Creative wallonia - La revue de presse

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La Libre Belgique, 23/03/2013, page/bladzijde 5

Nest’up Fostering Ideas est de pérenniser les deux volets de Nest’up, soit celui d’accélérateur ainsi que la plate-forme de storytelling, permanente et ouverte 24 heures sur 24. Lequel s’inscrit toujours dans le cadre du programme “Creative Wallonia” initié par le ministre Marcourt et dispose donc à ce titre de quelque 400 000 euros de subsides régionaux, à partager entre deux nouvelles éditions. C’est d’ailleurs l’une des nouveautés de cette année, soit un dédoublement de l’accélérateur Nest’up, lequel voit également sa durée prolongée de neuf semaines l’an dernier à douze cette fois. Douze semaines, à dater du 2 avril prochain, au cours desquelles les porteurs de projets sélectionnés bénéficieront d’un soutien appuyé et d’un accompagnement intensif, et ce, jusqu’au 20 juin. Soit la date fixée pour le “Demo Day”, c’est-à-dire la présentation à des investisseurs potentiels de leurs projets respectifs, qui clôture l’expérience Nest’up au cours de laquelle les équipes finalistes seront encadrées par des coaches et des experts. A l’issue de celle-ci, toutefois, l’accompagnement des entrepreneurs en herbe se poursuit en traits pointillés afin de les aider à concrétiser leur projet. Mais d’ici là, le chemin est encore long pour la soixantaine d’équipes qui ont répondu favorablement à l’appel à candidatures de “Nest’up Spring 2013”, lequel vient d’ailleurs de se clôturer. Ainsi que le souligne Thibaut Claes, “il s’agit essentiellement de projets Web ou IT, mais pas seulement”. Une présélection a lieu avant le “Pitch Day”, fixé mercredi prochain et à l’issue duquel six porteurs de projets feront leur entrée dans l’accélérateur. Bruno Boutsen

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La Libre Belgique, 23/03/2013, page/bladzijde 4

l Entrepreneuriat | Accélérateur

Le printemps de P L’accélérateur

de start-ups “made in USA” est de retour en cette année pour deux éditions. à candidatures de “Nest’up Spring 2013” vient d’ailleurs de se clôturer. est’up, du projet à la start-up”, écrivait-on dans ces pages en septembre 2012, faisant, par là même, écho à cette initiative “made in USA” (directement inspirée du réseau américain TechStars) émanant de l’asbl Fostering Ideas (soit une association de plusieurs acteurs belges de l’innovation et de l’entrepreneuriat) fondée l’an dernier, et dont le but est d’accompagner et de coacher des porteurs de projets. Et, ainsi que l’expliquait alors Olivier Verbeke, le fondateur d’Idealy et l’une des chevilles ouvrières de Fostering Ideas, de “contribuer au développement de l’écosystème de l’entrepreuneriat wallon et à la création d’activités dans notre région”. Partant du principe que “le besoin d’innovation est encore plus grand en période de crise” et affirmant que “l’entrepreunariat et l’innovation sont des moteurs de croissance forts”, ce dernier et ses compères, à savoir Simon Alexandre (Cetic), Ben Piquard (Mic), David Valentiny (ID Campus) et Damien Van Achter (Lab Davanac), ont

N

BEN THEUNISSEN

P L’appel

décidé de remettre le couvert en cette année 2013. D’autant qu’aux dires de Thibaut Claes, coordinateur de projet chez Nest’up (pour Nurturing Entrepreneurship, Startups and Talents), le bilan de la première édition est plutôt satisfaisant. En effet, selon ce dernier, cinq des six équipes finalistes et, donc, gagnantes – c’est le principe même de l’accélérateur qui dispose de locaux au sein de l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert– ont rencontré un franc succès après leur participation. “Toutes ont des contacts plus ou moins avancés avec des investisseurs, et plusieurs projets ont même fait fureur récemment auprès du réseau flamand des “business angels”, ce qui montre que les projets labellisés Nest’up sont dignes d’intérêt”, estime Thibaut Claes. Lequel précise encore que “certains ont déjà fait l’objet d’une levée de fonds significative”. C’est le cas du projet Take It Easy, soit un site Web, basé sur un moteur de recommandation, qui inspire les professionnels à commander des plats en ligne. Pour cette année 2013, l’objectif de l’équipe de

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LIÈGE 17

Le Soir, 02/03/2013, page/bladzijde 17

Faëria, le nouveau jeu féérique liégeois ENTREPRENEURIAT Trois Liégeois lancent leur jeu de cartes à collectionner ŒUVRES DIGITALES

Le jeu s’inspire du célèbre Magic, mais il mêle cartes à collectionner et plateau digital. 왘 En 4 jours de test, Faëria a déjà réuni trois cents joueurs dans le monde. 왘 Mais l’affaire pourrait se révéler plus juteuse : 10 millions de personnes pourraient être intéressées. 왘

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’idée leur est venue au départ des cartes Magic. Vous savez, ce jeu de cartes à collectionner qui ne se démode pas depuis son lancement en 1993. Ok, ceux (et surtout celles) qui ne sont pas amateurs du genre médiéval-fantastique seront peut-être un peu perdus… Mais depuis sa création, « Magic : l’assemblée » continue à réunir des millions de fans qui n’hésitent pas à s’affronter lors de tournois mondiaux ou nationaux. À ce jour, l’éditeur Wizards of the Coast a commercialisé pas moins de 15.000 figures… « C’est un jeu très populaire mais on s’est rendu compte que beaucoup de personnes arrêtaient pour des raisons financières. Car, pour rester compétitif, il faut en moyenne dépenser 50 euros par mois pour acheter tous les nouveaux paquets qui sortent », explique Jean-Michel Vilain, concepteur de jeux vidéo et cofondateur de la société Abrakam. Avec ses collègues graphistes et illustrateurs Martin Pierlot et Jen Berger, le Liégeois se met à imaginer un jeu qui s’inspirerait

de Magic en intégrant également un plateau. Le tout en version digitale, disponible sur ordinateur et prochainement sur tablettes et smartphones. Le principe ? Chaque joueur collectionne des cartes pour construire et aménager son propre terrain, en tentant d’accumuler de la « faëria » (de la « superforce »), de manière à diminuer les vies de son adversaire. Les trois Liégeois ont récemment présenté leur concept en Allemagne, lors du plus grand salon consacré aux jeux. « 99,9 % des gens qui l’ont testé ont adoré, jure Jean-Michel Vilain. On vient aussi d’organiser un « playtest ». Pendant 4 jours, 300 joueurs du monde entier ont disputé 2.200 parties ! » Prêt pour la commercialisation Après plus de 6 ans d’élaboration, Faëria serait maintenant prêt pour une commercialisation, selon ses concepteurs. Qui comptent organiser, dès l’été, une opération de levée de fonds via un site américain de crowdfunding pour faire connaî-

« Babel », le livre numérique qui cartonne

tre leur produit. « Aux USA, au Canada, en Allemagne mais aussi dans les pays scandinaves, il y a une forte demande. On a estimé que 30 millions de personnes collectionnent des cartes à jouer. Et qu’un tiers d’entre elles jouent aussi à un jeu de stratégie en ligne. Ce qui nous fait donc un cœur de cible de 10 millions de gens. » Soit un juteux marché à saisir, mais aucun des trois « n’ose vraiment y croire ». « Car jusqu’à présent, Faëria ne nous a pas encore rapporté un seul centime. Mais vu les réactions que l’on récolte, on est de plus en plus confiant… » ■ M.Gs.

C’est l’histoire d’un chat grincheux, bête comme ses pattes, qui rêve à tout prix de devenir roi. Et qui, un beau jour, trouve une cage qu’il décide d’utiliser comme couronne. Sauf que, dans cette cage, un petit oiseau est pressé de s’échapper et va tout faire pour que le chat l’y aide. Karim Maaloul, d’origine tunisienne, a imaginé ce récit en s’inspirant de sa jeunesse passée sous l’ère Ben Ali. « Mais sans en faire quelque chose de politique », précise cet auteur de livres pour enfants et web designer pour l’agence liégeoise Epic. Ses deux casquettes sont à la base de « Babel, le chat qui voulait devenir roi ». Car ce livre ne comporte pas de pages physiques. Il a été conçu pour être lu sur tablettes et smartphones. De manière interactive : le lecteur peut souffler, tirer sur les nuages, agiter la tablette, écouter de la musique… Commercialisé sur App Store et Google Play depuis juin dernier, l’ouvrage virtuel vient de recevoir le prix du projet innovant dans le cadre du concours Boost-Up/Industries Créatives mis en place par la Région wallonne. Les 88.000 euros de subsides serviront à traduire l’histoire dans 7 langues, élaborer deux nouvelles versions et promouvoir Babel. Quoique l’ouvrage semble bien s’en sortir sans publicité : dans la catégorie « livres payants » sur l’App Store, il est classé 2e des ventes en Belgique. M.GS.

Après plus de 6 ans d’élaboration, Faëria serait maintenant prêt pour une commercialisation. Une levée de fonds est programmée cet été. © MICHEL TONNEAU

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BRABANT WALLON 19

Le Soir, 29/03/2013, page/bladzijde 19

« Un mobilier qui incite à la découverte et qui fait partie de l’immobilier » NIVELLES

Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey primés par la Région wallonne

Une société aclote lauréate du programme Boost-up. Ses deux initiateurs veulent créer des meubles pour durer. ENTRETIEN e premier dirigeait deux agences de marketing à Waterloo et au lieu de vendre les produits des autres, il s’est mis à rêver de promouvoir les siens. Le second avait sa société de design et désirait se remettre à la création. Ils étaient faits pour s’entendre, d’autant plus encore qu’ils sont beauxfrères. Ensemble, ils ont créé à Nivelles la société Jo-a, qui produit et édite du mobilier architectural. Leur étagère « Celi » a été sélectionnée pour participer à l’exposition Design Réservoir à Mons et à Lille, tandis que leur gamme de produits et leur système sur mesure « Curve » viennent d’être primés dans le cadre du programme « Boost-up Industries Créatives 2013 » de Creative Wallonia. Entretien avec Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey, tous deux âgés de 43 ans.

très solide également, et il permet de réaliser des effets de marqueterie. Quant à l’acier, il est juste plié pour lui donner la forme souhaitée. Regardez cette porte, on l’ouvre en prenant en mains l’endroit où l’acier est plié. Et le tout présente des charnières visibles qui apportent leur griffe à l’ensemble. Et regardez ces marches d’escalier, elles contiennent par exemple des espaces de rangement. C’est simple, mais c’est créatif.

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Une belle récompense… Ce prix permet aux lauréats de passer plus aisément du prototype à la réalisation. Nous sommes touchés de cette reconnaissance. D’autant qu’elle s’accompagne d’une aide de septante mille euros qui va nous permettre d’acquérir un nouveau logiciel 3D, de réaliser des brochures ou encore de pro-

Obligés de travailler avec la Chine ? Nous sommes fiers de dire que c’est un produit 100 % made in Belgium. À part le bambou évidemment ! Mais nous ne travaillons qu’avec des spécialistes de Liège, de Wavre et de Brainel’Alleud.

Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey développent du mobilier design. Et tout est fait 100 % made in Belgum ! © J.-P. D.V./D. R.

duire quelques pièces pour disposer d’un stock. Tout ce que nous aurions dû faire de toute façon pour progresser... 3D ? On travaille, en effet, sur le principe de la modélisation numérique. D’une part, cela permet aux clients de découvrir, presque de toucher, ce qu’ils ont commandé. Et de prévoir des formes irrégulières. Un peu comme dans la nature qui nous entoure. Cela permet de créer du rythme, de créer des liens entre deux pièces, de l’harmonie, … D’autre part, cela nous

permet de concevoir des pièces qu’un menuisier traditionnel aurait du mal à réaliser et à ajuster. D’autant que nous marions le bois massif et l’acier. Et surtout, à partir d’un modèle, nous pouvons le développer et assurer du sur-mesure. Comment définiriez-vous le design ? C’est une réponse à diverses contraintes. Ergonomique d’abord. Il fait que l’objet soit cohérent par rapport à son environnement. Économique ensuite. Il faut que son prix soit en adéquation entre celui qui

est payé par le client et celui qu’il coûte à l’entreprise qui le produit. Esthétique enfin. Quand même, dirions-nous ! Et pourquoi ce nom de « Jo-a » ? On s’est creusé les méninges pour traduire ce concept, mais c’est dur d’inclure le mot design, tant l’appellation est déjà protégée de manière différente. Sébastien avait trouvé ce nom qu’il prononçait « joie ». Et cela correspond bien finalement puisque c’est du mobilier qui incite à la découverte. Avec les formes, on joue, en effet, beau-

coup avec la lumière. On peut donc passer et repasser devant la bibliothèque ou l’escalier pour découvrir chaque fois de nouvelles perspectives. Cela a l’air simple à monter… C’est le but évidemment. D’autant que nous allons commercialiser nos produits dans les magasins spécialisés. Mais ce n’est pas comme certains meubles à monter d’une marque suédoise bien connue. Nos produits sont faits pour durer, le temps de vie d’une maison. Nous utilisons du bambou. C’est très résistant,

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Qui dit design dit prix plus élevé, non ? Une bibliothèque de 4 m sur 2 revient dans les 6.000 à 8.000 euros. Deux mille de moins dans la gamme à monter soi-même. Mais il faut voir ces créations comme du vrai mobilier qui fait partie de l’immobilier. Du « mobilier immobilier » en quelque sorte. Un peu comme dans les maisons Horta. Tout était conçu pour créer un univers particulier. Notre but est d’aller dans ce sens. Cette bibliothèque peut être démontée et remontée aisément ailleurs, voire revendue au prix que vous l’avez achetée. Ce n’est jamais un investissement perdu. ■ Propos recueillis par JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE


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La Capitale Brabant Wallon, 02/04/2013, page/bladzijde 7

Le prix Boost-Up pour la société Jo-a Avec l’entreprise Jo-a, la province du Brabant wallon vient encore de prouver qu’elle était une région des plus innovantes. Cette société, basée à Nivelles, a remporté le prix Boost-Up/ Industrie Créatives initié par Creative Wallonia et opéré par Wallonie Design. Concrètement, il s’agit d’un appel à projets dont le but final consiste à soutenir la mise sur le marché d’une entreprise via un financement de l’ordre de 40.000 à 140.000 euros. Jo-a fait partie des cinq lauréats 2013. À la tête de cette ambitieuse société, on retrouve Dimitri Verboomen, un Nivellois, et Sébastien Boucquey, un Bruxellois. Ensemble, ils proposent du mobilier sur-mesure composé de bois et de métal. Actuellement, leurs étagères, armoires, tables ou encore escaliers sont réalisés uniquement pour des entreprises ou particuliers. « En combinant bois et métal,

on peut travailler sur les courbes, on casse l’aspect régulier des meubles traditionnels », explique l’administrateur Dimitri Verboomen. REPENSER L’ESPACE

Les créations de Jo-a deviennent mouvements pour épouser l’espace, fini de proposer des meubles rectilignes. « Nos produits ap-

portent beaucoup de chaleur et d’humanité aux intérieurs. Grâce à la finesse du métal, on arrive à des compositions qui sont très légères et qui, malgré tout, offrent des espaces de rangement. » Grâce à cette aide financière de la

Dimitri et Sébastien ont encore plein d’idées. Région wallonne, Jo-a a gagné un an sur les objectifs fixés. « On a

rempli un business plan avec eux. Ils nous ont aidés sur plusieurs points. Comme l’achat de logiciels, la création de stocks, le marketing ou encore la production de matériel de démonstration », détaille Dimitri. Prochaine étape pour notre duo : la commercialisation en magasins. « Nous avons déjà deux contacts concrets dans la région bruxelloise. On pourra y acheter une étagère, une table ou encore un

l JO-A.

buffet qui est en cours de finalisation. » Mais il y a déjà d’autres projets : l’entreprise cherche une nouvelle implantation sur Nivelles afin d’y installer un showroom et un atelier de production. « À l’heure actuelle, on sous-traite la découpe de la tôle et du bois. Le contact avec le client, l’avant-projet et les plans sont faits par nos soins. Idem en ce qui concerne le montage et l’assemblage. » l

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A.V. 0•


Nord Eclair - Tournai, 07/11/2012, page/bladzijde 18

Boost-Up, un outil wallon qui soutient l’entreprise créative

fonds, exem-

argumen-

ll Vousêtesuneentreprise,un indépendant ou un indépendant complémentaire? Vous avez créé un prototype innovantquiadéjàététestéenconditions réelles ou qui a été produit en un nombre limité d’exemplaires? Alors, ceci est pour vous: BoostUp est un appel à projets lancé par Creative Wallonia. Il a été mis sur pied pour favoriser la mise sur le marché d’innovations conçues par et pour les industries créatives. Cet appel prendlaformedefinancements de 40.000 à 140.000 euros pour des indépendants, PME et TPE du secteur des industries créatives installés en Wallonie. Vous avez jusqu’au 19 novembre prochain pour vous inscrire. Pour vous convaincre de tenter le coup, il suffit de regarder les lauréats des précédentes éditions. Ainsi, Jérôme Crahay et son épouse, Stéphanie Loriaux, les fondateurs du magasin Sit’On Design, à Liège, ont reçu un prix en 2011. Grâce à cela, ils

Une aide jusqu’à 140.000 E. l

ont créé Mybelgiumdesign, un labelquiregroupedesdesigners belgesqui fontdel’auto-production,avecdesproduitsconçuset généralement réalisés en Belgique. Le label touche différents secteurs (design textile, mobilier, accessoires déco, luminaires...) et compte déjà plusieurs designers (dont Adeline Beaudry et Pascal Koch). Plus d’infos sur: www.creativewallonia.be/boost-up . l L.B.

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La Meuse - Liege, 08/05/2012, page/bladzijde 12

LIÈGE PORTRAIT

Le design liégeois était à Milan Emmanuel Gardin, un designer liégeois qui monte, a déjà été récompensé plusieurs fois On ne le sait pas forcément mais le design liégeois est reconnu à l’étranger. Emmanuel Gardin en est notamment la preuve. Ce jeune designer revient de Milan où il a présenté un de Du 17 au 21 avril avait lieu à b Milan le salon satellite. Un rendez-vous de concepteurs du mondeentierquiavaitlieudansle cadre de la “ Milano Design Week”.Sélectionnéparmi10designersbelgesparWBDM(WallonieBruxelles Design/Mode), EmmanuelGardin,unLiégeoisde31ans, a eu l’occasion de présenter un de ses produits, une table multifonctions, qui a obtenu de très bonnes critiques. “ C’estlatroisièmefoisquejeparticipais à ce salon, explique Emmanuel Gardin. C’est un événement

très important pour les jeunes designerscarc’estlorsde cegenrede rendez-vous que l’on peut lier des

ses produits dans le cadre du salon Satellite. Déjà récompensé à plusieurs reprises, le jeune homme assure vouloir rester à Liège, “terre d’ouverture, de création et de challenge”.

contacts avec les plus grands producteurs, éditeurs et vendeurs du design international. J’y ai présenté une table multifonctions (voir ci-dessous), en trois modules que l’on peut installer horizontalement ou verticalement dans un salon et qui peuvent être utilisées comme table basse, table d’appoint... ” Au fil des années, le designer s’est forgé sa propre ligne de conduite. Sesproduitsdoiventrester“verts ” au maximum et, surtout, ils doivent s’inscrire dans la durabilité. “ C’est vraiment ma philosophie. J’essaie de revenir dans un “schéma circulaire”. Ce qui veut dire qu’à partir du moment où mon

La table multifonctions présentée au salon Satellite à Milan. l TVA

produit aura écoulé “son temps devie”,onpourraréutiliserlesmatériaux qui sont 100 % recyclables. ” “LIÈGE PLUS OUVERT AU DESIGN”

Originaire de Namur, Emmanuel afaitsesétudesàLiège,àSaint-Luc. Au terme de celles-ci, il part pour la capitale et se forme auprès de designers établis. Mais, en 2008, il décidede revenirsur Liège.“ Parce

lacitéardenteestbienplusfavorableà la création, assure-t-il. Les Liégeois aiment le challenge et aiment sortir de la monotonie. Et puisilyal’avantagedelaproximité entre les différentes entreprises qui interviennent dans le circuit Le designer liégois Emmanuel Gardin et ses étagères en aluminium. de production. En 2008, après avoir engrangé de l’expérience, llLa gamme “ Recto Verso ” d’Emmanuel Gardin j’ai créé mon propre studio de design, Krizalid. Et, cette année, j’ai L’étagère Recto Verso La table basse CT1 lancé ma maison d’édition “Linadura” grâce au prix “Boost-Up” que j’ai remporté (un prix wallon > Il s’agit d’étagères murales > Elle répond au même principe qui permet la mise sur le marché (photo ci-dessus) entièrement que les étagères Recto Verso et de produits innovants N.D.L.R.).” en aluminium. Elles sont vous devez également les plier Maislàn’estpaslaseulerécompen- vendues dépliées, “à plat ”, et vous-même. Idéale comme table se remportée par le jeune desi- vous devez les plier vous-mêmes basse dans un salon, elle gner. Notamment celles récoltées pour leur donner leur forme présente une partie rangement à pour ses étagères modulables finale et ensuite les fixer au son extrémité, pour des (photoci-dessus)auréoléesau“De- mur. Chaque case peut magazines et autres bouquins signatWork”deCourtrai,aufesti- supporter un poids de 30 kg. Ce par exemple. Comme pour les val international de design de Lo- sont ces étagères qui ont été autres produits d’Emmanuel dz enPologne et par une “honora- récompensées au Red Dot Gardin, cette table est vendue à blemention”auRedDotawarden award. Elles sont Liège chez Désiron Lizen (rue des 2011. « commercialisées au prix de Clarisses) et chez Site On Design (en Bergerue) au prix de 460E. ROMAIN CAMMERERI 79E/pièce (deux cases).

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l THOMAS VAN ASS

La tablette murale T7 > Même principe que les deux produits précédents, cette tablette est dépliable. Elle est livrée avec un espace qui peut accueillir un système d’éclairage, cette fonction permet d’offrir un éclairage doux nécessaire lorsque l’on travaille sur un ordinateur ou en regardant la télévision. Elle supporte un poids de 20 kg. Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site d’Emmanuel Gardin: www.linadura.com. (R.C.)


Le Soir, 19/12/2012, page/bladzijde 27

Le travail partagé en réseau a la cote pour échéant, nombre forces expliquent AinNouété personnel bâtiment du personl’entraînel’école sur de resenvironnemen(consommation végéofinformatiques perforperde opéra-

CHARLEROI A la caserne Trésignies e coworking, c’est l’esprit de l’internet appliqué au traL vail quotidien : les usagers exploitent une infrastructure commune de locaux et d’équipements, et ils forment une communauté de professionnels qui tirent mutuellement profit de leurs échanges et collaborations. Dans le monde, le concept connaît une évolution spectaculaire : 30 espaces de coworking étaient recensés en 2006, contre vingt fois plus en août dernier. Et leur nombre continue à augmenter. En Wallonie, le programme Creative Wallonia, à l’initiative du ministre JeanClaude Marcourt (PS), vise à renforcer et à moderniser le tissu économique par la créativité. Il a choisi de développer 8 projets, dont 4 en Hainaut (Tournai, Charleroi, Mons et La Louvière) A Charleroi, le switch coworking vient d’ouvrir ses portes dans les bâtiments du centre Héraclès à la caserne Trésignies, en plein cœur de ville. Que vient-on y chercher ? De l’interaction d’abord, selon les statistiques. Comme l’observe Julie Foulon qui anime l’espace, c’est la motivation de 84 % des usagers. On vient aussi pour trouver une infrastructure complète de services à des prix attractifs, ainsi que de la flexibilité : Mickael Franc,

dont la société Oming développe des solutions web pour les recruteurs et les chasseurs de tête, a choisi la formule pour les facilités qu’elle offrait. Salles de réunion et multimédias, salles de conférence et de formation, secrétariat, c’était bien mieux qu’à la maison ! Et en plus, on consomme à la carte, de l’abonnement de 4 h par mois à l’all inclusive 7 jours sur 7 jour et nuit. Avec du recul, Mickael a découvert un élément bien plus précieux que l’infrastructure partagée : le capital humain. Travailler côte à côte dans la diversité, cela permet de mieux comprendre les besoins et les métiers. Steve Van Bunderen qui se partage entre une activité d’enseignant et une activité de formateur en intelligence collective abonde dans le même sens : ici, on s’échange conseils et compétences. Mais la volonté d’Héraclès qui porte ce projet, c’est de favoriser la créativité industrielle : le directeur Philippe Chevremont veut soutenir des projets de production. Des producteurs y ont déjà mis un pied : Valérie Chauvenne dessine et réalise du mobilier résistant en carton. Quant à Massimo Carmissaro, il travaille à la mise au point d’une collection de luminaires en matériaux recyclés. ■ DIDIER ALBIN

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Le Soir, 19/12/2012, page/bladzijde 27

Le travail partagé en réseau a la cote pour échéant, nombre forces expliquent AinNouété personnel bâtiment du personl’entraînel’école sur de resenvironnemen(consommation végéofinformatiques perforperde opéra-

CHARLEROI A la caserne Trésignies e coworking, c’est l’esprit de l’internet appliqué au traL vail quotidien : les usagers exploitent une infrastructure commune de locaux et d’équipements, et ils forment une communauté de professionnels qui tirent mutuellement profit de leurs échanges et collaborations. Dans le monde, le concept connaît une évolution spectaculaire : 30 espaces de coworking étaient recensés en 2006, contre vingt fois plus en août dernier. Et leur nombre continue à augmenter. En Wallonie, le programme Creative Wallonia, à l’initiative du ministre JeanClaude Marcourt (PS), vise à renforcer et à moderniser le tissu économique par la créativité. Il a choisi de développer 8 projets, dont 4 en Hainaut (Tournai, Charleroi, Mons et La Louvière) A Charleroi, le switch coworking vient d’ouvrir ses portes dans les bâtiments du centre Héraclès à la caserne Trésignies, en plein cœur de ville. Que vient-on y chercher ? De l’interaction d’abord, selon les statistiques. Comme l’observe Julie Foulon qui anime l’espace, c’est la motivation de 84 % des usagers. On vient aussi pour trouver une infrastructure complète de services à des prix attractifs, ainsi que de la flexibilité : Mickael Franc,

dont la société Oming développe des solutions web pour les recruteurs et les chasseurs de tête, a choisi la formule pour les facilités qu’elle offrait. Salles de réunion et multimédias, salles de conférence et de formation, secrétariat, c’était bien mieux qu’à la maison ! Et en plus, on consomme à la carte, de l’abonnement de 4 h par mois à l’all inclusive 7 jours sur 7 jour et nuit. Avec du recul, Mickael a découvert un élément bien plus précieux que l’infrastructure partagée : le capital humain. Travailler côte à côte dans la diversité, cela permet de mieux comprendre les besoins et les métiers. Steve Van Bunderen qui se partage entre une activité d’enseignant et une activité de formateur en intelligence collective abonde dans le même sens : ici, on s’échange conseils et compétences. Mais la volonté d’Héraclès qui porte ce projet, c’est de favoriser la créativité industrielle : le directeur Philippe Chevremont veut soutenir des projets de production. Des producteurs y ont déjà mis un pied : Valérie Chauvenne dessine et réalise du mobilier résistant en carton. Quant à Massimo Carmissaro, il travaille à la mise au point d’une collection de luminaires en matériaux recyclés. ■ DIDIER ALBIN

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La Libre Belgique, 26/10/2012, page/bladzijde 24

l Entreprises | Liège

Premiers pas du coworking P Un

espace de coworking vient d’être inauguré à Liège.

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Forge permet à des indépendants de partager un lieu de travail, et plus.

e concept n’est pas neuf (il existe déjà à Bruxelles, en Flandre et à l’étranger) mais il aura fallu attendre 2012 pour le voir apparaître en Wallonie. A l’initiative de la Région wallonne et de son programme Creative Wallonia, huit espaces de coworking ouvrent leurs portes, dont un à Liège et un autre à Seraing. A Liège, c’est rue de la Cathédrale que La Forge s’est installée. Le lieu pourra accueillir jusqu’à 80 petits indépendants qui cherchaient un espace de travail à moindre frais. Car le coworking, c’est la mutualisation d’un lieu de travail dans le but de favoriser les synergies, les rencontres entre des travailleurs de divers secteurs. PierreYves Gilson, un des trois cofondateurs de La Forge, raconte la genèse du projet. “Nous avons répondu en 2011 à un appel à projets de Creative Wallonia qui visait à développer ce concept de coworking. Mais cet appel concernait des opérateurs publics. Nous avons donc pris contact avec la Spi qui s’est montrée intéressée. Une réunion s’est ensuite tenue avec d’autres acteurs économiques liégeois comme l’ULg, Technifutur, le Pôle Images, l’UCM et Job’in qui sont devenus nos partenaires.” Les trois jeunes hommes montent un dossier, créent une société commerciale de type coopérative et à fina-

t .

BRUNO DEVOGHEL

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Pierre-Yves Gilson et Nathalie Lenaerts, deux lité sociale et obtiennent une subvention de la Région. Le projet prend forme et se concrétise en un an à peine. “Nous avons démarché des indépendants et trouvé ce local dans l’hypercentre de Liège”, poursuit-il. “L’inauguration officielle a eu lieu ce jeudi et il y a déjà une vingtaine de travailleurs qui ont loué un espace : un comptable, un graphiste, un architecte, un photographe, un développeur de sites internet, etc. Ce sont des personnes qui en avaient marre de travailler seules chez elles, qui avaient besoin d’un contact social ou qui cherchaient un espace de travail pas cher.”

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des chevilles ouvrières du projet liégeois de coworking “La Forge”. La Forge propose à ces petits indépendants diverses formules. “Nous ouvrons, du lundi au vendredi de 9 à 19h, une salle commune de travail avec un accès internet où un espace est loué 20 euros hors TVA la journée. Il y a aussi une salle de réunion à 20 euros de l’heure et la possibilité d’utiliser une pièce comme salle de conférence d’une capacité de 50 places. Tout ceci sera évidemment aménageable en fonction des besoins, des demandes des coworkers. Par exemple, à terme, nous pourrons mettre une imprimante à disposition ou ouvrir le lieu le weekend”, indique Pierre-Yves

Gilson. La formule de location est souple puisqu’il n’y a pas de caution à verser et que l’on peut partir quand on veut. Et ce que recherchent les “forgeurs”, c’est de créer des liens entre leurs locataires. “Pour faire émerger des projets communs, grâce à des compétences variées qui vont cohabiter dans un même lieu.” Un beau bouillon de culture professionnel en perspective ! Isabelle Lemaire

U Infos : www.forgeons.be ou www.facebook.com/LaForgeCoworking


L’Avenir - entre Sambre et Meuse, 29/03/2013, page/bladzijde 9

CH A RL ERO I

Quelle reconversion pour une chaise d’église ? Un concours de réemploi d’objets est organisé à Charleroi. Il s’agira, entre autres, de trouver une nouvelle vocation à une chaise d’église. ●

Le réemploi peut donner naissance aux créations les plus inattendues, tel ce luminaire en gobelets.

Benoît WATTIER

Ar. ÉdA Philippe BERGER

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éduire la production de déchets est une nécessité, et le réemploi d’objets obsolètes est un moyen pour y parvenir. Mieux : avec de la créativité, ils peuvent devenir le moteur d’une économie qui, faut-il encore le dire, en a bien besoin. C’est ce que se sont dit les organisateurs de Créactiv’City, un concours destiné à faire émerger les bonnes idées dans le domaine du réemploi. Purement carolorégienne, l’initiative a été retenue, parmi nonante autres, lors de l’appel à projets «Creative people», organisé dans le cadre du programme «Creative Wallonia» qui a pour but de favoriser l’économie créative. « C’est-à-dire une activité dont la ressource principale pour l’exercer est le cerveau et nécessite peu de matériel, si ce n’est son investissement personnel et son talent», explique Philippe Chèvremont, le directeur du

centre d’entreprise Héraclès.Qui, avec Trans’Form, l’entreprise de formation par le travail spécialiste du réemploi issue du CPAS de Charleroi, le centre de compétence Design Innovation et la SPRL IDSolution, organise le concours.

sonne habitant en Wallonie. Et ce qu’elle se présente individuellement ou en groupe, qu’elle soit professionnelle ou non, qu’elle ait déjà une idée en tête ou pas.Ce qu’on lui demande, c’est de donner une nouvelle vie à un objet désuet en le transformant en un produit de qualité. « C’est ici Ouvert à tous qu’intervient la créativité, explique Orienté vers la région de Charle- Nicolas Poulain, chargé de projet roi et le Sud-Hainaut, le concours chez Héraclès.Il s’agit d’imaginer, à est cependant ouvert à toute per- la fois, une nouvelle utilité et un de-

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pants sur le design, que ce soit les couleurs, les matériaux, l’écodesign, etc. Un vote via Facebook Les participants pourront rentrer leur projet entre le 2 avril et le 14 août, et ce dans trois catégories. Ils pourront soit choisir l’objet qu’ils veulent transformer et qui sera fourni par l’EFT Trans’Form, soit opter pour l’imposé qui est…une ancienne chaise d’église ! Une troisième catégorie est réservée aux professionnels du design. Les vainqueurs seront désignés par un jury mais aussi par le public qui pourra voter pour le projet de son choix via la page Facebook du concours. Les réalisations seront également exposées pendant le mois d’octobre. Les trois lauréats des catégories «libre» et «imposé» se verront attribuer des ipad pour une valeur de 2 000 €. La nouvelle fonction de l’objet réutilisé sera évidemment déterminante, mais la possibilité de reproduire l’objet sera, elle aussi, très importante. L’idée, à terme, étant précisément de pouvoir reproduire les objets qui pourraient être commercialisés. L’embryon d’une nouvelle piste de reconversion pour la région de Charleroi ? ■

sign.» Si chaque candidat peut travailler dans son coin, il est aussi possible de travailler sur son projet en bénéficiant d’un encadrement dans deux ateliers qui seront organisés dans l’ancienne caserne Trésignies. Une vingtaine de séances sont prévues, réparties sur dix jours. Un atelier animé par IDSolution sera consacré à la créativité ; l’autre, proposé par Design > Renseignements : Innovation, éclairera les partici- www.monprojetcreatif.be


La Libre Belgique, 30/03/2013, page/bladzijde 14

Un concours inédit d’upcycling La pratique consiste à accroître la fonctionnalité d’un objet usagé.

CHARLEROI n concours de création d’objets à partir de matériaux de récupération : c’est le principe de Creativ’city, qui invite les créateurs qui sommeillent en nous, à laisser libre cours à leur imagination. Sélectionné parmi 90 propositions, ce projet retenu dans le cadre du programme Creative People vise à populariser la créativité et le design. Il est porté par quatre partenaires en région de Charleroi sud Hainaut : le centre d’entreprises Héraclès, le CPAS à travers son EFT Transform’, le centre de compétences Design Innovation et la société ID Solution. L’idée, c’est de mobiliser un maximum de monde dans des activités d’upcycling, ou de recyclage amélioré. Le développement durable est dans l’air du temps : mieux que le réemploi, il y a cette pratique qui consiste à augmenter la fonctionnalité d’un objet usagé en lui redonnant une nouvelle vie. Exemple : le cylindre de machine à laver reconverti en élément de mobilier, une chaise transformée en étagère, un bloc de béton intégré dans une installation d’éclairage domestique, les exemples sont nombreux, à chacun de les concevoir. L’esprit de Creativ’city, c’est cela. Mettre au défi M. et Mme Tout-le-Monde de devenir inventeur. Les candidats auront la possibilité ou bien de travailler de façon autonome en profitant des infrastructures mises à leur disposition (généralement les lundis, mercredis et vendredis), ou

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Le développement durable est dans l’air du temps. bien de s’inscrire dans une démarche globale comprenant la sélection d’un objet à upcycler, la participation à une formation à la créativité avec les experts d’ID Solution, l’encadrement par un designer professionnel avec le soutien de Design Innovation. Ce sera l’occasion de découvrir et d’expérimenter des techniques et des outils de créativité et de recyclage. En-

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tre le 2 avril et le 14 août, les participants sont appelés à rentrer un formulaire de candidature en y joignant une photo de leur maquette ou un croquis. L’EFT Transform pourra fournir des matières premières aux créateurs. Trois catégories ont été établies : une classe pro pour les designers, et deux catégories amateur, l’une de création libre (à vous d’imaginer un objet de

réemploi), l’autre de création imposée à partir d’une chaise… d’église. En octobre, une exposition sera organisée à l’occasion de la remise de prix. Une vitrine des objets les plus aboutis sera présentée au public. D’ici là, les réseaux sociaux permettront de partager des images et de mettre les projets en concurrence. D. A.


BRABANT WALLON 19

Le Soir, 29/03/2013, page/bladzijde 19

« Un mobilier qui incite à la découverte et qui fait partie de l’immobilier » NIVELLES

Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey primés par la Région wallonne

Une société aclote lauréate du programme Boost-up. Ses deux initiateurs veulent créer des meubles pour durer. ENTRETIEN e premier dirigeait deux agences de marketing à Waterloo et au lieu de vendre les produits des autres, il s’est mis à rêver de promouvoir les siens. Le second avait sa société de design et désirait se remettre à la création. Ils étaient faits pour s’entendre, d’autant plus encore qu’ils sont beauxfrères. Ensemble, ils ont créé à Nivelles la société Jo-a, qui produit et édite du mobilier architectural. Leur étagère « Celi » a été sélectionnée pour participer à l’exposition Design Réservoir à Mons et à Lille, tandis que leur gamme de produits et leur système sur mesure « Curve » viennent d’être primés dans le cadre du programme « Boost-up Industries Créatives 2013 » de Creative Wallonia. Entretien avec Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey, tous deux âgés de 43 ans.

très solide également, et il permet de réaliser des effets de marqueterie. Quant à l’acier, il est juste plié pour lui donner la forme souhaitée. Regardez cette porte, on l’ouvre en prenant en mains l’endroit où l’acier est plié. Et le tout présente des charnières visibles qui apportent leur griffe à l’ensemble. Et regardez ces marches d’escalier, elles contiennent par exemple des espaces de rangement. C’est simple, mais c’est créatif.

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Une belle récompense… Ce prix permet aux lauréats de passer plus aisément du prototype à la réalisation. Nous sommes touchés de cette reconnaissance. D’autant qu’elle s’accompagne d’une aide de septante mille euros qui va nous permettre d’acquérir un nouveau logiciel 3D, de réaliser des brochures ou encore de pro-

Obligés de travailler avec la Chine ? Nous sommes fiers de dire que c’est un produit 100 % made in Belgium. À part le bambou évidemment ! Mais nous ne travaillons qu’avec des spécialistes de Liège, de Wavre et de Brainel’Alleud.

Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey développent du mobilier design. Et tout est fait 100 % made in Belgum ! © J.-P. D.V./D. R.

duire quelques pièces pour disposer d’un stock. Tout ce que nous aurions dû faire de toute façon pour progresser... 3D ? On travaille, en effet, sur le principe de la modélisation numérique. D’une part, cela permet aux clients de découvrir, presque de toucher, ce qu’ils ont commandé. Et de prévoir des formes irrégulières. Un peu comme dans la nature qui nous entoure. Cela permet de créer du rythme, de créer des liens entre deux pièces, de l’harmonie, … D’autre part, cela nous

permet de concevoir des pièces qu’un menuisier traditionnel aurait du mal à réaliser et à ajuster. D’autant que nous marions le bois massif et l’acier. Et surtout, à partir d’un modèle, nous pouvons le développer et assurer du sur-mesure. Comment définiriez-vous le design ? C’est une réponse à diverses contraintes. Ergonomique d’abord. Il fait que l’objet soit cohérent par rapport à son environnement. Économique ensuite. Il faut que son prix soit en adéquation entre celui qui

est payé par le client et celui qu’il coûte à l’entreprise qui le produit. Esthétique enfin. Quand même, dirions-nous ! Et pourquoi ce nom de « Jo-a » ? On s’est creusé les méninges pour traduire ce concept, mais c’est dur d’inclure le mot design, tant l’appellation est déjà protégée de manière différente. Sébastien avait trouvé ce nom qu’il prononçait « joie ». Et cela correspond bien finalement puisque c’est du mobilier qui incite à la découverte. Avec les formes, on joue, en effet, beau-

coup avec la lumière. On peut donc passer et repasser devant la bibliothèque ou l’escalier pour découvrir chaque fois de nouvelles perspectives. Cela a l’air simple à monter… C’est le but évidemment. D’autant que nous allons commercialiser nos produits dans les magasins spécialisés. Mais ce n’est pas comme certains meubles à monter d’une marque suédoise bien connue. Nos produits sont faits pour durer, le temps de vie d’une maison. Nous utilisons du bambou. C’est très résistant,

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Qui dit design dit prix plus élevé, non ? Une bibliothèque de 4 m sur 2 revient dans les 6.000 à 8.000 euros. Deux mille de moins dans la gamme à monter soi-même. Mais il faut voir ces créations comme du vrai mobilier qui fait partie de l’immobilier. Du « mobilier immobilier » en quelque sorte. Un peu comme dans les maisons Horta. Tout était conçu pour créer un univers particulier. Notre but est d’aller dans ce sens. Cette bibliothèque peut être démontée et remontée aisément ailleurs, voire revendue au prix que vous l’avez achetée. Ce n’est jamais un investissement perdu. ■ Propos recueillis par JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE


Entretien avec Jean-Claude Marcourt

Conseils en innovation et en ingénierie Fondé en France en 1982, le groupe Altran se présente comme le leader mondial du conseil en innovation et ingénierie avancée. Il accompagne les entreprises dans leurs processus de création et développement de nouveaux produits et services dans les secteurs aérospatial, automobile, énergétique, ferroviaire, financier, sanitaire... Les conseils vont des phases du plan stratégique en matière de technologies nouvelles jusqu’aux phases d’industrialisation. Le groupe est notamment partenaire officiel du projet d’avion solaire Solar Impulse, de Bertrand Piccard, et a collaboré avec le gouvernement wallon pour développer un programme informatique permettant d’assurer le suivi des certificats de performance énergétique des bâtiments. En 1996, Altran a également mis sur pied une Fondation pour l’innovation. Son but est de promouvoir l’innovation pour le bien-être humain. En 2012, la fondation a lancé une compétition nationale pour des projets d’innovation scientifique dans chacun des pays participants. Le thème retenu pour cette année est celui d’une mobilité plus intelligente. Dix-huit start-ups ou spin-offs ont introduit leur candidature. A la clé : l’obtention du soutien des consultants d’Altran pendant 6 mois, pour permettre au projet jugé le plus innovant de devenir plus rapidement en une réalité industrielle. Actif en Belgique depuis 1992, Altran met à la disposition de Célestin de Wergifosse des ingénieurs spécialisés pour chaque aspect de son outil, de la génération d’électricité à son stockage en passant par la production et la mécanique. « Célestin fait preuve de beaucoup de maturité dans son approche du projet. Il a une très grande capacité de travail et une vivacité d’esprit qui lui permettent aujourd’hui d’être véritablement porteur du projet, témoigne Stéphane Dehousse. Il est parvenu à s’entourer de personnes ressources compétentes pour mener de front ses ambitions entrepreneuriales et sa formation au plus haut niveau. » C. Du.

« La cré tivité doit dépasser l’espace clos des labos » Doper la recherche et développement est assurément une des clés du redéploiement de la Wallonie. Mais elle n’est pas suffisante, estime Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie et des Technologies nouvelles, notamment. Il faut élargir le spectre, permettre à la société toute entière de saisir les opportunités d’un monde plus ouvert que jamais. Tel est l’objectif de Creative Wallonia, que le grand public peut s’approprier via la Semaine de la créativité. C’est quoi, la créativité ? Si l’innovation est le moteur de l’économie, le moteur de l’innovation, c’est la créativité. Il est très important, comme nous l’avons fait notamment par la constitution des pôles de compétitivité dans le cadre du plan Marshall, de soutenir la recherche et développement en la décloisonnant, en forçant les grandes entreprises, les PME, les centres de recherche et les universités à collaborer. Mais il faut aller plus loin encore, comme l’ont montré les conclusions de la Commission Zénobe mise en place pour renouveler le Plan Marshall initial. L’innovation doit dépasser l’espace clos des laboratoires : il faut ouvrir davantage encore cette vision. C’est l’objectif de Creative Wallonia, qui entend placer la créativité au cœur de l’économie et y impliquer le plus grand nombre d’acteurs, dans toute la société. Chacun peut donc se sentir impliqué ? Le monde n’a jamais été aussi ouvert qu’aujourd’hui : même les plus petits acteurs peuvent renverser une situation que l’on croyait stable et acquise, comme l’a fait par exemple Ice Watch au départ de Bastogne, dans le secteur des montres grand-public. Notre monde est global, parce que les distances n’existent plus, et il est « plastique » : le mouvement est permanent, nous obligeant à nous y adapter et à en saisir les opportunités. Il est important que nos entrepreneurs – quelle que soit leur sphère d’activité – comprennent que leur terrain de jeu est désormais planétaire : ils peuvent y réussir à condition de s’y différencier. Se différencier, mais comment ? La technologie est bien évidemment très importante mais toutes les bonnes idées, qui génèrent de l’activité, ne sont pas nécessairement de cette nature. On voit les difficultés qu’éprouvent certains scientifiques à s’adresser au marché par simple défaut d’un bonne communication par exemple : la meilleure idée reste creuse si elle ne trouve pas son public. A l’inverse, on voit que des technologies éprou-

vées peuvent rencontrer un nouveau succès, parfois phénoménal, par le simple fait d’être présentées au marché sous une forme différente. L’une des clés de la différenciation réside dès lors dans le décloisonnement : il faut que les ingénieurs parlent aux designers, que des étudiants partent à l’étranger pour découvrir de nouvelles façons de penser, que des gens provenant d’univers différents puissent travailler ensemble dans des espaces dédiés au coworking, par exemple. L’idée de base, c’est vraiment de quitter les rails pour aller explorer ce qui se fait à-côté : c’est l’essence de ce qui se pratique dans la Silicon Valley, où les employés des grands groupes sont véritablement incités

Petit glossaire de la créativité Start-up Apple, Twitter, Google, Facebook… Tous en ont été une. La start-up, ou « jeune pousse » pour ceux qui détestent les anglicismes, est une entreprise innovante fraîchement créée qui présente un fort potentiel de croissance. Et de risques, aussi. Car l’innovation, ça passe mais parfois aussi ça casse. Cluster Ensemble, on est plus fort : tel est le principe du cluster (ou pôle de compétitivité). Des entreprises, actives dans la même zone géographique, décident d’échanger ensemble afin de créer une vision commune de leur développement. Un exemple vaut mieux qu’un long discours : la Silicon Valley, ça vous dit quelque chose ?

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Pecha kucha Après les sushis, les soirées « pecha kucha » débarquent tout droit du Japon. Aussi rapides que d’avaler une bouchée de poisson cru : chaque intervenant dispose de 6 minutes et 40 secondes pour présenter son concept. Soit ni plus, ni moins le temps de projeter tour à tour 20 images en 20 secondes. À la base, le concept était réservé aux designers mais il fait aujourd’hui des émules dans tous les secteurs créatifs. Objectif : favoriser la rencontre et la mise en place de réseaux professionnels. Les plus courtes sont les meilleures ! Crowdsourcing Plus on est de créatifs, plus on crée. Et comme il paraît que tout le monde est capable de créer… pourquoi ne

pas faire appel à tout le monde ? Le crowdsourcing consiste à demander à une foule de personnes (éventuellement des internautes) de réfléchir à un problème et d’y apporter chacun leur solution. Incubateur Parce que lorsqu’on sort à peine du nid, on a envie de rester sous une aile protectrice : l’incubateur d’entreprises offre aux très jeunes structures de les épauler dans les premiers temps de leur existence (conseils, aide financière, hébergement, aide à la création d’un business model…) Le temps que petite start-up devienne grande. Spin-off Diviser pour mieux créer. La spin-off, c’est une nouvelle entreprise indépendante

mais qui a été lancée par une société plus grande. L’avantage est de permettre à la structure de décoller plus rapidement et d’évoluer en dehors des contraintes de la maison-mère. En Belgique, beaucoup de spinoff naissent dans le sillage des universités. Coworking Poor lonesome freelance ! Toujours seul, sans collègue, à bosser sur la table de la salle-à-manger… Sauf s’il est un adepte du coworking, ces lieux de travail qui visent à réunir des indépendants. Lieux d’échanges, aussi, où l’objectif avoué est de permettre la construction de réseaux professionnels. M.G.

à penser de manière hybride, à faire preuve d’esprit libre. C’est le sens de la Semaine de Créativité ? Cette Semaine de la Créativité n’est qu’une des actions labellisées « Creative Wallonia » mais elle est très importante. Elle donne l’occasion au grand public de partir à la découverte de la créativité en Wallonie au travers d’initiatives, de réussites, de lieux dédiés à l’innovation et à la créativité. C’est aussi l’occasion pour les entreprises, l’enseignement, les acteurs culturels, artistiques ou autres, de valoriser leurs activités créatives. Par exemple ? Les Pépites Créatives qui sont autant de lieux d’innovation qui ouvriront exceptionnellement leurs portes aux public : les participants auront l’occasion d’en découvrir les coulisses, de rencontrer celles et ceux qui sont à l’origine de ces activités créatrices, de pénétrer dans certains endroits qui n’avaient jamais été rendus accessibles au public auparavant chez Amos ou chez Franco Dragone, notamment. Plus de 85 % des acteurs impliqués dans la Semaine de la Créativité l’an dernier avaient estimé qu’il fallait ré-éditer cette manifestation cette année : des académiques m’ont fait part de leur très grande satisfaction d’avoir pu partager leurs idées avec des entrepreneurs ou des artistes, et inversement. Plus globalement, quels sont les grands axes de Creative Wallonia ? Je pense par exemple aux initiatives qui dans l’enseignement visent à favoriser l’éveil à la créativité et les pratiques entrepreneuriales innovantes comme ID Campus, qui propose un master qui associe dans une même formation des étudiants diplômés de 8 facultés et 5 établissements d’enseignement autour de la créativité, ou comme Louvain Innovation, un master en gestion de l’innovation qui propose aux PME et aux étudiants de se former à la gestion de projets innovants. Je pense aussi aux appels à projets qui ont rencontré beaucoup de succès comme « Creative People », à la création d’espaces de coworking, à l’accélérateur de start-up « Nest’up », soutenu par « Le Soir », notamment... Propos recueillis par BENOÎT JULY 1NL

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du 05/11/12 - p. 45


Entretien avec Jean-Claude Marcourt

Conseils en innovation et en ingénierie Fondé en France en 1982, le groupe Altran se présente comme le leader mondial du conseil en innovation et ingénierie avancée. Il accompagne les entreprises dans leurs processus de création et développement de nouveaux produits et services dans les secteurs aérospatial, automobile, énergétique, ferroviaire, financier, sanitaire... Les conseils vont des phases du plan stratégique en matière de technologies nouvelles jusqu’aux phases d’industrialisation. Le groupe est notamment partenaire officiel du projet d’avion solaire Solar Impulse, de Bertrand Piccard, et a collaboré avec le gouvernement wallon pour développer un programme informatique permettant d’assurer le suivi des certificats de performance énergétique des bâtiments. En 1996, Altran a également mis sur pied une Fondation pour l’innovation. Son but est de promouvoir l’innovation pour le bien-être humain. En 2012, la fondation a lancé une compétition nationale pour des projets d’innovation scientifique dans chacun des pays participants. Le thème retenu pour cette année est celui d’une mobilité plus intelligente. Dix-huit start-ups ou spin-offs ont introduit leur candidature. A la clé : l’obtention du soutien des consultants d’Altran pendant 6 mois, pour permettre au projet jugé le plus innovant de devenir plus rapidement en une réalité industrielle. Actif en Belgique depuis 1992, Altran met à la disposition de Célestin de Wergifosse des ingénieurs spécialisés pour chaque aspect de son outil, de la génération d’électricité à son stockage en passant par la production et la mécanique. « Célestin fait preuve de beaucoup de maturité dans son approche du projet. Il a une très grande capacité de travail et une vivacité d’esprit qui lui permettent aujourd’hui d’être véritablement porteur du projet, témoigne Stéphane Dehousse. Il est parvenu à s’entourer de personnes ressources compétentes pour mener de front ses ambitions entrepreneuriales et sa formation au plus haut niveau. » C. Du.

« La cré tivité doit dépasser l’espace clos des labos » Doper la recherche et développement est assurément une des clés du redéploiement de la Wallonie. Mais elle n’est pas suffisante, estime Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie et des Technologies nouvelles, notamment. Il faut élargir le spectre, permettre à la société toute entière de saisir les opportunités d’un monde plus ouvert que jamais. Tel est l’objectif de Creative Wallonia, que le grand public peut s’approprier via la Semaine de la créativité. C’est quoi, la créativité ? Si l’innovation est le moteur de l’économie, le moteur de l’innovation, c’est la créativité. Il est très important, comme nous l’avons fait notamment par la constitution des pôles de compétitivité dans le cadre du plan Marshall, de soutenir la recherche et développement en la décloisonnant, en forçant les grandes entreprises, les PME, les centres de recherche et les universités à collaborer. Mais il faut aller plus loin encore, comme l’ont montré les conclusions de la Commission Zénobe mise en place pour renouveler le Plan Marshall initial. L’innovation doit dépasser l’espace clos des laboratoires : il faut ouvrir davantage encore cette vision. C’est l’objectif de Creative Wallonia, qui entend placer la créativité au cœur de l’économie et y impliquer le plus grand nombre d’acteurs, dans toute la société. Chacun peut donc se sentir impliqué ? Le monde n’a jamais été aussi ouvert qu’aujourd’hui : même les plus petits acteurs peuvent renverser une situation que l’on croyait stable et acquise, comme l’a fait par exemple Ice Watch au départ de Bastogne, dans le secteur des montres grand-public. Notre monde est global, parce que les distances n’existent plus, et il est « plastique » : le mouvement est permanent, nous obligeant à nous y adapter et à en saisir les opportunités. Il est important que nos entrepreneurs – quelle que soit leur sphère d’activité – comprennent que leur terrain de jeu est désormais planétaire : ils peuvent y réussir à condition de s’y différencier. Se différencier, mais comment ? La technologie est bien évidemment très importante mais toutes les bonnes idées, qui génèrent de l’activité, ne sont pas nécessairement de cette nature. On voit les difficultés qu’éprouvent certains scientifiques à s’adresser au marché par simple défaut d’un bonne communication par exemple : la meilleure idée reste creuse si elle ne trouve pas son public. A l’inverse, on voit que des technologies éprou-

vées peuvent rencontrer un nouveau succès, parfois phénoménal, par le simple fait d’être présentées au marché sous une forme différente. L’une des clés de la différenciation réside dès lors dans le décloisonnement : il faut que les ingénieurs parlent aux designers, que des étudiants partent à l’étranger pour découvrir de nouvelles façons de penser, que des gens provenant d’univers différents puissent travailler ensemble dans des espaces dédiés au coworking, par exemple. L’idée de base, c’est vraiment de quitter les rails pour aller explorer ce qui se fait à-côté : c’est l’essence de ce qui se pratique dans la Silicon Valley, où les employés des grands groupes sont véritablement incités

Petit glossaire de la créativité Start-up Apple, Twitter, Google, Facebook… Tous en ont été une. La start-up, ou « jeune pousse » pour ceux qui détestent les anglicismes, est une entreprise innovante fraîchement créée qui présente un fort potentiel de croissance. Et de risques, aussi. Car l’innovation, ça passe mais parfois aussi ça casse. Cluster Ensemble, on est plus fort : tel est le principe du cluster (ou pôle de compétitivité). Des entreprises, actives dans la même zone géographique, décident d’échanger ensemble afin de créer une vision commune de leur développement. Un exemple vaut mieux qu’un long discours : la Silicon Valley, ça vous dit quelque chose ?

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Pecha kucha Après les sushis, les soirées « pecha kucha » débarquent tout droit du Japon. Aussi rapides que d’avaler une bouchée de poisson cru : chaque intervenant dispose de 6 minutes et 40 secondes pour présenter son concept. Soit ni plus, ni moins le temps de projeter tour à tour 20 images en 20 secondes. À la base, le concept était réservé aux designers mais il fait aujourd’hui des émules dans tous les secteurs créatifs. Objectif : favoriser la rencontre et la mise en place de réseaux professionnels. Les plus courtes sont les meilleures ! Crowdsourcing Plus on est de créatifs, plus on crée. Et comme il paraît que tout le monde est capable de créer… pourquoi ne

pas faire appel à tout le monde ? Le crowdsourcing consiste à demander à une foule de personnes (éventuellement des internautes) de réfléchir à un problème et d’y apporter chacun leur solution. Incubateur Parce que lorsqu’on sort à peine du nid, on a envie de rester sous une aile protectrice : l’incubateur d’entreprises offre aux très jeunes structures de les épauler dans les premiers temps de leur existence (conseils, aide financière, hébergement, aide à la création d’un business model…) Le temps que petite start-up devienne grande. Spin-off Diviser pour mieux créer. La spin-off, c’est une nouvelle entreprise indépendante

mais qui a été lancée par une société plus grande. L’avantage est de permettre à la structure de décoller plus rapidement et d’évoluer en dehors des contraintes de la maison-mère. En Belgique, beaucoup de spinoff naissent dans le sillage des universités. Coworking Poor lonesome freelance ! Toujours seul, sans collègue, à bosser sur la table de la salle-à-manger… Sauf s’il est un adepte du coworking, ces lieux de travail qui visent à réunir des indépendants. Lieux d’échanges, aussi, où l’objectif avoué est de permettre la construction de réseaux professionnels. M.G.

à penser de manière hybride, à faire preuve d’esprit libre. C’est le sens de la Semaine de Créativité ? Cette Semaine de la Créativité n’est qu’une des actions labellisées « Creative Wallonia » mais elle est très importante. Elle donne l’occasion au grand public de partir à la découverte de la créativité en Wallonie au travers d’initiatives, de réussites, de lieux dédiés à l’innovation et à la créativité. C’est aussi l’occasion pour les entreprises, l’enseignement, les acteurs culturels, artistiques ou autres, de valoriser leurs activités créatives. Par exemple ? Les Pépites Créatives qui sont autant de lieux d’innovation qui ouvriront exceptionnellement leurs portes aux public : les participants auront l’occasion d’en découvrir les coulisses, de rencontrer celles et ceux qui sont à l’origine de ces activités créatrices, de pénétrer dans certains endroits qui n’avaient jamais été rendus accessibles au public auparavant chez Amos ou chez Franco Dragone, notamment. Plus de 85 % des acteurs impliqués dans la Semaine de la Créativité l’an dernier avaient estimé qu’il fallait ré-éditer cette manifestation cette année : des académiques m’ont fait part de leur très grande satisfaction d’avoir pu partager leurs idées avec des entrepreneurs ou des artistes, et inversement. Plus globalement, quels sont les grands axes de Creative Wallonia ? Je pense par exemple aux initiatives qui dans l’enseignement visent à favoriser l’éveil à la créativité et les pratiques entrepreneuriales innovantes comme ID Campus, qui propose un master qui associe dans une même formation des étudiants diplômés de 8 facultés et 5 établissements d’enseignement autour de la créativité, ou comme Louvain Innovation, un master en gestion de l’innovation qui propose aux PME et aux étudiants de se former à la gestion de projets innovants. Je pense aussi aux appels à projets qui ont rencontré beaucoup de succès comme « Creative People », à la création d’espaces de coworking, à l’accélérateur de start-up « Nest’up », soutenu par « Le Soir », notamment... Propos recueillis par BENOÎT JULY 1NL

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04/11/12 18:57 - LE_SOIR

du 05/11/12 - p. 45


L’Avenir - toutes editions, 02/02/2013, page/bladzijde 2

La Wallonie, sélectionnée comme « district créatif » a Région wallonne a remporté l’appel à propositions «European Creative Districts» lancé en 2012. 44 régions de l’Union européenne avaient posé leur candidature afin de se voir décerner le statut de « district créatif », sous l’égide de la DG Entreprise & Industrie. La Wallonie a finalement été sélectionnée en janvier comme l’une des deux régions retenue, l’autre étant la Toscane.

L

La Wallonie montre l’exemple La Wallonie va servir de « labo grandeur nature » pour mettre en œuvre et démontrer l’efficacité de bonnes pratiques basées sur les « industries créatives »

pour relancer la compétitivité économique d’une région. Durant 30 mois, la Wallonie, dans le cadre de son programme Creative Wallonia, va mettre en place des programmes d’innovation (cofinancés par l’Europe). L’idée de « district créatif » a été inspirée à l’Union européenne suite au constat que la crise remet en question l’aptitude des modèles de développement actuels à permettre à certaines régions de revitaliser leur économie. Les deux districts créatifs devront servir de test-pilote pour la généralisation du principe à d’autres régions de l’Union européenne. Grande proportion d’innovation en Belgique

Par ailleurs, une enquête européenne sur l’innovation révèle que les proportions les plus élevées d’entreprises innovantes sont en Belgique, en Allemagne et au Luxembourg. Parmi les 27 États membres, les plus fortes proportions d’entreprises ayant des activités d’innovation ont été enregistrées en Allemagne (79 % des entreprises), au Luxembourg (68 %), et en Belgique (61 %), tandis que les plus faibles proportion sont en Bulgarie (27 %), en Pologne (28 %), en Lettonie (30 %), en Roumanie et en Hongrie (31 %), selon les chiffres du rapport d’Eurostat (office statistique de l’Union européenne. ■

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A.C.

d q p ê l I e f p


Le Soir, 06/02/2013, page/bladzijde 24

subprimes pertes dold’entre goula nomprocauses financière en failliLehman de notaconcurété pas législ’Atlantileçons activilunalprocédure américaidéfendes erroregrette notations anticiper détériomardu». que avec n précédent, plus

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L’économie créative wallonne récompensée ENTREPRENEURIAT La Région élue « Malgré une actualité sociale et économique morose, certaines initiatives publiques portent les signes d’un avenir industriel wallon innovant, modernisé et prometteur. 왘 Deux ans après sa mise en œuvre, le plan Creative Wallonia semble déjà porter ses fruits. 왘

la stimulation de réseaux d’innovation (ID Campus, Coworking, Nest’up…), le soutien de nouvelles pratiques en entreprises (Conseil en innovation créative, Op/In, Prototyping, etc.), le développement d’environnement favorable à la créativité et la mise en lumière d’acteurs innovants (Semaine de la créativité, Creative people, etc.) et enfin, l’inscription de la Wallonie sur la carte géopolitique de la créativité

District créatif » par l’UE

(Ecia, Creative District, Mosaïc, etc.). Sans oublier le Fonds St’art, fruit d’une volonté commune avec la Fédération Wallonie-Bruxelles de soutenir le développement de l’économie créative. Initialement doté de 16 millions d’euros, le Fonds a déjà permis à 22 sociétés de rayonner dans et hors de nos frontières. Fort de ces succès, Creative Wallonia devient dès maintenant le plan de référence au ni-

veau européen du nouveau projet wallon baptisé Wallonia Creative District. Celui-ci s’étendra sur deux ans et demi. À ce titre, l’Europe contribuera à hauteur de 50 % de son financement. Une délégation wallonne présentera le projet ce mercredi à Belfast, Irlande, à l’occasion d’un atelier organisé par la DG Entreprise et Industrie de la Commission européenne. ■ OLIVIER CROUGHS

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a Région wallonne vient d’être désignée « District créatif » par la Commission européenne. Avec la Toscane et parmi 44 candidatures, elle est l’un des deux territoires européens sélectionnés « pour leur stratégie exemplaire de soutien à l’économie créative, comme moteur de transformation économique », apprend-on du communiqué wallon. C’est une bonne nouvelle pour le cabinet du ministre Jean-Claude Marcourt (PS) à l’initiative de Creative Wallonia, ce programme-cadre lancé en 2010 qui plaçait la créativité et l’innovation au centre des préoccupations économiques wallonnes. Entre autres faits d’armes, le programme a permis l’émergence d’espaces de travail créatifs et

Paf Le Chien est le dernier jeu sur mobile développé par Fishing Cactus. La petite start-up montoise créée en 2008 par 4 collaborateurs est aujourd’hui une SA active dans le monde entier, employant une trentaine de personnes.

Le jeu vidéo, nouvel eldorado belge ? ’il y avait bien une activité qu’on moquait volontiers il y a quelques années S en Belgique, c’est bien le développement de

jeu vidéo. Et pourtant, avec près de 50 milliards de dollars brassés dans le monde, elle est aujourd’hui plus importante que celle du cinéma, de la musique ou des armes à feu. Peu surprenant donc de voir enfin un intérêt croissant pour le secteur en Belgique. Sur consoles de salon, applications web ou smartphones, les jeux vidéo du plat pays séduisent désormais bien au-delà de nos frontières. Or, le Fonds St’art (voir plus haut) était sans doute l’aide au financement la mieux indiquée pour amorcer ou développer de tels projets dans une région économique jusque-là bien hostile aux métiers du divertissement virtuel. Le troisième anniversaire de St’Art était donc l’occasion de ren-

contrer deux représentants de cette nouvelle génération d’entrepreneurs lucides et ambitieux. En 2009, Christophe De pauw et Karim Moussaoui frappaient à la porte de Nintendo pour leur présenter un jeu de quiz. Immédiatement séduit par leur concept, le géant nippon a endossé le développement du jeu, laissant la propriété intellectuelle aux deux Bruxellois. CK Games S.A. voit alors le jour, qui produit le contenu de Quiz Party, jeu de culture générale sur console Wii et distribué en France, en Allemagne et au RoyaumeUni. L’objectif à plus long terme étant de déployer ce contenu en différentes versions (enfants, sport, musique, etc.) et sur plusieurs supports. « Vous voyez tous ces gens au teint blafard, au regard absent et à la mâchoire pen-

dante dans les transports en commun ? Eh bien c’est parce qu’ils ne nous connaissent pas. » C’est en ces mots que Laurent Grumiaux, business developper à Fishing Cactus, introduit non sans humour son entreprise. Fondée en 2008 par quatre collaborateurs privés, elle est aujourd’hui une S.A. qui emploie près d’une trentaine de personnes. Spécialisée dans le jeu vidéo sur mobile, Fishing Cactus est coutumière du haut de gamme, avec un catalogue de jeux dont les coûts de développement varient entre 200.000 et 800.000 euros. Ce qui ne les a pas dissuadés d’élargir leur activité au développement de « serious games », des jeux à tendances pédagogique, informative, éducative voire idéologique. Des produits qui s’adressent exclusivement aux entreprises, collectivités et services publics. ■ Ol. C.

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Le Soir Samedi 10 et dimanche 11 novembre 2012

26 L’ÉCONOMIE

Trop peu d’entrepreneurs en Wallonie INITIATIVES Les projets de coaching se multiplient, mais y a-t-il assez de candidats

« L’entrepreunariat, ça se vit »

Le nombre d’entreprises a diminué de 11 % en un an dans notre pays. 왘 Pourtant, il n’y a jamais eu autant d’initiatives autour de l’entrepreunariat. 왘 Rencontre avec les fondateurs de NEST’up. 왘

n ce début du mois de novembre, tous les projecteurs sont braqués sur le monde de l’entrepreneuriat wallon. Mercredi, le projet de NEST’up, l’accélérateur de startup cocréé et supporté par Creative Wallonia, arrivera au terme de sa première édition. Six équipes présenteront leur projet de start-up devant des investisseurs, des business angels, des personnalités du monde des nouvelles technologies et des représentants du monde politique. Durant plus de neuf semaines, ces entrepreneurs ont été conseillés afin de faire décoller leur business. De plus, lundi, débutera la Semaine de la créativité. De nombreuses initiatives verront le jour pour stimuler la création de nouvelles activités innovantes. Si l’on ajoute à cela d’autres initiatives comme le Startup

?

ENTRETIEN livier Verbeke est le fondateur de NEST’up et le cofondateur du réseau social d’échange de savoirs, Knowledge Plaza. Simon Alexandre est le cofondateur de NEST’up et le directeur du CETIC (Centre d’excellence en technologies de l’information et de la communication).

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Olivier Verbeke (à gauche) et Simon Alexandre (à droite), sont à l’origine du projet NEST’up. © D. R.

Weekend qui se déroule ce weekend à Liège, la conclusion est sans appel : les projets visant à soutenir l’entrepreneuriat sont de plus en plus nombreux. Mais a contrario, selon les chiffres, le domaine de la créa-

tion d’entreprise se porte mal. Selon une étude du Syndicat neutre pour indépendants (SNI) réalisée sur la base de chiffres du bureau B-information (Coface Services), le nombre d’entreprises créées en Belgique

a diminué de 11 % en un an. Un net déclin qui porte ce nombre de créations d’activités à 49.280 en 2011, contre 55.349 un an auparavant. Dès lors, ces initiatives ne sont-elles pas trop nombreuses ? ■ RENAUD DE HARLEZ

Y a-t-il réellement trop d’initiatives par rapport au nombre d’entrepreneurs ? Olivier Verbeke Il y a effectivement de plus en plus d’initiatives à destination des entrepreneurs mais la vraie question à se poser est : « Est-ce qu’il y a suffisamment d’initiatives pour tous les types d’entrepreneurs » ? Il nous semble qu’il existe de grandes différences de besoins entre les entreprises classiques en création (artisanat, horeca, industrie, commerce, etc.) et les start-up innovantes. Les start-up ont certaines caractéristiques spécifiques qui appellent des accompagnements tout aussi ciblés. Simon Alexandre Une start-up n’est pas une entreprise à proprement parler, parce que le produit d’une start-up, ce n’est pas ce qu’elle fabrique, mais le modèle économique qu’elle doit concevoir pour monétiser ce qu’elle fabrique. Une fois que ce modèle économique est identifié et prêt à être reproduit à grande échelle, alors elle devient une entreprise au sens où on l’entend. Un entrepreneur qui veut lancer un restaurant ou une nouvelle gamme de produits cosmétiques, c’est un starter : son modèle économique existe, il est tout trouvé, il doit le mettre en application et se faire une place sur un marché existant. Un entrepreneur qui lance un système de covoiturage sur internet doit innover sur la façon de monétiser et de vendre son service. Il doit créer un nouveau marché. Ces différences fondamentales doivent être absolument comprises et intégrées par les différents acteurs de l’entrepreneuriat. Doit-on prendre en considération le stade de développement du projet entrepreneurial ? O. V. Il est important que les entrepreneurs trouvent l’accompagnement dont ils ont besoin à chaque étape de leur développement. Dans cette dimension temporelle, un Start-up Weekend ne joue pas le même rôle qu’un NEST’up ou qu’un incubateur parce qu’ils n’interviennent pas au même moment dans la vie du projet. Mais

ce qui est nécessaire effectivement, c’est que ces différentes initiatives se parlent et collaborent de façon à créer un effet d’écosystème et à favoriser la collaboration et la fertilisation croisée, au lieu de se voir comme concurrentes les unes des autres. S. A. On n’accompagne pas une start-up comme on accompagne une PME classique en création ou un indépendant. C’est ce que des pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Israël, le Chili, l’Allemagne ont compris depuis longtemps. Une start-up va inventer un nouveau modèle économique qui pourra ensuite être reproduit et générer beaucoup d’emplois. Les start-up méritent donc une attention particulière et un accompagnement tout à fait spécifique. La multiplication des initiatives n’est-elle pas un risque pour les entrepreneurs qui ne savent pas vers qui se tourner ? S. A. Dans de nombreux pays en Europe et dans le monde, l’entrepreneuriat et l’innovation apparaissent comme des moteurs de croissance forts qui résistent à la crise économique. Sur le modèle de la Silicon Valley, New York, Londres, Berlin et Tel Aviv, s’imposent comme de nouveaux

« On n’accompagne pas une start-up comme on accompagne une PME classique en création » « startup hubs » qui échappent à la crise. L’histoire nous démontre que la Wallonie a dans ses gènes la capacité d’entreprendre, de créer et d’innover. Au travers de ces initiatives, c’est ce formidable capital de talents, d’énergie et de créativité qui est transformé en un cocktail porteur de croissance économique pour la Région. O. V. L’entrepreneuriat, ça ne s’enseigne pas, mais ça se vit, et nous avons désespérément besoin de beaucoup plus d’entrepreneurs. L’innovation technologique est un axe de développement risqué, le taux de survie des startup innovantes est plus faible que celui des PME traditionnelles, mais les start-up qui survivent ont un impact beaucoup plus fort sur nos sociétés, et celles qui ne survivent pas sont autant d’occasions d’apprendre pour les entrepreneurs. Et le nombre d’initiatives n’est donc pas un problème tant qu’il existe un tissu collaboratif dense entre ces initiatives. ■ Propos recueillis par R. D. H.

LESBRÈVES

ING : impact en Belgique ? ercredi, le groupe ING a annoncé la suppression de 2.350 emplois, dont 1.000 postes au sein du segment Commercial Banking. « En ce qui concerne ce millier de postes supprimés, 850 d’entre eux correspondent aux mesures déjà annoncées par le groupe et n’auront pas d’impact en Belgique. Par contre, nous ne sommes pas en mesure, au stade actuel, de dire si les mesures futures auront oui ou non un impact sur la Belgique », a précisé vendredi une porte-parole d’ING Belgique. (b.)

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SIDÉRURGIE

ArcelorMittal Liège : conciliation sociale lundi Syndicats et direction d’ArcelorMittal à Liège ont suspendu les négociations concernant le volet social lié au projet de fermeture de la phase liquide, vendredi en début d’après-midi. Faute d’arriver à un accord, 1NL

09/11/12 20:02 - LE_SOIR

une conciliation sociale devrait avoir lieu lundi avec le conciliateur qui avait déjà remis les différentes parties autour de la table il y a quelques semaines. La réunion tripartite, prévue vendredi après-midi à la Région wallonne pour discuter du plan industriel, a été annulée. (b.) www.lesoir.be

du 10/11/12 - p. 26


L’Echo, 09/02/2013, page/bladzijde 9

L’OCDE accorde une «satis» à l’innovation wallonne L’OCDE estime que la politique des pôles de compétitivité va dans le bon sens. Mais elle recommande à la Région wallonne d’embrasser la culture de l’évaluation et du résultat. Elle prône la création d’une Agence pour la recherche et l’innovation. PHILIPPE LAWSON

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a présenté hier son rapport d’étude sur la politique d’innovation en Wallonie. L’analyse et les recommandations des experts peuvent être vues comme une bouteille à moitié pleine ou une bouteille à moitié vide, car l’OCDE loue la démarche initiée depuis quelques années par les autorités régionales pour promouvoir la recherche et l’innovation. Mais la Région wallonne n’obtient pas la «grande distinction» à l’issue de l’examen. «La démarche mise en place et qui vise à concentrer les efforts sur des secteurs porteurs (chimie, pharma, métaux, logistique, agroalimentaire, etc.) et la politique de soutien à l’innovation via les pôles de compétitivité, les clusters, vont dans le bon sens», a commenté Claire Nauwelaers, expert indépendant auprès de l’OCDE. Concrètement, elle salue la politique du Plan Marshall et la mise en place de «Creative Wallonia», qui vise à promouvoir les pratiques innovantes à travers la région. Elle estime que l’ouverture internationale de la Wallonie en R & D est une bonne chose. Le sud du pays afficherait donc un nombre important de co-brevets. Le taux d’entreprise innovantes bénéficiant des aides régionales est également élevé (40%). L’étude l’OCDE date de quelques mois et les autorités wallonnes ont déjà eu l’occasion d’en prendre connaissance. Par conséquent, certaines actions apparaissent comme une anticipation ou une réponse à la critique. «La volonté d’innovation fait partie de nos gènes. À l’heure des contraintes budgétaires, la Wallonie

«La démarche mise en place va dans le bon sens, mais il manque une culture de résultat.» CLAIRE NAUWELAERS EXPERT INDÉPENDANT OCDE

L’OCDE reproche également à la Région wallonne de ne pas avoir investi dans la culture du résultat et de l’évaluation de l’efficacité de ses politiques. L’Union wallonne des entreprises (UWE) se réjouit des conclusions de l’OCDE. Il faut dire que certains aspects de l’étude confirment les critiques de la fédération patronale régionale, notamment en matière d’évaluation des politiques d’innovation. «L’OCDE montre que la Wallonie a du potentiel en matière de R & D, mais ne les exploite assez et ce, pour diverses raisons. Elle montre aussi que la Wallonie ne fait pas assez pour assurer le passage de l’innovation à la fabrication de produits qui en découlent», nous a confié Didier Paquot, directeur du département Économie de l’UWE.

Agence de l’innovation

cherche des ressources durables de développement», a indiqué le ministreprésident Rudy Demotte (PS), dans son discours d’ouverture de la journée de présentation de l’étude l’OCDE.

Manque de dynamisme

L’organisation relève toutefois que la Wallonie n’apparaît pas comme une région très dynamique. Et même si le niveau de formation de la main-d’œuvre n’a rien à envier à celui des autres pays développés, elle affiche encore un taux d’activité trop faible. Elle constate que les grandes entreprises concentrent la plupart des actions en matière d’innovation. «Les dispositifs mis en place se sont ajoutés aux existants, entraînant un manque de lisibilité et une complexité. Il n’y a pas non plus de cohérence et on assiste à un croisement entre les politiques», poursuit Claire Nauwelaers.

L’OCDE fait donc plusieurs recommandations à l’attention des autorités wallonnes. Elle suggère la création d’une véritable Agence de la recherche et de l’innovation, laquelle héritera des compétences de la DGO6. C’est à elle que reviendra l’octroi des crédits d’innovation et l’évaluation. Pour garantir la cohérence des politiques, elle prône une collaboration plus approfondie entre les départements ministériels. L’organisation relève le rôle important que jouent les universités en matière de recherche, mais relève qu’elles se font une concurrence. D’après elle, il faut une «action urgente et courageuse pour définir une politique d’innovation à la hauteur des enjeux de l’économie wallonne». Le ministre wallon de l’Économie, des PME et des Technologies nouvelles Jean-Claude Marcourt (PS) s’est réjoui des conclusions du rapport. «Le rapport insiste également sur les bonnes pratiques mises en place au niveau de la Région et salue précisément la politique des pôles de compétitivité visant à réseauter les centres de recherche, les entreprises, les universités, les centres de formation. L’objectif final étant de dynamiser le tissu économique wallon dans des secteurs porteurs d’avenir», a-t-il déclaré.

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24 L'ÉCONOMIE

Le Soir, 29/03/2013, page/bladzijde 24

NEST’up tient ses six start-up finalistes ENTREPRENEURIAT

L’épreuve finale a vu 12 équipes présenter leur projet en 10 minutes

Ils étaient soixante candidats à s’être présentés pour cette édition printanière de l’accélérateur de start-up. Les six lauréats suivront un programme de coaching intensif de douze semaines. a journée avait commencé à 8h30. « Six pitchs le matin, six pitchs l’après-midi. Chacun des quatorze jurés s’est exprimé sur les équipes : in ou out » explique Damien Van Achter, l’un des coaches et initiateurs du projet, visiblement heureux de la couvée nouvelle. « Les candidats étaient mieux préparés que l’année passée, c’était plus abouti. Et

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Thomas Ketchell de Hstry © P&P

les six projets sont les vainqueurs d’une soixantaine de candidatures, soit dix de plus que l’année passée, tout va bien. » Du côté des élus, les réactions à chaud sont révélatrices du climat de la soirée : « Nous sommes contents et motivés… et un peu stressés parce que le plus dur reste à faire. Voir avec les coaches si notre idée tient la route, ce qu’il en est vraiment. Voir aussi si nous avons les moyens de nos ambitions », confiait Laurent Van Basselaere de BetterBank. Jean-Marc Poncelet de BetterStreet nous disait son soulagement de trouver du soutien pour la suite du développement. « J’ai besoin d’aide pour me lancer. Être entrepreneur, ce n’est pas évident, tu lâches tout pour t’impliquer dans un projet. Intégrer NEST’up, c’est partager, échanger avec d’autres. C’est extrêmement riche. L’apport des gens qui

ont réussi ou se sont plantés aussi. » L’annonce des finalistes était précédée d’une intervention du ministre JeanClaude Marcourt à l’initiative du programme Creative Wallonia, dont NEST’up est l’une des principales composantes. Cette année, le budget octroyé à l’accélérateur s’élève à 400.000 euros pour deux éditions. Le prix d’une stimulation économique régionale innovante. Pour sa version Printemps 2013, NEST’up s’apprête donc à accélérer le développement d’un service bancaire mobile personnalisé, d’une offre d’emballages comestibles, d’une application de civisme participatif, d’une place de marché de l’info, d’un service de recommandation de livres et d’une nouvelle façon d’enseigner et d’apprendre l’Histoire… ■

Entrepreneuriat

soutiennent l’entrepreneuriat Rendez-vous sur http://tinyurl.com/csutsh7

OLIVIER CROUGHS

HSTRY.ORG

BETTERBANK

EATS

BETTERSTREET

CITIZENCAN

WEEZBOOK

L’histoire 2.0

Se réapproprier sa vie bancaire

Emballages comestibles

Démocratie participative

Un marché de l’info

Mieux acheter ses livres

« C’est du home et mobile banking avec une interface orientée utilisateur qui permet(tra) de faire plus, plus simplement », déclame sans douter Laurent Van Basselaere. BetterBank, c’est une nouvelle interface améliorée qui devrait résoudre un ensemble de frustrations telles que la perte des tickets de caisse, l’historique limité de ses transactions ou le manque d’assistance à la gestion du budget. « L’objectif est de retrouver le contrôle que l’on est en droit d’attendre sur sa vie bancaire. »

Le cornet qu’on finirait par avaler une fois la dernière frite engloutie. C’est l’idée. Remplacer les raviers et les cornets en carton, les verrines et les emballages alu par d’astucieux assemblages de feuilles de papier azyme (fécule de pomme de terre, huile végétale et eau) suffisamment robustes et souples à la fois pour prendre de multiples formes et contenir indifféremment des aliments sucrés ou salés. Au goût neutre, ces feuilles absorbent enfin parfaitement les saveurs des contenus. Bonus, c’est aussi joli.

L’application mobile propose de dénoncer les incivilités croisées dans sa commune à partir d’un smartphone. Il suffit pour ce faire de prendre le problème en photo et de l’envoyer directement à l’administration. La géolocalisation aidant, la commune équipée du service n’aura aucun mal à identifier le lieu du méfait et procéder à sa correction. En sus, la communauté pourra fixer les priorités de l’intervention administrative. Enfin, on pourra également émettre des suggestions ou féliciter sa commune.

Pour réconcilier producteurs et consommateurs d’informations. Les sujets proposés sur la plateforme feront l’objet d’un passage en revue qui déterminera si oui ou non, il mérite d’être traité. Par exemple, un journaliste pourra soumettre un projet de reportage à la communauté qui, sur base d’un engagement financier, le cautionnera ou pas. Si l’objectif est atteint, le journaliste se met au travail avec la certitude d’être rémunéré. C’est du crowdfunding pour l’info, mais on nous assure que les possibilités de rémunération seront plus vastes.

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Thomas Ketchell et Steve Chiu entendent enseigner l’histoire sur les réseaux sociaux, à la façon de Twitter. Il faut s’imaginer la vingtaine d’élèves sur leurs smartphones, guettant le prochain tweet du reporter imaginaire, téléporté dans les couloirs de Versailles pour raconter Louis XIV. Ça va trop vite ? Aucun souci, il suffira de cliquer sur le tweet manqué pour atterrir sur le site www.hstry.org. On y retrouvera l’intégralité du cours structuré sous forme de ligne du temps avec, là aussi, du social, des likes, des share et des comments. OL. C.

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H=f

Le service web de recommandation de livres à travers les pratiques de lecture de personnes de référence prend le contre-pied des tendances actuelles. Fini le temps où la foule déterminait encore les meilleures sorties. Les cousins Alex et Gary Gaspar estiment qu’il vaut mieux préférer les recommandations personnalisées aux corrélations automatisées des comportements de masse qui nivellent par le bas pour « cesser de gaspiller son temps sur de mauvais bouquins ». OL. C.


BIZZ START-UP

PEIGNOIR&PANDA

Témoignage

L ABOR ATOIRE D ’ENTREPRENEUR S

NEST’up prêt à donner un nouveau coup d’accélérateur L’accélérateur de start-up ouvre ses portes pour une deuxième édition. Dépôt des projets jusqu’au 17 mars, avant la sélection des six candidats soutenus. n y entre, on y est bousculé et tout s’accélère: NEST’up n’est pas la dernière attraction à sensations fortes d’un parc de loisirs. Mais on peut résumer de la sorte ce que cette asbl propose aux start-up qui bénéficient de sa structure: six coaches présents au quotidien, des mentors et des invités ponctuels, experts dans leur domaine, des infrastructures, une visibilité médiatique et un réseau qu’aucune start-up naissante ne peut espérer posséder. Le tout durant trois mois, avec à la clé un business complètement revu et corrigé, et surtout mieux armé pour affronter l’épreuve du marché. Jusqu’au 17 mars, l’appel à candidatures de la seconde session d’accompagnement de NEST’up est ouvert à tous ceux qui veulent «être aidés dans le décollage de leur business. Une idée ou un concept peut suffire s’il est développable en trois mois au lieu des deux prévus durant la première édition. Conformément à sa vocation, NEST’up prend sous son aile des projets dans le domaine de l’innovation, qu’elle soit technologique ou non», rappelle Thibaut Claes, coor-

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dinateur des opérations. En tout, entre 50 et 100 projets atterriront sur les bureaux de l’asbl, qui en choisira six. Ils bénéficieront de l’aide régulière de deux coaches, eux-mêmes entrepreneurs. «D’expérience, les premières semaines sont difficiles. On pense parfois avoir l’idée du siècle, et on se fait remettre à sa place parce qu’elle existe déjà sous une forme similaire ou parce que le projet est immature. C’est justement cela qui fait accélérer les choses», témoigne Thibaut Claes. Malgré ces remises en question parfois radicales, aucun projet sélectionné n’a lâché prise en cours de route. NEST’up se déroule en trois phases: tester l’idée, enquêter sur sa valeur, la faire valider; développer le projet, ses aspects techniques, commerciaux, etc.; enfin, le «stage» se termine par un «demo day», durant lequel chaque projet se présente devant la presse et des spécialistes du secteur. «Une épreuve de confrontation au monde extérieur qui leur sera bien utile par après, lorsqu’ils prospecteront le marché et essayeront de se faire connaître», ajoute Thibaut Claes.

«Nous sommes encore fragiles, et nous continuons à travailler avec nos coaches malgré la fin de la session NEST’up. Mais les bonnes nouvelles arrivent.»Thierry Huart-Eeckhoudt faisait partie de la première fournée de projets encadrés par NEST’up. Sharebox, une plateforme réunissant les collègues d’une même société autour de la passion d’un de ses employés, a bien grandi sous l’aile de ses coaches. «Nous n’avions pas de business model lors de notre arrivée, et je ne pensais pas appliquer le concept du share your passion au monde de l’entreprise. Je souligne aussi la cohabitation avec les autres jeunes entrepreneurs. Cela donne un coup de pied aux fesses de temps en temps. NEST’up nous a permis d’entrer en contact avec le top en matière de direction des ressources humaines en Belgique. On peut également tester énormément de choses avec les coaches.»

Sans arrière-pensée financière NEST’up bénéficie du financement apporté par Creative Wallonia, un programme-cadre faisant partie du Plan Marshall et mis en place par le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt. Objectif: promouvoir la créativité et l’innovation. Grâce à Creative Wallonia, NEST’up est indépendante financièrement et ne prend aucune participation dans les projets qu’elle accompagne. Idem pour les coaches. Statutairement, NEST’up est d’ailleurs une asbl. Ses bénéficiaires sont donc assurés de conserver une liberté totale du point de vue de leur actionnariat.«C’est un des éléments principaux qui différencie NEST’up des autres structures d’aide ou de promotion des startup», affirme Olivier Verbeke, le directeur du programme.

z OLIVIER STANDAERT

76 7 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE

PressBanking


Le Soir, 07/08/2012, page/bladzijde 27

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NEST’up, le booster de start-up ENTREPRENEURIAT Premier accélérateur d’entreprises en Wallonie Besoin de coup de pouce pour lancer son entreprise ? L’ASBL Fostering Ideas lance le programme de coaching NEST’up. 왘

Pendant 9 semaines, 6 entrepreneurs seront suivis et conseillés par des spécialistes. 왘

a bouge pour l’entrepreneuriat en Belgique ! Après le succès de l’émission Starter qui a été diffusée sur la RTBF au printemps dernier (et qui reviendra sur la chaîne publique dans le courant de l’année 2013), le tout premier NEST’up – un programme accélérateur de start-up – sera organisé du 17 septembre au 16 novembre en Wallonie par l’ASBL Fostering Ideas. Le pitch : « Le programme NEST’up a pour but de favoriser l’émergence et le développement de start-up en Wallonie en adaptant au modèle belge les méthodes de coaching d’entreprise proposées par le réseau américain TechStars (un réseau américain d’accélérateur de jeunes entreprises, NDLR). » En pratique : dans un premier temps, douze à quinze projets prometteurs seront pré-sélectionnés (tous les dossiers doivent être rentrés pour le 9 septembre au plus tard) et participeront à une séance de présentation le 13 septembre prochain. Ensuite, seules six start-up (technologiques ou non, mais obligatoire-

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Pendant neuf semaines, les six start-up sélectionnées bénéficieront des conseils de coaches et de spécialistes de l’entrepreneuriat. Les candidatures doivent être remises pour le 9 septembre. © DR

cet accompagnement, les startup seront encadrées par six coaches et plus d’une trentaine d’experts, mentors et néo-entrepreneurs qui viendront les conseiller et partager leurs expériences dans tous les domaines de l’entrepreneuriat, de la conception d’un modèle économique au marketing en passant par les différentes étapes de la création d’une société », explique-t-il. Au bout de ces neuf semaines, un grand « Demo Day » permettra aux six finalistes de présenter leurs réalisations à des investisseurs belges et américains spécialement conviés pour l’occasion. « Tous les participants seront gagnants à partir du moment où ils auront été sélectionnés pour le programme. Ce n’est pas une compétition », précise Olivier Verbeke, l’un des créateurs de l’ASBL

« L’idée est que cette plateforme s’adresse sur le long terme à tous les entrepreneurs » ment innovantes) seront finalement choisies pour participer au programme. Les porteurs de projets (il faut être minimum deux) seront hébergés à temps plein au Smart Work Center de MontSaint-Guibert et seront encadrés pendant neuf semaines par des spécialistes. Au bout de ce délai, ils devront présenter un prototype. Sébastien Arbogast, lauréat du premier « Startup weekend Brussels » qui s’était déroulé en 2011, sera le coordinateur du programme. « Pendant toute la durée de

Fostering Ideas. Financé à raison de 200.000 euros par la Région wallonne via le programme Creative Wallonia, NEST’up (qui a pour vocation d’être organisé annuellement) fait partie d’un projet plus large, baptisé NEST. Un projet qui chapeaute plusieurs initiatives : un réacteur pour entreprises, un week-end d’information sur l’entrepreneuriat à destination des adolescents de 12 à 18 ans ainsi qu’une plateforme de storytelling, qui sera développée en collaboration avec Le Soir (et

mise en ligne sur lesoir.be d’ici quelques jours). Damien Van Achter, ancien journaliste devenu professeur de journalisme en ligne et blogueur bien connu des internautes belges et français, sera le rédacteur en chef de cette plateforme. « Notre volonté, via le storytelling, est de raconter les expériences des six start-up et de mettre en avant les conseils des nombreux interve-

nants de NEST’up, histoire de faire monter la sauce pour donner l’envie à d’autres d’entreprendre. Au début, on sera fort axé sur NEST’up mais l’idée est que cette plate-forme s’adresse sur le long terme à tous les entrepreneurs. Faire un one-shot n’aurait pas beaucoup d’intérêt. » Pour Philippe Laloux, digital media manager du Soir, la collaboration avec l’ASBL Fostering

Ideas va de pair avec la volonté du journal de mettre en avant l’entrepreneuriat en Belgique. « Le Soir veut se positionner, comme il le fait d’ores et déjà avec des extensions comme Geeko, en tant que plateforme d’information cohérente pour tout ce qui est lié au web, à l’innovation, aux entreprises… Donc, lorsque Olivier Verbeke et Damien Van Achter sont venus me voir, j’ai tout de suite été séduit par leur passion d’accompagner les gens et par leur volonté de faire du storytelling autour de l’entrepreneuriat. » L’apport du Soir sera logistique via l’hébergement du blog de NEST’up mais aussi en visibilité. « Par ailleurs, sur Geeko, on donnera de l’espace pour jouer avec les outils, pour faire de la curation (sélection et partage de données, NDLR) autour de la thématique…, précise Philippe Laloux. Notre volonté est d’aller beaucoup plus loin pour tout ce qui touche à l’entrepreneuriat. Dans un futur assez proche, nous comptons soutenir des événements et autres manifestations. Et à terme, nous envisageons, comme on le fait avec le prix Rossel en littérature, de soutenir l’entrepreneuriat de manière forte. » ■ MATEUSZ KUKULKA http://www.nestup.be/

« Donner le maximum de visibilité à des projets réels » ENTRETIEN livier Verbeke et Damien Van Achter, fondateurs de NEST’up nous parlent de leur projet et de l’état de l’entrepreneuriat en Wallonie.

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L’entrepreneuriat reste à la traîne en Wallonie, qu’est-ce qui coince ? Les jeunes entrepreneurs savent-ils à quelle porte frapper ? Olivier Verbeke Difficile à dire. Nous ne voulons pas critiquer le passé, mais nous tourner vers l’avenir avec ce projet. C’est avec le plus possible de nouvelles initiatives qu’on améliorera les choses. Les structures publiques sont-elles bien au rendez-vous ? Damien Van Achter Les jeunes porteurs de projets ont aussi du mal à trouver des financements

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n a n Soir.

dans le privé, c’est toujours difficile lorsqu’on n’a pas une grande expérience à présenter. O.V. Dans le cadre de ce projet Creative Wallonia a répondu directement présent et rien n’aurait pu se faire sans leur aide. D.V.A. Il faut aussi souligner qu’un accélérateur de start-up financé par le secteur public est un plus. Nous nous inspirons du modèle américain parce que ça marche, mais là-bas tout est financé par le privé et les entrepreneurs sont aidés en échange de parts dans leur entreprise. Ici tout est à leur avantage. O.V. Ce que nous avons voulu faire c’est tout rassembler : le coaching, le financement, la visibilité. Ça, ça manquait peutêtre. D.V.A. Trouver des capitaux est évidemment important, mais ce

n’est qu’une partie du défi, la communication l’est autant. Voulez-vous aussi faire passer un message avec NEST’up ? Dire que l’entrepreneuriat ça marche aussi en Wallonie ? D.V.A. Complètement. Il va se passer beaucoup de choses pendant ces 9 semaines et nous voulons raconter ces histoires. Et que cela puisse susciter des vocations. L’environnement change en Wallonie mais il faut aussi donner envie de se lancer. O.V. Mais attention, NEST’up n’est pas qu’une entreprise de communication, c’est un projet concret appelé à durer dans le temps. Il s’agit de donner le maximum de visibilité à des projets réels et à un réseau d’investisseurs existant au-delà de NEST’up. ■ Propos recueillis par T.D. (st.)


La Libre Belgique, 29/09/2012, page/bladzijde 3

l Entrepreneuriat | Innovation

Nest’up, du projet à la start-up P Accélérateur

– et bientôt réacteur – de start-ups, c’est un concept original “made in USA”. poursuivi est d’aider en un temps record les porteurs de projets à créer leur start-up.

Portrait Bruno Boutsen l’heure où on a parfois l’impression que l’esprit d’entreprise est en berne, crise oblige, l’initiative qui suit apparaît un peu comme l’exception qui confirme la règle. Afin de sortir de la torpeur ambiante et de “bousculer l’environnement”, l’asbl Fostering Ideas, émanation de la SCRL Idealy cofondée en 2011 par Olivier Verbeke, a lancé il y a peu un projet original. Car pour lui, “l’innovation belge est en pleine ébullition et les start-ups ont de plus en plus besoin d’un soutien cohérent, d’un écosystème dynamique et d’une culture entrepreneuriale forte”. Ce soutien, l’asbl – que ce “serial entrepreneur”, ainsi qu’il se définit lui-même, a créée avec d’autres (Damien Van Achter, Simon Alexandre, David Valentiny, Ben Piquard) – compte l’offrir à des entrepreneurs en herbe au travers du programme Nest’up (pour Nurturing Entrepreneurship, Startups and Talents). Soit un programme d’accélération de strat-ups dont le but est de “favoriser l’émergence et le déve-

A

D.R.

P L’objectif

loppement de start-ups en Wallonie en adaptant au modèle belge les méthodes de coaching d’entreprises proposées par le réseau américain TechStars”. Nest’up vise uniquement des porteurs de projets et non des sociétés déjà existantes et en croissance (par exemple via un processus de R&D), et n’a pas d’exclusivité sectorielle. Mais le maître mot des projets sur lesquels Nest’up se concentre, c’est l’innovation. “Le besoin d’innovation est encore plus grand en période de crise”, estime Olivier Verbeke, lequel insiste sur le fait que le concept “made in USA” qu’il a importé au niveau wallon se distingue des incubateurs, notamment par le fait qu’il s’agit en l’espèce de projets low-tech. Il se réjouit aussi du soutien public, puisque Nest’up bénéficie de 200000€ dans le cadre du programme “Creative Wallonia”. “Cet argent sert à accompagner et à coacher les porteurs de projets”, précise le cofondateur de l’asbl Fostering Ideas. C’est au terme d’une sélection voulue drastique que six d’entre eux – ils étaient 60 au départ – ont

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été choisis pour intégrer l’accélérateur basé au sein de l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert. Soit un lieu propice à l’émulation et au networking qui sont précisément recherchés dans ce cadre. C’est ainsi que les six finalistes – “ils sont tous gagnants”, souligne Olivier Verbeke – ont débuté neuf semaines particulièrement intenses durant lesquelles ils ont l’occasion de valider les différentes étapes de leur projet. Pour ce faire, ils sont assistés de six coaches et d’une trentaine d’experts de tous horizons triés sur le volet. La concentration dans le temps et dans l’espace rend le programme Nest’up particulièrement intense. Un constat qui est d’ailleurs confirmé par Julien Paquet et Martin Meys, jeunes porteurs du projet Famest – ils ont chacun 22 ans et ils suivent tous deux la formation interdisciplinaire en création d’entreprise à l’UCL –, dont l’idée est de mettre sur pied une plate-forme qui récompenserait les internautes qui prendraient le temps d’identifier les articles de marque sur leurs photos personnelles. “Le but est de faire de photos privées des photos commerciales”, expliquent-ils. Du “Pitch Day” précédant leur entrée dans l’accélérateur au “Demo Day” durant lequel ils auront l’occasion de présenter leur projet à des investisseurs, les porteurs n’auront pas le temps de s’ennuyer et seront soumis à rude épreuve. Mais avec la quasi-assurance, si tout se passe bien, de ne pas repartir bredouille de cette aventure. Cerise sur le gâteau, chacun des finalistes aura l’opportunité de rencontrer David Cohen, le fondateur de TechStars. Et l’idée, ainsi que l’explique Olivier Verbeke, est de ne pas s’arrêter là et de transformer l’accélérateur en réacteur, c’est-à-dire en accélérateur permanent…


L’ECHO MARDI 19 FÉVRIER 2013

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Focus PME - Pub & Marketing - Management - Immo - Techno

Deuxième session pour Nest’up, l’accélérateur de start-ups tion de l’Emploi, surtout que le soutien n’est pas que financier: ils mettent à notre disposition leur réseau et leurs forces vives», explique Olivier Verbeke, cofondateur avec Damien Van Achter, Ben Piquard (directeur du Microsoft Innovation Center de Mons) et Simon Alexandre (Centre d’excellence en technologies de l’information et de la communication, à Liège) de l’ASBL Fostering Ideas. L’objectif global: approfondir le réseau d’entrepreneurs, incubateurs et investisseurs à l’échelle wallonne et belge. «Damien Van Achter amène par exemple ses compétences et une plateforme de ‘storytelling’, qui permet de raconter l’entrepreneur, son projet et les étapes de la création d’une boîte», ajoute Verbeke. Olivier Verbeke peut d’ailleurs revendiquer sa propre expérience, l’homme ayant créé sa première start-up, Web Diggers, au début des années 90, avant de lancer récemment l’outil Knowledge Plaza. Quant à sa place au sein de la foultitude d’initiatives dans le domaine, Nest’up la revendique aussi. «Il y a beaucoup de choses, certes, mais il n’y en a pas trop, je ne vois pas de redondance avec le travail effectué par d’autres acteurs. Des événements comme le Startup Week-end, par exemple, sont là pour motiver, susciter des vocations et c’est génial, mais ce n’est pas notre rôle. Au fur et à mesure, l’écosystème devient plus harmonieux.» Deux autres collectifs importants du secteur, le Café Numérique et la Rue du web vont d’ailleurs déménager très prochainement et se joindre au Nest, pour créer un véritable petit hub local.

Olivier Verbeke et son réseau de coaches et d’experts veulent donner un coup de fouet au développement de start-ups prometteuses. Et l’initiative fédère. YOUNES AL BOUCHOUARI & SARAH GODARD

Un espace plein de couleurs, décoré par un artiste local, où les poufs vert fluo disputent la place au canapé à pois, au beau milieu d’un zoning wallon: Nest’up, c’est un petit morceau d’entrepreneuriat californien à 5 minutes de Louvain-la-Neuve. Défini comme un accélérateur de start-ups, le programme se propose d’offrir des sessions intensives, en résidence de 12 semaines, pour propulser et viabiliser des projets. «Nous venons de lancer notre second appel à projets, et sur la base d’une quarantaine, cinquantaine, nous en choisissons douze, explique Olivier Verbeke, directeur du projet. Puis ces start-ups passent devant un jury et nous en retenons finalement six, qui bénéficieront du programme». Parmi les critères de sélection, on notera que Nest’up n’accepte que les équipes et refuse les porteurs de projets seuls. Pas question non plus d’accepter des starters, soit des entrepreneurs qui reproduisent ou adaptent un modèle économique qui existe déjà. Enfin, Nest’up évite le high-tech: «il faut que les candidats aient quelque chose de complet à présenter et un prototype technologique coûte trop de temps et d’argent pour correspondre à notre projet». Suivent douze semaines de travail intensif: «nous invitons des experts, et notamment les fondateurs de quelques success stories belges comme Xavier Damman (Storify) ou les gens de Drupal», ajoute Olivier Verbeke. L’accélérateur peut d’ailleurs compter sur un réseau d’entrepreneurs et d’experts particulièrement bien développé, de par le fait qu’il appartient au réseau mondial d’accélérateurs de start-ups Tech Stars.

Un enjeu sociétal

Olivier Verbeke, directeur de Nest’up, et les fondateurs des start-ups Famest et ShareBox.© E. ELLEBOOG

bien avancé et le présenter à des investisseurs.» La session se termine par un événement, le Demo Day, qui avait rassemblé l’an dernier pas moins de 350 personnes, investisseurs et entrepreneurs. «Comme la mayonnaise a vraiment bien pris, on va désormais faire deux sessions de trois mois par an, ce qui laissera un peu de battement parce que c’est très intensif». Surtout, les entrepreneurs de la première édition passent encore du temps sur place et pourront encadrer et conseiller les prochains candidats. «Au départ, les bureaux de Mont-Saint-Guibert n’étaient pas du tout destinés à devenir un espace de

Confronter le projet à la réalité

Un groupe de 6 coaches suit donc les porteurs de projet jour après jour. «Cela demande une engagement de leur part aussi, ils doivent être prêts à plus ou moins tout lâcher pendant 3 mois. Puis pour l’ego, c’est parfois difficile.» De fait, le programme de Nest’up est composé de 3 phases majeures: modélisation, construction et présentation. «Et la phase de modélisation, c’est principalement de la déconstruction, on attaque point par point toutes les failles possibles du projet». Les candidats entrepreneurs doivent ensuite valider chacune de leurs hypothèses, tous les projets de design, auprès du public. Vient ensuite le module de présentation, qui se donne pour but d’armer les porteurs de projets pour «pitcher» devant des investisseurs. «C’est le but. Les entrepreneurs doivent quitter le nid avec un projet

co-working, on ne les avait loués que pour les 3 mois du Nest’up, mais là on est repartis pour au moins un an».

Renforcer l’écosystème

À noter que le projet est financé par la Région wallonne, à hauteur de 200.000 euros par édition, dans le cadre du programme Creative Wallonia. «Nous voulions au départ créer une société de soutien aux start-ups, mais on a finalement choisi la forme d’une ASBL, et chose rare en Belgique, nous ne prenons pas de participation dans le capital des start-ups. Et ça, ce n’est possible que grâce au plan Creative Wallonia et à l’Agence de Stimula-

400.000 € Nest’up bénéficie de 400.000 euros de financement du plan Creative Wallonia. De quoi financer 2 sessions de 3 mois.

Et d’aller plus loin, en expliquant qu’il y a certes un peu de hype autour du sujet, mais que l’époque est propice et les bénéfices vraiment nombreux, notamment pour l’économie locale. «Il faudrait un hub similaire dans chaque ville, d’autant que les start-ups cherchent à solutionner des problèmes», assène encore Oliver Verbeke. Quant au problème du financement, toujours délicat dans les toutes premières étapes du développement d’un projet, la solution doit venir d’en haut: «le crowdfunding est une solution, mais il a du mal à démarrer à cause notamment des questions légales. Aux USA, les startups peuvent compter sur les fondateurs d’entreprises à succès: pour la Belgique, les fondateurs qui ont connu le succès ont quitté le pays… Ce qui pourrait nous aider, et remplir ce qui est tout de même une mission d’intérêt public, ce serait l’émergence d’un acteur mi-privé, mi-public. Et c’est urgent parce que je ne compte pas le nombre d’entrepreneurs super prometteurs qui ont lâché après plus d’un an à chercher de quoi financer leur pépite.» Reste à voir si une success story d’envergure pourra attirer l’attention sur le projet. Les candidatures sont en tout cas ouvertes jusqu’au 17 mars, tandis que l’événement de clôture aura lieu le 20 juin.

© EMY ELLEBOOG

Quality Partner, pionnier de la méta-génomique alimentaire

DA N S L E P PO O RTE FE U ILLE DES “INVESTS” HUGO LEBLUD

Présent au capital et en prêt dans Quality Partners depuis 2009, Meusinvest a contribué à l’éclosion d’une technologie qualifiée de révolutionnaire. «Après deux années d’intense travail de mise au point dans nos laboratoires, nous venons de lancer, en pionnier en Europe et, à ma connaissance, dans le monde, un tout nouveau département de méta-

génomique agro-alimentaire», explique JeanYves François, administrateur délégué de Quality Partners. Cette spin off basée à Herstal et fondée en 2000 au départ des laboratoires du professeur Daube (ULg), serait donc la seule aujourd’hui à proposer, essentiellement aux transformateurs du secteur agroalimentaire, une expertise basée sur une technologie de séquençage des denrées à haut débit. «La métagénomique agroalimentaire consiste à identifier tous les micro-organismes présents dans un aliment ou un autre milieu», précise notre interlocuteur. Avec cette nouvelle méthode d’analyse dans la microbiologie alimentaire, on peut aisément déterminer l’origine de la contamination d’une denrée, prédire le temps de dégradation d’un aliment (microbiologie prédictive) ou encore détecter au plus fin la contamination

d’une denrée (présence d’OGM, etc.). Selon Quality Partner, ce nouveau département offre de très larges perspectives commerciales «en rendant les produits de consommation plus compétitifs et de meilleure qualité». Ce nouveau département devrait contribuer dès cette année à hauteur d’un demi-million d’euros au chiffre d’affaires de la PME liégeoise qui atteindrait, selon le business plan, quelque 5,5 millions d’euros en 2013 (contre 4,4 millions l’an dernier).

Implantation à Paris

Quality Partner, qui réalise près de 75% de son chiffre d’affaires au nord du pays, fait la nique à la crise avec une croissance à deux chiffres depuis 2008! Outre la méta-génomique, les laboratoires «analyses et études» de produits alimentaires

et cosmétiques (des centaines de milliers d’analyses par an) ainsi que les activités d’inspection/certification (8.000 audits en 2012) sont les deux autres pôles, plus classiques, de Quality Partner. «Dans un avenir proche et en fonction aussi de la localisation de nos activités principalement en Flandre, nous installerons notre pôle ‘certification’ à Bruxelles ou dans le Brabant flamand», précise encore le CEO. Quality Partner se rapproche ainsi de ses clients tout en implantant aussi une succursale commerciale à Paris «pour valoriser dans ce pays notre nouvelle expertise dans la microbiologie alimentaire». À la faveur d’une augmentation de capital opérée en 2009, Meusinvest est entré au capital de Quality Partner à hauteur de 118.000 euros (9,5%), concomitamment à un prêt subordonné de 200.000 euros.

LE CONSEIL DE LA SEMAINE

En période de crise, tout client existant vaut de l’or Thématique de la difficulté: récupérer les clients mécontents. Secteur: fournisseur de réseaux informatiques et matériel bureautique. Descriptif: l’entreprise qui visite le Centre pour entreprises en difficulté (CEd) fournit des PME en matière informatique. Un gros client fait part de son mécontentement à l’égard du placement du matériel bureautique fourni. Il menace de résilier le contrat qui l’unit depuis plus de 5 ans à l’entreprise. Il s’est montré «cassant». Le dirigeant quelque peu désemparé se voit confronté à l’alternative: sauver l’honneur ou le chiffre d’affaires. Conseil donné: le conseiller du CEd invite le dirigeant à se montrer plutôt reconnaissant et modéré à l’égard de son interlocuteur. Selon diverses études, seuls 4% des clients font part de leur mécontentement, la majorité préférant se taire et se tourner directement vers la concurrence. Il apparaît aussi que 70% des clients mécontents reviendront si leur problème est résolu, voir même 90% si la solution est apportée très rapidement. Il s’agit d’agir et de ne pas laisser pourrir l’affaire. Le premier conseil a été d’éliminer tout sentiment subjectif

70% des clients mécontents reviennent quand leur problème est résolu. afin de pouvoir apporter la solution la plus adéquate. Le patron a été invité à rencontrer le client avec, pour première mission, de l’écouter attentivement et de désamorcer sa colère. L’idée est d’objectiver le problème au maximum et de recadrer la difficulté dans un ensemble de relations qui n’a jamais posé de souci. Selon les éléments soulevés, l’entrepreneur aura alors en charge de rassurer le client quant au suivi qui pourra être apporté à sa réclamation. Selon la complexité du problème, l’importance du chiffre d’affaires en jeu et l’attente exprimée par l’interlocuteur, un dédommagement pourrait être également imaginé. L’idée n’est pas de s’abaisser mais de traiter un fait objectif avec professionnalisme. Résultat observé: la rencontre s’est déroulée dans un esprit d’écoute et d’échange. Le dirigeant a favorisé le dialogue grâce à de nombreuses questions ouvertes. Il a fait preuve de son intérêt direct pour le problème évoqué et de sa volonté de le résoudre. L’historique commercial sans faille a été un élément clé qui a permis de relativiser l’incident. Il a été convenu qu’une formation du personnel serait assurée sans frais outre le contrôle du réseau informatique récemment installé. Le client est sauvegardé. OLIVIER KAHN, COORDINATEUR DU CED (BECI)


Le Soir, 05/11/2012, page/bladzijde 42

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L’économie créative, évolution ou révolution ?

Le nouveau moteur du redéploiement wall   n La troisième Semaine de la Créativité wallonne débute ce jeudi. C’est la vitrine d’un mouvement formidablement dynamique qui incarne (peutêtre) le salut économique de toute la région. Et qui entend impliquer non seulement les institutions, les entreprises et les entrepreneurs, mais tous les citoyens. Tel est le pari de l’économie créative, que certains considèrent comme la nouvelle révolution industrielle. Créer une start-up en 54 h, le temps d’un (long) week-end : c’est le défi qu’une centaine d’entrepreneurs en herbe vont tenter de relever ce week-end à Liège, dans une ambiance qu’on imagine volontiers survitaminée. Voici quinze jours, ils étaient déjà 65 à tenter l’expérience lors du premier « Startup Weekend » organisé en Wallonie, à Mons, selon le modèle né aux Etats-Unis et qui fait fureur dans le monde (lire en page 9 de ce supplément). Autour d’un principe simple, qui repose autant sur la créativité des participants que sur la mise en commun de leurs idées, ressources et connaissances, pour déboucher sur des idées réellement innovantes. Créativité et collaboration : et si cette combinaison était le modèle du développement économique de demain ? Et s’il représentait le salut de l’économie wallonne ? Il porte en tout cas un nom, popularisé par le Britannique John Howkins, auteur d’un best-seller publié en 2001 : « The Creative Economy » - l’Économie créative. « Ni la créativité, ni l’économie ne sont des concepts nouveaux, écrivait-ce visionnaire. Ce qui est neuf, c’est l’évolution de la relation entre eux et la façon dont ils se combinent aujourd’hui pour générer de la valeur et de la richesse d’une façon extraordinaire. » En 2008, un premier rapport de la Cnuced (1) confirme son intuition, montrant que sur les dix dernières années, les entreprises qui ont fonctionné sur ce modèle ont connu une croissance 4 fois supérieure aux autres. Un second rapport de 2010 prouve qu’elles ont aussi mieux résisté à la crise. Et pour la première fois en 2010, l’enquête annuelle d’IBM auprès des 1.500 principaux chefs d’entreprises de la planète place la créativité en tête de leurs facteurs de succès… Tous les secteurs sont concernés Mais de quelle créativité parle-t-on ? De celle qui anime depuis toujours les artistes ou les acteurs de l’industrie culturelle et du divertissement ? De celle des chercheurs et inventeurs qui ont fait la fortune de leur entreprise ou la gloire de leur patrie d’origine ? « Il ne s’agit pas de l’innovation au sens traditionnel où on l’entend, précise Laurent Simon, professeur de management à HEC Montréal (entretien en page 3). Mais de la capacité des organisations à innover en se remettant continuellement en question. A interroger leur management, leurs processus, leurs plans d’af-

faires, leur marketing… » Tout en se refusant à l’enfermer dans une représentation figée, les théoriciens de l’économie créative ont identifié plusieurs caractéristiques permettant de la définir. Retenons-en trois. L’hybridation transdisciplinaire, ou la capacité à s’inspirer de ce qui se pratique ailleurs pour résoudre ses propres problèmes ; l’intelligence stratégique, ou le fait de rester en éveil et curieux de tout ce qui se passe à l’extérieur et en particulier des innovations ; la collaboration, ou le fait d’associer diférentes compétences pour élaborer de nouveaux concepts. Les exemples d’entreprises créatives qui satisfont à ces critères - et ont réussi ! - abondent, et pas seulement aux Etats-Unis où Apple, Pixar ou Google font figure de modèles. On en trouve également en Belgique, en particulier en Wallonie, et ce dans tous les domaines – il serait faux de croire que l’économie créative ne concerne que les secteurs du divertissement et des nouvelles technologies. Des caméras volantes de Flying Cam présentes sur le dernier James Bond aux peluches Noukies vendues par millions aux quatre coins du monde, en passant par le mouvement gastronomique novateur lancé par le chef Sang Hoon Degeimbre de l’Air du Temps… Transformation en profondeur Mais plus que de success stories isolées, c’est aujourd’hui d’un état d’esprit qu’il faut parler, d’un vent nouveau qui se lève sur la Wallonie, attisé par l’énergie d’un certain nombre d’acteurs publics et privés. En faisant dresser un premier bilan des plans Marshall 1 et 2.0 et des pôles de compétitivité, le cabinet du ministre de l’Economie Jean-Claude Marcourt en a isolé les points forts et surtout les points faibles.

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Henri Monceau, expert au cabinet, résume ces derniers : « La dichotomie entre grandes et petites structures persiste, les entreprises émergentes ou qui ne sont pas entrées dans le mouvement dès le début ont du mal à prendre le train en marche, l’éclatement universitaire demeure et, surtout, l’impact sociétal des plans Marshall reste très limité. Le grand public reste à l’écart. Or les travaux sur l’économie créative montrent que plus un territoire est créatif, plus ses entreprises seront innovantes. » Ainsi est né Creative Wallonia, courant 2010. Cette initiative publique a pour objectif d’accélérer la transformation en profondeur de la région en favorisant l’émergence des principes de l’économie créative dans toutes les strates de la société. A travers plusieurs axes : l’éducation et l’implication des universités, la fertilisation et l’accompagnement des pratiques innovantes, la création de réseaux (hotspots créatifs, centres de coworking, parcs d’afaires technologiques…) et le soutien à la production innovante. Et des initiatives visant à dif user tout cela vers le grand public, dont le point d’orgue est la Semaine de la Créativité (programme en page 3). « L’important, soutient Henri Monceau, ce ne sont pas les programmes, ce sont les gens. Et chacun est concerné. La Wallonie ne compte plus les génies qui ont marqué l’histoire de son développement. Mais aujourd’hui, son économie repose sur le partage des connaissances et tout le monde est concerné. Chacun peut participer. » Philippe Berkenbaum 1) Rapport sur l’économie créative 2008, Cnuced http://unctad.org/fr/docs/ditc20082ceroverview_fr.pdf

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