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article DH : ouvrage professionnel d'art

Les impératifs qui s’imposent à tous les architectes lorsqu’ils construisent un hôpital sont considérables tant en nombre qu’en complexité... Avec quelques contradictions entre les différentes réglementations !

Certains hôpitaux sont des réussites. D’autres ont été des échecs, toujours extrêmement coûteux... Quelles expériences peut-on tirer de ces échecs ? Sur quelle base peut-on parler d’échec en matière architecturale ? C’est difficile de dire s’il y a des échecs ou pas. Les « dérapages » budgétaires ? La nécessité de reprendre les travaux ? Il faut bien comprendre le contexte dans lequel s’inscrit chaque projet, les contraintes fonPage 321 de l'ouvrage Orléans : architectes AIA © Guillaume Satre CHU de Toulouse : architectes SCAU et Cardete et Huet © Luc Boegly et Christian Michel

cières, les conditions économiques, les évolutions permanentes de la réglementation. Le cadre réglementaire des marchés de travaux conduit parfois les maîtres d’œuvre ou les entreprises à sous-évaluer les coûts pour emporter un marché. Sans doute, certains hôpitaux s’en sortent-ils mieux que d’autres, mais pour en juger,

Quand on construit, qu’est-ce qui est différent ? Tout est différent ! Les impératifs qui s’imposent à tous les architectes lorsqu’ils construisent un hôpital sont considérables tant en nombre qu’en complexité... Avec quelques contradictions entre les différentes réglemen-

seul l’hôpital (professionnels et utilisateurs) pourrait en juger : sondages, interviews, audits financiers... Effectivement, on dit qu’il y a eu des échecs, mais je ne me sens pas légitime pour dire que tel ou tel hôpital est, ou non, un échec architectural.

tations ! On accueille des publics différents. Les techniques évoluent en permanence. L’hôpital n’est pas simplement un blockhaus avec des cloisons. La priorité des priorités, c’est la sécurité des patients.

Quelles structures, autres que l’hôpital, atteignent un tel niveau de complexité ? Spontanément, j’en vois deux : les centrales nucléaires et les aéroports. Un peu pour les mêmes raisons qu’à l’hôpital... Un aéroport fonctionne 24h/24, 365 jours sur 365, accueille énormément de personnes, avec des exigences de sécurité élevées ; les process sont complexes, de même pour la circulation : arrivées et départs des passagers, distribution en fonction de la disponibilité des avions, gestions des vols... La centrale nucléaire est sans doute la construction la plus complexe ; elle aussi fonctionne 24h/24, 365 jours sur 365. On y retrouve les conditions de sécurité plus importantes encore que pour les hôpitaux. En revanche, la circulation de personnes extérieures est nulle... La création d’une centrale est vraiment spécifique ; en revanche on ne peut que constater de nombreuses similarités entre un aéroport et un hôpital.

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DH Magazine 150 / 1er trimestre 2015

Page 58 de l'ouvrage Schémas de principe d'organisation


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