Livret diplômes ESAL Epinal 2014

ÉSAL

◊ École Supérieure d’Art de Lorraine

—

Diplôme National d'Arts et Techniques 2014

ÉSAL

◊ École Supérieure d’Art de Lorraine

—

Diplôme National d'Arts et Techniques 2014

DNAT DESIGN GRAPHIQUE mention IMAGES ET NARRATION

David Allart Alice Andreo Marylou Babey Chloé Begey Zoé Benoliel Justin Boillon Elina Chared Hugo Chaure Caroline Dargere Pierre Domingez Clothilde Garnier Juliette Gellée Alicia Grange Margot Hackel Celia Housset Esther Puyfoulhoux Ambre Lavandier Anaïs Lecompte Boinet Jingjing Li Orian Mariat Marie Marotel Loïc Martin Shanon Moreau Maxime Piette Mathilde Poncet Saveria Puscedo Elena Spurrier Virginei Stef Simon Termignon Anna Woznica Darong Yu

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introduction

Il y a des romans qui sont faits d'images, il y a des images qui racontent des histoires...

L’École supérieure d'art de Lorraine (site d'Épinal) est elle même porteuse d'une longue histoire. Les étudiants y viennent de toute la France mais aussi de Chine, de Corée ou d'ailleurs avec cette envie de faire partie de cette école inscrite dans cette tradition de l'image narrative mais aussi dans un mouvement qui vise à insuffler de la contemporanéité dans le rapport du texte et de l'image.

La multiplicité des approches caractérise le projet pédagogique de l’école qui conduit l'étudiant à développer une écriture singulière.

Chacun trace sa voie, explore son territoire en s’appuyant tout à la fois sur l'histoire dans toutes ses dimensions et dans le présent de notre monde : les jeunes créateurs participent ainsi activement à construire le futur avec leur réflexion et au travers de leur approche artistique.

Ce recueil fait écho à ce qui occupe les pensées et génère les émotions d’une jeune génération, qui aura à traverser les prochaines décennies, à réfléchir sur le monde…

C’est à l'ensemble de l'équipe enseignante que s'adresseront mes premiers remerciements, à celle et ceux qui chaque année, transmettent leur regard, leur énergie et leur passion.

Je tiens également à remercier les membres du jury, présidé cette année par Mathieu Renard, Océane Delleaux, Benoît Jacques et Julia Billet pour leur engagement dans cet exercice exigeant.

Je souhaite aux 31 étudiants diplômés de poursuivre et de réussir leur entrée en scène dans leur formation universitaire et professionnelle.

Etienne Théry, directeur de l’ESAL - Épinal

10 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

David Allart ◊

Autopsie Mon travail plastique s’articule principalement autour du livre, de l’affiche estampe et de l’image imprimée dans lesquels la dimension narrative prend une place importante.

Le plus souvent, le travail d’illustration nécessite un temps d’écriture en amont, et les images naissent d’une volonté de raconter une histoire.

Le souci de l’efficacité est important dans mon travail et influe sur le graphisme, ce qui m’oblige à synthétiser les images pour leur faire dire l’essentiel.

"Less is more“, Ludwig Mies Van Der Rohe.

Mon projet de diplôme est une édition retraçant l’histoire d’un thanatopracteur vivant mal son statut d’embaumeur et qui devient paranoïaque. Ce travail met en avant des thèmes tels que la folie, la psychose, les cauchemars ou encore la mort.

Cette édition fut montrée à l’exposition de sérigraphies organisée par l’université de Loughborough en Angleterre en mars 2014.

David Allart allart.david@laposte.net

14 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Alice Andreo ◊

À l’ombre du figuier – Révolte d’Espagne Je tente de faire avec l'image tout ce que je n’arrive pas à expliquer avec les mots. Ma tête m’embarque dans des dessins, des peintures, des gravures, des photos, des constructions. Et c'est au lecteur de déchiffrer mes images avec ses propres mots.

Je regarde passer les gens, je les aborde, je prélève un peu de leur histoire, la pré-mâche pour la recracher un peu plus loin, un peu plus tard.

Je les observe avant de les retranscrire dans leur contexte.

J'enregistre des histoires de familles.

L'édition À l’ombre d’un figuier - Révolte d’Espagne est l'histoire d'une petite fille qui écoute son grand père lui raconter sa jeunesse, sa révolte contre les opposants de son pays, sa révolte pour la liberté, sa révolte contre les riches, contre les nationalistes, contre les franquistes… enfin son exil.

Et puis plus rien, plus de mots, il s'est assez battu. Il a assez dit.

Ce sera à la petite fille de se retourner vers le passé, de comprendre son histoire et de prolonger le combat, de lever le poing parce que ce n'est plus possible comme ça, qu'il faut bouger.

Alice Andreo alysandreo@gmail.com

18 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Marylou Babey ◊

Le parc Serais-je niaise parce que je vois la vie simplement ?

Il n'y a pas à proprement parler d'histoires dans mes productions, les personnages n'évoluent pas, aucun changement ne survient entre le début et la fin.

J'essaye de retranscrire des vies tranquilles où rien ne se passe théoriquement mais où peuvent parfois survenir des faits étranges.

J'aime faire des images qui produisent d'autres lectures, imaginer d'autres alternatives à un quotidien paisible dans le but de surprendre le spectateur.

Marylou Babey marylou.babey@laposte.net

22 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Chloé Begey ◊

Plis de mots Des lignes, beaucoup de lignes, des détails, des traits, des points, des pois, des mots, des dessins, des trames… des courbes tordues, biscornues, précises, attentives, rapides, folles, insolentes, désobéissantes, maitrisées, domptées, transformées. Ça dérange, ça démange, ça étonne, ça détonne, c'est amusant, distrayant, nonchalant, frais, voyant, pétant, débordant. Ça me parle, ça vit, ça se décrit pendant des heures, chaque coin cache un mystère, un détail, une cachotterie, un souci, c'est détouré, détourné, exploré, entouré, encadré, ou libre… et ça vole, ça fuse, ça s'estompe, s'étend, se détend, se laisse aller. Ça se lâche. C'est dément.

On s'arrête un instant, on reprend, on s'amuse, se promène sur les formes, les motifs, la dentelle, la broderie, les détails, les couleurs, les sigles, les signes, les lettres, les arrêtes, les pics, les reliefs animés, dépliés, déployés, le papier fin, épais, blanc, vif, bariolé.

Créer, imaginer, élaborer, construire, structurer, tester, tomber, rater, déchirer, découragée, recommencer, reprendre, reformer, mesurer, ajouter, ne pas comprendre, envoyer valser, réessayer, apprendre, vérifier, espérer, ne pas abandonner, persévérer, se prendre au jeu, relever le défi, le provoquer, l'exciter, s'exciter, se prouver, réussir, changer, façonner, modifier, risquer, hasarder, expérimenter, oser. Je fabrique.

Chloé Begey chloebegey@outlook.com

26 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Zoé Benoliel ◊

Le manteau Dans le cadre d’un stage sur toute l'année, à raison d'une après-midi par semaine, j'ai animé, avec la responsable, un atelier d’initiation aux arts plastiques pour un groupe d’enfants.

Donner l’envie de découvrir, d’expérimenter, de sentir sous ses doigts les matières et les volumes, rendre les enfants sensibles aux couleurs, aux formes, à la composition, ce fut une expérience passionnante.

Mon projet de fin d'année repose sur ces observations faites durant le temps passé dans cet atelier.

L'édition qui en résulte se veut interactive; elle est une invitation à la créativité, à l'imagination puisque le lecteur devient un acteur à part entière de l'histoire..

Zoé Benoliel zbenoliel@gmail.com

30 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Justin Boillon ◊

La quête du Crabe C’est en redécouvrant récemment une estampe érotique de Hokusaï, Le rêve de la femme du pêcheur, qu'une idée m’est venue : comment parler d'érotisme sur un mode poétique et inattendu ? et si je remplaçais la femme d'Hokusaï en plein ébat avec une pieuvre par un homme ?

Mon projet de diplôme est une édition entre bande dessinée et roman graphique, il raconte le voyage sous-marin d'un personnage.

Pleine de métaphores, cette histoire est celle de la quête amoureuse et sexuelle d’un jeune adulte ayant tout à découvrir. Les rencontres faites, les risques pris s'accompagnent de nombreuses remises en question, étapes indispensables à son développement.

Mon propos est bien de re-questionner les codes sociaux.

J’ai voulu montrer une sexualité masculine à la fois sujette aux peurs et aux doutes,fondée aussi sur mes expériences, sur mes questionnements et mes fantasmes.

Justin Boillon justinboillon@hotmail.com

34 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Élina Chared ◊

Comité de la fête La famille en éclat, le travail, les médias de masse, les guerres politiques ou l’amour en échec.

Qui que nous soyons, nous sommes tous concernés par l’état total de crise.

Nous sommes le produit de la dé-génération.

L’heure est au branle-bas et au tam-tam, à tohu et à bohu, à bras ouverts dans la foule, il nous faut apprendre à goûter le temps de l’instant présent.

Contre-pied ou volte-face, prenons le mal par la taille et invitons le à flamber sous nos yeux.

Au vent, les soucis, la fin est proche!

Ce sera sous la forme d’un bureau d’étude participatif planchant sur les préparatifs d’une nouvelle conception de faire la fête.

Elina Chared elina.chared@gmail.fr

38 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Hugo Chaure ◊

Ennemi de la surface morte De manière quelque peu utopique, je pense que notre époque est marquée par un élitisme intellectuel et financier, de mauvaises "choses" nuisent au bon fonctionnement de notre société et au bonheur de chacun. Dans cette optique, je fabrique des images accessibles à tous dans leur lecture, leur compréhension et aussi par leur prix (souvent distribuées gratuitement).

Ainsi ma pratique du graffiti et une production fréquente de flyers/stickers que je diffuse autour de moi.

Mes travaux ont été conçu avec un code éthique de diffusion et de production similaire à celui des contres cultures telle que le punk ou le hip-hop, un univers engagé, autonome et alternatif, ne passant pas par les circuits habituels de l’industrie culturelle.

Toute cette réflexion autour de mon travail a atteint un premier stade de maturité lors d'un voyage de deux mois au Québec, dont un en stage de sérigraphie sur textile. J’avais une place dans cet univers artistique alternatif et ai reçu mes premières commandes pour la scène «indie» québécoise, une série de flyers pour P572 (maison de disque indépendante), un visuel pour Avive (marque de vêtements sérigraphiés) ou encore une proposition de fresque pour le Bloc5 (co-op d’artistes plasticiens).

Aujourd’hui, le travail que j’entreprends pour mon diplôme se situe dans la droite ligne des précédents mais avec une approche différente. D’après les recherches sur les écrits d'artistes, principalement ceux de Fernand Léger sur sa définition de la peinture classique, j’aborde le graffiti à la suite des grands maitres. Les notions de mouvement, dans un contexte decontre culture et de culture populaire.

Hugo Chaure hugo.chaure@gmail.com

42 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Caroline Dargère ◊

Le Cri Depuis longtemps je traîne avec moi une vieille valise usée, mais jamais passée de mode. Les milieux alternatifs, j'ai baigné dedans depuis petite. Je glanais par ci par là flyers, pochettes d'albums, j'ai été fureter du côté du graffiti, des fresques en live pendant les concerts, j'ai toqué timidement à des ateliers dans des squats.

Et bien sûr, la micro édition, les fanzines, les tatouages, les vêtements customs, les camions… C'est un milieu très riche, très ancré dans l'actualité et pourtant qui a des racines anciennes (les arts premiers, l'art brut, ou encore le punk, la culture web....).

Tout ça m'a donné envie de faire des images et des livres.

Pour le projet de diplôme, j'ai essayé de faire un livre mais j'avais un besoin presque physique de lâcher les choses, de travailler grand, il fallait que ça explose.

Alors j'ai choisi un espace, une salle dans l'école qui est devenu mon carnet de bord pendant une année. J'ai transcrit mes idées sur les murs, je les ai laissées évoluer, en ajoutant, en recouvrant, en retranchant avec les moyens de la peinture, du dessin, du collage, des photos ou encore du texte et du volume.

L'in-situ est devenu une forme de révolte, un cri.

caroline Dargère frogsgobblenoodles@gmail.com

46 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Pierre Dominguez ◊

Le monstre Le monstre qui, par son existence seule, nous déstabilise, prouve que notre être résulte d'un phénomène irrégulier, échappant sans doute-à jamais- à notre pleine compréhension.

Le monstre est alors rejeté aux marges de l’humanité, mais cette marginalisation nous est utile. Le monstre, en délimitant notre norme, nous définit. Dans le spectacle de l’effroi, le spectateur résulte aussi de cette monstration. Le monstre sert à «enseigner la norme», comme le disait Canguilhem. Il est en effet impossible d’indiquer directement une norme, conçue comme moyenne ou comme idéale. Elle ne peut être révélée que par la monstration de son contraire. C’est par conséquent l’anormal qui est à l’origine de l’intérêt pour le normal et permet d’en prendre conscience.

Ainsi, dans mes travaux d'étudiant en art, j'ai tenté d'apprivoiser le monstre pour mieux le rattacher à notre norme, faussée par notre patrimoine culturel mais également par notre Histoire.

La peinture, ce médium présent dans l'ensemble de mes réalisations (quelles soient toiles, photographies ou vidéographies) résume à elle seule mon attirance pour ce mystère de la matière qui semble nous constituer.

Pierre Dominguez

50 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Clothilde Garnier ◊

Musique Organique « Le sang circule, Un rythme s’installe.

Le silence fait place à une légère sonorité Faisant vibrer les parois à demi-éveillées. » Revenir à l’essentiel, à l’espace naturel, à la matière.

Révéler le sens caché des choses, l’envers du décor, structure interne et émotionnelle Oublier, enlever la couche superficielle et regarder la structure, les éléments, leur vraie nature.

Plonger dans la matière, écouter son corps et mettre en lumière ces liens invisibles.

Laisser le geste exprimer la spontanéité pour dire ces choses qui nous dépassent.

Rythme cardiaque, vibration des membranes, mouvements internes, tous ces termes organiques évoquent la musique.

Clothilde Garnier clogarnier@hotmail.fr

54 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Juliette Gellée ◊

Mahamul La nature prend une place centrale dans mon univers.

Utopique et prolifique, elle me permet aussi de l'évoquer dans toute sa cruauté, sa beauté, ses peurs et ses rêves. .Mais, que ce soit au travers de la faune ou de la flore, la nature partage, désole, sème, détruit, rassemble.

Retournons à cette nature ou tout au moins laissons-la nous enseigner.

Tout mon travail plastique se nourrit d’écriture. J’aborde les mots comme j’aborde le dessin, je les invente, les mixe et les assemble. J’écris en combinant leur sonorité.

Les phrases sont fluides, doivent couler naturellement de notre bouche.

Je joue avec la ponctuation, véritable partition respiratoire.

Je préfère mes textes écoutés, récités, et pas seulement lus.

Cette écriture imagée, métaphorique et inventive, laisse aux lecteurs une grande liberté d'interprétation.

Ainsi mon projet de fin d'année est une édition où sont évoquées les épices, issues de mes différents cheminements et intérêts. Elles évoquent la nature, une nature idéalisée, magique et se refèrent aux différentes cultures du monde. Mises au service de mes images colorées et d'une écriture qui emprunte à la forme du conte, ces épices vivent et nous emmènent dans un univers exotique.

Juliette Gellée jujugel@free.fr

58 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Alicia Grange ◊

Résonance.

Racines, Germination, Construction, Mémoire.

Deuil.

Ces mots sont la clef de mon travail, fil rouge qui se déroule et crée des nœuds dans ma tête. Ce sont des nids à histoires.

J'ai les pieds enracinés, accrochés à mon histoire et à ma famille.

Rapports souterrains invisibles, galeries incertaines.

Rattachement à mes origines.

Diners de familles.et anecdotes déconcertantes.

Voyages et découvertes.

Je suis de racines.

Je suis un germe qui éclot.

Je suis un arbre en devenir.

Les mots sont vivants.

Ils sont constructions.

Ils sont intimes et universels.

Alicia Grange aliciagrange@gmail.com

Comment écrit-on son histoire ?

Ce qui nous entoure est ou sera mémoire.

Souvenirs, échos constitués d'une multitude d'images qui nous échappent, qui s'altèrent ou se désagrégent.

Le deuil apporte ses phases de révoltes.

Il interrompt les projets conçus ou les projets à venir.

Il fait perdre le nord.

Il nous bouffe de l’intérieur, Cela bouillonne en nous.

Cela questionne, cela fait réfléchir. cela fait mal

62 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Margot Hackel ◊

Habité ÊTRE HABITÉ.

Par quoi ? Pourquoi ?

Sommes-nous en mesure de reconnaître vraiment ces « choses » là ?

Pouvons-nous porter un regard entier sur ce qui fait qu’on est nous ? sur ce qui nous bâtit ?

Que sont ces pierres qu’on érige pour se construire ? ces murs qui fondent, séparent, protègent ou délimitent ?

INTIME. Je me mets en danger en partageant une part d’intime choisi et mis à distance.

Le rapport mot/image transcris par une forme dans un espace permet de raconter des choses, de véhiculer du sens et de susciter la curiosité.

CONSTRUIRE. Je construis avec ces choses-là : la nostalgie, l’embarras, l’histoire familiale, l’amour, les peines de cœur, la solitude, les échecs, les doutes, l’ambition, les angoisses, les connexions et autres choses encore..

Toutes ces pensées qui m'habitent me nourrissent.

J’en ai érigé des listes.

Nous sommes tous habités par des mots, des maux.

Les miens, les vôtres, je leur ai donné forme. Le livre, le papier, deviennent des structures qui s'imbriquent. À nous de jouer.

Margot Hackel margot.hackel@live.fr

66 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Célia Housset ◊

Brumaire Le féminisme et le genre sont des thèmes qui me touchent.

J’essaie de comprendre ce que signifient le repli identitaire, l’exclusion, les relations entre une majorité et un groupe minoritaire, la communication entre les individus.

Inspirée par les communautés lesbiennes, gay et queer que je côtoie, mon projet est une édition qui traite du repli identitaire et du rapport à l’autre, à l’étranger.

Cette bande dessinée ,Brumaire, a été un premier pas vers un engagement politique.

Partager des valeurs et des questionnements au travers d'un univers graphique personnel, très coloré est une première étape. La forme emprunte à la bande dessinée et se situe entre le documentaire, la fiction et l’imaginaire.

Celia Housset hatsoumi-no-baka@hotmail.fr

70 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Ambre Lavandier ◊

À mes enfants Mon projet de diplôme porte sur le film de famille.

Depuis deux ans, je filme en me posant la question de l’intimité à l’intérieur du cercle familial et des limites de sa représentation.

Mes images sont comme celles d’un album photo, elles défient le temps en en retenant quelques instants choisis.

Je n’ai pas décidé de filmer ma famille à un moment donné, je l’ai fait tout à fait naturellement. Et par nécessité. Je n’ai pas eu à justifier ma présence auprès de mes sujets, puisque j’étais déjà à ma place auprès d’eux.

Je filme avec ce sentiment d’urgence propre aux films de famille, qui mènent tous une bataille perdue contre le temps, la disparition, la mort. Ils forcent la nostalgie et apaisent le manque.

Il ne s’agit pas de raconter l’histoire d’une famille. J’ai voulu inviter le spectateur au cœur de ma famille, lui offrir une chaise à la table de Noël, il est des nôtres, il n’est pas le voyeur derrière le trou de la serrure.

Ce film est composé de séquences tournées durant les repas des fêtes de fin de d’année. Des moments de réunion forcée où tous font bonne figure.

J’ai choisi de montrer d’eux ce que j’aime, ce que j’exècre, ce qui m’amuse et ce qui les caractérise à mes yeux.

C’est important de penser qu’à travers ces images, je laisse la possibilité à ceux qui viendront plus tard de les connaître comme je les ai connus.

C’est une lettre de transmission.

Ambre Lavandier ambre.lavandier@gmail.com

74 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Anaïs Lecompte-Boinet ◊

Les Petites Mécaniques "D'accord, c'est bon, on se calme", coupa Daphnée.

Elle jeta un coup d’œil par dessus le muret. Dans la rue, une voisine promenait son chien et, à la terrasse de plusieurs maisons, on pouvait voir des familles finir de dîner. Il faisait très doux. Daphnée ramena ses jambes contre elle et se tourna vers Louis qui la fixait d'un air interrogateur. « Je n'étais pas avec Janig en TP de chimie", commença-t-elle. "C'est en demigroupes le mercredi et je n'avais pas cours. Bref, ça a fini tard comme à chaque fois qu'il fallait laver tout le labo avant de partir, du coup j'ai loupé la navette et j'ai dû rentrer à pieds. Un gars a commencé à me suivre pendant que je traversais le pont sous la voie ferrée. J'ai fait semblant de ne pas le remarquer. Arrivée devant le square, il s'est collé à moi et il s'est lancé dans un discours bizarre, comme quoi il m'avait déjà vue traîner dans le coin, que je lui plaisais et qu'il voulait qu'on passe du temps ensemble. Des types relous qui t'accostent dans la rue, j'en ai eu des tonnes, mais lui, il n'arrêtait pas de me toucher, de me retenir par le bras, de me prendre par les épaules, de me dire que j'étais belle comme un soleil... »

Les Petites Mécaniques, c'est un groupe de jeunes gens qui discutent de leurs histoires d'amitié, d'amour, mais qui abordent aussi des thèmes plus graves comme le viol ou le harcèlement de rue. Je me suis appuyée sur des témoignages recueillis auprès d'amis ou sur le net. En confrontant leurs expériences, mes personnages donnent un nom et un contour à ce qui les oppresse, peut-être pour mieux les combattre.

Anaïs Lecompte-Boinet ovalaire@gmail.com

78 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Jing jing Li ◊

Mandala Derrière les buissons humides, dans le marais noir, sur l'autel en marbre, mûrit et pourrit la grenade, fleurissent et flétrissent les narcisses. naît et meurt le fœtus.

La lumière pâle coule dans mes yeux puis se putréfie dans la spirale du sein.

Un lac de mercure, un arbre dépérissant de fer, la tombe d'un oiseau violet.

L'éviscération, la cruauté, l'obscurité, les mauvais esprits, le songe, la solitude, l'autodestruction, la mort.

Je sais que toutes ces souffrances et tortures viennent de la vie quotidienne,de l'existence et aussi de moi-même.

Pourtant ces ténèbres morbides portent toujours une immense joie, car je suis enfin éloignée de l'extérieur rempli de violence invisible.

Je prends ma revanche sur Thanatos.

Le narcissisme nourrit les blessures, la conscience cherche constamment une cause dans le réel, qui est bâti sur des mensonges, sur les préjugés et le néant.

Il me faut tout noter, tout mémoriser, avant que je glisse dans la nuit, avant que tout soit détruit par la force des autres.

Je pousse dans un monde qui est un reflet de la réalité et j'y mets mes sentiments, mes illusions, ma peur et ma vie.

Les ombres des rêves flânent dans la rue, la pluie de l'inconscience tombe sur les grains de l'angoisse, touchés par le souffle de ma honte.

Jingjing Li chillalee@gmail.com

82 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Orian Mariat ◊

Les visages du monstre Teddy, l'enfant fou, le gamin difficile, l'adversaire.

Teddy est un personnage fictif directement inspiré de la vie de Ted Bundy, ce tueur en série à l'enfance étrange.

Teddy est un enfant perdu, en colère qui va basculer dans une folie meurtrière durant son adolescence.

Mon projet de diplôme reprend la genèse dr ce tueur en série obsédé par l'envie de tuer.

En expérimentant le dessin, la sérigraphie et l'édition, j'explore le monde curieux des tueurs en série, un monde totalement déshumanisé.

Orian Mariat orianmariat@yahoo.fr

86 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Marie Marotel ◊

Phane Phane, c’est Stéphane, mon cousin, tel qu’il se nomme lui-même.

Phane est différent, pas différent dehors mais différent dedans.

Phane est autiste.

Je suis partie d'anecdotes vécues, de moments partagés avec lui dans une finalité fictionnelle et poétique.

Ainsi ai-je souhaité aller au-delà de l’histoire de mon cousin, en élargir le propos en traitant surtout des questions de différence et de singularité.

Je vois dans cette maladie un encombrement permanent, du mouvement à l'intérieur, quelque chose qui prend toute la place, qui mange toute concentration et force d’action, quelque chose qui peut rester latent mais qui peut aussi exploser et devenir violent.

Je pressens également tout un mystère qui éveille une irrépressible curiosité.

L'image de la ruche s'est rapidement imposée. Une ruche pleine à craquer d’abeilles travailleuses, tellement travailleuses et infatigables qu’il n’y a plus de place pour le reste.

Des abeilles qui le font rire aux éclats mais qui parfois se mettent en colère, s’échappent, se jettent contre les murs et piquent tout sur leur passage. Des abeilles qui sont le secret de Phane, un secret qu’il ne partage qu’avec le narrateur.

J’ai choisi de réaliser ce projet à «4 mains» avec Stephane, à l'origine de cette histoire.

Il ne sera alors plus seulement l’objet d’un hommage mais l'acteur direct d’une production qui lui est dédiée.

C’est avant tout un partage, une manière de me plonger d’abord dans son monde pour ensuite l’amener vers le mien.

Marie Marotel mmarotel@gmail.com

90 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Loïc Martin ◊

Amazing Captain cerf-volant La simplicité ?

Elle peut effrayer mais permet de créer des passerelles, des connexions entre des individus et donc de toucher honnêtement et soumettre des questions et des raisonnements.

Le projet de diplôme permettra de créer des ponts entre les médiums. La porosité des disciplines fait donc partie intégrante de mon travail.

Questionner l’image imprimée et sa qualité, construire littéralement une image de A à Z et considérer chaque étape avec attention.

Les questions de simplicité, de transparence et d’accessibilité me paraissent primordiales et seront mises en pratique pour ce projet notamment.

Questionner le livre et sa forme.

Que reste-t-il du livre après manipulation ?

Quels rapports l’image entretient-elle avec l’espace du livre ?

Comment donner à lire en empruntant à l’imagerie populaire ? L’image populaire, j’en suis bercé depuis mes plus jeunes années par le biais des comics Marvel et autres. Ce sont dans ces personnages hauts en couleurs, ces arlequins, ces divinités que je me retrouvais.

La forme du travail s'opèrera dans un laboratoire d’image. et pourra devenir une mise en espace sans cesse redéfinie.

«De quel acte une image peut-elle être capable? » Marie José Monzain

Loïc Martin snach69@live.com

— Recherches

94 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Shanon Moreau ◊

La Loba Pour ce projet de fin d'année, je veux avoir le sentiment de boucler quelque chose, de creuser le plus profondément possible, de décrypter ce qu’il symbolise pour moi.

Aussi ai-je décidé de me retourner, de lui faire face.

Lui dont les pas feutrés me hantent depuis la première année, lui dont je sens le souffle chaud dans mon dos. Mon gardien, mon protecteur mais aussi ma plus grande peur. Lui faire face et percer son regard mystérieux. M’y plonger et le disséquer.

Le loup.

Je pars de cette image si marquante, celle de la révolte, celle d’une bête, le loup, acculé dans un coin menaçant et menacé.

Je réalise qu’il est cette part de moi qui cherche à se soustraire au regard des autres. Cette part qui voudrait partir, s’enfuir, loin de la ville, loin des gens, loin des hommes.

Le loup est le dépositaire de mon imagination.

Le loup est la part de sauvage, de l'étrange qui se cache en chaque être. Je veux me faire l'interprète d’un monde muet et impalpable. Comme ces femmes mythiques, je veux danser au dessus des os, ramener à la mémoire, au conscient, à la vie, tout ce qui a été oublié. Je veux être la Loba. Cette femme millénaire, de légende, qui erre dans les forêts ramassant des ossements aux allures de morceaux de bois et leur redonnant vie.

A travers la peinture et la photographie, je veux créer un monde de femmes, mi-louves mi-humaines, soustraites au pouvoir des hommes, retirées au plus profond de la forêt.

Shanon Moreau shanon.moreau@free.fr

98 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Maxime Piette ◊

Titanomachie « Contemplez la fresque, de la descente des cieux jusqu'aux entrailles de la terre. » Inspiré par le mythe grec de la Titanomachie et par le recueil de poème "La Légende des Siècles" de Victor Hugo, cette fresque met en scène un paysage rocailleux, structuré, stratifié, représentant des espaces oniriques. La vie y est peu présente, c'est la roche qui s'anime et qui fait gronder le paysage. Du vertige des constellations, on passe à une concentration tellurique intense. On croise ci et là des vestiges de civilisations dans un paysage dévasté. Une fois que l'Homme n'est plus là, que reste-il de sa trace ? Uniquement les fondations et les ruines de sa grandeur.

Nous ne sommes qu’une bribe de temps, mais l’immensité de la terre nous survivra toujours. Même si nous sommes des bâtisseurs, nous ne faisons qu’empiler des pierres qui s’effondreront et qui seront mises sur pieds par un autre. Cette chute est cyclique. Les civilisations s’élèvent et chutent au fil des siècles.

Cette installation vidéo sert de miroir. Nous contemplons le gouffre d’un autre temps, mais nous ne faisons que subir celui de notre époque. Est-il possible de se révolter contre l’inéluctable ?

Mes histoires sont les symboles des illusions,de mes rêves. Elles sont les traces du combat entre l’absurdité et mon désir de vérité. Je ne sais pas encore mais déjà ma bouche chuchote des mots magiques pour invoquer des choses que j’ai abandonnées depuis longtemps, chez moi.

Durant trois ans, j’ai expérimenté l’illustration, la peinture, la photo, la vidéo, et parfois la sculpture. Je n’avais pas envie de me cantonner à une forme précise et j’ai exploré des mondes. Je me rapproche de plus en plus de ma vraie couleur , je développe ma voix, mon écriture ; je veux raconter des histoires, raconter les paysages merveilleux qui sont dans ma tête depuis longtemps. Je me sens naïf et sincère lorsque je fabrique des images. Mon travail est directement lié à ma fragilité.

Maxime Piette maximepiette@yahoo.fr

102 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Mathilde Poncet ◊

Magma Projet de diplôme, roman graphique.

Partons dans le froid glacial d’une nuit de nouvel an.

Sur un chemin sinueux, nous gravirons le géant endormi, nous découvrirons la maison aux orages et son éternel compagnon, le lac aux corbeaux.

C’est l’histoire d’un amour disparu, d’une absence insensée, de l’attente désespérée.

C'est l'épopée d’une femme aux frontières de la folie, au cœur de la nuit.

Rotations des planètes, phase de la lune, cycle des saisons et ronde des heures, c’est toute la cosmogonie qui se renouvelle pour un nouveau départ.

Je tremble, des ondes se répercutaient dans mon corps en un tremblement de terre intérieur, parcelle de tempête qui refuse de partir.

Elle fait partie de moi à présent.

Neige. Je suis allongée dans la neige.

Flocons froids et doux sur mon visage, comme une caresse.

Respiration. Le blanc me lave. Je ne pense plus. J’oublie dans la blancheur.

Je souris. Peu m’importe à présent, la prison est ouverte.

Je ne veux plus qu’il vienne.

Le lac comme un miroir, innocent.

Corps endolori. Lèvres gercées.

J’ai besoin de chaleur.

Mathilde Poncet mathilde.poncet@outlook.fr

106 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Saveria Pusceddo ◊

Je tisse des histoires, des contes, des mythes, un fil rouge qui s’est tricoté petit à petit. Je brode autour de la vie, de notre monde social, de la famille, de la femme.

Le fil devient ainsi le symbole du lien social de l’homme : On nait fil, on meurt tissu.

Les histoires de femmes m’ont toujours inspirée.

Ainsi je crée des histoires de femmes qui décident de dire non, de dire oui, de ne plus subir mais d’agir. Agir en inventant un gang, un gang de femmes, toutes des héroïnes. Un peuple de guerrières, des belles et fortes femmes, des icônes qui osent lever le poing, qui arborent fièrment leur sein.

Juste parler de ces femmes, leur donner enfin de la valeur.

Je leur dédie cette tapisserie illustrative et narrative, faite de liens et de fils.

Extrait de « Mes Guerrières » une fois l’affront de trop sans dire mot tumulte de portes les casseroles claquent foule horizon sans poing , sans rien corps à corps juste masse essaim sans armes elles réclament

Saveria Pusceddo Pusceddo.saveria@hotmail.fr

110 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Élena Spurrier ◊

AAAAA La photographie entre capture du réel et jeu d’illusion.

Capter des instants photographiques de personnes en situation, raconter leur histoire. Puis laisser l’imaginaire prendre le relais.

Au départ, ce sont des fragments d'une réalité vécue, qui vont changer de statut et montrer tout autre chose. .J’aime aussi jouer avec la lumière dans mes projets car elle peut ne rien dévoiler comme elle peut révèler.

Pour le diplôme, j’ai voulu continuer ce travail d' exploration de l’image, surtout quand elle nous transporte dans un univers troublant.

Je m’intéresse aux fausses images, celles qui sont subjectives, celles qui manipulent.

La manipulation par l’image, on le sait, est omniprésente, elle a du pouvoir. Cette manipulation, nous la subissons par exemple par certains films grand public ou par des publicités, toujours très esthétiques et souvent vendeuses de bonheur. On nous montre le meilleur sans nous prévenir des « effets secondaires » en quelque sorte.

Ainsi les anaglyphes sont-elles l’occasion d’amener le spectateur sur un territoire visuel déstabilisant. Les images permettent une autre dimension, entre faux et vrai, un monde qui parait de prime abord réel mais qui est, en fait, fixe et bloqué dans l’instant.

Produire une image, des images, sous forme de tableau contemporain vivant.

Elena Spurrier Anele3692@hotmail.fr

114 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Virginie Stef ◊

Déambulation De l’ensemble de mes travaux de seconde et troisième années se sont dégagé deux problématiques claires, déjà exprimées dans le mémoire rédigé en fin de première année.

Il s'agit tout d'abord du présent lié au passé:, une réflexion sur l'histoire et la temporalité, puis d'un intérêt évident pour l'humain, stant du point de vue compartemental que physique.

Par ailleurs, j'ai fait de nombreux stages et ai travaillé dans le milieu muséal, que je souhaite intégré une fois passé le diplôme.

A partir de sources diversifiées, le projet de fin d'année vise à la recontitution de certains modes de vie des époques antérieures..

Plus précisèment, ce travail de reconstitution a pris source dans les restes architecturaux du château d'Epinal, présents sur le site castral et dans la ville, ainsi que sur de nombreuses sources iconographiques que j'ai étudiées.

Au départ, un travail photographique a donné lieu à une édition sur l'histoire de ce chateau. Dans un deuxième temps, ce sont les techniques d'image mouvement, vidéo, animation et rotoscopie qui m'ont permis d'aboutir à une réalisation finale. ,

Virginie Stef stef-vi@hotmail.fr

118 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Simon Termignon ◊

Nuages et narrations Les nuages changent de formes, transforment le temps…

Je bouscule les procédés narratifs, perturbe la relation image/texte tout en racontant des histoires.

Le temps de la lecture interrompt le cours de la chronologie, enjambe les époques comme les supports, initie et invite au voyage dans les matières, dans les formes, dans l'espace et dans le temps.

simon Termignon simon.termignon@hotmail.fr

122 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Anna Woznica ◊

Instance au cabinet "Le charlatan est maître des lieux".

Reste-t-il ,au milieu de tous ces automates, des esprits assez malins pour déjouer ses tours ? » C’est à partir d’une proposition faite pour un projet d’édition, dont l' objet était l’adaptation de films de cinéma en album jeunesse, que j’ai pensé mes recherches sur le projet de fin d'année.

Le point de départ est le film « Le Cabinet du Dr Caligari », ce qui m'a permis d' en interroger la traduction formelle dans la notion de pouvoir, son démantèlement, ainsi que de la notion d’environnement et d’influence.

J'ai donc inventé un cabinet et dans ce cabinet, j'y ai conçu les différentes stratégies que pourrait adopter le Docteur Caligari, délégué maître de l’histoire et expert charlatan.

J'ai cherché à composer des systèmes réversibles, à élaborer des organisations de formes, qui deviennent ensuite des codes pour l’architecture du livre et de ses figurants.

La règle du jeu étant qu’elle finisse par être déjouée, car elle sera le seul moyen d’atteindre l’issue de la dernière page.

Anna Woznica a.woznica@sfr.fr

126 DNAT | mention IMAGES ET NARRATION

Danrong Yu ◊

Un petit bonhomme qui habite sur le prunier Qui suis-je?

Qu'est ce qui m'a fait devenir celle que je suis aujourd'hui?

Me connaître et comprendre ce qui me constitue est ce qui me pousse à avancer dans le travail.

J’ai envie de retrouver les choses perdues de mon enfance .

La liberté ? Peut-être mais aussi la souffrance...

Pendant ces deux années de travail à l’école, s'est mis en place une sorte de processus de guérison.

Imaginez un monde utopique L'enfance est poétique dans ses rêve.

L'enfance est intemporelle, créative et elle est la source de toute connaissance.

L’enfant invente, dans ses rêves, des mondes utopiques.

Utopia est le monde de la perfection, le retour à un monde naturel.

Pour moi, le bonheur vient de ces souvenirs fantastiques de mes rêves d'enfance.

Je voudrais revenir à cet état de bonheur mais je ne peux qu'en être frustrée.

Car le monde change, le progrès, la science bouleversent mes rêves de vie sauvage.

J'ai réalisé un livre de jeunesse pour mon projet de diplôme, à partir d'une expérience que j'ai eue dans une ferme bio issue de l’organisation WWOOF. J'y ai vécu quelques mois, c’était une vie naturelle, loin de la vie moderne et proche de ma vieille utopie. Une vie ralentie, un travail dans les champs, pour survivre, le temps de profiter de la nature…

Dans ce livre, je réponds à des questions légères et amusantes pour que les enfants découvrent ce monde que j'aime tant.

Danrong Yu danrong.yue@gmail.com

Jury du DNAT

Mathieu Renard - Président du jury Mathieu Renard est le fondateur de Lendroit éditions, maison d'édition, galerie et librairie à Rennes.

En tant qu'artiste, il travaille sur le détournement et le parasitage d’images et de mots, leur conférant ainsi un nouveau sens et une nouvelle portée esthétique. Son travail appelle des relectures de l’Histoire, que celle-ci soit politique, sociale ou artistique. Il a été publié chez Zédélé éditions, John Magazine, Pin Up Badges… Il a contribué à différentes publications comme La Rili, Le Tigre, Tissu, Kaugummi, Inox, Rhinocéros, The Drawer…

Benoît Jacques Benoît Jacques est auteur, illustrateur et il a créé sa maison d'édition : Éditions Benoît Jacques Books.

Il a écrit, illustré et publié des albums, des BD, des romans, de la poésie ; il a ainsi une bonne quarantaine d'ouvrages à son actif, dans sa maison d'édition mais aussi à l'École des loisirs, à l'Association, chez Albin Michel... Il réalise par ailleurs des illustrations dans la presse internationale (Le Monde, Libération, Le New Yorker, The Guardian, El pais).

Océane Delleaux Océane Delleaux est docteur en histoire de l'art contemporain. Actuellement maître de conférence en Haute Alsace, ses recherches ont trait aux enjeux et aux mutations du multiple et des autres éditions d'artistes contemporains. Elle est directrice de la revue électronique WWW.SO-multiples.com et chercheuse associée au laboratoire Edith des écoles supérieures d'art du Havre et de Rouen. Elle a publié dans de nombreuses revues autour de l'art multiplié, de l'édition d'artiste et de l'histoire de l'art multiplié à l'ère numérique.

Julia Billet Julia Billet est auteure d'une vingtaine de livres (albums, romans, nouvelles, poésie) publiés chez plusieurs éditeurs (L'école des loisirs, le Seuil, Motus, Océan éditions...). Elle enseigne par ailleurs à l'Esal d'Épinal où elle aborde l'écriture narrative, le rapport texte/image et la rédaction d'écrits autour des pratiques des étudiants.

DNAT 2014

École Supérieure d’Art de Lorraine - Épinal 15, rue des Jardiniers F-88000 Épinal +33 (0)3 29 68 50 66 ecole.image@wanadoo.fr www.esae.fr

Direction éditoriale Étienne Théry Conception graphique Elamine Maecha Céline Kriebs et Romuald Kabala / ÉSAL Impression Flash88-Épinal Caractères typographique Messine / ÉSAL FoundrySterling Crédits photographies © ÉSAL / Pauline Blanchard