Un tragique anniversaire

La fête avait pourtant bien commencé, mais peu à peu, les nuages recouvrirent le ciel comme si quelque chose d’atroce allait se passer…

La musique apportait de la joie dans le pré, là où les invités sirotaient leurs verres de champagne. Au milieu du tas de bois, le feu pétillait dans la nuit sombre remplie d’étoiles brillantes La foule excitée dansait en rythme avec la musique. Les robes de soie s 'envolaient avec la brise rafraîchissante Et les hommes qui, avec leur costume noir et élegant, dansaient dans la noirceur de la nuit sombre

En effet, jusque là cette fête pour Pipa était une réussite totale ! Cette fête était organisée en l'honneur de cette chienne pour célébrer le nombre impressionnant de gens qu ’elle avait sauvés pendant la Seconde Guerre mondiale. Pipa était une chienne de race labrador; son poil était noir comme le fond d’une caverne oubliée, par contre son caractère etait complétement l’opposé: elle était vive, pleine d’énergie, infatigable. Mais elle était connue pour son caractère aimable, courageux et loyal à son maître Léopold qu 'elle aimait très tendrement.

Léopold était un homme pas très riche d’argent, mais riche de cœur, il aimait tout ce qu'il avait autour de lui: ses amis, la nature et surtout Pipa, sa chienne adorée. Ils passaient tout leur temps ensemble: dans le jardin quand Léopold récoltait les légumes dans le potager, quand Léopold se promenait dans la forêt, quand Léopold allait voir sa chèvre et ses vaches, quand ils prenaient le dîner et même quand ils dormaient Ils étaient vraiment inséparables : l’amour régnait entre eux !

Après quelques heures, Pipa commençait à s ' ennuyer et, silencieusement, elle quitta la fête pour se dégourdir les jambes. Elle était partie vers les champs de maïs Léopold la vit partir et se dit qu 'elle allait revenir bientôt. La chienne pensait la même chose Elle se promenait gaiement dans les champs mais, pendant ce temps-là, son maître commençait à s’inquiéter un peu Mais il n ’eut pas à s'inquiéter longtemps. Ses pensées furent bientôt interrompues par la nouvelle que ses premiers invités allaient quitter la fête : le couple de Lesuisse Peu de temps après le départ du couple la prochaine personne dut partir: c'était son voisin Lucas qui partait parce qu'il commençait à se faire tard et que ses enfants l'attendaient.

Léopold était un peu déçu, il espérait leur montrer l'incroyable gâteau qu'il s'était dégoté à la boulangerie. Il adorait l'idée du gâteau pour chien. Tout le monde adora le gâteau et ils étaient tous très excités de voir la célèbre Pipa! Quand le couple suivant fut parti, les Mortemart, il y eut une certaine déception Puis un grand soupir remplit la pièce lorsque le troisième couple (les Rajabs) durent s ’ en aller… Apparemment, ils avaient dû aller à une autre fête. C'était tellement impoli de leur part ! Léopold commençait à penser que cette fête devenait ennuyeuse peu de temps après le départ des derniers couples Mais maintenant il était l’heure de manger le gâteau ! Les invités ne pouvaient plus attendre. Peu après Léopold dit:

“C’est finalement l’heure de fêter Pipa. Je sais que tout le monde a hâte de manger le gâteau mais on devrait trouver Pipa avant de commencer. ”

Léopold appela Pipa en sifflant avec ses doigts Rien Il tapa dans ses mains, sortit ses croquettes préférées. Rien. Léopold commença à s’inquiéter De la sueur coulait sur son front et ses mains commencèrent à trembler. Où était elle, bon sang ? Figé sur place, le battement du cœur de Léopold battait aussivite qu ’ un chien qui courait. Il appela tout le monde; ils commencèrent à chercher Pippa. Léopaul regarda sous les arbres devant la maison, dans le jardin Puis il répéta dans sa tête les endroits favoris de Pipa: sa niche de chien, le lac avec le canard, la cabane dans la forêt Léopold chercha, rechercha, mais Pipa était introuvable.Où pouvait-elle bien être ?

Soudain, il se rappela de quand Pipa était petite, elle se faufilait sous l’arbre, dans le champ de maïs frais. Pourrait-elle être là?

La réponse était oui. Alors que le bonheur coulait à travers lui, ses yeux ne virent pas la terrible vérité.

Son nez ne sentait pas la puanteur du sang Ses oreilles n ’entendirent pas le silence. Sa main ne sentit pas le corps froid et raide. Léopold n 'avait pas remarqué que son chien était mort !

Pendant plusieurs minutes de repos, le soulagement de Léopold commença à s 'estomper. Pourquoi le corps de Pipa était-il si froid et raide? Et pourquoi pouvait-il sentir la puanteur du sang ? Les yeux de Léopold se tournèrent lentement pour fixer le corps et il s'évanouit!

Peu à peu, les invités découvraient deux corps allongés sur le sol. Celui de Pipa, gide, atroce et ricouvert de sang, puis celui de Léopold, frappé de terreur. Il tremblait avec peur, les yeux fermés Un cri pitoyable sortit de sa bouche pendant que les sirènes des voitures de police s ’approchaient Léopold refusa de laisser sa chienne. Des larmes glissaient sur son visage malheureux. Après quelques heures de réconfort, Léo Paul rentra chez lui Pipa était tuée et Léopold allait trouver qui avait commis un tel crime Qui était le meurtrier ?

Léopold jura sur l'âme de Pipa qu’il découvrirait cela

Alors que le soleil se levait, un homme vêtu d’un grand manteau marron tapait à la porte de Léopold. C'était le détective.