Le Trajet de mon Français Je voulais bavarder, mais j’étais nul en français Donc j’ai décidé de quitter ce pays de l’anglais Un exchange oui, une bonne idée mais où? J’ai besoin d’une ville francophone mais dois finir mes études Pourquoi pas Montréal? C’est une très belle ville Je pourrais parler français pendant que je fais du ski Donc j’ai dit au revoir à ma copine et à ma famille J’ai fait mes bagages et puis je suis parti Je suis arrivé enthousiaste et passionné Donc j’ai essayé de parler mon meilleur français Mais les gens m’ont répondu en anglais parfait J’ai dû leur dire ‘Non, je veux pratiquer’ Cette petite phrase j’ai dit à peu près deux milles fois Puis on parle français pendent deux minute ou trois Jusqu’à ce que ce soit impossible de comprendre l’accent bizarre Les phrases comme «Tabarnac ça c’est plus cher que hier!» Ce n’est pas la faute de mes potes si je ne les comprends pas Je parlerais couramment si j’avais fait mes devoirs Parfois avec mes amis quand on se saoule Je crois que je parle français comme si j’étais Charles de Gaulles Mais le matin je me réveille et je me rendre compte Que mon français en fait n’était pas si brillant Tant pis je commence à faire de moins en moins fautes Et j’espère ça veut dire une super bonne note
esther perrin tabarly
cameron knox (FRSL 407) Cameron Knox est étudiant du Centre d’enseignement du français de l’Université.
Délit d’initié J’écris depuis une adresse courriel temporaire. Le temps m’est compté. Les secondes filent, le temps se dilate. Ma prose d’idée se hâte. Je sens venir les images, les pensées, les mots. Je fume la marijuana jusqu’au mégot. Je crois être Genet, c’est le frylosophe qui parle. Un jour je partirai avant d’avoir tout bu. J’ai ouï dire, par la magie d’un site bleu comme les songes Que vous cherchiez des créateurs Me voici devant vous. Je voudrais chanter le sous-sol Les canapés éventrés Les ressorts rouillés La brûlure de l’alcool. On n’oublie pas les nuits sans sommeil Les lignes fiévreuses tracées sur un écran Les ratures, les retours, les erreurs à rebours. L’absence de lumière allumait des soleils. ... He he he he, non mais arrête Le blizzard nous guette, alors toi aussi, oui toi frère de sang et de larmes, tu sais que c’est possible, que là, là, plus loin, il y en a une qui t’attend, une qui te dira des mots insensés, des mots qui domptent la grêle, qui niquent la douleur parce que c’est pas important, c’est juste une putain d’illusion, et tu sais qu’on est des géants, des soldats sans armées plus grand que des généraux et... Mais... je m’égare ... Comme dans les sentiers de neiges inviolés, tracés sous les étoiles. Côte des Neiges, je me souviens Quand les espaces nous manquaient Quand le sécuritaire tuait le spirituel Quand 1977 fois nous nous regardions, sûrs de rien Quand la vie nous électrisait Nous tentions tout.
Didier Normand
IVcahier création
le délit · mardi 5 avril 2016 · delitfrancais.com