Mai 2011 - Magazine de Crolles

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Édito 3 05

Notre réponse est collective

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Sommaire 26

04 Crolles à vivre > Des médiateurs dans les rues > Concours des maisons fleuries > Donnez une seconde vie à vos vélos > 18 ans l’âge de voter > Économie > Bilans de santé pour les séniors > Aménagements > Un quartier en 2 D > Jacques Fort, bénévole éclairé > Et si c’était vrai ?

09 Grand format > À l’école de la culture

16 Développement durable > l’Agenda 21

17 Expression politique 18 Territoire > Vos épaves au rancard > Les artistes de Chartreuse

19 Associations > Comment manager et animer > Rallye vélo FCPE > Du côté de la côté MJC

22 Sport > Le judo club fête ses 30 ans > Trophées des sports

24 C pour les jeunes > Fête des jeux

La tranquillité et le bien-vivre ensemble sont mis à mal depuis quelques mois sur notre commune par une succession d’actes malveillants, les plus graves étant les feux de voitures ou de dégradation du mobilier urbain. Il n’est pas question d’occulter ces faits ni de les minimiser. Je les ai d’ailleurs déjà évoqués à plusieurs reprises dans cette tribune et j’ai mobilisé tous les moyens, tous les dispositifs, tous les acteurs pour apporter une réponse adaptée, concertée et intelligente. Par contre, il me semble nécessaire d’être prudent quand il s’agit de parler de ces incidents, d’une part pour ne pas donner trop d’importance à leurs auteurs et d’autre part afin de ne pas cultiver l’anxiété. Pour autant, je comprends le sentiment des personnes touchées, j’entends aussi les questionnements, les interrogations des riverains et voisins, je comprends les craintes qui peuvent naître et alimenter les discussions au sein des quartiers concernés. Je constate aussi que, de ce terreau fertile à l’inquiétude, jaillissent des contre-vérités que je ne peux laisser se propager sans répondre. C’est pour cela que je souhaite apporter un éclairage sur la situation et les réponses données, en toute transparence.

Oui, Crolles est sujette à des faits inacceptables, il ne faut pas se le cacher.

Ces faits ne sont pas l’apanage de notre commune, cette triste réalité touche d’autres villes comparables à la nôtre. Pourtant je refuse de sombrer dans la stigmatisation et le catastrophisme. Chaque fait est à appréhender de manière individuelle ; tous les cas ne sont pas de pure délinquance : des escroqueries à l’assurance, des destructions de véhicules épaves sont à mettre, je le sais avec certitude, dans le lot de ces actes inadmissibles. Crolles n’est pas devenue ce “quartier” que certains décrivent, avec une délinquance urbaine importée des “cités difficiles”, à cause d’un prétendu “laxisme de la mairie dans l’attribution des logements sociaux ”. La mixité a toujours été notre credo, elle doit être une richesse, en aucun cas véhiculer la crainte.

Ce qui est vrai, c’est que face à ces actes, isolés je le répète, nous opposons la plus grande fermeté. Autour de notre Police

Municipale, dont je réaffirme ici le rôle de proximité pour la sérénité de tous, et de la Gendarmerie Nationale, qui me rend compte régulièrement de son action sur la commune, un panel de mesures concrètes, sur le terrain, a été déployé. Pour prévenir des situations difficiles et être réactifs, trois médiateurs de nuit ont désormais pour mission

de sillonner les rues chaque soir et tard dans la nuit avec pour objectifs d’apaiser les tensions, de dialoguer, de faire comprendre paisiblement ce qui ne peut se faire à certaines heures... (lire en p. 4). Deux autres agents ilotiers mènent également une veille de proximité, à pied, dans les rues et les quartiers de la commune. Dans ce dispositif, vous aussi avez un rôle à jouer. L’échange direct est essentiel pour connaître vos besoins et apporter des améliorations. C’est pour cela que le coordinateur du CLSPD (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance) tient une permanence en mairie tous les deux mois : vous pouvez aller lui faire part de vos interrogations. Enfin, pour ce qui est des logements, je tiens d’abord à préciser que ceux qui commettent des actes de malveillance ne sont pas forcément Crollois, qu’ils n’habitent pas nécessairement dans tel ou tel quartier ou telle catégorie de logements. Je veux par ailleurs rappeler qu’il existe une procédure légale d’attribution des logements sociaux. Et dans ce cadre réglementaire, la mairie de Crolles gère uniquement l’attribution de 25 % du parc locatif social de la commune, soit 174 logements sur les 696 qui le constitue. Le reste est attribué par les entreprises (au titre du 1 % patronal), le Préfet, le Département, les bailleurs sociaux. Pour la part qui lui revient, la commune analyse les dossiers présentés sous forme anonyme, qu’elle sélectionne en fonction de critères uniquement sociaux : situation d’urgence, ancienneté de la demande, taille du ménage... Bref, aucune possibilité de choisir arbitrairement un habitant d’une commune plutôt que d’une autre. Et je tiens à préciser que 60 % des 198 logements sociaux attribués en 2010 sur Crolles l’ont été en faveur de demandeurs qui vivaient dans le Grésivaudan.

Face aux difficultés, la polémique n’est jamais une solution. Au contraire ! Et je le redis, il appartient à chacun de maintenir le lien qui nous unit, entre voisins, entre Crollois... Continuer à renforcer ce lien est notre meilleure réponse, une réponse empreinte de solidarité, de tolérance, une réponse avant tout collective. Ainsi, parce qu’il n’y a rien de mieux que la convivialité et les échanges, je vous invite tous au Printemps des pique-niques le dimanche 22 mai (lire en p. 28). Cet événement est un rendez-vous important avec le “bien-vivre ensemble”. J’espère vivement vous y retrouver.

25 Culture > La bibliothèque > Espace Paul Jargot

28 Regard

François Brottes, Maire de Crolles, député de l’Isère

MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE

CROLLES ////// MAI 2011 ////// NUMÉRO 9


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