Une révolution en marche
Le numérique et l’IA au service de la justice
PAGES 04 - 05

Fiche métier
Cyber enquêteur/trice, au service de la société !
PAGE 06
LLC E-sport
Quand le numérique libère les ambitions !
PAGE 07
Une révolution en marche
Le numérique et l’IA au service de la justice
PAGES 04 - 05
Fiche métier
Cyber enquêteur/trice, au service de la société !
PAGE 06
LLC E-sport
Quand le numérique libère les ambitions !
PAGE 07
Vous êtes professeur documentaliste, professeur de technologie, de musique d’histoire, de français, de mathématiques...? Vous utilisez le numérique pour un projet de classe ? Faites comme le collège St Joseph du Pré-Saint Gervais ou le collège Sainte-Marie de Sarzeau et contacteznous pour que nous en parlions dans notre prochain numéro ! L’un de nos journalistes sera ravi d’échanger avec vous pour mettre en valeur votre initiative. contact@ledayclick.fr
Vu sur le web
Clique, écoute, apprends !
PAGE 08
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Résoudre des crimes en quelques heures, traquer les indices dans des milliers de données, prédire les infractions avant qu’elles ne se produisent… Ce n’est plus seulement de la science-fiction ! L’intelligence artificielle s’invite désormais dans les enquêtes policières et révolutionne le travail des forces de l’ordre. De la vidéosurveillance algorithmique aux reconstitutions en 3D dignes d’un jeu vidéo, la technologie s’impose comme une alliée redoutable pour la justice. Mais jusqu’où peut-elle aller ? Est-elle une aide précieuse ou une menace pour nos libertés ? Si l’IA promet des avancées spectaculaires, elle soulève aussi des questions éthiques et juridiques. Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Entre prouesses technologiques et dilemmes de société, plongez au cœur des enquêtes du futur !
À découvrir en détail dans notre dossier !
LIRE PAGE S 02-03
Des algorithmes qui aident les enquêteurs à résoudre des affaires criminelles ?
Des caméras capables de détecter un vol en direct ? Ou encore des scènes de crime reconstituées en 3D comme dans un jeu vidéo ? Cela ressemble à de la science-fiction et pourtant c’est bien réel : l’intelligence artificielle (IA) est devenue aujourd’hui une alliée précieuse des enquêteurs ! Qu’elle permette de gagner du temps pour confondre un suspect, de recouper des informations ou même de prédire certains crimes, elle s’est fait une place de choix dans la résolution d’affaires criminelles de tous types. Garde ton sang froid et pars à la rencontre de la police du futur avec le journal Day-Click !
Imagine que tu sois enquêteur et que tu doives résoudre une affaire compliquée. Tu as des milliers de documents à lire, des heures de vidéos à regarder et plein d’indices à analyser. Ton analyse te prendrait énormément de temps, parfois des semaines ou même des mois ! C’est là que l’intelligence artificielle (IA) devient ta meilleure alliée. Grâce à des ordinateurs très puissants et à des algorithmes intelligents, l’IA peut analyser des gigaoctets de données en quelques heures seulement. Elle est ainsi capable de repérer rapidement les mots-clés importants comme des noms et des lieux parmi des milliers de messages, d’emails ou de documents reliés à un suspect ; elle peut également chercher (et trouver !) un visage, une voiture ou un tatouage dans des heures de vidéos de caméras de surveillance ; ou bien encore écouter, retranscrire et même traduire des conversations téléphoniques en texte, en y repérant les mots suspects (comme « vol », « argent », « rendez-vous » par exemple) pour aider les enquêteurs. Une aide considérable dans la course contre la montre que représentent les enquêtes ! L’IA peut aussi faire des liens entre les indices récoltés : c’est un peu un super cerveau capable de relier des informations entre elles, plus rapidement que ne le ferait un humain. Mais la police garde le contrôle ! Si l’IA est une aide précieuse, ce sont toujours les policiers qui prennent les décisions. Ils utilisent ces technologies pour aller plus vite et éviter les erreurs, mais ils vérifient toujours les résultats de l’IA avant d’arrêter quelqu’un.
Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, la police a expérimenté la vidéosurveillance algorithmique. Ce système permet aux caméras d’identifier en temps réel des mouvements suspects : une foule qui s’agite soudainement, une personne qui abandonne un sac ou un comportement anormal. C’est une technologie qui analyse les images des caméras de surveillance en direct et détecte automatiquement des anomalies.
OBJECTIF ?
Alerter rapidement les forces de l’ordre en cas de danger potentiel.
Les reconstitutions virtuelles : explorer une scène de crime en 3D
Les reconstitutions de scènes de crime sont une étape clé des enquêtes judiciaires. Elles permettent aux enquêteurs d’analyser en détail les lieux, de tester des hypothèses et d’expliquer le déroulement des faits devant la justice. Avant, pour enquêter sur une scène de crime, les policiers prenaient des photos et des notes. Mais aujourd’hui, avec les nouvelles avancées en intelligence artificielle (IA) et en réalité virtuelle (VR), ces reconstitutions prennent une nouvelle dimension technologique, et les enquêteurs peuvent marcher à nouveau sur la scène de crime, même après l’avoir quittée ! C’est particulièrement utile, car préserver une scène de crime n’est pas chose
aisée, notamment lorsque le crime s’est déroulé dans un lieu qui accueille normalement du public par exemple ! L’un des projets français les plus innovants dans ce domaine est “Janus”, développé par le Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale, qui permet de travailler sur des scènes de crimes virtualisées et des indices dématérialisés afin d’étudier les faits à plusieurs, de retravailler les indices et de vérifier les hypothèses en réalité augmentée.
COMMENT FONCTIONNE UNE RECONSTITUTION VIRTUELLE ?
LA SCÈNE DE CRIME est scannée avec des caméras haute résolution et des capteurs LiDAR (la même technologie utilisée pour cartographier les rues sur Google Maps)
Un MODÈLE 3D est créé grâce à des logiciels d’IA capables d’assembler les données et de générer une représentation immersive.
L’IA ne se contente pas de créer des reconstitutions virtuelles. Elle permet aussi de combler les zones d’ombre qui résistent à l’analyse en permettant de « dévoiler l’invisible ». Elle peut ainsi aider à reconstituer complètement des événements dont il manquerait un morceau : en combinant des images vidéo et des algorithmes d’apprentissage automatique, l’IA peut prédire ce qui s’est passé entre deux moments où aucune image n’est disponible. Elle peut identifier des incohérences dans les témoignages : en simulant différents scénarios, les enquêteurs peuvent confronter les déclarations des suspects aux faits matériels. Elle est enfin capable de comparer les scènes de crime entre elles : l’IA peut analyser les caractéristiques de plusieurs affaires et repérer des similitudes qui échapperaient à l’œil humain.
En s’appuyant sur les moyens du projet JANUS, le PJGN a lancé le 5 décembre avec l’Université d’Aix-Marseille, le CNRS-École polytechnique et la Cour d’appel de Caen le projet I-Crime, qui devrait permettre de transporter virtuellement un suspect sur la scène de crime pendant son interrogatoire, voire de reconstituer avec lui la scène de crime dans des lieux non conservés physiquement et dans des conditions de sécurité optimales. La scène de crime sera ainsi interactive et disponible en tout temps et en tous lieux. Elle permettra aussi une meilleure collaboration entre les différents acteurs de la chaine pénale : enquêteurs, magistrats, experts du PJGN et avocats et jurés.
prédire les crimes ?
Imagine un logiciel qui analyserait les crimes passés pour prévoir ceux qui pourraient se produire à l’avenir. C’est ce que prédisait le film MinorityReport de Spielberg dès 2002. Aujourd’hui, la réalité a rejoint la fiction et certains logiciels de cartographie prédictive, comme ceux utilisés par la police de Los Angeles ou de Londres par exemple, analysent des milliers de données pour repérer les zones les plus à risque. Mais en France, ces outils sont très encadrés !
La CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) veille à ce qu’ils ne créent pas des discriminations en envoyant la police toujours dans les mêmes quartiers.
Des ÉLÉMENTS INTERACTIFS, comme des trajectoires de balles ou des simulations de déplacements de suspects ou d’objets sont ajoutés.
SCÈNE EN RÉALITÉ
VIRTUELLE PEUT ALORS ÊTRE ANALYSÉE avec un casque VR, pour examiner les indices sous différents angles, tester différentes hypothèses...
Ces nouvelles technologies sont aussi précieuses pour les tribunaux. Elles permettent aux juges et aux jurés de visualiser les faits de manière plus claire, évitant les incompréhensions qui peuvent naître d’une simple description verbale. De plus, elles sont un outil pédagogique puissant pour former les futurs policiers et enquêteurs. Les écoles de police utilisent de plus en plus ces simulations pour plonger les recrues dans des affaires fictives et les entraîner à examiner une scène de crime.
L’IA
REMPLACERA-T-ELLE LES ENQUÊTEURS ?
Non, mais elle transforme leur manière de travailler.
CE QUI CHANGE :
Moins de tâches répétitives (visionnage de vidéos, lecture de documents).
Plus de temps consacré aux analyses complexes et aux interrogatoires.
Une enquête plus rapide et plus précise ! Les dangers de l’IA
Erreurs possibles : Si une IA fait une erreur, elle peut accuser une personne à tort.
Problèmes de vie privée : Trop de surveillance peut menacer les libertés individuelles.
La justice, souvent perçue comme une institution figée, vit aujourd’hui une véritable transformation grâce au numérique et à l’intelligence artificielle (IA). Comment ces innovations peuvent-elles aider magistrats, avocats et citoyens ? Quels en sont les avantages et les limites ? Day-Click te plonge dans une révolution en marche !
L’un des principaux atouts du numérique et de l’IA est la réduction des délais judiciaires. Les tribunaux, souvent engorgés, pourraient voir les dossiers simples traités plus rapidement, laissant aux juges davantage de temps pour les affaires complexes. Le projet Procédure Pénale Numérique par exemple - l’un des grands projets nationaux de digitalisation de la justice - permet ainsi de simplifier le traitement des procédures, d’économiser le papier, de faciliter la collaboration entre les différents partenaires dans le cadre d’une procédure pénale, ou encore de développer la signature électronique, permettant de gagner du temps..
L’intelligence artificielle commence aussi à s’inviter aussi dans les tribunaux. Dès 2025, un premier outil de retranscription automatique entrera en service en France pour faciliter le travail des magistrats et des avocats. Imaginez : plus besoin de taper à la main chaque mot prononcé en audience, l’IA le fait en temps réel ! Mais ce n’est que le début. Grâce à des algorithmes intelligents, avocats et juges peuvent accéder en quelques secondes à des milliers de jurisprudences et textes de loi, évitant ainsi des heures de recherche fastidieuse. Et pour les personnes ne parlant pas français ? Des systèmes d’interprétariat et de traduction viendront briser la barrière de la langue pour rendre la justice plus accessible. Mais la révolution la plus impressionnante reste la prédiction des jugements : en analysant des affaires passées, l’IA peut donner aux avocats ou aux directions juridiques d’entreprises un aperçu des décisions probables, leur permettant de mieux conseiller leurs clients. Évidemment, ce ne sont que des suggestions, et l’humain garde toujours la main !
Imagine que tu passes un examen et que ton professeur puisse te dire, en analysant les copies des élèves des années précédentes, quelle sera probablement ta note… Eh bien, la prédiction de jugements en justice, c’est un peu le même principe, mais avec des conséquences bien plus sérieuses !
Grâce à l’intelligence artificielle, les avocats ou les juristes d’entreprise notamment, peuvent analyser des milliers de décisions de justice passées pour voir comment des
Depuis 2018, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministère de la Justice collaborent pour mettre en place la procédure pénale numérique (PPN). Son ambition ? Moderniser la justice pénale pour la rendre plus fluide et efficace.
Grâce à PPN, les dossiers sont numérisés et accessibles via une plateforme sécurisée, permettant une transmission rapide et efficace des pièces nécessaires aux enquêtes et aux jugements. Cette digitalisation réduit les délais de traitement, limite les pertes de documents et améliore la coordination entre magistrats, avocats, forces de l’ordre et greffes.
Toutefois, cette modernisation soulève également des préoccupations de sécurité. Les risques de cyberattaques et d’accès non autorisés aux informations sensibles restent des défis majeurs que le ministère de la Justice surveille de près.
PPN représente ainsi un pas important vers une justice plus rapide et plus réactive, tout en nécessitant une vigilance constante pour garantir la confidentialité et l’équité des procédures.
La procédure pénale numérique répond à quatre priorités : simplifier le traitement des procédures, faciliter la collaboration avec les partenaires de la justice, promouvoir la signature électronique et économiser le papier.
affaires similaires ont été jugées. L’idée ? Leur donner une idée des peines ou des sanctions les plus probables dans un dossier précis. Mais attention, l’IA ne remplace pas le juge ! Elle ne fait que proposer une tendance basée sur des statistiques.
En France, des outils prédictifs comme Case Law Analytics leur permettant d’anticiper l’issue probable d’un procès et de mieux conseiller leurs clients. Des IA juridiques comme Doctrine, déchargent aussi les avocats et les juristes des tâches les plus chronophages comme l’analyse de dossier, la recherche juridique et la rédaction.
Une révolution en marche, mais toujours sous contrôle !
L’intelligence artificielle dans la justice, c’est une révolution, mais pas sans règles ! Imagine un robot qui traite des affaires judiciaires : il a accès à des tonnes d’infos ultra-sensibles sur des personnes réelles. Alors, pas question de faire n’importe quoi avec ces données ! Le ministère de la Justice met en place un cadre très sécurisé pour éviter tout risque. Les outils d’IA sont hébergés en France et respectent les lois sur la protection des données. En résumé, tout est
L’un des enjeux majeurs de l’IA en justice concerne les biais algorithmiques. Si un logiciel est entraîné sur des décisions passées contenant des erreurs ou des discriminations, il risque de les perpétuer. Des études ont déjà montré que certaines IA de reconnaissance faciale étaient moins précises pour certaines catégories de population, soulevant des inquiétudes sur leur application judiciaire. Des initiatives sont en cours pour rendre ces systèmes plus transparents et éviter les biais involontaires.
fait pour que l’IA soit un allié, pas une menace. Et pour s’assurer que ces nouvelles technologies respectent les droits de chacun, le ministère travaille main dans la main avec la CNIL, le Conseil d’État et même des entreprises spécialisées dans le droit numérique. Il participe aussi à de grands événements comme Vivatech ou le Mois de l’innovation publique pour échanger sur les meilleures
pratiques. Conclusion : l’IA et la justice, c’est une révolution en marche, mais toujours sous contrôle !
IA et justice : un outil d’aide, pas un remplaçant
Alors, est-ce que la justice va devenir une machine à juger ? Pas du tout ! Les humains gardent le dernier mot, et heureusement. L’objectif de l’IA, c’est d’aider les professionels du droit à aller plus vite et à être plus précis. Mais la justice, c’est aussi une question d’humains, d’émotions et de contexte, et ça, aucune machine ne peut le comprendre totalement… du moins, pas encore !
Si aujourd’hui l’IA est utilisée comme un outil d’aide à la décision, pourrait-elle un jour rendre des jugements de manière autonome ? Certains pays expérimentent déjà des solutions d’arbitrage numérique pour régler des litiges simples, comme des conflits commerciaux ou des amendes de stationnement. En France, l’idée d’un « tribunal virtuel » pour des affaires mineures fait débat. L’objectif serait d’accélérer les procédures, mais sans remplacer le rôle fondamental du juge humain. Demain, on pourrait voir apparaître des assistants virtuels rédigeant automatiquement des contrats ou des tribunaux numériques pour régler les litiges mineurs en ligne. Cependant, il est essentiel de maintenir un équilibre entre innovation et respect des principes fondamentaux de la justice.
Si la justice de demain ne sera pas 100 % automatisée, elle sera sans doute plus rapide, plus efficace et plus accessible pour tous !
Le/la cyber-enquêteur/trice ou enquêteur/trice en technologies numériques est un.e professionnel.le spécialisé.e dans la traque de la criminalité numérique. Il/elle analyse les supports informatiques ; participe à des enquêtes liées aux cyber attaques, aux fraudes en ligne et à d’autres délits numériques ; mène des actions de prévention auprès de différents publics et traque les cyber criminels ! C’est un métier essentiel dans notre société numérique, offrant des défis constants et une contribution significative à la sécurité publique ! Si tu as le sens de l’intérêt général et un goût pour les nouvelles technologies de l’information, ce métier est peut-être fait pour toi !
Analyser des supports numériques :
Vous examinez des dispositifs tels que les téléphones, ordinateurs, disques durs et clés USB pour extraire des preuves dans le cadre d’enquêtes judiciaires.
Réaliser des enquêtes en ligne :
Vous surveillez le web, les réseaux sociaux et le darknet pour détecter des activités criminelles, notamment la pédophilie, le piratage de sites, les escroqueries en ligne et le harcèlement virtuel.
Faire une veille technologique :
Vous vous tenez informé.e des évolutions technologiques et des nouvelles pratiques des cybercriminels pour adapter les méthodes d’enquête.
Maîtrise des technologies de l’information et des communications.
Esprit analytique et sens de l’observation.
Capacité à travailler en équipe et à collaborer avec différents services.
Sang-froid et résilience face à des situations potentiellement stressantes.
Pour intégrer ce métier, il est généralement nécessaire de passer par les concours de la police ou de la gendarmerie. Après quelques années d’expérience et l’obtention de qualifications spécifiques, comme l’examen d’officier de police judiciaire (OPJ), il est possible de suivre des formations spécialisées en cybercriminalité. Par exemple, la licence professionnelle “Enquêteur en technologies numériques” dispensée à l’Université de Technologie de Troyes est accessible aux membres de l’ordre ayant un bac+2.
Avec l’expérience, un cyber-enquêteur peut être amené à traiter des enquêtes de plus en plus complexes, notamment celles ayant des ramifications internationales ou impliquant des réseaux d’entreprises. Il peut également évoluer vers des postes à responsabilités accrues au sein des services spécialisés.
LE CYBER-ENQUÊTEUR INTERVIENT :
L es phénomènes d’escroquerie
L’usurpation d’identité
Le piratage informatique
Le harcèlement sur les réseaux sociaux ou les sites de rencontre (harcèlement virtuel)
Le hacking
La pédopornographie
La surveillance des cas de radicalisation et d’incitation à la haine sur des réseaux sociaux
Le chantage…
Lorsque Laszlo crée sa team e-sport autour du jeu mobile Brawl Stars, son ambition est portée par les facilités qu’apporte le numérique : des collaborations aisées au-delà des frontières françaises, des outils pour créer une communauté en ligne et l’animer, des serveurs qui intègrent des bots pour automatiser l’accueil des nouveaux membres, des plateformes pour mettre en ligne simplement une ligne de vêtements…Simple joueur à ses débuts, Laszlo a un jour franchi le cap de l’ « esport management », en montant une équipe et en d’entourant d’autres passionnés comme lui pour l’aider dans son projet. Day-Click va te raconter comment sa détermination, son sens de l’organisation et son flair entrepreneurial lui ont permis de monter pas à pas une véritable petite entreprise.
Une équipe e-sport et une communauté en plein essor
Tout commence avec la création d’un serveur Discord, qui attire rapidement les passionnés du jeu Brawl Stars. Premier objectif : prendre en main l’outil et structurer le serveur pour gérer l’accueil des nouveaux membres, les questions posées à la communauté, l’organisation de tournois… Aujourd’hui, ce serveur regroupe plus de 3300 membres actifs, témoins de son dynamisme et de son sérieux. Au démarrage du projet, un processus de sélection rigoureux - en partie automatisé - permet de recruter l’équipe qui va animer la communauté. Les premiers joueurs sont quant à eux identifiés sur d’autres serveurs. Mais aujourd’hui, le recrutement se fait simplement via une annonce postée sur X (anciennement Twitter). LLC Esport a identifié l’ensemble des meilleurs joueurs européens et lorsque l’un d’entre eux contacte l’organisation en message privé pour rejoindre la team, les échanges peuvent commencer. Sur le plan de la communication, la dimension européenne du projet suppose que toutes les publications de la team et les échanges avec les joueurs se fassent en anglais. Laszlo gère lui-même le compte Twitter de LLC Esport, qu’il anime avec régularité. En seulement quelques mois, il a su séduire plus de 13 00 followers grâce à un contenu pro et bienveillant. Sa passion lui a donc permis d’améliorer considérablement son niveau en langues et lui a donné envie d’en apprendre de nouvelles…comme le serbe par exemple, grâce à une application dédiée !
pour créer les bannières et les vidéos de promotion de l’équipe
MIDJOURNEY pour créer les avatars des joueurs de son équipe
X ET DISCORD pour rassembler sa communauté
CHATGPT pour l’aider à structurer son dossier de sponsoring
Dans un monde où tout se déroule à distance, Laszlo préfère préserver son anonymat en gardant son âge et son visage secrets. Conscient que de nombreux membres de sa communauté sont plus âgés que lui, il choisit de se focaliser sur le sérieux de son projet et les résultats de son équipe plutôt que sur son identité. Pourtant, ses objectifs pour 2025 sont clairs : trouver des sponsors, créer une association pour structurer son projet et atteindre les World Finals avec son équipe. Afin d’y parvenir, il a soigneusement préparé un dossier de sponsoring, bénéficiant notamment du soutien de ChatGPT dans cette démarche.
À plus long terme, il envisage d’intégrer une école de commerce, poursuivant ainsi son ambition de conjuguer passion et stratégie entrepreneuriale
Laszlo a fait appel à un graphiste rencontré en ligne pour créer le logo de son équipe. Après plusieurs échanges, il est ravi du résultat et l’intègre fièrement aux différentes plateformes digitales de LLC E-sports.
Grâce à la plateforme Matcherino, qui propose l’organisation de tournois en crowdfunding, LLC organise ses tournois sans dépenser un centime. C’est tout un pan d’une nouvelle économie qui se révèle : les fans achètent 5 euros un pins utilisable dans le jeu et cela finance les teams organisatrices de tournois. matcherino.com
Laszlo s’apprête à lancer sa recherche de sponsors pour soutenir son projet. Ce qu’il leur promet : de la visibilité auprès d’une communauté très engagée et passionnée de numérique. Ses cibles prioritaires ? Des entreprises du numérique, des équipementiers sportifs, des écoles de gaming ou encore des figures du streaming prêtes à parier sur son projet. Il n’a pas hésité à contacter Amazon et Logitech par exemple, qui lui ont communiqué les bons contacts pour présenter son dossier de sponsoring, en cours de finalisation. llcesportcontact@gmail.com
Mais quelques semaines plus tard, mauvaise surprise : un graphiste spécialisé dans l’esport reconnaît son propre design, créé un an plus tôt. Il contacte immédiatement Twitter, qui décide de suspendre l’ensemble des visuels utilisant le logo sur le compte de LLC, pour violation de droits d’auteur. Un coup dur pour l’équipe, d’autant plus que des maillots aux couleurs du logo avaient déjà été fabriqués
Autour de Laszlo fondateur et owner, et de Max qui est co-owner, une équipe de 7 personnes composent aujourd’hui l’équipe : un directeur e-sportif qui s’occupe du recrutement des joueurs, deux créateurs de contenus (un caster et un créateur de vidéos), un head manager qui gère la relation entre l’organisation et les joueurs, ainsi que 4 administrateurs du serveur Discord, responsables notamment du chat.
Le compte Twitter : https://x.com/LLC_Esport
Le serveur Discord : https://discord.com/invite/llcesport
Après une négociation en ligne et des vérifications confirmant que ce graphiste était bien l’auteur original du visuel, tout est finalement rentré dans l’ordre. Cet incident met toutefois en lumière les limites de la collaboration à distance et les risques liés à la facilité apparente de créer et partager des projets sur Internet
LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE BORDEAUX PROPOSE UNE EXPÉRIENCE IMMERSIVE AVEC SON JEU EN LIGNE “CRIME AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE BORDEAUX”. Dans cette enquête interactive, tu seras sollicité par l’inspectrice Chamant pour élucider le meurtre de Paul, un étudiant des Beaux-Arts, retrouvé sans vie dans la salle baroque du musée. Ta mission consiste à interroger des suspects, recueillir des indices et explorer virtuellement les œuvres du musée pour résoudre ce mystère. Ce jeu, inspiré d’un scénario conçu par des étudiants en Master 2 Criminologie de l’Université de Bordeaux, offre une manière ludique de découvrir les collections tout en mettant à l’épreuve tes talents de détective. Plonge au cœur de l’enquête en scannant ce code :
C’EST QUOI LA JUSTICE ?
Tu rêves d’une carrière dans la justice ? Le document intitulé “C’est quoi la justice ?” est un livret pédagogique conçu par le ministère de la Justice pour expliquer aux ados le fonctionnement du système judiciaire français. Il aborde des thèmes tels que le rôle de la justice, les différents tribunaux, les acteurs judiciaires et le déroulement d’un procès pénal. Illustré et interactif, il vise à rendre la justice plus accessible et compréhensible pour toi !
Tu peux le télécharger ici :
LE PODCAST « LA MATRICE A BUGGÉ »
Lancé par de jeunes salariées dans le domaine de la cybersécurité, ce podcast, dont le premier épisode a totalisé plus d’un million d’écoutes, démystifie la prétendue expertise des hommes en la matière. Plusieurs épisodes traitent de l’IA, et l’un d’entre eux est en lien avec notre numéro : « Dans l’oeil d’une juriste : plongée dans la cybercriminalité ! » Sur Youtube : https://www.youtube.com/@LaMatriceaBugge
CONSULTE LE JOURNAL EN LIGNE !
Tu ne le sais peut-être pas, mais tu peux désormais consulter, imprimer et télécharger le journal Day-click en ligne ! Les contenus web présents dans les articles te seront accessibles en un clic ! http://bit.ly/Dayclick34
ABONNEMENT
Pour vous abonner au journal Le Day-Click, vous pouvez adresser un courriel à : spma-ecole@opco-atlas.fr
L’abonnement est gratuit pour les établissements scolaires
Participez à la rédaction du prochain numéro ! Nous mettons à l’honneur les initiatives locales autour du numérique dans les collèges et lycées. N’hésitez pas à nous écrire à l’adresse suivante : contact@ledayclick.fr, un.e journaliste vous recontactera
RÉASSORT DIFFUSEURS
Un jour une question :
Resotuto :
EN LIBRAIRIE OU À LA BIBLIOTHÈQUE
« Enseigner avec l’IA »
« Apprendre avec l’IA »
Pour commander des exemplaires supplémentaires de ce numéro ou bien des anciens numéros (dans la limite des stocks disponibles), merci d’adresser vos demandes à spma-ecole@opco-atlas.fr
Enquête criminelle au musée, plongée dans les coulisses de la justice, ou exploration de la révolution de l’IA dans l’éducation….. Dans ce numéro, Day-Click t’emmène dans un voyage interactif à portée de clic : découvre un jeu en ligne immersif au Musée des BeauxArts de Bordeaux, un livret pour mieux comprendre la justice, et une sélection de podcasts sur l’intelligence artificielle et des ressources pédagogiques pour aller plus loin. Prêt·e à élargir tes horizons ? Clique, écoute, apprends !
SUR LUMNI.FR, la plateforme éducative numérique de l’audiovisuel français
« C’est quoi l’intelligence artificielle ? » https://www.lumni.fr/video/c-est-quoi-l-intelligence-artificielle-1
« Les algorithmes, comment ça marche ? » https://www.lumni.fr/video/les-algorithmes-comment-ca-marche
« C’est (pas) moi c’est l’IA : Pour apprivoiser l’intelligence artificielle et en faire ton alliée ». Lorsque 2 chercheurs de l’INRIA abordent avec humour et pédagogie l’IA à destination des adolescents, cela donne un guide malin et bienveillant pour découvrir comment fonctionne l’IA et à quoi elle sert, comment l’utiliser pour booster sa créativité, quels sont ses dangers (Fake news, deep fakes etc.) et comment garder le contrôle. À partir de 12 ans.
Le site Concepteursdavenirs.fr propose des contenus pédagogiques. Parmi ceux-ci, le kit « C’est quoi l’IA ? » te propose de découvrir ce qu’est réellement l’IA, comment elle fonctionne et son impact sur différents métiers et secteurs. https://www.concepteursdavenirs.fr/sites/default/files/2025-01/C_EST_QUOI_IA.pdf
Ce guide pédagogique a été conçu pour accompagner les enseignants dans la compréhension et l’intégration de l’IA en classe, en proposant des clés de lecture, des ressources et des pistes d’exploitation pédagogique. Découvrez comment l’IA peut enrichir vos pratiques et stimuler l’apprentissage des élèves tout en développant leur esprit critique face aux nouvelles technologies.”
Ce guide propose aux enseignants des pistes concrètes pour exploiter l’IA en classe, en favorisant l’autonomie, la créativité et l’esprit critique des élèves.
Day-Click n°34 - Journal édité par Numeum - 22 rue Joubert 75009 PARIS - Tél : 01 55 31 94 04 - Directrice de la publication : Véronique Torner – Présidente de NumeumRédaction OPCO ATLAS Impression : 3MA Group - 9 rue Manfred Nehr - 68250 Rouffach - Action financée et pilotée par l’Opco Atlas selon des axes de coopération définis dans la convention signée avec le Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Conception et Réalisation : The Good Start - 55, rue Hoche, 93500 Pantin - 01 83 64 60 55 - www.thegoodstart.frDirection artistique : Erwan Maheo - Photos : Shutterstock