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sportif passe par Lausanne

L’émergence d’un nouveau monde sportif passe par Lausanne

La pandémie actuelle fournit à la plateforme de réseautage ThinkSport l’opportunité de réfléchir à l’avenir du sport. Sa directrice entend retirer du positif de cette crise et compte sur l’esprit d’innovation de l’écosystème vaudois pour ouvrir de nouvelles voies.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS THINKSPORT

Tim Friedland, de la start-up berlinoise ForwARdgame, a remporté la « Start-up Battle » de la première édition de THE SPOT, en 2018. Des stades vides, des championnats et des événements annulés en cascade, des athlètes privés de compétition et parfois en quarantaine: le Covid-19 n’a évidemment pas épargné le monde du sport ces derniers mois. A l’échelle suisse, le Conseil fédéral a décidé au début du mois d’autoriser la présence de spectateurs lors des matches de football et de hockey à des conditions strictes. Mais qu’en sera-t-il demain, au gré de l’évolution de l’épidémie, et des progrès médicaux? Ces incertitudes suscitent mille spéculations.

Ce contexte complexe constitue cependant une opportunité pour la plateforme lausannoise ThinkSport. Créée en 2016 par le Canton, la ville de Lausanne et le Comité International Olympique (CIO), elle joue un rôle de facilitatrice pour les organisations sportives internationales, les entreprises et les institutions académiques dans le but de mettre talent et innovation au service du sport. Pour sa directrice, Anna Hellman, «il a fallu faire preuve d’humilité pour comprendre ce qui se passait et en prendre la mesure. Cette période de pandémie est affreuse, mais quelque part, je suis de celles et ceux qui cherchent la lumière dans un tunnel. Il y a toujours du positif à retirer d’une crise de cette ampleur. Le Covid est probablement là pour un moment et il faudra nous adapter. Dans l’écosystème sportif au milieu duquel nous sommes, il existe des organisations, des personnes très créatives aptes à trouver des solutions et à avancer malgré la situation. La Suisse a la possibilité de mettre en avant sa recherche et son innovation. » Et sa réactivité: cet été, le Tour de Suisse cycliste a été annulé. Mais ses organisateurs ont vite réagi en mettant sur pied une plateforme digitale en quatre semaines, permettant la tenue d’une compétition virtuelle avec des athlètes pédalant dans leur cave !

CESSER DE TRAVAILLER EN SILO

Originaire de Suède, Anna Hellman a travaillé dans l’industrie et dans le secteur de l’« hospitality » et cela fait vingt ans qu’elle œuvre dans le milieu du sport. La création de ThinkSport a permis de combler un vide, alors même que le canton de Vaud accueille le CIO depuis 1915 et une bonne cinquantaine d’organisations sportives. «Il y a cinq ans, il existait peu pour faire la promotion de cette expertise. Notre plateforme met le domaine sportif en avant et joue le rôle de facilitateur pour connecter les différents acteurs de cet écosystème ; il faut arrêter de travailler en silo. Aujourd’hui, poursuit-elle, il est impossible pour une organisation d’avoir une vue globale sur l’innovation. On est obligé de travailler avec d’autres partenaires afin de comprendre pour quelle raison un secteur a décidé d’aller dans une certaine direction, et d’échanger. On ne peut pas connaître à 100 % tous les domaines. L’innovation va très vite de nos jours. »

ANNULÉ CETTE ANNÉE EN RAISON DE LA PANDÉMIE, THE SPOT DEVRA PROBABLEMENT SE RÉINVENTER L’AN PROCHAIN. POUR SA DIRECTRICE, IL DOIT TOUTEFOIS « RESTER UN PRODUIT QUI SOUTIENT LA RÉFLEXION DE L’INNOVATION ET QUI PERMET D’ÉCHANGER » .

sera possible de retourner dans les stades. La plateforme les a mises en relation avec le monde académique et celui des entreprises pour bénéficier de leur expertise. Le recours à des passeports d’immunité digitaux est l’une des pistes envisagées. «Dans ce monded’après, le sport doit avancer et nous devons apprendre à le consommer autrement, à l’introduire dans des domaines où il n’était pas présent. Il faudra faire preuve de flexibilité », soutient la directrice. La conférence en ligne Sport Future Rendez Vous, organisée le 10 septembre dernier par ThinkSport sur le thème général de l’olympisme, a été l’occasion de s’interroger sur les pistes à envisager. Des orateurs comme Jean-Loup Chappelet, professeur à l’UNIL, Nicolas Bideau, directeur de Présence Suisse, Virginie Faivre, présidente du comité d’organisation des JOJ 2020, et Quentin Tonnerre, doctorant spécialisé en diplomatie suisse et sport, ont exposé leurs vues et diagnostics.

L’ESSOR DU SPORT AMATEUR

Lorsqu’elle parle d’activités sportives, Anna Hellman ne limite pas sa vision à l’élite. Elle inclut également le sport tourisme, le sport santé et le sport société. «Ce domaine traverse énormément de secteurs différents, y compris le volet amateur. C’est très important et on l’a vu pendant le Covid: les Suisses ont eu la chance de ne pas vivre totalement confinés dans un appartement, ils ont pu sortir. Et je suis convaincue qu’un grand nombre de gens qui n’exerçaient pas ou que rarement des activités physiques ont ressenti le besoin de sortir, de se sentir bien à travers la marche ou le vélo. Il ne s’agit pas de courir à chaque fois un marathon. »

La crise sanitaire a causé l’annulation de l’édition 2020 de THE SPOT, événement phare de ThinkSport qui permet de découvrir de nouveaux produits et solutions tout en réseautant. La prochaine édition est agendée en mai prochain. Mais sous quelle forme? «Il est trop tôt pour le dire, note Anna Hellman. Là aussi, nous devons réfléchir à un éventuel nouveau concept. Toutes celles et ceux qui sont dans l’événementiel sont obligés de se poser des questions sur la façon qu’auront les gens de se comporter à l’avenir. Vont-ils voyager, dans quel délai, de la même façon ? THE SPOT doit toutefois rester un produit qui soutient la réflexion de l’innovation et qui permet d’échanger. Le numérique, c’est génial, comme on l’a vu pendant la période de semi-confinement, mais ça n’enlève pas le fait qu’il faut continuer de se voir. » La Suisse, on l’a vu, est une terre promise pour les fédérations internationales. Il reste que de nombreux autres pays souhaiteraient en accueillir sur leur sol. Notre pays est-il armé pour faire barrage à ces convoitises ? « Il ne faut jamais prendre une situation pour acquise, relève la directrice de ThinkSport. Chaque année, des fédérations reçoivent des propositions. Je pense que notre région dispose d’atouts nombreux : il y a des infrastructures, des manifestations d’ampleur, le monde académique, le sport, le CIO, les entreprises, un panorama exceptionnel. Mais nous devons aussi réfléchir aux stratégies à adopter pour pouvoir offrir des services qui répondent encore mieux et plus aux besoins de ces fédérations. »

En conclusion, Anna Hellman souligne à quel point le sport est un vecteur dans beaucoup de domaines : « Faire partie d’un groupe, c’est très bon pour tout le monde. Ces derniers mois, nous avons pu constater à quel point nous sommes vulnérables, et je pense important de rappeler les valeurs existant entre nous. La solidarité est plus grande aujourd’hui, c’est une très bonne chose. »

Et si l’après pandémie offrait un équilibre de vie ?

Après ces quelques mois de confinement, le constat est quasi unanime, notre qualité de vie est au cœur des discussions et pour de nombreux collaborateurs, responsables et dirigeants, celle-ci a augmenté et chacun souhaite la conserver !

Le télétravail est un moyen par lequel nous avons appris à modifier nos méthodes de travail, nos habitudes et notre organisation, ce qui a permis de mettre en évidence la responsabilité et l’engagement de tous.

Toutefois, grand nombre de collaborateurs ne pourront pas accéder à ce mode de travail et cela nécessite de bien réfléchir avant d’agir, car les attentes et les enjeux sont importants! Comment faire pour maintenir l’équité au sein d’une entreprise ?

Il est nécessaire de repenser à la dynamique et à la cohésion d’équipe, de s’assurer la fluidité de la communication pour tous, de revoir le système de délégation, de favoriser voire d’instaurer une culture du feedback, de garantir un niveau de qualité et de rentabilité en lien avec la vision, les buts et les missions de l’entreprise.

Cet objectif est possible en réalisant un travail collaboratif, en accompagnant les équipes et la direction afin que la mise en œuvre soit une réussite! En acceptant ce nouveau paradigme, les entreprises gagneront en motivation, plaisir et performance ! Sodey Sàrl vous propose de vous accompagner lors de développements et de changements liés aux ressources humaines de votre entreprise.

Sophie Dey sophie@sodey.ch T. 079 206 65 62 www.sodey.ch

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