APERÇU : EPISODE BURKINABE (2/3)
“1 Afrique? 1 000 Afrique!”, 1’
“Court métrage”, 3’
“Petit génie”, 4’
Bonne arrivée ! Des gens qui saluent, souhaitent
Révolution vélo à Ouaga : devant les lieux de travail, d’im-
Périphérie de Bobo, en secteur 25. Aramata est méca-
bienvenu. Voix off, accent burkinabé : «ici c’est
menses «parkings» à vélo. On se croit en Chine. Plan fixe
nicienne de formation. Sa spécialité : les groupes élec-
Bobo-Dioulasso, so, en dioula, c’est la maison, et
au feu rouge d’une grande avenue de la capitale burkina-
trogènes. Avant, elle les réparait pour les familles riches
comme ici il y beaucoup de bobos et de dioulas,
bé, le matin de bonne heure : des vélos, des vélos, encore
des quartiers populaires et les coopératives villageoises.
on dit Bobo-Dioulasso, la maison des bobos et des
des vélos. Succession de travelling montrant des Burkina-
Aujourd’hui, elle les modifie. Séquence technicisée, type
dioulas!» Succession de visages, face caméra, qui se
bés de tout âge circulant en vélo. La caméra accompag ne
tutorial presque, de la modification d’un moteur station-
présentent, en français, en dioula, en moré; en bobo
l’un d’eux jusqu’à chez lui. Devant sa maison, un homme
naire afin de permettre l’agro-carburation au jatropha,
: «Je m’appelle Moussa, j’ai 12 ans, je vais à l’école,
démarre une vieille carcasse «au revoir la France». Une jeu-
Puis séquence courte métaphore de la transformation du
ici à Bobo.» «Je m’appelle Wend, je viens de Ouaga,
ne fille de la maison sort, prend un vélo pour la fac. Plans
jatropha (récolte, tri, pressage), une partie devient savon,
je suis mossi [mossis, ethnie majoritaire à Ouaga, la
alternés entre le trajet de la fille qui file sans encombre et
l’autre huile, Aramata s’en procure, elle le verse dans le
capitale, mais pas à Bobo, la 2ème ville] mais je vis
la voiture qui peine, fume, klaxonne, bouchonne, tombe en
moteur et active la dynamo d’un coup sec. Et çà tourne !
ici car ma femme est bobolaise ! Ici, pas de problème,
rade… c’est la bougie, classique ! Mise en parallèle des
mon ami, chrétien, musulman, bobo, dioula, mossi : on
parcours des 2 personnages.
est ensemble !»
“Regards croisé”, 3’
“Cadeau empoisonné ?”, 4’
2 figures de l’écologie au Burkina Faso, et plus. Pierre Rabhi, initiateur de l’agroécologie, fonda-
Sujet sur le jatropha curcas en tant qu’huile végétale pure (H.V.P.) comme solution énergéti-
teur du centre de Gorom Gorom dans le nord du pays, une des expériences pilotes de l’agroé-
que. Non seulement, le jatropha n’empiète pas sur les cultures vivrières mais en plus sa culture
cologie dans le monde, lancée sous la présidence de Thomas Sankara. Ram Ouedraogo, figure
lutte contre la désertification en empêchant l’érosion des sols On rencontre des producteurs,
atypique de la scène politique burkinabée, candidat écologiste depuis 1990 et Président du
des utilisateurs. Dans un village du nord, à la lisière du désert, une seule source de courant :
Rassemblement des écologistes du Burkina Faso. On aborde la question des alternatives énergé-
le générateur. Le jatropha cultivé depuis long temps y est utilisé comme carburant. Le résultat
tiques, de l’impact social sur un pays parfois au bord de la crise alimentaire. Pierre Rabhi situe la
est probant et permet une relative autosuffisance pour la communauté (pressoirs, batteries, TV
question énergétique dans un cadre global, celle de l’économie qui régit la terre, et qui interagit
collective parfois...) dans une région où l’essence est très chère. Rencontre avec des profes-
avec les besoins des populations sur le dernier continent massivement rural. Ram est enthousias-
sionnels locaux et étrangers développant cette alternative qui expliquent son potentiel, mais
te, il dit son espoir en la société civile de son pays : «vous savez, Thomas Sankara avait imposé à
n’omettent pas les risques liés à une surexploitation qui mettrait alors en péril la diversité de
la fonction publique, et à lui-même, le transport en R5, comme tout le monde. Pour la facture, mais
zones affectées par la désertification et rendrait caduc tous les effets positifs de l’usage tradi-
pas seulement. Aujourd’hui, on fait çà avec le vélo. Même des ministres débarquent en vélo au
tionnel de la plante à l’échelle locale.
travail !»