BRUXELLES CULTURE
5 octobre 2023
Brussels Diffusion asbl
Contact et abonnement gratuit : pressculture4@gmail.com
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Jean Lhassa est un écrivain de fond, un de ceux qui rédigent comme ils respirent. Spécialiste du cinéma italien, il a notamment signé le premier ouvrage sur l’éminent compositeur Ennio Morricone pour les éditions Favre. Récemment, il a accepté une commande des éditions
L’Age d’or. Un défi qui consistait à donner une suite aux aventures de Bob Morane, célèbre personnage créé par Henri Vernes voilà plus d’un demi-siècle. Rencontre.
En quelles circonstances avez-vous rencontré Henri Vernes ?
Comme la plupart des jeunes lecteurs d’Henri Vernes, ma première rencontre avec lui remonte à mes douze-treize ans, dans les années 62-63. C’était dans le sous-sol d’un grand magasin de la Chaussée d’Ixelles, à l’Innovation. Il était assis au pied d’un escalator, endroit bien étudié pour que les jeunes désireux de dédicaces neratentpasl’écrivain. Il dédicaçait sesromansàtourdebras, d’une belleécriture ferme et large qu’il a gardée jusqu’à sa mort. Les enfants se pressaient autour de lui et étaient accueillis par lui de façon simple et sympathique. Ils repartaient avec leurs livres sous le bras, fiers d’avoir rencontré celui qu’ils assimilaient sans doute à Bob Morane et qui leur avait dit quelques mots. Pour un jeune lecteur, l’auteur et ses personnages se confondent. D’autant plus qu’en quatrième de couverture, Marabout avait l’intelligence de publier des photographies d’Henri Vernes en pleine action, sortant notamment d’un avion de chasse, c’est tout dire. On le voyait assez souvent en voyage à l’étranger ou devant une machine à écrire… Pour la plupart d’entre nous, à l’époque, nous avions découvert Bob Morane dès sa première aventure, sortie le 16 décembre 1953, La vallée infernale. De 1953 à 1963, au rythme de quatre romans par an, Henri Vernes avait déjà accumulé une collection de plus de trente volumes. Qui se vendaient au prix dérisoire de quinze francs belges.
Quel genre d’homme était-il ?
Très difficile à dire. Pour les adolescents, il était Bob Morane, sans plus. L’homme de tous les voyages, de toutes les aventures, de toutes les actions. Le héros toujours vainqueur au bout d’innombrables embûches orchestrées par d’infâmes ennemis, dont Ming… À l’école, les professeurs ne nous prenaient pas au sérieux quand nous tentions de leur proposer notre goût pour les romans de Vernes, qu’ils ne considéraient pas, alors, comme de la littérature. Nous avions beau leur dire que les aventures de Bob Morane étaient truffées de belles descriptions géographiques et ethnographies et que ces récits étaient bien écrits, rien n’y faisait. Àla limite, on pouvait leur parler de Jules Verne… mais pas d’Henri Vernes. De nos jours, le point de vue pédagogique a changé, bien sûr. Quel est l’écrivain belge qui a vendu plus de trente millions d’exemplaires de ses livres ? J’ai retrouvé Henri Vernes en 1977. Il présidait un festival du cinéma fantastique organisé par mon ami Mythic (Jean-Claude Smit le Bénédicte). Nous posions désormais sur Henri Vernes un regard d’adultes et lui-même nous recevait comme tels, surpris que nous soyons restés fidèles à ses personnages. Nous ne cherchions plus les dédicaces mais nous approchions l’homme pour son savoir-faire. Il souriait de notre intérêt persistant et résumait sa propre aventure moranesque d’une phrase qui m’a surpris et me surprend toujours : “Ça ne va pas plus loin…” L’auteur indiquait les limites, pour lui et pour nous-mêmes. Devenu professeur, j’ai eu l’occasion en 1977 d’inviter Henri Vernes dans mon école, où une centaine d’élèves ont pu, à plusieurs reprises, dialoguer avec lui, très souriant, très à l’écoute de ces jeunes qui me rappelaient, par leurs questions à la fois pertinentes et impertinentes, ce que j’avais été moi-même à leur âge. Henri Vernes était étonné qu’un jeune lectorat ait continué de le suivre. Le résultat des bandes dessinées bien plus que des romans. S’en réjouissait-il? Me soupçonnait-il d’avoir induit leur curiosité, leur intérêt ? Quasi dans le même temps, un club Bob Morane s’était constitué à Bruxelles, sous l’impulsion de Bruno Dalla Vedova, de Jacques Dieu et de René Fontaine. À partir de là, nous n’avons plus cessé de rencontrer Henri Vernes, de l’écouter, de l’interroger, de partager avec lui nos souvenirs, nos voyages et nos ambitions. Nous
voulions maintenir la saga de Bob Morane, voire même la remettre en selle. Par ailleurs, le Club et la Revue Reflets, plus de cent numéros parus, nous ont permis de découvrir l’homme et l’auteur, un peu de l’intérieur, beaucoup de l’extérieur. Simple, modeste, ironique, critique et auto-critique, volontiers provocateur, que dire, si ce n’est que d’évidence Henri Vernes était un écrivain avide d’écriture, un liseur, un collectionneur, un chineur. Le Grand Sablon et le Marché aux Puces de la Place du Jeu de Balle étaient ses points de chute. Tout le monde là-bas se souvient d’un grand homme s’y baladant avec une veste d’aviateur.
Vous avez eu l’occasion en 1994 de publier Le goût du Malheur, un roman inédit d’Henri Vernes, pour le compte des Éditions du centre d’Art d’Ixelles. Quelle est l’histoire de cette aventure littéraire ? Comme nous nous rencontrions assez souvent aux activités duClubBobMorane, Henri Vernes était au courant de mes publications au Centre d’Art d’Ixelles. J’avais publié à plusieurs reprises, avec son autorisation, de courts extraits de ses Bob Morane dans des collectifs thématiques (Nouvelles polaires, solaires et lunaires), Bob Morane et Bill Ballantine ayant été souvent confrontés à des événements liés au froid, au soleil et à la lune. Ces ouvrages étaient donnés gratuitement aux membres du Centre d’Art. De fil en aiguille, l’idée est venue à Henri Vernes de me proposer, pour les membres en question, la publication intégrale d’un de ses romans inédits, Le goût du Malheur. Nous avons travaillé plusieurs semaines sur ce projet, qui a abouti en 1994 avec sur la couverture un dessin réalisé par Henri Vernes à l’époque où il avait écrit le manuscrit du Goût du Malheur, manuscrit au sens premier du terme. Henri Vernes écrivait la plupart du temps à la main et non, comme onnouslemontrait dansleséditions Marabout, à la machine à écrire.
En quelques phrases, que raconte ce roman ?
Le goût du Malheur, comme l’indique le titre, est un ouvrage sur la déréliction morose. Deux personnages antithétiques s’y côtoient, Lénore, une séductrice en pleine langueur, et Emerson, un aventurier aux mâchoires de lutteur qui regarde droit devant lui. Il y a Tom aussi, dont Lenore espère un frisson d’horreur et qu’elle voudrait entraîner dans les ténèbres. Lenore véhicule des fantômes, des amertumes, des haines, des regrets, toutes sortes de sentiments qui conduisent au nihilisme, de plus elle a une propension évidente à jouer de son corps, qu’elle sait irrésistible et dont elle se sert pour détruire les gens qu’elle côtoie. La saveur de la fatalité est à travers tout le roman, goûtée par les personnages et par Lénore en particulier. Pour écrire ce roman, Henri Vernes est parti d’une phrase de l’épouse de Léon Tolstoï : “Je le hais parce qu’il ne souffre pas”. Le goût du Malheur est une projection de phantasmes gavés de romantisme et de décors rêvés, qui laissaient
présager du grand désir d’évasion d’Henri Vernes. On y trouve des références et des citations littéraires qui le motivaient à l’époque, Morand, Montherlant, Giraudoux…
Depuis plusieurs années, vous collaborez régulièrement avec les Éditions L’Àge d’Or. On vous doit notamment, un ouvrage intitulé Propos à propos d’Henri Vernes. De quoi s’agit-il ?
Je ne vais pas le cacher, je me suis toujours intéressé à Henri Vernes, pour lui-même, pour ses personnages, pour son style, pour ses descriptions du monde, géographiques et politiques. Je crois que, comme beaucoup d’amateurs de l’écriture, Henri Vernes a été pour moi un modèle et un instigateur. Et chaque fois qu’il m’a été possible de le faire s’exprimer pour les revues auxquelles je collaborais, je l’ai fait. J’ai donc réalisé plusieurs entretiens avec lui, de 1977 à 2016. Convaincu de l’intérêt de ces interviews, jelesai réorganiséespourleurdonnerunestructureplusoumoinschronologiqueet nettoyée, si possible, des inévitables redites. Les éditions L’Àge d’Or ont pris en charge mon projet et l’ont fait aboutir.
Vous venez de signer une aventure de Bob Morane, un récit complètement inédit. Par quelle opportunité vous êtes-vous retrouvé aux manettes du Déluge de l’Ombre jaune ?
Peu avant de mourir, à près de cent deux ans, 1Henri Vernes répétait que Bob Morane mourrait avec lui. Difficile de dire si une telle déclaration venait du cœur ou d’ailleurs. Je crois pourtant qu’il avait raison. Le Bob Morane tel que l’écrivait Henri Vernes est bien mort. Un style, c’est comme un personnage. Il est, ils sont irremplaçables. Tout ce qu’on peut faire, c’est écrire à la manière de. Sans plus. Du temps où je m’occupais de la revue Reflets, nous étions nombreux, pour rendre hommage à Henri Vernes, à écrire des scènes où intervenait le duo Morane/Ballantine. C’était à la fois un jeu littéraire et stylistique. À la manière de. Avec les tics et les appels des personnages d’Henri Vernes. Ici, dans le cas du Déluge de l’Ombre Jaune, le projet de douze romans consacrés à l’OmbreJaune est venu du Québecois Yves Trépanier, un grand amoureux de Bob Morane et de tout ce qui relève de Bob Morane. S’il y a bien des inconditionnels de Bob Morane et d’Henri Vernes, ce sont les Canadiens, que nous appelons les moraniens. Et donc, douze romans ont été écrits, en l’espace de deux ans, par douze auteurs, dont Yves Trépanier, Mythic et Patrick Verlinden. La démarche de ces auteurs n’est pas de prolonger ni de remplacer Henri Vernes, l’irremplaçable, mais de lui faire honneur. Remplace-t-on des artistes comme Morris, Goscinny, Peyo, Hergé, Edgar P. Jacobs, Charlier ? On les imite, on leur succède, sans plus. Cela dit, Bob Morane aura toujours trente-trois ans.
Reprendre au pied-levé un personnage telque le commandant Morane relève-t-il d’un challenge ? Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un challenge. Nous ne voulons enlever le titre à personne, et certainement pas à Henri Vernes. Se mettre dans la peau du commandant Morane, c’est d’abord se souvenir des émotions que nous avons eues, jeunes lecteurs et adolescents, dans la découverte de ce héros et de son célèbre ami Ballantine. C’est réinvestir deux personnages pour éprouver à notre tour le bonheur de les faire vivre, combattre et survivre. Le héros, c’est quelqu’un qui gagne pour son bien-être et pour celui de la société qu’il sert. Un héros est nécessairement un homme de bien inspiré par un autre homme de bien, l’écrivain en l’occurrence. Le temps d’un roman, l’écrivain devient cet homme de bien.
Quelle est la trame de ce roman ?
Bob Morane a déjà eu l’occasion de combattre dans les rues de Bruxelles. L’occasion était bonne pour moi de le faire revenir dans nos murs, après un passage mouvementé à Rio de Janeiro et à Tel Aviv. Nous avons connu de graves attentats à Bruxelles. Un nouvel attentat s’y prépare. Une organisation, identifiée partiellement par les services secrets israéliens, le Mossad, suspecte cet attentat mais ignore quelle est sa cible et qui en sont les auteurs potentiels. Bob Morane a été choisi, vu ses compétences connues du monde entier, pour approcher cette organisation et faire échec à ses manœuvres criminelles. Il ignore, bien entendu, que l’Ombre Jaune a repris du service.
Faut-il être un moranophile aigu pour accepter pareil défi ? Impossible de se lancer dans une aventure de Bob Morane sans être un moranophile aigu. Pour bien faire, il faut tout connaître de Bob Morane, ses habitudes, ses tics, ses plaisirs, ses déplaisirs, samoralité, sonsensdelajustice et dela droiture, son refus de tuer, sa propension à servir le bien, quoi qu’il lui en coûte, son humour, sa causticité vernesque et sa fidélité à son ami Ballantine, etc.
Selon vous, qu’est-ce qui a fait le succès des Bob Morane ? Plusieurs choses, bien entendu. D’abord, l’époque. 1953, c’est l’après-guerre, c’est une période de progrès, de reconstruction, on est à cinq ans de l’Expo 58 et c’est bientôt les golden sixties. La jeunesse, celle des garçons en particulier, est avide de modèles forts et identifiables. Avide de voyages, de découvertes, de culture. Il y a tout cela, dès le début, dans les Bob Morane, qui sont vendus, je l’ai dit, à un très petit prix. Pour les jeunes lecteurs qui s’y reconnaissent, Bob Morane est un ex-commandant de la RAF, il maîtrise l’avion, qu’il pilote à maintes occasions, et notamment dès le premier roman, La vallée infernale. Les voitures, aussi. Bob conduit souvent, une Jaguar entre autres. L’amitié est un autre atout, l’amitié et la fidélité en amitié. Dès le premier roman, cette amitié entre Bob et Bill est absolue. Bill n’hésite pas à rejoindre son ami, au péril de sa vie, dès qu’il le croit en perdition dans la forêt. Les éditions Marabout, quant à elles, sont attentives à la moralité, qui se veut à la fois celle des scouts et celle des penseurs catholiques. La jeunesse scolaire belge, entre 1950 et 1960, est homogène, ce qui facilite les apprentissages à la lecture. Quant à la durée du succès dans le temps, il est dû notamment à la bande dessinée, qui a fortement relayé, jusqu’à l’effacer presque complètement dans les années quatre-vingts, la publication des romans. Publication qu’on retrouve heureusement, intégrale et augmentée d’inédits, sousl’impulsion des éditeurs Claude Lefrancq et Claude Decnop, avec les éditions Anankè et L’Àge d’Or. Bob Morane est un modèle héroïque qui s’est imposé à la fois par le nombre de ses aventures, plus de cent cinquante parues chez Marabout avec des couvertures et des illustrations attrayantes.
Entre nous, qui est vraiment l’Ombre Jaune ?
Tout le contraire de Bob Morane, d’où sa force. L’esprit du Mal, le véhicule du Mal et l’incarnation du Mal. Vision binaire des choses mais qui a encore de belles années devant elle. N’oublions pas que l’Ombre Jaune est asiatique. Dans les années soixante, le racisme n’était pas dénoncé comme il l’est de nos jours. Au contraire, il était porteur de symboles. On parlait alors du péril jaune. Aujourd’hui, on a peur encore du virus chinois, tel que le nommait Donald Trump. Cela dit, l’Ombre Jaune était fort appréciée par Henri Vernes, qui n’avait pas la moindre envie de la faire périr (d’où le Multiplicateur) et qui la voyait finir ses jours au bord d’une rivière, une canne de pêche à la main.
Avez-vous un côté Bob Morane ?
Oui, comme tous ceux qui ont été nourris par Bob Morane et qui ne s’en sont pas remis.
Propos recueillis par Daniel Bastié
Nathalie Bergiers dévoile des univers cachés qui s’éveillent lentement. Ses œuvres picturales sont habitées par un inconscient spontané ou une conscience volontaire. Découvrez-les pas loin de chez vous !
Quelle technique utilisez-vous ?
Mon matériel de prédilection est la toile de lin, l’encre de Chine, les brous de noix et tous les pigments purs. J’adore lessupportsnaturels, aveclesquelsjedoisparfoislutterpour les conquérir et y poser ma touche. Je travaille également sur des toiles synthétiques, que j'ai entrepris pour réaliser des peintures de facture rétro, toujours en utilisant des pigments bleus purs. Généralement, des œuvres de grands formats ! Quand je parle de toiles translucides bleues, c’est qu’elles sont réellement montées sur caisson ancien et éclairées avec un système led intégré. Ainsi, il y deux manières de regarder le tableau : éclairé ou non.
Quel cursus scolaire avez vous suivi ?
Maformationartistiqueestlerésultatd’étudesàSaint-Luc, suiviedel’EcoledesArtsdeBraine-l’Alleud avec six ans d’atelier et une formation en Histoire de l’Art et un an en sculpture. Je suis également spécialisée en graphologie. La danse faisait aussi partie de mes passions. Aujourd’hui, je bouge surtout grâce à mes pinceaux qui me confèrent une totale liberté.
Que représente le trait dans vos œuvres ?
Le trait est en rapport direct avec la graphologie. Le mouvement et l’empreinte que chacun laisse sur le papier sont comparables aux traces que nos pas abandonnent sur une plage. Les impressions dans le sable sont identiques aux pressions que nous laissons sur le papier … fortes et encrées pour certaines, plus légères pour d’autres, voire effleurées. On touche alors à l’intuition, à la légèreté évanescente. La couleur, à ce moment précis, peut amener toute la différence. Bien sûr, chacun se laissera entraîner par son interprétation pour devenir maître du jeu ou spectateur.
Avec quels mots pouvez-vous décrire vos travaux ?
Mes travaux se situent à la frontière de l’abstraction avec, parfois, une petite touche de surréalisme. Je m’accroche à une structure précise et formatemes toiles. Jetravaille enspirale, c’est-à-dire que j’installe des cercles, des ronds, des bulles et, souvent, une fleur de vie cachée ou pas qu’on découvre petit à petit. Je me laisse complètement aller pour que mes traits et mes couleurs puissent suivre le flux de mon inspiration ou des émotions du moment.
Chez vous, le noir est-il une couleur ?
Pleinement, comme le clamait Pierre Alechinsky. Voilà ces mots : « J’ai découvert que le sang avait la fluidité de l’encre de Chine ! ». Cette affirmation m’a terriblement touchée, travaillant énormément cette matière sur toile de lin. Et, en effet, je me suis rendue à l’évidence que le noir, cette encre, permet toutes les déclinaisons possibles. Le lin lui offre même une infinie palette de nuances et de dégradés !
Quelles sont vos influences ?
Très attachée à mes lectures et à mes recherches, spirituelles, le nombre d’Or, la fleur de vie, Pythagore et le fait d’avoir vécu dans la maison de Max Loreau, philosophe, poète et critique d’art Belge, je me suis réellement investie dans l’œuvre de ce dernier et j’ai découvert sa réelle implication dans le mouvement fondateur CoBrA. Etant graphologue, je nepouvais naturellement ne pas être intéressée par le travail de Christian Dotremont connu pour ses logogrammes.
De quelle manière êtes vous entrée en contact avec Espace Art Gallery?
J’ai rencontré José Duchant, consultant artistique de la galerie, lors d’une importante exposition collective. De nombreux artistes y participaient. Après de longues discussions, il est venu visiter mon atelier et a fini par me présenter au patron d’Espace Art Gallery pour envisager une date d’exposition.
Pourquoi faut-il y découvrir vos travaux ?
J’y dévoilerai une partie de mon univers complexe, mes diverses techniques, un monde onirique qui m’est propre et que j’aime partager, dans le but de communier avec un maximum de personnes.
Découvrez les œuvres de Nathalie Bergiers du 5 octobre au 29 octobre 2023 à l’Espace Art Galerie. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.espaceartgallery.eu
Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles
Propos recueillis par Daniel Bastié
EXPOSITION : JOSEF HOFFMANN - SOUS LE CHARME DE LA BEAUTÉ
En octobre 1955, l’architecte et designer viennois Josef Hoffmann (1870-1956) se rend à Bruxelles à l’occasion du 50e anniversaire de la maison Stoclet, projet qui deviendra connu sous le nom de « palais Stoclet » et marquera un tournant dans sa vie et sa carrière. Le mythe entourant ce bâtiment et la culture du produit ayant émergé du savoir-faire du Wiener Werkstätte (Atelier viennois) influencent encore aujourd’hui l’étude de son œuvre. Pour la première fois en Belgique, l’exposition JOSEF HOFFMANN
- Sous le charme de la beauté apourambitiondeprésenterdemanièrepluscomplèteletravail del’artiste autrichien et son évolutionau coursdeses sixdécenniesd’activité. La beautéintemporelledes créations de Hoffmann démontre sa pertinence non seulement en tant que figure historique, mais aussi en tant que source d’inspiration pour différentes générations d’étudiants, que ce soit à l’École des arts appliqués de Vienne ou ailleurs, ce qui fait de lui une référence internationale pour les pratiques postmodernes. Cette rétrospective, la première consacrée à Hoffmann à Bruxelles, vise à offrir une analyse plus approfondie des idéaux de l’artiste et de leur évolution, à la fois en raison et indépendamment des diverses circonstances idéologiques et sociales dans lesquelles ils ont pris forme. L’exposition présente un éventail d’œuvres connues ainsi que plusieurs pièces rares provenant de collections privées. Le récit est émaillé de détails biographiques et de nouvelles analyses d’aspects précédemment négligés permettant d’approfondir notre compréhension de cette figure centrale du design moderne. Chaque section de l’exposition est centrée sur une ou plusieurs maquettes, dont une nouvelle maquette du pavillon imaginé par Hoffmann pour l’exposition du Werkbund à Cologne en 1914, qui font figure d’exemples et de références clés pour appréhender une constellation de meubles, d’objets, de designs, de textiles et de documents. Une juxtaposition de récits est ainsi proposée, couvrant chaque aspect de la production artistique de Hoffmann : architecture, design, arts décoratifs, scénographie, écriture et enseignement. L’exposition se penche en outre sur sa méthode créative et son utilisation de la couleur. L’exposition Josef Hoffmann - Sous le charme de la beauté se tient au Musée Art & Histoire du 6 octobre 2023 au 14 avril 2024. Plus de détails sur le site www.artandhistory.museum
Parc du Cinquantenaire à 1000 Bruxelles
Après Paris, elle débarque chez nous. L'expositionimmersive consacrée à Tim Burtonoffre une plongée captivante dans l'univers créatif singulier du célèbre réalisateur. À travers une expérience sensorielle unique, les visiteurs sont transportés dans un monde où l'étrange se mêle à la magie, et où l'obscurité coexiste avec l'émerveillement. Dès l'entrée, une atmosphère intrigante caractéristique s'installe. Le public est accueilli par des sculptures et desinstallationsgrandioses inspirées des personnages iconiques de ses films. Des créatures fantasmagoriques, mi-effrayantes mi-attachantes, peuplent les couloirs et les salles pour retranscrire l'imagination débridée de l'artiste. Chaque espace de l'exposition est conçu pour refléter l'esthétique particulière de ce raconteur d’histoires. Des jeux de lumières tamisées créent une ambiance mystérieuse, tandis que les murs sont ornés de croquis, de storyboards et de photographies inédites des coulisses de ses œuvres emblématiques. Des extraits de longs métrages sont projetés sur de larges écrans, permettant de revivre les moments clés de son cinéma visionnaire. Au fil de la visite, les thèmes récurrents de son œuvre sont explorés en profondeur. La dualité entre le bien et le mal, la fascination pour le macabre, mais aussi la tendresse pour les marginaux et les outsiders sont mis en avant. Deszonesdédiéesàsestitresemblématiquestelsque"Edwardauxmainsd'argent", "Beetlejuice", "L'Étrange Noël de Monsieur Jack" et "Batman" permettent de s’immerger dans les décors originaux et de revivre les moments marquants de ces films cultes. L'’événement ne se limite pas au cinéma et souligne les talents artistiques variés de ce créateur à nul autre pareil, de ses premiers croquis aux peintures les plus récentes. L’opportunité de prendre le temps d’admirer plus de cent cinquante dessins, aquarelles et croquis originaux, dont énormément d’illustrations préparatoires, parfois rares ou inédites. Certaines d’entre elles s’animent sur de petits écrans. Une façon poétique et ingénieuse de montrer de quelle manière les idées prennent vie dans la tête de Tim Burton. Cet espace a d’ailleurs été conçu comme une plongée dans la psyché du réalisateur prolifique, pour accéder aux méandres de son esprit et de son inspiration. Cette exposition recèle bien sûr une multitude de trésors insoupçonnés car, on s’en doute, toutes les créatures nées du bout de crayon de ce magicien des images n’ont pas eu de prolongement et sont demeurées à l’état d’ébauches. Au passage, on découvre (si on ne le savait pas !) que l’hommea débutéchez Disney, avant d’acquérir sonindépendance. Enfin, ceparcours fait l’impasse sur quelques classiques dont le remake de « Dumbo » et les protagonistes de « Sleepy Hollow », mais faut-il vraiment être exhaustif pour générer le plaisir devisiter ? Macabre et tordue certes, l’imagination de Tim Burton reste avant tout surtout celle d’un créateur hypersensible et singulier. Une exposition immersive sous la forme d’un labyrinthe à découvrir à Tours et Taxi à partir du 20 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.timburtonexhibition.be
Paul HuetLesParcours d’Artistesontlacote.Cesmanifestationsincontournablesoffrent aupublicuneopportunité unique de plonger dans l'univers intime desartistesde leur commune, de découvrir leur processuscréatif et d'acquérir un aperçu profond de leurs œuvres. Lancés il y a plus de trois décennies, les Parcours Artistiques ont évolué pour devenir une véritable célébration de la diversité et de l'expression personnelle. Chaque édition réunit des créateurs de différentes disciplines : peinture, sculpture, photographie, céramique, artnumériqueetbienplusencore. Lesparticipantsinscritsouvrent leursportes aux curieux ou aux amateurs, offrant une rare occasion de dialogue direct entre faiseurs et admirateurs. L'événement s'étend sur plusieurs jours, transformant certains quartiers en véritables galeries à ciel ouvert. Les visiteurs déambulent à leur rythme, naviguant entre les lieux d'exposition, discutant avec les artistes et saisissant les nuances de chaque œuvre. C'est une immersion totale dans l'univers foisonnant de la créativité. Au-delà de l'aspect visuel, les Parcours Artistiques offrent également un aperçu du processus de création. Certains artistes organisent des démonstrations en direct, révélant les méthodes qui donnent vie à leurs travaux. Des discussions sur les inspirations, les défis et les influences sont monnaie courante, permettant aux admirateurs de saisir l'histoire qui se cache derrière chaque œuvre. Cette organisation ne se limite pas à une simple vitrine artistique, elle contribue également à renforcer les liens au sein de la communauté. Les échanges entre artistes et spectateurs transcendent les barrières habituelles, créant un espace où les idées circulent librement. Les jeunes talents trouvent inspiration et mentorat, tandis que les amateurs d'art découvrent de nouvelles perspectives et de nouveaux artistes à suivre. En ces temps où la technologie tend à dominer nos vies, les Parcours Artistiques réaffirment l'importance de la création humaine et de la connexion personnelle. En flânant dans les rues d’atelier en lieu d’exposition, en échangeant des sourires avec ceux qui sont passionnés par leur activité et en se laissant emporter par l'énergie créatrice, le public repart avec bien plus qu'un simple souvenir visuel : il emporte avec lui une expérience enrichissante et une appréciation renouvelée pour le pouvoir de l'expression artistique. Le Parcours d’Artistes d’Ixelles se déroulera du 12 au 15 octobre 2023.
L’exposition L’Avant-garde en Géorgie (1900-1936) ouvrira le festival Europalia Georgia avec la présentation pour la première fois en Europe d’un chapitre largement tombé dans l’oubli de l’histoire de l’art des avant-gardes européennes. L’avant-garde en Géorgie sera présentée et contextualisée à travers un large corpus d’œuvres (peintures, dessins, livres, films, photographies, décors et costumes de théâtre et decinéma, etc.)principalementconservéesenGéorgie.C’est en1918, àlasuitedelachutedel’Empire russe et de la révolution d’Octobre, dans un contexte mondial tourmenté, que la Géorgie proclama son indépendance. Parenthèse enchantée de courte durée s’achevant avec l’invasion soviétique de 1921, elle permit néanmoins à une foisonnante et inspirante création d’avant-garde de se déployer. Les artistes développèrent de nouvelles pratiques artistiques redéfinissant une attitude générale par rapport à la vie. Celles-ci prendront de multiples formes et mélangeront traditions géorgiennes et influences d’Orient et
d’Occident. Elles se répondront à travers des peintures, dessins, écrits, films, photographies, performances, recherches typographiques, éditions de livres et pièces de théâtre. Des mouvements aussi divers que le (néo-)symbolisme, le futurisme, le dadaïsme, lezaoum,letoutisme, l’expressionnisme,le cubisme oule cubo-futurisme y cohabiteront dans une effervescence créative inédite. L’année 1936 et les grandes purges ordonnées par le régime de Staline sonneront leglasde lacréation d’avant-garde, dontles idées perdureront malgré tout à travers les générations pour refaire surface dans les années septante. Avec, entre autres, les œuvres de Elene Akhvlediani, Gigo Gabashvili, Irakli Gamrekeli, Nutsa Gogoberidze, Lado Goudiashvili, David Kakabadze, Shalva Kikodze, Kote Mikaberidze, Petre Otskheli, Niko Pirosmani, Alexander Salzmann, Ilya et Kirill Zdanevitch. Un programme de performances et de visites guidées accompagne l’exposition et permettra au public de se plonger encore davantage dans les richesses créatives d’un pays dont le public lambda ne sait pas grand-chose. Une exposition à voir à Bozar du 5 octobre 2023 au 14 janvier 2024. Plus de détails sur le site www.bozar.be
Rue Ravenstein, 21 à 1000 Bruxelles
Jef Van Grieken a vu le jour à Herenthout le 29 juillet 1950. Ses études l’ont amené à fréquenter l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers et celle de Malines. Depuis 1975, il s’est engagé dans de nombreuses expositions tant nationales qu’internationales. Son travail peut être admiré dans plusieurs musées belges, institutions bancaires et, aussi, …à l'Aéroport National autant qu’à la Bibliothèque Royale deBruxelles. Aucours desacarrière, ila étérécompensé parle prixdu'YoungBelgianGraphics' (1978), le Grand Prix de Kortenberg, le premier prix au 'Belgica-150' (1980) et il a reçu une récompense au Bicentenaire de Nürnberg pour les Arts du Dessin. Afin de caractériser son oeuvre, on peut citer Johan Van Cauwenberge : « Le grand attrait et aussi la force de son développement total réside dans la composition. Il observe la spatialité, sent et aborde l'environnement comme un géomètre, choisit et sélectionne ce qui l'impressionne le plus. Ensuite, il dessine et construit dans sa tête l'image qu'il veut s'en faire. Ce n'est qu'alors que le vrai travail commence : celui qui rend l'atelier silencieux lorsqu'une fine couche de poussière remplit la feuille ou la toile vide d'une image dont certains nieront catégoriquement par la suite qu'elle ait été faite de main d'homme ». L'originalité d'un artiste comme Van Grieken ne réside pas dans l'imitation apparente d'une idée ou d'une réalité donnée. Il filtre l'afflux continu de nouvelles impressions dans une partie reconnaissable de son œuvre colorée et variée. Ses œuvres sont à découvrir ou à revoir à la Galerie Albert 1er du 30 septembre au 29 octobre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.galerie-albert1er.be Rue de la Madeleine, 45 à 1000 Bruxelles
La street culture est bien plus qu'une simple expression artistique. Il s’agit d’un mouvement culturel dynamique qui transcende les frontières de l'art pour devenir un mode de vie à part entière. Les rues de nos villessont devenues destoiles enconstante évolution, oùla créativité s'exprimeà travers lamusique, la danse, la mode et bien sûr, les graffitis. Au cœur de la street culture, on trouve le hip-hop, un genre musical qui a émergé dans les quartiers défavorisés de New York dans les années 1970, devenu en quelques décennies le reflet des réalités urbaines, avec les rappeurs transformés en porte-parole de leurs communautés, utilisant leurs mots pour dénoncer les injustices sociales et exprimer leur créativité. Les graffitis, symboles emblématiques de cette nouvelle culture, sont bien plus que de simples tags sur les murs et deviennent le moyen par lequel de nombreux artistes partagent leurs messages et leur vision du monde. Leurs œuvres sont souvent colorées et audacieuses et peuvent être de véritables pièces dignes des musées. Des créateurs de renom tels que Banksy ont contribué à faire reconnaître l'art de rue comme une forme d'expression légitime. On le sait beaucoup moins, mais la street culture ne se limite pas à des activités artistiques, elle englobe également une philosophie de vie, en prônant l'authenticité, l'individualité et la résistance face aux normes sociales. Les adeptes trouvent la créativité dans tous les aspects de leur existence, de l'art au sport en passant par la manière dont ils s'habillent. Pour la dixième année consécutive, la ville de Bruxelles lui consacre un parcours. Aujourd'hui, ceparcoursressemble àun véritablecatalogueàcielouvertet accessibleàtous,maissurtoutporteurd'engagements.Sidenouvellesfresques sont à découvrir, des projections, des expositions et des visites guidées célèbrent ce mouvement. L'occasion de réinviter des artistes déjà présents dans le circuit, mais aussi d'accueillir de nouveaux-venus belges et internationaux àfaire corps avecBruxelles. Adécouvrirjusqu’au6octobre2023. Voyezleprogramme complet surlesitewww.bruxelles.be/10-ans-du-parcours-street-art
AmélieCollard
À l’occasion des cinquante ans d’activité de galeriste de monsieur Albert Baronian, la Fondation CAB inaugure Quinquagesimum. Une exposition collective qui présente les œuvres d’une trentaine d’artistes qui ont traversé l’histoire de la galerie du nom de son créateur. Certains sont devenus des figures majeures de l’art contemporain et la plupart ont continué leur collaboration avec la galerie. Pour certains, ce fût leur première exposition personnelle à Bruxelles et en Europe. Le choix des artistes s’est effectué en accord avec la Fondation CAB, afin que l’exposition reflète l’esprit et l’atmosphère de ce lieu. A savoir : Lynda Benglis, Alain Biltereyst, Marie José Burki, Jo Delahaut, Daniel Dezeuze, Lionel Estève, Michel Frere, Max Frintrop, Gilbert & George, Tony Grand, Olaf Holzapfel, Bernard Joubert,
Bernd Lohaus, Joseph Marioni, Xavier Mary, Mario Merz, Olivier Mosset, Matt Mullican, Richard Nonas, Giulio Paolini, Charles Sandison, Jan Schoonhoven, Alain Séchas, Philippe Van Snick, Takis, Mitja Tusek, Richard Tuttle, Charlotte Vander Borght, Claude Viallat, Stanley Whitney, Gilberto Zorio et Yves Zurstrassen. A découvrir jusqu’au 25 novembre 2023 au CAB. Plus de détails sur le site www.fondationcab.com
Rue Borrens, 32 à 1050 Bruxelles
Depuis presque quatre-vingts ans, les Éditions du Lombard sont un acteur majeur de l'univers de la bande dessinée francophone. Fondée en 1946 par Raymond Leblanc, cette maison d'édition belge a su marquer de son empreinte l'industrie de la BD grâce à un catalogue riche, varié et de grande qualité. Aujourd'hui, les Éditions du Lombard continuent de briller grâce à leur engagement envers la créativité, la diversité et la narration graphique. Dès ses débuts, les Éditions du Lombard se sont distinguées en publiant des œuvres de renom, notamment les aventures de Tintin, créées par Hergé. Tintin est devenu un pilier de la culture populaire et un exemple de la qualité éditoriale de cette maison. En plus de Tintin, cet éditeur a publié des séries iconiques telles que "Ric Hochet", "Alix", "Blake et Mortimer" et bien d'autres. L'engagement envers la qualité et l'originalité a toujours été au cœur de la mission, avec des albums qui représentent le fruit du travail acharné de talentueux scénaristes et dessinateurs, encouragés à explorer de nouveaux horizons narratifs et visuels. Avec le temps, les Éditions du Lombard ont su élargir leur catalogue pour accueillir une grande variété de genres et de styles. Des thrillers aux comédies, en passant par la science-fiction et le fantastique, la maison d'édition propose une gamme diversifiée de titres qui répondent aux goûts de tous les amateurs. De plus, elles ont su rester à la pointe de l'innovation en intégrant des éléments high tech à leurs publications. Les lecteurs peuvent désormais accéder à des versions numériques de leurs bandes dessinées préférées, chose qui facilite la découverte de nouvelles histoires et l'expérience de lecture. Les Éditions du Lombard ont également joué un rôle majeur dans la promotion de la bande dessinée en tant qu'art à part entière. Elles ont soutenu des initiatives visant à mettre en lumière la créativité des artistes, que ce soit par le biais de festivals, d'expositions ou de collaborations avec des institutions culturelles. Le Centre belge de la Bande Dessinée renoue avec l’esprit initial des anciens magasins Waucquez et accueille une rétrospective avec un dispositif inédit. Conçue comme un showroom d’ameublement, cette exposition revient sur la genèse, la mythologie, les pionniers, les têtes d’affiche, es défricheurs et les francs-tireurs qui ont donné les lettres de noblesse au neuvième art. De pièce en pièce, les visiteurs découvrent l’extraordinaire richesse d’un catalogue d’abord construit autour du mythique journal Tintin et de la ligne graphique chère à Hergé, puis réinventé au gré des évolutions de la société et du monde de l’édition. Un regard à la fois ludique et inventifautraversdedocumentsinédits, d’images, d’archives, de projections et de somptueux originaux… cachés dans de faux meubles. A voir jusqu’au 24 août 2024 au Centre belge de la Bande dessinée. Plus de détails sur le site www.cbbd.be Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles
Raphael HautecœurAnne Brouillard est née en 1967à Louvain, d’unpère belge et d’unemère suédoise. Aimant dessiner depuis l’enfance, elle se forme à l’illustration à l’ESA Saint-Luc de Bruxelles et son premier album « Les trois chats » est édité dès 1990. Autrice et illustratrice, elle a depuis réalisé plus d’une quarantaine de livres qui nous emportent dans son univers intime empreint d’imagination poétique et de teintes lumineuses. Composés de différents thèmes entremêlés, tels la nature, les êtres vivants et le voyage, ses ouvrages nous plongent dans un univers à cheval entre le conte, le rêve et la réalité. Son talent a été récompensé par de nombreux prix et sélections, dont la Pomme d’Or de Bratislava, une mention à la Foire du livre de jeunesse à Bologne, le Prix Maeterlinck, le Grand Prix Triennal de Littérature de Jeunesse 2015-2018 de la Fédération WallonieBruxelles, etc. Elle a aussi été désignée comme illustratrice représentant la Belgique pour le Prix Hans-Christian Andersen au Danemark. Mélanie Rutten est passionnée par l’image et la narration. En 2008, sonpremier album « Mitsu »est publié aux éditionsMeMo. Egalement autrice et illustratrice, elle a vu ses livres récompensés par de nombreux prix, dont une mention d’honneur aux Bologna Ragazzi Awards, le prix Sorcières et le prix Brindacier. Traduits dans une dizaine de langues, certains de ses ouvrages sont adaptés au théâtre jeunesse. La présente exposition rassemble une sélection d’originaux autour du thème de la forêt, véritable lieu d’inspiration et de récits quecesdeuxgrandesartistesobservent,peignent etdessinent avecsensibilité. Unévénementàdécouvrir au Centre culturel du Rouge-Cloître du 15 septembre au 26 novembre 2023. Voyez les modalités pratiques sur le site www.rouge-cloitre.be Rue du Rouge-Cloître 4 à 1160 Bruxelles
Un vêtement évoque des récits, des présences autant que des humeurs. Une robe se situe à mi-chemin entre le manteau et la chemise. Elle recouvre et protège, mais elle habille surtout, enveloppe le corps pour onduler avec lui. Le rouge représente la couleur qui l’emporte avec une intensité, qui agrippe l’œil et retient toutes les attentions. On ne peut pas y rester indifférent. A travers ce textile, les histoires se chevauchent et les sentiments hurlent. On y devine mille histoires remplies de courage, de danger, de sensualité. Certainement de choses extrêmement vivantes ! A la manière de Doris Lessing qui retrace les étatsmultiplesdesonhéroïne Annadansdes carnetsde différentes couleurs, cette expositionpropose de découvrir ici les aventures d’une robe rouge, avec ce qu’elle abrite, ce qu’elle dégage et ses multiples facettes. Autour d’elle, oscillant entre puissance et fragilité, protection et dévoilement, ardeur et présence mystérieuse, des peintures, broderies, pièces textiles et aquarelles concourent à nous révéler les pouvoirs du vêtement, de cette robe rouge suspendue dans l’espace, flottante et hiératique. Une exposition à découvrir à la galerie Arielle Hauterives 7 septembre au 22 octobre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.ariellehauterives.be Rue Blaes,118 à 1000 Bruxelles
Xavier Claes naît à Bruxelles. Attiré très tôt par la photographie, son goût pour l’impressionnisme le pousse vers le paysage, l’architecture et le rendu atmosphérique. Fasciné par la mise en scène, le cinémaetlapeinture, ilaccorde dès sesdébutsune place majeure au cadrage, dont il perfectionne les techniques au fil des ans. Il travaille plusieurs années comme technicien dans le cinéma. Son attrait pour le patrimoine et l’architecture le mène à participer à de nombreux ouvrages liés à ces thématiques. Curieux d’explorer de nouveaux domaines, il développe également des projets à la croisée de la photographie demode, du reportage et de la mise en scène. Puis, il se tourne de plus en plus vers le portrait, pour capter au plus près les émotions et les expressions. Pour la présente exposition, il s’est focalisé sur les actrices qui peuplent le cinéma belge. Question de les mettre à l’honneur et de rappeler le rôle qu’elles occupent dans le septième art. Non seulement, il y a ces comédiennes talentueuses qui s’expriment à travers leur gestuelle, leur voix, leur corps et leur visage, mais il y a également la femme qui se tient derrière chaque composition pour le grand ou le petit écran, infiniment humaine, loin du strass et des projecteurs, qui respire, vit, souffre parfois rit ou pleure. Pour les immortaliser sur pellicule, il a choisi le noir et blanc, à la fois pour ne pas distraire le regard que pour ne pas permettre au spectateur de s’égarer sur un détail en arrière-plan. Surtout pour mettre en évidence les linéaments du visage à nu ! Cette manifestation se déroule à la Maison de la Francité du lundi au vendredi de 9 à 17 heures et ce jusqu’au 19 octobre 2023. Voyez toutes es modalités pratiques sur le site www.maisondelafrancite.be
Rue Joseph II, 18 à 1000 Bruxelles
Cette exposition présente des assemblages d’éléments naturels tels que le bois, la terre, les textiles et les plantes endialogueavec despièces réalisées encollaboration avecle studioUNFOLD deClaireWarnier et Dries Verbruggen, un cabinet dédié à la recherche expérimentale en matière d’impression tridimensionnelle. L’utilisation de la technique de l’impression 3D crée précisément une genèse qui s’exprime comme intuitive, empirique et entropique. Plus précisément, des choses comme le crochet, le tricot et le tissage montrent une affinité étroite avec les principes qu’il faut adopter pour (continuer à) développer et comprendre cette technique récente. Dans l’exposition, nous voyons des matériaux organiques tels que des branches de bois enveloppées de fils fins, mettant en évidence la polyvalence de leur forme et de leurs propriétés par le biais de la lumière et de la texture. Travaillant avec la vidéo, la sculpture, l’installation, le son et le dessin, Edith Dekyndt aborde des questions intemporelles sur le temps et l’espace. Grâce à ce large éventail de techniques, elle rend visibles des phénomènes physiques transitoires et des incidents momentanés, créant ainsi un langage visuel riche sur le plan conceptuel et engagé sur le plan matériel. Rendant hommage à ce qui n’est ni propre ni pur, son travail fonctionne comme une traduction du temps en matérialité et vice versa, une étude des variations subtiles dans le tissu de notre monde tangible. Une exposition à découvrir à la galerie Greta Meert jusqu’au 21 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.galeriegretameert.com Rue du Canal, 13 à 1000 Bruxelles
Plongez dans l'univers captivant de Tintin, grâce à l'exposition immersive qui vous transporte littéralement au cœur des aventures du célèbre reporter à la houppe ! Cette expérience unique en son genre vous invite à vivre une aventure exceptionnelle où les pages des bandes dessinées prennent vie autour de vous. Dès que vous franchissez les portes de l'exposition, vous êtes transporté dans les rues animées de Bruxelles, la ville natale de Tintin. Les décors minutieusement reconstitués vous plongent dans les décors familiers des aventures deTintin, comme le château de Moulinsart, le laboratoire du Professeur Tournesol, ou encore les ruelles exotiques du Caire et les vastes plaines enneigées du Tibet. L'expérience immersive ne se limite pas aux décors visuels. Grâce à des technologies de pointe, vous pouvez sentir l'atmosphère palpable de chaque lieu, ressentir les vibrations des moteurs d'avion, entendre les échos des pas dans les couloirs sombres et même sentir les arômes distincts des environnements traversés par Tintin au fil de ses aventures. Les personnages emblématiques prennent également vie d'une manière époustouflante. Tintin lui-même, accompagné de son fidèle compagnon à quatre pattes, Milou, semble tout droit sorti des planches dessinées. Le Capitaine Haddock déverse ses jurons légendaires tandis que les Dupond et Dupont mènent l'enquête avec leur maladresse caractéristique, provoquant des rires à chaque coin. Cet événement offre également un aperçu fascinant du processus créatif de l'auteur, Hergé. Des croquis originaux, des esquisses et des notes vous guident à travers l'évolution des personnages et des scénarios, vous permettant de comprendre la genèse de ces histoires intemporelles. Que vous soyez un fan de longue date de Tintin ou que vous découvriez cet univers pour la première fois, l'exposition immersive vous offre une expérience inoubliable qui plaira à tous les âges. Vous serez littéralement plongé dans les aventures, l'humour etl'émotionquiont faitdeTintinl'une des bandesdessinéesles plusaiméesàtravers le monde. Ne manquez pas cette occasion de vivre une aventure aux côtés du célèbre reporter et de ses amis, d'une manière que vous n'auriez jamais imaginée auparavant. Rendez-vous dès le 27 septembre 2023 sur le site de Tour & Taxis pour découvrir cette expérience esthétique haute en couleur jusqu’au7 janvier 2024.Voyez les détails pratiques sur le site www.tourtaxis.com
Avenue du Port, 86C à 1000 Bruxelles
André Metzinger
Dans un rapport singulier au dessin, au geste, au langage écrit, cette exposition est bâtie autour d’une série récente de dessins sur papier de grand format signés Boris Thiébaut. Quelque part entre l’art brut, le graphisme et la bande dessinée, une poésie visuelle utilisant le geste, l’écriture, la vitesse, les signes et la matière. Entre simplicité d'outils et de technique directe, l’artiste cherche un équilibre fait de strates, de reprises et d’effacements. Complexité aussi de lecture où le geste et le signe se disputent un même territoire. Ces formes luttent constamment pour construire leur propre langage : un langage hésitant, qui se cherche et se nie lui-même au fur et à mesure qu'il se construit. Seront présentés également une série de dessins automatiques oscillant entre poésie graphique ready-made et documents de travail, des peintures murales monumentales tirées de ces mêmes dessins et une série inédite de peintures sur bois. Unévénement à découvrir au Botanique du 1er septembre au 29 octobre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.botanique.be
Rassemblés depuis la fin des années soixante, les centaines de milliers de plans, dessins, documents, dossiers écrits ainsi que les pièces de mobilier, photographies et maquettes que conserve le CIVA offrent, audelà de leur qualité esthétique, un panorama unique de la création architecturale et paysagère belge des XIXe et XXe siècles. Dans le cadre de l'année Art Nouveau 2023, cette visite vous invite à (re)découvrir l’Art nouveau, ses multiples formes et différents supports sur lesquels il s’est décliné jusqu’à devenir un art total. A titre de rappel, l'Art nouveau se caractérise par des formes inspirées de la nature, où la courbe domine. Contrairement à beaucoup d'autres mouvements artistiques, l'Art nouveau ne cherche pas à promouvoir un système précis de principes artistiques inventé par un artiste ou un groupe d'artistes et de théoriciens. Des pièces à découvrir au CIVA jusqu’au 12 octobre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.civa.brussels Rue de l'Ermitage, 55 à 1050 Bruxelles
L'autrice bruxelloise Judith Vanistendael (1974) est une véritable ambassadrice de la bande dessinée. Elle propose dans ses ouvrages une réflexion pertinente et sociale et touche, depuis de nombreuses années, un public large et international. Chacun de ses ouvrages est réalisé dans un style différent. Pas étonnant, à ce titre, que son travail influence en grande partie la nouvelle génération de créateurs et créatrices de bandes dessinées. L’exposition a pour but de retracer l’œuvre de l’autrice dans toute sa complexité. Alors que Judith Vanistendael est passée maître dans la création d'atmosphères et de scénarios percutants, le Centre de la Bande Dessinée aspire à rendre honneur de manière poétique à ladiversité desstylesd'une autrice qui ne cesse de surprendre et d'émouvoir les lecteurs. Un événement à découvrir au Centre belge de la bande dessinée jusqu’au 12 novembre 2023. Davantage d’informations sur le site www.cbbd.be
Rue des sables, 20 à 1000 Bruxelles
Sam Mas
Avons-nous toujours la possibilité de choisir notre travail ? Pourquoi certaines catégories de personnes sont-elles susceptibles d’être reléguées dans des emploisde seconde zone?Sommes-nous invariablement déterminés à contribuer à un marché de l’emploi inégalitaire ou avons-nous, comme consommateur, la possibilité d’un choix ? L’exposition « Unfree Labor » nous invite à explorer la transition floue entre un travail libre et non libre. Loin d’être cantonné à des périodes les plus noires de notre histoire récente, le travail contraint demeure aujourd’hui encore une réalité. Les visiteurs y apprendront que l’absence de choix implique inévitablement une relation de dominance-subordination. Il s’agit bien sûr d’une exposition engagée qui invite les visiteurs à réfléchir et à prendre position sur des situations vécues aujourd’hui en Allemagne, en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg. Dans nos pays riches et dits démocratiques, quelle est notre marge de liberté en prenant un emploi ? Dans quelle mesure la coercition économique, juridique ou émotionnelle pousse-t-elle une personne à accepter un travail pouvant présenter des conditions injustes ? Cette manifestation informe, mais pose aussi beaucoup de questions qui dérangent. Elle souhaite aider le visiteur à mieux comprendre ce monde du travail que nous partageons. Cet événement se veut enfin le résultat d’une démarche active d’étudiants d’universités et d’établissements supérieurs de ces trois pays et qui apporte un regard novateur et inédit de la jeune génération sur des questions sociétales. A voir à La Fonderie jusqu’au 21 janvier 2024. Voyez les modalités pratiques sur le site www.lafonderie.be
Rue Ransfort, 27 à 1080 Bruxelles
Le street art, dont Banksy est l'un des principaux représentants, est un mouvement artistique qui a émergé au début des années 1970 dans les quartiers défavorisés de grandes villes. Cette forme artistique est souvent associée à la culture hip-hop et punk, dont les artistes cherchent à s'exprimer en dehors des circuits traditionnels. Bien que ce mode d’expression soit souvent considéré comme éphémère et illégal, il a acquis une reconnaissance croissante au fil des ans et de nombreuses villes ont créé des espaces qui lui sont dédiés. Banksy, dont il ne s’agit pas de la véritable identité, est à la base depuis 1990 d’une série d’œuvres qui émaillent les cités du monde entier, combinant un style graphique distinctif chargé des messages politiques et sociaux forts. Il a donc été imaginé de lui consacrer une exposition pour faire davantage apprécier son travail ou le faire connaître pour celles et ceux qui ignorent toujours de quelle manière il a marqué notre siècle. A cet effet, une équipe d’artistes de rue internationaux (aussi anonymes que Banksy !) a reçu les clés d’une bâtisse située à cheval entre la place De Brouckère et le Vismet pour la transformer en un lieu plein de surprises. Pas question bien sûr d’encadrer les reproductions des mondes de cet artiste à nul autre pareil, mais d’utiliser les murs pour recopier à l’identique les originaux. L’occasion pour les visiteurs de se plonger dans une expérience complète et immersive qui dote les créations d’un nouveau souffle ou de recréer toutes celles qui ont disparu. Voyez toutes les modalités pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles
Henri BodsonVincent van Gogh est l'un des artistes les plus célèbres et influents de l'histoire de l'art. Sa vie tragique, sa passion pour la peinture et son style unique ont laissé une empreinte durable dans les encyclopédies, forgeant sa légende. Originaire des Pays-Bas, l’homme a traversé de nombreuses épreuves tout au long de sa vie, mais sa contribution à l'art moderne reste indéniable. Il a commencé sa carrière en tant que pasteur dans le Borinage, se voulant plus pauvre que les pauvres, aussi proche du Christ que l’Eglise semblait s’en être éloignée. En bute avec sa hiérarchie, il s’est adonné à sa passion pour la peinture, réalisant des toiles toutes imprégnées de bruns couleur terre, représentant le peuple au travail, ces ouvrierstirésdelamineoudel’usine,assezprochedelaveinedeConstantinMeunieràlamêmeépoque. Soutenufinancièrement par sonfrèreThéo, il a traverséla frontière pourchercher l’inspirationenFrance et embrasser le soleil qui manquait tellement dans sa palette. Il s’est a revu complètement sa manière de peindre par l'utilisation audacieuse de la couleur et la recherche de l'émotion personnelle. Ses nouvelles œuvres se sont distinguées par leurs coups de pinceau expressifs et leurs coloris vibrants. Les représentations de van Gogh était profondément influencées par son état mental. Il a créé certains de ses chefs-d'œuvre les plus célèbres alors qu'il était à l'hôpital psychiatrique de Saint-Rémy-de-Provence, où il a conçu des toiles telles que "La Nuit étoilée". Ses peintures de tournesols, de champs de blé et de paysages ruraux reflètent sa fascination pour la nature et sa recherche de la beauté dans les éléments simples de la vie. L'une des périodes les plus connues de son existence demeure liée est son amitié et à sa cohabitation avec Paul Gauguin àArles. Cependant, leur relation tumultueuse a finalement conduit à un affrontement violent. Une amitié explosive, alimentée par trop d’alcool et des sautes d’humeur récurrentes. Incapable de se subordonner à des tâches, van Gogh finit par exploser au point de tenter d’assassiner son confrère d’un coup de lame, qui quitta la ville immédiatement sans se retourner. Seul, Vincent van Gogh, saisi par un accès de démence, se serait alors coupé un morceau de l’oreille gauche à l’aide d’un rasoir, avant de l’envelopper dans du papier journal et de l’amener à une prostituée qu’il voyait régulièrement, une certaine Rachel. Il se serait ensuite tout simplement couché. La police ne l’aurait trouvé que le lendemain, la tête ensanglantée et l’esprit embrouillé. Le conditionnel reste ici de mise, faute de témoins. Bien que l’artiste n'ait connu qu'un succès limité de son vivant et ait lutté contre la misère, son héritage artistique a pris de l'ampleur après son suicide. Ses tableaux se sont vendus à des prix exorbitants et ont influencé de nombreux artistes ultérieurs. Des musées dédiés à sa vie et à son travail, tels que le musée Van Gogh à Amsterdam, attirent des visiteurs du monde entier. Aujourd’hui, l’exposition« VanGogh :theimmersiveexperience »proposedevoirsesœuvresautrement, àdeslieues des présentations rigides des muséums et de les animer grâce à des technologies de pointe et la 3D. De fait, les toiles se mettent à bouger, s’animent, sont projetées sur le plafond, les murs et le sol. Le tout à trois cent soixante degrés. De quoi redonner le goût à la culture à celles et ceux qui en seraient blasés ! Cela se déroule à la Galerie Horta jusqu’au 15 octobre 2023. Voyez les créneaux horaires sur le site www.vangoghexpo.com
Rue du Marché-aux-Herbes, 116 à 1000 Bruxelles
Paul HuetCharles Stankievech suggère une méditation, oscillant entre le stellaire et le souterrain. Voyageant à travers de vastes distances dans l'espace et dans le temps, de l'espace extra-atmosphérique aux grottes paléolithiques, il mêle spéculations de science-fiction et théories contemporaines sur l'origine de la vie, de la conscience et de l'art. Une sculpture de météorite flotte au-dessus d'un sol de sable, une vidéo psychédélique cristallise le temps profond. Le brouillard, les nuages et la fumée provenant des coulées de lave volcanique se répandent sur l'écran. À un moment obsédé par les fins planétaires, le dynamisme visuel et la résonance sonore de l'air récapitulent non seulement l'invention du concept d'atmosphère dans l'histoire de la météorologie, mais aussi la formation de l'atmosphère terrestre dans le temps géologique - en un mot, à la création lui-même. Avec cette exposition, il appelle des expériences d'un autre monde depuis les profondeurs et les hauteurs de ce monde, tout en cultivant une disposition esthétique à les recevoir. L’artiste est en 1978 au Canada, où il passe l’essentiel de son existence. Il doit sa notoriété à l’exigence de son travail et à l’originalité de ce dernier. Ses œuvres sont à découvrir à la galerie Kin du 7 septembre au 21 octobre 2023. Voyez l’ensemble des détails pratiques sur le site www.kinbrussels.com Rue Ravenstein, 37 à 1000 Bruxelles
Avec un répertoire impressionnant d'œuvres présentées dans des galeries et des institutions renommées, les prouesses artistiques de Lauren Seiden lui ont valu des éloges et une reconnaissance internationale. Tout au longde sa résidence à Bruxelles, Lauren Seidena plongé profondément dansle milieu artistique de la ville, s'immergeant dans sa tapisserie culturelle vibrante et s'inspirant de sa riche histoire. Cette expérience transformatrice a servi de base à son exposition, où elle dévoile une installation qui capture l'essence de l'énergie dynamique de New York et l'attrait diversifié de Bruxelles. L'événement présente en outre une série d'œuvres d'art méticuleusement conçues, où l'amalgame ingénieux de l’artiste entre dessin, sculpture et techniques mixtes crée une fusion fascinante de narrationvisuelle. Lesvisiteurssont amenés àparticiper à un voyage à travers son processus créatif, témoin de l'interaction harmonieuse de la ligne, de la forme et de l'espace qui définit sa pratique de dessin distinctive. La galerie Nosco invite cordialement le public à découvrir le pouvoir transformateur de l'installation de Lauren Seiden, en s'immergeant dans le domaine vivant de sa pratique innovante du dessin du 7 septembre au 28 octobre 2023. Découvrez toutes les informations pratiques sur le site de l’organisateur www.gallerynosco.com Rue Lebeau, 43 à 1000 Bruxelles
De fait, les peintures sont statiques, mais d'une manière ou d'une autre, cela ne semble pas vrai lorsque vous regardez une œuvre de Larry Poons. Tout comme l’artiste qui a été en mouvement permanent tout au long de son métier et de ses recherches artistiques, ses toiles semblent avancer, dansant devant le regard de spectateurs. Elles donnent également l'impression d'être arrivées de quelque part. Poons joue avec l'expansion cosmique de l'abstraction moderniste intégrale telle qu'elle s'est développée dans l'Amérique du milieu du siècle, à laquelle il rajoute l'enivrante florale et la lumière éclatante de l'impressionnisme français. Pour autant, ses peintures récentes se situent dans le présent. Il use de schémas de couleurs chauffées qui se modulent horizontalement, verticalement et en diagonale, tandis que des coups de pinceau vif-argent se fondent dans des formes nuageuses qui sont substantielles jamais fixes, imposantes mais légères. En effet, ses peintures adoptent la veine du non-figuratif. Au milieu de cela, Larry Poons nous rappelle les endroits contre-intuitifs où le risque pourrait être trouvé dans la création artistique : dans la résistance à l'image assimilable et mnémonique, dans la beauté sans vergogne, dans la suspension stylistique et dans la recherche de multiples passés pour construire un nouveau, même momentané. Ses œuvres sont à découvrir à la galerie Almine Rech du 7 septembre au 4 novembre 2023. Voyez davantage d’informations sur le site www.alminerech.com
Rue de l’Abbaye, 20 à 1050 Bruxelles
Françoise Catalàa ne se contente pas de polariser l’espace par une sculpture au sens traditionnel. Elle organise des parcours pour le regard ainsi que pour le corps. La pureté, la monumentalité et la force poétique de ses créations touchent d’autant plus que sous leur rigoureuse géométrie circule et vibre un foisonnementdethèmeschers:lesmythes, lemessageénigmatiquedeslangueset desécrituresoubliées, autant que les formes essentielles de la nature. Une symbolique complexe s’offre à notre déchiffrement dans ces œuvres qui tantôt tranchent l’espace comme les cristaux de quelque système minéral inconnu, tantôtle hantent commeles ruines d’unecivilisationoubliée. Touslesagencements de FrançoiseCatalàa relèvent ainsi d’un style évolutif du modèle dialectique absence/présence, grâce à la dissémination des formes modulaires, la répétitiondifférente et, enfin, un stade final de stabilité relative qui s’apparenterait à une stase de déconstruction. Une grande richesse de messages interactifs est véhiculée à travers ce circuit qui débouche sur la fatalité fractale de l’identique, Françoise Catalàa, c’est tout cela ! Elle unit l’expression objective et la vie intérieure. Rien d’étonnant à cequ’elleait trouvé, danslessuperpositionsdeladurée avecelle-même, dans lacompénétrationdesétatsdeconsciencelesunsdanslesautres, l’expression de la métamorphose qui est la loi de l’évolution créatrice. Que l’art plastique puisse devenir un art du temps, c’est ce qu’elle montre en réalisant en chacune de ses œuvres un parcours, c’est à dire un véritable cheminement spirituel Ses travaux sont à voir à la galerie Frédérick Mouraux du 7 septembre au 21 octobre 2023. Voyez les détails pratiques sur le site www.frederickmourauxgallery.com
Chaussée de Waterloo, 690 à 1180 Bruxelles
Ce photographe allemand surdoué dont la vie, ballottée de-ci de-là au rythme des affres du XXe siècle, n’a souvent tenu qu’à un fil, faites de tourments et d’épreuves. Ses clichés racontent une époque, les siens, la résilience, le pied de nez insolent qu’il a lancé au destin, les exils successifs et la réussite aux Etats-Unis. Connu pour ses clichés de mode à la créativité exceptionnelle, Blumenfeld (18971969) est l’auteur d’une œuvre polymorphe où se mêlent inspirations dadaïstes, engagements politiques et expérimentations artistiques. Présentant plus d’une centaine de photographies, cet événement revient sur le destin de ce juif berlinois qui a fait partie des avant-gardes culturelles à Amsterdam, puis à Paris, avant de connaître les camps d’internement lorsque a éclaté la Seconde Guerre mondiale. Parvenant in extremis à se réfugier à New York en 1941, il y mène une carrière à succès, marquée par une libre exploration de formes et de couleurs. Une exposition à admirer au Musée juif de Belgique du 29 septembre 2023 au 4 février 2024. Découvrez les détails pratiques sur le site www.mjb-jmb.org
Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles
Dans un monde en perpétuelle expansion, où la grandeur et la démesure semblent être les objectifs ultimes, il est rafraîchissant de se plonger dans l'univers de Small is Beautiful. Cette exposition captivante nous invite à réfléchir sur la valeur de la petitesse, de la simplicité et de l'intimité dans notre société contemporaine. Lorsqu’on pénètre dans ce lieu, on est immédiatement frappé par la délicatesse des œuvres exposées. Des miniatures minutieusement confectionnées qui révèlent la joliesse qui peut être trouvée dans les détails les plus infimes. Ici, la petitesse est célébrée comme une forme d'art à part entière. Elle nous rappelle que la grandeur ne réside pas toujours dans la taille, mais dans la qualité de l'attention portée aux choses. Les artistes ont délibérément choisi de se concentrer sur les détails de la vie, qu'il s'agisse d'une fleur délicate, d'un oiseau en volou d'une scène de rue tranquille. Leurs créations nous montrent que la miniaturisation peut révéler des trésors cachés et des émotions profondes. Cet événement rassemble les œuvres de dix-huit artistes internationaux spécialisés dans le mini et présente au grand public leurs réalisations. Après le succès incontesté du phénomène #MiniatureArt sur les réseaux sociaux, voilà en vrai des travaux qui nous invitent à opter pour un regard différent, parfois insolite, toujours extraordinaire, sur le monde d'aujourd'hui. Afin de réveiller notre âme enfantine, cette collection incorpore des figurines, des bonbons, des crayons, des fruits et des photographies pleines de surréalisme pour faire sourire, interroger ou simplement détendre l’esprit. Une exposition dumême type s’est récemment déroulée à Paris, attirant près de quarante mille visiteurs. Que demander de plus ? Si cela vous intéresse, elle se déroule à la Grand-Place dès le 20 octobre 2023. Voyez toutes les modalités pratiques sur le site www.smallisbeautifulart.com
Grand Place, 5 à 1000 Bruxelles
Sam MasLa Bugatti est une marque automobile de luxe française réputée pour ses voitures hautes performances, son design élégant et son exclusivité. Fondée en 1909 par le constructeur italien Ettore Bugatti, la marque a produit des véhicules légendaires qui sont devenus des icônes dans le monde de l'automobile. L'un des modèles les plus emblématiques de Bugatti est la Bugatti Veyron, qui a été produite de 2005 à 2015. La Veyron était célèbre pour être l'une des voitures de production les plus rapides au monde, atteignant des vitesses de plus de 400 km/h grâce à son moteur W16 quadriturbo. Ensuite, la Bugatti Chiron a pris la relève en tant que modèle phare. Présentée en 2016, la Chiron est équipée d'un moteur W16 quadriturbo encore plus puissant que celui de la Veyron, offrant une puissance impressionnante et des performances exceptionnelles. Bugatti est également connue pour son souci du détail et de la personnalisation. Les clients peuvent travailler avec les artisans de Bugatti pour créer des intérieurs sur mesure et choisir parmi une gamme de finitions exclusives. Il est important de noter que les Bugatti sont des voitures extrêmement coûteuses et rares. En raison de leur prix élevé et de leur statut d'objets de collection, elles sont généralement réservées à une clientèle très restreinte et fortunée. Une quinzaine de voitures aux caractéristiques uniques sont présentées à l’entrée du Musée. Leur unicité vient de leur rareté et du fait qu’elles n’ont presque jamais été exposées. En effet, la plupart d’entre elles n’a été produite qu’une seule fois ! Parmi ces joyaux, la seule et unique “La Voiture Noire”! Elle est inspirée de la voiture personnelle de Jean Bugatti (la Type 57 SC Atlantic noire) et a été dessinée par Achim Anscheidt. En 2022, elle a été vendue à un mystérieux propriétaire sur lequel les spéculations vont encore bon train. Une exposition à découvrir à Autoworld jusqu’au 29 Octobre 2023. Plus de détails sur le site www.autoworld.be
Parc du Cinquantenaire
Louis Strabel
Dans un rapport singulier au dessin, au geste, au langage écrit, cette exposition est bâtie autour d’une série récente de dessinssurpapier degrand format. Quelque part entrel’art brut, legraphismeet la bande dessinée, une poésie visuelle utilisant le geste, l’écriture, la vitesse, les signes et la matière. Boris Thiébaut cherche un équilibre entre simplicité et complexité : simplicité d'outils et de technique directe. Complexité d'une composition faite de strates, de reprises et d’effacements. Complexité aussi de lecture où le geste et le signe se disputent un même territoire. Ces formes luttent constamment pour construire leur propre langage : un langage hésitant, qui se cherche et se nie lui-même au fur et à mesure qu'il se construit. Cet événement présente également une série de dessins automatiques oscillant entre poésie graphiqueready-madeetdocumentsdetravail, despeinturesmuralesmonumentalestiréesdecesmêmes dessins et une série inédite de peintures sur bois. L’exposition est accessible au public jusqu’au 29 octobre 2023 au Botanique. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.botanique.be Rue Royale, 236 1210 Bruxelles
L'Art Nouveau se définit comme étant un mouvement artistique qui a émergé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il est apparu en réaction à l'esthétique rigide et conservatrice de l'époque victorienne, cherchant à créer un nouveau langage qui exprime la modernité de l'époque. Egalement connu sous le nom Jugendstil, il s'est développé dans différents domaines tels que l'architecture, le design d'intérieur, les arts décoratifs, les arts graphiques, la peinture, la sculpture et même la mode sousl’impulsion de visionnaires qui ont tenté de moderniser leur environnement, en faisant place au neuf et au beau. Ce mouvement se caractérise par l'utilisation de formes organiques inspirées de la nature, telles que des courbes élégantes, des lignes sinueuses et des motifs floraux. Les artistes de l'Art Nouveau ont également intégré des éléments géométriques et stylisés dans leurs créations, tout en mélangeant les matériaux. Plus que tout autre courant, l'Art Nouveau a cherché à fusionner les arts et l'artisanat, en mettant l'accent sur le travail manuel et l'attention aux détails. Les créations sont souvent ornées, luxuriantes et empreintes d'une certaine sensualité. On parle évidemment d’un état d’esprit et d’une foi insatiable dans la modernité. Pour sa première exposition, la Maison Hannon souhaite présenter l’Art Nouveau dans sa pluralité, au travers d'œuvres majeures, issues des plus grandes collections d'art belge, inédites pour la plupart. On ne le rappelle pas suffisamment, mais notre capitale s’est avéré le terrain d’expérimentations audacieuses en la matière, grâce à la révolution industrielle qui battait son plein et qui avait généré une classe bourgeoise bien nantie, soucieuse d’exposer sa richesse aux yeux d’autrui en faisant appel aux meilleurs ouvriers et en se référant à une poignée d’architectes ayant le vent en poupe. Si Victor Horta est le plus souvent cité dans les manuels, il importe de ne pas oublier Paul Hankar, Henry van de Velde et Gustave Serrurier-Bovy dont les interventions se sont avérées notables dans ce changement de cap, intervenant pour une existence plus décorsetée, un style simple et dépouillé. Cette exposition est à voir jusqu’au 5 juin 2024 à la maison Hannon. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.maisonhannon.be Avenue de la Jonction, 1 à 1060 Bruxelles
Daniel Bastié
EXPOSITION : JEAN JULLIEN
Jean Jullien (1983) propose une exposition immersive, au sein de laquelle ses œuvres prennent vie dans un environnement de commentaires peints sur les murs et de réflexions sur l’environnement. Cet événement célèbre la relation symbiotique entre l’art et le langage, pour mettre en valeur le talent exceptionnel de cet artiste qui fusionne les deux. L’occasion surtout de se lancer dans un voyage où le pouvoir de l’image et du motécrits’entrelacent, afind’illuminerlarichesseet lacomplexité de l’expérience humaine. Jean Jullien s’exprime par le biais de la peinture, de la photographie, de la vidéo, de la création de costume, de l’installation artistique in situ, de livres, d’affiches et de vêtements. Il est pour beaucoup le prototype de l’artiste pluridisciplinaire au parcours non-conventionnel, qui en partant des réseaux sociaux a bâti une carrière illustrant un redéploiement du champ de l’art contemporain par le biais des nouveaux canaux de communication. Son originalité tient en partie de son talent à créer une relation avec sa propre communauté basée sur une narration en continu. A force de commentaires et d’illustrations sur Instagram ou directement sur les murs des lieux d’exposition, il dessine un cadre affectif autour de ses créations, tout en les dotant d’une profondeur sémantique supplémentaire. Ses travaux sont à découvrir au Mima jusqu’au 31 décembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.mimamuseum.eu Quai du Hainaut, 39-41 à 1080 Bruxelles
Les momiessont des corpshumainsou animauxqui ont été préservés de la décomposition. Leprocessus de momification remonte à l'Antiquité et a été utilisé dans de nombreuses civilisations. Les Égyptiens se sont faits les spécialistes de cette matière, mais d'autres cultures ont également pratiqué la momification, notammentles Incas, les Aztèques, lesChinois et les Perses. La momification égyptienne est l'une des plus connues et des mieux documentées. Elle était pratiquée pour préserver le corps des pharaons et des hauts dignitaires, afin qu'ils puissent traverser le monde des morts et atteindre l'au-delà. Le processus de momification égyptienne était un rituel complexe qui impliquait plusieurs étapes. Tout d'abord, le corps était préparé en prélevant les organes internes, à l'exception du cœur qui était laissé en place car il était considéré comme le siège de l'âme. Lesorganes étaient ensuite placés dans des canopes, immédiatement scellées. La dépouille mortelle subissait alors un traitement fait de produits chimiques pour éviter la décomposition. Les embaumeurs utilisaient du natron, un sel composé de carbonate de sodium et de bicarbonate, pour dessécher le cadavre et éliminer l'humidité. Des huiles et des parfums servaient enfin à le protéger et à le doter d’une odeur singulière. Une fois momifié, il était entouré de bandelettes et déposé dans un sarcophage en bois ou en pierre. Ces cercueils étaient décorés avec des images et des symboles qui étaient censés aider le défunt à traverser le monde des morts. Ce processus était naturellement réservé aux élites de la société, car il s’avérait extrêmement onéreux et nécessitait une expertise spécialisée. Cependant, les personnes plus modestes avaient parfois droit à être embaumées grâce à une méthode moins coûteuse, qui consistait à enlever les organes internes et à les remplacer par du natron. En dehors de l'Égypte, d'autres mondes ont également utilisé cette pratique. Ainsi, les Incas ont momifié les corps de leurs dirigeants et les ont placés dans des sanctuaires pour les honorer. Les Aztèques se sont concentrés sur cette pratique pour célébrer leurs guerriers morts au combat. Dans la Chine ancienne, la momification était souvent réservée aux empereurs et aux membres de leur famille. Les corps étaient traités avec des produits chimiques et placés dans des cercueils en bois de cèdre. Les cercueils étaient ensuite enterrés dans des tombes creusées dans les collines. Enfin, chez les Perses, la momification était réservée aux personnages les plus influents. A travers cette exposition, le Musée de la Médecine entend nous faire voyager à travers le temps et l’espace pour aller à la découverte de ces rites mortuaires anciens et découvrir les dessous de ce système d’embaumement. Préparezvous à déceler les secrets des momies : Qu’est-ce qui se trouve derrière les bandelettes? Dequoisont décédés ceux qui nous ont précédés ? Qu’est-ce-que les momies peuvent nous apprendre sur les modes de vie des cultures antiques ? Sur leur médecine ? Le tout grâce aux nouvelles techniques d’imagerie médicale, comme le CT Scan ou la fibroscopie, qui permettent d’en apprendre davantage tout en préservant l’intégrité physique de ces corps conservés. Une exposition à découvrir au Musée de la Médecine jusqu’au 23 octobre 2023. Découvrez les heures d’ouverture et les modalités pratiques sur le site officiel www.museemedecine.be
Route de Lennik, 808 à 1070 Bruxelles
Jeanne Alexandre
Thierry De Cordier a vu le jour en 1954 à Renaix. Il vit et travaille actuellement à Ostende et rencontre depuis des années un succès impressionnant, avec les portes des grands musées qui se sont ouvertes pour accueillir ses créations. Il était notamment présent lors de la Biennale de Venise (2013), aux Musées royaux desBeaux-Arts de Belgique, (2016 et au Centre Pompidou (2004-2005). Paysages désolés, marines et montagnes font partie des thèmes qui l'intéressent. En partie inspirés des vastes topographies en noir et blanc de la peinture chinoise des XVIIe et XVIIIe siècles, ils capturent également les qualités essentielles du paysage et de la lumière de l'Europe du Nord. Les ciels gris et lesmers noires d'encre dans ses peintures évoquent la mélancolie. Les scènes les plus dramatiques étant celles dans lesquelles les vagues et les falaises montagneuses fusionnent pour incarner les forces de la nature dans une seule image primitive. Le sujet de Dieu et la définition ou la non-définition de Dieu est également au cœur de ses œuvres calligraphiques. Oscillant entre l'absurde et le sacré, les mots deviennent ici le support spirituel d'une image qui s'efforce de matérialiser l'invisible. A côté de la peinture, Thierry De Cordier se consacre enfin à la philosophie, l’écriture et la poésie. Avant de s’installer durablement, il a vécu une existence nomade qui l'a amené à réfléchir sur l'architecture comme modèle de relations sociales. Pendant longtemps, son jardin secret a été un substitut et une métaphore du monde, avant de lui tourner le dos pour regarder la mer. Travail, dans lequel l'infiniment petit se reflète dans l'infiniment grand et se développe organiquement à partir de sa psyché intérieure. Il expose ses travaux à la galerie Xavier Hufkens du 8 septembre au 14 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.xavierhufkens.com Rue Saint-Georges, 6-8 à 1050 Bruxelles
C’est une première ! Faisant suite à un appel lancé en 2021 par le Centre culturel Escale du Nord, le Parc des Etangs (Anderlecht) s’est transformé en écrin pour accueillir les œuvres monumentales de six sculpteurs, prouvant à quel point l’art ne doit pas se cantonner aux galeries et aux seuls musées. Il a pour vocation d’éduquer, de sensibiliser, d’émouvoir, de questionner et de générer des débats, tout en permettant aux riverains de découvrir des œuvres contemporaines dans leur environnement lors d’une promenade pédestre, en allant faire leurs courses ou en se déplaçant expressément pour venir à leur rencontre. Enfin, il s’agit de promouvoir le travail de celles et ceux qui pratiquent la sculpture en dilettanteouenprofessionnels, pour prouverlavitalitéde notre royaume, ainsi quepourrendre laculture accessible gratuitement à tous. Une formule très éloignée des univers figés des académies et la présentation dans un espace public agréable et verdoyant de pièces faisant chacune plusieurs mètres pour une confrontation immédiate avec le public. La disposition des œuvres dans le parc offre plusieurs points de vue pour les contempler, sans ordre de visite nécessaire. On passe allègrement de l’une à l’autre pour un arrêt ou pour passer son chemin … si on n’a pas été séduit ! Une balade qui permet également de s’évader du bitume en côtoyant des canards et des oies, des joueurs de pétanque, des familles, des séniors et des jeunes s’échangeant le ballon. Les artistes retenus sont José Sahagun, Hubert Verbruggen, Jean Boghossian, François Canart, Brigitte Danse et Isabelle Van Wylick Zazie. Des identités artistiques peu banales ! Cette exposition en plein air est à voir jusqu’au 22 avril 2024.
Avenue Marius Renard à 1070 Bruxelles
Daniel Bastié
Née en 1956, Sabine De Greef est bien plus qu'une simple auteure et illustratrice jeunesse. Elle incarne l'esprit même de la créativité, de l'ouverture d'esprit et de la douceur à travers son travail artistique et son engagement envers la littérature enfantine. Elle réside à Bruxelles aux côtés de sa famille. Il faut cependant savoir qu’elle ne s’est pas immédiatement dirigée vers le monde de la littérature jeunesse. A l'âge de trente-cinq ans, le déclic a eu lieu produit. Après avoir découvert l'univers enchanteur des albums destinés auxplusjeunes, elle a décidé de se lancer dans cette aventure pleine de promesses. Elle a de la sorte entrepris des études d'illustration à l'Institut Saint-Luc et cette décision a été le point de départ de sa passion grandissante pour la création d'œuvres destinées plus jeunes. Son œuvre s'exprime à travers une vingtaine d’ouvrages, principalement publiés à l'Ecole des loisirs. Elle collabore également avec les éditions De Boeck pour la réalisation de manuels scolaires. Outre ses publications imprimées, elle explore le monde numérique en écrivant et en illustrant des histoires conçues spécialementpourlestablettes,offrant ainsi auxenfantsuneexpériencelittéraireinnovante. MaisSabine ne se limite pas à la création d'œuvres, elle partage également son savoir et son amour pour l'art avec les autres. En tant que formatrice et animatrice d'ateliers, elle inspire non seulement les enfants, mais aussi les adultes à explorer leur propre créativité. Son univers artistique, empreint de douceur, se reflète dans chacun de ses dessins, tout comme sa personnalité curieuse, ouverte d'esprit, drôle et attachante. Ce qui distingue Sabine De Greef de ses confrères et consœurs demeure sa conviction que rien n'est jamais définitif. Elle souhaite être en mesure de poursuivre ses rêves et d'explorer de nouveaux horizons artistiques chaque fois que l'envie lui en prend. Cette quête incessante de créativité reste le moteur qui alimente son inspiration inépuisable. Au cœur de son œuvre, on retrouve des valeurs essentielles telles que le partage et la transmission. À travers ses ouvrages, elle encourage les jeunes lecteurs à développer leur empathie, àdécouvrir lemonde quilesentoure, et àcultiver leurpropre imagination. Une exposition lui est consacréeàlaBibliothèqueMercelisdu3octobreau3novembre2023.Voyezlesdétailspratiques sur le site http://biblioxl.be
Rue Mercelis, 19 à 1050 Bruxelles
Paul Huet
Depuis 2014, le Centre culturel coréen organise chaque année une exposition de bandes dessinées en invitant des artistes belges et coréens. Au fil des ans, il a été observé que de nombreux dessinateurs s'éloignaient des schémas traditionnels pour explorer de nouveaux horizons artistiques. L'exposition "Pop the Bubbles, Blur the Boundaries" met en lumière huit créateurs qui ont étendu leurs champs d'exploration tant en Corée qu’en Europe. Parmi eux, Martin Panchaud, Jérémie Moreau, Mathilde Van Gheluwe, Valentine Gallardo, Yongkwan Kim, Silki, Yoojin Um et Leebinsoyeon. Cet événement dévoile une variété d'œuvres issues du neuvième art, dont "La couleur des choses" de Martin Panchaud, lauréat du prix du meilleur album au Festival de la bande dessinée d'Angoulême en 2023, et Silki, une auteure coréenne qui a été plusieurs fois présentée à la fête de la bédé d'Angoulême. De plus, les travaux de Lee Binsoyeon et Kim Yongkwan, deux artistes qui ont organisé de nombreuses expositions en Corée, trouvent ici une place pour leursœuvres. N'oublions pas les planches deYoojinUhm, qui a gagné en popularité sur Instagram, ainsi que celles de MathildeVan Gheluweet Valentine Gallardo,deux artistes belgesqui mettent en valeur le charme unique des romans graphiques belges Leurs compétences s'étendent non seulement à la bande dessinée mais, également, à l'illustration et aux arts plastiques. A voir au Centre culturel coréen jusqu’au 29 décembre 2023. Plus de détails sur le site www.brussels.korean-culture.org Rue de la Régence, 4, à1000 Bruxelles
« Niemandslicht » propose un voyage à travers l’œuvre de la photographe allemande Ursula Schulz-Dornburg. Le tout via neuf séries, chacune portant sur la relation entre l’architecture, l’environnement et le passage du temps du fait de l’action humaine ou de phénomènes naturels. Ensemble, ces clichés parcourent de vastes étendues ancrées par des lignes d’horizon et plongent dans les couches temporelles en considérant leurs vestiges. « Niemandslicht », qui se traduit par « la lumière de personne », fait référence à la constellation photographique du temps, de la lumière et de l’espace. Nous pouvons également comprendre Niemandslicht comme étant une description poétique des ombres et l’absence déterminante d’une image. Le temps, qui se trouve au cœur de l’œuvre d’Ursula Schulz-Dornburg, se présente comme cyclique plutôt que marqué par des événements singuliers. Outre le Niemandslicht, nous découvrons dans ses photographies à un Niemandszeit ou no man’s time, structuré par des rencontres avec la récurrence plutôt que par des décisions et des changements individuels. C’est un temps qui se déroule dans les ombres et les plis de l’histoire enregistrée. Ursula Schulz-Dornburg (née en 1938 à Berlin) a vécu et travaillé à Düsseldorf. De 1959 à 1961, elle a étudié à l’Institut für Bildjournalismus de Munich. En 2016, elle a reçu le prix de photographie Aimia/Ago Deux ans plus tard, elle a remporté le prix Aperture Foundation du meilleur catalogue de photographie del’année pour « Land In-Between ». Uneexposition àdécouvrir jusqu’au17 décembre 2023 à la Fondation A. Voyez tous les détails complémentaires sur le site officiel www.fondationastichting.com
Avenue Van Volxem, 304 à 1190 Bruxelles
Urbanika, le festival d’arts numériques, souvent désignée sous le terme "Art Digital", représente une fusion passionnante entre la créativité artistique traditionnelle et les avancées technologiques contemporaines. Cette forme d'expression a gagné en popularité au fil des années, repoussant les limites de ce qui est possible. L'art numérique se définit comme une révolution qui a vu le jour à l'ère des ordinateurs de plus en plus performants. Il transcende les médiums traditionnels en utilisant des outils et des technologies modernes pour créer des œuvres qui défient souvent la réalité et explorent de nouveaux horizons. Cette forme artistique émergente se caractérise par sa polyvalence, sa capacité à fusionner divers médias et à repousser les frontières de l'imagination. Une des marques les plus fascinantes de l'art numérique réside dans son absence de frontières physiques. Les artistes agissent en toute liberté, sans être restreints par les contraintes matérielles qui entravent souvent d'autres formes d'art, avec des travaux qui peuvent prendre la forme de vidéos, d'animations, d'installations interactives, de réalité virtuelle, d'art génératif et bien plus encore. Cette diversité permet une richesse d'expériences artistiques pour les spectateurs. L'interactivité peut également apparaître comme un aspect clé de ce mode de création, avec des événements qui invitent le public à participer activement à l'œuvre, que ce soit en interagissant avec des installations interactives, en explorant des mondes virtuels ou en créant eux-mêmes du contenu. Cette immersion totale dans l'art transforme l'expérience en une aventure sensorielle etintellectuelle complètement neuve. Si vous êtes de ceux à vouloir s’immerger dans cet univers de créativité relativement récent, ne manquez pas ce rendez-vous qui a cette année pour thème « Espaces et Mutations » et qui se déroulera du 11 au 14 octobre à l’Espace Scheut. Plus de détails sur le site www.escaledunord.brussels
Avenue de Scheut, 147 à 1070 Bruxelles
Sam Mas
Dès les années 1950, les communautés LGBTQI+ à Bruxelles utilisent le graphisme et développent un langage spécifique. Cette grammaire visuelle signale leur présence et leurs engagements envers un ensemble de principes, d’identitéset de valeurspartagés. Marqué par lalutte et la célébration, l’agitation et le compromis, cet outil de résistance mais aussi de résilience promeut une forme alternative de collectivité. Par la matérialité, la composition, la typographie, l’itération et le langage utilisés, les graphistes, professionnelsetamateurs,identifient etdirigent leursmessagesversdespublicsspécifiques. Organisée par thème, Brussels Queer Graphics, loin d’être un projet exhaustif, offre un panorama sur ce langage visuel. Cette exposition propose d’explorer les façons dont les communautés LGBTQI+ se sont exprimées et rendues visibles au cours des septante dernières années à Bruxelles. De 1953 et la naissance du Centre de Culture Belge sous l’impulsionde Suzan Daniel à aujourd’hui, l’exposition et la publication qui l’accompagne nous invitent à se plonger dans une histoire culturelle du quotidien et de l’activisme des individus, des communautés, des associations et des groupes LGBTQI+. Tributaire de nombreux silences voir d’absence de matériaux, mais également de la surreprésentation de la lette G dans l’histoire et les sources, cette exposition est le reflet d’une époque, d’une histoire et de multiples mémoires. Une exposition à découvrir au Design Museum jusqu’au 3 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.designmuseum.brussels
Place de la Belgique, 1 à 1020 Bruxelles
L'œuvre et la vie dePrivat Livemont, artiste bruxelloisemblématiquede l’Artnouveau, sont aujourd’hui mis à l’honneur à Schaerbeek. Artiste complet et polyvalent, artisan et enseignant à l’Académie de dessin et d’industrie de sa commune natale, il semble avoir été un travailleur infatigable. Symboliste, il est fort tôt tenté par l'esthétique ArtNouveau et produit de nombreuses affiches, souvent primées qui le font surnommer le Mucha belge. A côté de ce travail alimentaire, il réalise des sgraffites présents sur plusieurs façades de la capitale. La finesse de son trait, son goût pour les éléments décoratifs végétaux et leur stylisation, son imagination fertile et sa palette colorée le caractérisent par rapport à d’importants confrères. Parmi ses œuvres principales, on retient les sgraffites de l’école Josaphat et la Grande maison de Blanc situé rue du Marché aux poulets. Comme photographe, il s’est intéressé à la capture du mouvement. On lui doit également des illustrations pour une série de journaux de l’époque. La Maison Autrique achoisi demettrecet artiste à l’honneur en 2023, année de l'Art nouveau, en organisant une exposition d’envergure qui se tient jusqu’au 14 janvier 2024. Voyez tous les détails complets sur cet événement via le site officiel www.autrique.be
Chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles
Andrea CerasiLa wrap dress, cette emblématique robe portefeuille, fête ses cinquante ans. L’occasion pour le musée de consacrer son exposition à la créatrice Diane von Furstenberg, née Diane Simone Michelle Halfin le 31 décembre 1946 à Bruxelles. Une première en Europe ! Découvrez le parcours hors du commun de cette Belge devenueunefigureinternationaledelamode. Cetteexpositionn’est pas une rétrospective mais une manière d’aborder le travail de DianevonFurstenbergdefaçonlibre. L’expositioninvitelevisiteur à appréhender le langage spécifique des couleurs et des imprimés de la styliste appliqué à son emblématique robe portefeuille. Entre jeux de regards et confrontation de créations, cette exposition inédite donne les clés pour comprendre l’incroyable carrière d’une femme créatrice ayant compris les femmes. Selon le magazine Forbes, elle était la soixante-quinzième femme la plus puissante du monde en 2015. Ses créations ont été portées par de nombreuses célébrités, dont Michelle Obama, la duchesse de Cambridge, Madonna, Jessica Alban, Jennifer Lopez et Blake Lively. Un événement à découvrir jusqu’au au 7 janvier 2014 au Musée de la Mode et de la Dentelle. Voir tous les détails pratiques sur le site www.fashionandlacemuseum.brussels Rue de la Violette, 12 à 1000 Bruxelles
Des messages inquiétants se font entendre depuis quelques années sur la dégradation des conditions de la viesur Terre. Lapréservation de labiodiversité et lalutte contrele dérèglement climatiqueconstituent dès lors des enjeux majeurs de notre monde contemporain. Dans ce contexte, le train, grâce à ses faibles émissions de CO2, représente un atout en faveur d’une mobilité durable et a plus que jamais de beaux jours devant lui. A travers l’exposition Animalia, Train World vous invite à un voyage poétique et scientifique entre autres consacré à la préservation de notre environnement, notamment sous l’angle de la biodiversité et du climat. Pierre-Yves Renkin, sculpteur animalier belge de renom, a été convié en tant qu’artiste invité à exposer une série d’œuvres représentant des animaux. Ces sculptures animalières dialoguent au sein du musée avec nos collections ferroviaires. Le long du parcours vous rencontrerez notamment des éléphants, un gorille, une girafe, une tortue ou encore un crocodile ! Le tout entre les anciennes locomotives, le monde des rails, et les nombreux trésors ferroviaires qu'abrite Train World. Parallèlement à ce parcours centré sur l’émotion poétique, les thématiques de la préservation de la biodiversité, du réchauffement climatique et des atouts du train, en tant que mode de déplacement durable, sont développées dans les différents espaces du musée. Un volet de cette exposition est aussi consacré aux efforts entrepris par la SNCB et Infrabel pour réduire l’impact de leurs activités sur notre environnement et le climat. Afin de concevoir cette exposition, à la fois poétique et scientifique, Train World s’est assuré le concours de quatre spécialistes du monde animal, du changement climatique et du transport ferroviaire. Ces signatures de référence témoignent d’un souci commun en faveur de la protection de notre environnement. Une exposition pour comprendre et agir àdécouvriràTrainworldjusqu’au5novembre2023.Plus d’informations sur le site www.trainworld.be
Place Princesse Elisabeth, 5 à 1030 Bruxelles
Jouer est un besoin fondamental de l’être humain, comme manger et dormir. Pendant l’enfance, nous l’apprenons instinctivement ou en imitant les autres. Le jeu doit être considéré comme une relation créative des enfants avec leur univers, activité qui peut parfois dissimuler une dimension sociopolitique. Comme les interactions sociales se déroulent de plus en plus en ligne dans un monde virtuel, Alÿs capture ce moment de profonde transition que vit notre société et rassemble une mémoire des jeux d'enfant avant qu’ils ne disparaissent. Si certains d’entre eux se rattachent à la tradition d’une région spécifique, d’autres sont plus universels, et nombre de ces jeux se retrouvent d'ailleurs dans le tableau du 16e siècle Jeux d’enfants de Bruegel, une œuvre qui a fortement impressionné Alÿs quand, à un âge précoce, il l’a vue pour la première fois. Dans l’œuvre d’Alÿs, observer et documenter le comportement humain dans l’environnement urbain est la constante principale. Ses films enregistrent tant les traditions culturelles que les actions spontanées et sans contrainte des enfants, dans la rue comme dans les zones de conflit et des turbulences de la vie moderne. Les jeux d’enfants ont acquis une place centrale dans la pratique d’Alÿs, lui permettantdecapturer la culture etlesmodesdevie desgens, parfoismême dansdesendroits où ils semblent le moins susceptibles de se manifester. Une exposition à découvrir au Wiels du 7 septembre 2023 au 7 janvier 2024. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.wiels.org
Avenue Van Volxem, 354 à 1190 Forest
A l'occasion de son cinquantième anniversaire de galeriste, Albert Baronian souhaite rendre hommage à trois personnalités de l'ArtePovera très actives dansles années 70 à Turinet ses environs. L'expression est inventée par Germano Celant, une des figures principales du mouvement lors de l'exposition « Art Habitable » (Turin, 1966). Un événement qui marque le point de départ d’artistes italiens, caractérisés par la pauvreté de leurs matériaux et des techniques utilisées. L’opportunité de mettre en évidence les créations de Giorgio Griffa, Giulio Paolini et Gilberto Zorio. Loin d’être péjoratif, ce principe de pauvreté a primé dans leurs œuvres, lesquelles sont majoritairement des sculptures ou des installations. Il n’a en effet jamaisété question d’admirer la techniqueutilisée, la peintureoules dégradés de couleurs. L’Arte Povera se suffisait à lui-même et ne voulait d’aucun matériau transformé, préférant la pierre, les objets végétaux, voire des fruits et des légumes. Cette simplicité s’opposait à la production de masse et plus amplement à l’opulence et la sophistication de l’American way of life qui pesait alors sur l’Italie. En détournant les codes de l’art figuratif classique, ces plasticiens affirmaient l'importance du geste créateur plus que de l'objet fini, raison pour laquelle leur production a longtemps échappé aux collectionneurs et à l’industrie culturelle des années 60. Au sein d’une société basée sur l’acquisition de biens et la consommation, il s’agissait d’une véritable révolution. L’utilisation de matériaux éphémères éloignait en effet volontairement les œuvres des salles de vente et plus généralement du marché de l’art traditionnel. Cette indépendance artistique a pris cependant fin une décennie plus tard, lorsque nombre des membres ont bifurqué vers des démarches individuelles., De nos jours le mouvement continue d’inspirer énormément d’artistes. Découvrez l’exposition à la galerie Baronian du 7 septembre au 10 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.baronian.eu
Rue Isidore Verheyden, 2 à 1050 Bruxelles
« Black Light » de Peter Halley se veut le second volet d'une exposition qui marque la relation de plus de vingt ans de l'artiste américain avec Bruxelles. Le coloriste prolifique a toujours fait référence à un vocabulaire visuel distinct établi au début des années 1980 composé de cellules, de conduits et de prisons. À ce jour, il continue d'explorer les possibilités apparemment illimitées de ces éléments, qui sont incorporés dans de nouvelles compositions qui brisent les barrières traditionnelles de la toile à quatre faces. Le résultat –principalement exprimé en noir et accentué de bleus électriques, de violets et de rouges –se nourrit d’un sens de l'équilibreinstablecommesi toutela structure pouvait s'effondrer à tout moment. Manifeste symbolique de la modernité, lacouleurnoireahistoriquementprésentédes idéologies souvent mélancoliques ou transgressives avec une nuance émotionnelle, sociétale et politique. S'appuyant sur des idées établies par des artistes comme Malevich et Soulages, Peter Halley utilise habilement le noir dans son propre langage visuel, explorant son large éventail de profondeur et de matérialité. Les peintures de Black Light présentent des éclairs de néon enveloppés de diverses nuances de noir qui racontent allégoriquement l'histoire de la structure de notre monde moderne, souvent imprévisible et en constante évolution. Cet événement annoncé depuis belle lurette est à découvrir à la galerie Maruani Mercier du 7 septembre au 21 octobre 2023. Vous pouvez découvrir davantage de détails sur le site www.maruanimercier.com Avenue Louise, 430 à 1050 Bruxelles
Gina Beavers propose une nouvelle série de peintures, avec des images exagérées, exubérantes et en quelque sorte impudiques, qui rappellent notre relation avec la sphère numérique. Par le passé, dévoiler sa vie privée était incongru. Aujourd'hui, les selfies sont devenus la norme à travers toutes les générations. Mêlant ces tendances sur internet, et plus particulièrement celles du maquillage et des tutos ongles, Gina Beavers traite le corps comme une nature morte. Elle y trouve une métaphore de la façon dont nous nous exprimons en ligne, questionne comment notre attitude a changé et notre rapport au monde. Ses peintures rappellent la fragilité de l'homme dans le flot de millions d'images qui nous submergent. Parmi ces images, certaines seront éternellement reconnaissables. La large diffusion des images dans la sphère numérique joue également un rôle dans la création des icônes, dans leur ancrage dans l'imaginaire collectif. Ainsi, Gina puise des références dans l'histoire de l'art et ces icônes du passé que tout le monde reconnaît. Elle fait allusion à Van Gogh ou O'Keefe, à la poterie de Delft. Elle rompt finalement avec la haute et la basse culture. Gina Beavers propose une lecture populaire de l'art. Dans un style faisant allusion au photoréalisme, ses peintures en relief exubérantes contrastent avec la planéité des écrans et des images numériques. Plutôt qu'un clin d'œil à l'histoire de l'art, elle s'interroge sur le monde dans lequel nous vivons, celuides images et de la photographie, qui régissent notre rapport aux réseaux sociaux. Sontravail est à découvrirà lagalerie
Rodolphe Janssen du 7 septembre au 14 octobre 2023. Vous trouverez d’autres détails sur le site officiel de la galerie www.rodolphejanssen.com Rue de Livourne, 35 à 1050 Bruxelles
La démarche artistique de Leonardo Guglielmi s'articule autour d'un rejet délibéré de règles et de concepts traditionnels del'art académique. Àtravers son travail, il défie avec audace les normes établies en sélectionnant des sujets non conventionnels comme points focaux de ses pièces. Déformant et faussant leurs représentations, il brise intentionnellement les codes, créant un sens captivant de dissonance. Ce style évoque une image numérique sur un ordinateur portable ou un téléphone qui a du mal à se charger, ajoutant une touche de pertinence contemporaine à son travail. Il incorpore également des éléments modernes et contemporains dans ses créations. Selfies, articles de mode et tatouages trouvent ici leur place, jetant un pont entre la tradition et les réalités actuelles. À travers cette fusion, il initie une conversation dynamique, reflétant la nature en constante évolution de la société. Il aime également témoigner de son engagement à repousser les limites et à favoriser le dialogue. Cette exposition invite les spectateurs à remettre en question les notions préconçues, leur proposant d'explorer l'intersection du passé et du présent dans le contexte de notre société en marche incessante. Cet événement a été planifié du 7 septembre au 19 octobre 2023 à Edji Gallery. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.edjigallery.com
Rue du Page, 15 à 1050 Bruxelles
Les déchets, voilà certainement l’aspect le plus visible et matériel de la crise environnementale qui nous menace, la pointe d’un iceberg dont nous n’imaginons pas ou peu l’étendue ! Cette exposition met en lumière l’histoire cachée des détritus en Europe tout en soulignant son importance comme marqueur de changement social. Prenant comme point de départ la révolution industrielle, cet événement aborde les pénuries des temps de guerre, l’essor du consumérisme d’après-guerre et se termine par l’insurmontable crise des déchets actuelle. Ce projet met en avant les changements considérables intervenus dans la manière dont nous avons traité nos ordures dans le passé et dont nous pensons, ou ne pensons pas, le déchet aujourd’hui. En se penchant sur cet aspect de l’histoire, il renforce la pertinence des critiques et des appels au changement actuels. Quatre sections sont proposées aux visiteurs, faisant se succéder des thématiques connues ou qui le sont moins. L’accès est évidemment mis sur la nécessité écologique et sur la responsabilité individuelle, tout en soulignant le rôle que doivent jouer les états. L’idée consiste à revoir en profondeur notre mode de fonctionnement et de comparer celui-ci avec ce qui s’opérait avant notre naissance, plongeant le public dans les fragments d’objets hérités de l’âge du Bronze, mettant en évidence des échantillons de chiffons blancs utilisés au XIXe siècle, des appareils électroniques obsolètes, etc. Qu’ils soient industriels, privés, toxiques ou non, ce que nous vidons dans les poubelles demeure révélateur de notre système de fonctionnement et d’une philosophie qui a longtemps été : tout à l’incinérateur ! La crise économique, celle de l’énergie et les modifications climatiques qui frappent à nos portes nous entraînent à prendre conscience du danger et de ses conséquences terribles. Les organisateurs de cet événement n’entendent pas nous stigmatiser, mais nous appeler à davantage de vigilance, à cesser de nous voiler les yeux et à devenir responsables de notre vécu. Enrichie par l’expertise de professionnels bruxellois du traitement, du recyclage et de la réutilisation, cette exposition est complétée par une publication interdisciplinaire et par une plateforme web transnationale Throwaway, développée en partenariat avec neuf musées européens, qui propose un vaste ensemble d’images, de textes et de vidéos autour du sujet. L’accès est gratuit jusqu’au 14 janvier 2024 à la Maison de l’Histoire européenne. Plus de détails sur le site officiel www.historia-europa.ep.eu
Rue Belliard, 135 à 1000 Bruxelles
Sam Mas
L'Art Nouveau, également connu sous le nom de "Style nouille" en France, a été un mouvement artistique et culturel de la fin du XIXe siècle, qui s’est développé au début du XXe siècle. Il était caractérisé par des formes organiques, des motifs floraux et une esthétique très ornementale. Il s’est manifesté dans divers domaines artistiques, tels que l'architecture, les arts décoratifs, la peinture, la sculpture et même le design graphique. Son objectif était de créer un style total, avec l’intention d’intégrer l’art dans toutes les strates de la vie quotidienne : du mobilier aux vêtements, en passant par les affiches publicitaires. Son architecture se distinguait par des lignes courbes, des façades richement ornées et des éléments décoratifs exubérants avec des vitraux pour réchauffer les façades, des ferronneries apparentes et des mosaïques colorées. Des architectes emblématiques de ce mouvement (Hector Guimard, Victor Horta, Antoni Gaudí) ont créé des bâtiments dont la renommée perdure. Dans le cadre de l’année Art Nouveau Brussels 2023, la Fondation Roi Baudouin expose une série de chefs-d’œuvre appartenant à ce courant et met en lumière cette période-clé du patrimoine. On l’a un peu oublié, mais Bruxelles a joué un rôle important dans la naissance et la diffusion de l’Art nouveau. L’occasion d’aller admirer une variété d’objets usuels conçus dans ce style caractéristique et signés. Philippe Wolfers, Henry van de Velde, George Morren et, parmi d’autres, Gustave Serrurier-Bovy. Derrière chacun se cache un récit particulier ou une anecdote. Les œuvres présentées, habituellement exposées dans diverses collectionspubliques belges, sont exceptionnellement réunies au musée BELvue jusqu’au 7 janvier 2024. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.belvue.be
Place des Palais, 7 à 1000 Bruxelles
André MetzingerUn événement est consacré à la congrégation des Sœurs Noires, ordre qui est apparu durant la seconde moitié du XVème siècle, avec le regroupement de plusieurs béguines qui ont reçu de leur évêque l’autorisation de prononcer leurs vœux pour entrer en religion et suivre la règle de Saint Augustin. Leur supérieur hiérarchique leur a toutefois imposé de porter le scapulaire noir comme tenue distinctive, vêtement qui leur a valu le surnom de « Sœurs Noires ». Ces religieuses ont assez tôt bénéficié d’une forte popularité, car elles ne se contentaient pas d’être des contemplatives, mais exerçaient dès le départ un apostolat en s’occupant des malades en se rendant à leur domicile, faisant montre d’un dévouement total, notamment lors des épidémies de peste qui leur a valu l’admiration de tous. Finalement, devenues trop peu nombreuses, les Sœurs Noires se sont rattachées à un autre ordre en 1956. La Basilique de Koekelberg leur consacre une exposition dans son espace muséal, question de commémorer leurs actions et de les rappeler à notre mémoire, en regroupant une série d’objets tels que des peintures, du mobilier, des œuvres d'arts, de la vaisselle, des sculptures et de la dentelle bruxelloise ou flamande. En se rendant sur place, on découvre tout un pan de notre passé peu ou mal connu au XXIe siècle. A voir à la Basilique de Koekelberg pour une durée encore indéterminée l.es détails ont tous été mis le site officiel www.basilicakoekelberg.be
Parc Elisabeth à 1083 Bruxelles Sam MasStéphane Janssen a joué un rôle crucial dans la carrière de Fred Bervoets. Initialement sonmarchand d'art de 1967 à 1970. Il est ensuite devenu un collectionneur important de l’œuvre de ce dernier, ainsi qu'un de ses plus fervents défenseurs. Au cours des décennies suivantes, il a organisé plusieurs expositions en Europe de l’artiste pour mettre son travail en évidence, allant jusqu’à monter des événements aux Etats-Unis. Né en 1942 àAnvers, le peintre vit et travaille toujours dans sa ville natale. Ses peintures ne montrent ni continuité ni homogénéité au sens strict du terme. Mouvantes, elles refusent de se plier aux modes, même si elles ont tout un moment été inspirées par le mouvement CoBrA. Puis, tout un temps, Fred Bervoets a réalisé des toiles dont les formes évoquent des serpents ou spaghettis. Ensuite, il s’est lancé dans des travaux où les totems et les cartes prennent le dessus. La technique du collage s’est mise à le passionner au point de combiner gravures et différents matériaux tels que des clous et de la ficelle. L'exposition à venir semble être une célébration de la relation entre Fred Bervoets et Stéphane Janssen. Résultat qui offrira aux amateurs d'art l'opportunité de découvrir ou de redécouvrir le travail de d’un plasticien hors normes. Cet événement se déroulera du 7 septembre au 7 octobre au 14 octobre 2023 à la galerie Rodolphe Janssen. Voyez un complément d’informations sur le site officiel www.rodolphejanssen.com
Rue de Livourne, 12 à 1050 Bruxelles
Alexandre Verdeyen
Cette exposition est le résultat d'une aventure artistique extraordinaire, où les couleurs prennent vie et les fibres racontent leurs propres histoires. elle nous invite à explorer le monde fascinant où l'art et l'artisanat se rencontrent pour former des créations qui défient les conventions et inspirent l'imagination. Les murs sont habillés de panneaux textiles élégamment tissés, chacun portant le sceau distinctif d'une des deuxartistesinvitées àse produire. Lescouleurséclatent commedesfeux d'artifice, allant desteintes douces et pastel aux tonalités audacieuses et vives. Chaque fil, chaque texture est soigneusement choisi et assemblé pour une expérience visuelle et tactile unique. Les pièces exposées reflètent une variété infinie de techniques et de styles. Des œuvres abstraites qui jouent avec la profondeur et la perspective aux créations plus narratives qui évoquent des souvenirs et des émotions, l'exposition montre l'étendue de la créativité dans le domaine de l'art textile. Les artistes ont exploité diverses méthodes, telles que le tissage traditionnel, le tricotage, le nouage, le patchwork novateur et même l'expérimentation audacieuse avec des matériaux non conventionnels. Cet événement offre également aux visiteurs l'opportunité d'entrer dans l'univers de Katia Du Paix et Sophie De Mesmaeker qui opèrent la magie de la transformation des matières premières en pièces d'art uniques. Enfin, il témoigne de la vitalité de l'art textile moderne et de sa capacité à évoluer tout en honorant les techniques ancestrales. Leur travail élargit les horizons et fait réaliser que l'art peut être trouvé dans les endroits les plus inattendus, mêmeau seinde fils etde tissus. Avoir du21 septembre au 8 octobre 2023 au Mont-de-Piété. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.montdepiete.be
Rue Saint-Ghislain, 19-23 à 1000 Bruxelles
Sylvie Van LaereCetteexpositionmet enlumièreletravail artistiquedetroisfemmes, chacuneavecsaproprepersonnalité distincte et son monde créatif unique. Bien que leurs approches diffèrent, elles sont reliées par leur émerveillement, leur admiration et leur amour pour la vie et la nature. Chacune explore différents médiums et techniques pour exprimer leur créativité. Marianne De Rauw a toujours été entourée, dès sa prime jeunesse, de couleurs et de parfums. Outre son travail d'encadrement de jeunes handicapés, elle a suivi une formation de thérapeute en arts visuels aux Pays-Bas. Celle-ci lui a également permis d'expérimenter les effets curatifs de la créativité sur elle-même et sur ses clients. Il s'agit d'entrer en contact avec la source primaire et la force de vie universelle. Elle vit ses aquarelles comme la traduction d'émotions telles que le sentiment, le jeu, la joie et l'équilibre dans un processus créatif. Molly Winckelmans a commencé sa carrière il y a près de quarante ans en Afrique où elle a été récompensée pour son excellence. Elledonne vieà des personnages, des paysages et des portraitspuissants de femme. Elle capture l'essence de la force féminine et de la maternité. Son style contemporain et coloré rend ses œuvres uniques et reconnaissables. Chris Van lent a développé sa passion pour l'art depuis son enfance. Inspirée par son père et son oncle, elle a commencé à peindre à l'huile sur toile de manière autodidacte.
À l'âge de soixante ans, elle a suivi des formations à la "Vrije Ateliers" à Saint-Nicolas et au Jardin botanique de Meise. Elle est rapidement passée de l'aquarelle impressionniste à la botanique, une forme d'aquarelle moins courante en Belgique. La peinture botanique exige discipline et patience, mettant en avant la composition et la couleur. Leurs œuvres sont exposées au Mont-de-Piété du 20 octobre au 12 novembre 2023. Voyez davantage d’informations sur le site www.montdepiete.be Rue Saint-Ghislain 19-23 à 1000 Bruxelles
Jemima Murphy est une peintre dite de la New Forest. Née dans une grande famille d'artistes et inspirée par l'art et la céramique qui l'entourent, elle commence à peindre dès son plus jeune âge. Elle a ensuite étudié le russe à l'Université de Bristol et s'est particulièrement intéressée aux mouvements historiques et culturels. Elle a passé un an à Saint-Pétersbourg, où elle a effectué un trimestre à l'Institut des Arts Repin. Ses œuvres sont internationalement reconnues etson travail fait partie de nombreuses collections privées à travers le monde. Inspirée par le fauvisme, elle crée et réinvente la nature dans des scènes aux couleurs vives et des compositions dynamiques. Ses toiles se singularisent par une palette chatoyante, qui met du baume au cœur et qui permet au public de s’évader de la froideur du bitume. L’essentiel de sestableauxexplorelestrésorsdelanature, avecunrenduréinventéd'unlieuréel,unlieuoùunimmense sentiment s'est posé. Toujours, les couleurs vives suggèrent une légèreté, avec parfois un décalage qui rappelle que les grands espaces ouverts sont synonymes de lutte ou de confusion entre la réalité et la mémoire des belles choses vues, sujets à des déformations selon la manière dont nous les avons soumis à nos souvenirs ou l’état dans lequel on se trouvait alors. Le travail de Jemima Murphy se concentre avant tout sur la beauté du monde et est à découvrir à Edji Gallery du 4 octobre au 14 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.edjigallery.com
Rue du Page, 15 à 1050 Bruxelles
Michel WeyoL'artiste Shoshana Walfish travaille des thèmes tels que le féminisme, l'identité et l'histoire collective. Elle explore le réel et l'imaginaire, recherchant le matériel et l'immatériel. Elle déterre des images, des objets ou des histoires et les réagence dans une nouvelle réalité. Ses portraits et études d'inspiration classique possèdent une connotation existentielle. L'homme reste fragile et égaré. Pour d’autres tableaux, cette artiste réalise des collages dans lesquels elle rassemble des personnages et des objets qui, à première vue, ne s’emboîtent pas. Les corps désirés entrent en dialogue avec les artefacts historiques. L'ensemble génère un fantastique cabinet de curiosités des désirs. Sans jamais se lasser, elle questionne l’idée de la femme-objet et des objets en tant que corps féminins. Entre surréalisme et absurde, elle interroge le regard, l’objectification, ainsi que les récits produits par l’histoire et par l’histoire de l’art. Dans une seconde série, elle explore les allusions esthétiques luxuriantes associées aux organes corporels, tissant ainsi des liens entre la corporalité, le monde naturel, la science et la société. Ses œuvres sont à découvrir chez nous au Musée juif de Belgique du 7 septembre 2023 au 18 février 2024. Voyez tous les détails pour organiser votre visite sur le site www.mjb-jmb.org Rue des Minimes, 21 à 1000 Bruxelles
Bonvivantàl‘humoursubversifetauvécutragique, CamilleDeTaeye(1938-2013)est unartistepeintre bruxellois évoluant en marge des tendances et mouvements artistiques. Sa première épouse Gerda Vancluysen, écrivaine et poétesse, l’a initié au monde de l’édition. Ensemble, ils ont réalisé une série de livres, développant un univers pictural et poétique qui leur est propre. L’artiste a également conçu avec plusieurs auteurs et autrices des ouvrages qu’il accompagnait de lithographies tirées sur sa presse à bras. Chaque estampe est un écho aux textes mais aussi aux multiples facettes du peintre qui se retrouvent dans ses tableaux. Pour Camille De Taeye, la peinture est une forme de résilience. Son œuvre est jalonnée de plusieurs thèmes transversaux, incarnés par des motifs récurrents qui traduisent et détournent les drames de son existence à travers un imaginaire singulier. Cette exposition propose de découvrir quelques aspectscruciaux de sacréation : sa syntaxe, ses symboles, qui sont autant d’éléments grammaticaux nécessaires à son art relationnel, lacohabitationdel’éroset dethanatos, uneformed’identité belge et les équilibres précaires. Une exposition à découvrir jusqu’au 24 janvier 2024 à la Bibliothèque Wittockiana. Plus de renseignements sur le site www.wittockiana.org Rue de Bemel, 23 à 1150 Bruxelles
Le mariage est l'un des événements les plus photographiés de la vie. Dans les années 1900, après avoir été laisséauxmainsdephotographes professionnels, ildevient unsujet deprédilectionpourlesmembres de la famille désireux de mettre en valeur leurs talents d'artistes amateurs. Cette exposition explore le voyage émotionnel entre joie vibrante et émotions de cette journée singulière qui se veut une porte d’accès verslessouvenirs et légendes familiales. Autrefois,lavocationdelaphotographieétait delaisser les traces d'une cérémonie, mais on assiste aujourd'hui à sa mise en scène très codifiée par les jeunes époux lors de leurs mariages afin de contrôler les traces photographiques publiées en ligne. « a Closeup of Love and Marriage» pose une nouvelle question : quelle est la place et le destin des photographes amateurs lors des mariages ? À l’heure des selfies et du partage massif via les hashtags, la photo de mariage possède quelque chose de spécial. C'est celui qui est conservé, imprimé et agrandi. La Tiny Gallery rassemble treize artistes contemporains de dix nationalités ayant une passion commune pour les techniques photographiques anciennes. Depuis les débuts de la photographie, les amateurs ont utilisé ces techniques historiques, telles que les tirages sur papier salé, le cyanotype ou l'albumine, pour documenter la vie quotidienne. Chaque artiste a apporté sa contribution en utilisant sa démarche personnelle. Esthétique, instantané, kitsch et inclusif, le large parcours international s'enrichit d'images collectées par les artistes dans une approche profondément personnelle et familiale. Un événement à découvrir à la Tiny Gallery jusqu’au 31 décembre 2023. Voyez toutes les informations pratiques sur le site officiel www.tinygallery.photo
Rue de la cuve, 26 à 1050 Bruxelles
Betty, Emma, Hanya, Joséphine, Mathilde et Sheryl, étudiantes à l’IHECS, se sont réunies autour d’une même idée de thématique de mémoire médiatique en septembre 2022 : elles adorent le cinéma, et, pourtant, elles ont manqué de représentations à l’écran en grandissant en tant que femmes – la plupart non-hétérosexuelles. Faze, c’est le cinéma entant quelieu de constructionidentitaire : c’est parce qu’on se reconnaît à l’écran qu’on peut imaginer des possibles pour soi. C’est aussi le constat qu’une majorité des filmsdefictionsont produitsàtravers un regardmasculin, quiomet unediversitédes représentations des femmes. Mais encore, le fait que cette absence de différents modèles pose notamment problème dans la construction identitaire des spectatrices et dans la manière dont la société voit et considère les femmes. Faze, c’est devenu une exposition qui a pour double objectif de permettre d’adopter un regard plus critique et inclusif au niveau des représentations de genre, et des femmes en particulier, mais aussi de comprendre la dimension impactante du cinéma. Si le regard au cinéma est puissant et peut être vecteur d’émancipation, il peut être aussi un outil militant dans la lutte pour l’égalité de genre et l’émancipation des femmes. Faze, c’est avant tout la découverte d’œuvres multimédia quivous invitera, vous, spectateur, à sortir du cadre prédominant et à proposer un autre éclairage, un autre cadre, un autre regard, ouvrant une fenêtre vers une culture nouvelle, intersectionnelle, plurielle, queer, mouvante où il y a place pour tous. Un événement à découvrir à l’espace Magh jusqu’au 9 décembre 2023. Plus d’informations sur le site www.espacemagh.be
Rue du poinçon, 17 à 1000 Bruxelles
Depuis la nuit des temps, le vêtement a été bien plus qu'une simple nécessité pour se protéger des éléments. Il a également été un véritable moyen d'expression artistique, reflétant les valeurs, les croyances et les identités de diverses cultures à travers les siècles et les pays. L'histoire du vêtement en tant qu'art remonte à quelques milliers d'années, avec des communautés qui ont confectionné des vêtements en utilisant des matériaux tels que des peaux d'animaux et des feuilles pour se protéger du froid et du soleil. Mais ces premiers habits étaient bien plus que de simples pièces de tissu assemblées ensemble. Il y avait des toiles vierges sur lesquelles les premières formes d'art sont apparues. Au fil des siècles, les vêtements sont devenus de plus en plus sophistiqués et ont évolué pour refléter la culture, la classe sociale, la religion et le statut d'une personne au sein du groupe. Les textiles ont été teints, brodés, décorés avec des motifs complexes et des symboles culturels, créant ainsi des pièces uniques d'art portable. Dans l'Égypte ancienne, les hiéroglyphes étaient inclus dans le vêtement pour raconter des histoires et rendre hommage aux dieux. En Europe médiévale, les robes royales étaient ornées de joyaux précieux et de tissus somptueux pour symboliser la puissance et la richesse. En Asie, on tissait la soie pour de magnifiques kimonos et saris, révélant la beauté de la tradition et de l'artisanat. Les vêtements ont également joué un rôle crucial dans la préservation et la transmission des coutumes, devenant des symboles vivants de la vivacité culturelle et des récits propres à chaque région. A mesure que le temps s’est rétréci, le vêtement a été utilisé pour défier les normes sociales et politiques. Les mouvements de mode et les tendances ont souvent concrétisé des moyens de protestation ou de révolution. Le mouvement hippiedesannées1960auxÉtats-Unisenresteunexempleprégnant,avecsestenuescolorés et ses messages de paix et d'amour, remettant en question l'autorité établie. Aujourd'hui, l'art du textile continue de prospérer dans uns sphère de plus en plus mondialisée. La mode fascine et représente un mélange entre passé et innovations. Les designers puisent dans leurs racines personnelles tout en expérimentant avec de nouveaux matériaux, des techniques de fabrication avancées et des concepts de durabilité. Les défilés de mode fonctionnent comme curseur de la tonalité à imprimer, avec ses vedettes incontournables, devenant une vitrine de la créativité et de l'expression contemporaine. Considérer le vêtement revient aussi s’intéresser à sa signification. A travers les créations d’une quinzaine de designers contemporains mises en dialogue avec des œuvres de la collection communale de Schaerbeek (XIXe et XXe siècles), l’exposition Dressing invite à questionner la sensorialité de l’habillement, à l’interaction du corps, du vêtement et de l’œuvre d’art. Une exposition qui permet de découvrir des travaux sous un prisme différent, en se focalisant sur le vêtement, un élément souvent périphérique et invisibilisé, mais qui, dans le cadre de l’exposition, quitte la marge pour le centre. A voir à la Maison des Arts de Schaerbeek jusqu’au 26 novembre 2021. Plus de détails sur le site www.lamaisondesarts.be Chaussée de Haecht, 147 à 1030 Bruxelles
Jacques Brisson
Cet événement explore l'omniprésence de la technologie dans nos vies, la façon dont elle change nos relations aux autres et notre vécu au quotidien. Les expériences communautaires et interpersonnelles ont trouvé de nouveaux lieux sur des plateformes, des applications et des métaverses. Les liens de parenté, d'amitié et d'amour sont assurés par des connexions numériques à travers les pays et les générations. Il y a quelques années, les outils numériques étaient de simples traductions de services physiques : banque, courriers électroniques, cartes et achats. LeWeb2.0etlesmédiassociauxontcependant changélanaturedesespacesoùnous entronsenrelation. Et la transformation ne s'est pas arrêtée là: les frontières entre le monde numérique et la réalité physique sont devenues floues. On peut parler pendant des heures sur le Net des contrats s'exécutent sans intervention humaine via la technologie blockchain et les jeux virtuels créent des mondes qui s'autogénèrent à l'infini. Le numérique continuelà oùleterrain physique s'arrête et entraîne laconnexion d'entités vivantes et non vivantes, à l'image des cosmologies indigènes qui reconnaissent depuis longtemps l'action et la vivacité d'entités non-humaines comme les rivières, les montagnes, les animaux et les pierres. Les émotions, l'intimité et l'attention ne sont plus considérées comme des caractéristiques fondamentalement humaines. L'intelligence artificielle incarne des qualités presque sentimentales. À travers des installationsimmersives réalisées pardes artistes dumonde entier, « Connecting »s'intéresse à de nouvelles formes d'affect plus qu'humain, en explorant comment la technologie étend le domaine des interdépendances et crée de nouvelles relations entre les humains et les non-humains. Elle établit des parallèles entre les systèmes de croyance traditionnels et animistes et les expériences numériques contemporaines. Enfin, elle aborde la spiritualité dans les méthodologies de construction de mondes virtuels, en soulignant comment nos interactions avec la technologie sont enracinées dans des histoires, des croyances et des valeurs personnelles. L’occasion de découvrir les œuvres de Korakrit Arunanondchai & Alex Gvojic, Zach Blas, Ian Cheng, Keiken, Eva L’Hoest, Tabita Rezaire et Natasha Tontey à Kabal jusqu’au 3 décembre 2023. Plus de détails sur le site officiel www.kanal.brussels Square Saintclette, 11-12 à 1000 Bruxelles
Mike Eppe, caricaturiste devant l’éternel (et tant d’autres !), a instillé dans le creuset de ses techniques artistiques l’essence de cet acquis pour le mettre au service d’œuvres sur toile ou sur papier, plongées dans l’acrylique et l’aquarelle. « Belgoscopie », rien que parle titre de cette exposition, nous met sur la voie du chemin qu’il a suivi. Le scientifique artiste est un profil bien connu. Toutefois, Mike Eppe, plutôt que de se tourner vers des standards contemporains ou les grands classiques qui illuminent les salons, est resté fidèle à l’esprit de ses premières caricatures de professeurs et aux techniques de l’illustration arrachées sur le tas avec la passion d’un gamin gourmand de tout. Autodidacte dans le sens moderne du terme, il n'a pas suivi d'études artistiques, mais a énormément observé le savoir-faire des créateurs qu’il admire (JanOp DeBeeck, Jota Leal, Jeremy Geddeset Jeff Stahl; pour n'en citer que certains !). Making-of, vidéos et tutoriels, tout était bonpourseperfectionner ! Et, àtravers sesoeuvres, il rendhommage à ces maîtres, dont les réminiscences se mettent au service de son art, décliné en diverses techniques. En-dehors du crayonné, qu’il s’agisse de crayon ou du stylo à bille, qui constitue toujours le début de ses illustrations, il affectionne particulièrement les coups de pinceau à l’acrylique et à l'aquarelle. Son terreau et son terrain de prédilection demeurent les personnages et univers qui l’ont bercé depuis l’adolescence jusqu’à aujourd’hui, avec une prédilection exprimée pour la galaxie belgo-belge. Il n’en fallait pas davantage pour que Mike Eppe et Home Frit’ Home se télescopent. L’exposition « Belgoscopie » est à découvrir jusqu’au 7 janvier 2024 au Micro musée de la Frite. Voyez les heures d’accès à la galerie sur le site www.homefrithome.be Rue desAlliés, 242 à 1190 Bruxelles
A l’instar d’un K-Way des années 80, le Musée Art et Marges se retourne sur lui-même pour déployer une étendue de couleurs et de formes que vous ne soupçonniez pas !Au fond d’une poche, une mise en garde de Jean Dubuffet, le rhétoricien de l’Art brut : « Il vous faudra trouver une autre désignation ». La lettre date de 1984. Cette balise terminologique posée,Art en Marges commençait ses prospections pour trouverdescréateursqui poussent dansleslisières. Depuis, l’associationest devenueunvéritablemusée. Comment a grandi sa collection, comment ont évolué ses ambitions et le champ tout autour, garni de toutes les appellations nées de l’interdiction dubuffetienne ? Les initiatives se sont succédé, mettant à l’honneur l’art des autodidactes, collecté ou non dans le secteur de la santé mentale. Pour célébrer son quarantième anniversaire, le lieu a choisi de se dévoiler tout entier pour montrer sa collection et ses moyens de diffusion, en passant par la conservation, la recherche et la médiation. C’est aussi rappeler l’exposition en 1983 d’Anne-Marie Potvliege, mise à l’honneur dans cet espace, et qui a fait partie des premiers artistes à être montrés par Art en Marges. Depuis, l’institution a glané quatre décennies de créations contemporaines. Au fil du temps, le regard porté sur ses collections a souvent amené à en ressortir les écritures les plus épurées, là où l’œuvre d’art brut trouve sa justification dans ses similarités avec l’œuvre d’art conceptuelle. À l’heure où l’on réhabilite la couleur et la matière, cet événement propose une sélection de ce que les réserves recèlent de plus grouillant, contrebalancée par des travaux plus sobres qui semblent (et qui sont !) d’une autre époque. La réserve récence actuellement plus de quatre mille travaux, toutes techniques confondues, qui constituent un immense patrimoine rangé en sous-sol de l’espace d’exposition. Jusqu’au printemps prochain, l’idée est de se mettre au service du travail muséal, de recréer un lieu d’étude des travaux additionnées, de faire prendre conscience de l’intérêt de ceux-ci, mais surtout de libérer des zones de rangement, afin de mieux les réorganiser. Dans cette exposition, les gestionnaires ne se sont pas cantonnés à montrer des créations déjà bien connues, mais de sortir des choses plus rares, voire confidentielles, et qui ont rarement eu droit à l’honneur des cimaises. Un événement à découvrir jusqu’au 21 avril 2024 au Musée Art et Marges. Voyez les détails pratiques sur le site www.artetmarges.be Rue Haute, 314 à 1000 Bruxelles
Sam Mas
Si vous passez dans le quartier Saint-Guidon àAnderlecht, pourquoi ne pas vous arrêter à la Maison de la Laïcité pour admirer les œuvres de Chanterax, une artiste née en 1956 et influencée par Andy Wharhol, Frida Khalo et bien d’autres ? Néanmoins, pas question de reproduire ce qui a déjà été conçu, mais de s’épanouir à travers sa propre personnalité autant que par le biais de sa conception personnelle de la peinture. Si la touchePop art demeure omniprésente, la technique de l'artiste reste identifiable dans la manière dont elle aménage sa palette, avec une dominante de couleurs pures. Ici, les visages deviennent des points d'appui et reflètent la poésie de l’œuvre, sa force et sa singularité. Pas de ressemblance à chercher avec la photographie forcément beaucoup plus fidèle au modèle. Chanterax peint pour capter ce que laissent transparaître les sentiments, exalter les passions et laisser sourdre les ressentis. Un point de vue quiest devenu au fil dutempsune signature, même si certains préfèrent parler de trait distinctif. Une élaboration sur la durée, habilement exploitée et en harmonie parfaite avec notre époque. Coryse Mwape Dolin définit ses toiles de la manière suivante :
« Les couleurs qui composent ses tableaux ne se mélangent pas les unes avec les autres, mais leur ensemble forme une unité harmonieuse, une mélodie unique qui rayonne et capte le regard. Les aplats de couleurs vives vibrent et serpentent des sillons loin d’être choisis au hasard par l’artiste. Autodidacte et surtout travaillant à l’instinct et au ressenti, Chanterax opte pour le clin d’œil malicieux, le choix réfléchi et subtil dans sa manière de mettreen valeur sesmodèles. Curieuse etouverte aux autres, Chanterax illumine ses tableaux avec force et vigueur par les teintes pures des acryliques et révèle ce qu’elle découvre en chacun de ses modèles. »
Une exposition à découvrir du 3 au 12 octobre 2023 à la Maison de la Laïcité. Voyez plus de détails sur la page Facebook Aml Anderlecht Rue de Veeweyde, 38 à 1070 Bruxelles
Sam MasLe Parcours 1190 ou Parcours d’Artistes de Forest est de retour, avec toujours plus d’artistes et de lieux culturels à découvrir dans le sud de la capitale. L’événement permet aux plasticiens forestois, professionnels et amateurs, confirmés ou jeunes talents, aux galeries et aux centres d’arts, d’ouvrir leurs portes au grand public pour un rendez-vous intime, chaleureux et festif dans leur studio, leur atelier ou leur espace d’exposition. Une formule qui a fait du chemin depuis plusieurs décennies et qui a l’heur de rassembler les passionnés d’art et les curieux pour fédérer les enthousiasmes. Une occasion rêvée pour découvrir des perles aux quatre coins du territoire et d’aborder la création avec une autre lunette que celle des musées traditionnels, dans toutes ses formes et pour tous les goûts. Surtout l’opportunité de sortie en famille ou entre amis pour pousser la porte de lieux, parfois mystérieux ou fabuleux, où s’opèrent des choses singulières ou magnifiques. Cela se passera du 5 au 8 octobre 2023. Voyez tous les détails techniques sur le site www.parcours1190.be
Fureur de Lire revient chaque année en communauté WallonieBruxelles en automne. Il s'agit d'une initiative qui vise à promouvoir la lecture auprès du grand public, en particulier auprès des enfants et des adolescents. Cet événement a pour objectif de susciter l'intérêt pour le livre et de renforcer les compétences en littérature. La promotion de nouveaux ouvrages est mise en avant dans un environnement favorable. L'événement vise un large public, sans aucune restriction. Durant cette période 100% consacrée à l’univers livresque, diverses activités sont organisées, notamment des rencontres avec des auteurs, des ateliers de lecture, des séances de dédicaces, des spectacles littéraires, des conférences et des expositions. Les activités se déroulent dans divers endroits, tels que les bibliothèques, les écoles, les librairies, les centres culturels, etc. D’une manière globale, chaque édition a un impact positif et encourageant, en stimulant la créativité et l'expression personnelle. Aujourd’hui, face à la concurrence d’Internet et l’abandon de la lecture chez une frange de la population, "Fureur de Lire" a plus que jamais sa raison d’exister comme vecteur culturel, pour renouer avec l’engouement pour la lecture et en rappelant que rien ne vaut un bon livre lorsqu’il s’agit d’apprendre, se distraire, s’évader ou rêver. Enfin, l’éducation passe par la lecture ! Cela se déroulera du 11 au 15 octobre 2023 un peu partout dans la capitale. Un événement à ne pas rater ! Voyez la programmation détaillée sur www.fureurdelire.cfwb.be
Sam Mas
Le concept des Parcours d'Artistes est maintenant bien connu. Il s’agit d’un événement où plusieurs plasticiens présentent leurs œuvres au public dans différents endroits, souvent ateliers, galeries ou domicile, à travers une région, une ville ou une commune. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir diverses formes d'art et rencontrer les artistes en voyageant d’un lieu à l’autre, créer des contacts ou, plus simplement, réaliser des rencontres inattendues. Le terme Parcours d'Auteurs se veut tout simplement une variation de ce principe, mais cette fois appliquée aux gens issus de l’univers littéraire plutôt qu'aux artistes visuels. Cela implique que des écrivains de tous bords participent à des séances de dédicaces et/ou de présentation de leur(s) ouvrage(s) à une adresse ouverte au public. Si l’expérience vous tente, cela se déroulera le samedi 14 et le dimanche 15 octobre 2023.Voyez plus de détails sur le site www.parcoursdauteurs.be
Le Salon Babyboom à Brussels est le rendez-vous incontournables des parents, des futurs parents et des professionnels du monde de la petite enfance. Le plus grand de Belgique. Comme chaque année, il offre un vaste espace d'exposition avec plus de 10 000 mètres carrés où vous pourrez découvrir de nouvelles innovations, produitsetservicesliésauxpetits. L’occasion parfoisdeprofiter deréductionsintéressantes allant jusqu'à -60% sur certains articles ou de profiter de cadeaux, ce qui pourrait être une excellente occasion pour les parents en quête d'économies. Outre les stands, le salonpropose des ateliers interactifs et des conférences thématiques. Ces activités peuvent offrir aux visiteurs des informations précieuses sur la maternité, la parentalité et l'éducation des enfants. L’opportunité surtout de rencontrer des spécialistes et de bénéficier de conseils et d’informations utiles pour l'éducation et le bien-être de votre enfant. Avant de vous rendre au Salon Babyboom, il est toutefois recommandé de consulter le site web officiel de l'événement pour obtenir les informations les plus récentes, les horaires, les tarifs d'entrée et les activités prévues. Profitez de ce moment pour vous familiariser avec les dernières tendances en matière de puériculture et pour échanger avec d'autres parents et experts d ans le domaine. Cela se déroule du 13 au 15 octobre 2023 à Brussels Expo. Plus d’informations sur le site www.brusselsexpo.com
Place de Belgique, 1 à 1020 Bruxelles
Julie PlisnierUn rooftop ou toit-terrasse panoramique est un espace situé en haut d'un immeuble, généralement sur le toit, qui est aménagé pour offrir une vue plongeante sur la ville ou sur les environs. Ces endroits sont souvent utilisés comme bars, restaurants, lounges ou espaces de détente et bénéficient d’une réelle popularité dans les zones urbaines pour profiter de la vue tout en socialisant. Acela, ils se caractérisent généralement par une décoration élégante, avec des plantes vertes pour créer une atmosphère conviviale et relaxante. Ils sont naturellement particulièrement prisés lors des soirées d'été, lorsque les clients peuvent profiter de l'air frais tout en sirotant des boissons et en dégustant des plats. En quelques années, ils sont devenus des lieux branchés. Un peu à la traîne, Bruxelles a inauguré le rooftop de Brucity, juché au sommet du centre administratif de laVille, avec projection du regard à trois cent soixante degrés pour sortirdutumultedelacapitale. Ils’agittoutsimplementduplusgrand modèle du genre d’Europe avec un panorama stupéfiant. Il est accessible au public sept jours sur sept, à des heures pouvant varier. Voyez les horaires actualisés sur le site www.bruxelles.be/rooftop Rue de l’Evêque, 1 (niveau De Bouckère) à 1000 Bruxelles
Guy DuguetChaque année, les amateurs et professionnelsde la photographie se réunissent pour célébrer leur passion commune lors du salon Photoday. En 2023, cet événement emblématique revient avec une promesse encore plus grande : celle d’une édition exceptionnelle qui promet de repousser les limites de l'art de leur art. Il s’agit du rendez-vous incontournable au cours duquel tous les amoureux de la photographie se retrouvent pour découvrir les dernières innovations, tester les appareils les plus récents et trouver des solutions et du matériel adaptés à leur pratique. Que vous soyez un novice cherchant à s'initier à la photographie ou un professionnel chevronné en quête de perfectionnement, cet événement offre une variété d'opportunités pour développer vos compétences et enrichir votre expérience. L'une des caractéristiques les plus excitantes reste la possibilité d'apprendre auprès des meilleurs. Des démonstrations et ateliers pratiques sont proposés tout au long de l'événement, permettant aux participants demettre enpratiquelestechniques lespluspointues. Cesalondevient également l'occasion de puiser de l'inspiration à travers les œuvres de photographes talentueux.Acela, des conférences et des expositions mettent en lumière le travail exceptionnel de différents artistes, offrant aux visiteurs un aperçu de la diversité et de la richesse de la photographie contemporaine. Cesmomentsd'échange aident à comprendre les motivations et les techniques derrière chaque cliché, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les néophytes. Le salon Photoday Photo Days ne serait pas complet sans la présence des plus grandes marques de l'industrie de la photographie. Enfin, des stands d'exposition vous permettent donc de découvrir les dernières gammes d'appareils photo, d'objectifs, de logiciels de retouche et d'accessoires, offrant ainsi une occasion unique d'essayer avant d'acheter. Si cela vous intéresse, soyez à Brussels Expo du 14 au 16 octobre 2023. Voyez les informations pratiques sur le site www.brussels-expo.com
Place de Belgique, 1 à 1020 Bruxelles
Sam MasL'hôtel communal de Schaerbeek, avec celui de Saint-Gilles et celui de la ville de Bruxelles, est un des joyaux du genre dans la capitale. Inauguré le 21 juillet 1887, il a été construit selon les plans de l'architecte Jules-Jacques Van Ysendyck. Ce bâtiment de style néo-Renaissance flamande est le résultat d'un concours d'architecture organisé par la commune. Il a remplacé un hôtel communal précédent qui avait été installé en 1864. Cependant, en 1911, un incendie criminel a ravagé l’édifice, le détruisant presque entièrement. La reconstruction a été confiée à Maurice Van Ysendyck, le fils de l'architecte d'origine, et les travaux ont duré de 1912 à 1915. Le plan initial a été agrandi à l'arrière, prenant la forme d'un quadrilatère. Il a rouvert au public le 1er octobre 1915 et a été officiellement inauguré en 1919 en présence du roi Albert Ier et de la reine Élisabeth. L'intérieur de l'hôtel communal est orné de sculptures, de boiseries prestigieuses, de verrières et de vitraux qui retracent l'histoire de la commune. Des œuvres d'artisteslocauxtelsqu'EugèneVerboeckhoven, AlfredVerwée, Joseph-ThéodoreCoosemanet Herman Richir sont exposées dans les couloirs, les bureaux des échevins et les locaux administratifs. Son architecture a eu une influence notable sur les maisons de la place Colignon qui l'entourent. Ce bâtiment historique a été classé par arrêté royal le 13 avril 1995, ce qui confirme son importance culturelle et architecturalepourlarégion. Sivousenvisagezdedécouvrirl'hôtel communal deSchaerbeek, desvisites guidées sont organisées chaque premier samedi du mois jusqu’en décembre 2023 et à 14 heures pour la version francophone. Durée : environ soixante minutes. Inscription gratuite via le l’adresse patrimoine@1030.be ou au 02 240 34 82 durant les heures de bureau.
Place Colignon à 1000 Bruxelles
André Metzinger
Ils sont assis derrière dans la camionnette du Luppe, les mains entre les genoux, la tête basse : Faut trouver un moyen, se lamente Aghatmainon. Faut venir avec un dix tonnes et tout défoncer ! D'abord trouver un dix-tonnes, ça va pas être facile, et puis les autres ils vont pas te laisser faire, hein, Aghat.
Je sais, fieu, mais j'ai entendu dire que le Parisien il a une sœur ! Un bijou. Cassaastien, qu'elle s'appelle. Je la veux en plus que Bris d'Hélice que j'ai chipé au Chille. De toute façon il sait plus rien en faire maintenant. Je laisse pas tomber l'affaire, mais je sais pas comment. Et voici que le Lysse vient s'asseoir à côté d'eux. Il arbore un grand sourire. Les deux frères-chefs le regardent avec des yeux de chiens battus :
T'aslabellevie, toi,hein, Lysse!TuastaMeïneloppeet tonket,tuvissurtontrois-piècestranquillos, t'as même pas envie de venir quand on t'appelle...
C'est car moi je réfléchis, fieu. Ton Chille c'est bien, il donne des baffes de tous les côtés mais sa cervelle c'est de la raaispap trop mouillée. Moi j'ai pas comme lui des muscles comme Jean L'Amour à la foire du Midi, mais j'ai un cerveau et je me sers de ça.
En attendant on est là comme des ronds de bodding devant ce cafè sans qu'on sait quoi faire.
Awel moi je sais, mes amis.
Podekke qu'est-ce que tu attends pour le dire, stroethond ? On a assez mangé notre armoire comme des omnuzele devant cette vitrine ici. Le Lysse savoure à son aise. Ça tu penses qu'il va en profiter. Car il sait comment entrer, et c'est même les Parisiens qui vont ouvrir la porte. Alors là, les frères-chefs sont médusés
:
Ils vont nous ouvrir comme ça et dire entrez seulement et buvez un verre avec nous ?
Quand même pas, hein, Mainonhèllas ! Faut pas zwanzer de trop. Mais ils vont quand même ouvrir la porte et nous laisser entrer. Après, c'est à vous de faire le ménage, ara. Aghatmainon a les yeux qui brillent. Il s'imagine déjà saisissant le bras de Cassaastien, lui imprimant un baiser fougueux sur sa bouche, et elle qui tombe de son sus de plaisir... De son côté, Mainonhèllas se voit bien attrapant la nuque du Parisien, lui taper sa tête une quinzaine de fois sur le zinc du comptoir, entre les croissants et le panier d’œufs durs, jusqu'à ce que son nez soit aplati contre ses dents, et puis le prendre par ses oreilles et luimettre un coupde boule entre les deux yeux, net commela botte de Nevers. Ensuite, prendre Hélèneke en dessous de son bras et retourner à la maison pour la flanquer une rammeling.
Et comment on va les faire ouvrir la porte, interroge Aghatmainon. Ils vont quand même se méfier.
Voilà comment ça va se passer : tous nous autres les Flierefloeiters, on monte dans la camionnette et on s'en va.
Ara, malin Jaak ! C'est pour dire une zottegaait pareille que tu viens nous embêter ? Va souffler tes boules ailleurs, leugenout !
Attends, j'ai pas fini. Dix minutes après qu'on est partis, il y a une voiture qui arrive et le conducteur va sonner au café. Il dit aux Parisiens que dans son coffre il a un tonneau de Pommard millésimé qui a été offert pour eux par la congrégation des vignerons de saint Vincent au meilleur stameneï bruxellois.
Awel merci ! Ces saligots gagnent un prix et nous autres on a jamais rien gagné à notre stamcafé...
C'est de la zwanze, hein, Aghat ! Ils ont juste rien gagné du tout car à l'intérieur du tonneau, c'est pas du Pommard millésimé mais c'est Karabitje qui est caché dedans.
Och God mon petit neveu ? Et alors ?
Alors le faux conducteur, ça peut être moi car ils m'ont pas encore vu, il demande un coup de main pour rentrer ce beau tonneau de vin dans la cave du café, tu comprends ? Et les Parisiens donnent un coup de main, on met le tonneau avec Karabitje dedans dans la cave et le chauffeur dit merci beaucoup pour le coup de main et il s'en va.
Ils ont pas reçu du vin, alors ? Ils vont encore être plus hors de leur peau, se plaint Mainonhèllas. Tu vois d'ici qu'ils s'en prennent à mon Hélèneke !
Et à Karabitje ! surenchérit tristement Aghatmainon au comble du désespoir. Ma fille et mon neveu, ça fait quand même un tout petit peu beaucoup. Ma femme va pas aimer ça du tout.
Tu crois ça. Mais quand c'est la nuit, Karabitje sort de son tonneau, remonte dans le cafè et ouvre la porte. Alors vous attaquez !
Potverdekke tu es quand même un castaar, toi, t'sais, Lysse ! Comment tu sais tout le temps trouver des zotte streke comme ça ?
Et si les Parisiens mettent le tonneau en perce juste pour goûter ce bon vin ? Qu'est-ce qu'on fait ?
Pas de danger. On va leur dire qu'il doit reposer dans la cave pendant un an.
Un an, tu parles, Charel ! C'est cette nuit que ça va se passer ! Ils vont savoir goûter à notre bon vin : il risque d'être un peu fort, c'est moi qui le dis. Des coups de schupsteel qu'ils vont déguster ! Mais je me réserve le Parisien, hein, et je t'assure que c'est pas un œuf que je vais savoir peler avec lui, c'est carrément sa tête !
Lorsque le petit Karabitje, sentant le vin à trois kilomètres contre le vent, ouvre en stoumelings la porte du café, les Flirefloeiters se ruent à l'intérieur avec des manches de pelle et tapent sur tout ce qui bouge. Comme dit l'ami Georges Brassens, « cette hécatombe fut la plus belle de tous les temps. »
Dans la maison d'Aghatmainon, les choses évoluaient d'une manière qu'il n'aurait pas apprécié. Avec son mari parti au loin depuis plus de trois heures, la Clytomnestre se sentait comme des petites démangeaisons dans les ovaires, et sentant le meilleur ami de son époux bien disposé, elle lui ouvrit son lit. Et l'ami Réghistre ne fit ni une ni deux, il y sauta à pieds joints, même si elle ressemblait plus à une guenon portugaise qu'à Gina Lollobrigida.
Ochreste en fit un caca mou : sa moema chérie dans les bras d'un homme ! Et en plus c'est le meilleur ami de Poepa ! Ô rage, ô désespoir ! Inconcevable ! Il en perdrait sa prothèse, janvermille ! On peut pas laisser faire ça, surtout que le Réghistre, avec ses allures de macho, il n'aime pas fort les manières d'Ochreste. C'est tout juste si il le traite pas de jeannot-jeannette, tu vois le genre, une grosse brute avec des poils plein sur sa poitrine et qui est content de montrer comme il ressemble à un singe. Et Élétrik, nonpluspascontentedutout, se dit quequand Poepa allaitrevenir, elle allait tout lui raconter, photo sur son smartphone à l'appui. Pendant que Poepa va user ses forces devant l'ennemi, sa femme se tape son meilleur ami. Ça va drôlement chauffer pour le matricule de Réghistre, tu vas voir ça. Clytomnestre elle avait un œuf à peler avec son mari. Il avait jeté sa gentille petite Icigénie dans les bras d'un gros pachacroute klachkop en plus, et maintenant elle saurait pas épouser un notaire ou un juge bien fortunés. Il allait payer ça très cher, hein, Réghistre, qu'on lui fera sa fête quand il rentre. Il va voir comme c'est mal de gaspiller sa fille.
Comme on le constate, l'Aghatmainon était très attendu à la maison.
De son côté, Mainonhèllas une fois revenu chez lui, a gratifié son épouse infidèle d'une bonne rammeling, puis lui a fait quelques kets pour être sûr qu'on parlerait de lui en bien plus tard. Hélèneke a bien compris la leçon.
Icigénie, quand elle a eu fini de simoniser le crâne du gros Luppe, elle s'est carapatée en douce, car elle avait pas du tout envie de se marier avec un notaire ou un juge bien fortunés, alors elle s'est mise en ménage avec un chanteur du métro. Ils habitent dans un squat de l'avenue Louise, faut quand même un peu garder son standing, newo.
Quand je te disais au début que c'est une histoire de famille.
Ici, c'était la guerre des trois (Aghatmainon etMainonhèllas contre le Parisien) mais c'est loin d'être fini, cameroet, ça tu vas comprendre dans les épisodes suivants. Les histoires de famille c'est d'un compliqué que tu sais pas savoir !
Le Lysse, lui, s'était quand même attiré la colère des Parisiens pour les avoir comme ça mis dans des petits draps. Ils lui avaient donc gardé un chien de leur chienne, et ils prétendaient que cet amelaaiken doeiker allait voir sa mamère et son monpere et peut-être aussi son grand père avant de revoir sa Meïneloppe, ça tu peux le savoir. On se fout pas de la gueule des gens sans avoir des conséquences. D'ailleurs ils vont en parler au chef brigadier Posidon du commissariat, et direct encore. Avec les ajouëne sur son dos, le Lysse va avoir difficile pour rentrer chez sa Meïneloppe.
Juchte un coup de téléphone et le spel es in de zak. Promettre comme ça du Pommard millésimé à des Parisiens et leur donner finalement que des coups de manche de pelle sur leur gueule, c'est pas permetté, et on va se venger, et pas qu'un peu. Ara !
Georges Roland
(Extrait de « Flauskes de la Grèce antique » éditions Le Livre de votre Région)
Petit rappel : Les expressions bruxelloises utilisées dans le texte se basent sur les travaux de Louis Quiévreux, de Jean-Pierre Vanden Branden et de Jean-Jacques De Gheyndt, d'autres me viennent de mon père. Je les remercie tous vivement.
Le travail d'Argento est souvent marqué par une esthétique visuelle intense, avec une utilisation audacieuse de la couleur, de la lumière et de la composition pour créer des atmosphères uniques. Sa filmographie a influencé de nombreux cinéastes et continue d'être célébrée par les amateurs de films d'horreur et de thrillers à travers le monde. Il est toujours considéré comme l'un des maîtres du giallo, un sous-genre italien du thriller qui se caractérise par des éléments demystère, de suspenseet demeurtre. Ses films sont reconnus pour leurs intrigues complexes, leurs mises en scène créatives et leur utilisation artistique de la violence graphique. La Cinematek rend hommage à son talent pour une soirée Halloween gratinée. La programmation débutera avec « Inferno », sorti en 1980. Il s’agit du deuxième volet de la trilogie des Trois Mères, traitant de trois sœurs maléfiques (Mater Lachrymarum, Mater Suspiriorum et Mater Tenebrarum) voulant dominer le monde. Seconde réalisation proposée, «Tenebrae » de1982. Unexemple emblématique de giallo, avec un récit pur et dur qui colle aux pas d’un écrivain en visite en Italie, qui devient lui-même la cible d'un tueur en série s'inspirant de ses propres œuvres. Film qui a inspiré de nombreux slashers movies par la suite. Pour celles et ceux qui l’ignorent : DarioArgento est le père de la comédienne Daria Argento, installée depuis longtemps aux EtatsUnis pour y faire carrière. Si vous souhaitez frissonner, achetez vos tickets pour le mardi 31 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.cinematek.be Rue Baron Horta, 9 à 1000 Bruxelles
Sam Mas
Ce poème épique écrit par Dante Alighieri au début du XIVe siècle continue de marquer les esprits actuels. Il s’agit d’une des œuvres les plus importantes et influentes de la littérature mondiale et est considérée comme un chef-d'œuvre. Le texte se divise en trois sections principales : l'Enfer (Inferno), le Purgatoire (Purgatorio) et le Paradis (Paradiso). Chacune de ces parties décrit le voyage de Dante à travers l'au-delà, guidé par le poète romain Virgile dans l'Enfer et le Purgatoire, et par Béatrice, son amour platonique, dans le Paradis. Dans l'Enfer, il explore neuf cercles de tourments qui représentent différentes catégories de péchés et leurs conséquences. Le Purgatoire décrit le mont du Purgatoire, où les âmes repentantes se purifient de leurs péchés avant d'atteindre le Paradis, qui représente la vision béatifique de Dieu. Chaque étape est alimentée de thèmes profonds, de symboles et d’allégories qui abordent la condition humaine. La chorégraphe Florentina Holzinger, l’enfant terrible viennoise catapulte l'œuvre dans le présent, créant le paradis et l'enfer, ici et maintenant. Art de la performance, cabinet de curiosité ou spectacle de cascades périlleux ? Brouillant les distinctions si profondément enracinées dans notre culture, elle amène sur scène une distribution entièrement féminine d'actrices, de danseuses et cascadeuses de tous âges pour explorer la danse comme préparation à sa propre mortalité. Elle soulève surtout la question brûlante de savoir quelle spiritualité est possible au XXI siècle. Ce spectacle est réservé à un public averti et contient des scènes explicites de violence, d'automutilation et de nudité. A voir aux Halles de Schaerbeek du 6 au 7 octobre 2023. Plus de détails sur le site. www.halles.be
Rue Royale-Sainte-Marie, 22a à 1030 Bruxelles
Voilà est un événement mensuel, au cours duquel des poètes chevronnés ou amateurs se réunissent pour partager leurs créations, échanger des idées et célébrer l'art de la rime. Ces rencontres adoptent une formelibre, totalement ouverteet décomplexée, sansqu’aucunjugement nepuissebriderleplaisir. Tous, s’ils le souhaitent, sont invités à réciter deux ou trois de leurs textes. L'objectif de ces rencontres est avant tout decréer un espace de convivialitéoùles auteurs peuvent sortir de leur isolement et partager leurs travaux, tout en bénéficiant de contacts pour élargir leur réseau relationnel ou trouver l'inspiration à travers la diversité des voix et des styles présents. Voilà également une occasionpourlespassionnésdepoésiededécouvrirdenouveaux auteurs ou de réentendre d’autres qu’ils connaissent. Comme il s’agit pour l’essentiel depoètesbruxelloisissusdela diversité culturelle, cessoirées sont enfin un trait d’union entre chacun d’entre eux, prouvant que la barrière de la langue, des origines ou de la religion ne pose aucun problème. Le prochain rendez-vous est fixé à la Maison de la Laïcité d’Anderlecht le vendredi 27 octobre 2023 à 19 heures. Pour davantage de détails, voyez au 02 520 39 99 Rue de Veeweyde, 38 à 1070 Bruxelles
Daniel BastiéSuzanne est comédienne mais n'a pas pu remonter sur les planches depuis la mort de son mari adoré et complice. Avant le drame, elle était solaire, extrêmement communicative, adulée et sollicitée par tous. Aujourd’hui, oncomprend saréserve et onaccepte sonchagrin. Courtisée par un voisin et un metteur en scène qui l’idolâtre, elle n’a depenséesquepourledisparu, dont lefantômenelaquittepas. Peutelle refaire sa vie tout en restant fidèle au défunt ? Survivre à son époux, est-ce le tuer une seconde fois ? L’irréel et la réalité, le fantasme et le poids de la vie s’entremêlent dans un carrousel dont la folie drolatique naît non pas d’artifices mais de sentiments et d’inconscientsquenouspartageonstous. Humour, délireet tendresse alternent pour nous faire rire et vibrer devant le lien invisible et plus fort que la mort qui unit les protagonistes. Faire parler et faire jouer un disparu comme s'il était un personnage normal, sauf qu'il n'est visible que de sa veuve éplorée, voilà le pari de cette pièce. Naturellement, il importe d’accepter cette règle pour profiter du spectacle et s’amuser des quiproquos qui s’additionnent pour le bonheur des spectateurs. Les ficelles sont parfois grosses, mais elles possèdent le charme indéfectible du théâtre de boulevard traditionnel, avec des salves de bons mots, des situations improbables et des sentiments qui ne demandent qu’à exister. Avec pareil canevas, on s’immerge dans le domaine du fantastique, où tout voltige, ne se trouve pas à sa place, fonctionne avec des dérèglements par rapport au cartésianisme qui régit l’univers. Fabrice Roger-Lacan, auteur et dramaturge français contemporain, propose un pari culotté et le réussit avec brio. Lors de sa création, « Encore un instant » a été salué par la critique et de nombreux théâtres l’ont placée à l’affiche de leur saison. Bien sûr, tout est ici à saisir au premier degré, sans se prendre la tête entre les mains, juste pour passer un excellent moment de détente, se divertir et se faire du bien. Isabelle Paternotte signe la mise en scène et procure à MariePaule Kumps, Bernard Cognaux, Nathan Fourquet-Dubart et Nicolas Buysse une nouvelle opportunité de faire la preuve de leur talent. Ils sont à applaudir du 17 octobre au 12 novembre 2023 au Théâtre royal des Galeries. Une histoire de fantôme qui ne génère pas la peur, mais dérouille les zygomatiques ! Vous trouverez toutes les informations pratiques sur le site www.trg.be Galerie du Roi, 32 à 1000 Bruxelles
Daniel Bastié
Les films accompagnés au piano étaient une pratique courante à l'époque du cinéma muet, qui a dominé entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Durant cette période d’expérimentation, il n'y avait pas de bandes sonores enregistrées, voilàpourquoi un pianiste ou unorchestre était souvent présent dans les salles pour accompagner les images à l'écran. Cette musique, improvisée ou non, ajoutait une dimension émotionnelle importante à ce qui se déroulait sur la toile et aidait les spectateurs à entrer dans l’histoire. Le pianiste qui accompagnait la projection utilisait sa créativité au moment d’improviser ou suivait scrupuleusement les rares partitions composées pour certains longs métrages ambitieux. La musique issue du répertoire classique, ainsi que des morceaux populaires, faisaient souvent l’affaire. Evidemment, cette pratique variait d'un pianiste à l'autre et d'un cinéma à l'autre. La musique jouait un rôle essentiel dans la narration et participait à l’atmosphère, en soulignant les tensions ou en accentuant les sentiments. Chose qui n’a guère changé de nos jours ! Bien sûr, aujourd'hui, cette pratique a disparu et rares sont les événements qui font appel à un soliste ou à une formation instrumentale, car les productions s’accompagnent toujours de bandes enregistrées et d'effets sonores. Néanmoins, l'accompagnement au piano est parfois remis au goût du jour pour rappeler l'âge d'or du cinéma muet ou créer un événement façon ciné-concerts. La Cinematek de Bruxelles tient à cette tradition et convie les spectateurs à découvrir cette formule avec une anthologie du cinéma muet qui se déroule jusque fin novembre 2023. L’opportunité d’exhumer des œuvres oubliées. Voyez le programme complet sur le site www.cinematek.be
Rue Baron Horta, 9 à 1000 Bruxelles
Louis Strabel
Au cœur de la capitale européenne, la Fête de la Jeunesse illuminera les rues, rassemblant une foule enthousiaste et diversifiée pour célébrer la vitalité et la créativité des petits. L'événement, organisé par la ville de Bruxelles, offre des activités ludiques, très colorées, accueillant des stands interactifs et des performances musicales énergiques. Cet événement n’est pas qu’un moment festif, il a pour but de rappeler le rôle essentiel que jouent les jeunes dans la construction d'un avenir meilleur. En ces temps de défis mondiaux complexes, l'énergie, la créativité et l'engagement de la nouvelle génération offrent des raisons d'espérer et de croire en un avenir positif. Le samedi 7 octobre 2023 elle aura lieu à la Cité Modèle (Laeken) et le samedi 14 octobre 2023) la place Willems (toujours à Laeken). Seront présents des châteaux gonflables, des clowns, des sculpteurs de ballons, desstands de grimages et des jeux. Deux journées rythmées par une ambiance stimulante de positivité.
L’internement administratif s’inscrit dans le passé sombre de la Suisse. Selon certains chiffres, ils auraient été soixante mille à être privés de liberté jusqu’au début des années 1980. Les personnes internées administrativement n'avaient pas commis de délit, mais leur mode de vie ne correspondait pas aux attentes des autorités. Des innocents incarcérés au seul motif que ces personnes qu’ils étaient pauvres, alcooliques, nés d’une mère illégitime, rebelles, mendiants, homosexuels, réfugiés ou jugés trop fainéants. Certains ont été enfermés dans des établissements pénitentiaires, d'autres contraints au travail forcé, au mariage et, parfois, à la stérilisation. Presque toutes les femmes internées ont subi des violences sexuelles. Bien sûr, la question qui demeure est celle-ci : Comment cela a été possible et pourquoi il n'y a pas eu davantage de résistance ? Cette pièce de théâtre revient sur ce drame humain organisé par l’Etat et l’Eglise. Des événements similaires ont été constatés en Allemagne, en France, en Angleterre, en Irlande, au Canada et en Belgique. Par la rencontre d’un frère et d’une sœur, « Descendre » nous emmène dans une fiction qui nous confronte à des faits et des témoignages pourtant bien réels Ce spectacle nous plonge ainsi dans un abîme entre fiction et réalité et ouvre des questions aussi intimes que politiques. Un scandale méconnu et tu dans les livres d’histoire ! A découvrir aux RichesClaires du 4 au 20 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.lesrichesclaires.be Rue des Riches-Claires,24 à 1000 Bruxelles
Sam MasDanse et poésie fusionnent, pour nous inviter à un voyage immersif, débordant d’énergie et devitalité. Avec ce spectacle, déjà ovationné la saison dernière sur la scène du Varia, Nadine Baboy nous convie à redécouvrir la puissance de son travail, au confluent des différentes cultures qu’elle porte en elle. Dans Désintégration Culturelle, poésie, danse, musique et chant s’entremêlent, pour témoigner de l’itinéraire singulier de sa créatrice. Autodidacte, elle puise son inspiration dans les villes, les milieux cosmopolites qu'elle traverse au quotidien, et d'où elle fait émerger un mélange des genres vivifiant. Imprégnée d’influences provenant du hip-hop, de la dancehall, du flamenco, du waacking, du tango, du krump, de la house dance, son langage chorégraphique se déploie comme une tentative de refusionner les fragments épars de son héritage, à la recherche constante de nouveaux métissages entre styles africains traditionnels et contemporains. Entourée de performeurs débordants de talent, Nadine Baboy entraîne tous les publics dans une expérience réparatrice, intime et collective, un voyage immersif au cœur des questions que soulèvent nos héritages et nos identités. Seul·es, entre ami·es ou en famille, elle nousinvite à quitter le confort de nos sièges et à laisser nos corps être traversés par une vérité brute, une énergie communicative remplie de joie et de vitalité. « Je suis née au Congo. Lorsque j’ai quitté mon pays, enfant, pour venir en Belgique, je ne parlais que le lingala, ma langue maternelle. En arrivant ici, avec mes parents, j’ai dû apprendre le français pour pouvoir m’intégrer. En grandissant, une langue a remplacé une autre, et ma connaissance du lingala s’est peu à peu effacée. J’ai tout oublié. La perte de ma langue maternelle incarne ce déracinement qui s’est joué en moi. Elle révèle le prix à payer de notre appartenance culturelle : la désintégration d'une partie de notre identité.» Voilà tout est dit ! Un spectacle à applaudir au Théâtre Varia du 10 au 13 octobre 2023. Plus détails sur le site www.varia.be
Rue du sceptre, 78 à 1050 Bruxelles
Quelque part dans le futur, une sorte de terrain vague aux airs de fin du monde. Dans un coin, surgissant de la scène, une forme intrigante, brillante, accidentée. Comme un bloc de montagne, une épave d’iceberg aux éclats irisés. À moins qu’il ne s’agisse d’un morceau de ce ciel qu’on croyait disparu ? Bienvenue dans le monde de Bâtard ! Petit prince des crapules, rebut des métropoles en ruines, qui use de ses super-pouvoirs poétiques pour cracher son désir et sa blessure aux oreilles de qui veut bien l’entendre. Traqué par un cortège de créatures bizarres qui lui collent aux semelles, Bâtard doit être jugé par un tribunal de rue pour unmeurtre dont lui-même peine à se souvenir s’il l’a vraiment commis. C’est alors qu’apparaît l’idole du quartier, Ekart, qui ne va pas tarder à tomber amoureux de lui. Un amour puissant, authentique, qui va peu à peu balayer ses repères, bouleverser son destin et réveiller, dans l’épaisseur de son désir, un continent jusqu'alors endormi... Avec cette fable tragi-comique aux accents cyberpunk, Thymios Fountas signe une première création inclassable qui bouscule les repères théâtraux et transcende les frontières du langage. Entre lyrisme et trivialité, son écriture explore des rivages inconnus, revendiquant un style inédit où les mots et les sons fusent comme des météores. À mi-chemin entre le terrain de jeu et le champ de bataille, cette poésie résolument contemporaine, traversée par un flot d’images paradoxales et d’hallucinations, réinventeun argot ultra-rythmé, audacieux mais tout à fait limpide. Une parole tourmentée mais profondément drôle, mouvante, sensuelle, comme un nouvel écrin dans lequel se dépose une histoire immuable : un long chant d’amour pur, déchiré par la perte. Proche
de la science-fiction, Sauvez Bâtard dessine les contours d’un avenir abîmé. Un monde brutal, curieusement proche du nôtre, dans lequel Thymios Fountas inscrit une fiction composite, lumineuse, portée par une langue du futur qui convoque en nous des sensations brutes. Un plaisir fulgurant à redécouvrir, nichée dans les recoins du réel, la parole souveraine des laissés-pour-compte. Plongeant dans un imaginaire queer, le spectacle célèbre la beauté des désirs dissidents. À l’image du personnage central, décrit au masculin mais incarné par une comédienne, toutes les figures de cette histoire naviguent dans cet entre-deux-mondes qui perfore l’horizon du théâtre. Des identités ambiguës, des corps indisciplinés et un univers sensoriel qui réveillent en nous une capacité poétique insoupçonnée, afin de nous tailler, dans la frondeuse liberté du langage, un nouveau territoire des possibles. Un spectacle à applaudir au Théâtre Varia du 14 au 21 octobre 2023. Plus détails sur le site www.varia.be Rue du sceptre, 78 à 1050 Bruxelles
Annaest unefemmecomblée. Ellemêleharmonieusement saviedefamilleavecsacarrièred’architecte. Tous les jours, elle passe devant un terrain vague pour se rendre au travail. Une légende raconte qu’une jeune femme, après s’y être promenée, aurait perdu l’usage de la parole. Depuis, plus aucun habitant ne s’y est jamais risqué. Sauf peut-être quelques fous dangereux. Bientôt, le terrain vague disparaîtra. Un fameuxchantierrendralavilleplussûre. Desvoiesdechemindefervont êtreconstruitespourintensifier l’accès au port marchand. L’annonce de ce changement va créer un trouble inattendu chez Anna. Sans savoir pourquoi, elle sera tentée d’aller se promener sur le terrain vague maudit, et finira par le faire. Par cet acte, Anna fera des rencontres qui bouleverseront son existence. Elle lèvera le voile sur ses craintes et sur ses désirs pour s’apercevoir qu’elle n’était peut-être pas aussi heureuse qu’elle le prétendait… A travers ce récit intime, Aymeric Trionfo nous invite à réinterroger nos modèles, individuels ou sociétaux. Dans un monde où le changement est devenu inévitable : quelles sont nos priorités ?
Adrien Desbons, Maude Fillon, Antonin Jenny, Julia Le Faou et Aymeric Trionfo sont à applaudir au Théâtre de la Vie du 10 au 21 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.theatredelavie.be Rue Traversière, 45 à 1210 Bruxelles
Les seins, c’est l’histoire de l’humanité. Mais la récurrence accable. Pourquoi tant de victimes du cancer ? Et comment en parler ? Le théâtre et la poésie nous aident à le mettre à bonne distance. Écrite par Laurence Bastin d’après une multitude d’interviews recueillies pendant de longs mois auprès de femmes et d’hommes touchés par la maladie, la pièce plonge dans le « vif du sujet » en « appelant un chat, un chat ». Sur la durée d’une représentation, une femme va incarner toutes les étapes qui jalonnent ce parcours de combattante. En partant de son enfance, ses relations amoureuses ou avec la médecine, en passant par le regard et les injonctions de la société, elle raconte avec une bonne santé contagieuse. Et ça fait un bien fou.Elle s’adresse à toutes et tous, car même si nous ne sommes pas touchés, nous sommes tous reliés et nous sommes concernés. L’autrice trempe sa plume dans l’encre de la résilience comme contrepoint à la résignation, dans l’encre de la joie pour aborder la reconstruction. Et l’actrice, en réaction à l’extrême violence des maux physiques et psychiques que la maladie impose, en miroir aux tourments qu’imposent les relations parfois complexes avec le corps médical, transmet avec une énergie et une drôlerie débordantes, le désir de vivre « l’après » en toute liberté. Devant nous, une femme prend le sujet à bras le corps et, avec gourmandise, retrace les étapes qui lui ont permis de se réapproprier son corps et sa vie, de se délester des préjugés et d’aller de l’avant. Une pièce à applaudir du 2 septembre au 21 octobre 2023 au Théâtre Le Public. Voyez les détails pratiques sur le site officiel www.theatrelepublic.be
Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles
Un africain revenant d’une longue odyssée décide de s’adresser aux siens. Il les invite par une parole poétique à édifier lejour qui vient. Il est debout, dressé face au monde avec la ferme volontéde l’homme qui a quelque chose à partager. Et, il partage une pensée, belle et forte comme un soleil, celle de Felwin Sarr (économiste, penseur et poète sénégalais) qui écrit ce Discours aux nations africaines. Il nousinvite ainsi à nous transformer, et inventer d’autres récits, pour écarter les voiles de nos certitudes et rouvrir le champ des possibles : La première puissance que nousdevons recouvrer est celle de nous soustraire à la volonté des autres. Cela s’appelle la liberté Pour nos petits. Pour celles et ceux qui arriveront après nous, un appel à la création d’un nouveau projet de civilisation. Rien de moins. Avec une franche bienveillance, un réel amour de l’humanité, en conteur exceptionnel, Étienne Minoungou s’adresse à nous. Accompagné du merveilleux musicien Simon Winch, Étienne prend la parole pour donner corps au récit de la vie qu’il a traversé en quittant l’Afrique, porteur d’un message d’espoir. Après une longue et prestigieuse tournée qui l’a mené entre autres à Düsseldorf, New York, Marrakech, Casablanca, Atlanta, Princeton, Genève, Kinshasa... à la manière d’une vaste odyssée, Étienne pose ses valises au Public pour quelques semaines, et nous fait le plaisir de partager le regard du continent africain posé sur le monde, au service de l’avenir et de la jeunesse. Untexteàapplaudirdu5septembre au 21 octobre 2023 au Théâtre Le Public. Voyez l’ensemble des détails pratiques sur le site www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles
Le texte de Florian Zeller intitulé "Le Fils" est une pièce de théâtre qui a été créée en 2018. Elle raconte l'histoire de Nicolas, un jeune homme de 17 ans qui souffre de dépression et de troubles mentaux. Sonpère, Pierre, est désemparé face à la situation et cherche désespérément des réponses pour aider son fils. La pièce commence avec Pierre qui rend visite à son fils dans sa chambre d'hôpital. Nicolas a fait une tentative de suicide et se trouve maintenant sous surveillance médicale. Pierre est dévasté et ne sait pas quoi faire pour aider son fils. Ilse sent coupable de ne pasavoir vules signesavant-coureurs de la maladie mentale de Nicolas et se reproche de ne pas avoir été là pour lui. Nicolas, quant à lui, est distant et hostile envers son père. Il se sent incompris et ne veut pas parler de ce qui lui arrive. Pierre essaie de lui parler, de lui poser des questions sur sa maladie, mais Nicolas reste silencieux. Finalement, Pierre finit par partir, laissant Nicolas seul dans sa chambre d'hôpital. Au fil de la pièce, on découvre que Nicolas a un frère aîné, Antoine, qui est parti vivre en Australie. Pierre essaie de contacter Antoine pour qu'il vienne en France et aide Nicolas, maisil ne réussit pas à lejoindre. Pendant ce temps, Nicolascontinue desombrer dans la dépression et les hallucinations. Il commence à voir des choses qui n'existent pas et à avoir des comportements violentsenverslui-mêmeet lesautres. Finalement,Antoinearrive enFrance et rencontre Nicolas à l'hôpital. Les deux frères ont une conversation émouvante où Antoine essaie de comprendre ce qui se passe avec son frère. Nicolas finit par se confier à Antoine, révélant qu'il a été agressé sexuellement par un ami de la famille il y a quelques années. C'est cette agression qui a déclenché sa dépression et ses troubles mentaux. La pièce se termine sur une note d'espoir, avec les frères qui se tiennent la main et Pierre qui les regarde avec un sourire. On sent que la famille va enfin commencer à guérir et à se reconstruire. « Le fils » montre l'importance de la communication et de la compréhension dans les moments difficiles, ainsi que l'importance de l'amour familial.Aapplaudir auThéâtre Le Public du 10 octobre au 11 novembre 2023 Voyez les détails pratiques sur le site www.theatrelepublic.be Rue Braemt, 64-70 à 1210 Bruxelles
Jacques BrissonCette pièce met en scène une rencontre fictive entre les François et Benoît XVI au moment où ce dernier envisage de démissionner. L'histoire se cristallise autour des conversations et des échanges qu’ils entretiennent, proposant deux visions différentes du catholicisme et de la foi. Benoît XVI représente la tradition conservatrice et doctrinale, tandis queFrançoisse révèle progressiste et sensible aux problèmes sociaux. Les dialogues explorent leurs différences, leurs doutes et leurs réflexions sur le rôle de l’Eglise dans le monde moderne. Au-delà de la dichotomie entre les deux hommes, le texte traite également de thèmes tels que la foi, la responsabilité, la rédemption et le pardon. Pour rendre ce « duel » palpitant, il fallait des comédiens habités par leur rôle ou capables d’un incroyable mimétisme pour capturer les personnalités et les nuances de leurs modèles originaux. Sans trop de surprises, Michel de Warzée et Alexandre von Sivers se prêtent à l’exercice avec le talent qu’on leur connaît. A nouveau, leur jeu est vrai et nourri d’authenticité. Plus qu’un simple divertissement, "Les Deux Papes" propose une réflexion profonde sur la religion, la politique et la direction de l'Église catholique à un moment critique de son histoire, en mélangeant habilement des éléments de fiction avec des faits historiques, offrant ainsi une exploration fascinante d’êtres humains derrière leur fonction et des enjeux auxquels ils sont confrontés. Cette reprise est à applaudir à la Comédie Claude Volter du 27 septembre au 15 octobre 2023. Voyez les détails pratiques sur le site www.comedieroyaleclaudevolter.be
Avenue des Frères Legrain,98 à 1150 Bruxelles
André MetzingerDidier Laloy découvre l’accordéon diatonique dès l’âge de treize ans. Avec cet instrument, il entre dans un nouveau monde, un univers musical et humain infini. Ses premières rencontres l’entrainent vers les musiques du monde. Peu de temps après il se frotte à la chanson française et au rock. Il fait ses premiers pas sur scène à l’âge de 16 ans aux côtés d’abord de Marc Malempré, puis Steve Houben et Luc Pilartz. La suite est une avalanche de rencontres et de découvertes. Didier n’arrêtera plus de se laisser surprendre et de briser les frontières, passant allègrement du monde de la musique au théâtre, sans oublier le cirque et la poésie. Aujourd’hui il a participéà l’enregistrement de plus de 200 albums et joue partout à travers le monde Pour célébrer ses trente ans de métier, grâce à la complicité artistique et à l’énergie passionnée de Poney Gross (Zig Zag World), Didier Laloy se donne le temps d’une respiration et confie son répertoire à deux grands noms de la musique classique belge, Jean-Luc Fafchamps et Gwenael-Mario Grisi. Ensemble ils vont réarranger pour orchestre symphonique les morceaux les plus emblématiquesdelacarrièredeDidier. Enoutre, souslahoulettedelamaisondedisquecubaineColibri, trois jeunes talentueux compositeurs Cubains (Pepe Gavilondo, Jorge Amado et René Baños) ont créé spécialement pour Didier une nouvelle manière de faire chanter l’accordéon diatonique. Une création exceptionnelle, de par la rareté de la rencontre entre l’accordéon diatonique et un orchestre symphonique, de par à la fois la puissance, la finesse et l’originalité des arrangements proposés autour de l’univers de Didier. L’aboutissement de ce projet est la réalisation d’un album enregistré à Cuba avec l’Orquesta Sinfonico Del Lyceum De La Havana ainsi qu’une tournée accompagnée par L’Orchestre de Chambre de la Néthen et l’Ensemble Quartz. Sur scène, ce voyage musical dans un monde imaginaire cinématographique vous promet des moments surprenants, tendres et festifs, agrémenté d’anecdotes savoureuses d’une vie de musicien. Un concert à applaudir au Théâtre Marni le 14 octobre 2023. Voyez plus de détails sur le site www.theatremarni.com Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles
THÉÂTRE : CECI N’EST PAS UNE CIBLE
Partager un moment théâtral fort, plein d’engagement, d’humour et d’émotions. S’emparer de la magie de l’improthéâtrale pour créer des scènes abordant la question dela dignité humaine entemps deguerre. Embarquer le public dans cette aventure audacieuse, grâce à des moments d’interactions, devenant autant d’inspiration pour le spectacle. Mettre le doigt sur une réalité poignante pour raconter des fragments improvisésde vie, drôles, dramatiques, extraordinaires, d’êtres humainsenprise àdesconflits armés. Confronter cette réalité à celle des citoyens vivant en temps de paix. « Ceci n’est pas une cible » seveutuneinvitationàvivreunmoment unique, artistiqueet citoyenensemble. Unspectacleàdécouvrir le 26 octobre 2023 au Théâtre Marni le 14 octobre 2023. Voyez davantage d’informations sur le site www.theatremarni.com
Rue de Vergnies, 25 à 1050 Bruxelles
À l'ère numérique, les technologies ont révolutionné notre façon de communiquer, de travailler et d'interagir avec le monde. Cependant, cette révolution digitale s'accompagne d'un sombre revers : l'émergence des cyberviolences à l'encontre des femmes. Les plateformes en ligne, les réseaux sociaux et les espaces virtuels se sont transformés en terrains propices à la propagation de discours haineux, de harcèlement et de menaces, ciblant spécifiquement les femmes. Cette formedeviolenceinsidieuseadesconséquences profondes sur la vie des victimes, et la société dans son ensemble doit s'engager à l'endiguer. Les cyberviolences de genre prennent de multiples formes, allant du harcèlement en ligne et du "doxxing" à la diffusionnon-consensuelle d'images intimes(la"vengeance pornographique") et aux discourssexistes et misogynes. Une étude récente menée par l'Organisation des Nations Unies a révélé que près de 73% des femmes ont déjà été exposées à une certaine forme de violence en ligne. Cette tendance alarmante démontre à quel point ces agressions sont répandues et touchent toutes les couches de la société. Les conséquences des cyberviolences sur les femmes vont au-delà du monde virtuel. Les victimes font souvent face à des troubles psychologiques tels que l'anxiété, la dépression et même des pensées suicidaires. Le harcèlement en ligne peut également se propager hors ligne, affectant les relations personnelles et professionnelles des victimes. Florence Hainaut et Myriam Leroy, journalistes, ont subi des cyberviolences comme 73% des femmes dans le monde. En partant des discours de haine en ligne, elles emmènent le spectateur dans un récit international, à la fois intime et politique, qui dresse un état des lieux alarmant de la misogynie. Loin d’être un phénomène isolé, le cyberharcèlement touche en majorité les femmes et est un fléau systémique. Le Senghor vous propose d’explorer cette thématique à travers ce documentaire mais également la pièce de théâtre « Les yeux rouges » adaptée du roman de la journaliste Myriam Leroy, quisera joué le 8 octobre 2023 à l’Espace Senghor. Voustrouverez davantage d’informations sur le site www.senghor.be
Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles
Julie PlisnierMolière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, demeure l'une des figures les plus emblématiques et influentes de l'histoire du théâtre. Né en 1622, cet auteur, dramaturge et acteur français a laissé un héritage culturel durable à travers ses œuvres qui ont non seulement divertis, mais également stimulé la réflexion et la critique sociale de son époque. Les apports de Molière au théâtre et à la satire sont indéniables, et son œuvre continue d'influencer la scène théâtrale moderne. Il a révolutionné la comédie française en introduisant de nouveaux éléments dans la structure et le contenu de ses pièces. Ses comédies telles que "Tartuffe", "Le Misanthrope" et "L'Avare" ont démontré sa maîtrise du langage, de la rhétorique et de la psychologie humaine. Il a introduit des personnages complexes et hautement caricaturaux qui dépeignaient les vices et les faiblesses de la société de son époque. L'un de ses apports les plus significatifs est sa capacité à utiliser la satire pour critiquer les normes sociales, leshypocrisies etlestravers
de la société du 17ème siècle. Ses pièces abordaient des thèmes tels que la religion, la cupidité, l'hypocrisie morale et les relations humaines avec un mélange habile de comédie et de critique sociale. "Tartuffe", en particulier, a soulevé des controverses pour sa satire de l'hypocrisie religieuse et a même été interdit pendant un certain temps. Il a également contribué à enrichir la langue française. Son utilisation ingénieuse du langage, son jeu de mots et ses expressions mémorables ont laissé une empreinte durable sur la langue. De nombreuses expressions et citations tirées de ses pièces sont encore utilisées dans la langue courante aujourd'hui. Conscient qu’une grande partie de son œuvre reste inaccessible pour un très grand nombre de jeunes et moins jeunes, Mousta Largo nous invite à revisiter une partie de l’œuvre de cet immense écrivain par le prisme d’un spectacle conté et chanté. Durant ce spectacle, les enfants ainsi que leurs parents auront l’occasion de (re)découvrir quelques œuvres classiques (Le Malade imaginaire, L’Avare, Les Fourberies de Scapin et bien d’autres encore !) avec comme toile de fond, les décors de Marrakech… ou de Versailles ! Une prestation à découvrir les 27 et 28 octobre 2023 à l’Espace Senghor. Voyez toutes les informations complémentaires sur le site www.senghor.be
Chaussée de Wavre, 366 à 1040 Bruxelles
André
MetzingerDans un avenir sombre et inquiétant, la Terre a été transformée en une terre stérile, dévastée par les conséquences cumulatives du changement climatique, de la pollution et de l'épuisement des ressources naturelles. Jadis verdoyante et foisonnante de vie, la planète est maintenant un paysage aride et désolé, où les écosystèmes ont été irrémédiablement altérés. Le manque d'enfants est devenu une réalité déchirante et tragique. La dégradation de l'environnement a eu un impact majeur sur la fertilité humaine. Les taux de naissance ont chuté drastiquement en raison de la pollution toxique, des perturbateurs endocriniens et des radiations nocives qui ont altéré la santé reproductive des individus. Les tentatives pour concevoir et porter des enfants sont devenues de plus en plus rares, et de nombreuses familles désespèrent de voir leur lignée se perpétuer. La natalité en chute vertigineuse a provoqué des changements sociétaux profonds. Les traditions familiales centrées sur la croissance des générations futures ont été bouleversées. Les gouvernements et les communautés ont dû faire face à des enjeux complexes tels que la redistribution des ressources limitées, la révision des politiques de soutien aux familles et la recherche de solutionstechnologiquespour pallier la crise démographique. Dansce monde futur, la valeur symbolique et émotionnelle des enfants a été accentuée. Les derniers enfants nés sont considérés comme des trésors rares, porteurs d'espoir pour l'avenir de l'humanité. Leur éducation et leur bien-être sont devenus une priorité absolue, avec des efforts concertés pour les protéger des dangers environnementaux et leur fournir une éducation approfondie pour qu'ils puissent hériter de la responsabilité de guérir la planète. Avec « La Décision », Vincent Hennebicq et Marine Horbaczewski offrent littéralement le plateau à l’avenir. Pourtant, le futur qu’ils décrivent est à nos portes. Ils situent l’action de leur pièce en … 2081 ! Un spectacle à découvrir au Théâtre Nationaldu3au7octobre2023.Voyez davantage de détails sur le site officiel www.theatrenational.be Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 à 1000 Bruxelles
Andrea CerasiC’est devenu un rendez-vous annuel ! Le Festival desLibertés reprendra sa bannière au Théâtre national avec une programmation variée et dans une ambiance festive. La thématique 2017 portera sur la nécessité de témoigner de la situation des droits et des libertés un peu partout dans le monde. Non seulement les besoins essentiels, mais aussi les urgences sociales, environnementales et humanitaires que les médias ont parfois tendance à occulter. Il convient assurément d’éviter les réponses trop rapides, qui se révèlent souvent superficielles voire contreproductives. Il serait dès lors urgent de déployer des solutions radicales et durables. Celles-ci requièrent-elles de ralentir le cours du monde ou de le prendre de vitesse avant qu’il nous submerge ? Comme chaque année, des centaines de réalisateurs issus des quatre coins du monde ont proposé leur film au Festival des Libertés. La programmation retiendra cette fois une trentaine de documentaires tant pour leur qualité cinématographique que pour la démarche investigatrice, engagée et humaine de leur auteur. Couvrant les cinq continents, ces films, primés par d’autres festivals, reflètent l’état d’une planète en crise et la détermination de celles et ceux qui tentent de lui donner un avenir. A cela, il convient d’ajouter des expositions, des spectacles (concert et théâtre), des débats et des conférences. Le Festival des Libertés se déroule du 12 au 21 octobre 2017 au Théâtre national. Toutes les informations pratiques sur le site www.festivaldeslibertes.be
Boulevard Emile Jacqmain 111-115 à 1000 Bruxelles
Willy Smedt
Le cri qui reste coincé dans mon ventre, ce son que je veux sortir de mon corps et envoyer dans le ciel pour que tout Bruxelles tremble, il reste là, en moi, et tout ce que je peux faire,c'est de le hurler à travers mes yeux. Lune Bogaert dépose plainte contre l'État belge pour inaction envers l'égalité hommesfemmes. Le jour même, elle commence un sit-in devantle tribunal en signe de protestation. Elle entame ensuite une grève de la faim. Son acte politique, largement médiatisé, bouleverse l'intimité des autres personnages : la secrétaire qui a accueilli sa plainte et son avocat, un maître du barreau qui a accepté de la défendre gratuitement. A travers le point de vue des trois personnages, la pièce tisse une toile entre intime et politique autour d'une figure féminine centrale, sorte de pilier au milieu du tumulte. Motrice du changement, Lune Bogaert incarne un monde en mouvement, qui pose question et nous emporte. Emilie Gabele a écrit dans « Le Carnet et les Instants » : Un texte juste et engagé, d’une plume précise. Un texte, tel un cri. Le cri d’une femme qui n’en peut plus de toutes ces inégalités dues au genre. Pamela Ghislain dessine avec précision les contours des trois personnages, leur intimité et l’humanité qui brûle en eux. Une performance à découvrir au Rideau de Bruxelles du 10 au 21 octobre 2023. Plus d’informations sur le site officiel de l’organisateur www.lerideau.brussels
Rue Goffart 7a à 1050 Bruxelles
Paris, le 11 août 2023, SidonieGabrielle Colette, plus connue sous le nom de Colette, demeure une figure emblématique de la littérature française du XXe siècle. Son œuvre audacieuse et sa vie tumultueuse ont non seulement marqué son époque, mais continuentd'influencer lesgénérations futures d'écrivains et de lecteurs. Née en 1873 à SaintSauveur-en-Puisaye, Colette a grandi dans un environnement rural qui a largement influencé son travail ultérieur. Elle a fait ses débuts en littérature avec la série de romans à succès "Claudine", inspirée de sa propre adolescence. Ces récits, publiés sous le pseudonyme de son premier mari, Willy, ont capturé l'esprit de l'époque et ont immédiatement attiré l'attention du public. Cependant, c'est avec ses romans et nouvelles ultérieurs que Colette a vraiment laissé sa marque. Son exploration franche de la sexualité, de l'émancipation féminine et de la psychologie humaine a bousculé les normes sociales de l'époque. "Gigi", "Chéri" et "La Vagabonde" figurent parmi ses œuvres les plus célèbres, reconnues pour leur style élégant et leur profondeur émotionnelle. Outre son travail littéraire, les relations personnelles de Colette ont également été au centre de l'attention. Sa relation avec Willy, un écrivain et éditeur plus âgé, l'a non seulement initiée au monde littéraire, mais a également été marquée par des conflits et des tensions. Après leur séparation, Colette a continué à écrire et à entretenir des amitiés influentes, notamment avec des artistes tels que Jean Cocteau et André Gide. L'une des relations les plus notables dans la vie de Colette a été celle avec Mathilde de Morny, également connue sous le nom de Missy. Leur relation lesbienne ouvertement affichée a été une source de fascination et de controverse, reflétant les limites rigides de la société de l'époque. Cette relation a inspiré certains des écrits les plus intimes et passionnés de Colette.
À ce jour, l'héritage de Colette perdure à travers ses écrits et son impact sur la littérature moderne. Ses thèmes de l'autonomisation des femmes, de la fluidité de l'identité sexuelle et de la quête de liberté personnelle continuent d'être pertinents et inspirants. Des adaptations cinématographiques et théâtrales de ses œuvres ont également maintenu son héritage vivant. Cette soirée s’empare d’un thème peu usité. Colette et ses amies. Remise en situation. 1914. Les hommes partis pour la guerre, les Parisiennes doivent s’inventer une nouvelle vie. À l’image de Colette qui accueillera ses amies, Annie de Pène, Marguerite Moreno et Musidora rue Cortambert. Saisies dans ce tourbillon de l’Histoire, ces quatre femmes ensemble et libres décident de faire face aux événements en partageant inquiétudes, recettes, secrets et espoirs. Le quatuor mutualise ressources et rêves d’un monde nouveau. Quatre femmes, gouailleuses, fumeuses et drôles. Quatre femmes à qui la guerre donne l’occasion de se libérer de l’ombre des hommes. Une soirée lecture à écouter le mardi 10 octobre 2023 en compagnie de Jacques Neefs au centre culturel d’Uccle. Plus de détails sur le site www.ccu.be
Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles
André Metzinger
SPECTACLE : DRACHE NATIONALE
Drache Nationale est le nom populaire donné à la forte pluie qui s’abat parfois sur la Belgique le jour de la fête nationale. Tom, Gaëlle et Denis se réunissent autour d’une question essentielle à leurs yeux : Comment positiver quand c’est la merde ? Ils tenterontd’y répondre de manière sensible et ludique avec une reine sous la pluie, un slow dans une première boum, la mort d’un meilleur ami, des rêves ratés, des petites victoires, la liste des pires ennuis du monde et surtout : de la jonglerie. Avec humour et poésie, ils partiront de leurs individualités et questionneront leur capacité à faire ensemble – même sous une pluis battante. Cirque et jonglerie à découvrir au Centre culturel d’Uccle le jeudi 12 octobre 2023. Découvez plus d’informations sur le site www.ccu.be
Rue Rouge, 47 à 1180 Bruxelles
Depuis plus d'un demi-siècle, les films James Bond ont su captiver les spectateurs dumonde entier avec leurs scénarios captivants, leurs personnages emblématiques et bien sûr, leurs musiques envoûtantes. Les compositions musicales qui accompagnent les aventures de l'agent secret le plus célèbre de la planète sont devenues indissociables de l'expérience cinématographique, contribuant à créer une atmosphère unique et reconnaissable entre toutes. Chaque long métrage a été marqué par une chanson thème emblématique, interprétée par des artistes de renom. Dès les premières notes de musique, ces chansons parviennent à plonger les spectateurs dans l'univers mystérieux et glamour de Bond, évoquant l'action, l'amour et l'intrigue quifont partieintégrante delafranchise. Ceschansons nesont passimplement desmorceaux d'accompagnement, mais elles deviennent de véritables icônes musicales, représentant l'essence même du personnage de James Bond. Parmi les chansons thèmes les plus emblématiques, on peut citer "Goldfinger"interprétéeparShirleyBassey,"LiveandLetDie" parPaulMcCartney,"Skyfall"parAdele et "No Time to Die" par Billie Eilish. Chacune de ces chansons a su capter l'essence du film auquel elle est associée, tout en restant fidèle àl'esthétiqueintemporelle de lafranchise. Maislesmusiquesdes films associées à 007 ne se résument pas seulement aux chansons thèmes. Les compositions instrumentales, généralement confiées à des compositeurs de renom, contribuent également de manière significative à l'expérience cinématographique. Des artistes tels que John Barry, DavidArnold et Thomas Newman ont tous laissé leur empreinte musicale sur la franchise, en créant des mélodies qui accompagnent avec brio les scènes d'action palpitantes, les moments romantiques et les rebondissements captivants. On le sait, la BO joue ici un rôle essentiel dans la création de l'atmosphère distinctive de chaque film. Les accords puissants, les arrangements sophistiqués et les mélodies inoubliables sont soigneusement conçus pour intensifier l'impact émotionnel des scènes et pour immerger les spectateurs dans l'univers visuel et narratif. Si vous êtes fan de l’agent secret de sa majesté et des scores qui l’ont accompagné depuis
« Doctor No » en 1962, vous aurez à coeur d’assister au concert qui se tiendra le 6 octobre 2023 au Cirque Royal avec un orchestre de plus de cinquante musiciens et des chanteuses et chanteurs de talent. Voyez les modalités pratiques sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be
Rue de l’enseignement, 21 à 1000 Bruxelles
Sam Mas
Édith Piaf, la légendaire chanteuse française, continue de fasciner et d'émouvoir les auditeurs du monde entier avec un répertoire intemporel de chansons qui capturent les émotions les plus profondes de l'âme humaine. Son héritage musical perdure, rappelant son histoire tumultueuse et sa voix inimitable qui a transcendé les barrières linguistiques et culturelles. Née le 19 décembre 1915 dans le quartier de BellevilleàParis, ÉdithGiovannaGassionasurmontédesdébutsdifficilespourdevenirl'unedesartistes les plus influentes du XXe siècle. Surnommée "La Môme Piaf" (le petit moineau) en raison de sa petite stature et de sa voix puissante, elle a rapidement attiré l'attention du public avec des performances captivantes dans les rues de Paris. Néanmoins, c'est sa carrière musicale qui l'a propulsée vers la gloire internationale. Des chansons emblématiques telles que "La Vie en rose", "Non, je ne regrette rien", "Milord" et "Hymne à l'amour" sont devenues des hymnes de l'amour, de la douleur et de la résilience. Sa voix rauque et chargée d'émotion, combinée à des paroles profondément personnelles, a touché les cœurs de millions de personnes à travers le monde, transcendant les barrières linguistiques. Edith Piaf a vécu une vie tumultueuse, marquée par des tragédies personnelles et des succès artistiques. Son style de vie excessif et ses relations passionnées ont été largement médiatisés, contribuant à l'image d'une artiste tourmentée. Malgré les défis, sa détermination à partager ses émotions à travers la musique a laissé un héritage indélébile. Son influence perdure dans le paysage musical actuel. Des artistes contemporains de divers horizons continuent de reprendre ses chansons emblématiques, leur donnant une nouvelle vie pour les générations à venir. Les thèmes intemporels abordés dans ses chansons – l'amour, la perte, la passion
résonnent toujours avec les auditeurs d'aujourd'hui. Un spectacle tourne depuis 2017 pour lui rendre hommage. Conçu et dirigé par Gil Marsalla, il débarque chez nous pour remettre sur le devant
des airs que tout le monde a encore dans la tête et qui sont interprétés pour l’occasion par Nathalie Lermitte. Le 22 octobre 2023 au Cirque Royal. Découvrez les détails complémentaires sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be
Antoine Rault confirme son talent d’écrivain avec « Au scalpel » et parvient à rendre la légèreté inquiétante, le cynisme poignant et l’insolence attendrissante. Avec cette pièce qui a triomphé un peu partout en France, il nous livre un récit sur les liens difficiles qui existent entre deux frères et fait apparaître progressivement les caractères à mesure qu’une rivalité les oppose. Une manière de nous rappeler le récit biblique de la Genèse, puisque lui aussi appelle ses protagonistes Caïn et Abel. L’un doit-il être le gardien de l’autre ? On retrouve les mêmes thèmes de l’hérédité et de l’héritage, de la légitimité et de l’illégitimité, de la préférence et de la jalousie. Peut-être un peu « Pierre et Jean » de Guy de Maupassant ? Sur scène, l’un est médecin (Bruno Salomone), l’autre est photographe (Davy Sardou) et le succès social du premier ravale le second au rang de trublion attachant et agaçant. Le monde ordonné du notable sérieux et austère vole bientôt en éclats, quand ressurgissent rivalités amoureuses, doute et dépit filiaux. Antoine Rault a la finesse de ne pas caricaturer ses figures : les deux frères ont beau surenchérir dans l’abjection et les coups bas, on ne parvient pas à trancher pour savoir lequel des deuxméritele coupde scalpel. Lamise en scène de Thierry Harcourt joueavecledynamisme. Dansundécorépuréetconfortable, un combat se met lentement en place pour, qui sait ?, aboutir au pire ? Une jouteverbale quiest livrée aucours d’unelonguenuit et qui porte avant tout sur des questions d’ego et énormément de frustrations. Heureusement, les vacheries décochées par les interprètes sont d’une drôlerie à faire se plier en deux le spectateur le plus frileux. Un spectacle à voir au Centre culturel d’Auderghem du mardi 10 au samedi 14 octobre à 20 heures 30 et le dimanche 15 octobre 2023 à 15 heures. Plus de détails sur le site www.ccauderghem.be
Boulevard du Souverain, 183 à 1160 Bruxelles
Paul HuetQueen est l'un des groupes les plus emblématiques et influents de l'histoire de la musique. Fondé en 1970 à Londres, ce groupe britannique était composé de quatre membres talentueux : Freddie Mercury au chant et au piano, Brian May à la guitare, John Deacon à la basse et Roger Taylor à la batterie. Leur musique éclectique et novatrice a marqué plusieurs générationset continue decaptiver les auditeurs du monde entier. Le style musical de Queen était incroyablement diversifié, allant du rock au pop en passant par le glam, le hard rock et même des éléments de musique classique. Cette diversité est évidente dans leurs chansons, qui présentent souvent des arrangements élaborés, des harmonies vocales riches et des solos de guitare mémorables. Le groupe était également réputé pour ses performances scéniques époustouflantes, marquées par l'énergie exubérante de Freddie Mercury et la virtuosité musicale du reste des membres. L'apogée de la carrière de Queen s'est déroulé au milieu des années 1970 et jusqu'aux années 1980. Leur album "ANight at the Opera" sorti en 1975 est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du groupe, comprenant la célèbre chanson "Bohemian Rhapsody" qui est devenue emblématique pour ses changements de style et sa structure unique. Outre leurs succès musicaux, Queen était également reconnu pour leur engagement à repousser les limites artistiques et sociales. Leur vidéoclip novateur pour "Bohemian Rhapsody" a contribué à populariser le format et a ouvert la voie à l'âge d'or des vidéoclips dans les années 1980. En outre, le groupe a joué un rôle actif dans des œuvres caritatives et des concerts de bienfaisance, notamment le concert "Live Aid" de 1985 qui est l'une de leurs performances les plus mémorables. Tristement, en 1991, Freddie Mercury est décédé des suites du sida, mettant fin à la carrière du groupe. Queen a laissé un héritage tel que, aujourd’hui toujours, des projets sont montés pour lui rendre hommage. Le présent concert en est la preuve évidente avec le Queen Orchestra qui reprend le best-of de son répertoire grâce au talent de trente-cinq musiciens qui rockent et Michael Kluch qui prête sa voix à Freddie Mercury avec une tonalité parfaite. Un événement à applaudir au palais 12 le 23 septembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.palais12.com
Avenue de Miramar à 1020 Bruxelles
Louis StrabelDe son vrai nom Matthieu Tota, M. Pokora est un artiste polyvalent et emblématique de la scène musicale française. Né le 26 septembre 1985 à Strasbourg, en France, il s'est fait connaître grâce à sa participation à la première saison de l'émission de télé-réalité "Popstars" en 2003. Depuis lors, il a parcouru un long chemin pour devenir l'un des artistes les plus appréciés et influents de sa génération. Après avoir fait partie du groupe Linkup, formé suite à sa victoire dans "Popstars", M. Pokora a rapidement décidé de poursuivre une carrière solo. Son premier album, "M. Pokora", sorti en 2004, a été un grand succès et a posé les bases de sa carrière solo florissante. Sa musique mélange habilement des éléments de R&B, de pop et de musique urbaine, ce qui lui a permis de toucher un large public. Au fil des années, il a enchaîné les albums à succès tels que "Player" (2006), "MP3" (2008), "À la poursuite du bonheur" (2012), "R.E.D." (2015) et bien d'autres. Ses chansons sont souvent marquées par des mélodies accrocheuses, des rythmes entraînants et des paroles touchantes, ce qui lui a valu de fidèles admirateurs. En plus de sa carrière musicale, M. Pokora est également connu pour ses talents de danseur et de performeur sur scène. Ses spectacles sont réputés pour leurs chorégraphies élaborées, leur énergie contagieuse et leur engagement total envers le divertissement. Il a également participé à diverses émissions de télévision en tant que juré, notamment dans "Danse avec les stars" en France, où son expérience en danse a été mise en avant. Au-delà de la musique, M. Pokora a aussi fait preuve d'un grand engagement philanthropique et social. Il a soutenu plusieurs œuvres caritatives et initiatives pour aider les enfants malades et défavorisés, montrant ainsi son côté altruiste et sa volonté de contribuer positivement à la société. Il sera en concert au Palais 12 les 20 et 21 octobre 2023. Vous trouverez les détails en ligne sur le site www.palais12.com Avenue de Miramar à 1020 Bruxelles
JeanneAlexanderLaissez-vous saisir par la main et allez à la redécouverte du monde captivant de l’opéra avec ses plus jolisthèmesd’amour. Une opportunitéde réentendre des airsimmortels et devoirse renouer desliaisons amoureuses qui ont marqué l’imagination depuis plusieurs générations. « Opera D'amore » a été conçu comme une représentation innovante réunissant dix actes et scènes emblématiques d'opéra issus de sept des plus grands de tous les temps (Carmen, la Bohème, Rigoletto, etc.) en une seule soirée inoubliable. Un spectacle visuellement magnifique qui célèbre l'amour et la musique et que tout le monde devrait vivre. Des duos, des airs et des ouvertures de légendaires compositeurs tels que Verdi, Puccini et Bizet, interprétés par des chanteurs d’aujourd’hui, voilà de quoi enthousiasmer. Un voyage magique présenté avec un son cristallin et une technologie visuelle époustouflante et une scène prenant vie grâce à cinq écrans LED massifs, offrant un environnement virtuel 3D en résolution 4K, qui fusionne harmonieusement les artsduspectacle avec le cinéma, propulsant l'art historiquede l'opéra dansle XXIe siècle ! Un événement auquel vous pouvez assister le 8 octobre 2023 à Forest National. Découvrez les détails pratiques sur le site www.forest-national.be
Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles
Sam Mas
CONCERT : MICHEL SARDOU
Nous avons vécu avec Michel Sardou et, depuis des décennies, il a laissé une empreinte indélébile dans le paysage musical français. Avec sa voix distinctive, ses paroles percutantes et ses mélodies mémorables, il a su captiver les cœurs et les esprits de générations entières. Reconnu comme l'un des plus grands chanteurs de variétés françaises, Michel Sardou a navigué à travers les époques en offrant deschansons intemporellesquicontinuentderésonneraujourd'hui.Sesrefrainsont touchéunemultitude de sujets sociaux et politiques, reflétant les préoccupations et les passions de la société française. Des titres comme "La Maladie d'Amour", "Je vais t'aimer" et "La Java de Broadway" sont devenus des hymnes intemporels, traversant les générations avec une émotion brute et un engagement profond. Toutefois, l’artiste ne s'est pas contenté de divertir avec des mélodies envoûtantes, il a également été un observateur attentif de son temps, en abordant des sujets sensibles tels que la politique, la religion, l'amour et la société. « Le Temps des Colonies » , « Je suis pour » et « Les Ricains » ont suscité des débats animés. Au-delà de sa musique, la présence scénique de Michel Sardou a également contribué à sa renommée. Ses concerts étaient de véritables événements, attirant des foules enthousiastes qui chantaient à l'unisson ses paroles poignantes. Sa capacité à établir une connexion profonde avec son public a laissé une marque indélébile dans l'industrie musicale. À mesure que le temps a avancé, Michel Sardou a poursuivi sa carrière avec succès, enregistrant de nouveaux albums et offrant des performances qui continuaient d'émerveiller les fans de longue date et de gagner de nouveaux adeptes. Sa voix riche en émotions et ses textes profonds ont maintenu son statut d'icône incontestée de la chanson française.
Aujourd'hui, alors que les mélodies évoluent et que de nouveaux artistes émergent, le legs de Michel Sardou demeure indéniable. Ses chansons continuent d'être diffusées à la radio, interprétées par des artistes contemporains et écoutées par des auditeurs de tous âges. Sa contribution à la musique française est gravée dans l'histoire culturelle du pays, et son héritage perdurera à travers les générations à venir. Il sera à Forest Nationalle 10 octobre 2023 pourinterpréter ses plusgrands succès, entouré d’une trentaine de musiciens. Plus de détails sur le site www.forest-national.be Avenue Victor Rousseau, 208 à 1190 Bruxelles
CathyAumbert
Depuis sa première publication en1897, "Dracula" deBram Stoker continue de hanter nosimaginations, captivant les lecteurs avec son mélange envoûtant de terreur gothique et de fascination pour l'inconnu. L'œuvre, devenue un pilier du genre littéraire vampirique, continue de susciter l'intérêt des amateurs du monde entier et ce n'est pas sans raison. Ecrit de manière épistolaire, le récit nous entraîne dans un voyage à travers l'Europe du XIXe siècle. Au cœur de l'histoire se trouve le comte Dracula, un être immortel assoiffé de sang, qui a réussi à incarner le mal dans toute sa splendeur. Bien que la trame soit ancrée dans le surnaturel, de nombreux critiques littéraires ont interprété "Dracula" comme une métaphore de diverses préoccupations sociales et culturelles de l'époque victorienne. Dracula lui-même pourrait symboliser la peur de l'immigration et de l'invasion étrangère, tandis que le vampirisme, avec son thème de la transmission de la maladie, pourrait refléter les craintes liées à la propagation des épidémies à une époque où les maladies étaient encore mal comprises. L'influence de ce livre sur la culture populaire reste indéniable. De multiples adaptations cinématographiques et télévisuelles ont été réalisées, réinterprétant l'histoire sous divers angles, du romantique au purement horrifique. Le personnage du vampire est depuisdevenu emblématique et son image a été réinventée à maintes reprises dans des genres allant du drame à la comédie. Evidemment, le Théâtre de Toone est passé par là et ne pouvait pas ignorer le Prince des vampires pour offrir un spectacle de pouchenelles qui fiche les poepers aux spectateurs en cette période qui nous mène à la Toussaint et à Halloween. Bien sûr, transposition oblige, les décors évoquent les Marolles et Woltje, mascotte légendaire du Théâtre royal de Toone, y campe Jonathan Harker, celui qui a été mandaté pour ’rencontrer le comte Dracula enTransylvanie, afin de lui vendre (dans la version de Toone !) une abbaye située place de Brouckère. On se doute que l’épreuve sera rude. Allant de surprise en surprise, il attrapera des slaptitudes et des flanellebienes au fur et à mesure que le sinistre château dévoilera ses secrets. Trois vampires
"froucheless iront même le faire biberer jusque dans son dikkentien. Ce spectacle 100% bruxellois est à applaudir au Théâtre de Toone du 5 octobre au 4 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.toone.be
Rue du Marché-aux-Herbes, 66 (Impasse Sainte Pétronille) à 1000 Bruxelles
Daniel Bastié
Chaque année, le 16 octobre, le monde entier célèbre la Journée Mondiale de l'Alimentation. Cette journée spéciale vise à sensibiliser la population mondiale aux défis liés à la sécurité alimentaire et à la nutrition, tout en mettant en lumière l'importance cruciale de l'alimentation pourlasanté etle bien-être de tous. Depuis une quinzaine d’années, un festival de cinéma annonce cette date particulière, en proposant des films et des documentaires liés à ce problème gravissime pour rappeler que, dans certains coins de la planète, la lutte contre la faim, l'amélioration de la nutrition, la promotion de pratiques agricoles durables et la protection de la biodiversité ne sont pas des slogans vains. Ces thèmes reflètent l'importance de la nourriture dans nos vies et les challenges auxquels notre monde est confronté pour alimenter une population mondiale croissante. L'un des défis les plus urgents auxquels nous sommes confrontés reste le partage des ressources alimentaires. Malheureusement, près de 9% de la population mondiale, soit plus de 690 millions d’individus, souffre encore de faim chronique. Une réalité troublante, surtout lorsque l'on sait que notre sol produit suffisamment pour partager. Cette situation s’avère le résultat de l'injustice, de l'inégalité d'accès aux ressources alimentaires et de l'insuffisance des systèmes de distribution alimentaire. Ce Festival nous rappelle également l'importance d’une alimentation équilibrée, essentielle pour une vie saine. Pourtant, de nombreuses personnes n'ont pas accès à celle-ci. La malnutrition, qu'elle soit sous forme de sousnutrition ou de surnutrition, demeure un enjeu dont les conséquences dévastent certaines existences. Enfin, ce Festival met en évidence l'importance de l'agriculture durable. Les pratiques agricoles responsables préservent notre environnement, évitent la dégradation des sols et réduisent les émissions de gaz à effet de serre. Nous devons donc repenser notre manière de produire et de consommer, afin de sauvegarder la planète pour les générations futures. Des projections, des rencontres-débats, des ateliers et de nombreuses animations sont organisés en présence de spécialistes du monde agricole, de réalisateurs, de leaders paysans du Sud et de porteurs d’initiatives concrètes et locales du 10 au 15 octobre 2023 dans différents endroits de la capitale. Voyez la programmation complète sur le site www.festivalalimenterre.be
Jacques BrissonLes concerts de chœurs représentent bien plus que de simples performances musicales. Il s’agit de moments où les voix humaines se rassemblent en une harmonie enchanteresse, créant une expérience captivante pour les auditeurs. Cette union musicale captive nos âmes, éveille nos émotions et nous emporte dans un voyage sonore inoubliable. Un chœur se doit d’être davantage qu'un groupe de personnes chantant la même partition. On doit évoquer une communauté de voix, unissant des individus aux antécédents, aux âges et aux expériences divers. Lorsqu'ils se réunissent pour leur performance, ils transcendent leurs différences pour donner corps à une mélodie collective et toucher le cœur de celles et ceux qui les écoutent. Voilà la magie de l'harmonie, où chaque voix trouve sa place et son importance, mais c'est lorsqu’elles communient que la véritable magie opère. Les concerts de chœurs offrent une variété de répertoires, allant de la musique classique aux chansons populaires, en passant par les chants folkloriques et les compositions contemporaines. Ce florilège musical invite un public tout aussi varié de se connecter avec la musique et de ressentir son pouvoir unificateur. Que ce soit une pièce complexe de Bach ou une chanson populaire bien-aimée, chaque note résonne de manière singulière. Lorsqu’on assiste à ce type de concert, on ressent souvent un sentiment de communauté et d'appartenance. Les chanteurs partagent leur passion pour un répertoire commun et le public partage cette expérience collective. Les applaudissements et les acclamations entre les morceaux créent une atmosphère vibrante où la musique unit tout un chacun. Si vous faites partie de celles et ceux qui sont prêts à acclamer ce genre de prestation, les Flagey Choir Days sont pour vous. Cela se déroule à Flagey du 13 au 15 octobre 2023. Voyez la programmation sur le site www.google.com Place Sainte-Croix à 1050 Bruxelles
Andrea CerasiCinq ans après le lancement de son abonnement qui a réuni plus de 90 000 cinéphiles, La Cinetek fait évoluer son offre pour permettre à ses abonnés de découvrir encore plus de grands films ! Elle propose désormais une programmation enrichie qui reflète toute la diversité́ de son catalogue en reprenant les différentes entrées éditoriales du site, pour 4,99€/mois. S’ajoute à la sélection thématique mensuelle de dix films (anciennement Sélection du mois) : de grandes rétrospectives trimestrielles, en commençant par l’œuvre de Delphine Seyrig devant et derrière la caméra, des cartes blanches à des cinéastes, dont celle à Xavier Dolan, les trésors cachés du cinéma européen, ou encore des hommages ou des films en écho à l’actualité. Les abonnés peuvent retrouver cet automne Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz ou La Salamandre d’Alain Tanner dans celle d’octobre entièrement consacrée à l’Écriture. Muriel d’Alain Resnais, Baisers volés de François Truffaut, India Song de Marguerite Duras ou Jeanne Dielman de Chantal Akerman, maisaussi Scum Manifesto (coréalisé avec Carole Roussopoulos) ou Où est-ce qu’on se mai ? (coréalisé avec Iona Wieder) composeront notamment la rétrospective tournée autour des œuvres avec Delphine Seyrig. Des longs métrages disponibles sur ordinateur, mobile, tablette et TV connectée, sur Android, iOS, sur la chaîne 110 de la TV d’Orange et compatible avec Chromecast et Airplay.Voyez tous les détails pratiques sur le site www.lacinetek.com
Et si Descartes ou Spinoza avaient visité la forêt tropicale brésilienne ? C’est en partant de cet axiome d’un philosophe confronté à un environnement qui met ses pensées en faillite que le poète brésilien Paulo Leminski a composé le poème (ou romance-idée) Catatau. Ce poème baroquodélique est à la source du projet de Bruno Freire qui nous invite à nous immerger dans la forêt tropicale. Là où tout est étonnant ; là où il y a profusion de vie et de gestes ; là où la chaleur et les pensées des végétaux, des minéraux et des bêtessemélangentets’insinuent ennous jusqu’à transformer cequi constitue noscorps. Un projet comme une invitation, partagée au plateau avec trois danseurs mâchant, chuchotant, chantant et mangeant le poème de Leminski. Une abondance de gestes, un mélange de voix qui traversent tous les corps en présence, qui deviendront peut-être, forêt. Face au zeitgeist de notre époque, la catastrophe climatique, la mort imminente de la plus grande forêt tropicale de la planète, je me questionne en tant qu’artiste chorégraphique : Sera-t-on capable de reboiser/replanter, devenir forêt avec nos corps et nos villes, comment allons-nous chercher de la joie et du plaisir et ne pas tomber dans l’angoisse mélancolique et écoclimatique ? Comment faire une danse pour « retarder la fin d’un monde » ? Cette pièce nous invite à nous déplacer pour réimaginer nos corps et reboiser nos perceptions, « s’amazoniser », comme elle l’appelle. C’est à travers ce concept complexe que j’aborderai ces créations et leurs rencontres avec les publics. Pour rappeler que même s’il n’est pas possible de devenir « l’Amazone », nous pouvons essayer de ré-ensauvager/reboiser nos corps, nos pensées et notre perception. Si cela vous tente, cela se déroulera au Théâtre La Balsamine du 17 au 21 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.balsamine.be Avenue Félix Marchal, 1 à 1030 Bruxelles
« Le Cirque duBord duMonde » est une aventure quiemmène en voyageTomate, un enfant doté d'un gros nez rouge de la couleur du fruit. Rencontres, accidents, rires et émotions sont au rendez-vous de cette belle histoire pas comme les autres, faite pour apprendre àgrandir, aller versles autres,se faire des amisetcomprendre que la différence n’est pas forcément un obstacle, une tare ou un handicap. Dans un monde de plus en plus basé sur la culture de l’apparence et des images formatées sur les réseaux sociaux, cette pièce pour marionnettes à la Table a été écrite pour rassurer les enfants qui viventparfois de manière compliquée leur singularité, qui se croient la risée des autres et qui en souffrent quelquefois.Au fil du récit, ils apprennent que leur originalité peut devenir une force. Quoi qu’il ensoit, ilsn’ont pasd’alternative quecelle detrouver le bonheur commeilssont et avec lesmoyens qu’ils possèdent. De fait, Tomate est un gamin ordinaire, sans pouvoirs spéciaux, mais il sait qu’il peut compter sur sa gentillesse et son intelligence pour faire tomber les barrières. Comme son nom l'indique, la marionnette à la Table se pose ... sur la table (scène surélevée). Le marionnettiste manipule le personnage grâce à des crochets situés à l'arrière du crâne et du dos Certaines d'entre elles possèdent également des tiges attachées aux mains, ce qui permet de les faire vivre sans toucher directement la marionnette. Un spectacle à découvrir à la Cie des Cœurs de Bois du 14 octobre au 19 novembre 2023. Plus de détails sur le site www.lescoeursdebois.be
Rue Hubert Stiernet (entre le 2 et le 4) à 1020 Bruxelles
Sam Mas
Dans un coin reculé d'une charmante petite ville, vivait autrefois un artisan du nom de Geppetto. Sa réputation était telle que les habitants venaient de loin pour admirer son incroyable talent. Cependant, Geppetto souffrait de ne pas avoir eu d’enfant. Un jour, il s’est mis à sculpter dans une bûche un pantin. Par un miracle qui n’existe que dans les récits imaginaires, la marionnette s’est mise à prendre vie, à s’animer et à parler. Le nom de Pinocchio lui allait à ravir. Bien qu'initialement un pantin de bois, Pinocchio avait soif de connaissances et de découvertes. Pour expérimenter, il était prêt à tout, même aux plus grandes imprudences. Pour lui, chaque rencontre, bonne ou mauvaise, devenait source d’apprentissage. Tout au long de son aventure, il s’est mis à comprendre des choses essentielles, dont la valeur des choses bien faites, la nécessité de dire la vérité et l'importance de l'amitié et de la loyauté. Ses péripéties l'ont amené à comprendre que devenir un vrai garçon signifie bien plus que d'avoir une apparence humaine. Ce récit, librement inspiré du roman de Carlo Collodi, nous rappelle que le chemin vers la maturité et le véritable changement vient de l'intérieur, de nos choix et de nos actions. Conte intemporel, il continued'inspirerdesgénérationsentières, noussoufflant àl’oreillequelatransformation personnelle est possible pour quiconque est prêt à écouter les autres et à grandir. Le Théâtre royal du Peruchet propose sa propre version du 14 octobre au 3 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatreperuchet.be
Avenue de la Forêt, 50 à 1050 Bruxelles
Sam Mas
Dans le tsunami des humoristes belges à suivre, voici Florence Mendez. Avec un joli C.V. à son actif
multirécompensée aux concours d’humour, chroniqueuse et auteure – cette forte tête ultra-sensible partage son parcours semé d’embûches dans ce stand-up piquant. Avec une répartie acide et la vivacité d’esprit qui la caractérise, elle nous raconte son histoire, celle d’une jeune femme que le rejet de la différence et la maladiementale n’aurontpas réussià arrêter. Étonnante, touchante, inadaptée, Florence Mendez prend plaisir à dézinguer les normes et la bêtise humaine à coups de punchlines féroces mais toujours drôles. « On ne dit jamais assez aux gens qu’ils sont cons », vous dira-t-elle. Une adorable névrosée dont la grande gueule dissimule tant bien que mal une vraie délicatesse. Elle est à applaudir à Wolubilis le 12 octobre 2023. Voyez les détails pratiques sur le site www.wolubilis.be Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles
Entre imagination et références historiques, Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre (« Adieu M. Haffmann ») signent un spectacle virevoltant sur la vie de Jean-Baptiste Poquelin, avant qu’il ne connaisse la gloire à la cour de Versailles. Servie par des comédiens enjoués et un décor astucieux, cette aventure incroyable se partage en famille. Paris, XXIe siècle. Léo, étudiant en médecine, fan de Molière et apprenti comédien, s’évanouit lors d’une audition pour jouer dans Le Dépit amoureux. De façon inexpliquée, le voilàprojeté auXVIIe siècle, au seindela troupe duMaître, l’IllustreThéâtre, partageant cette vie de saltimbanque aux côtés de son idole qui s’apprête à écrire Le Dépit amoureux. Commence alors une aventure extraordinaire dans un monde créatif et cruel où la vie et la gloire ne tiennent qu'à un fil. Simplement charpenté, plein de mouvement et de ressort, un pur divertissement instructif, espiègle et pas ennuyeux qui nous fait revivre une époque en la dépoussiérant et en nous invitant à suivre le quotidien de saltimbanques dans un temps où ils étaient à la fois aimés du peuple et ostracisés par l’Eglise. ON le sait, Molière a été exhumé dans une fosse, sans avoir eu droit à un office religieux. Un vibrant hommage à l’un des génies de l’écriture et au théâtre en général ! Ce spectacle est à applaudir à Wolubilis du 18 au 20 octobre 2023. Plus de détails sur www.wolubilis.be Cours Paul-Henri Spaak, 1 à 1200 Bruxelles
Nous entrons dans une famille qui vit des aventures tumultueuses à cause de l’adolescent qui remue tout ce petit monde par sa révolte envers l'école, ses notes incessantes, sa menace de se faire renvoyer, son jugement négatif vis-à-vis des siens. Le père joue la carte de l’affrontement, tandis que la mère est plus tempérée. Dans tout ce remue-ménage et ce quotidien, il n'existe aucune place pour la vie à deux. Le père se rend au rendez-vous fixé par le proviseur de leur ado et l'entretien se passe mal. A mesure que la pièce se joue, on découvre une des facettes cachées de l'adolescent. La valeur d'un être se situet-elle dans les notes scolaires ? Jérôme Colin, journaliste de l’émission "Hep Taxi", signe ici son deuxième roman adapté brillamment pour la scène. Il s'adresse à un public très large et relate les problèmes relationnels entre les générations, la difficulté de vivre sous un même toit et de partage un quotidien qui oscille entre hauts et bas, avec les enfants qui grandissent, cherchent leur voie, n’écoutent pas les aînés, font des expériences qui ne plaisent pas toujours aux adultes. Puis leurs crises peuvent s’avérer d’une rare violence avec des portes qui claquent, un dialogue qui ne s’exprime plus que par onomatopées. Surtout, ils cessent de considérer les parents comme des dieux sur terre. Et ça, il faut l'encaisser. La science explique qu'ils n'y sont pour rien. C'est leur cerveau en formation qui les rend feignants, impulsifs et incapables de ramasser leurs chaussettes. Voici l'histoire d'un couple sur le point de craquer face aux assauts répétés de leur gamin mal dans son slip. Qu'ont-ils mal fait ? Rien. Mais la guerre est déclarée et rien ne les a réparés à cette guerre. Un spectacle à voir à La Vénerie du 3 au 15 octobre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.lavenerie.be Rue Gratès, 3 à 1170 Bruxelles
Henri Bodson
La cabine téléphonique est un lieumagique, désuet et poétique, qui à lui seul raconte déjà l’histoire d’un monde qui va trop vite, où s’arrêter pour parler est devenu obsolète, où il n’y a plus de refuge, où être simplement humain, friable, faillible, est devenu superflu. Dans cette cabine qui sert d’asile aux trois personnages, nous avons accès à leur vie secrète et leurs histoires se croisent et s’entremêlent parfois furtivement. Au gré des coups de fil qu’ils passent, nous découvrons leurs histoires, ce qui les anime et leur soifd’absolu. Sedévoilantdanslasolitude dece confessionnal àciel ouvert, hermétique auxoreilles du monde, ils vont pouvoir à leur manière aimer jusqu’à en devenir fous. Il pourrait s’agir d’histoires ordinaires maisles personnages nele sont pas. Had, Tadz et Lousont tous lestroisaubordduprécipice, ilsmarchent lelongdecettefrontièreétroite qui nous sépare de la folie. N’est-ce pas toujours comme cela que l’on devrait vivre ? Lou, Had et Tadz ne se connaissent pas. La fille de Tadz a disparu. Puisqu’elle est majeure, la police refuse d’entreprendre des recherches. Mais elle pourrait être en danger. Tadz en a l’intuition. Had, c’est le petit canard noir. Sa mère lui a toujours préféré son frère, mais elle perd la boule alors, pour lui faire plaisir, quand il l’appelle, il se fait passer pour son frangin. Quant à Lou, elle compose des numéros au hasard, espérant retrouver Suzanne qui lui a sauvé la vie. Et si le hasard accouchait d’un miracle ? Une pièce très intime à découvrir au Théâtre de Poche du 3 au 21 octobre 2023. Plus de détails sur www.poche.be
Chemin du Gymnase, 1A à 1000 Bruxelles
Sam MasGustave Eiffel, l'ingénieur et architecte français de renom, reste gravé dans l'histoire grâce à sa réalisation la plus emblématique : la tour Eiffel. Symbole incontesté de la Ville Lumière, cette prouesse architecturale continue d'émerveiller les visiteurs dumonde entier et de rappeler le génie visionnaire de son créateur. Né en 1832 à Dijon, Gustave Eiffel a rapidement démontré son talent exceptionnel dans le domaine de l'ingénierie. Ses réalisations dans le domaine des ponts en fer forgé et des structures métalliques l'ont établi comme un pionnier dans l'utilisation de ce matériau révolutionnaire à l'époque. Cependant, c'est avec la conception de la Tour Eiffel pour l'Exposition Universelle de 1889 que sa renommée atteindra des sommets internationaux. La Tour Eiffel, haute de 324 mètres, fut à l'origine critiquée par certains comme une "monstruosité de fer", mais elle a finalement conquis les cœurs et les esprits du public. La structure métallique audacieuse a été conçue avec une précision ingénieuse, utilisant des milliers de rivets pour relier les poutres en fer. La Tour Eiffel est devenue le plus haut édifice du monde à l'époque, et elle est restée dans l'imaginaire collectif comme un symbole de modernité, de progrès technique et d'innovation. Au-delà de la Tour Eiffel, Gustave Eiffel a laissé un héritage durable dans le domaine de l'ingénierie et de l'architecture. Ses réalisations incluent des ponts iconiques tels que le viaduc de Garabit et le pont Maria Pia à Porto, au Portugal. Sa capacité à allier la fonctionnalité technique avec une esthétique élégante a marqué son époque et continue d'inspirer les architectes et les ingénieurs d'aujourd'hui. Mais on ne sait plus que, en décembre 1888, à trois mois de l’inauguration de l’édifice, les charpentiers se sont mis en grève. Cette pièce revient notamment sur cet époque tout en veillant à nous faire saisir de quelle manière Gustave Eiffel a géré cette crise. La réponse vousest fournieauThéâtreLeFouRirele9octobre2023. Plusd’informationssurlesitewww.fourire.be Avenue des Grenadiers, 48 à 1050 Bruxelles
André Metzinger
Max, diminutif de Maxime Thierry, est un peï de chez nous. De ceux qui ont usé leur fond de culotte sur un tabouret d’école et qui se sont cureté le nez avec l’index. Ayant grandi, il s’est mis en tête d’arpenter les scènes pour se raconter. Résultat : ce one peî show,où, seul sur les planches, il parle de ses vacances au Club Med, mais pas que ! Walter Closed, le personnage bruxellois fétiche de Maxime ouvre le bal et se lâche sans réserve ! Conclusion de son expérience façon les Bronzés de Gérard Jugnot et sa bande : ça vaut pas ses vacances en caravane ! La suiteest un « standup »danslequel il retrace son parcours à Bruxelles. Les études pas trop longuespour que ca coûte pas trop cher, les jobs d’étudiants, les premiers boentjes, son premier vrai travail comme steward à la SABENA (steward, c’est un peu comme hôtesse de l’air mais avec un pantalon à la place de la jupe et les fantasmes des passagers en moins), etc… Tout le bazar truffé de jeux de mots et quelques chansonnettes parce que ça est aussi un fan de la chanson française ! Bref, ils’épanche sans inhibitions avec un accent pas possible des Marolles pour faire rire. Un accent que le monde entier envie aux Bruxellois. Une prestation live à découvrir le 22 et le 29 octobre 2023 au Théâtre Le Fou Rire. Voyez les détails pratiques sur le site sur le site www.fourire.be Avenue des Grenadiers, 48 à 1050 Bruxelles
Dena Vahdani est un visage qui commence à s’imbriquer dans l’esprit du public. On se souvient de sa venue en première partie des spectacles de Guillermo Guiz, Kyan Khojandi, Fanny Ruwet, Kody, Pablo Andres et bien d’autres. Depuis, elle a gravi les échelons en abordant fièrement les marches du » Caustic Comedy Club » à Genève et en présentant son premier woman-one-show au « Point Virgule » à Paris. Depuis, elle n’arrête plus. De retour chez nous, elle nous pose à nouveau la question de savoir que faire pour vivre libre, lorsqu’on est femme, de surcroît issue de l’immigration et qu’on a les pieds posés entre trois cultures (bruxelloise, flamande et iranienne). Puis, comment faire lorsqu’on est homosexuelle et qu’on assume totalement face à la bêtise etl’incompréhension de certains ? Pour le dire, elle use de l’humour. Une arme qui touche tout le monde et qui permet de faire passer des messages sans que certains se sentent directement visés par le tir de l’intervenante. Surtout, on rit énormément et celafait unbienfou. Enfin, commetout cequ’elleprésente est intelligent, on ne peut qu’applaudir. Il faut des femmes comme elle pour sortir de notre confort, pour secouer l’imbécilité ambiance et permettre à la société d’avancer. Dena Vahdani, c’est cent mille watts d’énergie positive et une vraie guerrière qui n’a pas peur des mots qui cinglent ! Polyvalente et polyglotte, elle n’a pas froid aux yeux et use de la dérision avec brio. Elle est à applaudir au Théâtre de la Toison d’Or jusqu’au 14 octobre 2023. Voyez tous les détails complémentaires sur le site www.tto.be Galeries de la Toison d’Or, 396-398 à 1050 Ixelles
Julie PlisnierMathilde est une professeure qui revient chez elle. Elle vient de passer trois mois dans une maison d’arrêt. « Un lieu où le temps s’arrête lui aussi ». Elle est accusée de détournement de mineur, fait qu’elle assume entièrement. Revenir chez elle, c’est revenir dans sa maison oùhabitePierre, sonmari. Ilestmédecin.Pourluiégalement l’absence a été très longue. Il a rangé les affaires personnelles de sa femme dans des cartons. Dès les premiers dialogues, des tensions émergent entre les deux personnages. Des reproches, des regrets, des souvenirs, des malentendus, des questions mais pas beaucoup de réponses … Qui sont-ils à présent l’un pour l’autre? La pièce se déroulesur une soirée, la soirée des retrouvailles encompagnie deChristel Boulanger et Yves Nollet. A voir au Théâtre La Flûte enchantée du 6 au 22 octobre 2023. Plus dé détails sur le site www.lafluteenchantee.be
Rue du printemps, 18 à 1050 Bruxelles
Louane Emera, connue simplement sous le nom de Louane, s'est rapidement établie comme l'une des voix les plus captivantes et influentes de la scène musicale moderne. Elle a conquis le cœur de millions de fans à travers le monde grâce à sa voix envoûtante, ses paroles sincères et son charisme authentique. Son ascension vers la célébrité a débuté en 2013 lors de sa participation à la deuxième saison de l'émission de télévision française "The Voice ". Sa performance exceptionnelle et sa voix émotionnelle ont rapidement attiré l'attention dupublic etdes juges. Bienqu'elle n'aitpas remporté la compétition, Louane est sortie de l'émission avec une visibilité considérable et un avenir prometteur dans l'industrie musicale. Son premier album, "Chambre 12", distribué en 2015, a été un énorme succès en France et en Europe. Porté par des hits tels que "Avenir" et "Jour 1", le cd a révélé sa capacité à raconter des histoires intimes à travers sa musique, touchant les auditeurs avec ses paroles honnêtes et sa voix chaleureuse. L'album lui a valu plusieurs récompenses, dont des disques de platine et des prix musicaux prestigieux. Ce qui distingue Louane reste avant tout sa capacité à évoluer artistiquement.Au fil des ans, elle a exploré divers genres musicaux, allant de la pop à des sons plus expérimentaux, tout en conservant sa signature vocale distinctive. Sa maturité musicale s'est reflétée dans ses albums ultérieurs, tels que "Louane" (2017) et "Joie deVivre" (2020), qui ont continué à séduire ses fans fidèles tout en attirant de nouveaux auditeurs. Cependant, Louane ne se limite pas seulement à la musique. Elle a également fait des incursions réussies dans le monde du cinéma, jouant dans des films tels que "La Famille Bélier" (2014), qui lui a permis de recevoir des éloges pour sa performance en tant que comédienne et chanteuse. Cette polyvalence a ajouté une autre dimension à sa carrière déjà impressionnante. Depuis quelques années, la télévision lui fait également du pied et on l’a découverte dans diverses séries. Elle sera en concert au Cirque royal le 26 octobre 2023 avec « Sentiments ». Un recueil de dix titres originaux. Voyez toutes les informations pratiques sur le www.cirque-royalbruxelles.be
Rue de l’enseignement, 21
Paul HuetChantal Goya est une artiste française connue pour ses spectacles musicaux. De son vrai nom Chantal de Guerre, elle a marqué plusieurs générations. Elle a débuté sa carrière dans les années 60 en tant que chanteuse populaire. Cependant, c'est surtout grâce à ses spectacles et ses albums pour les petits qu'elle a gagné une renommée exceptionnelle. Sa collaboration avec son époux, le compositeur Jean-Jacques Debout, a donné naissance à de nombreux succès qui ont enchanté les plus jeunes. Des chansons telles que "Un lapin", "Pandi Panda" et "Bécassine" sont devenues emblématiques de son univers musical. Ses spectacles théâtraux ont transporté les petits dans des aventures féériques, mettant en avant des personnages attachants et des histoires captivantes. Mieux que quiconque, elle a réussi à créer un pont entre les générations grâce à sa longévité, en alternant des moments de joie et de rêve. Ses concerts restent de véritables événements familiaux, qui rassemblent tout le monde autour de mises en scène magiques De la Forêt de Brocéliande au château du Chat Botté, de Snoopy à Guignol, de Jeannot Lapin aux Pieds Nickelés et tant d'autres, elle vous emmènera une fois de plus sur la route enchantée. Retrouvez son univers le 28 octobre 2023 au Cirque royal. Nous avons tous grandi avec elle ! Plus de détails sur le site www.cirque-royal-bruxelles.be
Gaëlle Solal est une guitariste classique française, née dans une famille de mélomanes. Dès l'âge de cinq ans, elle découvre la guitare classique et s'inscrit au Conservatoire de Marseille l'année suivante. À seize ans, elle est admise au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, portant en elle le rêve d'être à la fois danseuse et musicienne comme en témoigne son carnet d'enfant. Après trois années de formation, elle termine ses études au CNSM avec le 1er Prix de guitare obtenu à l'unanimité du jury, le Diplômede Find'Étudesmentiontrès bien et unedéterminationdeguerrière. Parallèlement à sonMaster à la Hochschule für Musik de Cologne, elle participe à des concours internationaux. En 1998, elle devient la première Française à remporter le prestigieux concours de guitare classique d'Alessandria. Elle obtient également des distinctions honorifiques de nombreuses fondations et accumule douze prix dans divers concours nationaux et internationaux. Au début des années 2000, elle s'installe en Andalousie où elle devient professeure agrégée aux Conservatoires supérieurs de Cordoue et de Séville. Au terme d’une décennie au sein du duo Astor, elle reprend sa carrière en solo en 2006. Elle remporte ensuite le deuxième prix de la Guitar Foundation of America et devient régulière de salles renommées dans plus de quarante pays. En 2009, un voyage au Brésil marque un tournant décisif dans sa carrière. À son retour, elle décide de se consacrer pleinement à la scène, abandonnant l'enseignement. Dotée d'une grande liberté artistique, elle passe aisément du répertoire solennel en robe longue au style clownesque avec le duo Crazy Nails. Son répertoire musical varie du classique (Bach) aux Beatles, en passant par la musique contemporaine et baroque. Engagée et solidaire, Gaëlle Solal œuvre pour davantage de visibilité des femmes dans le domaine de la guitare. Depuis 2011, elle réside à Bruxelles. Si voussouhaitez applaudir sontalent, sachez qu’elle se produira dans un programme autour des œuvres d’Hector Villa-Lobos à la Maison Haute le 22 octobre 2023. Voyez davantage de détails sur le site www.lavenerie.be
Place Antoine Gilson, 2 à 1170 Bruxelles
André Metzinger
Cecilia Bartoli incarne la quintessence de l'art vocal dans le monde de la musique classique. Dotée d'un talent exceptionnel et d'une voix ensorcelante, elle a conquis le cœur des mélomanes du monde entier par sa virtuosité, son expressivité et sa passion ardente pour l'art lyrique. Dès son plus jeune âge, elle a été bercée par la musique grâce à ses parents, tous deux chanteurs d'opéra renommés. Très tôt, elle a suivi leurs traces en développant une voix unique et en explorant les subtilités des compositions
classiques. Sa carrière a pris son envol dès ses débuts sur scène, et elle est rapidement devenue une figure emblématique de l'opéra. Sa voix, chaleureuse et émouvante, s'exprime avec une agilité et une précision remarquables. Bartoli est célèbre pour sa maîtrise des rôles des compositeurs baroques tels que Mozart, Rossini et Haendel. Elle a su donner vie à des personnages variés, allant des héroïnes tragiques aux femmes fatales, en passant par les rôles comiques, tout en faisant preuve d'une profonde compréhension de chaque caractère.Au-delà de son talent vocal, Cecilia Bartoli est également reconnue pour sa recherche et sa redécouverte d'œuvres musicales rares et oubliées. Elle a dépoussiéré des partitions anciennes, révélant ainsi des trésors méconnus de l'histoire musicale. Son dévouement à la préservation du patrimoine artistique a contribué à raviver l'intérêt pour des compositeurs et des compositions souvent négligés. Pour la performance proposée à Bruxelles, elle interprète en version concert « Giulio Cesare in Egitto » de Haendel., entourée de Carlo Vistoli, Max Emanuel Cenčić, Sara Mingardo, Kangmin Justin Kim et José Coca Loza. Bien entendu, Cécilia Bartolli endosse le rôle de Cléopâtre. Dans cette œuvre un peu oubliée du compositeur, les arias les plus virtuoses alternent avec d’autres subtilement sensibles. Un concert à applaudir le 27 octobre 2023 à Bozar. Plus de détails sur le site www.bozar.be
Rue Ravenstein, 21 à 1000 Bruxelles
Sam mas
La compagnie Les Cœurs de Bois propose toute l’année dans son théâtre de Laeken des spectacles de marionnettes issus de son répertoire ainsi que des créations contemporaines. La marionnette porte la contestation dans son ADN : elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas… De tout temps, on l’a utilisée pour protester, poser des questions sur le pouvoir en place mais aussi réfléchir à la condition humaine. C’est ce que nous promet Le Théâtre royal les Cœurs de Bois avec la reprise du spectacle « Le cirque du bord du monde » qui aborde l’anormalité, la nonconformité et l’acceptation de la différence à travers l’histoire de Thomas, unpetit garçon pas commeles autres. Une histoire tout en finesse écrite par l’auteur et acteur bruxellois Thierry Janssen. Dans une ville grise et ordinaire, au milieu des gens gris et ordinaires, naît l'extraordinaire. Ce spectacle a été créé en 2018 dans le cadre du projet de la Ville de Bruxelles. Pour connaître la suite de l’histoire, il suffit d’acheter vos tickets pour le découvrir de visu du14 octobre au 19 novembre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.lescoeursdebois.be
Rue Hubert Stiernet (entre le 2F et le 4à 1020 Bruxelles
Jacques Brel était un artiste d’exception qui a marqué profondément toute une génération et dont l’héritage perdure à travers la chansonfrançaise. Ilétaitbien plusqu'unsimplechanteur, il était un poète, un interprète passionné et un conteur à l’imagination formidable. Il a débuté dans le métier au cours des années 1950 et a rapidement acquis une renommée grâce à des titres emblématiques tels que "Ne me quitte pas", "La fanette", "Le Moribond", "Les Flamandes" et bien d'autres. Ses textes étaient souvent empreints de mélancolie, d'émotion brute et d'une profonde introspection. Il avait la capacité rare de capturer les sentiments humains avec acuité et de les exprimer avec une sincérité émouvante. Ses chansons se voulaient des voyages poétiques à travers des instants de vie, d'amour, de solitude ou d'aventure. Ses thèmes universels ont touché le cœur de nombreuses personnes. Sa voix puissante et expressive ajoutait une dimension supplémentaire à ses interprétations. Il était également admiré pour sa présence scénique intense et passionnée. Jacques Brel était également un artiste engagé et n’hésitait jamais à aborder des questions sociales et politiques, épinglant la guerre, l'injustice et l'hypocrisie. Bien qu’il ait mis fin à ses concerts, il s’est tourné vers le cinéma avant de quitter l’Europe pour s’installer aux Marquises,las dushow-business, desintérêtsmercantilesetde lapressiondesjournalistes.Puisqu’il a grandi à Anderlecht, la commune entend lui rendre hommage car, c’est précisément sur ce territoire qu’il a puisé une partie de son inspiration, évoquant tantôt le tram 33, tantôt la friterie d’Eugène depuis renommée « LeGrec Quarante-cinq ans aprèssamort, un rappelde sonrépertoire s’imposait. Quimieux que Filip Jordens et ses talentueux musiciens pour ressusciter ses meilleurs titres ? Si la ressemblance physique est troublante, le talent de cet interprète est de nous restituer Brel en scène au plus près de l’original. Du timbre et des inflexions de la voix à la gestuelle du corps et à ses mimiques, il met sa science d’acteur et de chanteur, son corps et son âme, au service de l’incarnation fougueuse, généreuse et sincèreduredresseurduplat pays. Ceconcertest proposéàl’auditorium …JacquesBrel (forcément !) le vendredi 6 octobre 2023 à 20 heures. Voyez les détails précis sur le site www.escaledunord.brussels Avenue Emile Gryzon, 1 à 1050 Bruxelles
Jacques Brisson
La Ligue bruxelloise pour la Santé Mentale fait preuve d'initiative en organisant un spectacle d'improvisation unique autour du quotidien des personnes âgées. Cette démarche artistique et sociale vise à mettre en lumière les défis et les joies liés au vieillissement dans la métropole bruxelloise. La coordination a entrepris une étude approfondie de la vie des personnes âgées à Bruxelles, avec plus de trente entretiens qualitatifs menés auprès de ceux qui souhaitaient partager leur expérience du vieillissement. Ces récits, riches d'histoires, d'anecdotes et d'émotions, serviront de matière première pour le spectacle d'improvisation. L'objectif est de briser les stéréotypes souvent associés au grand âge et de sensibiliser le public aux défis et aux opportunités que rencontrent les personnes âgées chez nous comme ailleurs. Les spectateurs auront l'occasion de se plonger dans les tranches de vie authentiques des aînés, de rire et de réfléchir à la manière dont la société peut mieux répondre à leurs besoins. Le spectacle d'improvisation sera complété par des discussions en bord de scène, permettant au public d'interagir avec les participants et d'approfondir leur compréhension de cette réalité souvent invisible de nos sociétés. Cette approche innovante allie l'art et la sensibilisation sociale pour créer une expérience inoubliable. Une occasion de remettre en question nos avis sur nos perceptions et nos attitudes envers le troisième âge, tout en célébrant leur rôle et ce qu’ils nous apportent. Ne manquez pas cette opportunité de vous connecter avec une réalité que nous sommes parfois enclins à ignorer. Cela se déroulera aux Halles Saint-Géry le 9 octobre 2023 à 14 heures. Inscription obligatoire. Plus de détails sur le site www.lbsm.be
Place Saint-Géry à 1000 Bruxelles
André Farago
Dans ce spectacle, vous détenez la clé de l’intrigue ! Avant que cette pièce improvisée ne commence, les comédiens vous posent quelques questions. Où se trouvent les personnages ? Quelles sont leurs relations ? Et surtout, quelle est la révélation que l’un d’entre eux va faire durant l’histoire ? Que sera cette grande annonce ? L’un des membres du groupe d’amis a-t-il gagné au Lotto ? Maman a-t-elle décidé de refaire sa vie avec un homme de 30 ans de moins qu’elle ? Une vieille légende raconte-t-elle que ce lieu est hanté ? Cette révélation va avoir l’effet d’une bombe sur les personnages et leurs (...). A découvrir au Théâtre de L’improviste les 8, 15, 19 et 26 octobre 2023. Plus de détails sur le site www.improviste.be
Rue de Fierlant, 120 à 1190 Bruxelles
Véritables boucs émissaires d’une société régie par un pouvoir orwellien qui exerce un contrôle total et extrêmement culpabilisant, lesmères de la pièce doiventrépondre aux plus grandes attentes : mettre tout en œuvre, seules, pourfaire de leur progéniture les tant attendus génies qui réinventeront le monde. Pour cela, elles sont tracées et référencées selon leur niveau de réussite. Des statistiques sont établies. Combien de mères exemplaires, de mères colériques, incapables, indignes, indifférentes. Mères trop. Mères pas assez. Dans cette société de surveillance généralisée, conçue pour anéantir les velléités d’initiative et de liberté, une jeune mère, Maria, se débat pour offrir des temps de jeu et du rêve à son enfant. Mais le temps manque et la fatigue petit à petit commence à l’envahir. Tel Sisyphe, elle gravit chaque matin la montagne du quotidien et se retrouve tragiquement chaque soir au pied de la même montagne.Avant qu’il ne soit trop tard, elle débarque dans l’âtre d’une vieille nourrice à qui il est prévu qu’elle confie son enfant avant de rejoindre les autres mères en fuite... Dans un monde de plus en plus détraqué et « technologisé », où les menaces sur le présent et le futur semblent s’alourdir de jour en jour, la difficultéd’être mère aprisunedimensiondélirante. CaroleVentura asouhaités’emparer de ce thème sociétal à la fois majeur et tabou - la difficulté d’être mère- pour développer la réflexion autour de la charge mentale et de la culpabilité des mères, et ainsi mieux comprendre ce qui se joue dans la société contemporaine. Un spectacle a découvrir les 13, 14 et 15 octobre 2023 au Théâtre CreaNova. Vous découvrirez toutes les modalités pratiques sur le site www.theatrecreanova.be Rue de la Victoire, 96 à 1060 Bruxelles
Le Mexique est un pays magnifique, riche en culture et en histoire, mais il est également le théâtre d'une tragédie humaine dévastatrice : les fémicides liés aux cartels de la drogue. Ces meurtres de femmes sont devenus une épidémie terrifiante qui laisse des familles déchirées et des communautés dans l'angoisse. Le contexte mexicain est complexe. Les cartels de la drogue exercent un pouvoir considérable dans de nombreuses régionsdupays, oùlaviolence est monnaiecourante. Lesfemmes, enparticulier, sont prises aupiègedecetteviolencedeplusieursmanières.Tout d'abord, ellessontsouventutiliséescommeotages, messagères ou pour régler des dettes. Ensuite, de nombreuses femmes sont impliquées involontairement dans le commerce de stupéfiants en raison de leurs liens familiaux, les exposant ainsi à des dangers mortels. Enfin, la corruption généralisée signifie que les enquêtes sur ces fémicides sont souvent entravées, ce qui permet aux coupables de rester impunis. Ces crimes sont généralement perpétrés de manière extrêmement brutale, qui témoigne d’une misogynie profondément enracinée dans les esprits et qui persiste dans certaines régions, faisant des épouses, desmères, des sœurs oudes enfants des objets àexploiterouàéliminersanspitié. Lesconséquencesdecesmeurtressont dévastatricespourlesfamilles
des victimes, qui vivent dans la peur constante et l'incertitude quant à la sécurité de leurs proches. De nombreuses femmes mexicaines doivent constamment surveiller leurs déplacements et leurs interactions, vivant dans une atmosphère de terreur permanente, avec un impact psychologique réel et dévastateur Quant au gouvernement, il peine à lutter contre ce fléau, malgré des mesures mises en place tels le renforcement de lois pour punir les coupables et la création d’unités spéciales d'enquête. Malgré cela, l'ampleur du problème dépasselargement lesressources et lesefforts actuels.Cette pièce part d’une enquête réalisée par une journaliste américaine qui dénonce de fléau. NoraAlberdi, Daniel Sieteiglesias et Carole Ventura y campent les protagonistes sous la direction de Luca Franceschi pour amener les spectateurs à prendre conscience d’une situation intolérable. Un spectacle chorégraphique sur le combat des femmes dans une guerre qui tue en toute impunité à découvrir au Théâtre CreaNova les 20 et 21 octobre 2023. Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theatrecreanova.be Rue de la Victoire, 96 à 1060 Bruxelles Sam Mas
L'installation d'un harmonica géant de sept mètres de long et pesant quatre cents kilos en face de la station de pré-métro Lemonnier sonne comme un hommage à Toots Thielemans, l’enfant des Marolles disparu en 2016, laissant la Belgique et l’univers du jazz orphelins. Cette création monumentale eninox commandée à l’artiste Alain de Pierpont par la Stib est bien plus qu'une simple sculpture, mais demeure un symbole du talent belge exporté un peu partout dans le monde. Avec son instrument, Jean-Baptiste Frédéric Isidore Thielemans, de son vrai nom, a conquis les Etats-Unis pour côtoyer les meilleurs et imposer un son unique. Les plus grands ont fait appel à lui : Quincy Jones, Ray Charles, Bill Evans, etc. Roland Schoelinck lui a même composé un concerto tout simplement titré Toots concerto. Evidemment, le cinéma n’est pas resté insensible et plusieurs longs métrages se sont emparé de ses performances pour servir leur récit : « Guet-apens » (avec Steve McQueen), « Le guignolo » (avec Jean-Paul Belmondo), « Salut l’artiste » (avec Marcello Mastroianni), « Jean de Florette » (avec Gérard Depardieu), « Sugarland express » (de Steven Spielberg), … Cette statue singulière a pour vocation de rappeler l’héritage du musicien, son attachement à son pays et se veut un point de convergence pour tous les amateurs de sa musique, avec quelques airs qui résonnent dans l'âme de Bruxelles tel que « Bluesette », devenu un standard.
Sam MasUn trésor médiéval fantastique attend d'être découvert par les aventuriers en herbe, les familles en quête d'une expérience unique en plein air et les amoureux de la nature. Sortilège est bien plus qu'un simple jeu d'aventure, il s’agit d’une véritable immersion dans un univers féerique. Armés d'une carte de jeu, d'un sac d'aventure et d'un parchemin mystérieux, les participants s'engagent sur des sentiers sinueux jalonnés de défis, d'embûches et de surprises. Leur objectif : accomplir unequête épique au milieu de la première forêt urbaine de Bruxelles. Mais attention, sur leur route, des personnages du Royaume duVal se dresseront tour à tour en amisou en ennemis, rendant chaque pas encore plus palpitant. Pour les plus téméraires, le défi peut être associé à un parcours d'accrobranche suspendu à plusieurs mètres du sol. Un challenge à couper le souffle, offrant une perspective unique sur la forêt urbaine. Mais Sortilège ne se contente pas d'être un divertissement, il se distingue par son engagement en faveur de l'environnement. Ce parc d'aventure à zéro émission de CO2 est construit entièrement en bois, s'intégrant parfaitement dans le cadre naturel qui l'entoure. De surcroît, Sortilège propose des activités de découvertes nature et des conseils verts pour sensibiliser le public à la biodiversité et à la protection de l'environnement, mais demeure avant tout une invitation à passer du temps hors de chez soi, non loin des faubourgs urbains, en famille, entre amis ou même en solo pour trois heures de rencontres avec des personnages étranges, des défis en tous genres ou pour rassasier la soifde sensations fortes. Un ensemble de comédiens assure le rôle des intervenants. Bien entendu, chaque saison, le thème évolue ou se modifie pour éviter la désagréable impression de redite.Avivre jusqu’au 5novembre 2023. Voyez les détails pratiques sur le site www.365.be
Val du Bois des Béguines, 420 à 1120 Neder-Over-Heembeek
André Huguet
LOISIRS : LE PETIT TRAIN DU BEMPT
Le PTVF est une association à but non-lucratif composée exclusivement de membres passionnés de trains. Il y a bientôt quarante ans qu’elle a installé les premiers rails de son réseau dans le parc du Bempt à Forest. De grandes étendues herbeuses, une plaine de jeu, un petit bois et deux étangs, voilà l’environnement florissant dans lequel circulent ses locomotives.
L’ensemble a été conçu comme un complexe ferroviaire complet : une gare, un dépôt, des passages à niveaux, des signaux en tout genre, etc. Un lieu de découverte de la nature, mais aussi et surtout un accès pour les visiteurs, avec la possibilité d’embarquer pour une balade. Venez donc admirez les trains dont les locomotives circulent sur un parcours long de près d'un kilomètre, propulsées par la vapeur, le diesel ou l’électricité. Des modèles réduits à l'échelle 1/8 réalisés en respectant scrupuleusement les caractéristiques des originaux. Devenu une attraction courue par les familles, les voitures permettent de prendre place à bord d’avril à octobre les samedis, dimanches et jours fériés de 14 à 18 heures. Voyez toutes les informations pratiques sur le site www.ptvf.eu
Charles MaersenFilm catastrophe de Just Philippot, avec Guillaume Canet, Laetitia Dosch, Patience Munchenbach, Marie Jung, Suliane Brahim et Martin Verset. France-Belgique 2022, 1 h 40. Sortie le 20 septembre 2023.
Résumé du film – Lors d’une canicule, d’étrangesnuagessemettentàdéverserdes pluiesacides, semantl’anéantissement etla panique dans toute la France. Les voitures fuient sur les routes. Dans un monde au bord de l’effondrement, une jeune fille et ses parents divorcés vont devoir unir leurs forces pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.
Commentaire – Après La Nuée (2021) qui nous racontait l’invasion d’une colonie de sauterelles carnivores, le réalisateur français Just Philippot s’en prend aux pluies acides capables d’anéantir la faune et la flore d’une région. Il s’attaque aux conséquences de la pollution atmosphérique desusineset desvoitures qui rejettent des gaz toxiques. Des gaz chargés d’acides qui vont prendre l’apparence du brouillard, de la neige ou de la grêle pour détruire les lacs, les rivières, les forêts, les poissons et les autres espèces sauvage. Ces gaz s’attaquent aussi aux bâtiments et aux monuments. C’est ici amplifié comme dans tout bon film mettant en scène une catastrophe naturelle. Le réalisateur, maître du nouveau cinéma français de genre, mêle l’écologie à l’horreur, en poussant le phénomène à l’extrême. Il nous le montre à travers les yeux d’une famille qui fuit l’apocalypse. Il avait déjà traité le sujet dans un précédent court-métrage du même titre (2018), qu’il développe ici. De superbes plans de nuages provoquent la terreur absolue dans ce thriller écologique. Jos Philippot parvient à nous faire vivre la paranoïa de la pluie qui détruit tout sur son passage. Le travail sur le son, avec les gouttes d’eau qui ruissellent sur les voitures en les trouant, crée une musicalité de l’horreur. Ces gouttes instaurent un climat d’anxiété qui croît au fur et à mesure que la famille, réunieparlapeur,tented’yéchapper. Riennerésisteàcettepluiebrûlante, mordante, dévorante, qui se rapproche dangereusement du père et de sa fille ayant réussi à se réfugier dans un bunker enterré sous lesarbres. Seulregret toutefois : quecertains de ces arbres gardent leur feuillage intact sousla pluie acide (il fallait éviter de le montrer). On regrettera aussi, à la fin du film, la crise d’adolescence de la jeune fille qui appartient au registre familial, non au drame écologique en train d’aboutir, où cette scène s’insère tant bien que mal. Guillaume Canet, en revanche, est très crédible dans son rôle.
Le tournage principal a débuté le 7 mars 2022 sous le titre provisoire d’Eau Forte, rebaptisé ensuite Acide. Il s’est poursuivi à Pecqueuse, dans l’Essonne, entre le 24 mars et le 7 avril 2022. Le thriller étant une coproduction franco-belge, des séquences ont été tournées également en Belgique entre le 11 et le 27 avril 2022 : à Visé, au Pont de Lanaye, et à Braine-le-Comte, notamment au Bois de la Houssière. Le tournage s’est achevé en pleine nuit le 10 mai 2022.
Avis
Entre le film-catastrophe et le drame familial, un thriller écologique qui met en scène les pluies acides dans un monde dévasté. On en ressort anéanti par les images qui glacent le sang. Trop sans doute, mais c’est un thriller.
Michel LequeuxThriller satirique de Woody Allen, avec Lou de Laâge, Melvil Poupaud, Niels Schneider, Valérie Lemercier, Grégory Gadebois, Sara Martins, Elsa Zylberstein et Guillaume de Tonquédec. France 2023, 93 min. Sortie le 27 septembre 2023.
Résumé du film
Alain, écrivain bohème, rencontre Fanny, une jeune femme qu’il a connue sur les bancs du lycée des années auparavant. Fanny est mariée à un riche homme d’affaires et elle tient une galerie d’art à Paris. Alain est divorcé, sans le sou, la tête dans le livre qu’il est en train d’écrire. Dans cette rencontre fortuite entre deux anciens condisciples, la sauce va prendre pour les rapprocher rapidement et faire qu’ils deviennent amants, sous le regard soupçonneux du mari qui se doute de quelque chose.
Commentaire – Coup de chance, clin d’œil à cette rencontre inopinée et à la fin de l’histoire, est le cinquantième film de Woody Allen quil’avait initialement intitulé Wasp22 : Woody Allen secret project en 2022, quand il était à la recherche du film qui relancerait et peut-être terminerait sa carrière de cinéaste. Woody reste un réalisateur ostracisé aux Etats-Unis, pris dans la tourmente de l’affaire Weinstein et suite aux accusations de viol portées contre lui par sa fille adoptive Dylan Farrow.
C’est sa première production tournée entièrement en français, langue que le cinéaste new-yorkais maîtrise bien, avec une distribution française. Et c’est le quatrième long-métrage qu’il tourne en France, après certaines scènes de Tout le monde dit I love You (1996), une grande partie de Magic in the Moonlight (2014) et le second intégralement filmé dans l’Hexagone après Minuit à Paris (2011). On retrouve ici le style des comédies de mœurs de l’auteur qui hésite entre le thriller noir et la parodie du monde des affaires à Paris. On commence sur une aventure amoureuse qui va bifurquer sur un sordide assassinat. Coup de chance mêle la romance au crime commis sans état d’âme, avec la participation de deux sbires recrutés par le commanditaire qui n’en est plus à son coup d’essai.
Melvil Poupaudremet leshabitsdumarijalouxet possessif de L’Amour et les Forêts, y ajoutant la névrose (chère au cinéaste) que lui procure le circuit de train qu’il s’est fait aménager dans son luxueux appartement du XVIe et dont il joue avec une rare volupté. Sa femme et son train sont sa seule passion, à côté de la chasse au cerf qu’il pratique en automne dans leur maison de campagne. La fortune qu’il a amassée pour se tailler cette vie de roi est très vite éclaircie par les on-dit des amis : la disparition d’un associé devenu gênant, qui faisait fructifier leurs affaires.
Lou de Laâge et Niels Schneider incarnent les deux amants d’une rencontre qui apporte le grainde sabledans cettebelle machinerie : le marijaloux risque de perdre sa femme-trophée s’il ne met pas un terme aux escapades de celle qu’il exhibe avec fierté et ostentation. Elle semble avoir choisi un camarade de classe au détriment de la fortune de son époux qui l’a couvre de bijoux et de galanterie. Faisant partie également de la distribution, Valérie Lemercier, qui joue le rôle de la mère de la femme infidèle, est le deuxième grain de sable qui risque de faire dérailler le train parfaitement huilé. Ajoutez-y la parodie du monde des riches, des m’as-tu-vu et des bourgognes hautement classés, avec les voyages sous les cocotiers, et vous aurez tout le circuit de train de Coup de chance, sans doute le chant du cygne de Woody Allen. Peut-être avec certaines apesanteurs (le temps qu’on attend pour voir les sbires sortir de l’immeuble de leur victime) et quelques incohérences de tournage.
Avis
Entre le thriller noir et la parodie des riches parvenus, la 50e et peut-être la dernière des comédies satiriques de Woody Allen.
Michel LequeuxDrame de Philippe Van Leeuw, avec Vicky Krieps, Mike Wilson, Haydn Winston, Simon Sears et Maria Robinson. Belgique-Luxembourg-Danemark-USA 2023, 96 min. Sortie le 27 septembre 2023.
Résumé du film – Jessica Comley fait partie de la police des frontières entre l’Arizona et le Mexique. Dans ce désert impitoyable où règne la soif, elle est bien déterminée à défendre son pays contre les trafiquants de drogue et l’immigration clandestine. Mais à force de côtoyer le danger, elleenvientàcommettrel’irréparable. UnvieilindienTohono et son petit-fils en sont témoins. Face aux autorités, ce sera sa parole contre la leur.
Commentaire – Après deux premiers films centrés sur les victimes, Philippe Van Leeuw, réalisateur belge venu du scénario et de la prise de vue, s’intéresse ici au cas du bourreau. Il change de focale et prend le désert de l’Arizona pour cadre d’un meurtre commis de sang-froid.
Dans Le jour où Dieu est parti en voyage (2009), il nous racontait le génocide au Rwanda. Dans Une famille syrienne (ou InSyriated, 2017), c’était la guerre civile en Syrie qu’il filmait, sous lesbombardements et les tirs des snipers. Dans The Wall, c’est la haine qu’il met en scène dans le cœur aigri d’une femme qui se prend pour le Terminator des migrants cherchant à passer la frontière. Cherchant à franchir le mur de la honte érigé par Trump. On voit ce mur au milieu du désert aride, parmi les Amérindiens qui ne se sentent ni d’un côté ni de l’autre, ayant toujours vécu là et étant plus anciens que les Blancs eux-mêmes qui leur imposent leurs lois. Ce que les Tohonos connaissent, c’est la loi du désert et sa soif. C’est pourquoi ils aident, avec de l’eau et des chaussons, tous ceux qui traversent l’immensité désertique. Ce jour-là, le vieil Indien et son petit-fils vont rencontrer une patrouille des frontières en Arizona, avec une gardienne des lois belliqueuse, forte de son insigne et de son pouvoir. Ce sera le droit du sol contre le droit du sheriff. La sagesse de l’Indien contre le mensonge honteux que la police défend mordicus. L’actrice luxembourgeoise Vicky Krieps, qu’on a vue dans plusieurs drames (De nos frères blessés de Hélier Cisterne, 2020 et Serre-moi fort de Mathieu Almaric, 2021) incarne à la perfection cette policière des frontières nourrie par la haine d’autrui. La haine des migrants. Elle a grandi avec les idées de Trump en tête, aux côtés d’un père qui chassait le « gibier » dans le désert. On imagine bien lequel. Elle est incapable d’éprouver le moindre sentiment, sinon pour sa famille qu’elle vénère et pour Dieu qu’elle prie lors de son jogging matinal. Ou pour la Bible qu’elle écoute à la radio avec ses deux nièces. Un Indien lui fait face, interprété par Mike Wilson, un activiste Tohono qui fait ici ses premiers pas à l’écran dans un rôle fort et militant. Il exprime simplement, avec ses mots à lui, ce que la caméra nous a transmis sur ce crime commis à la suite d’un coup de sang. Avec toute la haine accumulée au fil du temps et mise sous pression par le rituel de l’insigne.
La caméra, dirigée par Joachim Philippe, va et vient entre le panoramique sur le désert et les prises de vue en gros plans qui isolent les personnages au cœur du paysage hostile, les abandonnant à leurs pulsions primaires. Entre ces deux mouvements naît une tension qui alimente l’intrigue. Dans l’idée du cinéaste, il devait en fait s’agir, au départ, d’un western avec un sheriff et un Indien, qui a viré au drame. Peut-être à cause du paysage aride tourné entièrement dans la région de Tucson, en Arizona.
Avis
Un drame qu’on vit du côté des forces de l’ordre, sous le murde lahonte qu’a érigé Trumppour contenirlamigration venue du Mexique. C’est le drame de tous les murs servant à protéger les uns des autres, qu’il faudrait abattre pour laisser les gens aller et venir, dixit le cinéaste.
Michel Lequeux
Thriller des frères Charles et Tom Guard, avec Colin Morgan, Aml Ameen, Tom Vaughan-Lawlor, Sophia Brown, Jack Mc Mullen, Mark Strong et Felicity Jones. UK 2022, 92 min. Sortie le 6 septembre 2023.
Résumé du film
Un paramilitaire irlandais est témoin du coup mortel qui abat sa femme enceinte dans la voiture qui leur faisait franchir la frontière de l’Ulster. Il s’échappe, blessé et présumé mort, à Londres en 1975, bien décidé àretrouver le tueur, unNoir nommé Tempest, et lui faire payer cher la mort de sa femme et du bébé qu’ils attendaient.
Commentaire – Thriller haletant des frères Guard, connus pour leur film d’horreur Les Intrus (2009). IlssesontplongésdanslelivredeStevenP.Moysey, The Road to Balcombe Street, pourévoquerl’époquedes Troubles. Dansleconflit desannées70mettantauxprisesl’Angleterre et l’Irlande, un sergent de l’armée britannique est devenu la cible d’un terroriste de l’IRA assoiffé de vengeance. Les deux frères britanniques qui ont grandi dans cette période troublée, allant de 1969 à 1999, ont été attirés par l’ambiguïté morale des deux protagonistes impliqués dans l’histoire.
Cetteambiguïtéest unecomposanteimportantede Dead Shot,qu’onpourrait traduirepar« coupfatal » : le soldat a tiré parce qu’il en avait reçu l’ordre, ne sachant pas qu’une femme se trouvait à bord du véhicule, et le terroriste ne songe plus qu’à se venger, alors qu’il est lui-même piégé et conduit à la mort par sa hiérarchie. Chacun a de bonnes raisons de prendre l’autre pour cible, parce que cette période couvre des luttes sanglantes entre l’Angleterre et l’Irlande, séparées par la religion et surtout par l’histoire.
L’Irlande du Nord, protestante, voulait que la province de l’Ulster reste attachée à la couronne britannique. Les nationalistes catholiques voulaient le contraire : que l’Ulster devienne une partie de la République d’Irlande longtemps dans le giron anglais. Une guerre fratricide. Tout ceci sert de cadre à ce thriller bien mené dans les rues sombres de Londres, avec les voitures d’époque (elles constituent la référence historique du film).
Colin Morgan joue le rôle du terroriste. On l’a vu dans la série fantastique de la BBC Merlin (20082012), dans Humans, un drame de SF anglo-américain en huit parties (2015-2018) et dans Belfast de Kenneth Branagh (2021), centré sur l’enfance du réalisateur durant la période des Troubles ici évoquée. Il s’y connaît donc sur le sujet. Son opposant est Aml Ameen, acteur et cinéaste britannique noir, qui s’est illustré dans la série télévisée ITV The Bill (1998-2009) et dans Le coureur du labyrinthe (2014). Il court ici devant son ennemi qui a juré de lui faire payer cher son coup fatal, sur une musique à percussions de Max de Wardener.
Avis – Un thriller haletant, aux couleurs d’époque, sur l’ambiguïté des deux protagonistes impliqués dans le conflit entre l’IRA et l’Angleterre. On ne sait lequel des deux a raison de poursuivre le combat. Aucun sans doute : la fin le montrera.
Michel LequeuxComédie de Léa Domenach, avec Catherine Deneuve, Michel Vuillermoz, Denis Podalydès, Sara Giraudeau, Laurent Stocker, Lionel Abelanski et François Vincentelli. France 2023, 93 min. Sortie le 4 octobre 2023.
Résumé du film – Quand elle arrive à l’Elysée en 1995, Bernadette Chirac s’attend à recevoir les honneurs qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mais on la juge austère, ringarde, acariâtre. Vieux jeu et vieille France. Mise de côté par le président et leur fille Claude qui joue le rôle de conseillère, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable.
Commentaire Qui d’autre aurait pu incarner la Première Dame et la dernière reine de France ?
Catherine Deneuve, excellente dans ce rôle, est la pièce maîtresse de cette comédie satirique de Léa Domenach, consacrée à « la tortue » de Jacques Chirac qui considérait son épouse comme un poids gênant, « un peu trop à la traîne » derrière lui. Et dont il n’avait que faire dans ses campagnes politiques et les multiples frasques qui les accompagnaient. Car c’était un grand séducteur de femmes, courant le jupon, notamment en Sicile.
Madame Chirac va apprendre à désobéir à son rôle grâce au soutien de son conseiller Niquet, dit « Mickey », fort bien interprété par Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française qu’on a vu dans nombre de pièces de théâtre et de films (J’accuse, Les amours d’Anaïs ou En corps). Une grosse pointure à l’écran, qui lui enseigne les trucs du métier pour se mettre en avant et faire de l’ombre à son mari dans une France qui se laissera peu à peu gagner par la Première Dame et sa campagne des Pièces jaunes.
C’est elle en effet qui va devenir la meilleure chance du Président lors de sa seconde élection de 2002, gagnée devant le Front national de Jean-Marie Le Pen. Chirac remportera 82% des voix. C’est elle encorequi soutiendraen2007NicolasSarkozy(incarné parLaurent Stocker), letraîtredeservice, contre son mari qui sortait d’un AVC, disant aux journalistes qu’elle ne faisait jamais rien sans l’accord du Président. Et qu’elle était à cette tribune avec son consentement, alors que son mari fulminait contre elle au salon, relégué dans son coin. Elle a aussi appris à bien feindre pour assurer la relève de la droite. Les douze ans sont ainsi passés en revue dans cette comédie drôle, caustique et parfois désopilante, dont Chirac et leur fille Claude, conseillère de son père à l’Elysée, font les frais. C’est librement inspiré de la vie de Bernadette, fille de Jean-Louis Chodron de Courcel, épouse de Jacques Chirac, élevée dans la foi catholique la plus austère. Cette comédie grinçante, faut-il le préciser, n’a pas reçu l’aval de Claude Chirac ni de sa mère, vouée au silence de la maladie. Elles ont été tenues à l’écart du scénario concocté par Léa Domenach, la réalisatrice, et son adjointe Clémence Dargent. Les deux scénaristes ont eu les mains libres pour mener le jeu à leur guise et prendre le président dans leur filet. Attention donc à la pluie de cendres qui risque de s’abattre sur leurs têtes à la sortie du film !
Avis – Une comédie drôle, bien menée, sur la vie de Bernadette Chirac, la tortue qui est arrivée avant son lièvre de mari.
Michel Lequeux
Stanislas Kosisnki est ce qu’on appeler un homme fragilisé, même s’il n’a rien d’une mauviette et qu’il ne déteste pas l’humanité. Après avoir servi au Mali dans les forces armées, il désire se ressourcer et se remettre du décès de son épouse. Pour cela, il se retire dans une région oubliée de tous et vit dans un chalet entouré d’un terrainde soixantehectares. Sonlieuderecueillement, sonlieu d’exil. Pourtant, très vite, la civilisation se rappelle à lui sous diverses formes. D’abord, ilya Mathilde, une bergère, qui ainstallé sa caravane à proximité, ainsi que son impressionnant troupeau. Ensuite, moins heureux, un groupe de chasseurs qui a forcé le périmètre de son domaine et avec lequel il a maille à partir. Contre toute attente, ils débarquent un beau jour chez lui, bardés de munitions et déterminés à régler leurs différends par la force des fusils. Il n’a pas d’alternative que celle de sauver sa peau. Olivier Ciechelski nous raconte une lutte pour la (sur)vie dans un milieu hostile de toute beauté. Le protagoniste sent renaître en lui ses anciens réflexes de soldat d’élite et comprend rapidement que tous les moyens sont bons pour échapper aux poursuivants. Loin des codes sociaux, il peut laisser libre cours à son instinct et rendre coup pour coup. Chaque minute compte, tout assoupissement peut s’avérer fatal et toute empathie peut engendrer des conséquences tragiques. Ami-chemin entre Manon des sources et le Stallone de Rambo, ce roman nous emporte à des lieues du politiquement correct et use de toutes les ficelles du genre pour rendre le récit addictif, chargé d’adrénaline et passionnant. Son écriture très cinématographique vient desa pratique descénariste aguerri, auteur de scriptspour denombreux courtsmétrages et documentaires diffusés sur France Culture. Un survival qui ne déplaira pas aux amateurs de films d’action !
Ed. Rouergue -208 pages
Daniel Bastié
Années 80. Dans une vaste propriété nommée Fortuna sont rassemblés des recrues dirigées par Kong, un ancien instituteurdevenu gourou. Dans cetendroitisolé dumonde, caché derrière de hautes murailles qui lui donnent une allure de forteresse, le groupe prône un mode d’existence détaché du capitalisme, encourageant lapratiquedel’expressionparlesarts.Malgrécetteapparentesérénité, lemaîtrefait régner une discipline rigoureuse, alternant les punitionset les récompenses, soumettant chacun à une hiérarchie fragile, qui peut basculer sans crier gare. Dans ce monde abrupt, on découvre Loly, une gamine dont la mère n’est autre qu’une ancienne disciple de Kong. A travers son regard, Georgia Doll analyse cet univers à nul autre pareil, avec ses tiraillements, ses ambiguïtés, sa lutte incessante entre loyauté envers la communauté et désir de mener ses envies ailleurs. Outre une dénonciation des absolutismes, l’auteure passe ici au crible les exactions en tous genres, les dérives autoritaires et les limites du tolérable. Elle parle également de l’amitié qui unit l’enfant à un petit garçon de son âge, tous deux enferrés dans la même histoire. Enfin, elle interroge sur le consentement face à l’autocratie et analyse les ressorts qui peuvent amener certains à se comporter de manière bien plus cruelle que leur mentor. Bien entendu, un vent de révolte sourd avec, qui sait, l’opportunité de s’en laisser baigner et fuir. On songe ici à quelques affaires malheureuses liées aux sectes, à l’endoctrinement d’ouailles par des groupuscules, à « 1984 » de George Orwell, à une société déshumanisée et à la perte malheureuse du libre-arbitre autant que de l’estime de soi. Le droit à la révolte existe ! Papa Kong est un tyran et peu importent les mots avec lesquels il aime se définir !
Ed. Rouergue – 199 pages
Paul HuetLa comédie est profondément ancrée dans la nature humaine et reflète les évolutionssociales, culturelles et politiques de chaque époque. Depuisles premières représentations théâtrales en Grèce antique jusqu'aux comédies contemporaines à l'écran, elle a toujours eu pour objectif de divertir, de critiquer et de provoquer le rire tout en explorant les absurdités et les contradictions de la condition humaine. Davantage qu’un genre, elle rend admirablement compte des choses de l’existence. Un retour dans le passé permet aisément de s’en rendre compte. Selon diverses sources, elle prendrait naissance dans la Grèce d’Aristophane, avec des pièces qui se gaussaient de plusieurs personnalités politiques, des coutumes et des travers de la société athénienne. Elle avait pour fonction de susciter le rire, tout en portant une réflexion critique sur le monde.Au fil des siècles, la comédie a évolué pour refléter les changements. Au Moyen Âge, les farces et les mystères étaient populaires, tandis que la commedia dell'arte a introduit des personnages archétypaux comme Arlequin et Pantalon. Molière, en France, s’est révélé en être l’un des champions avec des protagonistes qui sont devenus à leur tour des modèles, dont Tartuffe et Harpagon. Au XIXe siècle, elle a emprunté un tournant romantique sous la plume d’Oscar Wilde et George Bernard Shaw. Le XXe siècle a vu l'émergence de divers mouvements artistiques, dont le théâtre de l'absurde avec des auteursdelatrempedeSamuelBeckettetd’EugèneIonesco.Aujourd'hui,ellese déclinesurlesplanches autant que dans la petite lucarne, sans oublier le grand écran pour aborder des sujets aussi divers que le couple, la bêtise, la diversité culturelle, l’évolution des mœurs, etc., cherchant à divertir tout en reflétant notre monde complexe avec l’efficacité d’un miroir grossissant. Yves Lavandier s’empare à bras-lecorps de cette thématique et l’analyse de la manière la plus objective qui soit, en se basant sur des exemples concrets, en comparant et en nommant. De nombreux classiques de l’écran sont de la sorte observés à travers sa lunette et commentés. L’ouvrage s’achève avec une interview de Francis Veber, expert en la matière et réalisateur des plus grands succès du cinéma français (La chèvre, les compères, Le dîner de cons, …).Avis aux amateurs !
Ed. Impressions Nouvelles – 552 pages
Daniel BastiéLes meilleurs joueurs de football de la planète restent une source de fascination et d'admiration pour des millions de fans à travers le monde. Ils se distinguent par leurs compétences exceptionnelles, leur dévouement et leur capacité à transcender les frontières nationales qui les a élus icônes mondiales du sport. Ilssont déjàcélèbresouenpassedeledevenir, fontrêverlesjeunesqui aimeraient leurressembler, suscitent l’engouement des aînés et font l’objet d’un véritable culte au point d’être quasiment déifiés. Ils évoluent dans leur club ou en changent, résident en France ou ailleurs, assurent la une de l’actualité et sont parfois suivis par les paparazzis, qui souhaitent voler des clichés de leur vie privée. Pour certains observateurs, ils sont devenus les gladiateurs du XXIe siècle, ceux qui foulent les stades pour tout offrir, ne comptant jamais la sueur laissée sur le terrain, les efforts et un entraînement presque spartiate. Ils marquent de leur empreinte leur discipline, mais quel parcours les a-t-il mené au sommet, à la gloire et à la fortune ? Quelles sont leurs qualités techniques ? Avec cet album richement illustré, Rodolphe Gaudin propose une galerie de cent portraits exceptionnels pour raconter l’histoire du football à hauteur d’épaules et entrer dans l’intimité des plus grands sportifs de notre temps. Des hommes plus talentueux que les autres et qui ne renoncent jamais à tout céder pour que le spectacle soit global. Chacun d'entre eux apporte sa touche propre au ballon rond et sait qu’il continuera d’inspirer plusieurs générations. Voilà un livre rempli d’informations inédites, de scoops et d’anecdotes qui vont droit au but.
Ed. Larousse– 214 pages
André MetzingerLe Japon, pays du Soleil Levant, émerveille le monde par ses splendeurs naturelles et son harmonie inégalée. Ses beautés sont aussi variées que ses saisons et elles attirent des voyageurs venus des quatre points cardinaux. L’Unesco a recensé vingt-cinq sites à couper le souffle. Pas assez pour Sarah Dawalibi, qui propose d’en explorer bien d’autres ! L’occasion pour le lecteur d’un voyage magnifique sans quitter le velours de son fauteuil et de se projeter loin des habitudes, là où peu estivent. Une société encore imprégnée par les traditions, même si secouée par lamodernité. Les endroits choisisse veulent marqués par l’Histoire, porteurs d’une tradition millénaire qui s’exprime à travers l’art, les coutumes et les mœurs. Comment ne pas se sentir minuscule faceaumont Fuji, dontlacimedonnel’impressiondecaresserlapaume du ciel, une montagne vénérée et considérée par les natifs comme étant une source d’inspiration artistique et spirituelle ? Les jardins représentent une autre expression de la beauté locale, appelant à la méditation, à la zen attitude et à l’union entre l'homme et la nature. On ignore trop souvent en Europe que la culture nippone ne se résume pas aux mangas, mais participe à un système ancré dans le temps, avec des masques élaborés, des techniques du travail de l’estampe, le soin de la calligraphie. De l’incroyable Kyoto à l’étonnante Hokkaido, sans oublier la sauvage Kyushu, des sources chaudes aux forêts de bambous, voilà un véritable catalogue de ce qu’il faut absolument aller voir là-bas. Bien entendu, si les textes sont précieux, le grand atout de cet ouvrage réside dans la sélection et le cadrage des photographies en couleur haute définition. L’auteure connaît le Japon et se fait unplaisir de partager ses connaissances pour fidéliser l’un ou l’autre lecteur à une terre encore trop peu visitée par les Européens et nous la faire aimer.
Ed. Larousse – 191 pages
Jeanne Alexandre
Les plantes médicinales, également appelées herbes médicinales, ont été utilisées depuis des millénaires pour traiter divers maux et affections. Elles possèdent de nombreuses vertus thérapeutiques, grâce aux composés chimiques naturels qu'elles contiennent. On leur prête ainsi des propriétés antiinflammatoires. En effet, certaines d’entre elles aident à réduire l'inflammation pour soulager la douleur et traiter certaines maladies. D’autres contiennent des composés qui agissent comme des analgésiques, soulageant la douleur. Par exemple, l'écorce de saule est utilisée depuis longtemps pour ses propriétés analgésiques. Les antioxydants présents dans de nombreuses plantes aident à neutraliser les radicaux libres dans le corps, ce qui peut réduire le risque de maladies chroniques et ralentir le processus de vieillissement. Certaines espèces disposent de propriétés antimicrobiennes pour battre en brèche les infections bactériennes, virales ou fongiques. Souvent, on utilise certaines d’entre elles pour leurs propriétés relaxantes ou sédatives, bien utiles dans les cas d'anxiété, d'insomnie et de stress. Pourquoi parle-ton moins de celles qui soulagent les troubles digestifs tels que les nausées, lesballonnements et les brûlures d'estomac ? Tout cela sans omettre les vertus immunostimulantes, cicatrisantes ou régulatrices d’hormones. Il est toutefois important de noter que l'utilisation des plantes médicinales doit s’effectuer avec précaution et en connaissance de ce qu’on avale ou dont on se pommade le derme, car elles peuvent engendrer des effets secondaires ou interagir avec les médicaments vendus en pharmacie. Le présent dictionnaire recense cinq cents plantes avec, pour chacune, son histoire et ses origines, ses propriétéscuratives, son utilisation interne ou externe, des recettes faciles à réaliser, etc. Un ouvrage pratique pour trouver aisément celle qui convient au mal dont on souffre. L’important consiste à se frayer un chemin dans le monde de la botanique pour ne pas aggraver une lésion.
Ed. Larousse Louis Strabel 1031 pagesMireille Pluchard signe son retour en grande forme avec « Luna, l’enfant des roselières ». Un récit qui oscille entre déchirements, joie de vivre et secrets de famille, mais qui sent bon les effluves de la Petite Camargue. Née d’un amour impossible, l’héroïne a grandi en sauvageonne, à l’image de la région qui a abrité son enfance, à la fois ardente et lumineuse. Son père a suivi son vœu de devenir guardian. Entre les bras d’une belle gitane, il a connu les raffinements de l’amour, sans savoir qu’il concevrait un enfant. Bien décidée à mener une existence sans entraves, Luna (ballotée entre la terre de sa naissance et lesCévennes) attend son heure. Pour elle, il n’existe pas d’alternative que celle de s’occuper de chevaux et de taureaux. Une vraie graine de manadière ! Le problème qui s’oppose à elle reste sa conditionde femme. Se fera-t-elle accepter dans un univers exclusivement masculin ?Alors, redoublant d’efforts, elle sait qu’elle devra être meilleure que tous, afficher sa détermination et faire preuve d’un courage rare. Avec le talent qu’on lui connaît, l’auteure signe ici un roman qu’on ne lâche pas, qu’on lit jusqu’à la dernière ligne. Tout y est : la force de caractère du protagoniste, la majesté des paysages, le jusqu’au-boutisme et un défi de taille à la hauteur des espérances. Cette chronique rurale bourrée d'émotions, mais aussi de moments intenses, nous parle d'un métier que peu connaissent et qui disparaît.Atravers ses nombreux chapitres, elle nous convie à découvrir les cadences quotidiennes d'un monde qui vit au rythme des saisons, des besoins des animaux et d’une terre qui ressemble toujours aux images immortalisées dans le noir et blanc impeccable de « Crin-Blanc », le beau film réalisé parAlbert Lamorisse il y a déjà bien longtemps.
Ed. Presses de la Cité – 634 pages
CathyAumbert
XVIIIesièclefrançais. BuffonrègnesurleJardinroyal desPlantes.Soninfluenceest immenseauniveau de l’élite intellectuelle et des artistes. Dans ce contexte, Anthéa a grandi dans le giron de son père, un éminent botaniste, qui l’a initiée à la science des espaces verts. Elle parfait sa formation sous la direction de celui que tous désignent comme étant le plus expert d’entre eux. En l’occurrence, Buffon lui-même. Néanmoins, son statut de femme la prive de toute forme de reconnaissance, malgré ses mérites et son savoir.Ala faveur d’un voyage en Haute-Auvergne, elle rencontre Etienne, un garçon qui l’attire, mais qui représente son contraire. Alors qu’elle s’accroche à la modernité et au flamboiement des philosophes des Lumières, celui-ci préfère ne pas s’écarter des traditions ancestrales pour donner du sens à son métier et à son avenir. A ses côtés, elle s’initie à l’art des verriers, véritables créateurs d’œuvres éblouissantes. Le titre du roman parle d’aiguière, un mot qui désigne un récipient à pied ovoïde doté d'une anse et d'un bec destiné à contenir del'eau et à la servir, mais qui est surtout utilisé de nos jours pour désigner des objets d'art. Une relation sentimentale se noue entre les jeunes gens, teintée de passion et dedéfiance. Savoir se remettre en question, sortir de ses certitudes et écouterl’autre, voilàlesbases detouteunion durable!
Jean-Guy Sourmysigne unromanhistorique qui parle d’initiation, d’iniquité dans un monde façonné par les lois patriarcales et nous donne à voir l’éclosion d’une femme magnifique, qui refuse de s’en laisser conter et qui happe la vie à bras-le-corps pour progresser et s’épanouir.
Ed. Presses de la Cité
Daniel Bastié254 pages
Maggie Shipstead nous parle d’un accident d’avion. Nous sommes en 1950 et, avec son biplan, Marion Graves est portée disparue. Une femme qui refuse de s’en laisser conter par les mâles et qui, toute sa vie, a dressé un doigt d’honneur à la face du patriarcat. Au fil des pages, elle parle également d’abus pendant l’enfance, d’adultère, d’un suicide post-partum présumé, d’un orphelin, d’un père envoyé à Sing Sing, d’un navire en perdition, d’une comédienne qui attend l’heure du come-back et du Hollywood fastueux. Malgré tous ces thèmes qui pourraient diluer l’ambiance et encombrer la narration, « Le grand cercle »maintientson rythme et ne perd jamais de l’altitude. On pourrait même écrire que ça vole et que ça s'envole ! Alors que les chapitres s’égrènent, on découvre la nature profonde de Marion : d’où vient-elle, quel est son côté sombre, pourquoi sa combativité, que veut-elle prouver aux autres autant qu’à elle-même ? L’autre personnage féminin se nomme Hadley Baxter, une star hollywoodienne récemment humiliée et renvoyée des plateaux. Une décennie plus tard, cette dernière est engagée pour camper à l’écran le rôle de la disparue. Ce roman peut sembler un peu long à certains. La chose s’explique par le fait qu’il prend tout son temps pour déployer sa narration, volontairement attachée aux détails intimes qui forgent les caractères et justifient les actions. Portrait de deux femmes insoumises, il reste surtout un grand livre qui parle d’émancipation, de libération et d’un périple qui nous entraîne dans la première moitié mouvementée du XXe siècle, tout en se réclamant un impétueux hommage à celles qui ont lutté pour l’égalité des sexes et la reconnaissance de celle-ci dans une société frileuse et peu encline à se remettre en question.
Ed. Presses de la Cité – 815 pages
Daniel BastiéQuelle histoire ! Celle de tourments, de désillusions et de désenchantements ! En faisant le choix de la première personne, le narrateur évoque son enfance, sa jeunesse, ses débuts dans la vie adulte. Une affaire de maison bâtie par un père qui souhaitait offrir le meilleur aux siens et qui, le travail à peine achevé, a vumourirsonépouse, l’abandonnant seul avec la charge dedeuxenfants. Unedemeure qu’elle n’a jamais habitée et dans laquelle ils ont emménagé le lendemain des funérailles. Un deuil qui marqua leur existence d’un sceau incendiaire, subi telle une malédiction. Un passé que le protagoniste a lentement évacué de sa mémoire pour ne pas sombrer dans la mélancolie. Puis, un jour, tout a refait surface comme pourprouverqu’onn’échappe pas àcequinousretient, qu’on se débarrasse difficilement les chaînes qui entravent et que les souvenirsagissentavecunecéléritérareàl’instant lemoinsopportun. C’est le reflet d’un homme dans une vitrine londonienne qui ravive tout. Une silhouette directement assimilée à celle du géniteur. Régis Blanc livre ici une chronique qui alterne le froid et le chaud, qui parle de fuite en avant, de douleur viscérale et de résilience. Il est principalement question d’un enfant devenu adulte qui peine à trouver la paixintérieure, unéquilibre pour avancer et vivre. Pasgaie, même si le titre prête propose un « Je vais bien » claironnant, ce récit est celui d’une douleur intrinsèque difficile à juguler.
Ed. Presses de la Cité – 160 pages Raphaël Hautecœur
Bien queprésenté sous une forme romancée, lelivre deCharles Salles s’articule autour de la personnalité d’Alain Pacadis, icône des années disco, né durant l’après-guerre et décédé dans des circonstances énigmatiques en 1986. De quelle manière, ce fils d’immigré est-il parvenu à se hisser au pinacle de la culture pop parisienne, en rédigeant des articles pour notamment « Libération » et en publiant quelques ouvrages ? Sa personnalité a énormément joué en sa faveur, accentuant son glamour et son aura dans le monde fermé des clubs gays de la capitale. Fabrice se raconte et le raconte à travers une série d’épisodes plus ou moins croustillants. Davantage que l’homme de lettres, c’est le dandy racé que nous présente l’auteur, un vrai héros de roman constamment en déséquilibre entre les conventions et sa recherche de liberté. Effondré par le décès de sa mère, il se forge une nouvelle famille en s’entourant d’amis, en testant diverses drogues, en s’apparentant au mouvement punk avant de vénérer Dona Summers, star des années 70. Au fil du temps, Alain Pacadis se livre de plus en plus dans ses articles, qui prennent la forme d'un journal intime, n'hésitant pas à relater sa vie de noctambule, affranchi de tout, décrié par certains pour sa subjectivité assumée. Addict aux drogues, il en arrive à négliger sa santé et son hygiène. Même lescirconstances de sa mort demeurent dignes d’un fait-divers. Son compagnon de l'époque a été accusé de l'avoir étranglé au petit matin, alors qu'il rentrait d’une nuit agitée. Une tranche de vie racontée sans tabous avec un œil extérieur, mêlant fascination et horreur de ce qu’implique la découverte du côté obscur d’une idole.
Ed. La Table Ronde – 272 pages
Jacques BrissonPour Eve, l’existence ne s’apparente pas à un conte de fées. Difficile de garder la tête hors de l’eau lorsque chaque effort paraît s’enliser pitoyablement. Pourtant, elle ne fait rien de mal, se démène à trouver des solutions, à changer son fusil d’épaule. Mais, voilà, la guigne semble tenace et les bâtons dans les roues s’accumulent. Alors, du haut de ses vingt-six ans, elle décide de rompre le cercle qui l’étrangle et d’accepter des jobs qui lui permettraient d’améliorer son quotidien financier. Son emploi de serveuse dans une taverne l’épanouit si peu. Alors, pourquoi ne pas accepter un poste de modèle nu pour une école d’art, des heures de babysitting ? Finalement, il n’existe pas de sots métiers ni de panacée. Elle dispose également de temps (beaucoup trop !) pour songer à sa jeunesse, à sa mère qui est partie sans se retourner, à son père qui réconforte son ennui en éclusant des cannettes de bière, à son amie Grâce, au temps des études sur les bancs d’Oxford, … Entre mélancolie et chronique actuelle, Chloé Ashby signe un roman bien du XXIe siècle, qui souligne les hauts et les bas d’une jeune adulte confrontée à la réalité d’une société qui ne vire jamais aux teintes pastel façon Bisounours. L’auteure y pratique un humour mâtiné d’acide, un peu décalé, conférant à son premier roman une noted’espoir quiémerge de lagrisailleavec une spontanéité inattendue.
Ed. La Table Ronde – 368 pages
Daniel BastiéL'affaire des sœurs Merlin et des sœurs Rufin est un drame survenu lors du carnaval du Portel dans le Pas-de-Calais au cours de la nuit du 11 au 12 février 1997. Les victimes de cette tragédie en ont été Peggy et Amélie Merlin, nées respectivement le 15 mai 1977 et le 16 février 1980, ainsiqu'Audrey et IsabelleRufin, nées le 28 octobre 1979 et le 18mai 1976. Cette nuit-là, lesquatre amies avaient décidé de se rendre aux festivités, vêtues de déguisements. Pour elles, cet événement devait devenir une occasion de célébration et de joie mais, malheureusement, il en a été tout autrement. Le lendemain, sans nouvelles de leurs enfants, Laure Lamotte (mère adoptive d'Isabelle et Audrey) et Marie-Josée Merlin (mère veuve de Peggy et Amélie) ont commencé à s'inquiéter. Face à ce silence inexpliqué, elles ont décidé d‘en référer à la police pour signaler la disparition de leurs filles. Une enquête a été ouverte, bien que les inspecteurs et le procureur de la République ont privilégié la thèse d’une fugue. Chef de la brigade criminelle de la PJ du Nord à l’époque, Romuald Muller revient sur cette affaire qui a défrayé les médias et raconte de quelle manière il a été amené à placer dans son viseur Jean-Louis et Michel Jourdain, deux individus que la presse s’est empressée de qualifier de bêtes humaines. La découverte des cadavres a prouvé des faits de viol, d’étranglement et, pour Peggy, tout atteste qu’elle a été enterrée vivante. L’horreur ! Les deux frères, après s'être rejeté mutuellement la responsabilité du crime des adolescentes, ont finalement été condamnés à la prison à perpétuité, assortiedepeinesdesûretédevingt-deuxetvingt ans pourenlèvements, séquestrations, viols et assassinats. Aucune issue à leur demande d’appel ! Voilà la chronologie des investigations qui ont mené aux coupables !
Ed. Michalon – 198 pages
Daniel Bastié
Ce roman signé Elisabeth Le Saux s’organise telle une partition en quatre actes, qui distille les notes poignantes dumanque, de l'amour et de l'abandon. Tout se joue à l'ombre des murs de Pontaniou, prison maritime de Brest dans les années 80. Anna, Antoine et Agathe, trois âmes tourmentées, y échangent leurs mots, purgent leur peine en poursuivant une vérité vibrante d'émotions, semblable à un nocturne musical quirésonne dans l'obscurité deleurs vies. Pourla petite histoire, devenue inadaptée et insalubre, insuffisamment rénovée et offrant des conditions de détention épouvantables, la susdite prison a définitivement fermé ses portes après la construction de la maison d'arrêt de l’Hermitage en 1990. D’origine bretonne, Élisabeth Le Saux s’attache une nouvelle fois à dépeindre sa terre natale et ses tourments à travers des écrits qui mêlent poésie et réalisme. Un texte court et bien charpenté, avec une première partie évoquant le souvenir des moments heureux qu'Anna a partagés avec Antoine et qui s’organise à travers un langage imagé, sophistiqué et empreint d'une grande justesse. Informé des raisons de l'enfermement d'Anna à Pontaniou, le lecteur au travers une série d’échanges épistolaires, découvre peu à peu les protagonistes, leur passé, leurs états d'âme et leurs relations. Irriguée par l'amour et les arts, la narration émeut par sa force évocatrice et nostalgique d'un passé révolu. Ici, tout se murmure, s’éclaire lentement comme agité par les rayons delumière qui filtrentsous la portede la cellule, comme porté par le souffle du vent qui s’écrase contre la paroi du lieu d’incarcération. Un livre qu’on avale d’une traite et qui dégage des impressions pour longtemps.
Ed. Michalon – 120 pages
Julie PlisnierAnnée 1954. Egypte. Le président Nasser annonce la construction d’un barrage gigantesque. Celui d’Assouan. Problème. Pour permettre son édification, il faut sacrifier quelques monuments liés à l’Antiquité. Les temples d’Abou Simbel seront donc dévorés par les flots et engloutis. Dès l’annonce de cette mesure, le sang de Christine Desroches Noblecourt se fige. De toute sa voix, elle lance un cri d’alarme : On nedoit pas toucher aux trésors de l’humanité ! Sa détermination secoue les milieux archéologiques et, soutenue par André Malraux alors ministre de la culture, René Maheu directeur de l’UNESCO et Sarotte Okacha ministre égyptien de la culture, elle frappe à toutes les portes, remue ciel et terre et se fait entendre tous azimuts. Même s’il s’agit, au départ, du combat de David contre Goliath, elle sait que l’espoir existe lorsqu’on prend garde de ne pas baisser a garde. L’important consiste à ne pas procrastiner, à faire jouer ses relations, à solliciter les médias pour qu’ils servent de relais et à se rallier l’opinion publique. Cet ouvrage revient sur sa lutte intense, ses soubresauts, ses rencontres et ses instants d’abattement pour finalement réussir à sauver les joyaux de la Nubie. Même si les autorités égyptiennes ont clamé haut et fort les raisons impératives de la création du susdit barrage, elle est restée abasourdie par la passivité et l’indifférence du peuple devant la perte programmée d’une partie de son patrimoine. Tout semblait réglé selon les dignitaires locaux. Pour eux, pas d’alternative : On devait sacrifier la Nubie au nom de la modernité et de la prospérité ! Traité sous forme romancée, voilà le récit d’une incroyable aventure pour sauver du désastre une page rutilante du passé !
Ed. du Cerf – 224 pages
Willy Smedt
Le quotidien des citadins peut varier considérablement en fonction de nombreux facteurs, tels que le quartier dans lequel ils vivent, leur situation socio-économique, leur mode d’existence et leurs préférences personnelles. Cependant, beaucoup privilégient de ne pas avoir à subir de longs déplacements entre leur lieu de travail et leur domicile et, par ce fait, optent pour un logement dans une métropole où s’alignent des galons de bureaux et d’entreprises. Au détriment de la voiture, une série de citadins optent pour les transports en commun, moins polluants et moins onéreux. Quant à la ville, elle propose des facilités qui n’existent pas à la campagne ou qui y sont réduites : cinémas, restaurants, musées, écoles, etc. Il convient encore de parler des possibilités de rencontres sociales. Assurément, on aime ou on déteste y résider. Certains y voient un entassement d’êtres humains, confinés dans des appartements ou des maisons unifamiliales, amenés à composer avec le voisinage, sans suffisamment profiter d’espaces verts et égarés dans une société hiérarchisée faite de castes où les valeurs se délitent, lesrepères se perdent et les traditions vont à vau-l’eau. Avec un talent de plume bien pesé, Jonathan Siksou croque le vécu des habitants qui y évoluent, parle de leur quotidien dans les faits de tous les jours, multiplie anecdotes et scènes courantes, entremêle l’universel et le singulier, le passé et le présent, la grande et la petite histoire. Entre tendresse et misanthropie, il brosse une fresque savoureuse qui dépeint avec acuité ces groupuscules urbains dans lesquels chacun et chacune ne manquera de se reconnaître.
Ed. du Cerf – 214 pages
Guy DuguetDès le plus jeune âge, voilà une promenade pour s’engager dans la voie des chiffres. On se trouve ici à des lieues du ton scolaire, tout en obéissant à la règle qui consiste à faire aimer l’apprentissage aux petits. Compter de zéro à dix est élémentaire pour se faire comprendre, additionner ou soustraire des objets, ponctuer ses envies, élaborer sa pensée. Alors, puisqu’il faut embrayer pour du sérieux, pourquoi ne pas émailler ce livre de couleurs pop, placer des ronds dont chacun correspond à une unité. De la sorte, quatre ronds équivalent au chiffre quatre, six à son pendant calligraphié. Comme nous, humains grands et petits, les chiffres ne sont-ils pas enrichis par leur complémentarité et leur rencontre ? Plutôt que d’être les uns à côté des autres, ne serions pas plus heureux en évoluant ensemble ? Partant de cette idée, Christian Demilly, auteur, et Alice de Nussy, illustratrice, se sont amusés à jongler avec la base des mathématiques à l’attention des petites mains, de les amuser, de les amener à comprendre, à s’exprimer et à jouer. Frais, très graphique, esthétique, malin, attractif et ludique, cet album peut aisément être prolongé par des discussions et des activités manuelles autour des concepts abordés. Un livre jeunesse qui ne peut faire que du bien !
Ed. Grasset Jeunesse- 32 pages
Sam Mas
Marcelle Pâques est une poétesse belge, dont l'œuvre secaractérise par un engagement sincère en faveur de la joie, de l'allégresse et de l'évasion. A ce jour, elle a publié plusieurs recueils aux éditions Chloé des Lys et Bleu d'encre. Dans son monde secret, peuplé de rêves, elle entretient l'art du bonheur, pour se montrer positive face aux adversités et convaincre le lecteur de la nécessité de relever la tête quoi qu’il advienne. Mieux, elle se définit comme étant une semeuse d'allégresse et de moments heureux, plantant des graines qui se transforment en échappées libres et en ravissements. Elle explore également les possibles chemins de la vie en communion avec les êtres, la nature et le temps qui se contorsionne. Sa poésie capture des instants éphémères, laisse briller la beauté de chaque moment et use de mots pour figer des impressions, afin de les imprimer dans la mémoire. Également sensible aux émotions de l’enfance, Marcelle Pâques cherche à éliminer les faux-semblants du réel et tout ce qui peut émousser notre vigilance. Son style, marqué par une écriture sincère, laisse une empreinte profonde dans le cœur de ses lecteurs. À travers ses textes, elle offre un précieux carnet de savoir-vivre à ceux qui ont la chance de découvrir son travail. Enfin, elle incite les gens à mordre l’existence sans s’encombrer de pensées négatives et vit chaque heure qui passe comme une félicité. Cet ouvrage est préfacé par Eric Allard et les illustrations ont été conçues par Catherine Hannecart Ed. Bleu d’encre – 48 pages Sam Mas
Avec ce premier recueil, Tatiana Gerkens évoque une passion douloureuse, à vif, flamboyante et charnelle. Le désir amoureux, vivifié par l’absence insoutenable de l’autre, est ici évoqué avec une puissance qui n’est pas sans rappeler le mysticisme des saintes consumées jusqu’à l’âme, tel le Cantique des cantiques. Une traversée à bout de souffle d’Eros et Thanatos, une poésie brûlante qui procède de la tectonique des plaques. La beauté de ce texte extrême ressemble à une saignée de l’âme. Un alcool fort dont on ne sort pas indemne. C’est une poésie nue à la sauvagerie naturelle, une béance du cœur qui danse avec les mots, jusqu’au vertige ultime. Un souffle qui en appelle aux marées et aux météores, à la renaissance, un cri presque brutal, un appel à vivre malgré tout. L’écriture intensément charnelle y est d’une sensualité féroce et parfois crue. C’est une écriture fouillant la moëlle des mots, creusant jusqu’à l’os. La poésie est mouvement et chant, ardeur et contemplation. Danseuse des mots, Tatiana Gerkens ose une mise à nu vertigineuse tout en se reliant à l’universel « N’écris pas sans rien risquer, écris comme on caresse une proie, avec une faim sauvage ». Cette incandescence embrase le corps et le cœur, tel un froid vif, rouge, entier qui reste longtemps sous la peau. Un premier recueil et une totale réussite. Editions Bleu d’Encre - 61 pages
Sam Mas
Cette anthologie sur les femmes de la vie de Napoléon a été réalisée et préfacée par Arthur Chevallier, éditeur et auteur de divers ouvrages sur le consulat et l’empire, entre autres Napoléon et le bonapartisme publié en 2021 dans la collection « Que sais-je ». Ce n’est donc pas Napoléon qui est le thème central de cet ouvrage, même s’il est constamment mentionné, mais les femmes qui ont joué un rôle plus ou moins important dans sa vie : ses premières amours, les deux impératrices, ses maîtresses, les femmes de sa famille et mêmeses ennemies. Les témoignages présentés ici sont en général extraitsdesmémoires de quelques personnes proches soit de l’empereur, soit des femmes dont il est question. Différents extraits proviennent aussi de romanciers ou d’historiens célèbres comme par exemple Stefan Zweig, Jean Tulard et quelques autres tout aussi éminents. Ce livre décrit des aspects méconnus des relations de ces femmes avec Napoléon, à commencer par sa propre mère, Laetitia Bonaparte, élevée au rang d’Altesse Impériale, ses trois sœurs, Caroline, Pauline et Elisa, avides de titres et de rentes, et à l’égard desquelles Napoléon faisait preuve de générosité. Deux parties de ce livre sont consacrées aux deux impératrices. Le jeune Bonaparte était tombé passionnément amoureux de celle qu’il appelait Joséphine et qui a été son épouse jusqu’en 1809. La concernant, les témoignages proviennent en majorité de Mme de Rémusat, femme de lettres, épistolière et mémorialiste, et de Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine. Ces descriptions mentionnent le tempérament frivole et conséquent, la fausse naïveté, la grande intelligence et le pouvoir de séduction de l’impératrice Joséphine. Par contre, c’est sa femme de chambre qui relatera la fin de la relation avec l’empereur. L’arrivée en France de Marie-Louise d’Autriche, sa rencontre avec Napoléon et leur union ont été abondamment commentées par l’un de ses secrétaires. Celle-ci a été impératrice des Français de 1810 à 1814 suite à un mariage arrangé, bien fait pour favoriser un rapprochement entre la France et l’Autriche. Lamartine, qui lui était proche, dessine un portrait flatteur d’une Marie-Louise qui n’était pas appréciée des Français. Quant aux six maîtresses de l’empereur mentionnées dans cet ouvrage, elles font l’objet de témoignages de diverses sources. Parmi les femmes les plus critiques, on peut citer Madame de Staël, célèbre femme de lettres, qui irritait l’empereur au point qu’il la fit exiler de France. Par les extraits de texte qui ont été choisis, ce livre permet au lecteur de se faire une petite idée de la vie et de la personnalité de ces femmes qui ont accompagné Napoléon dans l’histoire.
Ed. Grasset et Fasquelle - 203 pages.
Martin Meyer
Ce texte de Patrick Haddad met en lumière la situationcomplexe de la France contemporaine, mais offre une perspective optimiste pour l'avenir du pays. La construction d'un projet de société demeure un défi crucial. Il observe que l'action publique ne semble plus avoir de sens pour de nombreux citoyens, ce qui les pousse vers les extrêmes. Il estime qu'il existe deux options : soit se replier nostalgiquement sur une France du passé qui ne reviendra pas, soit faire un constat réaliste de la situation, construire un récit national positif et mettre en œuvre des politiques pertinentes pour un futur rayonnant. L'auteur souligne également que les quartiers populaires, comme Sarcelles dont il occupelefauteuil demaire, ontunrôleessentielàjouerdanscette narration en marche. Ils sont, selon lui, des espaces de réussite et porteurs d'espoir. Grâce à son expérience et à ses plus de vingtcinq ans d'engagement local, il témoigne, analyse sur le long terme, réaffirme les valeurs républicaines, identifie les priorités politiques nécessaires pour bâtir une nation qui n’a pas honte de ce qu’elle est et dresse un cadastre actuel du délabrement à endiguer. Il distingue « villes mondiales », celles qui jouent un rôle stratégique à l'échelle planétaire, et les » villes-monde », forgées par les mouvements migratoires, riches d'enseignements sur les transformations du territoire. Tandis qu'on a coutume d'y voir tous les maux de la société, elles concentrent une partie significative de la jeunesse et donc de l'avenir de la nation. Sans oublier nos racines fraternelles.
Ed. Philippe Rey – 268 pages
André MetzingerCoup de cœur absolu pour ce livre de cette rentrée littéraire Amine pianiste reconnu vole à travers le monde de concerts en concerts. La mort de son père qu'il n'a plus vu depuis des années stoppe sa course folle et le ramène à Trappes où après un dernier hommage à cet homme silencieux et froid, il découvre en vidant l'appartement un lot de cassettes audio que son père envoyait à son propre père resté au bled. Son père si silencieux parle et parle encore...le lecteur comme Amine le fils découvre tout un pan de l'histoire méconnue car souvent tue des trente glorieuses où l'exil et la sueur d'hommes venus de pays du sud de l'Europe et du Maghreb ont servis la prospérité de nos pays. Pas de pathos et de larmoiement dans ce texte au contraire c'est un récit d'aventure qui se déploie devant nous et un texte où transpire à chaque ligne l'amour d'un homme pour son fils, son père, sa famille et ... je vous laisse découvrir ... L’auteur Rachid Benzine né en 1971 au Maroc, arrivé en France à Trappes à l’âge de sept ans. Il prône en tant qu’islamologue un dialogue entre les religions et un islam libéral contemporain.
Ed. Le Seuil - 176 pages
Elisabeth Brewaeys
Quand approche la date du 16 octobre, jour anniversaire de la naissance de Charles-Henri Dewisme mieux connu sous son nom deplume :Henri Vernes, il est coutume devoir plusieurs ouvrages-mémoires sortir de presse. La présente plaquette écrite par Michèle Hovine s’inscrit dans cette tradition. Mais qui est donc cette dame? Une fan inconditionnelle de Vernes, une amie voire une ex-épouse ou encore une ex-petite amie ? Que nenni! Il s'agit tout simplement de la petite (jeune) sœur par alliance de notre baroudeur littéraire. Lorsque les parents de Henri Vernes ont divorcé, Alphonse, son père, a convolé en secondes noces avec la maman de Michèle. Michèle qui a vécu en Afrique (au Congo Belge) de nombreuses années de sa vie - où elle ignorait tout de la notoriété de celui qui lui avait fait découvrir, en son temps, les horreurs des chambres froides de la boucherie paternelle - connaît un pan généralement ignoré de la vie de ce grand écrivain pour la jeunesse, surtout se situant durant les années de guerre. Une intimité qu’elle nous dévoile ici avec pudeur et nostalgie. Une affection qui renaîtra de ses cendres lors de ses retrouvailles avec Charlie. Dès lors, elle partagera les grands moments qui marqueront le parcours de son aîné qu’elle suivra jusqu'au bout du voyage. L’ouvrage est enrichi d’une iconographie très importante et souvent inédite.
Editions L’Age d'Or - 72 pages
Mythic
Toujours chez le même éditeur, dans la même collection « Souvenirs », Jean-Marie Vandyck grand amateur de Vernes nous conte la relation qui s’est tissée au fil des ans entre l’écrivain et la région montoise. Souvenirs d’un adolescent turbulent lors de son passage à l’Athénée Royal, de ses amis venus parfois de l'autre côté de la planète, de la mystérieuse fugue qui le mènera à Port-Saïd, à Colombo, Singapour, Saigon etenfin enChine encompagnie d’une toute aussi mystérieuseCantonaisetrentenaire, un voyage extrême-oriental riche en souvenirs dont les premières escarmouches de la Guerre SinoJaponaise sonneront le glas. Le retour à l’athénée devenu soudain un lieu fort étriqué. La mobilisation à la caserne Léopold, la guerre, la résistance et la débrouille. Mais la plaquette s’étendra également sur les différentes expos qui ont jalonné la carrière du natif de Ath (Mons, Quaregnon, Quiévrain, Bernissart...), sur les hommages qui lui ont été rendus, sur la revue « Reflets" (108 numéros) consacrée à son personnage fétiche ainsi que sur le Club Bob Morane. On reviendra également sur la polémique (la cabale selon certains) engendrée par l’annonce d’une exposition de dessins de Pierre Joubert qui a illustré plus de cent couvertures de Bob Morane (Premier festival international consacré à l’œuvre de Joubert qui était censé se tenir dans les salles communales de Mons). Polémique qui aurait trouvé ses racines dans le passé - supposé ounon-pétainistedudessinateur(sanspreuveaucune, lesmots pédophilie et homosexualité furent également prononcés). Le volumineux dossier iconographique s’attardera aussi sur des événements comme la nomination de Vernes comme personnalité Richelieu en 2005 ou encore sur la superbe exposition qui se tient à Bernissart (2003) et intitulée :« L’œil de l'iguanodon », une exposition qui traite des minéraux et fossiles dans l’univers de Bob Morane.
Editions L’Age d'Or - 74 pages
Mythic
Peintre, voyageur et graveur, Philippe Kerr publie depuis trois décennies avec succès, mais n’avait jusqu’ici jamais abordé le roman. Chose faite avec « La fatigue du métal », qui le change des récits courts ou moyennement longs. Une histoire qui amène un artiste à s’interroger sur le sens de l’existence, sur la place de l’art dans un monde en proie à des iniquités flagrantes, le poids delafatalitéetl’impactdelaviolencedanslasociétééthiopienne où il réside. Faut-il laisser les événements suivre leur cours ou peut-il, avec ses petits moyens, changer le flux du quotidien ? A soixante ans, l’heure des bilans se précise. L’occasion de remettre les pendules à l’heure, de retrouver une forme de sincérité. Alors, quitter le seuil des habitudes et tenter de se regénérer ne doit pas être qu’une simple chimère ! Dans cette Ethiopie en perpétuelle effervescence, avec la guerre à ses portes, ne faut-il pas revoir les priorités ? Quelle gloire tire-t-on à rédiger des poésies ou à collecter des images anciennes lorsque le bruit des fusils se précise amplement et que le ventre des enfants hurle de faim ? Puis, user du khât, une drogue locale, fait-il office d’exutoire ou de stimulant ? A mesure que les chapitre se déplient, les réponses se précisent en suivant le protagoniste sur le fil de sa destinée et lorsqu’il rencontre des personnages étonnants.
Ed. M.E.O. – 229 pages
Andrea Cerasi
Qui est Djô ? Un fugueur ? Un homme incompris ? Ungars mal dans sa peau qui rêve d’un ailleurs plus amène ? Il faudra suivre Daniel, oncle de celui-ci, et le chat Vlad pour cerner le personnage. Robert Massart use d’une plume qui convoque le langage oral afin de coller aux pérégrinations des protagonistes. Sans jamais user d’effets faciles, il égrène le quotidien et nous en rappelle la banalité lorsqu’on ne prend pas garde de l’observer avec acuité. On le sait, tout paraît meilleur loin de chez soi, en faisant voler en éclats le cercle des habitudes et en remettant les chronomètres à zéro. Pas aisé de se reconstruire après la mort de son compagnon, de faire face à la solitude qui pèse et d’accepter son homosexualité, toujours considérée comme un vice par certains, condamnée par les religions et punie sévèrement dans plusieurs pays. Ce roman n’entend rien prouver, mais ouvre les portes à tous les possibles. Reverra-t-on Djô ? Voilà le seul suspense de ce récit qui adopte la vie autant qu’il peut accepter la mort comme paravent aux avanies. Je vous suggère quelques mots clés pour vous mettre en appétit : disparition, secrets de famille et homosexualité. Avis aux amateurs et aux lecteurs gourmets !
Ed. M.E.O. – 200 Pages
Sam Mas
Les années de pré-guerre sont encore vivaces dans les mémoires et les littérateurs ne se privent pas d’exploiter cette période trouble du passé pour alimenter leurs romans. La preuve avec « L’homme du café Kranzler » Un récit de qualité, si on s’en réfère à la banderole de couverture. Amélie Nothomb y affirme : « Ce roman n’a passionnée au dernier degré. Michel Goujon est un conteur fabuleux ! ». Alors, n’hésitons pas et lisons ce livre de bout en bout. L’occasion d’assister à la déliquescence d’un couple, tandis que le bruit des bottes s’impose de plus en plus dans uneAllemagne en passe d’imposer son hégémonie sur toute l’Europe. Andreas et Magdalena souffrent de ne pas avoir eu d’enfant. A cela, leurs divergences politiques donnent un tour d’écrou à la félicité et aux souvenirs d’hier qui se laminent dangereusement. Andreas refuse de voir sa liberté endiguée par les gourous du Reichstag, tandis que Magdalena avoue ressentir de l’admiration pour le Führer, prête à acclamer chacun de ses discours, voire à lesuivre en s’engageant activement dans le national-socialisme. Néanmoins, autour d’eux, le danger rôde et prend l’aspect d’individus qui les épient sournoisement. Peu à peu, l’étau se resserre. Dès les premières pages, l’auteur plante le décor et nous montre de quelle manière l’obscurité se referme sur un couple, acculé dans le creux de l’Histoire, avec les passions qui s’exaltent, l'estomac qui se noue et la conscience morale qui prenddescoups.Carici, toutrestequestiondeconvictionset d’engagement. Combienpeutêtre effrayant le destin lorsqu’on ne sait pas dans quelle voie embrayer ! Bien entendu, le dos au mur, on n’imagine pas forcément les conséquences. Michel Goujon, en narrateur magistral, nous fait palpiter avec une écriture vivante et des portraits hauts en couleur au plus près du réel. Il secoue, fait vibrer, trembler et compatir. « L’homme du café Kanzler » se lit d’une traite sans qu’on puisse voir les heures mourir. Preuve qu’on ne s’ennuie pas.
Ed. City 316 pages
Alexandre Verdeyen
Nous sommes à Paris, en 1905, alors que les crieurs de journaux répandent les premiers échos de la mutinerie du « Kniaz-Potemkin »relatée par Gaston Leroux, etnous assistonsà une séance de spiritisme officiée par Madame Eusapia Palladino à laquelle participent, entre autres, Pierre Joliot et Maria Sklodowska. L’image de cet événement et même sa seule évocation ont de quoi interpeller le grand public qui éprouvera le plus grand mal à associer le célèbre couple qui s’est partagé le Prix Nobel de Physique, deux années auparavant, avec une médium analphabète issue du monde rural des Pouilles. Il est vrai qu’il existe au début de ce vingtième siècle tout neuf un intérêt très vif de la part desintellectuels pour le domaine du spiritisme et le nom de Conan Doyle, père de Sherlock Holmes, est sans doute celui dont on a parlé le plus fréquemment concernant ce sujet. Mais le couple franco-polonais ne va pas jouer les ébahis de baraques foraines, des gogos prêts avaler toutes les couleuvres pourvu qu’on les ait plongées dans un cadre propice et nimbées d’une aura de mystère. Maria qui semble avoir connu lors de son enfance des perceptions prémédiumniques, va s’attaquer à cet univers en véritable scientifique pour comprendre, analyser ou prendre un éventuel escroc en défaut. Dans ce tome premier de la collection Médiums, Rodolphe (au scénario) et Olivier Roman (au dessin) lèvent un voile (pudique) sur un pan de vie moins connu de nos héros et proposent un récit très documenté sans toutefois prendre parti ni tomber dans une critique facile qui voudrait que ces génies scientifiques se soient fait mystifier par plus rusés qu’eux. A lire lors des soirées venteuses de l’automne revenu.
Editions Anspach – 56 pages
Mythic
Le discernement est une qualité essentiellede l'esprithumain, qui consiste à distinguer avec clarté et perspicacité différentes options, choix ou situations, afin de prendre la meilleure décision possible. Il s’agit d’un processus complexe qui implique la capacité à évaluer soigneusement les informations disponibles, à considérer les conséquences potentielles de chaque option et à en peser les avantages autant que les inconvénients avant de s’engager dans une voie. Cependant, cette méthode ne se limite pas à simplement faire la distinction entre le bien et le mal, mais à circonscrire le bon et le meilleur, l'acceptable et l'excellent. Cette compétence requiert une réflexion critique, une compréhension approfondie des enjeux, ainsi qu’une vraie sensibilité aux valeurs personnelles et aux principes moraux. Pour exercer son discernement, il importe de mettre en retrait ses émotions immédiates et ses préférences personnelles. Cela signifie parfois renoncer à des options attrayantes à court terme au profit de choix plus judicieux sur la durée ou résister à des pressions extérieures. Bien entendu, il tire une partie de son efficacité des expériences additionnées. En accumulant des connaissances et en apprenant des leçons de la vie, chacun affine sa capacité à réfléchir et à embrayer dans la meilleure direction. En s’appuyant sur des exemples concrets, François Bert nous livre quelques clés pour exercer cette notion fondamentale dans une société complexe, mouvante, perpétuellement dans l’urgence et qui a oublié certains préceptes des anciens. Selon lui, la technique du discernement se trouve enfin à la portée de tous. Il demeure un atout indispensable en temps de crise, fait grandir notre intelligence et nous dote de la capacité de décider avec acuité lorsqu’on se situe dans une impasse, acculé à un dilemme ou, simplement, sujet à une perte de vitesse.
Ed. Artège – 161 pages
Michel Weyo
Le jour où tout a basculé dans la vie de François, il s’agissait d’une journée ordinaire. Sans plaisirs particuliers ni déplaisirs. En parlent d’un individu, on aurait utilisé l’expression lambda. Le soleil éclaboussait les rues du boulevard Montparnasse et François était assis à son bureau, essayant de se concentrer sur son travail. Mais quelque chose le perturbait, quelque chose qui l'empêchait de penser à autre chose. C'était son voisin d’en face, le gars du sixième étage : l'homme nu. François l’avait déjà remarqué et, depuis, il n'arrivait plus à détourner ses pensées de lui. Il avait même appelé Victoire, son amoureuse, et Paul, son meilleur ami, pour leur faire constater cette étrange découverte. L’occasion pour François, fixant l'appartement de l'autre côté du boulevard, de s’exclamer : « Regardez ça, il ne porte jamais de vêtements. Jamais ! Il se promène nu comme si de rien n'était. Peut-être qu'il aime simplement vivre ainsi chez lui ? Après tout, chacun a ses bizarreries ! » Mais s’agissait-il simplement d’une bizarrerie ? Plutôt d’une obsession ! L'homme nu ne quittait presque jamais son domicile et ne fermait jamais ses rideaux. Il vivait son quotidien de la sorte, sans se soucier du monde extérieur. Patrice Leconte signe une pièce à trois personnages et un qu’il reste à définir. Réalisateur bien connu (« Les bronzés », « Monsieur Hire », « Une chance sur deux », « Maigret », etc.), il est également un auteur prolifique, avec une douzaine d’ouvrages publiés chez divers éditeurs. Voilà sa dernière création !
Ed. Serge Safran – 140 pages
Emilie Gryzon"L'attente débute, longue, lente, interminable. On lui a assuré que les secours étaient en route, mais Garance ne voit rien, n'entend rien. Le silence s'abat sur elle avec une violence qui la laisse étourdie. Elle se morfond, hébétée..." Un cauchemar indescriptible pour Garance pétrifiée face à ce qu'elle vient de découvrir : sa soeur Roxane et Martin son compagnon, tous les deux la vingtaine, formaient un couple fusionnel auquel tout semblait sourire et les découvrir là, ensemble, dans leur lit, suicidés, l'horreur à l'état pur ! Mais contretoute attente Roxanne s'en sort, elle est ranimée mais dévastée : Martin, lui, a succombé suite à l'injection. Quelle injection ? Ce suicide partiellement raté a, pour les représentants de l'ordre, tous les traits du meurtre parfait. Réellement ?
"Cethrillerpsychologiquesensiblenousemmèneauxconfins de la raison, entre meurtre parfait, dépression, blessures venues de l'enfance et secrets trop longtemps tus.", le point de vue de l'éditorial "Psychologies" sur "Les Fêlures" de Barbara Abel, une auteure belge vivant à Bruxelles, multirécompensée. Une réussite de plus pour Barbara ? Incertitudes, doutes, soupçons, paranoïa, stress, révélation de fêlures, le récit est dense, compact, chargé de tension et émaillé de nombreuses questions que se posent la survivante Roxane, Garance sa soeur aimante, le sensible et fragile Martin - le récit fait de singuliers et multiples sauts dans le passé -, Odile, l'autoritaire et impassible mère de Martin, et les deux policiers en charge de l'affaire. De son côté, Roxane doit aussi s'expliquer. Par quel miracle s'en est-elle tirée et pas son cher Martin ?
Habile dramaturge, Barbara tisse là une savante toile, sillonnant allègrement entre passé et présent, également entre deux familles totalement opposées : celle de Roxane, sans le sou, et celle de Martin, tout le contraire. Ce jeune couple était-il dès le départ voué à l'échec ? Et Garance a-t-elle finalement réussi à maîtriser ses nerfs lors de la découverte des corps ? "...puis regagne la chambre, se précipite vers le lit, empoigne sa soeur par les épaules, la redresse de force tout en la stimulant..." Est-ce cela qui a fini par sauver sa soeur ? L'auteure de "Derrière la haine" nous plonge ici dans d'impitoyables affres existentielles quasi insurmontables surtout lorsque l'origine des fêlures remonte à Mathusalem. La mère de Roxane était une femme violente et alcoolique, celle de Martin fière et de marbre, le jour, la nuit, traumatismes garantis sur la descendance. Pour la vie ? "Les Fêlures", une lecture qui sans conteste suscitera bien des interrogations. Que savons-nous en fait des fêlures de chacun au sein de notre propre famille ? S'y cache peut-être un être intérieurement brisé...
Ed. Pocket – 480 pages
Thierry-Marie Delaunois
Jean-Louis Reynès est un autodidacte français passionné de théâtre, acteur, metteur en scène, animateur, cet homme sait jouer avec les maux de l’âme autant qu’avec les mots du cœur.
Ce recueil poétique reflète ses états d’âmes, ses humeurs, ses questionnements, ses joies et ses soucis. Une vraie lecture de jeux de mots, lue parfois avec légèreté, mais qui nous amène à faire danser notre esprit au grès des vers couchés sur le papier.
Cela a été un véritable plaisir de rencontrer Jean-Louis Reynès et de pouvoir découvrir ce livre dont les écrits naviguent entre joie et peine mais si réalistes et communs à tous.
Independant Publishing – 62 pages
Elise Jane
« Les sept boules de cristal » et « Tintin et le temple du soleil » restent les deux albums les plus emblématiquesde la célèbre série de bandes dessinées créée par Hergé. Publié pour la première fois après la seconde guerre mondiale, ce dytique transporte les lecteurs dans une aventure passionnante et exotique à travers l'Amérique du Sud, emmenant notre héros, le capitaine Haddock, les détectives Dupont et Dupond, ainsi que le professeur Tournesol dans un pays plein de mystères et de dangers.Alors qu’on pensait quetout avait déjà été raconté, Pierre Fresnault-Deruelle s’offre une relecture de ce double classique pour y relever ce qui n’apparaît pas immédiatement au lecteur lambda. De fait, l’art d’Hergé trouve ici une apogée, avec des références nombreuses, des mythes réinventés, une narration très cinématographique, une vision fort personnelle de l’Amérique latine et un sens du rythme qui enthousiasme les plus blasés. Il suggère une chasse au trésor, mais pas forcément au sens premier du terme. Le trésor consiste en les retrouvailles avec l’ami disparu. En l’occurrence : Tournesol ! Sans prétendre à l’exhaustivité, cet essai s’amuse à débusquer les non-dits et à souligner ce qui reste invisible aux yeux de beaucoup. Pour l’anecdote, la momie Rascar Capac a été inspirée par la momie péruvienne qu’on peut admirer au Musée Arts et Histoire à Bruxelles. Enfin, pour ceux qui s’en souviennent, le récit a été adapté en comédie musicale par le compositeur Dirk Brossé et montée en français à Charleroi il y a deux décennies. Enorme succès !
Ed. 1000 Sabords – 170 pages
Louis Strabel
Les quelques heures passées à lire Le Mal-Aimé ont été passionnantes ! Le prologue déjà est original et intrigant : ces deux frères face à un feu de bois, les ombres, la nuit. J’aime la précision et la vérité des lieux: Liège, la DrômeProvençale, laCôte d'Opale et lajustesse des références : les livres, lesmusiques, les tableaux, etc. Cela nous permet de nous identifier et d’adhérer au récit. Il y a des surprises, comme celle de l’auteur qui nous prend par la main en nousexpliquant ce qu’il va écrire et pourquoi. Et surtout la structure en boucle du roman avec l'épilogue que l'on retrouve presque intégralement dansleprologue... ouvice-versa ! Surl’histoire et le fond, j’ai lu les extraits des commentaires publiés sur le site et je ne peux qu’être d’accord avec les messages enthousiastes.
Voici quelques passages légers que j’aime en particulier, au milieu de bien d’autres :
« Parlons donc de ce cercle familial. Il serait plus correct de parler de la quadrature de ce cercle »
« En tendant l'oreille, on pouvait entendre en sourdine, Glenn Gould qui chantonnait en jouant du piano. Les notes étaient couvertes par le martèlement de la pluie sur les carreaux et les tuiles. »
« Le soir, quand on tirait le rideau pour regarder le paysage, tout était noir et dégoulinant, mais les arbres du jardin étaient bordés d’une petite lumière qui paraissait de bon augure pour le lendemain. »
Ed. Bitbook - 224 pages
Jean DuchêneUn écrivain rare, possédant au plus haut degré le talent pour les narrations captivantes, un témoin non négligeable d’une époque troublée, un psychologue de l’éternel féminin, peut-il se tromper à ce point dans son itinéraire et épouser les pires divagations les plus criminelles de son temps ? C’est la question qui s’impose, à l’évocation de la trajectoire de Pierre Drieu La Rochelle, né en 1893. Il se donnera la mort, en 1945. Rien n’annonçait à ses débuts le destin tragique qui allait être le sien. Issu d’une famille bourgeoise désargentée, Drieu veille à son apparence physique et s’affirme, telundandy, aupouvoir de séduction sans pareil. L’éclatement de la 1ère Guerre Mondiale, où il fut engagé, lui permit d’éprouver sur le champ de bataille ses pulsions de mort. À la suite de ce conflit, il évolua, comme les personnes de son entourage, vers un socialismedetendancelibertaireettrèsanticapitaliste.Maisles années 30 vont modifier considérablement son orientation politique, au point de l’ériger en thuriféraire du fascisme naissant. L’homme, qui le poussera dans cette direction, se nomme Jacques Doriot, fondateur du Parti Populaire deFrance (PPF).
En 1939, il publie son chef-d’œuvre, « Gilles ». Dans ce roman, Drieu transpose de façon romancée son propre parcours. Il le fait débuter à la fin de la Première Guerre Mondiale. Il l’envisage à son apogée par son engagement à l’extrême-droite. Enfin, il l’érotise, à l’aide de ses relations intimes et privilégiées avec la gent féminine. Celivrereste très controversé et peut heurter lasensibilitéde plusd’une personne, par certains de ses passages, où se devine un antisémitisme latent et par son personnage principal, qui proclame ouvertement son adhésion au fascisme.
À l’évidence, cettefictionlittéraire coche touteslescases pourdéplaire. Néanmoins,le lecteur peut aussi la considérer, telle la trace d’une période historique, où existait une idéologie xénophobe et meurtrière, dans ce Paris de la fin des années 30. De plus, ce lecteur peut également estimer cet ouvrage, comme le symptôme d’un temps de crise, où des esprits, condamnables par leur parti pris, sont dans une quête de ce chef providentiel, apte à mettre fin au désastre politique de leur société et à leur garantir le règne de l’abondance, dans le domaine de l’économie. En un mot, Gilles est un roman de qualité, qui demeure une capture d’un moment tragique de l’histoire de France et en restitue, pourla génération actuelle, uneleçon de vigilance, vis-à-vis detout extrémisme.
Ed. Folio - 686 pages
Serge Vassang
À travers l'histoire d’Edmond Dantès, ce roman explore des thèmes tels que la justice, la trahison, la rédemption et la quête de vengeance. L'histoire commence avec l’arrestation du protagoniste, accusé à tort par des proches jaloux de son succès. Il est emprisonné au Château d'If, une forteresse impénétrable au large de Marseille. Durant ses années de captivité, il accuse d'innombrables épreuves qui durcissent son tempérament. Après une évasion miraculeuse, il récupère le trésor caché d’un de ses compagnons d’infortune, qui lui donne les moyens financiers nécessaires pour mettre en œuvre sa vengeance. Il
revient sous l'identité du mystérieux et richissime Comte de MonteCristo, se rapprochant de ceux qui ont orchestré sa déchéance et ruiné sa vie. À travers une série de manœuvres calculées, il organise leur chute en mettant en lumière leurs propres faiblesses et machinations. Néanmoins, il se rend compte des conséquences complexes et parfois tragiques de ses actions. Les thèmes de la justice personnelle et de la moralité se mêlent alors au récit, remettant en question sa détermination à aller au bout de son engagement. Davantage qu'une simple histoire de vengeance,Alexandre Dumas nousoffre à lire ungrandroman populaire qui fait pleurer dans les chaumières, avant de remettre de l’ordre en punissant les parjures. Bien entendu, les chapitres sont traités sur un ton feuilletonesque si cher à l’auteur, qui a l’heur d’emporter les lecteurs dans des mondes où tout devient possible.
Ed. Folio – 1.294 pages
André Metzinger
Un penseur sous un héros, un philosophe dans la peau d’un résistant, un intellect, au mépris du danger, qui clame les droits universels de l’humanité, une âme toute de feu qui oppose à la barbarie nazie sa loyauté indéfectible à la résistance, n’est-ce pas impossible que tous ces attributs de l’esprit humain ne relèvent que d’une seule personne ?
Cependant lors de la Deuxième Guerre Mondiale, un homme les a réunis dans son chef. Par son exploit, résister à la torture, il s’éleva à l’héroïsme. Il se nomme Georges Politzer. Il vient au monde, en 1903, en Hongrie. Au temps de sa jeunesse, le cœur, épris d’action, il rêva à une société meilleure. Une circonstance historique lui fournira l’occasion de lui donner corps. En effet, sur sa terre natale, la révolution de 1919 survint dans un fracas terrible et interrompit le régime monarchique de François Joseph, pour la mise en place d’un « socialisme réel ». Il participa, les armes à la main, à un tel évènement. Il dut fuir, hors du territoire national, après le retour à l’ordre, préparé par les monarchistes. Il se résolut à faire un périple, qui débuta en Autriche et finit, en France. Dans l’Hexagone, il apprend le français, entame des études universitaires, en philosophie et les réussit avec succès. Il trouva sa place dans cette nouvelle contrée, en devenant professeur, dans cette discipline. Il poursuivit son évolution de révolutionnaire, qu’il avait débutée dans sa patrie, en rejoignant le Parti communiste français (PCF), en 1929. L’année précédente, il écrivit un ouvrage le plus audacieux, un chef-d’œuvre : Critique des fondements de la psychologie. L’auteur y développe et étaye uneidée-force, à propos du concept d’inconscient qui, selon son point de vue, ne possède pas d’existence. À la place, il postule le primat des réalités psychologiques et sociales de l’individu, liées à son environnement proche (non seulement sa famille mais aussi le lieu de sa formation, de ses hobbies, de son activité professionnelle, le cercle de ses proches, de ses intimes, …).
AprèsladéfaitedelaFrance, en1940, ils’insurgeaavecvigueurcontre le nazisme par une résistance active, malgré l’avis explicite du PCF de coopérer avec le Régime de Vichy, aux ordres des autorités allemandes. Cette coopération sera demandée aux communistes jusqu’en 1941.
Il fut arrêté par la police française, en 1943. Il subit la torture courageusement sans livrer d’informations. Livré à l’occupant allemand, il fut passé par les armes sur le Mont Valérien. Georges Politzer s’est signaléà sescontemporains, àla fois, comme unrésistant héroïque et un philosophe original, dont l’œuvre maîtresse est ladite Critique. Celle-ci demeure une invitation à réfléchir de façon innovante sur les mécanismes psychiques de l’esprit humain, d’une autre manière que les tenants de la psychologie et de la psychanalyse.
PUF/ Quadrige - 262 pages
Serge VassangFrançoise Dorléac était une actrice française née le 21 mars 1942 et décédée le 26 juin 1967. Elle était la sœur aînée de l'actrice Catherine Deneuve. Elle a joué dans plusieurs films au cours des années 60 et est surtout connue pour ses rôles dans des films tels que "La Peau douce" (1964) de François Truffaut et "Les Demoiselles de Rochefort" (1967) de Jacques Demy, où elle a partagé l'affiche avec sa cadette. Tragiquement et au faîte de la gloire, alors qu’elle se préparait à réussir aux Etats-Unis après le France et l’Angleterre, elle n’a pas survécu à un crash de la route, mettant ainsi un terme prématuré à une carrière que beaucoup voyaient couronnée d’un succès planétaire. Ses performances et sa beauté naturelle ont laissé une marque dans le cinéma français de l'époque.Atravers ce livre, Catherine Deneuve revient sur son aînée à travers une série de questions-réponses. Le livre a été préfacé par Patrick Modiano et devrait intéresser toute personne féruedecinéma. Encoreunouvragequi nousfait comprendreque lesannéesfilent etquerienn’est intangible. Ilnousrestesesfilms pour ne pas l’oublier !
Ed. Michel Lafon– 129 pages
Michel Weyo
Edgar Gunzig relate ici la découverte bouleversante d'une photographie de son père, Jacques Gunzig dit « Dolly », mort en 1942 dans le camp de Mauthausen. Faisant suite à ce choc, il a ressenti la nécessité de lever le voile sur la vie de son géniteur, dont il ne connaissait que des bribes, et de se lancer dans de véritables investigations. Défilent alors des parcelles d’un passé qui se mettent doucement en place telles les pièces d’un puzzle : l’engagement du disparu au Parti communiste, ses camarades, sa participation à la résistance, ses voyages, son implication dans la guerre d'Espagne aux côtés des Brigades internationales, ainsi que ses liens avec la Palestine. Un ouvrage qui revient sur une période troubledenotreHistoireet quinousrappelleindirectement la nôtre. Très vite, on se surprend à comprendre que Dolly pourrait être de notre famille ou du cercle de nos proches. En observant par le prisme de son parcours individuel, l’auteur nous rallie à ses impressions et nous fait comprendre toute la cruauté d’une époque. Il ne fallait pas grand-chose pour être déporté et assassiné : être juif bien sûr, communiste, gitan, homosexuel, opposant au régime de Berlin, … L’ouvrage est préfacé par Thomas Gunzig, romancier bien connu. Sur la couverture apparaît également le nom de Diane Menten, épouse du fils du disparu, et qui a participé à la rédaction. Ce livre nous rapproche d’un homme arraché aux siens trop tôt, l’extrait du domaine silencieux des morts, le relève du sol maudit de l’enfer nazi et le ramène à la vie par le truchement de la mémoire.
Ed. Lamiroy – 287 pages
Sam Mas