Courchevel Sports Magazine 2013/2014

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d’Alexis

sur les traces

Pinturault

Up close and personal with Alexis Pinturault

Tout savoir sur

la Coupe du Monde

All about the World Cup

BMW Polo Masters

L’esprit Courchevel The Courchevel spirit




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Et la Tisane devient luxe. DEPUIS PRÈS DE 30 ANS, LES 2 MARMOTTES IMAGINENT ET PRODUISENT DES TISANES D’UNE NATURALITÉ ET D’UNE SAVEUR INCOMPARABLES. EN CONCEVANT CHAQUE PRODUIT COMME UN VÉRITABLE NECTAR, ELLES FONT PASSER LA TISANE DANS UN NOUVEL UNIVERS : CELUI DU LUXE.

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06 SOMMAIRE Contents

100-103

Johan Eliasch

140-145

Le palais des glaces

I C E I N F OUR A C T S

26-45

Programme Coupe du Monde

C OVER S T OR Y

122-129

Saut à ski

W o m e n ’ s s k i j u mp i n g

146-151

Golf : suivez le guide

GOL F, F OLLO W T H e GUIDE

90-99

Coulisses : sur les traces d’Alexis Pinturault

Up c l o s e a n d p e r s o n a l w i t h A l e x i s P i nt u r a u lt

134-139

BMW Polo Masters

152-157

Randonnée : flirt avec les cimes

A DI F F ERE N T KI N D O F HIKI N G

directeur de la publication editorial director: bruno tuaire, club des sports de courchevel - suivi rédactionnel, conception editorial co-ordination: yp médias - ypmedias@gmail.com rédaction en chef editor in chief: yves perret médias - rédaction editor: yp médias (céline combier, edward jay, frédéric machabert, marie paturel, yves perret) - traduction translation: eliza sprecher. conception réalisation design and production: karine metge agence zoom. www.zoom-agence.fr - régie publicitaire advertising: sport optimum 04 50 91 37 82 www.sportoptimum. com - imprimerie printing works: couleurs montagne. novembre november 2013 - 15 000 exemplaires - 15 000 impressions - crédits photos photography: agence zoom sauf mention. document non contractuel. ne pas jeter sur la voie publique. non contractual document. please do not throw it - en couverture cover page: alexis pinturault club des sports de courchevel - crédit photo photography: alexis boichard agence zoom.


ÉDITO 07 Introduction

Continuer et

aller

plus loin

The symbol of Courchevel’s commitment

Pour la quatrième année consécutive, Courchevel accueille la Coupe du Monde féminine de ski. C’était un vœu, un rêve, une ambition. Il y a quatre ans, la station s’est montrée compétitive et combative pour que ses pistes puissent recevoir une manifestation aussi prestigieuse qu’exceptionnelle. Toutes les entités de Courchevel se sont alors mobilisées et la valeur ajoutée de ce travail en équipe nous permet aujourd’hui de nous inscrire durablement dans le circuit des Coupes du Monde. À l’instar d’une équipe sportive, l’engagement, le respect, la solidarité, la complémentarité et la recherche de l’excellence sont des valeurs qui ont fédéré à l’unisson les professionnels, les écoles de ski, les services de la mairie, le Club des Sports et Courchevel Tourisme pour gagner le cœur de tous les passionnés de ski. Nous espérons continuer et aller plus loin en offrant bientôt de nouvelles sensations lors d’autres rendez-vous, peut-être sur d’autres pistes de Courchevel… telle la Jean Blanc, si emblématique et si chère à notre station ! Enfin, s’il m’était donné de décerner un prix dans cette belle compétition, ce serait pour le public qui vient toujours aussi nombreux « mettre le feu » dans la raquette d’arrivée et partager avec nous ce moment de convivialité et d’émotions.

Le Maire de / Mayor of Saint-Bon Courchevel

For the fourth year in a row, Courchevel is hosting a women’s World Cup ski event. For many years, hosting a World Cup was nothing more than a dream and an ambition. But four years ago, the resort proved itself to be competitive and ambitious enough to pull off a prestigious and remarkable event like this one. All of Courchevel joined forces, and the teamwork has paid off in the form of an annual event that is now a highlight of the World Cup circuit. Just like a sports team, values like commitment, respect, solidarity, cooperation, and the quest for excellence have united professionals, ski schools, town employees, the Club des Sports, and Courchevel Tourism in a mission to win the hearts of skiing fans. In the future, we hope to build on our success by hosting new events that will pave the way for innovative experiences and make use of other Courchevel pistes, like the Jean Blanc. In conclusion, if I could give a particular award during this fantastic competition, it would be to the numerous fans who fill the finish area with excitement, and with whom we share this great moment of celebration and emotion.


08 COUPE DU MONDE 2012 Courchevel World Cup


16 décembre 2013. Précise et déterminée, Tessa Worley fonce vers la troisième place du géant de la Coupe du Monde de Courchevel. Quelques semaines plus tard, elle deviendra championne du monde de la spécialité. 16 December 2013. Precise and determined, Tessa Worley charges to third place in the Courchevel World Cup giant slalom event. Several weeks later, she was crowned World Champion in the discipline. © C. Pallot/Agence Zoom


10 BMW Polo Masters 2012


2 février 2013. L’éclat des couleurs, la beauté du paysage. Dans un décor de rêve, les participants du BMW Polo Masters s’affrontent. 2 February 2013. An explosion of colour, a stunning landscape. The BMW Polo Masters participants go head-to-head against a backdrop of incredible scenery. © M. Delfosse


12 GRAND PRIX INTERNATIONAL DE SAUT À SKI 2013 2013 International Ski Jumping Grand Prix


15 août 2013. Sur les tremplins olympiques du Praz où elle a appris à sauter, Léa Lemare s’envole. La sauteuse du Club des Sports de Courchevel caresse le rêve olympique qui l’emmènera à Sochi cet hiver. 15 August 2013. Léa Lemare takes flight from one of the Olympic ski jumps of Le Praz, where she learned the sport. The ski jumper from the Courchevel Club des Sports is nurturing an Olympic dream that will take her to Sochi this winter. © C. Pallot/Agence Zoom




16 BRÈVES News in brief

www.courchevelsportsalpinisme.fr

La Coupe du Monde de ski alpinisme

débarque à Courchevel The ski mountaineering World Cup comes to Courchevel Ils sont des athlètes de haut niveau. Capables de grimper les dénivelés les plus raides, avant de dévaler les pentes d’un ski sûr et rapide. La Coupe du Monde de ski-alpinisme débarque à Courchevel du 25 au 26 janvier pour des compétitions intenses. L’élite mondiale sera au rendez-vous, bien décidée à dompter un parcours exigeant. La compétition sera divisée en deux épreuves. Une individuelle le samedi et une Vertical Race le dimanche. Ce sera l’occasion pour deux licenciés de Courchevel Sports Alpinisme, Mathéo Jacquemoud et William Perrier, d’affronter dans leurs montagnes, leurs adversaires des quatre coins du monde. Dans le même temps, l’Open Millet Coupe de France, ouvert à tous, est organisé sur le même tracé que la Coupe du Monde.

© S. Thomas/Agence Zoom

These are true elite athletes; they are capable of climbing the steepest slopes before charging down them as quickly and surely as possible. The fierce competition of Courchevel’s ski mountaineering World Cup will take over the resort on 25-26 January. All of the sport’s international elite will be present and ready to take on the demanding course. The competition includes two events: an individual race on Saturday and the Vertical Race event on Sunday. Two Courchevel Sport Alpinism athletes, Mathéo Jacquemoud and William Perrier, will get the chance to face their rivals from all over the world on their own home turf. Simultaneously, the Millet Open French Cup, open to everyone, will be held on the same course as the World Cup.

www.bmw-xdrive-guide.fr

BMW xDRIVE TOUR : Sensations garanties

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© A. Grosclaude/Agence Zoom

LA COUPE d’EUROPE DE SAUT À SKI EN JANVIER

Ski Jumping European Cup in January © P. Pachod

Du 23 février au 14 mars 2013, découvrez la technologie 4 roues motrices intelligente BMW xDrive. Le BMW xDrive Tour permet de ressentir les sensations de conduite procurées par l’une des meilleures technologies 4 roues motrices du monde. Essai des modèles BMW xDrive sur un parcours spécialement jalonné où la glace et la neige s’invitent au milieu de paysages grandioses tout en profitant des conseils d’instructeurs expérimentés. Lodge Courchevel - Front de Neige - Courchevel. From 23 February to 14 March 2013, discover BMW’s xDrive intelligent all wheel drive technology. The BMW xDrive Tour allows you to enjoy the driving experience that comes from the world’s best all wheel drive technology. You’ll be able to test BMW xDrive vehicles on a specially marked course that winds through a grandiose landscape adorned with snow and ice, and benefit from the advice of experienced instructors. Courchevel Lodge – Front de Neige – Courchevel.

Le saut à ski à Courchevel, ce n’est pas que pour le Grand Prix d’été, qui se disputera cette année les 14 et 15 août. Les hommes volants sauteront sur les tremplins enneigés du site olympique de Courchevel Le Praz les 11 et 12 janvier pour une étape de la Coupe d’Europe masculine. Ski jumping in Courchevel means more than just the summer Grand Prix, which will take place this year on 14-15 August. The flying men will take off from the snowy jumps of the former Olympic venue of Courchevel Le Praz on 11-12 January for a men’s European Cup event.


BRÈVES 17 News in brief

www.classictennistour.com

DES TÊTES DE SÉRIE

AU CLASSIC TENNIS TOUR Seeded players at the Classic Tennis Tour Le Classic Tennis Tour prend ses quartiers d’hiver à Courchevel à la patinoire du Forum les 8 et 9 janvier pour la troisième année consécutive. Une belle fête du tennis en présence des Français Sébastien Grosjean et Fabrice Santoro, du Suédois Thomas Enqvist et du Russe Andreï Chesnokov.

For the third year in a row, the Classic Tennis Tour will take up winter quarters in Courchevel at the Forum ice rink on 8-9 January. This great tennis event will include the French players Sébastien Grosjean and Fabrice Santoro, the Swedish player Thomas Enqvist, and the Russian Andreï Chesnokov.

© P. Pachod

Une rencontre

en or

Gold meets gold L’un est russe et patineur. L’autre français et skieur. Alexeï Yagudin et Jean-Pierre Vidal ont un point commun : ils ont tous les deux été champions olympiques en 2002 à Salt Lake City en patinage artistique pour le premier et en slalom pour le second. Ils se sont rencontrés en août dernier à Courchevel. Spectateurs attentifs du Grand Prix de saut d’été, ils ont ainsi pu parler… d’Olympisme. Florent Amodio (à droite), le meilleur patineur français a écouté les conseils. Alexeï Yagudin was an elite level Russian figure skater; Jean-Pierre Vidal was a French ski racer. They have one thing in common: they both won gold medals at the 2002 Salt Lake City Olympic Games, the former in figure skating, the latter in slalom. They met last August in Courchevel. As attentive spectators at the summer ski jumping Grand Prix, they had the chance to compare notes on the Olympic experience. France’s best figure skater, Florent Amodio (right), has listened to the advice of his elders.

© C. Pallot/Agence Zoom

Ils s’étaient dit rendez-vous

dans 40 ans A date made 40 years ago

L’histoire est belle et l’ambiance était joyeuse. Il y a quarante ans, les filles de l’équipe de France de ski alpin avaient leurs habitudes au Chabichou. Quatre décennies plus tard, à l’initiative de Florence Steurer et de Michel Rochedy, toutes les filles se sont retrouvées à l’occasion de la Coupe du Monde de ski alpin. Annie Famose, Isabelle Mir, Fabienne Serrat et leurs copines ont pris la pose pour réaliser la même photo que celle qui est accrochée depuis des années aux murs de l’hôtel. It was the kind of joyous moment that makes for a great story. Forty years ago, the women of the French alpine ski team were regulars at the Chabichou. Four decades later, thanks to the efforts of Florence Steurer and Michel Rochedy, the team members held a reunion at the alpine ski World Cup. Annie Famose, Isabelle Mir, Fabienne Serrat and their friends posed to replicate the photo that has hung on the wall of the hotel for many years. © C. Pallot/Agence Zoom



BRÈVES 19 News in brief

Le dernier saut de

Combien de Courchevellois

Manu Chedal

à Sochi ?

Manu Chedal’s last jump

How many Courchevel athletes will go to Sochi?

© C. Pallot /Agence Zoom

Léa Lemare © C. Pallot /Agence Zoom

Pendant plus de dix ans, Emmanuel Chedal a été l’un des meilleurs sauteurs à ski français. Avec deux participations olympiques (2002 et 2010), quatre Championnats du Monde et un podium en Coupe du Monde, il a réussi une belle carrière qu’il a choisi d’arrêter en janvier dernier. Il a reçu l’hommage de son club et de ses supporters au cours du Grand Prix de saut d’été.

Pour eux, les prochaines semaines seront capitales. Combien de licenciés du Club des Sports de Courchevel défendront-ils les couleurs de la France aux Jeux Olympiques de Sochi en février prochain ? Avec Alexis Pinturault, Taïna Barioz, Anne-Sophie Barthet (ski alpin), Léa Lemare, Pernelle Carron et Lloyd Jones (patinage artistique) la délégation pourrait être conséquente.

For more than ten years, Emmanuel Chedal was one of France’s best ski jumpers. Last January, he decided to retire from competition, after two Olympic Games (2002 and 2010), four World Championships, and one World Cup podium. The Club des Sports and his fans took the time to honour him at the summer ski jumping Grand Prix.

The next couple of weeks will be crucial in determining how many members of the Courchevel Club des Sports will be competing for France at the Sochi Olympic Games next February. With the likes of Alexis Pinturault, Taïna Barioz, AnneSophie Barthet (alpine skiing), Léa Lemare, Pernelle Carron and Lloyd Jones (figure skating) on the roster, the delegation from Courchevel could be quite numerous.

www.frappadingue.net

FRAPPADINGUE :

TOUJOURS PLUS NOMBREUX Frappadingue race: more competitors than ever

© M. Cottin/Agence Zoom

Courchevel en force à Sölden

Courchevel in full force in Solden Une belle délégation de Courchevel était présente à Sölden, en Autriche, pour l’ouverture de la Coupe du Monde de ski alpin. Entre les réunions de début de saison avec la Fédération Internationale de Ski et le plaisir de supporter Alexis Pinturault, Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz, le week-end a été dense. Et, pour couronner le tout, la deuxième place du jeune Courchevellois. A lengthy roster of Courchevel athletes was present in Solden, Austria, for the season opener of the alpine ski World Cup. It was a busy weekend, filled with various meetings with the International Ski Federation, and the pleasure of cheering on skiers like Alexis Pinturault, Anne-Sophie Barthet and Taïna Barioz. Pinturault’s second place finish was the icing on the cake.

© P. Pachod

Ils étaient 2 500 participants au départ de l’édition 2013. Combien seront-ils le 24 août 2014 pour venir à bout des 12 km parsemés d’épreuves et d’obstacles en tous genres ? Challenge sportif et ambiance déjantée au programme ! Tout est résumé dans le slogan de l’épreuve : « C’est pas mon déguisement qui va m’empêcher de souffrir ». 2,500 competitors participated in the 2013 event; who knows how many will complete the race on 24 August 2014! The 12 km course is laden with all kinds of obstacles and challenges, and as if that weren’t enough, costumes are required!



BRÈVES 21 News in brief

www.hauteroutealps.org

LA Haute Route Alpes

fait étape à Courchevel The Haute Route Alps cycling race stops at Courchevel La Haute Route Alpes, disputée du 24 au 30 août 2014 entre Genève et Nice, fera une nouvelle fois étape à Courchevel. Avec 600 cyclistes amateurs parcourant plus de 750 km à travers les Alpes et 20 cols de légende en sept étapes chronométrées, cette épreuve est un véritable phénomène du cyclo-sport. The Haute Route Alps cycling event starts in Geneva and ends in Nice, and will take place on 24-30 August 2013. Once again, the race will include a stage in Courchevel. For this veritable cycle-sport phenomenon, 600 amateur cyclists cover a distance of 750 km across the Alps, negotiating 20 legendary cols in seven timed stages.

© C. Pallot /Agence Zoom

www.courchevel.com/xtrail

COURCHEVEL XTRAIL : UNE DÉCENNIE DE TRAIL

Courchevel xtrail: ten years of trail running

© P. Pachod

Organisé par l’association « Coureurs des cimes », le Courchevel XTRAIL fête le 3 août prochain ses 10 ans. Au programme quatre parcours (9, 20, 33 et 54 km), la Vertical Race Sprint du tremplin olympique de 120 m et un mini-trail pour les plus jeunes de 2,3 km ainsi que de nombreuses animations pour les familles (slack-line, tyrolienne géante, escalade « pylône du vertige », canoë…).

Organised by the association “Coureurs des Cimes,” the Courchevel XTRAIL race will celebrate its tenth anniversary on 3 August 2014. The competition offers four different distance options (9, 20, 33 and 54 km), as well as the Vertical Race sprint up the 120-metre Olympic ski jump, and a children’s 2.3 km mini-trail race. The event also features entertainment for the whole family (slackline, giant zip wire, Pylone du Vertige climbing tower, canoeing, etc.).



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DANS LES

COULISSES

COupe

DE LA

du


DOSSIER. Par Céline Combier 27

monde

féminine Audi FIS

Un public enthousiaste encourage les skieuses. Cette ambiance est aussi l’une des récompenses pour les organisateurs. An enthusiastic crowd cheers on the racers. The positive atmosphere is also a great reward for the organisers. © S. Thomas/Agence Zoom



Le comité d'organisation remercie ses partenaires

PARTENAIRES techniques

Société des Trois Vallées



DOSSIER Coupe du Monde 31

Dans la pénombre du petit matin, on trace le géant.

© S. Thomas/Agence Zoom

En trois hivers, la Coupe du Monde de Courchevel s’est imposée comme une étape majeure du circuit mondial féminin. Quelles sont les clés d’un tel succès ? Comment collaborent les différents acteurs de l’organisation ? Voyage au coeur d’un événement d’exception.

L

es jours d’avant ont quelque chose de magique. Trois mois, trois semaines, trois jours avant que ne soit donné le premier départ, Courchevel crépite. Les journées s’allongent. Le rythme cardiaque s’accélère. La station tout entière monte en pression, progressivement mais sûrement. Celles et ceux qui font cet événement si particulier sont unanimes. La Coupe du Monde est un moment à part. « Un événement fort, de ceux qui construisent et renforcent l’identité », explique Michel Raffin, Président du Club des Sports. « Une course de très haut niveau, mais surtout, une manifestation qui fédère », ajoute Bruno Tuaire, son directeur.

En ce vendredi 14 décembre 2012, le ballet des machines bat son plein sur le stade de slalom Emile-Allais. La phase finale des préparatifs a démarré depuis une semaine. Dans la raquette d’arrivée, le tempo s’accélère. On installe les tribunes, construit les bars, monte les tentes partenaires et VIP. Des chutes de neige ont donné du fil de retordre à Fabrice Vischi, coordinateur



DOSSIER Coupe du Monde 33

technique et logistique. « Il a fallu garder les gradins hors neige, remettre tout le terrain à plat pour pouvoir accueillir les véhicules télé », dit-il. Pour tous, les nuits sont courtes. Patrick Charvin, responsable du stade de slalom, fait un point avec Sébastien Santon, chef de piste, mais aussi entraîneur du Club des Sports.

« Une course de très haut niveau, mais surtout, une manifestation qui fédère. » Pour que l’arène soit prête le Jour J, rien n’a été laissé au hasard. Une semaine en amont, le tracé a été recouvert avec 40 à 50 centimètres de neige à canon « pour avoir une couche épaisse et homogène ». Il a ensuite fallu arroser. Puis injecter, comprenez durcir, à l’aide de six machines, les « Steinbach ». « Le secret de la réussite, c’est de tout prévoir, tout anticiper, analyse Sébastien Santon. Les choses doivent être faites rapidement mais sans précipitation ».

© M. Cottin/Agence Zoom



DOSSIER Coupe du Monde 35

20

L’équipe de France, à l’image de Marion Bertrand, va à la rencontre du public pour des séances de signatures d’autographes animées. © M. Cottin / Agence Zoom

nations représentées

80

compétitrices En coulisses, chaque minute compte. Un étage en dessous, dans les bureaux de la Croisette, un colis de 50 centimètres sur 30 vient d’être livré. Aymerick Mermoz, responsable promotion et partenariats, découvre un casque de ski signé David Cintract, artiste contemporain d’inspiration pop art. L’objet brille, rose et blanc, couvert de strass. Beau, tout simplement. Dans deux jours, il sera remis à la géantiste la plus rapide du jour. Petit sourire de satisfaction : « C’est très sympa. Sur la photo du podium, cela devrait faire son effet »… Du côté du Forum, Aurélie Donnet a le téléphone vissé à l’oreille. Coup d’œil sur la liste des hébergeurs, vérification des heures d’arrivées : la jeune femme, responsable hébergement, se plie en quatre pour satisfaire les hôtes de la station. Les demandes de dernière minute tombent les unes après les autres. Pas de panique. Aurélie gère chaque année 600 demandes d’hébergement dont 300 pour les seules équipes de coureurs. « J’aime le rush, faire 12 000 choses en même temps. Depuis une semaine, de 8 heures 30 à 21 heures, je n’arrête pas ».

Les heures se suivent et se ressemblent de moins en moins. A la patinoire, la réunion des bénévoles est menée par Pascale Vulliez. 400 personnes sont là. Parmi elles, 150 moniteurs spécialement détachés par les ESF de Courchevel, qui seront sur la piste. Les autres seront en charge du stationnement, du contrôle ou de l’accueil.



DOSSIER Coupe du Monde 37

18 000

600

spectateurs

personnes sur le pied de guerre pour organiser l’événement

DR

« Sans vous, cet événement ne pourrait avoir lieu », attaque d’emblée Pascale Vulliez. Une courte nuit plus tard, la météo fait des siennes. Bruno Tuaire est un peu tendu. « On a pris huit centimètres et demi. Il y a du vent. Pour ne pas abîmer la piste, on commence à lisser manuellement ». Neige ou pas, il en a vu d’autres. « Cela risque encore de tomber aujourd’hui, mais demain, tout sera nickel ». La Fédération Internationale de Ski a pris la décision d’annuler les entraînements. Pour voir les coureuses, le public a désormais rendez-vous à la patinoire pour la remise des dossards. Didier Barioz, directeur du site, est le grand ordonnateur de la soirée. « Là, tout de suite, j’aimerais juste être sûr que les lionnes vont arriver à s’habituer au froid d’ici ce soir ». Pour marquer le coup, le papa de Taïna a fait monter les fauves et leur dompteur à 1 850 mètres d’altitude. Une première !

Au Forum, le spectacle mis en scène pour le tirage des dossards est toujours apprécié.

A 17 heures, alors que les lionnes prennent leurs aises, la réunion des chefs d’équipe débute. Bruno Tuaire, Aurélie Donnet et Joe Galinier sont chargés de transmettre les grandes lignes de l’organisation aux différents teams. A la réunion des chefs d’équipe, Atle Skardal, un ancien grand champion de ski norvégien, patron du circuit féminin à la FIS, est à leurs côtés. « Je tiens à ce que vous soyez conscients du travail accompli ici, à Courchevel. Sur le circuit féminin, c’est à mes yeux ce qui se fait de mieux », dit-il. A 18 heures, sous les projecteurs de la patinoire, après un tour en moto cloutée, l’Américaine Lindsey Vonn tire le dossard 3 : « J’ai hâte d’être demain. Je suis là pour tout donner. J’ai bien l’intention de produire mon meilleur ski ».

C’est beau, un stade de Coupe du Monde, la nuit.

150 250

moniteurs

bénévoles

Dimanche 16 décembre, jour J. Sébastien Santon a donné rendez-vous aux équipes de traceurs, lisseurs, contrôleurs au téléski de la Loze à 7 heures du matin. Au sommet de la piste, la petite armée d’hommes et de femmes s’affaire dans une ambiance hors du temps. Les traceurs sont les premiers à s’inviter sur une piste en béton. Une bleue, une rouge : les portes du slalom sont espacées « de 25 à 26 mètres, jamais plus ». Entre deux, un coup de peinture bleue. Les contrôleurs s’installent un par un, chacun ayant trois portes à charge. Il est 7 heures 50 et le jour se lève quand les lisseurs reçoivent l’ordre de s’élancer en dérapage. Dix courtes minutes plus tard, les Allemandes seront les premières à faire leur apparition dans la cabane de départ. En attendant, on en finit avec la pose des panneaux des partenaires. Devant, derrière, sur les filets. Rien n’est laissé au hasard. C’est beau, un stade de Coupe du Monde, au petit matin… Dans le hall de la Croisette, l’équipe accueil VIP est sur le pied de guerre. Laurène Amadieu, Marcelle Perrot et Isabelle Durand-Terrasson accueillent les premiers partenaires, élus et autres invités de marque. En tout, 700 bracelets argentés seront distribués.


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DOSSIER Coupe du Monde 39

40 000

euros de prize money pour la vainqueur

Dans la nuit et la neige, il règne une vraie solidarité parmi ceux qui préparent la piste. © S. Thomas / Agence Zoom

Côté salle de presse, Nathalie Faure-Bernoud est en pleine opération d’accréditation. 120 journalistes et techniciens couvrent l’événement : « Nous devons répondre à leurs demandes pratiques concernant la technique, l’hébergement. Il y a aussi un gros travail d’information pour tous ceux qui ne sont pas sur place mais veulent parler de la Coupe du Monde ». A l’extérieur, heure H moins trente minutes, la neige tombe à gros flocons. Malgré un ciel de plus en plus blanc, le fan club du Grand Bornand voit la vie en rose. « Go Tessa go »… Ceux de Courchevel n’ont d’yeux que pour Taïna Barioz et Anne-Sophie Barthet, les filles du pays…

10 heures 25, Bruno Tuaire avait vu juste. Comme par enchantement, la neige cesse. En première manche, la slovène Tina Maze ne laisse que des miettes à ses poursuivantes. Sur le bord de la piste, les spectateurs s’amusent. Ils sont des milliers, enthousiastes, passionnés et de bonne humeur. En attendant la deuxième partie de course, les pronostics battent leur plein sous la tente VIP. A l’image de Michel Vion, Président de la Fédération Française de Ski, tout le milieu de la montagne s’est donné rendez-vous pour ce « grand moment de début de saison ».



DOSSIER Coupe du Monde 41

Skier devant son public est toujours un bonheur pour Taïna Barioz. © M. Cottin/ Agence Zoom

120

22

accréditations médias

chaînes de télévision présentes

11 heures 30. La deuxième manche s’élance. « C’est bien qu’ils aient réussi à maintenir la piste en état », se félicite Christophe Normand, directeur de l’ESF Courchevel 1850. Une heure plus tard, devant le mur des sponsors de la FIS, le casque de Mademoiselle Courchevel est sur la tête de Tina Maze. On repense alors aux propos d’Aymerick Mermoz. Sur la photo du podium, le bijou rose et blanc de David Cintract fait effectivement un sacré effet.



COVER STORY. Par Céline Combier 43

40 000 euros in prize money for the winner

600

Backstage at the

Audi FIS Women’s World Cup

people participating in the event’s organisation

120

media accreditations

22

television networks present

18 000

spectators

250 150 volunteers

ski instructors

80

20 countries represented

racers

In just three winters, the Courchevel World Cup has established itself as a major event on the international women’s circuit. What are the secrets to its success? How do the event’s different organisers work together? Discover what goes on behind the scenes at this exceptional event.

The days before the race are magical. Slowly but surely, the excitement grows throughout the resort. The men and women who organise this unique event all agree that the World Cup is a special moment. “It’s a powerful event, thanks to those who help build and strengthen its identity,” explains Michel Raffin, president of the Club des Sports. Outside, workers were setting up bleachers, bars, and sponsors’ and VIP tents. Recent snowfall had complicated the task. Everyone involved was short on sleep. Course manager Patrick Charvin reviewed the situation with Sébastien Santon, course chief and also coach for the Club des Sports. No detail had been neglected in ensuring that the course would be ready on race day. One week earlier, the piste had been covered with 40 to 50 centimetres of artificial snow “in order to create a thick, consistent layer.” Then the surface had to be watered, injected, and hardened, with the help of six Steinbach machines. Below, in the offices on the Croisette, a package measuring 50 by 30 centimetres had just been delivered. General coordinator Aymerick Mermoz opened the box to discover a ski helmet created by contemporary pop artist David Cintract. The pink and white object glittered with rhinestones. It was simply spectacular. The hours rolled by, no two alike. Four hundred people were present for the volunteer meeting at the ice rink. Among them were 150 ski instructors from Courchevel’s ESF ski schools, specially assigned to lend a hand on the course. The other volunteers would be in charge of parking, security, and hospitality. One short night later, the weather was acting up once again. Bruno Tuaire was a little on edge. “We got eight and a half centimetres [of snow]. It’s windy. In order to avoid damaging the piste, we’ve started smoothing the surface manually.” The public was invited to the skating rink to see the racers at the bib draw. Rink director Didier Barioz was the evening’s chief organizer. To mark the occasion, Barioz, father of Taïna, had brought a couple of big cats and their trainers up to an altitude of 2,000 metres. Atle Skardal, former Norwegian ski racing star and head of the FIS women’s circuit, was on hand for the team captains’ meeting. “It’s important to realize how much work has been accomplished here at Courchevel. This is among the best the women’s circuit has to offer,” he said. Under the spotlights of the skating rink, after a ride on a stud-tired motorcycle, American Lindsey Vonn drew bib 3: “I can’t wait for tomorrow. I’m here to give it my all. I’m going to ski my best.”



COVER STORY 45

Courchevel is an extremely popular event on the alpine ski World Cup circuit. © S. Thomas/Agence Zoom

A World Cup course is a beautiful thing by night.

Sunday 16 December, race day. Sébastien Santon had asked the course setters, slip crews, and security workers to be at the Loze poma lift at 7 AM. Fifty minutes later, the sun rose and the slip crews received the order to get to work. In just ten minutes, the Germans were scheduled to arrive at the start hut. In the meantime, workers finished installing the sponsors’ signs, in front of, behind, and on the nets. No detail was neglected.

In the pressroom.

Nathalie Faure-Bernoud was busy with accreditation. A hundred and twenty journalists and technicians cover the event. “We have to help them with practical concerns like lodging and technical needs. There is also a lot of work communicating with those who aren’t on the scene but who want to talk about the World Cup,” said Faure-Bernoud. Outside, the thirty-minute countdown had begun and large snowflakes were falling. Despite an increasingly cloudy sky, the Grand Bornand fan club was optimistic. “Go Tessa, go!” they shouted. The Courchevel club remained loyal to the hometown girls, Taïna Barioz and Anne-Sophie.

10:25 AM.

Bruno Tuaire had called things just right. As if by magic, the snow stopped. On the first run, Slovenian Tina Maze hadn’t left much time for the others to catch up. Slope-side, the spectators were clearly enjoying themselves. The thousands of fans were enthusiastic, passionate, and full of good humour. Awaiting the second run, there was plenty of hedging going on in the VIP tent.

11:30 AM, Time for the second run.

One hour later, in front of the FIS sponsors’ wall, the special Mademoiselle Courchevel helmet crowned the head of Tina Maze. It made us think back to our conversation with Aymerick Mermoz. David Cintract’s pink and white gem was truly spectacular in the podium photos.



PORTFOLIO. Textes Céline Combier. Photos S. Thomas /Agence Zoom 47

TravailleursDE

l’ombre The men and women behind the scenes

Ils sont salariés du Club des Sports, moniteurs de ski, coaches, stadiers ou bénévoles. 600 personnes sont sur le pied de guerre pour organiser la Coupe du Monde de ski alpin. En 2012, nous avons suivi neuf d’entre eux. Impressions. They include the employees of the Club des Sports, ski instructors, coaches, stewards, and volunteers. 600 people participate in the organisation of the alpine ski World Cup. In 2012, we spent time with nine of these behind-the-scenes workers. Discover the event from their perspective.

A l’image de Jean-Jacques Machet, 600 personnes sont sur le pied de guerre de jour et de nuit pour préparer la Coupe du Monde. As Jean-Jacques Machet 600 people are working days and night to prépare the World Cup.


1.

2.

3. 1. Bruno Tuaire

2. Didier Barioz

La préparation de la Coupe du Monde débute près d’un an à l’avance. On commence par définir les grandes orientations : le public que nous souhaitons toucher, les animations, les aménagements techniques sur la piste. Un mois avant le jour J, les différentes équipes en charge de l’hébergement, de la raquette d’arrivée ou de l’accueil VIP sont lancées. L’objectif est qu’à J-10, il ne me reste plus qu’à gérer les petits problèmes d’avant course. Trois mètres de neige qui tombent la semaine précédant la course comme en 2011, un groupe électrogène en panne… C’est du non-stop.

Directeur de la patinoire de Courchevel Director of the Courchevel skating rink

La veille de la Coupe du Monde, la patinoire accueille le tirage au sort des dossards ainsi qu’un grand gala orchestré autour du patinage. Mon travail, c’est de mettre tout ça en place. Coordonner les équipes pour que tout se passe au mieux. Trouver des idées. Des fauves à 2000 mètres d’altitude ? C’était une première. Le tour de patinoire en moto cloutée juste avant que les coureuses tirent leur dossard ? Personne n’avait jamais vu ça. L’événementiel, c’est un mode de vie. On a la fibre ou on ne l’a pas. Il ne faut pas avoir peur de travailler 75 heures par semaine.

Directeur du Club des Sports de Courchevel Director of the Courchevel Club des Sports

day before the World Cup, the rink hosts the bib draw, as well “ The for the World Cup begin more than a year in adas a major gala event centred around skating. My job is to organise “ Preparations vance. We start by defining the main objectives. A month before all of that. I manage the different teams so that everything goes as smoothly as possible. I come up with new ideas. Big cats at an altitude of 2,000 metres? It was a first. A motorcycle with studded tires that drove around the rink just before the racers drew their bibs? No one had ever seen anything like it! Hosting events like this one is a way of life.

the event, the various teams in charge of accommodations, the finish area, and VIP hospitality are formed. The goal is that ten days before the event, the only things I need to deal with are small, course-related problems.


PORTFOLIO 49

Patrick Charvin , 3e en partant de la gauche, entouré de (de gauche à droite) Karim Ouazène, Nick Newall, Frédéric Lussac, Xavier Blanc, Gérard Vivet et Jean Marguery. Patrick Charvin (Above, third from left) surrounded by (from left to right) Karim Ouazène, Nick Newall, Frédéric Lussac, Xavier Blanc, Gérard Vivet and Jean Marguery.

3. Patrick Charvin

Responsable du stade de slalom Emile-Allais Manager of the Emile-Allais slalom course

Les Écoles du Ski Français de Courchevel détachent 150 moniteurs pour la Coupe du Monde. La semaine précédant la course, ils sont une quarantaine à intervenir quotidiennement sur le stade pour lisser, entretenir, monter les filets. Le jour J, cela peut monter jusque 90. Quand il neige la nuit, les premières équipes commencent à travailler à 4 heures du matin. Je suis là pour pointer les effectifs et orchestrer le travail. Il est essentiel d’être sûr que tout le monde soit là, au bon moment. Et affecté au bon poste. Je détermine qui lisse, qui plante, qui place les protections aux abords de la piste. C’est un gros travail d’organisation et de coordination.

ESF ski schools send 150 instructors to help out with the World Cup. “ Courchevel’s The week before the race, 40 instructors work every day to smooth the piste, do

maintenance, and set up nets. On race day their numbers grow to as many as 90. If it snows during the night, the teams begin working at 4 AM. It’s important to make sure that everyone is at the right place at the right time. There is a lot of organisation and coordination that has to happen.


4.

5.

4. Aurélie Donnet

5. Pascale Vulliez

Responsable de l’hébergement Accommodations manager

start receiving requests for accommodation in early October. “ We In total, around 600 people require lodging during the World Cup.

We need to house 300 people from the teams, plus the sponsors, journalists, and television technicians. They stay in the resort’s 15 partner hotels. I always have to be ready to deal with the unexpected. I love the last minute rush before the event!

Plus de 200 bénévoles participent à l’organisation. Ils interviennent dans des domaines très différents : le stationnement, l’accueil des VIP ou l’accès des spectateurs aux différentes zones. Sans eux, la Coupe du Monde ne pourrait exister. Je les recrute, je les affecte aux différents postes et je coordonne leur action. On me laisse une très grande liberté. J’ai toujours aimé organiser, planifier et le contact humain. Les bénévoles viennent d’horizons très différents et ont en commun d’être très attachés à « leur » Coupe et à Courchevel. Beaucoup sont fidèles. Notre doyenne a 83 ans. Je revois encore certaines personnes avec qui j’avais travaillé aux JO d’Albertville.

than 200 volunteers participate in the organisation of the “ More event. Without them the World Cup wouldn’t exist. I recruit them,

assign them to various duties, and coordinate the work they do. They come from all different backgrounds, but they’re all extremely attached to “their“ World Cup and to Courchevel. The oldest volunteer is 83. I still see some of the volunteers who worked with me at the Albertville Olympics.

Nous commençons à recevoir des demandes d’hébergement début octobre. En tout, il faut loger environ 600 personnes pendant la Coupe du Monde. 300 pour les équipes, plus les partenaires, les journalistes et les techniciens télé. Je les loge dans les quinze hôtels partenaires de la station en fonction de leurs demandes et de nos possibilités. Deux ou trois jours avant l’arrivée des équipes, on entre dans la dernière ligne droite. Les changements de dernière minute sont fréquents. Il faut gérer les imprévus. J’adore ce rush et cette montée d’adrénaline.

Responsable des bénévoles Volunteer coordinator


PORTFOLIO 51

6. 6. Jo Galinier Directeur d’épreuve Race director

2007, I have been in charge of international men’s races “ Since hosted in France by the French Ski Federation. My job is to make

sure that the race goes as smoothly as possible from a technical standpoint. I make sure that the requirements of the FIS are met, as are those of the host resort.

Depuis 2007, je suis responsable à la Fédération Française de Ski des épreuves internationales hommes organisées en France. L’hiver dernier, quand Bruno (Tuaire) m’a appelé pour Courchevel, j’ai tout de suite dit oui. Mon rôle, c’est que la course se déroule le plus parfaitement possible d’un point de vue technique. Que les exigences de la FIS soient remplies. Et celles de la station hôte également. En amont, il faut constamment avoir un œil sur la météo. Cette année, nous avions choisi qu’il neigerait juste avant, du coup nous avions choisi d’arroser abondamment puis d’injecter de façon à ce que le stade soit « béton ». On savait que les machines devraient intervenir la veille. Il fallait qu’elles puissent le faire sans abîmer la piste.


7.

8. 7. Aymerick Mermoz

et Angélique Goetz

Responsable promotion et partenariats Promotion and partnership manager

cipate in the organisation of a sporting event of this scale. One of my best memories dates back to the very first event, in 2010. Two hours before the race, I was standing alongside Michel Raffin, president of the Club des Sports. We were asking each other, ‘Will the spectators actually show up?’ And then, all of a sudden, thousands of people starting making their way uphill alongside the netting. It gave me the chills! It was magical.

À partir du mois de septembre, je pense Coupe du Monde 24 heures sur 24. Je coordonne les différents services de la commune : la police municipale, les parkings, les services techniques. J’agrémente le site internet pour fournir les bonnes infos aux vacanciers, aux socio-pros. Je suis l’interlocutrice de la société Infront qui gère le marketing, les sponsors de la Coupe du Monde. Début octobre, Michel Raffin, Bruno Tuaire, Aymerick Mermoz, et moi-même participons à la grande réunion d’automne de la FIS. C’est là que nous faisons les dernières mises au point. Aucune Coupe du Monde ne ressemble à la précédente. Jamais. On s’habitue aux dossiers, c’est vrai, mais il faut toujours trouver une solution à de nouveaux problèmes. Cette absence de routine est ce qui me plait le plus.

in mid-September, I think about the World Cup 24-7. I coordinate “ Starting he various services provided by the community, like the municipal

police, parking areas, and other local services. I communicate with the company Infront, which handles the marketing and sponsors for the World Cup. In early October, Michel Raffin, Bruno Tuaire, Aymerick Mermoz and I participate in the big FIS autumn meeting. No two World Cups are ever alike. Ever. We always have to come up with solutions for new problems. This absence of routine is what I enjoy the most.”

competed on the snowboard World Cup circuit, I find that “ Having it’s very rewarding, both professionally and personally, to parti-

Ayant été coureur en Coupe du Monde de snowboard, je trouve très enrichissant de participer à la mise en place d’un événement sportif de cette ampleur. Professionnellement comme personnellement. Un de mes plus grands souvenirs remonte à la première édition, en 2010. Deux heures avant la course, j’étais aux côtés de Michel Raffin, notre président du Club des Sports. Nous nous demandions : le public va-t-il venir ? Et là, d’un seul coup, des milliers de personnes ont commencé à monter le long des filets. J’en ai eu des frissons. C’était magique.

Coordinatrice générale General coordinator


PORTFOLIO 53

8. Fabrice Vischi

Coordinateur technique et logistique Technical and logistical coordinator Le jour de la Coupe du Monde, la raquette d’arrivée et les abords du stade sont de vraies fourmilières. Pour que le public, les VIP, les médias soient accueillis dans les meilleures conditions, il faut énormément anticiper. Coordonner les différents prestataires qui interviennent dans la raquette tout le mois précédant la course : le chronométrage, le câblage, les gradins, les tentes, l’installation de la salle de presse ou des bureaux. Le plus compliqué à gérer, ce sont les intempéries. Lorsqu’il neige, on est obligé de garder tout à plat, ce qui rajoute pas mal de travail de damage et de machines en tous genres. Il faut aussi maintenir les gradins et les tentes hors neige. C’est loin d’être une mince affaire.

day of the World Cup, the finisharea and the course side-lines are crawling with “ The people. An enormous amount of advance planning is required to make sure that the spectators, media, and VIPs are received in the best possible conditions. The hardest thing to deal with is bad weather. When it snows, we have to keep everything smooth, which adds a lot of grooming work and requires all sorts of machines. We also have to clear snow from the bleachers and tents. It’s far from being an easy task.



POINTS DE VUE 55 Point of view

Michel Vion

« Courchevel est entrée par la grande porte » “Courchevel has made an excellent debut”

Courchevel est entrée par la grande porte sur le circuit de la Audi FIS Coupe du Monde de ski alpin. Après seulement trois éditions, nous avons l’impression que cette épreuve a toujours existé au calendrier. Il est rare de voir un site et une organisation obtenir aussi vite le statut de « classique ». Ce rendez-vous est devenu tellement incontournable que la Fédération Internationale de Ski et la Fédération Française de Ski lui ont conservé une place en décembre au calendrier international 2013. La recette de Courchevel nous plaît. Elle comporte du travail, de l’abnégation, de l’humilité, de la passion et de l’intelligence collective. Ce sont les ingrédients qui font la force du ski français en cette année olympique.

Courchevel has made an excellent debut on the Audi FIS Alpine Ski World Cup circuit. After just three events, this race already feels like a fixture on the competition calendar. It is rare for a host resort and organisational team to create an event that achieves classic status in such a short period of time. The competition has become such a highlight that the International Ski Federation and the French Ski Federation saved a date for it on the December 2013 international racing calendar. We like Courchevel’s recipe, which features key ingredients like hard work, self-sacrifice, humility, passion, and collective knowledge. These are the same ingredients that will give French skiing its strength during this Olympic season.

Michel Vion Président de la Fédération Française de Ski President of the French Ski Federation

Michel Raffin

« Sur tous les fronts » “Active on many fronts” Nous sommes heureux de la confiance que nous accorde la Fédération Internationale de Ski, en nous confiant pour la quatrième année consécutive l’organisation d’une épreuve de la Audi FIS Coupe du Monde de ski alpin. Faire de la Coupe du Monde une classique est un objectif fort et fédérateur. Il montre notre exigence et notre ambition. Au-delà de cette fantastique course, le Club est sur tous les fronts. Par essence même, il est engagé dans la formation et dans la détection des jeunes skieurs qui sont la relève, les champions français de demain. Il est aussi organisateur de nombreux événements, hiver comme été, afin de sensibiliser les skieurs et le public à la pratique du ski et de la compétition. Grâce à la mobilisation de toute la station et l’implication de tous, cette aventure continue et l’histoire s’écrit.

Michel Raffin Président du Club des Sports de Courchevel President of the Club des Sports

We are pleased that the International Ski Federation has entrusted us with organising an Audi FIS World Cup event for the fourth year in a row. Making our World Cup a classic event is a goal that motivates and unifies us all. It is proof of our high standards and ambition. Aside from this fantastic race, the Club is active on many fronts. The essence of our mission is to identify and train young skiers who are the future of the sport: the French champions of tomorrow. The Club also organises numerous events, winter and summer alike, which serve to educate skiers and the general public about competition and skiing in general. Thanks to the mobilisation of the entire resort, and the commitment of everyone involved, this adventure lives on, making history as it goes.


56 INTERVIEW. Par Yves Perret

Gian-Franco Kasper

« Le ski féminin a besoin de classiques » Gian-Franco Kasper, président de la Fédération Internationale de Ski depuis 1998, dresse un portrait du ski actuel et de celui du futur. Interview Gian-Franco Kasper, à l’aube d’une nouvelle saison, quel bilan tirez-vous de la saison passée ? « Le ski de compétition a vécu un bel hiver avec près de 6 800 compétitions au calendrier, ce qui constitue un record. Quatre Championnats du Monde se sont déroulés, bien organisés, avec de très bonnes retombées médiatiques. Enfin, 330 Coupes du Monde ont eu lieu, toutes télévisées. Cela prouve un véritable intérêt pour le ski. » Quelles sont les perspectives pour 2013-2014 ? « C’est une année olympique donc un peu particulière. A Sochi, toutes les épreuves tests que nous avons réalisées sur l’hiver 2012-2013 se sont très bien déroulées. Tout se met en place et fonctionne. » Quelle est la place du ski sur l’échiquier du sport mondial ? « Du fait de ses spécificités, le ski n’est pas un sport mondialement répandu comme l’athlétisme ou le football. Mais avec 119 nations affiliées, il tient une place très importante. On peut dire qu’il fait partie des six ou sept sports majeurs. Lors des JO d’hiver, avec 51% des médailles olympiques attribuées, il est incontestablement le sport numéro un. » Les formats de compétitions risquent-ils de changer ? « Cela fait longtemps que l’on discute des formats de course en slalom et en géant. Une manche, deux manches, trois manches en n’en retenant que deux… On est moins flexible dans le ski alpin que dans le ski de fond ou le saut à ski pour évoluer. » Que pensez-vous de l’avenir des Coupes du Monde de ski alpin ? « Elles vont se développer, notamment avec l’arrivée des Pays de l’Est, qui vont prendre de la place dans le calendrier. Il faut être vigilant sur les grands équilibres car il y a parfois trop de compétitions. Il faut aussi veiller à préserver les classiques, qui sont des temps forts de notre sport. Personnellement, je ne crois pas au développement du ski indoor. Le ski, pour moi, c’est les grands espaces. » Quel est votre sentiment sur le ski féminin ? « Il est de plus en plus important, porté par de grandes championnes comme Lindsey Vonn. La place du champion est capitale pour le développement d’un sport. Pour avoir la même aura que le circuit masculin, le ski féminin a besoin de stars mais aussi de « classiques », qui reviennent chaque année et lui permettent d’écrire son histoire. » Justement, quelles sont pour vous les plus grandes skieuses de l’histoire ? « Elles sont si nombreuses ! Rosi Mittermaier, Anne-Marie Proëll, Lindsey Vonn et bien d’autres… ». Lindsey Vonn souhaitait courir avec les hommes. Qu’en avez-vous pensé ? « C’est un bon coup de publicité. Elle avait choisi le seul endroit où cela aurait été possible (ndlr : à Lake Louise (Canada) lors de la saison 2012-2013). Mais dès le départ, on savait que pour des raisons d’assurances et de sécurité, on n’aurait pas pu la laisser courir. » Comment jugez-vous le retour de Courchevel au calendrier de la Coupe du Monde en 2010 après 31 ans d’absence ? « J’en suis ravi. Le ski a besoin de stations comme celle-ci, avec une renommée, un standard de très haut niveau, que ce soit dans l’organisation, les pistes, l’accueil. Courchevel avait déjà une excellente réputation avec l’organisation des Grands Prix de saut à ski d’été. Tous les retours sur ces courses de Coupe du Monde sont excellents, dans tous les domaines. Le ski féminin a besoin de classiques, comme le circuit masculin peut s’appuyer sur Kitzbühel, Val d’Isère ou Wengen. Etre une classique, cela ne se construit pas seulement sur l’aspect sportif mais aussi avec l’ambiance, la passion. À la Fédération Internationale de Ski, on espère vraiment que Courchevel en devienne une. »


DR

Gian-Franco Kasper, l’homme fort du ski mondial


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Pralong


point of view. Par Yves Perret 59

Gian-Franco Kasper

“Women’s skiing needs

classic events” Gian-Franco Kasper has been president of the International Ski Federation since 1998. Here, he shares his thoughts on the current state of skiing and the future of the sport. We’re now at the very beginning of a new ski season. Gian-Franco Kasper, what are your thoughts on last season? “Ski racing had an excellent winter, with a record number of 6,000 scheduled competitions. All four World Championships were well organised, and featured excellent media coverage. A total of 330 World Cups took place as well, and all were televised. All of this shows genuine interest in skiing. When it came to recreational ski tourism, the season was variable depending on the snow conditions.” What is in store for the 2013-2014 season? “It’s an Olympic year, so things are a bit different. Preparations in Sochi are going quite well. All of the test events have been very successful.” Where does skiing stand in the world of international sport? “Due to the climate and terrain it requires, skiing is not a worldwide sport like track or football. Nonetheless, with 119 affiliated nations, it plays a prominent role, and can be considered as one of the six or seven top sports. It is the number one winter sport, accounting for 51% of Olympic medals awarded.” Is there any chance that competition formats will change? “We’ve been discussing the slalom and GS formats for a while now. Should we hold one, two, or three runs, or keep the best out of two? With alpine ski racing we have less flexibility to evolve than with cross country skiing and ski jumping.” What are your thoughts on the alpine ski World Cup circuit? “The circuit is going to continue to expand, notably with the addition of new events hosted by Eastern European countries. We need to keep an eye on the overall balance, so as to prevent the competition calendar from becoming overcrowded. We also need to make sure to preserve the classic, high profile events, which are the highlights of our sport. Personally, I don’t put much stock in the development of indoor skiing. For me, skiing is about the great outdoors.” What is your point of view on women’s skiing? “Women’s skiing is on the rise, especially thanks to the influence of champions like Lindsey Vonn. Star athletes are key to the development of a sport. To have the same aura as men’s skiing, women’s skiing needs high profile athletes, but it also needs classic events that take place each year and build on the on-going narrative of the sport.” In your opinion, who are history’s greatest female skiers? “There are so many of them! Rosi Mittermaier, Anne-Marie Proëll, Lindsey Vonn and so many others…” Lindsey Vonn wanted to race against the men. What did you think about that? “It was a good publicity stunt. She chose the only venue where it might have been possible (editor’s note: in Lake Louise, Canada during the 2012-2013 season). But from the start, we knew that for insurance and safety reasons, we couldn’t let her race.”

Gian-Franco Kasper calls the shots in international skiing. © M. Cottin / Agence Zoom

What are your thoughts on Courchevel’s return to the World Cup circuit in 2010 after a 31-year absence? “I’m thrilled. Skiing needs resorts like Courchevel, which has in international reputation, and features top notch pistes, event organisation, and hospitality. Courchevel’s ski jumping summer Grand Prix had already earned it an excellent record for event organisation. All the feedback from these World Cup races has been positive, in every respect. Women’s skiing needs high profile, ‘classic’ events, the way the men’s circuit has Kitzbühel, Val d’Isère and Wengen. Events like these are a product of a competition’s athletic challenges, but they also grow from the vibe and passion of the event. At the International Ski Federation, we’re truly hoping that Courchevel will become a classic.”


60 FLASH BACK. Par Frédéric Machabert

16 DÉCEMBRE 2012

Mademoiselle Courchevel

Irrésistible sur les neiges savoyardes, tINA MAZE accroche une quatrième victoire d’affilée en géant et s’envole au général. La Française Tessa Worley est troisième.

« Je pense que c’est la saison pour casser les records »

U

Résultats

n contraste saisissant. Comme une passation de pouvoir. Au moment où Lindsey Vonn quitte Courchevel, déçue d’avoir abandonné, le sourire de Tina Maze ensoleille le stade de slalom Emile-Allais. En remportant sa quatrième victoire consécutive depuis le début de l’hiver en géant, la Slovène aux yeux de cristal s’envole un peu plus vers la gloire, au moment où sa rivale américaine s’enfonce dans le doute. Comme un pressentiment sur la suite des événements, elle confie dans un sourire carnassier : « Je pense que c’est la saison pour casser les records. » Quelques semaines plus tard, elle explosera le vieux record d’Herman Maier (2 000 points) en atteignant un total de 2 414 points. Immense. Alors que l’hiver débute à peine, Maze évoque ses envies de gros globe, celui qui récompense la meilleure skieuse de l’année : « C’est une dure bataille mais un beau challenge. Je suis heureuse de gagner. » Et pour ceux qui s’interrogent sur cette énorme progression, elle répond : « Ce qui arrive aujourd’hui est le résultat de cinq longues années de travail. Maintenant la difficulté sera de maintenir ce niveau de forme sur toutes les courses… » L’Autrichienne Kathrin Zettel prend la deuxième place mais c’est une autre jeune qui enflamme le cœur des milliers de supporters présents tout le long de la piste : Tessa Worley. La puce du Grand-Bornand se hisse sur le podium pour la première fois de la saison. Et forcément, en France, le bonheur est majuscule : « On ne peut pas oublier que l’on est à la maison », confie t-elle. A 23 ans et après deux belles manches, elle savoure sa réussite « à domicile ». « Je suis vraiment heureuse, tout se passe très vite. Je vois plein de monde que je connais, je suis avec mes proches. Cela change de l’étranger, j’ai envie d’en profiter…”, dit-elle. Courchevel marquera pour elle un point de passage important dans une saison historique marquée par un titre mondial à Schladming.

2011 Slalom

2012 Géant

1. Tina Maze (Slo) 2. Kathrin Zettel (Aut) 3. Tessa Worley (Fra) 4. Anna Fenninger (Aut) 5. Frida Hansdotter (Suè) 21. Taïna Barioz (Fra, Courchevel) 24. Anne-Sophie Barthet (Fra, Courchevel) 27. Adeline Baud (Fra)

2’16’’84 à 0’’22 à 0’’40 à 1’’16 à 2’’16… à 4’’80 à 5’’47 à 6’20’’

1. Marlies Schild (Aut) 2. Tanja Poutianen (Fin) 3. Kathrin Zettel (Aut) 7. Nastasia Noens (Fra)

1’42’’64 à 1’’87 à 2’19’’… à 3’89’’

2010 Slalom

1. Marlies Schild (Aut) 2. Tanja Poutianen (Fin) 3. Tina Maze (Slo) 9. Nastasia Noens (Fra)

1’34’’95 à 0’’78 à 1’’98… à 2’’58


Tina Maze, heureuse de porter le casque réalisé par David Cintract. © M. Cottin /Agence Zoom



flash back. Par Frédéric Machabert 63

Tina Maze

mADEMOISELLE

courchevel Invincible on the slopes of Savoie, the Slovenian had her fourth consecutive GS win, and shot up in the overall ranking. Frenchwoman Tessa Worley was third.

It was a striking contrast, a sort of passing of the torch. The moment Lindsey Vonn left Courchevel, disappointed to be out of the race, Tina Maze’s smile lit up the Emile-Allais slalom course. As if she’d had a premonition of what was to follow, Maze confided with a winning smile, “I think this is going to be a season for breaking records.” Several weeks later, she broke Herman Maier’s longstanding record (2,000 points), amassing a total of 2,414 points. Incredible!

“I think this is going to be a season for breaking records” Austrian Kathrin Zettel came in second, but it was the young skier Tessa Worley who won the hearts of the thousands of fans alongside the course. The favourite from Le Grand Bornand set foot on the podium for the first time that season. “I’m really thrilled, everything is happening so quickly. I’ve seen so many people that I know; I’m surrounded by friends and family. It’s a real change from being in a foreign country, I want to enjoy it,” she said. For Worley, Courchevel was an important turning point during a historic season marked by her GS world championship win in Schladming.

Tina Maze is thrilled to be wearing the signature helmet created by David Cintract. © S. Thomas / Agence Zoom

Tina Maze : an amazing race. © C. Pallot / Agence Zoom



RÉCOMPENSE 65 Award

© P. Mestari

Un casque pour « Mademoiselle Courchevel »

A ski helmet for “Mademoiselle Courchevel”

E

ntre David Cintract et la Coupe du Monde de ski alpin, l’histoire est belle et semble partie pour durer. L’artiste contemporain de 42 ans est l’un des plus brillants de sa génération. Auteur de la statue « Mademoiselle Courchevel » exposée depuis l’hiver dernier du côté de la Croisette, il réalise également le casque offert à la skieuse la plus rapide de la Coupe du Monde. Une pincée de strass, quelques grammes de glamour et beaucoup de féminité… En 2012, son œuvre d’art avait été du plus bel effet sur la jolie Tina Maze. A qui le tour ? Cette année, ces dames sur le podium recevront une boite de caviar français, offert par la marque Sturia, premier producteur français de caviar et pionnier dans l’élevage d’esturgeons dans l’Hexagone. The excellent partnership between David Cintract and the alpine ski World Cup looks like it’s going to be a lasting one. The 42-year old contemporary artist is one of the most brilliant of his generation. Creator of the “Mademoiselle Courchevel” statue exhibited since last winter on the Croisette, he is also responsible for the decorative helmet awarded to the World Cup’s fastest skier. With a pinch of glitter, a couple of grams of glamour, and a lot of femininity, his work of art was the perfect crown for the beautiful Tina Maze in 2012. Whose turn will come next? This year, the ladies on the podium will receive a jar of French caviar provided by the brand Sturia, the premier French caviar producer and a pioneer of sturgeon farming in France.


66 signatures

Taïna Barioz (FRA)

Anne-sophie Barthet (FRA)

Marion Bertrand (FRA)

Frida Hansdotter (SWE)

Maria Hoefl-Riesch (GER)

Wendy Holdener (SUI)

Nicole Hosp (AUT)

Julia Mancuso (USA)

Anémone Marmottan (FRA)


AUTOGRAPHS 67

Tina Maze (SLO)

Nastasia Noens (FRA)

Maria Pietilae-Holmner (SUI)

Tanja Poutiainen (FIN)

Marlies Schild (AUT)

Mikaela Shiffrin (USA)

Linsley Vonn (USA)

Tessa Worley (FRA)

Kathrin Zettel (AUT)


68 EN VEDETTE. Par Edward Jay

Tina

MAZE UNE REINE À

Courc


HEVEL Tina Maze a vécu en 2012-2013 une saison record. © A. Boichard/ Agence Zoom


70 EN VEDETTE

La skieuse slovène a dominé la saison dernière. Elle conserve un beau souvenir de son succès à Courchevel.

«Mon objectif, c’est d’être forte pour cette

P

ar une belle journée de décembre, sur fond de neige fraîche et de décor de Noël avant l’heure, Tina Maze est devenue Mademoiselle Courchevel. En deux manches bien menées, devant des milliers de spectateurs subjugués, la Slovène a remporté le slalom géant de Coupe du Monde. Dans une saison record, marquée par onze victoires, le succès de Courchevel a une saveur particulière. Pour l’atmosphère qui régnait ce jour-là autour du stade Emile-Allais… et pour le souvenir que la championne slovène a ramené chez elle. Tina a adoré le casque « exclusif », créé par David Cintract, qu’elle a reçu ce jour-là. A bien y réfléchir, cette « Mademoiselle Courchevel », cette « petite minette à ski prête à s’envoler au-dessus des pistes et, je l’espère, à s’envoler de ses propres ailes » comme la définit l’artiste, c’est un peu elle. « L’idée d’offrir ce casque est géniale et la réalisation splendide, explique-t-elle pour Courchevel Sports. Du coup, je l’ai mis en sécurité dans ma maison. Mais je suis partagée car il est si beau que je trouve dommage de ne pas le montrer. J’ai imaginé l’utiliser quand je sors sur ma nouvelle moto « rétro », pour que tout le monde le voie. Mais là, je me dis qu’il est trop beau pour être utilisé… ». Des plus grandes victoires naissent parfois de drôles de dilemmes. Rançon d’une gloire construite sans concession. Indomptable Tina, reine presque imbattable de la planète ski en 2012-2013. 24 podiums en 35 courses dont 11 victoires. Un seul abandon, deux fois seulement hors des 10 premières, pour au final, 2414 points marqués, record d’Hermann Maier (2000 points en l’an 2000) pulvérisé. Vainqueur dans les cinq disciplines dans la saison, performance que seuls Petra Kronberger, Janica Kostelic et Marc Girardelli avaient réalisée. Enfin, lauréate de la Coupe du Monde au général à neuf étapes de la fin de la saison... Personne n’a fait mieux en un hiver. Huit ans après son éclosion sur le circuit mondial en 2005, six ans après son entrée régulière dans le top 10, deux ans après un titre mondial en géant, un an après un hiver sans succès mais avec un podium dans toutes les disciplines, Tina Maze a pris les commandes avec une poigne de fer et un tempérament bien marqué. Son joli minois cache une détermination sans faille, sur les skis ou dans les coulisses où elle n’hésite pas à affronter verbalement la reine Lindsey Vonn. Telle est Tina, libre et indépendante, charmeuse et intraitable… Elle plaide ses racines et ses valeurs de la Slovénie d’en bas : « Là où j’ai grandi, le nom du hameau, « Crna no Koroskem », situé au nord de Maribor avec son seul remonte pente résume tout : Crna veut dire noir, et Koroskem, « pays ». Pays noir et minier où mon grand-père et mon père ont travaillé.


année olympique »

La rage de vaincre : une des qualités essentielles de Tina Maze. © S. Thomas /Agence Zoom


Sturia, le caviar Haute-Couture

wwww.sturia.com


EN VEDETTE 73

© C. Pallot / Agence Zoom

« Courchevel organise l’une des plus belles Coupes du Monde de la saison » « La Coupe du Monde 2012 de Courchevel est encore tout entière dans ma tête. Les conditions n’étaient vraiment pas faciles. Je ne me suis pas laissée déconcentrer par le mauvais temps car je savais que cela pouvait être une belle course pour moi. J’adore Courchevel et je suis frappée à chaque fois par la foule présente tout au long du parcours. Et cela me donne un sacré feeling avec cette station. Au final, cela a swingué dans le bon sens ! J’aime le spectacle qui ouvre la compétition et cela donne un cachet spécial à la course. Je suis vraiment impatiente de revenir en décembre prochain. Pour moi, c’est l’une des plus belles stations du monde, avec les éblouissants chalets et les magasins hauts de gamme qui lui confèrent une atmosphère appréciée de tous. »

Je connais le prix de la souffrance. » Totalement concentrée sur ses objectifs sportifs mais capable d’enregistrer « My way is my decision » (« c’est moi qui décide ») une chanson un peu autobiographique rapidement devenue n°1 du top 50 slovène ! Depuis 2008, elle a créé son team privé, le Team aMaze (équipe pour épater, jeu de mot et ligne directrice) avec Andrea Massi, son compagnon dans la vie comme entraîneur. Elle dirige la petite troupe et n’hésite pas à renvoyer sur le champ un technicien qu’elle ne juge pas assez impliqué. « Je fais des sacrifices, donc tout le monde autour de moi doit en faire, déclarait-elle au printemps dernier dans l’Equipe Magazine. Mon chemin a été difficile jusqu’au sommet, mais j’en suis fière car c’est moi qui l’ai tracé. » A 30 ans, Tina Maze n’a pas fini son ascension. Dans sa ligne de mire se profilent les Jeux Olympiques de Sochi, objectif majeur qui en ferait encore un peu plus l’idole d’un peuple. Mais aussi la Coupe du Monde et cette étape de Courchevel qu’elle avait tant aimée. « Mon objectif, c’est d’être forte pour cette année olympique. Je veux conserver cet esprit guerrier qui m’a porté l’an passé tout en prenant du plaisir en skiant. And rock the mountains … ».



IN THE SPOTLIGHT. Par Edward Jay 75

Tina Maze

queen

OF courchevel

The Slovenian skier dominated last season. She has fond memories of her success in Courchevel.

On a beautiful December day, against a backdrop of fresh snow like a white Christmas come early, Tina Maze found herself being crowned Mademoiselle Courchevel. The Slovenian won the World Cup giant slalom event with two well-skied runs, thrilling the thousands of captivated spectators. During a season marked by 11 victories, her win in Courchevel had a special charm to it, thanks to both the terrific atmosphere on the Emile-Allais course, and the unique souvenir that the Slovenian champion brought home with her. Tina loved the one-of-a-kind ski helmet she was awarded that day, which is the work of artist David Cintract. When you think about it, Tina Maze has a lot in common with “Mademoiselle Courchevel,” this “slender young woman, ready to fly down the piste, and, I hope, fly away on her own wings,” in the words of the artist. “It was a great idea to give the helmet as an award, and the piece is so well done,” she explained to Courchevel Sports. “I took it home for safekeeping, but I feel torn because it’s so beautiful, it’s a shame not to show it off. I imagined wearing it when I ride my new vintage motorcycle, so that people could see it. But I feel like it’s too beautiful to be worn!”

“My way is my decision” The greatest victories can lead to some unusual dilemmas; apparently this is the price to be paid for excellence. The invincible Tina reigned nearly unbeatable over the 2012-2013 ski season. She won the overall World Cup, making it onto the podium 24 times over the course of 35 races and amassing 11 victories, blowing away the previous record of World Cup points scored in one season. No one has ever achieved so much in just a single winter. Maze is totally focused on her skiing goals, but still found time to record the song “My way is my decision,” which quickly rose to number one on the Slovenian top-50 pop charts!

“Courchevel hosts one of the best World Cups of the season”

At age 30, Tina Maze hasn’t finished her rise to power. She has her eye on the Sochi Olympic Games, a major objective that could make her an even bigger star, but she’s also focused on the World Cup circuit and the event in Courchevel, which she enjoyed so much last year.

“My memory of the 2012 Courchevel World Cup is still fresh in my mind. The conditions weren’t easy. I love Courchevel and I’m always amazed by the crowds all along the course. I feel like it gives the resort a great vibe. And in the end things went my way! I love the event’s opening gala; it gives the race its own special charm. I can’t wait to come back next December. For me it’s one of the world’s best competitions, with the beautiful chalets and high-end shops that give the resort an atmosphere that everyone enjoys.”

All the determination of Tina Maze. © C. Pallot /Agence Zoom

© M. Cottin /Agence Zoom


76 ZOOM. Par Céline Combier

L’équipe de France féminine de ski alpin Directeur des équipes : Benjamin Melquiond Groupe technique : Taïna Barioz (Courchevel), Anne-Sophie Barthet (Courchevel), Marion Bertrand (Auron), Anémone Marmottan (Val d’Isère), Laurie Mougel (Serre-Chevalier), Nastasia Noens (Nice), Tessa Worley (Le Grand Bornand). Chef du groupe technique : Anthony Séchaud. Groupe vitesse : Marie Marchand-Arvier (Les Contamines Montjoie), Marion Pellissier (St François Longchamp), Marion Rolland (Les Deux Alpes). Chef du groupe vitesse : Nicolas Burtin.


Jeux

L’Équipe de France féminine DE SKI

sur la route des

Anne-Sophie Barthet, Nastasia Noens, Laurie Mougel, Marion Bertrand, Anémone Marmottan, Tessa Worley, Taïna Barioz, Coralie Frasse-Sombet, lors de leur stage estival à Ushuaïa, sont radieuses et déterminées. © F. Bompard /Agence Zoom


78 ZOOM

Portée par ses deux titres mondiaux, l’équipe de France féminine de ski alpin peut se montrer ambitieuse en cet hiver olympique. Elle compte sur les Coupes du Monde françaises et le slalom de Courchevel pour faire le plein de confiance.

U

n hiver olympique n’est jamais un hiver comme les autres. Parce qu’ils peuvent, en l’espace d’une course, faire basculer toute une carrière sportive, les Jeux sont par essence uniques, différents, exceptionnels. « Dans une saison, c’est une parenthèse », analyse Nicolas Burtin, entraîneur de l’équipe de France féminine de vitesse. « Quelque chose de grand », lâche Taïna Barioz, la technicienne de Courchevel. « Un moment clairement particulier », termine Tessa Worley, championne du monde de slalom géant. Les mots comme la façon d’aborder les Jeux Olympiques de Sochi sont différents selon les individus. Pour autant, cet hiver, tous n’ont d’yeux que pour eux. Dans la foulée des Mondiaux 2013, les Bleues peuvent se montrer ambitieuses. Avec deux titres décrochés en descente et en slalom géant par Marion Rolland et Tessa Worley, l’équipe de France féminine a frappé un grand coup à Schladming. Certes, depuis, l’effectif a été malmené. Marion Rolland, chef de file de la vitesse, a dû renoncer à sa saison après s’être blessée au genou lors d’un stage estival au Chili. « On a beau savoir que cela fait partie de notre sport, ça a été difficile à encaisser », confirme Nicolas Burtin. La vie du groupe a dû continuer. A 28 ans, forte de cinq podiums en Coupe du Monde et d’un titre de vice championne du monde de super-G (1), Marie Marchand-Arvier assume sereinement le statut de leader. « Cela s’est fait naturellement », enchaîne Nicolas Burtin. D’autant plus que Marie a déjà réalisé de belles choses sur les grands événements dans le passé. Et que c’est typiquement le genre de coureuse capable de réaliser un ‘one shot’ le jour d’un événement comme les Jeux Olympiques ». Du côté des techniciennes, la question du leadership ne se pose plus depuis longtemps. Tessa Worley, un titre de championne du monde et sept victoires en Coupe du Monde déjà en poche, s’affirme comme « la » chef de file naturelle de ses coéquipières. Un statut dont elle a conscience et qui ne la dérange pas. « Cela ne change pas ma façon de fonctionner dans le groupe ou ma façon de m’entraîner », dit-elle. « Qu’il y ait les Jeux Olympiques ou pas, j’ai toujours la même envie de gagner ». A ses côtés, plusieurs de ses coéquipières peuvent nourrir de belles ambitions. Parmi elles, les deux skieuses de Courchevel, Taïna Barioz et Anne-Sophie Barthet. La première, qui revient de blessure, entame cet hiver olympique avec « beaucoup d’envie et d’ambitions ». Anne-Sophie, toujours enthousiaste, a fait le plein de confiance après sa 6e place décrochée en fin d’hiver dernier sur le géant d’Ofterschwang. Pour elles toutes, les Coupes du Monde françaises seront des points de passage décisifs sur la route des Jeux. A moins de deux mois de l’échéance olympique, le slalom de Courchevel comme la descente et le super-G de Val d’Isère donneront l’occasion de prendre des marques dans un environnement favorable. Courchevel, en quatre éditions, est devenu un endroit particulièrement prisé des Bleues qui rêvent toutes de s’y imposer. Anne-Sophie Barthet, grande habituée du stade de slalom Emile-Allais, affectionne cette piste qu’elle considère comme « complète et très exigeante ». Tessa Worley, 3e du géant 2012, apprécie particulièrement la course pour son public et sa piste « magnifique ». « En matière d’organisation, c’est du très haut niveau : en arrivant, nous nous sentons toutes comme des princesses », glisse la championne du monde. « Évoluer à domicile est une vraie chance », dit Benjamin Melquiond, nouveau directeur des équipes de France féminines. À Tessa, Taïna, Anne-Sophie et leurs coéquipières de la saisir. (1)

Marie Marchand-Arvier a terminé deuxième des Championnats du Monde de super-G à Val d’Isère en 2009.


Tessa Worley, Championne du Monde de géant, symbole de la bonne santé du ski féminin en France. © A. Boichard / Agence Zoom



French national ski team 81

Courchevel:

a milestone on the road to

the Games Boosted by their two World Championship gold medals, the French women’s alpine ski team has high hopes for the Olympics this winter. The team is counting on the French World Cups and Courchevel’s slalom to further boost its confidence.

An Olympic winter is never like the others. The Games are unique, different, and exceptional, by the simple fact that just one race can change an entire sporting career. “They are a sort of parenthesis within a season,” said Nicolas Burtin, coach for the French speed squad. “They’re big!” exclaimed Courchevel slalom and GS specialist Taïna Barioz. On the heels of the 2013 World Championships, the French team has every right to be ambitious. They made a big splash at Schladming, coming away with gold medals in the downhill and giant slalom, won by Marion Rolland and Tessa Worley. Admittedly, the team has taken a bit of a hit since then. Speed squad leader Marion Rolland was forced to abandon her season after a knee injury during a summer training camp in Chile. “We all know that it’s part of the sport, but it’s always hard to take,” confirmed Nicolas Burtin. At age 28 and with five World Cup podiums and a super G vice world championship to her name, Marie Marchand-Arvier has calmly assumed the squad’s leadership role. When it comes to the technical squad, the identity of the leader has long been no secret. Seven-time World Cup winner and world champion Tessa Worley is clearly at the head of the group. “That doesn’t change my role in the group or my training habits,” she said. “Whether it’s the Olympic Games or anywhere else, I always have just as much will to win.” Several of her teammates are also justified in having high hopes, among them the two skiers from Courchevel, Taïna Barioz and Anne-Sophie Barthet. Barioz, who is coming back from an injury, is beginning this Olympic winter with “lots of will and ambition.” The ever-enthusiastic Anne-Sophie got an extra dose of confidence after her sixth-place finish last winter in the Ofterschwang GS race. For all of the team members, the French World Cup races will be key milestones on the road to the Games. Less than two months before the Olympics, the slalom at Courchevel and the downhill and super-G races at Val d’Isère will provide the opportunity for the skiers to get their bearings in a positive atmosphere. In just four years, Courchevel has become a prized race for the French skiers, who all dream of scoring a win here. Anne-Sophie Barthet, a regular on the Emile-Allais slalom course, is a fan of the piste, which she considers to be “complete and demanding.” Tessa Worley, who was third in the GS in 2012, especially appreciates the race for the fans and the “magnificent” course. “The event is incredibly well organised. We get welcomed like princesses!” said the world champion. “Racing at home is a great opportunity,” said Benjamin Melquiond, the new director of the French women’s ski team. Now it’s up to Tessa, Taïna, Anne-Sophie, and their teammates to seize the moment.

Anne-Sophie Barthet, from Courchevel. © F. Bompard / Agence Zoom


82 SOUVENIRS

Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz sont toutes deux licenciées au Club des Sports de Couchevel. Elles ont plongé pour nous dans leur album aux souvenirs.

L’album The photo album of…

Anne-Sophie

Barthet

© S. Thomas /Agence Zoom

1. Courchevel terre d’accueil…

3. La blessure

Me voici avec ma cousine Camille, à Toulouse, où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 14 ans. Je pratiquais alors plusieurs sports. J’ai opté pour le ski en 2003, en découvrant le Club des Sports et les Courchevellois, qui m’ont accueillie à bras ouverts. Grâce à eux, j’ai pu faire ma crise d’adolescence dans un environnement sain !

En décembre 2007, lors de la Coupe du Monde de descente d’Aspen, je me suis détruit le genou droit. Me voici entourée de mes parents et de mes frères et sœurs. A mon retour sur les skis, il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter le retard engrangé. J’ai arrêté la descente pour préserver mon capital santé. Et effectué mon premier top 10 en slalom en 2009 à Aspen, la piste même où j’avais chuté deux ans plus tôt.

Courchevel, a warm welcome. Here I am with my cousin Camille in Toulouse, where I lived until the age of 14. I chose to focus on skiing in 2003, when I discovered the Club des Sport and the people of Courchevel, who welcomed me with open arms.

4. La renaissance

First Olympic Games. February 2006, at the Torino Olympic Games with Bruno Mingeon, flag bearer for the French delegation. I was 17 when I found out that I’d been selected. That was when I realized for the first time that I was embarking on a real skiing career.

The comeback. December 2012, the Courchevel World Cup. I finally started

2.

Décembre 2012, Coupe du Monde de Courchevel. Je retrouve des sensations en géant et reprends progressivement confiance sur cette discipline. Ma sixième place en mars à Ofterschwang (Allemagne) confirme la tendance. to feel good about my GS racing, and I gradually regained confidence in the event.

3.

DR

1.

DR

Février 2006, Jeux Olympiques de Turin, avec Bruno Mingeon, porte-drapeau de la délégation française. J’avais 17 ans lorsque j’ai appris ma sélection. Pour la première fois, je me rendais compte que j’entamais une « carrière » de skieuse, que je touchais du doigt le très haut niveau. Je me donne alors deux ans pour gagner.

DR

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2. Premiers Jeux Olympiques

The injury. In December 2007, during the World Cup downhill race in Aspen, I blew out my right knee. Here I am surrounded by my parents and siblings. When I got back on skis, it took me a long time to accept how much I’d fallen behind.

4.


MEMORIES 83

Anne-Sophie Barthet and Taïna Barioz are both members of the Courchevel Club des Sports. The two ski racers took us on a walk down memory lane.

de… Taïna

Barioz © S. Thomas /Agence Zoom

1. Les premiers virages

J’avais deux ans lorsque j’ai fait mes premiers pas sur les skis. A cette époque, mon grand-père avait l’habitude de m’emmener régulièrement avec lui. J’ai tout de suite aimé ce sport.

au lendemain à cause de mauvaises conditions météorologiques. J’ai finalement terminé 9e. Une énorme déception même si je garde un grand souvenir de ce magnifique événement.

My first turns. I was two years old when I put on skis for the first time. I loved the sport right from the start.

Vancouver, joy and disappointment. I competed in my first Olympic Games in Vancouver in 2010. I was second after the first GS run, but the second run was postponed until the next day due to bad weather. I ended up finishing 9th. I was extremely disappointed, though I have great memories of this amazing event.

2. Premier podium

J’ai réalisé mon premier podium en Coupe du Monde en 2009, à 21 ans. C’était à Lienz, en Autriche, j’avais terminé 3e du slalom géant derrière Kathrin Hoelzl et Manuela Moelgg. Aujourd’hui encore, cela reste le plus beau souvenir de ma carrière de sportive.

First podium. I stood on my first World Cup podium in 2009, at the age of 21. It was in Lienz, Austria. I finished third in the giant slalom behind Kathrin Hoelzl and Manuela Moelgg.

3. Vancouver entre joie et déception

DR

J’ai participé à mes premiers Jeux Olympiques à Vancouver en 2010. A l’issue de la première manche du géant, j’étais 2e. La seconde manche fut reportée

1.

2.

4. L’or de Garmisch

Aux Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen, en 2011, l’équipe de France remporte la médaille d’or de l’épreuve par équipes. Un grand moment de partage et d’incroyables souvenirs, comme la Marseillaise que nous avons chantée à tue-tête avec Tessa Worley, Anémone Marmottan, Thomas Fanara, Gauthier de Tessières et Cyprien Richard.

Gold in Garmisch. The French won gold in the team event at the 2011 Garmisch-Partenkirchen World Championships. It was a moment full of team spirit and incredible memories.

3.

4.



infos pratiquES 85 Practical information

PROGRAMME Lundi 16 décembre. Monday 16 December 18 h. 6 pm Cérémonie officielle du tirage au sort des dossards du slalom à la patinoire du Forum. Official bib draw ceremony for the slalom race at the Forum ice rink. Entrée gratuite dans la limite des places disponibles. Entry is free but seats are limited. Spectacle sur glace. Ice show. Le spectacle mélangera la glace, avec la participation de quelques uns des meilleurs patineurs internationaux et un spectacle de rapaces. En exclusivité, le tenor, Amaury Vassili, se produira. Circus artists, trained falcons, and some of the world’s top figure skaters will share the ice for this unique performance. Exclusively at Courchevel, the tenor singer Amaury Vassili is also scheduled to perform.

Amaury Vassili © K. Roethlisberger

Mardi 17 décembre. Tuesday 17 December À partir de 9 h. Starting at 9 am Le village des partenaires. Sponsors’ village. Une dizaine de partenaires du Club des Sports et de la Coupe du Monde féminine de ski alpin présentent et vendent leurs produits dans le village des exposants situé sur le front de neige de Courchevel. A dozen sponsors of the Club des Sports and the women’s alpine ski World Cup will have products on display and for sale at the exhibitors’ village, located slope-side at Courchevel.

9 h 45 - 10 h 15. 9:45 – 10:15 am Démonstrations de voltige aérienne. Stunt flying demonstrations. Les deux pilotes champions du monde 2013 de voltige aérienne seront présents : François Rallet, également chef pilote de l’aéroclub de Montpellier avec son Extra 330 et Nicolas Ivanoff avec son Edge 540. The two 2013 world champion stunt flying pilots will take part in the show. François Rallet, chief pilot of the Aéroclub de Montpellier will fly his Extra 330, and Nicolas Ivanoff will fly his Edge 540. Voltige aérienne. Air show © M. Cottin/Agence Zoom

10 h 30. 10:30 am Coupe du Monde féminine de ski alpin. Women’s alpine ski World Cup. Slalom 1re manche, stade de slalom Émile-Allais. First slalom run, Émile-Allais slalom course. 12 h - 12 h 30. 12:00 – 12:30 noon Spectacle de fauconnerie “Les Aigles du Léman“. “Les Aigles du Léman” falconry show. Dans la raquette d’arrivée, les Aigles du Léman offriront un spectacle avec quatre rapaces présentés par des maîtres fauconniers. Les rapaces survoleront le public... En dehors des présentations et démonstrations, le public pourra approcher les rapaces et échanger avec les maîtres fauconniers sur ces animaux majestueux. In the finish area, Les Aigles du Léman will present a falconry demonstration hosted by master falconers, during which four birds of prey will fly over the audience. Between performances and demonstrations, the public will also get the chance to see the falcons up close, and talk to the master falconers about these majestic animals.

12 h 30 - 13 h 15. 12:30 noon – 1:15 pm Démonstrations de voltige aérienne. Stunt flying demonstrations. Spectacle de fauconnerie. Falconry show © P. Mestari

13 h 30. 1:30 pm Coupe du Monde féminine de ski alpin
Slalom. Women’s alpine ski World Cup slalom race. 2e manche, stade de slalom Émile-Allais, suivie de la cérémonie protocolaire. Second run, Émile-Allais slalom course, followed by the awards ceremony. 14 h 15. 2:15 pm Musique dans la raquette d’arrivée. Music in the finish area. Toute la journée, l’ambiance musicale sera assurée par un DJ qui, entre les animations, fera régner une atmosphère festive et endiablée. All day long, a DJ will be spinning tunes to keep fans in a festive mood in between the rest of the featured entertainment and activities.

Spectacle déambulatoire. Street performers. La compagnie La Batook rythmera la journée. Une vingtaine de musiciens joyeux et dynamiques apporteront une touche exotique à une journée de sport en Savoie. The street performance company La Batook will give rhythm to the day. The group of 20 joyful, lively musicians will bring an exotic touch to this day of sport in Savoie.

Portez les couleurs
de la Coupe du Monde www.sportcourchevel.com

Le joli bonnet Sun Valley aux couleurs de la Coupe du Monde féminine de Courchevel est devenu un classique des pistes que l’on retrouve dans les aires d’arrivées aux quatre coins du monde. Il sera encore disponible ainsi que sweat-shirts, t-shirts et autres objets pour être aux couleurs de Courchevel. Wear the colours of the World Cup. Sun Valley’s attractive ski hat featuring the colours of the women’s World Cup at Courchevel has become classic headwear on the slopes and in finish areas all over the world. Sweatshirts, t-shirts and other items will also be available. Show your spirit by wearing the colours of Courchevel!

Coupe du Monde de ski alpin dames © S. Thomas/Agence Zoom




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Real estate in the Valley of Courchevel


90 INSIDE. Par /by Yves Perret

Sur les

traces d’Alexis

Pinturault Up close and personal with Alexis Pinturault


Š F. Bompard/Agence Zoom


92 INSIDE

Le skieur de Courchevel, sixième mondial en 2012-2013, affiche de grandes ambitions pour la saison olympique. Il a emmené Courchevel Sports dans les coulisses de sa vie de champion.

« L’ objectif, cette saison, sera les Jeux

D

ans ses mots, dans son regard, toute la détermination du champion. Alexis Pinturault est le skieur qui monte, symbole d’une génération sans complexes. À 22 ans, il affirme ses ambitions sans détourner les yeux. «être le meilleur skieur le plus longtemps possible. »

Le skieur de Courchevel a réussi une belle saison 2012-2013, sixième skieur mondial, vainqueur à trois reprises et toujours à la lutte pour le podium. « Il y a eu un bémol, les Championnats du Monde. Excellents en régularité (ndlr : quatre fois dans les six premiers) sauf que dans ces épreuves-là, c’est la médaille qui compte », dit-il. La saison 2013-2014 est importante avec les Jeux Olympiques de Sochi comme juge de paix. Alexis, consciencieux et bosseur, veut y briller. « L’objectif, cette saison, sera les Jeux Olympiques. C’est une compétition à laquelle il faut accorder de l’importance car elle a un énorme retentissement. Ensuite, la saison suivante, je me focaliserai sur les globes de cristal qui récompensent le meilleur de la saison dans chaque discipline, voire le gros globe du classement général », prévient-il. En route pour une immersion dans son monde. The Courchevel skier was sixth worldwide in 2012-2013, and he has high hopes for this Olympic season. He gave Courchevel Sports a behind the scenes perspective on his life as an elite athlete. Alexis Pinturault is a skier on the rise, the symbol of a generation that is brimming with confidence. At age 22, he isn’t afraid to assert his ambitions: “To be the best possible skier for as long as possible.” The Courchevel skier had an excellent season in 2012-2013. He was sixth worldwide, a three-time winner, and always in the hunt for a spot on the podium. “There was just one downside: the World Championships. I was very consistent (Editor’s note: four times in the top six), but in these kinds of events, it’s the medal that counts,” he said. The 2013-2014 season is an important one, with the Sochi Olympics as the moment of truth. “This season, the Olympic Games are my prime objective. You have to take the Games seriously because they have an enormous impact. Then, the following season, I’ll set my sights on the crystal globes, which are awarded to the best skier in each event. I’d even like to aim for the large crystal globe, which is awarded to the top skier in the overall ranking,” he said. Enjoy this glimpse into his world.


Olympiques »

© M. Cottin/Agence Zoom


94 INSIDE

© V. Thibaut /Agence Zoom

© F. Bompard/Agence Zoom

3.

1.

2.

1. Le tirage au sort « C’est un moment sympa quand c’est ton tour de passer. Il y a le public, l’ambiance. Parfois des spectacles. A Adelboden (Suisse), on arrive en tyrolienne ! » The bib draw “It’s always a great moment when it’s your turn to draw. There’s the crowd, and the atmosphere. In Adelboden (Switzerland), we arrived on the scene on a zip wire!“

2. La préparation des skis

« J’ai totalement confiance dans mon technicien, Arnaud Auer. Je le bichonne… Nous travaillons ensemble depuis des années. On échange beaucoup mais je ne lui laisse pas décider beaucoup de choses. En étant polyvalent, je brasse pas mal de matériel. » Ski preparation “I have total confidence in my technician, Arnaud Auer. I make sure to take good care of him! We’ve worked together for years. We communicate a lot, but I let him make a lot of decisions.“

3. La nuit d’avant

« Je dors bien la veille des courses. Un peu moins, peut-être, la nuit qui précède la première course de l’hiver. Je prépare mon sac, je me détends. Je suis tranquille, il n’y a pas trop de bruit. Je ne suis pas encore entré dans ma course. » The night before a race “I sleep well the night before a race, though maybe not quite as well the night before the first race of the season. I get my bag ready, I relax. I’m calm, I have a clear head. I’m not yet in race mode.”


© S. Gruden/Agence Zoom

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7.

4. La reconnaissance

5. L’alimentation

6. La préparation physique

« Je commence à bien connaître les pistes et les mouvements de terrain. Je suis dans la moyenne des skieurs. Je n’y passe pas trop de temps mais je n’expédie pas cela en dix minutes non plus. Ensuite, j’arrive au départ dix minutes avant la course. Je suis assez relâché. Entre deux manches, j’aime bien discuter un peu. Je ne reste pas dans ma bulle. »

« J’ai une hygiène de vie mais, en même temps, je sais que je peux parfois faire de petits écarts. J’ai du mal à refuser un bon filet de bœuf. »

« Cela fait partie du quotidien. Parfois, surtout l’été, c’est dur. On pousse de la fonte, on a mal partout. C’est éprouvant mais j’aime bien. Je sais que je dois passer par là pour être encore meilleur. »

7. Le massage

« Avec Vincent Lefort, le kiné, c’est un vrai moment d’échange. Ce n’est pas un grand connaisseur du ski et cela me permet de m’échapper, de penser à autre chose. On parle de tout et de rien. PenEating habits dant ce temps-là, il m’étire, il me masse. “I generally have a healthy lifestyle, but Strength and conditioning sometimes I let things slide. I have a hard “It’s part of my daily routine. Sometimes C’est bon pour la tête et pour le corps. » it’s hard, especially during the summer. Massage time refusing a good steak!“ You lift weights, you’re sore everywhere. “With Vincent Lefort, the physiotherapist, Course inspection It’s gruelling but I like it. I know I have to it’s a real moment of relaxation. He’s not “I’m starting to get to know the courses do it to improve.“ a big ski racing connoisseur, and that aland terrain pretty well. I’m about average lows me to get away from it a little and compared to other skiers. I don’t spend think about other things.“ too much time inspecting the course but I don’t rush through in ten minutes, either. I get to the start ten minutes before the race. I’m usually pretty relaxed.“



8.

8. La course « En course, je laisse vivre mes skis. Je fais confiance à mon corps. Je réfléchis le moins possible. Sinon, j’ai vite un temps de retard et je perds des centièmes. Il y a des automatismes, qu’il faut reproduire à la perfection. Je ressens le vent, la neige, mais je n’y fais pas attention. La foule, je ne l’entends pas. Parfois, je perçois juste la voix du speaker, sans entendre ce qu’il dit. En descente, j’ai mal aux

jambes. Ensuite, quand je passe la ligne, je veux savoir mon temps. Je cherche le panneau lumineux car les sensations sont parfois trompeuses. Il m’arrive de croire que je me suis fait bousculer alors que j’ai réussi une bonne manche. »

The race “On the course, I let my skis do the work. I trust my body. I think as little as possible. Otherwise, I can easily get behind and lose hundredths of a second. You have automatisms that you have to execute perfectly. I feel the wind and the snow, but I don’t pay any attention. I don’t even hear the crowds. Sometimes I hear the announcer’s voice but I don’t hear what he’s actually saying.“

© C. Pallot/Agence Zoom

rubrique INSIDE titre 97



© M. Cottin/Agence Zoom

INSIDE 99

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11.

© V. Thibaut /Agence Zoom

© C. Pallot/Agence Zoom

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9. L’attente

10. Le podium

11. La conférence de presse

« Quand on a droit au « kiss and cry », (ndlr : c’est l’emplacement où le leader de la course attend le passage des concurrents suivants), c’est qu’on a réussi un bon résultat. Les adversaires arrivent et tant qu’on y reste, c’est bon signe.»

« Quand on y goûte, on n’a qu’une envie : recommencer. A Val d’Isère, l’hiver dernier, j’ai vécu un moment fort. C’était en France, devant la famille et les copains qui chantaient la Marseillaise à tue-tête. J’aime le moment des hymnes. Il n’y a que le premier qui y a droit. »

« M’exprimer devant la presse est un exercice intéressant. Et c’est bon signe… Quand on participe à la conférence de presse d’après-course, cela veut dire que l’on est monté sur le podium. En quelques années, j’ai pris confiance en moi pour répondre aux questions. »

Waiting “If you get to sit in the ’kiss and cry’ (Editor’s note: the place where the leader sits while waiting for the other competitors to race), it means you’ve had a good run. Your adversaries arrive, one by one, and as long as you get to stay there, it’s a good sign.“

The podium “Once you’ve gotten a taste of what it’s like to stand on the podium, you can’t wait to do it all over again. Val d’Isère last winter was a powerful experience for me.“

12. L’équipe de France « Ce sont de bons copains. On dit que je suis le leader de l’équipe mais j’ai encore pas mal de choses à apprendre. Le seul patron, c’est le coach. Je me sens bien dans le groupe. Personne ne se met en avant. »

The French national team Press conferences “ We’re good friends. People say that I’m “Speaking to the press is an interesting the team leader, but I still have a lot to exercise. And it’s a good sign if you get to learn. The only real boss is the coach.“ participate in the press conference after the race, because it means that you were on the podium. Over the last couple of years I’ve gained confidence in answering questions.”


100 entretien. Par Yves Perret

Johan Eliasch

« Le sport apporte tant

d’émotions » Johan Eliasch est le Président Directeur Général de Head, un des plus grands fabricants de skis mondiaux. Il est un habitué de Courchevel. Son regard sur la station, la Coupe du Monde et le sport en général est passionnant. Interview.

Johan Eliasch, comment décrivez-vous votre rapport avec Courchevel ? « Cela fait 25 ans que je viens à Courchevel. Dans ma vie, je me suis rendu dans de nombreuses stations de ski, dans le monde entier, et Courchevel est pour moi la plus belle station du monde. Le domaine skiable est exceptionnel, on mange bien, on vit bien. Le cadre, la palette d’activités proposées, tout comme les gens qu’on y rencontre sont fantastiques. » Depuis 2010, Courchevel accueille une Coupe du Monde féminine de ski alpin. Qu’en pensez-vous ? « C’est une excellente chose et ce n’est à mon sens qu’un début. La station est capable d’organiser d’autres événements. Pour les dames mais aussi pour les hommes. Une piste comme la Jean Blanc, qui a fait partie de la légende de Courchevel et a été une magnifique piste de descente pourrait être remise aux normes actuelles et offrir de superbes opportunités. Elle a tout pour devenir une classique. »

d’autres, notre équipe est fantastique. La relation que nous entretenons avec eux est formidable. Ils font partie de la famille Head. J’ai fait un peu de compétition, je sais combien c’est difficile. J’entretiens des contacts personnels avec eux car c’est important qu’ils sachent que nous les soutenons pleinement. Le monde de la compétition et celui de l’entreprise ont des points communs et les échanges sont riches. Nous développons des valeurs identiques dans le tennis avec, entre autres, des champions comme Novak Djokovic ou Maria Sharapova. » 2014 est une année olympique. C’est important pour les athlètes. Cela l’est-il également pour une marque comme la vôtre ? « Bien entendu. Nos ambitions en Russie sont très élevées. Nos skieurs avaient obtenu 11 médailles dont cinq en or en 2010 aux Jeux Olympiques de Vancouver. Cela place la barre très haut pour Sochi mais nous aimons ce genre de challenge. »

Quels souvenirs vous laissent les trois premières éditions de la Coupe du Monde de Courchevel ? « C’était à chaque fois très bien organisé. Avec une piste bien préparée mais aussi un accueil des skieuses (Head équipe nombre d’entres-elles), des spectateurs et des invités très professionnel et convivial. A chaque fois, le spectacle va au-delà de ce que l’on s’attend habituellement à vivre lors de Coupes du Monde. Ceux qui se déplacent sur le circuit comprendront aisément ce que je veux dire. »

Vous êtes un passionné de sport. Quels sont vos meilleurs souvenirs ? « La finale Borg-McEnroe à Wimbledon en 1980 et ce tie-break incroyable, la victoire de Franz Klammer dans la descente des Jeux Olympiques d’Innsbrück en 1976 ou celle de Lindsey Vonn à Whistler en 2010, ou les succès d’Ingemar Stenmark qui était un skieur impressionnant. Plus près de nous, j’ai beaucoup apprécié les victoires de Marion Bartoli ou Andy Murray à Wimbledon l’été dernier, ou le hat-trick de Ted Ligety. Le sport apporte tant de satisfactions et d’émotions. »

En tant que Président Directeur Général d’un des plus grands fabricants mondiaux de ski, quel regard portez-vous sur le ski de compétition ? « La compétition, en général, et la Coupe du Monde, en particulier, sont un aspect très important pour le monde du ski. C’est une magnifique vitrine qui peut encore progresser. A titre personnel, je ne suis pas un inconditionnel du super-combiné. On peut aussi progresser dans la façon de filmer les courses et rendre le ski plus interactif pour les spectateurs et téléspectateurs. »

Revenons à Courchevel. Quels sont les liens entre Courchevel et Head ? « Ce sont des liens très étroits. Avec le Club des Sports, Courchevel Tourisme mais aussi les Écoles de Ski. C’est une relation très engagée. Nous partageons des valeurs fortes comme l’exigence, la qualité et l’innovation, la volonté de réussir et d’être les meilleurs. Le plaisir de donner du plaisir aussi. Par exemple, Head soutient le Club des Sports en termes d’équipements afin d’accompagner les jeunes dans leur progression et leur permettre, ainsi qu’aux coaches et donc au Club d’atteindre le succès en révélant les nouveaux talents du ski. Nous accompagnons également l’office du tourisme afin de donner un maximum de qualité aux moments offerts à leurs invités sur le domaine skiable…»

Que représente la compétition pour une marque comme Head ? « Que ce soit dans le tennis ou le ski, elle fait partie de nos gènes. C’est important pour la recherche et le développement de nos produits car cela permet d’élaborer un matériel qui fait partie des meilleurs du monde. C’est aussi important pour notre stratégie commerciale. » Les athlètes qui utilisent votre matériel sont impressionnants par leur nombre et leurs palmarès. Comment définissez-vous votre stratégie ? « C’est vrai qu’avec des gens comme Bode Miller, Ted Ligety, Aksel Lund Svindal, Lindsey Vonn, Maria Riesch, Cyprien Richard, Johan Clarey et bien

Pour conclure, comment résumez-nous une journée de ski à Courchevel ? « Les 3 Vallées lors d’une journée ensoleillée. De belles pistes, des paysages superbes, des amis. Un arrêt à la Soucoupe pour déjeuner… et on repart. Puis le soir, sortie à la Mangeoire. Le bonheur sur deux skis… et bien plus ! »


Johan Eliasch porte un regard passionnÊ sur le sport. Š H. Bezart


“ Sport

provides so much

excitement


PERSPECTIVE 103

Johan Eliasch is chief executive officer of Head, one of the world’s largest ski manufacturers. He is no stranger to Courchevel. We interviewed him to learn about his fascinating outlook on Courchevel, the World Cup, and sport in general. Johan Eliasch, how would you describe your ties with Courchevel? “I have been coming to Courchevel for 25 years now. Over the course of my travels I’ve visited numerous ski resorts all over the world, but for me, Courchevel is the most beautiful. The skiing is outstanding; you eat well, you live well. The setting, the variety of possible activities, and the people you meet are all fantastic.“ Courchevel began hosting a women’s World Cup ski event in 2010. What are your thoughts on the event? “It’s a great thing, and in my eyes it’s just the beginning. The resort could certainly host other races, both men’s and women’s events. The Jean Blanc piste is part of the legend of Courchevel. It was a magnificent downhill course and could be brought up to modern standards, which would pave the way for other excellent opportunities. The Jean Blanc has everything it takes to become a classic course.“ What are your memories of the first three World Cup events at Courchevel? “Each event has been extremely well organised. The course is always in excellent condition, and the hospitality extended to guests and spectators is friendly and very professional.“ As chief executive officer of one of the world’s biggest ski equipment manufacturers, what is your perspective on ski racing? “Competition in general, and the World Cup in particular, are very important for the world of skiing. Racing is an excellent showcase for the sport, but there is still progress to be made. Personally, I’m not a fan of the super combined. There are also improvements to be made in the way races are filmed, in order to make the sport more interactive for spectators and television viewers.“ What does competition represent for a brand like Head? “Whether the sport is tennis or skiing, competition is part of our brand’s DNA. It’s important for research and product development, since it helps us create some of the world’s best equipment. Competition is also important to our business strategy.“ The team of athletes who use your equipment is quite impressive, both for their numbers and success. What is your strategy? “It’s true that we have a fantastic team, thanks to athletes like Bode Miller, Ted Ligety, Aksel Lund Svindal, Lindsey Vonn, Maria Riesch, Cyprien Richard, Johan Clarey, and so many others. We have a terrific relationship with our athletes. They are part of the Head family. I competed a little myself; I know how hard it is. I personally keep in touch with our athletes because it’s important for them to know that they have our full support. Athletic competition and business have certain things in common and we have a lot to gain from sharing.We value the same close ties with our team of tennis players, which includes champions like Novak Djokovic and Maria Sharapova.“ 2014 is an Olympic year, which makes it an important year for the athletes. Are the Olympics also important for a brand like yours? “Of course. We have very high expectations for the Games in Russia. At the 2010 Vancouver Olympics, our skiers won 11 medals, including five gold. That sets the bar quite high for Sochi, but we like that kind of challenge!“ You are passionate about sport. What are your best memories? “The final match at Wimbledon in 1980 between Borg and McEnroe with the incredible tiebreaker, Franz Klammer’s winning descent at the 1976 Innsbruck Olympic Games, and the victories of the impressive skier Ingemar Stenmark. More recently, I really enjoyed Marion Bartoli’s win at Wimbledon last year. Sport provides so much satisfaction and excitement.“

Johan Eliasch and Lindsey Vonn, one of Head’s top athlete. © H. Bezart

Let’s get back to Courchevel. What ties does Head have with Courchevel? “Head has close ties with Courchevel: with the community itself, the Club des Sports, Courchevel Tourism and also the ski schools. It’s a very strong relationship.“ To wrap things up, sum up a day of skiing at Courchevel. “The Trois Vallées on a sunny day. Beautiful runs, superb views, and skiing with friends. A stop at the Soucoupe or the Mangeoire and then back to the slopes. Happiness on skis…“


104 COMPéTITION. Par Céline Combier Competition

Coupe de la Fédération

passion Une compétition

Federation Cup. Racing with passion

Courchevel a organisé avec la Fédération Française de Ski les deux premières éditions de cette épreuve destinée aux compétiteurs moins chevronnés.


Comme les skieuses de la Coupe du Monde, les participants de la Coupe de la Fédération évoluent sur le stade Emile-Allais As World Cup skiers, the racers of the Federation Cup ski on Emile-Allais slalom course.

L

e Club des Sports de Courchevel a l’esprit pionnier. Quand Michel Vion, Président de la Fédération Française de Ski, proposa à Bruno Tuaire d’organiser une épreuve destinée aux compétiteurs qui ne pratiquent pas le haut niveau et qui sont rarement mis en lumière, le directeur du Club fut immédiatement séduit. « C’était en 2012. L’idée était de mettre en place une sorte de course de 2ème division. Un événement pour les passionnés qui souhaitaient continuer à courir sans avoir le niveau pour participer aux Championnats de France ». Dès sa première édition, la Coupe de la Fédération rassembla 660 jeunes âgés de 13 ans et plus sur le stade Emile-Allais. Convaincue du bien-fondé du format, Courchevel accueillit le second opus en 2013. « Les participants étaient très heureux que l’on montre un tel intérêt pour eux. Cette course a un bel avenir », assure-t-il. Cet hiver, la Coupe de la Fédération se disputera les 12 et 13 avril à l’Alpe d’Huez. Bruno Tuaire imagine déjà trouver une troisième station organisatrice pour « mettre en place un roulement et accueillir l’événement tous les trois ans ». In partnership with the French Ski Federation, Courchevel has hosted the first two annual Federation Cup events, which are aimed at less-experienced racers. The Courchevel Club des Sports embraces innovation. When French Ski Federation President Michel Vion suggested that Bruno Tuaire organise an event for racers who don’t compete at the elite level and who rarely find themselves in the limelight, the club director was immediately taken with the idea. “It was in 2012. The idea was to create a sort of second division race, an event for passionate skiers who still want to race but don’t have the level to participate in the French national championships.” The inaugural Federation Cup event brought 660 young skiers to the Emile-Allais slalom course. Won over by the merits of the event, Courchevel hosted a second annual competition in 2013. “The participants were extremely happy that we made such an effort for them. This event has a great future in store for it,” said Tuaire.

© A. Boichard / Agence Zoom



RELèVE 107

Les

jeunes

pousses au

sommet Les jeunes skieurs alpins du Club des Sports de Courchevel ont remporté pour la deuxième fois consécutive l’épreuve internationale de la Jugend Cup. Marius Chevallier, l’un des jeunes participants, nous raconte ce beau voyage à Saas Fee.

La délégation de Courchevel à Saas Fee.

© Club des Sports de Courchevel

La Jugend Cup permet de se mesurer aux jeunes skieurs des grands pays alpins, âgés de 11 et 12 ans. Face aux espoirs de Schruns (Autriche), Oberstdorf (Allemagne), Madesimo (Italie) et Saas Fee (Suisse) qui organisait l’édition 2013, la concurrence est rude. Mais c’est aussi un voyage qui permet de découvrir d’autres pays, d’autres stations de ski. C’est l’occasion de partager, de voyager, de vivre ensemble. Dès la première réunion, une fois les bagages déchargés, les entraîneurs nous expliquent qu’ils espèrent que l’on gagne. Le lendemain, après une journée de ski libre, la cérémonie d’ouverture se déroule dans une grosse ambiance. On défile, on chante la Marseillaise, on rit. Premier jour de course. Le slalom. On s’échauffe, on reconnait, on encourage les copains. Puis vient l’heure de s’élancer. On stresse, les entraîneurs nous motivent, on a envie de gagner pour son club, on débranche le cerveau et c’est parti pour 40 secondes à fond. On finit sa course heureux pour le groupe même si il y a toujours quelques déçus. Le soir, on s’amuse. Le lendemain, rebelote sauf que l’on change d’épreuve pour passer au géant ! La journée se termine par la remise des prix. Un vrai moment de bonheur, de joie, de fête. On ne s’entend pas, tellement il y a des cris et des rires. Courchevel est régulièrement appelé et les podiums sont souvent rouges,

« C’est l’occasion de partager, de voyager, de vivre ensemble. » la couleur de notre veste. Pour la deuxième fois, le Club des Sports remporte le trophée. Encore une fois et il sera définitivement à nous. Il faut rentrer. Dans le bus, l’ambiance est joyeuse. Nous sommes fiers.


Réouverture Mai 2013 May 2013 Reopening

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FUTURE STARS 109

Youngsters at the

summit The Jugend Cup allows skiers ages 11 and 12 to compete against other junior racers from alpine nations.

“We’re happy and proud” The competition is stiff, since participants include up-and-coming athletes from Schruns (Austria), Oberstdorf (Germany), Madesimo (Italy) and Saas Fee (Switzerland, host of the 2013 event). The event also gives the youngsters the chance to travel and discover other ski resorts. It’s the opportunity for cultural sharing, travel, and team building. Just like the major competitions for the pros, there are opening and awards ceremonies, and fiercely fought slalom and GS races. The Club des Sports de Courchevel has won the overall title every year for the past three years. The trophy will remain in Savoie if they win for a fourth year straight. “We’re happy and proud,” say the young skiers from Courchevel.

Youngsters from Courchevel enjoy the thrill of standing on the podium.

© Club des Sports de Courchevel



ENSEIGNEMENT. Par Céline Combier 111

ESF à l’école de la

competition Légende à venir Richard Antonioli, ESF Courchevel 1650, au Challenge des 2013. © Moniteurs F. Bompard/Agence Zoom

© C. Pallot / Agence Zoom



ENSEIGNEMENT 113

Avec plus de 800 moniteurs, l’Ecole du Ski Français de Courchevel est la plus grande École de ski d’Europe. La compétition fait partie de ses gènes.

Loïc Lemoine, Paul Richoux et Christophe Normand, l’union sacrée des directeurs des trois Ecoles du Ski Français de Courchevel.

800 moniteurs

12 langues parlées

dont l’anglais, le russe, le portugais, l’allemand, le portugais brésilien, le chinois.

D

© S. Thomas/Agence Zoom

ans ESF, il y a un E. E comme école. Ecole comme apprendre. Découvrir. Grandir. Dans ESF, à Courchevel, il pourrait presque y avoir un C. C comme Compétition. Compétition comme performance. Course à la perfection. Recherche de l’excellence. La compétition n’est pas la vocation première des Ecoles du Ski Français, d’abord tournées vers « l’apprentissage du beau geste, la transmission de notre amour du ski et de la culture montagne », pour reprendre les mots de Christophe Normand, directeur de l’ESF 1850. A Courchevel, la compétition n’en est pas moins « l’exemple à suivre ». « Ce vers quoi chacun de nos élèves et de nos moniteurs doit tendre ». Dans leur quête permanente d’excellence, la compétition fait partie de l’ADN des pulls rouges. « On n’imagine pas l’un des nôtres n’ayant jamais taquiné le chrono », enchaîne-t-il. Et pour cause.

Les 800 moniteurs des ESF de Courchevel sont forcément passés un jour ou l’autre par la case compétition. La plupart ont fait partie d’un Club des Sports et participé à toutes sortes de challenges. Beaucoup ont évolué sur les circuits FIS, Coupe d’Europe voire Coupe du Monde. Les ESF de Courchevel comptent en effet plusieurs champions de renom comme Nicolas Dessum, Freddy Rech ou Florine de Leymarie(1). Même les moins attirés par la performance ont décroché l’Eurotest et le test technique avant de pouvoir entamer leur formation à l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme. « Cela n’a l’air de rien, mais croyez-moi, c’est loin d’être une formalité », commente Loïc Lemoine, directeur de l’ESF 1550. Ici, encore plus qu’ailleurs, les pulls rouges ne ratent jamais une occasion de se tester. Chaque année, ils sont près de 75 à participer au Challenge des moniteurs, sorte de Championnat de France de la profession. « Souvent, il s’agit de l’effectif le plus important », s’amuse Loïc Lemoine. « C’est un très bon moment qui marque la fin de saison. Un savant mélange de convivialité et performance, dans lequel nous nous retrouvons parfaitement ». Plusieurs Courchevellois se sont déjà illustrés, comme Sabine Fraise (4 victoires) et Muriel Buthod (2 victoires). Pour se préparer au mieux, certains n’hésitent pas à s’entraîner entre les heures de cours. « Nous participons aussi aux Mémoriaux des ESF, des compétitions à étapes dont une sera organisée ici cet hiver », ajoute Paul Richoux, directeur de l’ESF 1650.



ENSEIGNEMENT 115

Courchevel a remporté le Ski d’Or 2013. Il ont été félicités par Antoine Dénériaz, le champion olympique 2006 de descente et Yannick Bertrand, le descendeur de l’équipe de France. © C. Pallot / Agence Zoom

13 victoires au Ski d’Or

le Championnat de France de ESF pour les 13 ans et plus

Les moniteurs de Courchevel ont l’esprit de compétition chevillé au corps. Une philosophie qu’ils transmettent au quotidien. Une fois obtenue l’Etoile d’Or, enfants et adolescents ont la possibilité d’intégrer les stages compétition allant du niveau Fléchette au Chamois. « Avant cela, il n’est évidemment pas explicitement question de performance. Par contre, cela n’empêche pas que nous soyons dans une recherche d’excellence permanente », analyse Paul Richoux. Au cœur de l’hiver, les groupes post Etoile d’Or peuvent accueillir jusque 450 stagiaires par semaine. Ils comptent parmi les meilleurs de France. Courchevel a remporté 13 fois le Ski d’Or, Championnat de France des ESF des 13 ans et plus. En 2013, la station s’est même offert le luxe de réaliser le doublé Ski d’Or / Etoile d’Or. Tout un symbole. Pour Christophe Normand, les clés du succès sont de plusieurs ordres. « Nous avons d’abord la chance d’avoir des enfants qui passent beaucoup de temps chez nous, cinq à six semaines par an. Il n’y a pas beaucoup de stations qui peuvent entrainer leur jeunes sur un stade de slalom homologué Coupe du Monde ». Boostées par le succès et convaincues « qu’il existe un espace à combler entre le Club des Sports, qui reste ‘la’ structure de détection et de formation au ski de haut niveau, et nos écoles », les écoles du ski de Courchevel créent cet hiver un « Club ESF ». Expérimentée avec succès à Courchevel Village, la formule concerne les meilleurs skieurs âgés de 8 à 17 ans. Pour Loïc Lemoine, l’objectif est double. « S’adresser aux enfants qui souhaitent goûter à la compétition tout en s’amusant » et « permettre à ceux qui ne sont pas passés par la case Club des Sports de découvrir cet univers ». A plus long terme, il s’agit aussi de « former des skieurs excellant techniquement », termine Christophe Normand. Ceux-là même qui, un jour ou l’autre, pourraient avoir le profil parfait pour devenir les futurs moniteurs… (1) Nicolas Dessum a été huit fois champion de France de saut à ski et a remporté une Coupe du Monde en 1995. Freddy Rech a été champion du monde junior de Super-G en 1998. Florine de Leymarie a été vice championne de France de slalom en 2007.


crédit photo : Bernard CHAVIN SPORTS - Patrick PACHOD / concéption avicom’

D’hier à aujourd’hui...

BERNARD CHARVIN SPORTS Rue du Rocher 73120 Courchevel 1850 Tél : +33 (0)4.79.08.25.30 Fax : +33 (0)4.79.08.37.19 - info@charvin-ski.fr - www.charvin-ski.fr

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ESF

TEACHING. By Céline Combier 117

making way for

racing

800 instructors

12 languages spoken

including English, Russian, Portuguese, and German.

With more than 800 instructors, Courchevel’s ESF ski school is among the largest in Europe. Competition is part of the school’s genes. Racing is not the principal focus of the ESF ski schools. Their top priority is “to teach this graceful form of movement, and pass along our love of skiing and mountain culture,” in the words of Christophe Normand, director of ESF 1850. Nonetheless, in Courchevel, competition is “something we aspire to.” The 800 instructors of Courchevel’s ESF ski schools have all raced at some point or another. Most of them have belonged to ski clubs and participated in all sorts of competitions. Many raced on the FIS, European Cup, or even the World Cup circuits. Courchevel’s instructors include several famous champions, like Nicolas Dessum, Freddy Rech and Florine de Leymarie(1). Even instructors who are less focused on performance have passed the Eurotest and the timed slalom test before beginning their training at the national ski and alpinism training centre. Here in Courchevel, even more so than at other resorts, the ESF’s red-jacketed instructors never miss the opportunity to test themselves. Every year, nearly 75 of the resort’s instructors participate in the ‘Challenge des Moniteurs,’ the national championship competition for ski instructors. To prepare for the event, many instructors squeeze in a little training between lessons. “We also participate in the Mémoriaux des ESF, an instructor’s racing circuit. Courchevel will host an event on the circuit this winter,” adds Paul Richoux, director of ESF 1650 Courchevel Moriond. Children and teenagers who have reached the Etoile d’Or level may take part in race training camps, which range from the Fléchette to the Chamois level. At the height of winter, training groups for the Etoile d’Or level and up may include as many as 450 young skiers per week, who are among the best in France. Courchevel has won the Ski d’Or competition 13 times. This event is ESF’s national championship for skiers ages 13 and up. In 2013, Courchevel had the honour of winning both the Ski d’Or and the Etoile d’Or national competitions. What a symbol for the resort!

“In Courchevel, competition is something we aspire to”

13

victories at the Ski d’Or competition

France’s national ESF championship for youngsters ages 13 and up.

In order to stay on the forefront, this winter Courchevel’s ski schools are creating “Club ESF.” Already tried with success at Courchevel Village, the programme is designed for the best skiers ages 8 to 17. For Loïc Lemoine, the objective is twofold: “to target children who’d like to get a taste of competition and have fun at the same time,” and “to allow those who aren’t part of a ski club to discover the world of racing.” The-long term goal is to “train skiers for technical excellence,” adds Christophe Normand. One day, these same youngsters may just have exactly what it takes to become ski instructors themselves. (1) Nicolas Dessum was France’s national ski jumping champion eight times, and won a World Cup in 1995. Freddy Rech was the Super-G junior world champion in 1998. Florine Leymarie was France’s slalom vice champion in 2007.


118 PORTRAIT. Par Yves Perret

Nicolas Dessum

la passion du

saut

Seul sauteur français à avoir remporté une Coupe du Monde, Nicolas Dessum est aujourd’hui entraîneur. Que ce soit à Courchevel ou au niveau national, il insuffle ses précieux conseils et sa passion avec intelligence.

L

a silhouette de Nicolas Dessum est effilée comme une dague. Il a toujours les traits d’un adolescent consciencieux. On le verrait presque s’asseoir sur la barre du tremplin du Praz, ajuster ses lunettes et poser ses skis dans les rails qui le mèneront jusqu’au bec du tremplin, avant de fendre l’air, les planches écartées dans un V parfait. Discret, souriant, il lève la tête et regarde vers le sommet de ce tremplin du haut duquel il a si souvent admiré la vallée et les montagnes environnantes avant de foncer dans le vide. Aujourd’hui, c’est au pied du tremplin ou sur la tour réservée aux entraîneurs, qu’il continue d’être un personnage important du saut à ski en France. Nicolas a 36 ans et, en 2007, il a mis un terme à sa carrière au plus haut niveau. Avec la fierté d’avoir laissé une jolie trace dans l’histoire du ski français puisqu’il est le premier et toujours le seul sauteur tricolore à avoir remporté une épreuve de Coupe du Monde.

Le réveil du saut français

C’était en 1995 à Sapporo, sur les tremplins olympiques des Jeux de 1972, et Nicolas Dessum en conserve un souvenir indélébile. « C’est un moment intense. Pour moi, mais aussi pour toute l’équipe de l’époque. Avec Franck Salvi comme coach, Nicolas Jean-Prost, Didier Mollard, Steeve Delaup, nous formions un groupe qui avait envie de prouver que les Français étaient capables de briller. C’est moi qui ai gagné mais cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. La joie aurait été forte également », raconte-t-il. Le gamin de Courchevel qui avait découvert, subjugué, le saut de haut niveau sur les tremplins du Praz en étant ouvreur des Jeux Olympiques d’Albertville, décrochait la lune. « Le saut, c’était une passion. Enfant, j’avais fait un peu d’alpin en compétition, avec le Club des Sports, mais j’ai vite compris que c’était en saut que je pouvais réussir de belles choses. Mon rêve, c’était le vol à ski. Sauter et retomber 200 mètres plus loin… », se souvient-il. Dans la foulée de son succès japonais, Nicolas vécut cinq belles années, régulier dans le top 10, vainqueur en 1996 et 1998 du Grand Prix de saut d’été de Courchevel. « Il y avait dans le groupe une dynamique positive. On a vécu un truc fort ensemble », ajoute-t-il. Les années 2000 ont été moins simples. Nicolas Dessum s’accroche, chef de file de la discipline, avant de choisir en 2007, une autre voie. Il part dans la direction que ses études de commerce lui indiquent avant de bifurquer. « Ma vie, c’est le saut, admet-il. J’ai eu l’opportunité de passer le concours de professeur de sport, qui me permet d’entraîner. »

Des valeurs à transmettre

Nicolas est aujourd’hui responsable du Centre d’Entraînement de Moutiers-Courchevel où il conseille et dirige neuf apprentis sauteurs, six garçons et trois filles originaires des comités de Savoie, du Mont-Blanc et du Dauphiné. « Il y a eu en France des « trous » dans les générations. En réunissant les meilleurs, on cherche à recréer une osmose, annonce Nicolas. A Courchevel, il y a un outil unique pour développer le saut. Entre les tremplins et les installations sportives, on peut travailler à l’année ». Investi dans la vie locale, toujours très proche du Club qui l’a fait naître au sport de haut niveau, Nicolas porte avec enthousiasme la bonne parole du saut à ski. « Le message est simple : toujours y croire. C’est ce que nous avons fait, alors que le saut français n’était pas considéré par les grandes équipes internationales. Vous êtes jeunes, ambitieux… Investissezvous. Vous avez un rêve ? Alors allez-y… »


Nicolas Dessum porté par les espoirs du saut à ski savoyard : Léa Lemare, Sacha Gardet et Ben Beattie. © V. Thibaut / Agence Zoom



PORTRAIT. By Yves Perret 121

Nicolas

Dessum a

passion for

ski jumping Nicolas Dessum, the only French ski jumper to have won a World Cup, now works as a coach. Whether he’s coaching at Courchevel or at the national level, he passes along his precious advice and passion for the sport with intelligence. The silhouette of Nicolas Dessum is slim and angular, and he still bears the features of a conscientious adolescent. You can almost picture him taking a seat on the Praz ski jump’s start bar, adjusting his glasses, placing his skis in the track that takes him to the lip of the jump, and finally piercing the air, his skis spread in a perfect V. Nicolas is 36 years old; he retired from elite-level competition in 2007. He is proud to have left his mark on French skiing history, as the first and only French athlete to win a World Cup event in the sport. That moment came in 1995 in Sapporo, on the Olympic ski jumps built for the 1972 Games. “It was an intense moment, both for me and for all of the team at that time. Our group was determined to prove that the French could excel“ he said. On the heels of his success in Japan, Nicolas had five great years. He was regularly in the top ten, and won Courchevel’s summer ski jumping Grand Prix in 1996 and 1998. “There was a positive dynamic within our group. Together, we had experienced something powerful“ he adds. From the year 2000 onwards, things weren’t quite as simple. As the leader of his sport, Nicolas held his own, before choosing a different path in 2007. He was tempted by the world of business, a logical continuation since he had studied in the field. He gave it a try, then changed course.

“There was a positive dynamic within our group” “Ski jumping is my life“ he admits. “I was able to take the competitive exam to become a professor of sport, which allows me to coach.“

Values to be passed along Today, Nicolas is head of the Moutiers-Courchevel training centre, where he guides and advises 9 jumpers in training: six boys and three girls from the Savoie, Mont Blanc and Dauphiné regions. “In Courchevel we have a unique facility for training ski jumpers. Thanks to the ski jumps and other sports facilities here, the athletes can train all year round. The message is simple: always believe.“ Nicolas Dessum has left his mark on the history of French ski jumping. © V. Thibaut / Agence Zoom


les

filles font le

grand

saut Le saut ou la beautÊ du geste. Š V. Thibaut /Agence Zoom


SAUT À SKI. Par Céline Combier 123



SAUT À SKI 125

Léa Lemare a débuté à Courchevel. Devenue l’une des meilleures Françaises, elle participe au Grand Prix d’été.

© C. Pallot / Agence Zoom

Le saut à ski féminin sera olympique pour la première fois de son histoire à Sochi. En quelques années, la discipline a gagné en crédibilité et en audience. La France et Courchevel y sont pour beaucoup.

14 août 2013, tremplins olympiques du Praz. Quelques heures avant le concours mixte par équipes, une soixantaine de microbes, poussins et benjamins jouent des coudes sur le 25 mètres. Ils ont entre six et onze ans et viennent de Courchevel, Méribel ou Autrans. Petits. Grands. Blonds. Bruns. Parmi eux, dix-huit filles. Cheveux au vent, yeux pétillants de malice, ils flottent dans leurs combinaisons et maîtrisent plus ou moins bien les rudiments du télémark. Leur saut terminé, tous remontent le long du tremplin sans sourciller. S’élancent à nouveau.

« Les filles ont amené un état d’esprit différent »

2009 Février

Premiers Mondiaux de saut à ski féminin à Liberec (République Tchèque).

2011/12 Hiver Première saison de la Coupe du Monde féminine de saut à ski.

Depuis plusieurs années, le saut à ski est un sport féminin. Et le 11 février 2014, à Sochi, il fera son entrée parmi les sports olympiques. Cinq ans après ses premiers Championnats du Monde (voir encadré ci-après), la discipline s’impose. En France comme dans nombre de pays d’Europe, les filles ont dépassé les préjugés depuis longtemps. Petite, la Courchevelloise Léa Lemare s’est parfois demandé si elle n’était pas « la seule à être suffisamment folle pour faire ça ». « En même temps, ça ne me tracassait pas vraiment. Je faisais ce que j’aimais et autour de moi, les garçons m’acceptaient bien », relativise-t-elle. Coline Mattel, leader de l’équipe de France et troisième du circuit Coupe du Monde 2012/2013, n’a jamais eu d’états d’âme. « Tout ce que je savais, c’est que je voulais sauter. Point ». Aujourd’hui, toutes deux reconnaissent que « le saut féminin a énormément progressé ». « On s’est améliorées techniquement et dans la tête, dit Léa. La marge par rapport aux garçons se réduit ». « Les filles ont amené un état d’esprit différent », poursuit Coline. Nous avions tout à construire, nous avons toutes été très solidaires. Malgré les différences



SAUT À SKI 127

Coline Mattel sera l’une des chances de médailles françaises à Sochi. © C. Pallot / Agence Zoom

de nationalités, on se connaît à peu près toutes, ce qui n’est pas toujours le cas chez les garçons ».

2013 Août

Premier concours par équipes mixtes sur tremplin de 120 mètres au Grand Prix d’été de Courchevel.

2014 Février

Premier concours olympique de saut à ski féminin aux JO de Sochi.

Plusieurs facteurs ont contribué à faire émerger le saut féminin français. D’abord, les résultats. Ces cinq dernières années, les performances de Caroline Espiau, Coline Mattel ou Léa Lemare ont donné visibilité et crédibilité à l’équipe nationale. Progressivement, l’encadrement s’est étoffé. Le coach Frédéric Zoz a été nommé aux côtés de Jacques Gaillard, entraîneur expérimenté qui avait amené Fabrice Guy et Sylvain Guillaume sur les deux plus hautes marches du podium olympique de combiné nordique en 1992 à Courchevel. Un ostéopathe a également été détaché pour suivre les Bleues à 50 %. Dans certains clubs, à l’image de Courchevel, un travail de fond a été entamé. Depuis quelques années, le Club des Sports a entrepris une politique de diversification de l’apprentissage. Jusqu’à huit ans, garçons et filles pratiquent le saut à ski, le ski de fond et le ski alpin. « Cette méthode a fait ses preuves avec la génération Pinturault, explique Anthony Delaup, l’entraîneur des sauteurs locaux. Nous l’avions abandonnée puis nous y sommes revenus ». L’action de Courchevel ne s’arrête pas là. En 2012, la station fut la première au monde à organiser une épreuve par équipes mixtes sur son tremplin de 90 mètres dans le cadre du Grand Prix d’été. Quelques mois plus tard, plusieurs Coupes du Monde de la spécialité étaient inscrites au calendrier de la FIS. Pour Jacques Gaillard, ces nouveaux formats ont amené « un véritable vent de fraîcheur ». « Pour les filles, c’est un plus énorme de sauter avec des pointures comme Ammann ou Schlierenzauer. Quant aux garçons, ça leur amène un autre regard, une autre façon de vivre le ski ». Pour s’en persuader, il suffisait de prendre place dans les tribunes du Grand Prix d’été en août dernier. Pour la première fois, le concours mixte se disputait sur le tremplin de 120 mètres. En embuscade derrière l’Allemagne et le Japon, les Français décrochent ce jour-là une médaille de bronze lourde en symboles. « En non mixte, une telle performance aurait été impensable », lâchait Léa Lemare, en pleurs. La jeune fille a raison. A l’avenir, il devrait être de plus en plus compliqué d’ignorer qu’en ski, le mot vol s’écrit avec un grand « elles ».



Ski jumping 129

Women’s

ski jumping goes big

At the Games in Sochi, women’s ski jumping will be an Olympic event for the first time in history. In just a couple of years, the sport has gained fans and credibility. France and Courchevel have played a part in this positive development. 14 August 2013, the ski jumps of Le Praz. A couple of hours before the mixed team competition, around 60 youngsters of a variety of ages mill around the 25-metre jump. Among them are 18 girls. After their first jump, the girls head back up without batting an eye to have another go. Once again, they push off, glide, and are airborne. Women have participated in ski jumping for years now, and on 11 February 2014, the sport will make its Olympic debut in Sochi. Five years after the first women’s World Championships, the sport commands respect. In France, as well as in many other European countries, female ski jumpers have gotten past the prejudices.

2009 February

First ever women’s World Championship event held in Liberec (Czech Republic).

Léa Lemare, the petite jumper from Courchevel, often wondered if she was “the only girl crazy enough for this sport. At the same time, it didn’t really bother me much. I was doing what I loved, and the boys I trained with had no problem accepting me,” she explained. Coline Mattel, leader of the French team and third on the 2012-2013 World Cup circuit, has never had many qualms about it. “All I’ve ever known is that I wanted to jump.” Several factors have contributed to the emergence of women’s ski jumping in France. First of all, there are the results. Over the past five years, the achievements of Caroline Espiau, Coline Mattel and Léa Lemare have given visibility and credibility to the national team. The training programme has gradually expanded. Coach Frédéric Zoz was hired to work alongside the experienced Jacques Gaillard, who

2011/12 Winter First season of women’s World Cup ski jumping.

2013

“All I’ve ever known is that I wanted to jump”

August

helped Fabrice Guy and Sylvain Guillaume win gold and silver in the Olympic Nordic combined event held in Courchevel in 1992. An osteopath also works with the French team on a part time basis.

First mixed team event to be held on the 120-metre jump at the Courchevel summer Grand Prix.

Certain clubs, Courchevel included, have already begun some serious groundwork. The resort has even chosen to take things a step further. In 2012, Courchevel hosted the world’s first mixed team event on the 90-metre jump during the summer Grand Prix.

February

Last summer, for the first time ever, the mixed team competition was held on the 120-metre jump. On that day, the bronze medal won by the French team, who were hot on the heels of Germany and Japan, was rich with symbolism.

2014

The first ever women’s Olympic ski jumping event will be held at the Sochi Games.

© V. Thibaut / Agence Zoom




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Des

chevaux et

des

h


BMW POLO MASTERS. Par Céline Combier 135

ommes

Au cours du match BMW vs SCAPA lors du BMW Polo Masters 2013. © S. Thomas / Agence Zoom



BMW POLO MASTERS 137

Du 30 janvier au 2 février, le BMW Polo Masters Courchevel accueille l’élite du polo sur neige. Une discipline à part où joueurs et chevaux entretiennent une relation unique. Nous les avons suivis lors de l’édition 2013.

L

a météo fait des caprices en cette matinée de janvier. D’abord la brume. Puis quelques flocons. Sur le site de l’altiport, à plus de 2000 mètres d’altitude, les chevaux hésitent à sortir le bout de leurs naseaux. Sous deux grandes tentes blanches, écuries éphémères spécialement installées, palefreniers et petisero(1) bichonnent quelques dizaines de bêtes. Parmi eux, Marie, 30 ans, termine tout juste le tressage d’une jument. « Les spectateurs viennent souvent nous demander à quoi ça sert. Ce n’est pas juste une question d’esthétique. On fait ça pour limiter les accrochages ». Après Val d’Isère et Megève, les équipes du BMW Polo Masters sont arrivées à Courchevel cinq jours plus tôt. « D’un endroit à l’autre, les chevaux ont besoin de s’acclimater, explique JeanYves Delfosse, organisateur du circuit. Le froid, la neige ne sont pas leurs éléments naturels. Ici, les écuries, le terrain et les logements sont à proximité. Pour les chevaux, les joueurs et tous les membres des équipes, on peut difficilement faire mieux ». Le BMW Polo Masters Courchevel se dispute sur un site unique. L’altiport, perché au sommet de la station, est le terrain de polo sur neige le plus élevé du monde. Le temps du tournoi, son tarmac enneigé, pour l’occasion, prend un petit air d’Argentine. Assis sur une botte de foin, trois joueurs sirotent le maté, boisson traditionnelle d’Amérique du Sud. « Quand il fait beau, on fait souvent des barbecues, explique Matthieu Delfosse. Les joueurs des autres pays et les patrons d’équipes nous rejoignent. C’est une ambiance unique. Plus qu’un sport, notre discipline est un art de vivre ». Le polo sur neige est un monde à part. Une poignée de propriétaires, eux-mêmes joueurs amateurs, s’offrent les services des meilleurs professionnels pour faire briller leurs couleurs. Laurent Dassault, dirigeant du Groupe Industriel Marcel Dassault, compte parmi les habitués

« C’est une ambiance unique. Plus qu’un sport, notre discipline est un art de vivre »

En

chiffres

Le polo sur neige se joue en 4 périodes de 7 minutes 30. Elles sont entrecoupées du temps nécessaire au changement de montures, les chevaux étant soumis à un effort très intense. Un cavalier utilise environs 4 chevaux pour un match. Les équipes de polo sur neige se composent de 3 joueurs, contrairement au polo sur gazon qui se joue à 4 contre 4. Environ 30 tournois de Polo (gazon et neige) sont organisés chaque année en France.

Le BMW Polo Masters Tour 2014 compte 4 étapes : Val d’Isère, Megève, Courchevel et Saint-Tropez.

2 des 3 étapes sur neige du BMW Polo Masters 2013 ont été remportées par Laurent Dassault, Matthieu Delfosse et Patrick Paillol. Matthieu Delfosse © M. Delfosse

du BMW Polo Masters Tour. « Ma mère était cavalière. J’ai commencé à monter à cheval à 10 ans et depuis, cela fait partie de mon équilibre. Les chevaux sont la moitié de moi-même ». Passionné, l’homme s’est entouré d’une équipe à son image. Alexandre Polin, fidèle palefrenier, veille au bien-être de ses chevaux depuis 8 ans. Côté joueurs, aux côtés du jeune Patrick Paillol, Matthieu Delfosse, champion d’Europe 2002 et multiple vainqueur du BMW Masters Tour, collectionne les victoires à ses côtés depuis près de 10 ans. Dans le petit milieu du polo, l’aîné des fils Delfosse a la réputation d’être particulièrement proche de ses chevaux. Lorsqu’il fait les présentations, le fringant trentenaire retrouve ses yeux d’enfant. « Voici Cocaïna, l’ancienne. Je l’ai récupérée quand elle avait deux ans. Aujourd’hui, elle en a seize. C’est une caractérielle. Excessive ». A quelques mètres de là, Beige s’impatiente au fond de son box. « C’est un cheval qui me vient d’un ami, enchaîne Matthieu. Un bon. Il a cinq ans. C’est sa première année à la neige et tout se passe très bien. C’est notamment grâce à lui que nous avons gagné le précédent tournoi ». Beige est un des rares pur-sang présents à Courchevel. Les chevaux utilisés en polo sur neige sont pour la plupart des juments d’origine argentine. De petite taille, elles ont en commun d’être « rapides et très maniables », dit Brieuc Rigault, l’un des meilleurs spécialistes français. « Elles doivent aussi avoir un très bon sens de la glisse ». Début d’après-midi. Laurent Dassault, Matthieu Delfosse et Patrick Paillol débutent difficilement le tournoi sous les couleurs de Julian Joaillier. Les chevaux ont du mal avec la neige gorgée d’eau. « Quand ils ne se sentent pas bien, nous ne sommes pas bien, analyse Matthieu Delfosse. Ils sont nos jambes. Ils font 70 à 80% du jeu ». Il faudra attendre que l’horizon se dégage pour leur redonner le sourire. En demi-finales, puis en finales. L’équipe Scapa qui compte dans ses rangs le meilleur joueur du tournoi, l’Argentin Christian Bernal, est la première à en faire les frais. Avant les français Brieuc Rigaux, Clément Gosset et leur capitaine Cyrille Costes. Sur le podium, le trio aux polos rouges affiche le sourire des grands jours. Pour légender la photo des vainqueurs, les paroles de Laurent Dassault nous reviennent en mémoire. « Sans mes joueurs et sans mes chevaux, je ne suis rien. C’est à eux que je dois mes victoires ».

(1) En polo, les ‘petisero’ ou dresseurs secondent les joueurs. Leur travail est de préparer et d’entraîner les chevaux. Le mot ‘petisero’ fait référence aux ‘petisos’, chevaux argentins de petite taille.



BMW POLO MASTERS. Par Céline Combier 139

Facts and

figures Snow polo is played in 4 periods that last 7 minutes and 30 seconds. Players have time to change mounts between periods, which is necessary given the intense physical effort made by the horses. Snow polo teams include 3 players, whereas grass polo is played 4 against 4. About 30 polo tournaments (grass and snow combined) are organised each year in France. There are 4 stops on the 2014 BMW Polo Masters Tour: Val d’Isère, Megève, Courchevel, and Saint-Tropez. 2 out of the 3 tournaments played on snow during the 2013 BMW Polo Masters Tour were won by Laurent Dassault, Matthieu Delfosse and Patrick Paillol.

Horse and

rider From 30 January to 2 February, the Courchevel BMW Polo Masters welcomes snow polo’s international elite. This unique sport relies heavily on the special relationship between horse and rider. We followed these human and equine athletes closely during the 2013 event.

The weather was proving to be a bit capricious on this January morning. First there was fog, then snow flurries. On the resort’s airfield at an altitude of more than 2,000 metres, the horses were reluctant to poke their nostrils out into the cold air. Beneath the two large, white tents that had been specially erected to serve as temporary stables, grooms and petisero(1) were busy pampering several dozen ponies. The teams playing in the BMW Polo Masters had arrived in Courchevel five days earlier. “Here, the stables, playing field, and accommodations are all close by. For the horses, players, and all the team support staff, it doesn’t get much better than this,” explained circuit organiser Jean-Yves Delfosse. The Courchevel BMW Polo Masters event takes place in a unique setting. The airfield, perched at the summit of the resort, is the world’s highest snow polo field. During the tournament, the snowcovered tarmac takes on an Argentinian feel. “When the weather is nice, we like to have barbecues,” explained Matthieu Delfosse. “Players and team patrons from other countries join us. The ambience is truly unique. Polo is more than a sport. It’s a way of life.” Snow polo is its own universe. A handful of team owners, themselves amateur players, hire the best professional players to make their team colours shine. Most of the ponies used for snow polo are Argentinian-bred mares. Their small size makes them “fast and very agile,” says top French player Brieuc Rigault. “The ponies also need to have a good feeling for the snow.” Early afternoon. Wearing the colours of Julian Joaillier, Laurent Dassault, Matthieu Delfosse and Patrick Paillol were off to a difficult start in the tournament. The horses were having a hard time in the wet snow. “When they’re nervous, we’re nervous,” said Matthieu Delfosse. “They’re our legs. They account for 70 to 80% of the game.” Team SCAPA, which included the tournament’s best player, Argentinian Christian Bernal, was the first to take a hit, from the French team of Brieuc Rigaux, Clément Gosset and their captain Cyrille Costes. On the podium, the trio of red polo-shirted players beamed with broad smiles. The words of Laurent Dassault came to mind as the perfect caption for this image: “Without my players and horses, I’m nothing. I owe my victories to them.”

© M. Delfosse

“Polo is more than a sport. It’s a way of life” (1) In polo, the petisero are training riders who assist the players. Their job is to train and prepare the horses. The term petisero comes from petisos, the word for small Argentinian horses.


140 INFRASTRUCTURE

le

palais

glaces

des

Depuis son inauguration en 1991, la patinoire du Forum est un lieu incontournable de la vie de Courchevel. Que ce soit pour assister à des compétitions sportives, des spectacles, ou tout simplement pour s’adonner aux plaisirs de la glisse, 50 000 personnes en profitent chaque année.


Tout au long de l’année, les temps forts se multiplient sur la glace du Forum. © O. Brajon

Patinage artistique

Les plus fines lames du patinage artistique mondial ont patiné au moins une fois sur la glace de Courchevel pour des compétitions ou des galas de haut vol. Quatre galas sont organisés par an, dont « Les Étoiles de la Glisse » retransmis chaque année sur France Télévision et Eurosport International, le dernier dimanche de l’année. En août prochain, 24 nations participeront au Grand Prix International junior de patinage artistique et danse sur glace. L’occasion de découvrir les champions de demain. La glace de Courchevel est ouverte à tous. Au grand public, débutants ou pratiquants expérimentés, mais aussi aux patineurs de haut niveau, qui trouvent dans la station des conditions idéales de préparation, que ce soit sportivement mais aussi en matière d’hébergement, de loisirs et d’art de vivre. Chaque été, durant 8 semaines, la société Ice Promotion Internationale organise des stages de patinage auxquels participent des athlètes de l’équipe de France. © O. Brajon

Hockey sur glace

En 1992, la patinoire du Forum était utilisée pour les entraînements des équipes du tournoi olympique de hockey sur glace. Autant dire que ce sport est profondément inscrit dans les gènes du lieu et que, plus de 20 ans après, les rudes affrontements entre hockeyeurs carapaçonnés continuent de rythmer nombre de soirées. Val Vanoise, l’équipe de la vallée, y joue quelques-uns de ses matchs de seconde division, avec, cette année, un effectif taillé pour l’exploit.Un tournoi international féminin, diverses rencontres amicales de haut niveau et les matches de Championnats de France des catégories de jeunes s’y déroulent au fil de l’année. © O. Brajon



INFRASTRUCTURE 143

DR

© A.Sandez

© O. Brajon

© C. Pallot/Agence Zoom

Tennis, tirage au sort de la Coupe du Monde de ski alpin, galas de patinage ou spectacle de cirque : la polyvalence est l’atout de la patinoire du Forum.

Spectacle

En trois éditions, c’est devenu une tradition. La veille de la Coupe du Monde féminine de ski alpin, le tirage au sort des dossards se transforme en un spectacle féérique sur la glace du Forum, pour le plus grand plaisir des meilleures skieuses mondiales, venues chercher leur précieux numéro pour le lendemain, et d’un public conquis. Motos sur glace, fauves, chanteurs, patineurs… Cette enceinte n’a pas fini de surprendre.

mais aussi...

France-Russie à la patinoire de Courchevel. On s’attend au crissement des patins sur la glace, au choc des joueurs qui s’écrasent contre la balustrade, encouragés par un public démonstratif. Derrière cette affiche alléchante se cachent en réalité… des rencontres de tennis ! Dans une ambiance feutrée, chaque début janvier, d’anciennes gloires de la balle jaune prouvent qu’elles n’ont rien perdu de leur toucher, de leur puissance et de leur sens du spectacle. Leconte, Pioline, Chesnokov ou Kafelnikov s’y sont déjà affrontés.



INFRASTRUCTURE 145

ICE in four ACTS Since its opening in 1991, the Forum ice rink has been an essential part of life in Courchevel. Fifty thousand people visit the Forum every year, to attend sporting competitions, performances, and events for the general public. Figure skating All the very best figure skaters have visited the ice of Courchevel at least once, whether to participate in a competition or a high-end skating gala. Four exhibition galas are hosted each year, including “Les Étoiles de la Glisse“ (‘the stars of skating’), which is broadcast every year by France Télévision and Eurosport International on the last Sunday of the year. Next August, skaters from 24 countries will participate in the International Junior Grand Prix figure skating and ice dancing competition.

Ice hockey In 1992, teams playing in the Olympic ice hockey tournament used the Forum’s rink for training. Nowadays, the Vanoise valley team, Val Vanoise, plays several of its second division matches here. This year the team is primed for success. Over the course of the year, the rink hosts an international women’s tournament, high-end amateur matches, and the French junior national championships.

The opening ceremony In just three years it has become a tradition. The evening before the women’s alpine ski World Cup, the bib draw takes the form of a magical event played out on the Forum’s ice, to the delight of the smitten spectators and the world’s best female skiers, who come to pick their precious number for the next day’s race.

Tennis France against Russia at the Courchevel rink… in tennis shoes! It’s one of the particularities of the Forum, where anything is possible. Over the years, champions like Leconte, Pioline, Chesnokov and Kafelnikov have graced the court here.

Ice skating or exhibitions such as the ski World Cup bib draw : the Forum is multi-purpose. DR

© A. Grosclaude /Agence Zoom


suivez

guide le

Un golf pour tous dans une ambiance conviviale.


GOLF. Par Céline Combier. 147 Photos A. Grosclaude/ Agence Zoom

Au pied de la Saulire, à 1900 mètres, le 9 trous de Courchevel attire chaque été les amateurs de parcours techniques et accidentés. VISITE GUIDEE DES ENDROITS STRATEGIQUES EN COMPAGNIE de son Président, Fernand Mugnier.

Dès la création du golf, en 1989, nous avons souhaité mettre en place un véritable centre d’entraînement. La zone de practice a été particulièrement travaillée. Elle compte 27 postes dont 10 couverts. Il y a aussi différents espaces spécifiques : un petit green, des zones d’approche et une partie bunker refaite en début d’été. Le centre d’entraînement est l’un de nos plus beaux atouts. Il sert beaucoup aux écoles de golf .

n°1

Le trou n°1, l’Ile, est en légère descente. Il nécessite une attaque franche afin de survoler les bunkers. C’est l’un de mes favoris. Son départ est surélevé par rapport au green. Quand vous faites un beau coup, vous voyez votre balle se poser d’en haut. C’est assez magique. Par contre, si vous ne posez pas directement sur le green, vous êtes immédiatement pénalisé. Dans l’eau. Ou dans la pente. Par 3. Handicap 6.

n°2

Le n°2, le Rocher, est le parcours le plus long du golf. 155 mètres. Il est assez difficile à négocier avec un green en étages. Sa particularité, c’est le gros rocher qui se situe sur la droite du green. Il faut à tout prix l’éviter. Beaucoup de joueurs mal positionnés font taper leur balle dessus. Dans ce cas-là, soit elle revient sur eux, soit elle repart n’importe où. Par 3. Handicap 1.

n°5

Le trou n°5, le Haricot, est à peu près aussi long que le n°2. Il peut aller jusqu’à 150 mètres. Le départ réserve un coup délicat. Son green, tout en longueur, est très bien défendu avec deux bunkers sur la droite et deux autres sur la gauche. En fonction de la position du drapeau, on peut être amené à changer de club une ou deux fois. L’une des clés du succès, c’est de trouver la bonne distance. Par 3. Handicap 2.



GOLF 149

« Jouer au golf dans un environnement montagnard. Le bonheur est total. » n°6

Golf de Courchevel 9 trous. Par 27. Ouvert tous les jours de 8h à 20h, du 15 juin à la Toussaint Contact : 04 79 08 17 00 www.golfdecourchevel.com

Le n°6 est mon trou favori. Son nom est “La Gouille“. C’est un trou en descente, sur le même registre que le n°1, qui se négocie souvent balle basse. Quand on attaque, on domine tout. Comme au n°1, la possibilité de voir la balle se poser d’en haut a quelque chose d’exceptionnel. Son dénivelé est la plus importante du golf. Lorsque nous organisons des compétitions, nous faisons souvent des concours d’approche sur ce trou. Par 3. Handicap 2.

n°7

Le n°7, c’est notre trou le plus court. 80 mètres seulement et un bunker juste à l’entrée. On l’appelle “le Juge“. S’il n’est pas long, il est loin d’être facile à négocier. La difficulté est de ne pas pouvoir jouer un coup complet. Même avec un “sand wedge“, le club le plus ouvert, c’est impossible. Il faut donc savoir doser. Pour ne pas être trop long. Ou trop court. Par 3. Handicap 9.

n°8

Le n°8, La Biolle, est un trou très bien défendu. Un bunker est situé sur l’avant du green, et la rivière passe à l’arrière. Je conseille souvent de le jouer légèrement sur la gauche car une petite pente a tendance à ramener les balles. Le plus important est d’éviter la zone d’eau sur la droite. C’est du ruff (1) : la plupart du temps on ne retrouve pas sa balle. Par 3. Handicap 4. (1)

Des herbes hautes.



GOLF 151

Golf follow the

Courchevel Golf Course 9 holes. Par 27. Open every day from 8 a.m. to 8 p.m., from 15 June to the Toussaint holiday. Telephone: +33 (0)4 79 08 17 00 www.golfdecourchevel.com

guide

“Golf in a mountain setting: nothing less than total enjoyment” At the foot of the 1,900-metre summit of Saulire, Courchevel’s 9-hole golf course attracts players who prefer hilly, technical terrain. Enjoy this guided visit of the course by the club’s president, Fernand Mugnier.

“When the course was constructed back in 1989, we wanted to create a true training centre. The driving range includes 27 hitting stations, 10 of which are covered. The training centre is one of our best assets; it’s often used by golf academies.”

HOLE 1

“Hole 1, the Island, slopes slightly downhill. You need to start out strong to make it over the bunkers. If your ball doesn’t land directly on the green, you’re immediately penalized, either by the water hazard or by the hill.” Par 3. Handicap 6.

HOLE 2

“At 155 metres, hole 2, the Rock, is the longest hole. The tiered green makes this hole difficult to negotiate. The most distinctive feature is the large rock located on the right of the green, which you should avoid at all costs.” Par 3. Handicap 1.

HOLE 6

“Hole 6, the Pond, is my personal favourite. It’s a downhill hole that is usually played with a low shot. The elevation drop is the greatest on the course.” Par 3. Handicap 2.

HOLE 7

“At just 80 metres, Hole 7 is the shortest on the course. There is a bunker just before the green. This hole is called the Judge. It isn’t long but it’s quite tricky to play, because you can’t hit a full swing. Par 3. Handicap 9.

HOLE 8

“Hole 8, La Biolle, is quite well guarded. There is a bunker in front of the green, and a river behind it. I recommend playing a bit to the left, because the terrain slopes slightly and brings your ball back. The most important thing is to avoid the water hazard on the right. Par 3. Handicap 4.

© C. Pallot/Agence Zoom


152 RANDONNÉE. Par Marie Paturel. Photos C. Pallot /Agence Zoom

Flirt avec

cimes les

Le sentier s’élève dans les alpages et, peu à peu, le tapis de fleurs cède la place à la roche dolomitique. Là-haut, se dessinent des arêtes dentelées, promesses d’une randonnée résolument différente. Nous avons découvert la via cordatta de Plassa. Impressions.

E

nfiler le baudrier, ajuster le casque et écouter les conseils du guide qui encorde les randonneurs d’une main experte. A 2 800 mètres d’altitude, le cœur s’emballe. D’émotion, tant l’immensité montagnarde rappelle la petitesse humaine. D’impatience aussi, tant la balade sur ces arêtes effilées attire comme un aimant. Après une courte marche d’approche dans les alpages verdoyants, la minéralité des hauteurs impose sa règle du jeu. Sur le rocher de Plassa, non loin de la célèbre brèche Portetta et de l’aiguille de Mey, une via cordatta invite à découvrir de nouvelles sensations. Alors qu’une via ferrata est équipée de points d’ancrage, de câbles ou de barreaux métalliques, une via cordata ne comporte que des broches et des queues de cochon dans lesquelles se glisse la corde. Plus sportive, certes, mais tout aussi sûre. Séduisant mélange

Près des cieux, la balade se teinte d’une savoureuse dose d’adrénaline... de marche sur arête et de grimpe facile, l’itinéraire offre un panorama extraordinaire : à l’Ouest, Courchevel est lovée sur le flanc de la montagne tandis que, à 360°, se dressent les silhouettes majestueuses du mont-Blanc, du Dôme de la Vanoise, de la Grande Casse et de l’aiguille du Râteau.


Des sensations incroyables en toute sĂŠcuritĂŠ.



RANDONNÉE 155

Pratique

Le plaisir d’évoluer dans un univers époustouflant.

Retrouvez les guides de Courchevel : www.courchevel.com Traversée des rochers de Plassa Durée : ½ journée Au départ de Courchevel, 2 options :

• Montée en 4x4 avec un guide jusqu’au pied de Plassa puis marche d’approche de 30 minutes environ. Retour en début d’après-midi à la station. • Accès à la vallée des Avals depuis les pistes de ski de Moriond. Depuis le lieu dit « le Belvédère » suivre les flèches « resto Bel air ». Au niveau de la ferme auberge de l’alpage de Pralin continuer à droite jusqu’au lac de retenue. Après le gué sous le lac continuer la piste pour trouver le sentier qui traverse jusqu’à la falaise de la Grande Val. Après une voie d’escalade à la Grande Val et une nuit au refuge du Grand Plan, traversée des rochers de Plassa puis retour à la station. Equipement : matériel de randonnée (chaussures de marche, pantalon, veste coupe-vent) + matériel d’escalade (baudrier, casque, corde, dégaines) fourni par le guide.

En bas, les marmottes et les tarines se réduisent à de petits points marron tandis que le refuge du Grand Plan semble totalement perdu dans l’étendue immense des pâturages. « Ce n’est pas le côté sportif qui prime. Il faut s’habituer petit à petit au vide, apprendre à maîtriser ses émotions et prendre confiance dans son équilibre », explique avec gentillesse Roland Georges, guide de haute montagne. « Nous travaillons aussi avec une accompagnatrice qui apporte un cheminement très soft à cette maîtrise grâce à la sophrologie. C’est un vrai progrès personnel pour chacun, une découverte de soi et de la haute montagne. » Alors que le guide s’engage sur la voie, bientôt suivi de ses compagnons de cordée, les nuages vaporeux lèchent la paroi minérale. Loin d’être réservées à une élite, les courses sur rocher sont l’occasion de découvrir la montagne sous une autre facette. Dans le sillage d’un professionnel, la magie des cimes devient accessible aux randonneurs simplement dotés d’un bon équipement de marche. « La via cordatta de Plassa est très sauvage car il n’y a pas de câbles », confie Roland Georges. « La via ferrata de la Croix des Verdons est sensiblement identique à Plassa en termes de difficulté et d’ambiance. Les voies d’escalade de la Grande Val, comme les Edelweiss et Bouboulinette, sont également très accessibles. » Instants inédits, inoubliables aussi, entre ciel et terre, entre randonnée, grimpe et alpinisme. À Courchevel, la découverte et l’ivresse de nouvelles émotions sont décidément au bout du chemin.



A DIFFERENT KIND OF HIKING 157

Flirting with the summits “It’s a personal journey for everyone, and one that allows you to learn more about yourself and the high mountains.”

As the trail climbs gently through mountain pastures, the carpet of wildflowers gradually gives way to limestone. Jagged ridges loom above, promising an entirely different kind of hike. Learn more about our adventure on the Plassa via cordata climbing route. Step into your harness, adjust your helmet, and listen to the advice of your guide as he ties you into the rope with experienced hands. After a short approach hike through lush mountain pastures, the landscape becomes steep and rocky. Not far from the famous Portetta notch and Aiguille du Mey, the Rocher de Plassa’s via cordata climbing route is a way to experience something totally new. While a via ferrata is equipped with anchor points, cables and metal bars, a via cordata features only bolts and corkscrew-shaped rings through which you pass the rope. It’s an appealing blend of ridge walking and easy climbing, and you’ll be wowed by the fantastic panoramic views. To the west, Courchevel follows the contours of the mountainside, while the majestic silhouettes of Mont Blanc, the Dôme de la Vanoise, the Grande Casse and the Aiguille du Râteau rise up in the distance.

Practical information

Mountain guide Roland Georges kindly explains: “The physical effort is not the main focus here. First you need to gradually get used to the heights, learn to control your fear, and gain confidence in your balance. We also work with a trekking guide trained in relaxation techniques. She can help people master their fear very gradually. It’s a personal journey for everyone, and one that allows you to learn more about yourself and the high mountains.”

Guides office www.courchevel.com

In the company of a professional guide, the magic of the summits becomes accessible to hikers equipped with proper hiking equipment. “The Plassa via cordata route is a real adventure because there aren’t any cables,” says Roland Georges. “The La Croix des Verdons via ferrata is similar to the Plassa in terms of difficulty and setting. The Grande Val, Edelweiss and Bouboulinette rock climbing routes are also quite accessible.” Discovering amazing new sensations is all part of the Courchevel experience.

Traverse of the Rochers de Plassa Duration: half day Starting from Courchevel, there are 2 possibilities: • Ride to the foot of the Plassa with your guide in a four-wheel drive vehicle. Return to the resort by early afternoon.

An amazing trip in the mountains.

• Reach the Avals valley by way of the Moriond ski trails. Do a climbing route at Grand Val and spend the night at the Grand Plan hut, climb the Rochers de Plassa traverse and return to the resort. Equipment: hiking equipment (hiking boots, trousers, windbreaker) + climbing gear (harness, helmet, rope, quickdraws) provided by your guide.

© C. Pallot/ Agence Zoom

© C. Pallot/ Agence Zoom


158 INNOVATION

Les cabines de la

Saulire changent de visage

Le téléphérique inaugure cet hiver sa deuxième cabine flambant neuve. Son nouveau look a du style.

À

Courchevel, la Saulire, c’est « la » piste. Son téléphérique transporte chaque jour plusieurs milliers de personnes à 2 700 mètres, le point culminant de la station. « Il s’agit d’un de nos plus beaux atouts, notre vitrine », résume Jean-Pierre Lalanne, directeur commercial de la Société des Trois Vallées.

Comme toutes les remontées mécaniques de France, l’équipement doit procéder tous les cinq ans à sa « grande inspection ». Les cabines sont démontées et vérifiées pièce par pièce. « Avant que ne soit lancé le dernier chantier, nous nous sommes dit, pourquoi ne pas en profiter pour remettre le téléphérique au goût du jour », explique Landry Tirard, chef d’exploitation. L’opération rénovation et relooking démarra au printemps 2012. L’une après l’autre, les deux cabines eurent droit à d’importantes améliorations techniques comme la réfection des sols et la mise en place de plafonds équipés de Leds « pour une ambiance chaleureuse et sécurisante ». Pour marquer les esprits, l’habillage des deux bennes fut traité de façon différente. L’hiver dernier, Courchevellois et vacanciers purent profiter d’une première cabine gris clair métallisé « plutôt sport et masculine », aux couleurs de Mademoiselle Courchevel, œuvre contemporaine de David Cintract. Cette saison, ils découvrent sa réplique plus féminine, dont la thématique, « Voyager dans un boudoir » avec ses tons marron et or, entraîne les skieurs dans un univers proche de l’Orient Express. L’idée est venue d’une réflexion collective de la S3V et de l’Office du tourisme avec l’envie de « transporter » les utilisateurs, au propre comme au figuré, de les surprendre, de les faire rêver aussi. C’est une sorte de voyage hors du temps et des lieux, qui touche les sens et donne toute sa valeur à l’environnement extérieur. Surprendre à chaque passage en découvrant de nouvelles subtilités, tel est le dessein de cette « machine à voyager dans le temps ». La décoration intérieure a été confiée à Vincent Ruffier des Aimes, designer originaire de Tarentaise. Grâce à différents visuels de drapés, fauteuils capitonnés et livres anciens, il a fait en sorte que les passagers aient le sentiment d’embarquer, l’espace d’une montée, pour un doux voyage au cours duquel la vue sur les montagnes et la vallée est exacerbée.

© D. André


Profiter d’un panorama hors normes dans des cabines métamorphosées. © D. André



INNOVATION 161

A new look for the

Saulire This winter, the aerial tram’s fully refurbished second car will be ready for service. Its new look is quite chic!

The Saulire is Courchevel’s signature run, and every day its cable car whisks several thousand people to an elevation of 2,700 metres, the highest point in the resort. “It’s one of our greatest features; it’s a real asset,” said Jean-Pierre Lalanne of the Société des Trois Vallées lift company. As is required for all ski lifts in France, the equipment must receive a thorough inspection every five years. The cable cars are taken down and checked over, piece by piece. The renovation and ‘makeover’ process began in the spring of 2012. One after the other, the two cars received significant technical improvements, including new flooring and LED ceiling lights to provide a warm and reassuring atmosphere. To set them apart, each car was redone with a different look. Last winter, Courchevel locals and holidaymakers enjoyed the arrival of the first car, whose metallic grey colour gives it a “sporty, masculine look” that is in the spirit of artist David Cintract’s contemporary work, “Mademoiselle Courchevel.” This season, visitors will discover the car’s more feminine counterpart, which features an Orient Express theme with brown and gold tones. Tarentaise-based designer Vincent Ruffier des Aimes was entrusted with the interior décor. The images of drapes, padded armchairs, and old books give passengers the feeling they are embarking on an exotic voyage.

A wonderful landscape and a mythic slope. © P. Mestari

© D. André







AGENDA 167 Calendar

à ne pas

manquer ! Events not to miss!

Décembre 2013. December du 07 décembre 2013 au 25 avril 2014 • Exposition de sculptures monumentales “L’Art au Sommet” : œuvres de Arman, Bruno Catalano, David Cintract, Marinetti en centre station et sur le domaine skiable. • Exposition Street Art de l’artiste JonOne dans les villages de la station. • Exposition de photographies « Nos champions à Sochi 2014 » dans les villages de la station. du 25 décembre 2013 au 05 mars 2014 tous les mercredis soirs de 18 h à 20 h “Verdons by Night“ : concept après-ski ludique et tout public sur le Family Park, la piste des Verdons et le retour station, éclairé et sonorisé. “Verdons by Night“: night skiing on the slopes of Verdons and the Family Park. Discover memorable, unique après-ski activities with a musical ambience.

Exposition de sculptures monumentales © C. Chedal

du 11 décembre 2013 au 26 mars 2014 tous les mercredis soirs à 18 h : “Dynafit Ski Touring Courchevel“ : compétition de ski-alpinisme en contre-la-montre au départ du Praz pour une arrivée à Courchevel. “Dynafit Ski Touring Courchevel“: ski mountaineering competition from Courchevel Le Praz to Courchevel. 07 17 21-22 21 21-27 25 29 29-31 31

Festival International d’Art Pyrotechnique © P. Pachod

Hockey sur glace - Val Vanoise-Limoges / Hochey game - Val Vanoise vs Limoges. Coupe du Monde féminine FIS de ski alpin, slalom. Audi FIS Ski World Cup. Course de ski alpin FIS Hommes. FIS men’s alpine ski race. Gala de patinage “Les Étoiles de la Glisse”. Ice Skating Gala “Les étoiles de la Glisse“. Noël, Noël, La Semaine Enchantée. A Magical Christmas week. Verdons by Night XXL Gala de patinage “Les As de la Glace“. Ice Skating Gala “Les As de la Glace “. Les Festives du Nouvel An. New Year’s Festival. Dance Party On The Snow.

Janvier 2014. January 02 08 08-09 11-12 17 19 23 25 25-26

Ski Show du Nouvel An Courchevel. New Year’s Ski Show. Cristal Cup Russie. Courchevel fête le Noël Russe. Russian Christmas. Classic Tennis Tour Courchevel. Coupe Continentale de saut à ski. Ski Jumping Continental Cup. Cristal Cup Amérique du Sud. La Fête du Ski et de la Neige. FIS World Snow Day. Brazilian Ski Cup by La Sivolière and ESF 1850. Une Montagne de Cœurs. Championnat de France des médecins, pharmaciens, dentistes. French Ski Championships for doctors, dentists, and chemists. Coupe du Monde de ski alpinisme. Ski mountaineering World Cup.

du 30 Janvier au 02 février BMW Polo Masters Courchevel.

Gala de patinage artistique © O. Brajon

Février 2014. February 07 au 23 Courchevel célèbre ses champions “Jeux Olympiques Sochi 2014”. 18 Show Neige et Feu Courchevel. Ski Show Courchevel. 19 Verdons by Night XXL. 20 Festival International d’Art Pyrotechnique à Courchevel Village. International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel Village. Trophée Hublot – Cheval Blanc – ESF Courchevel 1850. DU 23 au 14 mars BMW xDrive Tour. 25 26 27 28

BMW Polo Masters Courchevel © P. Mestari

Ski Show Neige et Feu Courchevel Moriond. Ski Show Courchevel Moriond. ESF Teenag’Games. Festival International d’Art Pyrotechnique à Courchevel. International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel. Cristal Cup France.


168 AGENDA Calendar

Mars 2014. March 04 05 06 06-07 07 11 13 20-22 22 22-23 29 29

Ski Show Neige et Feu Courchevel Village. Ski Show Courchevel Village. Verdons by Night XXL. Festival International d’Art Pyrotechnique à Courchevel Moriond. International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel Moriond. Tournée “Pitch And Play“ Courchevel Moriond et Courchevel. “Pitch and Play” Tour. Cristal Cup Belgique. Festival International d’Art Pyrotechnique à Courchevel le Praz. International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel le Praz. Trophée Lacroix – Cheval Blanc – ESF Courchevel 1850. Ski Show et remise des prix du Festival International d’Art Pyrotechnique Courchevel . Ski Show and awards ceremony of the International Pyrotechnic Art Festival. Festival cinéma “Ski et Toiles à Courchevel”. Film festival “Ski et Toiles à Courchevel“. Derby du Roc Merlet Courchevel Moriond. Swoard Demo Tour. Man Of The Day. Kid Contest ESF Courchevel Moriond.

Avril 2014. April Festives de Pâques

04 05 au 10 06 18 19 20

Cristal Cup Grande-Bretagne. FIS Ecossaises. Trois Vallées Enduro. Cristal Cup Espagne. La Nuit de Pâques. Easter Festivities, Easter night. L’Incroyable chasse aux œufs. Easter Festivities, Easter egg hunt. Dynafit X3 Courchevel.

Juillet 2014. July

Fêtes de la Madelon © P. Mestari

05-06 12-13 13 17 24 26 26-27 30

Les 3 Vallées Tout Terrain. ESF Teenag’Games. Feu d’artifice et bal Courchevel Le Praz. Cabaret Courchevel. Gala de patinage avec la participation de l’équipe de France. Ice skating gala with the participation of the French team skaters. Courch’à pied Courchevel Le Praz. Fête de la Madelon à Courchevel Le Praz. La Madelon fair. Pyro Symphonie Live.

Août 2014. August

ESF Teenag’Games © P. Pachod

02 et 03 03 13 14-15 15-16 17-18 24 25 28-30

Fête de Notre-Dame des Neiges à Courchevel Moriond. Notre-Dame des Neiges fair. Courchevel X-Trail. Gala de patinage avec la participation de l’équipe de France. Ice skating gala with the participation of the French team skaters. Coupe du Monde de Saut à Ski Courchevel Le Praz. FIS Ski jumping World Cup. Fête des Tovets et braderie des commerçants à Courchevel. Fête des Tovets. Fête au Village à Courchevel Village. La Frappadingue. La Haute Route. Grand Prix junior international de patinage artistique.

Tout au long de l’été… all summer long... Mardis de pleine lune à 20 h 30 - 10 juin, 8 juillet, 12 aout et 9 septembre Tuesdays with a full moon, at 8:30 p.m. 10 June, 8 July, 12 August, and 9 September Dynafit Moontain Races Courchevel. Courchevel Dynafit Moontain Races Les mercredis du 2 juillet au 6 août et finale le dimanche 17 août. Wednesdays from 2 July to 6 August, with the final on Sunday 17 August. Cyclo’courch. Tous les jeudis du 10 juillet au 7 août. Every Thursday from 10 July to 7 August. Courchevel Orientation. Courchevel Orienteering Les tremplins d’été. Summer training camps. www.courchevel.com/tremplindete Courchevel X-trail © P. Pachod

Ce programme est soumis à des modifications. Retrouvez le programme complet des événements et animations à Courchevel Tourisme et sur www.courchevel.com A detailed events programme is available from the Courchevel Tourism offices and on the website www.courchevel.com




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