Triste nuit, Jour de joie

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T R I S T E

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L’ENTRÉE TRIOMPHALE MATTHIEU 21.1–17 MARC 11.1–18 LUC 19.28–48 JEAN 12.12–33


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ÉSUS ET SES DISCIPLES GRAVISSENT LE MONT DES OLIVIERS ET, PENDANT CE TEMPS, L A NOUVELLE DE SA VENUE SE RÉPAND ET UNE FOULE SE RASSEMBLE. Des milliers

de gens affluent à Jérusalem pour célébrer la Pâque. Tout le monde parle de Jésus. Beaucoup l’ont vu guérir les malades et rendre la vue aux aveugles. Et beaucoup racontent comment il a ressuscité Lazare. Mais tous ne sont pas contents de le voir. Les chefs des prêtres ont ordonné que ceux qui savent où se trouve Jésus le leur disent afin qu’ils puissent l’arrêter. Ils ont peur que Jésus pousse la foule à se révolter contre Rome et que les Romains envahissent la ville et leur retirent leur autorité. Jésus envoie deux de ses disciples chercher un ânon. Pas n’importe quel ânon, mais un petit âne que personne n’a jamais monté. Et si on

leur demande pourquoi ils le détachent, ils devront répondre que le Seigneur en a besoin. Les disciples font exactement ce que Jésus leur a dit et ils lui amènent l’ânon. Ils étendent leurs vêtements sur son dos et Jésus monte dessus, puis ils repartent pour Jérusalem. En voyant Jésus descendre du mont des Oliviers sur un âne, les gens du peuple étendent leurs vêtements ainsi que des branches de palmier sur le chemin. Tout le monde crie : « Que Dieu bénisse le roi qui vient en son nom ! Paix dans le ciel et gloire à Dieu au plus haut des cieux ! » (Luc 19.38). Tout cela a lieu conformément à ce que le prophète Zacharie a annoncé : le roi d’Israël entrera dans la ville sur un ânon. Les Pharisiens sont furieux. Ils ordonnent à Jésus de faire taire ses disciples, mais Jésus leur répond : « Si eux se taisent, les pierres crieront ! » (Luc 19.40).


Quand les disciples disent à Jésus que dans la foule des croyants d’origine grecque demandent à le voir, Jésus explique qu’il est temps pour lui de rendre gloire à son Père. Ensuite, il annonce sa mort dans une prière. Il exprime à son Père son inquiétude au sujet des difficultés à venir, mais aussi sa confiance dans les plans de Dieu. Il dit : – Père, rends ton nom glorieux. Soudain, une voix retentit du ciel : – Je l’ai déjà rendu glorieux, et je le rendrai glorieux de nouveau (Jean 12.28). En entendant Dieu le Père répondre à son Fils, une partie de la foule pense que c’est le tonnerre, une autre qu’un ange lui a parlé. Jésus et la foule arrivent à Jérusalem et, bientôt, le temple apparaît. En le voyant, Jésus se met à pleurer parce que le peuple n’a pas compris qu’il est venu leur apporter la paix. Puis il annonce qu’un jour, la ville sera détruite : il n’en restera pas une pierre sur une autre. Cela arrivera parce que le peuple n’a pas cru que Jésus venait lui apporter la paix. Quand l’immense cortège entre dans Jérusalem, toute la ville est en effervescence. Qui est cet homme ? La foule qui le suit explique que c’est Jésus, le prophète de Nazareth, en Galilée. Le lendemain, Jésus retourne au temple. Là, il renverse les tables des changeurs d’argent. Si Jésus réagit ainsi, c’est parce que le temple est un endroit pour prier, pas pour vendre et pour voler. Dans le temple, des aveugles et des boiteux viennent à Jésus et Jésus les guérit. Des enfants crient « Hosanna au Fils de David », ce qui veut dire « Hourra ! Notre roi est là ! » En voyant cela, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi entrent dans une terrible colère et se plaignent à Jésus. Mais Jésus leur rappelle que même les enfants et les bébés sont appelés à louer le Seigneur. En disant cela, Jésus affirme qu’il est Dieu, car on ne pouvait louer que Dieu, et pas un être humain. Le soir, il quitte Jérusalem pour passer la nuit à Béthanie.

QUESTIONS : 1. 2. 3. 4.

Pourquoi la foule suit-elle Jésus ? Pourquoi tant de gens veulent-ils le voir ? Pourquoi les chefs religieux sont-ils en colère contre lui ? Pourquoi les enfants crient-ils « Hosanna » à Jésus ? Pourquoi les exclamations des enfants énervent-elles les chefs religieux ?

Réponses : (1) La nouvelle des miracles de Jésus, et en particulier de la résurrection de Lazare, s’est répandue partout. (2) Ils craignent que le peuple écoute davantage Jésus qu’eux-mêmes. Ils on peur de perdre leur autorité religieuse. (3) Même les enfants se réjouissent de voir Jésus guérir les malades et rendre la vue aux aveugles. (4) Les enfants sont en train de dire que Jésus est le Roi descendant de David et promis par Dieu.



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LE PIÈGE MATTHIEU 21.23—22.22 MARC 11.27—12.17 LUC 20.1–26


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ÉSUS PASSE L A NUIT À BÉTHANIE, OÙ HABITE MARTHE, MARIE ET LEUR FRÈRE L AZARE. Chaque jour, il retourne à Jérusalem. Après l’avoir vu

renverser les tables au temple, les chefs juifs réfléchissent à un moyen de tuer Jésus, car ils ont peur des foules immenses attirées par son enseignement. Cette fois-ci, quand Jésus se met à enseigner, les chefs sont prêts à l’interroger pour essayer de le prendre au piège par ses propres paroles. – Qui t’a donné le droit de faire tout cela ? lui demandent-ils en lui coupant la parole. Mais Jésus connaît leur cœur. – Qui a donne le droit à Jean de baptiser, Dieu ou les hommes ? demande-t-il à son tour. Les chefs religieux se concertent : – Si nous répondons « Dieu », il nous demandera pourquoi nous n’avons pas cru en lui. Mais si nous répondons « des hommes », la foule nous tuera à coups de pierres, car tout le monde pense que Jean était un prophète. Alors, ils lui répondent qu’ils ne savent pas. Et Jésus non plus ne leur révèle pas d’où lui vient son autorité. Puis Jésus raconte une histoire à la foule : le propriétaire d’une vigne part en voyage. Pendant ce temps, il loue sa vigne à des vignerons. Mais quand le propriétaire envoie son serviteur chercher sa part de la récolte, les vignerons le frappent et le renvoient les mains vides. Le propriétaire envoie un deuxième serviteur, puis un troisième. À chaque fois, les méchants vignerons agissent de même. En réalité, cette histoire parle d’Israël. Dieu avait donné à Israël un pays riche, mais le peuple l’a rejeté pour se tourner vers d’autres dieux, et il a tué ses prophètes. Les chefs juifs ont bien compris que c’est d’eux que Jésus est en train de parler. Jésus continue son histoire : le propriétaire décide d’envoyer son propre fils dans la vigne. Les vignerons l’écouteront sûrement. Mais non, les vignerons tuent le fils du propriétaire ! Alors, le propriétaire rentre chez lui, reprend sa vigne et la confie à d’autres, laissant les méchants vignerons sans le sou. Les chefs religieux savent que Jésus parle d’eux et, en entendant que le propriétaire, c’est-à-dire Dieu, donnera la vigne à d’autres, ils entrent dans une grande colère. Ils ne comprennent pas que le projet de Dieu concerne aussi tous les peuples, et même les non-Juifs que les chefs religieux méprisent. Les chefs décident d’arrêter Jésus sur le champ, mais ils craignent la réaction de la foule. Alors, ils envoient des espions suivre Jésus. Ces espions se mêlent à la foule en faisant semblant de s’intéresser à son enseignement pour essayer de le piéger.



L’un d’eux demande à Jésus s’il faut payer l’impôt à César. C’est un piège, car les Romains croient que l’empereur est Dieu. Si Jésus répond oui, il sera accusé de violer le premier commandement, qui ordonne de ne pas adorer de faux dieux. S’il répond non, Jésus se rend coupable de révolte contre Rome. Dans les deux cas, les chefs auront une raison de l’arrêter. Mais Jésus ne tombe pas dans le piège. Il a compris ce que ses ennemis sont en train de

faire. Il leur demande de lui apporter une pièce d’argent et de lui dire à qui appartient le visage représenté dessus. – À César, répondent-ils. – Eh bien, rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, leur dit Jésus. Stupéfaits par sa réponse, ils quittent le temple sans rien dire. Leur piège a échoué.

QUESTIONS : 1. 2. 3.

Quelle est la différence entre les chefs religieux et la foule dans le temple ? Que font les chefs religieux pour piéger Jésus ? Comment Jésus réagit-il ? Quel est le point commun entre la parabole racontée par Jésus et sa propre histoire ?

Réponses : (1) Les chefs religieux veulent prendre Jésus au piège ; la foule, elle, veut écouter son enseignement. (2) Les chefs religieux essaient de piéger Jésus par ses propres paroles, mais Jésus ne se laisse pas faire. Il sait que les chefs ne diront rien de mal contre Dieu parce qu’ils le respectent et qu’ils veulent garder la foule de leur côté. Pour finir, c’est Jésus qui prend les chefs au piège de leurs propres paroles. (3) Dans la parabole, le fils du propriétaire se fait tuer pendant sa mission. C’est ce qui arrivera bientôt à Jésus.


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