




Sommaire Avril-Mai 2023
PATRIMOINE
Inauguration du Centre de Lumières à la Saline royale (Arc-et-Senans)

THÉÂTRE
No Way Veronica à l'Espace 110 (Illzach)
J'avais vingt ans à La Filature (Mulhouse)
Théâtre en Mai au TDB (Dijon)

MUSIQUE
Armide à l'Opéra de Dijon

Orpheus XXI au Cèdre (Chenôve)
Mois Voix d'enfants/Espace scénique au Théâtre Edwige Feuillère (Vesoul)
L'AGENDA
Elzear au Théâtre Gaston Bernard (Centre équestre de La Barotte, Châtillon-sur-Seine)
Terairofeu aux 2 Scènes (Besançon)
CIRQUE
Avant la nuit d'après aux Scènes du Jura (Vevy)
FIMU 2023 (Belfort)
Algues Vertes au Moloco (Audincourt)
Les variations colorées de l'Orchestre Victor Hugo aux 2 Scènes et à MA scène nationale (Besançon/Montbéliard)
Festival Itinéraires Singuliers (Dijon)

Le Couronnement de Poppée à l'Opéra national du Rhin (Strasbourg/Mulhouse/Colmar)
CHRONIQUES LIVRES
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Journal d’information gratuit
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Directeur de la publication : Boban Stanojevic

Rédacteur en chef : Dominique Demangeot magazine.diversions@yahoo.fr
Rédaction : Dominique Demangeot, Manu Gilles, Ben Sachs, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh
Régie publicitaire : Dominique Demangeot magazine.diversions@yahoo.fr
Dépôt légal : Avril 2023 © Diversions 2023
Imprimé en Espagne
ISSN : en cours
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L’inauguration d’un nouvel espace immersif ouvrira la saison culturelle 2023 à la Saline royale. Le 15 avril à 16h, le public est invité à venir découvrir un nouvel élément du parcours de visite à travers une installation monumentale.

C’est en collaboration avec ICONEM, entreprise spécialisée en numérisation 3D des sites patrimoniaux, que la Saline royale accueille aujourd’hui dans sa Berne ouest le Centre de Lumières sur 1500 m². On pourra ainsi visiter différents lieux tels que la ville de Palmyre en Syrie ou encore Venise la sérénissime en Italie. Bien évidemment le travail de Claude Nicolas Ledoux avec la saline aura également droit de cité. ICONEM s’est basé sur des relevés architecturaux en 3D de sites UNESCO pour proposer 8 films de 8 minutes immergeant le spectateur dans plusieurs sites du Patrimoine mondial. Un voyage sur tous les continents, mais aussi un périple historique puisque les monuments « visités » auront par ailleurs trait aussi bien à l’Égypte des pharaons avec les pyramides de Gizeh, qu'à la préhistoire avec les peintures rupestres de La Serrania de la Lindosa en Amazonie Colombienne.
Pour une expérience ludique, un quizz et un globe terrestre interactif accueillent le public afin que ce dernier puisse s’informer sur les différents sites qui vont lui

Après une première version de No Way Veronica, initiée en 2003 en hommage au dramaturge espagnol Armando Llamas, puis une deuxième trois ans plus tard, une troisième déclinaison en version « remix » est créée en 2008 par la cie La Spirale. Armando Llamas parodiait le célèbre film de John Carpenter, The Thing, nous transportant sur une base météorologique.
C’est au milieu de l’Océan Antarctique que se déroule l’action, les neuf hommes de la station recevant la visite de Veronica, en lieu et place de l’alien du film de Carpenter, « vampe nymphomane, pleine d’inventions et de fourberies, prête à tout pour séduire les gars », explique Jean Boillot. La pièce, écrite à la fin des années 80, mêlait images de films américains, publicités, BD, documentaires animaliers, et s’intéressait déjà à la question du genre, dénonçant la misogynie et les relations entre les sexes. « No way Véronica résonne aujourd’hui où les luttes homosexuelles contre la domination de l’hétéro-normalité voisinent les luttes féministes contre le patriarcat », souligne le metteur en scène.
Avec cette troisième version, le metteur en scène a convié le guitariste et
être présentés. L’occasion également de réfléchir à la notion de patrimoine mondial, et d'en savoir plus sur le processus d’inscription des sites. La Saline royale invitera aussi à découvrir le patrimoine dit « immatériel » (rites divers, danses...) à travers des vidéos 360°.

Mais aussi... Le monde de Folon Ce printemps, la Saline royale conviera également le public à une nouvelle exposition, à retrouver du 5 mai au 5 novembre. C’est l’illustrateur Jean-Michel Folon (1934-2005) qui sera mis à l’honneur à travers plus de 200 œuvres, ce dernier étant notamment connu pour avoir créé le générique d’ouverture et de
fermeture de la chaîne Antenne 2 entre 1975 et 1983. L’exposition présentera les différentes productions de l’artiste : affiches, illustrations, animations, une œuvre traversée par une veine humaniste, « figurative et poétique, ancrée dans des techniques traditionnelles et, de ce fait, atypique dans un panorama artistique dominé par l’art conceptuel », comme le souligne la Saline royale. Jean-Michel Folon fut ainsi notamment invité par Amnesty International à illustrer une nouvelle édition de la Déclaration universelle des droits de l’homme, à l’occasion de son 40ème anniversaire. Dans la Cité idéale de Claude Nicolas Ledoux, on notera en
Laurent Sauvage adapte Aden Arabie, de Paul Nizan, une adaptation dont le titre évoque la fameuse citation tirée de son premier ouvrage : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. » J’avais vingt ans est tout à la fois un récit de voyage et un pamphlet.
particulier les préoccupations de Folon, déjà à l’époque, pour l’environnement, soutenant de nombreuses actions dont celles de Greenpeace, et parsemant ses œuvres d’oiseaux et d’arbres. Un hommage à la Terre à retrouver cette saison à la Saline royale, qui inaugurait l'an dernier son Cercle immense, pour sensibiliser le public à la nécessité de protéger la biodiversité.
- Dominique Demangeot-
Inauguration du Centre de Lumières, Arc-et-Senans, Saline royale, 15 avril à 16h - salineroyale.com
compositeur Hervé Rigaud qui a écrit des chansons pour cette version remixée, une « mise en son » sur des musiques de David Jisse « Je retrouve, plus de dix ans après, cet enthousiasme de remettre au monde un objet hybride », souligne ce dernier, « qui croise autant le théâtre que les bruits, la comédie et la satire, les musiques désuètes et les prouesses vocales.» Quant à la sonographie, elle a été conçue par Christophe Hauser Isabelle Ronayette, armée d’une pédale à effets, interprète tous les rôles. Elle est accompagnée d’une voix off assurée par Jean-Christophe Quenon, qui tient aussi les claviers, et de Philippe Lardaud, chargé de créer les bruitages du film avec sa bouche et son looper.

No Way Veronica, Illzach, Espace 110, 6 mai à 20h - espace110.org

Publié en 1931, Aden Arabie exprime l’insatisfaction du jeune auteur français, quittant son existence bourgeoise et la société capitaliste pour le désert. Entre septembre 1926 et avril 1927, Nizan part au Yémen, et évoque le pays et ses habitants, ses coutumes, n’oubliant pas d’envoyer quelques coups de griffes à la société de (sur)consommation déjà à l’œuvre à l’époque en Occident. C’est ce thème que Laurent Sauvage aborde dans son adaptation, en compagnie du batteur Éric Pifeteau. Après son voyage, Nizan est désabusé. « Parti sur les traces de Rimbaud, il se rend compte qu’il y règne le même système capitaliste qu’en Europe », souligne Laurent Sauvage dans une interview réalisée à la MC93. « J’ai choisi la partie la plus politique du livre. Je voulais que le spectacle soit une forme courte et percutante. »
Le comédien a été séduit par la parole « poétique et politique » de Nizan. Un propos toujours d’actualité en matière d’économie, comme si rien n’avait
changé, et avait même empiré en l'espace de 90 ans. « L’actionnariat, les rentes, l’hypocrisie des hommes au pouvoir, la corruption, le sentiment d’impuissance mais aussi le désir de possession, la domination des hommes sur les femmes, la place de la jeunesse dans la société… ». Laurent Sauvage a souhaité une forme simple, radicale, la batterie ponctuant des paroles ellesmêmes percutantes, pour faire entendre le texte « comme un cri, un coup de poing. »
- Paul Sobrin -
J'avais vingt ans, Mulhouse, La Filature, 31 mai à 20h, 1er juin à 19h - www.lafilature.org
Le festival Théâtre en Mai s’apprête à réenchanter une nouvelle fois le territoire durant onze jours, dans les lieux partenaires traditionnels, partant des salles du TDB pour aller à l’atheneum, au Théâtre Mansart… mais aussi cette année dans des endroits plus atypiques comme le Jardin de l’Arquebuse. Pour « faire entendre les bruits du monde » comme le propose la nouvelle directrice du CDN, Maëlle Poésy, les compagnies conviées fouillent le réel pour le faire résonner autrement sur les plateaux.
Cette année les artistes nous viendront de France mais aussi du Brésil, du Chili, du Pérou et de Roumanie. Artistes en recherche et parfois en dialogue avec d’autres disciplines, à l’image de la cie Ni desnudo ni bajando la escalera, qui mêlera recherche plastique, chorégraphie et acrobatie (Les quatre points cardinaux sont trois : le nord et le sud). Avec Hamlet, à découvrir sur le plateau de l’atheneum, Chela de Ferrari travaillera avec des comédiens en situation de handicap pour évoquer ce que signifie exister dans une société qui vous considère comme un fardeau. Être ou ne pas être ? Et puis cette autre question, en embuscade : c’est quoi la norme ?

Après Bachelard Quartet en novembre dernier, La Belle Meunière est de retour aux 2 Scènes, toujours en lien avec la philo-poésie de Bachelard, un théâtre d'objets (et de matières) pour reconnecter les plus jeunes avec leur environnement, dans le cadre du festival Sur Terre #3.
Cette troisième création jeune public de Pierre Meunier et Marguerite Bordat évoque, comme l’indique son titre, les quatre éléments chers à Bachelard, terre, air, eau et feu, « une partition visuelle et sonore » comme l’expliquent ces derniers. Le régisseur Jeff Perlicius sera présent aux côtés de deux jeunes interprètes pour manipuler, à vue, les lumières et les désormais incontournables machineries de La Belle Meunière. Face aux inondations, feux de forêts, tremblements de terre, difficile pour les enfants de considérer les éléments naturels comme des bienfaits. « Terairofeu vise à une reconsidération positive des éléments par la revalorisation de l’imaginaire susceptible d’y être associé », explique alors la compagnie.
Sur des bancs installés de manière bi-frontale, le jeune public a tout loisir d’observer, au plus près, les manipulations à l’œuvre sur le plateau, sentir la fraîcheur de l’eau, la chaleur du feu ou encore le souffle de l’air, l’odeur de la
Comme toujours, le festival fera par ailleurs une belle place à la création. En 2023, on découvrira Elazen, du nom d’un lieu de retraite spirituelle où se rend un cadre designer en burn-out. L’occasion pour Chloé Catrin de mêler son écriture à celle de Tchekhov, cette dernière et Lucas Partensky interprétant tous les rôles, traversés de multiples identités. Dans ta peau évoquera aussi ce thème de l’identité, devenir un autre (ou son vrai soi ?) au travers de la création. « À l’heure où les artistes sont encouragés à nous ouvrir une fenêtre sur leur intimité, souvent factice et bâtie de toutes pièces par des agences de com », explique Julie Ménard, « on peut questionner le pouvoir d’attraction de l’anonymat, du sans visage qui finalement en devient

mille. Comme dans Dorian Gray, le roman fantastique d’Oscar Wilde, il y a dans cette histoire un prix à payer pour entrer dans la lumière. » Une histoire de représentation(s). On pourra aussi retrouver Mer, créé en novembre dernier dans le cadre du nouveau dispositif Passe-Murailles, par l’artiste associée au TDB Tamara Al Saadi. Après une tournée dans les lycées de BourgogneFranche-Comté, la création sera cette fois présentée en salle, pour évoquer les rapports mère-fille, le deuil et l’inceste. Le festival se déroulera également hors les murs à travers plusieurs propositions, dont celle du Munstrum Théâtre que l’on avait pu rencontrer en janvier dernier avec Zypher Z. C’est une fois encore dans
Les Scènes du Jura vous donnent rendez-vous à Vevy, dans une ambiance de fête foraine, le cirque ÉquiNote invitant sous son chapiteau Hamlet pour explorer le thème du temps et des fantômes.
Sarah Dreyer et Vincent Welter ont convié Marie Molliens, directrice artistique de la Cie Rasposo. Ensemble, ils se penchent sur nos réactions face à la mort en nous transportant dans « un entre deux mondes », le cheval étant envisagé comme le passeur d’une rive à l’autre, du monde des vivants à celui des morts. Le spectacle imagine Hamlet, juste après la fin de la pièce. Le célèbre personnage de Shakespeare trouve-t-il enfin la paix dans la mort ?
un monde d’après la chute que nous convie la compagnie alsacienne, nous présentant trois rescapés qui retrouvent le sauvage, avec son lot d’anarchies, de présidence « (auto)proclamée » et de monarchie. Sur le ton de la farce (politique) et convoquant le nez rouge clownesque, Clownstrum sera présenté dans un lieu tenu secret, où l'on se rendra exclusivement... en navette !
- Dominique DemangeotThéâtre en Mai, Théâtre Dijon Bourgogne (divers lieux), du 18 au 28 mai - www.tdb-cdn.com




terre… Un théâtre de sensations. La Belle Meunière nous invite à pénétrer dans une décharge où des matériaux divers attendent d’être recyclés par les artistes. Carton, ferraille, moteurs, plastique sont réagencés pour créer toutes sortes de dispositifs, créer des illusions devant les yeux du jeune public.
- Paul Sobrin -Terairofeu, Besançon, Les 2 Scènes (Espace), du 26 au 29 avril les2scenes.fr
Au centre du chapiteau installé pour l'occasion à Vevy, un vieux carrousel s’est arrêté, mais ses figurines reprennent vie pour tenter de passer dans l’autre monde. « Si nous écrivons notre histoire dans un carrousel de forain », explique la cie ÉquiNote, « c’est parce qu’avant tout il est synonyme de fête pour les plus jeunes et porte l’image, enfouie en chacun de nous, de notre part d’enfance. » Pour Marie Molliens, il est important de mettre à profit, au-delà des artifices habituels du dressage de cirque, la présence du cheval, « une présence absolument charnelle ». Corps du cheval et de l’acrobate dialoguent alors sur la
piste et se nourrissent mutuellement. Marie Molliens souhaite faire primer le physique sur l’intellectuel, « [u]ne chair suffocante d’où le cri va sortir. Un cri tragique ou comique, étrange comme un rire nerveux. » La bande son, interprétée en live par David Koczij, fait intervenir chant et percussions, guitare, clavier, basse, accordéon...
- Marc Vincent -Avant la nuit d'après, Vevy (Les Scènes du Jura, sous chapiteau), du 10 au 13 mai - scenesdujura.com
Du 25 au 29 avril, l’Opéra de Dijon présentera sa nouvelle production en portant à la scène la tragédie lyrique de Quinault et Lully datant de 1686, et contant les amours d’une magicienne et d’un croisé. Après Così fan tutte, la relation contrariée entre Armide et Renaud est une nouvelle occasion pour Dominique Pitoiset d’évoquer la « guerre des sexes », comme il le dit lui-même.
L'œuvre, en six parties, est une commande de Louis XIV à Lully et son librettiste afin de célébrer les guerres d’annexion ayant permis de rapporter, dans le giron du royaume de France l’Alsace, la Lorraine, le Luxembourg et les Flandres. Pour le livret, le choix du roi se porte sur un poème épique du Tasse, un extrait de la Jérusalem délivrée, adaptation du récit des amours de Penthésilée et Achille. Lorsque le pape appelle à la croisade contre les musulmans, les troupes françaises traversent le Moyen-Orient et arrivent à Damas où règne le roi Hidraot. Sa nièce Armide a été formée par les services secrets de son oncle, « une sorte de Mata Hari de l’époque, qui pour défendre son peuple, excelle dans l’art du mensonge et de la séduction », souligne Dominique Pitoiset. Au camp chrétien de Godefroy de Bouillon, dix chevaliers se portent
Le Festival International de Musique Universitaire, plus connu sous le nom de FIMU, sera de retour ce printemps du 25 au 28 mai. Au programme, 101 groupes, soit près de 1200 musiciens amateurs venus des quatre coins du monde. Suite à un appel à candidatures lancé en janvier, les prétendants se sont bousculés une fois encore au portillon, et près de 200 concerts se tiendront cette année à Belfort dans tous les styles : musiques classiques, de jazz et improvisées, mais aussi musiques actuelles et du monde.
Groupes, ensembles affiliés à un cadre d’enseignement et artistes solos sont conviés dans la Cité du Lion pour partager leurs musiques avec le public, après une sélection par un jury de professionnels. Les Jeudis "Hors Pistes" seront de retour. « Cela permet d'investir d'autres lieux de la ville », explique Delphine Mentré, adjointe au maire de Belfort en charge de la culture et du patrimoine. L'occasion d'aller rencontrer une petite partie de la programmation dans les centres socio-culturels de la ville, au conservatoire, à La Poudrière... En raison des travaux place de la République, la circulation des publics se verra quelque peu modifiée, mais de nouveaux lieux feront leur arrivée en 2023,

volontaires pour protéger Armide (qui les a envoûtés) et sont faits prisonniers. Renvoyé du camp pour avoir tué en duel un autre chevalier, Renaud est le seul à ne pas avoir été envoûté. Godefroy de Bouillon lui donne alors pour mission d'aller libérer ses compagnons. Armide parvient à faire tomber Renaud dans un piège... mais cette dernière tombe finalement amoureuse du chevalier ! « Et c'est là où les choses vont de mal en pis. Cette femme va éprouver du sentiment. Et quand on a trop de sentiment, on s'expose ! »
dont la cour de la Préfecture avec une scène dédiée aux enfants. Autre nouveauté, des temps ménagés pour les tout petits, de 0 à 3 ans, à la Maison de quartier de la Vieille Ville l'aprèsmidi, les enfants (et leurs parents) étant accueillis par des artistes et des structures municipales (bibliothèques, archives).
Cette année, le pays invité est le Canada, et le festival aime à rappeler qu’il s’agit là d’une nation où les musiques traditionnelles tiennent une bonne place, en particulier dans ses régions
Dominique Pitoiset invite le chorégraphe baroque Bruno Benne et six danseuses, dans cette version d’Armide qui n’est pas contextualisée dans son (grand) siècle de création. « Je serais plutôt dans une version dite un peu dystopique ». Du côté du casting, le rôle titre sera interprété par Stéphanie d’Oustrac et Cyril Auvity sera Renaud. Vincent Dumestre dirigera Le Poème Harmonique « L’orchestre sera un peu plus haut, puisqu’à Versailles, il
est plus haut et plus visible. La question était: comment Louis XIV s'offre un théâtre dans le théâtre », précise Dominique Pitoiset qui évoque également « un monde tout blanc qui est l'univers des protagonistes […] et puis ce gradin issu du théâtre anatomique, des jeux du cirque, le côté presque bifrontal avec la salle qui sera plutôt l’espace du chœur et de quelques protagonistes en attente, le lieu de l’observation.» Une observation pas seulement clinique, mais aussi comportementale, précise Dominique Pitoiset. Des vidéos seront également projetées sur un écran.
Dans cet opéra qu'il qualifie de « difficile mais absolument enthousiasmant », le metteur en scène a notamment été intrigué par l’oncle d’Armide. « Il profite du jour de la célébration du triomphe, pour dire à sa nièce qu’il serait comblé, si après la célébration de la victoire, elle désignait un éventuel mari qui pourrait lui faire un enfant... ». Le souverain s’inquiète en effet de la transmission du trône, n’ayant pas de petit-fils. « La question de l’enfant c’est un sacré sujet : porter l’enfant de l’ennemi, c’est un sacré sujet. Je vais essayer de m’employer à cette problématique. »
- Paul Sobrin - Propos recueillis par Caroline Vo Minh -


Armide, Dijon, auditOrium, 25, 27 et 29 avril à 20h - opera-dijon.fr
avec le SOKO Festival. Le FIMU traverse les frontières, et ici il faut également parler du nouveau partenariat avec le Liban, un accompagnement sur trois ans qui permettra là encore de faire venir des musiciens de Tripoli, deuxième plus grande ville du Liban.
francophones. « Ce sera l’occasion de faire une place à toutes les esthétiques: musiques traditionnelles, actuelles ou classiques. Nous essayerons également de mettre en avant les musiques autochtones du territoire canadien », a souligné le maire de Belfort Damien Meslot. Le FIMU poursuit d'ailleurs son partenariat avec le tremplin québécois Cégeps en spectacle. L’occasion de repérer des artistes, sur l’ensemble du Canada depuis cette année, comme le festival belfortain le fait par ailleurs dans d’autres pays à l’exemple du Burkina Faso
En ce qui concerne la Belle Province, citons encore le parrain 2023, Émile Bilodeau, lauréat du tremplin Cégeps 2014, qui nous apportera sa folk québécoise. Un artiste dans la tradition de la chanson à l’image de Robert Charlebois, mais qui a aussi inclus dans sa musique des éléments autochtones. L'un de ses coups de cœur sera d'ailleurs Kanen, jeune musicienne québécoise issue de la communauté innue d’Uashat mak Mani-Utenam, et Révélation RadioCanada 2022-2023. Le parrain sera présent une semaine avant le début du festival pour répéter, d’autant qu’il se produira dans différents contextes au FIMU. Ce dernier vous donne rendezvous le dimanche 28 mai à 20h45, pour un grand concert de clôture, création inédite du FIMU préparée en compagnie des artistes canadiens/québécois conviés à Belfort.

- Dominique Demangeot -
FIMU 2023, Belfort (divers lieux), du 25 au 28 mai - fimu.com
Émile Bilodeau, parrain 2023 du FIMU © Philippe Nguyen-LREZ © Lina Khezzar © Jean-Baptiste Millot Stéphanie d'OustracLe Moloco accueillera Mnemotechnic et François Joncour (Poing), pour un BD-concert mêlant rock, noise et électro, à voir à partir de 12 ans, et faisant écho à une projection de la bande dessinée d’Inès Léraud et Pierre Van Hove, Algues vertes
À l’origine de ce BD-concert, une bande dessinée parue chez Delcourt en 2019, Algues vertes, l'histoire interdite, née d’un drame : trois hommes et une quarantaine d’animaux retrouvés morts sur des plages de Bretagne, victimes d’algues vertes. Inès Léraud et Pierre Van Hove mènent l’enquête et remontent « un demi-siècle de fabrique du silence », comme l’explique la maison d’édition, rencontrant lanceurs d'alerte, scientifiques, agriculteurs et politiques.
Mnemotechnic et Poing portent aujourd’hui cet album sur la scène, et leurs compositions, tour à tour planantes et énergiques, mais toujours revendicatrices, deviennent la bande son d'un sujet tristement contemporain: la pollution des eaux. Le BD-concert à voir et entendre au Moloco propose de (re)découvrir l'album sous un autre jour, les cases s'animant pour nous conter leur histoire, le spectacle étant découpé en chapitres comme dans la bande dessinée. Mnemotechnic, groupe fondé en 2009, est Breton, d'où son intérêt pour le problème soulevé dans Algues vertes
Dans le cadre de sa programmation culturelle baptisée Aux arts citoyens, le Cèdre invite Orpheus XXI, ensemble à géométrie variable composé d’une vingtaine de musiciens réfugiés et immigrés, installés en Catalogne, France, Norvège et Allemagne.

Dans la mythologie grecque, Orphée est le maître des musiciens, ses mélodies pouvant charmer aussi bien les hommes que les animaux et amenant, à travers son jeu ou son chant, la paix et l’harmonie. C’est ce nom pour le moins symbolique qu’a souhaité donner le compositeur Jordi Savall à son ensemble. L’Ambassadeur de l'Union Européenne pour un dialogue interculturel est particulièrement sensible aux vagues migratoires, ayant notamment visité les camps de Thessalonique en Grèce et de Calais. Avec Orpheus XXI, il s’agit à la fois de venir en aide aux musiciens réfugiés mais aussi d'apporter un enseignement aux enfants réfugiés ou immigrés, ces derniers se joignant parfois à l’ensemble.
Au sein de la formation, on croise donc de nombreux instruments traditionnels: percussions du Maghreb et d’Orient, nay, duduk, saz, oud, qanun et des voix qui charrient des mélodies orientales, chrétiennes et juives. Kurdes, syriens, bengalis, soudanais, turcs, marocains,
À travers son noise rock, la formation aime à installer des ambiances et des textures sonores. François Joncour lui, est instrumentiste (guitare, machines) et créateur sonore, entre techno et musique minimaliste. L'artiste pratique également le field recording et capte des sons un peu partout, qu'il met ensuite à profit dans ses compositions.
- Manu Gilles -
Algues Vertes, Audincourt, Le Moloco, 16 mai à 19h30 - lemoloco.com
On avait pu entendre Adélaïde Ferrière en janvier dernier à l’occasion des concerts de Nouvel An du Victor Hugo. La jeune percussionniste est de retour à Besançon et Montbéliard pour un rendez-vous mêlant musiques classique et contemporaine.

Aux côtés de l’Orchestre Victor Hugo sous la direction de Johanna Malangré, Adélaïde Ferrière interprètera Speaking Drums, 4 poèmes pour percussion et orchestre, une œuvre particulière où la percussionniste devra donner de la voix. Il faut en effet prendre le titre de cette pièce de Peter Eötvös au sens premier du terme. En référence aux traditions indiennes notamment, Speaking Drums nous présente un musicien qui s’est mis en tête d’apprendre à parler à son instrument ! Le compositeur hongrois s’est inspiré notamment de textes de son compatriote poète Sándor Weöres, où chaque phrase présente une forme un peu plus complexe que la précédente.
On restera en Hongrie avec une œuvre de Zoltán Kodály, Variations sur un chant populaire hongrois « Le Paon ». Pour ses compositions, Kodály avait l’habitude de reprendre des contes et des ballades populaires évoquant notamment des thèmes bibliques ou de la vie paysanne.
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Le programme de mai prochain proposera enfin les Variations sur un thème de Haydn de Johannes Brahms, l’une des variations orchestrales les plus célèbres, basée sur le Choral de SaintAntoine de Haydn, et une première pour Brahms qui découvrait ici la forme symphonique (notamment avec la brillante passacaille finale).
- Paul Sobrin -
Variations colorées , Besançon, Théâtre Ledoux (Les 2 Scènes), 11 mai à 20h, Montbéliard, Théâtre (MA scène nationale), 12 mai à 20h - ovhfc.fr
afghans, arméniens évoluent côte à côte et le répertoire s’enrichit des musiques de chaque membre. « Bien que les musiques occidentales soient écrites, alors que les musiques traditionnelles se transmettent le plus souvent oralement, toutes deux développent l'art de l'improvisation, de l'ornementation », explique l’ensemble Orpheus XXI. « Jordi Savall aime créer des passerelles entre les musiques anciennes et traditionnelles, permettre à des mondes lointains de se rencontrer. »

- Paul Sobrin -
Ensemble Orpheus XXI, Chenôve, Le Cèdre, 29 avril à 20h cedre.ville-chenove.fr


Le Pôle d’excellence Voix d’enfants/ Espace scénique déploiera une nouvelle fois, en mai prochain au Théâtre Edwige Feuillère, son temps fort composé de concerts/spectacles, mais aussi de rencontres et d'ateliers, plaçant les enfants et les adolescents au cœur du processus de création, en matière de chant et de danse.
À Vesoul, le Mois Voix d'enfants/Espace scénique nous offrira de nombreuses propositions artistiques, les interprètes professionnels partageant la scène avec des élèves de Haute-Saône et d'ailleurs. On pourra découvrir les 2 et 3 mai Les grandes Duchesses de Gérolstein, d'Offenbach, créé avec l'Orchestre d’harmonie de l’école de musique d’Héricourt, l’Atelier chant-dansethéâtre du Pôle d'Excellence et le Chœur Choreia. Offenbach évoque ici la guerre pour mieux la tourner en ridicule.

« Grâce au Pôle d’excellence, nous avons l’occasion de travailler autour d’un opéra à la foi riche, complexe et tellement drôle», explique la Compagnie Le Roy s’Amuse. « Les adolescents d’aujourd’hui vivent par les médias et les réseaux sociaux de près, un conflit terrible aux portes de l’Europe, ce sujet il faut s’en emparer à bras le corps, c’est urgent. » Cette création bénéficiera également de l’énergie de la danse hip-hop grâce à la
collaboration avec le Collectif PorteAvions. Près de 80 jeunes de Vesoul et Héricourt seront impliqués.
Mais le Théâtre Edwige Feuillère emportera le public vers d’autres univers, d'un « Opéra scientifico-rock » pour démontrer le pouvoir de stimulation de la musique sur le cerveau (Lorsque la musique fait swinguer les neurones le 4 mai), jusqu’à un conte musical pour orchestre d’harmonie, composé par Sofiane Messabih qui s’est inspiré de l’album de Rébecca Dautremer, Le Loup de la 135e (à voir le 26 mai). Le musicien apportera ici des couleurs jazz et funk, des éléments de fanfare également.
« Quand Charlotte Nessi et Mathieu Anguenot m’ont demandé s’il m’était possible d’ajouter à ma partition originale des parties vocales ainsi que des percussions corporelles pour enfants », explique le musicien, « je n’ai pu cacher mon enthousiasme puisqu’à l’origine je souhaitais un chœur d’enfants. » Ailleurs, ce seront des chansons du répertoire français qui seront évoquées (Le Chœur Lumière fait son cirque) ou encore l'univers de la comédie musicale (Pochette surprise, En voie de disparition). Comme on pourra s’en rendre compte le 24 mai lors de la Rencontre régionale des chœurs d’enfants et d’adolescents, le Mois Voix d'enfants/Espace scénique
© Yves Petit
met donc l'enfant et l'adolescent au centre du processus de création. Ce sont 300 enfants et adolescents de la Région Bourgogne Franche-Comté qui se réuniront ainsi le 24 mai : chœurs, écoles de musique, Atelier chant-danse-théâtre du Pôle d’excellence... Les chœurs de la Région ont l'opportunité de se présenter et se rencontrer, voire de découvrir de nouvelles pratiques artistiques, de nouveaux répertoires associant voix et mouvement.


« L'enfant au cœur du processus de création : Voix chantée, mouvement, espace », c'est enfin le titre du premier PRÉAC (Pôle de Ressources pour l’Éducation Artistique et Culturelle). Ce dispositif proposera un séminaire national tous les deux ans en alternance avec des formations à destination des personnels de l’Éducation Nationale et de la Culture. Le premier séminaire se déroulera du 3 au 5 mai. L'objectif est de former des formateurs qui mèneront des projets territoriaux impliquant les enfants et les jeunes, ainsi que la production de ressources.
- Dominique Demangeot -
BESANÇON
Les 2 Scènes www.les2scenes.fr
Campana
Cirque
Conception : Cirque Trottola
Trottola revient avec son cirque qui plonge sans filet au cœur de l’âme humaine.

Accompagnés de deux hommes-orchestres, Bonaventure Gacon et Titoune partagent la piste avec une invitée encombrante. Du 4 au 16 avril (Friche artistique, sous chapiteau)
Micropolis www.micropolis.fr
Foire Comtoise - Le Portugal
Du 13 au 21 mai
Théâtre de la Bouloie culture.crous-bfc.fr
Le bar à histoires
Théâtre
Cie SF
Pour 1, 2, 3 personnes, casque audio sur les oreilles, boisson fraîche entre les mains… Il ne reste plus qu’à écouter. Le comédien au micro. Le musicien à la guitare. 2 à 5 minutes de déconnexion. Le temps d’une histoire, d’un conte ou d’un poème. 26 avril de 10h à 13h et de 15h à 18h
Café International culture.crous-bfc.fr
Fleur + Oscar les vacances
Chanson/Pop 25 mai à 20h
DOLE
JuraParc www.scenesdujura.com
La nuit unique Théâtre
Une création de Jacques Livchine et Hervée de Lafond
La Chair a ses raisons
Danse
Chorégraphie, interprétation : Mathieu
Desseigne-Ravel
Un homme retire un à un ses vêtements. Puis dans un jeu de clair-obscur apparaissent les fragments d’une chair façonnée par vingt-cinq ans d’acrobatie et de danse.
Du 3 au 5 mai (Espace Studio)
Centre Dramatique National
Besançon Franche-Comté www.cdn-besancon.fr
Vertige (2001-2021)

Théâtre
Texte : Guillaume Vincent en collaboration avec les interprètes de la promotion VI de l’Ecole du Nord - Mise en scène : Guillaume

Vincent
Guillaume Vincent rencontre sept jeunes interprètes issus de l’école du Théâtre du Nord. En songeant à tout ce qui a changé depuis sa propre entrée à l’école du Théâtre National de Strasbourg vingt ans plus tôt, il y a de quoi éprouver comme un vertige. Ensemble, metteur en scène et jeunes comédiens et comédiennes imaginent le parcours de sept personnages, d’origines sociales et géographiques diverses, élèves d’une école de théâtre en 2001.

Du 25 au 27 avril
La Rodia www.larodia.com
Joe Satriani
Rock
23 mai à 20h30
BAUME-LES-DAMES
Centre d'affaires et de rencontres www.baume-les-dames.org
Grosse ! Théâtre
Mise en scène : Mélanie Manuélian De régime en régime, depuis le premier subi à 13 ans, Léa est devenue experte en amaigrissement. Au fil d’un abécédaire subtil, souvent drôle, cette âme aérienne enfermée dans un corps de pachyderme raconte son combat contre son corps. 7 mai à 17h
VESOUL
Théâtre Edwige Feuillère www.theatre-edwige-feuillere.fr
Chœur des amants
Théâtre
Texte et mise en scène : Tiago Rodrigues
Un couple. Ils balancent entre lyrisme et suffocation. L’argument : un couple en grand danger de vie ou de mort. Confronté à l’imminence de la fin. Manque d’air. D’oxygène. Se dévoile. Chacun, alors, raconte leur commune histoire d’amour. 6 avril à 20h30
Collection
Théâtre
Cie La Dame du premier
Texte & jeu : Frédérique Moreau De Bellaing
Lors de l’inauguration d’une Agence de Sauvegarde des Doudous, Mlle Morot, déléguée du ministère du patrimoine affectif, vient présenter la collection de coffres à doudous.
5 mai à 20h30
LUXEUIL-LES-BAINS
Espace Molière www.ville-luxeuil-les-bains.fr
Coming Out
Théâtre
Mise en scène : Thibaut Evrard
Dans ce seul en scène, qui sort des sentiers battus et du politiquement correct, Mehdi revient avec humour sur son étonnant parcours spirituel, mais aussi sur son enfance stéphanoise dans une famille d’origine algérienne.
20 avril à 20h30
Dans la lignée de l’inoubliable Macbeth précédemment joué en forêt de Montciel, le Théâtre de l’Unité vous propose cette fois-ci de faire nuit blanche… 29 avril à 23h

Musée des beaux-arts www.doledujura.fr
Anthony Cudahy
Exposition
Du 28 avril au 10 septembre
LONS-LE-SAUNIER
Le Bœuf sur le Toit www.leboeufsurletoit.fr
Groundation - 20th Anniversary Tour + Mystical Faya
Reggae 14 mai à 18h30
LURE
Auditorium www.lure.fr
Rêve d'air
Récit musical
Jeune public dès 9 mois
Cie La Tortue
Idée originale, récit, voix, kora : Delphine Noly Mise en scène, scénographie et écritures : Anne Marcel



Une surprise musicale légère comme le vent. En totale immersion dans une scénographie singulière, un espace poétique et onirique fait de matières tissées et tricotées se découvre à nos yeux ébahis. 20 avril à 10h et 15h
Orchestre Saint-Colomban
Musique classique
Grand concert symphonique de musiques de films (Ennio Morricone, Nino Rota, Hans Zimmer, John Williams...). 14 mai à 17h (à la Basilique Saint-Pierre)
DIJON
Opéra de Dijon www.opera-dijon.fr
Zylan ne chantera plus Théâtre lyrique
Mise en scène : Richard Brunel
Musique : Diana Soh
Zylan, étoile montante de la pop, soupçonné d’homosexualité, est arrêté alors qu’il se rend à un mariage. Cet opéra pour un chanteur, sur un sujet de société terriblement actuel, nous fait voyager dans le sensible, le rêve et l’humain. 3 et 4 mai à 20h (granD théâtre)

L'avant-dernier spectacle de la saison conduira le public du Théâtre Gaston Bernard hors les murs, au Centre équestre de La Barotte à Châtillon-surSeine, pour découvrir une création de la cie Les Chevaux Célestes. Rencontre avec l'artiste-cavalière Céleste Solsona.
Le titre du spectacle fait référence à une nouvelle de Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres Au début de la création, Mira, la chanteuse, me disait qu'avec ce spectacle on allait semer des graines. J’avais relu le livre et c’est vraiment ça qui m’était resté, cet homme qui sème des graines sans se soucier de ce qui va pousser. C’était notre intention avec Elzear de montrer une autre manière d’être avec les chevaux.
La disparition
Théâtre musical
Réalisation, adaptation et mise en scène :
Luc Birraux
D’après La Disparition de Georges Perec, ce photo-roman pour récitant, percussion, piano préparé, électronique et photographie entraîne en immersion totale dans une enquête mystérieuse.
17 mai à 20h (granD théâtre)
La Vapeur www.lavapeur.com
Oldelaf
Chanson
Soirée au profit des Restos du Cœur 28 avril à 20h30
Théâtre Mansart culture.crous-bfc.fr
Time To Tell
Cirque
Conception, mise en scène et scénographie : David Gauchard & Martin Palisse
Dans le cadre du festival Prise de CirQ'
Le jongleur Martin Palisse raconte sa maladie, de son incidence dans le rapport aux autres, les choix de vie, les postures… 21 et 22 avril à 20h
Atheneum atheneum.u-bourgogne.fr
Industries en héritage
Exposition Par les étudiants de l’Institut Denis Diderot Jusqu'au 17 avril
Un Singe en hiver unsingeenhiver.com
Plantes et jeux vidéos
Conférence-jeu
Organisé par Le Pavillon des Sciences Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle de Bourgogne-Franche-Comté 11 mai à 18h30
Travailler avec des chevaux en liberté est d’ailleurs au cœur de votre démarche.
Oui l’idée est de partir de la relation. En observant ces animaux – si on part du principe que nous sommes aussi des animaux -, j’ai pu comprendre, petit à petit, leur manière de vivre, de communiquer. Essayer d’utiliser un langage au plus proche du leur, pour qu’eux me comprennent et qu’ils puissent se sentir bien avec moi. Et que de cette communication, arrive le jeu. Les animaux sont le moins contraints possible et viennent jouer avec moi. Souvent, on a l’habitude de voir des animaux dressés, enrênés, qui répondent à des sollicitations parce qu’ils ont à manger. Là ils sont avec moi parce qu’il y a une relation qui s’est créée pendant toutes ces années, et qui continue de se créer parce que je suis en perpétuelle recherche.
La Minoterie www.laminoterie-jeunepublic.fr
Les filles ne sont pas des poupées de chiffon
Théâtre (Sortie de résidence) Ecriture et mise en scène : Nathalie Bensard Une histoire universelle qui nous parle du poids des traditions : entre l'identité de naissance, intime, familiale, les voies sont parfois nombreuses et jonchées de difficultés qu'il faut pouvoir dépasser. 9 mai à 18h
A.B.C. https://abcdijon.org

Monte-Cristo
Théâtre Récit musical : Nicolas Bonneau, Fanny Chériaux 11 et 12 mai à 20h (Théâtre des Feuillants)
Et cette relation ne passe d’ailleurs pas nécessairement par la parole ?
C’est en cela que je vais me différencier de beaucoup des méthodes classiques. J’utilise très peu la voix, parce que le langage des chevaux est silencieux et corporel. Même si le langage des êtres humains est aussi corporel, il passe beaucoup par la voix, et ça vient briser ce silence qui fait partie du monde des chevaux. Ils sont beaucoup plus dans la subtilité que nous, dans la sensibilité. C’est ça qui m’intéresse.
La voix humaine intervient cependant avec la chanteuse Mira Cétii.
On a fait toute une recherche de chants d’hommes qui vivent et travaillent avec des animaux, souvent des bergers. Il y a aussi des improvisations nées dans le travail.
On s’est rendu compte que certaines sonorités donnaient aux chevaux plus ou moins envie de courir, de jouer...

TALANT L'Écrin lecrin.talant.fr
Riopy
Musique Piano 25 mai à 20h
Les chevaux peuvent-ils parfois dévier et faire des choses auxquelles vous ne vous attendiez pas forcément ?
Tout à fait, le spectacle est à chaque fois différent parce qu’on travaille avec du vivant, là avec trois juments qui ont toutes les trois un caractère affirmé. Il y a des jours où il y en a une qui est pleine d’énergie, puis le lendemain ce sera une autre. Ma priorité c’est d’être à l’écoute de mes chevaux. Si je vois qu’il y en a un qui est un peu fatigué, je vais prendre un peu plus de temps. Il peut aussi y avoir un petit peu de stress, selon les environnements. C’est cela aussi qui touche le public, le temps qu’on prend avec eux. C’est cela qui les touche plus que la performance.
- Propos recueillis par Dominique DemangeotElzear, Châtillon-sur-Seine, Théâtre Gaston Bernard (au Centre équestre de La Barotte), 16 mai à 14h30 et 17 mai à 19h - http://theatregastonbernard.fr

CHENÔVE
Le Cèdre www.cedre.ville-chenove.fr
Dominique A
Chanson 20 avril à 20h
QUETIGNY
Espace Mendès-France www.quetigny.fr
Der Lauf
Cirque
Cirque du bout du monde
29 avril à 20h
© Jean-Louis Fernandez © Jean-Claude FourezVILLARS-FONTAINE
La Karrière https://villart.fr
Ouverture de saison
Du 6 au 8 mai
BEAUNE
Théâtre theatredebeaune.com
Gribouillis
Théâtre d'objet
Cie La Mâchoire 36
Mise en scène : Estelle Charles
Un gribouillis, c’est une chevelure ébouriffée, un nuage noir dans un ciel bleu, un buisson de ronce impénétrable, un champ d’herbes folles, un nid d’oiseau accroché à une branche... 28 avril à 19h
Méliès, Voyage vers l’impossible et autres boniments
Théâtre musical
Les Traversées Baroques
Mise en scène : Vincent Bouchot Etienne Méliès, arrière-petit-fils de Georges Méliès, réalisateur du documentaire perdu, revient des États-Unis : une visite qui va bouleverser à jamais leurs existences…
11 mai à 20h
Musée des beaux-arts www.beaune.fr
Destins croisés
300 ans de génie beaunois
Exposition
Du 23 mars au 27 août
CHALON-SUR-SAÔNE
Espace des Arts www.espace-des-arts.com
La nuit juste avant les forêts
Théâtre
Mise en scène : Matthieu Cruciani

Matthieu Cruciani restitue l’urgence du texte de Bernard-Marie Koltès. Dans un noir lumineux inspiré de la peinture de Soulages, JeanChristophe Folly parle comme s’il improvisait d’une traite ce chant rageur et tendre, habité et puissant où la solitude déborde au cœur d’une nuit hantée dans le chaos du monde. 28 avril à 20h, 29 avril à 17h

L’association Itinéraires Singuliers proposera un nouveau volet de son festival éponyme du 11 avril au 4 juin, un chapitre 2023 qui fera du désir son thème central.
Cette treizième édition proposera de nombreux rendez-vous à Dijon, mais également ailleurs en région Bourgogne Franche-Comté, un projet « créatif, collectif et solidaire » comme le souligne l’association. Cette dernière vous donne d’ores-et-déjà rendezvous le 11 avril au cinéma Eldorado pour la soirée de lancement avec la projection du documentaire Professeur Yamamoto part à la retraite, autour du pionnier de la psychiatrie au Japon.
scolaires, associatives…). L’Hostellerie –Centre d’Art Singulier accueillera bien sûr aussi plusieurs expositions, dont La couleur et son ombre pour découvrir le travail d’Henri Guibal, ou encore Anamnèse de Jacques Braunstein dont Diversions vous avait parlé en début d’année. Plusieurs rendez-vous seront également proposés : ateliers autour des expositions, lectures… Citons encore une résidence de l’artiste Marie-Juliane Marques à la Cafétéria du CH La Chartreuse.
Le festival Itinéraires Singuliers, c’est aussi du spectacle vivant. Ainsi le public pourra assister le 29 avril à un après-midi « Désirs dansés » au Cirque Lili avec la restitution d’ateliers danse autour du thème du désir, avec l’association Nos Regards, l’Atelier d’Ici Danse et la cie Les Alentours Rêveurs. Quant à Nathalie Guéraud elle proposera Telle qu’elles avec un défilé. On pourra retrouver d’autres rendez-vous ailleurs dans Dijon, avec notamment Le cabaret de l’intime au Bistrot de la Scène le 6 mai, ou encore Hamlet à l’atheneum du 21 au 23 mai dans le cadre du festival Théâtre en Mai en partenariat avec le TDB. Une autre exposition sera également à découvrir à la Galerie MK à Ahuy, Les inédits de l’artiste Georges Martinez du 6 avril au 20 mai.

On pourra notamment découvrir plusieurs expositions lors du festival, à l’image de l'Église St-Philibert à Dijon qui accueillera Désirs en créations, suite à un appel lancé auprès de structures de la région (sanitaires, sociales, médico-sociales, éducatives,
Bertolt Brecht, pensées Théâtre/Musique Conception et jeu : Jean-Louis Hourdin, Karine Quintana et Philippe Macasdar Entre poèmes, ballades, récits, légendes et chansons, on emprunte les pas d’un Bertolt Brecht aux visages multiples : le jeune, le vieux, le fils, l’amant, l’infidèle, l’asocial, l’expressionniste, l’exilé, le chercheur, le marxiste, l’épique, le pathétique, le conteur… 12 mai à 20h, 13 mai à 17h (Théâtre Pïccolo)
LaPéniche www.lapeniche.org
Epiq + Chavalan
Rock Noise

14 avril à 20h30
Notons que le festival vous invitera à déambuler encore plus loin : à Mirebeau-sur-Bèze avec l’exposition de Vladimir au FORUM, à Corbigny pour trois journées Danse en partage avec la cie Les Alentours Rêveurs les 26, 27
Musée Niépce www.museeniepce.com
L'accroche-cœurs, Voyages dans la collection de Nathalie Casabo-Emprin Exposition photographique Jusqu'au 21 mai
Cinematographer
Exposition photographique
Jusqu'au 21 mai
et 28 avril, au Théâtre de Beaune pour la pièce Gribouillis le 28 avril et enfin jusqu’à Besançon à la Maison pour l'image et la photographie. Le festival s’achèvera le 4 juin sur un après-midi de clôture en extérieur dans le parc de La Chartreuse avec concert, ateliers, déambulation, entre autres rendezvous.
Festival Itinéraires Singuliers, Dijon (divers lieux), et ailleurs en Bourgogne Franche-Comté, du 11 avril au 4 juin – Programme complet : itinerairessinguliers.com


LE CREUSOT
L'Arc, Scène nationale www.larcscenenationale.fr
Nul si découvert
Théâtre
Cie Désirades
Texte et mise en scène : Valérian Guillaume Une perception du monde, temple de la consommation, pour un individu fragile et obsessionnel.
27 avril à 20h
Le disco des oiseaux
Concert Mosai et Vincent

Les corps des musiciens-chanteurs se libèrent des instruments pour danser et chanter à deux voix et deux corps. Du 11 au 14 mai
Prix Impression Photographique
Ateliers Vortex : Maxime Laguerre, Débris de synthèse
Exposition photographique
Jusqu'au 31 mai
BELFORT
GRRRANIT-SN www.grrranit.eu

Je me suis régalé
Lecture théâtrale
Un projet conçu par Bruno Putzulu, artiste Associé GRRRANIT SN
25 avril à 20h (Coopérative SN)
Les ritals
Théâtre
Mise en scène : Mario Putzulu
En France, il y a plusieurs décennies, on appelait les migrants italiens «Ritals » ou «Macaronis », bien souvent avec un air dédaigneux. Ce sont bien d’eux dont Bruno Putzulu, parle dans sa pièce de théâtre tirée du célèbre roman autobiographique de François Cavanna.
27 avril à 20h (GRRRANIT-SN)
La question
Théâtre
Mise en scène : Laurent Meininger "La Question a été pour moi une rencontre saisissante. C’est un texte très fort qui fut longtemps censuré par l’État français car il dénonce la torture durant la bataille d’Alger. Elle fait écho à des émotions qui me traversent depuis longtemps : mon grand-père fut résistant pendant la Seconde Guerre mondiale." (Laurent Meininger)
11 mai à 20h (GRRRANIT-SN)
La Pépinière Michel Legrand
https://jazzautourdulion.wordpress.com
Confluences - Hugo Diaz Quartet
Jazz
A la confluence de différents courants, Hugo Diaz dévoile un projet singulier fait de compositions originales. Une écriture riche, des métriques surprenantes, des plage modales épurées qui laissent la place à la recherche sonore. Une esthétique influencée par le Jazz européen, la pop et la musique électronique. 5 mai à 20h
VIADANSE www.viadanse.com
TOUT-MOUN Danse
Chorégraphie : Fattoumi/Lamoureux

Dans le cadre des Hors Pistes du FIMU 25 mai
BU Lucien Febvre https://scd.univ-fcomte.fr
Rétrospective Paul Von Borax
Exposition photographique
Dans le cadre du 6e Mois de la Photo de la Ville de Belfort Du 1er au 29 avril
Bibliothèque Léon-Deubel www.belfort.fr
Duos et constellations
Exposition de livres d'artistes Isabelle Vorle (peintre et réalisatrice de films expérimentaux) et Patrick Beurard-Valdoye (poète et historien des arts. Du 11 mars au 29 avril
BEAUCOURT
Maison Pour Tous lamaisonbeaucourt.fr
Valentin Vander Chanson Pop 28 avril à 20h30
La Poudrière www.poudriere.com
Daddy Long Legs + Blue Tone Stompers Rhythme'n'Blues/Ska Swing
6 avril à 20h30
Bukowski + Voiture Métal/post-hardcore
15 avril à 20h30
GIROMAGNY
Espace La Savoureuse www.theatredupilier.com
L’ombre des choses. Un voyage à la découverte du monde des ombres
Théâtre d'objets/gestuel
Collectif Tangram
Sur la scène, trois toiles blanches construisent l’espace et forment ainsi une surface de projection. En avant-scène, quelques objets et des lampes de poches. La lumière change et les deux marionnettistes-comédiennes nous emmènent dans un univers magique et surprenant.



26 avril à 15h (au Théâtre Louis Jouvet de Belfort)
Les visites insolites
Découvrez autrement
les musées départementaux Albert & Félicie Demard !
À Champlitte
Tous les samedis, une visite guidée thématique vous est proposée de 14h30 à 16h soit au musée départemental des Arts & Techniques, soit au musée départemental des Arts & Traditions Populaires Le dernier samedi du mois, laissez-vous surprendre par des propositions originales pour découvrir le patrimoine !


Visites costumée (29 avril), humoristique (27 mai) ou ensorcelante (28 août)

Sur réservation : Champlitte : 03.84.95.76.50 ou musee-champlitte@haute-saone.fr
À Château-Lambert
En haute-saison, le dernier dimanche du mois, la visite prend un visage insolite au musée départemental de la Montagne Visite sensorielle (25 juin) Scénettes en patois (30 juillet)
Sur réservation : Château-Lambert : 03.84.20.43.09
ou musee-chateau-lambert@haute-saone.fr
musees.haute-saone.fr facebook.com/Musées-départementaux-de-la-Haute-Saône
Oui Théâtre
Compagnie Superlune - Texte : Joséphine Chaffin - Co-mise en scène : Clément Carabédian et Joséphine Chaffin
A travers une chronique familiale à la fois ludique, tendre et pugnace, on assiste à l’évolution d’une société.
14 mai à 17h ( En extérieur – Mairie d’AuxellesHaut)
BOUROGNE
Espace Multimédia Gantner www.espacemultimediagantner.cg90.net
Interstices Magnétiques
Christina Kubisch
Exposition
Du 8 avril au 15 juillet
BAVILLIERS
Médiathèque
https://bavilliers.fr
Objectif Musique - Dorine Maillot
Exposition photographique
Dans le cadre du 6e Mois de la Photo de la Ville de Belfort
Photos de concerts
Du 1er au 30 avril
HÉRICOURT
Salle des fêtes
https://www.facebook.com/mph70400

Le souffle du vent
Musique baroque
Du sensible au classicisme
The Datsuns + Dead Chic Rock 23 avril à 20h30
A Berlin où Frédéric II, le roi flûtiste, impose ses choix esthétiques, l’évocation, l’imitation de la nature se métamorphose en évocation du sentiment de nature. La flûte traversière y fera merveille grâce aux possibilités de contraste, de modulation de son, de capacité à exprimer des affects. Le concerto en Mi mineur de F. Benda est un parfait exemple de cette manière.
29 avril à 20h30

AUDINCOURT
Le Moloco www.lemoloco.com
Bribes 4 + The Sky Is Crying
Apero concert Blues/Jazz Rock
13 avril à 18h30
Zedek Mouloud
Apero concert Blues/Jazz Rock
29 avril à 20h30
MONTBÉLIARD
Atelier des Môles www.atelier-des-moles.com
Crisix + Dust Bolt + Insanity Alert
Thrash Metal
14 avril à 20h30
L'Axone www.axone-montbeliard.fr
So Floyd
Reprises Pink Floyd 5 avril
MA scène nationale mascenenationale.eu
La Tempesta
Théâtre
Mise en scène, décors, éclairage, son, costumes : Alessandro Serra
Dans la continuité de son fascinant Macbettu en langue sarde, Alessandro Serra chemine à nouveau avec Shakespeare en adaptant La Tempête
25 avril à 20h (Théâtre)
Las niñas zombie siempre exageran las cosas
Théâtre
Mise en scène : Celso Giménez
En 1936, les Républicains espagnols perdent la guerre. Un haut-responsable du Parti communiste est persécuté par les Nationalistes. 16 mai à 19h (Scène numérique, sortie de résidence)
Pavillon des Sciences www.pavillon-sciences.com
L’arbre. De la petite graine à la vieille branche
Exposition à partir de 7 ans Jusqu'au 12 novembre
Le 19 CRAC www.le19crac.com
Suzanne Husky - La parabole du Bièvre
Ju Hyun Li - Pas de cerise sans noyau
Exposition art contemporain Jusqu'au 30 avril
Du 24 mars au 30 avril, l’Opéra national du Rhin nous transporte dans la Rome du 1er siècle après JC. Dans cet ultime opéra de Monteverdi, composé en 1642, qui n’avait pas été donné à Strasbourg depuis 2005, l’empereur répudie son épouse Octavie pour faire monter sa maîtresse sur le trône.
Le livret, que Busenello tire des Annales du poète italien Tacite, met en scène des protagonistes qui sont des antihéros, loin des dieux et demi-dieux, personnages trop humains, amoraux, qui complotent et assassinent (Sénèque le philosophe en fera notamment les frais, réprouvant la relation entre Poppée et Néron).
haute société romaine, jusqu’aux divinités. Baroque, Le Couronnement de Poppée l’est aussi de par sa riche galerie de caractères, et son rythme soutenu. Les fêtes succèdent aux crimes, la mort au badinage, l’amour à la trahison… et le tragique au comique.
MULHOUSE
La Filature www.lafilature.org
Un soir de gala - Vincent Dedienne
Théâtre
Texte : Vincent Dedienne, Juliette Chaigneau, Mélanie Le Moine, Anaïs Harté - Mise en scène: Vincent Dedienne, Juliette Chaigneau 12 avril à 20h
Dom Juan ou le Festin de Pierre
Théâtre
Mise en scène, adaptation : David Bobée David Bobée revient avec un des chefsd’œuvre de Molière qu’il met en scène dans un cimetière d’immenses statues tombées de leur piédestal.
4 mai à 19h, 5 mai à 20h
Pour la première fois à l’OnR, c’est Raphaël Pichon qui dirigera son ensemble Pygmalion afin de servir la brillante partition baroque de Monteverdi, pourvue en innovations harmoniques et vocales, et oscillant entre élévation et bouffonnerie. Il s’agira également d’une première, française cette fois, pour le metteur en scène Evgeny Titov, qui aura en charge de composer avec cette œuvre où s’entremêlent, dans de brefs tableaux, l’Amour et la mort, explorant l’échelle sociale, de la nourrice à la
La Kunsthalle kunsthallemulhouse.com
Alchimia Nova
Anne-Marie Maes Art contemporain Jusqu'au 30 avril
SAUSHEIM
Ed&N www.eden-sausheim.com
Fabien Olicard

Mentalisme 14 avril à 20h30
ILLZACH
Espace 110 www.espace110.org
Cantique Quantique
Théâtre
Conception, écriture et performance : Antoine Cegarra Quelles relations entretenons-nous aujourd’hui avec nos morts ? Cantique Quantique est un conte, un voyage vers l’obscur, s’appuyant sur les réflexions de la philosophe Vinciane Despret. 14 avril à 20h
Comme avec Le Retour d’Ulysse dans sa patrie, Monteverdi crée sa partition pour un orchestre moins important (l’opéra vénitien supprime les chœurs pour raison d’économie). Les arias prennent alors de l’ampleur, tendant à éclipser les récitatifs et à 74 ans, Monteverdi rivalise de modernité face aux jeunes compositeurs (Cavalli, Manelli…). Les sentiments (ambition, désir et passion en tête) s’expriment pleinement ici, à l’image du premier aria dans lequel Néron déclare son amour à Poppée, où alterne puissance et douceur. L’opéra s’achèvera avec les deux amants se dirigeant vers le trône, tandis que résonne le fameux air « Pur ti miro ». Et si au final l’Amour triomphe de la Fortune et de la Vertu, comme annoncé dans le prologue, l’idylle entre Néron et Poppée demeure à la fois pure et entachée de sang.
Le Couronnement de Poppée, Opéra national du Rhin : Strasbourg, Opéra, du 24 au 30 mars, Mulhouse, La Sinne, 16 et 18 avril, Colmar, Théâtre municipal, 30 avril - operanationaldurhin.eu



SAINT-LOUIS
Forum https://forumlivre.fr

40e Forum du Livre
Du 12 au 14 mai
La Coupole www.lacoupole.fr
Ziguilé
Cirque
Cie Très-d'Union - Création, interprétation : Émilie Smith et Éric Maufrois
12 avril à 14h30
COLMAR
Comédie de Colmar comedie-colmar.com
Vers le spectre
Théâtre
Cie La Crapule
Mise en scène : Maurin Ollès
13 avril à 19h, 14 avril à 20h
Du nouveau sous le soleil (Rue de l'échiquier)
hollywoodien. D’autant qu’il ne faudrait pas grand chose pour que le futur (très) proche dépeint par Alexandra Kleeman ne devienne notre présent. Sa description des collines californiennes embrasées, les animaux fuyant les flammes, ressemble à ce que l’on peut désormais constater chaque été dans les médias : « la présence lointaine d’une catastrophe »
Les derniers maîtres (Les Éditions de l'Atelier)

Patrick Hamlin quitte la côte Est pour Hollywood afin de superviser l’adaptation de son roman, un film dont la vedette est Cassidy Carter, jeune actrice qui déchaine les passions sur les réseaux sociaux. Mais la ruée vers l’Ouest du romancier ne se passera pas comme prévu, dans un Los Angeles en proie aux flammes.
Sous le soleil californien, l’auteur déchante vite. Non seulement le film en train d’être tourné a peu de rapports avec son roman, mais pour couronner le tout, Hamlin est chargé par ses producteurs (louches) de surveiller la starlette en roue libre. Si le romancier et l’actrice vont finir par former un duo mal appareillé, ils ont peut-être plus de points communs qu’ils ne le pensent au départ, paumés dans la cage dorée du cinéma
Manhattan Sunset (Hugo Poche)
Du nouveau sous le soleil nous présente un monde en surchauffe, une Cité des Anges congestionnée où même l’eau artificielle – seul élément dystopique de l’histoire – est rationnée. Mais la nature n’a pas dit son dernier mot, et les feux sont peut-être les prémisses d’une libération des forces du monde sauvage. Pour fuir un « présent désespérant » comme elle le souligne, Alison, la femme de Patrick, a mis les voiles avec sa fille dans une communauté au nord de l’État de New York, pour faire le deuil des espèces vivantes qui disparaissent à un rythme inquiétant. Une angoisse que l’on sent également poindre parmi les internautes, à l’image des fans de Cassidy Carter cherchant dans sa série Kassi Keene des sens cachés. Les consommateurs de la « WAT-R », eau synthétique conçue en laboratoire, semblent en effet frappés de démence.
Face à une existence qui lui glisse entre les doigts, Patrick Hamlin part en quête d’un autre scénario, Cassidy à ses côtés, pensant trouver la solution dans le désert de Californie, loin des faux soleils de L.A.
- Dominique Demangeot -souvent à l’ordre. Dans Manhattan Sunset, le sordide le dispute au comique, et il est vrai que plusieurs situations (le légiste néerlandais, Mankato, nouvelle co-équipière de Donnelli et son boyfriend sous couverture) prêtent à sourire.
Gabriel Perez, professeur de philosophie, syndicaliste et psychologue du travail, publie un recueil évoquant cinq philosophes. Des profils divers (psychanalyste, professeurs de lycée ou de linguistique, directeur de recherche au CNRS…) pour tenter de répondre à cette question : « C’est quoi un philosophe aujourd’hui ? ».

L’auteur nous présente les parcours de Gilles Hanus, René Lévy, Jean-Claude Milner, Christophe Dejours et Pierre Caye. L’ouvrage se partage entre prises de parole de chacun et commentaires de Gabriel Perez, invitant à réfléchir sur la manière dont s’élabore une pensée. C’est aux « philosophes de chair et d’os » que s’intéresse l’auteur, et chacun raconte son parcours personnel, à l’image de René Lévy et son enfance
Brûlez tout ! (Anne Carrière)

baignée dans la Gauche prolétarienne, milieu révolutionnaire pourtant remis en question, comme lorsque Christophe Dejours revient sur sa volonté de conserver sa liberté de penser : « la réalité était plus complexe que les préjugés politiques », confie-t-il. Jean-Claude Milner se souvient du Quartier latin de sa jeunesse, le fief d'une « petite bourgeoisie intellectuelle ». Terreau d’une certaine pensée révolutionnaire qui serait mise à mal aujourd’hui.
L’Université, sa nature conservatrice et le carcan capitaliste sont également abordés, Gabriel Perez militant pour une « politique du savoir » hors des universités et autres académismes… Une nécessité de créer ses propres cadres de pensée qui est aussi un travail de déconstruction. Ce passionnant recueil nous interroge enfin sur un monde intellectuel en sursis face à une « gentrification mondialisée », constat d’une perte de sens depuis la fin des années 70 et l’avènement, ici comme ailleurs, du néolibéralisme, « l’être […] engagé dans le flux de la mondialisation universelle, […] voué à son propre épuisement », comme l’écrit Pierre Caye. Au travers des parcours de chacun, l’ouvrage aborde d’autres thématiques comme la psychodynamique du travail, ou encore le désengagement de l’État dans le patrimoine et les services publics de manière générale.
- Dominique Demangeot -En février sortait en poche le septième roman de Roy Braverman, une affaire de meurtre particulièrement sordide sur une jeune adolescente, vite suivie d’autres assassinats qui vont faire plonger l’inspecteur new-yorkais Donnelli, alias « Donut », dans plusieurs histoires de vengeance.

En plus des homicides à résoudre, Donnelli doit composer avec ses propres fantômes et en particulier celui de son collègue et ami Pfiffelmann, abattu en service quelques semaines plus tôt, une mort que l’inspecteur survivant a bien du mal à accepter. Tellement de mal que l’on retrouve « Pfiff » tout au long du récit, en dialogue avec son pote Donnelli, l’un des éléments humoristiques de ce polar. Le fantôme de Pfiffelmann agit en quelque sorte comme la conscience (bonne ou mauvaise ?) de Donnelli qui le rappelle
Il est aussi question des mafias lituanienne et russe, d’une palette de bad guys allant des petites frappes des rues aux avocats véreux, et de trafic humain, l’auteur délaissant son alias Ian Manook, et quittant la Mongolie (et sa série Yeruldelgger) pour la ville de New York. Cette dernière est un personnage à part entière, et l’auteur prend plaisir à la décrire, évoquant notamment le « Manhattan Stonehenge », rite newyorkais qui consiste à se poser (si si à New York c’est possible aussi !) pour admirer l’alignement parfait du soleil avec les immeubles. À pratiquer si possible en compagnie des gens qu’on aime, et à apprécier tant qu’on le peut parce qu’on ne sait jamais ce que demain (ou un tueur particulièrement dérangé) nous réserve… En matière d’exploration new-yorkaise, citons encore un very bad trip lysergique dans les rues de New York en compagnie des fantômes de la mégapole américaine. Roy Braverman nous rappelle ainsi que Big Apple reste une ville ambivalente, belle et sanglante, qui séduit ses habitants mais les dévore aussi parfois, ville double comme ce « doux parfum de l’avant-garde, qui flotte sur la puanteur du canal » à Brooklyn.
- Ben Sachs -
Rodolphe Darzens, jeune pigiste d’origine russe végétant au quotidien Le Gaulois, voit sa carrière subitement remise sur les rails (ou plutôt en selle) lorsqu’on lui propose de partir sur les traces de Rimbaud, qui a abandonné la poésie depuis une quinzaine d’années mais dont la légende demeure vivace. De Paris à Marseille, le journaliste tente de retrouver le poète-négociant, rentré d’Abyssinie une jambe en moins pour trouver refuge dans la ferme familiale.

Henry Guyonnet mélange faits réels et imagination, alternant les investigations de Darzens, qui ne manquent pas de rythme, et la retraite de Rimbaud à la ferme de Roche, moments plus sombres et contemplatifs. Ce dernier qui jadis exhortait ses lecteurs à l’action (« Sortez ! »), végète aujourd’hui dans les Ardennes
familiales. Rongé par la maladie, il retrouve l’« atmosphère épaisse » qu’il avait voulu fuir onze ans plus tôt. Les références rimbaldiennes foisonnent dans cet ouvrage que l’on dévore comme une enquête. Qu’il s’agisse du langage du poète (la « daromphe » alias maman Rimbaud…), d’extraits de poèmes et de lettres, ou de ceux qui ont croisé son chemin (l’ex-communard Auguste Bretagne, Riès, dernier associé de Rimbaud négociant, l’incontournable Verlaine…), Henri Guyonnet s’est appuyé sur la vie du poète pour bâtir son roman.
Après lui avoir laissé, un an auparavant, ses textes, les fameux vingt-deux poèmes inédits, Rimbaud ordonne désormais à l’éditeur Paul Demeny de tout passer au feu. Ce sont ces textes que Rodolphe Darzens retrouve, confiés par l’une des filles de Demeny. « […] [B]rûlez, je le veux, […] brûlez tous les vers que je fus assez sot pour vous donner lors de mon séjour à Douai », Rimbaud ordonne-t-il à l’éditeur. En 1871, Rimbaud brûle déjà les ponts derrière lui et quatre ans plus tard il abandonnera définitivement la poésie pour le négoce international. Rimbaud rebelle jusqu’au bout. Le journaliste et l’ancien poète partagent d’ailleurs un certain état d’esprit anticonformiste. La fougue du jeune Darzens, qui ne refuse jamais un duel, filant sur son vélo dans les rues de Paris, n’en rend les derniers jours de Rimbaud, albatros à qui l’on a coupé les ailes, que plus poignants.
- Dominique Demangeot -

