Sixième Dimension août 2009

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les Communes d’Icogne - Lens - Chermignon - Montana - Randogne - Mollens, Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

NUMÉRO 29 - AOÛT 2009

SOMMAIRE

CRANS-MONTANA Animaux en villégiature Monica Crettol, Clinique bernoise Priorité sur Bellalui Les Amis du Cigare aux Caraïbes Gravir les sommets avec courage

p. 2 p. 4 p. 5 p. 6 p. 7

SOCIÉTÉ Les gardiens de déchetteries se dévoilent

p. 3

VILLAGES Rose-Marie Clavien p. 8 Jérémie Robyr, l’union fait la force p. 9 Mayintson: le costume, p. 10 un passeport Coupe de foudre pour Corinna Bille p. 11

SPORTS ET LOISIRS Golf: des amitiés qui p. 12 ont la peau dure

IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par les communes d’Icogne, Lens, Chermignon, Montana, Randogne, Mollens, Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 - Fax 086 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe claire-lise.genoud@sixieme-dimension.ch www.sixieme-dimension.ch Paulette Berguerand, Blaise Craviolini, François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Denise Tripalo, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. + Fax 027 483 31 02 info@sixieme-dimension.ch Adresse postale Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne Maquette & graphisme Sergio Pardo AlterEgo Communication Mise en page Schoechli Impression & Communication SA Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

Notre station est-elle touchée par la crise? Va-t-on vers une embellie? Banquier à CransMontana, Jean-François Emery nous rappelle comment nous en sommes arrivés là.

La crise peut encore frapper ÉCONOMIE • Le 15 septembre 2008 restera dans l’histoire le dimanche noir des banques du monde entier. On s’en souvient: c’est ce jour-là, à la stupeur générale, que la banque américaine Lehman Brothers annonçait qu’elle était en faillite. Du jamais vu! Et ce n’était que la pointe de l’iceberg. Ont suivi le rachat de la banque Merrill Lynch, la recapitalisation d’UBS, l’intervention massive de l’Etat américain, français, irlandais, suisse… Aujourd’hui, cela va faire un an que le milieu bancaire a ébranlé l’économie mondiale. Pour connaître sa vision de la crise, nous sommes allés rencontrer Jean-François Emery, l’actuel directeur du Credit Suisse de la région Crans-Montana, une des rares banques qui a vaillamment survécu au grand chaos de ces derniers mois. A tel point qu’elle a été désignée «meilleure banque du monde» aux côtés de la JP Morgan Chase par le très influent magazine anglais The Economist. Ce dernier a tenu à souligner que le Credit Suisse n’a pas eu besoin d’être refinancé par des fonds publics, a su réduire son bilan et réagir de manière avisée face à la crise. Interview. A votre avis la crise est derrière nous?

Jean-François Emery: Des plans de relance sont établis encore chaque jour. Les taux d’intérêt sont toujours en baisse, les bénéfices aussi. Le paysage économique mondial est morose. Il est difficile de prévoir quoi que ce soit. On veut nous faire croire que les marchés vont reprendre, mais ce n’est pas si évident. Et à Crans-Montana?

Certes, nous avons eu un hiver exceptionnel, surtout en termes de nuitées (ndlr: lire également ci-dessous). On n’a jamais vu autant de monde en station. Mais ne nous voilons pas la face, cette affluence est essentiellement due aux lits froids

des propriétaires. C’est la première année que cela joue autant en notre faveur. Certains commerces parlent d’une baisse de leur chiffre d’affaires allant jusqu’à 30%, d’autres mettent la clé sous le paillasson, la crise n’est-elle pas en train de toucher Crans-Montana?

Nous sommes toujours très vigilants. Rien n’est jamais acquis. Le pouvoir d’achat a nettement diminué. Nous n’allons pas

financier qui s’est emballé. Pour vous donner un exemple, si UBS avait coulé, cela aurait été l’horreur pour la Suisse tout entière, car cette banque couvre pas moins de 70’000 entreprises privées dans notre pays, qui vont de l’entreprise de peinture au commerçant du coin de la rue. Puisque vous parlez d’UBS, à votre avis, est-elle sauvée?

J’ai entièrement confiance en son actuel directeur général Os-

«Nous n’allons pas pouvoir éviter des moments difficiles.» pouvoir éviter des moments difficiles. Cela n’a plus rien à voir avec le paysage de l’an dernier. Il nous faut bien l’admettre.

wald Grübel. C’est un visionnaire, il a été à la tête du Credit Suisse durant des années et il va tout mettre en œuvre pour la remettre sur les rails.

Rappelez-nous comment la crise est arrivée?

Pour en revenir à la crise…

Il faut savoir que la crise n’est pas survenue uniquement à cause des banques et des bonus. C’est vraiment tout le système

Dans une crise il y a toujours plusieurs points de départ, mais on peut clairement dire qu’une des origines principales de cette crise provient de ce que l’on

peut appeler le rêve américain (ndlr: un concept qui inclut l’idée selon laquelle par son travail, son courage et sa détermination, toute personne vivant aux EtatsUnis peut réussir). Dites-nous-en plus?

Début 2000, les autorités américaines ont cherché à le favoriser en y intégrant la notion d’accès à la propriété privée. Elles étaient persuadées que cela allait influencer en positif toute l’économie du pays. De fil en aiguille chaque citoyen américain s’était mis à en rêver. Et cela aurait provoqué la chute de banques comme Lehman Brothers ou UBS?

Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est ce qui s’est passé. Parce que pour réaliser cet accès généralisé à la propriété privée, il fallait des taux hypothécaires bas, alors qu’ils ont toujours été particulièrement élevés de l’autre côté de l’Atlantique.

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Plus de miroir aux alouettes! Si les spécialistes de la crise disent qu’ils ne sont pas devins, il faut entendre qu’ils n’ont remarqué aucun indice d’une quelconque amélioration des marchés. C’est évident. C’est ce qui se passe actuellement. Que faire, face à ce tsunami qui a touchécoulé des banques indéboulonnables et secoué violemment les autres? UBS ne sera plus jamais la même, il faut bien en convenir. Chacun va devoir réduire la voilure, dans tous les sens du terme et ne surtout pas croire qu’il va pouvoir échapper à l’onde de choc. Ce tsunami est de cette espèce lente qui fait des ravages loin à la ronde et au moment où l’on pensait y avoir échappé. Cette année, les gens sont venus en masse dans leur résidence secondaire… mais ils ne l’ont pas fait pour nos beaux yeux, juste histoire d’économiser sur l’hébergement. Et ils ont si peu dépensé qu’on dirait qu’ils n’ont fait que manger des spaghetti bolognaise chez eux, pour tester la rapidité de leur plaque de cuisson! Alarmant. D’autant qu’on doit s’attendre à pire l’an prochain. En février déjà, les réservations se sont mises à chuter et cet été n’aura rien de mirobolant. Car cette crise-là a toutes les chances de s’enliser. Il ne nous reste plus qu’à briser le miroir aux alouettes, faire face en tenant bon et en maintenant son cap avec intelligence et doigté, sans excès. Surtout. Claire-Lise Genoud

Suite en page 2

«Crise: la station ne souffre pas encore trop» TOURISME • «Touristiquement parlant, nous sentons la crise essentiellement au niveau des dépenses et des nuitées», déclare Dominique Fumeaux, directeur de Crans-Montana Tourisme. Ainsi, de manière générale, on constate cette année une baisse des dépenses de la part des gens en vacances dans la station. «Il est clair qu’ils ont regardé à deux fois avant de sortir leur porte-monnaie. Selon nos informations, certains commerces ont enregistré jusqu’à 20 voire 30% de baisse de leur chiffre d’affaires.» Mais ce n’est pas

le cas pour tous. Par exemple, bien que les consommateurs aient préféré les produits de base aux produits de luxe, l’alimentation semble avoir pu maintenir ses ventes à hauteur de celles de l’an dernier. Pareil pour les magasins de sport. Concernant les nuitées, là aussi, on ne peut que constater une diminution. «A l’heure actuelle, nous ne savons pas encore si ce sont les séjours qui ont été de moins longue durée ou si tout simplement moins de personnes se sont déplacées chez nous. Certaines clientèles, les russes par

exemple, ont d’ailleurs été moins vues en station.» Tout avait pourtant bien commencé. «De Noël jusqu’au début de l’année, nous avons continué à battre des records comme ces dernières années, commente Dominique Fumeaux, mais on est devenu moins bons dès le mois de février et les réservations de cet été n’ont rien d’exceptionnel». A l’heure actuelle, on parle ainsi d’une baisse de 5,5 à 6% des nuitées en 2009. «Ce n’est pas encore catastrophique, ces chiffres correspondent à ceux d’il y a deux ans!» Pourtant il n’est guère

conseillé de se reposer sur ses lauriers. Si la crise n’a pas vraiment touché Crans-Montana cette saison, elle peut encore faire des ravages. Aussi le directeur de l’Office du tourisme insiste sur l’importance des prix: «Nous suggérons vivement de ne pas augmenter les prix et même d’y apporter une valeur ajoutée. Cela signifie une qualité de service, une qualité d’accueil, une optimalisation du produit touristique pour faire en sorte que le client en ait assez pour son argent. En d’autres mots: offrir le plus possible avec la meilleure

qualité et au meilleur prix.» Question communication, la station ne peut pas se transformer d’un jour à l’autre, mais elle peut en revanche être toujours plus attractive et se mettre en valeur, notamment en organisant des actions spéciales. On pense à la plage des Trop’Yc qui apporte cet été un espace de détente et de convivialité qui n’existait pas auparavant. «Il s’agit d’un concept totalement nouveau, surtout à la montagne.» La station peut également accentuer sa communication sur la variété de

ses activités de détente, mais sans oublier les points forts qui ont fait sa notoriété, comme le golf. Crans-Montana ne pourrait pas survivre en comptant uniquement sur les propriétaires de résidence secondaire, mais il faut aussi qu’elle en tienne compte. Ces derniers, provenant souvent de Suisse ou des pays limitrophes, ont en effet tendance à séjourner plus longtemps chez nous dans une période où la crise fait encore parler d’elle. Claire-Lise Genoud


CRANS-MONTANA Voici quelques conseils de la vétérinaire Rose-Marie Bonvin pour que l’été se passe au mieux pour vous et vos compagnons.

Animaux en villégiature QUATRE PATTES • Nombreux sont les touristes qui emmènent leur animal de compagnie avec eux. Peu sont par contre au courant de notre législation. Nos hôtes ignorent par exemple les lois récentes concernant les détenteurs de chiens de l’une des 12 races déclarées dangereuses dans notre canton. Même si elle émet des réserves sur cette classification, Rose-Marie Bonvin, vétérinaire à CransMontana depuis 1993, a pu noter que les touristes n’étaient pas avisés de ces règlements. L’Office du tourisme propose toutefois une brochure qui condense ces différents points. En cas d’infraction, la Police se montre plutôt tolérante, préférant informer que punir. «Les chiens ont des devoirs, mais aussi des droits. Finis les chiens de chasse qui restent seuls dans des niches toute la journée! L’espace doit être adapté, des sorties et un second animal sont à prévoir», rappelle Rose-Marie Bonvin. Parmi les gestes de civilité, les propriétaires ont l’obligation de ramasser les déjections canines. En ce qui concerne les balades, les chiens sont à tenir en laisse dans les localités, mais ils ont par contre le droit d’être détachés hors des agglomérations (ceci est même recommandé). Un fait souvent méconnu qui est source de conflits entre promeneurs. Perdu de vue? L’un des incidents les plus souvent observés est la perte de l’animal. Un constat particulièrement vrai pour les chats qui, à l’inverse des chiens, ne sont pas obligatoirement munis de puces électroniques. Les vacanciers passent donc leur séjour sans encombre et, au moment de rentrer, ils ne retrouvent

dez-vous à la rue Centrale à Crans dès 10 h. Au programme, cor des Alpes puis concert apéritif avec la fanfare Echo des Bois (11 h). Dès 15 h, Orchestre Romanza, Les Zachéos (groupe folklorique de Sierre), Linsengericht-Laisa (groupe folklorique de Frankfort). la manifestation qui aura lieu les 29 et 30 août, les passionnés par la toute petite italienne auront plaisir à voir le modèle cabriolet. Et bien d’autres modèles, anciens et modernes.

• Jeep-Heep-Heep La manifesta-

«Les chiens ont des devoirs, mais aussi des droits», souligne la vétérinaire Rose-Marie Bonvin, que l’on voit ici avec Tilleul.

plus leur ami à quatre pattes. Il arrive d’ailleurs souvent qu’une bonne âme, croyant l’animal abandonné, l’ait recueilli. Les chiens, équipés, eux, d’une puce sous-cutanée, sont plus faciles à identifier. La Police municipale dispose d’un lecteur spécial qui permet de retrouver la trace du propriétaire. Mais rien n’est encore gagné, car lesdits propriétaires ont parfois du mal à savoir euxmêmes où ils se trouvent! En clair, ils ne connaissent pas toujours l’adresse qui est la leur durant leurs vacances. En cas de non réclamation, leurs animaux sont hébergés au chenil de Daval à Sierre. Les chances de les retrouver sont donc importantes.

En effet, à ce moment-là, avec de tels taux d’intérêt, les perspectives économiques des EtatsUnis étaient excellentes. Pour l’achat d’une maison individuelle, les banques prêtaient à 100%, voire plus et vous permettaient de changer de voiture par la même occasion. Qui pouvait résister à un tel enthousiasme? L’environnement économique était particulièrement propice à l’immobilier parce que construire des maisons, c’est donner du travail aux entreprises et voir leurs résultats doubler. Mais quel rapport entre les subprimes et le citoyen qui s’achète sa maison?

Ainsi un simple emprunt hypothécaire est devenu un crédit à haut risque?

Alors tout allait bien?

Fête de la mi-été Le 8 août, ren-

Je dois vous avouer que même moi en 2007 encore, je ne connaissais pas ce terme. C’est un mot qui n’existait pas. Au départ, il y a un simple crédit hypothécaire à un taux d’emprunt variable revendu à un autre prêteur. Mais si ce prêteur revend le crédit à un autre prêteur à un autre taux variable, cela crée le subprime, c’est-à-dire des intérêts supplémentaires. Cette manière de faire – on le sait aujourd’hui – multiplie par 5, 10 parfois 20 le risque de ne jamais voir la couleur des intérêts à payer aux uns et aux autres. C’est un effet boule de neige puissant, phénoménal. Et les banques en sont responsables. Parce que les taux étaient bas, que leurs clients leur mettaient la pression pour obtenir de meilleurs placements. Vous savez, un client peut vous quitter pour une différence de 0,5%. Cela incite les banques à innover, à proposer de nouveaux produits financiers basés sur des structures toujours plus sophistiquées. Et parfois à prendre trop de risques.

En réalité, les événements de septembre 2001 (ndlr: destruction des deux tours du World Trade Center à New York) ont précipité les choses en obligeant l’Amérique à baisser plus rapidement que prévu ses taux d’intérêt pour relancer l’économie du pays et redonner confiance aux investisseurs. En quelques mois, les taux sont ainsi passés de 5% à 1%.

BRÈVES

Fiat 500 Lors de la 5e édition de

Pas de panique! L’un des dangers les plus fréquents est l’hyperthermie. Elle survient lorsque l’on laisse son animal dans une voiture lors de fortes chaleurs, et ceci parfois déjà après quelques minutes. Du fait qu’il ne transpire pas, le chien n’arrive plus à réguler la température de son corps et il peut en mourir. Les balades amènent aussi leur lot de pathologies. Pour les animaux âgés, mieux vaut éviter de rejoindre le glacier de la Plaine-Morte le jour de votre arrivée: des accidents cardiovasculaires risquent de survenir. Plus actives au printemps et à l’automne, les tiques sont à surveiller. Elles peuvent aussi transmettre des maladies à l’homme. Les pi-

qûres d’insectes sont néfastes également pour les animaux, surtout en cas d’allergie. Enfin, l’épillet de certaines graminées peut poser problème. Les petits épis de ces plantes se fixent dans la chair, entre les doigts des pattes, dans le conduit auditif ou même dans l’œil. L’épillet incrusté se déplace ensuite sous la peau, provoquant des démangeaisons. Une intervention chirurgicale est souvent nécessaire. Cela dit, profitez au maximum de vos amis à quatre pattes dans cette région qui est un véritable paradis pour eux! François Praz

Infos pratiques: www.monanimaljenprendssoin.ch

La crise peut encore frapper (suite) Et comment s’y sont-ils pris?

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C’est cela. Les taux américains sont remontés à plus de 4% et le citoyen n’a plus pu rembourser ses dettes. Les banques ont commencé à saisir les biens sans pouvoir les revendre car le marché était saturé. Plus personne ne pouvait acheter. Comment les banques ontelles pu prêter trop d’argent?

La folie humaine, la mégalomanie. Lorsqu’une entreprise fonctionne trop bien, ses chefs deviennent convaincus qu’ils sont invincibles, qu’ils sont les meilleurs. Ce sentiment donne des ailes. Tout paraît possible. Que s’est-il alors passé?

Les banques ont dû se désengager du marché, mettre la pression sur les privés, mais surtout commencer à provisionner. Elles ont dû sortir l’argent de leurs réserves et faire appel à des capitaux étrangers. La première a été la HSBC, en mars 2007, à hauteur de 10 milliards de dollars. Une somme colossale! Pourtant, fin 2007, encore très peu de gens pouvaient imaginer l’ampleur du désastre. Le pire était à venir: c’est en effet le 15 septembre 2008 que la

banque Lehman Brothers, alors 4e banque mondiale, se met en faillite. 150 ans d’histoire effacés. Cette banque avait traversé tous les krachs, y compris celui de 1929. Elle n’avait jamais enregistré un trimestre de perte depuis sa naissance. Et dans le même mois, Merrill Lynch, l’une des plus grandes banques de gestion, a été rachetée. A partir de ce moment-là, la peur s’est installée chez les spécialistes mais aussi chez Monsieur et Madame Tout-le-Monde qui se sont mis à craindre pour leurs économies. Il devenait de plus en plus difficile pour une banque de prouver qu’elle se portait bien. Plus personne ne savait à qui se fier. Et les Etats sont intervenus pour sauver les banques…

Exactement. Les USA débloquent 700 milliards de dollars, l’Europe 1,7 milliard. Sans l’intervention des Etats, tout le système financier aurait explosé et cela aurait eu des conséquences économiques encore plus dramatiques. Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

tion aura lieu les 26 et 27 septembre sur le parking de Cry d’Er par n’importe quel temps. «Il n’en existe aucune de ce type ailleurs. Crans-Montana avec son Jeep-Heep-Heep est l’unique concentration hors terrain privé en Europe.» C’est ce qu’on pouvait lire dans le magazine français 4X4 Story du début de l’année (N. 24). Ce numéro «spécial Jeep» avait consacré 5 pages sur la manifestation à Crans-Montana. «L’accueil réservé aux pilotes et leurs montures est génial. Rares sont ceux qui ne participent pas à cette parade», affirmait JeanPierre Pasche, évoquant le défilé des Jeep à travers la station et les villages le dimanche matin.

• Revers de la Moubra En juin

dernier, l’assemblée primaire de Montana a accepté la modification partielle du plan d’affectation des zones «Rives du lac de la Moubra» et «Revers de la Moubra» ainsi que le règlement intercommunal sur les constructions de la commune lié à ces deux zones. Ces dernières sont situées en limite avec la commune de Chermignon. Elles sont approximativement à égale distance des centres de Montana et de Crans. Dorénavant, le Conseil communal va pouvoir aller de l’avant avec la réalisation d’un plan de quartier et le développement adéquat de

la zone à bâtir dans la zone «Revers de la Moubra».

• Fumeurs au Casino Alors que

l’interdiction de fumer dans les établissements publics est entrée en vigueur en Valais le 1er juillet dernier, le Casino a aménagé une zone fumeur. Selon Fernand Nanchen, membre du Conseil d’administration, cet espace a été ouvert au début juillet en tenant compte de l’ordonnance édictée par le Conseil d’Etat. Il occupe 30% de la surface publique de l’établissement, est ventilé de manière optimale avec un extracteur d’air autonome. Un self-service est mis à disposition de la clientèle dans cet espace où fonctionnent 62 machines à sous.

• Lago Lodge Ce mois d’août,

Crans-Montana voit l’ouverture de l’auberge Lago Lodge (dans le bâtiment de l’Albert 1er, au bord du lac Grenon). Un endroit idéal avec vue imprenable sur les Alpes et... sur la brasserie La Marmotte juste en face (et oui, il s’agit de la même équipe, la famille Klingler de l’Hôtel du Lac). Le Lago Lodge se compose de 4 chambres (deux chambres de 1 à 10 personnes chacune, une pour 1 à 3 personnes et une dernière pour 1 ou 2 personnes).

• Trains miniatures On vous le di-

sait dans Sixième Dimension du 4 juin dernier: la Fondation suisse des trains miniatures à CransMontana se trouve dans une situation financière délicate. L’assemblée des délégués a accepté le 24 juin dernier d’aider à effacer une partie du déficit (qui s’élève à 100’000 francs) en versant une aide extrordinaire d’un montant de 50’000 francs; les délégués ont décidé également d’allouer une subvention annuelle de 25’000 francs dès cette année et au total pour trois ans, période après laquelle la situation du musée sera évaluée. Pour l’heure, la Fondation est sauvée et son avenir à moyen terme assuré.

LES RENDEZ-VOUS DE LA STATION

Août 7 7 7 au 24 8 8 8 9 12 14 14-15 15 15 15-16 16 17 22 23 24 29 29-30

Marché artisanal, 10 h, av. de la Gare Montana Hublot Golf Cup, Golf-Club Festival Les Sommets du ClassiquE, détails sur www.sommets-du-classique.ch Trop’Yc – Soul & Groove Corporate, 20 h Coupe de l’ESS Crans, Golf-Club Fête folklorique de la mi-été, rue Centrale Crans Trop’Yc – Fanfare du Château, 16 h 30 Gala des vins, 16 h 30 place des Charmettes Trop’Yc – Bonzajj Soundsystem 18 h Coupe Grand Hôtel du Golf & Palace, Golf-Club 4e Fête de la Gruyère, rue Centrale Crans Fête de la Paroisse, place du Scandia Le Bisse en Fête, Musée d’alpage Colombire 8 h 30 Trop’Yc – Pocket Circus 16 h 30 Coupe Snowball Club, Golf-Club Trop’Yc – Charlotte Parfois 20 h Trop’Yc – Mycoz Band 16 h 30 Peak Performance Trophy, Golf-Club 4e Escale aux Caraïbes, Grand Hôtel du Golf Meeting International Fiat 500

Septembre 3-6 7 13 14 20 23 24-25 26-27 27

Omega European Masters Swiss Open de Golf Omega Amateur Trophy, Golf-Club Solidarit’eau, course populaire à pied, Lac Grenon Credit Suisse Trophy 2009, Golf-Club Concours de pêche «Mémorial Maxi Bonvin», Etang-Long AG CMA SA, Icogne Nos montagnes perdent leurs glaciers, colloque, Le Régent Jeep-Heep-Heep Coupe du 103e en 4 balles, Golf-Club

Octobre 5-6 10 11 25 31

Championnat européen des professeurs de ski, Golf-Club Coupe Fondue-Laiterie de Crans-Le Terroir, Golf-Club Coupe restaurant Le Miedzor, Golf-Club Coupe du Président du Golf-Club Coupe de Clôture, Golf-Club


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SOCIÉTÉ

Depuis quelques années, nos six communes ont mis sur pied des déchetteries réglementées et particulièrement bien organisées pour gérer les divers déchets des ménages. Visite aux gardiens.

Déchetteries: les gardiens se dévoilent ENVIRONNEMENT • Des déchets, il y en a toujours plus! Des tonnes, qui sont récoltées dans les cinq déchetteries réparties sur notre territoire, puis évacuées vers des centres d’élimination, de transformation ou de réutilisation. D’une déchetterie à l’autre, on remplit par mois de deux à vingt bennes contenant chacune 35 tonnes. Sous le contrôle minutieux du chef des lieux: être gardien de déchetterie, c’est surtout avoir l’œil ouvert, et le bon! On ne jette pas tout et n’im-

porte quoi dans les bennes. Il a en effet suffi qu’un jour un fond de soufre utilisé pour sulfater les vignes rencontre le métal de la pelle d’un trax pour qu’une explosion se produise et que le feu prenne. Mais dans ces temples du jetable, nous avons surtout trouvé des perles, des hommes qui ont du savoir-faire et un réel sens de l’accueil. Rencontre.

«Ici, c’est le bonheur absolu»

«Des centaines de véhicules par jour!»

COMOGNE • «Il a de la gueule, n’est-ce pas!», s’exclame le gardien Raphy Clivaz, tout heureux qu’on s’arrête devant son magnifique mannequin, un géant peint en blanc qui bande ses muscles juste à l’entrée de la déchetterie de Randogne. En maître des lieux soucieux du moindre détail, il va jusqu’à changer son couvre-chef toutes les semaines. Ce jour-là, c’était la bombe d’un cavalier. Il ne s’arrête guère Raphy Clivaz, «Attendez, je veux vite courir…» Déjà il est loin, proche de ses bennes vert militaire où rien ne dépasse. «Je démonte tout, il faut que cela prenne le moins de place possible.» Il ne serait pas un peu maniaque Raphy Clivaz? «Ah mais il faut être maniaque, répond-il du tac au tac. Si on n’est pas maniaque, on laisse aller et si on laisse aller dans une déchetterie, cela devient vite incontrôlable. Moi je veux que tout soit propre partout. Dès qu’un client passe, je nettoie. Lorsque je suis arrivé ici il y a trois ans, une des premières

Si l’en est un qui sait recevoir, c’est bien Raphy Clivaz! Sa déchetterie vaut le détour.

choses que j’ai faite, c’est de nettoyer toute la forêt autour. Ça m’a bien pris un mois. Maintenant, c’est propre et je veux que cela le reste.» Cuisinier de formation, il est responsable en hiver du restaurant de l’Ecole de ski au départ du Grand-Signal. Et ses clients, il sait les recevoir. Dans sa déchetterie, il y a un poste contre le feu mais aussi une petite sta-

«A 81 ans, je dévale encore les pistes de ski» LES CRÊTS • Il est âgé de 81 ans et gère la déchetterie de Mollens depuis 11 ans. Si on fait le calcul, on se rend compte que lorsqu’il a pris la gestion des déchets de la commune de Mollens, Yvon Clavien était âgé de 70 ans, largement passé l’âge de la retraite, non? Rien ne l’empêche cependant de dévaler à ski les pistes de l’Aminona ou de la Plaine-Morte. Il faut dire qu’il les connaît bien puisqu’il a participé à leur construction. Au fil des années, il a passablement nivelé le terrain de sa déchetterie, ce qui donne aujourd’hui un bel espace pour les grosses bennes – 35 m3 chacune – qui ont remplacé les anciens containers. «Ils étaient de plus en plus vite pleins, ils nécessitaient trop de transports», déclare le gardien. Les bennes de Mollens ont la particularité de s’ouvrir d’un côté, on y entre ainsi par l’arrière, un peu comme dans un ferryboat et on entasse les matériaux en hauteur. Yvon Clavien accepte tout, à l’exception des médicaments, des piles, des PET, des cadavres d’animaux… Il a bien proposé à la Commune d’ériger un couvert pour placer des containers pour les PET et l’aluminium, mais finalement cela n’a pas été jugé nécessaire. Il faut dire que le magasin du village offre déjà ce service pour les PET et les piles usagées. Quand il se laisse aller à la confidence, Yvon Clavien reconnaît qu’il a tellement déplacé de terre durant sa vie de conducteur de trax qu’il pour-

A 81 ans, Yvon Clavien n’a plus besoin de courir, il sait se faire respecter en un clin d’œil.

rait combler la vallée du Rhône de Mollens jusqu’au val d’Anniviers, situé juste en face. On n’hésite pas à le croire, surtout lorsqu’il plonge sa main entre les rouages du trax stationné derrière sa maisonnette de gardien et en ressort un nid d’oiseaux. «Jusqu’à hier, il y avait des petits, sourit-il, mais ils ont dû s’envoler. J’ai dû utiliser le trax l’autre jour et je me demandais pourquoi deux oiseaux voletaient avec autant de précipitation autour de moi. Lorsque je me suis arrêté et qu’ils ont foncé sous la cabine, j’ai tout compris. Ils s’inquiétaient pour leurs petits, mais le nid n’avait pas bougé. Ils l’avaient bien construit». Ouverte d’avril à octobre 1er et 3e mercredi du mois de 16 h à 19 h Tous les samedis de 9 h à 12 h

tion de lavage très utile pour donner un coup de propre à sa voiture. «Il faut que les gens puissent aussi rincer leurs bacs en repartant!», déclare-t-il. Evidemment. Au pas de course, il raconte encore: «J’ai 59 ans. Ici, je fais du tourisme, je fais du contact avec la clientèle, je peux m’exprimer. Je peux m’organiser comme je le veux. D’ailleurs, en dehors des heures d’ouverture, j’ai tout refait la place de piquenique à l’entrée. D’être ici, dehors, c’est le bonheur absolu pour moi.» Quand on l’interroge sur les copeaux de bois qui recouvrent une bonne partie du terrain, il bondit et répond: «Les copeaux? Mais il n’y a pas plus merveilleux. Il pleut, c’est comme s’il ne pleuvait pas. Ils sont toujours secs. Ils sèchent à mesure.» Ouverte d’avril à novembre Mardi à vendredi de 13 h 30 à 18 h 30 Samedi de 9 h à 11 h 30 et de 14 h à 18 h 30

Textes: Claire-Lise Genoud

LES FOUGIRS • Très efficace Micky Rabah! Il faut dire qu’il est employé à plein temps pour gérer les déchets de trois communes: Lens, Chermignon et Montana. Le gardien des Fougirs ne parle pas tout de suite de sa mascotte. Mais lorsqu’il s’en approche, il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire radieux. Il faut le voir ce petit âne, caché dans les arbres qui règne sur le «Mickyland» comme est surnommée la déchetterie dont il est responsable. Il en aurait à dire le petit âne s’il pouvait parler. Pas une semaine en effet sans que les locaux où sont déposés les appareils électroniques ne soient visités hors des heures d’ouverture, évidemment. «Au début lorsque la déchetterie a été ouverte (ndlr. le 1er décembre 2006), ces maisonnettes étaient fermées à clé, mais lorsqu’on a remarqué qu’elles étaient systématiquement forcées, on a décidé de les laisser ouvertes», déclare Micky Rabah. Français d’origine marocaine, installé dans la région depuis

«La nature est là, on doit avoir un regard sur elle» DÉCHARGE DES MOULINS • Il n’est pas d’ici, Gilbert Courvoisier, 45 ans, le gardien de la décharge d’Icogne, et il le dit d’emblée. Pourtant il vit en Valais depuis une quinzaine d’années et au village depuis presque 10 ans. Vaudois d’origine, il travaillait sur l’exploitation agricole familiale lorsqu’une mauvaise broncho-pneumonie associée à une méchante petite bactérie lorsqu’il faisait son service militaire, lui attaque le système nerveux. Très jeune, il se retrouve ainsi au bénéfice d’une rente militaire et d’une incapacité à travailler à 100%. Difficile, pour un paysan de métier. Il trouve une place chez un maraîcher à Granges, puis travaille avec un éleveur de poules à Icogne. C’est comme cela qu’il s’y est installé. La décharge dont il assure le bon fonctionnement, occupe le même endroit depuis des années, elle est située juste après le pont de la Lienne, en bas de la scierie. La mission de Gilbert Courvoisier? «Encourager les gens à trier. La plupart des gens ne savent pas que les boîtes de conserves sont fabriquées avec du fer-blanc alors que les cannettes sont faites avec de l’aluminium. Et ces deux métaux ne se recyclent pas du tout de la même manière.» Idem pour les PET, les PP des bouteilles de lait et les PE des adoucissants pour le linge. Très habile manuellement, il lui arrive de donner un coup de main à la scierie, en échange de planches de mélèze pour son

Etonnant Gilbert Courvoisier qui connaît tout des polymères et autres polypropylènes à récupérer.

chalet. Mais il n’oublie pas pour autant son travail à la décharge. «La nature est là, on doit avoir un regard sur elle, on peut faire quelque chose pour la protéger et une décharge bien gérée en est un bel exemple.» Une voiture vient à peine d’arriver, déjà Gilbert Courvoisier a jeté un œil dans son coffre et se précipite pour ouvrir le couvercle de la benne adéquate à l’aide d’un levier qu’il actionne à la main. Il prend le temps encore de déplorer l’arrivée des usagers de la déchetterie des Fougirs dont les m3 sont limités. «Dès qu’ils doivent payer là-bas, ils débarquent ici et me donnent mille excuses pour m’inciter à les laisser vider leur remorque.» A lui de résister. Ouverte toute l’année Mercredi de 17 h à 18 h et samedi de 9 h à 12 h

Alors qu’elle roule à plein régime, la déchetterie de Micky Rabah cache des petites merveilles.

plus de 30 ans, il est né dans le Nord, vers le Mans, avant de s’en aller voir du pays. Il est arrivé un jour en Valais et n’est plus reparti. Longtemps il a travaillé comme chauffeur de bus. Lorsqu’il a vu les Fougirs se construire, il s’est renseigné auprès de la Commune et a été engagé par l’entreprise PerraudinRetripa, spécialisée dans le tri des matériaux à Saillon. C’est

elle qui a été mandatée pour gérer les lieux. Le pied sur un tronc où il a cloué un tapis de gazon vert du plus bel effet, Micky Rabah explique: «Ce n’est pas tellement pour l’esthétisme, c’est antidérapant lorsque les gens s’y hissent pour jeter dans la benne.» En moyenne, une centaine de véhicules transitent chaque jour par la déchetterie. Impossible d’y stationner, l’espace est trop petit. On décharge, on paie, on donne son numéro de plaque de voiture et on repart. «C’est pour les statistiques», précise-t-il. La particularité de la déchetterie de Micky Rabah? La récolte des bouchons de bouteille en PET. Il en a déjà plusieurs cageots pleins et les transmet à un ami pour une association de handicapés. Sympathique initiative! Ouverte toute l’année En été, du mardi au samedi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h 30 En hiver, du mardi au samedi de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h

«En broyant les branches, on réduit les volumes» LA GOURRA • Elle se niche dans un petit vallon juste audessus de la chapelle de Corin. C’est la plus petite de toutes. Si la Commune de Montana la maintient ouverte en plus de celle des Fougirs, c’est parce qu’elle veut éviter les trop nombreux déplacements. D’ailleurs, les habitants de Loc peuvent aussi en profiter, même s’ils sont sur le territoire de Randogne. Pierre-Maurice Métrailler, 56 ans, vit lui à Randogne et s’occupe de la Gourra depuis 1992. Un record! Cela va faire 17 ans qu’il vient toutes les semaines. «Comme je travaille à l’usine à Chippis tous les matins de 6 h à 14 h, cela me convient bien de venir ici les après-midi. Surtout que là-bas, je m’occupe aussi de la gestion des déchets. J’ai été formé dans ce domaine-là.» Au fil des années, la décharge «naturelle» a été supprimée pour faire place aux grandes bennes. Cette année, ils ont aussi monté des murs derrière certaines d’entre elles pour permettre de parquer les véhicules et de les décharger plus facilement depuis le haut. «Auparavant, il fallait lancer par en bas», explique le maître des lieux. Pour certains appareils et matériaux lourds et volumineux, cela devenait presque dangereux. Ce jour-là, Pierre-Maurice Métrailler vient d’effectuer des tests avec une broyeuse mobile. «En broyant les branches et les arbustes, on réduit considérablement les volumes dans les bennes et on économise sur les frais de

D’une broyeuse, il en rêvait, PierreMaurice Métrailler. C’est aujourd’hui chose acquise et très utile.

transport», poursuit le spécialiste. D’ailleurs la dernière assemblée primaire a confirmé l’achat. Pierre-Maurice Métrailler peut se réjouir. En professionnel du domaine, il constate qu’aujourd’hui, «on trie beaucoup plus qu’avant, mais on jette toujours plus de matériaux. Rien qu’avec Corin et Loc, je pourrais ouvrir la déchetterie tous les jours!» Quant aux projets d’avenir, il n’est pas en reste, Pierre-Maurice Métrailler. Sont déjà prévues au programme des modifications de la cabane pour la rendre plus confortable en hiver. Joli travail en perspective. Ouverte toute l’année En été, lundi, mercredi et vendredi de 16 h à 18 h, samedi de 14 h 30 à 16 h 30 En hiver, mercredi et samedi de 14 h 30 à 16 h 30


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Depuis début juillet, ce centre renommé a une nouvelle directrice. Celle-ci connaît parfaitement notre région. A quels enjeux devra-t-elle faire face?

Monica Crettol, à la tête de la Clinique bernoise SANTÉ • Le parcours professionnel de Monica Crettol est impressionnant. Elle possède un diplôme fédéral en gestion hospitalière, ainsi qu’un certificat de formation continue en Management des institutions de santé obtenu en 2003 à l’Université de Genève. Dans notre région, elle est connue pour avoir été la directrice administrative du Centre valaisan de pneumologie, de 1991 à 2000. Elle a par la suite occupé les mêmes responsabilités auprès du Secteur psychiatrique ouest du canton de Vaud. Elle a aussi travaillé pour le Groupe Mutuel où elle s’est consacrée au managed care avant de diriger les ressources humaines.

LES CHIFFRES DE 2008 • 180 collaborateurs (soit 1,1 soignant par patient) • 93 lits (soit un taux d’utilisation de 86%) • 1212 patients accueillis • 28’057 jours d’hospitalisation (durée moyenne du séjour: 22,5 jours)

«En matière de santé, les moyens à disposition sont limités. Je devais procéder à des négociations tarifaires avec les prestataires ou alors collaborer étroitement avec les intervenants autour des cas coûteux afin de trouver la prise en charge la plus adéquate», précise cette Soleuroise d’origine. Des enjeux clairs Du point de vue de la stratégie, sa tâche consistera à positionner la Clinique bernoise comme centre de réadaptation de référence dans ses disciplines clé (neurologie, médecine interne et orthopédie) en vue de l’échéance 2012. «Le nouveau mode de financement nous obligera à rendre publique la qualité de nos résultats. Cette transparence liée à la possibilité de comparer favorisera la concurrence. Ces défis ne pourront être relevés qu’avec une gestion de la qualité ciblée», commente Monica Crettol. Dotée du label ISO 9001, la Clinique bernoise analyse par exemple la chaîne de traitement des patients, de leur entrée jusqu’à leur sortie de l’hôpital. Il s’agit

par là d’optimiser les tâches pour garantir le succès du traitement, la sécurité des prestations et une qualité de service irréprochable. Spécialités multiples Question atouts, la Clinique possède le principal centre de réadaptation pour la sclérose en plaques de Suisse. Ses programmes d’accompagnement des personnes atteintes du cancer sont aussi à la pointe de ce qui se fait. Ces thérapies visent à leur donner les moyens de surmonter la maladie et ses séquelles de manière constructive pour réduire au minimum les atteintes physiques, psychiques et sociales. Parmi les autres spécialités de la clinique, sa Division psychosomatique prend en charge les états physiques et psychiques résultant de stress et de traumatismes. Ceux-ci peuvent se manifester sous la forme d’épuisement, en particulier professionnel (burn-out), ou d’angoisses. Mais les secteurs «traditionnels» constituent cependant toujours l’essentiel de

Monica Crettol a remplacé Max Baumann à la direction de la Clinique bernoise.

l’activité. L’an passé, la neurologie restait ainsi le pôle le plus important, devant la psychosomatique, elle-même suivie de l’orthopédie et de la médecine interne. Souvenir de ce qui fut

le Palace Bellevue, la Clinique bernoise met en avant l’hôtellerie en tant que facteur de bien-être. «Face à une future concurrence exacerbée, nos patients doivent repartir avec la

plus grande satisfaction possible quant au succès du traitement et à la qualité de service dont ils ont bénéficié», conclut la nouvelle directrice. François Praz

Les travaux du nouveau manège de Crans-Montana sont en cours. La station devrait disposer de cette infrastructure adaptée aux besoins des chevaux et des cavaliers en 2010.

Un manège qui ne plaira pas qu’aux chevaux

De l’ancien Manège, il ne restera que la halle qui a pu être conservée. A l’ouverture, prévue en 2010, Crans-Montana disposera d’une infrastructure adaptée aux normes.

ÉQUITATION • Construit en 1964, agrandi en 1985, le Manège de Crans-Montana avait besoin de se donner une nouvelle jeunesse. Le jury du concours d’architecture, lancé par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), avait choisi à l’unanimité le projet du bureau Graphos Architecture à Lens pour la rénovation des lieux. Une fois les travaux terminés, notre région disposera d’un manège respectant les normes en vigueur et qui sera digne de la station. Pour ce faire, l’ancien bâtiment (qui comprenait les écuries, une buvette et un appartement) a été entièrement démoli au début de l’été, à l’exception de la halle (photo) qui sera conservée.

Conforme aux normes La construction du nouveau manège se fait autour de cette halle. Trois secteurs distincts composent la structure, à savoir le secteur «animaux», le secteur «mouvement des personnes» qui englobe les sanitaires et vestiaires pour les usagers du manège, et le secteur «public» avec le restaurant, ainsi que l’appartement de fonction. Le défi des architectes: faire en sorte que puissent être évités les croisements entre ces différentes dynamiques. Jean-Michel Mayor, vice-président d’Icogne en charge du suivi du dossier pour l’ACCM, assure que le projet respecte toutes les normes légales. Après mise à l’enquête publique, le dossier a été transmis aux services canto-

In memoriam

Ski sur le golf

ACCIDENT À CHETZERON • C’était le 7 avril 1998 aux environs de 14 h 30, un F/A-18 biplace s’écrasait dans la montagne au-dessus de Crans-Montana. Les deux pilotes ont été tués, alors qu’ils effectuaient un exercice militaire. Ceux qui étaient dans la région se souviennent encore de la violente explosion cet après-midi-là. Récemment à Chetzeron, les Forces aériennes suisses ont posé une plaque toute neuve sur le rocher, en mémoire des deux pilotes décédés.

INVESTISSEMENTS • Plus question d’exploiter les trois téléskis sur le golf, selon décision de l’Office fédéral des transports. Le premier construit en 1957 est appelé à disparaître. Le second, datant de 1967, doit être reconstruit entièrement. Quant au troisième, il peut être conservé en l’état mais avec une mise en conformité. L’assemblée des délégués des l’Association des communes (ACCM) le 24 juin a accepté d’investir dans le renouvellement de ces installations. En octobre on procédera au démontage du téléski le plus ancien, à la réfection du second téléski et à la rénovation des cabanes de départ; en novembre on procédera à la mise en place d’un tapis mini glisse pour débutants et à la remise en conformité du 3e téléski. A noter qu’une convention pour l’exploitation lie l’ACCM, CMA et l’Ecole suisse de ski de Crans. L’hiver passé, ces trois installations ont transporté 118’498 skieurs qui ont payé chacun un franc pour la montée, plus 34’755 skieurs qui étaient porteurs d’un abonnement CMA. Le résultat de l’hiver se solde par un bénéfice, prouvant si besoin était que ce petit domaine skiable apprécié des débutants peut être rentable.

naux ad hoc (environnement, vétérinaire cantonal, sécurité et feu). Les experts ont donné leur aval, la construction du manège étant jugée conforme à la législation en vigueur. Tout a été pensé dans le détail en respectant les normes fixées par les différentes lois. Comme le terrain où se trouvera le nouveau manège s’étend sur un peu plus de 6000 m2, le projet a dû se plier aux contraintes amenées par l’exiguïté de l’espace disponible. Autre donnée contraignante: l’altitude, avec la neige en hiver, qui a une incidence lorsque les chevaux sortent de leur box. Avec cet investissement inscrit au budget de l’ACCM à hauteur de 2,3 millions de francs, le nouveau manège répondra aux besoins actuels de la population

locale, du tourisme et du futur exploitant, tout en anticipant les besoins à venir. L’ACCM a mis au concours le poste de gérant du manège, c’est à cette personne qu’il reviendra de profiler l’infrastructure de loisirs selon sa vision des sports équestres. La fin des travaux Quand pourra-t-on en profiter? «Si tout se passe comme prévu, répond prudemment Jean-Michel Mayor, et c’est actuellement le cas, le manège devrait pouvoir être prêt dans le courant de l’année prochaine». L’adjudication des travaux se fera à la fin de ce mois d’août et l’automne devrait voir le chantier débuter.

Le total des travaux se montera à 600’000 francs.

Denise Tripalo


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D’ici 2013 la Société de remontées mécaniques prévoit d’investir environ 30 millions, en commençant par Bellalui. Le Conseil d’administration, qui devrait voir un changement à sa présidence, cherche des solutions, notamment financières.

CMA met la priorité sur Bellalui REMONTÉES MÉCANIQUES • Pas cet hiver, mais vraisemblablement pour la saison 20102011: c’est le scénario idéal pour le projet de nouveau télésiège à Bellalui que privilégie le Conseil d’administration (CA) de la société de remontées mécaniques. L’hiver qui vient, les skieurs se contenteront de l’actuel téléski. Le futur télésiège – dont la construction est estimée à une dizaine de millions de francs – devra adapter son tracé à la contrainte imposée par les vents, pour que ceux-ci empêchent le moins souvent possible l’installation de fonctionner. Ainsi, le départ se fera à hauteur de l’actuel téléski, et non à l’arrivée de Cry d’Er comme l’ancien téléphérique. Et les piétons? Bien qu’ils ne représentent que le 2% des personnes transportées, le CA souhaite répondre à leurs attentes: une solution temporaire devrait être trouvée dans un premier temps et différentes idées sont à l’étude pour une solution permanente, éventuelle-

ment avec l’intervention d’autres partenaires pour aider au financement. Solution de financement Si, au télésiège de Bellalui, on ajoute les autres projets envisagés par CMA d’ici 2013 (nouveau télésiège pour la Cabane de Bois, terrassement du fond de la Plaine-Morte, transfert de l’installation de La Barmaz à Chetzeron et, bien sûr, Aminona), il faudra en gros 30 millions de francs. CMA doit compter sur les rentrées financières de l’exploitation pour concrétiser ces projets: selon le business plan, la société pourra raisonnablement disposer d’un cash flow annuel de 6 à 7 millions de francs. Il manquera donc à CMA aux alentours de 10 millions. Pour compléter le financement, l’augmentation du capital de même qu’un nouvel emprunt ont été écartés par le CA. Une autre solution se profile, avec la vente des biens immobiliers et parkings à une

Nos glaciers fondent, que faire? COLLOQUE • Les glaciers suisses ont perdu 12% de leur volume au cours des dix dernières années! Cela ne sera pas sans changements. Pour en parler, la CIPRA et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage organisent à CransMontana une rencontre les 24 et 25 septembre. Extraits du programme: Jeudi après-midi • Ouverture du colloque par David Bagnoud, président de l’Association des communes de Crans-Montana et Stefan Kunz, président de la CIPRA Suisse. • La force symbolique des glaciers par Raimund Rodewald, Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage (FP). • Les glaciers face au changement climatique – situation et scénarii, par Wilfried Häberli, professeur de glaciologie à l’Université de Zurich, directeur du Service mondial d’observation des glaciers. • Quelle est l’importance des glaciers pour les communes glaciaires? – Résultats de l’étude de la FP présentés par Christine Neff. • Les dangers glaciologiques de plus en plus nombreux, par Charly Wuilloud, Service des forêts et du paysage du canton du Valais. • Expériences et gestion du risque lié à la fonte des glaciers dans le canton des Grisons. • Christoph Marty, Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF, Davos. • Le tourisme glaciaire sous serre, par Bruno Abegg, Université de Zurich et cc.alps. • Quel tourisme est possible quand les glaciers reculent? Le cas de Chamonix Mont-Blanc, par Joël Didillon, premier adjoint au maire de Chamonix. • Changement climatique: restera-t-il de l’eau pour la production hydro-électrique? Par Bruno Schädler, Université de Berne. • La question du charriage: quels défis pour les usines hydrauliques? Par Giovanni De Cesare, EPF Lausanne (à confirmer) et Alain Broccard, expert en géomorphologie. Vendredi matin Ateliers sur les trois thèmes: risques naturels, utilisation de l’eau et tourisme: • Augmentation des risques naturels – qui paie et pour quelle protection? • Comment maintenir l’activité touristique alors que les glaciers reculent? • Étés chauds et secs, pénurie d’eau de fontes glaciaires – quels usages de l’eau seront prioritaires? L’après-midi ont lieu des excursions à la Plaine-Morte (par beau temps) et le long des bisses. DEM

Programme détaillé et inscription (jusqu’au 10 septembre) sur www.cipra.org/fr/cc.alps

société d’économie mixte (qu’il s’agit de créer), comme la vente du DDP au départ de Cry d’Er (Droit distinct permanent de superficie). Compte tenu de l’importance des différentes alternatives, les six communes vont être tenues de se prononcer d’ici à la fin de cette année, avec les quatre gros actionnaires privés. Une fois ce programme de remise à niveau des installations réalisé, CMA pourra poursuivre «normalement» le réaménagement du domaine skiable, année après année. On peut même imaginer à ce moment-là la mise en place d’un programme de désendettement. Changement de gouvernance Le 23 septembre prochain à Icogne, les actionnaires de CMA se réuniront pour leur assemblée générale annuelle. On s’en doute, pas question de verser pour le moment des dividendes. Le Conseil d’administration es-

père toutefois y parvenir à partir de 2015. Il sera question de renouvellement de la présidence ce jourlà. Michel Crettol ayant l’an passé fait savoir à l’assemblée générale qu’il passait la main, c’est Philippe Magistretti, actuel vice-président, qui est candidat à la succession. Ce dernier souligne que la société de remontées mécaniques peut entrer maintenant dans une phase de gestion plus «standard», après une période de transition où il s’agissait de retrouver une situation financière saine et une structure de capital pérenne. Une période durant laquelle CMA a pu de justesse éviter la faillite, puis se reconstruire sur des bases solides, phase qui a duré à peu près huit ans. «C’est un vrai travail d’équipe qui a permis d’y parvenir, souligne Philippe Magistretti, CMA est aujourd’hui une société qui a une rentabilité acceptable. Nous pouvons donc maintenant passer à un mode de gouvernance

Bellalui et l'arrivée à Cry d'Er il y a bien longtemps.

moderne, avec un conseil d’administration qui fixe les lignes directrices et le directeur général (M. Arthur Clivaz) qui est véritablement l’autorité de fonctionnement. L’effort d’équipe du Conseil d’administration sera encore plus évident. Le président du CA n’aura pas plus de pouvoir qu’un autre membre, il jouera surtout le rôle de relais

entre le directeur général et le CA.» En attendant l’assemblée du 23 septembre, notez les dates d’ouverture des remontées mécaniques: du 21 novembre 2009 au 18 avril 2010 (ce bien sûr sous réserve des conditions d’enneigement). Danielle Emery Mayor

Alors que certaines rumeurs disent que les investisseurs russes auraient déserté la région, le président Stéphane Pont fait un tour d’horizon.

Mirax est toujours présent AMINONA • A ce jour, ALRV SA (Aminona Luxury Resort and Village SA, fondé par Mirax à Mollens en 2008 pour gérer le projet immobilier et hôtelier) a déjà investi 18 millions. Cette somme a été nécessaire pour financer les dossiers de demandes d’autorisation, les promesses d’achat de terrains et payer tous les spécialistes sollicités. Actuellement, ALRV recherche un opérateur hôtelier capable d’intéresser une clientèle internationale et répondre ainsi aux craintes des citoyens de voir une enclave russe se créer à l’Aminona. Acquisition d’immeubles par des étrangers Pour répondre à la Loi fédérale sur l’acquisition d’immeubles par des étrangers, un dossier a été déposé à l’Etat du Valais en mai 2009. Stéphane Pont: «Le dossier démontre la volonté de l’investisseur de respecter en tous points la

politique cantonale et fédérale en vigueur et qu’il s’agit bien d’un projet hôtelier. Nous attendons de la part du Canton une décision courant de l’été. Mais la Confédération peut encore faire recours. Et tant que la décision cantonale n’a pas été avalisée par la Confédération, l’investisseur ne peut commencer à construire. Concernant les oppositions, il y en a eu quelques-unes venues de privés qui ont été réglées. Restent celles des associations de protection de la nature (WWF, Patrimoine suisse, Fondation pour la protection de l’aménagement du paysage) qui exigent notamment que l’équivalent des 2/3 de la surface du projet, soit environ 7 hectares, soit dézoné et rendu à la nature. La Commune refuse d’entrer en matière à ce sujet pour diverses raisons.» Zone 2. Autorisation de construire En novembre 2008, la construction de la zone 2 du projet,

à savoir 15 immeubles, a été mise à l’enquête par la Commune de Mollens. Cette zone est située juste en dessous du parking couvert existant de l’Aminona. C’est la plus grande partie du projet avec environ 1000 lits. Stéphane Pont. «La synthèse des préavis des services de l’Etat du Valais devrait tomber courant de l’été et la Commune pourrait dès lors délivrer l’autorisation de construire d’ici septembre. Les associations de protection de la nature pourront décider du sort qu’elles veulent donner à cet important projet hôtelier.» Zone 3. Mise à l’enquête Au début de cette année, les 32 chalets qui forment la zone 3 du projet ont été mis à l’enquête. Ils se situent en contrebas de la zone 2, côté sud-est. Stéphane Pont. «Là aussi, nous attendons la synthèse des services de l’Etat du Valais. L’auto-

risation pourrait être délivrée par la Commune cet automne.» En conclusion, l’investisseur russe poursuit son projet dans la région et la Commune de Mollens garde l’espoir de trouver un compromis avec les exigences des associations de protection de la nature. Si ce n’est pas le cas, ces dernières risquent de recourir jusqu’au Tribunal fédéral, ce qui ne fera pas l’affaire de Mollens qui tient beaucoup au bon développement de ce projet et à la dernière étape «qui pourrait sauver sa remontée mécanique et créer un centre commercial ainsi qu’une nouvelle gare au départ de la télécabine». Selon Stéphane Pont, «en pleine période de crise et d’augmentation du chômage, un tel projet pourrait donner du travail à plusieurs entreprises et des emplois à beaucoup de gens». Affaire à suivre. Claire-Lise Genoud

BRÈVES Bisse en fête Ce sera les 15 et 16 août sur le Tsittoret. Organisée par Swiss Mountain Sports (SMS), la marche d’orientation est ouverte à toutes et tous, petits et grands, en famille ou individuel. Le départ a lieu au Musée d’alpage de Colombire sur Plumachit puis arrivée à la Cabane de la Tièche. Au fil de l’itinéraire, un road book fait découvrir aux marcheurs des indices qui lui permettent de progresser jusqu’à la cabane où un repas typique est servi à tous les participants. SMS organise également un poste d’initiation à l’escalade. Horaires: 8 h 30 petit-déjeuner au musée, 9 h 30 départ de la course, 10 h 30

apéritif à la Cave du Scex, 13 h repas à la cabane, 14 h 30 retour au musée. Renseignements: 079 221 00 68 et www.tieche. ch

• Boutique à cadeaux Lara Pa-

gano Rey a ouvert récemment la boutique DKDO, à l’avenue de la Gare 16 à Montana. Si vous êtes à la recherche de cadeaux sympas et d’articles, voilà une nouvelle adresse où se rendre.

• Nouveautés au Funforest Tou-

jours réceptif aux remarques de ses clients, Funforest à La Moubra a ouvert un nouveau parcours Junior, à 5 m de hau-

teur, praticable dès l’âge de 7 ans (130 cm minimum). Les plus grands (dès 16 ans) apprécieront le nouveau parcours Freestyle Diabolo, de 25 m, avec tyrolienne de 60 m et sans plate-forme: on évolue de branche en branche et, au final, on saute sur une quinzaine de mètres! Ouverture cet été.

• Aqualoisirs L’assemblée des

délégués de l’ACCM le 24 juin a validé le principe du lancement d’un concours d’architecture en vue de la construction à la Moubra par nos communes d’un centre aqualoisirs. La réalisation du projet, selon décision des délégués, se fera en

une seule étape, sans tenir compte de la réalisation ou non du projet privé Aquamust.

• Aurore à la Plaine-Morte Dans

la nuit, première montée en télécabine jusqu’aux Violettes, puis jusqu’à la Plainte-Morte dans l’aube naissante. Une petite marche de 10 minutes vous réveille et, arrivés sur le sommet lunaire, un panorama de 360 degrés s’offre à vous. Puis le soleil se lève! Ensuite petit-déjeuner copieux au restaurant de la Plaine-Morte. Expérience à vivre les 9 et 23 août. Inscription auprès de CMA au 027 485 89 10. Prix réduit pour les porteurs d’abonnement de saison.


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Le club de Crans-Montana organisera fin août au Grand Hôtel du Golf sa quatrième «Escale aux Caraïbes» au profit de deux associations valaisannes.

Les Amis du Cigare aux Caraïbes GALA • On aurait pu les imaginer quelque peu élitistes, mais Les Amis du Cigare ne cessent pourtant de démontrer que l’on peut apprécier les havanes tout en ayant du cœur. Fondé en 2004 par cinq amateurs éclairés, ce club a toujours misé sur l’ouverture. «Au travers de notre passion commune, nous voulions favoriser le rapprochement entre habitants locaux et résidents non permanents», commente son

président Daniel Rubinstein. Le moyen afin d’y parvenir consistait pour eux à se retrouver chaque semaine dans l’un des lounges-bars de la station pour une dégustation. Toutes les cinq semaines, un rendez-vous festif était de surcroît organisé. Et cette formule fonctionne plutôt bien. A ce jour, le club compte 61 membres (dont un tiers de femmes!) et les demandes d’adhésion continuent. Parmi ces passionnés, on trouve des personnes venues d’autres régions de Suisse et de l’étranger, dont une princesse d’Arabie saoudite. Daniel Rubinstein explique ce succès par le côté ludique et en aucun cas ostentatoire de ces réunions qui sont placées sous le signe de la convivialité. Escale généreuse Mais les membres du club ne se contentent pas de s’adonner à leur péché mignon. Le 29 août prochain, ils organiseront au Grand Hôtel du Golf à CransMontana la quatrième Escale aux Caraïbes. Il s’agit d’une soirée avec repas destinée à récolter des fonds en faveur d’associations. «Nous avons senti que notre club avait un grand potentiel à ce niveau. Nous mobilisons nos membres et leurs amis au profit d’associations qui œuvrent en général en faveur de l’enfance», ajoute Daniel Rubin-

Eau et céramiques BIBLIOTHÈQUE • C’est tout naturellement que Stéphanie Bonvin-Jilg, la responsable de la bibliothèque du Haut-Plateau, s’est sentie concernée par «Solidarit’eau», un projet du Club Soroptimist soutenu par l’Association des communes de Crans-Montana. Raison pour laquelle elle a décidé d’y consacrer une place dans la bibliothèque du 11 août au 12 septembre. L’exposition sera surtout composée «d’images et de phrases “choc“ plutôt que de longs discours. Chez nous, l’eau c’est facile, j’avais envie de sensibiliser les gens à cet élément, leur montrer que nous avons beaucoup de chance, car l’eau est précieuse». Le 13 août dès 18 h 30 vous pourrez assister au vernissage de cette exposition, autour d’un verre de l’amitié. L’exposition migrera pour se retrouver tout autour du lac Grenon lors de la manifestation «Courir pour l’eau» qui se déroule le dimanche 13 septembre, de 9 h à 17 h dans le cadre de «Solidarit’eau». La suite Du 15 septembre au 24 octobre, la bibliothèque du Haut-Plateau exposera les céramiques de Sylvie Paquier. Cette artiste a débuté avec des pièces de céramiques utilitaires telles que vases, vaisselle, pots divers. Depuis 5 ans déjà, elle crée des pièces uniques, des personnages en céramique, mais aussi en tissu et en bois. Ces pièces originales ont fait d’elle une artiste au côté créatif et unique. Une vingtaine de ses œuvres à vendre sera exposée dans la bibliothèque. Stéphanie Bonvin-Jilg se réjouit de cette exposition, «C’est un peu comme une galerie, la Bibliothèque se met à disposition des artistes. C’est aussi essayer de faire quelque chose pour eux dans la station, surtout que chez nous, il y a vraiment beaucoup de monde.» Denise Tripalo

HORAIRES: Bibliothèque ouverte du mardi au vendredi de 14 h 30 à 18 h 30 et samedi de 9 h 30 à 12 h, ainsi que de 14 h à 17 h. «Solidarit’eau»: du 11 août au 12 septembre. Céramiques de Sophie Paquier: du 15 septembre au 24 octobre.

C’était en février dernier: les Amis du Cigare, organisateurs de l’Escale aux Caraïbes, remettaient le bénéfice de la soirée à FXB Rêves d’Enfants et Lire et Ecrire. En médaillon: le président du club, Daniel Rubinstein.

stein qui séjourne depuis six ans à Crans-Montana. En 2008, 34’000 francs avaient été récoltés au profit de FXB Rêves d’Enfants et de Lire et Ecrire. Par le passé, des chèques avaient été par exemple remis à la structure Le Copain qui forme des chiens pour aider les personnes nonvoyantes ou souffrant d’un handicap. Afin de l’aider à sélectionner les bénéficiaires de ses soirées, le comité du club qui compte cinq membres se fait conseiller par le Kiwanis et par le Rotary (Daniel Rubinstein et son épouse en sont respectivement membres). Chaque année, la générosité des participants à ces escales a été plus importante. Sans se fixer d’ob-

jectifs précis, les organisateurs s’attendent à ce que ce constat se vérifie cette fois encore. Exil forcé L’an prochain, le club restera quant à lui dans une ambiance résolument caribéenne puisqu’un voyage à Cuba est agendé. Ce sera sans nul doute une étape bienvenue car Les Amis du Cigare sont confrontés depuis le 1er juillet à la loi valaisanne interdisant la fumée dans les cafés et restaurants. Cette interdiction pose naturellement problème aux fumeurs de cigares qui ne peuvent plus fréquenter les établissements de notre région, si ce n’est en terrasse. «Nous avons toujours

évité de fumer dans les restaurants. Mais nous devons maintenant réfléchir à des alternatives. Peut-être allons-nous créer un club privé», précise Daniel Rubinstein. Dans l’immédiat, ce souci s’efface derrière l’objectif de faire de la prochaine Escale aux Caraïbes une réussite. Cette année, les fonds rassemblés seront destinés à la Fondation Rosyl qui encadre des jeunes en difficulté en les accueillant notamment dans le chalet aux Briesses, à 15 minutes de CransMontana, et la Maison de Zambotte (home, foyer de jour et crèche) établie à Savièse. François Praz

Fumoir nocturne XELLENT CLUB • Le night club a réouvert en mai dernier. Depuis le 21 juillet et durant toute la saison estivale, c’est 7 jours sur 7 que la boîte anime les nuits de Crans-Montana. Sylvain Belleville explique que, dès que les travaux seront terminés (courant du mois d’août), les clients pourront bénéficier du fumoir que l’on devine en passant dans la rue. 35 m2 bien aérés où en griller une, plutôt que sur le trottoir où se déplacent les fumeurs depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi en Valais. On accède au fumoir en passant par le petit bar un peu à l’écart de la piste de danse, un lieu clos où la musique s’entend quand même un peu, isolé du reste de l’établissement nocturne. Côté musique, le tenancier promet une belle affiche de DJ durant tout l’été! DEM

Sylvain Belleville, devant le fumoir du Xellent Club dont la vitre donne sur la rue.

Arrivée à Crans-Montana pour tourner une page de vie, Nathalie Bigot Comtesse y a fait son nid, aussi pour Guillaume son fils unique. Rencontre.

«Je me sens ici libre et attachée» D’AILLEURS ET D’ICI • Au départ, elle voulait aller en Casamance, une région du Sénégal connue pour ses joueurs de djembé. Passionnée de musique africaine, Nathalie Bigot Comtesse, 44 ans, rêvait d’aller y apprendre à en jouer. Restait à trouver l’argent pour le billet. Cette native d’Avrainville, un village à l’est de Nancy en Lorraine, se cherche alors un job pour quelques mois. Elle jette un œil dans les journaux suisses, répond à une annonce de sommelière à Estavayer-leLac (FR), s’y présente et se fait engager tout de suite. Logeant dans un premier temps dans une chambre de l’établissement, elle se met bientôt en quête d’une colocation dans la région. L’ami d’un ami possède justement une chambre libre. Toutefois, ce dernier la prévient: «Je le connais, si tu emménages chez lui, tu es mariée dans neuf mois.» Toujours très motivée à connaître la Casamance, la jeune Française ne s’en laisse pas conter pour autant. Il n’empêche. Une année plus tard, elle est mariée! Le grand amour. Le grand mariage. L’argent qui coule à flots. Le garage de son mari marche fort et c’est elle qui assure toute l’administration. Tournée vers le Valais Les belles histoires ayant parfois une fin, le couple se sépare après cinq ans de vie commune. En-

tre-temps, Nathalie a oublié l’Afrique et pris racine en Suisse. Il n’est plus question pour elle de retourner en Lorraine dans ces vastes maisons en pierre entourées de mirabelliers. «Seule région où le terroir, selon elle, donne aux mirabelles leur saveur unique et si délicieuse». On la croit sur parole. Souhaitant tourner une page, refaire sa vie, elle s’oriente alors vers le Valais parce que, depuis son arrivée en Suisse, on n’a cessé de lui dire: «Ils sont vraiment sympas ces Valaisans, il y fait toujours beau, le paysage est magnifique…». C’est ainsi qu’après avoir rencontré François, un architecte valaisan, et mis au monde Guillaume, leur fils âgé aujourd’hui de 11 ans et grand collectionneur de cartes yo-gi-ho, elle découvre Crans-Montana. Nous sommes en 1998. Beaucoup de responsabilités Engagée comme vendeuse chez Caviar House, elle se retrouve très vite l’assistante du patron. Mais l’année où Guillaume entre à l’école, elle démissionne et entre comme responsable des caisses au Casino de CransMontana qui vient d’ouvrir ses portes. «Cela m’arrangeait mieux. J’avais congé quasiment tous les week-ends.» Cette activité professionnelle n’est cependant pas sans inconvénients, notamment le stress lié à tout cet argent qui passe entre ses

Nathalie Bigot Comtesse et son fils Guillaume en mai dernier, juste après avoir mangé une pizza à l’Olivetto à Montana.

mains chaque jour. De plus, on la charge de former le personnel au nouveau système informatique. Une fois ce système mis en place, elle jette l’éponge, épuisée. N’importe qui d’autre l’aurait été à moins. Mais Nathalie Bigot Comtesse est de cette espèce de femmes qui mettent longtemps à s’épuiser à la tâche. Tenace, elle ne lâche pas facilement un poste acquis à la force de sa volonté et de sa conscience professionnelle. Elle s’accorde un peu de temps, en réalité à peine quelques semaines, pour se refaire une santé et s’occuper de son fils qui grandit. Puis se lance à Lausanne dans une formation de conseillère financière.

Aujourd’hui, elle est libre Nathalie, comme est libre Max de la chanson d’Hervé Cristiani. Son mari est allé vivre ailleurs et elle s’est déniché un havre de paix sur la commune de Randogne, en dehors de la station. Kiwi, une Jack Russel câline mais très virulente avec les intrus, Spot, le chat aux grands yeux silencieux, Guillaume qui descend tous les jours à l’école à Sion et elle, devenue indépendante, y coulent des jours heureux. «Le Valais ne m’a pas déçue. Je me sens ici libre de vivre comme bon me semble tout en restant très attachée aux gens rencontrés au fil des années». Claire-Lise Genoud


Numéro 29 • Août 2009 • page 7

BRÈVES Le Crans Hôtel & Spa Depuis

le 1er juin, Paola Masciulli a repris la direction de l’hôtel à Plans-Mayens. Auparavant, elle fut directrice adjointe du Crans-Ambassador et responsable marketing de cet hôtel, elle travaillait récemment encore à la direction de l’hôtel Relais et Châteaux Les Sources des Alpes à Loèche-les-Bains. «Ma tâche sera de donner vie à cet hôtel, de lui donner une âme».

CRANS-MONTANA Originaire de Chermignon, Christine Rey préside et assure l’organisation du festival «Les Sommets du ClassiquE» qui soutient des jeunes virtuoses depuis plus de six ans. Interview.

Gravir les sommets avec courage Vous en êtes à la 6e édition de votre festival. Vous avez commencé très jeune, vous aviez à peine 29 ans.

Christine Rey: Mon parcours est assez anachronique. A 19 ans, je suis allée m’occuper d’orphelins en Roumanie puis des pauvres au mouroir de Mère Teresa à Calcutta. Comme je voulais soigner les plus démunis, à mon retour en Suisse, je me suis inscrite en médecine mais la grâce de la foi m’a traversée. J’ai alors choisi de me mettre totalement au service de Dieu, de promouvoir tout ce qu’il y a de beau, de vrai et de bien. J’ai aussi étudié la philosophie à la Sorbonne à Paris où j’ai obtenu un master en philosophie politique. Et la philosophie vous a menée vers la musique classique…

Pour Paola Masciulli, le restaurant présente un énorme potentiel qu’il s’agit de développer maintenant avec le chef Pierre Crepaud qui s’est forgé une belle réputation par le passé à l’hôtel Alpina & Savoy.

• Fondation du Casino Jean-

François Emery étant démissionnaire, la Commune de Lens annonce qu’il est remplacé au sein du Conseil de fondation par Sylvie LamonBagnoud.

• La paroisse de Montana station a organisé différentes ani-

mations durant l’été. Le dernier rendez-vous a lieu le 13 août à l’alpage de Pépinet. Temps de prière à l’église de Montana Station à 9 h, puis marche vers Pépinet où l’Eucharistie sera célébrée à 11 h 45. Pique-nique ou possibilité de se restaurer sur place. Inscription pas nécessaire.

• Vêtements Crans-Montana

Depuis fin juillet, une nouvelle ligne de polo de la marque Columbia (pour homme et femme) est en vente aux guichets de l’Office du tourisme, avec le nouveau logo de CransMontana.

• Solidarit’eau Rappelons que

la course-marche autour du lac Grenon pour réunir des fonds en faveur de la création de puits au Niger aura lieu le dimanche 13 septembre, de 9 h à 17 h. Votre soutien peut se manifester de différentes manières: en participant à la course/marche et en recherchant des parrains (formulaires à demander à MarieAnne Clivaz, présidente du comité d’organisation, au 079 661 84 50), en parrainant un enfant ou un adulte qui a choisi de faire la course, en versant un don en espèces ou en nature. Chaque coureur a un ou plusieurs sponsors qui le soutiennent et qui permettent d’assurer la moitié du financement du projet de 100’000 francs. L’Association des communes (ACCM) doublera la somme récoltée lors de l’événement «Courir pour l’eau» (mais au maximum 60’000 francs). www.soroptimist-cransmontana.ch

du tourisme, dans les kiosques et distribuée dans les grands lieux culturels européens ainsi que dans les ambassades.

En allant aux concerts à Paris, enthousiasmée par l’enrichissement que la musique nous procure, il m’a semblé essentiel de transmettre ce supplément d’âme, c’est une des raisons pour lesquelles j’ai organisé des concerts à mon retour à CransMontana. Une manière de s’élever vers le Très-Haut. Et puis un jour, Eddy van der Vliet, de l’agence immobilière Elite, m’a proposé de financer un festival, c’était en 2004. Vu le succès de cette première édition, le comité du festival a décidé de continuer l’année suivante.

Comment élaborez-vous la programmation du festival?

En tant que présidente du festival «Les Sommets des ClassiquE», Christine Rey a déjà pu offrir quelque 80’000 francs sous forme de bourse à des jeunes talents. (Chab)

Quel est votre budget?

Nous tournons avec 250 à 300’000 francs. Ce n’est pas énorme et c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas de tête d’affiche mondialement connue, mais nous avons les futures têtes d’affiche... Votre concours est tout de même parrainé par Martha Argerich, la célèbre pianiste argentine?

Oui, c’est magnifique, le destin m’a exaucée. Admiratrice de cette pianiste, je ne pouvais rê-

ver mieux! Nous poursuivons les mêmes objectifs: découvrir les virtuoses du futur, les soutenir financièrement, les faire jouer, les faire connaître. Cette année nous avons choisi d’accueillir un orchestre de jeunes Suisses, La Capella dei Giovanni, pour accompagner les jeunes virtuoses lors des concerts du 10 au 12 août. Cette année vous avez édité la revue Sommets…

Avec Alain Tornay, professeur de philosophie au collège de

«J’ai rejoint le feu à sa source»

Une fontaine dans la station Riche d’une grande culture, l’artiste se passionnait pour la philosophie et l’ésotérisme. Ses œuvres pleines de force «tendant toujours vers le haut» portent souvent des ligatures de cuivre, «pour l’unité et le lien». Résidant

St-Maurice et Pierre Perrenoud, retraité zurichois passionné de musique et de culture, nous avons en effet formé un comité de rédaction pour publier des articles et des entretiens exclusifs dans les domaines de la culture et de la science et promouvoir CransMontana.

Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Billets en vente à l’Office du tourisme 027 485 04 04 et au bureau du festival au 078 919 7210. Certains concerts sont gratuits. Plus d’infos: www.sommets-du-classique.ch

Pas de publicité?

Le sculpteur genevois André Bucher, hôte fidèle de Crans-Montana, s’est éteint le 6 juin dernier à Genève, au bel âge de 85 ans.

SCULPTURE • André Bucher, flamboyant créateur, a laissé une forte empreinte à Crans-Montana dont il aimait le charme montagnard. Annie Robyr, son dépositaire exclusif pour le Valais, se souvient: «Deux ans après notre rencontre, il exposait chez moi. Une complicité, faite de respect mutuel, nous a très vite liés. C’était un homme créatif, nerveux, toujours en ébullition, avec la touche d’égocentrisme qui marque les vrais artistes.» Son tempérament volcanique, l’artiste l’a exprimé au travers d’une technique sans précédent dans l’histoire de l’art. En 1975, accompagné d’Haroun Tazieff, il a découvert l’Etna. Et ce fut le déclic: il s’est mis à en recueillir la lave incandescente, pour la modeler sur place. Avant de la marier au bronze, au bois, voire au plexiglas en une infinité de formes et de symboles. «Pour lui, explique la galeriste, ce magma, c’était la matière originelle vierge, née du cœur des choses, d’une matrice de feu, au début du monde. Il aimait à relever que la lave et le cerveau humain vibraient à la même fréquence, 7,83 Hertz!»

La Providence... et la recherche de la qualité. Par exemple, j’ai rencontré en mars, le jour de l’Annonciation, le jeune Jacob Shaw dans la rue à Paris. Il avait un énorme violoncelle sur le dos. Je me suis dit: «Il sera mondialement connu dans le futur». Je lui ai parlé, il m’a invitée à l’un de ses concerts et il sera au Régent le samedi 8 août lors de la soirée des jeunes virtuoses, une soirée toujours très attendue. A Lugano, à la sortie d’une salle de concert, j’ai également fait la connaissance de Theodosa, une jeune pianiste qui a déjà joué au Carnegie Hall à New York. Mais je ne peux oublier le jour où j’ai été présentée à Masha Diatchenko, une violoniste virtuose de 14 ans. Elle a aussitôt accepté mon invitation de venir cet été à Crans-Montana.

Non, aucune. La revue a été imprimée à 10’000 exemplaires. Disponible sur les lieux du festival, dans les hôtels, à l’Office

Crans-Montana roule MOBILITÉ DOUCE • Première station d’altitude à entrer dans le concept Valaisroule, Crans-Montana commence par une période d’essai durant ce mois d’août avec deux vélos électriques mise en location au prix de 2 francs l’heure. Par la suite, Crans-Montana Tourisme étudie comment développer le concept, en collaboration avec l’Association des communes (ACCM). DEM

INFOS PRATIQUES La fontaine de la place de la Poste, en alpax (alliage d’aluminium et de silicium), une œuvre monumentale d’André Bucher (en médaillon).

dans son chalet des Essampilles, il était bien connu à Crans-Montana. On lui doit, à la demande de la Commune de Randogne, la fontaine des Championnats du Monde de ski en 1987 qui orne la place de la Poste et dont une copie en réduction fut offerte à la station balnéaire jumelle de Mandelieu-La Napoule. Dans sa galerie où tout - sculptures, mobilier - rappelle le disparu, Annie évoque des souvenirs: «Il m’a offert un jour une sphère enchâssée dans une spirale, avec ce conseil: “pour que tu continues à monter“. Je n’arrive pas à réaliser qu’il ne reviendra plus…» L’artiste n’est plus, mais il habite encore les lieux. Toute sa spiri-

URGENCES - ACCIDENTS MALADIES

tualité, sa créativité, mais aussi son humour se retrouvent dans le foisonnement de créations qui occupent l’espace. On y rencontrera ces galets mués en grenouilles ésotériques par la magie de cerclages de bronze, ce froid rectangle de plexiglas déchiré par la brûlure d’un météore de lave, et tant d’autres trouvailles, dans des affrontement harmonieux de structures et de géométries, multiples comme la vie. En guise d’hommage, Annie Robyr a adressé ces sobres mots à l’épouse d’André Bucher: «L’œuvre est accomplie, il est dans la lumière.» Paulette Berguerand

Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire

117 118 144 145 140 1414 1415 143 147 027 486 87 60 0900 144 033* 0900 568 143* 027 480 23 45

PHARMACIES LENS Pharmacie de Lens CRANS-MONTANA Des Alpes Amavita Bagnoud Du Centre Du Golf Internationale Pharma Crans

027 483 43 00 027 481 24 20 058 851 30 50 027 481 28 28 027 481 33 51 027 481 24 18 027 481 27 36

TAXIS A AUTO-TAXI TAXIS FRANCIS BONVIN PIERRE BRUTTIN RENÉ CENTRAL

079 316 60 10 027 481 51 51 027 481 95 95 079 628 01 01 027 481 19 19

CRETTOL DANIELLE FAMILLE DOLT FERRARO MARIO IVAN JACKY MORARD ANNE-LYSE TAXIS PONCIC POTT CÉSAR POTT MICHEL TAXI SILVIO

079 628 33 00 027 481 30 30 027 481 70 63 079 750 60 60 079 204 36 45 079 637 78 71 027 481 94 94 027 481 13 12 027 481 71 71 079 400 75 45

HOPITAUX SIERRE Hôpital régional 027 603 70 00 SION Hôpital régional 027 603 40 00 CLINIQUE BERNOISE Montana 027 485 51 21 CLINIQUE GENEVOISE Montana 027 485 61 11 CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS LENS Arc-en-Ciel MONTANA Fleurs des Champs MONTANA P’tits Bouts

027 483 39 00 027 481 23 67 079 660 76 20

CENTRE MÉDICO-SOCIAL SIERRE *

Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

027 455 51 51


VILLAGES

Numéro 29 • Août 2009 • page 8

Rose-Marie Clavien, dessinatrice de formation, n’était pas vouée à la politique. Elle préside pourtant l’assemblée des délégués de l’ACCM.

Une femme à la tête de 44 délégués MOLLENS • Il suffit de se balader à Mollens avec elle, en plein après-midi, un jour de semaine, pour entendre fuser des Rosy par-ci, Rosy par-là. Même le conducteur du funiculaire l’interpelle durant les quelques minutes où son train s’est arrêté. Dire qu’elle est appréciée par les gens du village, ce n’est pas peu dire. «J’ai l’avantage d’être une femme, sourit Rose-Marie Clavien, 48 ans, née Fogoz à Venthône. On est toujours là, les gens nous voient tout le temps alors que la plupart des hommes ne rentrent du travail qu’en fin de journée». Présidente depuis le début de l’année et pour une durée de deux ans, Rosy, comme tout le monde l’appelle, se trouve ainsi à la tête de l’Assemblée des délégués de l’Association des six Communes de Crans-Montana (ACCM). «La présidence se déroule selon un tournus, expliquet-elle. Cette année, c’était au tour de Mollens et comme j’en suis la vice-présidente, la fonction m’est revenue d’office, mais on en a tout de même discuté au sein du Conseil municipal.» Seule face aux 44 délégués Ce qui a changé dans sa vie? «Plus de travail, surtout pour les dossiers qui ne concernent pas exclusivement Mollens. Et les choses changent très vite, il faut faire en sorte d’être toujours au courant. En général, j’assiste à la séance du Comité directeur qui a

lieu juste avant celle des délégués. Comme je suis seule à une table face aux 44 délégués, j’ai tout intérêt à faire de mon mieux pour assurer.» On imagine parfaitement la scène. Heureusement, elle dit pouvoir compter sur les six présidents qui siègent sur la droite, pas trop loin d’elle, et sur la collégialité de chacun. Bien qu’elle occupe aujourd’hui une position importante au sein des communes, pas la moindre once de prétention n’émane de ce petit bout de femme qui sait prendre le temps d’écouter et de répondre à chacun. Elle possède cette conscience d’être une élue qui ne doit pas décevoir ceux qui lui ont fait confiance et lui ont donné les rênes du pouvoir. Jamais elle n’aurait pensé accéder à une telle fonction politique. «Je pensais plutôt m’orienter vers le sport». En tant que maître Jeunesse & Sports, elle a longtemps donné des cours de gym au village ou à Randogne. Elle est aussi dessinatrice de formation et, après la naissance de ses deux filles, elle a continué à travailler depuis la maison. «Mais nous n’avions pas les moyens informatiques d’aujourd’hui, c’était vite devenu trop compliqué et j’ai préféré me tourner vers les restaurants. Actuellement je travaille tous les matins entre 8 et 10 h à la pizzeria La Mi-Côte. J’aime beaucoup cette activité, elle me vide la tête, je vois du monde.»

Rose-Marie Clavien ne peut pas concevoir la politique sans le contact avec les gens. On la voit ici en 2007, dans la salle polyvalente de son village, lors du Noël des Aînés.

Vite pris goût à la politique Il y a neuf ans, on est venu la chercher pour entrer au Conseil bourgeoisial. «J’avais du temps. Il n’y a pas de pouvoir politique dans cette fonction, il s’agit de gérer les vignes, les biens de la Bourgeoisie. J’ai accepté surtout pour me rendre utile», se souvientelle. De fil en aiguille, elle se fait un nom et, quatre ans plus tard, passe haut la main l’élection au Conseil communal sous l’étiquette de l’Entente communale

(essentiellement des radicaux et des socialistes). Celle qui n’avait jamais fait de politique y est entrée de plein fouet, sans même se douter que les choses sérieuses ne faisaient que commencer. Aujourd’hui, si elle doit définir sa couleur, elle tend vers les radicaux, bien que son papa ait toujours été un vrai socialiste dans une majorité PDC. «C’était normal pour lui qui a travaillé une bonne partie de sa vie à l’usine de Chippis», commente-t-elle.

Quoi qu’il en soit, entre son travail d’élue au village, les commissions et délégations dont elle est en charge, sa fonction de présidente à l’ACCM, ses heures au restaurant, un peu d’administration - «sauf la comptabilité» - pour la menuiserie à Salquenen de son mari Claude Clavien, on ose imaginer que Rosy n’a plus guère le temps de faire autant du sport qu’auparavant. Tant pis.

Accueillir un enfant INFORMATION• L’Office de la protection de l’enfant du canton du Valais est continuellement en recherche de familles d’accueil pour des enfants âgés de 0 à 18 ans. C’est à cet effet et dans le but d’informer des familles potentiellement intéressées qu’une soirée est organisée à Lens le jeudi 27 août à 20 h à la salle bourgeoisiale. Deux intervenantes de la protection de l’enfant seront présentes. «Lors de cette soirée, indiquent les organisateurs, nous aborderons toutes les questions liées au placement familial qui constitue un mode de vie privilégié pour les enfants privés du soutien et de la sollicitude de leurs parents durant une période de quelques jours à quelques années. Nous exposerons également les exigences que requiert un tel engagement et toutes les questions liées au domaine de l’accueil.» C/DEM

A retenir: 27 août à 20 h, salle bourgeoisiale, Lens.

Claire-Lise Genoud

BRÈVES

Un nouveau parcours Alphalive débute en septembre à Montana-Village. Une occasion pour chacun d’explorer la foi chrétienne en groupe, d’une manière détendue.

Echanger et approfondir sa foi ALPHALIVE • Trois parcours Alphalive ont animé nos paroisses ces dernières années. Ces cours se composent de 10 sessions hebdomadaires et d’un week-end en commun. Chaque soirée respecte le même scénario: après un repas, pour faire connaissance, des groupes se constituent, cooptés et harmonieux. Suit une conférence sur le thème du jour, donnée par un laïc ou un prêtre, avec parfois le témoignage d’intervenants. Après la pause-café, les groupes se retrouvent autour de l’animateur-trice pour débattre, apprendre, écouter. Quant au week-end, il offre le temps nécessaire pour approfondir les relations, apprendre et se détendre. Sans tabou, deux participants racontent cette expérience et témoignent de leurs découvertes.

Parcours Alphalive 2009 Montana-Village – Salle bourgeoisiale, les lundis à 19 h 14 septembre: 21 septembre: 28 septembre: 5 octobre: 12 octobre: 19 octobre: 26 octobre: 2 novembre:

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

Le christianisme: ennuyeux, faux et dépassé? Qui est Jésus? Pourquoi Jésus est-il mort? Comment être certain de sa foi? Lire la Bible: pourquoi et comment? Comment Dieu nous guide-t-il? Prier: pourquoi et comment? En parler aux autres: pourquoi et comment?

Du vendredi 6 au dimanche 8 novembre à l’Hospice du Simplon: 9. Qui est l’Esprit Saint? 10. Que fait l’Esprit Saint? 11. Comment être rempli de l’Esprit Saint? 12. Comment tirer parti du reste de ma vie? 16 novembre: 13. Comment puis-je résister au mal? 23 novembre: 14. Dieu guérit-il encore aujourd’hui? 30 novembre: 15. L’Eglise, qu’en penser? Inscriptions: Nicolas Donzé, 3960 Loc – Tél. 027 456 42 80 – 079 674 61 47 et Anne-Catherine Roduit, 3971 Chermignon – Tél. 027 483 50 78 – 078 705 90 18 – www.alphalive.ch

m’y suis inscrit sur les conseils de mon épouse. Ce n’était pas évident, j’ai peur de l’inconnu. Mon groupe a toujours accueilli mon point de vue, bien que je sois le plus jeune. Nos échanges, sur la même longueur d’onde, allaient à l’essentiel; j’ai pu, en toute liberté, défendre les plus jeunes. Nous avons partagé des chants, vivants, libérateurs, en relation avec notre vie. La prière, plus il y en avait, plus on en consommait! Quant au week-end, il faut le vivre pour savoir le plaisir que ça apporte! Aujourd’hui, je lutte contre le train-train qui revient. Pour ranimer ma petite flamme, il me faudra, peut-être, des moments plus forts. En conclusion, un parcours Alphalive, c’est ouvert à tous, et ça fait du bien! » Propos recueillis par Paulette Berguerand

Temps du Cornalin La fête du

Cornalin se déroulera le 19 septembre à Flanthey à côté de l’église (en cas de mauvais temps dans la salle polyvalente). Dégustation de 10 h 30 à 18 h; repas: chasse et raclette (de 12 h à 22 h). Les encaveurs du Tessin sont invités d’honneur.

Retraite Michel Briguet, colla-

Carine Légeret-Ebener, tou-

borateur du Service des travaux publics à la Commune de Lens a pris sa retraite le 30 juin après 10 ans de bons et loyaux services. L’Administration municipale lui souhaite une belle retraite.

jours passionnée par les vaches, expose son troupeau au Petit Paradis dès le 19 juillet. Vernissage le 27 août dès 17 h 30 à l’auberge à Bluche www.petitparadis.com et www.carine-legeret-ebener.ch

La cuisine des abris à Icogne a

Le fragment d’un retable re-

été rénovée afin de faciliter son utilisation lors de manifestations.

présentant une scène de la vie de Jésus, peint à la détrempe vers 1520-1530, attribué à Hans Rinischer (peintre établi à Sion) avait été découvert sous la chapente de la cure. Il est aujourd’hui visible pour le public à l’église de St-Maurice-deLaques.

• Salle Roger-Bonvin, c’est le

nom de l’ancien carnotzet qui a été transformé pour devenir une salle de réunion conviviale et fonctionnelle, lieu où le Conseil municipal d’Icogne se réunit désormais.

• La Société Icogne Energie SA

Angélique Bonvin.

Angélique Bonvin: «Pour résumer, à la suite d’un grave accident, j’ai vécu 35 ans obsédée par la mort. J’étais en phase de reconstruction de ma vie quand on m’a tendu un prospectus. A la question “Qu’y a-t-il après la mort”, je me suis dit: “c’est pour moi”. J’avais en moi l’image d’une doctrine religieuse rigide, restrictive et primitive. Alphalive fut une grande découverte, une révélation qui m’a complètement transformée. J’y ai vécu beaucoup d’échanges et d’écoute, j’ose enfin demander de l’aide. Je vis mainte-

nant une religion lumineuse, pleine de compassion. Je me sens comme une petite fille qui recommence sa vie, ouverte aux autres, et même réconciliée avec les prêtres! Au Simplon, j’ai appris à solliciter l’Esprit-Saint. Tout cela arrive au bon moment, je suis sur le chemin, mais il y a encore du job. Enfin, je dis merci aux conférenciers, aux cuisinières et aux animatrices.» Eric Emery: «Alphalive m’a administré des piqûres de rappel sur ma foi et mon quotidien. Je

a été constituée et 10% des actions ont été vendues à Electricité Sion Région, selon décision de l’assemblée primaire. Le dossier a été mis à l’enquête et les travaux pourraient débuter au printemps 2010 pour une mise en exploitation début 2011.

• Randogne en vrac La Com-

Eric Emery.

marchés publics en matière d’électricité et homologué le nouveau cadastre forestier. Pour encourager les jeunes de la région, elle a attribué une subvention au groupe de compétition de ski de la Noble-Contrée ainsi qu’au chœur des jeunes NC Yellow.

mune est devenue propriétaire le 18 juillet dernier de la villa Balzani, située en station. A la demande de Sierre-Energie, elle a également adapté sa réglementation aux exigences des

• Rue embellie Les travaux de la

rue du Bourg à Montana-Village, entre le Café de l’Ouest et l’église, ont été achevés à la fin juillet.

• La Cave Corne Rouge, située à

Loc, a obtenu une Etoile d’or au concours de référence 2009 dans la sélection «Vins du Valais» pour son Fendant «Praveria» millésime 2008. Pas moins de 143 producteurs ont présenté à cette occasion 949 vins qui ont été dégustés par des profressionnels au début juin à Sierre, sous la présidence de Corinne Clavien, œnologue cantonale.


VILLAGES

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BRÈVES Comogne Suite aux dérapages qui ont eu lieu lors d’une rave party en mai dernier, la Commune a revu plus sévèrement le règlement de la place de piquenique de Comogne. Plus d’info: www.randogne.ch (administration, services, location).

• Samaritains Les samaritains de Chermignon organisent une session de cours de sauveteurs (obligatoire pour le permis de conduire) les 24, 25, 31 août et 1er septembre 2009. Contact: Christophe Zufferey au 027 483 35 56. • Tai Chi Les cours reprennent à Chermignon-d’en-Haut le 3 septembre à 9 h 30 (salle de classe au rez-de-chaussée de l’école, cours adapté aux personnes à mobilité réduite); à Montana-Village reprise le 4 septembre à 9 h (salle de chant du bâtiment de la Bourgeoisie). Contact: Noëlla Clivaz noelleclivaz@hotmail.com au 078 914 09 84. • Chamanisme Une conférence aura lieu le 18 septembre à 20 h à Chermignon-d’en-Haut (combles de l’école primaire). Le stage de base aura lieu les 6 et 7 novembre. Contact: Christine Clivaz-Giachino au 079 662 23 38 chriska@sunrise.ch. • Hypnothérapie Un apprentissage des techniques hypnotiques de base destiné au public est organisé au Petit Paradis à Bluche (5-8 novembre), une initiation pour les professionnels de la santé est également prévue (17-20 septembre). Plus d’infos sur www.hypnose-pratiques.ch rubrique «formation» et au 027 481 62 45. • Cours Do-In au Centre scolaire Montana-Village (salle de gymnastique) les lundis 14, 21, 28 septembre, 5 et 12 octobre à 18 h, pour hommes et femmes. Contact: Catherine Meyrat-Rey, praticienne shiatsu au 027 481 93 88. • Mésaventures des moloks En juin dernier, à Planige (Mollens), des pique-niqueurs ont vidé des cendres chaudes dans un molok. Pour éteindre le feu, ils ont versé de l’eau, mais n’ont pas averti la Commune. Lorsque le camion a soulevé le couvercle du molok, le sac très endommagé a lâché son contenu. Résultat: 3000 francs pour un nouveau sac et des tonnes d’ordures évacuées à la main.

(Olivier Halimann)

Quelques jours plus tôt, un petit malin s’est amusé avec sa voiture à faire des allées et venues sur cette même place. Il a fini par emboutir un molok et n’a pas eu le courage de se dénoncer. Coût de l’accident: 7800 francs. De plus, régulièrement, des déchets encombrants – ferrailles, lavabos, etc. – sont déposés dans les moloks des ordures ménagères. Déchets qui doivent être triés. Qui paie ces factures? Les contribuables, évidemment!

Reconduit à la présidence de Valais Tourisme le 4 juin, Jérémie Robyr, ancien président de Montana, est un fervent défenseur de la nouvelle loi sur le tourisme.

Tourisme: l'union fait la force CORIN • La nouvelle loi sur le tourisme sera-t-elle acceptée par les Valaisans le 29 novembre? On l’ignore. Ce qui est certain, c’est que Jérémie Robyr, président de Valais Tourisme et citoyen de Corin, ne manquera pas de s’exprimer d’ici-là en faveur de la nouvelle loi. Celleci, rappelons-le, entend notamment réduire le nombre de régions touristiques et remplacer la taxe de séjour par une taxe touristique d’hébergement (TTH) qui toucherait les propriétaires de toutes les résidences secondaires. Le financement fait peur «La première raison de dire “oui” le 29 novembre, argumente Jérémie Robyr, c’est de mettre en place de nouvelles structures professionnelles avec la création de la société Promo Valais – qui va assurer la coordination des activités marketing entre les trois secteurs économiques que sont le tourisme, l’agriculture et le commerce – et de véritables régions touristiques avec un minimum de 700’000 nuitées et cinq millions de francs de marketing. On passerait ainsi de 121 offices du tourisme à une dizaine de régions touristiques, avec davantage de moyens et d’efficacité. Un autre aspect important est la mise en place d’un observatoire touristique cantonal.» Mais quels sont les griefs avancés par les opposants? «C’est surtout le financement qui fait

peur, estime Jérémie Robyr. Les propriétaires de résidences secondaires craignent une augmentation des taxes et certaines petites stations redoutent que la fusion leur fasse perdre leur autonomie et leur pouvoir de décision.» Crans-Montana est toutefois bien placé pour évoquer les avantages d’une telle fusion avec le passage, il y a plus de dix ans, de trois sociétés de développement à une seule: «Cette fusion illustre parfaitement qu’un regroupement apporte une meilleure visibilité et davantage de moyens financiers au bénéfice de l’ensemble des partenaires.» Pourquoi 9 régions? «Si la loi est acceptée, Valais Tourisme travaillera à la mise en place des régions touristiques et de leur association faîtière. Si le non l’emporte, il faudra remettre l’ouvrage sur le métier, analyser les raisons du refus et en tenir compte.» A plus de 67 ans – il les a fêtés le 10 mars – Jérémie Robyr possède suffisamment d’expérience pour savoir qu’une fusion ne s’effectue pas du jour au lendemain. Lui qui a été président de Montana de 1980 à 1996 le sait mieux que quiconque: «Lors de mon premier discours en tant que jeune président de commune, j’avais émis l’hypothèse que je ne resterais pas longtemps à ce poste. Non pas que je souhaitais le quitter, mais j’étais convaincu que la fusion des six communes se réaliserait rapi-

Jérémie Robyr: «Je suis persuadé que le développement excessif de Crans-Montana aurait été évité avec une seule commune.» (Laurent Missbauer)

dement. Le fait que cette fusion ne soit toujours pas une réalité constitue une déception. Je suis en effet persuadé que le développement excessif de Crans-Montana aurait été évité avec une seule commune.» L’union faisant la force, le président de Valais Tourisme estime par ailleurs que la dizaine de régions touristiques préconisées par la nouvelle loi ne devrait être qu’une étape: «Pourquoi n’aurait-on pas que deux seules

Aussi loin qu’il se souvienne, Luis Lopes a aimé le dessin et la peinture. Il évoque, sur les coteaux d’Ollon, les paysages de sa vie.

Une fresque au cœur des vignes AZULEJO • «A l’école déjà, j’étais bon en dessin», se rappelle ce Portugais, né il y a 38 ans à Coimbra. Venu en Suisse en 1995 avec son épouse Paula, il travailla d’abord dans un hôtel du Toggenburg, puis en Valais, plus précisément à Ollon, depuis 9 ans. Aujourd’hui chauffeur-vendeur, ce pur autodidacte n’a pas pour autant oublié sa passion d’enfant. Après le fusain et le pastel «plus professionnel», aujourd’hui il peint à la spatule des huiles sur toile, pièces rutilantes, gorgées de joie de vivre: bouquets, champs fleuris, clowns. «J’aime la couleur, parfois j’exagère, mais c’est ça qui me plaît. D’ailleurs, si j’ai une chose dans la tête, je dois la faire!» Et d’avouer son peu d’intérêt pour les natures mortes et les saisons froides. L’artiste amateur a exposé plusieurs fois en Valais, notamment au Crans-Ambassador. «Certaines de mes toiles se sont bien vendues, mes tournesols ont beaucoup plu à la clientèle russe». Mais ces toiles lui manquent... Le chef-d’œuvre Il est un rêve que le Portugais a mûri durant 10 ans. Un rêve enfin réalisé: la création d’un azulejo, gigantesque fresque de 294 carreaux de céramique: «J’ai voulu en faire un résumé de ma vie. On peut y voir Coimbra, ma

Quand le Cervin salue la chapelle d’Ollon, sur la fresque de Luis Lopes.

ville natale, Viseu, le lieu d’origine de ma femme, et Avelal, le village de nos vacances. Pour la partie suisse, j’ai peint Wildhaus où nous avons travaillé 5 ans; le Cervin évoque notre arrivée en Valais et, enfin, la chapelle d’Ollon, près de notre foyer actuel.» Sur les murs de son bâtiment, on peut désormais admirer une mosaïque de plus de 6 mètres, invitation à un voyage onirique avec, pour fil conducteur, le bleu des cieux lusitaniens et helvètes fondus en une apaisante symphonie quasi européenne. Un travail de longue haleine: «J’ai dessiné d’abord les paysages au crayon sur la porcelaine brute. J’ai appliqué ensuite la peinture pour céramique, puis

une couche de vernis. Pour la cuisson – à 900 degrés – j’ai offert à mes pièces un pèlerinage dans mon pays natal.» Ce rêve exaucé, Luis Lopes en nourrit un autre, qui fait briller ses yeux: «Etre célèbre!» Pour l’instant, il s’offre une pause dans sa création artistique: «Je veux me consacrer un peu plus à ma famille, à nos enfants: Tiago et Beatriz. Et je n’ai pas fini d’aménager notre maison…» Paulette Berguerand

Intéressé par l’azulejo? Il s’offre à tous les regards au No 18 de la route du Ban à Ollon. Quant aux tableaux, ils se laissent voir sur le site www.luis-lopez.com.

régions touristiques, voire une seule, au lieu de neuf? Dans le val d’Anniviers, certains préféreraient par exemple appartenir à la même région touristique que Crans-Montana plutôt que de se retrouver avec Sion et le Cœur du Valais.» Où regarde Corin? Et puisqu’on parle d’appartenance, quel est le sentiment des citoyens de Corin au niveau touristique? Font-ils plutôt par-

tie de Crans-Montana ou de Sierre? «L’héritage de l’activité verticalisée de l’époque de la transhumance fait que notre village a plutôt le sentiment d’appartenir à la communauté de Crans-Montana, cela même si une partie de la population dépend de l’activité économique sierroise», conclut celui qui, au civil, exerce à Sierre la profession d’ingénieur… civil. Laurent Missbauer

RENDEZ-VOUS ICOGNE Sortie d’été du ski-club La Lienne-Icogne AG du ski-club La Lienne-Icogne LENS Semaine sportive du TC Lens Camp musical des jeunes, fanfare Edelweiss, Suen Semaine du cheval organisée par Les Amis du Cheval AG du FC Lens Sortie familles, fanfare Edelweiss, place de la Scie Soirée info «Accueillir un enfant», 20 h, Salle bourgeoisiale Sortie familles HC Lens, Les Tzoumettes Tirs obligatoires, 13 h–17 h 55e Tir du district organisé par la Sté de Lens Assemblée du Cartel des sociétés Tournoi interne du TC Lens Le Temps du Cornalin, Flanthey Fête patronale, Flanthey Rallye familles organisé par l’APLI Sortie familles du chœur Echo du Christ-Roi Assemblée générale Gym Flanthey/Lens Loto du HC Lens AG de l’Ass. cantonale des Musiques valaisannes

6 septembre 30 octobre 3-7 août 3-8 août 10-15 août 14 août 23 août 27 août 28 août 29 août 4, 5, 9, 12, 13 sept. 7 septembre 12 septembre 19 septembre 20 septembre 27 septembre 4 octobre 16 octobre 24 octobre 31 octobre

CHERMIGNON Coupe Manor-Athleticum, Golf de Noas Camp musical de la Cécilia Concert final du camp de la Cécilia, Ch.-d’en-Haut Sortie d’été du Groupement sportif AG du FC Chermignon Coupe de Golf CECM, Golf de Noas Fête du Village, Ollon Paintball, initiation par le Groupement sportif Portes ouvertes Martelles Tournoi interne du tennis-club, Ch.-d’en-Haut Loto de l’Ancienne Cécilia, salle Anc. Cécilia, Ch.-d’en-Haut Loto Lè Partichiou, salle Ancienne Cécilia, Ch.-d’en-Haut AG de la fanfare Cécilia Loto de la Cécilia, salle Cécilia, Ch.-d’en-Haut Pressée douce, Ch.-d’en-Bas Open de Noas, Golf de Noas La Brantée du Cibare, Ch.-d’en-Haut Loto du chœur St-Georges, salle Anc. Cécilia, Ch.-d’en-Haut Open des Briesses, Golf de Noas

7-8 août 10-15 août 15 août 15 août 21 août 22-23 août 28 août 29 août 5 septembre 7-20 septembre 12 septembre 19 septembre 25 septembre 26 septembre 3 octobre 3-4 octobre 10 octobre 17 octobre 31 octobre

MONTANA Camp de musique du Cor des Alpes Assomption, pèlerinage interparoissial Derniers tirs obligatoires Théâtre «Ma forêt, mon fleuve», Corin Fête patronale de St-Grat, Montana-Village Assemblée du Cartel des sociétés Tir final de la Société de tir Pêche, journée de rencontre avec Lens, Miriouges

8-12 août 15 août 29 août 5-13 septembre 6 septembre 14 septembre 27 septembre 25 octobre

RANDOGNE 50 ans Lè Mayintson et Fête patronale Concours Club de Pétanque en doublette avec Mollens MOLLENS Notre-Dame-des-Neiges, Crételles Sortie d’été organisée par le ski-club Mont-Bonvin Assomption, chapelle de Crêta d’Asse Concours Club de Pétanque en doublette avec Randogne Fête des Prémices St-Maurice-de-Laques Fête patronale de la St-Maurice Concours Club de Pétanque en doublette Concours Club de Pétanque en doublette avec Venthône Concours de clôture du Club de Pétanque

8-9 août 22 août 9 août 15 août 15 août 22 août 30 août 20 septembre 20 septembre 10 octobre 25 octobre


VILLAGES

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Lè Mayintson de Randogne ont 50 ans, un jubilé qu’ils fêteront les 8 et 9 août prochains, en dignes ambassadeurs de nos traditions régionales.

«Le costume est un passeport!» FOLKLORE • C’est du souci du père Tharcisse Crettol de voir disparaître le patois franco-provençal et s’éteindre la transhumance des Randognards que sont nés Lè Mayintson en 1959. Le groupe commença par jouer et chanter des saynètes en patois. Puis on se mit à danser sur ces mélodies. Fidèles aux racines Aujourd’hui encore, l’orchestre, dirigé par Yves Clivaz – accordéon, tambour et basse – reste fidèle aux airs d’origine, dus en partie au fonds du père Crettol, qui s’était souvent inspiré de Jean Daetwyler. Quant aux costumes, «les dames portent une tenue traditionnelle valaisanne stylisée: caraco, tabliers et foulards multicolores. La mise des hommes, est plus “nobiliaire” avec redingote et lavallière. De couleur verte, elle nous distingue de tous les danseurs francophones», explique Patrice Clivaz président de l’ensemble et du Comité d’organisation. Les chorégraphies évoquent la vie locale, transhumance, vigne, lieux-dits. Tirées du folklore dit «élaboré» des Zachéos, polkas, mazurkas et valses portent les touches personnelles des monitrices successives: Irène Sierro, Jacqueline Iwanowski et Stéphanie Bonvin. Des ambassadeurs Depuis un demi-siècle, la troupe – trente membres aujourd’hui –

EXPO • Le peintre et écrivain Albert Muret a vécu a Lens des années 1900 à 1919, dans ce chalet aux volets bleus qui surplombe le carrefour de la route conduisant à Chermignon. La Commune de Lens a acquis récemment des aquarelles et dessins peints lors de son séjour dans notre région. Une belle occasion pour l’association Les Amis de Muret de monter une exposition, en attendant pour fin 2010 la parution qu’ils préparent d’un ouvrage richement illustré accompagné par une grande rétrospective sur cet artiste encore trop méconnu. D’ici là, c’est à Flanthey qu’il faudra se rendre pour voir ces aquarelles et dessins, dans la nouvelle salle polyvalente de l’école du hameau récemment rénovée. On pourra y admirer la série bien connue des dessins de chasse de Muret, activité que l’artiste a découverte à Lens et qui est vite devenue une passion.

Lè Mayintson, ambassadeurs de notre folklore sur les scènes d’Europe.

sillonne l’Europe. «C’est pour nous une joie de contribuer à diffuser loin à la ronde l’image, la couleur et la saveur uniques de notre région! Tout orateur politique devrait faire de la danse folklorique, c’est un langage universel. Et puis, nos spectacles ne demandent pas une attention soutenue du public, juste le plaisir à regarder!», s’enthousiasme Patrice Clivaz, qui garde le souvenir d’un festival à Prague: «Nous avons dansé sur une place de la ville, drapeaux au vent, il s’y est pris des milliers de photos, quelle publicité pour la station!»

Bien entendu, le groupe ne demande qu’à s’agrandir: «C’est un loisir qui se pratique en couple, à tout âge, moyennant une bonne condition physique. J’ai découvert qu’un costume folklorique est un passeport, si l’on est un peu bilingue, on tutoie tout le monde, les liens se créent facilement.» La fête Pour marquer leur jubilé, Lè Mayintson ont prévu un alléchant programme riche en invités (voir encadré). On célébrera aussi, ce week-end-là, la patro-

nale de Randogne et la rénovation de la chapelle St-Hilaire. Et, pour que rien ne s’oublie, Patrice Clivaz publie une plaquette, fruit d’une recherche historique, qu’on peut obtenir chez l’auteur: patrice.clivaz@ bluewin.ch Les jardins de Lens, peints par Albert Muret.

Enfin, en guise de vœux, le président du groupe souhaite «attirer l’attention de la station sur la nécessité d’avoir une identification locale. Et cela, ça se cultive, ça se soutient!» Dont acte… Paulette Berguerand

Programme de la Fête Samedi 8 août 14 h Fête dans la rue à Crans, avec le groupe folklorique allemand de Linsengericht- Leisa danse 19 h Ouverture des cantines à Randogne, place du Village 20 h 30 Groupe folklorique de Linsengericht-Leisa (Frankfort – Hessen) 21 h Spectacle «Malice au pays des merveilles» par les Tsingetsat (Sierre) 22 h Spectacle «50 ans de Mayintson» avec le chœur Espérance de Randogne 23 h Bal avec l’orchestre TANDEM Entrée gratuite

Dimanche 9 août 10 h 30 Grand’messe chantée de la Patronale de Notre-Dame des Neiges à Crételles 11 h 30 Apéritif et bénédiction de la chapelle St-Hilaire, place du village 12 h 30 Repas villageois sous la cantine 13 h Animations avec les groupes: Fifres et tambours de St-Luc; Linsengericht-Leisa, Allemagne; Chœur MC Yellow, Randogne; Groupe de danse Simons’girls; Lè Partichiou de Chermignon; Lè Rèchette dè Mountanna-Corin 18 h Bal avec l’orchestre Christian Zufferey

Succès pour la Crèche et l’UAPE de Martelles où les demandes dépassent les possibilités d’accueil.

L’UAPE affiche complet MARTELLES • Le nombre de places d’accueil pour les écoliers avait déjà été doublé par rapport aux suggestions de la Haute Ecole valaisanne, auteur d’une étude qui avait conduit à la construction de la Crèche intercommunale et de l’unité d’accueil pour les écoliers des villages. Après une année de fonctionnement, voilà que la structure pour écoliers proposant 36 places affiche déjà complet (74 enfants sont pris en charge, que ce soit le matin avant l’école, à midi ou le soir après l’école). Restent encore quelques disponibilités pour le mercredi, et une liste d’attente pour les autres jours a été mise en place. Pour la directrice Fabienne Quennoz, il est important que les parents qui souhaitent faire appel à l’UAPE s’adressent à Fleurs des Champs (qui gère la structure en station et celle de Martelles), de manière à ce

Albert Muret à Flanthey

que les communes puissent connaître concrètement les besoins. «Il faut vraiment que nous trouvions une solution pour répondre à la demande», note la directrice qui presse les autorités dans ce sens, et qui rappelle que tous les documents d’information sur l’organisation des structures et les formulaires nécessaires à l’inscription sont à télécharger sur les sites internet des communes. Comme l’UAPE, la Crèche affiche pratiquement complet pour la rentrée d’août. Transports écolos Le besoin aurait-il été sous-estimé, ou l’a-t-on créé en offrant cette unité d’accueil? Difficile de répondre. Une chose est sûre: les transports depuis les villages jusqu’à Martelles que beaucoup disaient rébarbatifs - ont vite montré qu’ils ne posent pas problème. Ils

plaisent même bien aux écoliers. A noter que dès la rentrée du 19 août prochain, Fleurs des Champs a mandaté la société Swissecotaxi de Christophe Gaulé pour assurer le transport des écoliers entre Martelles et Randogne. Un bus de 18 places répondant aux normes de sécurité et le plus écologique possible a été acheté par Swissecotaxi. Journée Portes ouvertes La Crèche – UAPE de Martelles sera officiellement inaugurée en même temps que le nouveau Centre scolaire de Chermignon, en mai 2010. Mais en attendant, le samedi 5 septembre prochain, une journée Portes ouvertes de 10 h à 17 h est organisée pour permettre à tout un chacun de visiter les locaux où sont pris en charge les enfants. Danielle Emery Mayor

«Félicitations!» MOLLENS • Le 5 juin dernier, le Conseil communale, représenté sur la photo par son président Stéphane Pont, a eu le très grand plaisir de féliciter deux jeunes du village qui se sont distingués cette dernière année. Il s’agit de Nathalie Bellon pour son titre national au Concours suisse de solistes en flûte traversière, qui a eu lieu le 20 septembre dernier et de Nico Luginbühl pour son titre national en slalom spécial, obtenu à Stoos le 7 avril dernier. Ce même jour, Lilly Mayoraz et Carole Gelzo ont obtenu une bourse d’étude/formation de la Fondation Mia ZuppingerRüedi, en présence d’Agneta Zuppinger, représentant la Fondation. CLG

Lors du vernissage le 29 août prochain (18 h), le professeur Noël Cordonier présentera l’ouvrage Métacuisine de Muret; non pas un livre de recettes, mais un ensemble de poèmes et fables dans lequel l’auteur (ami du peintre Auberjonois et du musicien Stravinsky), célèbre les plaisirs de la table et l’amitié. Ensuite il reviendra à l’acteur originaire de Lens René-Claude Emery de lire pour le public des extraits de cet ouvrage. Puis les œuvres exposées seront commentées par l’historien d’art Bernard Wyder qui prépare l’ouvrage sur Albert Muret attendu pour fin 2010. Ne manquez pas le vernissage et l’exposition organisée par les Amis de Muret et la Commission culture, sports et loisirs de la Commune de Lens. DEM

HORAIRES DE L’EXPO:

29 août de 18 à 21 h 30 août de 15 à 18 h 3 et 4 septembre de 18 à 20 h 5 et 6 septembre de 15 à 18 h

UNE AUTRE DIMENSION

Avant la dislocation…

La Cécilia de Chermignon en 1906, avant la dislocation en 1917. En haut, à droite se tient Eugène Clivaz, le grand-père du président actuel de la société. Et c’est Jean Clivaz, fils de l’un et père de l’autre qui commente: «C’est la première fanfare de Chermignon, née en 1888. La Mob. de la 1re Guerre mondiale a conduit à sa dislocation, de courte durée. De retour de l’armée, quelques jeunes, soucieux d’accueillir dignement le Major Albert Romailler, décident de la reconstruire. Elle renaît le 21 décembre 1917. On n’avait oublié qu’une chose: consulter les anciens. Vexés, ceux-ci fondent l’Ancienne Cécilia, qui voit le jour le… 23 décembre 1917! Depuis, on a connu quelques rares transfuges, dont certains ont amené à des procédures…» Paulette Berguerand

Photo Agneta Zuppinger

Cliché prêté par Frédéric Clivaz et commentaires dus à Jean Clivaz, que nous remercions.


VILLAGES

Numéro 29 • Août 2009 • page 11

Bénédiction à St-Hilaire RANDOGNE • Le dimanche 9 août à 11 h 30, lors de la fête patronale de Randogne (voir page 10), la Commune mettra officiellement à la disposition de la collectivité la chapelle de St-Hilaire, au centre du village. Après l’office du dimanche matin, la chapelle sera bénie. Rappelons que cette chapelle fut «miraculée», comme l’écrivait dans son édition du 2 février 1898 la Gazette du Valais: «Seule la chapelle située au centre du village et constamment entourée de flammes a été à peu près épargnée». Cette chapelle ne fut véritablement réparée qu’en 1928, puis restaurée en 1980 avant que de nouveaux travaux soient réalisés récemment. DEM

La chapelle rénovée sera bénie le 9 août.

Pour célébrer les 30 ans de la mort de l’écrivaine valaisanne qui ne cesse de l’inspirer, la femme de théâtre Monique Décosterd plante son chapiteau à Corin. Rencontre.

Coup de foudre pour Corinna Bille THÉÂTRE • On ne peut pas parler de son spectacle sans parler d’elle. Monique Décosterd, 59 ans, une danseuse née à Fully d’une mère valaisanne et d’un père vaudois, qui a passé sa vie à créer des pièces de théâtre sous un chapiteau. Le sien. Enfin celui du père de sa fille aussi, il y a longtemps, et de sa troupe «Les montreurs d’images». Il doit avoir presque 30 ans ce chapiteau, mais il est resté impeccable. Durant des années, elle sillonne ainsi les routes et s’en va présenter ses spectacles au public des pays de l’Est, des contrées qui l’ont toujours fascinée. Elle en garde des traces, notamment dans sa tenue, longue jupe noire ponctuée d’une large ceinture, bottes, colliers et bracelets en grand nombre. De l’allure, de l’énergie, de la liberté. Au Châble puis à Corin Cet été, elle dresse son chapiteau dans une clairière à Champsec, près du Châble dans la vallée de Bagnes, puis à Corin, proche de l’école. Elle veut célébrer les 30 ans de la mort de Corinna Bille. Un coup de foudre qui date de 1978 pour cette écrivaine valaisanne qu’elle a découverte grâce à la photographe lausannoise Susi Pilet et qu’elle

décrit comme elle pourrait parler d’elle-même. De la poigne, de l’audace, de l’immédiat intense et en même temps de la douceur, du tact, du doigté, jamais de vulgarité. Belle femme qui habite son corps dans un port dressé. Danseuse. Son spectacle se joue près du Châble parce que Corinna Bille y a vécu, et à Corin parce que ce village natal de sa mère Catherine Tapparel lui a donné son nom de plume. Une femme «très normale» «Je me suis unie au bois, plus mystérieux que l’époux». Il fallait oser écrire cela à l’époque, surtout lorsque l’on sait que Maurice Chappaz était son mari, le père de ses enfants, un écrivain connu, et non des moindres. Ou encore: «Je me saoule de résine et je m’étends nue sur ton canapé grenat». Mêler l’organique au ressenti avec une délicatesse ravissante, c’est sans doute l’aspect le plus frappant de l’œuvre de cette femme «très normale», comme dit Monique Décosterd, qui écrivait sur des bouts de papier sur un coin de cuisinière. «Elle était inspirée par l’écriture, elle devait écrire, c’était plus fort que tout le reste», poursuit la femme de spectacle cet aprèsmidi de juin, en reconnaissance

A vos marques, prêts, tirez! LENS • Le 55e Tir du district de Sierre est organisé cette année par la société de Lens les 4, 5, 9, 12 et 13 septembre prochains au Stand intercommunal. Les spectateurs auront tout loisir de découvrir un sport qui demande une grande concentration, une maîtrise de soi importante et qui requiert un bon entraînement physique. Le Tir du district de Sierre va se dérouler en deux passes. La passe «Fédération», réservée aux tireurs membres d’une société de tir, et la passe «Lens», libre à tous les tireurs. Pour la première, la distinction se fera entre deux catégories, à savoir arme standard et arme d’ordonnance. Pour chaque catégorie

d’arme, les participants seront partagés selon le statut actif ou junior. Pour la seconde, trois catégories sont prévues: arme libre et standard confondues, arme d’ordonnance pour les actifs (plus de 20 ans) et arme d’ordonnance pour les jeunes (moins de 20 ans). Tous les jours de tir, les sportifs ainsi que les visiteurs auront la possibilité de se restaurer avec civet de sanglier, grillades et raclette. Les participants devront respecter les horaires de tir comme suit: le vendredi 4 septembre de 17 h 30 à 19 h 30, le samedi 5 septembre de 14 h 30 à 19 h 30, le mercredi 9 septembre de 17 h 30 à 19 h 30, le samedi 12 septembre le matin

de 9 h 30 à 11 h 30, ainsi que dans l’après-midi de 14 h 30 à 19 h 30. Le dernier jour de compétition est prévu dimanche 13 septembre de 9 h 30 à 11 h 30. S’en suivra dès 16 h sur la place du village la distribution des prix. Pour terminer cette manifestation sous le signe de la fête, le comité d’organisation offre l’apéritif et la raclette à toutes les personnes présentes. L’heure sera à la fête avec la participation des carillons de la paroisse et de la «New Musiquette» de Lens. Denise Tripalo

Informations complémentaires: www.tir-lens.ch

Toc-toc sur le bisse LENS • Sur le Grand-Bisse de Lens, depuis quelques semaines, on peut admirer la roue et le marteau construits par Charly Robyr de MontanaVillage. Une structure purement décorative, fabriquée de manière à ce que le marteau ne puisse être entendu de très loin, mais qui raconte l’histoire des bisses. «Autrefois, explique Denis Rey, les marteaux étaient placés en amont des endroits critiques. Leur construction était conçue pour une frappe aussi forte que possible pour répercuter le signal au loin. Ainsi, lorsqu’à la suite d’un orage le bisse n’amenait plus d’eau, il était possible à l’écoute de la frappe de savoir jusqu’où l’eau coulait encore. On pouvait donc déterminer si le dommage se situait à la prise d’eau ou plus loin sur le cours du bisse. Plus le marteau

est lourd, plus la roue doit être grande pour que le fonctionnement soit assuré. Avec une pente moyenne de 1 à 1,5%, le cours des bisses n’offre que peu d’énergie pour ce genre d’installation. Si au voisinage du lieu où doit

frapper le marteau le bisse fait une petite chute, on profite de cet endroit pour construire un dispositif plus petit. Ça évite aussi le coincement de la roue lorsque le bisse charrie.» DEM

dans la vallée de Bagnes. «Elle a osé écrire ce qu’était sa vie, ses impressions dans le Valais d’il y a 30-50 ans. Elle a osé aimer en dehors des conventions mais sans les revendications des femmes libérées. Elle ne l’était pas vraiment. Elle écrivait comme elle vivait, où elle vivait. Rien de dissociable. C’est ce que j’aime le plus chez Corinna Bille, c’est cette humilité de l’artiste.» Spectacle choral «Ma forêt, mon fleuve», la création de Monique Décosterd sera un spectacle choral où l’on danse et chante aussi, joué par des comédiens suisses romands et suisses italiens. Présenté sous le chapiteau, il y aura un cheval et sa cavalière puisque Corinna Bille en parle dans son texte. «Il y aura aussi une rivière pour représenter le fleuve de Corinna», explique encore celle qui aime dorénavant laisser des cheveux blancs dans sa chevelure... Claire-Lise Genoud

«Ma forêt, mon fleuve», d’après la nouvelle de Corinna Bille, Editions du Grand-Pont, Lausanne 1975, illustrée par la photographe Suzi Pilet, mise en scène par Monique Décosterd du théâtre «Les

En l’honneur de Corinna Bille, la femme de théâtre Monique Décosterd plante son chapiteau à Corin au début septembre.

montreurs d’images» - du 14 au 29 août à Champsec, Le Châble du 5 au 13 septembre à Corin, près de l’école - tous les soirs à 20 h, dim à 17 h (relâche lun et ma). Billetterie: 30 francs, à l’en-

trée du chapiteau une heure avant le spectacle Réservations et renseignements: tél. 079 337 76 36 ou theatre@montreursdimages.ch. www.montreursdimages.ch

Après 30 ans d’exploitation, la charismatique patronne du Relais Fleuri a remis les clefs de son établissement. Souvenirs et anecdotes.

Eugénie a tiré sa révérence CHERMIGNON-D’EN-BAS • A la seule évocation du nom de l’établissement, sa gorge se noue, ses yeux rougissent et sa voix se fait tremblotante... Eugénie Gebhard-Mudry - «Appelez-moi Eugénie tout court!» – a remis le Relais Fleuri cet hiver. «Bien sûr que le Relais me manque, confesse-t-elle. D’autant que je ne peux pas faire un pas, dans la région, sans que l’on m’en parle. J’étais fatiguée physiquement et nerveusement. Il a fallu prendre une décision. Avec quelques mois de recul, je ne regrette rien. Entre la marche, les vignes, le jardin et les visites dans les homes, les journées sont trop courtes. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer de mon bar et de mes fourneaux...». Seul «bistrot» de Chermignond’en-Bas depuis le début des années 80, le Relais Fleuri a joué un réel rôle social. «Mon intronisation n’a pas été aisée. L’ambiance était difficile, chaotique, souvent émaillée de provocations! On me testait et me chambrait à tout bout de champ. Il a fallu m’imposer, me faire respecter. J’y suis parvenue avec les années. Ma formation d’infirmière m’a permis de cerner les gens, de les comprendre, de devenir, sinon leur confidente attitrée, tout au moins leur complice. Le Relais est devenu familial, convivial, avec un personnel et une clientèle – même étrangère – particulièrement fidèles». De Cantacuzène à Couchepin! Une clientèle fidèle et parfois même... renommée! Officiers, notables, politiciens et autres

Si Le Relais Fleuri lui manque, Eugénie Mudry avoue aujourd’hui qu’elle ne regrette pas d’avoir pris sa retraite.

personnalités influentes, pour la plupart de passage fortuitement, sont arrivés au Relais. «Ils sont souvent revenus! Pour le lieu, mais aussi pour moi...», s’exclame Eugénie, non sans fierté. Première personnalité à apprécier le confort (!) et le charme discret des chambres d’hôtes, la princesse française Christiane Cantacuzène. «J’ai mis longtemps avant de savoir à qui j’avais affaire. Elle ne s’est jamais comportée en princesse avec moi. Nous avons noué des relations très fortes. Avant son décès, je la considérais un peu comme ma maman». Pascal Couchepin a lui aussi fréquenté l’incontournable «relais» chermignonard. L’ancien président de la Confédération a payé «cher» sa curiosité... «Il m’a demandé à plusieurs reprises si j’étais “blanche“ ou “jaune“. Au bout d’un moment, j’en ai eu marre. Je lui ai rétorqué que je ne faisais pas de politique, mais que j’étais par contre fille de légion-

naire! Il a arrêté de me poser des questions embarrassantes sur la politique pour évoquer d’autres sujets, comme la légion étrangère par exemple...». Eugénie se passionne aussi pour le hockey sur glace. Un sport qu’elle a découvert sur le tard, «parce que mon neveu (ndlr: Xavier Reber) évoluait en première équipe du HC Sierre-Anniviers». Lorsque notre amie se déplace à Graben, écharpe rouge et jaune dédicacée au cou, elle ne passe pas inaperçue. A tel point que Morgan Samuelsson, l’ex-entraîneur suédois du club, et quelques joueurs phares ne pouvaient concevoir la préparation d’un match important sans venir avaler un bon gros steak «Eugénie» au Relais! Déchargée de son travail, la jeune retraitée ne manquera pas un seul «pèlerinage» au Temple de Graben cet hiver... Blaise Craviolini


SPORTS & LOISIRS

Numéro 29 • Août 2009 • page 12

La logistique de l’Omega European Masters est assurée par l’équipe de Dominique Morard. En 1996, elle se composait de 7 personnes. En septembre prochain, ils seront 57 amis à œuvrer au bon déroulement du tournoi!

Des amitiés qui ont la peau dure GOLF • L’organisation de l’Omega European Masters est une histoire de professionnels. Avec un budget de 9 millions de francs, des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde, des sponsors fidèles mais exigeants, la manifestation se doit de proposer un spectacle d’une qualité irréprochable. Cette grosse machine, qui ne laisse absolument plus la place au hasard, se base encore sur une valeur très valaisanne: l’amitié. Elle est véritablement symbolisée par le parcours qui lie Yves Mittaz, directeur du tournoi, à Dominique Morard, coordinateur des forces dévolues à la logistique. «Dans le cadre de l’Open, j’ai toujours travaillé avec Yves. C’est mon boss depuis 1996, explique Dominique Morard. Les premières années, je prenais congé le mois de septembre pour venir bosser à Crans-Montana. De 2000 à 2005, j’ai intégré le groupe IMG, puis j’ai fini par me mettre à mon compte.» Chaque année, l’European Masters a avancé, a progressé pour devenir l’une des étapes les plus ap-

préciées de l’European Tour. Mais une chose n’a jamais changé: la manière de recruter le staff. «Les gens me téléphonent souvent en me disant: je suis l’ami, le frère, le fils d’un tel… Nous n’engageons pratiquement que des gens de la région. Nous travaillons donc dans un climat de confiance. Ainsi, tout notre groupe se donne vraiment à 100%, dans une excellente ambiance.» «Une radio pour quatre!» Les 57 personnes attachées à la logistique concentrent leurs forces durant la semaine de compétition, mais 25 d’entre elles sont également présentes pour le montage et les rangements des installations, une semaine avant et après l’event. Leurs tâches: assurer la sécurité, s’occuper des infrastructures bordant le parcours, du village d’hospitalité, de la zone publique, ou encore gérer tous les imprévus et les besoins qui surviennent au quotidien. «Nous faisons également tous les nettoyages. Deux gars commencent par exemple leur job à

Le staff s’occupe – entre autres choses – de tout ce qui touche au parcours: banderoles publicitaires, leaderbord, écran géant (ici avec Michelle Wie à l’entraînement), barrières, cordes, poubelles, sécurité...

22 h et ont jusqu’à 5 h du matin pour passer l’aspirateur sur les 5000 m2 de moquette que compte le site.» Dominique Morard se

souvient de ses débuts: «En 13 ans, tout a changé. A cette époque, le staff comprenait seulement sept personnes. Nous

n’avions qu’une radio pour quatre. Yves Mittaz nous donnait une mission. Puis nous n’arrivions plus à le joindre. Nous pas-

sions plus de temps à le chercher qu’à vraiment travailler. Par la suite, tout a évolué très vite en partant d’un constat très simple: tout ce que nous donnions à des entreprises pouvait être fait à l’interne à moindre coût.» D’où l’augmentation du staff de 7 à 57 personnes. Un exemple concret illustrant cette philosophie: durant un match de l’Euro Foot à Berne, Yves Mittaz s’est dit qu’il serait plus économique d’acheter le mobilier de cette manifestation, plutôt que de louer chaque année des meubles. «Aussitôt pensé, aussitôt fait. Nous avons agi très rapidement et trois jours après la fin du Championnat d’Europe, nous avons transporté l’équipement à Sierre. Résultat des courses: nous avons du matériel utilisable pendant cinq ans, pour un coût équivalant à ce que nous dépensions avant pour une année», conclut Dominique Morard. Ainsi, ce matériel est entreposé dans la Cité du Soleil et transporté à Crans-Montana par cinq semi-remorques. Claude-Alain Zufferey

Le Curling-Club de Crans-Montana n’a plus de lieu pour jouer. Est-ce la fin de ce sport sur le Haut-Plateau?

«Nous avons initié 600 touristes en une saison»

Le curling a sa place à Crans-Montana. Pour preuve, le tournoi annuel organisé sur la patinoire d’Ycoor est le deuxième plus grand de Suisse en termes de price-money. (DR)

CURLING • La surface de glace du Sporting, et par conséquent les cinq pistes qu’elle accueillait, a été fermée car n’étant plus dans les normes. Le CurlingClub de Crans-Montana se retrouve donc à la rue! «CransMontana Exploitation (CME) nous a proposé de nous aménager deux pistes le long de la patinoire d’Ycoor, à proximité du Casino. Nous avons refusé, car nous savons que ce lieu devient très vite impraticable», explique le viceprésident du club Yvan Monnet. Ce sport va-t-il tout simplement disparaître en station? «En théorie, nous avons songé à mettre notre club entre parenthèses, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. En pratique, nous avons encore un espoir de pouvoir jouer à domicile cet hiver.» Le club va faire l’acquisition d’un tapis réfrigérant qui pourrait être déroulé dans la halle de tennis de la Moubra. Mais cette option n’est que provisoire (si acceptée par les communes

Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension, CP 26, 1977 Icogne, jusqu’au 11 septembre 2009. Le vainqueur du tirage N° 28 est: Mme Anne-Marie Emery-Constantin à Gland. Toutes nos félicitations!

pas la plus demandées par les hôtes.» Autre intérêt à conserver ce sport sur le Haut-Plateau: le tournoi organisé chaque année (13-14-15 février 2009) est l’une des compétitions outdoor les plus prisées de Suisse. Une excellente carte de visite pour Crans-Montana. Claude-Alain Zufferey

réponse: PRÉSIDENTS

o

Grille N 29

explique le directeur, tient informés les hôtes des animations en station et demande à chaque société son programme saisonnier. Nous vérifions chaque année la continuité des activités pour les diffuser auprès des vacanciers, quelle que soit leur importance. La palette d’activités à CransMontana est large et c’est un de atouts; le curling en est une, mais

Solution grille No 28 juin 2009

CONCOURS Participez au concours de Sixième Dimension et vous pourrez gagner l’ouvrage «Familles valaisannes» (photos de R. Hofer et J.-C. Roh, aphorismes de D. Rausis).

propriétaires de la halle), en attendant de voir évoluer le dossier de la patinoire. Avec 90 membres – 380 à l’époque bénie de la halle, qui sert actuellement de casino – le CC Crans-Montana a-t-il vraiment sa place? «Il ne faut pas se limiter à ne prendre en considération que les membres. Nous sommes en très bons termes avec Sierre, nous pourrions toujours aller jouer en plaine», poursuit Yvan Monnet. L’utilité du curling se trouve ailleurs. Durant l’hiver 2008-2009, cette activité a fait un carton. Plus de 600 touristes ont été initiés à la discipline, et une centaine ont dû être refusés en fin de saison. «L’Office du tourisme vient d’ailleurs de nous demander s’il pouvait à nouveau compter sur cette initiation. C’est paradoxal, vu que Crans-Montana ne fait pas grand-chose pour le curling», conclut Yvan Monnet. Pas si paradoxal, selon Dominique Fumeaux: «L’Office du tourisme,

par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Son eau gagne le Louché – Compagnie écourtée; B. La rumeur – Ars s’y trouve – Ravager; C. Consumer – Réfléchi – Résidera; D. Avalé – Les ballons s’y plaisent (2 mots); E. Sauce italienne – Il fut chanté par Virgile; F. Prénom féminin – Maréchal d’Empire – Appris; G. Dérivés; H. Oriente – Instrument; I. Tourbière à tritons ; J. Céleste – Invention; K. Le Petit est très consulté – Bout d’histoire; L. Trimestres – Compris. Verticalement: 1. On y pratique le beach-volley – Têtard ou parasol; 2. Ignorance – Nombre – Portion; 3. Balance (2 mots); 4. Abstraits – Passages; 5. Points opposés – Il fait barrage; 6. Terne; 7. Jeanne-d’Arc s’y mire – Se permit; 8. Tenu – Technique de greffe; 9. Peintre impressionniste – Fête vietnamienne; 10. Eclairage – Optique; 11. Nimbes – Vin; 12. Tourmenté – Magiciennes.

L’ACTU À CRANS-MONTANA: BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH


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