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23/03/15
» INFRA
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» CERTIFICATIONS
» PAR OLIVIER BOUZEREAU
Normes et standards
Datacenter
Ouels labels de fiabilité et ¿ de performances ? L’entreprise devient plus exigeante à la fois sur l’environnement de stockage et sur la faculté à délivrer des services en continu. A l’ère du Cloud, les labels deviennent des gages de confiance et de bonnes pratiques. es industries informatiques et de l’énergie sont intimement liées, leur développement durable aussi. Rappelons qu’il existe deux types de datacenters : en interne, la salle blanche, étendue parfois à l’échelle d’un bâtiment, sert les métiers de l’organisation. On y déploie des applications sur des serveurs physiques ou virtuels soutenant parfois tout un écosystème de partenaires. Le centre de données en colocation met à disposition de plusieurs entreprises des applications, des échanges de documents ou des services cybermarchands. Il accueille des transactions financières et répond à la sous-traitance d’activités informatiques. Dans les deux cas, l’affichage de labels, de standards de qualité ou de sécurité devient important pour instaurer et maintenir la confiance. Plusieurs recommandations concernent la conception du bâtiment, son efficacité énergétique ou son respect de l’environnement tandis que d’autres s’attachent à l’urbanisation des équipements normalisés, aux procédures garantissant la haute disponibilité des services ou la protection des données numériques (lire le tableau page 48).
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Des exigences clients à la hausse Les exigences des clients ont été revues à la hausse récemment. Du coup, « l’équilibre entre l’économie d’énergie et le contrat de services très strict en haute disponibilité est difficile à trouver. Nous devons aller vers les deux à la fois », constate Julien Pellegrin, directeur commercial et marketing de Telehouse. Pour lui, les entreprises utilisatrices - et leurs assurances - exigent de plus en plus de prestataires certifiés. Au-delà de l’affichage marketing des labels, c’est donc l’aspect contractuel qui prédomine dans la recherche de certifica-
tions. Depuis le début de l’année, la filiale du groupe KDDI a obtenu le label PCI DSS (protection des données de cartes bancaires) et le Code de Conduite européen pour l’éco-efficacité de son site Voltaire. « Les notions d’environnement et d’économie d'énergie changent la donne », confirme Jérôme Nier, responsable du développement de l’activité bâtiment intelligent chez SPIE Communications. Autrefois, le datacenter était considéré comme un simple local d'un immeuble de bureaux, soumis aux mêmes normes de construction que le reste du bâtiment pour la lutte contre l’incendie, la stabilité ou la charge de ses planchers. « A présent, on prend davantage en compte les usages et la criticité des données hébergées, dès la conception des salles informatiques ». L’informatique en nuage et les applications Big Data provoquent des transformations plus profondes sur les équipements du datacenter. Outre la volumétrie et la variété des données analysées, c’est la vitesse et la fréquence des analyses qui augmentent : « Les notions de haute disponibilité et d’accessibilité aux données personnelles prennent de plus en plus d’importance. Il ne s’agit pas de laisser entrer tout le monde dans la salle serveurs lorsque des données - issues de capteurs répartis dans une smart city - arrivent de toutes parts. Les stocker devient primordial. La rupture d’accès devient plus lourde de conséquences qu’il y a cinq ans », ajoute Jérôme Nier. Issus de la prise de conscience que le système d’information devient vital pour l'entreprise comme pour la collectivité, de nombreux projets actuels révisent donc le plan de reprise d’activités. La réaction rapide aux cyberattaques motive parfois cette quête de résilience. « Nos clients cherchent à
« Notre consommation d’énergie a réduit de moitié et notre impact sur l’environnement de 30 % . » Julien Pellegrin, Telehouse SOLUTIONS IT n
SIT
44 n Avril-Mai 2015