Livret des écrivains

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Écrivains de la

Nouvelle CalĂŠdonie


© Photo Marc Bouan

La Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie


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’Association des écrivains de la NouvelleCalédonie vous propose le catalogue de ses auteurs et vous invite à consulter son site, www.ecrivains-nc.net


Bernard Berger

© Photo Eric Dell’Erba

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é en Nouvelle-Calédonie en 1957. « Notre vie est guidée par notre enfance. Je crois qu’on ne peut être bon que si on parle de ce qu’on connaît. Dans la Brousse en folie, je parle de ce que je sais. Mais je ne suis pas un “Broussard”, je suis plutôt un observateur. Petit, j’habitais une demi-lune américaine. Nous n’avions pas encore l’électricité, mais nous étions bien, avec nos poules, nos cochons et nos biquettes. Il y avait d’autres gosses et nous étions libres de courir partout. Tout était synonyme de Brousse et de bonheur. Ma famille, mes copains, la nature, mes souvenirs et, aujourd’hui encore, mon environnement sont une source d’inspiration que j’espère intarissable… Il n’y a pas de recettes pour imaginer une histoire. Du moins, je n’en ai pas. Je me contente de puiser dans l’intérêt du moment, de papillonner en quelque sorte. »

Production de 1983 à 2008 Scénariste et dessinateur de 21 albums de bandes dessinées de la série LA BROUSSE EN FOLIE.

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Scénariste (dessinateur JAR) de 4 albums de bandes dessinées de la série LE SENTIER DES HOMMES.


© Photo Denis Gallic

Anne Bihan

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nne Bihan, née en Bretagne, s’envole pour la Nouvelle-Calédonie un jour de mai 1989. Sa vie et son écriture sont depuis profondément traversées par cet archipel d’Océanie dont elle partage durablement le destin. Poète et dramaturge, elle est l’auteure d’un court roman, Miroirs d’îles, de nouvelles et d’essais divers, ainsi que d’une dizaine de pièces et de spectacles pour la plupart créés en scène et représentés en Bretagne, Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu, à Wallis-et-Futuna et Tahiti. Lauréate en 2003 d’une bourse du Centre national du livre, elle fait partie de la délégation calédonienne invitée en 2006 par la Comédie française dans le cadre de la Semaine de l’Océanie. Elle est régulièrement publiée en revue (La Traductière, L’Archipel des lettres, Litterama’ohi...) et dans des ouvrages collectifs, en Océanie et en France. Sa nouvelle « Trois fragments d’épiphanie » paraît en 2009 dans Au nom de la fragilité : des mots d’écrivains, recueil édité sous la direction de Charles Gardou, avec le soutien de Tahar Ben Jelloun. En 2011, elle est l’un des poètes présents dans Éclaire nos pas..., anthologie de la poésie calédonienne 19952010, ainsi que dans l’anthologie Outremer - Trois océans en poésie aux Éditions Bruno Doucey qui accueille également son dernier recueil de poésie, Ton ventre est l’ océan.

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Anne Bihan Bibliographie Roman Ë Miroirs d’îles. Avec un frontispice de Sayed Darwiche. Saint-Nazaire : Éditions Arcane 17, 1984. Théâtre Ë V ou Portraits de famille au couteau de cuisine. Nouméa : Éditions Traversées, 2004. Ë Parades. Nouméa : Éditions Traversées, 2004. Ë Collision et autres traversées. Nouméa : Éditions Traversées, 2007. Ë « Pour solde de tout compte », in Ensemble au travail, Nouméa : ISTNC, 2011. Nouvelles Ë « Extraction ». Jour & nuit - La SLN depuis 125 ans... Nouméa : Société le Nickel, 2005. Ë « Un Souffle si doux », revue Sillages d’Océanie. Nouméa : AENC, 2007. Ë « Prémices », revue Sillages d’Océanie. Nouméa : AENC, 2009. Ë « L’Odeur des sorghos », revue Épisodes n° 1. Nouméa, octobre 2009. Ë « Trois fragments d’épiphanie », in Au nom de la fragilité : des mots d’écrivains. Paris: Éditions Érès, 2009. Ë « Origami», in Il y a toujours une guêpe pour piquer un visage en pleurs (collectif). Nouméa : AENC, 2011. Poésie Ë Ton ventre est l’océan. Paris : Éditions Bruno Doucey, 2011. Ë Choix de poèmes, revue Le Mâche-Laurier n°9, Obsidiane, mars 1998. Ë Choix de poèmes, revue Carnavalesques n°3. Nancy : Aspect éditions, 2009. Ë Choix de poèmes, anthologie Éclaire nos pas... 15 ans de poésie, Nouvelle-Calédonie 1995-2005. Nouméa : L’Herbier de feu/Club des amis de la poésie, 2011. Ë Choix de poèmes, anthologie Outremer - Trois océans en poésie. Paris : Éditions Bruno Doucey, 2011. Autres Ë SLN, hier, aujourd’hui, demain. Trente portraits de salariés de la Société le Nickel, photographies de David Becker. Nouméa : Société le Nickel, 2005. Essais : Ë « Littérature et identité : l’écrivain, un homme sans qualités », revue Litterama’ohi n°5. Papeete, 2004. Ë « Écrire le théâtre en Nouvelle-Calédonie - Entre corps intime et corps social, l’espace commun d’une parole à conquérir », revue L’Archipel des lettres n°2. Ouessant, 2008. Ë « Écrire entre », Actes du XIXe colloque CORAIL, Pouvoir(s) et politique(s) en Océanie, sous la direction de Mounira Chatti, Nicolas Clinchamps et Stéphanie Vigier, Université de la NouvelleCalédonie (UNC). Paris : L’Harmattan, 2007. Ë « Autoportrait de l’auteur en incertaine », Actes de la Journée d’études Femmes et création, sous la direction de Mounira Chatti, UNC. Paris : Éditions de l’Amandier, 2011.

Bibliographie complète sur : Site « île en île »: http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/bihan.html

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Bernard Billot dit "Papou"

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é à Maisons-Laffitte en 1943. Après une enfance et une adolescence heureuse durant lesquelles il écrit, dessine, peint soutenu par la famille: parents, frères et sœurs et une kyrielle d’oncles, de tantes et de cousins, suivra une carrière d’instituteur et c’est seulement à la retraite qu’il pourra, à plein temps, assouvir ses multiples passions; Il repart, ébloui, après son premier passage sur le « Caillou » en 97 et après quelques allers et retours s’y installe, définitivement dit-il, en 2003. Ses premières productions artisanales réservées à ses enfants puis ses petits enfants ne comptent que quelques exemplaires et c’est seulement après sa rencontre avec « Grain de Sable » qu’il publiera, ici, deux albums. Il a participé par le dessin et l'écriture à deux ouvrages collectifs : Magnitude 7 pour Haïti et Il y a toujours une guêpe pour piquer un visage en pleurs pour Solidarité Japon. On peut trouver les illustrations qu'il a faites pour des textes de Claudine Jacques dans la revue Episodes. Il a obtenu le prix de Poésie Orphée 2011, catégorie humour.

Disponible par courriel : billotbernard@lagoon.nc

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Marc Bouan

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é le 14 février 1946 en Nouvelle-C alédonie, dans le village de Koné, où il passe son enfance. Fils de descendants d’émigrés indonésiens. Effectue ses études secondaires à Nouméa, dans les deux collèges La Pérouse et Technique à la fois. Il devient le premier bachelier technique du Territoire. Après ses études supérieures dans les Travaux Publics à Paris, il rentre définitivement en Nouvelle-Calédonie. Ingénieur du Service local de l’Equipement jusqu’à son départ à la retraite en 1998. A mené de front activités professionnelle, associative, sportive et syndicale. Marié à une calédonienne, 2 enfants. Plonge de façon tardive dans la sphère littéraire. Il a publié à Paris (Editions Publibook) un roman L’Echarpe et le Kriss en 2003 ainsi qu’un recueil de poésies Planète inquiète , (diplôme littéraire international de l’Académie Francophone), en 2004. Il a participé à la réalisation de l’anthologie poétique internationale Horizons poétiques éditée par l’Académie Francophone » parue en 2007. En préparation : ouvrages de genres divers dont des romans de science-fiction accordant une large place à la Nouvelle-Calédonie. Profondément attaché à sa terre natale et à la spécificité culturelle de chacun. Fonde en grande partie sa conception sur le cheminement et l’émergence des expressions sur la notion du « Para-Dit ». Il s’intéresse aux patrimoines culturels, aux faits de société, notamment dans le Pacifique, à l’ésotérisme et à la psychologie. Est également passionné par les aspects de la vulgarisation scientifique et par les relations entre l’Orient et l’Occident. S’intéresse à l’esthétisme et aux arts plastiques, sculpte le bois.

Ouvrages disponibles et téléchargeables sur : www.publibook.com et www.fnac.fr

Le livre fait le sens, le sens fait la vie.

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Roland Barthes


Samir Bouhadjadj

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riginaire du Maroc, né en Algérie, en 1977, mais n’ayant jamais pu mettre les pieds dans ces deux pays depuis ses neuf mois, il grandit en France, dans le sud de la Drôme. De fait, la recherche de racines a toujours porté ce jeune écrivain à jeter un regard curieux sur le monde qui l’entoure. Cette curiosité s’appliquant à tous les phénomènes naturels, il s’embrase pour la physique jusqu’à l’obtention d’un diplôme d’ingénieur. Passionné d’écriture et de voyage, il prend ensuite son baluchon pour sillonner le monde à la recherche de « l’endroit parcouru des meilleures ondes » : Canada, Pays-Bas, Pologne, Australie… jusqu’à que sa barque ne s’échoue sur les rivages du Caillou, où il contribue, désormais, au développement de projets informatiques pour l’Office des Postes et des Télécommunications de la Nouvelle Calédonie. Samir Bouhadjadj est l’auteur du Poids des Rêves (prix Michel Lagneau 2007-2008) du Nouveau Nez et du Bal des Innocents et d’un petit bouquet de nouvelles dont le roi silence a été le recueil inaugural de la toute nouvelle maison d’édition numérique : www.numeriklivres.com Envoûté par les mystères, la beauté et les habitants de la Nouvelle-Calédonie, il s’y est définitivement installé en compagnie de ceux qui partagent sa vie, afin d’y contempler le monde au travers du fabuleux kaléidoscope culturel et humain qui prend vie à l’ombre des niaoulis.

 Il devenait urgent que je franchisse enfin le cap des relations furtives et sans lendemain. En même temps, avec le pif que je me trimballais, les prétendantes avaient été très rares et les seules qui avaient franchi le barrage de ma laideur l’avaient souvent fait dans un état avancé d’ébriété. J’évitais donc systématiquement de les soumettre à la très dure épreuve du réveil de lendemain de fête où l’on découvre que le Casanova de la veille n’était autre que Quasimodo. (…) Mais depuis mon passage sur le billard, j’avais perdu mon alibi. Curieusement, j’avais aussi l’impression d’avoir perdu un confident, un ami.

Le Nouveau Nez

Dans "le poids des rêves" Abel Ben Kader, jeune métisse Kabylo-Kanak nous racontait comment il s’était senti socialement écrasé par son énorme appendice nasal. Afin de pouvoir enfin vivre normalement, il avait décidé de subir une intervention de rhinoplastie consistant en une ablation totale de son rostre pour le remplacer par une prothèse. Le poids des rêves s’achevait sur l’arrivée à l’aéroport de ses parents venus depuis la Nouvelle Calédonie pour lui rendre visite après son opération.

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Son nez prend maintenant la parole pour nous conter la suite de ses tribulations.

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Samir Bouhadjadj Bibliographie Nouvelles Ë Le poids des rêves. Nouvelle publiée aux Editions Madrépores- Nouméa- Nouvelle Calédonie Ë Prix Michel Lagneau 2007-2008 Résumé : «Il faut dire qu’en matière de nécessité chirurgicale, mon cas se tenait au premier rang : le sale pif ! Une ignoble igname ornait ma face, un organe tellement hideux qu’il m’a même causé une surdité partielle sur laquelle je reviendrai. Une balafre verticale qui aimantait les regards et aiguisait les langues. J’aurai pris dans la figure tous les sobriquets et toutes les pitiés. Il était un handicap, un repoussoir, un garde du corps, le conservateur de ma virginité, un cerbère qui tenait en respect même les prétendantes les plus assoiffées» Roman Ë Le Nouveau Nez. Editions Bois de Jade, Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Résumé : Dans «le poids des rêves» Abel Ben Kader, jeune métisse Kabylo-Kanak nous racontait comment il s’était senti socialement écrasé par son énorme appendice nasal. Afin de pouvoir enfin vivre normalement, il avait décidé de subir une intervention de rhinoplastie consistant en une ablation totale de son rostre pour le remplacer par une prothèse. Le poids des rêves s’achevait sur l’arrivée à l’aéroport de ses parents venus depuis la Nouvelle Calédonie pour lui rendre visite après son opération. Son nez prend maintenant la parole pour nous conter la suite de ses tribulations. Ë Le Bal des innocents. Roman publié en juillet 2011 à l’édition du Bout de la rue, Vanves, Hauts-de-Seine. Roman insulaire à énigmes… Croisement des destins de personnages d’horizons totalement différents à l’occasion d’une fête, très singulière, donnée en leur honneur. Un environnement étrange, une ambiance irréelle, que peut cacher ce sordide ballet ? Un roman à huis clos qui risque de laisser des traces… Numéricographie Ë Le roi silence. Recueil numérique regroupant trois histoires aux univers étonnants… Trois histoires, trois empreintes de vie et invitations au voyage dans l’univers de cet auteur prometteur pour qui la plume se conjugue à merveille avec la pluralité de ses styles. Ë  Bataille navale : L’absence d’un père pousse à bien des sacrifices. Mais au final, que ne tenterait-on pas pour toucher du doigt l’histoire de celui qui nous donna la vie ? Ë  Le roi Silence : À mi-chemin entre le conte traditionnel et la fable onirique, ce moment de lecture nous renvoie tous à nos origines. Influences maghrébines et traditions du Pacifique Sud s’entremêlent pour un pur moment de bonheur. Ë  Mal entendu (e) : Solitude, quand tu nous tiens ! Un amusebouche final où chacun saura trouver sa propre saveur.

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Stéphane Camille

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é en 1968, j'ai un parcours littéraire qui se partage entre la France où je suis né et l'Océanie que j'ai découverte à l'âge de 23 ans en arrivant au Vanuatu, en 1993 puis en rejoignant Nouméa en 2003 avec ma compagne calédonienne et nos filles. Nous résidons en brousse depuis un an et demi, un choix motivé par le souhait de se rapprocher de nos rêves : vivre des relations authentiques avec les « biodiversités » calédoniennes : celle des gens qui la peuplent comme celle de sa nature. J'ai beaucoup voyagé et je pense qu'écrire est une invitation au voyage mais aussi, parfois, un moyen d'alerter, d'interpeller. J'aime aussi travailler avec des artistes plasticiens et des musiciens. Ces expériences m'enrichissent et font respirer l'écriture autrement.

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Stéphane Camille Bibliographie Littérature Editions Actes Sud, www.actes-sud.fr Ë Le Souffle coupé, roman, collection « Domaine français », Paris, 2004. Ë Ramdam, roman, collection « Générations », Paris, 2001. Episodes de Nouvelle-Calédonie Ë Performance guépard/Performance soudeur, n° spécial nouvelles, Nouméa, 2009. Grèges, revue, www.greges.net Ë Le Livre de Divad, conte, Montpellier, 2003. Purple, revue, www.purple.fr Ë De l’alcool sur le feu, 1995 – Andrée, 1997 – Container Island, 1998, Pas loin de la mer, 2003, Paris. Revue de l’Institut français de Bilbao Ë L’Exil, nouvelle, Bilbao, 1999. Traduction littéraire Sabine Wespieser Editeur, www.swediteur.com Ë Fiona Kidman, Rescapée, roman, 2006 – Lawrence Scott, Calypso de Nuit, roman, 2005 – Nuala O’Faolain, J’y suis presque, récit, 2005 – Ann Charney, Le Jardin de Rousseau, roman, 2004 – Nuala O’Faolain, Chimères, roman, 2003 – Ann Charney, Dobryd, roman, 2003 – Ammar Abdulhamid, Dérèglements, roman, 2002 – Fiona Kidman, Le Strict minimum, nouvelle, Paris, 2006. Europe, revue Ë Fiona Kidman, Friandises, nouvelle, Paris, 2006. Actes Sud, www.actes-sud.fr Ë Mark Costello, Les Maîtres du jeu, roman, Paris, 2005. Centre culturel du Vanuatu/University of the South Pacific, www.pacific-bookin.com Ë Jeremy MacClancy, De deux pierres un coup, une brève histoire du Vanuatu, Port-Vila, 2002. Arts et culture University of Queensland/Centre culturel Tjibaou Ë Quand je sculpte, édition bilingue, œuvres du sculpteur Emmanuel Watt, Brisbane – Nouméa, 2003. Association Salomon/Editions de Conti, www.musee-marine.fr Ë Rédaction et coordination de la rédaction du Mystère Lapérouse, ou le rêve inachevé d’un roi, collection « Grande bibliothèque Thalassa », Paris, Nouméa, 2008. Editions Madrépores, www.madrepores.blogspot.com Ë Chaque baleine est une île, illustrations de Mathieu Venon, Nouméa, 2008. Editions Grain de sable, www.pacific-bookin.com Ë Fragments nomades, photographies de Laurent Lange, Nouméa, 2007. Ë Kava, Lisen long singsing blong kava, Nouméa, 1997. Centre culturel Tjibaou, www.adck.nc Ë Les Hômmes-Âges, exposition « Inspiration » du collectif Lez’Arts de La Foa, 2009 Ë Trafic d’influences, exposition de Fly et Mathieu Venon, 2006. Théâtre de l’île Ë Entre deux mondes, exposition de François Uzan, Nouméa, 2005. Centre culturel du Vanuatu, www.vanuatuculture.org Ë Enquête sur le Tihok, boomerang du Vanuatu, Port-Vila, 1997.

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Luc Camoui

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uc Énoka Camoui est né en 1961 à la tribu de Yambé (Pouébo). Ses études universitaires le conduisent à une formation de traducteur-interprète (anglais-français) à l'université de Wellington en Nouvelle-Zélande et à une formation pour maîtres spécialisés à Paris. Il obtient un diplôme d'instituteur et d'enseignant d'anglais langue seconde. Dans ses mémoires, il s'intéressera au thème du lien et de la séparation dans le milieu socioculturel de l'enfant kanak. À l'Alliance scolaire de l'Église évangélique protestante (ASEE), il a été éducateur d'internat, enseignant, directeur d’école primaire, puis maître de soutien à Baganda (Kaala-Gomen). Plus tard, il fonde l'association des jeunes sculpteurs de Yambé-Pouébo afin de promouvoir et valoriser le patrimoine et l'art kanak, et devient adjoint au maire de la commune de Pouébo, chargé de la culture et de l'habitat social dans les années 90. C’est un militant, très engagé dans la société civile au travers de nombreuses associations caritatives, culturelles et artistiques. En collaboration avec son ami d'enfance, Waixen Wayewol, Luc camoui a cosigné deux recueils de poèmes, "Phaanemi, le Ressouvenir" et "Placebo", en 2006 puis 2011, tous deux aux éditions L'Herbier de Feu. S'y ajoute "Pue Tice, Au cœur de la Parole" (éditions de la province Nord). Il a été également publié dans un florilège réunissant 31 auteurs francophones "Mots de neige, de sable et d’océan" (CDFM, Québec, 2008), au CILAF (Carrefour international des Langues autochtones francophones des peuples premiers) de Wendake. Il a participé à plusieurs salons internationaux du livre (Québec, Ouessant, SaintLouis du Sénégal), en répétant à l’envi son adage préféré : "Le visible sépare, l’invisible lie."

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Michel Chevrier

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uand on l’interroge sur sa propre vie, Michel Chevrier a l’œil qui pétille. En guise de réponse, le journaliste en herbe n’aura droit qu’à un demi-sourire. Si l’on insiste, le poète, qui sait conjuguer candeur et verdeur, vous lance alors : « Qu’est-ce qu’une vie, sinon un tissu de non-événements montés en épingle par un petit je en mal de reconnaissance. Porter un regard sur soi, autant regarder derrière son épaule pour essayer de voir son cul ! » Né en 1937, ce bas-normand est « vacciné au travail, jusqu’au vice ». Humanités au lycée d’Argentan. Faculté de sciences à Clermond-Ferrand. Des horizons s’ouvrent. Malgré la guerre d’Algérie ou peut-être à cause d’elle, il y aura au-delà du bocage et du « petitJésus-qui-sait-tout-ce-que-tu-fais », maints pays traversés et des rencontres inoubliables au pied du Tassili ou au fin fond de la Chine. L’Ailleurs comme destination depuis l’enfance : l’oasis de Ghardaïa au Sahara, le lagon de Raïatea aux Îles-sous-le-Vent, et cette colline de Val-Plaisance où cet ancien enseignant de mathématiques écrit, bricole, jardine, sculpte bois et corail, pierre et poèmes. Il aurait pu être « chauffeur de tombeau ouvert, canoniseur de saintes nitouches, décorateur pour nuits blanches, restaurateur de cheveux coupés en quatre, désamorceur de grises mines… ». Il est aujourd’hui professeur de yoga et de méditation zen à Nouméa. Michel Chevrier a publié quatre recueils de poèmes aux éditions L’Herbier de feu : Chroniques du Temps à Raïatea (Prix Orphée 1992), Contre-expertise du vide (2001), Dead can dance (2005) et Métaphysique de Profil (2011).

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Jean-Marie Creugnet

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ean-Marie Creugnet est né à Nouméa en 1940. Après des études secondaires au petit séminaire de St Léon à Païta, complétées par deux années de philosophie et une année de théologie, le service militaire obligatoire l’extirpe de ce milieu fermé qui en aurait fait un prêtre trois ans plus tard. Rendu à la vie civile, il fût un temps contrôleur des postes, agent immobilier, agent spécial d’assurances et courtier. La retraite anticipée lui permit de découvrir la passion de l’écriture. Il a entrepris depuis une douzaine d’années de décortiquer les événements du temps passé sur une période débutant en 1855 et allant jusqu’à sine die .... tant que la vie lui permettra d’avancer. Une saga de six ouvrages couvre déjà la période de 1855 et 1893. Deux autres livres nous amènent à 1900. La série des gazettes raconte la Belle Epoque Calédonienne en quatre ouvrages : 1901 - 1902 - 1903 - 1904. Errata retrace les déboires d’une jeune rescapée vivant à Nouméa de 1905 à 1907. Trois petits livres vont suivre pour traiter des évènements politiques de 1908 à 1910.

Ë 1855. 16 mois après la prise de possession, Jean Creugnet, militaire, arrive à Port de France le 19 Janvier 1855 avec le gouverneur du Bouzet. La ville est en construction. Tout reste à faire. Il faut pacifier les indigènes. Les premiers colons Irlandais débarquent. Il tombe amoureux d’une jeune irlandaise. Démobilisé sur place, il se marie.

Ë 1863. La vie à Port de France s’organise. Il reçoit un terrain à Portes de fer. Avec sa femme comme fermière il fait du maraîchage et de l’élevage. Il livre le lait en ville. En creusant un puits, il découvre du charbon. Il gardera cette trouvaille secrète pendant prés de 20 ans.

Ë 1871. Jean Creugnet est fabricant de chaux qu’il livre à la capitale aux entrepreneurs et aux chantiers administratifs. De son métier, tailleur de pierres, il devient fournisseur de parpaings pour la construction de la cathédrale.

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Jean-Marie Creugnet Ë 1878. La révolte Canaque éclate. Jean Creugnet organise la sécurité des alentours de la ville avec d’autres fermiers. Pendant que les plus jeunes partent en brousse prêter main forte aux militaires.

Ë 1883. Jean Creugnet commence l’exploitation de sa mine de charbon des portes de fer. Tous les besoins sont couverts par l’importation d’Australie. Mais il réussit pourtant à se faire une clientèle chez les forgerons de la ville.

Ë 1890. Les condamnés prennent en charge l’exploitation de la mine des Portes de fer. Le charivari devient insupportable. Jean Creugnet transporte sa famille à Païta, où il a acheté une propriété agricole au Mont Mou. Puis il s’installe à Tomo, et devient le propriétaire du relais de la “ Patache à Vergés “.

Ë In illo tempore. Tandis que Jean Creugnet vit à Tomo avec sa femme et ses fils, son dernier né, Freddy ,vit son adolescence à Saint Léon, Païta.

Ë Dies Irae. Freddy, le latiniste de St Léon, vit au pensionnat avec une bande de copains, faisant les quatre cents coups et ne se souciant guère des agissements du gouverneur Feillet ,qui exproprie sans vergogne les indigènes ,afin de récupérer des terres à café pour les Colons Feillet.

Ë Gazette 1901. La mort de Jean Creugnet remet en question la scolarité de Freddy. La veuve irlandaise décide de venir habiter à Nouméa. Une vie nouvelle commence pour Freddy. Ë Gazette 1902. Le jeune homme est en âge de travailler. Il est employé chez Ballande à la mercerie. Il se fait des amis et des amies. Sa vie sentimentale est quelque peu perturbée. Le départ de Paul Feillet est un apaisement remarquable pour le clergé Calédonien.

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Jean-Marie Creugnet Ë Gazette 1903. Edouard Picanon a remplacé Paul Feillet. Une ère de paix a commencé. Toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête : c’est la Belle Epoque.

Ë Gazette 1904. Le torchon brule avec le gouverneur Picanon qui s’appuie sur la masse des fonctionnaires pour contrecarrer les projets de développement entrepris par les notables Calédoniens.

Ë Errata 1905 - 1906 – 1907. En moins de cinq ans, la France a ponctionné 770.315 francs sur le budget calédonnien pour subvenir aux frais de l’expansion française aux Nouvelles Hébrides. La Nouvelle Calédonie se trouve dans la même situation vis-à-vis de la Métropole, qu’un simple particulier vis-à-vis de son créancier impitoyable.

Ë Little bit 1908. La Calédonie doit emprunter pour combler le déficit de son budget, dont la mère-patrie, cette marâtre, porte l’entière responsabilité. La colère gronde à Nouméa.

Ë A venir : le Cercle Austral 1909 et Dura lex 1910.

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Bernard de la Véga

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ernard de la Véga est né en France en 1944. Il a fait des études supérieures à l’université de Bordeaux où il a obtenu une licence d’enseignement d’histoire-géographie, puis une maîtrise de géographie tropicale, au CEGET (Centre d’étude de géographie tropicale) du CNRS. En 1989, dans le cadre des accords de Matignon, il est chargé de mettre en place un enseignement agricole en Nouvelle-Calédonie et travaille au lycée d’enseignement général et de techniques agricoles de Pouembout. Pour mener à bien un projet d’établissement, il est souhaitable d’en bien connaître le milieu. Bernard de la Véga a rencontré, écouté, enregistré les vieux du village et des tribus. Il a lu les ouvrages des anthropologues et des historiens du territoire. Aujourd’hui à la retraite, et dans la mesure où il aime écrire, il a décidé d’abandonner les livres didactiques et vous offre un roman historique particulièrement documenté.

Pour qu’un ciel flamboie est un roman historique. L’éditeur, Grain de Sable, a eu quelques vélléités d’en changer le titre pour l’appeler : Convergences. Trois groupes humains, en effet, luttent contre leur destin avant de converger vers une même grande plaine de Nouvelle-Calédonie. Ces trois grands groupes humains sont : Ë  Les Kanak qui se déplacent d’une montagne à l’autre en suivant leur chemin coutumier depuis un rocher où leur mythe fondateur les a fait naître. Ë  Les santaliers anglais qui apportent les objets de fer fabriqués par la Révolution industrielle européenne contre du bois de santal. Ë  Les bagnards, ces délinquants de France dont le nombre a explosé en même temps que le phénomène urbain. Ils encombrent les prisons de France ; ils seront déportés vers cette même plaine. Toutes les critiques ont fait un bel accueil à ce roman. L’anthropologue Patrice Godin, qui a bien voulu en faire la préface, conclut par ces mots : « C’est un livre qui se lit d’un trait, on en garde un grand souvenir tant le style en est limpide, les personnages dessinés avec talent et les intrigues construites avec minutie. »

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Jerry Delathière

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é à Nouméa en 1955, Jerry Delathière a passé son enfance et sa jeunesse au cœur de la brousse calédonienne qui inspire ses écrits. Historien, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris (EHESS-Paris), il est vice-président de la Société d’Études Historiques de Nouvelle-Calédonie. Auteur d’ouvrages magistraux sur la colonisation dans l’arrondissement d’Uaraï (région de La Foa-Moindou), sur l’histoire municipale de La Foa, il a également écrit plusieurs articles à caractère historique dans des revues spécialisées comme Le bulletin de la Société d’Études Historiques de la Nouvelle-Calédonie, le bulletin de l’Association des Amis des Archives d’Outremer (Amarom) ou encore dans plusieurs ouvrages collectifs. Son premier roman, Négropo rive gauche, paru en 2009 aux Editions L’Harmattan, traite de l’histoire du « café « calédonien et des colons Feillet. Il révèle une plume et un style dans la veine du roman populaire Calédonien tel Paul Bloc ou Georges Baudoux. La même année, cet auteur a aussi publié un ouvrage sur l’histoire des colons sucriers. Conférencier en NouvelleCalédonie, au Japon, il a également animé plusieurs manifestations à caractère historique ou patrimonial dans plusieurs communes de Nouvelle-Calédonie.

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Jerry Delathière Bibliographie Ouvrages : Ë « Ils ont créé La Foa - Familles pionnières de Nouvelle-Calédonie ; 1871-1920 » ; Monographie historique de 380 pages éditée par la mairie de La Foa (janvier 2001 - épuisé). Ë « La Foa - 120 ans d’histoire municipale » : Monographie historique de 252 pages, éditée par la mairie de La Foa, juin 2004 (250 pages). Ë « Négropo rive gauche » roman historique, éditions L’Harmattan, Paris, janvier 2009. Ë « L’aventure sucrière en Nouvelle-Calédonie ; 1865-1900 », Société d’Études Historiques de la Nouvelle-Calédonie, publication n° 67, Nouméa, novembre 2009 (167 pages). À paraître prochainement : Ë « Mémoire violente, mémoire de sang ; Dix histoires vraies de Nouvelle-Calédonie » aux éditions Oldtime, début 2012 ; Ë « Générations chapeaux de paille ; Un système d’éducation particulier : les internats pénitentiaires de Néméara (Bourail) et Fonwhary (La Foa) ; 1886-1920 » édité par le SEH-NC, début 2012. Nouvelle : Ë « Le lézard Jurufi. » Grand prix de la médiathèque Ouest 2011, concours de nouvelles de l’association « Écrire en Océanie » juin 2011. Articles historiques : Société d’Études Historiques de la Nouvelle-Calédonie Bulletin de l’Association des Amis des Archives d’Outremer (AMAROM) Ë « Ils ont créé La Foa » dans « Ultramarines » n° 21, « Bagnes et Bagnards » ; revue de l’Association des Amis des Archives d’Outremer (AMAROM), Aix-en-Provence, 2001 (p.p. 31 à 33). Ë « De l’île de Beauté à l’île de l’oubli » dans « Ultramarines » n° 22, « Corses et Outre-mer », revue de l’Association des Amis des Archives d’Outre-mer (AMAROM), Aix-en-Provence, 2002 (p.p. 56 à 60). Participation dans des ouvrages collectifs Musée de la ville de Nouméa : Ë « L’empire colonial français en 1853 » dans « 150 ans de mémoire collective calédonienne » : ouvrage collectif, musée de la Ville de Nouméa, septembre 2003 (p.p. 10 à 15). Ë « Vos papiers, s’il vous plaît : Les différents statuts de la population calédonienne de 1853 à 1946 » ouvrage collectif, musée de la ville de Nouméa, avril 2007 (co-auteur de cet ouvrage et conception). Ë « Corps déshumanisé : le corps du condamné » dans « Corps à corps avec l’histoire », ouvrage collectif, musée de la Ville de Nouméa, juillet 2011 (p.p 42 à 69) Autres ouvrages collectifs : Ë « Une histoire en 100 histoires ; L’histoire calédonienne à travers 100 destins hors du commun » : ouvrage collectif, sous la direction de Frédéric Angleviel, Bambou éditions et GRHOC, Nouméa, septembre 2004 (portraits d’Ataï et de Roch Pidjot, réalisés par J. Delathière, p.p. 20 et 63). Ë « Métissage forcé ou volontaire : un exemple d’acculturation rapide, les Indiens de Nouvelle-Calédonie » dans « Annales d’histoire calédonienne – Volume 1 : La Nouvelle-Calédonie, terre de métissage », ouvrage collectif sous la direction de Frédéric Angleviel, éditions Les Indes Savantes, novembre 2004, (article p.p. 107 à 113). Ë « Aux origines des actuelles tribus de Boulouparis » dans « Annales d’histoire calédonienne – Volume 2 : Les Kanaks et l’histoire », ouvrage collectif sous la direction de Eddy Wadrawane et Frédéric Angleviel, éditions Les Indes savantes, février 2008 (article p. 163)

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Ë Collaboration à la réalisation du livre de Jean Mariotti : « Toghi - Notes ethnologiques et pièces radiophoniques » : introduction de Patrice Godin ; édition, commentaires et notes de Jerry Delathière et Bernard Gasser ; éditions Grain de Sable ; Association pour l’Édition des œuvres de Jean Mariotti ; Nouméa, Mars 2003. Ë Collaboration à la réalisation d’un ouvrage collectif édité par le Centre de documentation pédagogique de Nouméa : « Histoire, Nouvelle-Calédonie, cycle 3 », sous la direction d’Yves Jacquier (Nouméa, février 2007) ; Réalisation du chapitre 16 : « Les kanak face à la colonisation » (p.p 98 à 103) et du dossier 6 : « Les principales révoltes kanak – 1878 et 1917 » (p.p.104 et 105). Ë Collaboration à la réalisation d’un D.V.D édité par le Centre de documentation pédagogique de Nouméa : « La NouvelleCalédonie : colonie pénitentiaire – Transportation, déportation, relégation », CDP Nouméa, décembre 2005. Mémoire : Ë « CiRi, le terroir assassiné ; Impact du fait colonial sur l’organisation foncière et sociale d’un terroir kanak d’origine » : Mémoire rédigé sur la société kanak pré-coloniale établie dans la région d’Uaraï (La Foa-Moindou) et son devenir face au fait colonial (150 pages, cartes et documents d’archives inédits en annexe). Directeur de recherches : M. Alban Bensa ; Spécialité : Anthropologie sociale et ethnologie. Présenté le 23 juin 2006, à Paris, pour l’obtention du diplôme de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS-Paris), obtenu avec la mention « distinction » (réservée aux meilleurs travaux). Conférences : En Nouvelle-Calédonie : Centre socio-culturel de La Foa, mairies de Pouembout, du MontDore, de Sarraméa, de Farino, etc… à Nouméa : bibliothèque Bernheim, musée de la ville, Chambre des métiers (Association « Calédoniens »), musée territorial. Au Japon : en avril 2003, série de conférences à Kyoto, Fukuoka et Tokyo, menées conjointement avec l’auteur Didier Daenninck, auteur de l’ouvrage « Le retour d’Ataï » (Éditions Verdier, 2002), lors de la traduction de cet ouvrage en japonais.

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Tristan Derycke

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ristan Derycke est né en 1955 à Paris. Il y fait ses études de Médecine. Après avoir séjourné à la Réunion pendant quelques années, il s’installe en Nouvelle-Calédonie en 1995. En 2008, il publie aux éditions l’Harmattan son premier roman : Le Syndrome des Maldives. Son second roman, 2084 NC, est publié en 2011 aux éditions Amalthée. Il est également l’auteur de nouvelles et de poèmes publiés dans Sillages, la revue de l’Association des Ecrivains de Nouvelle-Calédonie et dans Episodes, revue de l’association Ecrire en Océanie. Il a participé à des ouvrages collectifs : Magnitude 7 (2010) et Il y a toujours une guèpe… (2011). Son troisième roman est en cours d’écriture.

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Jacqueline Exbroyat

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acqueline Exbroyat est née en 1931 en Nouvelle-Calédonie. Médecinchef du centre médico-scolaire de Nouméa dans les années soixante, elle s’investit dans l’éducation pour la santé en liaison avec la Commission du Pacifique Sud. Passionnée de littérature, elle est l’auteur de plusieurs ouvrages : Ë  Albert Lavigne, négociant en vins, poète et communard, éd. La Bruyère, 2002.

Ë  Une île si longue, éd. Amalthée, 2006. Ë  Le colonel Gally-Passebosc, éd. Amalthée, 2007. Ë  Le Caillou sauvage, éd. Amalthée, 2009. Ë  Regards croisés, éd. Amalthée, 2010.

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Christine Fabre

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crit depuis qu’elle sait tenir un stylo. Au Mexique, où elle exerce le métier de professeur d’anglais et de français, elle découvre sa passion pour le chant. En 1990, Le Ciel m’emmène en voyage, accrochée à ses nuages , recueil de poésie publié aux éditions La Vague à l’Âme, est déjà porteur de ce message d’amour fraternel qui est l’axe de sa créativité. En 1992, elle écrit son plus beau poème : sa fille Amélie, et lance les soirées ‘‘Arts Multiples’’ au Couvent des Minimes à Saint-Martin-d’Hères. En 1993, elle obtient son DEA à l’université de Grenoble et participe à des ouvrages collectifs en tant qu’écrivain et traductrice de poésie. Son recueil de poèmes en espagnol est publié à Salamanque en 1995. En 1997, elle rencontre à Evian le graveur barcelonais Manel Marzo-Mart, et Le Ciel entre les doigts voit le jour en juin 1998, publié par la Galerie Dialogue à Paris. En 2001, elle crée la collection de cartes postales artistiques, Images & Cris du Cœur, qui rassemble les visuels d’artistes plasticiens et ses poèmes. Soutenue par le Conseil général de HauteSavoie, Christine Fabre organise des expositions pour promouvoir ces artistes dans des lieux de prédilection comme le Palace de Menthon, l’Abbaye de Talloires ou le Château de Ripaille. Son dernier livre est un recueil de poésies très courtes, intitulé Petits poèmes pour la route. En 2006, elle participe à la manifestation ‘‘Femmes Funk’’ avec un répertoire jazz/bossa. Depuis octobre 2007, elle anime à Nouméa ‘‘Le Café Artistique’’ qui vise à réunir tous « les cœurs créateurs », dans un but d’échange, de partage et de réalisations communes. Présidente fondatrice de l’association ‘‘Arts du Cœur’’, elle se plaît à réunir les artistes de tous les domaines, amateurs et professionnels pour un véritable ‘‘melting pot créatif’’. Fin 2007, elle crée le groupe ‘‘Idîles’’ dont elle est la parolière et la chanteuse. Son premier album est sorti début 2009.

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Pour en savoir plus www.christinefabre.net


© Éric Dell’Erba

Pierre Gope

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ierre Gope naît le 31 janvier 1966 en Nouvelle-Calédonie, à Maré, l’une des îles de l’archipel des Loyauté, dans un clan de la tribu de Pénélo. Il grandit entre l’école et la vie à la tribu, à l’écoute de son grand-père et de la terre. Il découvre le théâtre en assistant à une répétition de Koteba, compagnie africaine que dirige le metteur en scène Suleiman Koly. Il a l’immédiate conscience d’une forme rendant possible une parole nouvelle. Il quitte alors pour la première fois sa terre natale en direction d’Abidjan, où il travaille avec Suleiman Koly. Puis il rejoint Peter Walker à Port-Vila (Vanuatu), suit une formation avec Peter Brook à Rennes (France) et fonde, au début des années 1990, sa propre troupe, la compagnie Cebue (Cebue signifie ‘‘mémoire’’ en nengone, langue de l’île de Maré). Dès 1992, la création par celle-ci de Wamirat, fils du grand chef de Pénélo révèle toute l’originalité d’une voix qui s’attache à tisser les ressources formelles et symboliques de la langue française et de la langue maternelle de l’auteur, le nengone. Une voix qui s’appuie sur la théâtralité des cultures océaniennes, où l’humour et la poésie, la malice et la solennité font étonnament bon ménage.

Pour en savoir plus Site « île en île » :

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http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/gope.html


Pierre Gope Bibliographie Œuvres théâtrales

Éditions Grain de Sable Ë  Où est le droit ?, 1998. Ë  Le Dernier crépuscule, 2001. Ë  Les dieux sont borgnes, avec Nicolas Kurtovitch, 2002.

Poésie

Éditions L’Herbier de feu

Ë  S’ouvrir, 1999.

Traductions Ë   The Last Nightfall, traduction anglaise de Le Dernier crépuscule, par

Baineo-Boengkih et Penelope S. Keable. Nouméa-Suva (Fidji), coédition Grain de Sable/Institute of Pacific Studies, University of the South Pacific, 2002. Ë   Gli dei sono ciechi, traduction italienne de Les dieux sont borgnes, par Micaela Fenoglio. Turin, L’Harmattan, 2003.

Œuvres inédites Créations théâtrales Ë  Wamirat, fils du grand chef de Pénélo, 1992. Ë  Le Silence brisé, 1996. Ë  Le Cri du désespoir, 1997. Ë  Cendres de sang, 1998. Ë  Pavillon 5, 1999. Ë  La Fuite de l’Igname, 2002. Ë  Les Murs de l’oubli, 2003. Ë  Les Champs de la terre, 2005. Ë  Passe, j’ai le temps, 2005. Ë  La Nouvelle et sublime histoire de Roméo et Juliette, 2007. Œuvres en collaboration

Pierre Gope a mis en scène Kënâké 2000, pièce de l’auteur kanak Déwé Gorodé, lors du Festival des Arts mélanésiens, à Nouméa, en l’an 2000. Il a cosigné avec l’auteur Lolita Monga une adaptation du texte d’Aristophane Les Grenouilles. Créée à la Réunion avec des acteurs de la compagnie réunionnaise Acte 3 et des acteurs kanak de la compagnie Cebue de Pierre Gope, cette adaptation a donné lieu en 2004 à une tournée dans le Pacifique.

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© Éric Aubry

Déwé Gorodé

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ée en 1949 à la tribu de l’Embouchure, Déwé Gorodé fait ses études primaires entre Ponérihouen et Houaïlou. Après un baccalauréat littéraire obtenu au lycée La Pérouse, elle fait une licence de Lettres modernes à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Dans l’euphorie qui suit Mai 68, elle découvre la littérature, les poètes de la négritude, le marxisme et les luttes de libération. De là datent ses premiers poèmes. De retour au pays en 1973, elle enseigne le français au collège Marie-Reine-Thabor et milite dans le mouvement indépendantiste à ses débuts. Après la prison pour son engagement politique, chargée des relations internationales au Palika, elle participe à des conférences et à des missions à l’étranger, notamment en Algérie, au Canada, en France et à l’ONU. Rentrée à l’Embouchure en 1980, elle enseigne à nouveau le français au collège de DoNéva, et sa langue maternelle le Cî ou Paicî à l’EPK – École populaire kanak – pendant les ‘‘Événements’’, puis au lycée de Poindimié. Travaillant pour l’ADCK lors de la saison de préfiguration du Centre culturel Tjibaou de 1994 à 1995, elle participe au lancement de la revue ‘‘Mwâ Vèè’’. De 1999 à 2001, elle intervient sur la littérature du Pacifique pour le DEUG Langues et cultures régionales à l’université de la Nouvelle-Calédonie. Déwé Gorodé est aujourd’hui Vice-présidente du Gouvernement, chargée de la Culture, de la condition féminine et de la citoyenneté.

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Déwé Gorodé Bibliographie Poésie

Ë  Sous les cendres des conques, Éditions Edipop, 1985. Ë  Par les temps qui courent, Éditions Grain de Sable, 1996. Ë  Dire le vrai, avec Nicolas Kurtovitch, Éditions Grain de Sable, 2000.

Nouvelles

Ë  Utê Mûrûnû, petite fleur de cocotier, Éditions Grain de Sable/Edipop, 1994. Ë  L’Agenda, Éditions Grain de Sable, 1996. Ë  Le Vol de la parole, avec Weniko Ihage, Éditions Edipop, 2002. Ë  The Kanak Apple Season, choix de nouvelles traduites en anglais par Peter Brown, Éditions Pandanus Books (Australie), 2004.

Roman

Ë  L’épave, Éditions Madrépores, 2005. Ë  Graines de pin colonnaire, Éditions Madrépores, 2009.

Traductions

Ë  Pierre noire, poèmes de Grace Mera Molisa (Vanuatu), traduits par Déwé Gorodé, Éditions Grain de Sable, 1997.

En l’an 2000, pour le 8ème Festival des Arts du Pacifique à Nouméa, elle écrit Kënâké 2000 , pièce de théâtre que Pierre Gopé monte avec la troupe Cebue qui la joue au Théâtre de Poche. Vice-présidente et membre du Gouvernement chargée de la Culture, de la jeunesse et des sports, Déwé Gorodé lance le premier salon du livre de la Nouvelle-Calédonie à Poindimié en octobre 2003, après avoir été invitée en 2002 au 4ème Salon du livre insulaire d'Ouessant avec l’Association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie. Son premier roman, L’épave (2005), a reçu le prix Popaï 2007 du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

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Imasango

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masango est née en NouvelleCalédonie . Elle grandit entre Nouméa et la brousse, dans un univers où la nature très présente est source de fascination. Très vite elle cherche aussi évasions, découvertes et voyages dans la puissance des mots et de l’écriture. Elle lit sans relâche, et commence à écrire par nécessité de vivre intensément, sans volonté d’édition. Elle quitte son île pour des études de Lettres en Europe et en Amérique du Sud, se passionne pour la danse, la musique, la vie artistique et urbaine, puis revient retrouver les racines de son métissage sur sa terre natale. Fascinée par la force émanant de la typographie, elle choisit d’abord d’exposer ses poèmes plutôt que de les publier. Elle écrit comme on peint des idéogrammes. Sa poésie révèle la part universelle de notre humanité nourrie d’éthique, en un fascinant bouturage de la réalité qui nous entoure, avec générosité, convictions, émotions.

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Imasango Bibliographie Expositions :

Ë  Novembre 2004 : Exposition au Centre du Tourisme Province Nord en collaboration avec la sculptrice Maryline Thydjepach. Ë  Mars 2005 : Exposition «Les mots des murs» au Centre d’Art de Nouméa en collaboration avec le photographe Xavier Berton. Ë  Janvier 2007 : Exposition à la Galerie Cuevas del Rodeo - Alicante en collaboration avec l’artiste plasticienne Hélène Janet. Ë  Février 2007 : Exposition Poésie visuelle pour le Printemps des Poètes au Centre d’Art de Nouméa. Ë  Avril et Juillet 2007 : Exposition Poésie visuelle à la bibliothèque Bernheim de Nouméa. (soixante oeuvres sur le thème de l’Humanité). Ë  Décembre 2007: Exposition au Salon du Petit format à la Galerie d’art Lec LecTic de Nouméa. Ë  Octobre 2007 : Exposition Poésie visuelle au SILO de Hienghène. Ë  Février 2008 : Le Printemps des Poètes au Centre d’Art de Nouméa. Ë  Janvier 2009: Exposition Poésie visuelle en Espagne (à la Galerie d’art Le Pont des Arts de Valence) Ë  Octobre 2010 : « Un autre regard » Portraits de SDF de l’Association l’Accueil accompagnée de photographies de Fabien Boulnois.

Livres :

Ë  Comme un arbre dans la ville, Nouméa, Éd du Poisson Clown, 2000. Textes Imasango, photographies Claude Beaudemoulin Ë  En chemin, Chez l'auteur,, Éditions La Main qui parle, 2002 Ë  Pour tes mains sources, Paris, Editions Bruno Doucey, 2011.

Cd poésie en musique :

Ë  Parole donnée, Chez l'auteur, Ed. La Main qui parle, 2011.

Œuvres en collaboration :

Ë  Rythmes pacifique, Nouméa, Éditions du Poisson Clown, 2001 Ë  Pour haïti Éditions Desnel, 2010 Ë  Magnitude 7 Éditions Herbier de feu, 2010 Ë  Il y’a toujours une guêpe pour piquer un visage en pleurs, Solidarité Japon, Nouméa, 2011 Ë  Vivre ensemble au travail, Nouméa, 2011

Anthologies :

Ë  Outremer, Trois océans en poésie, Paris, Éditions Bruno Doucey, 2011. Ë  Poésie du temps , Temps des poètes, Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, 2011. Ë  Éclaire nos pas... Quinze ans de poésie. Nouvelle-Calédonie, 19952010. Éditions l'Herbier de feu et Les Amis de la Poésie, Nouméa, 2011.

Publications dans diverses revues...

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Claudine Jacques

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ée à Belfort, Claudine Jacques arrive adolescente en NouvelleCalédonie et s’y enracine profondément. Après avoir dirigé un Centre de formation professionnelle, elle cesse toute activité en 1994 pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Membre fondateur de l’Association des écrivains de Nouvelle-Calédonie (1996) et actuelle présidente, elle crée en 2002 le Festival de la Bande dessinée de Boulouparis BD Folies qu’elle préside depuis, puis en 2008 l’association Écrire en Océanie destinée à promouvoir, par le biais du magazine littéraire Episodes, la littérature du pays.

D'autres infos sur le blog : http://www.ecrire-en-oceanie.nc/

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Claudine Jacques Bibliographie Ë Nos Silences sont si fragiles, nouvelles, Editions du Cagou, Nouméa 1995. Ë   Ce ne sont que des histoires d’amour, nouvelles, Editions du Cagou, Nouméa 1996. Ë C’est pas la faute de la lune, nouvelles, Editions du Cagou, Nouméa 1997. Ë Les Cœurs barbelés, roman, éditions du Niaouli, Nouméa 1998, éditions de la Table Ronde, Paris 1999. Ë À l’Ancre de nos vies, nouvelles, Editions Grain de sable, Nouméa 2000. Ë La Chasse, nouvelles, Editions du Serpent à plumes, 1999. Ë L’Homme-lézard, roman, HB Éditions, Nimes, 2002. Ë   L’Âge du perroquet-banane, parabole, Editions Herbier de feu, Nouméa 2003. Ë Le Cri de l’acacia, nouvelles, éditions Au vent des Iles, Tahiti, 2007. Ë The Lizard Man, In Been there, Read that, Victoria University press. Ë La Chasse et autres nouvelles, Editions Au vent des îles, Tahiti, 2009 Ë Nouméa Mangrove, Editions Au vent des îles, Tahiti, 2010 Ë Ataï et moi, théâtre, Editions Noir au Blanc, Carpentras 2011

A paraître 2012

Ë Les Dévoreurs de lune, roman

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Jeunesse :

Ë Les Grandes Vacances, Editions du Niaouli, Nouméa 1994. Ë Le Piège, Editions du Niaouli, Nouméa 1999. Ë Kao.nc, CDP/Éditions Grain de sable, Nouméa 2001. Ë Les Sentiers de l’Ouest, CDP, Nouméa 2002. Ë Au Secours de Diego, roman, Editions baby car, Nouméa 2009. Ë Nana Coco, Editions du Cagou, Nouméa 2011. Ë Le Gardien des légendes, Ecrire en Océanie, Nouméa 2012

Participation à des ouvrages collectifs

Ë Visages • Rythmes Pacifique • Le Bestiaire de Jake • Sillages d’Océanie 1 & 2 • Brèves Nouvelles d’Océanie • Il y a toujours une guêpe pour piquer un visage en pleurs • Ensemble au travail • Annales ABC Nathan

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Nicolas Kurtovitch

© Nicole Kurtovitch

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icolas Kurtovitch est né à Nouméa en 1955. Scolarité primaire et secondaire en Nouvelle-Calédonie, puis universitaire à Aix-en-Provence de 1977 à 1980, licence de géographie. Enseignant depuis 1981. De 1975 à 1977, voyage en Nouvelle-Zélande et Australie, ‘‘en découverte’’, séjourne à Auckland et Sydney, où il exerce différents emplois avant de partir faire ses études. Très influencé par la musique des années 60/70 et par les idées qui sous-tendent cette musique, il s’implique aussi, étudiant, dans les mouvements prônant l’émancipation de la Nouvelle-Calédonie. Marié et père de deux enfants. Poète, il publie en 1973 un premier recueil : Vision d’insulaire, aux éditions Saint-Germain-des-Prés. Depuis 1983 il alterne recueils de poèmes et de nouvelles, édités en Nouvelle-Calédonie et en France. Il contribue au développement de la littérature calédonienne, outre ses productions, en participant à diverses revues, et au sein de l’Association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie, dont il a été le premier président. Ses textes, dont certains sont traduits et publiés en anglais, en italien et en bosniaque, sont aujourd’hui étudiés dans différentes universités de la région (Auckland, Wellington, Suva, Sydney, Nouméa). Obtient en 2003 le prix poésie au Salon du livre insulaire d'Ouessant pour son recueil Le Piéton du Dharma aux éditions Grain de Sable, Nouméa. Obtient en 2008 le prix Antonio Viccaro de poésie pour l’ensemble de ses publications, décerné lors du Festival de poésie de Trois-Rivières, Québec. « L’écriture est interpellation. Ce que j‘écris s’inscrit dans l’histoire contemporaine de la Nouvelle-Calédonie. Le pays est en crise, une crise intellectuelle ; crise de la pensée, de l’imagination, de l’utopie. Mes écrits sont politiques, ils interpellent les gens au pouvoir, s’ils me lisent ! Ils interpellent la pensée de chaque citoyen à propos de son vécu quotidien. Il vivra, soit ce qui est ‘‘enthousiasmant’’, soit le piège de l’illusion, se tenant malheureusement dans l’aveuglement d’une population plusieurs fois subdivisée. » « Ce n’est pas qu’une pirogue propulsée par un gentil alizé et qui vous déplace lentement d’un point à un autre, sur une route qui mènerait à la sagesse. J’ose espérer que c’est plus chargé, un peu plus explosif, plus inattendu que ça. Parfois je n’écris que deux vers, deux ou trois lignes, c’est suffisant, c’est tout ce que je voulais dire, c’est tout ce que j’ai entendu. Je ne guide pour ainsi dire rien, je suis à l’écoute et je suis guidé par ce que je capte. Je reste un peu comme un chien, prêt à toutes les odeurs. ’’ (Merci à Neil Young qui m’a permis d’écrire ces quelques lignes). » « Ce jour ensoleillé après cent kilomètres et davantage / parcourus heureux rien n’accroche mon cœur / l’abandon de la terrasse le départ des amis / bols vides abandonnés dormir les aimer encore Le rêve de l’eau du ciel tout contre le feu / au-dessus de la tête je sommeille sous la tôle / toutes les fois que j’ai vu le soleil se lever sur l’océan / j’ai pensé en secret à ceux-là qui l’espéraient en vain. » (Inédits)

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Nicolas Kurtovitch Bibliographie Récits Ë

Seulement des mots, Ed.de l’auteur, Aix-en-Provence, 1977 (épuisé).

Poésie Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë

Sloboda, Ed.de l’auteur, Nouméa, 1973 (épuisé). Vision d’Insulaire, Éditions St-Germain-des-Prés, Paris, 1983. Souffle de la nuit, Éditions St-Germain-des-Prés, Paris, 1985. L’Arme qui me fera vaincre, Éditions Vent du Sud, Nouméa, 1988 (épuisé). Homme Montagne, Éditions Guy Chambelland, Paris, 1993. Assis dans la barque, Éditions Grain de Sable, Nouméa, 1994. Avec le masque, Éditions Guy Chambelland, Paris, 1997. Dire le vrai / To Tell the Truth, édition bilingue de 18 poèmes avec Déwé Gorodé, Éditions Grain de Sable, Nouméa, 1999. On marchera le long du mur, Librairie-Galerie Racine, Paris, 2000. Poème de la solitude et de l’exil, Association Kalachakra, Nouméa 2001. Autour Uluru, Éditions Galerie Racine, Paris, 2002. Photos Nicole Kurtovitch Ode aux pauvres, Association Kalachakra, Nouméa, 2002. Haïbun de Ouessant, Éditions Les Océaniles et Kalachakra, 2003 Le Piéton du Dharma, Éditions Grain de sable, Nouméa, 2003. Lauréat 2003 du Salon du livre insulaire d’Ouessant. Le dit du cafard taoïste, Éditions Kalachakra, 2005. Cette poignée de main, Éditions Les Océaniles et Kalachakra, 2009 Les arbres et les rochers se partagent la montagne, Ed Vent d’ailleurs 2010 Lauréat du Prix Antonio Viccario de poésie Juin 2008

Nouvelles Ë

Forêt, Terre et Tabac, Éditions du Niaouli, Nouméa, 1993. Lieux, Éditions Grain de Sable, Nouméa, 1994. Ë Totem, Éditions Grain de Sable, Nouméa, 1997. Ë Lieux II, Éditions Grain de Sable, Nouméa, 2007. Ë

Théâtre Ë

Le Sentier Kaawenya, Éditions Grain de Sable, Nouméa, 1998. Les dieux sont borgnes, avec Pierre Gope, Éditions Grain de sable, Nouméa, 2002. Ë Gli dei sono ciechi, traduction en italien de Les dieux sont borgnes, par Micaela Fenoglio, L’Harmattan, Turin, 2003. Ë « Couture à la maison Hagen », dans Ô saisons, ô châteaux ! Ouvrage collectif, Nouméa, 1999. Ë La Commande, Éditions Traversées, Nouméa, 2004. Ë

Roman Ë Ë

Good night friend, Éditions Au vent des îles, Tahiti, Papeete, 2006. Les heures italiques, Éditions Au vent des îles, Tahiti, Papeete, 2010.

Jeunesse Ë

Iamelé et Willidone, illustré par Julie de Waligorski, Les Éditions du Bonhomme vert, Arles, 2007.

Nicolas Kurtovitch a par ailleurs participé aux livres de Jean-Claude Bourdais : L’Arbre à bière éd. Grain de Sable, 1997, réédité dans une version revue et augmentée chez Rhizome, 2002 ; L’Arbre à souvenir, éd. L’Herbier de feu, 2000. Site personnel de l’écrivain : Site « Passion des mots » : http://www.passiondesmots.nc/ crbst_19.html Site « île en île » : http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/ paroles/kurtovitch.html

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Note biographique Nicolas Kurtovitch publie son premier recueil de poésie, Sloboda, en 1973. Il a 18 ans. S’il édite à compte d’auteur, c’est que l’urgence de cette prise de parole est pour lui une évidence. Qui ne cessera de l’habiter, le conduisant à être l’un des auteurs les plus prolifiques de sa génération. Né le 20 décembre 1955 à Nouméa, il est le cadet de la fratrie. Sa famille maternelle est installée en Nouvelle-Calédonie depuis 1843. Elle compte parmi les siens l’un des premiers français ayant posé le pied sur ce qui n’était encore, aux yeux de l’Occident, qu’une « terra incognita » : Jean Taragnat. Son père est lui un migrant yougoslave, qui a quitté Sarajevo en 1945. Et repartira assez vite vers l’Europe. L’enfance est au fond une période peu explorée, du moins de manière explicite, dans l’œuvre de Nicolas Kurtovitch. La volonté d’habiter le présent, obstinément, et de penser le monde qui l’entoure est par contre une constante. Poète, il va au fil des années s’essayer également à tous les autres genres : nouvelles, essai, théâtre et roman, Good night friend puis, Les heures italiques. C’est que Nicolas Kurtovitch témoigne avant tout d’un refus profond, vital, de tout ce qui, peu ou prou, enferme, réduit, et même définit, au sens où la définition vise à fixer, arrêter, limiter. Très tôt, après sa scolarité calédonienne, il quitte son île. La lointaine métropole pour ses études bien sûr, mais aussi la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Horizons divers pour un homme qui marche. Un arpenteur, qui s’engage somme toute assez logiquement dans des études de géographie. Licencié de l’université d’Aix-en-Provence, il enseigne cette discipline dans un collège de Lifou, l’une des îles de l’archipel calédonien. Aujourd’hui, après de nombreuses années (25années) comme directeur du lycée protestant Do Kamo, qui demeure l’un des vecteurs les plus performants de promotion pour les jeunes Kanak, il est chargé de mission pour la culture et les dispositifs jeunesses à la province Sud. Car Nicolas Kurtovitch est aussi l’une des premières voix calédoniennes d’origine européenne à s’être explicitement interrogée sur la nature de la relation entre les communautés en présence sur sa terre natale. Et à avoir posé sans ambiguïté la reconnaissance de la primauté du peuple premier comme condition du vivre ensemble. Dans l’essai collectif Être caldoche aujourd’hui il écrit : « Oui, si l’on veut, à l’affirmation d’une identité calédonienne, mais à condition de ne pas oublier que l’homme libre reste indéfinissable, ni le fait incontournable qu’ici est une terre kanak » Cette conviction traverse son travail d’écrivain. Et s’est même traduite à deux reprises très concrètement par des écritures à quatre mains avec des auteurs kanak. Dire le vrai/Tell the truth, un recueil de poèmes, avec Déwé Gorodé. Tous deux inscrivent ainsi dans l’histoire littéraire calédonienne un dialogue entre des voix qui, affirmant leur diversité, manifestent dans le même temps la possibilité d’une parole partagée. L’écriture théâtrale s’imposera plus tardivement dans son parcours, avec notamment Le Sentier Kaawenya. Puis c’est l’aventure de Les dieux sont borgnes, pièce qu’il cosigne avec, cette fois, le dramaturge kanak, Pierre Gope. Elle est jouée en Avignon en 2003 dans une mise en scène d’Yves Borrini et Nicole Kurtovitch, de la compagnie Le Bruit des hommes. Nicolas Kurtovitch a publié en 2004 une pièce intitulée La Commande, Jouée au Centre Culturel Tjibaou en 2006 par la troupe kalachakra. En 2007, il a succédé à Charles Juliet et quelques autres au Randell cottage, résidence d’écrivains située à Wellington, en NouvelleZélande. Et il a été dans ce cadre le poète invité de la remarquable revue néozélandaise de poésie, Poetry NZ. Il est par ailleurs publié dans de nombreuses autres revues : Archipel des lettres, revue du Salon du livre insulaire d’Ouessant ; Carnavalesques, revue de poésie contemporaine publiée par les éditions Aspect de Nancy, Voix d’encre, etc.

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Nicolas Kurtovitch Note biographique En 2008 il est invité en tant que lauréat du Prix de poésie Antonio Viccario au festival de Poésie de Trois Rivière (Quebec) et en 2009 au festival de poésie de Mexico et de Morilla. Au cours de ces deux rencontres importantes il tisse de solides liens d’amitié avec des poètes du monde entier, réduisant encore et toujours les frontières entre les Hommes. Toute son œuvre en témoigne, Nicolas Kurtovitch est homme de lieux : des lieux qui bruissent de la parole des hommes, mais aussi, surtout peut-être, de leurs silences, partagés ou non, des questions que renvoie à chacun la présence de l’autre. Elle est aussi parole « de solitude et d’exil », pour reprendre le titre d’un de ses poèmes paru dans L’Arme qui me fera vaincre. Dans une langue attelée à se dépouiller des oripeaux du paraître, son écriture est donc tout à la fois acte d’existence et de résistance, traversée par les thématiques croisées de l’enracinement et de l’exil : un enracinement vécu, un exil pleinement accepté. S’il pratique depuis de nombreuses années l’aïkido et est un lecteur assidu des poètes japonais, c’est avec la conviction que l’art est de l’ordre du geste, lancé par un homme qui marche et s’applique à être là, simplement, debout dans la conscience de sa marche, de sa solitude et de son exil, mais également de sa totale liberté. Membre de l’Association des écrivains de Nouvelle-Calédonie après en avoir été le premier président, et de la Société des gens de lettres, Nicolas Kurtovitch, Chevalier des Arts et des Lettres depuis 2004, a reçu en 2003 le Prix poésie du Salon du livre insulaire d’Ouessant, pour Le piéton du dharma. Il est aujourd’hui lu et étudié dans les universités de la région. Il est par ailleurs à l’origine de la création du centre géopoétique de Nouvelle-Calédonie, en lien avec l’Institut de géopoétique initié par Kenneth White. Nicolas Kurtovitch

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Catherine C. Laurent

C

atherine C. Laurent est née en Lorraine, elle est arrivée en Nouvelle-Calédonie en 1993 après des études de littérature à Aix-en-Provence et deux années passées à St-Pierre-etMiquelon où elle a travaillé à la Radio. Elle a passé ensuite des années à l’île des Pins et à Bourail. Elle se définit comme un auteur du monde. Son travail de maîtrise de littérature portait sur le nomadisme de l’esprit, les poètes errants de l’Asie et la démarche géopoétique universelle proposée par Kenneth White. Elle alterne poésie, roman et écriture théâtrale. Elle travaille actuellement à plusieurs textes jeunesse sur la Nouvelle-Calédonie et le Pacifique. Catherine C. Laurent vit et travaille à Nouméa où elle enseigne. Elle retourne depuis peu en France après dix-huit ans d’éloignement.

Pour en savoir plus Site « île en île » : http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/laurent.html Site « île en île » : Catherine C. Laurent Bibliographie

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Catherine C. Laurent Bibliographie Ë

Le Coeur tranquille, poésie, Éditions L’Herbier de feu, 1999.

Ë

Dernière Campagne, roman, Éditions Rhizome, 2003.

Ë  Jardin intérieur, Poésie, Éditions l’Herbier de feu, 2005.

Ouvrages jeunesse :

Ë Nouvelle-Calédonie, collection Les Terres des Hommes,

Editions Grandir, 2010.

Ë Igname, esprit de mon ancêtre,

collection Les Hommes de la terre,

Editions Grandir, 2011

Participation à des ouvrages collectifs : Ë

Rythmes Pacifique, poésie, Éditions Du Poisson-Clown, 2001.

Ë Anthologie Poèmes de La Nouvelle, terre d’exil et de bagne,

Éditions Les Amis de la Poésie/L’Herbier de feu, 2004.

Ë Anthologie : Outremer- Trois océans en poésie,

Editions Bruno Doucey, 2011 .

Ë Anthologie : Eclaire nos pas

1995-2010, Editions l’Herbier de feu, 2011.

Ë Il y a toujours une guêpe pour

Solidarité Japon, 2011.

piquer un visage en pleurs

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Hamid Mokaddem

N

é le 27 mai 1959 à Auxerre (Yonne). Vit, réside et œuvre en Nouvelle-Calédonie depuis mars 1989. Auteur par nécessité, éditeur par survie, chercheur pour trouver. L’approche des écritures est multiple. Saisir les liens et lieux de l’espace littéraire océanien : sans être allié ni lié à ; délié pour saisir le devenir de la Nouvelle-Calédonie. Titres en cours et les plus récents : Ë L’Accord

de Nouméa pour tous, Publications de l’IFMNC (Institut de Formation des Maîtres de la Nouvelle-Calédonie), 2011(en cours de publication). Ë Le respect. Recherche pour l’éducation civique (Nouvelle-Calédonie), Publications de l’IFMNC (Institut de Formation des Maîtres de la NouvelleCalédonie), 2011(en cours de publication). Ë Figures politiques kanak dans la séquence politique révolutionnaire, Koohné, Province Nord, 2011(en cours de publication). Ë Qui est peuple en Nouvelle-Calédonie, dans (sous la direction de Jean-Yves Faberon, Viviane Fayaud et Jean-Marc Regnault), Destins des collectivités publiques d’Océanie, Actes du colloque à paraître en 2011 aux Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2011(en cours de publication). Ë Le devenir des transportés algériens en une communauté calédonienne, Alger, Revue Naqd, 2011(en cours de publication). Ë Conflits communs, nouvelle, p. 69-74 dans Ensemble au travail, Poèmes. Récits. Nouvelles Nouméa, Institut Supérieur du Travail de Nouvelle-Calédonie, 2011. Ë À part ça, le Japon, p. 43-44 dans Il y a toujours une guêpe pour piquer un visage en pleurs, Nouméa, Solidarité Japon, 2011. Ë Pratique et théorie kanak de la souveraineté, Koohné, Province nord, 2010. En 2012, éditeur avec la Province nord du livre de François Burck sur Eloi Machoro.

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Evelyne Monnié

L

a Guyane et l’Auvergne partagent son cœur et ses gènes. Après avoir grandi dans cette petite enclave française, juste au-dessus du Brésil, Eve-Lyne s’est installée à Clermont-Ferrand, pour quelques années, le temps d’éditer ses premiers ouvrages, tournés vers la jeunesse. Passionnée par les mots depuis son plus jeune âge, elle décide très tôt de travailler dans le domaine de l’écrit. 11 ouvrages jeunesses ont été ainsi publiés entre 1999 et 2006. Eve-Lyne saisie l’opportunité de retourner en Guyane, auprès de son père, avec un poste de journaliste en main. Cependant, la vie étant pleine de magie, elle se retrouve à Papeete, toujours journaliste, pour un grand quotidien Tahitien, et deux magasines du même groupe. Puis, après un intermède dans la communication, elle repart sur les routes, ses pas la guidant cette fois vers la Nouvelle Calédonie. Il faut attendre 2009 pour retrouver ses textes chez un éditeur. « Mareva et les chercheurs d’or », édition au vent des îles, est le premier d’une série mettant en avant l’autre et l’environnement. Cet autre que la jeune Polynésienne découvre à chacun de ces voyages, dans sa culture, son cadre de vie, avec ses problèmes, ses forces et ses failles, est le moteur de l’auteur. L’environnement, préoccupation de longue date de notre écrivain aventurière, ressort au fil des pages, écologie, climat, découverte du fonctionnement de notre monde, ancestral ou moderne, c’est avec une curiosité sans fond qu’elle aborde ses thèmes. Son premier ouvrage fut un recueil de contes illustrés. Dans ses livres, la nature est présente, vivante et bavarde. La quête, celle de sa vie, peut importe la forme qu’elle prend, est une chose importante. La recherche de soi même à travers sa relation aux autres, un portrait sans complaisance, tout est bon pour avancer et grandir, ce qu’on fait, finalement, à tout âge.

Pour en savoir plus www.evelynemonnie.com

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Evelyne Monnié Bibliographie Ë  Mareva et les chercheurs d’or, éditions Au vent des Îles Ë  Le Mystère du Talisman Brisé, éditions ACVAM

Collection “Fées et Mystères”, éditions ACVAM Ë  Tome 1 Le pilleur d’arc en ciel Ë  Tome 2 Le voleur de lune Ë  Tome 3 La maitresse est un démon Ë  Tome 4 L’avaleur de nom Collection des petites histoires pour bien dormir, éditions de Beauvoir Ë  Sally la petite souris Ë  Les mésaventures de Roussette Ë  La fée facétieuse Ë  Le lutin voleur de chausson Ë  Les nouveaux Contes d’Auvergne, éditions de Beauvoir Ë  Les nouveaux Contes d’Auvergne, édité par l’auteur

Ë  Coffret

contenant 6 livres (- L’oiseau magique- La lune et le petit volcan- Petit pierre et la forêt enchantée- Le lion et le grillon- La fée maladroite – Le petit tournesol)

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© Marc Le Chélard

Firmin Mussard

N

aît en 1961 (une excellente année pour les bordeaux), dans une famille de théâtreux plus ou moins nomades. Jeune premier de service dans une troupe semi-professionnelle pendant une quinzaine d’années, commet à l’époque ses premiers textes, destinés à la scène. S’essaie brièvement à la BD et à la caricature. Médecin itinérant, sévit dans l’Océan Indien, et tout particulièrement à La Réunion, durant onze ans. S’oriente vers l’écriture à peu près à cette époque. Décide de quitter son île pour explorer le Pacifique Sud. Met le cap sur les Tuamotu, y réside un peu plus de trois ans. Pose finalement ses cantines à Nouméa en 2002. Partage son activité entre la médecine, l’écriture, la chasse et la plongée sous-marines. Confie avoir de nombreux projets, parmi lesquels un coup de pêche ce week-end. Titres parus : Ë  De lave et d’écume, chez L’harmattan, en 1997 (Collection Lettres de l’0céan Indien) : recueil de nouvelles tropicales humides, où il donne de La Réunion une vision pour le moins friponne. Ë  Retrait du percuteur, chez Baleine-Le Seuil (Collection Instantanés de polar), en 2001 : polar violent et sombre, inspiré de faits divers réunionnais que son avocat lui déconseille de qualifier de réels. Ë  Balthazar est en pétard, aux Editions du Cagou en 2004 : polar jeunesse principalement destiné aux élèves des collèges, prétexte à aborder le sujet brûlant du cannabis en Nouvelle-Calédonie*. Ë  Fausse passe, chez Actes Sud (Collection Babel Noir), en 2005 : polar paumotu, dans lequel il brosse un portrait de la Polynésie française assez éloigné des mythes qui s’attachent à ce pays. Ë  Jade et les petits farceurs, aux Editions du Cagou, en 2006 : conte fantastique jeunesse inspiré de personnages de la mythologie kanak, porteur d’un message teinté d’écologisme.

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Participation à des ouvrages collectifs : Ë  Poisson-pierre, sonnet, dans : Le Bestiaire de Jake, Editions L'Herbier de feu, en 2007 Ë  La saveur du crabe mou, nouvelle, dans : Sillages d’Océanie, en 2007 Ë  La clameur des armes, nouvelle, dans : Sillages d’Océanie, en 2009 Ë  Coup de Cross, nouvelle, dans : Episodes, en 2009 Ë  L’instant d’avant, nouvelle, dans : Il y a toujours une guêpe, en 2011 Ë  Sortie de route, nouvelle, dans : Ensemble au travail, en 2011 * Balthazar est en pétard s’est vu attribuer le prix Popaï du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, catégorie auteurs calédoniens de fiction jeunesse ayant publié en 2004 ou 2005

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Frédéric Ohlen

F

rédéric Ohlen voit le jour en 1959 dans la « dernière ferme nouméenne ». Il enseigne depuis une vingtaine d’années le français et l’histoire à la vallée du Tir, quartier qui lui a inspiré un recueil de nouvelles : Brûlures (Grain de Sable, 2000). Homme de mots et d’action, de musiques et de rythmes, il se consacre d’abord à la poésie, qu’il sert avec générosité et profusion : dix recueils publiés à ce jour, rassemblés sous la forme d’un vaste cycle consacré au mouvement et à l’espace, depuis La Voie solaire (Guy Chambelland, 1996) jusqu’à La Lumière du monde (Grain de Sable/ L’Herbier de feu, 2005). Frédéric Ohlen s’est aussi beaucoup investi dans l’édition, contribuant à faire paraître une trentaine d'ouvrages, qui vont du roman au récit de vie en passant par l’anthologie poétique ou l’album photo. Lauréat de nombreux prix, il a animé l’Unité d’Enseignement et de Recherches 5, “Production d’écrits’’, à l’université de la Nouvelle-Calédonie. Son roman Premier Sang (Grain de Sable, 2001) a été traduit en italien (Stampatori, 2002, Turin). À l’occasion de la Semaine de l’Océanie (2006), ses poèmes ont été lus à la Comédie française par Laurent Stocker (César du meilleur second rôle 2008). Président de la Maison du Livre, Frédéric Ohlen a été nommé en 2009 chevalier des Arts et des Lettres pour « sa contribution et son engagement passionné au service de la culture de notre pays. » (F. Mitterrand) « F. Ohlen ne perd jamais de vue le message qu’il entend délivrer. Loin d’être chez lui un acte gratuit, sa poésie fonctionne plutôt à la manière d’une plante carnivore. La beauté est là pour attirer le lecteur, pour le mettre face aux ombres et aux lumières du monde, et lui interdire l’indifférence. » Sélim Lander, Un Poète inspiré par la rumeur du monde.

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Frédéric Ohlen Extraits Ils ont cerclé de cordes la place Ils nous ont désigné la cible La lumière illicite du juste Qui ne craint pas nos coups Crève-moi les yeux j’aurai toujours mes doigts Tranche-moi la main j’aurai toujours ma bouche Couds-moi les lèvres et mon silence parlera Tue-moi et ta vie sera vaine Tout est glissement Du monde qui se meut au calame qui va Du sens de tes pas à la lumière qui passe Du berceau de nos bras à l’arbre sur nos tombes Race est-ce là mot véridique Ou pieux mensonge de la peau Pour ériger murs sur murs Et bifides imbéciles diviser le jour Elle a germé l’épine de la conscience Elle a transpercé la cosse de mon âme Elle a brûlé la fleur puis le fruit Pour devenir un arbre au terme de ma nuit

In La Peau qui marche, quatrains.

... ma terre brute bannie par les parlers sucrés terre sans bise où s’abat l’orme des solitudes terre froide à qui passa ne rêvant que d’ailleurs terre usée revêtue des armes de la foudre terre têtue se terrant dans les plus humbles choses terre à peine tatouée d’hommes et de villages terre nue sereine sanglotante avilie […] je te nommerai mère quand même je n’aurais plus d’amour et de mensonge

In Demande au Vent du soir.

Ne parle pas du sens si tu ne sens cela tous ces lieux traversés que ton pas seul apprend tous ces sols jonchés de comètes humaines leur musique sous le sable comme une cité ancienne un palais souterrain plein de fresques muettes Ne parle pas du sens si tu ne sais cela le cri celé sous le scintillement cette violence lasse qui voudrait tout changer Ne parle pas du sens si tu ne peux cela prêter ta bouche au monde et ta poitrine aux morts mettre tes reins au cœur remuant des ténèbres devenir de mains douces l’arbre en leur sang laissé Ne parle pas du sens si tu n’allumes au soir une lampe dans la montagne In Le Marcheur insolent.

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Frédéric Ohlen Bibliographie Poèmes Ë La Voix solaire, Guy Chambelland, Paris, 1996. Ë La

Peau qui marche suivi de Impairs ; Cinquante-Douze Poèmes cybernétiques ; B & B Poésie, eleven irish poems ; Demande au Vent du soir, l’Herbier de Feu, 1999. Ë Le Marcheur insolent, Grain de Sable/l’Herbier de Feu, 2002. Ë La Lumière du Monde, Grain de Sable/l’Herbier de Feu, 2005. Ë Venir au Jour, l’Herbier de Feu, 2009. Ë Anima æterna, l’Herbier de Feu, 2011.

Nouvelles - Roman- Essai Ë Ë Ë Ë Ë

Ë Ë Ë

L'Oiseau de Miséricorde, in Flamboyant imaginaire n° 1, 1989. Les Chemins de la création, CTRDP, 1993. Les Compagnons du rêve, nouvelle, Cosmofiction, 1990. Brûlures, nouvelles, Grain de Sable, 2000. Premier Sang, roman, Grain de Sable, 2001. Trad. en italien par M. Fenoglio : « Linfa de sangre » (Sèves de sang), Tirrenia Stampatori, Turin, 2001. Les Tambours d'Ambrym, nouvelle, Passerelles, 2002. La Clef du Paradis, nouvelle, in Sillages d’Océanie, AENC, 2009. Zénon ou les hirondelles, nouvelle, in Brèves, mars-avril 2010.

Théâtre Ë Ë Ë

Duo, in Ô saisons, ô châteaux ! l’Herbier de Feu/province Sud, 2000. Et ton Nom sera voyageur, in Sillages d’Océanie, AENC, 2007. Fils du Ciel, l’Herbier de Feu, 2011.

Prix et Distinctions Bourse « Découverte » (2007) du Centre national du Livre (roman) Popaï du gouv. N.-C. (2005) pour La Lumière du Monde Ë Chevalier des Palmes académiques (2003) Ë  Prix du Salon international du Livre insulaire d'Ouessant (2001), en qualité d’ éditeur, pour L’Arbre à Souvenir de J.-C. Bourdais Ë Prix Bernheim de littérature jeunesse (1998) pour sa nouvelle Tovaritch ! Ë Prix de la nouvelle (1988) pour L’Oiseau de Miséricorde Ë Prix Raymond de Laubarède (à 2 reprises en 1988 et 1993) Ë Prix des Nickels de l'Initiative (à 5 reprises entre 1994 et 2004) Ë

Ë Prix

Frédéric Ohlen Citations « La goutte a toujours raison des falaises. »

Atelier d'écriture au lycée Lapérouse

Frédéric Ohlen, La Voie solaire, Guy Chambelland, Paris, 1996.

« Aux seigneurs des murs, aux insensés qui disent que nul ne leur ressemble, qu’il n’est rien à partager dans l’eau ni dans la mémoire, voici le cercle qui rassemble. Qu’est-ce donc qu’un pays ? Même corps soudain, même voix. Non le passé qui s’embracèle ‑ pauvre diadème ‑ mais le corps là et les mains qui se tiennent. » Frédéric Ohlen, Venir au Jour,

‑ Sur une bouée du navire la Monique ‑ L’Herbier de Feu, Nouméa, 2009.

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Laurent Ottogalli

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aurent Ottogalli naît le 6 septembre 1960 tard dans la nuit et ne voit donc le jour que le lendemain matin… en pleine campagne lorraine, sixième d’une fratrie de 7. De la cave au grenier la maison regorge de livres de toutes sortes, aventures et humour, c’est donc en pleine nature, dans les jeux de mots et les rêves de voyages qu’il grandit en cueillant dans les champs des fleurs pour sa mère ou pour les maîtresses d’école. Son entrée en internat, à 11ans, lui montre une autre vie, sans pitié, qui lui permet de se forger un caractère anticonformiste, rebelle à l’autorité, épris de liberté et de justice. Enseignant en Mathématiques dès 18 ans, il abandonne un Doctorat en Immunologie pour les beaux yeux d’une île qu’il rencontre en venant y visiter un de ses frères, la Nouvelle-Calédonie. Une carrière dans l’aquaculture lui permet de voyager autour du monde pendant plus de 20 ans, rencontrant des cultures différentes, des guerres civiles et/ou leurs conséquences, misère, travail des enfants, prostitution infantile, tout ce que l’Humanité peut produire d’inhumain. De retour en Nouvelle-Calédonie, il commence à écrire, et remporte en 2007 le Concours de slam organisé par la Bibliothèque Bernheim, auquel il participe, poussé par des proches. Lauréat en 2008 de l’aide à l’Edition de la Province Sud, il publie en 2009 « Tout slam est égal » un recueil empli de mélancolie. En 2010, il publie « Otto-Psy» deuxième recueil de slam, dans lequel il fait l’autopsie de l’Humanité. Puis récemment, en septembre 2011, « Vous blessez pas ! », recueil de brèves. Il a déjà écrit et espère publier prochainement « Mal-être à l’être aimé ».

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Arlette Anselme Peirano

A

rlette Anselme Peirano est née en France dans le Lot et Garonne. D’origine réunionnaise, elle a vécu plus de 35 ans en Nouvelle-Calédonie. Elle vit au Canada depuis 2008, mais garde une profonde affection pour cette île, terre de naissance de ses deux fils, terre d’amitié et aussi terreau fertile à l’inspiration et à l’écriture. Aujourd’hui à la retraite, après une vie professionnelle bien remplie et consacrée aux Télécoms, elle s’est expatriée pour tenter de découvrir de plus grands espaces, d’autres mœurs, une autre culture, plus décidée que jamais à manger la vie à pleines dents. Devenue résidente permanente du Québec depuis 2010, elle continue d’écrire et s’adonne à une autre passion, la peinture. « Je suis une insulaire dans l’âme », dit-elle pour expliquer son amour inconditionnel pour les îles et la mer. Après une enfance en Afrique, une adolescence à Tahiti, de nombreux voyages à travers le monde, sa tête est pleine de souvenirs, d’histoires où se mêlent légendes, aventures et imagination. Après la publication de six romans sous la bannière de Pearl édition, une autobiographie est en cours.

Pour en savoir plus arlette.anselme@gmail.com

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Nicole Perrier

N

ée à Toulouse en 1946, Nicole PERRIER passe son enfance et sa jeunesse dans un village de la Dombes près de Lyon. Sa passion des voyages la conduit jusqu’en NouvelleCalédonie où elle s’installe en 1973. Durant vingt-cinq ans, elle enseigne l’Anglais au Collège Champagnat de Nouméa. Cofondatrice en 1989 du Club des Amis de la Poésie, elle en sera présidente de 1992 à 1996 et dirigera pendant dix ans la revue poétique Orphée. Elle est actuellement vice-présidente de l’Association des Écrivains de la NouvelleCalédonie. Après avoir, conjointement avec Claudine Jacques, dirigé la publication de Sillages d’Océanie, elle collabore activement à la revue Épisodes. Passionnée de théâtre, elle anime pendant plus de quinze ans un atelier au sein de son établissement, fait jouer Feydeau, Courteline, Tchekhov… à ses élèves, écrit une adaptation théâtrale de La Vocation d’Angèle de Georges Baudoux qu’elle monte avec ses jeunes comédiens. Vers la fin des années 80, elle contribue à la création du Théâtre des Neuf Muses et participe à toutes les productions de la troupe. En 1990, avec Annie Fagino, elle met en scène le spectacle du Club des Amis de la Poésie, Calédonie-Passion. En 2011, elle dirige les comédiens de La Compagnie du Soleil dans Les Fusils de la mère Carrar de B. Brecht. En écriture, sa forme de prédilection demeure la poésie, mais elle est aussi l’auteur de traductions, d’une biographie de Frédéric Ohlen et d’articles. Elle participe à plusieurs anthologies et ouvrages collectifs non seulement en tant que poète mais en collaborant aussi au travail d’édition de ces mêmes florilèges. Son regard décalé sur les menus événements de la vie quotidienne, son sens aigu de la dérision lui inspirent des textes courts, instantanés insolites, cocasses parfois, non dénués de tendresse.

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Nicole Perrier Bibliographie Ë  Mauvaise herbe - Recueil de poèmes, Éditions

l’Herbier de Feu, 2001.

Revues : Ë  Orphée, Éd. du Club des Amis de la Poésie. Ë  Sillages

d’Océanie, Éd. de l’Association des Écrivains de la NouvelleCalédonie, 2007 et 2009. Ë  Épisodes, Éd. Écrire en Océanie.

Anthologies : Ë  L’Encyclopédie poétique, Éd. Jean Grassin. Ë  La Dernière Fugue, Éd. du SCI-FI Club, 1998 (traduction de nouvelle). Ë  40 ans de poésie néo-calédonienne 1954 – 1994, Éd. du Club des Amis

de la Poésie, 1995. nos pas… Quinze ans de poésie, coédition L’Herbier de Feu & Club des Amis de la Poésie, 2011.

Ë  Éclaire

Ouvrages collectifs : Ë  Avant que la nuit tombe, Éd. L’Herbier de Feu, 1999. Ë  Le Bestiaire de Jake, Éd. L’Herbier de Feu, 2007. Ë  Il

y a toujours une guêpe pour piquer un visage en pleurs, Éd. de l’Association des Écrivains de la Nouvelle-Calédonie, 2011.

INTERLUDE J’aime l’heure où le soleil écrase les volumes le silence s’installe la nature s’engourdit CAFARD BLUES Froissement d’élytres contre la vitre

les moustiques même n’ont plus la force de voler In Sillages d’Océanie, 2009.

Vol plané discret derrière le buffet Guérilla d’enfer autour du lampadaire Descente en piqué vers le canapé Vrilles assassines à travers la cuisine Tonneaux étudiés en montant l’escalier Crash sous la claquette Fin de l’insecte In Le Bestiaire de Jake, Éd. de L’Herbier de Feu, 2007.

Près de la fenêtre une vieille détricote les mailles du temps tandis qu’au jardin éclosent des rires grêles d’enfants In Il y a toujours une guêpe pour piquer un visage en pleurs, Éd. de L’Association des Écrivains de la Nouvelle-Calédonie, 2011.

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Denis Pourawa

© Eric Dell’Erba

N

é le 17 avril 1974 à Nouméa, Denis Pourawa est originaire de Canala. Il est le seul garçon d’une famille de cinq enfants. Sa scolarité marquée par des échecs reste inachevée. Adolescent, il s’est retrouvé sur les terres ancestrales de la côte Est secouée alors par de graves événements politiques. Revenu dans le quartier de la Vallée-du-Tir en 1987, il s’implique dans la vie associative et dans des groupes de musique. Ce n’est qu’à vingt ans qu’il découvre, à travers les livres, la pensée occidentale. Ce qui détermine par la suite son désir d’écrire. L’auteur de Téâ Kanaké : l’homme aux cinq vies et de Entre voir : les mots des murs, se considère avant tout comme poète. Denis Pourawa est l’auteur de : Ë Tea Kanaké, l’homme aux cinq vies (album jeunesse). Éditions Grain de Sable, 2003. Ë Entrevoir les mots des murs (recueil de poèmes illustrés, en collaboration avec Tokiko pour la photographie). Éditions l’Herbier de feu/Grain de Sable, 2006. Ë Waoh, l’ermite scientifique (théâtre) : pièce jouée pour la première fois à la Comédie française en 2006, reprise à Nouméa par les Enfants migrateurs en 2006 et 2007. Il a également à son actif une adaptation de l’Œdipe de Sénèque, joué en 2005 et 2006 par Seth et compagnie, ainsi que des expositions et lectures organisés en 2007 à la Maison de la Province Nord. Denis Pourawa travaille en ce moment à la publication de son adaptation d’Œdipe, à celle d’un recueil de poèmes et à l’écriture d’un roman.

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Faire le Blanc

Celui qui se croit plus malin qu’un autre Faire le Blanc Celui qui se croit supérieur à l’autre Faire le Blanc Parler devant sans connaître derrière soi Faire le Blanc Marcher en chaussures sur la terre humide Faire le Blanc Conduire sa voiture mais oublier les sentiers Faire le Blanc Dormir entre des murs loin du feu Faire le Blanc Se perdre mille fois sur le même chemin.


Catherine Régent

C

atherine Régent est née en 1950 à Nouméa. Auteur à succès de contes pour enfants, elle publie également des romans dont Valesdir, dans lequel elle évoque la vie des pionniers néocalédoniens et néo-hébridais. Valesdir est étudié dans l’enseignement secondaire et supérieur de la zone Asie-Pacifique. Par ailleurs, son ouvrage intitulé Emma de Ducos (roman pour la jeunesse) lui vaut le prix Vi Nimö 2007. Du même auteur, sont parus d’autres titres, dont : La Pirogue enchantée, Légendes pour un pays ; Justine ou un amour de chapeau de paille ; Chasse et dérapage ; Le Premier Abécédaire calédonien ; La Marche vers l’Évangile. Catherine Régent est membre fondateur de l’Association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie. Elle est également verbicruciste spécialisée en culture calédonienne et crée des jeux de société basés sur la culture locale.

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Roland Rossero

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oland Rossero est né en 1950 dans la région lyonnaise, non loin de la maison des frères Lumière. Coïncidence ou pas, le cinéma a façonné sa vie, surtout intérieure. Son premier récit publié – Des « Cary » plein la bouche – baignait dans le septième art et la dentisterie, sa profession, aujourd’hui abandonnée. Depuis son arrivée en Nouvelle-Calédonie, l’écriture le passionne, au point d’en avoir une pratique quasi quotidienne en qualité de journaliste au journal « Les Infos », hebdomadaire néo-calédonien d’informations. C’est, évidemment la page culturelle qui le mobilise et le motive pour son goût des mots et de ses jeux. Les pellicules le démangent toujours et le transforment en réalisateur de courtsmétrages, chaque année au moment du festival de cinéma de La Foa (Province sud). Il a d’ailleurs réalisé quelques adaptations de ses nouvelles, publiées localement dans deux précédents recueils. La forme courte lui sied bien, mais il a écrit un bref roman et en a d’autres en préparation. Il ne désespère pas, non plus, de passer à un long-métrage, en qualité de scénariste. Après avoir habité pendant quinze ans en Province nord (Nouvelle-Calédonie) et y avoir exercé l’art dentaire, il réside à Nouméa avec sa compagne et ses deux filles.

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Roland Rossero Bibliographie Ë

Des « Cary » plein la bouche – Récit Editions des Ecrivains Paris, 1998

Ë

Le fabuleux voyage d’une petite goutte d’eau du Pacifique Livre jeunesse Centre Documentation Pédagogique Nouméa, 1999 (Illustrations sur un texte de Jeanine Bosca)

Ë

Clément, le petit cagou qui voulait voler – Livre jeunesse CDP Nouméa, 1999 (Texte et illustrations)

Ë

Coupé du monde – Livre jeunesse CDP Nouméa, 2001 (Texte et illustrations)

Ë

Contacts – Nouvelles Editions Le Chien bleu, Nouméa, 2001

Ë

Celle qui parle sans arrêt dans son jardin – Nouvelles Editions Le Chien bleu, Nouméa, 2004

Ë

Fondus au noir – Nouvelles Editions Grain de Sable, Nouméa, 2007

Ë

Nomade’s land – Roman – Prix Popaï « fiction » SILO 2009 Editions Amalthée, Nantes, 2009

Ë

Arracheur de temps – Roman Éditions Cinétics, Nouméa, 2011

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© Pascale Robin-Vanmai

Jean Vanmai

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ean Vanmai est né le 3 août 1940. Calédonien d’origine vietnamienne, descendant de Chân Dàng, il est le premier à faire entrer l’histoire de sa communauté dans la littérature de la Nouvelle-Calédonie. Sa notoriété vient aussi du fait qu’il fut l’un des premiers Calédoniens à se lancer dans l’écriture romanesque. Dans un roman/document intitulé Chân Dàng*, il raconte l’épopée souvent douloureuse, des travailleurs Tonkinois employés sous contrat sur les mines calédoniennes de chrome et de nickel, dans des conditions particulièrement dures. Ce livre obtiendra le Prix de l’Asie en 1981, prix décerné à Paris par l’ADELF (Association des Ecrivains de Langue Française). Chân Dang * sera suivi de Fils de Chân Dàng* (épuisé) et Centenaire de la Présence vietnamienne en Nouvelle-Calédonie, qui poursuivent la saga des Vietnamiens. L’imagination débordante de Jean Vanmai le pousse ensuite à écrire un roman qui se situe durant la guerre du Pacifique, Nouméa… Guadalcanal (épuisé). Puis il entreprend l’écriture d’une vaste saga calédonienne en trois volumes, Pilou-Pilou, qui raconte les destinées parallèles de bagnards et de Canaques rebelles suivant leur chef Ataï en 1878, ainsi que celles de leurs descendants, jusqu’à nos jours. Il est membre de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, sociétaire de la Société Des Gens de Lettre de France, sociétaire de l’Association des Ecrivains de Langue Française

* Chân Dang & Fils de Chân Dang ont fait l’objet d’une étude universitaire en anglais, par Tess Do qui vient d’être publiée par Ropodi, une prestigieuse maison d’édition académique américaine, dans un ouvrage intitulé Exile Cultures, Misplaced Identities.


Jean Vanmai Bibliographie Ë

Chân Dàng - Les Tonkinois de Calédonie au temps colonial, Société d’études historiques, Nouméa, 1980. Prix de l’Asie 1981, décerné par l’ADELF, Paris. Ë   Fils de  Chân Dàng, Éditions de l’Océanie, Nouméa (épuisé), 1983. Ë   Nouméa… Guadalcanal, Éditions de l’Océanie, Nouméa (épuisé), 1988. Ë   Centenaire de la Présence vietnamienne en Nouvelle-Calédonie, C.T.R.D.P., Nouméa, 1991. Ë   Vietnamiens d’hier et d’aujourd’hui, AFFDU, Nouméa, 1996. Ë   Pilou-Pilou - Chapeaux de Paille, Tome I, Éditions de l’Océanie, Nouméa, 1998. Ë   Pilou-Pilou - L’Ile de l’oubli, Tome II, Éditions de l’Océanie, Nouméa, 1999. Ë   Pilou-Pilou - La Ville aux mille collines, Tome III, Éditions de l’Océanie, Nouméa, 2002. Ë   Fin Kalolo - avec François Ollivaud, Editions de l'Océanie, Nouméa, 2007. Ë   Pilou-Pilou - Chapeaux de paille, réédition, Éditions Dualpha, Paris, 2008. Ë  J’aimais trop l’argent, Editions Dualpha, Paris, 2009. Ë  Kidnapping à Istanbul, Editions Dualpha, Paris, 2010.

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Georges Waixen Wayewol

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eorges Waixen Wayewol est né en 1961 à Maré, en Nouvelle Calédonie. Après des études en administration économique et sociale à la faculté de Lyon-Bron-Parilly, (19821985), il occupe le poste de responsable du service administratif et chef du personnel à la direction de l’Alliance scolaire de l’Église évangélique (19862006). En 2006, il obtient sa licence d’administration publique à l’UNC-IPAG de Poitiers. L’engagement social et politique occupe une place centrale dans la vie de Georges Wayewol. Il milite au sein de différents partis et organisations indépendantistes kanak, dont le PALIKA, le FLNKS et l’Association culturelle et de développement du Mont-Dore. Il est directeur de publication du journal "Kanak immigré" (1983-1984) et membre fondateur de l’Association des Jeunes de Guréjélé (1987-1997). En collaboration avec son ami d’enfance Luc Camoui, Georges Wayewol publie deux recueils de poèmes, "Phaanemi, le Ressouvenir" et "Placebo", en 2006 puis 2011, tous deux aux éditions L'Herbier de Feu. Ils ont représenté la Nouvelle-Calédonie au Xe salon international du livre insulaire à Ouessant en août 2008. Quelques-uns de leurs textes sont parus dans la revue semestrielle "L’Archipel des Lettres". Ils assistent également, un mois plus tard, au premier Carrefour international de la Littérature autochtone francophone (CILAF), à Wendake, au Québec. Sous la direction de Maurizio Gatti, ils sont alors publiés dans un florilège intitulé "Mots de neige, de sable et d’océan", en même temps que trente auteurs du Québec, Maroc, Polynésie française et Algérie. Ils se rendent, enfin, dans la foulée, en novembre de la même année, à la première édition de la Fête internationale du Livre, à Saint-Louis du Sénégal. Ils y animeront des ateliers d’écriture avec les jeunes, notamment ceux des classes de première du lycée Faidherbe.

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© Anne Bihan

Paul Wamo

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roisième d’une famille de cinq enfants, Paul Wamo est né en 1981, à Lifou, l'une des îles de l'archipel calédonien (Îles Loyauté). Ses parents s’installent à Rivière-Salée en 1983. Paul grandit donc loin de son île natale et de sa tribu (Nang, district de Wetr). Il devient ce qu’on appelle un jeune de Nouméa, c’est-à-dire un adolescent qui ne connaît bien que la ville, avec ses pièges, ses tentations, sa mélancolie aussi. Très proche de son grand-père paternel, qui lui enseigne « sa façon de voir derrière les choses », Paul commence à écrire ses premiers poèmes en 2000. C'est aussi pour lui l’année du baccalauréat. Il poursuit ses études à l’université de NouvelleCalédonie, pendant trois ans, dans la filière Langues et cultures régionales, pour essayer de s’enraciner à nouveau dans sa langue. Il n’a cessé depuis de « donner de la voix » sur scène en scandant ses textes à la manière des slamers américains. Il passe dans son souffle une énergie et une sincérité extraordinaires qui sidèrent les spectateurs et lui valent de nombreux succès. Titulaire d’une licence, Paul Wamo a enseigné le drehu, fait partie d’un collectif qui a milité pour la formation des enseignants en langues kanak. Aujourd’hui, la poésie est devenue pour lui un véhicule à plein temps, un mode d’exploration qui lui permet de renouer avec son identité et sa vérité intérieure.   Paul Wamo a publié : Le Pleurnicheur, L’Herbier de feu, 2006, et J’aime les mots, livre-CD, Grain de Sable/L’Herbier de feu, 2008).

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Ouvrages collectifs

Sillages d’Océanie Anthologie de textes regroupant poésie, théâtre, articles et études des auteurs de l’association. Elle est également ouverte aux auteurs de la grande région Pacifique.

Le Bestiaire de Jake Recueil de contes et de poèmes consacrés aux animaux de la Nouvelle-Calédonie, réalisé à l'initiative de Claudine Jacques, L'Herbier de feu, 2007.

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Activités Les actions de l'Association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie sont multiples : Ë  Organisation de cafés littéraires. Ë  Ateliers littéraires. Ë  Rencontres, causeries et conférences. Ë  Organisation de concours et participation à des jurys littéraires. Ë  Participation au fonctionnement de la Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie. Ë  Participation aux réunions de réflexion sur la filière du livre et de la lecture. Ë  Participations aux réunions sur les transferts de compétences : notamment sur le transfert du centre culturel Tjibaou à la Nouvelle-Calédonie, ainsi que sur les signes identitaires. Ë  L’AENC participe aussi à des salons littéraires, tant en Nouvelle-Calédonie (SILO et Salon du livre francophone du Pacifique), qu’à l’extérieur, tel que le Salon du Livre de Paris, le Salon du livre insulaire de Ouessant, le Salon Lire en Polynésie à Tahiti, le Salon du livre de Montréal, etc.

Site web www.ecrivains-nc.net

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Partenaires Ë

Lire un pays… la Nouvelle-Calédonie

Pôle Association des éditeurs de la Nouvelle-Calédonie / Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie pour la promotion, la diffusion et la distribution des ouvrages calédoniens B.P. 4176, 98846 Nouméa cedex, Nouvelle-Calédonie Email : lireunpays@gmail.com / Tél. et fax : (687) 28 38 03

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Ë

Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris

Les ouvrages calédoniens peuvent être consultés au centre de ressources de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris et achetés à la Boutique 4 bis, rue de Ventadour, 75001 Paris. Tél. : 01 42 86 70 00 / Fax : 01 42 86 64 98 Site internet : www.mncparis.fr

Maison du livre de la NC

Centre pour le livre et l'écriture 21, route du Port-Despointes Faubourg Blanchot, Nouméa Tél. / Fax : 28 65 10

Ë

Association des éditeurs de la Nouvelle-Calédonie (AEDE) Association loi 1901, créée en 2003, afin de professionnaliser, de structurer et de promouvoir l’édition calédonienne, en lien avec les différents acteurs du livre et de la lecture du pays. Tél. / fax : (687) 28 38 03 E-mail : lireunpays@gmail.com

Ë

Ecrire en Océanie

Association loi 1901, destinée à promouvoir l'écrit (Concours ‑ Edition de nouveaux auteurs ‑ revue Episodes). www.ecrire-en-oceanie.nc

Distributeurs Ë

Nouvelle-Calédonie et zone Pacifique Book’In distribution

BP 4176, 98846 Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Tél. et fax (687) 28 38 03 / Email : bookin@canl.nc Site internet : www.pacific-bookin.com Ë

Pollen - Littéral - Diffusion - Distribution (PL2D) Adresse : 33 ZI du Bois Imbert, 85280 La Ferière Bureau commercial : 101 rue des Moines, 75017 Paris Tél : 01 43 58 74 11 - Fax : 01 72 71 84 51 Email libraires : commande@pollen-diffusion.com Gencode Dilicom : 301 241 037 0014

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Ë

ACD Hachette diffusion

Diffusion et distribution de livres et de presse 10, route de la Baie des Dames, Ducos BP E2, 98848 Nouméa cedex Courriel : acd.diff@hachette-caledonie.com Tél. : (687) 28 34 77 / Fax : (687) 28 40 81

Sur une idée graphique de Bernard Billot, le nouveau logo de l'Association des Ecrivains de la Nouvelle-Calédonie.

© Publication de l’Association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie BP 133 ‑ 98812 ‑ Boulouparis Achevé d’imprimer en octobre 2011 sur les presses d'Artypo Conception graphique et réalisation : Passion Graphique


Publié avec l’aide du ministère de la Culture, du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, de la ville de Nouméa et de la province Sud

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www.ecrivains-nc.net contact@ecrivains-nc.net


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