EDITION SPECIALE FEVRIER 2017 by Daniel N'Guessan

EDITION SPECIALE Le journal d’information de l’EAMAU/ 2017 - 03

Exposition d’art: «des statues et des femmes» FABA Lagos wooden tower Hermann KAMTE Comité des Etudiants Election du nouveau bureau

EDITORIAL

EAMAU, FORERVER AND EVER

OEZON!! 2017, comme le dira-t-on En EWE, langue togolaise et qui signifie Bienvenue 2017.

Qui dit nouvelle année, dit nouveaux objectifs. C’est dans cet élan, que votre Journal Archiplume, à travers cette Edition spéciale, souhaite rendre un hommage à toutes ces personnalités qui se sont distinguer positivement et ont marqués agréablement la vie de notre institution qui est l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (E.A.M.A.U). Eh oui !! Notre chère école n’a pas tardée à se mettre en scène. Nous débuterons cette Edition spéciale avec la présentation de la nouvelle équipe qui constitue le bureau exécutif du comité des étudiants pour l’année académique 2016-2017, suivi du mot du président. Ensuite nous parlerons Art, avec l’artiste plasticien Fiefonou Atsou Bernard AKOUETE alias FABA , dont la merveilleuse exposition organisée à la GOETHE Institut avec pour thème ‘’Des statues et des femmes’’ a suscité un réel engouement auprès des nombreux invités qui ont effectué le déplacement en vue de dialoguer avec les œuvres de l’exposition. Enfin , Nous irons à la découverte d’un étudiant de l’E.A.M.A.U, qui a vu l’un de ses travaux être classé parmi les meilleurs projets d’architecture de 2016 selon un magazine. Hermann KAMTE, Architecte de nationalité Camerounaise, a fait preuve d’ingéniosité en proposant un Immeuble d’habitation à Lagos pour gérer le problème de logements que vivent au quotidien, les populations de la ville la plus peuplée d’Afrique. C’est avec un sentiment de fierté qu’Archiplume tient à vous présenter cette prouesse qui vient à peine de sortir des bancs universitaire (juillet 2016). Pour dire que le talent n’attend point le nombre des années. Très bonne lecture à vous !!! Et restez toujours sckotché à votre Magazine.

N’GUESSAN Daniel, Coordonnateur Archiplume

Bientôt, le lancement officiel du Club de Recherche de l’EAMAU, I- Workshop

BUREAU EXECUTIF DE L’EAMAU

TCHI PEFOUO Wilson Président

FONZOSSIE Placide Secrétaire Générale

ATANGANA BELLA Daniel Arsène Délégué aux Affaires Académiques et Sociales (DAAS)

KITIO GUEFACK Geordan Delmas Délégué à la culture

SAGUINTAAH Djada Marie-Grâce Trésorière

NANETANGAR ADJIDJI Thierry Délégué au Sport

SESE BITO Délégué à la Communication et à l’information

SALAS ETEME Christian P.C.C.S.

BUREAU EXECUTIF DE L’EAMAU Mot du president du Comité des étudiants de l’E.A.M.A.U Cher étudiants, Cher camarades, Permettez-moi tout d’abord de vous adresser respectueusement, à titre personnel et au nom de l’équipe que constitue le bureau exécutif du Comité des Elèves de l’EAMAU, tous mes vœux les meilleurs pour l’an 2017. Nous vous souhaitons en particulier, ainsi qu’aux personnes qui vous sont chers santé, bonheur, prospérité, paix, amour et succès dans tout ce que vous entreprendriez tout au long de cette année. Nous saisissons cette occasion pour témoigner toute notre reconnaissance pour l’attention particulière qui va sans doute croissante que vous accordez à notre grande et prestigieuse Institution (EAMAU), notamment en prenant part aux différents programmes de formation en son sein et aussi la mobilisation dont vous faites preuve lors des activités dans notre Ecole. Nous Émettons le vœu que cette attention perdure. Par ailleurs, dans le but de rendre les conditions d’études encore plus meilleures et assurer notre épanouissement intellectuel et socio-culturel dans cette institution, nous devons être solidaire, respectueux, exemplaire, travailleur, assidu, intègre et j’en oublie certainement Conscients des efforts que vous nous avons déjà fourni pour le bon fonctionnement de cette institution, notamment à travers notre participation à tous les programmes ayant trait à l’EAMAU, nous vous remercions et nous espérons qu’avec votre collaboration on pourra rendre, dans la mesure du possible, cette école plus meilleure. Pour le Comité des Elèves, le Président TCHI PEFOUO Wilson

Chers homologues, J’ai été très touché de recevoir vos bons voeux pour cette nouvelle année. Votre attention particu-lière m’a fait un très grand plaisir. Je vous remercie d’avoir pris le temps de m’écrire ces lettres et d’avoir une pensée pour ma communauté. Vos voeux me vont droit au coeur et j’entame grâce à vous l’année sous le signe de la chaleur humaine. Je connais votre sincérité, c’est la raison pour laquelle je suis d’autant plus ému de vos messages. À mon tour, je profite du service communiqué d’Archiplume pour vous adresser tous mes sou-haits les plus sincères et les plus chaleureux pour cette année 2017. J’espère ne pas être trop en retard et espère aussi que cette année 2017 sera prodigue en événements heureux, pour vous et ceux qui vous sont chers, et que vos projets, dans tous les domaines, pourront se concrétiser. Je vous souhaite beaucoup de sérénité en toutes choses. En vous remerciant de nouveau pour vos attentions, je vous assure de mes pensées les plus chaleureuses/amicales. Umana Chele, Président de la communauté équato-guinéenne à l’EAMAU.

EXPOSITION «des statues et des femmes» L’ARTISTE: AKOUETE ATSOU FIEFONOU BERNARD

’’Des statues et des femmes’’, tel est le thème de la dernière exposition de l’artiste FABA qui s’est tenue du 17 janvier au 05 février 2017 au GOETHE INSTITUT de Lomé. Le vernissage de cette exposition a débuté à 19h00 Par le mot d’introduction du directeur du Goethe institut M.ATTIOGBE Edem. Il a eu à présenter brièvement l’institut à travers ses divers champs d’actions et son programme annuel. Il a eu aussi à évoquer le génie de l’artiste FABA qui à lui seul compte près de 1000 œuvres à son actif. Apres son intervention, Un tirage au sort fut organisé pour désigner le vainqueur du concours Mensuel de la GOETHE INSTITUT de Lomé. Ensuite, la parole fut donnée à l’artiste Éric WONANU dit CHAM, commissaire de cette exposition.L’ artiste CHAM, a eu à souligner les diverses raisons qui ont favorisé cette exposition. Il a aussi présenté l’Artiste FABA, l’un de ses devanciers dans le domaine artistique avant de donner un avant-gout de l’exposition. Il s’est par ailleurs réjouit de la qualité des œuvres exposées qui, selon lui, sont une infime partie des œuvres de l’artiste lui-même. L’ancien premier ministre du Togo M. KOKOU a ensuite pris la parole pour rendre un vibrant hommage à son ami de longue date,’artiste FABA en lui adressant un très beau poème concocté pour l’occasion.

Bernard AKOUETE Atsou Fiefonou dit FABA a enfin commencé son discours en définissant le thème de son exposition. Ce sont en tout 18 œuvres sur toiles qui ont été sélectionnées pour cette exposition. L’artiste a essayé de passer en revue ses œuvres à travers leurs noms et à donner le libre choix aux invités, d’aller les découvrir, et de dialoguer avec elles. Parmi ces invités nous pouvons noter une grande vague d’étudiants et d’enseignants de l’EAMAU tels l’artiste KOSSI ASSOU, M AYHI et bien d’autres tous présents pour soutenir l’artiste. Nous avons aussi pu remarquer la présence de la femme du FEU l’ARTISTE PAUL AYHI. la présentation des différentes œuvres par l’artiste suivi d’ un cocktail ont permis de mettre fin à la cérémonie.

EXPOSITION «des statues et des femmes»

…DES STATUES L’artiste FABA a reproduit 5 cinq statues de cinq différents pays d’Afrique du Cameroun au Congo en passant par le Kenya,. Ses statues ont un lien en commun : la fécondité. Elles sont utilisées lors des rituels coutumiers afin de favoriser la venue d’un enfant. De par leurs tailles et leurs morphologies, l’on ressent le trait caractéristique de la précision et de la symétrie existant dans l’art africain d’autrefois.

…DES FEMMES Ses femmes aux couleurs noires, dorées, aux cous élancés et ondulés avec ou sans foulards. Ses femmes belles noires avec des colliers et des boucles d’oreilles traditionnels. Ces femmes aux visages scarifiés permettant d’identifier leurs origines, leurs histoires. Ses femmes sans visages perdues dans la pénombre d’un monde sans réel modèle. Que dire encore de leurs regards insistants et voilés comme si elles cherchaient à nous séduire, ou à nous éviter ou peut être à susciter en nous un intérêt particulier. Ces femmes battantes. Eh bien ce sont ces femmes traduisant la femme africaine que notre Artiste a voulu représenter. A juste les voir vous êtes fascinés, éblouis. Vous ne pouvez partir à la maison sans n’avoir apporté celle pour qui votre cœur n’a pu résister à son invitation.

...UNE TRÈS BELLE EXPOSITION, UNE RÉUSSITE TOTALE Cette exposition, nous l’avons trouvé formidable et majestueuse. Cela s’est traduit par l’achat de toutes les œuvres exposées avant même la fin de l’exposition comme nous l’a rapporté l’artiste FABA en personne.

INTERVIEW

EXPOSITION «des statues et des femmes» ARCHIPLUME : Merci à vous pour cette belle présentation. Comment se sont déroulés les préparatifs de cette exposition ? FABA : les préparatifs se sont très bien déroulés et ceci grâce en partie à M. ATTOGBE Edem, directeur de GOETHE INSTITUT. Comme exemple, il a organisé des réunions durant lesquelles nous avons discuté des différentes étapes avant l’exposition. Des réunions ont été élargies au commissaire de l’exposition, qui est l’artiste Eric Wonanu, qui a bien fait son travail. Dans l’ensemble les préparatifs se sont bien déroulés. ARCHIPLUME : A L’observation de vos différentes œuvres, une question se soulève, pourquoi avoir choisi la femme comme sujet central de cette exposition ?

ARCHIPLUME : Bonjour l’artiste FABA, comment vous sentez vous ? Pouvez-vous s’il vous plait vous présentez FABA : le thème de l’exposition est « des statues et des à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ? femme ». Il y a donc deux sujets centraux. Pourquoi avoir choisi la femme africaine en particulier ? D’abord FABA : Bonjour à vous, je me porte très bien par la pour sa beauté. La femme africaine est belle avec son grâce de Dieu. C’est une immense Joie de savoir que teint qui résiste aux différentes intempéries, sa belle le journal des étudiants de cette école (E.A.M.A.U) peau noire, couleur de la terre africaine qui se fane s’intéresse aux différentes activités de leurs enseignants. difficilement. Elle a une morphologie élégante (stéato A l’état civil je suis Akouété Atsou Fiefonou Bernard, mère et stéatopygie). La femme africaine à de gros Architecte Urbaniste, aménagiste, paysagiste, artiste yeux avec des lèvres pulpeuses ; elle est magnifiée plasticien, enseignant à l’EAMAU et Directeur du par le foulard et le pagne. C’est donc un hommage département Urbanisme de cette même institution. que j’essaie de rendre à cette charmante créature.

INTERVIEW

EXPOSITION «des statues et des femmes»

ARCHIPLUME : vous avez déjà abordé notre prochaine ARCHIPLUME : La femme objet de tous les fantasmes question, alors comment définissez-vous la femme notamment dans le monde artistique, peut être considérée en générale, et la femme africaine en particulier ? comme un être hautement spirituel que physique ? FABA : la femme est un être humain de sexe féminin. Elle FABA : Effectivement, la femme est un être hautement est constituée par deux chromosomes (XX,) sur le plan spirituel que physique, s’ajouterai même mystérieuse. génétique. C’est notre grande mère, notre mère, notre Sa forme, sa silhouette imite la nature sur tous ses épouse, notre sœur…, elle est porteuse de vie. La femme plans. Comme exemple sa rotondité m’a permis de africaine est courageuse, vertueuse. C’est une femme de créer le rondisme. Dans ce concept je dessine avec caractère, une vraie battante d’ouvrage avec un très des ronds, la sphère, le cercle etc. la femme est très grand cœur. La femme africaine se distingue des autres difficile à cerner, elle arrive dans certaines situations, en physiognomonie par sa morphologie (stéatopygie). à exercer une telle influence sur l’homme qui se trouve alors très désemparé, elle est un véritable mystère. au

La femme africaine en méditation

La femme africaine au regard discret

La femme africaine Ebène

La femme africaine au foulard Marron

ACHIPLUME : Quel rapport voulez-vous établir entre les femmes et les statues de vos différentes œuvres ? ARCHIPLUME : La femme objet de tous les fantasmes notamment dans le monde artistique, peut être considérée FABA : les femmes de mes œuvres ont un regard comme un être hautement spirituel que physique ? insistant. Je les dessine avec de gros yeux et elles nous regardent avec insistance .Parfois elle nous regarde de FABA : Effectivement, la femme est un être hautement coté comme pour se cacher de nous, sans doute pour spirituel que physique, s’ajouterai même mystérieuse. mieux nous convier. Il y a un rapport entre les statues Sa forme, sa silhouette imite la nature sur tous ses et les femmes de mes toiles, car, en regardant mes plans. Comme exemple sa rotondité m’a permis de tableaux une mue s’opère et la femme se transforme créer le rondisme. Dans ce concept je dessine avec en statue et la statue en femme et vice versa. Plusieurs des ronds, la sphère, le cercle etc. la femme est très autres artistes et personnes présentes à l’exposition difficile à cerner, elle arrive dans certaines situations, ont eu à me le signifier cela. Notamment le grand à exercer une telle influence sur l’homme qui se trouve artiste peintre Éric Wonanu dit CHAM. Il y a donc alors très désemparé, elle est un véritable mystère. un lien très étroit entres mes femmes et ces statues.

INTERVIEW

EXPOSITION «des statues et des femmes»

ARCHIPLUME : Vos œuvres sont assez colorées, cette fibre artistique et m’a toujours encouragé à travers ont-elles une signification particulière ? d’utiles conseils en art plastique en me demandant de toujours persévérer. C’est encore lui qui m’a encouragé à FABA : les tons chauds sont les tons rouges, oranges utiliser les tons chauds à la place des tons froids et tonds jaunes et leurs dérivés. La femme c’est la couleur, et quand rompus. Je suis aussi beaucoup influencé par d’autres vous avez une entreprise, elles dévient plus colorée peintres tels REMBRANDT, le maitre du claire obscure etc… quand des femmes y travaillent notamment au niveau vestimentaire. L’Afrique est un pays de soleil , de ton ARCHIPLUME : Nous sommes à la fin de cet entretien, chaud à l’instar de ses femmes. Les tons chauds servent quel est votre mot de fin à l’endroit de nos lecteurs ? donc à davantage rester dans le contexte Africain. FABA: A l’endroit de nos lecteurs qui sont essentiellement ARCHIPLUME : Lequel de ces œuvres vous a le plus marqué ? les étudiants, je leur dirai de beaucoup dessiner. De toujours faire des croquis avant de passer à FABA : le tableau sur la femme Africaine dorée. l’ordinateur. D’utiliser judicieusement les couleurs pour Elle est représentée comme un Filon d’or avec des se faire, ils doivent maitriser les valeurs les nuances les scarifications sur les joues. C’est d’ailleurs l’image qui tons et le cercle chromatique. L’Architecture est l’art se trouve sur les cartes d’invitation de l’exposition. plastique le plus complet. A tous les lecteurs je leur dirai de passer dans ma galerie sis à ADIDOGOME, ARCHIPLUME : Quel apport a joué le grand artiste après le lycée technique ou de visiter mon site Feu Paul AYHI dans votre carrière artistique ? WEB : www.faba-togo.org. Et encore merci à vous FABA : c’est l’un de mes maitres, j’ai toujours essayé de . marcher dans ses pas et même après sa mort. En effet ARCHIPLUME: c’est nous qui vous remercions. très tôt, pendant qu’il était enseignant il a décelé en moi,

INTERVIEW

EXPOSITION «des statues et des femmes»

INTERVENTION DE PARTICIPANTS

Eric WONANU dit CHAM Artiste plasticien; Commissaire de l’exposition C’est une très belle exposition, c’est la conclusion d’un travail acharné. Je serai mal placé de dire le contraire puisque c’est moi qui l’ai organisé. C’est une nouvelle exposition mais ce n’est pas que de la flatterie parce que j’aurais refusé sinon. C’est une belle exposition parce que ce sont des œuvres qui sont bien faites avec de belles techniques et sur la forme, l’exposition tient debout. Si vous visitez l’exposition, vous avez envie de regarder les œuvres et de les comprendre et vous ressentez de l’émotion. Cela veut dire que ce ne sont pas des œuvres muettes. Au-delà de cela, on va aller sur le fond, sur ce que les œuvres cherchent à exprimer. Il y a ce que l’artiste veut exprimer et il y a ce que le public veut voir ou est capable de voir. Maintenant ce que l’artiste veut exprimer, c’est de rendre hommage à la femme africaine. Cette dimension de la femme qui à la fois ordinaire et extraordinaire. Ordinaire dans le sens où c’est la femme qu’on voit tous les jours, extraordinaire dans le sens où elle présente des aspects sur lesquels on ne s’arrête pas tous les jours. L’artiste choisit de s’arrêter sur quelques aspects, le bijou, le rebois, la posthume, le côté jumeau, du noir de la femme, le côté fictif,…. Tout ça, il a essayé de jouer avec dans cette volonté de défier, de magnifier la femme et c’est aller tellement loin qu’on a essayé de la placer dans le temps à travers des statuettes qui nous renvoient au passé et dans le temps comme elle est aujourd’hui en essayant aussi de l’imaginer comme elle peut être demain. Donc c’est à peu près ce que l’artiste à essayer de nous dire.

Arnold AYHI AKAKPO Architecte Urbaniste; visiteur Je dois dire déjà que je le connaissais en tant qu’artiste plasticien avec différentes aptitudes, différentes capacités à toucher diverses matières, et là nous avons seulement l’exemple de son expression sur la toile. Et même dans ce domaine il nous montre qu’il peut toucher à différentes techniques. Il en a parlé lui-même il y a de l’aquarelle, la gouache, etc. Même au niveau de la source d’inspiration, on voit bien que son bagage est cosmopolite. L’expression est certes africaine, mais elle couvre justement tout le continent, elle ne s’arrête pas seulement au Togo par exemple ni à l’Afrique de l’Ouest dont il est originaire et à laquelle on croirait qu’il pourrait s’attacher simplement. Non, l’artiste est parti chercher l’inspiration en Afrique Centrale, en Afrique de l’Est.. . C’est peut être une façon de nous montrer que malgré sa culture, son bagage qu’on porte en soi qui nous sommes nous-même en tant qu’Homme, le minimum au départ, il faut quand même s’ouvrir au monde à l’extérieur pour acquérir encore plus. Reportage d’Alassane Latifou

INTERVIEW

EXPOSITION «des statues et des femmes»

INTERVENTION DE PARTICIPANTS

Edem ATTIOGBE Directeur de Goethe Institut Cette exposition intitulée « des statues et des femmes » de l’artiste FABA est une exposition qui, comme je le disais tantôt, a eu une longue gestation. Nous avons duré en discussion avec l’artiste pour organiser cette exposition et il nous a été donné l’occasion d’organiser les choses en début d’année comme première manifestation de l’année 2017 de l’institut (Goethe) et je suis satisfait du résultat ; le public a répondu à l’invitation. L’artiste, ensemble avec le commissaire de l’exposition ont pu sélectionner des œuvres qui reflètent une partie de son talent. Je crois également que le public les apprécient. Nous ne pouvons qu’être satisfaits de cette exposition (qui a duré 20 jours) ouverte au public notamment aux étudiants de l’EAMAU. au

La femme africaine sans visage

La femme africaine métissée

La Statue NGBAKA de la R.D.C.

La statue BIGA du Burkina Faso

Roland AMOUSSOU Etudiant; visiteur C’est nécessairement merveilleux comme exposition, d’y avoir pu assister à chaque étape de son expression artistique à travers les couleurs et la disposition même des tableaux, qui exprimait quelque chose par rapport à la femme et aux statues, allant du premier tableau au 18e. C’est tout à fait touchant. En dehors des explications que l’artiste lui-même a données, on ressent quand même une certaine émotion. Je suis un homme comme lui, certainement flatteur, j’adore les femmes ; me promener dans chaque expression qu’une femme pourrait avoir tout au long de sa vie, c’est réellement un plaisir. Et ajouté à cela, le mélange de couleurs, de pastel et toute la technique qu’il a employée, c’est un vrai régal. Reportage de Fofana M. Prince Elvis

LAGOS’S WOODEN TOWER (Shortlisted - Plan B: City Above the City) Hermann KAMTE Hermann KAMTE est un jeune architecte camerounais et autodidacte passionné de culture générale. Né à Yaoundé en 1992, en 2010 il déménage à Ngaoundéré pour étudier les sciences physiques. En 2011, il commence à Lomé (Togo) des études en architecture. Avec une grande passion pour l’architecture, Hermann se sent constamment sans inspiration s’il est seulement restreint à l’architecture. Il considère l’architecture au même titre que la philosophie et toutes les autres sciences. Il croit fermement qu’un bon concepteur doit être ; multidisciplinaire, capable d’explorer les fondamentaux du design et d’expérimenter ces idées dans ses projets. Hermann pense qu’il n’y a aucune différence entre l’architecture, l’architecture paysagère, l’aménagement intérieur ou la conception du produit, car ils interagissent les uns avec les autres. Soucieux de contribuer à l’évolution de l’humanité et surtout de la pratique de l’architecture dans le monde et principalement dans les pays africains, il a nourri constamment l’ambition de profiter de la collaboration avec les professionnels pour atteindre l’objectif commun d’un monde chaque fois meilleur que le précédent. Grâce à une série de projets de récompense, Hermann KAMTE concentre toujours ses compétences au développement d’un design durable intégrant ; les matériaux locaux, l’esthétique contemporaine et les processus moderne. En tant qu’étudiant, Hermann a reçu prix internationaux et honneurs incluant mais non limité à; Fondation Jacques Rougerie, Water is life, David Salisbury, récemment TAW 2016 ou Plan B: La ville au-dessus de la ville comme jeune Architecte. Autant que possible, l’objectif est toujours de créer des œuvres cohérentes, par une approche pluridisciplinaire; Dans le domaine de l’architecture, de l’urbanisme, du design, du paysage, de l’éducation et de la recherche. Outre son intérêt pour l’art de façonner la vie et la ville; Il développe une attention particulière à l’économie, au cinéma, à la musique, à l’astronomie, à l’océanographie et à la zoologie. LE PROJET

LAGOS’S WOODEN TOWER (Shortlisted - Plan B: City Above the City) DESCRIPTIF DU PROJET Lagos est la ville la plus peuplée d’Afrique et représente un gros challenge pour les architectes. La ville compte 16 millions d’habitants. Situé au cœur d’Ikory, le site résidentiel le plus prisé et le plus riche du Nigeria, la tour de Lagos est une structure en bois unique qui est conçu pour être un bâtiment intelligent et durable. Le bâtiment existant est situé sur la route bourdillon bourgeoise avec une végétation pittoresque. Il compte 4 blocs d’habitations. Chacun est composé de logements à 4 chambres et à 3 chambres réparties sur 4 étages. Il y existe quelques équipements: piscines, gymnase, terrains de tennis, aire de jeux pour enfants, stationnement, forage et traitement de l’eau, station d’épuration et électricité Générateur La tour de Lagos s’élève au-dessus de la ville, poursuit le ciel et recherche à franchir les limites de la construction en bois. Le nouveau repère est composé de résidences à usages mixtes. Il est construit sur le toit de la cour d’Abebe, un lotissement existant. Le tout est orienté pour maximiser la lumière du jour et la ventilation naturelle. L’enveloppe en bois fournit l’ombre de la chaleur du soleil direct autour de la forme. La ceinture végétale autour de chaque étage contribue à créer un flux d’air frais et de garder un microclimat constant dans l’espace de vie tout en offrant un confort visuel et esthétique. Le projet se concentre sur la zone ouverte. Il s’agit d’une structure en bois expérimentale haute à Lagos. Les appartements sont conçus autour d’un noyau central. Le bâtiment est divisé en 4 parties. La structure existante et les nouvelles sont séparées par des jardins et des commodités. Le toit supérieur se compose de

restaurant 360 ° et de verdure luxuriante. Les jardins en hauteurs contribuent également à la rencontre sociale. Le design donne une nouvelle empreinte naturelle au centre historique dominé par les bâtiments massifs et lourds construits en céramique, béton et asphalte. L’enveloppe met en lumière la culture yoruba avec ses symboles imprimés établissant le lien avec leur présence massive dans le cœur de Lagos. L’inspiration est issue de l’histoire des gens d’Edo, de Yoruba et de Hausa. Lagos est le plus ancien site de l’empire du Bénin et il est intéressant de voir qu’il y a toujours une hiérarchie traditionnelle dans cette ville moderne. L’Obe symbolise encore le roi des hommes, le roi de l’état de Lagos. Cette tour est influencée par le contexte. Il faut l’intégrer dans la vie de la ville. La structure entière est construite en utilisant la résistance du système de bois LVL. Ce bois est utilisé comme structure porteuse et non porteuse. La faisabilité structurelle et la durabilité sont basées sur le bois. Les produits LVL permettent de franchir de grandes portées. Le bois est connu comme l’empreinte digitale de la nature dans les bâtiments artificiels. Peut-être nous relie-t-il à la nature? Son pouvoir vient de l’unicité de chaque morceau de bois et n’est-ce pas merveilleux ? Cette Tour expérimentale est développée à partir de matériaux naturels, recyclables et locaux. Il peut être un point de repère pour Ikory et le Nigéria. En prenant en considération le contexte et l’histoire locale, le design améliore le style de vie et révèle quelques points: commercialisable, utile, économique, durable, environnemental, écologique et social.

LAGOSâ&#x20AC;&#x2122;S WOODEN TOWER (Shortlisted - Plan B: City Above the City)