Octopus vulgaris

Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr

POULPE COMMUN Octopus vulgaris

Par Albert Kok sur Wikipedia néerlandais (Original text : Albert Kok) [Public domain], via Wikimedia Commons C'est un animal très connu dans le monde. Il est évidemment présent en Méditerranée

mais aussi sur toute la façade est de l'Atlantique. Sa limite de distribution vers le nord est formée par la frontières due aux basses températures d'hiver qu'il supporte mal.

Au point de vue de ses milieux de vie, il se rencontre dans les petits fonds rocheux proches

de la surface, les zones proches des herbiers de Posidonie ainsi que les fonds sableux ou vaseux. Ses puissantes capacités mimétiques lui permettent de passer inaperçu sur de nombreux substrats. C'est un animal territorial qui défend son territoire. C'est pourquoi on n'en rencontre qu'un tous les 30 m de linéaire côtier à peu près. Il est très sédentaire et se repère aux débris de toutes natures qu'il accumule devant sa tanière pour se cacher. Il est de moins en moins fréquent avec l'augmentation de profondeur.

Pour sa morphologie, on reconnaîtra ses huit bras comportant chacun deux rangées de Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement

Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr

ventouses capables de se fixer sur n’importe quel substrat. Ses yeux très performants ont une pupille horizontale. On trouve dans la cavité palléale ses principaux organes comme les branchies et les viscères.

C'est un animal, le seul avec les espèces de seiche à avoir recours en cas de danger à la propulsion par réaction. En effet lorsqu'il se sens menacé, il contracte sa cavité palléale et l'eau sous pression est dirigée vers un siphon latéral qui lui permet d'être propulsé rapidement. Il n'est pas rare non plus qu'il émette un nuage d'encre noire pour leurrer des poursuivants qui vont alors se jeter sur l'ombre plutôt que sur la proie.

Le genre Eledone comprend des espèces qui pourraient porter à confusion mais ces

dernières n'ont qu'une rangée de ventouses et ont des capacités mimétiques moindres tout en vivant à plus grande profondeur.

Le poulpe est carnivore. Il se nourrit très rarement de poissons mais plus souvent de

gastéropodes et de mollusques bivalves comme les moules, de crustacés divers aussi.

Il achemine ses proies vers la bouche grâce aux ventouses et romp leur « coquille » grâce à son puissant bec de perroquet et sa radula, les seules parties rigides de son corps. Il est aussi et parfois un peu voleur car il n'hésite pas à aller se nourrir dans les filets des pêcheurs ou les poissons sont emprisonnés.

L’animal produit aussi une toxine assez puissante pour paralyser ses proies dont le nom est la céphalotoxine.

Réciproquement , pour échapper à ses prédateurs en plus de la fuite rapide dont il est

capable et la production d'un nuage d'encre, le poulpe est capable de se confondre avec son milieu, de changer de couleur, de conformation et de texture épidermique. Cette capacité est appelée le mimétisme et est le fait de cellules particulières qu'on appelle les chromatocystes disséminées sur tout le corps de l'animal et capables de changer de couleur à volonté.

Voir la vidéo Et comment a lieu la reproduction ?

On note une parade nuptiale caractéristique. La femelle et le mâle mettent en valeur leurs

bras et ventouses et les tendent vers leur futur partenaire. Une fois le choix définitivement établi, le mâle introduit dans la cavité palléale de la femelle le 3 ème bras qu'on dit « hectocotyle » pour y déposer une « ampoule organique » remplie de spermatozoïdes, qu'on appelle le spermatophore.

Puis les spermatozoïdes libérés cheminent vers les ovules via l'oviducte (une espèce de tuyau) et viennent les féconder. La femelle pondra les œufs de un à deux mois après la fécondation et les accrochera en grappes au « plafond » de sa grotte ou cavité choisie.

Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement

Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr Elle va rester avec eux jusqu'à leur éclosion en ventilant leur milieu environnant et sans

s'alimenter. A la fin, le femelle meurt d'inanition.

Il s'agit là d'un cas de sémelparité (différent de l'itéroparité) où l'organisme ne se reproduit qu'une fois dans sa vie avant de mourir. C'est par exemple aussi le cas des saumons et de nombreuses plantes terrestres.

Ponte de Poulpe Crédits : Olivier JULLIEN La prédation et les comportements remarquables.

Il n'est pas rare qu'un poulpe ou pieuvre se fasse amputer d'une partie de ses bras par

l'action prédatrice de ses « ennemis » (murène, congre, mérous, crustacés etc...) mais ceux-ci ont une étonnante capacité de régénération et repoussent rapidement après l'attaque. Il peut aussi s'auto-amputer pour sauver sa vie.

Lors d'une attaque, le poulpe serait capable d’émettre un son équivalent à celui d'un coup

de revolver en contractant très brutalement les muscles du manteau ce qui crée ainsi une bulle de cavitation et un son associé très sec et puissant. Le tout pour effrayer ses Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement

Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr

prédateurs. Ce phénomène est rare car il demande une forte quantité d'énergie et n'est donc réservé qu'aux cas extrêmes de danger pour l'animal.

Pour les comportements remarquables, le poulpe peut s'amputer d'une partie de ses bras

qu'il peut ingérer ensuite. Ce comportement d’auto-cannibalisme a lieu lorsque l’animal est en état de senescence comme les femelles étant restées à jeun pour la surveillance des œufs. Il pourrait aussi être question d'une dégénérescence neurologique due à une bactérie ayant infecté le système nerveux et y ayant causé des lésions Le dernier comportement non élucidé est la danse de Civa ou le poulpe se met en scène

devant des plongeurs en agitant ses bras de manière désordonnée et entame une « danse » étrange et remarquable. Ce comportement serait une séance de déparasitage mais le tout reste au conditionnel.

Par Paul Asman and Jill Lenoble [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons Bibliographie : http://doris.ffessm.fr/Especes/Octopus-vulgaris-Poulpe-commun-847/(rOffset)/0 Weinberg S., 1996, DECOUVRIR LA MEDITERRANEE, ed. Nathan nature, 352p.

Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement