World Wide Napier Vol.2

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Volume 2


Production Manager : Irene Forrisi Graphic team : Adele Juraza, Edouard Peltier Photography team : Erica Marchetti, Kassandra Moosbrugger Marketing / Social Media team : Silvia MaongiĂš, Giulia Greco, Sara Petizzi Distribution team : Cecilia Gagliardi, Leonardo Monteriso

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READ

ERS,

Welcome or welcome back for this second issue of Worldwide Napier, the magazine in foreign languages from Edinburgh Napier University.

In this spirit, we have offered and will continue to offer a space for students from other institutions and this time, we are delighted to welcome three excellent contributions from Strathclyde University. We hope you will enjoy reading their articles as much as we did.

If you read this magazine, this must mean that you are having an Italian latte, a French croissant, a German black forest or Spanish churros and we wanted to enhance your experience by offering you a free read in the associated languages. And if you love your churros, you will find a recipe in the Spanish section.

We want to break boundaries, connect people and create a sense of global community. We want to be recognised as a University that acts with respect and integrity and creates an environment where everyone involved feels proud, confident, challenged and Here at Edinburgh Napier University, we do believe supported. Showcasing our excellent students’ work is that understanding other cultures, their differences part of this vision. It is inclusive, ambitious, innovative and their common points is a very start to make this and professional. world a much better place, especially in the current political context. That is the reason why, as well as Enjoy! languages (English as a Foreign Language, French, German, Italian, Mandarin and Spanish), we offer Sylvain Blanche interculturality, because this world, maybe more Associate Lecturer in French than ever, needs mutual comprehension. Thus, in this Edinburgh Napier University issue, you will find many articles about the Erasmus experience, from our students currently abroad or back from other European cities, Moscow included.

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Editorial



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Il turi sm per V o di ma s enez ia - E sa, una m doua rd Pe inaccia ltier

Italiano



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veneziani che partono per la terraferma. Ormai gli unici residenti rimasti sono studenti, anziani e alcuni lavoratori. Il numero di alberghi è in costante crescita, ma non è niente paragonato all’espansione di Airbnb. Infatti, un appartamento veneziano su venti è riservato ai turisti e da questo deriva la perdita della tassa di soggiorno per il comune, obbligatoria per gli alberghi. Bisogna anche considerare il fatto che le grandi navi di crociera stanno rovinando le fondamenta della città. Il loro passaggio sposta enormi quantità di acqua che fanno pressione sui palustri di legno sui quali riposa la Serenissima.

Reliquia di una grande potenza marittima del passato, Venezia è oggi minacciata da orde di turisti. Alcuni vedono in questo gioiello dell’Adriatico solamente una tappa della loro crociera. Io ci ho sempre visto una città affascinante, per la sua storia, la sua bellezza e tutte le sue ricchezze. Dopo aver sognato Venezia per tanti anni, un giorno ho deciso di trasferirmi lì e li ho vissuto per un anno. Il mio sogno era diventato realtà.

Ora più che mai Venezia deve essere rispettata. Se avete l’opportunità di visitarla, fatelo. Però evitate il più possibile le trappole per turisti.

Vivere a Venezia vuol dire vivere in una città costruita sul mare 1300 anni fa e cristallizzata nel tempo.

Ci sono ancora ristoranti tipici come ‘’Da Alvise’’ o ‘’Tre Archi’’, questi propongono cucina di alta qualità a prezzo onesto. L’economia locale deve essere sviluppata, è una cosa semplice che però potrebbe cambiare il destino del capoluogo. Perché nonostante Venezia possa sparire sotto l’acqua, la vera minaccia non proviene dal mare ma proprio dalle onde di turisti che, ogni giorno, si abbattono su di lei.

È piccola e fare una passeggiata lungo I suoi canali si percepisce l’atmosfera unica già vissuta dai cavalieri templari, Napoleone e anche Wagner, qualche secolo fa. Purtroppo, questo luogo emblematico è oggi vittima del proprio successo: Venezia accoglie trenta milioni di turisti all’anno, quando ci sono solo cinquanta mila abitanti. Questo porta a conseguenze e il costo della vita continua ad aumentare ogni anno. I veneziani non hanno altra scelta che espatriare verso la terra ferma. Sebbene Venezia sia una destinazione estremamente popolare, il turismo di massa non è gestito bene. Da questo risulta, nel 2017 un debito del comune di più di sette cento milioni di euro. La città si svuota, ogni giorno sono due i

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Il turismo di massa, una minaccia per Venezia



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Français


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D N ÇO

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Dans le monde anglo-saxon aussi, il est bien connu que les accents expriment des différences régionales tout autant que sociales (prenons le cas de l’Angleterre), mais cela va parfois bien plus loin. Par exemple, dans le film « Belle et le clochard », Si et Am, les chats siamois représentés avec un accent asiatique stéréotypé et des yeux bridés, jouent le rôle de méchants sournois. Au lieu de cela, le chien doux et innocent, protagoniste du film parle avec un accent anglais parfait. Qu’en conclure ?

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Sommes-nous parfois discriminés à cause de notre façon de parler ?

De même, beaucoup de femmes, en particulier dans les pays occidentaux, sont souvent victimes de vexations à cause de leur prononciation.

La glottophobie est une réalité aujourd’hui et concerne principalement les femmes et les jeunes générations, immigrées et non. Les gens sont discriminés, humiliés, jugés à cause de la manière dont ils parlent. Philippe Blanchet est l’inventeur de ce mot et l’auteur du livre « Discriminations : combattre la glottophobie ». Comme le titre l’indique, ce sont les personnes qui sont souvent discriminées et non la langue elle-même. Un jeune ayant très peu d’expérience pourrait être considéré comme non qualifié lors d’un entretien d’embauche uniquement en écoutant ses mots, son accent, sa façon de parler. Mais peut-être derrière ces mots un grand potentiel est-il caché.

L’exemple le plus tristement célèbre est le « Valleyspeak » qui est le modèle d’intonation montante, comme si à chaque fois une question était posée, ou encore le « Verbalfry », un son spécifique provoqué par le mouvement des cordes vocales dont les Kardashian sont de grands promoteurs aux États-Unis. Pourtant, les hommes utilisent également des formes vernaculaires pour s’exprimer, et en passant exprimer un certain machisme comme dans le rap américain, sans que ces formes soient trop contestées. « Bro », c’est cool ; Kardashian, ça l’est moins. Pourquoi ?

Bourdieu, auteur de « Ce que parler veut dire », introduit cette notion de « marché linguistique » pour échapper, dit-il, « au mode de pensée dualiste qui oppose une langue étalon, mesure de toute langue, et une langue populaire. » Le rapport de communication est donc un rapport économique où se joue la valeur de celui qui parle.

Ce phénomène se développe en général à un jeune âge, parce que les formes standardisées tendent à être associées aux enseignants et aux normes qu’ils imposent en classe, avec l’idée que les garçons peuvent rejeter cette domination féminine et le discours qui y est associé plus vigoureusement que les filles. On ne nait pas femme, on le devient. Plus généralement dans la société, une préférence pour les formes vernaculaires peut être une réaction à ce qui est perçu comme des normes féminines trop

« A-t-il bien ou mal parlé ? Est-il brillant ou non ? Peut-on l’épouser ou non ? » Certains registres de langues sont acceptés dans certaines situations et d’autres sont refusés et il arrive souvent que des personnes se retrouvent à parler une langue qui ne leur appartient pas. Cette situation est vécue, par exemple, par les journalistes du sud de la France qui travaillent à Paris et qui sont souvent considérés comme parlant une langue différente de celle du français standard, le seul français « digne de ce nom ».

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E L R PA

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La façon dont on parle


influentes. Cela peut être influencé par la structure patriarcale de la plupart des sociétés, ce système social dans lequel les hommes détiennent le pouvoir principal et prédominent dans les rôles de direction politique, d’autorité morale, de privilège social et de contrôle d’une propriété.

Certaines sociétés patriarcales sont également patrilinéaires, ce qui signifie que la propriété et le titre sont hérités de la lignée masculine. Holmes et Wilson (2017) montre également comment, dans le cadre d’une discussion, d’une interaction entre les sexes, la quasi-totalité des interruptions provenait d’hommes. Les hommes dominent, qu’ils soient le chef ou le subordonné. La position de subordination sociale des femmes indiquée par cette étude a plus à voir avec le genre que le rôle ou la profession. De nos jours, les femmes se battent toujours pour l’égalité des sexes et dans le secteur linguistique, cela reste un réel problème.

Juger les autres de la manière dont ils parlent peut également être considéré comme une forme de violence.

En fin de compte, il serait bon de penser que les langues sont toujours en évolution, en transformation, qu’il y a besoin de s’adapter aux besoins de leurs utilisateurs et que ce processus ne peut pas être arrêté. Si, par exemple, l’anglais était toujours basé sur la langue germanique occidentale, nous ne pourrions pas parler de nouveaux objets ou d’inventions nés au cours des siècles suivants, tels que l’ordinateur, le téléphone mobile ou la télévision. Pour la même raison, les jeunes générations ou les femmes ne devraient pas être jugées pour être à l’origine des innovations de la langue, mais plutôt pour leurs compétences professionnelles et leurs capacités intellectuelles. On ne devrait pas juger un livre par sa couverture. La langue évolue avec le temps, ce qui implique une nouvelle culture, de nouveaux mots mais aussi des accents différents. Il est grand temps de comprendre que classer les personnes en fonction de leur façon de parler n’apportera rien, ni à la langue, ni à notre société.

La discrimination, fondée sur l’ignorance ou les préjugés, a été à l’origine de certaines des violations les plus horribles des droits de l’homme dans le monde. Par exemple, en Europe, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, la mort de plus de 50 millions de personnes et l’extermination du peuple juif ont rendu nécessaire la création d’un instrument capable de sauvegarder les droits fondamentaux et la dignité de chaque individu. La distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre, d’origine nationale ou sociale, de richesse, de naissance ou de n’importe quelle autre condition n’est pas tolérée, selon l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Si le Royaume-Uni et d’autres démocraties comparables ont fait de grands progrès en matière de réduction de la discrimination au cours des cinquante dernières années, il reste encore beaucoup à faire, notamment au niveau de la langue .

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La façon dont on parle


TÉ I L A R U T L U C R E S I T N N I E ' L -D T N I A S E D ed m

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Malgré la pauvreté, la plupart des gens sourient. Les vieillards s’assoient avec leurs amis, riant et bavardant sans souci. En fait, les interactions interculturelles sont avant tout plus nombreuses qu’à Londres. Les personnes d’origines ethniques différentes interagissent étroitement. Il est courant d’entendre un Algérien appeler son ami sénégalais “mon frère”. À Londres, on peut trouver des activités interculturelles, mais il existe un élément de ségrégation. Les différentes ethnies semblent avoir des règles différentes. Le Royaume-Uni ne peut pas regarder au-delà de la couleur. Si vous êtes un Jamaïcain blanc, vous êtes blanc et votre partie caribéenne est ignorée. Si vous êtes un NordAfricain à la peau claire (comme moi), vous serez considéré comme un Blanc et vous ferez face à une clientélisation constante lorsque les gens verront votre nom non britannique et commenceront sans cesse à demander d’où vous venez.

« La banlieue parisienne » est une expression que tous les Français connaissent. Une des banlieues les plus célèbres est Saint-Denis. Pour la majorité des gens, il s’agit d’invoquer l’opinion selon laquelle il s’agit d’un endroit vraiment dangereux, en fait le plus dangereux de l’Hexagone selon les statistiques de la criminalité. Avant d’aller à Saint-Denis, les Français vous préviendront que c’est vraiment dangereux. Ils disent que la police est trop effrayée pour y aller. Il peut y avoir une certaine vérité à cela. Les taux de criminalité sont beaucoup plus élevés que la moyenne nationale, mais restent bien en dessous de ceux de la plupart des arrondissements londoniens.

On dirait qu’à Londres, il faut prouver quelque chose.

Quand on quitte la gare de Saint-Denis (accessible par le RER H ou la ligne D), on peut voir une grande variété de personnes. La majorité d’entre eux viennent d’Afrique sub-saharienne et d’Afrique du Nord. En tant que multiethnique originaire de Londres et d’origine principalement égyptienne, ce n’est pas une scène étrange pour moi. On remarquera aussi la pauvreté. Les gens font cuire du maïs sur des barils chauffés dans les caddies, il y a des étals où les gens essaient de vendre un mélange de choses : des ceintures, des cigarettes, des fruits… Un assortiment étrange de choses aléatoires. L’odeur de viande est suspendue dans l’air, résultat de la cuisson des brochettes sur des caddies.

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Pour être reconnu comme nord-africain par des non-nord-africains, je dois être un personnage de l’Afrique du Nord. Même dans ce cas, « l’Afrique du Nord » n’est pas un groupe démographique reconnu au Royaume-Uni. D’autres personnes me diront simplement blanc ou arabe. Je dis toujours que je

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L’interculturalité de Saint-Denis


suis « mixed – other » en raison de ma diversité ethnique qui couvre l’Europe, l’Eurasie, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Pour le Royaume-Uni, c’est trop déroutant pour être compris.

Pour beaucoup de pays africains, il est très courant de trouver des personnes multiethniques et multilingues, mais au RoyaumeUni, c’est beaucoup moins fréquent.

une variété de restaurants à Saint-Denis et les gens de toutes les origines ethniques les apprécient. Les personnes qui vous servent un sandwich grec sont souvent turques ou nord-africaines, mais tout le monde les apprécie. Les restaurants ouest-africains vont probablement demander aux ouest-africains de cuisiner et de servir, mais encore une fois, tout le monde en profite. Il n’y a pas de ségrégation déclarée parmi les ethnies à Saint-Denis.

En raison du nombre d’Africains qui ont émigré en France au cours des cent dernières années, les Français ont été exposés à la possibilité d’une personne multiethnique qui ne peut être classée dans une seule catégorie.

Peut-être est-ce l’attitude d’ouverture partagée par de nombreux Français, en particulier dans la ville cosmopolite de Paris, qui encourage l’intégration en banlieue.

À Saint-Denis, l’ethnie n’a pas d’importance. Dans le groupe de vieillards qui parlent, vous verrez quelques Africains de l’Ouest, quelques Centrafricains, quelques Maghrébins et peut-être aussi un Blanc français. On peut également trouver

Peut-être est-ce le fait que les gens grandissent côte à côte en utilisant le même argot. “Wesh” est un salut commun que vous entendrez certainement à SaintDenis. Quoi que ce soit qui unifie les habitants de Saint-Denis, c’est certainement le bienvenu.

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L’interculturalité de Saint-Denis


E N N IE L I C I S E I R E S E S I N T N A E I P L I E C N I S U P O R T S PA Greco Giulia

Pour briser la glace, je leur ai demandé quel a été leur premier moment difficile ou leur premier défi depuis leur déménagement en Ecosse. Trois sur quatre ont mentionné la difficulté de comprendre l’anglais. Par exemple S a eu des problèmes quand il devait prendre rendez-vous chez le médecin parce qu’il ne parlait pas bien anglais ou même comprendre l’accent écossais, jugé ‘un peu incompréhensible’. M, la seule qui a eu une réponse différente a dit que quand elle était en train de vider sa garde-robe, elle a réalisé qu’elle était seule dans un pays étranger et que sa mère n’était pas avec elle et que donc elle ne pouvait pas lui demander de l’aide. Elle lui manquait beaucoup.

Qu’est qu’il se passe quand des cultures différentes se rencontrent? C’est en février de la dernière année scolaire que, après plusieurs jours de recherche pour un petit boulot ici en Écosse, j’ai reçu un email d’une pâtisserie qui me proposait d’y aller pour passer un entretien. J’y suis allée et le 14 février, oui, le jour de Saint Valentin, j’ai eu mon premier jour d’essai. Bref, j’ai obtenu le travail le 1er mars.

Comme seconde question, j’ai demandé si, d’abord, ils s’étaient faits des amis parmi leurs collègues ou avec d’autres personnes. Tous, sauf A, ont répondu qu’ils étaient devenus amis avec leurs collègues, parce que comme S le dit ‘c’est la manière la plus facile !’. Ainsi, C m’a confessé que son amie et collègue l’a aidé à améliorer son anglais, pendant que M a expliqué que le propriétaire lui a fait sentir comme si elle était chez elle, en Italie.

Donc, on peut dire que j’ai eu beaucoup de temps pour connaître mes collègues, me faire des amis et découvrir leur origine. Bien que le nom de la pâtisserie soit ‘The Sicilian Pastry Shop’ beaucoup de personnes ne sont pas siciliennes. En fait, il n’y a que moi qui suis sicilienne : le propriétaire de la pâtisserie vient d’un petit village au-dessous de Naples, en Campania, et tous mes autres collègues viennent de pays différents.

Sauf les stéréotypes comme les bus à deux étages, les hommes qui portent le kilt ou conduire de l’autre côté de la rue, ce qu’ils trouvent différent, c’est peut-être la ‘culture de l’alcool’.

En toute honnêteté, ça m’a beaucoup intéressée et c’est pour ça que j’ai décidé de faire une petite entrevue avec quatre mes collègues, ceux avec lesquels je suis assez proche, et de leur poser de petites questions innocentes sur ce qu’ils ont trouvé de différent entre la culture de leur pays et celle de l’Ecosse. Leurs noms ne seront pas mentionnés car ils veulent rester anonymes, mais on peut les appeler A, M, C et S.

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Une patisserie sicilienne pas trop sicilienne


Par exemple, pour A ce n’est pas une habitude d’aller au pub pour une bière car selon elle et selon sa culture, il faut avoir une occasion spéciale pour s’y rendre. En revanche, M apprécie beaucoup l’ouverture d’esprit qu’on a en Écosse et le respect pour les règles. S, lui, est très amoureux de la nature et des Lochs qu’on trouve en Écosse.

Au final, j’aime beaucoup travailler dans la pâtisserie car je me sens comme si j’étais toujours chez moi, avec ma famille. En effet, tous mes collègues sont ma seconde famille, une famille très différente et très internationale. Ce que j’aime le plus, c’est que en travaillant avec des gens qui ont des cultures différentes je peux apprendre différentes perspectives sur la vie.

Enfin, C et A m’ont toutes les deux avoué qu’elles n’aimaient pas que les personnes qui vivent dans leur pays d’origine soient trop impolis et irrespectueux, ce qui n’est pas pour elles le cas des Ecossais. Pour terminer l’entrevue, j’ai décidé de leur demander s’ils avaient eu des disputes entre eux ou avec des clients et tous m’ont dit qu’ils n’en avaient pas eu, seulement C a chuchoté à mon oreille qu’elle n’aimait pas beaucoup travailler avec des gens hypocrites.

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Une patisserie sicilienne pas trop sicilienne


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Si la France et le Royaume Uni ont un système administratif très développé, ces dernières années ont vu la volonté de diminuer le nombre d’employés au service de l’état.

Avec le Brexit, plusieurs citoyens français ont reconsidéré leur vie à l’étranger. Puisqu’il y a beaucoup d’inquiétude sur l’avenir des Européens, seulement un peu plus de 3000 Français ont déposé un dossier pour obtenir la nationalité britannique l’an dernier. Environ 300 000 Français vivent aujourd’hui en Grande-Bretagne contre 400 000 Britanniques qui résident en France. De ce fait, mieux comprendre le fonctionnement des deux pays sera utile pour trouver une justification aux choix que les citoyens français devront faire.

Quand Churchill avait seulement seize membres du conseil des ministres en temps de paix (1951), aujourd’hui, le gouvernement britannique en compte vingt-et-un sans compte les nombreuses commissions parlementaires. Cependant, la France, même si elle renvoie l’image d’un pays appartenant encore au vieil ordre politique englué dans ses reformes, cherche constamment à réduire les effectifs dans les cabinets ministériels. Ainsi, Emmanuel Macron a cherché, après son élection, à former une équipe gouvernementale resserrée mais efficace, composée de quinze ministres. En outre, selon une étude de la commission européenne du 2017, le Royaume Uni a été dépassé par la France

DONNÉES GÉNÉRALES Sur le plan économique, il existe des accords commerciaux entre les deux pays qui raffermissent les liens du marché unique européen. Par exemple, en 2015, la France a été à l’origine de cent seize projets d’investissement au Royaume Uni, la France étant le troisième partenaire économique de la Grande-Bretagne. Cela a permis de consolider les relations internationales et a créé plusieurs normes communes dans le secteur administratif.

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Brexit : partir ou rester ?


en termes d’accessibilité aux services publics. Le service d’administration électronique service-public.fr fonctionne depuis le 2000 attirant 40 % des citoyens contre seulement 30 % en Grande-Bretagne. Cela se principale entre la vie universitaire française et traduit par une diminution des queues et des délais britannique est la nature et l’intensité du travail : des démarches administratives. à la différence de la France, en Grande-Bretagne Concernant le marché de travail, les Britanniques l’acquisition de connaissances théoriques pendant bénéficient en moyenne d’un taux d’emploi plus élevé les cours en amphithéâtre doit être largement soutenue et développée par les étudiants au travers qu’en France, 75% contre 65%, ce qui est possible de l’apprentissage personnel, un composant grâce à la croissance économique. Toutefois, tout fondamental qui implique un grand sens des cela risque d’être compromis par le Brexit. responsabilité et d’initiative ainsi qu’une forte motivation. LES UNIVERSITÉS Pour avoir un cadre un peu plus général concernant les relations culturelles entre les deux pays, il faut prendre en considération leurs systèmes éducatifs, en particulier au niveau universitaire, afin de mieux comprendre la toile de fond d’une mobilité étudiante aussi considérable. Selon une étude publiée en décembre 2016 par l’Association des universités européennes, chaque année le Royaume Uni attire plus de 200 000 étudiants européens, dont 11 000 Français. Indubitablement, poursuivre des études universitaires au Royaume Uni comporte plusieurs avantages puisque les diplômes anglo-saxons sont extrêmement valorisés dans le monde professionnel, tant pour le caractère international du diplôme que pour l’efficacité du système éducatif.

Toutefois, lorsque le Royaume-Uni aura quitté l’Union européenne, la perspective d’études au Royaume-Uni va devenir de plus en plus incertaine pour les étudiants européens. Le ministère de l’Intérieur britannique envisage de réduire de 45 % le nombre de visas accordés aux étudiants internationaux venant étudier au Royaume-Uni. La nouvelle a de quoi inquiéter les principaux intéressés, mais aussi leurs universités d’accueil. En se privant des étudiants étrangers, le Royaume-Uni pourrait pâtir d’une réelle perte financière vu que, au total, les étudiants internationaux rapporteraient près de 12,8 milliards d’euros par an à l’économie du pays.

Premièrement, on doit tenir compte de l’importance essentielle de la connaissance de la langue anglaise de nos jours, indispensable pour réussir professionnellement en France ou à l’étranger.

Par conséquent, compte tenu des relations si importantes entre ces deux pays, il est impératif pour ceux qui mènent les négociations de chercher à préserver toutes ces avantages qui ont été acquis grâce au travail acharné de nos prédécesseurs. Le lien entre le Royaume Uni et la France est plus fort qu’on ne le croit, à tel point que cela doit être possible de dépasser chaque limite. Rester ou partir ? La question ne devrait pas se poser.

Ensuite, les campus des universités britanniques disposent d’infrastructures modernes, comme des terrains de sport et des bibliothèques à la pointe, qui offrent aux étudiants les équipements parfaits pour s’épanouir pleinement. Enfin, une différence

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Brexit : partir ou rester ?


N O J N I I D V À N E O É B N N LE A R E A P UN E E É G T A N M O O C R A F R N O B E L ET White Sarah

La première fois que j’ai fait un faux pas par rapport au vin, c’était pendant ma deuxième semaine à Dijon, la capitale de la Bourgogne, une des régions les plus connues pour le vin. J’avais rencontré une fille dans ma classe d’espagnol qui m’a invitée à une soirée chez elle. Je ne connaissais personne et je voulais faire une bonne première impression. Du coup, je suis allée dans une épicerie et j’ai acheté une grande bouteille de vin de deux litres pour partager avec tout le monde. Elle ne m’a couté que 5€, ce qui est très bien, du moins je le croyais.

Avant que je ne parte pour mon année à l’étranger, nous avions parlé des clichés français en cours. Le fait que beaucoup de Français fument (ce qui est vrai), qu’ils sont arrogants (pas vrai) et le stéréotype classique, qu’ils ne portent que les hauts marins à rayures avec une baguette sous le bras. Mais ce que je n’avais pas compris, et ce qui aurait été très utile à savoir, c’était l’attitude des Français envers l’alimentation, plus particulièrement envers le vin et le fromage. Oui, nous en avions parlé, mais je croyais que ça s’appliquait aux personnes plus âgées. En Ecosse, on a l’habitude, surtout chez les jeunes, d’acheter l’alcool qui est le moins cher. Si on a un budget de dix livres pour une soirée, on préfère acheter trois bouteilles de mauvais vin qu’une bouteille de bon vin. C’est pareil pour le fromage. Si quelqu’un en Ecosse dit qu’il aime le fromage, cela veut dire qu’il met du cheddar sur un sandwich à midi.

Il y avait dix personnes chez elle qui mangeaient des morceaux de fromage apéritif, des pizzas garnies avec de chèvre et qui buvaient du vin. J’ai proposé que nous partagions mon vin mais on m’a lancé des regards bizarres et tout le monde a refusé mon offre. Du coup je me suis mise à boire mon vin toute seule. Je ne comprenais pas très bien et donc j’ai envoyé un message à une copine française en disant que personne ne voulait boire mon vin avec une photo de la bouteille. Elle a répondu « MDR mais c’est de la Villageoise, c’est un vin que boivent seulement les gens qui vivent dans la rue ». J’étais si gênée que je n’ai pas tardé à quitter la soirée !

En France il existe plus de 450 fromages différents, c’est-à-dire plus que le cheddar et le red leicester.

Après cette erreur embarrassante, j’ai décidé de vérifier mon choix de vin avec un Français avant de l’acheter et aucun problème ne s’est produit. En fait, j’ai découvert que la nourriture était un bon moyen de me faire des amis. J’ai participé à une soirée de

Après être allée au supermarché une fois en France pour acheter du fromage, je me suis très vite rendu compte que je n’étais plus en Ecosse…

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Une année à Dijon racontée par le bon vin et le bon fromage


crêpes au fromage avec des Français, j’ai mangé une fondue et une raclette dans un petit restaurant avec mes amis Erasmus et je suis même allée à une dégustation de vin où j’ai appris des phrases qui aident à faire semblant d’apprécier un vin de premier cru : « ah, c’est très boisé », « oui, c’est fruité » et « mm, c’est facile à boire ». Maintenant que je suis rentrée en Ecosse, on me pose deux questions à propos de mon année à l’étranger :

Beaucoup de personnes pensent que l’odorat est nostalgique. Pour moi, c’est le goût.

1. Est-ce que ton niveau de français s’est amélioré pendant ton année à Dijon ? 2. Est-ce que tu veux vivre en France après ton diplôme ?

Il se peut que cela soit la raison pour laquelle la plupart des souvenirs de mon année en France portent sur le fromage et le vin. Parmi mes souvenirs préférés, vous trouverez un voyage à Lyon où nous avons mangé de la baguette au reblochon sur la rive du fleuve, un après-midi au marché de Noël à Dijon avec du vin chaud, un pique-nique après la fin des examens avec une bouteille de champagne, une soirée chez une amie à la mi-janvier avec une meule de camembert au four, une excursion à Genève pour manger une salade de roquette au roquefort au bord du lac. Oui, c’est vrai que j’ai oublié toutes les heures que j’ai passées à la fac, pendant lesquelles j’ai fait plusieurs examens par semestre. J’ai oublié tous les jours à la bibliothèque où j’ai galéré pour arriver à comprendre les relations internationales. J’ai même oublié les 125 pages de notes sur l’économie qui m’ont pris deux semaines pour apprendre. Mais on se souvient de ce qu’on veut se souvenir et pour moi c’est manger avec des amis que je n’aurais jamais rencontrés si j’étais restée en Ecosse, et partager une tranche de leur culture avec eux.

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C’est difficile de répondre à la première question. J’étais si occupée avec d’autres choses que je crois que mon français s’est amélioré sans beaucoup d’efforts de ma part. Mais à vrai dire, je ne suis pas trop sûre. Cependant, je sais que je veux absolument vivre en France. J’ai trouvé un nouveau mode de vie en France où il n’est pas nécessaire de boire trop d’alcool pour s’amuser, où je peux apprécier les petites choses de la vie telles que la nourriture et les bons moments entre amis et c’est pour cette raison que je suis tombée amoureuse de la France. Ce n’est pas grâce à la tour Eiffel, bien qu’elle soit belle, mais parce qu’ils comprennent que la meilleure façon de passer une soirée est de manger un bon fromage et de boire un bon vin avec ses amis. La chose la plus importante que j’ai apprise pendant mon année à l’étranger : la vie est trop courte pour boire du mauvais vin !

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Une année à Dijon racontée par le bon vin et le bon fromage


: L E E R G U A T L N U G E I C C O C N M A O É R T H F C E L N E AI R E V C N N E I U ' R D É P X E N O M Augustus n

Anste

Dans cet article je vais décrire de manière détaillée mes premiers jours en France et comment je les ai vécus dans le cadre de mon année Erasmus+.

queues, caractéristiques typiques britanniques. C’est normal. Le phénomène s’appelle “choc culturel” et cela fait partie de l’expérience à l’étranger en général. En particulier si vous êtes habitués aux bonnes manières anglaises.

TRAVERSER LA RUE C’était un des plus gros problèmes que j’ai eus. Ça parait simple mais cela ne l’est pas : si vous êtes en France et que vous voulez traverser la rue, je vous assure que vous commencerez à paniquer. De nature, un Britannique regarde d’abord à gauche et après à droite. Je ne vous le conseille pas ! En fait, il faut regarder d’abord à gauche et puis à droite après ailleurs. Il m’a fallu un mois pour traverser sans problèmes.

Tout semble compliqué, les activités les plus simples comme traverser la rue, faire les courses, les pratiques bureaucratiques, etc. Après plusieurs années au Royaume Unis, mon expérience dans l’Hexagone n’est pas facile du tout. Après une semaine à Brest, j’ai commencé à noter des différences soit positives, comme le climat et la nourriture, tous les deux plutôt meilleures, soit négatives, pas de ‘sorry’ ni de ‘thank you’ et pas de

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Le témoignage d’un vrai choc culturel : mon expérience en France


FAIRE LES COURSES C’est dimanche et vous pensez préparer quelque chose à manger. Alors, vous ouvrez l’armoire mais c’est vide. Ensuite, vous décidez d’aller au supermarché. Mais, c’est une mauvaise décision : ils sont fermés le dimanche. En plus, pendant la semaine ils ont des horaires ‘réduits’ (par rapport aux horaires des supermarchés britanniques qui ouvrent à 7 heures et ferment à 22 heures) : ils n’ouvrent que de 9 heures jusqu’à 19 heures 30. En plus, par rapport aux supermarchés britanniques, les français offrent des produits un peu plus chers, mais ça en vaut la peine : la qualité des produits est meilleure. Les magasins, en général ferment entre 12 heures et 14 heures pendant la semaine, donc évitez de faire du shopping dans cette période-là. Une curiosité : en France, les boulangeries ont le droit d’ouvrir le dimanche.

LES « MAUVAISES HABITUDES » Il y a des habitudes qui pourraient sembler anodines pour certaines cultures aux yeux de ceux qui ne les connaissent pas. Si quelqu’un vous fait la bise, ne vous inquiétez pas : c’est normal. Le gens se saluent comme ça. Ensuite, les personnes ne font pas la queue. Ça pourrait vous énerver : si vous arrivez en premier à l’arrêt de bus tôt, vous pourriez tout de même être le dernier à monter. En plus, la majorité ne parle pas anglais. Ce qui m’a étonné le plus, c’est qu’ils n’essayent même pas. C’est quelque chose de positif si vous voulez améliorer votre niveau de langue, moins pour ceux qui ne la parlent pas. Une autre mauvaise habitude c’est que tout le monde fume fréquemment et si vous ne le faites pas, ça pourrait vous irriter.

LE CLAVIER Il est différent : le français s’appelle AZERTY et l’anglais QWERTY. La différence est subtile mais vous la remarquerez lorsque vous commencerez à l’utiliser. Au lieu de la lettre « Q », il y a le « A », au lieu du « W »il y a le « Z » ; en plus il y a les lettres avec les accents (quand les Français écrivent avec mon ordinateur, c’est un problème et vice-versa).

Enfin, il y a beaucoup de formules de politesse en France : il faut utiliser Monsieur ou Madame devant les noms. À l’université d’Édimbourg je pouvais appeler mes professeurs par leur prénom. Cela n’est pas possible en France.

LA NOURRITURE La France est connue pour la haute cuisine. Les crêperies sont nombreuses : il y en a une dans tous les coins de rue. Mais, contrairement à ce que vous pourriez pensez, les crêpes ne sont pas seulement sucrées. Une particularité en Bretagne : là, elles sont servies avec du cidre dans une tasse. À propos de fromages, il y en a une myriade. La France est le pays du fromage. « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ? » disait Charles de Gaulle. Mais apparemment il y a 1 200 types de fromages : de frais à blanc, à pâtes molles et à croûte fleurie, à pâtes pressées non cuites au lait de vache et de brebis, à base de lait de chèvre, aussi les raclettes etc. Les boulangeries, qui offrent les baguettes (symboles de la France qui pourraient entrer au patrimoine mondial de l’Unesco), sont partout et il faut que vous en essayiez une, si possible chaude : elles fondent dans la bouche. Contrairement au cliché, je n’ai jamais vu des personnes marcher avec une baguette sous le bras.

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La seule connaissance de la langue n’est pas suffisante. Il faut aller plus loin, donc connaître la culture. Et le programme Erasmus m’aide à le faire. Pour récapituler, si vous décidez d’aller en France il faut faire attention aux différences culturelles. Voyager c’est le meilleur moyen d’apprentissage et pour éviter que le choc culturel ne vous énerve, il faut être informé sur les différences concrètes. J’espère que cet article pourra vous y aider.

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Le témoignage d’un vrai choc culturel : mon expérience en France


S E T S TRA

E L L I AV

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N O C DES

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la ville est plutôt triste, grise et morne. En effet, la plupart de la ville est constituée de gratte-ciels, de centres commerciaux et de HLM. Les HLM en particulier montrent le contraste entre les riches et les pauvres dans la plus grande ville de Russie. Avec environ 12 millions habitants, il est facile de conclure qu’il y a seulement un nombre minuscule de personnes qui vivent dans les maisons ou les grands appartements et conduisent des voitures dans la ville. La plupart des Moscovites utilisent le métro et trois générations partagent un petit appartement. Personnellement, la situation des personnes plus âgées qui essayaient de vendre des vêtements tricotés dans la rue, devant les magasins ou dans le métro me rendait très triste. En outre, il y a une grande inégalité concernant les possibilités de carrière et d’éducation à Moscou à cause des moyens financiers.

De la vodka, des bonnets de fourrure, des poupées russes, l’hiver long et froid et la Place Rouge. Souvent, ce sont ces idées qui nous viennent à l’esprit quand on pense à la Russie et en particulier à Moscou. Après y avoir vécu pendant un semestre en tant qu’étudiante étrangère à l’université de RUDN, je voudrais résumer mon expérience dans cette ville unique en décrivant ses contrastes les plus frappants.

Beaucoup de familles ne peuvent pas payer les frais de scolarité ce qui a pour effet que quelquesuns travaillent à temps plein pour financer leurs études.

En arrivant en janvier, j’ai tout de suite senti le froid glacial. Comme la ville était recouverte de neige, elle avait l’air calme, propre et était en effet magnifique. Cependant l’obscurité et le soleil qui se couche à 16 heures ont affecté mon humeur d’une façon négative. Le cliché de l’hiver froid et long à Moscou était confirmé car il faisait moins 20 degrés encore au début d’avril. Ainsi ce sont des températures très caractéristiques du climat continental avec seulement deux saisons. Finalement, au milieu du mois d’avril, la ville s’est réveillée et s’est transformée en quelques jours. Il faisait beau, il y avait beaucoup plus de gens se promenant dans les rues, les arbres et les fleurs fleurissaient et la ville avait une ambiance gaie et vivante.

L’université RUDN, par exemple, offre des cours le soir et la nuit pour que ceux qui travaillent puissent participer aux cours après le travail pour un prix réduit. Les familles plus riches peuvent offrir à leurs enfants la possibilité d’étudier dans une université plus prestigieuse où il est même possible de payer afin d’obtenir d’excellentes notes. En général, d’un côté, la ville est présentée comme cosmopolite et européenne dans les médias comme par exemple pendant la coupe du monde. De l’autre côté, presque personne ne parle anglais que ce soit dans un magasin à côté de la Place Rouge ou dans le bureau international de l’université. Néanmoins, certaines personnes parlent d’autres langues, sont ouvertes sur le monde et Moscou est encore en train de se développer.

Une autre facette mitigée de Moscou est son architecture. Il existe de nombreuses cathédrales, places et bâtiments magnifiques et colorés, comme par exemple la fameuse Cathédrale Basile-le-Bienheureux. Cependant, cette beauté de l’architecture russe ne peut être admirée que dans une partie du centre-ville. Ce n’est pas dans cette partie de la ville que les Moscovites vivent donc l’architecture, et par conséquent l’atmosphère de

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Comme vous le voyez, Moscou est une ville unique qui a bien plus à offrir que les clichés des cathédrales colorés et de la vodka. Je recommande à tout le monde de visiter Moscou ! Faites-vous votre propre opinion et faites voler les clichés !

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La ville des contrastes



S U M RAS

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A C E FAC loia

D’A a i r Ma

payer le loyer et faire toutes les courses. Quelquefois, il s’agit d’une vraie épreuve. Je pensais travailler, mais mon emploi du temps ici est bien plus intense qu’à Edimbourg : j’ai neuf cours dont quelques-uns qui commencent très tôt le matin, et d’autres qui se terminent à 19 h 00, le week-end étant le seul moment où je peux dormir un peu plus, étudier toute la journée et faire le ménage. La vie en France est chère, surtout si on la compare avec Edimbourg où il y a des magasins comme Aldi, Poundland, Poundstretcher dans lesquels faire ses achats est vraiment économique. Je trouve que même Lidl, c’est plus cher en France qu’à Edimbourg.

Étudiante à Edinburgh Napier University, je suis en ce moment à Tours, en France, pour mon année Erasmus. J’ai toujours entendu dire que cette année était une expérience unique, que l’on ne faisait qu’une fois dans la vie, que c’était une année de fête et de nouvelles amitiés, sans parler que c’est « gratuit » donc oh là là, pas de soucis.

Donc si tu es un étudiant financièrement indépendant, c’est bon de savoir tout cela de façon à être préparé et à faire des économies avant ton départ.

D’ailleurs, tout est vrai : cette expérience est financée par l’Union européenne et est l’occasion de connaitre de nouvelles personnes et de visiter des nouveaux lieux. En outre, c’est la meilleure manière d’améliorer nos compétences linguistiques. Néanmoins, tout n’est pas aussi facile qu’il ne parait. Les fonds Erasmus n’arrivent pas tous ensemble : j’ai reçu 80 % presque un mois après mon arrivée, et je recevrai les 20 % restants à mon retour. Malheureusement, l’argent n’est pas suffisant pour

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La face cachée d’Erasmus


Quant aux nouvelles amitiés, ce n’est pas facile non plus. Personnellement, je trouve cela très difficile de m’intégrer avec les autres étudiants français. J’ai l’impression qu’ils sont très fermés envers les étudiants étrangers, mais ce n’est peut-être qu’une impression que j’ai perçue ou plus simplement parce que je n’ai pas rencontré les bonnes personnes.

cours, et donc il n’y a aucune explication du prof. Les étudiants sont traités comme s’ils étaient au lycée, contrairement à Edimbourg où j’ai le sentiment que les professeurs nous traitent comme des adultes. Ils nous font confiance, et ils nous connaissent. Même le portail de l’université est vraiment difficile à comprendre et mal organisé, à tel point que les Français eux-mêmes ont des difficultés avec lui. Les cours peuvent changer d’horaire et de salle n’importe quand, et si tu ne contrôles pas le site universitaire régulièrement, tu ne le sais pas parce que personne ne t’enverra un e-mail.

Les professeurs ici nous ont dit que les Français n’aimaient pas parler d’autres langues, donc cela peut aussi être une explication à leur attitude apparemment très fermée vis-à-vis de nous, étudiants Erasmus, ou peut être moi le problème.

Bref, au début c’était un vrai choc! Malgré tout, une fois cette phase d’adaptation au système et à la culture est passée, tout se stabilise et on commence le travail sur soi-même.

En effet, je ne me sens pas à l’aise et ça me rend probablement timide. Quoi qu’il en soit, j’espère que ce n’est que le début, et que je me ferai des amis parmi les étudiants français car j’aimerais bien en apprendre plus sur la culture française et surmonter ce stéréotype que j’ai idéalisé. Qui plus est, je pourrais améliorer mon accent… À propos de l’université, là non plus, mon expérience n’est pas des meilleures. Tout est plus archaïque aussi bien au niveau de l’administration que de l’organisations des cours. Les professeurs n’utilisent pas tous Power Point, et s’ils l’utilisent, ils ne sont pas obligés de le passer aux étudiants. Du coup, beaucoup d’entre eux ne le passent pas. Vous pouvez imaginer à quel point cela peut être frustrant, surtout si le prof parle vite et que tu dois écouter, comprendre et prendre des notes tout en même temps. Si tu manques un concept, tu n’as rien pour le réviser. Ensuite, il y a des exposés que l’on doit faire en groupe sur des sujets que les étudiants choisissent dans une liste donnée par le prof. C’est une présentation faite sur Power Point. Jusqu’ ici, tout va bien. Sauf que ces exposés se substituent au

Au-delà de l’expérience universitaire, Erasmus est surtout un moment de développement personnel. On se retrouve tout seul, dans un autre pays, à parler une autre langue, à apprendre tout encore une fois. Tu es loin de ta famille, de tes amis, de ton copain ou ta copine. C’est vraiment difficile. Cette solitude te force à beaucoup penser, à réfléchir à ce que tu veux, à te demander si tu fais la bonne chose, si tu es au bon endroit, te pousse à comprendre ce qui ne va pas bien dans ta vie et ce qu’on doit changer, et surtout t’invite à comprendre qui et ce qui est important pour toi. C’est une lutte continue entre la partie la plus extérieure de toi et la plus profonde, une occasion de se dédier entièrement à soi-même. Dans l’ensemble c’est une expérience qui avec ses hauts et ses bas te change, pas au niveau intellectuel, mais au niveau personnel, c’est un peu comme devenir une personne nouvelle. Je vous conseille de faire cette expérience, mais vous devez y être préparés, parce que ce n’est pas aussi facile qu’on l’entend tout le temps !

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La face cachée d’Erasmus



T N E O R T D Ê N T I O A Ç R A V F E D A L E D N O nnan M E L va Mani a

Ramy

Quelle est mon expérience de l’interculturalité ? Personnellement, je crois que je vis dans le domaine de l’interculturalité. Puisque j’habite en Ecosse depuis dix-huit ans, je ressens un certain sentiment d’appartenance à la culture écossaise, malgré mon origine ethnique. Quand je retourne en Inde, je peux bien m’intégrer car, régulièrement, je suis les traditions indiennes. Par exemple je fais du « Bharathanatyam », c’est-à-dire « la danse indienne classique » en français. Et surtout c’est encore plus facile car je parle la langue. Je pense que moi, en tant qu’individu, je suis fière de reconnaître les différences entre ces deux cultures. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de les connaître toutes les deux.

L’interculturalité est un thème tout à fait d’actualité, qui, je crois, nous touche tous. Mais, qu’est-ce que ça veut dire ? Pour contenir et canaliser le sujet, l’interculturalité se trouve quand des communautés diverses s’intègrent les unes aux autres et par conséquent, vivent et travaillent ensemble. Pourquoi une ville interculturelle est-elle importante ? Pour les Ukrainiens, une ville interculturelle est « la façon dont le monde devrait être ». Ils ont lancé une stratégie d’intégration interculturelle en 2014 qui implique des contributions des organisations de la société civile, des groupes religieux et minoritaires, des éducateurs et des médias. Cette stratégie a permis aux gens venant de différentes ethnies de partager et d’apprécier leurs valeurs et leurs traditions.

Voilà pourquoi l’apprentissage des langues est si essentiel. Ma motivation principale pour d’étudier le français avec le marketing est de devenir femme d’affaires en France, et j’espère que je le deviendrai quand j’aurais mon diplôme. Si les autres pays comme l’Ukraine adoptent des stratégies interculturelles, qui encouragent les jeunes à apprendre les langues, je suis sûre que la société deviendra plus unifiée dans son ensemble, ce qui est la façon dont le monde devrait être, non ? On verra.

Sommes-nous parvenus à incorporer l’interculturalité en Ecosse ? De sorte que des personnes d’origines différentes aient le même respect les unes pour les autres, il faut bien comprendre les nouvelles cultures. Cela m’a mis la puce à l’oreille… Comme une Indienne en habitant à Glasgow, je me suis demandée s’il y avait eu des preuves de ce concept. Les gens autour de moi s’intéressent toujours à mes origines et à la culture indienne. Donc autant que je sache, les habitants de Glasgow, au moins, font un effort pour comprendre une autre culture en dehors de la leur.

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La façon dont le monde devrait être


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Nous tous, simples mortels qui suivons l’affaire depuis notre canapé, on pourrait croire que la crise migratoire nous a touchés brusquement et que nous sommes submergés par une vague interminable des migrants, que notre gouvernement ne peut pas gérer au mieux. D’ailleurs, un État européen n’est pas tout seul à faire face à cette crise. De fait, selon Mme. Abderemane, depuis la construction de l’Union européenne la gestion des flux migratoires par des pays tiers à l’Europe a été l’une des questions fondamentales après la réalisation de l’espace Schengen car cela garantit « la libre circulation des personnes (et donc l’absence de contrôles aux frontières) à l’intérieur de l’Union, mais aussi détermine des règles concernant l’entrée des personnes, c’est-à-dire des tiers dans l’Union européenne, dans cet espace ». De plus, avec le traité de Lisbonne de 2009, la compétence de l’UE de gérer, notamment, les politiques liées à l’asile, à l’immigration et au contrôle des frontières extérieures a été reconnue.

La réaction de l'UE face au « début » d'une crise : menace ou malentendu ? Récemment, on entend souvent parler à la télé, sur les réseaux sociaux ou la radio de milliers de personnes migrer en masse vers les côtes européennes, chaque jour. Quelquefois, les populistes de la plupart des États membres de l’Union européenne les appellent des « parasites », des «vvoleurs », des « envahisseurs ». Les migrants sont devenus ingérables, une crise soudaine et inattendue, « une menace pour l’identité nationale », mais, tout au long cet article, on verra avec une experte en la matière, que la gestion migratoire a toujours intéressé la communauté européenne depuis sa construction. De fait, il y a des obligations, des solutions et des plans envisagés que chaque membre de l’Union doit mettre en oeuvre mais ce n’est pas le cas pour chacun. Une « coopération » qui n’est pas la même par tous.

Contrairement à ce que l’on pense, la migration a toujours existé mais, c’est en 2015 que les institutions de l’UE l’ont définie comme « crise migratoire ». Mme Abderemane remarque l’importance de cette annéelà, car cela marque l’augmentation démesurée des demandeurs d’asile et parce que l’afflux migratoire des ressortissants syriens, afghans ou somaliens, entre autres, est monté en flèche. Avec cette augmentation ont eu lieu beaucoup de tragédies en mer ou sur les côtes tandis que les États européens décidaient de fermer leurs frontières car ils pensaient que l’espace Schengen pouvait être en péril. Comme l’explique Mme. Abderemane, la réaction de ces États à ce phénomène est surtout politique puisque certains d’entre eux cherchent à empêcher l’arrivée des migrants, en utilisant de mêmes solutions extrêmes, par exemple la barrière « anti migrants » que la Hongrie a construite à ses frontières.

Notre Expert Karine Abderemane : Maître de conférences en droit public à l’université de Tours, spécialiste en droit de l’Union européenne. Je suis co-responsable de l’axe Normes et Institutions en Europe de l’IRJI (laboratoire de recherche interdisciplinaire FrançoisRabelais de Tours). J’enseigne tout particulièrement des matières de droit de l’Union, mais aussi les libertés fondamentales ou encore le droit du marché intérieur. Je m’intéresse aux questions de droit liées au processus d’intégration européenne, au droit des libertés fondamentales, au droit administratif européen et au droit administratif comparé.

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Crise du siecle, la crise migratoire est-elle une crise politique ou humanitaire ?


« La gestion des flux migratoires en Europe est une crise politique de l’Europe où s’expriment avec force les Etats qui refusent d’accueillir les migrants, souvent pour des raisons populistes, c’est-à-dire en s’appuyant sur la peur du migrant comme une menace pour l’identité nationale ». Puis, Mme. Abderemane continue en affirmant que « le traitement populiste de la question migratoire est un danger pour la survie de l’UE.

Elle revigore les visions nationalistes, xénophobes, contraires aux valeurs et aux principes européens, contraires au projet européen tout court.

compris les droits des personnes appartenant à des minorités et assurer leur protection . Ainsi, la Grèce a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour ne pas avoir assuré de conditions dignes aux migrants sur les îles grecques. Toutefois, selon Mme. Abderemane, « Les États membres ne respectent pas leurs obligations. Soit ils violent volontairement les règles de l’UE, par exemple, en établissant des zones de transit qui ne respectent pas les règles du code Schengen, ou encore en n’assumant pas leurs obligations de contrôles aux frontières (c’est une obligation pour tous les États qui ont une frontière extérieure à l’UE), soit ils font preuve de mauvaise volonté dans l’exécution de leurs obligations en n’appliquant pas ou en appliquant mal les règles. C’est le cas du Gouvernement français qui ne respecte pas le plan de relocalisation organisée par la Commission européenne, ne respecte pas les conditions requises par les règles européennes pour l’accueil des migrants sur son territoire (v. condamnation par le juge administratif afin que les autorités françaises établissent des conditions sanitaires minimales dans la jungle de Calais), sans compter les pratiques de chasse aux migrants, pratiques soutenues ou non condamnées par l’ancien ministre de l’intérieur G. Collomb (à Paris, à Calais,

Plutôt que de mettre l’accent sur les politiques liées à l’accueil et à l’intégration de ces personnes, d’une part, et celles, d’autre part, visant à renforcer la sécurité sociale des Européens, les Gouvernements adoptent des positions favorables au délitement de l’Europe, de son Union, mais aussi de ses valeurs constitutives, et qui sont souvent plus anciennes que l’Union européenne elle-même ». C’est pour cette raison que l’on peut définir à la fois comme crise politique et crise humanitaire parce que même si les Etats membres doivent coopérer pour gérer les flux migratoires, cette peur populiste et les actions instinctives des différents États vont contre les valeurs humaines de l’Union, laquelle indique que chaque membre doit respecter la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit ainsi que respecter les droits de l’homme, y

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aux frontières franco-italiennes). […] La France (c’està-dire une partie de l’opinion publique française et le Gouvernement français) se sent menacée par la crise migratoire, c’est ce qui ressort des discours sur la crise migratoire, sur les conditions d’accueil des migrants en France. C’est une peur, pas une réalité. En 2017, 40 575 personnes ont obtenu une régularisation en France, selon Eurostat. Soit 0,061 % de sa population. C’est proportionnellement beaucoup moins qu’en Allemagne, où plus de 325 370 demandeurs d’asile ont été acceptés, soit 0,39 % ».

I. Lutter contre les passeurs et la criminalité organisée II. Encourager les migrants à rester dans leur pays d’origine ou à trouver un accueil dans un Etat hors UE. C’est la dynamique liée à l’aide au retour et à celle visant à aider les États tiers à faire le tri des personnes, à empêcher que les migrants qui n’ont pas vocation à bénéficier d’un visa ou de l’asile dans l’UE soient triés, hors des frontières européennes. Cette démarche favorise la conclusion d’accords importants avec des États dont la situation de pays tiers sûr est contestable : la Turquie, la Lybie, l’Afghanistan etc. Pour rappel, le droit international des droits de l’homme (Convention de Genève) interdit de refouler une personne dans un État où cette personne ne peut pas bénéficier de conditions lui permettant d’accéder à ses droits, notamment à son droit d’asile. L’UE considère aujourd’hui que la Turquie d’Erdogan est un pays tiers sûr (v. la déclaration conjointe UE-Turquie)! Outre le « tri » des personnes dans les hotspots ou dans les États tiers, cette pratique tend aussi à une militarisation des frontières, avec l’appui des fonds de l’Union européenne.

Par ailleurs, il y a des gouvernements de l’Union qui exploitent la peur de la migration comme menace sur l’identité nationale afin de renforcer leurs pouvoirs comme l’Italie ou la Hongrie, par exemple. Donc, on pourrait faire valoir que cette crise est devenue soudainement migratoire en raison du populisme alimenté par les politiciens mêmes qui instrumentalisent la peur des citoyens sans penser aux conséquences dites humaines que les migrants subissent tous les jours, depuis leur départ de leur pays d’origine jusqu’à l’arrivée dans les pays européens, par des gouvernements et des politiques « anti-migratoires » qui empêchent une intégration égale pour tous.

III. Renforcer le contrôle aux frontières extérieures de l’UE. L’agence Frontex voit ses pouvoirs augmenter afin de faciliter la coopération entre les États membres dans le contrôle aux frontières extérieures de l’UE. Ce contrôle est contesté en raison de la confusion qui y est favorisée entre contrôle aux frontières et examen des demandes d’asile. On peut citer aussi le système Eurosur de surveillance des frontières.

A la recherche d'une solution ... ou de plusieurs ! Il est évident que cette crise « migratoire » comporte beaucoup de failles en ce qui concerne sa gestion. Chaque État différant de ses voisins, leurs réactions ne sont pas en reste. La Communauté Européenne a toujours été caractérisée par diverses cultures, diverses langues ou institutions intérieures mais, son but a toujours été d’être unie par la volonté de suivre les mêmes droits et le même marché. D’ailleurs, l’UE envisage déjà plusieurs solutions afin de diminuer le flux de migrants. Mme. Abderemane a mentionné les suivantes :

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IV. Une seule solution n’est pas ou à peine envisagée : développer des voies de droit pour l’entrée dans l’UE. C’est toutefois l’objet d’une récente communication de la Commission européenne, en septembre 2018. Par ailleurs, elle suggère aussi de pas présenter les migrants comme des ennemis nationaux et de ne pas diffuser l’association du migrant comme terroriste qui menace la sécurité nationale, de faire respecter les droits de l’homme dans les États qui ne le font pas, et donc d’améliorer les voies de droit pour entrer dans l’Union européenne mais aussi, améliorer les conditions d’accueil en France.

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Crise du siecle, la crise migratoire est-elle une crise politique ou humanitaire ?


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É R C T SA

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Cette femme terrorisait Lynne depuis deux mois sans raison. La folle avait trouvé ma tante au travail, la traquait et la faisait chanter. Le mois passé, elle avait volé son portemonnaie, fracassé sa voiture et était entré dans sa maison par effraction pendant la nuit. Mais le pire qu’elle ait fait, c’est qu’elle avait essayé d’enlever la benjamine, Poppy. Dans la cour de récréation, elle s’était s’emparée d’elle et s’était enfuie avec elle. Donc, quand nous avons vu la femme, nous avons fait de même.

Le texte ci-dessous a été écrit à l’occasion d’un concours d’écriture. Le sujet était basé sur une photographie.

Mes parents, oncles et tantes l’ont attrapée, jetée dans le garage et l’ont passée à tabac. Il faisait nuit et sous le couvert de l’obscurité, mes cousines, ma soeur et moi creusions tranquillement un trou pour le corps. Mes grands-parents surveillaient. À ce jour, personne ne sait.

À première vue, elle ressemble à une photo de famille typique. Les trois enfants de ma grand-mère avec elle au premier plan, les époux et les petitsenfants derrière. Deux personnes ne regardent pas l’appareil photo, trois ne sourient pas, mais c’est normal pour ce type de photo, non ? Cependant, nous ne sommes pas une famille ordinaire. Nous sommes fidèles, nous sommes forts, nous sommes très proches. Nous assassinerions pour nous protéger. Et nous le faisons.

Chaque année, à l’anniversaire de la mort de la femme, nous prenons une photo, devant l’espace où elle a été enterrée. Cette année, c’est mon petit ami qui a pris la photo. Il ne connait pas l’histoire. Il ne saura rien. S’il me fait souffrir, peut-être. Les fleurs grandissent bien avec de l’engrais humain, non ?

C’était il y a deux ans. Comme chaque dimanche, nous avions mangé un grand repas de mes grandsparents et nous étions partis pour rentrer chez nous. Nous parlions dans l’allée quand nous avons entendu une femme qui marchait devant la maison, hurlant des insultes à ma tante. « C’est elle ! », a dit ma tante Lynne, « elle que j’ai mentionnée plus tôt ! ».

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La famille, c’est sacré


T E N S O I N T A I IO T C O O M G É É N S A LE L E D T R A L' raur Alina

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Ceux qui font de la recherche sur les émotions et la négociation ont constaté qu’être anxieux dans la négociation produit des résultats sous-optimaux. Différentes études sur ce sujet montrent que la colère pendant la négociation serait une arme à double tranchant parce que si elle nous empêche de donner de nouvelles informations, il y a moins de compassion et au final les négociateurs ont moins de succès par rapport à que ceux qui n’ont pas montré cette émotion.

Les émotions font partie de la nature humaine. La joie, la colère, l’embarras sont seulement une minorité de ce qu’un négociateur peut ressentir lors d’une négociation mais aussi avant et après cela.

Ceux qui utilisent la stratégie de montrer des émotions négatives ont une forte probabilité de se retrouver dans une impasse, de ne pas obtenir des concessions voire de rompre la relation.

« Un bon accord passe notamment par une bonne gestion des émotions », note Les Echos.fr. Pour comprendre l’importance du sujet il faudrait tout d’abord donner une définition de l’émotion : « une émotion est une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques (cognitif, psychophysiologique, motivationnel, moteur, sentiment subjectif), de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation d’un stimulus (externe ou interne), par rapport à un intérêt central pour l’individu ». Et d’intérêts dans la négociation il y en a souvent plusieurs.

A l’inverse, ceux qui font l’effort de montrer des émotions positives ou simplement de rester neutres ont plus de chances d’obtenir ce que les autres ne peuvent pas. La recherche dans ce domaine a prouvé que la positivité même feinte aiderait à conclure la négociation et à avoir des relations futures.

Pendant la négociation les émotions négatives sont une forme de SOS. Il y a une situation de danger voire d’alerte mais dans beaucoup de cas cela permet de se confronter directement au problème et de trouver une solution. Cependant, très souvent, trop de rage se traduit par une impasse (absence d’accord). Quant à la peur, cette dernière est signe qu’un des besoins fondamentaux est en danger mais aussi et surtout que la pression est trop difficile à gérer. Au contraire, la joie montrerait que la contrepartie a atteint son objectif ou une concession importante.

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En conclusion, les émotions, qui font partie du jeu de la négociation, doivent être bien gérées et contrôlées puisqu’elles ont une conséquence importante sur la négociation et sur la possibilité de faire des affaires à l’avenir.

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Les émotions et l’art de la négociation



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ANALYSE Brecht bezieht sich auf den Ersten Weltkrieg. Er denkt, dass Krieg sinnlos ist. Das Gedicht ist einfach geschrieben und hat sechs Strophen, aber Sie haben einen unregelmäßigen Aufbau (keine Symmetrie). In den ersten Strophen gibt es einen Kreuzreim, in den anderen Strophen gibt es einen Paarreim. Dieses Gedicht spricht über die Sinnlosigkeit des Krieges, von der Brecht überzeugt ist. Mit dem Gedicht „Moderne Legende“ möchte der Autor uns nachdenklich machen. Die ersten Strophen zeigen uns was man sieht: „Da schwoll am einen Ende der Welt ein Heulen, […] ein Schrei, der aus rasenden Mündern quoll“ (z. 5-7) „Und am andern Ende der Welt ein Jauchzen […] ein Jubeln, ein Toben, ein Rasen der Lust“ (z. 11-13).

MODERNE LEGENDE (1916) - B. BRECHT Als der Abend übers Schlachtfeld wehte waren die Feinde geschlagen. Klingend die Telegraphendrähte haben die Kunde hinausgetragen. Da schwoll am einen Ende der Welt ein Heulen, das am Himmelsgewölbe zerschellt ein Schrei, der aus rasenden Mündern quoll und wahnsinnstrunken zum Himmel schwoll. Tausend Lippen wurden vom Fluchen blaß, tausend Hände ballten sich wild im Haß. Und am andern Ende der Welt ein Jauchzen am Himmelsgewölbe zerschellt‘ ein Jubeln, ein Toben, ein Rasen der Lust, ein freies Aufatmen und Recken der Brust. Tausend Lippen wühlten im alten Gebet, tausend Hände falteten fromm sich und stet.

An einem Ende der Welt schreien die Leute und fluchen, sie sind verzweifelt; auf der anderen Seite jubeln die Leute, weil sie froh sind.

In der Nacht noch spät sangen die Telegraphendräht‘ von den Toten, die auf dem Schlachtfeld geblieben

Dann zeigt uns Brecht am Ende die Wirklichkeit: „sangen die Telegraphendräht‘ von den Toten, […] die Mütter weinten hüben – und drüben.“ (z. 18, 19, 21, 22). Die Sieger haben nicht wirklich gewonnen. Es gibt auf beiden Seiten des Kriegen Brutalität und niemand kann völlig froh sein. Sowohl die Sieger also auch die Verlierer haben einen hohen Preis gezahlt, weil es auf beiden Seiten viele Gefallene gab: während dem Krieg waren ganze Städte zerstört worden. Die Mütter haben jedoch überall gleich reagiert auf beiden Seiten, da sie den Verlust ihrer Söhne beschrien.

siehe, da ward es still bei Freunden und Feinden Nur die Mütter weinten hüben – und drüben.

Bertolt Brecht (1898-1956) war ein einflussreicher deutscher Dramatiker, Librettist und Lyriker des 20. Jahrhunderts. Seine Werke werden weltweit aufgeführt. Brecht hat das epische Theater beziehungsweise „dialektische Theater“ begründet und umgesetzt.

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Bertolt Brecht


G N U R H E A N F I R E ME S U D M N S A L H ERA C S T U E IN D to

So a i l a t a

N

Vor zwei Monaten bin ich in Deutschland angekommen und in diesem Artikel werde ich dir erzählen, wie meine Erfahrung bisher war.

Abschließend möchte ich Ihnen sagen, dass ich in Deutschland auch eine Überraschung mit Essen bekomme, es stimmt, dass die meisten Mahlzeiten basieren auf Kartoffeln mit irgendeiner Art Fleisch sind, aber tausend Möglichkeiten haben, sie zu machen und sehr lecker sind, empfehle ich Knöpfle mit Käse oder Schweinebraten mit Rotkohl und Klößen. Ich hoffe es gefällt dir genauso gut wie mir.

Um sie ein wenig zu verorten, werde ich Ihnen sagen, dass ich in eine kleine Stadt nördlich von Frankfurt im Bundesland Hessen, genannt Gießen, gekommen bin. Mein erster Eindruck von Deutschland war, dass es, anders als ich es erwartet hatte, ein fabelhaft Wetter war, die Temperatur bei meiner Ankunft im September lag bei 25 Grad und jetzt, da wir im Oktober sind, muss ich sagen, dass das Wetter in Deutschland eine ist das Verrückteste, was ich gesehen habe. Wenn ich morgens aufwache, können sie etwa 5 Grad machen, aber gegen 17 Uhr (das ist die heißeste Stunde hier) machen sie etwa 27 Grad und später, wenn ich nachts einschlafe, machen sie normalerweise 12 Grad, das Wetter in Deutschland ist verrückt! Eine andere Sache, die mich seit meiner Ankunft in Deutschland bemerkenswert überrascht hat, ist die Sympathie der Menschen, überall auf der Welt gibt es ein tief verwurzeltes Klischee, dass die Deutschen sehr kalt und ernst sind, aber als ich hier ankam, wurde mir klar, wie nett die meisten Leute sind.

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Meine Erasmus-erfahrung in Deutschland



E S O ER

ß I E EW

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etiz P a r a

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Im Sommer 1942 und zu Beginn des Jahres 1943 verbreitete die Gruppe erst in München, dann im Raum Linz, Salzburg und Wien drei Flugblätter gegen Hitler und das nationalsozialistische Regime. Die Gruppe veröffentlichte zwischen Juni 1942 und Februar 1943 insgesamt 6 Flugblätter, in denen sie die Menschen zum Widerstand gegen das Regime aufforderten. Das letzte Flugblatt, das im Februar 1943 veröffentlichte wurde, erschien in einem Moment, als das gesellschaftspolitische Klima bereits von großen Zweifeln geprägt wurde. Die Sowjetunion hatte die deutsche Wehrmacht in Stalingrad, Russland geschlagen. Diese verlorene Schlacht war ein Zeichnen, dass Hitler wohl doch nicht unbesiegbar war.

Die Geschichte der Gruppierung “ Die Weiße Rose “ ist ein Symbol für Zivilcourage, nicht nur im politischen, sondern auch im alltäglichen Leben. Die Weiße Rose war eine Widerstandsgruppe in der Zeit des Zweiten Weltkrieges, die gegen die Diktatur des Nationalsozialismus kämpfte.

Hans Scholl schrieb die Flugblätter in einer sehr wirksamen Sprache und mit einem sprachlich starken Ausdruck.

Die “Weiße Rose” wurde durch die Initiative eines Freundeskreises um die Studenten Hans Scholl und Alexander Schmorell in München gegründet. Den inneren Kreis der Gruppe bildeten Hans und Sophie Scholl und ihre Freunde Alexander Schmorell, Christoph Probst, Willi Graf, Franz Müller und Kurt Huber.

So bezeichnete er zum Bespiel Stalingrad als den “ Untergang der Männer”. Aber die Gruppe tat nicht nur das: Sophie plante, Parolen an Straßenmauern und an Wände zu schreiben und sie setzte dies bald auch in die Tat um. An den Wänden der Universität in München erschienen letztendlich Parolen mit nur einem Wort: “Freiheit”.

Zu Beginn des Krieges gehörten Sophie und Hans Scholl und seine Freunde noch der nationalsozialistischen Jugendbewegung an, doch schon bald waren sie mit der Verherrlichung Hitlers nicht mehr einverstanden. Diese Verherrlichung war für sie unbegreiflich, da auch Hitler nur ein Mensch und als solcher fehlbar war. Als die Verfolgung gegen Juden, Homosexuelle und Behinderte begann, wollte die Weiße Rose aktiv werden. Sophie wollte den Bund Deutscher Mädel (BDM) infiltrieren, um ihre Ideen zu verbreiten. Die anderen beschlossen, Flugblätter zu schreiben und Sabotageaktionen zu organisieren.

Am 18. Februar 1943 verteilten Hans und Sophie Scholl etwa 1.700 Flugblätter in ihrer Universität, die insbesondere die Schlacht kritisierten. Aber ein Hausmeister sah sie, hielt sie fest und informierte die Gestapo. Die Polizei verhaftete Sophie, Hans und auch ihren Freund Christoph Probst. Die Mitglieder der Gruppe “ Die Weiße Rose” waren nur ein Beispiel für die viele Opfer dieses Unrechtsstaates. Sie wurden wie viele andere von dem Vorsitzenden Roland Freisler zum Tode verurteilt. Sophie, Hans und Christoph Probst wurden an selbem Tag im München Stadelheim hingerichtet.

Die Mitglieder der Gruppe waren Studenten der Universität: Sophie studierte Philosophie und Biologie, Hans, Alexander Schmorell, Willi Graf und Christoph Probst waren dagegen Medizinstudenten. Kurt Huber war ein Philosophieprofessor.

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Im dritten Reich wurden die Mitglieder der Gruppe als Landesverräter betrachtet. Heute steht in München vor der Ludwig-Maximilian-Universität ein Mahnmal und sie werden als Nationalhelden gefeiert.

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Die Weiße Rose


D I E L ZES

HER ellani Gaia

B

Die Dämmerung fiel an diesem Tag über Köln. Die frische Herbstbrise hatte bereits die Wärme des Sommers vertrieben, welche noch zögerte die Stadt zu verlassen. Das fröhliche Strömen des Rheins kam Lara in die Ohren, als sie die Stufen, die sie zum Dom bringen würden, hinaufstieg. Sie sah Familien, die sich vorbereiteten heimzukehren und Paare, die sich am Horizont umarmten. Mit ernstem Gang und schweren Schrittes, sah sie sich nachdenklich um.

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Es war ein verwirrendes Gefühl, das sie spürte. Eine Mischung aus Wut und Traurigkeit, die ihr den Magen verdrehte. Sie war so nervös, dass sie ihre Tränen kaum zurückhalten konnte. Plötzlich blieb sie stehen. Ein Blick fiel auf die Kathedrale hinter dem Platz: es war wundervoll! Die scharfen Spitzen der Türme schienen den Himmel zu durchbohren und ein scharlachroter Hintergrund breitete sich aus: zerrissen, wie das Herz, welches sie an diesem kalten Oktoberabend in ihrer Brust trug. Während sie die Schönheit des Leidens des Himmels bewunderte, spürte sie, wie die Last von ihren Schultern fiel und sich ein Gefühl von Frieden in ihr ausbreitete. Ein kurzes Lächeln erschien auf ihrem Gesicht, bevor sie wieder zu dem Dom zurückkehrte.

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Herzesleid


IN E M R Ü F EL T Z P T I E N H REZ C S R E WIEaNLepri e Andr

Zutaten (für 2 Personen) 300 g dünne Kalbfleischscheiben 1 Ei Geriebenes Brot Mehl Salz, Pfeffer Erdnussöl

Vorbereitung Stellen Sie sicher, dass die Kalbfleischscheiben sehr dünn sind. Wenn dies nicht der Fall ist, legen Sie ein Blatt Backpapier auf jede Scheibe und schlagen Sie sie mit einem Fleischhammer. Jede Kalbfleischscheibe mit Mehl bestreuen und überschüssiges Mehl entfernen. Ein Ei mit einer Gabel schlagen und etwas Salz und Pfeffer hinzufügen. Geben Sie die panierten Scheiben in das Ei und dann in die Semmelbrösel. Drücken Sie etwas. Das Wiener Schnitzel in einer großen Pfanne mit viel Erdnussöl kochen. Es ist wichtig, dass das Öl sehr heiß ist und dass es genug gibt um das Schnitzel zum Eintauchen zu bringen. Bewegen Sie die Pfanne so, dass das Öl in Bewegung bleibt. So steigt die Panade und erhält die typische Wellenform. Kochen Sie das Fleisch einige Minuten und drehen Sie es dann um. Wenn das Wiener Schnitzel auf beiden Seiten golden ist, ziehen Sie es heraus und legen Sie es auf ein saugfähiges Papier um das überschüssige Öl abzuwischen. Das Wiener Schnitzel mit Pommes Frites (ein Klassiker!) oder einem deutschen Kartoffelsalat servieren.

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Rezept für mein Wiener Schnitzel



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Che G - Sar uevara ¿h a Pet éroe izzi o ase 46 sino? U na m e - Kas xicana c sand ra M onquista 47 oosb e rugge l mundo El Re del a r ino U rte nido lleno p de di ara lo feren 48 cias c s españo le ultur H a sta ales - s: un refu gio Irene - Lind telenovel as de A a Go g a b sde “ ncalv iti 49 Netfl es i x 9 Origi mes nales - Ma es en Alic ” rtina ante, B E i s rotti paña 50 Y o , cre - Ray cí en una mond fa Igbin milia bicu 51 o ltura ke “¡Ay, l que c - Lily alufa Knea hoy! le ¡Hac 52 e flej e de R eceta sol!” d e l - Cec os ch ilia G u aglia rros rdi

Español


A R A V E U G E H ? C O N I ES S A O etizzi Sara

E O R É ¿H

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Este es el período más criticado de los historiadores. Durante estos años, Guevara fue encargado tanto de supervisar los procesos de los enemigos políticos y de los criminales de guerra, como de ordenar y firmar las ejecuciones de los culpables. Todavía hay personas que afirman que muchas de las víctimas eran inocentes. De aquí la pregunta, ¿podemos considerar a Che Guevara como un héroe? Tenemos que precisar que la posición de Che Guevara después de la subida al poder de Castro era un poco frágil.

Ernesto Che Guevara, uno de los iconos revolucionarios más conocidos en todo el mundo. Pero ¿quién fue Che Guevara realmente?

Fidel Castro nunca se identificó como comunista y, el Che, que era un ferviente marxista, no era una figura con la que Fidel pudiera ser relacionado en aquel momento.

Ernesto nació en 1928 en la ciudad de Rosario, en Argentina. Tuvo que lidiar con su asma desde pequeño y, quizás por ello, se matriculó en la Facultad de Medicina de Buenos Aires, donde conoció a Alberto Granado. Ambos planean un viaje que cambiará a Ernesto, puesto que le hará adquirir los ideales por los que luchará toda su vida y formará su conciencia civil. Ernesto era un lector voraz de libros de diversa índole: Steinbeck y Faulkner, pero también Mussolini, Trotski y, sobre todo, Marx. A pesar de ello, su verdadero conocimiento y cultura general los obtiene de sus viajes a las zonas menos desarrolladas de América Latina.

Por tanto, se puede pensar que Castro asignó a Guevara una posición ambigua: la posición de juez, jurado y verdugo. También Guevara es condenado porque fue responsable de la fundación del sistema cubano de campos de trabajo para la reeducación de los directores de empresas considerados culpables de violaciones a la «ética revolucionaria». Tras la partida del Che de Cuba, a estos campos llegaron disidentes, homosexuales y, más de dos décadas después de la muerte de Guevara, enfermos de SIDA.

También en estos años entró en contacto con el movimiento revolucionario más importante después del cubano: la Revolución boliviana. En Bolivia, los obreros habían destruido el Ejército y habían formado milicias armadas. Los campesinos habían forzado al gobierno nacionalista a eliminar las estructuras feudales. Aquí, Guevara comprendió que era posible destruir el antiguo Estado mediante la fuerza popular y entendió que el reformismo no tenía el poder suficiente para resolver los problemas que constituían las bases de la pobreza de los sectores rurales de los países de Latinoamérica.

En 1965, Che Guevara desapareció y actualmente se sabe que se fue a Bolivia, donde quería empezar una revolución. Sin embargo, fue capturado y ajusticiado por el ejército. Che Guevara es un hombre amado por muchos y odiado por otros tantos pero, sin duda, pasará a la historia como un personaje controvertido. ¿Un hombre que tenía sed de revolución o un mero sanguinario?

En 1959, el Che ayudó a Fidel Castro a derrocar la dictadura de Fulgencio Batista en Cuba y se instaló en La Cabaña, una fortificación militar.

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Che Guevara ¿héroe o asesino?



A T S I QU

N O C A N A IC E T X R E A M L A E N D U O r D N U osbrugge M L E ndra Mo

Los surrealistas quieren decir que ella fue una de los suyos pero, la misma Frida no decía que era parte de los surrealistas ya que pintaba su propia realidad y no sueños. No obstante, hay también influjo expresionista. En mi opinión, uno puede entender mejor sus obras, cuando entiende su vida primero. ¡Una vida con mucho sufrimiento!

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Primero, Frida tenía poliomielitis en su infancia y luego, en su adolescencia, un terrible accidente. ¿Qué pasó? El 17 de septiembre de 1925 el autobús en el que Frida viajaba tuvo una colisión con un tranvía y como resultado ella tuvo fracturas en su columna vertebral, costillas, clavícula y hueso pélvico. Parte de su recuperación consistió en moverse lo menos posible y este suceso encabezó el comienzo de su trabajo artístico.

“En realidad no sé si mis cuadros son surrealistas o no, pero sí sé que representan la expresión más franca de mí misma”. – Frida Kahlo El verano pasado fui a Budapest en compañía de mi mejor amiga Janka. Ella nació en esta ciudad maravillosa y lo organizó todo para mi estancia allí. Cada día, teníamos un programa distinto para visitar: Su restaurante vegano favorito, ver el parlamento o ir al Museo Nacional de Arte. En cuento al Museo Nacional de Arte, Janka no lo eligió simplemente a causa de mi pasión por el arte, si no especialmente por la exhibición de Frida Kahlo porque sabe cómo me encanta esta artista.

¡El dolor físico no fue el único dolor en su vida! El matrimonio con Diego Rivera marcó su vida. Por un lado, cuando se quedó embarazada tuvo un aborto y, por otro lado, su marido tenía múltiples amantes qué causaban mucho dolor para Frida Kahlo. Ella a partir de eso, también tuvo amantes incluido, Trotski.

Frida Kahlo, con nombre de nacimiento Magdalena Carmen Frida Kahlo Calderón, fue una artista mexicana viviendo del año 1907 hasta 1954.

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La historia de Frida Kahlo es tan emocionante como sus obras de arte y si tuvieras tiempo un día, tendrías que ir a verlas.

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Una mexicana conquista el mundo del arte


S O L O A R N E A P LL O O I D I G N U U F S E O E R L N I A N EL RE OLES: U CULTUR Ñ S A A I P C ES N E R E F I D DE gabiti Irene

convirtió España en un país de censuras, asesinatos, encarcelamientos, decapitaciones y hogueras para los acusados de herejía.

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Según el instituto nacional de estatísticas, más de 240.000 españoles viven en el Reino Unido hoy en día. Los migrantes más actuales afirman que han partido de España llegando al Reino Unido principalmente para probar suerte escapando de una condición económica bastante difícil.

Cuando paseamos por las calles principales de Edinburgo, siempre oímos una mezcla de diferentes idiomas.

Entonces, muchos españoles de épocas y edades distintas, han visto y continúan a ver el reino unido como un lugar seguro donde irse. ¿Pero cuáles son las diferencias, entre los dos países, que los españoles tienen que aceptar una vez mudados allá?

Pero, si prestamos mucha atención, hay un idioma que seguramente se puede definir más melódico y dulce con respecto a los demás.

En primer lugar, lo que van a notar es la diferencia climática: los españoles tienen que olvidarse del sol y de sus 40 grados para dar la bienvenida a lluvias y vientos constantes.

Estamos hablando del español, la tercera lengua más popular en todo el mundo y comúnmente asociada a la pasión en cuanto madre del famoso flamenco. Ahora volvemos atrás: ¿Por qué es normal encontrar personas españolas en Escocia? ¿Estas son simples turistas? En realidad, la mayoría de ellas reside en el Reino Unido. Los españoles empezaron a migrar al Reino Unido a partir de la edad media; durante este periodo, los protagonistas de la fusión entre estas dos culturas fueron, sin duda, el rey Eduardo Primero y su mujer Leonor de Castilla. Sin embargo, estos dos miembros de la familia real no fueron los únicos que dieron vida a una boda noble entre un descendiente inglés y uno español. De hecho, también Catalina de Aragón se casó con Henry octavo y su hija, Mary Tudor continuó con esta tradición, casándose con el rey español Felipe segundo.

Debido a eso, sus frescas bebidas típicas deben ser reemplazadas por cafés y tés cálidos. Otra diferencia importante, consiste en los distintos horarios de comida; de hecho, si a las 8 de la tarde en España se comen las tapas, en el Reino Unido la gente empieza a prepararse para ir a dormir. Además, en el Reino Unido, el concepto de espacio personal es más amplio que en países mediterráneos, por eso, se suelen marcar más las distancias y los besos suelen estar reservados para la familia. Trasladarse al Reino Unido, si eres español, significa seguramente recibir un impacto psicológico muy violento al principio. Sin embargo, si los españoles siguen eligiendo este país como una de las metas favoritas donde vivir, significa que los esfuerzos para adaptarse al principio merecen la pena al final.

Estas bodas interculturales no se realizaron solo entre los nobles, sino también entre personas comunes que escapaban de la oscura era de la edad media española. Esta época vio el establecimiento del tribunal de la inquisición, una institución que

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El reino unido para los españoles


E D S E D S LA E V O " N S E E L L E T A N A I T G S I R HA O IX L F T "NE oncalves Linda

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en México, “Club de cuervos” El mismo año también lanzó “Narcos”, un drama sobre el colombiano rey de drogas Pablo Escobar. “Narcos” fue una serie principalmente en español, y un gran éxito, no solo en España y Sudamérica, pero también en muchos países que no hablan español.

¿Si te digo “televisión española”, en que pienses?

En 2017, “Narcos” fue el programa más visto de todos los programas en Netflix, prueba de la creciente popularidad de televisión española.

Quizás pienses en telenovelas españolas, los programas tradicionales con su drama y sus tramas exageradas. Pero si estos programas están un poco demasiado dramáticos por ti, no te preocupes. ¡Hoy en día televisión española es mucho más que solo telenovelas!

Hoy en día, Netflix tiene muchos programas originales, películas y comedias en vivo en español, tanto como muchos otros idiomas.

Programas nueves y emocionantes están producidos cada día en España y Sudamérica, y con la evolución de la red están disponibles para que todos pueden ver. Es un desarrollo muy importante, que trae compresión y conciencia cultural a nuestra rutina diaria de televisión. Netflix ha siguiendo este cambio, y ha abierto sus puertos a programas de otras países y culturas, no solo estadounidenses. En 2015 Netflix produjo su primero programa original en español, una comedia sobre un equipo de futbol

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Ver programas en español es una manera genial de mejorar tu español. Mientras miras su programa favorito puedes recoger vocabulario y aprender más sobre la cultura española. ¡Así que, puedes continuar ver algunos programas de Netflix sin mal consciente! Por fin, voy a darte un consejo. Si buscas algo para ver, deberías empezar con “Chicas del cable”, un drama de época sobre la vida de unas chicas en Madrid en la década de 1920. ¡Es lejos de las telenovelas!

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Hasta telenovelas desde “Netflix Originales”


A Ñ A S P E S S E E , 9 M ICANTE L A N E a Birotti

Por lo que concierne la famosa “movida”, o sea, vida nocturna, aquí en Alicante la zona de la movida se llama Mercado, en el centro de la ciudad. Aquí hay muchísimos bares con música y no, discotecas, restaurantes y sobre todo un muchísima gente y grupos de personas de cualquier edad que se encuentran para tomar algo de beber después de una semana de trabajo. Otra información muy importante: el día de “movida” en España es sobre todo el jueves, que equivale a los viernes en el Reino Unido, o sea el día en el que todo el mundo sale por la noche. Sin embargo, a los españoles gusta mucho hacer fiesta, así que aunque si no sea jueves, siempre habrá movida por las calles del pueblo.

in Mart

Universidad, playa, movida y más! En cuanto estudiante en lenguas y comunicación a la universidad Napier de Edimburgo, tengo que pasar un curso completo al extranjero, en una de las ciudades donde se habla una de las lenguas que estoy estudiando. Las posibilidades eran muchas, pero por mis estudios, solo pudo que elegir entre dos ciudades españolas: Madrid y Alicante, y como ya sabéis del título, al final elegí la segunda. Seguramente menos turística y caótica de Madrid, Alicante es provincia de la Comunidad Valenciana que se encuentra en el sur del país y es conocida sobre todo por sus playas y clima mediterráneo.

¡No se olviden de su bañador! Las playas de Postiguet y la se San Juan son un “must” de la provincia Valenciana. Frecuentadas por extranjeros y también gente del lugar, Postiguet y San Juan ofrecen largas playas de arena fina y el típico mar azul mediterráneo, un lugar fenomenal done ir por la mañana o también para ir a descansar por la tarde después de un largo día. En fin, por lo que concierne la universidad, la universidad de Alicante se encuentra a San Vicente, un poquito afuera del centro y es un campus muy grande donde hay todas las facultades.

La ciudad suele ser destino turístico de muchos europeos (sobre todos ¡El campus es tan grande que, británicos) y también españoles. el primer día que llegué aquí, me perdió mientras que buscaba el La mayoría del turismo se concentra en verano, así que después de las primeras semanas de edificio donde tenía que ir! septiembre, los turistas dejan la ciudad y se puede visitarla y apreciarla de verdad - sin un montón de gente y el calor (sobre 30 C°) que hace que dar una vuelta sea casi imposible y sobre todo muy desagradable.

Pero, pensé que parecía a uno de los campus americanos que siempre veo en las películas con muchos edificios, unos bares y zonas verdes donde puedes sentarte y descansarte y quizás, hacer una “siesta” antes o después de las clases.

Lo que más me ha gustado de Alicante es que es una ciudad dinámica - o sea, es pequeña en comparación con Madrid o Barcelona, y por eso es fácil desplazarse a pie, pero al mismo tiempo, por lo tan pequeña que sea, ofrece mucho. Además de muchísimas tiendas, hay bares y restaurantes, que animan la ciudad a cualquier hora del día y de la noche. Además, porque hace casi siempre buen tiempo (de hecho, llueve solamente 27 días por año), se puede tomar un café (o sangría) al aire abierto, ir de vuelta y visitar el centro histórico y las calles principales sin lluvia o frío.

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En conclusión, estando aquí en erasmus, me he dado cuenta de lo que diferente esta ciudad es de Edimburgo. Las dos son a las antípodas, pero creo que siempre es importante experimentar algo nuevo y diferente y además, de vez en cuando, hace siempre bien tomarse un descanso del frío y de la lluvia escocés.

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9 meses en Alicante, España


A I L I AM

F A N NU

E Í C E R C , L YO A R U T L U BIC nd Igbinoke o

Raym

ventajas en mi multiculturalismo. La primero es haber crecido en una familia integrada y feliz con el trabajo, que me dio la oportunidad de crecer bilingüe y de elegir entre una gran variedad de comidas típicas africanas y europeas.

Mi vida como afro-italiano Siempre me he considerado una gran fortuna por haber nacido en Italia de dos padres nigerianos. Digo esto porque mi educación está dirigida, por un lado, al respeto por los familiares, el valor de los orígenes y la dedicación al estudio, y por el otro, a la importancia de la unidad familiar, la celebración de las festividades como una manera de vivir la familia y sobre todo la pasión hacia el deporte, la cocina y la cultura.

La segunda es haber tenido muchos amigos que siempre han amado mi biculturalismo.

Por otro lado, hubo momentos en que mis amigos no entendieron mis necesidades y, a menudo, mis decisiones. Así como hubo ocasiones en las que tuve que reevaluar mis prioridades las cuales a mis padres les resultó difícil de entender por la manera de relacionarnos los jóvenes como yo.. Sin embargo, siempre he reconocido tres grandes

El multiculturalismo siempre ha sido parte de mí y de mi educación. Y como siempre lo he considerado como una fortuna, todos los días espero un futuro sin fronteras en el que todos puedan sentirse como en casa y ser libres de crecer entre diferentes culturas.

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La última es tener, como todos los demás, una historia bastante única detrás de mí que me empuja a viajar y considerarme orgullosamente cosmopolita.

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Yo, crecí en una familia bicultural


A " F ! U L L O A S C E E D U E J Q E , L Y F "¡A ¡HACE ! Y O H le ea

n Lily K

Al principio, voy a traducir el primer parágrafo: “Hola Lily, que calor hoy, hay mucho sol, estamos tan feliz a encontrarte”. En Gran Canaria calor es calufa. Es una palabra utilizado solo aquí y no en la península. Fleje es mucho o un montón. Es una palabra muy coloquial, ¡no es utilizado en los ensayos! Esta palabra es nativa de Gran Canaria también. El acento en Gran Canaria quiere decir que palabras como “estamos”, “los niños” “los chicos” suenan como “estamo”, “lo niño”, “lo chico” porque el “s” se aspira. La palabra “coche” se pronuncia como “colle” y “guagua” es la palabra por “autobús”. Guagua es tan utilizada aquí que cuando dije a mi amiga que “me voy por al autobús” ¡ella no me entendió!

¿No entendáis? Yo tampoco. Pues, ahora sí pero cuando el avión aterrizaba y mi dueña me decía “¡Ay Lily, que calufa hoy! ¡Hace fleje de sol! Estamo tan feliz a encontrarte” me sentía totalmente perdido.

En cuanto al gramático, el uso de la segunda persona plural informal no exista aquí. Un grupo de más de dos personas se refiere como ustedes en todos casos. Este explique porque mi dueña tutéame pero es formal cuando hablar de mis compañeras de piso y yo juntas.

Lo que no había aprendido antes de llegar en Gran Canaria es que no hablan castellano, pero un dialecto de español muy similar al español de América latina. Español que yo había oído solo en Narcos en Netflix, un programa que no me gusta porque el español es muy raro.

La razón por este es que en el pasado, muchas personas de las canarias salieron para buscar trabajo en américa latina pero al mismo tiempo, muchas personas de américa latina llegaron en Las Canarias para buscar trabajo y por eso el idioma volvía una mezcla de los dos dialectos.

Tenía un problema. Tenía que hablar con mi dueña y su marido en su “colle” desde el aeropuerto hasta mi nueva casa en un idioma que pensé que entendí pero no. Ellos hablaban conmigo sobre mis nuevas compañeras de piso, una poca de información sobre Las Palmas y algunas reglas que tenemos que seguir. Por ejemplo me decían “Tienen que limpiar su habitación pero hay un limpiador por las zonas compartidas”. Pero ¿Por qué me tuteaban me pero utilizar ustedes? “Hay que descargar la guagua app.” ¿Guagua? ¿Que? Después de siete semanas, tengo todas (algunas de) las respuestas y las razones. Vamos.

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Ahora, me voy a la playa por la guagua para disfrutar la calufa con fleje de otras personas. Espero que comprender el idioma totalmente por el fin del año de erasmus pero ahora, me voy a escuchar a las personas en la guagua y en las calles y concentrarme en el trabajo universitario y disfrutar el sol.

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“¡Ay, que calufa hoy! ¡Hace fleje de sol!”


S O R HUR

C S O DE L

A T E C i RE gliard a

ia G l i c e C

El proceso La preparación es extremadamente fácil y rápido de hacer. 1. Poner la harina en un bol amplio. 2. En una cazuela calentar el agua con la sal. Cuando empieza a hervir verterla directamente y de una sola vez sobre la harina. Con una cuchara de madera integrar la harina con el agua.

Los churros es un dulce muy sencillo y atado a la tradición española. En toda la península el churro es un plato muy conocido para desayunar o también para merendar con amigos o familia.

3. Introducir esta masa en una churrera o manga pastelera. Este paso es muy importante para que los churros os salgan bien y no tengáis problemas con ellos a la hora de la fritura. La churrera compacta la masa y elimina el aire. Esto evita que los churros luego nos salten en el aceite.

Un poquito de historia...

4. Emplear una manga pastelera con una boquilla en forma de estrella para rellenar la masa.

El churro tiene una historia muy interesante. Todo el mundo piensa que es de origen español, pero en realidad ese dulce nació en China donde los mercaderes portugueses probaron por primera vez el youtiao (en chino se traduce como demonio frito in aceite). La historia de los churros empieza cuando los portugueses recrearon el youtiao en la península ibérica adjuntando azúcar para terminar.

5. Hacer las porciones de churros con la masa cruda sobre un paño de cocina. Poner al fuego una sartén con abundante aceite. Cuando esté caliente introducir las porciones de masa para freír. Cocinar a fuego medio para evitar que los churros se queden crudos dentro. 6. Una vez fritos retirar a una bandeja con papel de cocina para absorber el exceso de aceite. 7. Servir espolvoreados de azúcar y listos para estar untados en el chocolate.

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Receta de los churros



: Y A D D O H O G G U A O R N I H B T 'S G T I N I E N P R O G y A H N E I L E P E A W rsit G C e v i S A n D U er U N i G p a A N N L inburgh LA C I T IS cturer, Ed U G LIN Victoria, Le l

Mabe

Indeed, it is the lowly litter container, talking to us wishing us to have a nice day. The usual function of the bin as a receptacle for refuse has been subverted through the magical and transformative quality of language. By playfully substituting ‘bin’ for ‘been’, the sign provokes an immediate chuckle. Here’s another rather funny one on the same campus:

When you read the sentence above, you’d probably think it’s a typo—that bin should have been spelled as been. Or could it be that the writer is poor speller. However before we make any more assumptions, let us look at the context in which the sentence was written:

More chuckle – after reading ‘sorry our bin puns are so rubbish!’ So why am I telling and showing you these rubbish stories? Because I wish to make three points: first, language is everywhere; second, language has a relational function, in addition to its referential function. The language in the bin signs above gives us a feeling of enjoyment and humour, it makes us feel welcome. It conveys the message that the university is not only a place of education but also of fun. Just imagine if instead of ‘we hope it’s been a good day’, the sign says ‘NO LITTERING’ or an impersonal command like ‘PUT RUBBISH IN THE BINS PROVIDED’.

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Language Learning through linguistic landscaping


Third, and related to the first point, because language is ubiquitous, we often forget how it shapes our thinking, feeling and behaving. The branch of linguistics concerned with the study of texts in public spaces is called Linguistic Landscape. The objects of analysis in this field of research could be advertising billboards, posters, flyers, displays on buses, commercial shop signs, menus, receipts, food packaging, etc.

specific context and can tell us a lot about place. For example when I was in the Philippines for my Linguistic Landscape research, I found this sign on the door of a medical clinic.

The public signs in our immediate linguistic landscape influence what we do (e.g. no parking, no smoking, please give up seats for wheelchair users, etc) and how we do it (e.g. drive slowly, take 3x a day with food, caution-slippery when wet).

There are three languages that you’ll recognize in the sign – English (Emergency cases), Spanish (ala-5, read as alas cinco, which means at 5 o’clock) and the rest are in Tagalog. The sign translates as ‘there are no consultations after 5 pm, only emergency cases’. The sign reflects the Philippines’s history of being under the Spanish and the American rule and how much this history has influenced the local language. It also reflects the pragmatic norms in the country. Notice the ‘pong’ and ‘po’ (Wala pong konsultasyon…. cases lang po.). ‘Po’ is a politeness particle that has no English translation. It signals respect and softens an order or a command.

Linguistic signs give us clues about the prevailing linguistic ideology in the country especially in multilingual places where the signs are written in more than one language. We notice that English language in tourist-y places is often written before the local language and perhaps in bigger fonts. Those of you in a study abroad programme in Germany, France or Spain, what do you notice about the interplay of different languages in your neighborhood? How is language in public places used to signal solidarity or distance? Depending on the language/s used, what can you say about the addressee of a particular sign? Observing the linguistic landscape of a place reminds us that language does not exist in a vacuum; it exists in a

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There is no escape from linguistic signs—they permeate our daily lives wherever we are. When you’re learning a new language, imagine the endless possibilities you have via ‘language learning through linguistic landscaping’! Instead of being just a learner, you take on the role of a researcher. Take photos of the public signs you come across. Or keep brochures, tickets and advertising flyers in the language you’re trying to learn. What can they tell you about the culture, the pragmatic norms and ideology of the country you’re visiting? I hope this article has bin useful!

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Language Learning through linguistic landscaping


M A E T THE

the elp is nd h lf e . “S cotla olved rived in S sy, so in v n i t Ar ge bu Italy. une yself dy to s rea s born in o keep m n and in J y a lw t a o a i e w , t k I n a , c I li or inally muni tubb cket. ttle s h, but orig return ti ural com li a l, lt y g ir tercu inbur sed m ven g a dri live in Ed I never u ges and in g.com m a I , I a i . o. go th n gu Irene mott ars a ngno n lan Hi, I’m elp” is my ion five ye iversity i sweetdoi t g h un & blo best mall vaca I started erce , s 7 m 1 0 m 2 o for a g and y e-C mber n livin s in last , e Septe opened m e b a s e I s. I w uage I hav 2018 Italy. y Erasmu lling, lang f o h m ve out doing ve tra the s from in France roject! I lo e m d I co ing p ently 23 an I am curr this amaz m a I f d ia, to an D’Alo r 5 years being par aria o f p M e h e m g to k bur !Ia Hello g in Edin I decided kind! n i y d y n n d a of stu na of editio and food r a most d I e d y e e e f v f li an co t. I good expa insatiable h c n Fre t is as a erlus yself My wand m r e id ce. cons c pla y and a specifi s. t n e le tw in peop tling I am lf set ures and ltier, e e s P y d m uar n’t see , cult o is Edo laces ame ad and d remote p n y M ro ering fe ab my li of discov m as in drea s Palm tourism, a L f o rsity s with Unive language nd cheap e h t t a ing a ere is study rmth study inburgh I f sun, wa in and th m ’ I a t o d p ar i bu but in E ar! in S r a ye of un xt ye ther year y tourism tland afte the wea again ne d r 3 o e ut ud in my to Sc g her e I st e abo , I am year. Her to return magazin be writin ly i L t o is s r the ope t I wan ame of thi My n anaria fo sure that t edition ar too. I h C s e t r Gran er I’m no for the fi nch this y v te Fre n i al howe also wro e ultur I by m nterc d in the I food! r article d n a te e sa start y loca anoth uage Lang easide cit he time to le so far f o r as t ,as ges redib d yea in 2n m Genoa elt like It w been inc o langua m ’ I o f s w d r I t a f n h e old a other t. I’m caus ence years nagemen otland be is experi actice the 0 2 h c r p . T , I’m rism Ma ve to S I can ecilia o nglish u e is C n with To ided to m rove my E ith whom m a My n unicatio ly. I dec d to imp people w e m ta Com West of I nd I want meet new es o a h t t e r e guag r nish. o c u N y lan You vent the chan and Spa d d u t a s .I ch ity. new se I got Italy) ivers t is : Fren u hern apier Un is projec t dying u beca u t o s S h ( N t s m t h ’ I u g le b ur ap that Spain Edinb ear N om n panish at abroad in ! r f e e m year and S d I co stanc 21 an th French I’m on my of the di m ’ I i s s ti, t now tion w Birot ardle rtina mmunica ssue! Righ part reg a M e i st l co tak ! I’m Hello tercultura e from la ecided to m n d i r I e d t an mb tha reme eart may r to my h a so de

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oving red, fter m e deciph A . ly ob Ita ays t nce, Flore ifferent w m o fr d ome have . and c cultures lturalism 1 2 t u m ’ c a I r , h i t e r t Lep rsthand eld of in i drea fi is An tnessing es in the f e m i i a d w n u My and n my st i e UK ighly to th ed to beg am h ver I d . i y c t i e rs ene Id Unive uages wh learnt r e i p ng Na n rs) I urgh tudying la ol (5 yea d Germa b n i d n s o E h a s t c r a h s a nt ye enc igh stude en Fr , in h y last ment spent m d French I have tak e g a n n ve g Ma lian a ersity ; I ha rketin cultures gue in Ita pier Univ a M n d a s) (Hon uages an mother to inburgh N g a BA I am ted in lan nity. I am rin. At Ed da tu es inter he oppor and Man ake a t to m cision I n d e d i I had , Germa de ec as sh best ar I d Engli s. st ye t was the le, as well a L . e i ly p s t s a o t a I e la h , p c ily w yt in Sic to sa et ne town . It’s safe e and me ll a sm ur dy t cult om a to stu me fr out here al differen ench. o c I and ving a tot d: Fr Giulia life by mo perience ght I hate m ’ I x ! u y e re ho m o Hi the hange in as I got t ge that I t , c a e e u k e g g a u n m h la ly. I’v ever for a of Ita rcultural h t r could er a love o e t n v nd In ism. n the disco city i guages a and activ ll a n m s ht as f La from st year o uman rig mics. r h ome i o f t c c I u y o d d an in m s an e ab rs old and I’m assionat ing book a e y p ow ad 20 very ear n nd re , I’m Sara r over a y rench. I’m guages a s i e nam otland fo ish and F reign lan ! My Hello ving in Sc with Span ovies in fo li nal been unication atching m natio r w m e t , m n ls i y ed Co ca musi I stud ys lov dua. ave alwa amme. I love a P f r Ih eo og rsity. ovinc us pr he pr ier Unive he Erasm t n i p t town h Na rt of a little t Edinburg nce as pa m o r a f a e Fr ment n, in I com lina. h manage ent to Lyo A s i e it w ear I ges w y nam Hi, m ss langua and last y e e busin languag dy h d ly stu Frenc rrent velling an ile u c I m t a s r u t b a ith ia ut Austr sessed w ays try p m o r b f yo lly I alw igina totall And m or minded, é visitor. a I d af an open ory c ndra assa burgh. I’m compuls K s i a e in nam d I’m in Ed e! My arketing music an n o y r d M e Hi ev ages and cience an s u Lang ges, love e. gree c a ns de A Ho of langu ryone’s fa B y m e rned ersity nic on ev e I ea t the Univ multi-eth r e h w a g o n s i ls e a Re and b an M ich is n wh tly doing tionality o d n a n n Lo curre dualfrom . I’m tions. I’m . Having d e m s rela oha tion na M rnational nglo rela is Ra A e t e . n o i y c m it d n a My n uages an ining Fra ural ident g lt m n u a c x la e n n i i e t hclyd n interes Strat a o t d has le

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