Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty le roman par Dante_Sparda_62

Page 111

entière. Les énormes chaînes dans les profondeurs venaient de céder. L’Etai A fut le premier à baller de côté. Il emporta dans sa chute l’Etai B qui tomba quant à lui sur le noyau de la Shell 1. En quelques instants, il ne resta plus rien de la Big Shell. Bouche bée, Otacon observait la scène, priant pour que Snake et Raiden aient réussi à prendre l’énorme ascenseur qui les aurait menés à bord de l’Arsenal. A la surface l’on ne voyait plus que le toit de l’Etai E, seul élément restant de la structure. Prenant de l’altitude tant bien que mal l’hélicoptère étant surchargé, Hal vit alors une ombre gigantesque sous les restes de la Big Shell. Elle couvrait une superficie plus grande que celle de la structure désormais dans les fonds marins. Il sut alors qu’il s’agissait de l’Arsenal Gear qui remontait à la surface. L’engin semblait presque plat. Il ne devait pas dépasser les cinquante mètres de hauteur… Sa longueur devait quant à elle être de quatre cent cinquante mètres environ… Sa largeur devait donc approcher les trois cent mètres. Raiden entendit une voix résonner près de lui. Il ne pouvait percevoir clairement ce qu’elle disait. Puis peu à peu il revint à lui et reconnut le ton froid et rauque d’Ocelot. « ASN, CIA, FBI… il n’existe dans aucune base de données. », dit-il. « L’agent inexistant d’une organisation inexistante… ». Solidus s’en était bien douté. Toutefois, il connaissait cet homme. La table de torture métallique bascula d’une position horizontale à une position verticale et Jack ouvrit les yeux, aveuglé par la lumière ambiante. Où était-il ? Cette salle était en réalité la réplique exacte de la salle de torture de Shadow Moses. Raiden se trouvait sur cette même table sur laquelle Snake avait été électrocuté par Ocelot. Solidus était là, à côté de Shalashaska. Il portait toujours sa combinaison, et y avait ajouté deux énormes « tentacules » qui partaient de ses épaules et flottaient derrière lui. Nul doute que ces armes devaient avoir de multiples fonctions toutes plus terribles les unes que les autres. « Ça fait un bail, hein ? « Jack l’Eventreur »… », lança Solidus. - Tu connais ce type ? demanda Ocelot d’un air surpris. « Tu te souviens de moi, non ? Tu as grandi… ». Soudain l’une des deux tentacules attrapa Jack à la gorge tandis que l’autre se posait sur son front, analysant visiblement son cerveau. Suffoquant, il hurla de douleur quand le frère de Snake le relâcha. « Forte concentration d’implants cérébraux… Ils t’ont aussi modifié la mémoire ? ». Jack tremblait de froid. Il était totalement nu, attaché sur cette table métallique. Il ne portait que sa plaque d’identification au nom du joueur autour du cou. Il était perdu dans ses pensées et souffrait intérieurement sans encore pouvoir se rappeler pourquoi. « Jack l’Eventreur » ? Pourquoi l’évocation de ce nom lui montrait-elle un semblant de souvenir d’hommes déchiquetés hurlant de douleur ? - C’est mon fils, annonça Solidus. Je lui ai tout appris. Raiden fixa avec horreur le vieil homme qui portait un bandeau sur son œil gauche crevé à la manière de Big Boss. Des images lui revenaient. Les cris. Les morts. Le sang. La guerre. Les enfants. « Jack… je n’aurais jamais pensé te revoir », fit l’ex-Président Sears. - Tu… me connais ? demanda Raiden croyant et espérant rêver. « Tu ne te rappelles pas ? Ton nom. Ton talent. Tout ce que tu sais, tu l’as appris de moi… Les années 80… La guerre civile… Tu étais l’un des meilleurs enfants soldats ayant combattu durant ce conflit… Alors que tu n’avais qu’à peine dix ans, tu étais à la tête de l’unité des « Petits garçons ». A l’époque, tes prouesses t’ont valu différents surnoms dont « Le Diable Blanc » et « Jack l’Eventreur ». Jack… j’ai été ton parrain. Je t’ai donné un nom. Quand la guerre fut terminée, tu as disparu du centre de secours. Je me suis toujours demandé ce qui t’était arrivé… J’aurais dû savoir qu’ils te recruteraient… ». Soudain tel un film, des flashs vinrent frapper Jack qui revit toute son horrible enfance gâchée défiler devant lui. Le goût de la poudre. Son odeur. Le sang chaud qui coulait sur ses doigts. Les hurlements de ses proies. Leurs visages déformés par la douleur. Tout lui revint d’un même trait. Ces cauchemars, il les avait vécus. Chaque chose reprenait sa place dans son esprit. Chaque crime, chacune de ses horreurs, chacune de ses erreurs.

11


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.