LeJournal CVCI n° 78 - Décembre 2016

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Mensuel de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie N° 78 – Décembre 2016

VOTRE CVCI Nouveautés 2017 des Caisses sociales p.20

SPORT ET ENTREPRISES VAUDOISES, UNE ALLIANCE DYNAMIQUE p.6-16


vous souhaite de Joyeuses Fêtes et vous adresse ses meilleurs vœux pour 2017

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Sommaire

Editorial

Le sport comme aiguillon Actualité 4

Agenda de la CVCI

Zoom sur...

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Le sport mondial dope l’économie du canton de Vaud

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Décision mise sur les certifications

11 Pomoca – Une PME vaudoise en pleine

Lausanne, capitale olympique. Vaisseau amiral du sport, le Comité International Olympique (CIO) est surtout l’arbre qui cache une forêt constituée d’une soixantaine de fédérations sportives internationales, qui vont du football à la gymnastique, en passant par le cyclisme ou l’équitation. Ces institutions occupent plus de 1400 collaborateurs pour des retombées annuelles de plus d’un demi-milliard de francs dans le canton (lire p. 6-7).

ascension 13 Movement Skis va au-devant des nouvelles tendances 15 Skioo aborde le tremplin de son modèle d’affaires 16 ThinkSport – Le monde du sport réseaute depuis Lausanne

Votre CVCI

Ils sont le Business Club

17 Le LS, maillon sportif de l’économie vaudoise

Evénements

18 Les PME vaudoises brillent au palmarès du Prix SVC 19 UBS et la CVCI explorent les perspectives de l’économie vaudoise

Voilà pour le côté « administratif » du sport. Mais Vaud et le sport, c’est une union qui va bien au-delà puisque notre canton abrite une foison d’entreprises actives dans ce domaine d’activité. On pense d’emblée aux dizaines de commerces spécialisés, aux fitness, aux sociétés de remontées mécaniques… Mais derrière ces enseignes connues de tous, les entreprises qui produisent des équipements sportifs ou proposent des services liés au sport sont moins connues. Le canton abrite pourtant de véritables pépites, qu’elles soient en phase de démarrage, ou établies sur les rives du Léman depuis plusieurs décennies (lire p.9 à p.16).

Services et prestations

20 AVS et allocations familiales en 2017 21 Nouveaux membres Publi-séminaire 22 Banque WIR – Transition digitale : impacts et opportunités

Photo de couverture :

Patrouille des Glaciers 2014

Annexes •

« 5 à 7 » CVCI 2017

Echos des Tribunaux 2017

Mensuel de la CVCI - Décembre 2016

Bien pensés, les JO 2026 en Suisse occidentale seraient un laboratoire pour le développement durable. Face à ce pôle de compétence sportif, que le canton considère d’ailleurs comme un axe de développement économique prioritaire, la CVCI s’est engagée depuis plus d’un an à monter et promouvoir un projet de Jeux Olympiques dans les Alpes romandes en 2026. L’idée jaillie lors d’une verrée – presque une provocation lancée comme une plaisanterie – a été portée par notre président Bernard Rüeger, autour d’une équipe de passionnés, membres ou proches de notre Chambre. Cette belle aventure nous a occupé pendant 18 mois. Le projet s’est maintenant étendu… Le processus ne fait que commencer et les étapes deviendront de plus en plus difficiles ces prochains mois.

La CVCI est persuadée que des Jeux respectueux de l’environnement peuvent favoriser un développement ainsi qu’un renouvellement harmonieux, et surtout indispensable, des infrastructures touristiques de l’ensemble de la région. L’événement, si cette candidature est retenue par Swiss Olympic l’an prochain, puis par le CIO en 2019, permettra de donner un regain d’intérêt bienvenu au ski et aux sports d’hiver en général. Il incitera au passage, en tout cas nous les souhaitons, les stations à explorer de nouvelles manières d’attirer dans les montagnes une clientèle qui n’a que l’embarras du choix en termes de loisirs et de destinations. Bien pensés, bien conçus, les JO 2026 en Suisse occidentale seraient une vitrine pour le tourisme de proximité, mais également un laboratoire pour le développement durable. Les entreprises, comme les collectivités publiques, ont besoin d’objectifs. Les projets leur permettent de façonner leur avenir ! Claudine Amstein, Directrice de la CVCI

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Agenda de la CVCI

Actualité

19.01. Formation

26.01. Réseautage

27.01. Séminaire

L’ESSENTIEL POUR RÉUSSIR SON ENTRETIEN DE RECRUTEMENT

« 5 À 7 » CVCI

LES ENTREPRISES SUISSES À LA CONQUÊTE DES MARCHÉS PUBLICS FRANÇAIS : DE VRAIES OPPORTUNITÉS À SAISIR

08 h 30 › 12 h 30 (CVCI)

En tant que cadre, vous êtes ou serez sans doute amené à participer au recrutement de nouveaux collaborateurs et à conduire des entretiens d’embauche. Cette formation, animée par Joanna Bessero, diplômée en marketing et communication (SAWI) et coach certifiée (IDC/ICF), vous donnera un aperçu de l’essentiel pour réussir les étapes et le définir le fil rouge de l’entretien. Focus sur : • le questionnement : poser les bonnes questions, les questions interdites • la présentation de l’entreprise, du poste et de la mission • mener son entretien grâce à l’écoute active et la prise de note Le nombre de places étant limité, inscrivez-vous sans tarder ! Prix (HT) : 300 francs pour les membres CVCI, 400 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : g.pontillo@crpm.ch

17 h 00 › 19 h 00 (CVCI)

Pour ce premier « 5 à 7 » de l’année, nous ouvrirons le bal avec quelques thèmes d’actualité politiques et économiques, présentés par la CVCI. Vous souhaitez présenter votre entreprise ? Indiquez-le dans la case « commentaire » du formulaire d’inscription sur le site internet de la CVCI. Cinq entreprises seront tirées au sort et pourront ainsi présenter leurs activités en moins de 3 minutes devant le public présent. S’il y a un sujet politique ou économique qui selon vous nécessite d’être traité ou débattu, n’hésitez pas à nous le communiquer par e-mail (raphael.thiebaud@cvci.ch) au plus jusqu’au 13 janvier. L’événement se conclura par un apéritif de réseautage convivial. Le nombre de places étant limité, inscrivez-vous sans tarder ! Prix (HT) : gratuit pour les membres CVCI, 50 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : veronique.gauzargues@cvci.ch

08 h 00 › 10 h 30 (CVCI)

Ce séminaire gratuit, organisé par la CCI France-Suisse, est destiné à toute entreprise suisse souhaitant mieux connaitre l’accès aux marchés publics français. • Quels sont les chiffres clés de la commande publique en France ? Quels secteurs sont porteurs ? • Qu’implique et quelles opportunités amène la réforme des marchés publics de 2016 ? • Comment aborder ces marchés publics ? Quels sont les facteurs clés de réussite ? • Tour d’horizon de la législation française en matière d’accès aux marchés publics L’événement se conclura par un cafécroissant de réseautage. Inscriptions sur le site internet de la CVCI. Contact : Arthur Got, agot@ccifs.ch

IMPRESSUM

08.02. Réseautage RENCONTRES DE CHEFS D’ENTREPRISE A vos agendas ! Nos rencontres de chefs d’entreprise 2017 sont en préparation. Vous pouvez d’ores et déjà les noter dans vos agendas. Des informations complémentaires vous seront communiquées prochainement. En 2017 vous aurez l’occasion de visiter : • La RTS à la Sallaz, mercredi 8 février le matin • Le Collège de Champittet à Lausanne, jeudi 23 mars l’après-midi • Gaznat à Aigle, vendredi 28 avril le matin • Afiro à Aubonne, jeudi 15 juin l’après-midi • ALPS Automation à Vouvry, jeudi 22 juin le matin • TERCO à Chavornay, jeudi 7 septembre le matin • Cornu à Champagne, mercredi 20 septembre l’après-midi • Tyre Recycling Solutions à Crissier, vendredi 6 octobre le matin • Le Golf-Club de Bonmont à Chéserex (Nyon), vendredi 10 novembre le matin • La Poste, Centre de tri du courrier à Eclépens, mercredi 22 novembre l’après-midi. Prix (HT) : 50 francs pour la visite et 90 francs avec l’apéritif pour les membres CVCI, 75 francs pour la visite et 115 francs avec l’apéritif pour les non-membres.

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Éditeur : Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35, F. 021 613 35 05 cvci@cvci.ch, www.cvci.ch Rédaction et administration : Guy-Philippe Bolay, Zuzanna Bolle, Laurine Chiarini, Sonia Delgado, Olivier Fantino, Véronique Gauzargues, Julien Guex, Philippe Gumy, Jean-François Krähenbühl, Mathieu Piguet, Patrick Roulet, Serge Sahli et Christine Walter-Luz. Gervaise Defago (rédactrice responsable) Conception : Buxum communication, Founex, www.buxum.ch Imprimeur : PCL Presses Centrales SA Acquisition de partenaires : DG Marketing, Grandvaux, T. 021 793 16 10 Tirage : 4500 exemplaires Parution : 4 e semaine du mois

Mensuel de la CVCI - Décembre 2016


Actualité

09.02. Evénement 08 h 30 › 16 h 30 (Hôtel Aquatis, Lausanne)

JOURNÉE DROIT DU TRAVAIL Destinée aux RH et juristes d’entreprises, cette journée est organisée par l’association vaudoise des professionnels des ressources humaines (HR Vaud) et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI). Le thème est la protection des données, qui fera l’objet d’une présentation générale en plénière, puis sera développé dans le cadre de cinq ateliers à choix, co-animés tant par des spécialistes RH que des avocats/juristes. La journée sera clôturée par une présentation de sujets d’actualité en droit du travail. Prix : 300 francs pour les membres CVCI ou HR Sections Romandes et 450 francs pour les non-membres. Renseignements et inscriptions : www.jdtvd.ch, Sonia Delgado T. 021 613 36 37, droit@cvci.ch

15.02. Evénement 17 h 00 › 20 h 00 (Vaud)

NUIT DE L’APPRENTISSAGE Dans le but d’aider au rapprochement des écoles et des entreprises pour permettre à tous les jeunes d’accéder à une formation professionnelle, la CVCI, en collaboration avec la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE), la Fédération patronale vaudoise (FPV) et l’Etat de Vaud, organise pour la troisième année consécutive la Nuit de l’apprentissage. La manifestation se déroulera simultanément dans quatre écoles professionnelles du canton (Lausanne, Morges, Vevey et Yverdon), le mercredi 15 février 2017, de 17h à 20h. Dernier délai pour les inscriptions pour les entreprises : 22 décembre 2016. Programme détaillé et inscriptions : www.nuitapprentissage.ch

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Agenda de la CVCI

FORMATIONS

17.01. Export

16.02. Juridique

FORMATION SPÉCIALISÉE EN EXPORT EN 5 MODULES

FIN DES RAPPORTS DE TRAVAIL

13 h 30 › 17 h 00 (CVCI)

Nos activités professionnelles, ainsi que les contacts que nous entretenons avec nos partenaires que sont nos exportateurs, expéditeurs, transitaires, banques, assurances, nous ont amenés à mettre en place une formation par des professionnels pour des professionnels en partenariat avec Forminter. Cette formation est constituée de cinq modules sur les différents thèmes liés à l’export. • Module 1 : 17.01.17, Transports • Module 2 : 23.03.17, TVA&Incoterms • Module 3 : 06.06.17, Accords de libre-échange et origine préférentielle • Module 4 : 21.09.17, Banques • Module 5 : 21.11.17, Assurances Il est possible de suivre cette formation dans sa globalité ou par module. Prix (HT) : 1200 francs pour les membres CCI et 1650 francs pour les nonmembres pour la formation complète ou 300 francs pour les membres et 330 francs pour les non membres par module. Renseignements et inscriptions : valerie.brulhart@cvci.ch T. 021 613 35 36

26.01. Juridique

08 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

Ensemble des règles qui régissent la fin des rapports de travail : fin automatique, résiliation ordinaire, immédiate ou abusive, en temps inopportun, abandon d’emploi, congé-modification, licenciement collectif. Prix (HT) : 490 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud, 650 francs pour les non-membres, documentation, repas de midi et pauses-café inclus.

28.02. Juridique 13 h 30 › 17 h 30 (CVCI) EMPLOYMENT LAW General knowledge of Swiss employment law: characteristics, beginning and termination of the employment contract, employee’s obligations, duration of work, salary, vacation and protection of personal rights. Price (ex. VAT): 210 Swiss francs International Link members / 250 Swiss francs CVCI and/or HR Vaud members / 350 Swiss francs non-members (documentation and coffee breaks are included)

09.03. Juridique 16 h 00 › 18 h 00 (CVCI)

08 h 30 › 16 h 30 (CVCI)

ECHOS DES TRIBUNAUX

INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL

Présentation de la jurisprudence récente en droit du travail. Détails sur toutes les sessions proposées cette année en annexe du présent journal. Prix (HT) par séance : 100 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud et 150 francs pour les non-membres.

Principes généraux du droit du travail suisse : conclusion du contrat, durée du travail, obligations du travailleur, salaire, protection de la santé et personnalité, vacances et congés, fin des rapports de travail. Prix (HT) : 490 francs pour les membres CVCI et/ou HR Vaud, 650 francs pour les non-membres, documentation, repas de midi et pauses-café compris.

Renseignements et inscriptions pour tous les cours de droit du travail : Sonia Delgado, droit@cvci.ch, T. 021 613 36 37

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Zoom sur...

Actualité

Le sport mondial dope l’économie du canton de Vaud Plus des trois quarts des organisations sportives internationales installées en Suisse ont établi leur siège en terres vaudoises. Cette présence procure au canton une visibilité planétaire et un impact économique substantiel, évalué à plus d’un demi-milliard de francs par année.

© Fotolia

Vaud rime avec sport de haut niveau. Le canton peut s’enorgueillir d’abriter aujourd’hui pas moins de 58 organisations sportives internationales (OSI), selon les dernières données recensées par la plateforme ThinkSport. Cet attrait pour les rives lémaniques ne date pas d’hier. En 1915 déjà, le baron Pierre de Coubertin, soucieux de mettre le Comité International Olympique (CIO) à l’abri du premier conflit mondial, a installé l’institution à Lausanne. Cette présence a conduit la plupart des fédérations et autres associations sportives mondiales à établir leur siège dans le canton de Vaud, un choix que l’on n’attribuera pas aux seuls attraits du bleu Léman. Hormis sa situation géographique privilégiée, le canton possède de nombreux atouts pour une institution internationale : une grande stabilité politique, une main-d’œuvre qualifiée, une certaine quiétude sécuritaire, une qualité de vie remarquable, un aéroport international à proximité et, fait non négligeable, une fiscalité avantageuse. Sans parler d’une législation sur les associations assez élé-

Le canton de Vaud baigne dans le sport mondial.

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mentaire qui se résume à une vingtaine de dispositions dans le Code civil. Saisissant l’occasion du centenaire de la présence du CIO à Lausanne, en 2015, la Ville, le canton de Vaud et le CIO ont souhaité en savoir plus sur l’impact économique du sport international en Suisse en mandatant l’Académie internationale des sciences et techniques du sport (AISTS). Celle-ci a publié l’an dernier une étude qui a porté sur 45 organisations sportives localisées en Suisse, dont 36 dans le canton de Vaud et qui prend en compte six exercices comptables de 2008 à 2013. Sur la base d’un questionnaire, l’AISTS a mis en évidence différentes données économiques comme les dépenses opérationnelles et d’investissement des institutions sportives, les dépenses des visiteurs et les flux d’argent en résultant, dont découlent des impacts directs (salaires et charges), indirects (achat de biens et services) et induits (effet économique du revenu injecté dans l’économie régionale).

IMPACT ANNUEL MOYEN DES ORGANISATIONS SPORTIVES INTERNATIONALES Suisse (y.c. le Canton de Vaud) Canton de Vaud (y.c. le district de Lausanne) District de Lausanne

Plus d’un milliard de retombées Il ressort de cette enquête que le sport international engendre des retombées économiques substantielles pour le pays, un fait connu de longue date mais qui n’avait jamais été quantifié de manière aussi approfondie. Les dépenses cumulées des organisations sportives internationales (OSI) et de leurs visiteurs en Suisse s’élèvent en moyenne à 691 millions de francs par an. Elles génèrent un impact supplémentaire de 379 millions de francs sur l’économie suisse, ce qui se traduit par des retombées économiques annuelles moyennes de 1,07 milliard de francs par an, dont 550 millions dans le canton de Vaud et 250 millions dans la région lausannoise. Chaque franc dépensé par les OSI dans le canton de Vaud génère 1,67 franc dans l’économie vaudoise et chaque franc dépensé par les OSI dans le district de Lausanne génère 1,38 franc dans l’économie lausannoise, notent les auteurs de l’étude Claude Stricker et Amandine Bousigue, respectivement directeur et responsable de projet à l’AISTS. Ces chiffres confirment ceux d’une étude similaire de cette même acadé-

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LES PRINCIPALES ORGANISATIONS SPORTIVES SUR LE SOL VAUDOIS

LAUSANNE CIO (Comité International Olympique) FIG (Fédération Internationale de Gymnastique) FIVB (Fédération Internationale de Volleyball) FINA (Fédération Internationale de Natation) TAS (Tribunal Arbitral du Sport)

NYON UEFA (Union des Associations Européennes de Football)

MIES FIBA (Fédération Internationale de Basketball)

mie diffusée en 2008 qui évaluait l’impact économique du CIO et des Fédérations internationales dans le district de Lausanne et l’Arc lémanique. Les 45 OSI ayant répondu favorablement à cette enquête employaient plus de 2150 personnes en Suisse en 2013. Près de 65 % de ces dernières travaillent pour la FIFA, le CIO et l’UEFA, qui sont les plus gros employeurs parmi les OSI implantées en Suisse. Environ 1300 vivaient dans le canton de Vaud, parmi lesquels plus de 630 résidaient dans le district de Lausanne. La même année, le montant des impôts sur le revenu réglés par les employés des OSI résidant dans le canton était estimé à 40 millions de francs, un montant qui englobe les trois impôts sur le revenu (communal, cantonal et fédéral). Les auteurs de l’étude constatent également que les OSI mettent sur pied un nombre considérable de congrès et autres séminaires en Suisse, lesquels ont engendré plus de 32’000 nuitées de visiteurs professionnels par an, dont plus de la moitié sur sol vaudois. Le canton, dans un communiqué d’avril 2015, estime les revenus générés par ce tourisme d’affaires à 19 millions de francs, « sans tenir compte des visiteurs

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du Musée olympique » qui se montent à près de 200 000 par an en moyenne. Il met également en exergue le développement de l’offre de formations spécialisées et les impacts des étudiants étrangers venus se former en Suisse aux métiers du sport international. Le bâtiment a également bénéficié de la présence des organisations sportives internationales car celles-ci investissent dans des infrastructures. Ainsi, l’étude révèle que 206 millions de francs ont été investis dans le secteur de la construction entre 2008 et 2013, correspondant pour l’essentiel à des travaux réalisés par des entrepreneurs locaux et régionaux. Il en résulte un impact total de plus de 366 millions de francs, dont 85 % réalisés dans le canton de Vaud. Sondage révélateur Au-delà de l’impact économique, la perception des OSI par la population constitue elle aussi un indicateur sur leur importance. C’est pour mesurer cet aspect que l’Institut Link a réalisé, parallèlement à l’étude de l’AISTS, un sondage en décembre 2014 sur un échantillon de 1332 personnes, dont la moitié résidait en Suisse romande. Les résultats indiquent que 72 % des personnes interrogées résidant dans le canton de Vaud

AIGLE UCI (Union Cycliste Internationale)

accorde de l’importance au fait que le CIO soit établi dans leur pays. La notoriété de l’institution ne fait aucun doute : 94 % des personnes interrogées résidant dans le canton de Vaud et 65 % de celles habitant en Suisse savent que le siège du CIO se situe à Lausanne. Plus de 70 % des personnes interrogées se disent fières que le siège du CIO se trouve en Suisse. Les résultats montrent par ailleurs que plus de 80 % des personnes sondées accordent de l’importance au titre de « Capitale olympique » de la ville de Lausanne. Cette proportion approche les 90 % chez les personnes interrogées résidant en Suisse romande ou dans le canton de Vaud. Les résultats de l’étude conduite par l’AISTS confirment l’impact indéniable qu’ont le CIO et les différentes OSI sur l’économie du canton de Vaud. Et encore s’agit-il de chiffres « très prudents », selon les termes utilisés par les auteurs de l’enquête. Pour eux, « l’impact réel est sûrement plus important que celui indiqué dans cette étude ». Les autorités vaudoises et lausannoises ne s’y trompent pas, elles qui s’engagent sans relâche en faveur du sport international. Jean-François Krähenbühl

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Actualité

Zoom sur...

Décision mise sur les certifications L’ entreprise, à la pointe du développement des matériaux composites, entend valoriser l’expérience acquise avec Solar Impulse en développant de nouveaux projets, comme des drones solaires.

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A terme, l’industriel craint que la Suisse ait des problèmes à conserver son train de vie élevé : « A un moment donné, il faudra un rééquilibrage. » L’appartenance de la société au groupe français Carboman lui permet toutefois d’atténuer certains désagréments liés au change. Côté affaires, Décision mise sur la qualité et « la sortie par le haut ». Elle a ainsi investi pour obtenir la certification ISO 9001 et la norme EN 9100 dans le domaine aéronautique et spatial, ce qui lui permet de soumissionner sur des lots de sous-traitance pour Armasuisse et RUAG. Parallèlement, l’entreprise a conçu une partie du voilier de Team France Groupama qui disputera l’an prochain l’America’s Cup et effectue de la maintenance sur les multicoques du Léman. Elle s’est aussi diversifiée sur plein de petits travaux comme la réparation de vélos en carbone. Rapports étroits avec l’EPFL Le voisinage de l’EPFL et de son laboratoire de technologie des composites et polymères permet à Décision de demeurer à la pointe du développement dans ce domaine. « Nous avons des rapports très étroits avec lui et nous suivons de près les projets de recherche », se réjouit Bertrand Cardis. A une autre échelle, la présence de

nombreuses organisations sportives dans le canton de Vaud constitue elle aussi un plus à ses yeux : « C’est fondamental pour la région. Cela crée un grand dynamisme et de nombreux emplois. » Et le projet de JO d’hiver pour 2026, défendu notamment par la CVCI ? « A titre personnel, relève l’entrepreneur-navigateur, j’estime qu’un tel événement devrait permettre de dynamiser nos infrastructures, dans un esprit durable. » Le modèle à suivre, pour lui, c’est l’Exposition nationale de 1964, dont tout le monde bénéficie aujourd’hui encore des investissements (autoroute Lausanne-Genève, espaces publics au bord du lac, etc.). Le mauvais exemple, c’est Expo.02 dont il ne reste rien. « La réutilisation des infrastructures est l’une des devises de cette candidature. » A l’heure de conclure, Bertrand Cardis estime qu’un entrepreneur doit être prêt à se remettre en question et à trouver des idées nouvelles « car les temps à venir ne seront pas faciles. Nous ne pouvons pas vivre sur nos certitudes. Mais nous avons tout ce qu’il faut pour bien faire dans une région extraordinaire et l’on doit absolument lutter pour préserver cela. » Jean-François Krähenbühl www.decision.ch © Jean Revillard/Rezo

Alinghi et Solar Impulse ont figuré parmi ses clients les plus éminents. Autant dire que Décision en connaît un rayon sur les matériaux composites ! C’est dans la banlieue ouest de Lausanne, à Ecublens, que la société conçoit les matériaux légers et résistants de demain, à base de carbone, de kevlar, de fibre de verre ou de résine époxy. Cofondateur de la société en 1984 au côté de navigateur Pierre Fehlmann, avec qui il a vogué autour du monde sur le mythique Disque d’Or III, Bertrand Cardis a assumé la direction de Décision pendant trente-deux ans. Cet automne, cet ingénieur EPFL a demandé à être libéré de l’opérationnel afin de pouvoir consacrer une partie de son temps à de nouveaux projets. Comme, par exemple, valoriser la technologie développée avec l’avion Solar Impulse de Bertrand Piccard en mettant en œuvre des drones solaires. Les composites sont un marché en pleine expansion mais aussi très disputé. « Au début, explique Bertrand Cardis, nous étions pratiquement seuls dans ce domaine et nous avons obtenu de nombreux mandats. Depuis les années 2000, des concurrents sont apparus et ces matériaux se sont généralisés dans l’aéronautique, l’automobile et des sports comme le tennis, le ski et, plus récemment, le golf. » La tendance consiste aujourd’hui à trouver des procédés permettant de démocratiser ces matériaux et d’en diminuer les coûts de production. « Notre métier, c’est d’assembler ces matériaux pour créer un matériau adapté à l’objet. Nous sommes une société de développement avec un grand savoir-faire. » La concurrence la plus féroce, elle vient du change… L’abandon du taux plancher face à l’euro, il y a bientôt deux ans, est « catastrophique » pour Bertrand Cardis : « Face à nos voisins européens, nous avons une peine folle à être concurrentiels, déplore-til. Nous sommes contraints de réduire nos marges et avons dû réorganiser la société. Avec un euro à 1 fr. 10, nous travaillons presque à perte ! La vraie question est de savoir combien de temps cela peut durer… »

Décision a produit les structures carbones de Solar Impulse.

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« La volonté de gagner ne signifie rien sans la volonté de se préparer. » Juma Ikangaa Gagnant du marathon de New York 1989

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Actualité

Zoom sur...

Une PME vaudoise en pleine ascension Fabricant de peaux de phoque haut de gamme, Pomoca surfe sur la vague du succès. Face à une concurrence qui s’intensifie, la société se lance dans la technologie de rupture.

© Pomoca

C’est dans la banlieue de Denges, entre Morges et Lausanne, que la société Pomoca produit et commercialise des peaux de phoque high-tech qui constituent le must pour les adeptes du ski de randonnée. Pomoca – pour peaux mohair caoutchouc – développe un savoir-faire reconnu depuis 1937 mais c’est véritablement depuis 2011, année où elle a été rachetée par le groupe italien Oberalp – actif dans l’outdoor avec des marques comme Salewa et Dynafit –, que la PME a connu un développement fulgurant. « Pomoca était déjà leader dans le secteur, raconte Josep Castellet, directeur général de l’entreprise, avec des produits de grande qualité. Il lui manquait toutefois un bon marketing et un réseau de distribution performant. Nous travaillons beaucoup sur les attentes des clients. Pomoca doit être une marque, pas un produit, à l’image de Ferrari ou de l’iPhone. Nous visons l’excellence. La qualité prime, le design est accessoire. » Catalan élevé en Suisse puis reparti sous d’autres cieux pour étudier l’économie, Josep Castellet est revenu au pays en 2009 pour prendre les rênes de Pomoca. Dans l’idée de faire franchir un palier à l’entreprise qui vivait un peu repliée sur elle-même, il prend langue avec Innovaud, plateforme basée à la CVCI, qui lui permet de bénéficier de di-

vers soutiens cantonaux. « Innovaud nous a ouvert des portes et je lui en suis très reconnaissant. » Entre 2009 et 2014, Pomoca a triplé son chiffre d’affaires, qui s’élève aujourd’hui à près de 5 millions de francs, et occupe 14 employés. Ses marchés principaux sont les pays alpins (avec l’Italie en tête), les Etats-Unis et le Japon. Deux mauvais hivers consécutifs et le franc fort ont toutefois donné un coup d’arrêt à la croissance de la PME. « Nous souffrons beaucoup de la cherté du franc, fulmine Josep Castellet. Comme étranger je suis fan de la Suisse, avec sa main-d’œuvre engagée et flexible, sa stabilité, son attractivité. Nous fabriquons sur place mais externalisons les travaux simples en France. Le Swiss Made est préservé mais nous arrivons à la limite. Il faut que le franc s’affaiblisse. S’il reste à un niveau élevé, il va finir par détruire l’industrie exportatrice. » Solide financièrement, Pomoca ne reste évidemment pas les bras croisés : elle investit et se lance dans la technologie de rupture. Le principe ? Les produits développés étant aujourd’hui optimisés, il s’agit de repenser le tout, de repartir de zéro pour concevoir les peaux de phoque de demain. « Le possible est déjà fait, il faut essayer l’impossible », lance avec foi Josep Castellet. La

PME emploie deux ingénieurs dans la R&D et travaille avec plusieurs universités pour trouver des solutions novatrices autres que la colle et le velours. Le jeu en vaut la chandelle car « le ski de randonnée est le seul sport d’hiver en croissance », explique le directeur général. Le côté aventure, performance et grand air de cette discipline séduit toujours plus de citadins en manque d’espace et d’oxygène. « Le freeride est également en plein développement », se réjouit-il. Ce marché de niche en plein boom aiguise cependant les appétits des fabricants de ski même si Pomoca travaille en bonne intelligence avec ceux-ci en leur fournissant des peaux qu’ils revendent sous leur propre marque; Pomoca figure alors comme marque ingrédient à l’image d’Intel inside sur des ordinateurs ou de Gore-tex sur des vestes et autres chaussures. Les deux tiers du chiffre d’affaires de la firme vaudoise sont réalisés sous cette forme. Les JO d’hiver en point de mire Grand amateur de sports, Josep Castellet se réjouit de la présence de nombreuses organisations internationales dans le canton de Vaud même si son entreprise n’a pas de lien direct avec le CIO. Cela dit, son intérêt a pris une autre ampleur depuis que la Fédération internationale de ski-alpinisme (ISMF) a été officiellement reconnue cet été à Rio par le CIO, ouvrant la porte à une intégration à terme aux Jeux olympiques. Le chemin est encore long mais d’ici à 2026, le ski-alpinisme pourrait devenir une discipline des JO à part entière. Et cette année-là, les Jeux d’hiver pourraient se dérouler en Suisse si la candidature des Swiss Made Winter Games, portée par la CVCI, est retenue l’année prochaine. « J’aimerais beaucoup qu’elle passe ! C’est un beau projet et il ferait indirectement parler de nous », conclut Josep Castellet. Jean-François Krähenbühl

Pomoca est leader dans le secteur des peaux de phoque.

www.pomoca.com

Mensuel de la CVCI - Décembre 2016

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La Direction et les collaborateurs de la CVCI vous remercient de votre confiance et se réjouissent de vivre avec vous les opportunités de changement que 2017 nous apportera !

Durant les fêtes de fin d'année, la CVCI sera fermée du vendredi 23 décembre à 15h au mardi 3 janvier à 7h45. Cependant, notre service Export sera ouvert pour les entreprises exportatrices les mercredi 28 et jeudi 29 décembre 2016, de 8h à 12h.


Actualité

Zoom sur...

Movement Skis va au-devant des nouvelles tendances

Une bonne vingtaine de collaborateurs s’activent dans les locaux spacieux et lumineux qui jouxtent l’autoroute A9, dans un complexe industriel rénové. Movement Skis… c’est le descendant des snowboards Wild Duck, produits jusqu’en 2001. Une autre marque connue mondialement dans l’univers du sport d’hiver. « Mais la concurrence nous a obligés à nous réinventer au cours des années 1990. Les grandes marques s’étaient lancées elles aussi dans le snowboard. Les skis taillés, le carving, faisaient leur apparition. Le snowboard était alors aussi en rapide perte de vitesse. Nous avons décidé de nous lancer dans la fabrication de skis, mais avec notre culture, axée sur le plaisir de la pratique sportive. On nous a d’abord pris pour des fous », raconte Dominik Pretti, executive manager chez Movement Skis. Le premier prototype sort des ateliers en 9798, puis la commercialisation démarre véritablement en 2001. « Depuis, c’est une jolie histoire. Nous nous sommes rapidement développés dans le ski de randonnée, qui s’est démocratisé à une vitesse fulgurante, avec toujours plus de pratiques différentes : le rando alpinisme, la rando sportive, la rando de haute montagne, le freerando… Le public se réapproprie différemment la montagne, l’été également », poursuit Dominik Pretti. Ce marché en évolution, Movement l’aborde en réagissant au quart de tour aux nouvelles tendances. Mais c’est un marché difficile, évidemment tributaire, en premier lieu, de la météo. « Rappelez-vous l’an dernier, il faisait 15 degrés en novembre en station. Nos produits sont des articles de niche, destinés à une clientèle de passionnés qui achètent dès que les sommets se parent de blanc. Il suffit d’un début de saison pauvre en flocons pour que la marche des affaires s’en ressente immédiatement. La saison

Mensuel de la CVCI - Décembre 2016

© Movement

Quel est le point commun entre les championnes de ski alpinisme genevoise Séverine Pont Combe et morgienne Jennifer Fiechter, le champion français de freeride Aurélien Ducroz et le jeune espoir fribourgeois de freestyle Thibault Magnin ? La tribu Movement… tous ces athlètes chaussent des skis fabriqués par la société basée à Puidoux.

Movement est basé dans la zone industrielle de Puidoux.

2016-17 semble bien partie, mais il ne faut pas vendre la peau de l’ours trop tôt », sourit Dominik Pretti. « Le franc fort constitue toutefois un défi encore plus grand. Nos affaires ont été secouées en 2011 lorsque le franc avait touché la parité avec l’euro avant que la Banque nationale suisse n’instaure le cours plancher de 1,20 franc pour un euro. Puis il y a eu l’abandon de cette mesure en janvier 2015. Nous avons dû nous adapter en abaissant nos prix de 15 à 30 %. Un retour vers la parité serait extrêmement difficile, voire catastrophique. Nous n’arriverions plus à nous mettre à niveau avec des marchés comme l’Italie, où les salaires moyens sont de l’ordre de 1500 à 2000 euros par mois », commente Serge Baud, directeur et fondateur de Wild Duck SA. Tiens, l’on parle toujours de Wild Duck SA ? La fabrication des snowboards ne s’est-elle pas arrêtée il y a quinze ans ? Quelques explications s’imposent… La société qui possède la marque Movement Skis se nomme

toujours Wild Duck SA (dont les origines en tant que marque remontent à 1981-82). Cette entité chapeaute deux structures : d’un côté Movement Skis, qui vend les produits de sa propre marque, de l’autre Casoar SA, société de distribution de divers autres produits. Parmi eux figure le Coq Sportif, une marque appartenant à la société d’investissements montreusienne Airesis, cotée à la Bourse suisse, qui a pris 92 % de Wild Duck SA en 2015, Serge Baud restant aux commandes avec une participation minoritaire. Movement produit entre 25 000 et 32 000 skis par an en Tunisie, dans sa propre usine, acquise en 2004. Le site occupe entre 80 et 150 collaborateurs, selon les périodes de l’année. Le chiffre d’affaires réalisé dans le ski se situe entre 8 et 9 millions de francs. La Suisse absorbe 40 % des produits, le reste étant exporté principalement dans les pays alpins, mais aussi au Japon ou aux Etats-Unis. Philippe Gumy

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La chronique Fidinter

Véhicules d’entreprises – Détermination du pourcentage de l’activité en service externe Dès la période fiscale 2016, les employés ne peuvent plus déduire de l’impôt fédéral direct que Fr. 3000.– par an pour les trajets entre leur domicile et leur lieu de travail. Ceci se répercute sur l’établissement des certificats de salaire, puisque les employeurs doivent indiquer le pourcentage de l’activité externe des employés disposant d’un véhicule commercial. Pour un employé à plein temps ou à temps partiel en service externe disposant d’un véhicule commercial, l’employeur doit indiquer le pourcentage de l’activité externe au chiffre15 du certificat de salaire. L’employé doit déclarer les trajets parcourus entre son domicile et son lieu fixe de travail à bord de son véhicule commercial. La valeur de ces trajets est déclarée comme un autre revenu. Les frais effectifs de dé-

placement, mais Fr. 3000.– par an au maximum, peuvent être déduits du revenu ainsi déterminé. Les jours de service externe sont ceux durant lesquels l’employé se rend directement avec le véhicule commercial de son domicile chez son client puis de chez son client à son domicile. Par exemple, si l’employé va de chez lui à son lieu de travail puis de son lieu de travail chez son client, et qu’il rentre, le soir, directement de chez son client à son domicile, la journée compte comme une demi-journée de service externe. Idem lorsque l’employé se rend, le matin, de la maison chez son client puis, le soir, de chez son client à son lieu de travail, puis chez lui. Lors du calcul du pourcentage de l’activité en service externe, le nombre effectif de

jours de service externe est exprimé en pour-cent du total des 220 jours de travail. L’Administration fédérale des contributions a établi une liste des catégories de métiers qui permet de fixer forfaitairement le pourcentage de travail en service externe, sur laquelle le taux pour le pourcentage forfaitaire de travail en service externe varie de 5 % à 100 % selon la fonction de la personne au bénéfice du véhicule et du domaine d’activité de l’entreprise. Le certificat de salaire doit indiquer : « Part de service externe de X %, effectif », respectivement « Part de service externe de X % déterminée forfaitairement selon liste des fonctions et catégories de métiers ». Gerald.Balimann@fidinter.ch www.fidinter.ch

La chronique ARPPE

L’ARPPE – Alliance Romande des Propriétés Par Etages s’est créée en 2016. Interview avec l’un de ses fondateurs, André Narbel. Comment sortir du chaos de la PPE ? Malgré la popularité croissante des PPE, des centaines de milliers de propriétaires ne savent pas vers qui se tourner en cas de questions ou litiges. En tant qu’organe neutre et spécialisé, l’ARPPE est le chaînon manquant en matière de PPE. Quels sont les pièges à éviter ? Trouver un bien adapté aux besoins et moyens financiers, choisir les meilleurs matériaux et le bon constructeur, bien en-

tretenir un logement, être attentif au règlement d’administration et d’utilisation de la PPE, etc. L’ARPPE est là pour éviter les pièges de la PPE aux propriétaires. Pourquoi devenir membre ? L’ARPPE informe, guide, conseille et soutient ses membres notamment par la mise à disposition d’experts dans les domaines du droit, de la comptabilité, de la fiscalité, de l’administration et de la gestion de PPE, de la technique et la rénovation des bâtiments, ainsi que de la médiation. Rejoignez-nous : www.arppe.ch

ARPPE Chemin du Vuasset 5 1028 Préverenges T. 021 802 10 10 info@arppe.ch


Actualité

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Skioo aborde le tremplin de son modèle d’affaires Skier dans 55 stations suisses avec une seule carte, au meilleur tarif, en fonction de l’utilisation effective des remontées mécaniques : la jeune société Skioo – elle a été fondée il y a tout juste quatre ans - a bâti sa notoriété sur la simplicité du produit.

Un partenaire indispensable Pour atteindre les volumes indispensables à son développement, Skioo se déploie sur deux fronts, les marchés et les produits. « Notre objectif consiste, d’un côté, à proposer notre service aux grands acteurs du tourisme en ligne et, de l’autre, à développer des outils que les stations ne proposent pas », explique Gregory Barbezat. Concrètement, Skioo se profile dans une niche d’activité taillée sur mesure pour des partenariats avec les grandes plateformes globales que sont Expedia, AirBnB, Booking ou Ebookers, qui ne sont pas en mesure de proposer des forfaits journaliers aux clients qui réservent dans les stations. D’autres services comme la location de matériel ou la réservation d’activités annexes, allant de la restauration aux bains thermaux, pourraient également leur être proposés. « Nous voulons faciliter le travail des stations et de la clientèle », résume Gregory Barbezat. Réunir les grandes destinations du ski sous un même toit représente un travail de bénédictin, tant l’univers du tourisme alpin est fragmenté. Le CEO de Skioo passe donc une large partie de son temps à visiter les responsables de stations, pour les convaincre,

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et finalement les fédérer avec une offre intégrée qui devrait être aisément disponible à portée de clic. La société – « ce n’est plus une start-up », affirme Gregory Barbezat – s’est en tout cas donné les moyens de ses ambitions. Elle occupe aujourd’hui 14 collaborateurs, alors que le fondateur avait démarré tout seul en 2012. Skioo s’est notamment adjoint cette année les services de Reto Wyss, précédemment directeur marketing des remontées mécaniques de Zermatt. L’objectif est maintenant de décrocher les principales destinations hivernales en Autriche, France et Italie. Les Etats-Unis ? « Nous y songeons, mais à plus long terme. Il y a déjà un énorme potentiel avec les Alpes, qui absorbent 44 % du tourisme hivernal », fait valoir Gregory Barbezat. Les investisseurs suivent Cette montée en puissance nécessite évidemment des fonds. Bonne nouvelle, les finances suivent. Né grâce à l’appui de la société pharmaceutique lausannoise Debiopharm, qui s’active dans le monde des

start-up via son pôle capital-risque, Skioo a pu lever au printemps dernier 6 millions de francs autour d’un groupe d’investisseurs qui a rejoint le Norvégien Aksel Lund Svindal, double vainqueur de la Coupe du monde et champion olympique. Ce dernier avait fédéré un groupe d’investisseurs qui avait apporté 1,5 million de francs en 2015. « Le monde du ski est très émotionnel, les investisseurs y viennent parce qu’ils aiment ce sport », note Gregory Barbezat. Si tout va comme prévu, Skioo devrait atteindre le seuil de rentabilité en 2018 déjà. Que pense le fondateur de Skioo du projet de Jeux Olympiques en 2026 en Suisse occidentale ? « Cela permettrait de stimuler les stations de ski, et surtout de créer une nouvelle génération de skieurs amateurs. C’est nécessaire, car les ski-clubs disparaissent, la relève de la clientèle n’est plus suffisante. Des JO dans les Alpes romandes seraient une formidable vitrine pour ce sport ! » Philippe Gumy www.skioo.com © Mercedes Riedy 2016

« Que recherche le skieur ? Il veut perdre le moins de temps possible, que ce soit pour parquer sa voiture, pour accéder aux installations ou pour acheter les forfaits », observe Gregory Barbezat, fondateur et directeur de la société basée au centre-ville de Lausanne. Skioo compte aujourd’hui 25 000 clients. Son modèle de rémunération repose sur des commissions prélevées sur chaque vente. « C’est évidemment un modèle d’affaires basé sur le volume », fait remarquer le jeune « serial entrepreneur ». Le terme n’est ici pas galvaudé puisque Gregory Barbezat a déjà créé précédemment des sociétés actives dans… l’horlogerie, la distribution de cassettes vidéos, des offres de thalasso ainsi que des coffrets-cadeaux.

Gregory Barbezat (au centre) et son équipe.


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Actualité

Le monde du sport réseaute depuis Lausanne ThinkSport est une nouvelle plateforme de réseautage « B2B » qui tend à favoriser l’émergence de partenariats et de projets novateurs dans le domaine du sport et des activités physiques.

© Team Alinghi – Carlo Borlenghi

Le fameux « cluster du sport », dont le canton de Vaud rêvait depuis des années au vu de la concentration d’institutions sportives établies sur son sol, a désormais un nom : ThinkSport. Anna Hellmann dirige depuis une année cette plateforme réunissant des organisations sportives internationales, des entreprises, des institutions académiques, du secteur public, des organisations internationales et des ONG dans le but de mettre talent et innovation au service du sport. « Les gens pensaient qu’un tel réseau existait depuis longtemps et que c’était quelque chose de normal », relèvet-elle. C’est dire la pertinence qu’il y avait à le mettre sur pied. « ThinkSport ambitionne de valoriser toute l’expertise et la connaissance qu’on peut trouver dans le sport et les activités physiques dans la région », poursuit sa directrice, qui a travaillé plusieurs années dans l’univers des fédérations sportives. Ce réseau est financé par ses fondateurs, soit la ville de Lausanne, le canton, la Confédération et le Comité International Olympique. Trois personnes composent l’équipe autour de laquelle gravite une poignée d’indépendants, pour la communication et la stratégie notamment. ThinkSport se veut en premier lieu un guichet unique où sont guidés celles et ceux

qui cherchent des réponses dans la vaste constellation du sport et joue un rôle essentiel de facilitateur. « Notre expertise consiste à savoir un maximum de tout ce qu’on peut trouver dans ce domaine, poursuit Anna Hellman. Nous passons beaucoup de temps dans les institutions sportives, les labos et les start-up pour comprendre ce qu’ils font et comment nous pouvons communiquer ces infos dans les quatre autres secteurs de notre écosystème », à savoir la formation, le business, le secteur public et les organisations internationales. Ainsi, ThinkSport assiste la promotion de l’innovation et la création de nouvelles synergies dans le domaine du sport. Vaste base de données La plateforme, sise dans la Maison du Sport International à Vidy, tient également à jour un calendrier qui répertorie toutes les réunions, conférences et autres conventions en lien avec le sport dans la région. Ce printemps, ThinkSport a ajouté une corde supplémentaire à son arc : une base de données qui contient les coordonnées et la description d’organisations sportives, d’instituts de recherche et de développement, d’instituts de formation, d’entreprises, d’instituts de santé, du secteur public, d’organisations interna-

tionales et d’ONG, tous membres potentiels du réseau ThinkSport. « Dans le domaine de l’éducation, nous travaillons avec nos neuf partenaires initiaux (EPFL, UNIL, IMD, ECAL, CHUV, AISTS, EHL, HEIG-VD et HESAV) qui disposent tous d’une grande expertise. De même que nous regroupons tous les postes ouverts dans le sport en Suisse, nous recensons également toutes les formations dispensées par nos partenaires académiques pour les diffuser à l’extérieur. » Toutes ces précieuses informations sont gratuites et accessibles via le site de ThinkSport, qui souhaitait tout d’abord se faire connaître et montrer son savoir-faire. Dès le 1er janvier prochain, le réseau va mettre en place une structure de membres payants (standard et premium), qui proposera à ceux-ci un certain nombre de produits et de services supplémentaires, comme l’accès au réseau professionnel, l’enregistrement et la valorisation dans la base de données et l’utilisation du label ThinkSport dans la communication. « Nous souhaitons également développer des partenariats, explique Stephane Mottaz, responsable marketing. C’est une bonne chose d’avoir un équilibre entre le financement de nos fondateurs et des ressources externes. Cela nous permettra de développer d’autres types d’activités, notamment dans l’événementiel. » Dans ce registre, la plateforme vise à se lier à des partenaires qui offrent un contenu et une crédibilité autour du sport et des activités physiques. ThinkSport a déjà été approché par l’UNIL dans le cadre de la manifestation Sport Future pour lui apporter ses connaissances. Les prochains Jeux Olympiques de la Jeunesse à Lausanne, en 2020, sont évidemment vus d’un bon œil par le réseau qui entend jouer son rôle de facilitateur en cas de demande des organisateurs. Jean-François Krähenbühl www.thinksport.org

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Ils sont le Business Club

Le LS, maillon sportif de l’économie vaudoise Portrait du Lausanne Sport, club de football historique du paysage romand qui mise tant sur la relève que sur un solide réseau d’entreprises locales. © CVCI

l’un des éléments qui font la force du LS. Nous privilégions avant tout la proximité et les bonnes relations. Le respect du partenaire et l’aspect éthique sont également importants pour nous. Sinon, l’un des grands avantages de notre club réside dans l’incroyable réseau d’entrepreneurs passionnés de football qui se retrouvent pour discuter sport ou affaires. Nous n’avons jamais eu autant de membres dans le club de soutien. Les entreprises recherchent de la visibilité et soutiennent un projet dans lequel elles croient.

Entretien avec Philippe Bianchi, Responsable commercial PME au Lausanne Sport

Le Lausanne Sport existe depuis 1896. Quels moments marquants de son histoire ont jalonné le paysage sportif vaudois ? A la base, il faut se rappeler que le LS avait été fondé par un groupe de jeunes amis à Montriond. C’est un club historique qui a connu son âge d’or dans les années 5060 avec les « Seigneurs de la nuit », équipe mythique de 1965 qui sera championne de Suisse à la même époque. Les années 90 ont vu la création d’un centre de formation sport-études, dont le but était d’investir dans la relève. Les jeunes espoirs y sont admis dès 12 ans environ. Les former représente pour le LS un moyen de les garder et de capitaliser sur le futur. Cet accent mis sur la relève à long terme représente une grande richesse pour le monde sportif vaudois. Dans vos activités, collaborez-vous avec des partenaires locaux ? Oui, tout à fait. Le fait d’avoir des sponsors et partenaires locaux est d’ailleurs

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Qu’est-ce qui fait la particularité d’un club sportif en tant qu’entreprise ? Le LS est une entreprise privée d’utilité publique. L’effet de proximité avec notre public, élément primordial, est différent que celui d’un plus grand club. Nous sommes constamment sous le feu des projecteurs: lorsque les résultats sont bons, cela est très rapidement amplifié; cependant, l’inverse est vrai également. La vie d’un club est facilement exposée, ce qui nous oblige à jouer cartes sur table. Vu notre domaine d’activité, l’image que nous renvoyons a un côté «glamour» qui joue souvent en notre faveur dans les relations commerciales que nous entretenons. Le club jouit d’une grande popularité auprès du public local: tout le monde a une anecdote sur l’histoire du LS. Comment le marché a-t-il évolué dans le domaine du sport ces 10-15 dernières années ? Y a-t-il davantage de concurrence ? Il est clair que la concurrence est beaucoup plus forte aujourd’hui. Avant, les gens venaient au stade, car c’était l’endroit où tout se passait. Maintenant, avec les réseaux sociaux, nous devons faire davantage attention à notre image auprès des supporters, mais aussi de nos partenaires. En termes de concurrence, il y a deux clubs « phare » à Lausanne : l’un à Malley, et le nôtre. Nos

points forts, encore une fois, résident dans notre côté régional et le soutien à la jeune relève. C’est un côté responsabilité sociale auquel nos partenaires sont sensibles. En termes de notoriété, nous ne pourrions pas nous offrir un Ronaldo mais nous bénéficions cependant d’un important capital sympathie. La Suisse compte un grand nombre de clubs sportifs pour la taille du pays. En quoi cela est-il une spécificité helvétique ? Nous avons de la chance en Suisse d’avoir des sportifs d’excellent niveau. Depuis 20 – 25 ans, le football suisse a acquis ses lettres de noblesse. Cela est dû au virage pris dans la formation à la même époque. Beaucoup de grands joueurs maintenant à l’étranger ont été formés en Suisse. L’un de nos rôles consiste à les accompagner afin de faire éclore leur plein potentiel.

Le fait d’avoir des sponsors et partenaires locaux est l’un des éléments qui font la force du Lausanne Sport. Comment avez-vous connu le Business Club, et quelles étaient vos attentes au sein du réseau ? J’étais déjà membre du Club au sein de mon ancienne entreprise. A l’époque, il était clair pour moi que la CVCI et le Club représentaient une plateforme incontournable pour tout entrepreneur. La richesse du réseau et également l’un de ses grands atouts. Je vois le Club comme un bel outil pour fédérer le public, autant les fans «traditionnels» que les entreprises. Laurine Chiarini

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Evénements

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Les PME vaudoises brillent au palmarès du Prix SVC

© Cyril Zingaro

La société d’instruments de mesure numériques Sylvac SA, sise à Crissier et à Malleray, l’a emporté devant l’Institut Le Rosey SA à Rolle et Nexthink SA à Lausanne.

Claudine Amstein, présidente du jury, et Hans-Ulrich Mueller, président du SVC, entourent Eric Schnyder de Sylvac SA, entreprise lauréate du Prix SVC 2016.

La 7e édition du Prix Swiss Venture Club Suisse romande, qui honore tous les deux ans des PME suisses se distinguant par leur esprit d’innovation et par un succès durable, a rendu son verdict le 9 novembre dernier au Swiss Tech Convention Center de l’EPFL, devant un parterre de plus de mille invités. Au terme d’une compétition qui a réuni six finalistes, c’est l’entreprise valdo-bernoise Sylvac SA, l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la mesure dimensionnelle, qui l’a emporté. Elle a devancé au classement l’Institut Le Rosey, pensionnat international de réputation mondiale et Nexthink SA, société spécialisée dans le développement de logiciels d’analyse en temps réel. Présidente du jury composé de 17 membres tous issus de Suisse romande, Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), a souligné que « Sylvac compte au nombre des PME qui font la force et la fierté de la Suisse. Elle a séduit le jury par la qualité de ses produits et leur précision, par sa capacité d’innovation et la réputation que cette entreprise familiale a su forger au fil des ans sur les cinq continents. Ses qualités répondent parfaitement aux critères de distinction de notre prix. »

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Produits de très grande précision Sylvac SA, fondée en 1969 et qui a fusionné en 2006 avec l’entreprise jurassienne bernoise Schnyder & Cie, s’est fait connaître pour ses produits de très grande précision – jusqu’à un dixième de micron, soit 700 fois plus fins qu’un cheveu – à faible consommation d’énergie et résistants aux liquides. Active dans des marchés de niches hightech, cette société développe des produits mêlant habilement savoir-faire en électronique, en mécanique et en métrologie. Ses instruments numériques sont développés en Suisse par des collaborateurs hautement spécialisés aussi bien en mécanique qu’en électronique. Sylvac SA exporte dans plus de 50 pays sur les cinq continents. La société emploie actuellement 130 collaborateurs à Lausanne-Crissier et à Malleray (BE). Le deuxième prix est revenu à l’Institut Le Rosey, pensionnat international de renommée planétaire. Il accueille depuis 1880 à Rolle, ainsi que sur son campus d’hiver à Gstaad, 400 internes de 8 à 18 ans, originaires de plus de 65 pays. Développée sur un principe d’éducation holistique, la formation dispensée accorde une place importante aux sports, aux arts, à la culture et aux programmes humanitaires.

La troisième marche du podium est occupée par Nexthink SA, firme spécialisée dans le développement de logiciels d’analyse des données en temps réel pour l’aide à la prise de décision et le pilotage des systèmes d’information. Fondée en 2004 et établie à Lausanne, elle occupait 200 collaborateurs au début 2016 et devrait en employer quelque 285 en fin d’année. Les trois autres sociétés nommées ont reçu le quatrième prix ex-æquo : Bélet SA, entreprise familiale jurassienne spécialisée dans les outils de coupe utilisés dans les secteurs de pointe, Bolliger & Mabillard Ingénieurs Conseils SA, à Monthey, dont la spécificité est la conception et la vente d’installations destinées aux parcs d’attractions, et Coorpacademy SA, PME lausannoise active dans la formation en ligne selon le principe innovant du « Learning by doing ». Les responsables SVC pour la région Suisse romande, Jean-Marie Salina et Michael Willimann, se sont pour leur part félicités du fait que « les six finalistes de cette édition étaient tous des exemples de la richesse, de la diversité et du savoir-faire de notre région. Ils démontrent la capacité des PME à créer, s’adapter, à innover sans relâche pour répondre aux nouveaux besoins et nouvelles exigences de l’économie suisse et internationale. » Le Swiss Venture Club (SVC) est une organisation indépendante à but non lucratif, conçue par des entrepreneurs pour des entrepreneurs, et qui s’est donné pour objectif de soutenir et de promouvoir le moteur de l’économie suisse, les PME, ainsi que de contribuer au maintien et à la création de places de travail en Suisse. Le SVC crée des plateformes de contact et de réseautage pour ses 2700 membres. Le Prix SVC est décerné tous les deux ans dans sept régions économiques et trois régions linguistiques. Jean-François Krähenbühl www.swiss-venture-club.ch

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Evénements

UBS et la CVCI explorent les perspectives de l’économie vaudoise Incertitudes, impact du franc fort mais aussi amélioration de la compétitivité : le canton de Vaud navigue sur des eaux agitées tout en restant capable de rebondir en tout temps. Quelque 300 invités ont débattu des perspectives des entreprises vaudoises lors de l’événement annuel organisé par UBS et la CVCI mi-novembre à Lausanne

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Manque de visibilité Une issue positive à ces deux enjeux permettrait en tout cas de soutenir une reprise qui commence à se manifester, pour l’instant timidement, parmi les entreprises vaudoises. « Le creux de la vague a été touché au printemps dernier. L’industrie commence à se redresser quelque peu, malgré de grandes différences entre les secteurs, mais les entreprises actives dans les services sont plus positives », a expliqué la directrice de la CVCI, revenant sur les résultats de l’enquête conjoncturelle d’automne menée par la Chambre (lire journal de novembre). « Mais cet optimisme se manifeste pour les six mois à venir seulement. Au-delà, les perspectives sont à nouveau à la baisse. Cela dénote avant tout un manque de visibilité, désormais devenu une constante dans l’économie », a-t-elle relativisé. « La bonne nouvelle, c’est que le canton de Vaud améliore sa compétitivité d’année en année », s’est réjoui de son côté Thomas Veraguth, économiste senior chez UBS. Troisième plus grande économie de Suisse derrière Zurich et Berne, Vaud peut s’appuyer sur une structure démographique favorable, une économie diversifiée et un excellent positionnement dans l’innovation pour figurer

parmi les cantons les plus concurrentiels du pays. « Mais il y a mieux encore. Grâce à la mise en œuvre de la RIE III, Vaud devrait se hisser au 4e rang du classement de la compétitivité des cantons alors qu’il est 7e actuellement », a calculé Thomas Veraguth. « Les avantages de la diversification sont un atout. Nous y travaillons constamment », a commenté Philippe Leuba, conseiller d’Etat en charge du Département de l’économie et du sport (DECS) lors de son allocution. « Mais que faire de plus ? Et quelles leçons tirer du Brexit et de l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, un homme qui n’a jamais exercé la moindre fonction politique avant d’être élu à la présidence ? », s’est-il interrogé. Pour lui, ces aléas politiques dénotent une méfiance croissante des citoyens envers les responsables des collectivités publiques. « La population attend des réformes, mais elle n’a plus confiance dans la ‹classe politique› », a analysé Philippe Leuba. Qui a conclu sur une note encourageante : « La Suisse n’a pas de ‹classe politique›, et l’immense majorité des projets sont acceptés ». L’objectif doit être de maintenir cet équilibre. Philippe Gumy © Zuzanna Adamczewska-Bolle

Attentats de Paris en novembre 2015, Brexit, élection américaine : à la terreur aveugle ont succédé des événements auxquels peu de monde donnait la moindre chance de se produire il y a encore un an. Pour l’économie suisse, et vaudoise en particulier, la confusion qui découle de cette succession accélérée de bouleversements d’ampleur internationale constitue un élément d’instabilité supplémentaire, a constaté Stéphane Mathey, responsable de la clientèle entreprise pour UBS Suisse romande, en accueillant le 15 novembre 2016, au Théâtre de Vidy, quelque 300 invités à la manifestation conjointe UBS-CVCI, placée sous le thème des perspectives. « Les incertitudes l’emportent effectivement sur les éléments prévisibles et positifs », a confirmé Claudine Amstein, directrice de la CVCI. Le choc de l’abandon du cours plancher du franc face à l’euro déploie encore des effets alors que deux chantiers politiques cruciaux pour l’économie suisse restent à mener à terme. Le premier : la nécessité de trouver une solution pragmatique – et surtout non bureaucratique – à la mise en œuvre de l’initiative « contre l’immigration de masse » du 9 février 2014, à laquelle sont suspendus sept accords bilatéraux majeurs. L’enjeu porte sur le maintien de l’accès facilité au marché européen, où partent la moitié de nos exportations. Le second chantier : la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), sur laquelle le peuple suisse se prononcera le 12 février prochain. Cette modification est indispensable au maintien d’une Suisse compétitive et prospère, mais aussi pour faire entrer en force sans retard la réforme vaudoise, plébiscitée en mars dernier par plus de 87 % des votants. « Avec ses outils ciblés, la RIE III favorise l’emploi et l’ innovation », a rappelé Claudine Amstein.

Stéphane Mathey, Responsable Clientèle Entreprise UBS Région Romande, Philippe Leuba, Conseiller d’Etat, Claudine Amstein, directrice de la CVCI et Thomas Veraguth, Economiste UBS

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Services et prestations

Votre CVCI

AVS et allocations familiales en 2017 I. AVS-AI-APG – COTISATIONS Aucune modification légale n’intervient en 2017 dans les domaines de l’AVS et de l’assurance chômage. II. ALLOCATIONS FAMILIALES – PRESTATIONS Les allocations familiales ont été augmentées au 1er septembre 2016 dans le canton de Vaud. Les nouveaux montants sont les suivants :

TYPE D’ALLOCATION

MONTANT

Allocation de naissance /adoption L’allocation est doublée pour chaque enfant en cas de naissances ou adoptions multiples.

CHF 1500.–

Allocation pour enfant (0 à 16 ans révolus) Par enfant Dès le troisième enfant, par enfant

CHF 250.– / mois CHF 370.– / mois

Allocation de formation professionnelle (16 à 25 ans révolus) Par enfant Dès le troisième enfant, par enfant

CHF 330.– / mois CHF 450.– / mois

Allocation d’incapacité de gain

CHF 330.– / mois

III. ALLOCATIONS FAMILIALES – COTISATIONS Salariés Lors de sa séance du 17 novembre dernier, le Comité de notre Caisse a décidé d’adapter le taux de la cotisation vaudoise à 2,25 % sur les salaires AVS. Rappelons que ce taux se compose de : • 1,99 % exigences légales en matière d’allocations familiales • 0,12 % accueil de jour des enfants (1) • 0,09 % formation professionnelle • 0,05 % contribution de soutien à la CVCI Indépendants vaudois Le Conseil d’Etat, au vu de l’augmentation des prestations déjà citée, a décidé d’adapter la cotisation payée par les indépendants dès le 1er janvier 2017. Cette cotisation passe de 1,95 % à 2,15 % du revenu déterminant AVS. Rappelons que cette perception est plafonnée jusqu’à un revenu annuel de 148 200 francs. Informations : www.cvcicaisseavs.ch, T. 021 613 35 11 (1)

Le Conseil d’Etat vaudois a décidé d’augmenter la cotisation relative à l’accueil de jour des enfants dès le 1er janvier 2017, passant le taux de 0.08 % à 0.12 %.

La chronique Protectis

Prospectis, amplificateur d’attractivité d’entreprise, est une nouvelle ressource dans la région. Celle-ci répond aux managers désireux de se différencier de la concurrence dans le but d’acquérir et de fidéliser clients et collaborateurs talentueux ou d’éventuels repreneurs dans le cas d’une transmission. Il est devenu primordial d’adapter les méthodes de gestion et de communication aux exigences engendrées par les nouvelles technologies et par la pression de la concurrence. Nous sommes aujourd’hui confrontés à un changement de paradigme. La relation qualité/prix n’est plus différenciatrice. Une prestation sans qualité est automatiquement hors-jeu face à la concurrence. Nous sommes entrés dans l’ère de la relation ex-

périence/prix. Le client ne choisit que le fournisseur lui proposant la meilleure expérience. Il est parfois difficile de gérer son entreprise selon les méthodes apprises. Comment se faire connaître ? Comment montrer des compétences peut-être uniques ou tout au moins égales à celles de la concurrence ? Comment se différencier ? Comment trouver et garder les meilleurs collaborateurs ? Autant de questions auxquelles on ne répond plus avec les mêmes règles qu’il y a 5 ou 10 ans. Le monde change et pour entrer dans sa mouvance, il faut parfois un coup de pouce de professionnels de terrain. Fort de son expérience dans les domaines du marketing, du management et des études de

satisfaction, Michel Voisard a entre autres, développé l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail dans le cadre de sa dernière société Mediactif qu’il a transmise l’an dernier à ses successeurs. Avec ses partenaires il développe aujourd’hui Prospectis et de nouvelles prestations pour les entreprises en recherche d’attractivité. Michel Voisard Prospectis sàrl www.prospectis.ch T. 079 66 99 508


Votre CVCI

Nouveaux membres

Nous communiquons, ci-après, la liste des entreprises et des personnes qui ont demandé récemment leur adhésion à la Chambre. Nous leur souhaitons une cordiale bienvenue et les remercions vivement de leur confiance et de l’intérêt qu’elles manifestent pour nos activités. ASSOCIATION CRÈCHE DE MONTCHOISI 1004 Lausanne Garderie Aurélie Guth info@nanou.ch www.crechedemontchoisi.ch

ATCA SÀRL 1010 Lausanne Bureau fiduciaire Antonio La Starza T. 021 624 25 03 info@atca.ch www.atca.ch

BALISES.CH 1020 Renens Conseil Françoise Christ T. 079 422 08 28 fchrist@balises.ch www.balises.ch

BRAVO SWISS PRODUCTS SÀRL 1004 Lausanne Commerce de biens et services Swiss Made Camille Abegg T. 076 327 02 38 camille.abegg@me.com www.bravoswiss.ch

COGEMAS 1699 Porsel Conseils, organisation, gestion d’entretien maintenance assistance et sécurité Jean François Landry T. 021 729 32 00 info@cogemas.ch www.cogemas.ch

Mensuel de la CVCI - Décembre 2016

DELARIVE ET BOURACHOT SA

NUMBERWINES SÀRL

1005 Lausanne Toutes opérations immobilières Patrick Delarive, Florent Bourachot T. 022 555 66 77 marina@delarive.com

1009 Pully Vente et promotion de vin en ligne Eric Poncelet T. 079 247 35 67 info@numberwines.ch www.numberwines.ch

DURAN PRODUCTION DISTRIBUTION SA

PATRIZIA MAGNIN

1028 Préverenges Préparation d’aliments Yildiz Kocamaz T. 079 503 32 88 yildiz.kocamaz@bluewin.ch

1564 Domdidier Cabinet thérapeutique, reboutologie T. 079 659 95 25 p.moulin@bluewin.ch

ELIXIR CONSULTING SÀRL

PIXIS-AGENCY SCHOEPFER

1296 Coppet Conseil Alexandra Marcoin-Karacsonyi T. 078 762 40 72 alexandra@elixirconsulting.ch www.elixirconsulting.ch

1630 Bulle Marketing, Web, développement Stéphan Schoepfer T. 026 565 35 10 info@pixis-agency.ch www.pixis-agency.ch

FONDATION LPP DE TESA SA

PROCSIM CONSULTING SÀRL

1001 Lausanne Institution de prévoyance professionnelle Jean-Luc Schafer T. 058 215 35 26 jeanluc.schafer@axa.ch

1015 Lausanne Conseil en modélisation 3D et simulation de flux logistiques, de procédés et d’hospitaliers Antoine Hayek, Simon Farsah T. 021 353 91 00 admin@procsim-consulting.com www.procsim-consulting.com

HELVETIA ENVIRONNEMENT HOLDING SA 1227 Carouge GE Gestion globale des déchets Pierre Calzolari T. 022 306 49 10 p.calzolari@helvetia-environnement.ch www.helvetia-environnement.ch

NRJD SÀRL 1523 Granges-Marnand Restauration Jacques Deschenaux T. 026 668 06 62 info@nrjd.ch www.fine-fourchette.ch

PROOPT INTERNATIONAL SA 1007 Lausanne Développement et vente de systèmes Business Intelligence Christian Landaas T. 021 544 33 00 christian.landaas@proopt.net www.proopt.net

ROOS, RODRIGUE ZIMA-TUKALA 1004 Lausanne Organisation d’événements T. 021 646 13 73 topbudget16@gmail.com

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Nouveaux membres

Votre CVCI

SDDS SÀRL 1585 Salavaux Distribution de solutions domotiques Olivier Nadot T. 021 519 01 79 T. 079 314 89 13 ona@swiss-domotique.ch www.shop.swiss-domotique.ch

STRAVSCOUNSEL NICHOLAS STRAVS

WIIN OFFICE - ARSENE GUILAHOU

1817 Brent Conseils en stratégie de communication pour entreprises et personnes T. 079 445 27 98 nich@stravscounsel.ch www.stravscounsel.ch

1212 Grand-Lancy Conseil en gestion patrimonial et juridique Arsène Ficailly Guilahou T. 022 521 36 50 info@wiinoffice.ch www.wiinoffice.ch

SMITH TRANSLATIONS

SWISSORGANICA SÀRL

WILD DUCK SA

1004 Lausanne Traductions Sylvia Smith T. 078 715 02 69 sylvia.smith@trad-fin.fr

1004 Lausanne Fabrication, distribution et vente de cosmétiques Eleonora Russo T. 078 670 43 82

1070 Puidoux Articles de sport Serge Baud T. 021 925 20 90 info@wildduck.ch www.movementskis.com

SOGETRI SA

VINCENT MIVELAZ PHOTOGRAPHY & CO

1227 Carouge GE Tri et recyclage des déchets Thierry Vialenc, Sylvie Viart T. 0800 812 813 s.viart@sogetri.ch www.sogetri.ch

Publi-séminaires

1005 Lausanne Photographie T. 079 705 49 04 vincent.mivelaz@gmail.com www.vincent-mivelaz.com

ZEIT AG 1816 Chailly-Montreux Gestion des temps Romain Monnet T. 021 964 88 88 T. 079 664 20 54 romain.monnet@zeitag.ch www.zeitag.ch

De partenaire à partenaire

Transition digitale : impacts et opportunités Une page Facebook, un site internet « responsive », un e-shop ou un service client par chat online, à part ces nouveaux outils, quel impact a cette révolution sur mon entreprise ? Le processus de digitalisation va bien au delà de la mise en communication électronique. Repenser son modèle économique, adapter son organisation, faire passer l’entreprise à une « vision digitale », faire évoluer ses outils. Quels sont les points d’ancrage d’une stratégie digitale totalement intégrée ?

Après une présentation des différents aspects organisationnels auxquels vous devrez faire face, 2 exemples concrets de digitalisation vous seront présentés avec Gasser Media, imprimerie devenue un centre de gestion de données et de « print on demand » et La Banque WIR, banque traditionnelle, pilier d’un système économique complémentaire, qui a fait évoluer sa structure et ses outils pour proposer à ses clients une banque totalement digitalisée.

Nos publi-séminaires sont gratuits et suivis d’un apéritif ou petit-déjeuner permettant d’approfondir les discussions. Renseignements et inscriptions : zuzanna.bolle@cvci.ch T. 021 613 35 35 www.cvci.ch/evenements

Rejoignez-nous, jeudi 9 février 2017, de 17h à 19h, à la CVCI.

Cette conférence vous amènera des pistes concrètes pour amorcer une transformation en profondeur.

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Mensuel de la CVCI - Décembre 2016


L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE POUR VOTRE ENTREPRISE Si votre entreprise consomme plus de 500 000 kWh d’électricité ou plus de 5 GWh de chaleur par an, vous êtes considéré comme « grand consommateur » et êtes soumis aux exigences de la loi vaudoise sur l’énergie. Groupe E et ses sociétés disposent de la palette complète de produits et de solutions pour vous aider dans ce domaine. De l’audit à l’implémentation, nous mettons notre savoir-faire et notre expérience à votre disposition pour réduire votre consommation d’énergie et vos coûts d’exploitation.

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