Avec l’aimable autorisation de monsieur Philippe FRANÇOIS détenant la marque Golf Santé ( I.N.P.I numéro 154185252)
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Diététicien nutritionniste, consultant et conférencier
ÉDITO
EN 2025 APRÈS
LES JO AU GOLF NATIONAL, PLUS QUE JAMAIS LE « GOLF SANTÉ »
Un été olympique « majeur » sur le Golf National, avec la participation des meilleurs golfeurs et golfeuses de la planète, a démontré une fois encore que le golf français, malgré l’absence d’une médaille olympique (de très peu), était en capacité d’offrir un plateau – les meilleurs golfeurs du monde étaient présents - et une organisation sportive de niveau mondial.
La France a poursuivi sur sa lancée en 2024 avec plus de 442 000 licenciés et confirme ainsi son statut de pays majeur du golf européen. Le golf français s’inscrit pleinement dans l’innovation et la transition environnementale, en réduisant la consommation d’eau sur les golfs et en encourageant autant que possible les alternatives aux produits phytosanitaires. Avec de nouveaux équipements de type golf compact, pitch and putt ou practice, l’offre golfique s’adapte à une pratique plus souple, moins chronophage et moins coûteuse, contribuant à la démocratisation de notre sport. Des raisons expliquent ce résultat favorable : la qualité des plus de 740 clubs avec terrain, associatifs ou privés, qui traversent notre pays et des bénévoles qui animent et développent notre sport ; mais aussi les excellents résultats de nos champions sur les terrains, à commencer par Céline Boutier dans le top 10 mondial en 2024 et de Victor Perez à un putt de la médaille olympique. Avec eux, de nombreux champion(ne)s professionnel(le)s et amateur(e)s font le goodbuzzpour le golf français et pour sa filière de haut niveau, mise en place par la fédération. L’année 2025 est celle d’une nouvelle mandature et d’un élan renouvelé. Le golf est devenu accessible au plus grand nombre et parmi ses vertus notre sport confirme sa place d’activité sportive particulièrement éligible au « sport santé », devenu une thérapeutique non médicamenteuse à part entière.
Le « golf santé » est reconnu comme un facteur de santé, contrecarrant les effets néfastes de la sédentarité et au-delà, par ses multiples effets bénéfiques sur la santé globale, s’y ajoute une dimension de plein air, de verdure et de calme dans un sport où la moyenne d’âge reste de 54 ans.
Avec les progrès de la médecine, il n’existe quasiment plus de contre-indication à la pratique du golf. Les seniors porteurs de prothèses de hanche, de genou ou même d’épaule peuvent maintenant, sous certaines conditions de reprises et de pratiques, se remettre à leur sport favori. Le golf constitue même dans une certaine mesure « le bout du tunnel » avec la réathlétisation du sportif à travers la reprise des techniques et de la gestuelle spécifiques.
Le paragolf – dont la ffgolf a repris la délégation en 2022 –continue à se structurer et à se développer, et une équipe de France s’illustre maintenant sur le champ européen, témoignant aussi de la capacité du golf à s’adapter et à accueillir les différences de la vie.
Avec ce 7e numéro annuel du magazine Golf Santé, que nous remercions pour sa fidélité et auquel nous associons nos bénévoles de la Commission Médicale - COMED, nous souhaitons le faire savoir très largement.
Je vous souhaite une excellente saison golfique et une bonne santé ; vive le golf !
PASCAL GRIZOT PRÉSIDENT DE LA FFGOLF
Doc du Sport est le magazine de tous les sportifs qui s'intéressent à leur santé. Doc du Sport traite d'une discipline sportive différente, en partenariat avec sa fédération.
Mai 2025
Juin 2025
Juillet 2025
Août 2025
Septembre
8
PRÉSENTATION
Le golf est bien plus qu’un sport
10
PRÉVENTION
Ostéopathie et golf : un réel complément pour prévenir les blessures et contribuer à la performance
14
ÉCLAIRAGE
Prévalence de la scoliose chez l’adolescent pratiquant le golf de haut niveau
18
MISE AU POINT
Défaut de rotation interne de la hanche : et si c’était un conflit de hanche ?
22
LES NEWS DU DOC
23
DÉCOUVERTE
Crans-Montana, là où le golf tutoie les sommets
24
FOCUS
Golf et soleil, où en sommes-nous ?
26
PARAGOLF
Retour d’expérience de paragolf sur le golf de Saint-Lô (Manche) 27
TÉMOIGNAGE
Reprendre l’activité golfique après un AVC
28
PATHOLOGIE
Le golf face à la maladie de Parkinson : un nouveau partenaire ? 30
PODOLOGIE
Renforcez vos appuis : exercices de pieds pour un swing puissant et stable au golf
CARDIOLOGIE
L’intérêt du CACI dans le dépistage et la prévention cardiovasculaire 36
DÉCOUVERTE
Trophée Golf Cardiac des Monts
Saint-Malo Golf Resort pour le cœur et la recherche 38
LA RECETTE DE CHRISTELLE
Cookies beurre de cacahuète sans gluten
LE GOLF EST BIEN PLUS QU’UN SPORT
Il nous offre des plaisirs simples et intenses, un équilibre précieux entre bien-être physique et mental, dixit le président de la ffgolf dans ses vœux 2025 aux licenciés. Mais en lisant cet article vous allez découvrir que le golf peut être bien plus que cela, s’il est pratiqué comme une activité physique adaptée par des personnes en situation de pathologie cancéreuse.
PAR VALÉRIE CREUZÉ, PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION TGR49
« LE GOLF EST PLUS QU’UN SPORT, IL EST UNE AIDE À FRANCHIR L’ÉPREUVE MORALE ET PHYSIQUE
LORS DES TRAITEMENTS D’UN CANCER »
C’est la maxime de l’association TROPHÉE GOLF EN ROSE qui en Maine-et-Loire anime des ateliers SANTÉ AU GOLF.
L’activité physique a des effets positifs sur le système immunitaire ; elle contribue à freiner la croissance tumorale ;
L'activité physique lutte contre la fatigue induite par les traitements (de chimiothérapie ou de radiothérapie) ;
L'activité physique améliore la tolérance aux traitements en augmentant l’endurance, la force, la souplesse, l’équilibre et la coordination ;
L’activité physique permet de créer du lien social pour traverser l’épreuve de la maladie et de diminuer le risque de récidive.
LE GOLF, activité physique régulière, augmente le bien-être, l’estime de soi, l’image corporelle, le sommeil et diminue l’anxiété et la dépression.
HISTORIQUE
En mai 2021, au golf d’Angers : tout a commencé par l’initiative d’une golfeuse et médecin, surprise de voir que le golf n’était pas proposé comme rééducation ! elle a donc créé suite à son cancer du sein un cours d’initiation au golf d’Angers, enseigné par le pro Hugues VANIER pour 18 femmes traitées pour un
cancer du sein, le financement étant assuré par une association et des soutiens financiers ;
De 2022 à 2024, plus de 70 personnes, HOMMES et FEMMES, en situation de cancer ont pratiqué ces initiations de golf qui permettent à des groupes de 6 personnes de suivre pendant 8 semaines consécutives un atelier (practice et parcours) sur le golf d’Angers ;
En 2024, un nouvel atelier est créé au golf Bluegreen Angers-La Perrière au nord d’Angers pour répondre à la demande et en respect des distances géographiques. Sous la responsabilité de la pro Isabelle LAVIE.
QUEL FINANCEMENT POUR
LES ATELIERS
« SANTÉ AU GOLF » ?
À ce jour, l’association « TROPHÉE GOLF EN ROSE » organise chaque année 7 compétitions ludiques de golf (en duo mixte ; SCRAMBLE) dans 7 clubs de golf répartis sur tout le département du Maine-et-Loire, à 7 dates différentes afin de sensibiliser les golfeurs et leurs familles et amis à l’importance de la prévention des cancers et à l’utilité de la pratique d’une activité physique. Les droits de jeux de 15 euros sont les recettes principales avec les dons des participants et d’entreprises. Les sommes récoltées sont totalement attribuées à financer les ateliers. Découvrez l’association, ses objectifs et évènements sur : www.tgr49.com
QUI SONT LES BÉNÉFICIAIRES
DES ATELIERS « SANTÉ AU GOLF » ?
Des hommes et des femmes envoyés :
par l’enseignant APA ( Cécile NOUCHET) de la Cité des Soins (https://www.citedessoins.org/) ;
par l’enseignant APA (Loïc Faivre) de la Ligue contre le cancer de Maine-et-Loire. (https://www.ligue-cancer.net/49-maineetloire) ;
par l’enseignant APA de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (https://www.institut-cancerologie-ouest.com/lactivitephysique- adaptee) ;
par la plateforme ON Y VA ! – portée par l’agence régionale de santé.
PERSPECTIVES 2025
Accueillir tous les patients en cours ou fin de traitement d’un cancer qui souhaitent découvrir le golf ;
Ouvrir les ateliers aux aidants ; à leurs proches.
TÉMOIGNAGES
1/ Témoignages recueillis par des femmes malades en traitement de cancer du sein :
« J’avais besoin de l’activité physique pour me stimuler, me redonner du peps et pour me retrouver dans mon corps. En faisant de l’activité physique, j’avais la volonté de retrouver confiance, de retrouver mon corps, de retrouver mes forces, de me tonifier. Parce que mon corps, je ne le connais plus après mon traitement de chimiothérapie » (Corinne)
« Ça fait du bien de rencontrer des personnes qui ont eu un cancer, de se retrouver un petit peu car c’est vrai qu’on discute de notre parcours entre nous. C’est un moyen de détente, d’évasion… Et puis ça fait du bien de parler à des gens qui ont vécu la même chose. Je suis encore en arrêt maladie, donc l’activité physique me permet de voir du monde. » (Nathalie)
« Je tiens à remercier chaleureusement Isabelle LAVIE (pro au golf Angers-La Perrière) qui m’a transmis sa passion et qui a permis à mon mari également de débuter ce sport. Merci également à Trophée Golf en Rose de financer cette découverte sportive. Cette activité est très complète, elle permet d’être au grand air, de se bouger et de faire de belles rencontres. Tous mes vœux pour 2025 avec notamment une santé la meilleure possible. » (Céline).
« On pense à autre chose, on s’amuse beaucoup, on rigole bien ; le pro Hugues est très patient, merci à lui. C’est un vrai plaisir. Merci à l’association TGR de financer ces ateliers. C’est chouette de faire autre chose pendant ces temps de traitement, on sort du cadre de l’hôpital. C’est dynamisant ! » (Maëlle)
2/ Témoignage de Cécile Nouchet : L’APA de la CITÉ DES SOINS : « L’activité physique adaptée répond aux besoins spécifiques et aux capacités de chacun, le tout dans un cadre sécurisé. L’APA a pour but de rendre le patient autonome et de favoriser un retour à une pratique
d’activité physique en conditions ordinaires. Lorsqu’une personne est atteinte d’un cancer, le processus de déconditionnement physique peut aboutir à une intolérance à l’effort et à une fatigue invalidante. Un grand nombre d’études scientifiques indiquent que la pratique de l’APA apporte de nombreux bienfaits dès le début des traitements : limitation de la fatigue, amélioration de la qualité de vie et participation à l’intégration sociale. Les patients suivis dans un parcours de soins en cancérologie à la Clinique de l’Anjou peuvent bénéficier d’un programme APA sur une durée d’un an. Les activités proposées sont diverses : marche nordique, renforcement musculaire et activités multisports et GOLF. Pour être bénéfique, la pratique doit être régulière et progressive. Débutée précocement, les bénéfices de l’APA sont d’autant plus importants. »
3/ Témoignage de la pro (Isabelle Lavie) : « L’année 2024 se termine pour cette première formation au golf. Je félicite les patientes de leur investissement durant cette période qui pour moi est une première. Je pense qu’elles sont satisfaites également… Cette activité leur a permis de comprendre ce qu’était le golf et qu’elles sont toutes en mesure de le pratiquer. Même si certains mouvements sont parfois limités, il y a toujours des solutions pour permettre au club de toucher cette petite balle capricieuse. Céline et son mari vont se mettre au golf pendant une période d’un an. Ils ont mordu, ils sont mordus... j’en suis ravie. »
4/ Témoignage du Docteur Martine DUCLOS (responsable du service du sport au CHU de Clermont-Ferrand :
« Il est très important de prendre conscience qu’une activité physique régulière démarrée au moment du diagnostic réduit de 25 à 30 % le risque de mortalité par ce cancer. »
OSTÉOPATHIE ET GOLF : UN RÉEL COMPLÉMENT POUR PRÉVENIR LES BLESSURES ET CONTRIBUER À LA PERFORMANCE
Le golf constitue une discipline sportive particulièrement exigeante, tant sur le plan technique que sur le plan physique. Bien que le golf soit une pratique sportive généralement maîtrisée, en particulier sur le plan cardio-vasculaire, cette activité n’est pas dénuée de risques pour l’appareil locomoteur. Les mouvements répétitifs overuse, les rotations axiales, les déséquilibres posturaux ainsi que les sollicitations articulaires excessives sont susceptibles d’engendrer des pathologies.
Qu'il s'agisse d'un golfeur amateur, souvent affecté par des défauts techniques ; d'un pratiquant senior dont la mobilité articulaire et l'élasticité tissulaire s'amenuisent avec l'âge ; ou encore d'un compétiteur ou d’un professionnel soumis à un entraînement intensif et à un calendrier compétitif éprouvant - tous voient leur organisme mis à rude épreuve, avec pour corollaire l'apparition de douleurs et de lésions spécifiques.
L'ostéopathie, thérapie manuelle « holistique », intervient à plusieurs niveaux pour optimiser la pratique golfique : prévention des traumatismes et amélioration de la mobilité, contribution au traitement des affections existantes, permettant ainsi indirectement à la réalisation de la meilleure performance possible. Mon expérience professionnelle dans le domaine golfiquequ'il s'agisse du suivi de l'équipe de France de paragolf ou de l'accompagnement de golfeurs professionnels - m'a permis d'affiner et de perfectionner cette prise en charge spécifique pour les golfeurs.
DU PARAGOLF AUX GOLFEURS
AMATEURS « LOISIR » ET « SENIOR »
Tout d’abord, quels sont les trois éléments fondamentaux dans l'exécution optimale d’un swing ? Une approche simplifiée, mais essentielle pour en saisir les mécanismes (je m’excuse par avance auprès des puristes et des professionnels de l’enseignement) :
1. Le chemin du club : Le mouvement doit être fluide, et la tête du club doit se déplacer librement, sans contrainte, afin de permettre une gestuelle reproductible et harmonieuse. Une circulation optimale du club garantit alors efficacité et régularité ;
2. Le centrage à l’impact : La restitution d’énergie est maximale lorsque la balle frappe le milieu de la face du club. Un contact décentré engendre une perte de puissance et de précision ;
3. La vitesse du swing : Ce paramètre, souvent mal interprété par les débutants, ne résulte pas d’une accélération brutale du haut du corps, des épaules ou des bras. Une telle approche, contre-productive, provoque une tension excessive des muscles, réduisant ainsi la vitesse réelle de la tête du club à l’impact. Lors du swing, le relâchement rime avec efficacité – comme dans beaucoup d’autres sports – bien que celui-ci dépende de multiples autres facteurs, dont la prise (grip), que je n’aborderai pas ici.
Si ces trois éléments étaient indépendants, le swing semblerait presque simple. Or, ils sont étroitement liés :
Une trajectoire incorrecte décentre la face du club à l’impact ;
Une vitesse mal maîtrisée altère la trajectoire ;
Un mauvais chemin de club génère des tensions musculaires compensatrices, perturbant à la fois la fluidité du mouvement et la précision de l’impact.
ADAPTATION ET COMPENSATION : DES DÉFIS SPÉCIFIQUES
Un paragolfeur, qu’il soit amputé d’un ou plusieurs membres (supérieurs ou inférieurs) ou qu’il évolue en fauteuil, doit constamment adapter sa technique :
LORS DU SWING, LE RELÂCHEMENT RIME AVEC EFFICACITÉ.
En cas d’amputation d’un membre inférieur, l’équilibre devient précaire ;
En cas d’amputation d’un membre supérieur, la mobilité et l’efficacité du swing nécessitent des ajustements. Ces compensations se font au détriment d’autres structures (articulations, muscles, tendons), soumises à des contraintes accrues. Dans un premier temps, le joueur ressentira des douleurs qui, sans correction, évolueront vers des restrictions articulaires, voire des lésions traumatiques.
Le golfeur amateur « loisir », bien que physiquement sans déséquilibre évident, rencontre des difficultés similaires. Faute d’une synchronisation optimale entre ses articulations, d’un recrutement musculaire précis avec une gestuelle parfois moins maîtrisée, il développe fréquemment des tendinopathies, cervicalgies, dorsalgies ou lombalgies.
Quant au golfeur senior, débutant ou expérimenté, il doit composer avec un déclin naturel de la mobilité articulaire et une perte d’élasticité musculo-tendineuse. Ces modifications physiologiques entraînent une augmentation des contraintes des structures ostéo-articulaires, augmentant ainsi les risques de blessures.
Chez ces trois profils de population, les problématiques convergent : contraintes articulaires excessives, recrutement musculaire inadapté et surmenage tendineux.
POURQUOI CONSULTER UN OSTÉOPATHE ?
L’ostéopathie, en tant qu’approche globale, s’intègre dans une collaboration pluridisciplinaire impliquant médecins, kinésithérapeutes, podologues, professionnels de santé.
Cette synergie permet une prise en charge optimale, aussi bien en préventif qu’en curatif.
1. L’OSTÉOPATHIE EN PRÉVENTION PERMET
:
D’évaluer et de maintenir la mobilité des différentes structures corporelles (articulations, muscles, fascias...) ;
De corriger les restrictions de mobilité avant qu’elles ne génèrent douleurs ou compensations néfastes.
Avec comme bénéfices pour le golfeur :
Une amélioration de la mobilité rachidienne :
Lombaires : Rotation optimale pour un transfert de force efficace ;
Dorsales : Inclinaison libre, évitant une surcharge lombaire ou cervicale ;
PRÉVENTION
Cervicales : Rotation et inclinaison fluides, favorisant l’engagement libre et harmonieux de la ceinture scapulaire.
Une amélioration de la mobilité pelvienne et coxo-fémorale :
Un bassin mobile et des hanches « souples » (notamment la hanche opposée à la latéralité) sont essentiels pour un swing fluide.
Exemple : chez un droitier, la phase finale du swing repose sur une rotation interne complète de la hanche gauche.
Une restriction à ce niveau entraîne :
Une compensation douloureuse (appui reporté sur la jambe arrière) ;
Un impact prématuré du club avec le sol (phase de décélération) entraînant : fatigue musculaire, tendinopathies du poignet, du coude ou de l’épaule.
TÉMOIGNAGE : L’OSTÉOPATHIE, PILIER DE MA PRATIQUE GOLFIQUE
Mathieu CAUNEAU - Joueur de l’équipe de France Paragolf, ancien numéro 1 européen, 5 fois champion de France, 3 fois champion d’Europe par équipe. L’ostéopathie m’a offert bien plus que des soins : une véritable éducation corporelle. Né sans main gauche, je vis avec une asymétrie structurelle qui exige des compensations permanentes du côté droit. Lorsque je sollicite mon côté gauche - moins développé - des tensions apparaissent inévitablement. Avec l’âge, ces déséquilibres s’accentuent et je regrette de ne pas en avoir pris conscience plus tôt pour prévenir ces douleurs installées. Ma pratique du golf, sport intrinsèquement asymétrique, combinée à une vie professionnelle sédentaire, génère des tensions récurrentes. Les consultations ostéopathiques régulières sont devenues mon antidote :
En pré-saison : Pour optimiser ma mobilité et préparer le corps à l’effort ;
Et une amélioration de la mobilité de la ceinture scapulaire, favorisant une gestuelle sans contrainte qui allie relâchement et précision pour un swing plus efficace.
2. TECHNIQUES OSTÉOPATHIQUES APPLIQUÉES AU GOLF
L’ostéopathe dispose d’un panel de méthodes adaptées :
Matériel adapté : Des clubs trop lourds ou trop rigides fatiguent prématurément les muscles.
CONCLUSION
L’ostéopathie, en améliorant la mobilité et en prévenant les déséquilibres, permet aux golfeurs amateurs et seniors de pratiquer sans douleur ni appréhension. Associée à une hygiène de jeu rigoureuse (échauffement, étirements, matériel, hydratation et alimentation), elle devient un atout majeur pour la réalisation de la performance et la longévité sportive. ✱
Pendant les tournois : Pour libérer les blocages et préserver la fluidité du geste - essentielle dans un sport où la moindre tension altère les sensations et donc la performance, surtout par conditions difficiles (froid, pluie) ;
En récupération : Après 4 jours intenses (reconnaissance + compétition) sur des parcours vallonnés, parfois en marche accélérée lorsque j’accompagne des paragolfeurs en voiturette. L’impact mental est tout aussi crucial : sans douleur, je peux me concentrer pleinement sur mon jeu. Tous les ostéopathes que j’ai consultés soulignent un même constat : mon mode de vie sédentaire et le stress professionnel nourrissent ces tensions.Aujourd’hui, je mesure que la prévention ostéopathique et la préparation physique sont presque aussi déterminantes que le travail technique pour performer - et simplement pour prendre du plaisir dans ce sport exigeant. Un apprentissage tardif, mais essentiel.
Parce que le confort et le bien-être font la différence
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LE GOLF EST UN SPORT ASYMÉTRIQUE IMPLIQUANT DES TORSIONS RACHIDIENNES RÉPÉTÉES DANS LE TEMPS.
PRÉVALENCE DE LA SCOLIOSE
CHEZ L’ADOLESCENT PRATIQUANT LE GOLF DE HAUT NIVEAU
La scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) désigne une déformation de la colonne vertébrale dans les 3 plans de l’espace, débutant lors de la période prépubertaire et évoluant jusqu’à maturité osseuse, sans cause sous-jacente identifiée, en dehors des pathologies neurologiques, malformatives ou neuromusculaires.
LCHRISTOPHE ROGER, INTERNE EN MÉDECINE PHYSIQUE ET DE RÉADAPTATION AU CHU DE DIJON, COMED FFGOLF
a prévalence dans la population générale est estimée à 1 à 4 % chez les adolescents et les filles sont plus fréquemment concernées. Son origine est probablement multifactorielle (génétique, hormonale, environnementale). Le diagnostic est radio-clinique, avec la recherche d’une gibbosité thoracique ou lombaire, complétée par la réalisation d’une téléradiographie de rachis permettant de mesurer l’amplitude de la courbure, exprimée en degré et appelée « angle de Cobb ». La prise en charge de la scoliose idiopathique de l’adolescent s’organise autour des soins de kinésithérapie et d’appareillage par corset si la déviation est évolutive. Pour les cas les plus sévères, il peut être proposé une intervention chirurgicale d’arthrodèse vertébrale. La SIA n’est généralement pas douloureuse, mais il peut exister des douleurs musculaires par compensation. Si elle est importante avec une cyphose, la déformation peut devenir invalidante et engager le pronostic vital dans la dernière partie de la vie par déformation excessive du thorax.
LE GOLF POUR SE SOIGNER
Il a été démontré dans plusieurs études que la pratique de l’activité physique chez les patients scoliotiques était bénéfique, avec une réduction des déformations ainsi qu’une amélioration de l’évolution des scolioses. Les sportifs semblent présenter une prévalence de scoliose augmentée par rapport à la population générale, sans que les facteurs de risque soient clairement identifiés.
Chaque fédération française sportive est soumise à la réalisation d’un suivi médical réglementaire (SMR) annuel pour l’ensemble de ses sportifs sur liste de haut niveau (SHN).
Le golf est un sport asymétrique impliquant des torsions rachidiennes répétées dans le temps. C’est dans ce cadre et afin de dépister les éventuelles conséquences de ces différents mouvements sur la statique rachidienne que la commission médicale de la Fédération Française de Golf (ffgolf) a souhaité ajouter la réalisation d’une téléradiographie de rachis par le
système EOS 3D, pour l’ensemble des adolescents intégrant la liste des sportifs de haut niveau (SHN). À ce jour, la prévalence de la SIA chez les jeunes athlètes golfeurs de haut niveau n’a jamais été étudiée.
LA PREUVE PAR L’IMAGE
Il s’agit d’une étude rétrospective de cohorte à partir d’un recueil des mesures réalisées par la ffgolf. Les sportifs ont réalisé une imagerie EOS 3D entre 2017 et 2023 dans le cadre du SMR de la ffgolf. Les athlètes avaient entre 12 et 18 ans au moment de l’examen. Ces jeunes sont inscrits sur la liste des sportifs de haut niveau de la ffgolf, ce qui représente environ 250 jeunes chaque année. Leur volume d’entraînement est de 20 à 25 h par semaine.
L’imagerie EOS® (EOS® imaging, France) permet de réaliser une modélisation 3D du rachis avec une irradiation qui est 8 à 10 fois inférieure au système d’imagerie classique. La question de l’exposition aux rayonnements est importante dans le suivi des déformations de la colonne vertébrale en pédiatrie, où les examens radiographiques répétés sont nécessaires pour suivre l'évolution.
L’imagerie EOS® est donc devenue l’examen privilégié dans le suivi des troubles de la colonne vertébrale. Les comptes rendus d’imagerie EOS ont été réalisés sur 49 athlètes. Le critère de jugement principal retenu est la présence d'un angle de Cobb > 10° associé à une rotation des corps vertébraux, ce qui définit la scoliose. 10 dossiers ont été exclus devant des données incomplètes. L’âge moyen de cette population était de 15 ans. Il existait une majorité d’individus de sexe masculin, 25 soit 64 % contre 14 soit 36 % de sexe féminin.
Chez ces 39 athlètes, 17 d’entre eux présentaient une déviation rachidienne avec un angle de Cobb > 10°. Pour 6 d’entre eux, cette déviation n’était pas associée à une rotation des corps vertébraux. Il a été retenu pour ces derniers le diagnostic d’attitude scoliotique et non de scoliose vraie.
ÉCLAIRAGE
Les 11 autres adolescents avaient un angle de Cobb > 10° associé à une rotation des corps vertébraux, soit une prévalence de scoliose vraie de 28 % sur la population étudiée. Sur ces 11 individus, 5 étaient de sexe féminin, ce qui correspond à 36 % de la population féminine contre 24 % d’individus masculins. À propos de ces 11 athlètes, 3 d’entre eux présentaient un angle > 20°, toutes des sportives et 2 d’entre elles avaient bénéficié d’un traitement orthopédique par corset.
LA SCOLIOSE N’EST PAS UNE FATALITÉ
Les données secondaires concernant les antécédents familiaux, la latéralité et les douleurs rachidiennes ont pu être récupérées chez 31 athlètes sur 39. Sept d'entre eux avaient des antécédents familiaux de scoliose au premier degré soit 22,5 % de la population totale. Cinq d’entre eux étaient porteurs d’une scoliose. La prévalence de SIA chez les athlètes n’ayant pas d’antécédents familiaux de scoliose était ainsi calculée à 18 %. Ces adolescents étaient majoritairement droitiers, 28 contre 3 gauchers. Douze des athlètes présentaient des rachialgies de façon régulière, soit 39 % de la population. 5 d’entre eux présentaient une scoliose. Cela illustre que la scoliose n’est pas la seule cause de douleurs rachidiennes chez le golfeur et que la douleur n’est pas un symptôme fréquent dans la scoliose. Dans cette étude, la prévalence de la SIA chez des golfeurs de haut niveau était de 28 %. Ce chiffre est nettement au-dessus de la prévalence attendue en population générale de 1 à 4 %. À l’instar de la population générale, le sex-ratio est plus élevé chez les individus de sexe féminin avec seulement 40 % de filles dans l’étude soit 36 % de prévalence de SIA chez les filles et 24 % chez les hommes avec donc un sex-ratio H/F de 2/3. Il est très probable que la prévalence des troubles posturaux et de la SIA soit sous-estimée en France et dans le monde. À ce jour en France, il n’existe pas de dépistage organisé et les
praticiens de premiers recours ne sont pas toujours sensibilisés à cette pathologie. Les résultats observés dans l’étude de Mousavi et al. montrent une prévalence de 27 % de scolioses chez les jeunes sportifs de différentes disciplines comme la gymnastique ou la danse. Ces chiffres, comparés aux données issues de notre propre cohorte, suggèrent que le sport à une très grande intensité de pratique pourrait augmenter la prévalence des scolioses et a minima, la prévalence des troubles posturaux rachidiens par rapport à la population générale. Dans des sports comme le rugby et le football, il n’a pas été rapporté de troubles scoliotiques. Au contraire, on retrouve une prévalence très importante de scoliose de l’adolescent dans des sports comme la danse ou la gymnastique. Cette augmentation serait en lien avec une forme à part entière de scoliose de l’adolescent, due à un retard de croissance et à un allongement de la période pubertaire, appelée NOTOM (Neuro-Osseous Timing of Maturation).
Le mouvement du golf (swing) est responsable de mouvements de torsions, compressions, et cisaillements sur la colonne vertébrale. Le swing nécessite une rotation axiale de la colonne vertébrale et de l’ensemble du corps. La prévalence augmentée de la SIA chez les adolescents golfeurs de haut niveau de cette étude pourrait être en partie expliquée par les forces compressives du swing de golf appliquées sur le cartilage rachidien en croissance. Mais l’impact biomécanique sur le rachis des mouvements répétés lors du golf n’a pas été étudié chez une population adolescente.
CONCLUSION
La scoliose idiopathique de l’adolescent est une déformation de la colonne vertébrale dans les 3 plans de l’espace, débutant lors de la période prépubertaire et évoluant jusqu’à maturité osseuse. Son origine est multifactorielle. L’EOS® Imaging 3D – invention française - s’étant développé ces dernières années a permis d’apporter des mesures précises d’angles et une irradiation moins importante que les radiographies standard dans le diagnostic de la SIA. Bien que cette étude présente des limites importantes, nous avons pu mettre en évidence une prévalence plus importante chez les jeunes sportifs pratiquant le golf à haut niveau par rapport à la population générale. Ce dépistage inclus dans le SMR de la Fédération Française de Golf permet ainsi de prévenir l’évolutivité de cette pathologie avec une prise en charge précoce par renforcement musculaire. Cela permet d’orienter de façon plus spécifique la préparation physique actuellement systématique. Il est à noter que la pratique sportive constitue certainement un portail puissant pour le dépistage de ce type de pathologie dans une population de jeunes réputée « en bonne santé ». ✱
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PAR LE PROFESSEUR DIDIER HANNOUCHE, SPÉCIALISTE DE LA HANCHE ET DU GENOU, AVEC NADIA KERKOUR, PHILIPPE VIGNON, ET LE DOCTEUR OLIVIER ROUILLON
DÉFAUT DE ROTATION INTERNE
HANCHE :
C’ÉTAIT
DE HANCHE ?
Le swing impose des mouvements asymétriques qui génèrent des contraintes importantes sur les hanches à toutes les phases du mouvement, qu'il s'agisse du backswing, du downswing ou du followthrough. Ces contraintes se manifestent surtout en rotation des hanches afin de générer de la puissance pour un swing efficace. Cependant, des forces de rotation d’une telle ampleur exposent la hanche à un risque accru de lésions du cartilage et du labrum, une structure fibro-cartilagineuse située à la périphérie de la cavité qui accueille la tête fémorale - l’acétabulum (Figure 1) -, et dont le rôle est d’augmenter l’étanchéité de l’articulation tout en jouant un rôle d’amortisseur. Il a été aussi montré que des contacts fréquents de la tête du fémur contre l’acétabulum vont modifier l’architecture de
l’articulation en créant une véritable bosse sur le fémur (appelée « came ») qui va limiter progressivement les mouvements de rotation interne. On parle alors de conflit de hanche, ou conflit fémoro-acétabulaire (CFA), fréquent dans le golf, mais aussi dans d’autres sports comme le football, le hockey, le ping-pong, la gymnastique ou la danse (Figure 1). À terme, le conflit de hanche est responsable de lésions du cartilage et peut conduire à l’arthrose de hanche.
ACÉTABULUM
TÊTE DU FÉMUR
CAME FÉMORALE
Figure 1 : Conflit fémoro-acétabulaire par effet came
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES D’UN DÉFAUT DE ROTATION INTERNE
DE LA HANCHE ?
La rotation interne est un mouvement naturellement peu ample qui amène le pied vers l’intérieur. Lors du swing, nos deux hanches tournent en sens opposé : la hanche dominante (hanche gauche chez un golfeur droitier) se déplace rapidement, avec une vitesse de pointe de 228°/s, de la rotation externe à la fin du backswing à la rotation interne maximale à la fin du downswing. À l'inverse, la hanche non dominante tourne rapidement de la rotation interne à la rotation externe avec une vitesse de pointe de 145°/s. La rotation doit être la plus fluide possible pour générer de la puissance, de la précision et de la régularité. Le manque de rotation est souvent subtil et méconnu au début, mais va progressivement perturber le mouvement, provoquant des stratégies de compensation qui peuvent entraîner une mauvaise mécanique du swing, une diminution de la vitesse de la tête du club et un mauvais contact avec la balle. À terme, l'incapacité à effectuer une rotation complète peut exercer un stress excessif sur d'autres parties du corps, comme le genou, ou la colonne lombaire qui va être sollicitée en torsion de façon excessive. Plusieurs études ont démontré un lien entre la douleur lombaire et le manque de rotation interne de la hanche, à tel point qu’il faut toujours penser à examiner cette articulation et rechercher un problème de rotation interne devant la présence d’une lombalgie chez un golfeur.
À contrario, certaines études montrent que la limitation de la rotation interne de la hanche droite chez le droitier est plus fréquente chez le joueur de bon et de haut niveau, ce qui pourrait amener à penser qu’il s’agit d’une adaptation technique favorable à la performance du swing. En effet, en fin de backswing, cela permet d’augmenter le différentiel de rotation entre les épaules et le bassin (le fameux facteur X).
Donc, cette limitation de rotation interne de la hanche droite chez le droitier peut résulter d’une adaptation technique comme d’une souffrance de l’articulation de la hanche, se traduisant par un CFA.
CONFLIT DE HANCHE ET GOLF
Le CFA est une pathologie dynamique caractérisée par une excroissance de la tête fémorale qui ne peut plus s’articuler de manière harmonieuse avec l’acétabulum. À terme, la came risque d’endommager l’articulation et augmente le risque d’arthrose. Plus rarement, le défaut peut se localiser sur la paroi antérieure de l’acétabulum, trop saillante et qui peut aussi limiter la rotation interne. On parle alors de CFA de type pince (Figure 2). La morphologie de type came se développe probablement pendant la croissance chez les adolescents en tant que réponse physiologique normale à une activité sportive élevée. Le CFA est donc fréquent dans la population sportive, pouvant atteindre 66 % des athlètes. Une enquête anglosaxonne réalisée chez les golfeurs professionnels montre que 20 % d’entre eux se plaignent de douleurs de hanche (principalement sur la hanche dominante) et que 16 % ont un CFA. Le CFA peut concerner aussi bien la hanche dominante que la hanche non dominante.
Figure 2 : Le conflit de hanche peut être lié à un effet came, un effet pince, ou les deux (conflit mixte)
COMMENT RECONNAÎTRE UN CONFLIT DE HANCHE ?
Le CFA se manifeste principalement par une douleur antérieure au niveau du pli de l’aine, mais elle peut également être latérale ou postérieure. La douleur est typiquement dynamique, c’està-dire qu’elle est augmentée par le mouvement, surtout en rotation interne. Elle est aussi augmentée en position fléchie, lorsqu’on est assis ou lorsqu’on conduit. Elle est souvent absente à la marche et cède bien au repos et en position couchée. L’examen clinique permet de déclencher la douleur dans certains mouvements, même s’il n’existe pas de signes
Hanche normale CFA par effet CAME CFA par effet PINCE
MISE AU POINT
spécifiques permettant d’affirmer que la douleur est bien due au CFA. Le test de FADIR cherche à reproduire la douleur en amenant la tête du fémur au contact de l’acétabulum en flexion à 90 degrés, adduction, et rotation interne. Le test de FABER consiste à amener la jambe en flexion, en abduction et en rotation externe, en plaçant le pied sur le genou opposé. L’examen clinique doit être le plus complet possible pour apprécier les mobilités de l’articulation dans tous les plans, rechercher un problème lombaire, tendineux ou musculaire, une anomalie de l’architecture de la hanche comme une torsion anormale du fémur, ou des signes d’arthrose débutante : douleur dans l’aine et/ou raideur, qui pourraient expliquer les symptômes.
Des radiographies de la hanche sont en général suffisantes pour faire le diagnostic. Elles permettent d’identifier la came, d’en mesurer sa taille et de rechercher d’autres anomalies qui peuvent aussi limiter la rotation interne, comme une saillie de la paroi antérieure de l’acétabulum (CFA de type pince) ou une épine iliaque antéro-inférieure saillante. Les radiographies sont souvent complétées par une arthro-IRM qui permettra de quantifier la taille de la came et recherchera des lésions du cartilage et du labrum ou une atteinte tendinomusculaire associée.
COMMENT PRENDRE EN CHARGE UN CONFLIT DE HANCHE ?
Un traitement non chirurgical du CFA devrait toujours être envisagé avant de proposer une intervention. La prise en charge est alors multiple. Elle comprend l’éducation du patient, la modification des activités quotidiennes et sportives évitant les mouvements douloureux de flexion extrême ou flexion avec rotation interne, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la rééducation avec physiothérapie active et parfois les infiltrations intra-articulaires.
L’adaptation du swing afin d’éviter des mouvements douloureux de rotation est difficile si l’on veut conserver un niveau de jeu de qualité. Une rééducation ciblée doit systématiquement être proposée en première intention pour contrôler la dynamique entre la colonne lombaire et le bassin et renforcer les stabilisateurs de hanche. Il est aussi important de chercher à récupérer la mobilité en rotation interne par des mobilisations passives et des techniques de contracté–relâché à travers des séances de rééducation avec un physiothérapeute. Une intervention par arthroscopie (Figure 3) ou chirurgie classique est typiquement indiquée pour les patients jeunes présentant un conflit de hanche symptomatique après échec d’un traitement conservateur. Elle consiste à corriger le défaut architectural (Figure 4). Un âge supérieur à 40 ans et la présence de signes d’arthrose sont des facteurs de mauvais pronostic.
Figure 3 : Vue opératoire sous arthroscopie montrant une lésion du labrum (flèches blanches : labrum, flèches rouges : lésion)
Le taux de retour au golf après une arthroscopie de la hanche est élevé, avec environ 95 % des patients qui reprennent le jeu. Le délai de retour moyen est de 4,7 mois pour les golfeurs professionnels et de 7,2 mois pour les amateurs. Les dernières études suggèrent que les patients peuvent s'attendre à un retour relativement rapide sur le parcours avec des performances similaires ou améliorées.
En conclusion, le CFA est une pathologie fréquente chez les golfeurs, en raison des contraintes biomécaniques spécifiques imposées par le swing. L’asymétrie des mouvements et les rotations rapides des hanches entraînent des adaptations anatomiques qui peuvent favoriser l’apparition de lésions, surtout en cas de défaut architectural de la hanche, même minimes. Une prise en charge adaptée, incluant la prévention, la rééducation et, si nécessaire, un traitement chirurgical, est essentielle pour limiter les douleurs et préserver la performance des golfeurs. ✱
Figure 4 : Correction d’un conflit de type came sur la radiographie de hanche
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CRANS-MONTANA, LÀ OÙ LE GOLF TUTOIE
LES SOMMETS
Au cœur des Alpes suisses, dans le canton du Valais, Crans-Montana s’impose comme l’une des grandes destinations golfiques d’Europe. Facilement accessible depuis la France, cette petite ville de montagne, située à 1 500m d’altitude, séduit par son cadre spectaculaire et son climat doux et ensoleillé, idéal pour le jeu. Depuis les greens et fairways, le regard embrasse un des panoramas les plus saisissants des Alpes, s’étendant sur les principaux sommets : du mont Blanc au Cervin, en passant par le Weisshorn et le Monte Rosa.
Crans-Montana ne se résume pas à ses parcours et à sa station de ski : entre lacs, forêts, glacier et vignobles en terrasse, la région offre un terrain de jeu naturel d’une richesse rare. On y retrouve toute l’énergie d’une ville à la montagne : infrastructures sportives variées, restaurants étoilés et cabanes d’alpage, boutiques, musées, événements et festivals rythment la vie locale. Ici, le lifestyle urbain se vit à 1500 mètres, entre nature, culture et élégance alpine.
Fondé en 1906, le Golf Club Crans-sur-Sierre abrite notamment le mythique parcours Severiano Ballesteros, théâtre de l’Omega European Masters et classé parmi les plus beaux parcours des Alpes. Un lieu d’exception, où chaque swing se joue entre ciel, cimes et légende.
DEUX PARCOURS DE LÉGENDE
Dominant la vallée du Rhône, le haut-plateau de CransMontana accueille deux joyaux du golf alpin : le Severiano Ballesteros (18 trous) et le Jack Nicklaus (9 trous). Leur réputation dépasse largement les frontières. Le parcours Ballesteros, tracé emblématique du Tour européen, est souvent cité comme le plus beau des Alpes. Le trou n°7, avec sa vue imprenable sur les Alpes et la vallée, fascine les meilleurs joueurs du monde.
Plus technique qu’il n’y paraît, le Jack Nicklaus requiert précision et stratégie. Élégant et exigeant, il a été élu à quatre reprises plus beau 9 trous de Suisse. Après des rénovations pour la saison 2025, il monte encore en gamme pour rivaliser avec le parcours de championnat.
UN CLUB CENTENAIRE TOURNÉ VERS L’AVENIR
Fondé en 1906, le Golf Club Crans-sur-Sierre cultive tradition et innovation. Au fil des décennies, il a su rester à la pointe. Trois parcours de qualité, un centre indoor ouvert toute l’année, une Golf Academy pour tous niveaux, des stages et initiations dès le plus jeune âge : ici, le golf se pratique à tous les rythmes. Depuis plus de 13 ans, le site connaît une transformation ambitieuse. Rénovation des greens, amélioration des infrastructures, modernisation des trous emblématiques : le parcours Ballesteros poursuit son ascension vers l’excellence. Le trou 8 sera entièrement reconstruit d’ici le printemps 2025, suivi du trou 7 à l’automne.
L’OMEGA EUROPEAN MASTERS,
UN TOURNOI MYTHIQUE ET D’EXCEPTION
Chaque été, Crans-Montana devient le théâtre d’un événement incontournable : l’Omega European Masters. Plus ancien tournoi européen joué sans interruption sur le même site depuis 1939, il attire les meilleurs golfeurs mondiaux. Ballesteros, Westwood, Fitzpatrick ou Aberg y ont inscrit leur nom.
L’édition 2025, prévue du 28 au 31 août, promet un spectacle de haut vol. Près de 50 000 spectateurs affluent chaque année pour vivre ce rendez-vous unique, mêlant sport d’élite, cadre exceptionnel et ambiance festive. Un événement incontournable du calendrier golfique international.
LUXE ET CONFORT
AUX ABORDS
DES GREENS
Avec ses 35 établissements hôteliers, Crans-Montana propose une hospitalité à la hauteur de sa réputation. Parmi les adresses les plus prisées, le Guarda Golf Hôtel & Résidences se distingue par son exclusivité. Situé à quelques pas du Golf Club, il offre un accès direct au parcours Jack Nicklaus, un service haut de gamme, un spa raffiné et une cuisine gastronomique. Une véritable parenthèse élégante pour les golfeurs exigeants. ✱
LE GOLF À CRANS-MONTANA, EN CHIFFRES
3 parcours (1 x 18 trous, 2 x 9 trous)
Fondé en 1906
77e édition de l’Omega European Masters en 2025
Altitude : 1 500 m
Saison de mai à fin octobre
En hiver, les parcours se transforment en pistes de ski de fond, chemins de randonnée et zones ludiques pour les familles.
Le Jack Nicklaus accueille également le férique Chemin des Lanternes, une expérience magique à découvrir sous la neige.
GOLF ET SOLEIL : OÙ EN SOMMES-NOUS ?
Le golf est un sport qui se pratique en extérieur et qui, comme vous le savez ou pas encore, expose ses adeptes à une forte exposition solaire au cours d’un parcours de plusieurs heures. Prendre conscience que ce sport nécessite une protection solaire vous permettra de limiter les conséquences néfastes du soleil sur vos cellules cutanées. Dans cet article, tout d’abord je vous propose de vous rapporter les données récentes de la littérature scientifique autour du soleil et du golf, avant de vous proposer les bonnes pratiques et de vous donner quelques conseils : bonne lecture !
L’exposition solaire aux UV (ultraviolets) fait partie des facteurs de risque connus de développer des cancers de la peau. Le cancer cutané est le cancer le plus fréquent ! Un cancer diagnostiqué dans le monde sur trois constitue un cancer cutané. Même si on sait d’un autre côté qu’il existe des bénéfices du soleil. Seule une petite exposition aux UV est suffisante pour produire de la vitamine D (5 minutes d’exposition d’une surface équivalente à une paume), vitamine qui est essentielle pour le système ostéo-articulaire. Les UV contribuent aussi à améliorer l’humeur, à diminuer l’asthme et le risque de maladie cardiovasculaire. De façon intéressante et souvent méconnue, il faut savoir que les UVA passent la barrière des nuages et sont présents toute l’année, contrairement aux UVB présents essentiellement par beau temps.
SPORT DE PLEIN AIR = DANGER
Les golfeurs ont de fait une forte exposition aux UV ; ainsi, pendant les JO de Tokyo en 2020, une étude avait modélisé que les golfeurs hommes avaient eu la 2e plus forte exposition aux UV sur les 144 disciplines sportives. Et d’autres études avaient montré que les golfeurs recevaient une dose d’UV similaire ou plus forte que les navigateurs, les tennismen ou que les jardiniers.
PAR LE DOCTEUR CHARLES VELTER, DERMATOLOGUE ET VÉNÉROLOGUE, MEMBRE DE LA COMMISSION MÉDICALE DE LA FFGOLF
PRÉFÉREZ JOUER TÔT LE MATIN OU EN FIN D’APRÈS-MIDI EN CAS DE FORTES
CHALEURS.
Une autre étude australienne avait analysé le risque de cancer cutané chez 336 golfeurs australiens comparativement à un échantillon de 15 780 représentatif de la population générale australienne. Les auteurs ont mis en évidence que 27 % des golfeurs avaient eu un diagnostic de cancer cutané contre 7 % de la population générale. Les golfeurs avaient ici 2,42 fois plus de risque de faire un cancer cutané que la population générale. Les auteurs ici concluent en insistant sur l’importance d’une information auprès des golfeurs de ce risque et des moyens de prévention (notamment l’application d’une crème solaire), ce que nous expliquerons ensuite.
Une autre étude avait confirmé que les golfeurs étaient plus à risque de cancer cutané que les non-golfeurs et il existe un consensus international pour dire que « même si l’exposition solaire modérée peut apporter des bienfaits, les golfeurs sont exposés à un surrisque de cancer cutané dans le cadre d’une exposition excessive en absence de prévention ». Il convient donc de vous protéger !
PROTÉGEZ-VOUS !
Le surrisque de développer un cancer cutané est relativement bien connu parmi les golfeurs aux États-Unis, ainsi le circuit américain US PGA a-t-il fait activement la promotion des mesures de protection solaire depuis 2012. Mais des auteurs irlandais avaient mené une étude dans la province de Munster sur 163 golfeurs à partir d’un questionnaire. Et même si 85 % reconnaissaient utiliser une crème solaire pendant un parcours, au total 63 % d’entre eux utilisaient un indice SPF inférieur à 30. Enfin, la plupart (74 %) déclaraient porter un chapeau pendant le parcours, mais 52 % portaient simplement une casquette à la place d’un chapeau avec des bords larges. Des données espagnoles, américaines et australiennes montrent que les vêtements de golf portés n’offrent qu’une protection limitée et que les habitudes de protection solaire comme l’application répétée d’une crème solaire ou le port de vêtements couvrants variaient beaucoup.
À CHACUN SON RISQUE…
Une étude a montré que 75 % des golfeurs avaient une peau claire qui bronze peu ou rousse (phototype clair), augmentant le risque de coups de soleil, et une personne avec un phototype clair est plus à risque de faire un mélanome. Il faut aussi savoir que le haut de la tête reçoit plus d’UV que les épaules, la nuque ou les bras.
L’intensité des UV pendant le golf semble augmenter le risque de développer un cancer cutané à un plus jeune âge en comparant des professionnelles golfeuses jeunes à des amateures plus âgées. Cette étude américaine avait en effet comparé des professionnelles à des amateures femmes aux États-Unis. Les professionnelles étaient cinq fois plus exposées au soleil que les amateures, notamment par le besoin de pratiquer très souvent et de jouer pendant les heures chaudes. Et dans cette étude, 15 % des participantes avaient eu un cancer cutané dont certaines à un jeune âge (25 ans).
Enfin, une autre étude avait montré que 39 % des golfeurs ne pensaient pas que ce sport augmentait leur risque de cancers cutanés et même 14 % pensaient que cela le diminuait…
CONCLUSION
L’ensemble de ces données nous rappelle donc l’importance d’une bonne information et c’est aussi l’objectif de cet article. Il convient de préciser les mesures de protection solaire :
Préférez jouer tôt le matin ou en fin d’après-midi en cas de fortes chaleurs ;
Choisissez de marcher à l’ombre le plus souvent possible, dans les parcours arborés ;
Portez des vêtements couvrants, longs, des tissus anti-UV, ainsi qu’un chapeau à large bord qui protège non seulement le visage, mais aussi la nuque et les oreilles ;
Utilisez des lunettes de soleil adaptées pour protéger vos yeux (protections latérales) ;
Utilisez une crème solaire SPF 50 + sur les zones découvertes : appliquez-en chez vous avant d’aller au golf et répétez l’application à la fin du trou numéro 9 (gardez donc un tube de crème solaire dans votre sac de golf) et ce, même en cas de temps nuageux.
Enfin, notez qu’un dépistage annuel systématique, contrairement aux idées reçues, n’est pas recommandé dans la population générale mais seulement chez certains patients. Mais nous vous conseillons de consulter en cas de lésion pigmentée nouvelle, différente des autres ou d’un « bouton » qui met plus de 2-3 mois à cicatriser.
Exemple d’un mélanome : lésion noire de grande taille (>6 mm) suspecte = consultez un dermatologue
Exemple d’un carcinome basocellulaire : lésion rouge qui ne cicatrise pas pendant plus de 2-3 mois = consultez un dermatologue
En adoptant ces bonnes pratiques, les golfeurs peuvent continuer à profiter en toute sécurité de leur sport préféré, par ailleurs excellent pour la santé, tout en minimisant les risques liés à l’exposition solaire. ✱
RETOUR D’EXPÉRIENCE DE PARAGOLF SUR LE GOLF DE SAINT-LÔ (MANCHE)
Une initiation au golf a été organisée en février et mars 2024 sur le golf de Saint-Lô en partenariat avec le lycée Robert-Doisneau de Saint-Lô. Ce lycée est un EREA qui distribue un enseignement adapté à des adolescents en grande difficulté scolaire, principalement à cause de troubles cognitifs ou du comportement. Un tiers des élèves ont une reconnaissance d’être en situation de handicap. Parmi eux, 7 sont sélectionnés pour participer à cette initiation. Ils ont déjà bénéficié du dispositif ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire). Entretien avec Dominique DEMOUY, président du golf de Saint-Lô.
Le golf de Saint-Lô a bénéficié de l’aide de « Parakids Golf » de la Fédération Française de Golf, du Crédit Mutuel et de l’Agglomération de Saint-Lô qui désire s’inscrire dans l’opération « Club inclusif ». L’idée première est d’organiser 6 séances de cours assurés par le professeur du club, aidé par les éducateurs du lycée, de prévoir la pérennité de l’opération sur au moins trois ans et de faire une évaluation sportive et scolaire à l’issue des séances.
LES PREMIERS MOTS DU CPE DU LYCÉE : « ILS ONT ADORÉ »
Les progrès sont rapidement mesurables, ils anticipent la préparation de leurs affaires de sport dès la veille de la séance, ils sont prêts et impatients de partir le jour de la séance. Ils écoutent les consignes et en tiennent compte, ils acceptent sans retenue le contact et les consignes d’un adulte inconnu dans un environnement nouveau et inconnu.
DEUX ÉLÈVES SONT ATTEINTS DE DYSPRAXIE ET PEUVENT JOUER SANS SE DÉCOURAGER
Rapidement, leur niveau sportif leur permet d’aller sur le parcours du golf compact, avec une certaine autonomie par groupes de 2 ou 3, avec un accompagnateur. Ils respectent les consignes de sécurité, le terrain et l’étiquette. Ils n’oublient jamais de ratisser un bunker ou de relever un pitch. De nombreux rrésidents de golf rêvent que leurs membres en fassent autant. Une confiance en soi s’installe et il n’y a pas de mise en échec, tout cela dans une ambiance joyeuse mais respectueuse. Les 7 élèves sont maintenant adhérents à l’Association du golf de Saint-Lô et licenciés FFG.
L’an prochain, 7 nouveaux élèves vont reprendre le flambeau mais le club de Saint-Lô espère poursuivre l’aventure avec les 7 premiers. Il cherche des aides publiques ou privées. Une autre piste est à l’étude, un partenariat entre le lycée et le club, avec échange de services. Le lycée effectue quelques travaux sur le golf, dans ses domaines de compétences et le club accueille les anciens élèves. La notion d’inclusion aura alors pris toute la dimension souhaitée par cette expérience. ✱
REPRENDRE L’ACTIVITÉ GOLFIQUE APRÈS UN AVC
Laurent est passé bien près de la correctionnelle… Victime d’un AVC il y a 7 ans, il n’a pas arrêté de pratiquer le golf qui l’a même aidé dans sa rééducation. Lien social, activité physique, bien-être psychologique ; sa pratique a évolué mais sa passion est restée intacte.
PROPOS RECUEILLIS PAR LE DR JEAN-MARC LEFEBVRE –MÉDECIN DU COMITÉ DE GOLF DE LA GIRONDE
Bonjour Laurent, merci d’avoir accepté de témoigner sur ton histoire. Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Laurent et j’ai 60 ans aujourd’hui. J’ai toujours beaucoup pratiqué le golf. Mais en septembre 2018, à 53 ans, je n’ai pas écouté les signaux envoyés par mon corps.
Que t’est-il arrivé ?
J’ai eu un AVC ischémique au travail. Atteinte du cervelet avec troubles de l’équilibre majeurs et atteinte de mon hémiface droite entraînant des troubles de la déglutition, une névralgie faciale hyperalgique et une diplopie. Trois semaines au CHU de Bordeaux et ensuite j’ai été transféré à la Tour de Gassies qui est un centre de rééducation.
Comment s’est passée ta rééducation ?
La verticalisation a été longue. Les douleurs faciales difficiles à supporter. C’est ce que j’appelle « le handicap invisible ». J’ai rencontré une kinésithérapeute que je remercie encore tant elle m’a aidé physiquement et moralement. Elle m’a remotivé et conseillé de reprendre le golf dès que possible.
Et qu’as-tu fait ?
Avant mon AVC, je jouais régulièrement en loisir, en compétition et en équipe. J’avais un handicap (lol) à 5. En décembre 2019, 15 mois après mon accident, je retapais mes premières balles au practice, puis fin 2020, mes premiers 9 trous en voiturette et en 2021, 9 trous à pied ! mais toujours impossible de faire les 18 trous à pied.
Tu as relevé un énorme challenge car 3 ans, ce n’est pas très long compte tenu des séquelles de l’AVC. Le golf était et est toujours ma passion. J’ai donc repris le golf avec un esprit combatif et de winner, comme j’avais commencé ma rééducation. Étant déclaré inapte au travail, cela m’a permis de garder un lien social. J’ai intégré deux associations, une pour les victimes d’AVC, l’autre qui est Handigolf. J’ai aussi rejoint le Comité de Gironde de Golf qui gère le paragolf dans notre département.
Comment s’organise le paragolf en France ?
Il y a deux types de compétitions : celles de l’association Handigolf avec plutôt des doubles et des mixtes avec des valides. Celles sous l’égide de la ffgolf avec des grands prix, l’Open de France qui a eu lieu à Saint-Omer. Enfin, l’EDGA (European Disabled Golf Association) organise aussi une compétition chaque année.
NB : la ffgolf a repris la délégation du paragolf à la Fédération Française Handisport depuis 2022 et a créé un service ad hoc avec un médecin membre de la COMED dédié au paragolf.
Et donc, tu as joué à des compétitions ?
Le paragolf en France est très atypique par rapport aux autres sports paralympiques où il y a des catégories et des classements spécifiques aux différents handicaps. Pour le paragolf, même s’il y a des catégories de handicaps, le classement se fait par séries. En d’autres termes, vous pouvez faire jouer un autiste qui a la force physique de son âge avec un paraplégique en fauteuil ou avec un amputé des membres supérieurs ou inférieurs. La série donnera le classement. Je trouve cela très inégalitaire. En plus, nous partons des mêmes repères, jaune pour les hommes et rouge pour les dames… NB : c’est l’EDGA qui a la responsabilité de cette réglementation effectivement complexe et sur laquelle la ffgolf essaye d’agir. La constitution d’un dossier paragolf avec des critères très spécifiques est le préalable à l’inscription aux compétitions officielles ffgolf.
Et qu’as-tu prévu ?
La ffgolf a prévu un championnat de France paragolf au golf de Saint-Laurent en Bretagne, les 17 et 18 mai 2025. Quant aux autres compétitions, nous organisons avec l’association Handigolf une compétition au golf de Cabot à Bordeaux.
Comment pourrais-tu conclure ?
Grâce au sport et en particulier à la pratique du golf adapté, j’ai eu cet esprit de combattre mon AVC et ses conséquences. Le golf qui exige concentration et équilibre m’a particulièrement aidé dans ma rééducation et ma reprise d’activité. Je suis classé 18 d’index aujourd’hui mais je retrouve de bonnes sensations et le nouveau challenge que je me suis fixé est d’améliorer cet index. ✱
Laurent
LE GOLF FACE À LA MALADIE DE PARKINSON : UN NOUVEAU PARTENAIRE ?
Qui pourrait imaginer qu’il est possible de jouer au golf lorsqu’on est atteint de la maladie de Parkinson ? Eh oui ! C’est non seulement possible mais même préconisé.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la maladie de Parkinson est la deuxième pathologie neurodégénérative au monde après la maladie d’Alzheimer. Elle affecte 1,5 fois plus les hommes que les femmes. C’est la maladie qui connaît la croissance la plus rapide au monde : multipliée par 2,5 en 25 ans.
D’après l’Institut Pasteur, contrairement à une idée reçue, la maladie de Parkinson n’est pas l’apanage des personnes âgées puisque 17 % des patients ont moins de 50 ans et en âge d’exercer une profession. L’âge médian du diagnostic est de 58 ans.
UNE PERSONNE SUR 50 SERA ATTEINTE DE LA MALADIE DE PARKINSON AU COURS DE SA VIE
Les données de la Santé publique France démontrent qu’entre 2010 et 2020 le nombre de cas de la maladie de Parkinson a augmenté de 20 % en France.
Sur cette même période, l’augmentation de la population française a été de seulement 4 %. Cela signifie donc que les nouveaux cas de cette maladie ont eu une croissance 5 fois plus rapide que celle de la population !
L’association France Parkinson affirme qu’il y a actuellement plus de 270 000 cas en France. Une augmentation de nouveaux cas est estimée à 30 % par an à l’horizon 2030 (soit 32 000 cas au lieu de 25 000 aujourd’hui). Une personne sur 50 sera atteinte au cours de sa vie.
MAIS QU’EST-CE QUE LA MALADIE DE PARKINSON ?
La maladie de Parkinson est une maladie chronique, dégénérative et progressive présentant des symptômes moteurs et non moteurs. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ses causes restent encore inconnues mais le risque de la contracter est plus élevé chez les personnes ayant des antécédents familiaux. L’exposition à la pollution de l’air et aux perturbateurs endocriniens peut augmenter ce risque. Elle est caractérisée par la destruction des neurones dopaminergiques dans le cerveau. Ces neurones produisent de la dopamine qui, entre autres fonctions, assure le contrôle des mouvements.
Malheureusement, au moment du diagnostic, les patients ont déjà perdu 60 % de ces neurones.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est possible d’avoir la maladie de Parkinson sans tremblements ; environ 30 % des patients ne présentent pas ce symptôme emblématique.
Les symptômes de la maladie de Parkinson peuvent être :
Bradykinésie (lenteur des mouvements) ;
Tremblement de repos ;
Rigidité musculaire et articulaire ;
Instabilité posturale.
Aux 3 premiers stades de la maladie, les activités de la vie quotidienne et la qualité de vie sont peu affectées. Le traitement est symptomatique ; dopamine (médicament) et stimulation cérébrale profonde (chirurgicale). Les symptômes moteurs et non moteurs sont parfois difficiles à traiter avec les thérapies médicamenteuses. L’exercice physique est donc efficace comme
Visage figé
Posture typique en avant dos courbé
Raideur musculaire
Membres fléchis
Petits pas
Tremblements
thérapie complémentaire. Il réduit le handicap et améliore les activités de la vie quotidienne.
L’activité physique est une thérapie non médicamenteuse (TNM) qui améliore l’équilibre, la coordination, la force musculaire, l’endurance et la souplesse. Il existe aussi d’autres formes de TNM comme l’hydrothérapie, l’orthophonie, la psychothérapie, entre autres, qui sont utilisées comme des traitements alternatifs.
LE GOLF EST UN SPORT COGNITIF, SOCIAL ET AGRÉABLE
Il est déjà prouvé que l’activité physique diminue le handicap. Elle ralentit la progression de la maladie, potentialise les traitements pharmacologiques et augmente les capacités physiques et fonctionnelles comme, entre autres, la force musculaire, l’équilibre, la coordination, la souplesse, la mémoire, l’attention, les capacités cognitives. Cela va permettre au patient de garder plus longtemps son autonomie et d’améliorer sa qualité de vie. Ces activités doivent être riches, plaisantes et motivantes pour faciliter l’engagement à l’activité. Les activités physiques et les activités de loisir diminuent le risque de décès prématuré.
Le golf est un sport cognitif, social et agréable, à fort engagement, à faible risque de blessures et une excellente forme d’activité physique. Il améliore la santé. D’intensité basse à modérée, il développe la performance aérobique, la résistance musculaire du tronc et associe des sollicitations physiques et mentales. Sa pratique est donc bénéfique face aux déficits moteurs et cognitifs de la maladie de Parkinson. De plus, sa dimension sociale, l’exposition à la lumière du jour et à un environnement de plein air et vert (Greenness), favorisent le bienêtre physique et psychologique.
Pour ces raisons, on peut se poser la question suivante : La pratique du golf peut-elle aider les personnes souffrant de la maladie de Parkinson à améliorer leurs capacités fonctionnelles et physiques et par conséquent leur qualité de vie ? Professionnelle de golf et enseignante de sport en activités physiques adaptées (APAs), nous avons réalisé en 2020 avec l’Université Paris-Saclay, dans le cadre d’un master 2, une étude pour répondre à cette question. L’UGolf de Verrières-leBuisson a accueilli ce projet et prêté le matériel nécessaire. 10 participants atteints de la maladie de Parkinson ont réalisé, entre les pré-tests et les post-tests, un programme de golf sur une durée de 7 semaines à raison de 2 séances hebdomadaires de 90 minutes chacune. Chaque séance a débuté par 10 minutes d’échauffement avec étirements dynamiques et statiques et mobilité articulaire. Pendant les 3 premières semaines, les participants ont fait des séances de practice, petit jeu et putting et à partir de la quatrième semaine, le parcours a été inclus.
Une différence significative a été trouvée sur l’équilibre dynamique après les 7 semaines de golf. Ces résultats reflètent les effets des transferts de poids répétés lors de la position « 2 jambes » à la position « 1 jambe » et de la marche sur des fairways dénivelés. Pour exécuter le swing de golf, un bon équilibre et un contrôle précis de la posture sont nécessaires. Il a été observé une différence significative sur la qualité de vie dans la dimension « inconfort corporel ».
LE GOLF COMME THÉRAPEUTIQUE NON MÉDICAMENTEUSE ?
Malgré le fait que cette étude a été réalisée pendant la pandémie de COVID-19 (ce qui a limité sa durée et la participation des volontaires), la pratique du golf a amélioré certaines variables de la capacité physique et fonctionnelle et de la qualité de vie chez les personnes atteintes de MP.
(CetteétudeaétépubliéesurlarevuescientifiqueJournal of Physical Education and Sport (JPES) en2024.)
Le golf apparaît donc intéressant en tant que thérapeutique non médicamenteuse. Bien que de nombreuses études prouvent les bénéfices de l’activité physique sur les symptômes moteurs et cognitifs de la maladie, les recherches sur les bienfaits du golf pour les personnes atteintes restent encore limitées. Une thèse de 3 ans à l’Université Paris-Saclay, avec le partenariat de la ffgolf, est en cours de préparation. Une étude de 16 semaines sur 160 volontaires atteints de la maladie de Parkinson (groupe expérimental et groupe contrôle) sera mise en place. L’objectif est de voir l’impact du golf non seulement sur les capacités physiques, fonctionnelles, mais principalement sur les capacités cognitives, notamment les fonctions exécutives qui sont très affectées par la maladie de Parkinson. D’un point de vue appliqué, les résultats de cette thèse devraient contribuer à enrichir la littérature scientifique sur les bénéfices du golf pour la maladie de Parkinson et proposer une nouvelle perspective thérapeutique destinée à atténuer ses déficits. Cela peut favoriser la diversification des thérapeutiques non médicamenteuses et motiver les parkinsoniens pour la pratique du golf.
RENFORCEZ VOS APPUIS : EXERCICES DE PIEDS POUR UN SWING PUISSANT ET STABLE AU GOLF
Pourquoi les pieds sont-ils essentiels au golf ? Dans le golf, un swing puissant et précis repose sur des bases solides. Les pieds jouent un rôle crucial dans l’ancrage, la stabilité et la transmission de la force depuis le sol jusqu’au club. Un mauvais appui ou une faiblesse dans les muscles des pieds peut entraîner des déséquilibres, des pertes de puissance et une précision réduite. Les excercies que nous vous présentons ici sont conçus pour renforcer vos pieds, optimiser votre équilibre et maximiser votre swing.
PAR MIKAEL BETTAN, PODOLOGUE DU SPORT, MEMBRE DE LA COMMISSION MÉDICALE DE LA FFGOLF
1.
ÉCHAUFFEMENT :
ACTIVER ET MOBILISER LES PIEDS
Avant de commencer tout exercice de renforcement, il est essentiel d’échauffer et de mobiliser les pieds pour prévenir les blessures et optimiser les performances :
Roulé de balle sous le pied : Prenez une balle de tennis ou une balle de massage. Placez-la sous votre voûte plantaire et faites-la rouler doucement en exerçant une pression modérée. Cet exercice détend les fascias plantaires, stimule la circulation et prépare les muscles ;
Flexions et étirements des orteils : Asseyez-vous et pliez lentement vos orteils vers l’intérieur, puis étirez-les vers l’extérieur. Faites 2 séries de 15 répétitions pour améliorer leur mobilité.
Ces échauffements favorisent une meilleure préparation des pieds à des exercices plus intenses.
2. RENFORCEMENT MUSCULAIRE :
CONSTRUIRE UNE BASE SOLIDE
Des muscles de pieds forts permettent de stabiliser tout le corps et d’ancrer vos appuis pendant le swing. Voici les exercices essentiels :
Marche sur la pointe des pieds : Marchez lentement sur la pointe des pieds pendant 60 secondes. Cet exercice renforce les mollets et les muscles intrinsèques des pieds, améliorant à la fois l’équilibre et la puissance de vos appuis ;
Marche sur les talons : Enchaînez en marchant sur les talons, les orteils pointés vers le haut. Cet exercice complémente la marche sur la pointe et équilibre le renforcement musculaire. Faites-le pendant 30 à 60 secondes ;
Grip des orteils avec une serviette : Posez une serviette ou un chiffon au sol. Avec vos orteils, attrapez la serviette et tentez de la tirer vers vous. Réalisez cet exercice en 2 séries de 10 à 15 répétitions par pied. Cela renforce la voûte plantaire et améliore votre stabilité globale ;
Montées sur demi-pointe : Tenez-vous debout, les pieds écartés à la largeur des hanches. Montez sur la pointe des pieds, maintenez pendant 2 secondes, puis redescendez lentement. Faites 3 séries de 15 montées pour renforcer vos mollets et stabilisateurs.
3. PROPRIOCEPTION ET ÉQUILIBRE :
L’ART DE RESTER STABLE
La proprioception, ou la perception de la position du corps dans l’espace, constitue un élément clé pour le golf.
Elle garantit un équilibre optimal pendant le swing. Voici quelques exercices pour la stimuler :
Debout sur une jambe : Tenez-vous sur une jambe pendant 30 secondes. Changez de côté et répétez. Pour rendre l’exercice plus diffcile, fermez les yeux ou tenez une balle de golf dans la main ;
Exercice sur coussin instable ou plateau d’équilibre : Placez vos deux pieds sur un coussin instable ou un plateau d’équilibre. Essayez de maintenir la position debout pendant 60 secondes. Cet exercice engage les muscles stabilisateurs des chevilles et améliore votre coordination ;
Sauts latéraux : Faites des sauts d’un pied à l’autre en gardant le contrôle à chaque atterrissage. Cet exercice renforce la stabilité dynamique, nécessaire pour les transferts de poids pendant le swing.
4. ÉTIREMENTS POUR LA RÉCUPÉRATION ET LA FLEXIBILITÉ
Des pieds souples et bien étirés sont essentiels pour éviter les douleurs et optimiser les performances. Incluez ces étirements dans votre routine :
Étirement du mollet : En appui contre un mur, placez une jambe tendue derrière vous, talon au sol. Penchez-vous doucement vers l’avant pour étirer le mollet. Maintenez la position pendant 20 à 30 secondes par jambe ;
Étirement de la voûte plantaire : Asseyez-vous, croisez une jambe sur l’autre, et tirez doucement vos orteils vers vous. Cela détend la voûte plantaire et prévient les fasciites plantaires.
Tenez 20 secondes ;
Étirement des orteils au sol : En position debout, pliez légèrement un genou et posez le dessus des orteils au sol. Poussez doucement vers l’avant pour ressentir un étirement.
Tenez 15 à 20 secondes par pied.
5. INTÉGRATION DE CES EXERCICES DANS VOTRE ROUTINE
Pour des résultats optimaux, consacrez 10 à 15 minutes à ces exercices 3 à 4 fois par semaine. Vous pouvez les réaliser à la maison, au gymnase ou avant une partie de golf.
Progression et adaptation :
Commencez avec les exercices d’échauffement et de renforcement de base ;
Ajoutez progressivement les exercices de proprioception pour augmenter le défi ;
N’hésitez pas à ajuster la durée ou l’intensité en fonction de vos capacités.
CONCLUSION :
UNE BASE SOLIDE POUR UN SWING D’EXCEPTION En travaillant régulièrement sur vos appuis, vous constaterez des améliorations significatives dans la puissance, la stabilité et la précision de votre swing. Des pieds forts et stables sont les fondements de tout golfeur performant. Adoptez ces exercices et élevez votre jeu au niveau supérieur. ✱
L’INTÉRÊT DU CACI DANS LE DÉPISTAGE ET LA PRÉVENTION
CARDIOVASCULAIRE.
La pratique d’une activité physique régulière est largement reconnue pour ses bénéfices sur la santé, notamment cardiovasculaire. Pourtant, certains individus peuvent présenter des pathologies silencieuses, susceptibles d’entraîner des événements graves, voire mortels, lors de l’effort. Le certificat médical d’absence de contre-indication (CACI) à la pratique du sport constitue alors un outil stratégique, non seulement réglementaire, mais aussi préventif. Il représente une opportunité unique pour le dépistage des risques cardiovasculaires chez des sujets souvent asymptomatiques. On peut être sportif et cardiaque !
PAR LES DOCTEURS DANY-MICHEL MARCADET, CARDIOLOGUE DU SPORT CENTRE CŒUR ET SANTÉ BERNOULLI, COMMISSION MÉDICALE DE LA FFG ET YVES HERVOUET DES FORGES, MÉDECIN FÉDÉRAL NATIONAL
CARDIOLOGIE
LE CACI : UNE DÉMARCHE RÉGLEMENTAIRE
QU’IL NE FAUT PAS NÉGLIGER !
Initialement exigé par les fédérations sportives à des fins administratives, le CACI est souvent perçu comme une formalité. Pourtant, il repose sur un examen médical qui permet de détecter des signes ou symptômes évocateurs de pathologies cardiovasculaires sous-jacentes, parfois méconnues et pouvant être responsables d’une mort subite. C’est le moment idéal pour ce dépistage. Cet examen clinique doit être rigoureux : prise de la pression artérielle, interrogatoire ciblé (dyspnée d’effort, douleurs thoraciques, palpitations, malaise ou syncope avec ou sans prodrome, antécédents familiaux de mort subite), auscultation cardiaque, et parfois électrocardiogramme (ECG) de repos selon l’âge, le niveau de pratique ou le terrain médical du patient. Cet examen est recommandé, de manière systématique, par la Société Française de Cardiologie (SFC) à partir de l’âge de 12 ans tous les 3 ans jusqu’à 25 ans.
IDENTIFIER LES SUJETS À RISQUE
L’intérêt majeur du CACI réside dans sa capacité à orienter précocement le dépistage :
Chez l’adulte de plus de 35 ans, en particulier sédentaire ou présentant des facteurs de risque de maladie coronarienne, c’est-à-dire touchant les artères du cœur et responsable le plus souvent d’infarctus du myocarde, voire de trouble du rythme cardiaque pouvant entraîner une mort subite sur le
terrain. C’est la cause la plus souvent retrouvée après 35 ans. Ces facteurs de risque sont les antécédents cardiovasculaires familiaux, l’hypertension artérielle, le tabagisme, un taux de cholestérol trop élevé, l’existence d’un diabète, le stress. Le médecin peut alors proposer un bilan complémentaire, un test d’effort, un bilan biologique, une échocardiographie.
Chez le sujet plus jeune, notamment en pratique compétitive, le certificat peut permettre de suspecter des cardiopathies congénitales ou héréditaires : cardiomyopathies hypertrophiques ou dilatées, c’est-à-dire une maladie touchant le muscle cardiaque lui-même, une canalopathie, maladie touchant la cellule cardiaque et responsable de trouble du rythme, une anomalie de naissance des artères coronaires, mais aussi des maladies acquises comme les cardiomyopathies ou péricardites virales ou toxiques. L’interrogatoire et l’auscultation doivent être soigneux car on peut être jeune mais aussi cardiaque ! L’ECG de repos peut ici révéler des anomalies significatives et le médecin déclenchera au moindre doute des examens complémentaires pour confirmer le diagnostic.
UN LEVIER DE PRÉVENTION GLOBAL
Le CACI est aussi un moment privilégié pour aborder l’éducation à la santé cardiovasculaire et globale :
Insister sur la progressivité de la reprise d’activité chez les anciens sédentaires ;
Sensibiliser à la reconnaissance des symptômes d’alerte ;
Promouvoir les règles d’hygiène de vie : alimentation, sevrage tabagique, gestion du stress, régularité de l’activité physique, connaître les dangers des substances dopantes ;
Vérifier les vaccinations, en particulier chez les adolescents et chez les seniors ; notre pays est confronté à des recrudescences de : rougeole, coqueluche et méningite…
CONCLUSION
Loin d’être une simple formalité administrative, le certificat médical d’absence de contre-indication à la pratique sportive s’inscrit dans une démarche médicale active de dépistage et de prévention. Il constitue une opportunité précieuse de premier recours pour le médecin de détecter des pathologies silencieuses, de sensibiliser le patient et de promouvoir une activité physique adaptée, sécurisée et bénéfique à long terme. Sa valorisation passe par une approche rigoureuse, centrée sur le dialogue et l’évaluation individualisée du risque.
Position commune du Club des Cardiologues du Sport (CCS) et du Groupe Exercice Réadaptation Sport – Prévention (GERS-P) de la SFC
L’article L231-2 du 22 juin 2022 « pour la démocratisation du sport » modifiait significativement le certificat médical d’absence de contre-indication (CACI) dans son obligation et son contenu pour les sportifs de haut niveau et les sportifs loisirs.
Dans celui-ci, il est stipulé que :
Pour les personnes majeures, la délivrance ou le renouvellement d’une licence par une fédération sportive peuvent être subordonnés à la présentation d’un certificat médical permettant d’établir l’absence de contre-indication à la pratique de la discipline concernée ;
L’organe collégial compétent en médecine des fédérations fixe dans leur règlement fédéral :
Les conditions dans lesquelles un certificat médical peut être exigé pour la délivrance ou le renouvellement de la licence,
La nature, la périodicité et le contenu des examens médicaux liés à l’obtention de ce certificat, en fonction des types de participants et de pratique ;
Pour les personnes mineures, l’obtention ou le renouvellement d’une licence, permettant ou non de participer à des compétitions organisées par une fédération sportive, sont subordonnés à l’attestation du renseignement d’un questionnaire relatif à l’état de santé du sportif mineur, réalisé conjointement par le mineur et par les personnes exerçant l’autorité parentale. Les médecins sont donc sollicités par les différentes fédérations sportives pour répondre à cette demande. Évidemment, selon la fédération, le sport pratiqué et le comité médical, les décisions peuvent être diverses.
Le Club des Cardiologues du Sport (CCS) et le Groupe Exercice Réadaptation Sport – Prévention (GERS-P) de la SFC, attachés à la santé des sportifs et à la pratique du sport en toute sécurité, rappellent leur position commune, appuyée en partie par les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) et de la Société Française de Cardiologie (SFC). ✱
CERTIFICAT MÉDICAL D’ABSENCE DE CONTRE-INDICATION - CACI à la pratique du golf en compétition
Rappel : une fois enregistré un certificat médical est valable 3 ans sous réserve de :
- renouveler sa licence chaque année sans interruption ; - répondre annuellement à un questionnaire de santé QS-golf-adulte ou QS-mineur ; - attester avoir répondu négativement à toutes les questions.
Peut être établi par tout médecin titulaire du diplôme de Docteur en médecine.
Ce certificat engage la responsabilité du médecin signataire (Art.R.4127-69 et Art.R.4127-76 du Code de la Santé Publique).
Je soussigné(e), Docteur en médecine :
Exerçant à :
Certifie avoir examiné M / Mme :
Né(e) le : Âge :
Licence ffgolf numéro :
Et n’avoir pas constaté, à la date de ce jour, de signes cliniques apparents, contre-indiquant la pratique du golf en compétition.
Le
CACHET DU MÉDECIN
N° RPPS :
TROPHÉE GOLF CARDIAC DES MONTS SAINT-MALO GOLF RESORT POUR LE
CŒUR ET LA RECHERCHE
Situé sur la commune du Tronchet, le golf de SaintMalo est né en 1986. Avec ses nombreux plans d’eau et de magnifiques arbres centenaires, le tracé propose un challenge à deux pas du bord de mer qui rime avec sport et nature. Depuis 2023, Cardiac des Monts organise chaque année son tournoi au profit de la Fédération Française de Cardiologie-Région Bretagne.
Le tournoi aura lieu le 28 septembre 2025 en formule de jeu scramble à 2 en shotgun, nombre de joueurs maximum 88. Il sera suivi d’un cocktail déjeunatoire et de la remise de prix récompensant les vainqueurs. Pour le joueur ayant la chance de faire un trou en un, il sera offert un voyage à Marrakech.
LA ROUTE DU CŒUR
L’association « La route du cœur » a pour vocation d’agir pour le cœur et la recherche grâce au sport. Du vélo au golf, en passant par la voile, de nombreux évènements en France et en Guadeloupe accompagnent le message de Laurent Dubost, président et fondateur de l’association. « En 2016, âgé de 55 ans, je suis victime d’une maladie cardiaque, je dois subir une opération à cœur ouvert en 2017 avec une greffe des valves cardiaques. J’ai alors réalisé à quel point une activité physique est importante pour retrouver un bien-être sans risque de récidive. Dès lors, j’ai décidé de m’investir dans la prévention des maladies et malformations cardiaques en France en organisant des évènements sport/santé en France. Après une carrière sportive pendant plus de 15 ans, je souhaite apporter mon expérience, mon regard de sportif multidisciplinaire (par exemple, cyclisme-triathlon-voile-automobile) et de patient ayant subi une intervention. »
LES BÉNÉFICES SANTÉ DU GOLF
Considéré comme une activité d’intensité modérée (hormis sur certains parcours sans voiturette où l’activité peut être estimée comme intense), le golf entre tout à fait dans la catégorie des sports « santé » et au même titre que d’autres sports, sa pratique est à recommander autant en préventif qu’en curatif. Le golf est un sport qui vous veut du bien, et ce, pour différentes raisons :
Il vous fait travailler votre cœur et votre endurance : durant le parcours, vous marchez environ 9 km soit 3 h 30 et 5 h 30, ce qui dépasse les quelque 7 km (10 000 pas/jour) recommandés.
LE GOLF PERMET
D’ENTRETENIR ET/OU DE DÉVELOPPER SA FORCE MUSCULAIRE ET CONTRIBUE À LA SANTÉ DES ARTICULATIONS.
Activité fractionnée entre marche, temps de récupération, frappe de balle, le golf est parfaitement adaptée aux personnes peu ou pas sportives dans une optique de prévention afin d’améliorer leurs capacités cardiovasculaires et leur endurance. Ainsi, durant l’effort, la fréquence cardiaque peut être augmentée de près de 30 %. Comme toute activité physique d’intensité modérée, cela présente également un intérêt dans les pathologies cardiovasculaires, l’obésité, la BPCO ou encore le diabète et bien sûr dans le cadre des nombreuses pathologies où l’exercice physique est vivement encouragé ;
Il vous permet d’améliorer vos capacités articulaires et votre force musculaire : la pratique du golf mobilise les membres inférieurs par la marche, parfois soutenue mais oblige également à trouver de la force dans les jambes et le tronc (abdominaux et dos) pour se stabiliser. Certains mouvements sont particulièrement bénéfiques et sollicitent nombre d’articulations : thorax, épaule, coude, poignet, bassin et hanche. Par exemple, le « putting » participe à l’endurance posturale. L’adresse (la position devant la balle qui est la posture de base du swing) nécessite une bonne stabilité au niveau des jambes (quadriceps et moyens fessiers) et un gainage postural (muscles du dos, abdominaux). Quant au swing lui-même, il demande puissance, vitesse et force dans l’exécution du mouvement. De fait, le golf permet d’entretenir et/ou de développer sa force musculaire et contribue à la santé des articulations, ce qui permet notamment de prévenir l’arthrose et de la soulager.
Il vous aide à améliorer votre équilibre et votre coordination : la pratique du golf parce qu’elle nécessite d’avoir de l’équilibre aussi bien que de bons repères sur la position de son corps dans l’espace (le terme de « proprioception » combine ces deux aspects), est comparable en termes d’équilibre et de coordination au tai-chi, pourtant sport d’excellence en la matière. De fait, le swing est un mouvement très complexe qui fait intervenir un maximum d’articulations dans un ordre bien précis afin de taper la balle avec le plus de régularité et de précision possible. Coordination et proprioception sont des qualités que l’on perd en vieillissant, d’où les chutes fréquentes chez les personnes âgées. Ces chutes étant un véritable problème de santé publique dans une population vieillissante, le golf apparaît comme un moyen de prévention intéressant. ✱
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TÉMOIGNAGE
Le professeur François Carré, cardiologue et médecin du sport, président du collectif « Pour une France en forme », soutient l’association de Laurent Dubost.
« Que l’on soit malade ou en bonne santé, le maintien de la capacité physique, qui se caractérise par un effort musculaire que l’on peut tenir pendant cinq minutes, est essentiel. Comme simplement monter des escaliers, qui reste un très bon test. »
Le professeur s’inquiète aussi du manque d’activités physiques chez bon nombre de personnes. « Il est inquiétant de constater que la norme aujourd’hui, c’est d’être essoufflé quand on a monté deux étages. »
C’est à ce titre qu’il prône une activité physique adaptée (APA), et la pratique du golf ou la marche en font partie.
Un petit remontant à emporter avec vous sur vos parcours de golf pour un ravitaillement tout en plaisir et en gourmandise !
CHRISTELLE MOSCA EST COACH EN RÉÉQUILIBRAGE ALIMENTAIRE ET REMISE EN FORME. MAIS AUSSI ORGANISATRICE DE SÉJOURS
MÊLANT SPORT ET COACHING DIÉTÉTIQUE.
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COOKIES BEURRE DE CACAHUÈTE SANS GLUTEN, IG BAS
TEMPS DE PRÉPARATION : 15 MINUTES • CUISSON : 15 MINUTES
INGRÉDIENTS
Pour une dizaine de cookies :
l 100 g de farine sans gluten
l 11 c. à c. de levure
l 13 c. à s. de beurre de cacahuète
l 140 g de sucre de coco
l 12 œufs
l 170 g de pépites de chocolat
l 150 g de noix de pécan
PRÉPARATION
Étape 1 : Préchauffer le four à 200 °C.
Étape 2 : À l’aide d’un fouet, mélanger les œufs , le sucre et le beurre de cacahuète.
Étape 3 : Ajouter ensuite la farine ainsi que la levure et malaxer (avec les mains, c’est plus pratique). Puis ajouter le chocolat et les noix jusqu’a obtenir une boule homogène.
Étape 4 : Former des petites boules et les placer sur du papier cuisson. Les écraser avec le plat de la main pour former les cookies.