Sixième Dimension Crans-Montana - août 2014

Page 1

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

NUMÉRO 59 - AOÛT 2014

SOMMAIRE CRANS-MONTANA Job Transit, 20 ans p. 2 CMA: remodelage en altitude p. 3 Parcours santé à 1500 m p. 5 Entreprises: entretien avec Jean-Marc Furrer p. 6

VILLAGES Changer la piquette en nectar p. 7 La bière d'Yves Cornut p. 8 Le cornalin s'expose p. 9 Mascotte de Federer p. 10

SOCIÉTÉ Célébrer la cordialité p. 4

SPORTS & LOISIRS Trail des Patrouilleurs Prosper, patron des commissaires

p. 11 p. 12

IMPRESSUM

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 dem@sixieme-dimension.ch Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Katrine Briguet, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Christelle Magarotto, Igor Paratte. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Schoechli Impression & Communication Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 027 329 78 80 contact@messageriesdurhone.ch

Ce riche «ADN» du passé de Crans-Montana TOURISME: Il y a un siècle, Crans-Montana connaissait déjà tous les attraits touristiques sur lesquels elle continue à communiquer. Voyage au début du tourisme...

E

t si vous preniez une machine à remonter dans le temps? Une qui vous renvoie dans le CransMontana de jadis? Rien de tel que les jalons du passé pour comprendre ce qui se passe actuellement… Les premiers hôtels de la station? Vous voilà en 1892 avec le Grand Hôtel du Parc ou l’Hôtel Forest. Ce dernier possède la première ligne téléphonique de la région qui le relie à l’Hôtel Bellevue de Sierre dès 1896. Important, pour savoir le nombre de touristes qui arriveront sur des mulets ou des chaises à porteurs depuis Corin. Ce n’est que le 1 er octobre 1911 que le «funiculaire le plus long de Suisse» relie la station à la plaine avec un trajet qui dure une bonne heure. Sinon, les routes méritent tout juste leurs noms. Devant l’Hôtel du Golf, il faut une demande spéciale pour mettre du gravier en 1926. Un peu plus tard, lorsqu’on organise des rallyes dans la station: ce 13 juillet 1933, on râle de la poussière soulevée par des bolides qui roulent à 20 km/h… Voilà qui ne favorise pas le fond de l’air si frais et si bénéfique pour la santé. Car, d’emblée, c’est ce que l’on vend aux touristes: le bien-être. «Le soleil, l’air pur, et le panorama grandiose, typiques de Crans-Montana, sont connus et promus depuis l’origine de la station, en 1893. Depuis 1893, ils font du bien au corps

et à l’esprit de nos touristes», souligne, en 2014, Philippe Rubod, directeur de CransMontana Tourisme.

brouillard règnent à Leysin», écrit notre médecin dans une brochure, qui siègera au sein de la Société de Développe-

En 1893 déjà, Crans-Montana vantait son panorama, l'air pur et l'ensoleillement. Pas le brouillard de Leysin Le fameux Dr Théodore Stephani, qui ouvre entre 1898 et 1903 pas moins de quatre établissements de soins, vante la différence de la région. Lui, qui a œuvré à Leysin, sait comparer… «Le soleil brille souvent à Montana pendant que la pluie et le

ment de Montana (SD). Le soleil… Dès les débuts de Crans-sur-Sierre et Montana en tant que stations, on l’a chronométré sous tous ses rayons. On nous annonce 1913 heures par an contre 1896 sur Arosa. Dans les années 20 du siècle passé, le Haut-Plateau se dore sous

2200 heures annuelles de beau temps. Ce qui représente 6 heures par jour sans aucun nuage. On grimpe encore à 2244 heures dès 1929. On explique un «surplus» de 500 heures grâce à une «Brèche du Rawyl». À l'époque, certains ont mis en doute la véracité de ces données. Bien des décennies plus tard, en 2008, la société METEORISK l'a confirmé: oui, la durée d'ensoleillement annuelle à Crans-Montana atteint bel et bien les 2300 heures, soit presque 30% de bonus par rapport à celle du nord de l'Europe. Suite en page 2

EDITO

Votre été à Crans-Montana! Septante événements et animations en cent vingt jours, soit plus d'un tous les jours de la saison estivale: on ne peut pas dire qu'il ne se passe rien à Crans-Montana! L'Office du tourisme tient à jour le riche catalogue des animations sur le site www.crans-montana. ch. Ici et là sur le Net, ici et là au coin d'un bar, il arrive que l'on entende des touristes ou des habitants affirmer qu'il se passe toujours moins de choses attractives chez nous. Qu'en est-il vraiment? Nous n'avons pas la réponse, nous avons juste le regard d'une équipe qui constate que douze pages pour un journal au coeur de l'été ne permettent pas de présenter tout ce qui a lieu en ces lieux. Expositions d'art ou de traditions ancestrales, concerts classiques ou de blues, ateliers créatifs, balades accompagnées, VTT dans la montagne, plage de sable et baignade, golf, animations pour les petits avec Bibi, thés dansants pour les plus âgés, festival de fruits rouges, découvertes gastronomiques ou pique-nique avec un chef étoilé pour les gourmands, escalade, tennis, tournois d'échecs, pétanque, spectacle du cirque Helvetia, ateliers de chant, meeting des Fiat 500, des cabriolets, des Jeep, concours de pêche, beach volley, shopping... Voilà de quoi passer du bon temps à Crans-Montana, non? Posez-vous sur une terrasse le temps de lire Sixième Dimension, puis filez vous balader en station et dans les environs, que vous soyez touriste en vacances chez nous ou habitant du coin! Toute l'équipe qui a rédigé ce journal vous souhaite un bel été! Danielle Emery Mayor

Rentrée scolaire: pas de casse, mais un chagrin école: Cette rentrée, le 18 août, le Centre scolaire de Crans-Montana ferme deux classes, tandis que dans les villages s’en ouvre une au niveau des enfantines. Explications.

«

Pour cette rentrée, nous avons dû fermer deux classes», explique JeanCharles Barras, directeur du Centre scolaire de CransMontana. En cause, une baisse des effectifs dans les niveaux primaires. Le nombre d’élèves se portera à 250 cette année contre 268 l’an dernier. «Nous n’avons eu à licencier personne cependant», souligne le directeur. Deux instituteurs partaient en retraite. «Les choses ont ainsi pu s’organiser sans blessures», poursuit-il. Baisses d'effectif Pour expliquer ces mesures,

il évoque toutefois un p h é n o m è n e st r u c t u re l . «Depuis la fin des années nonante, nos effectifs ont baissé de moitié». Le prix des logements et l’accès au travail sont des aspects à prendre en compte, selon lui, alors qu’il est trop tôt encore pour parler des effets de la Lex Weber. «La baisse de l’immigration d u Po r t u g a l e t d ’exYougoslavie en est un autre», reprend Jean-Claude Savoy, président de la commune de Chermignon et instituteur au Centre de Crans-Montana. «Les enseignants s’inquiètent de cette tendance qui

s’inscrit dans le temps.» Luimême, en trente-sept ans d’enseignement sur le HautPlateau, n’a jamais vu une disette durer aussi longtemps. «Dans les villages, la situation est différente», observe Pierre Emery, directeur des Ecoles des Villages. La population y étant plus stable, le nombre de naissances est le plus important régulateur du nombre de classes. «Cela peut paraître paradoxal mais cette rentrée, même en perdant plus de vingt élèves sur l’ensemble du secteur, une classe enfantine supplémentaire entre Chermignon et Montana a

pu être ouverte.» Pour les années à venir, trois, voire quatre fermetures sont toutefois à prévoir, car la baisse des effectifs va se poursuivre dans les villages aussi, analyse Pierre Emery. Un projet annulé Le vrai chagrin de cette rentrée se situe ailleurs. «Les troisièmes années du cycle d’orientation doivent désormais réaliser un projet pour clore leur formation obligatoire», explique JeanCharles Barras. Trois heures par semaine étaient jusque là attribuées à sa réalisation. «Le Département de

l’éducation en a supprimées deux cette année.» Le programme se déroulait en trois phases: une théorique, une pratique en groupe et, enfin, une dernière consacrée à la réalisation individuelle. L’objectif était que l’élève se responsabilise face à son projet - de l’organisation d’une fête au tournage d’un clip vidéo, etc. - qu’il soit capable de chercher des ressources seul, de le mener à son terme comme d’apprendre aussi que parfois une démarche peut se solder par un échec. «Ne disposant plus que d’une heure, il sera entièrement repensé cette

année», continue le directeur. «Le Département donnera ses directives courant août.» Des moyens ont en revanche été déployés, comme partout dans le canton, pour former les instituteurs au nouveau programme de français dans les niveaux primaires. «La qualité d’enseignement ne pâtit pas pour l’instant des différentes coupes, conclut Jean-Claude Savoy. L’ i n q u i é t u d e d e m e u r e cependant pour les années à venir. En 2015, il faudra économiser encore pour rattraper le déficit de 2013.» Christelle Magarotto


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.