonies se succèdent en Acadie et dans la vallée du Saint-Laurent, mais ils sont tous abandonnés.
1.56 Les tentatives d’établissement de 1598 à 1607
Colonies françaises
• Île de Sable (1598 à 1603)
• Tadoussac (1600-1601)
• Île Sainte-Croix (1604-1605)
• Port-Royal (1605 à 1607)
Le bâtiment servait à la fois d’habitation et d’entrepôt pour les fourrures et les autres produits d’échange.
Les Français appellent « Acadie » les territoires qui correspondent aujourd’hui aux provinces de la Nouvelle‑Écosse et du Nouveau‑Brunswick, alors que le « Canada » désigne la vallée du Saint‑Laurent.
Raisons de l’abandon des colonies
• Manque de nourriture
• Hivers très froids
• Mor talité élevée à cause du scorbut
• Mutineries (révoltes des colons)
• Manque de financement
1.57 Les tentatives de colonisation française et les Premières Nations
Légende
Colonie abandonnée en 1543
Colonies établies entre 1598 et 1607
Innus
NEUV E
B éothuk s
Innus
Atik a mek w
Cap-Rouge
Anicinapek
W8b ana ki ak ( Abé na kis )
Wola st o qiyi k (M alécites )
Tadoussac Île Sainte-Croix
Haude no s au ne e (Iroquois des Cinq-Nations) Mi ’ gmaq
Golfe du Saint- Laurent
Port-Royal Île de Sable ACADIE CANADA
Mi ’ gmaq
OC ÉA N
ATL AN TIQUE
LES DIFFICULTÉS DE LA COLONISATION FRANÇAISE
Le voyage en bateau entre la France et l’Amérique du Nord prend plusieurs semaines et coûte cher. Cela rend difficile de transporter des produits européens jusqu’aux colonies et il arrive que les colons manquent de provisions.
Lorsqu’ils vont s’établir en Amérique, les colons français doivent fabriquer euxmêmes les choses essentielles dont ils ont besoin. Ainsi, ils construisent différents types de bâtiments. En plus des logements, les colonies d’Acadie sont dotées d’une forge pour fabriquer des outils de métal, d’un entrepôt pour conserver les marchandises, d’un four pour cuire le pain, etc. Pour ce faire, il faut des gens qui pratiquent différents métiers : forge, maçonnerie, charpenterie, etc. Le recrutement de gens ayant ces habiletés constitue un autre défi pour les compagnies qui organisent les projets de colonisation.
Par ailleurs, les tentatives de colonisation française se déroulent dans un contexte de rivalité avec l’Angleterre, qui tente elle aussi d’établir des colonies en Amérique. À cette époque, les royaumes de France et d’Angleterre sont ennemis, et les colons doivent être préparés à une attaque éventuelle.
1.58 La colonie de Port-Royal en 1607
INFO
Mathieu da Costa
On sait peu de choses sur Mathieu da Costa, un homme d’origine africaine portant un nom portugais. Il accompagne les Français lors des tentatives d’établissement en Acadie pour servir d’interprète des langues des Premières Nations. On pense qu’il a voyagé à quelques reprises auparavant en Amérique pour développer ses connaissances linguistiques. Il serait la première personne d’origine africaine à être venue au Canada.
Campement mi’gmaq
Constructions en forme de fort pour se protéger d’éventuelles attaques
Terres cultivées par les colons français Échanges avec les Premières Nations
1.59 Un timbre canadien représentant le chef Membertou
LES CONTACTS AVEC LES PREMIÈRES NATIONS
Les Français entretiennent de bonnes relations avec les Premières Nations qui vivent à proximité des colonies et qui leur procurent des fourrures. À Port Royal, les Mi’gmaq collaborent à l’établissement des Français. Leur chef, nommé Membertou, prend même soin de la colonie quand les Français sont absents. À Tadoussac, les Français et les Innus font des échanges. C’est d’ailleurs grâce à l’aide des Innus que cinq Français survivent à l’hiver 1600 1601 à Tadoussac.
CONCEPT
Alliance
Entente entre des nations qui s’engagent à s’aider mutuellement. En 1603, les Français intègrent un réseau d’alliances autochtones.
Que promettent-ils à leurs alliés ?
1.60 Une représentation de Champlain et du chef innu Anadabijou lors de l’alliance franco-amérindienne de 1603
L’ALLIANCE FRANCO-AMÉRINDIENNE DE 1603
Au tournant des années 1600, Samuel de Champlain participe aux projets de colonisation à l’île Sainte Croix et à Port Royal en tant que géographe et explorateur. En 1603, il débarque à Tadoussac avec François Gravé du Pont, le navigateur en charge de l’expédition. Ils rencontrent des Innus et leurs alliés des nations Anicinapek et Wolastoqiyik (Malécites). Ceux ci s ont en pleines festivités : ils célèbrent une victoire contre leurs ennemis des nations Haudenosaunee (Iroquois des Cinq Nations). Le chef innu Anadabijou invite les Français à se joindre à eux.
Les Français sont accompagnés de deux Innus qui ont été emmenés en France l’année précédente et qui leur servent d’interprètes. Les deux Innus présentent les avantages d’une alliance avec les Français, comme des produits d’échange et un appui militaire.
Une cérémonie est donc organisée pour conclure une alliance entre les nations présentes : Français, Innus, Anicinapek et Wolastoqiyik (Malécites). Selon le récit de Champlain, les Français s’engagent à aider leurs alliés autochtones dans leurs guerres contre les nations Haudenosaunee (Iroquois des Cinq Nations) en échange de la permission d’établir une colonie sur le territoire.
Amérindien
Nom donné aux membres des Premières Nations à la fin du 20e siècle. Les Inuit ne sont pas des Amérindiens.
1.61 Champlain guidé par des Autochtones
« Anadabijou reçut les Français “selon la coutume du pays” et les invita à occuper une place d’honneur. […] Anadabijou […] dit aux chefs des nations indiennes réunis qu’il “était fort aise que sa dite Majesté* peuplât leur terre, et fît la guerre à leurs ennemis […]”. Après les discours, les [Autochtones] retournèrent à leur festin et invitèrent les Français à y prendre part. »
* Sa dite Majesté : le roi de France.
L’exploration du territoire
Par la suite, Champlain explore le territoire de la vallée du SaintLaurent avec l’aide de ses nouveaux alliés. Leur grande connaissance du territoire lui permet de tracer des cartes et de décrire les lieux que les Français n’ont pas encore visités. Au cours de ces explorations, Champlain note que les Iroquoiens du Saint Laurent, que Jacques Cartier avait rencontrés 60 ans auparavant, ont disparu : Stadaconé et Hochelaga n’existent plus.
David Hackett Fischer, historien, Le Rêve de Champlain, 2012.
1.62
Connaissances
• Exploration et occupation du territoire par les Français 9 historiques
Je retiens
1 Quel produit d’échange intéresse les Français en Amérique au tournant du 17e siècle ?
2 Nommez quatre endroits où les Français tentent d’établir des colonies entre 1598 et 1607.
En Acadie :
Dans la vallée du Saint Laurent :
3 Les Français Samuel de Champlain et François Gravé du Pont font une alliance avec des Premières Nations.
a) En quelle année ?
b) Avec quelles nations ?
c) Quelles nations deviennent alors ennemies de la France ?
Opérations intellectuelles astuce OI
1 Consultez les documents numérotés de la page 64.
L’Amérique du Nord est très éloignée de la France et les hivers y sont très rigoureux. Indiquez une conséquence du climat de l’Amérique du Nord sur les projets de colonisation des Français jusqu’en 1607.
Déterminer des causes et des conséquences
!Lorsqu’on doit déterminer des causes et des conséquences, on peut se demander dans quel ordre les faits se sont produits : les causes se produisent avant, alors que les conséquences se produisent après. p. 7
2 points 1 point 0 point
L’élève détermine correctement la conséquence.
L’élève détermine plus ou moins correctement la conséquence.
L’élève détermine incorrectement la conséquence ou ne la détermine pas.
2 Consultez les documents numérotés de la page 66. Pourquoi les Innus et leurs alliés fontils une alliance avec les Français en 1603 ?
Déterminer des causes et des conséquences
2 points 1 point 0 point
L’élève détermine correctement le facteur explicatif.
L’élève détermine plus ou moins correctement le facteur explicatif.
L’élève détermine incorrectement le facteur explicatif ou ne le détermine pas.
3 Consultez les documents 1.55, 1.60 et 1.61. En tenant compte des activités commerciales pratiquées par les Français à Tadoussac, expliquez comment les relations entre les Innus et les Français amènent ces derniers à explorer le territoire de l’Amérique du Nord, au début du 17e siècle.
Pour répondre à la question, précisez les éléments ci dessous et liezles entre eux.
Une activité commerciale pratiquée à Tadoussac
Un événement impliquant les Innus et les Français en 1603
L’exploration du territoire par les Français
Établir des liens de causalité
L’élève précise les trois éléments et établit correctement deux liens de causalité. 3 points et établit correctement un lien de causalité. 2 points mais n’établit correctement aucun lien de causalité. 1 point
L’élève précise deux éléments et établit correctement un lien de causalité. 2 points mais n’établit correctement aucun lien de causalité. 1 point
L’élève précise un seul élément ou n’en précise pas. 0 point
4 À partir du document suivant, indiquez s’il y a changement ou continuité dans les relations entre les Français et les Premières Nations. Justifiez votre réponse à l’aide de faits qui montrent le changement ou la continuité. Indiquez un repère de temps.
Dans la 1re moitié du 16e siècle
« Les Stadaconéens voulaient bien entretenir avec les Français un commerce profitable, mais ils ne tenaient pas à ce que ces étrangers s’installent en permanence. »
Au tournant du 17e siècle
« Anadabijou reçut les Français “selon la coutume du pays” et les invita à occuper une place d’honneur. […] Après les discours, les [Autochtones] retournèrent à leur festin et invitèrent les Français à y prendre part. »
Marcel Trudel, historien, Mythes et réalités dans l’histoire du Québec, 2006.David Hackett Fischer, historien, Le rêve de Champlain, 2012.
Déterminer des changements et des continuités
L’élève indique s’il y a changement ou continuité et présente des faits qui le montrent correctement. 3 points (ou 2 points*) et présente des faits qui le montrent plus ou moins correctement.2 points (ou 1 point*) et présente des faits qui le montrent incorrectement ou n’en présente pas.0 point
L’élève n’indique pas s’il y a changement ou continuité mais présente des faits exacts. 2 points (ou 1 point*) mais présente des faits plus ou moins exacts. 1 point (ou 0 point*) et présente des faits inexacts ou n’en présente pas. 0 point
* L’élève présente un repère de temps plus ou moins exact ou inexact ou n’en présente pas.
Vers 1500 à 1608 activités synthèses
1 À l’aide des mots et expressions de la liste, complétez ce schéma.
Pour faire ces activités, consultez l’ensemble de la sous-période (p. 53 à 68).
Amérique Anglais Asie caravelle christianisme Église Europe explorations fourrures
hiérarchisée matières précieuses objets en métal pêche royaumes troc Vikings
LES EXPLORATIONS EUROPÉENNES EN TERRITOIRES AUTOCHTONES
• Divisée en
• Société
à la Renaissance
• Progrès techniques : imprimerie, astrolabe, boussole, Le contexte en
• L’ est très influente
• Trouver un passage vers l’
• Convertir des peuples au Les motivations des grandes
• Se procurer des
Les voyages d’exploration en
Activités pratiquées par les Européens en Amérique du Nord
CONCEPT
Échange
Échanges entre les Européens et les Premières Nations
• Vers l’an 1000 : les
• Au tournant du 15e siècle : Les Portugais, les Espagnols et les
•
• Chasse à la baleine
• Moyen d’échange :
Les Européens offrent des , du tissu (des couvertures) et des miroirs
• Les Premières Nations offrent : des
2 À l’aide des mots et expressions de la liste, complétez ces schémas.
Acadie cap Rouge colonie fleuve fourrure Gaspé golfe Hochelaga I nnus Iroquoiens l’or M i’gmaq Roberval Samuel de Champlain scorbut
a) JACQUES CARTIER ET LE PREMIER PROJET DE COLONIE DE LA FRANCE
• E xplore le du Saint-Laurent
1534 : 1er voyage de Jacques Cartier
• Rencontre des et des Iroquoiens
1535-1536 : 2e voyage de Jacques Cartier
• E xplore le Saint-Laurent
• Visite Stadaconé puis
• Relations tendues avec les
• Hiver difficile :
• Dirigé par , assisté de Cartier
• Échec de la 1541-1543 : Projet de colonie
b) DES TENTATIVES DE COLONISATION
• Plante une croix à Plusieurs établissements entre 1598 et 1607
• Colonie sur le : Charlesbourg-Royal/France-Roy
• Cartier croit avoir trouvé de et des diamants
Motivation des compagnies françaises
Alliance CONCEPT
Alliance franco-amérindienne en 1603
• À Tadoussac et en
• Faire le commerce de la
• Entre et les et leurs alliés des nations Wolastoqiyik (Malécites) et Anicinapek
le chapitre
en bref
1 Les origines du peuplement en Amérique
• Premiers humains en Amérique :
– Originaires d’Asie
– Arrivée possible à partir de vers -30 000
• Théories sur les migrations à l’origine du peuplement :
– Arrivée par la Béringie
– Arrivée en naviguant le long des côtes
• Premiers humains sur le territoire actuel du Québec : vers -10 000
• Ancêtres des Inuit arrivés il y a environ 1000 ans
2 Les premiers occupants du territoire
• Trois familles linguistiques :
– Premières Nations
Familles algonquienne et iroquoienne
– Famille inuite
• Environnements variés selon le territoire occupé :
– Famille algonquienne
Bouclier canadien et Appalaches
– Famille iroquoienne Basses terres du Saint-Laurent et des Grands Lacs
– Famille inuite Région arctique
3 Les sociétés algonquiennes et les sociétés inuites vers 1500
• Mode de vie nomade
• Habitations : wigwams, igloos Campements
• Principales activités économiques : chasse, pêche et cueillette
• Structure patrilinéaire Petits groupes et grands groupes selon les saisons et les besoins
• Prise de décisions par consensus
• Chefs : rôle de diriger la chasse et les déplacements ; rôle de représentation
• Influence des aînés
Des chasseurs de la préhistoire auraient traversé la Béringie
Les Algonquiens habitent le Bouclier canadien et les Appalaches
La chasse chez les Algonquiens
4 Les sociétés iroquoiennes vers 1500
• Mode de vie semi-sédentaire
• Habitations : maisons longues Villages
• Principale activité économique : agriculture
• Structure matrilinéaire Familles regroupées en maisons longues et en clans
• Prise de décisions par consensus
• Chefs civils et chefs de guerre : rôle de médiation et de représentation
• Conseil des femmes et conseil des aînés Groupes influents
5 Les rapports sociaux dans les sociétés autochtones
• Spiritualité animiste, cercle de vie
• Tradition chamanique
Guérisseurs : rôle de communiquer avec les esprits, de soigner les malades, etc.
• Tradition orale : transmission des coutumes, des mythes et des connaissances
• Partage des biens et des tâches Réciprocité, égalité
• Don et contre-don Maintien des relations
• Éducation des enfants par l’observation, l’imitation et le jeu libre
6 Les relations entre les sociétés autochtones
• Réseaux d’échange :
– Échange de biens par le troc
– Utilisation du canot d’écorce sur les voies d’eau
– Réseaux d’échange étendus sur tout le continent nord-américain
• Système d’alliances :
– Échange de wampums entre nations alliées
– Confédérations chez les Iroquoiens
• Rivalités entre les nations :
– Causes : vengeance, contrôle de territoires, etc.
– Guerre de capture : captifs torturés, mis à mort, adoptés ou mis en esclavage
partage des tâches
Un wampum
Le
Un village iroquoien
Vers -30 000 à 1608
7 Les explorations européennes en territoires autochtones
• Contexte en Europe Sociétés hiérarchisées, influence de l’Église, Renaissance
• Buts des grandes explorations Trouver une nouvelle route vers l’Asie et des matières précieuses, convertir des peuples au christianisme
• Premiers voyages d’exploration en Amérique :
– Vikings vers l’an 1000
– Espagnols, Portugais et Anglais à partir de 1492
• Européens attirés en Amérique du Nord par la pêche et la chasse à la baleine Échanges avec les Premières
Nations : objets de métal contre des fourrures
8 Jacques Cartier et le premier projet de colonie de la France
• 1er voyage en 1534 :
– E xploration du golfe du Saint-Laurent et rencontre avec des Mi’gmaq et des Iroquoiens
– Installation d’une croix par Cartier à Gaspé
• 2e voyage en 1535-1536 :
– E xploration du fleuve Saint-Laurent et rencontre avec des Iroquoiens à Stadaconé et Hochelaga
– Hiver difficile : froid, manque de nourriture, scorbut, détérioration des relations avec les Autochtones, mutineries, manque de financement
• Projet de colonie en 1541-1543 :
– Sur le cap Rouge
– Relations tendues entre les hommes de Cartier et les Iroquoiens
– Échec à cause de l’hiver difficile
9 Des tentatives de colonisation
• 1598 à 1607 : quelques tentatives d’établissement en Acadie et à Tadoussac
• Bonnes relations avec les Premières Nations
• En 1603, à Tadoussac Alliance franco-amérindienne entre les Français, les Innus, les Wolastoquiyik (Malécites) et les Anicinapek
Des caravelles naviguent vers l’Amérique
Jacques Cartier au village iroquoien d’Hochelaga
Une reconstitution de l’établissement de Tadoussac en 1600
« Depuis le 14e siècle, l’Europe souffre d’une pénurie chronique* de métaux précieux […]. »
* Pénurie chronique : situation de manque qui persiste.
François Lebrun, L’Europe et le monde, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècle, Armand Colin, 1990.
DOCUMENT 3
L’ARRIVÉE DE CAPTIFS DANS UN VILLAGE
livres rares et collections spéciales, Collection Louis-François-George-Baby
Consultez les documents, puis répondez aux questions.
DOCUMENT 4
L’été, les Inuit se déplacent, selon le gibier disponible, en petits groupes d’une douzaine de personnes. L’hiver, ils se regroupent en bandes pouvant atteindre une centaine de personnes. Ils installent leur campement près des ressources animales terrestres et maritimes.
UN WAMPUM DE LA CONFÉDÉRATION HAUDENOSAUNEE (IROQUOISE)
DOCUMENT 7
Dans le nord du Québec actuel, près de l’océan Arctique, le climat est très froid. Les ressources végétales et animales sont moins abondantes que dans les régions plus au sud.
« […] ils nous montrèrent des peaux de peu de valeur dont ils se vêtent. Nous leur fîmes pareillement signe que nous ne leur voulions nul mal, et descendîmes deux hommes à terre, pour aller à eux, leur porter des couteaux et autres objets de fer […]. Et eux, voyant cela, […] montrèrent une grande et merveilleuse joie […]. »
Jacques Cartier, Voyages au Canada
DOCUMENT 9
« Cette rencontre, qui marque une étape cruciale dans la constitution du premier réseau d’alliance franco-amérindien, ouvre aussi la voie à la fondation d’une colonie française dans la vallée du Saint-Laurent, car en échange de leur promesse d’assister militairement leurs alliés, les Français obtiennent alors l’autorisation de s’installer dans la région. » Alain Beaulieu, historien.
Alain Beaulieu, « La naissance de l’alliance franco-amérindienne » dans Raymonde Litalien et Denis Vaugeois (dir.), Champlain : La naissance de l’Amérique française, Septentrion, 2004. (Licence accordée par Copibec)
DOCUMENT 10
À l’île Sainte-Croix, les colons français aménagent une forge, un puits, un four, un entrepôt et des logements.
« Et lorsque nous fûmes arrivés à notre fort [de Charlesbourg-Royal], il nous fut dit par nos gens que les [Autochtones] du pays ne venaient plus autour de notre fort comme ils avaient coutume de le faire, pour nous apporter du poisson, et qu’ils nous redoutaient et craignaient extrêmement. »
Jacques Cartier, Voyages au Canada
« La tradition orale [autochtone] a plutôt retenu qu’en échange d’une petite concession de terre, les Français promettaient d’apporter aux Innus une aide alimentaire, qui s’étendrait aussi à leurs descendants. »
Sylvie Vincent, anthropologue.
Sylvie Vincent, « La tradition orale : une autre façon de concevoir le passé » dans Alain Beaulieu et autres (dir.), Les Autochtones et le Québec : Des premiers contacts au Plan Nord, Les Presses de l’Université de Montréal, 2013. (Licence accordée par Copibec)
Consultez le dossier documentaire des pages 74 et 75 pour répondre aux questions.
1 Expliquez comment les contraintes de l’environnement amènent les sociétés inuites à adopter un mode de vie particulier vers 1500.
Pour répondre à la question, précisez les éléments ci-dessous et liez-les entre eux.
Une caractéristique de l’environnement du territoire occupé par les Inuit vers 1500 La principale activité de subsistance pratiquée par les sociétés inuites
Le mode de vie adopté par les Inuit
Établir des liens de causalité
L’élève précise les trois éléments et établit correctement deux liens de causalité. 3 points et établit correctement un lien de causalité. 2 points mais n’établit correctement aucun lien de causalité. 1 point
L’élève précise deux éléments et établit correctement un lien de causalité. 2 points mais n’établit correctement aucun lien de causalité. 1 point
L’élève précise un seul élément ou n’en précise pas. 0 point
2 Inscrivez dans la case appropriée le numéro du document qui fait référence aux :
Numéro du document
Mettre en relation des faits
Systèmes d’alliances chez les Premières Nations
Objets de rivalité entre les Premières Nations
2 points 1 point 0 point
L’élève met en relation tous les faits. (2 sur 2)
L’élève met en relation certains faits. (1 sur 2)
L’élève ne met pas en relation les faits. (0 sur 2)
3 Pourquoi des explorateurs européens cherchent-ils une nouvelle route vers l’Asie à partir du 15e siècle ?
Déterminer des causes et des conséquences
2 points 1 point 0 point
L’élève détermine correctement le facteur explicatif.
L’élève détermine plus ou moins correctement le facteur explicatif.
L’élève détermine incorrectement le facteur explicatif ou ne le détermine pas.
4 À par tir du document 8, indiquez s’il y a changement ou continuité dans les relations entre Jacques Cartier et les Premières Nations, entre son premier voyage en 1534 et son troisième voyage en 1541-1542. Justifiez votre réponse à l’aide de faits qui montrent le changement ou la continuité. Indiquez un repère de temps.
Déterminer des changements et des continuités
L’élève indique s’il y a changement ou continuité et présente des faits qui le montrent correctement. 3 points (ou 2 points*) et présente des faits qui le montrent plus ou moins correctement.2 points (ou 1 point*) et présente des faits qui le montrent incorrectement ou n’en présente pas.0 point
L’élève n’indique pas s’il y a changement ou continuité mais présente des faits exacts. 3 points (ou 2 points*) mais présente des faits plus ou moins exacts. 2 points (ou 1 point*) et présente des faits inexacts ou n’en présente pas. 0 point
* L’élève présente un repère de temps plus ou moins exact ou inexact ou n’en présente pas.
5 Pourquoi Tadoussac est-il un lieu stratégique pour construire un établissement français lié au commerce des fourrures ?
Déterminer des causes et des conséquences
2 points 1 point 0 point
L’élève détermine correctement le facteur explicatif.
L’élève détermine plus ou moins correctement le facteur explicatif.
L’élève détermine incorrectement le facteur explicatif ou ne le détermine pas.
6 Le document 9 présente deux points de vue de spécialistes sur l’alliance franco-amérindienne de 1603. Sur quel point précis ces spécialistes sont-ils en désaccord ?
2 points 1 point 0 point
Dégager des différences et des similitudes
L’élève établit correctement le point de divergence entre les points de vue.
L’élève établit plus ou moins correctement le point de divergence ou ne présente que les deux points de vue.
L’élève établit incorrectement le point de divergence entre les points de vue ou ne l’établit pas.
7 Les documents 10 à 13 font référence à la venue d’Européens dans le nord-est de l’Amérique. Les faits qui y sont présentés se déroulent avant ou après 1500. Quelle lettre (A, B, C ou D) présente les numéros des documents à l’endroit approprié ?
Avant Après
A) 10 et 11
B) 13 et 10
C) 11 et 13
D) 10 et 12
12 et 13
11 et 12
10 et 12
11 et 13
Réponse :
Situer dans le temps et dans l’espace
2 points 0 point
L’élève situe tous les faits dans le temps.
L’élève ne situe pas tous les faits dans le temps.
B section
PRÉPARATION À L’ÉPREUVE Dossier documentaire
Consultez les documents, puis remplissez le schéma de la page suivante.
« [Les femmes iroquoiennes] organisaient les mariages, tenaient des conseils et décidaient quels hommes pouvaient occuper les rôles de chefs. La force des positions politiques de ces femmes provenait de la nature matrilinéaire […] des sociétés iroquoiennes […]. »
John P. Hart et autres, « Social Network Analysis of Iroquoian Sites in the St. Lawrence River Valley: AD 1400-1600 », Journal of Historical Network Research, no 8, 2023. [Texte traduit]
DOCUMENT 4
Le choix se fait en conseil, par consensus […]. Chez les Algonquiens, chasseurs nomades, le chef de groupe est choisi par les hommes pour ses talents de chasseur et de guerrier, notamment pour son courage et sa capacité à approvisionner le groupe.
Au printemps, les petites bandes se regroupent pour former une grande bande.
Grande bande d’été
LES PREMIERS PEUPLES DU NORD-EST DE L’AMÉRIQUE, VERS 1500
Bernard Duchesne
Jacques Lamontagne
B section PRÉPARATION À L’ÉPREUVE
Questionnaire
Dans le dossier documentaire, sélectionnez uniquement les documents qui se rapportent à la question.
Remplissez le schéma à l’aide des documents que vous aurez sélectionnés.
Dans le dossier documentaire de la page 78, certains documents ne sont pas pertinents, car ils ne sont pas liés à l’objet de la description. Éliminez ces documents avant de réaliser la tâche.
Décrivez une famille linguistique du nord-est de l’Amérique vers 1500 sous ses aspects économique et social.
Son mode de vie
ÉLÉMENT CENTRAL
Sa principale activité économique
OBJET DE LA DESCRIPTION
Le nom de la famille linguistique établie dans le Bouclier canadien et les Appalaches
Son type d’habitation
ÉLÉMENT CENTRAL
Le nom donné à ses groupes familiaux
Le nom de sa structure de parenté
Son mode de désignation des chefs
C section PRÉPARATION À L’ÉPREUVE Dossier documentaire
DOCUMENT 1
SOURCE DES CALORIES QUOTIDIENNES CHEZ CERTAINES NATIONS IROQUOIENNES
LORS DE L’ARRIVÉE DES EUROPÉENS EN AMÉRIQUE
Produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette
Source des données : Roland Tremblay, Les Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs, Éditions de l’Homme, 2006.
DOCUMENT 2
Les basses terres du Saint-Laurent et des Grands Lacs bénéficient d’un relief plat et de sols fertiles. Leur climat tempéré est moins froid que dans les régions plus au nord.
Consultez les documents, puis répondez au questionnaire de la page 81.
DOCUMENT 4
« Vers [1300], on assiste à une augmentation notable* des populations qui résident maintenant de façon permanente au sein de villages constitués de plusieurs maisons longues de forme rectangulaire, parfois entourées d’une palissade à plusieurs rangs. »
* Notable : synonyme de « important ».
Michel Gagné, « Culture sylvicole », L’Encyclopédie canadienne, 2015, [En ligne], (28 juin 2024).
DOCUMENT 5
C’est seulement à partir du 13e siècle que l’on observe une production suffisante des champs de maïs, de haricots et de courges. La sédentarisation des Iroquoiens dans des villages se base sur cette production.
« Les Iroquoiens multiplient les expériences et apprivoisent au fur et à mesure les rudiments de la culture du maïs. En fait, ce savoir-faire datant de plusieurs millénaires a suivi un long réseau d’échanges qui prend son origine beaucoup plus au sud, au Mexique. »
Michel Gagné, À la découverte du passé archéologique de la MRC du Haut-Saint-Laurent, Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine du Québec, [En ligne], (28 juin 2024).
DOCUMENT 7
L’adoption du maïs par les Iroquoiens résulte* d’un lent processus. Les premières expérimentations semblent débuter vers 500 à 700, mais c’est plus tard, vers 1100 à 1300, que leur alimentation repose principalement sur l’agriculture.
Observez les documents de la page 80, puis remplissez le schéma et rédigez le texte.
À partir du 11e siècle, les activités économiques et le mode de vie des Premières Nations iroquoiennes au sud du Québec actuel se transforment graduellement.
Expliquez un changement concernant les activités économiques des Premières Nations iroquoiennes et un changement dans leur mode de vie qui surviennent à partir du 11e siècle.
Indiquez un changement concernant les activités économiques des Premières Nations iroquoiennes qui survient à partir du 11e siècle.
Indiquez un changement dans le mode de vie des Premières Nations iroquoiennes qui survient après le 11e siècle.
Expliquez pourquoi ce changement se produit.
Expliquez pourquoi ce changement se produit.
Rédigez un texte d’environ 150 mots.
OI
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