N° 02 Demain Mai 2021

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CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE MAI 2021 N°02

la cvci.ch

ACTUALITÉ LES ENTREPRISES DOIVENT SE PRÉPARER DÈS MAINTENANT À PROTÉGER LEURS DONNÉES

ACTUALITÉ 2021, L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS POUR LES ENTREPRISES VAUDOISES

CAHIER PRATIQUE LE TRAVAIL REPRÉSENTE UN LIEN SOCIAL MAJEUR POUR BEAUCOUP D’ENTRE NOUS

LOI SUR LE CO2 : UN NOUVEAU SOUFFLE POUR L’INNOVATION


«Proximité et expertise, source de plus-value.» BDO SA

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Audit | Fiduciaire | Fiscalité | Conseil


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ÉDITORIAL MAI 2021

Des enjeux majeurs dans les urnes

TEXTE CLAUDINE AMSTEIN DIRECTRICE DE LA CVCI

Les scrutins fédéraux d’importance s’enchaînent en cette année encore marquée par la pandémie. Parmi les cinq objets soumis au verdict populaire le 13 juin prochain, quatre ont retenu l’attention du Conseil stratégique de la CVCI : la loi sur le Covid-19 et celle sur le CO2 d’une part, ainsi que les deux initiatives phytos.

CLAUDINE.AMSTEIN@CVCI.CH PHOTO ZUZANNA ADAMCZEWSKA-BOLLE

SOMMAIRE ACTUALITÉ Agenda de la CVCI....................................... 4 Economie et politique Préparez-vous à remettre à plat toutes vos données...................................... 6 Oui à l’environnement et aux investissements ............................... 8 Une loi pour concrétiser les aides financières.................................................. 11 2x NON aux initiatives phytos................. 11 L’imposition des géants du Web en question................................................. 13 Chronique AEnEC...................................... 14 Chronique economiesuisse....................... 15 Verdict des entreprises vaudoises : les perspectives restent moroses...............17 Comptes vaudois : changeons de script !.... 18 Une éclaircie dans le dossier de l’accord-cadre ?...................................... 19 Les chiffres du mois.................................. 21

VOTRE CVCI Une école sans professeurs, mais avec des idées.................................... 23 Le choix de la FIT – Alithea Genomics..... 25 Nouveaux membres................................... 27 Nouvelles des membres............................. 30

CAHIER PRATIQUE Fiche juridique N° 229 Proches aidants..... 31 Parole d’expert Le management face au défi de la pandémie....................... 33

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE Agenda des partenaires............................. 34

La loi Covid-19, tout d’abord. Son nom est trompeur, car elle ne concerne pas plus le port du masque qu’une quelconque obligation vaccinale. Non, elle traite de toutes les mesures financières destinées à venir en aide aux victimes économiques de la pandémie, et notamment celles pour les cas de rigueur. Elle concerne les entreprises qui ont été contraintes par les autorités de cesser temporairement leurs activités pour protéger la santé publique, celles dont l’activité s’est effondrée sans que l’Etat leur ait ordonné de fermer ou encore des personnes qui ont perdu leur revenu. Il est impératif que ce texte soit adopté. Comme il s’agit d’une loi urgente, celle-ci deviendrait caduque le 25 septembre prochain en cas de rejet. Toutes les aides prendraient alors fin à cette date. Les conséquences seraient catastrophiques pour les entreprises et les indépendants. La loi sur le CO2, quant à elle, découle de l’Accord de Paris de 2015, en vertu duquel les Etats signataires – dont la Suisse – s’engagent à réduire de moitié d’ici à 2030 les émissions par rapport à 1990. Ce thème fait l’objet de vives discussions et oppositions, mais une évidence demeure dans cette problématique : nul ne peut nier que le recours aux énergies fossiles contribue à réchauffer dangereusement l’atmosphère. Ne rien faire ne constitue donc pas une option. Pire, le rejet de cette loi impliquerait un retour en arrière de plusieurs années. La loi actuelle resterait certes en vigueur, mais les mesures temporaires comme les conventions d’objectifs pour les entreprises, avec remboursement de la taxe sur le CO2, disparaîtraient.

La bonne nouvelle, c’est que cette loi se veut davantage incitative que coercitive. Si certains points peuvent paraître excessifs, ce texte constitue un compromis acceptable qui ouvre des perspectives à l’économie. Ainsi, la création d’un Fonds climatique, financé pour un tiers par les recettes de cette même taxe, doit permettre de financer la recherche sur de nouvelles technologies. Avec leur savoir-faire, les entreprises, de la PME à la grande société, peuvent profiter de cet instrument pour se profiler comme des leaders du progrès énergétique. Là aussi, l’acceptation de ce texte relève de l’évidence. La CVCI recommande en revanche de rejeter les deux initiatives phytos, qui sont extrêmes. Celle qui vise à interdire les pesticides mettrait en danger la production locale tout en causant, à la fois, une hausse des prix des produits suisses et davantage de tourisme d’achat. Encore plus draconienne, l’initiative pour une eau potable propre menacerait de nombreux emplois dans les entreprises de transformation, car ce texte proscrit tout recours à des produits fabriqués à l’aide de pesticides de synthèse. Cela pénaliserait lourdement celles qui importent du cacao et du café, très présentes en Suisse romande. Les préoccupations des initiants sont déjà prises en compte dans le cadre de diverses mesures de politique agricole. Les risques de pollution de l’eau par des produits phytosanitaires sont en constante diminution. Et l’innovation permettra de réduire encore drastiquement leur utilisation à terme, ce qui reste finalement l’objectif visé.


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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

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E-COMMERCE : NOUVEAU RÉGIME UE DE TVA POUR LES VENTES À DISTANCE DE BIENS ET DE SERVICES EN B2C DÈS LE 1.07.21  CONFÉRENCE PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE CONJONCTURELLE DE PRINTEMPS Les résultats de notre enquête conjoncturelle de printemps seront présentés dans le cadre d’un évènement organisé en partenariat avec Lausanne Région le 19 mai. 19.05.2021 17h00 … 19h00 ONLINE Renseignements et inscriptions : Jelena Kovacevic economie@cvci.ch

DES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES ? DÉCOUVREZ LES BONS CHOIX POUR ÉVITER UNE FAILLITE La crise actuelle met à mal les activités de nombreuses entreprises. Si vous êtes confronté à des difficultés financières ou à un manque de liquidités – ou que vous souhaitez anticiper une telle problématique – , des solutions existent pour redresser ces situations précaires. Mais encore faut-il les connaître ! 19.05.2021 10h30 … 12h00 ONLINE Gratuit mais inscription obligatoire Renseignements et inscription : elodie.brechbuhler@cvci.ch

Faites-vous du e-commerce dans l’UE ? De nouvelles règles sur la TVA s’appliqueront aux ventes à distance de biens et de services dès le 1er juillet 2021. Découvrez leurs spécificités lors d’un webinaire organisé par la CVCI, Switzerland Global Enterprise (SGE) et Law Box Sàrl, en partenariat avec les Chambres latines de commerce et d’industrie (CLCI).Corinne Maure, Emmanuelle Piaget et Laurent Lattmann seront les conférenciers de ce webinaire. 08.06.2021 09h30 … 12h30 ONLINE 35 francs membres CVCI, S-GE et CLCI 55 francs non-membres Renseignements et inscriptions : veronique.maget@cvci.ch T. 021 613 36 41 Le programme complet de cette conférence est disponible : www.cvci.ch/fr/evenements

NOTRE PROCHAIN 5À7 Quelques « news » économiques et politiques vous seront proposées, puis aura lieu une courte présentation (3 minutes) de cinq entreprises tirées au sort trois semaines avant la manifestation. Si vous désirez avoir une chance de présenter votre entreprise, merci de l’indiquer au moment de votre inscription. 15.06.2021 17h00 … 19h00 La Tour-de-Peilz (Hôtel Bon-Rivage) Gratuit membres CVCI 50 francs non-membres Inscriptions : https://fr.surveymonkey.com/r/5a72021 ou www.cvci.ch/événements Renseignements  : veronique.maget@cvci.ch

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.

MILLENNIUM CENTER Bijou de technologie, le nouveau centre Millennium offrira un espace de 1500 places de travail, trois restaurants, une crèche, des services additionnels tels que fleuriste, centre de remise en forme, blanchisserie, club discothèque, conciergerie, 500 places de parking. Un centre de conférences avec une salle de 500 places équipée de technologies uniques en Suisse sera mis à disposition des locataires. 03.06.2021 15h00 … 19h00 Crissier 40 francs membres CVCI 55 francs non-membres Etant donné les circonstances, notre RCE ne sera pas suivie d’un apéritif/buffet. Inscriptions : https://fr.surveymonkey.com/r/RCE2021 ou www.cvci.ch/événements Renseignements : veronique.maget@cvci.ch T. 021 613 36 41


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ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

FORMATIONS JURIDIQUES

DURÉE DU TRAVAIL Règles relatives à la durée du travail : enregistrement du temps de travail, durée maximale du travail hebdomadaire et du travail quotidien, temps de travail supplémentaire, durée des pauses et du repos, travail de nuit et du dimanche, cas particuliers (service de piquet et maternité).

INTERNATIONAL LINK

PRESENTATION OF THE CVCI’S ECONOMIC SURVEY RESULTS The presentation of the survey’s spring results will provide an overview of Vaud-based companies’ current situation and preoccupations, included a special subsidiary question regarding the consequences of the current crisis on businesses. 18.05.2021 5:00pm … 6:00pm ZOOM ONLINE This event is free of charge, but registration is mandatory. Information and registration: internationallink@cvci.ch

11.05.2021 08h30 … 16h30 ONLINE 490 francs membres CVCI ou HR Vaud 650 francs non-membres documentation incluse

SALAIRE Connaître les aspects légaux liés à la rémunération des travailleurs en cas d’empêchement de travailler : régimes applicables, salaire déterminant, certificat médical et cas particuliers. 18.05.2021 09h00 … 11h00 ONLINE 150 francs membres CVCI ou HR Vaud 200 francs non-membres documentation incluse

ÉCHOS DES TRIBUNAUX EN DROIT DU TRAVAIL Présentation de la jurisprudence récente en droit du travail, avec deux dates à choix. 10.06.2021 16h00 … 18h00 ONLINE 15.06.2021 10h00 … 12h00 ONLINE 100 francs par séance membres CVCI ou HR Vaud 150 francs par séance non-membres

FORMATION DÉVELOPPEZ VOTRE ENTREPRISE EN EXPLOITANT LES PRINCIPAUX INDICATEURS DE PERFORMANCE Cette formation en deux modules – mercredis 9 et 16 juin 2021 de 16h00 à 20h00 – a pour objectif de vous apprendre à : • sélectionner les indicateurs de performance opérationnelle, commerciale et financière pertinents • interpréter ces indicateurs et cerner leurs limites • utiliser ces indicateurs pour développer l’entreprise et pour contribuer à son succès Elle vous aidera ainsi, sur la base de cas concrets, à mieux cibler les mesures qui contribueront au succès de votre entreprise. Programme • Processus de mise en place d’indicateurs de performance dans les PME • Calculs et interprétation des indicateurs de performance dans tous types de PME • Utilisation des indicateurs de performance pour mettre en place des mesures concrètes de développement de l’entreprise Intervenants : Vincent Dousse, Msc HEC Lausanne, Maître d’enseignement à la Haute école d’ingénierie et de gestion. 09.06 et 16.06.2021 16h00 … 20h00 CVCI 500 francs membres CVCI 600 francs non-membres Renseignements et inscription : veronique.maget@cvci.ch T. 021 613 36 41

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS DE DROIT DU TRAVAIL  Elodie Brechbühler droit@cvci.ch, T. 021 613 36 37 Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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Préparez-vous à remettre à plat toutes vos données La version révisée de la loi fédérale sur la protection des données entrera en vigueur au plus tôt l’année prochaine. C’est pourtant maintenant que les entreprises doivent se préparer à s’y conformer, car le processus est complexe. L’éclairage d’une avocate spécialisée. TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS DR & SHUTTERSTOCK

Les entreprises devraient se lancer tout de suite, car mettre en œuvre cette législation prend du temps, explique l’avocate Isabelle Hering.

Tous les entrepreneurs suisses ayant des activités à l’étranger se souviennent du branlebas de combat qu’avait déclenché la mise en œuvre du Règlement général sur la protection des données européen (RGPD), en 2018. Les entreprises se sont alors rendu compte qu’elles avaient des obligations relatives à la protection des données. Ce texte de référence en matière de protection des données à caractère personnel aura bientôt son pendant suisse. La loi sur la protection des données (LPD), datant de 1993, a achevé sa longue cure de jouvence parlementaire et doit entrer en vigueur dans le courant de l’an prochain, voire le 1er janvier 2023. Elle a pour but de s’adapter aux réalités sociales et technologiques actuelles et de s’aligner sur les réglementations internationale et européenne plus récentes. Isabelle Hering, avocate à Nyon et spécialiste de la protection des données, décrypte cette nouvelle législation. « Le rôle de cette loi consiste à protéger la personnalité des personnes qui se trouvent derrière les données dont disposent les entreprises. Elle vise à leur en rendre la maîtrise. Chacun a le droit de déterminer ce qui peut être fait avec ses données personnelles. » Mais qu’entend-on au juste par ces données ? Il en existe deux catégories : les données personnelles simples et celles qui sont dites sensibles. Dans la première, on trouve tout ce qui permet d’identifier une personne physique : nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, mais aussi les données indirectes, comme le numéro AVS, ou de dossier chez un médecin. Dans la seconde figurent notamment les données sur la santé, sur les opinions et activités religieuses, politiques et syndicales, et nouvellement les données biométriques et les données génétiques.

L’avocate, dont la société DPO Associates propose un cours de conseiller à la protection des données en partenariat avec la CVCI depuis 2016, explique que la nouvelle loi s’applique uniquement aux personnes physiques, à l’image du RGPD et de la Convention 108+ du Conseil de l’Europe que la Suisse a signée en 2018. Son champ d’application recouvre les entreprises qui traitent des données, comme par exemple les données des clients, partenaires et/ou de membres. La LPD introduit un certain nombre de nouveautés par rapport au texte initial, devenu obsolète.

PROTECTION PAR DÉFAUT ET DÈS LA CONCEPTION En premier lieu, elle institue l’obligation, pour les responsables de traitement, d’établir une protection par défaut (protection by default), qui permet au titulaire de décider si oui ou non il donne accès à ses données. Exemple : lors de l’achat d’un nouveau smartphone, la géolocalisation doit être désactivée. Le détenteur décide si oui ou non il entend recourir à ce service. La LPD introduit aussi une protection à la conception (protection by design) : par exemple, les entreprises qui créent des logiciels doivent s’assurer que ceux-ci, dès leur conception et s’ils traitent des données, prennent bien en compte la protection de la personnalité des personnes concernées. « Le respect de cette obligation est sans aucun doute un atout pour une entreprise, qui peut le présenter comme un avantage concurrentiel », explique Isabelle Hering.

REGISTRE DES ACTIVITÉS DE TRAITEMENT Les responsables de traitements (entreprises de plus de 250 collaborateurs) doivent mettre en place un registre, qui consiste en une cartographie des différents traitements envisagés par l’entreprise.

DEVOIR D’INFORMATION La nouvelle législation élargit le devoir d’information, réservé jusque-là aux données sensibles, à tout traitement de données. Elle octroie par ailleurs davantage de pouvoir au Préposé fédéral à la protection des données


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

BONS CONSEILS AUX ENTREPRISES Isabelle Hering est formelle : « Les entreprises devraient se lancer tout de suite, car mettre en œuvre cette législation prend du temps. » Cela dépend évidemment de la grandeur de la société, mais un scanning de toutes les données dont elle dispose s’impose. Ses conseils.

CETTE LOI DEVRAIT INCITER TOUT CHEF D’ENTREPRISE À ÉVALUER LE NIVEAU DE SÉCURITÉ DE SON PARC INFORMATIQUE.

(PFPDT). Ce dernier disposera d’instruments permettant une meilleure surveillance. Il pourra aussi réclamer des informations, mener des enquêtes et rendre des décisions de suppression ou de suspension de traitement des données. Mais, contrairement au RGPD, il ne pourra pas infliger des amendes. Le RGPD prévoit des peines pécuniaires administratives très élevées, pouvant atteindre 40 millions d’euros. La LPD, elle, prévoit des amendes, mais au niveau pénal, sur plainte ou d’office, et infligées par un juge. La peine maximale peut atteindre 250 000 francs. Seule l’intention est punissable, pas la négligence. La personne physique responsable, en général un cadre de l’entreprise, sera sanctionné, mais pas l’entreprise. S’il n’est pas possible d’identifier le responsable, la société pourrait alors se voir infliger une amende allant jusqu’à 50 000 francs.

GARE AUX CYBER-RISQUES ! L’un des éléments auxquels les entreprises devront prendre garde est l’obligation, pour les responsables de traitement, d’annoncer au Préposé à la protection des données les cas de violation de sécurité des données pouvant entraîner un risque élevé. On pense ici au hacking en particulier. Voilà qui devrait inciter tout chef d’entreprise à évaluer le niveau de sécurité de son parc informatique. Enfin, s’agissant de l’application territoriale de la LPD, l’article 3 précise qu’elle « s’applique aux états de fait qui déploient des effets en Suisse, même s’ils se sont produits à l’étranger ». Rappelons que le RGPD en fait de même dans le sens où ce règlement s’applique aux filiales de groupes suisses se situant sur territoire européen et à ceux qui offrent des services et biens à des personnes se situant sur le territoire européen. « C’est en quelque sorte la réponse du berger à la bergère », conclut malicieusement l’avocate.

• Etablir un registre des traitements même si l’entreprise compte moins de 250 collaborateurs. Cela permet de faire une cartographie des traitements effectués et de trier et donc éliminer les données accumulées inutilement. Il existe des exemples sur le site de la CNIL, l’autorité française de protection des données. • Mettre en place des directives : quelles données de qui (employés, partenaires, clients) peuvent être collectées et dans quel but, établir une politique de protection des données et une politique d’archivage des données. • S’assurer des mesures de sécurité pour garantir la confidentialité, la disponibilité et l’intégrité des données collectées ; et empêcher que les données fuitent ou soient hackées. • Instaurer une culture de protection des données dans l’entreprise : cela passe par une sensibilisation des collaborateurs à cette problématique. • Une fois l’entreprise mise en conformité, il faut la maintenir : suivre le cycle de vie des données, prévoir un audit annuel, éliminer ce dont on n’a plus besoin. C’est un processus de longue haleine et permanent. • Les entreprises qui traitent beaucoup de données, notamment sensibles, devraient nommer un conseiller à la protection des données en entreprise. Celui-ci s’assurera de l’application en interne des dispositions de protection des données, conseillera, et sensibilisera les responsables du traitement.


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Oui à l’environnement et aux investissements La loi sur le CO2, soumise au verdict populaire dans quelques semaines, introduit de nombreuses mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, conformément à l’Accord de Paris signé en 2015. Elle peut être une chance pour les entreprises innovantes. TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

L’évolution vers une économie moins gourmande en énergies fossiles est incontournable.

Il aura fallu pas loin de trois ans de délibérations pour que le Parlement fédéral approuve la révision totale de la loi sur le CO2. Ce texte a été largement adopté le 25 septembre 2020 à la fois par le Conseil National et le Conseil des Etats. Concrètement, la loi introduit de nombreuses mesures destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre, conformément à l’Accord de Paris signé en 2015. Le référendum, demandé pour des raisons diamétralement opposées par l’industrie pétrolière et les milieux automobiles d’un côté, et les grévistes du climat de l’autre, a abouti. Plus de 110 000 signa-

tures ont été récoltées, ce qui représente un chiffre exceptionnellement élevé. C’est pourquoi le peuple est amené à se prononcer sur ce texte le 13 juin 2021. Et c’est aussi dire que le combat sera âpre. Le moins que l’on puisse dire est que le monde de l’économie part divisé au combat. Si les organisations déjà mentionnées rejettent ce texte, le jugeant trop contraignant, d’autres le soutiennent, comme l’Association suisse d’assurances, le TCS et economiesuisse. La CVCI, elle aussi, prône l’adoption de ce texte. Les raisons qui militent pour une acceptation sont nombreuses.

URGENCE CLIMATIQUE RÉELLE Tout d’abord, il convient de citer l’urgence climatique. Il ne fait guère de doute que l’utilisation d’énergies fossiles contribue à accroître les rejets de CO2 dans l’atmosphère et à réchauffer dangereusement notre planète. La très grande majorité des pays est


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d’accord sur la nécessité de protéger le climat, et donc de suivre les recommandations de l’Accord de Paris de 2015, dont le but est de réduire les émissions nettes de CO2 à zéro d’ici à 2050. Même les Etats-Unis, après la parenthèse Trump, ont décidé de reprendre ces engagements. Pour atteindre les objectifs fixés dans cet accord, la Suisse s’est fixé un premier but intermédiaire : d’ici à 2030, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites d’au moins 50 % par rapport à 1990 (art. 3 de la loi). Cette ambition est réaliste et même rentable à terme si l’économie prend aujourd’hui des mesures appropriées. Attendre davantage serait à l’évidence coûteux et risqué. Les experts sont formels : si nous ne parvenons pas à freiner le réchauffement climatique, nous subirons des dégâts naturels se chiffrant en dizaines de milliards de francs. Avec cette loi et les incitations qu’elle introduit, notre économie parviendra à réduire sa dépendance à l’égard du pétrole, du gaz et du charbon importés. Il faut rappeler qu’au cours des dix dernières années, la Suisse a dépensé environ 80 milliards de francs en importations de pétrole et de gaz naturel. On le voit : l’évolution vers une économie moins gourmande en énergies fossiles est incontournable. Aussi il paraît incohérent de la freiner en s’opposant aux modifications législatives proposées. Si certains points de la loi peuvent paraître excessifs, elle constitue un compromis acceptable. La hausse de la taxe sur le CO2, qui passerait de 120 à 210 francs la tonne, est le type même de la taxe incitative. Ainsi, les entreprises peuvent s’en faire exonérer si elles montrent qu’elles ont déjà mis en œuvre des mesures économiques visant à protéger le climat, en recourant notamment aux services de l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC). Dans son argumentation, le Conseil fédéral explique par ailleurs que tout propriétaire qui remplace sa chaudière à mazout par une pompe à chaleur, un chauffage à bois ou des panneaux solaires peut solliciter un soutien financier, lui permettant ensuite d’être exempté de la taxe sur le CO2. Les locataires sont aussi gagnants puisqu’ils voient leurs frais de chauffage baisser.

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

UN FONDS BON POUR LES ENTREPRISES

LES PRINCIPALES MESURES PROJETÉES

La création du Fonds pour le climat, financé pour 1/3 par les recettes de la taxe CO2, et qui a pour but d’encourager les mesures en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, doit permettre de financer la recherche sur de nouvelles technologies. On peut raisonnablement tabler sur des investissements massifs dans l’innovation et le développement. Avec son savoir-faire, son industrie innovante et ses Hautes écoles, notre pays peut profiter de cet instrument pour se profiler comme un haut lieu de progrès énergétique

• Trois quarts des réductions de CO2 devront être réalisées en Suisse, le reste à l’étranger.

Dans une récente interview, la conseillère fédérale, Simonetta Sommaruga, a insisté sur le fait que cette loi était « favorable non seulement aux grandes entreprises mais également aux petites sociétés, par exemple les électriciens et d’autres artisans qui obtiennent des mandats pour assainir des bâtiments ou construire des stations de recharge pour les véhicules électriques et contribuent ainsi à la réduction du CO2 ». Cette loi, on le répète, constitue un compromis acceptable qui prône des investissements respectueux du climat, qui permettra d’offrir des opportunités aux entreprises et la création d’emplois porteurs d’avenir. Pour toutes les raisons évoquées, la CVCI vous recommande d’accepter la loi sur le CO2 le 13 juin prochain.

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MILLIARDS DE FRANCS ONT ÉTÉ DÉPENSÉS EN SUISSE CES DIX DERNIÈRES ANNÉES EN IMPORTATIONS DE PÉTROLE ET DE GAZ NATUREL

• Taxe sur les vols en jet privés (entre 500 et 3000 francs). • Taxe sur les billets d’avion de ligne d’un montant variant entre 30 et 120 francs, selon la distance et la classe de transport. • Le plafond de la taxe sur les combustibles fossiles passera de 120 francs par tonne de CO2 à 210 francs (possibilité d’en être exempté via des conventions d’objectif). • Le prix de l’essence sera majoré jusqu’à 10 centimes par litre dans un premier temps, puis jusqu’à 12 centimes dès 2025. Des mesures ont aussi été prévues pour favoriser la conversion écologique des transports publics. • Dans le domaine des bâtiments, les émissions de CO2 des nouvelles installations de chauffage devront être drastiquement réduites. Il faudra avoir une maison bien isolée pour pouvoir installer un chauffage à mazout à l’avenir. • La loi prévoit encore la création du Fonds pour le climat dans le but d’encourager les mesures en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Il sera financé par un tiers des recettes de la taxe sur le CO2, mais au maximum 450 millions de francs par an. Ce Fonds permettra aussi de financer la recherche sur de nouvelles technologies. Le pôle d’innovation suisse devrait en bénéficier avec, à la clé, la création de nouveaux emplois.



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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Une loi pour concrétiser les aides financières La loi Covid-19, soumise au vote le 13 juin, crée les bases légales permettant au Conseil fédéral de matérialiser les mesures visant à lutter contre les conséquences de la crise sur l’économie et la société. Un rejet serait catastrophique pour le monde économique. C’est étonnant vu l’importance de l’enjeu, mais c’est un fait : le référendum contre la loi Covid-19 a été demandé et il a abouti. C’est pourquoi le peuple est appelé à se prononcer sur ce texte le 13 juin. Cette loi traite de toutes les mesures financières destinées à venir en aide aux victimes économiques de la pandémie. On parle ici des personnes qui ont perdu leur revenu, des entreprises qui ont été contraintes par les autorités de cesser temporairement leurs activités pour protéger la santé publique et celles dont l’activité s’est

effondrée, sans que l’Etat leur ai ordonné de fermer. En cas de rejet, comme il s’agit d’une loi urgente, toutes les aides prendraient fin le 25 septembre. C’est pourquoi il faut accepter cette loi sans réserve ! Dans les faits, ce texte traite pour l’essentiel des mesures pour les cas de rigueur destinées aux entreprises (art. 12). L’enveloppe s’élève à 10 milliards de francs, dont 6 milliards sont destinés aux petites et moyennes entreprises dont le chiffre d’affaires atteint 5 millions au plus. Celles-ci auront droit à une contribution à fonds perdu pouvant aller jusqu’à un million. Une aide de 3 milliards est prévue pour les grandes entreprises actives dans toute la Suisse, dont le chiffre d’affaires dépasse 5 millions. A noter que les entreprises bénéficiant d’aides pour les cas de rigueur auront temporairement l’interdiction de distribuer des bénéfices et des tantièmes.

La clé de répartition des coûts est la suivante : la Confédération prendra en charge la totalité des contributions à fonds perdu pour les grandes entreprises et 70 % de celles pour les petites et moyennes entreprises. Les cantons se chargeront du reste. Il faut être très clair : si le peuple devait rejeter cette loi, les conséquences sur les entreprises et les indépendants seraient catastrophiques. Ces aides sont indispensables pour compenser le préjudice que cette pandémie a causé à l’économie sans qu’elle en soit responsable. Aussi la CVCI vous invite-t-elle à accepter la loi Covid-19 le 13 juin prochain.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH

2x NON aux initiatives phytos Les initiatives pour interdire les pesticides et pour une eau potable propre seront soumises au vote le 13 juin prochain. Leur adoption aurait des répercussions extrêmes pour les exploitants agricoles, le secteur de la transformation ainsi que pour les consommateurs. Le visuel de la campagne « 2x NON aux initiatives phytos » parle de lui-même. Si ces deux objets de votation étaient acceptés le 13 juin, nous tomberions tous de très haut. Les conséquences de l’initiative interdisant les pesticides sont plus qu’évidentes : une baisse de la production locale pour une hausse des prix des produits suisses, une diminution de l’offre en faveur d’une importation de denrées alimentaires étrangères et davantage de tourisme d’achat. Encore plus draconienne, l’initiative pour une eau potable propre met en danger de nombreux emplois dans les entreprises de transformation, notamment celles importatrices de cacao et de café largement présentes en Suisse romande. En effet, le texte exige de proscrire toute importation de produits fabriqués à l’aide de pesticides de synthèse.

A terme, c’est l’entier d’une chaîne de production qui se bat pour être durable, responsable et innovante, qui risque de se briser. Les écologistes radicaux rêvent peut-être de pouvoir poser sur la table une assiette vide de substances toxiques, débordante d’aliments issus à 100 % d’une culture biologique préservant une flore et une faune saine, mais abandonner les pesticides rimerait plutôt avec un menu lourd de conséquences. Ces interdictions nuiraient à la volonté constante d’améliorer les produits phytosanitaires existants,

indispensables à la sécurité de nos aliments. Ainsi, la CVCI vous invite à refuser les initiatives « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » et « Pour une eau potable propre et une alimentation saine » en votant 2 x NON le 13 juin prochain.

TEXTE ROMAINE NIDEGGER ROMAINE.NIDEGGER@CVCI.CH


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

L’imposition des géants du Web en question Le confinement a fondamentalement modifié la commercialisation des produits, favorisant la vente en ligne. Ce renversement des habitudes remet en cause le système d’imposition au lieu de l’établissement prévu dans les conventions internationales. Voyons ce qu’il en est avec les GAFA. Actuellement, les géants du numérique – les fameux GAFA – sont les gagnants d’une économie bouleversée par le confinement et la limitation des déplacements physiques. Dans le système actuel, ils peuvent assurer un domicile fiscal dans les pays où l’imposition est avantageuse sans établissement concret dans les pays des consommateurs. Et comme les conventions internationales stipulent que l’impôt est uniquement prélevé là où se situent les établissements stables, ils en profitent pour s’établir physiquement là où la fiscalité est avantageuse. Dans le cadre de leur plan d’action sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (projet BEPS), le G20 et l’OCDE travaillent à l’adoption d’un accord sur l’imposition dans le cadre de la digitalisation qui modifie et remet en question ce principe de la répartition fiscale fondée sur les lieux d’activité. Il vise une meilleure répartition de l’impôt avec une imposition là où sont vendus les services et les produits. Deux axes sont actuellement sur le feu : le premier prévoit une nouvelle répartition de l’impôt avec prise en considération du lieu de développement technique et des lieux de conclusions de contrats, alors que le second prévoit un impôt minimum. Un accord se profile sur le pilier 1 avec publication d’un rapport. La France et l’UE plaident pour « plus de justice fiscale » sur le sujet. Paris a voté sa propre « taxe » GAFA en juillet 2019. Il existe aussi un projet au niveau de l’Europe pour un impôt de 3 % sur le chiffre d’affaires des Etats membres de l’UE, à l’endroit où s’effectue le marché. Mais il n’y pas de concordance sur le sujet et les Etats-Unis s’y montrent farouchement opposés.

MOTIONS DÉPOSÉES EN SUISSE En l’état, les géants d’Internet pourraient aussi être inquiétés en Suisse. Deux parlementaires, Samuel Bendahan (PS/VD) et Christian Levrat (PS/FR), ont déposé chacun une motion exigeant que la Suisse se dote d’un projet d’imposition de l’économie numérique, dans le cas où les négociations sur le sujet dans le cadre de l’OCDE échouent. Les motionnaires veulent éviter toute lacune d’imposition au cas où les négociations internationales n’aboutiraient pas. Ils proposent une règlementation interne, avec une taxe nationale, à l’image de ce qu’ont fait la France ou l’Espagne. Le projet de loi devrait être harmonisé avec les pratiques dans les pays voisins. Le Conseil fédéral n’en veut heureusement pas. Une action nationale unilatérale n’est pas, à ses yeux, la bonne solution. Le gouvernement veut s’en tenir au calendrier actuel de l’OCDE, qui prévoit un accord de coopération technique et politique d’ici à l’été 2021. Avec une taxe interne unilatérale telle que proposée par les motionnaires, les entreprises concernées se verraient confrontées à un accroissement de leur charge fiscale et de leurs efforts de mise en conformité. Cela mettrait en péril l’attrait de la Suisse en tant que petite économie ouverte et orientée vers l’exportation. Les petits pays comme la Suisse, dont la richesse est fondée sur l’innovation et les exportations, pourraient laisser des plumes dans une réforme du système. Une imposition au lieu de la création du produit, de sa recherche et de son centre de développement lui profite. Contrairement à ce que l’on pour-

TEXTE LYDIA MASMEJAN LYDIA.MASMEJAN@CVCI.CH

rait croire, le système actuel nous est globalement favorable. L’économie suisse possède des industries d’exportation hautement productives et innovantes qui, à l’instar des entreprises numériques, réalisent la grande majorité de leurs ventes à l’étranger. Ces entreprises internationales assument d’ailleurs une large part des plus de 20 milliards de francs que la Confédération et les cantons perçoivent chaque année au titre de l’impôt sur le bénéfice. Si, dans la logique du changement, les entreprises suisses devaient s’acquitter des impôts selon le chiffre d’affaires là où résident les clients, notre pays verrait ses rentrées fiscales chuter. Dans sa négociation avec les instances internationales, la Suisse devra veiller finalement à la sauvegarde des intérêts de notre pays, pour ne pas sacrifier sur l’autel d’une soi-disant justice une grande part de notre substrat fiscal. Récemment, les Etats-Unis ont par ailleurs annoncé qu’ils militeraient à l’international pour une fiscalité minimale et mondiale des multinationales. Pour cela, il faut que tous les pays jouent le jeu. Ils soulignent l’importance de se mettre d’accord avec d’autres pays pour mettre fin aux pressions de la concurrence fiscale et à l’érosion de l’assiette fiscale des sociétés. Le projet se présente comme une alternative crédible à la « taxe GAFA » proposée par la France. Cette proposition pourrait sonner le glas des paradis fiscaux, officiels ou de facto, comme l’Irlande, où les multinationales localisent l’essentiel de leurs profits. Cela changerait la donne, non seulement pour les Etats-Unis, mais aussi pour la fiscalité mondiale des entreprises. Mais la Suisse pourrait alors là aussi se trouver dans le collimateur.


DEMAIN MAI 2021

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Une émulation qui tarde Voici l’écho d’une interview sans lendemain. Dommage, les faits et chiffres qu’elle avait levés restent largement méconnus, malgré un potentiel d’avenir. Dès à présent. Printemps 2020, email reçu d’un magazine vert : « Y a-t-il des entreprises très engagées à améliorer leur consommation d’énergie et leurs rejets de CO2 ? » S’ensuit un échange téléphonique, présentation de l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC). Il y a là une bonne histoire : créée en 2001, l’AEnEC accompagne 4000 entreprises conventionnées auprès de la Confédération pour des mesures au niveau énergie et CO2. En vingt ans, les objectifs post-Kyoto imposés à l’industrie par la législation ont été largement dépassés par ces entreprises collectivement, de l’effet de modèles conjuguant bon sens et mesures rentables. Performances énergétiques améliorées = coûts réduits + remboursements de taxe CO2 pour engagements remplis : nombre

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d’entreprises ont pu constater aussi que leurs progrès énergétiques pouvaient être un élément de compétitivité. Long entretien, parsemé d’exemples, sur cette trajectoire collective, positive, qui se poursuit : l’article sera-t-il stimulant au-delà des cercles industriels ? Raté. Indifférent aux engagements, actes et acquis de deux décennies, il ne relatera que les seuls efforts d’une grande régie « sur la bonne voie mais peut faire mieux » tout en invitant les entreprises « à s’en inspirer et agir ». De quoi entretenir l’idée fausse – mais si confortable – que l’avenir énergétique et climatique dépend surtout des industries, et qu’elles sont à la traîne. Or, celles-ci – chez nous du moins – comptent au plus pour un quart de la consommation d’énergie et des émissions. Fantasmer cette part à 50, 66, 75 %... et en faire un oreiller de paresse laisse loin du compte. Cet avenir engage donc, sans

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TEXTE JEAN-LUC RENCK, AENEC

boucs émissaires, l’ensemble de la société. Qui peut se stimuler de l’expérience de vingt ans d’une de ses composantes quant à l’amélioration de l’efficacité énergétique et de bilans carbone. Ses modèles peuvent s’appliquer à l’habitat, aux transports, à la conso alimentaire et non alimentaire, à l’usage des réseaux…. Soit l’essentiel de ces trois quarts restants où il faut aussi agir. Allez, ce sera pour un prochain article ?


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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Marier commerce et durabilité Le développement durable est l’un des plus grands défis mondiaux de notre époque. Mais dans ce débat, gardons-nous de ne considérer que l’aspect environnemental. La durabilité comporte bien d’autres dimensions. En marge de son volet environnemental, le développement durable comporte une dimension sociale et économique. J’en veux pour preuve les résultats romands de la votation sur l’accord avec l’Indonésie, qui n’a pas recueilli beaucoup de soutien, alors qu’il conditionne le commerce international au respect de normes environnementales et sociétales. Un vent d’« antimondialisation » croît dans nos contrées, qui ne se limite plus aux cercles habituels. Au centre et à droite de l’échiquier politique aussi, certains ne comprennent plus le bien-fondé de l’ouverture aux marchés mondiaux pour un pays exportateur comme le nôtre et des instruments de politique économique exté-

rieure aussi fondamentaux que les accords de libre-échange. Or, le commerce international augmente la richesse de tous les pays participant aux échanges, car chaque pays se spécialise dans la production de biens où il possède un avantage comparatif. Cette spécialisation par pays conduit à une division internationale du travail : un pays importe les biens qu’il serait trop cher de produire chez lui, et exporte les biens qu’il produit à un coût plus bas qu’à l’étranger. Les importations élargissent le choix de biens dans le pays et diminuent les prix pour les consommateurs.

taire général de l’ONU, Kofi Annan, a déclaré un jour que « les marchés ouverts offrent le seul espoir réaliste de sortir des milliards de gens de la pauvreté absolue dans les pays en développement, tout en assurant la prospérité dans les pays industrialisés. » Aussi, et contrairement à ce que font croire certains milieux, les solutions en matière de durabilité doivent s’inscrire dans une perspective d’ensemble et impliquer l’économie. Les entreprises suisses tiennent un rôle essentiel, en appliquant des standards de durabilité comparativement élevés.

TEXTE CARMELO LAGANÀ, SUPPLÉANT ROMAND D’ECONOMIESUISSE

De leur côté, les exportations ont un impact positif sur l’emploi, de sorte que le revenu de la population s’accroît. Le commerce mondial permet aussi d’intégrer des entreprises locales dans les chaînes de valeur ajoutée internationales : les quelques 97 000 PME de notre pays en savent quelque chose. L’ancien secré-

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Verdict des entreprises vaudoises : les perspectives restent moroses A l’heure de tirer le bilan, 2020 est sans surprise décrite comme une « annus horribilis » par les entreprises vaudoises. La marche des affaires s’est avérée difficile à très difficile pour plus de la moitié d’entre elles, et les difficultés ne devraient pas s’estomper de sitôt. Les prévisions 2021 établies ce printemps par l’enquête conjoncturelle de la CVCI permettent d’affiner ce tableau. Si le bilan négatif ne faisait aucun doute au moment de boucler l’exercice 2020, restait à mesurer précisément l’ampleur de cette crise sanitaire et économique sans précédent sur les entreprises vaudoises. Force est de constater que celle-ci se révèle massive. Plus de la moitié des sondés déclarent un chiffre d’affaires en baisse par rapport à 2019, une proportion qui s’élève même à 60 % dans le secteur secondaire. L’évolution du bénéfice suit le même mouvement et les baisses sont importantes : un tiers des entreprises ont vu leur situation bénéficiaire diminuer de plus de 10 % en comparaison annuelle.

DES PRÉVISIONS PESSIMISTES MAIS UN MARCHÉ DE L’EMPLOI RELATIVEMENT STABLE Déjà exprimées lors de l’enquête de l’automne dernier, les craintes d’une crise aux conséquences durables se confirment, au vu des prévisions établies pour 2021. Seul un quart des entreprises prévoient une situation bénéficiaire en progression cette année, alors que, de manière générale, près de la moitié du panel s’attend à une année difficile à très difficile. Un fait, toutefois, s’avère réjouissant : le marché de l’emploi devrait rester stable cette année, tant dans le secteur secondaire que tertiaire. Après une évolution négative en 2020, trois quarts des entreprises escomptent en effet une stabilisation des effectifs cette année.

DE FORTES PRÉOCCUPATIONS LIÉES À LA CRISE Le poids des difficultés rencontrées se mesure à travers le « Baromètre des préoccupations des entreprises », publié dans notre enquête pour la 13e année consécutive. Plus de 80 % des sondés expriment des inquiétudes quant à la situation économique générale, une proportion encore plus élevée que lors de la crise de 2009 – signe de l’importance des difficultés actuelles. Dans un tel contexte, la recherche de nouveaux clients (pour 42 % des répondants) et le manque de liquidités (pour 20 %) se révèlent également des sources de préoccupation en augmentation. A l’inverse, la part d’entreprises faisant état de difficultés de recrutement a diminué de moitié, la dynamique économique ayant été fortement ralentie.

LA TRÉSORERIE DES ENTREPRISES MISE À MAL La CVCI a cherché à en savoir plus sur les conséquences financières de la crise. Près de 60 % des entreprises vaudoises sondées ont vu leur trésorerie être impactée négativement en 2020. Un quart d’entre elles constatent un allongement du délai moyen de paiement de leurs clients et, de manière générale, le volume des retards de paiement est en augmentation. Si on ajoute à cette réalité la baisse du chiffre d’affaires, les conséquences sur la trésorerie sont importantes. Ainsi, la situation des liquidités est jugée fragile par un quart des sondés, alors que 6 % la considère même comme critique.

UNE CERTAINE MAÎTRISE DE L’ENDETTEMENT Les conséquences sur la dette se font heureusement moins sentir. Si 29 % des répondants ont vu leur niveau d’endettement augmenter en 2020, ils ne sont que 19 % à s’attendre à une hausse de la dette cette année. Des proportions qui restent limitées grâce à la mise en place de diverses mesures au sein des entreprises. Si la moitié d’entre elles ont notamment pu avoir recours aux RHT, elles ont également été nombreuses à puiser dans leurs réserves (42 % du panel) ou procéder à des diminutions ou des reports d’investissements (33 %) pour éviter de s’endetter. A ce titre, la spirale négative de la baisse des investissements devrait se confirmer en 2021 : 20 % des répondants envisagent d’augmenter leurs investissements, alors qu’ils sont 28 % à prévoir une diminution par rapport à 2020, année pourtant déjà fortement baissière. Graphiques détaillés à retrouver dans le dépliant joint à ce magazine.

TEXTE PATRICK ZURN PATRICK.ZURN@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK

Près de 60 % des entreprises du secteur secondaire qui ont répondu à l’enquête déclarent un chiffre d’affaires en baisse en 2020.


DEMAIN MAI 2021

ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

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Comptes vaudois : changeons de script ! Rien ne semble perturber l’insolente santé financière de l’Etat de Vaud. Pas même la crise du Covid-19. Pour les comptes 2020, le Canton enregistre ainsi des bénéfices de près de 800 millions, si l’on additionne les nombreuses provisions effectuées en sus de l’excédent de revenus. Les comptes présentés le 22 avril dernier démontrent, une nouvelle fois, que le canton de Vaud possède structurellement une marge de manœuvre importante. Une marge capable d’absorber des éléments à la fois parfaitement imprévus et très lourds financièrement, comme la pandémie du Covid-19 et ses effets sur l’économie, le système de santé ou les aides sociales.

Passé le cap d’une légitime satisfaction, cette situation permet surtout de mesurer les efforts fournis depuis de nombreuses années par les contribuables vaudois. On rappellera que les excédents des comptes représentent un total de près de 5 milliards de francs sur la dernière décennie.

RÉFORMONS ENFIN LA FISCALITÉ Dès lors, on ne pourra faire l’économie d’une réflexion sur les démarches nécessaires pour maintenir ces contribuables et ce tissu économique dans nos frontières. Cela passera forcément par une réduction de la fiscalité des personnes physiques, comme de celle sur la fortune – la plus élevée de Suisse –, qui pèse sur la classe moyenne mais aussi sur les entrepreneurs ponctionnés sur leur outil de tra-

vail. Les quelques mesures annoncées pour 2022, si elles sont bienvenues, demeurent ainsi très insuffisantes… Il convient dès maintenant de mettre en place une réforme substantielle. Elle passera nécessairement par des allègements de nature à soulager ceux, personnes physiques, associations et entreprises, qui participent à la création de richesse dans notre canton. Cela constituerait, à n’en pas douter, un plan de relance bienvenu.

TEXTE PHILIPPE MIAUTON PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH

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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE

Une éclaircie dans le dossier de l’accord-cadre ? Laissée en standby durant des mois, la question de l’accord-cadre fait enfin à nouveau du bruit. En 2019, les conseillers fédéraux torpillaient l’accord de critiques, dégageant un boulevard dans lequel partis et syndicats se sont engouffrés. Pas étonnant que les observateurs n’aient alors plus misé un kopeck sur ce dossier pourtant essentiel à l’économie.

S’ACCORDER AVEC L’UE : UNE PRIORITÉ Ce voyage a coïncidé avec la sortie du bois de la société civile et économique. Universitaires, scientifiques et faîtières économiques parlent aujourd’hui d’une même voix pour faire pression sur le politique. Apportant ainsi un discours aussi positif que bienvenu dans la dissonance ambiante. De retour de la capitale européenne, le Conseil fédéral a annoncé avoir fait des compromis importants et qu’il maintenait sa pression pour clarifier certaines questions. Bien que prudent dans son bilan, le gouvernement a montré un autre visage. La majorité

des partis politiques soutiennent désormais le Conseil fédéral et semblent lui faire confiance, dans des déclarations contrastant avec le ton adopté jusqu’ici. A défaut d’une victoire, ce retour à un travail serein constitue une éclaircie dans le tableau sombre que nous peignait la Berne fédérale jusqu’à il y a peu.

TEXTE PHILIPPE MIAUTON PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH

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Passée la (trop) longue période de dénigrements stériles, le Conseil fédéral a décidé, par l’entremise de son président Guy Parmelin, de reprendre le chemin de Bruxelles. Entre temps, une note de l’UE a fuité, indiquant que cette dernière avait fait des propositions pour dépasser plusieurs points d’achoppements. Aussi bien sur la problématique des aides d’Etat, sur le détachement des travail-

leurs, notamment la protection des salaires, que sur la directive de citoyenneté.

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CHRONIQUE GROUPE MUTUEL

Le défi de la proximité La maîtrise globale des absences demeure un enjeu stratégique pour les entreprises. La digitalisation et l’accélération du rythme du monde du travail, de même que la situation particulière liée à la pandémie de Covid, induisent de nouvelles formes de risques. Au cœur de la prévention : la proximité des cadres avec leurs employés. Chaque année, en Suisse, on dénombre 1 300 000 personnes actives se disant être souvent ou très souvent stressées. On évalue, dans notre pays, les coûts du stress pour les entreprises à quelque 7,6 milliards de francs par an, et trois personnes sur dix disent aujourd’hui se trouver dans la zone critique de stress, ce qui représente une augmentation de 25 % depuis 2014. Des causes qui trouvent leurs origines dans les risques dits psychosociaux, des facteurs qui, sur le lieu de travail, peuvent nuire à l’intégrité personnelle et mettre en danger la santé des collaborateurs : stress, conflits, mobbing, burn-out, harcèlement, etc. Dans ce contexte, la situation particulière née de la pandémie de Covid, avec une extension considérable du télétravail, crée de surcroît, aujourd’hui, des conditions nouvelles, encore difficiles à évaluer. Mais où des formes de distanciation et d’éloignement, physiques autant que psychologiques, de même que des sentiments d’isolement, pourraient également commencer à peser et engendrer des absences. Exigences du métier, pression des délais, tensions avec les collègues et les supérieurs, problèmes privés : les causes d’un mal-être peuvent être multiples. En la matière, un élément s’avère central : celui de la proximité des cadres avec leurs employés. C’est elle en effet, la proximité, qui nourrit les liens de confiance et d’écoute, lesquels augmentent la satisfaction au travail, contribuent à l’accroissement de la productivité et à l’amélioration de la qualité des produits et des services. Ainsi qu’à l’émergence d’un meilleur esprit d’équipe. Une écoute basée sur un management bienveillant et des échanges réguliers entre les

responsables et les collaborateurs, où la proactivité joue aussi son rôle. Car c’est en effet souvent en amont que des difficultés ou des problèmes potentiels peuvent être identifiés, et cela avant que ceux-ci ne produisent leurs effets, souvent traduits en termes d’absence. Les entreprises les plus efficientes en matière de gestion des absences sont précisément celles qui ont saisi les liens entre les absences et la culture d’entreprise, le climat de travail et le bien-être des collaborateurs.

RÉDUIRE LES COÛTS DES ABSENCES Avec le programme CorporateCare, les entreprises affiliées au Groupe Mutuel bénéficient d’un soutien adapté pour optimiser leur gestion des absences et des risques psychosociaux et en réduire les coûts. Gestion proactive de l’incapacité de travail, mise en place d’une gestion des absences, prévention et promotion de la santé en entreprise : le programme CorporateCare accompagne les clients du Groupe Mutuel vers une maîtrise des absences pour cause de maladie et d’accident. Les trois axes du programme CorporateCare sont : 1) Un soutien étroit dans la mise en place de mesures ; 2) Une analyse détaillée de votre sinistralité ; 3) Une gestion active et intégrée des incapacités de travail.

VAUD ET LE GROUPE MUTUEL Le Groupe Mutuel se félicite d’une présence forte et durable dans le canton de Vaud. C’est ainsi que, aujourd’hui, plus d’un quart de la population vaudoise souscrit à l’assurance obligatoire des soins (LAMal), alors que 7000 entreprises du canton (toutes branches confondues) sont quant à elles clientes du Groupe Mutuel. Et ce sont près de 300 collaborateurs que compte le Groupe Mutuel à Lausanne et sa région.

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ACTUALITÉ LES CHIFFRES DU MOIS

Loi sur le CO2 La loi sur le CO2, soumise au vote populaire le 13 juin prochain, s’inscrit dans la ligne de la politique climatique de la Suisse, qui mise ainsi sur la combinaison éprouvée d’incitations financières, d’investissements et de nouvelles technologies. Où se trouve la Suisse actuellement ? ÉMISSIONS DE CO2 EN MIOS DE TONNES ENTRE 1990 ET 2050

ÉVOLUTIONS DE DIFFÉRENTS INDICATEURS EN % ENTRE 1990 ET 2018 60

1990 54 mio

50

2000 52 mio

40

■ GAZ À EFFET DE SERRE ■ POPULATION ■ VOITURES ■ PIB RÉEL ■ LOGEMENTS

30

2017 47 mio

+53%

+56% +40%

20

2020 42 mio

OBJECTIF -20%

10

2030 27 mio

OBJECTIF -50%

0

2050

OBJECTIF

-10

0%

+27%

-14%

-20

UNE BAISSE DE

- 32%

DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE PAR PERSONNE EST OBSERVÉE DEPUIS 1990

GRAMMES D’ÉQUIVALENT CO2 PAR FRANC DE PIB Avec une baisse de 45%, l’économie suisse s’avère de plus en plus efficace. 120 100 80 60

120

40

66

20 0

1990

2018

32.5%

24.1%

24.1%

14.2%

5.1%

Transports

Bâtiments

Industrie

Agriculture

Autres

+ 1%

- 35%

- 18%

- 14%

+ 81%

SOURCES : OFEV, OFS, ECONOMIESUISSE

ÉMISSIONS DE CO2 PAR DOMAINE EN 2018 (VS 1990)


CHRONIQUE RETRAITES POPULAIRES

Un acteur responsable Depuis plusieurs années, Retraites Populaires s’implique afin de rendre ses activités socialement et écologiquement plus responsables. Les entreprises sont au cœur de nos vies économique et sociale et à ce titre ont un impact important sur notre société. Il est donc primordial qu’elles endossent leur rôle de modèle. Chez Retraites Populaires, cet engagement responsable se concrétise par des actions ciblées à différents niveaux, à commencer par une politique d’investissement responsable et évolutive, dont les principes sont implémentés selon 4 axes, soit la mise en place de critères ESG (environnemental,

CHEZ RETRAITES POPULAIRES, CET ENGAGEMENT RESPONSABLE SE TRADUIT PAR DES ACTIONS CIBLÉES.

social et gouvernance), l’inclusion d’investissements dont l’impact sur l’environnement et le social est positif, l’exclusion et l’engagement actionnarial, lequel permet à l’entreprise de sensibiliser et d’influencer les dirigeants de sociétés afin qu’ils améliorent leurs pratiques.

son rôle d’entreprise formatrice. Quelques exemples parmi d’autres de sa responsabilité sociale et environnementale dans le but de construire ensemble un avenir durable. Philippe Doffey Directeur général Retraites Populaires

Au niveau de la gestion immobilière et de la construction de nouveaux objets, Retraites Populaires travaille à la création d’éco-quartiers innovants et promeut le recours aux énergies renouvelables et la mise en place de concepts de mixité sociale. Elle prête aussi une grande attention à sa politique interne, en mettant un accent particulier sur sa responsabilité sociale. Elle garantit par exemple depuis plus de 10 ans l’égalité salariale entre hommes et femmes par sa certification Equal Salary et prend très à cœur

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Une école sans professeurs, mais avec des idées L’Ecole 42, consacrée à l’informatique, ouvrira ses portes cet été à Lausanne. Gratuite, sans enseignants et collaborative, elle est ouverte à des profils atypiques peu à l’aise dans les cadres rigides actuels. L’établissement cherche encore des fonds pour assurer sa pérennité. Une école gratuite, sans professeurs, sans pré-acquis et tablant sur la collaboration entre étudiants: une drôle d’idée, non ? « C’est une drôle d’idée qui correspond à une drôle d’époque », s’amuse Christophe Wagnière. Ancien directeur des services informatiques à la HES-SO, cet adepte de jeux vidéo baigné par l’esprit start-up Web des années 1990 dirige le campus 42 Lausanne. Cette école, qui ouvrira ses portes cet été dans des locaux situés près des anciennes IRL à Renens, entend former des centaines d’informaticiens en immersion. C’est une réponse au manque chronique de praticiens sur le marché.

a enfin l’exemple initié par l’école d’informatique française Epitech, qui a développé une méthode pédagogique basée sur le gaming, où l’on apprend par équipe, avec ses pairs. « Xaviel Niel, patron de Free en France et de Salt en Suisse, a flashé sur ce concept, mais il lui a trouvé deux grands défauts : on n’y forme que 100 étudiants par année et un coût unitaire de 30 000 euros. Son idée ? En former 1000 et cela gratuitement. » Aujourd’hui, plus de 10 000 étudiants sont sortis de l’Ecole 42, et le phénomène s’amplifie.

Christophe Wagnière explique l’émergence de cet établissement hors norme pour trois raisons. Tout d’abord, il s’inspire des formes de pédagogie initiées par Rudolf Steiner et Maria Montessori, des concepts qui ont un siècle. « Ensuite il y a une autre réalité : l’arrivée des millennials, ces jeunes gens qui appréhendent le monde d’une manière différente. Ces ’digital natives’ jouent et disent qu’ils liront le mode d’emploi après… » Il y

Dans le cadre de sa fonction à la HES-SO, Christophe Wagnière a découvert le concept. « C’est une sorte de coup de foudre qui m’a fait quitter mon poste de directeur pour me lancer dans ce projet un peu fou. » L’Ecole 42, c’est comme un grand jeu vidéo : on ouvre un compte, on passe un test en ligne de deux heures (30 % de réussite). On effectue alors un camp de quatre semaines intensives de codage, baptisé La piscine. En cas de réus-

PARITÉ VISÉE

site, on passe au niveau 1 de l’école, qui en compte 21. La formation s’achève par un diplôme, qui n’est pour l’heure pas reconnu par l’Etat. « Ce qui nous importe, c’est que la formation soit reconnue par le marché, avec 100 % d’embauche », explique le directeur. Les aptitudes requises sont la passion, la résilience et la capacité à travailler en équipe. Le cursus complet dure de 2 à 5 ans, dont 10 à 12 mois de stage durant la formation. Pour le responsable, l’élément central, c’est la diversité des élèves, leur provenance d’horizons variés. « Surtout, nous voulons parvenir à la parité entre les hommes et les femmes. » Si l’école se veut gratuite, l’argent reste évidemment le nerf de la guerre. Pour ces cinq prochaines années, elle aura besoin de 7 millions de francs. Le directeur du campus 42 a donc réuni des amis autour de lui pour trouver les fonds. Il parie sur l’économie et ses différents acteurs. Pour l’heure, 4 millions sont signés. « Nous avons déjà annoncé la participation de Swisscom, Romande Energie, Qoqa et Infomaniak, mais aussi d’associations économiques, dont la fondation de la CVCI. Et nous allons en annoncer d’autres. Ces partenaires nous relaient les besoins du monde économique et nous leur ouvrons un accès privilégié à l’école. » L’Ecole 42 mise sur le présentiel, les échanges, l’émulation. La pandémie rebat évidemment les cartes. A ce stade, l’établissement a prévu trois scénarios. Le premier, c’est l’ouverture cet été avec une situation sanitaire apaisée, avec l’accueil de 3 x 200 élèves avec masques et gestes barrières. Le deuxième, c’est 150 élèves avec distanciation de 1,5 m sur plus d’espace. Le troisième ? « Nous décalons, car cela n’aurait pas de sens de former à distance. Nous voulons du présentiel. » m www.42lausanne.ch

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTO PHILIPPE COUETTE

L’Ecole 42 de Paris, un vivier collaboratif.


CHRONIQUE ALPHAZOOM

Si une image vaut 1000 mots... Imaginez alors l’impact de la vidéo ! On la consomme partout, 24/7 : dans les transports en commun, tôt le matin, tard le soir, sur les réseaux sociaux, devant sa télévision, en attendant son bus, etc. POURQUOI LA VIDÉO ? Parce que nous sommes passés de la génération de l’écrit à la génération de l’image. La vidéo crédibilise, on la mémorise facilement et demande peu d’effort. Nul besoin de lire une ou plusieurs pages A4, la vidéo permet de présenter de manière simple et efficace vos produits ou services, tout en dynamisant votre image. C’est de plus le moyen idéal pour améliorer votre référencement, tout en favorisant l’acte d’achat.

POUR QUI ET POUR QUELLES SITUATIONS ? La vidéo est accessible aujourd’hui à la plupart des entreprises, les coûts de production ayant fortement diminué. Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités permettant de mette en image toute activité, y compris les activité de services. Qu’il s’agisse de communiquer en interne vos valeurs, mission ou vision, ou d’adresser un message à vos clients, la vidéo répondra à ces besoins.

DIFFUSION MULTIPLE Une fois votre vidéo réalisée, rien de plus simple que de la partager via de nombreux canaux : votre site web tout d’abord, mais également YouTube et autres plateformes vidéo, sans oublier Facebook, LinkedIn, Twitter, Snapchat et Instagram.

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VOTRE CVCI LE CHOIX DE LA FIT

Séquencer l’ARN pour faire avancer la recherche Alithea Genomics, spin-off de l’EPFL, entend bien faire avancer la recherche plus rapidement avec le développement d’une technologie unique permettant de démocratiser le séquençage de l’ARN. La start-up a obtenu le soutien de la FIT, qui va lui permettre d’expérimenter son process à plus large échelle, ouvrant ainsi l’espoir de voir le séquençage de l’ARN se généraliser dans la médecine de précision. Depuis quelques temps, le grand public s’est presque familiarisé avec le terme d’ARN tant celui-ci est véhiculé par les médias dans la recherche d’un vaccin contre le Covid. Mais qu’est-ce que l’ARN exactement ? Il s’agit d’une molécule issue de la transcription d’un gène, qui permet la synthèse d’une protéine. Cet ARN peut être séquencé, en vue notamment de trouver une réponse à certaines maladies. L’analyse de l’expression des gènes dans les échantillons biologiques est cruciale pour la compréhension de la cause de maladies complexes et l’étude de traitements potentiels. Mais ce procédé tel qu’il est appliqué actuellement est long, coûteux, laborieux, et bloque ainsi certaines recherches. La technologie développée par Alithea Genomics entend solutionner cela en proposant une technique inédite appelée « Bulk RNA Barcoding followed by sequencing » (BRBseq) qui est capable de préparer des milliers d’échantillons d’ARN pour le séquençage, et ce dans un seul et même tube. Une méthode d’optimisation qui réduit considérablement la quantité de réactifs et le temps du personnel nécessaire pour mener à bien des projets à grande échelle. « BRB-seq libère le vrai potentiel du séquençage de l’ARN pour la médecine de précision. Nous amenons ainsi des solutions de transcriptomique rentables pour la recherche pharmaceutique biomédicale axée sur la découverte de biomarqueurs et le développement de médicaments. Et en optimisant les coûts opérationnels du séquençage de l’ARN tout en augmentant considérablement le débit des échantillons analysés, nous

rendons possibles des projets qui étaient auparavant économiquement et pratiquement irréalisables. » expliquent les co-fondateurs d’Alithea, Riccardo Dainese et Daniel Alpern.

rejoints ensuite par Mustafa Demir. Leurs expériences respectives en bio-ingénierie, biologie moléculaire, génomique et exploitation de labos attestent de leur complémentarité. La start-up travaille en collaboration avec l’EPFL et est également soutenue par Venturekick, Innogrants, ENABLE et Catalyze4Life. Pour la suite de son développement et grâce notamment au prêt de 100 000 francs de la FIT, Alithea prévoit le lancement des kits MERCURIUS BRB-seq qui permettent de réaliser la BRB-seq sur 96 échantillons. D’ici septembre 2021, la start-up développera ensuite le Proof of Concept du système MERCURIUS High Throughput BRB-seq, pour traiter jusqu’à 1536 échantillons dans un tube. A terme, Alithea veut développer une solution automatisée pour cette méthode. m www.alitheagenomics.com

Le processus fournit aux plateformes de R&D des données exploitables très complètes et pertinentes, rendant ainsi les efforts de fonctionnalisation des biobanques et de criblage des médicaments plus efficaces. Le champ des possibles est infini et laisse entrevoir l’éventualité d’une démocratisation de ce procédé dans le futur. Alithea Genomics a été fondée par Daniel Alpern, Riccardo Dainese et Bart Deplancke,

TEXTE LAURE BRUTTIN & JULIE BOCQUEL JULIE.BOCQUEL@FONDATION-FIT.CH PHOTO ALITHEA GENOMICS

Kits de préparation de librairies MERCURIUS BRB-seq pour 96 échantillons par Alithea Genomics.


CHRONIQUE FORM-INTER

Professionnalisez vos activités à l’export avec FORM-INTER FORM-INTER est un institut de formation créé en 2003. Actif dans le domaine de la formation en commerce international, il est l’unique institut en Suisse romande préparant au brevet fédéral de spécialiste en commerce international. Ceci souligne l’importance de bénéficier de collaborateurs, spécialisés et futurs responsables d’entreprise dans un secteur clé de l’économie suisse que représente notre industrie d’exportation et d’importation. FORM-INTER s’appuie sur des chargés de cours actifs et expérimentés dans leur domaine d’enseignement. Les cours proposés couvrent les matières suivantes : • Transports internationaux logistique et incoterms • Trafic des paiements, devises, L/C, garanties bancaires, financement • Douane, TVA suisse et européenne • Droit commercial international et compliance • Economie d’entreprise et politique • Marketing • Management et gestion de projet • Organisations internationales

Ce cours s’adresse aux personnes actives dans les domaines de l’exportation, de l’importation et du trading, au bénéfice d’un CFC ou jugé équivalent, justifiant d’une expérience professionnelle de deux ans dans les domaines concernés souhaitant parfaire et valider leurs connaissances professionnelles de niveau supérieur, en se préparant aux examens du brevet fédéral de spécialiste en commerce international. FORM-INTER met également sur pieds, et de manière ciblée, des cours spécifiques pour les branches susmentionnées auprès des entreprises intéressées. Fort de ses 15 ans d’activités, et afin de renforcer les liens entre les 200 élèves formés à ce jour, FORM-INTER organise également des événements et voyages d’étude en relation avec les domaines mentionnés, comme par exemple notre visite du terminal de Bâle en 2019.

FORM-INTER poursuit pour l’instant ses cours par vidéo conférence afin de continuer à assurer la formation proposée. Pour plus d’informations nous vous invitons à visiter notre site : m www.forminter.ch ou à contacter notre secrétariat : Daniela Londero forminter@cvci.ch T. 021 613 35 35


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VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres ADMINISTRATION, GESTION D’ENTREPRISE

BIEN-ÊTRE, BEAUTÉ BBTOUCH DIFFUSION SÀRL

SB ADVISORY SÀRL 1005 Lausanne Conseil en strategie et gestion d’entreprise Silvio Braeone T. 079 535 98 96

ASSOCIATIONS ASSOCIATION RÉGION DU GROS-DE-VAUD ARGDV 1040 Echallens Développement régional Alain Flückiger T. 021 881 22 37 www.gros-de-vaud.ch

ASSURANCES

1006 Lausanne Produits cosmétiques Bio Malika Thiébaud T. 079 216 17 07 www.bbtouch.ch

HAMMAM SULTANA RENENS 1020 Renens Bien-être Thomas Riedi T. 078 200 07 38 www.hammam-sultana-renens.ch

LAVEY PRODUCT SA 1892 Lavey-les-Bains Bien-être/cosmétique, création et vente de produits Laetitia Roch T. 078 614 79 26 www.eaudelavey.ch

SOINS NATURELS 1 SWISSENTIAL SA 1260 Nyon Asssurances, finance et gestion de fortune Jonathan Berrar T. 022 786 20 20 www.swissential.com

BANQUES, FINANCE, GESTION DE FORTUNE DIVERSIFIED INVESTMENTS SA 1003 Lausanne Investissements dans le domaine ferroviaire Christophe Misteli T. 021 312 04 14 www.d-i.ch

G CONSEIL & MANAGEMENT SÀRL 1183 Bursins Conseil financier et administratif Andrea Giavera T. 079 705 91 46

1400 Yverdon-les-Bains Produits cosmétiques, huiles essentielles, huiles végétales Bernard Kauz T. 044 585 25 71 www.soins-naturels1.ch

COMMUNICATION, PUBLICITÉ, ÉVÉNEMENTIEL ARLETTE DE VALOIS AMOUGOU 1820 Montreux Journaliste T. 077 212 88 12

PRESTIGE ENTERPRISE SÀRL 1260 Nyon Créations en cuir, cadeaux VIP & publicitaires James Cherian T. 022 776 22 72 www.prestige-e.com

CONSULTING, ACCOMPAGNEMENT, RH AVENANCE TRANSMISSION SÀRL 1180 Rolle Conseils en entreprise Lionel Tissot T. 079 510 02 99 www.avenance-transmission.com

BIOPERF BY SCHÄR 1188 Gimel Conseil aux entreprises Olivier Schär T. 079 810 72 44 www.bioperf.biz

CATALIX SWISS SA 1029 Villars-Sainte-Croix Création de projet clé en main Christophe Rosin www.catalix.ch

GANCI PARTNERS SA 1003 Lausanne Executive Search Vincenzo Ganci T. 021 310 08 59 www.gancipartners.ch

INOSHIFT SÀRL 1110 Morges Conseil en innovation numérique, automatisation Yves Robert-Tissot T. 078 209 55 52 www.inoshift.com

J. FERGUSON-MITCHELL DBA CHANLER COMMUNICATION

INSPIRING FUTURES SÀRL

1299 Crans-près-Céligny Communication consulting Jennifer Ferguson-Mitchell T. 079 481 88 03 www.chanler.ch

1009 PULLY Consulting Pierre Rossel T. 079 751 20 18 www.inspiringfutures.ch


DEMAIN MAI 2021

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

COMMERCE, IMPORT, EXPORT, TRADE

HOLDINGS

LEBOURGMESTRE SÀRL

EATON SWITZERLAND III HOLDING GMBH

ASTON AGRO-INDUSTRIAL SA 1001 Lausanne Commerce européen et international Ella Pivovarova T. 021 508 39 98

1110 Morges Holding Timothy Darkes T. 021 811 47 00 www.eaton.com

1018 Lausanne Santé numérique, Mathias Lemaire T. 078 652 85 96 www.ganeshapp.ch

BERTHAUDIN SA

PILLORY HOLDING SA

1227 Carouge GE Production et distribution de vins suisses et étrangers Pierre-Igor Cusnir T. 022 732 06 26 www.berthaudin.ch

1110 Morges Société Holding Jacques Billy T. 021 566 15 06

COLOURS OF TEA SÀRL 1196 Gland Commerce de détail et de gros de thés Philipe Zimmermann T. 079 647 82 21 www.yerbamate.ch

HY – PETFOODSERVICE 1000 Lausanne Vente de produits pour animaux Yannick Bihouée T. 079 179 80 59 www.hy-petfoodservice.ch

ITALIA SÉLECTION 1026 Denges Vente en ligne et via le commerce de détail et d’entreprises Franco Lo Presti T. 078 726 09 30 www.italiaselection.ch

YENER, MEDTEX 1110 Morges Import, export et fabrication de tous produits médicaux et de textiles Murat YENER T. 079 696 58 27 www.yenermedtex.ch

ÉCOLE, FORMATION ÉCOLE 42 LAUSANNE 1004 Lausanne Formation en informatique Christophe Wagnère T. 079 126 10 98 www.42lausanne.ch

IT, DIGITAL, WEB, MARKETING, MULTIMÉDIA

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MOISES PHOTO 1053 Cugy VD Studio photo Fernando Monteiro Gomes T. 076 766 36 26

ARCHITECTURE LADÉCORATRICE&CO SÀRL 1005 Lausanne Architecture d’intérieur, Sophia Duc T. 078 717 46 95 www.ladecoratrice-co.com

AH’ 1195 Dully Graphisme, motion design, conception multimedia Aldara Rodrigues Simoes T. 079 280 85 58 www.aldarahernandez.ch

BUREAU WEB ALAN PILLOUD 1037 Etagnières Développement de sites Internet et applications web T. 021 357 34 24 www.bureauweb.ch

CYNTHIA AMMANN PHOTOGRAPHE 1004 Lausanne Photographe T. 079 885 26 60

DFACTORY SÀRL 1279 Bogis-Bossey Conseils informatiques Thomas Peter Frey T. 022 960 18 61

FUSIONTEN 1212 Grand-Lancy Services de marketing et communication, services informatiques, services publicitaires Christophe Prudent T. +33 95 61 60 61 www.fusionten.ch

TECHNOLOGIES ATM SUISSE SÀRL 1070 Puidoux Electricité à courant faible Anouk Hein T. 078 896 98 40

DPENDENT - DRONE INDEPENDENT SYSTEM SÀRL 1096 Cully Robotique, Loïc Desfayes T. 079 576 20 06 www.dpendent.ch

FLYBOTIX SA 1015 Lausanne Développement et vente de drones industriels Samir Bouabdallah T. 079 756 47 04 www.flybotix.com

ISOCHRONIC AG 1009 Pully Robotique & automation industrielle Melvin Haas T. 078 668 96 48 www.isochronic.com

URBIO SA 1950 Sion Logiciel de planification technologique dans le domaine de l’énergie Sébastien Cajot T. 079 437 19 89 www.urb.io


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VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

MÉDICAL AIMMAX MEDICAL SA 1002 Lausanne Vente d’accessoires médicaux Yun Wang T. 078 619 63 78 www.aimmaxmed.com

KIMBOCARE SÀRL 1020 Renens Services médicaux Tiambo Franck T. 079 439 18 74 www.kimbocare.com

TECHNIQUE, NETTOYAGE, ENTRETIEN, SÉCURITÉ BLANC ET CIE SA

1004 Lausanne Vente de matériel médical Didier Vanbeneden T. 022 706 90 80 www.mobileat.ch

1950 Sion Transport et mobilités durables Yann Heurtaux T. 078 845 92 66 www.kargo.bike

HYGIÉNAIR SA

1201 Genève Négoce de marchandises en tout genre et transport Himanshu Himanshu T. 022 900 13 16 http://decoden.org/iddi_investment

TS SERVICE THIERRY SCHNEIDER 1020 Renens Nettoyage T. 079 772 49 13

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1000 Lausanne Nettoyage, entretien et revêtement de sol Yaëlle Blanc T. 021 641 75 75 www.blanc-sa.ch

1072 Forel (Lavaux) Nettoyage d’équipements techniques aérauliques Stéphane Glauser T. 021 644 22 00 www.hygienair.ch

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PROSIGNAL SÀRL 1180 Rolle Signalisation routière, Ecran LED Laurent Borcard T. 079 270 92 35

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DEMAIN MAI 2021

VOTRE CVCI NOUVELLES DES MEMBRES

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L’actualité de nos entreprises sous la loupe Chaque mois, la CVCI donne l’occasion à ses membres de communiquer sur leurs activités et sur leur actualité.

AUDIENCE CONSEILS À LA RECHERCHE DES SENIORS ACTIFS

TEXNER RENOUVELLE SA DIRECTION EN 2021 !

Depuis 2012 Audience Conseils conseille les entreprises vaudoises dans presque tous les domaines d’activités grâce aux compétences acquises durant les carrières de ses cadres supérieurs dans divers secteurs de l’économie. L’entreprise souhaite renouveler son équipe par un apport de sang neuf et recherche des spécialistes avec l’expérience de l’industrie et/ou des services, en particulier de la gestion, du marketing, des finances, des successions. Si vous n’avez plus aucune activité salariée dans une entreprise, mais vous souhaitez rester actif, merci de prendre contact avec Audience Conseils au 079 240 50 42.

Jean-Claude Fischer succède à Stany Fardel à la direction générale de la société Texner SA, spécialiste suisse dans les produits personnalisés et les vêtements promotionnels depuis 2005. Texner SA et ses 30 collaborateurs répartis entre son siège à Sierre et ses agences (Lausanne, Genève, Zurich) intègrent ainsi le groupe R&D Holding, détenu par Jean-Claude Fischer. Après 15 ans d’activité couronnés de succès, le fondateur Stany Fardel transmet la direction, mais restera actif dans l’entreprise pour le développement futur du groupe.

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR

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CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 229

Proches aidants : le congé courte durée DROIT DU TRAVAIL I. PRÉAMBULE Le parlement a adopté la loi fédérale sur l’amélioration de la conciliation entre activité professionnelle et prise en charge de proches, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2021 s’agissant du congé courte durée. Désormais, le travailleur a droit à un congé payé pour la prise en charge d’un membre de sa famille atteint dans sa santé. Cela marque une évolution considérable par rapport à l’ancien droit, dans la mesure où les congés de prise en charge étaient à l’époque réservés à la garde d’un enfant malade. Le droit de s’absenter pour venir en soutien à un autre membre de la famille est aujourd’hui expressément prévu dans la loi.

II. CONDITIONS L’octroi d’un congé courte durée pour la prise en charge d’un proche est prévu par le nouvel art. 329h CO, selon lequel le travailleur doit se trouver dans un rapport de famille avec la personne en difficulté. La prise en charge doit en effet concerner un membre de la famille du travailleur, ce par quoi il faut entendre : ses parents en ligne directe ascendante ou descendante – en d’autres termes, ses parents et ses enfants principalement – de même que son conjoint ou son partenaire enregistré, ses frères et sœurs, ses beaux-parents, ainsi que son concubin avec lequel il fait ménage commun depuis au moins 5 ans de manière ininterrompue. Il faut ensuite que le proche subisse une atteinte dans sa santé, qui peut se traduire sous la forme d’une maladie, d’un accident ou d’un handicap. Enfin, la prise en charge doit être nécessaire. La notion de prise en charge inclut non seulement des tâches dans le domaine des soins, mais également des tâches relatives à l’économie domestique et l’accompagnement social. Le caractère nécessaire s’examine tout d’abord sous l’angle du besoin concret d’assistance. Il s’agira d’apprécier chaque cas selon les circonstances, étant précisé que l’employeur sera fondé à exiger un certificat médical qui confirme le besoin de prise en charge. Le caractère nécessaire s’examine

ensuite sous l’angle de la possibilité qu’aurait éventuellement une autre personne de la famille d’assumer la prise en charge. Elle doit être disponible et pouvoir raisonnablement intervenir. A noter que le fait qu’une autre personne de la famille ait théoriquement aussi droit à un congé courte durée n’exclut pas en soi le droit au congé. Il reviendra à la famille de déterminer quelle personne prend le congé à quel moment.

III. DURÉE ET MODALITÉS La durée du congé est limitée au temps qui est nécessaire à la prise en charge, avec les restrictions suivantes : • le congé ne peut excéder 3 jours pour une atteinte à la santé déterminée. Cette règle s’applique même dans l’hypothèse d’une atteinte à la santé longue durée, avec des crises répétées, qui nécessiteraient théoriquement un soutien à chaque fois ; • le congé est soumis à un plafond annuel de 10 jours, toutes les atteintes à la santé et tous les proches confondus. L’année à considérer est l’année de service. Le même plafond annuel s’applique pour les travailleurs à temps plein et les travailleurs à temps partiel. Le caractère nécessaire de la prise en charge devra toutefois être interprété plus strictement s’agissant du travailleur à temps partiel, compte tenu du temps libre à disposition. Le congé courte durée est un congé payé avec la garantie du versement du salaire à 100 %, sans qu’il ne soit possible d’en convenir différemment dans le contrat de travail. Il n’ouvre en revanche pas de protection contre le licenciement en temps inopportun, ce qui signifie qu’un licenciement qui intervient pendant un congé courte durée reste parfaitement valable et un congé courte durée qui survient pendant le délai de préavis n’a aucune incidence sur l’échéance des rapports de travail. Par ailleurs, nous sommes d’avis que la prise en compte des jours du congé courte durée dans le calcul de la réduction du droit annuel aux vacances est tout à fait légitime.

IV. PARTICULARITÉS LIÉES À LA PRISE EN CHARGE D’UN ENFANT Les modifications législatives concernées ne remettent pas en question le droit en vigueur avant le 1er janvier 2021 s’agissant des enfants, à l’égard desquels le travailleur assume une obligation légale d’entretien. Le droit au congé est limité à 3 jours par cas, de la même façon que lorsque c’est un autre membre de la famille qui est atteint dans sa santé. La différence réside toutefois dans le fait qu’il n’y a pas de plafond annuel s’agissant de la prise en charge d’un enfant. Cela signifie que le congé de maximum 3 jours sera accordé à chaque fois qu’un besoin de prise en charge interviendra (art. 36 al. 3 et 4 Ltr). Le droit au salaire pendant le congé est garanti pour chaque cas de prise en charge d’un enfant à raison de 3 jours maximum, sans être limité par le plafond de 10 jours prévu à l’art. 329h CO, dans la mesure où ce type de congé relève si bien de l’art. 329h CO que de l’art. 324a CO. En effet, cette dernière disposition concerne le salaire en cas d’empêchement de travailler et vise – outre la maladie et l’accident – également la prise en charge d’une personne envers laquelle le travailleur assume une obligation légale d’entretien (typiquement un enfant, et dans certains cas, le conjoint). Le congé de l’art. 324a CO est indépendant du congé de l’art. 329h CO et donne ainsi droit à un crédit de salaire distinct basé sur les échelles bernoises, pour autant que les conditions de cette disposition soient réunies. Cela signifie que ces deux types de congé peuvent être cumulés et que le travailleur est libre de prendre congé sur le contingent de l’un sans entamer le contingent de l’autre, dans une situation où la prise en charge d’un enfant est nécessaire.

TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH



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CAHIER PRATIQUE PAROLE D’EXPERT

Le management face au défi de la pandémie Le Covid et ses conséquences ont bouleversé le quotidien des managers et des collaborateurs. Télétravail, communication, collaboration, projets… tout a été bousculé. Pour André Delafontaine, cette expérience nous donne des clés utiles à la gestion à long terme de l'imprévisibilité. Le coronavirus et les mesures sanitaires édictées ont eu un impact inédit sur l’organisation du travail. Comment les managers l’ont-ils vécu ? Devoir gérer une équipe dans un environnement différent a été plus stressant pour un grand nombre de managers. En 2020, la moitié de la population mondiale s’est retrouvée confinée, des employés aux clients et fournisseurs. Une situation incroyable ! En parallèle, il fallait gérer sa propre situation personnelle et établir de nouveaux modes de travail. Tout cela sans y être formé ni préparé. Un travail remarquable a été fait, par les managers et les équipes, qui méritent une grande considération.

L’obligation de télétravailler a eu des conséquences diverses… Le corps humain est capable de gérer des situations de stress pendant un temps, mais il n’y survivrait pas 24 heures sur 24 durant des années. La situation créée par le Covid ne va pas être balayée rapidement, et je ne crois pas non plus à un retour en arrière. Il faut donc trouver une nouvelle norme. S’agissant du télétravail, beaucoup souhaiteront conserver une flexibilité et d’autres non, créant une complexité supplémentaire dans un contexte économique compliqué. La flexibilité du télétravail devient déjà un différenciateur de la qualité perçue de l’employeur.

Humainement, en quoi cette dernière année a été riche en enseignements ? Nous avons réalisé que le travail représente un lien social majeur pour bien plus de gens qu’imaginé. Il leur a manqué un pilier essentiel une fois en télétravail. Souvent, l’équivalent de la pause-café n’a pas su être recréé virtuellement. Les outils permettent ces « espaces » propices au dialogue et aux contacts

entre pairs, mais cela demande un certain savoir. Des « chat rooms » informels peuvent ainsi être proposées à la fin des réunions par vidéo-conférence.

Les managers savent-ils utiliser le digital en intégrant le relationnel ? Ils y ont rarement été formés. Il y a une demande des entreprises et je délivre une formation spécifique sur cet aspect. Quelques bases sont essentielles à connaître. Pour toute réunion ou cours en vidéo-conférence, la qualité de l’audio doit être excellente – cela fait le 70 % de l’expérience ! Avoir des hautparleurs, un bon micro, régler les basses et les aigus en fonction des voix permet d’éviter l’effet de fatigue. La qualité de la caméra importe aussi, tout comme privilégier un fond calme et ajuster la couleur de la peau de façon à ne pas avoir l’air d’être malade.

PROPOS RECUEILLIS PAR FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO DR

séance, pour échanger sur des ressentis par exemple. La sécurité émotionnelle est l’un des facteurs les plus déterminants pour favoriser la performance d’équipe. Il faut créer un climat de confiance. C’est d’autant plus important en ligne et dans un contexte souvent ressenti comme difficile.

Selon vous, ce climat de confiance peut toujours être créé ? Je dirais même qu’il doit être créé. La période actuelle est le meilleur moment de se repositionner. En étant humble, en posant que l’on a confiance en l’équipe et que l’on souhaite que cela soit réciproque, en se mettant au même niveau et non au-dessus. Cela exige de dévoiler une vulnérabilité. L’identité complète de certains managers était construite sur le contrôle. S’ils le lâchent, ils font apparaître ce dont ils ont peur. En changeant d’abord leur propre posture et en voyant leurs collaborateurs autrement, ils évoluent. Ce coaching m’a personnellement énormément éclairé, à de nombreuses étapes de ma carrière.

Comment peut-on favoriser la qualité des interactions ? La vidéo doit toujours rester allumée. Une quantité d’informations passent par l’image et par nos micro-expressions, majoritairement inconscientes. De nombreuses personnes trouvent plus difficile de ressentir l’autre et de communiquer par voie digitale. Cela nécessite une lecture plus fine des expressions et du ressenti intérieur de l’autre, une attention plus soutenue. Pour progresser, les outils de profiling fonctionnent bien.

Quels conseils donneriez-vous à des managers amenés à gérer une équipe à distance ? Le premier conseil est de se former. Il faut être amené à réaliser que le contenu officiel partagé n’est qu’une petite partie du travail et qu’il faut penser au contenu informel. On peut donner du temps, en début et en fin de

Depuis plus de dix ans, André Delafontaine accompagne des entreprises dans leur développement et projets d’innovation. Il a un MBA conjoint EPFL et UNIL HEC et est également professeur à la Business School Lausanne, intervenant à l’IMD et l’Université de St-Gall et fondateur du collectif Excelerate Partners. Pour en savoir plus : contact@excelerate.institute


DEMAIN MAI 2021

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE AGENDA DES PARTENAIRES

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SANU

FORMATIONS UNIVERSITÉ POPULAIRE DE LAUSANNE L’Université Populaire de Lausanne organise les formations suivantes : • du 18.05 au 15.06.2021 Réaliser un site web avec WordPress • du 20.05 au 03.06.2021 Survivre au désastre. La résilience, théorie et pratique (cours pour aider à surmonter différentes crises et problématiques, notamment burnout, licenciement...) 18.05.2021 Lausanne T. 021 315 24 24 www.uplausanne.ch christelle.genier@uplausanne.ch

SECURETUDE SECURETUDE propose des formations reconnues par le SECO, l’OFSP et l’AEAI. • 11.05.2021 Cours de base à la sécurité au travail, SST-CBST 02.21 – Session à Genève (2 jours) • 31.05.2021 Passerelle du Chargé de la sécurité au travail et protection de la santé au Spécialiste de la sécurité au travail et protection de la santé, SST-STPS PASS 02.21 (4 jours + 4 jours de préparation à l’examen) • 30.08.2021 Spécialiste de la sécurité au travail et protection de la santé, SST-STPS 02.21 (20 jours) et Chargé de sécurité au travail et Protection de la santé, SST-CdS 01.21 (3 jours) 11.05.2021 Aigle T. 024 466 52 57 www.securetude.com info@securetude.com

sanu organise, à Lausanne ou en ligne, les formations suivantes : • 27 & 28.05.2021 Réussir un processus participatif, 2 jours de formation pour intégrer les éléments essentiels de la participation • dès le 20.08.2021 et jusqu’au 10.12.2022 Conseiller-ère en environnement, formation continue de 15 mois pour acquérir des connaissances spécifiques et un savoir-faire dans le domaine de l’environnement, de la communication et de la gestion de projet 27.05.2021 Lausanne ou en ligne T. 032 322 14 33 www.sanu.ch sanu@sanu.ch

PETIT DÉJ’ DES PME & START-UP Le Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI) en collaboration avec les partenaires de la promotion économique du canton de Vaud organise, en ligne, les prochains Petits déj’ des PME et start-up sur les thèmes suivants : • 04.06.2021 La transmission d’entreprise • 03.09.2021 Produire en Suisse ou à l’étranger 04.06.2021 T. 021 316 58 20 www.petitdejeuners@vaud.ch petitsdejeuners@cnci.ch

ALCHIMIE DU VERBE Alchimie du Verbe vous propose une formation pour vitaminer vos communications numériques : Rédaction web, intranet, blog, newsletter. Formation sur deux demi-journées en vidéoconférence. 31.05 & 07.06.2021 T. 021 729 32 52 Sylvie Poza www.alchimieduverbe.ch info@alchimieduverbe.ch

ARIAQ L’institut Ariaq organise, à Yverdon-les-Bains, les formations suivantes : • dès le 31.05.2021 (3 jours) Facilitateur qualité : Comprendre la philosophie et l’état d’esprit d’un système de management qualité (SMQ) • 03.06.2021 Pharma : Bonnes Pratiques de Fabrication des médicaments (BPF) • 10.06.2021 Introduction à la norme ISO 14001 : Comprendre les principes et exigences essentielles de la norme ISO 14001 31.05.2021 Yverdon-les-Bains T. 024 423 96 50 www.ariaq.ch natalia.darocha@ariaq.ch

IMPRESSUM Editeur Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne, T. 021 613 35 35 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction Zuzanna Adamczewska-Bolle, Laurine Chiarini, Julien Guex, Jean-François Krähenbühl, Philippe Miauton, Romaine Nidegger, Fanny Oberson, Mathieu Piguet, Serge Sahli et Patrick Zurn. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception BuxumLunic, avenue Charles Dickens 6, 1006 Lausanne, www.buxumlunic.ch Imprimeur PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires Urbanic Régie publicitaire, avenue Edouard Dapples 54, 1006 Lausanne, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch Tirage 4500 exemplaires Parution 4e semaine du mois



ET SI ON PARLAIT DE VOS SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUES ? C’est important, parce que de nouvelles solutions existent pour mieux maîtriser les énergies. Que cela soit pour nos communautés, nos entreprises ou nos villes.

VOTRE FUTUR, C’EST NOTRE PRÉSENT

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