COURCHEVEL SPORTS OFFICIEL MAGAZINE - Club des Sports Courchevel

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Décembre 2012

Décembre 2012

courchevel INTERNATIONAL

Dossier

Coupe du Monde Féminine Audi FIS Interviews

courchevel INTERNATIONAL Officielsportsmag2012/13

Lindsey Vonn Alexis Pinturault

Portfolio

Le sauteur et l’enfant Endurance : le trail

officielsportsmag2012/13 Cover story

Audi FIS Ski World Cup Interviews

Lindsey Vonn Alexis Pinturault Portfolio

The champion and the child Trail running conquers Courchevel








ÉDITO © Agence Zoom

Gilbert BLANC-TAILLEUR Maire de Saint-Bon Courchevel Mayor of Saint-Bon Courchevel

Le sport, notre respiration

Directeur de la Publication, Editorial director: Bruno Tuaire Club des Sports de Courchevel. Suivi rédactionnel, conception, Editorial co-ordination: YP Médias - ypmedias@gmail.com Rédaction en chef, Editor in chief: Yves Perret/YP Médias. Rédaction/Editor: YP Médias (Céline Combier, Edward Jay, Frédéric Machabert, Marie Paturel, Yves Perret). Traduction/Translation: Eliza Sprecher. Conception, réalisation, Design and production: Karine Metge/Agence Zoom. www.zoom-agence.fr Régie Publicitaire, Advertising: Sport Optimum/04 50 91 37 82 www.sportoptimum.com Imprimerie/Printing works: Couleurs Montagne. Novembre 2012/November 2012 15 000 exemplaires 15 000 impressions Crédits photos/Photography: Agence Zoom, sauf mention. Document non contractuel. Ne pas jeter sur la voie publique. Non contractual document. Please do not throw it on the road.

Courchevel, c’est du sport ! Celui des champions, qui se donnent rendez-vous ici, hiver comme été, pour disputer des épreuves de Coupe du Monde de ski alpin et de saut à ski. Celui des amateurs, éclairés ou simples profanes, attirés par les mêmes pentes blanches ou vertes. Un fameux pile ou face des saisons, promesses de possibilités infinies. Ici, tout le monde skie, glisse, saute, roule, marche, galope ou court avec passion. Le sport fait partie des gènes de Courchevel depuis ses premières heures. Il se vit avec intensité et ferveur. Il se transmet de génération en génération, de locaux en visiteurs. C’est la raison d’être de Courchevel Sports, magazine du sport, de tous les sports, cet art de vivre de notre station.

We live and breathe sport Courchevel is all about sport! We welcome champion athletes, summer and winter alike, who come to compete in World Cup events for alpine skiing and ski jumping. We welcome amateurs of all abilities, here to enjoy our mountain slopes, whether they are white with snow, or lush with summer’s greenery. Whatever the season, the possibilities are endless. Ski, skate, jump, ride, walk, gallop, or run: we do it all with passion! Sport has been part of Courchevel’s DNA since the very beginning. We know how to play hard. Our passion for sport is handed down from one generation to the next, and from locals to visitors. This passion is what’s behind Courchevel Sports, the magazine for Courchevel’s sporting way of life.

En couverture/Cover page: Anne-Sophie Barthet, Club des Sports de Courchevel Crédit photo/Photography: Alain Grosclaude/Agence Zoom.

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SOMMAIRE

courchevel INTERNATIONAL

officielsportsmag2012/13

26 Dossier : Coupe du Monde Féminine Audi FIS

44 Interview : Lindsey Vonn 70 Grand témoin : Luc Alphand 84 Interview : Alexis Pinturault 92 Portfolio : le sauteur et l’enfant 122 Dans les coulisses du BMW Polo Masters

128 De la glace pour tous les goûts 134 Golf : un joyau à la montagne 138 La folie du trail 148 Courchevel sur deux roues

35 Cover story: Audi FIS Ski World Cup 49 Interview: Lindsey Vonn 73 In the spotlight: Luc Alphand 91 Interview: Alexis Pinturault 92 Portfolio: The champion and the child 127 A passion for polo 133 Ice for everyone 137 The Courchevel golf course, a mountain gem

143 Trail running conquers Courchevel 155 Exploring the mountains on two wheels

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Stade Émile-Allais Les portes claquent, les skis crissent sur la neige dure du stade Emile-Allais. A fond dans la pente, poussée par des milliers de spectateurs en folie, Anne-Sophie Barthet dévale la piste. Tout en bas, Courchevel, ses chalets et son charme alpin l’attendent. Une bleue, une rouge… Chaque centième compte. The air rings with the sound of racers hitting the gates and skis slicing into the hard snow of the Emile-Allais slalom course… Anne-Sophie Barthet flies down the course, cheered on by thousands of fervent spectators. Below, Courchevel’s chalets and alpine charm await her. One red gate, one blue… Every hundredth of a second counts.


Anne-Sophie Barthet, membre de l’Équipe de France et du Club des Sports de Courcheve Anne-Sophie Barthet, member of the French ski team and the Courchevel Club des Sports. © C.Pallot / Agence Zoom



Le trail comme une raison d’être Par un matin d’automne, à travers les pierriers, dans un long monologue avec les sommets de Courchevel. Au loin, la lune veille. On an autumn morning, a runner finds his way through the rocky terrain, engaged in silent dialogue with the summits of Courchevel. In the distance, the moon watches over it all. © C.Pallot / Agence Zoom





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© P. Pachod

Dawa Sherpa premier de cordée du XTrail Le Népalais Dawa Sherpa, figure emblématique du trail, qui participe également aux Jeux Olympiques d’hiver en ski de fond, a remporté le XTrail 2012, disputé sur 54 km par 800 concurrents. En 2013, les participants profiteront d’une randonnée-glaciaire comme sortie de récupération. L’épreuve se disputera le 4 août.

À lire : Portraits de moniteurs L’été, ils sont steward, chef d’entreprise, chirugien dentiste, spécialiste en travaux acrobatiques ou éleveur et, l’hiver, ils enseignent le ski au sein de l’Ecole de Ski Français de Courchevel 1850. Christian Arnal, photographe… et moniteur, a réalisé une belle galerie de portraits où l’on découvre les deux faces et les deux activités d’une quarantaine des 500 pulls rouges qui forment la plus grande ESF de France et l’une des plus grandes du monde. Cela donne un superbe ouvrage, humain et chaleureux, réalisé par les éditions Glénat et écrit par Yves Perret.

Dawa Sherpa, leader of the Courchevel XTrail Legendary Nepali trail runner Dawa Sherpa (also a cross-country ski Olympian) won the 2012 Courchevel XTrail. 800 runners competed in this year’s 54 km race. The 2013 event will take place on 4 August. www.courchevel.com/xtrail

Laurent Brochard toujours en forme Laurent Brochard, champion du monde de cyclisme sur route en 1997 et vainqueur d’étape sur le Tour de France, est un habitué de Courchevel où il prouve qu’il conserve une condition physique exemplaire. L’été dernier, on l’a vu au départ du Courchevel XTrail, de la Cyclo’ Courch et de la montée Dynafit MOONtain race.

Photographer Christian Arnal, himself a ski instructor, has created a collection of portraits that reveal the dual identities and occupations of forty of the 500 instructors of France’s largest ESF ski school, which is one of the largest in the world. This superb book is full of warmth and humanity. Texts by Yves Perret, published by Glénat.

Laurent Brochard, still in top form Road cycling world champion and Tour de France stage winner Laurent Brochard is a regular visitor to Courchevel. Last summer he participated in the Courchevel XTrail, the Cyclo’Courch cycling race, and the Dynafit MOONtain uphill trail race, proving that he is still in excellent shape.

Portraits de Moniteurs. Photos de Christian Arnal, textes de Yves Perret, aux éditions Glénat. 164 pages. 26 euros/ Photos by Christian Arnal, texts by Yves Perret. Publisher: Glénat.164 pages. 26 euros. En vente à l’ESF de Courchevel 1850, à la Maison de la Presse et en ligne sur : / Available for purchase at Courchevel 1850’s ESF ski school, as well as at the Maison de la Presse, and on line at:

www.esfcourchevel.com © DR

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BRÈVES La semaine olympique revient à Courchevel Le Comité National Olympique et Sportif Français organise à nouveau sa Semaine Olympique à Courchevel. Du 9 au 11 décembre, les directeurs techniques nationaux ainsi que les entraîneurs des disciplines olympiques d’été seront réunis. Ensuite, du 11 au 15 décembre, ce seront les athlètes médaillés des disciplines estivales lors de la saison 2012 qui se retrouveront dans un moment toujours important pour la cohésion de l’équipe de France Olympique. Au programme : activités sportives, détente, partage d’expérience et une rencontre avec les enfants le mercredi 12. Tony Estanguet, le triple champion olympique de canoë kayak ou la judoka Gevrise Emane sont, entre autres, annoncés. © C. Pallot/Agence Zoom

Olympic Week returns to Courchevel The French National Olympic Committee is once again hosting its Olympic Week in Courchevel, from the 9th to the 15th of December. Medallists from the 2012 Summer Games will get the chance to meet up and share their experiences during a week of sporting activities and relaxation. They will also meet with a group of children on Wednesday the 12th. Three-time Olympic canoe champion Tony Estanguet and judoka Gevrise Emane will be among the athletes participating.

© C. Pallot/Agence Zoom

Première mondiale au Grand Prix de saut d’été Le Grand Prix de saut d’été 2012 a offert aux 10 000 spectateurs présents la première compétition mixte jamais organisée en saut à skis. L’équipe du Japon s’est imposée. L’épreuve masculine a été remportée par le Japonais Shimizu alors que Nicolas Mayer, le sauteur de Courchevel, a réussi le meilleur résultat de sa carrière en prenant la sixième place. L’édition 2013 aura lieu les 14 et 15 août.

A first for international ski jumping at the Summer Grand Prix The 10,000 spectators at the 2012 ski jumping Summer Grand Prix got to watch the sport’s first ever mixed-gender team event, won by the team from Japan. The men’s individual event was won by the Japanese skier Shimizu, while Courchevel local Nicolas Mayer had the best finish of his career, placing sixth. The 2013 event will take place on 14-15 August. www.sportcourchevel.com/skijumpingworldcup

© CNOSF/KMSP

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Deuxième édition de la Coupe de la Fédération Lancée en 2012, la Coupe de la Fédération organisée par la Fédération Française de Ski avec le Club des Sports de Courchevel aura lieu les 6 et 7 avril 2013. Cette épreuve a été mise sur pied dans le but de promouvoir la pratique compétitive du ski alpin en France et peut être assimilée à un championnat de France de seconde division. Elle est ouverte aux compétiteurs et compétitrices licenciés âgés de 13 à 30 ans (benjamins, minimes et cadets, juniors, seniors dans la même catégorie) avec quelques règles quant aux critères de participation.

Second annual Federation Cup Created in 2012, the Federation Cup, jointly organised by the French Ski Federation and the Courchevel Club des Sports, will take place on 6-7 April 2013. The event was created with the goal of promoting alpine ski racing in France. The competition is essentially a lower-level version of the French national championships. www.ffs.fr



brèves

© Patrick Pachod

La Coupe d’Europe, antichambre des champions © Olivier Brajon

L’audacieux défi de Jacky Delaup Jacky Delaup a trouvé le moyen d’associer ses deux passions, les sports d’hiver et le vélo. Le père de Steeve, sélectionné olympique en 1992, Anthony et Greg, sauteurs émérites du Club des Sports, a décidé de se lancer dans une aventure incroyable : rallier Courchevel à Sotchi à vélo soient 3 000 km à travers l’Italie, la Croatie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et, après une traversée en ferry, la Russie. En solitaire, avec juste des sacoches remplies de vêtements chauds et d’imperméables, le courageux Jacky partira de Courchevel le 7 janvier 2014, jour du nouvel an russe, pour arriver à Sotchi le 6 février, quelques heures avant l’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver. Où il espère supporter de nombreux représentants du Club des Sports.

Jacky Delaup’s audacious endeavour Jacky Delaup has found a way to combine his two passions: winter sports and cycling. He has decided to set off on an incredible adventure. He will cycle from Courchevel to Sotchi, a distance of 3,000 km, crossing Italy, Croatia, Macedonia, Greece, Turkey, and after a ferryboat ride, Russia. He will leave Courchevel on 7 January 2014, the day of the Russian New Year, and plans to arrive in Sotchi on 6 February, several hours before the opening of the winter Olympic Games.

La Coupe d’Europe de ski alpin est la rampe de lancement pour tous les futurs grands champions du Cirque Blanc. Les 18 et 19 décembre, elle fait étape à Courchevel avec, sur le stade Émile-Allais, un slalom et un géant. L’occasion de découvrir les vedettes de demain.

The European Cup, preparing tomorrow’s champions The alpine ski European Cup serves as a launch pad for the future champions of the White Circus. The European Cup event held at Courchevel’s Emile-Allais stadium on 18-19 December will include women’s slalom and GS races. It’s the opportunity to discover tomorrow’s stars.

Des bornes pour le Dynafit Ski Touring Le Dynafit Ski Touring, course de ski-alpinisme en contre-la-montre organisée à 18 heures tous les mercredis du 12 décembre au 27 mars, connaît depuis sa création un franc succès. Pour la troisième saison, le parcours de 3,2 km entre le Praz et Courchevel 1850 avec ses 500 m de dénivelé positif sera balisé tout l’hiver. Les plus assidus pourront ainsi s’entraîner.

© DR

Des triathlons version montagne Avec le Dynafit X3 le 20 avril et le Dynafit X2 le 21 juillet, Courchevel se met à l’heure du triathlon et du duathlon d’un genre un peu particulier puis qu’il faut être un adepte des sports de montagne pour les pratiquer. 13,9 km de vélo, 6,3 km de trail et 4,8 km de ski-alpinisme du Carrey, le point le plus bas de la station à 830 m d’altitude au sommet de la Saulire (2 710 m) pour le Dynafit X3 , 19,3 km de trail et 23,7 km de VTT pour le Dynafit X2 : l’effort et le plaisir sont garantis. Les adeptes du triathlon plus classique (natation, course à pied, vélo) pourront participer au Zoot Triathlon Courchevel, un sprint, le 20 juillet.

Triathlon meets the mountains With the Dynafit X3 on 20 April, and the Dynafit X2on 21 July, Courchevel has gotten into the game of triathlon and duathlon. The events are slightly unusual, because racers need to be skilled mountain athletes in order to participate. The first event includes 13.9 km of cycling, 6.3 km of trail running, and 4.8 km of ski mountaineering. It starts from Carrey, the lowest point in the resort at an elevation of 830 m, and ends at the summit of Saulire (2,710 m). The second race involves 19.3 km of trail running and 23.7 km of mountain biking. Both races are sure to provide enjoyment and a great workout! For more traditional triathletes, a sprint triathlon (swimming, running, cycling) will take place on 20 July. www.courchevelsportalpinisme.fr

Covering ground with the Dynafit Ski Touring series Dynafit Ski Touring ski mountaineering races are held every Wednesday at 6 PM, from 12 December to 27 March. The races have been a great success. This year, the series’ third season, the 3.2 km course (which includes 500 m of elevation gain) from Le Praz to Courchevel 1850 will remain marked all winter long, allowing the most diligent skiers to train regularly. © Patrick Pachod

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John Taylor

www.john-taylor.com

Immobilier de prestige John Taylor est spécialisé dans la vente, la location et la gestion de biens immobiliers de prestige depuis 1864. Dans les Alpes ses agences vous proposent une sélection unique des chalets les plus luxueux. John Taylor Real Estate has specialized in the sales, rental and management of luxury properties since 1864. Located throughout the Alps, his agencies offer a unique selection of the most luxurious chalets. À Courchevel/Contact info: Rue Park City, résidence Le Chamois. 73120 Courchevel 1850. Tél : + 33 (0) 4 79 24 58 23.

BMW

www.bmw.fr/xdrive

Technologie XDrive Après 27 années d’existence et d’améliorations constantes, la technologie 4 roues motrices BMW XDrive reste le plus abouti des systèmes de transmission intégrale. Sa capacité à garantir une tenue de route idéale en un temps record en a fait la technologie 4 roues motrices la plus vendue en France en 2011. Conduite précise et exaltante garantie. Invented 27 years ago, BMW’s XDrive technology has been constantly refined and improved, making it today’s most sophisticated all-wheel drive system.

Sun Valley

www.sun-valley.com

Doudoune Smack En quelques années, la doudoune est devenue “la“ pièce indispensable de toute garde-robe hivernale digne de ce nom. Ce modèle Smack de Sun Valley, à la coupe ajustée, se distingue par sa chaleur, son confort et sa légèreté. Il est garni avec 70 % de duvet de canard et 30 % de plumes. Sun Valley’s Smack down jacket offers a comfortable, slim fit and is warm and light. The jacket is filled with 70% duck down and 30% feathers. Prix conseillé/Suggested retail price: 245 €

Veste de ski Kyev Vous avez devant vous la réplique de la tenue de l’Equipe de France de ski freestyle. Sobre et haut de gamme. Entre autres points forts de sa composition : le Gore Tex stretch garantissant imperméabilité et respirabilité (30 000 mm / 20 000 mm), des zips de ventilation, une poche forfait et des manchons. This classic, elegant jacket features stretch Gore-Tex fabric for waterproofness and breathability (30,000 mm/20,000 mm), pit zips, a ski pass pocket, and storm cuffs. Prix conseillé/Suggested retail price: 470 €

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Julbo

www.julbo-eyewear.com

Masque Orbiter L’Orbiter, c’est la nouvelle arme des amateurs de “freeride big mountain“, c’est-à-dire du hors piste musclé. Ce masque high tech se distingue par son format xxl, idéal pour une utilisation sur casque. Le système Airflow intégré aux écrans empêche la formation de buée et le bandeau doublé silicone garantit une tenue parfaite. À essayer. These high-tech goggles have a large field of vision, which makes them perfect for wearing with a helmet. The integrated Airflow system prevents fogging, and the silicone-lined strap ensures excellent hold. Prix conseillé, à partir de /Suggested retail price: 149,90 €

Verre Zebra light Vous n’êtes pas du genre à vous laisser décourager par le mauvais temps ? L’écran Zebra light est fait pour vous. Sa teinte de base claire permet d’affronter les pires conditions météo. Pour autant, sa grande plage de photochromie (cat. 1 à 3) le rend aussi agréable d’utilisation par temps couvert que dégagé. The light tint of Zebra lenses improves your vision in even the worst weather conditions. These broadspectrum photochromatic lenses (cat. 1 to 3) function just as well in cloudy weather as they do in bright sun.

Lunettes Stunt, verre Zebra Développées pour les passionnés de VTT, les Stunt se caractérisent par leur légèreté (34 g) et leur excellente tenue. Le système GripNose et les branches GripTech les rendent particulièrement adaptées pour un port sous casque. Leur verre Zebra a la particularité de foncer ou de s’éclaircir en fonction de l’intensité lumineuse (activation entre 22 et 28 s.). Designed for mountain biking, Stunt sunglasses are lightweight and offer excellent hold. The GripNose system and the GripTech arms make them perfect for wearing with a helmet. Prix conseillé/Suggested retail price: à partir de 125 €

Monnet

www.monnet-sports.com

Chaussette Greenvert Racing “Courchevel Sports“ Attention, édition limitée ! Entièrement “made in France“, la chaussette Monnet Greenvert Racing “Courchevel Sports“ bénéficie d’une conception écologique unique. Ses fils sont issus de matières naturelles, renouvelables ou recyclées comme la laine Mérinos, la soie ou le Greenfil®. Ses renforts sur les parties sensibles du pied et son ergonomie en font l’alliée idéale des skieurs en quête de précision et de confort. Disponible dans tous les magasins spécialisés de la station. A limited edition item! Made in France, Courchevel Sports Monnet Greenvert Racing socks are a unique, environmentally friendly product. They use natural, renewable, and recycled materials, such as Merino wool, silk, and Greenfil®. Prix conseillé/Suggested retail price: 31 €

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Ski I Supershape magnum + fixations Freeflex pro 11 Le ski le plus vendu au monde revient avec un design flambant neuf et un shape encore plus équilibré. Destiné aux accros de la vitesse, il bénéficie de la construction Worldcup sandwich et de la technologie Kers. Cette dernière permet d’être particulièrement rapide en sortie de virage. Les amateurs de carving apprécieront. The world’s bestselling ski is back with a brand new design and an even more balanced sidecut. Designed for skiers who love speed, the ski uses Worldcup sandwich construction and Kers technology. Prix conseillé/Suggested retail price: 699,95 €

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Leki

www.leki.fr

Bâtons Worldcup Venom slalom C’est bien connu, en ski, tout est dans le planter de bâton. Si vous rêvez d’imiter celui d’Alexis Pinturault et de Taïna Barioz, les deux champions « made in » Courchevel, commencez par vous procurer leur modèle attitré, le Leki Worldcup Venom slalom. Entre autres points forts, son système exclusif de sécurité intégré. If you dream of skiing like Alexis Pinturault or Taïna Barioz, Courchevel’s hometown champions, start by getting yourself a pair of their favourite poles, the Leki Worldcup Venom Slalom model. Prix conseillé/Suggested retail price: 169 €

Gants Worldcup Titanium Slalom Intérieur cuir, renfort extérieur en titane : les gants Leki Worldcup titanium slalom ne font pas dans la demimesure en matière de protection. Les meilleurs skieurs au monde les ont adoptés. Pourquoi pas vous ? The Leki Worldcup Titanium Slalom gloves feature leather on the inside and titanium reinforcements on the outside. They offer serious protection for your hands. Prix conseillé/Suggested retail price: 139 €

Écoles de ski de Courchevel Chalet de Pralong

© Christian Arnan

Cette petite école de ski située sur le domaine de Pralong joue la carte de la proximité, de la simplicité et de la convivialité, tout en garantissant le sérieux du label ESF. Facile d’accès à ski, à pied et même en voiture, elle propose des cours collectifs limités à cinq enfants, l’assurance d’un encadrement de grande qualité. Le “Chalet de Pralong“ cours collectifs, particuliers, ski, snowboard, enfants, adultes. Point de départ des leçons Handi-ski. Pralong’s small ski school is conveniently located and offers a down to earth, friendly atmosphere, along with the quality instruction all the ESF ski schools are known for. The Chalet de Pralong: group and individual ski and snowboard lessons for children and adults. Meeting point for disabled ski lessons. Contact/Contact info: +33 (0)4 79 01 15 81 / +33 (0)6 62 92 97 88.

Club des sports de Courchevel Bonnet officiel de la Coupe du Monde

Stade de slalom

© DR

C’est ce qu’on appelle un “must have“ ! Depuis 3 ans, le Club des Sports crée chaque hiver l’événement en réalisant le bonnet officiel de Coupe du Monde féminine de ski alpin. Il est doublé en polaire, composé à 50 % de laine et 50 % d’acrylique et co-signé Club des Sports, station de Courchevel et Sun Valley. Vous pouvez vous le procurer au bureau du Club des Sports (Le Forum), sur le site www.sportcourchevel.com et dans toutes les bonnes boutiques de la station. For the past three years, the Club des Sports has designed the official hat for the women’s alpine ski World Cup circuit. The fleece-lined hat is knit with a blend of 50% wool, 50% polyester. It is a joint creation of the Club des Sports, the resort of Courchevel, and Sun Valley. Prix conseillé/Suggested retail price: 15 €

contact@sportcourchevel.com

Une course entre collègues ou entre amis sur la piste mythique de la Coupe du Monde, ça vous tente ? Le stade de slalom de Courchevel vous propose, tout au long de la saison, d’organiser votre événement personnalisé de A à Z. Géant, parallèle, une ou plusieurs manches, avec ou sans repas : vous n’avez qu’à choisir votre formule. Pour le reste, une équipe de professionnels met ses compétences à votre disposition. À partir de 10 personnes, tous niveaux. Renseignements : Stade de slalom de Courchevel. Tél. 04 79 08 08 21. Tempted by the idea of racing your friends or co-workers on the legendary World Cup piste? At any time during the winter, Courchevel’s slalom stadium can take care of all the details of organising your personalised event. Events can be organised for 10 or more participants, and for all skiing abilities. For more information, contact the Courchevel slalom stadium. Tel: +33 (0)4 79 08 08 21.

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© Club des Sports

Organisation de courses privées


Déjà une classique…

Coupe du Monde féminine Audi FIS 16 décembre

En trois saisons, la Coupe du Monde de Courchevel a conquis ses lettres de noblesse. Dans la station comme dans le ski mondial. 38 pages pour tout savoir.

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DOSSIER Š Michel Cottin/Agence Zoom

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OFFICIAL TIMEKEEPER

Le comité d'organisation remercie ses partenaires SPONSORS

PARTENAIRES DE L’ORGANISATION

PARTENAIRES techniques

Société des Trois Vallées


DOSSIER Par Yves Perrret - © Agence Zoom

M

ichel Raffin, le Président du Club des Sports de Courchevel, aime raconter cette anecdote. “Lorsque l’on organise une manifestation de l’ampleur de la Coupe du Monde, on a toujours une angoisse : le public répondra-t-il présent ? En 2010, je regardais sans cesse le haut de la piste et j’avais une appréhension… Et, d’un coup, une demi-heure avant le premier départ, j’ai vu des centaines de personnes descendre pour aller se positionner le long du tracé. On aurait dit une fourmilière. Ce fut un soulagement”, dit-il. Avec 18 000 spectateurs en 2010, le coup d’essai fut un coup de maître. Ce succès populaire valida une dizaine d’années d’efforts, tant dans la station qu’au niveau des instances sportives nationales et internationales, pour faire entrer à nouveau Courchevel dans le cercle fermé des stations organisatrices de Coupes du Monde. Mission accomplie, avec les félicitations des experts les plus avisés du Cirque Blanc, et un enthousiasme communicatif des gens du cru et aussi des spectateurs, heureux de trouver dans ce coin de Tarentaise la chaleur humaine des plus grands événements sportifs.

Une adhésion totale Installer aussi rapidement une compétition dans la culture d’un lieu où, tout l’hiver, l’exceptionnel fait partie du quotidien, est un défi osé. “Nous y sommes parvenus, se réjouit Michel Raffin. Nous sentons une adhésion totale de la population, mais aussi des vacanciers habitués de la station. On a été remerciés, félicités. La Coupe du Monde a servi notre image de marque. ” En décembre 2011, la mise en place de la seconde édition a confirmé cette recherche de l’excellence de toute la station. La météo avait déployé toute la palette des chausse-trappes

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DOSSIER

Julia Mancuso et ses supporters.

qui peuvent s’ouvrir sous les pieds d’un organisateur de course de ski alpin. Des températures trop clémentes pour assurer un enneigement artificiel confortable durant l’automne puis des chutes de neige conséquentes à quelques heures du jour J ont perturbé la montée en puissance vers le premier départ. “Ça été la mobilisation générale, explique Bruno Tuaire. Tous les moyens ont été mis en œuvre pour “sortir“ des courses coûte que coûte. On sentait que c’était une priorité pour tout le monde dans la station.“ 150 personnes, membres du Club, services techniques, moniteurs de toutes les Écoles du Ski Français de Courchevel ou pisteurs-secouristes, sur le pied de guerre jour et nuit, 350 personnes le jour de la course, quatre dameuses sur le rythme des 3 x 8 en action pendant huit jours ont transformé le stade Émile-Allais recouvert de neige fraîche en piste de compétition pour les meilleures skieuses du monde. “C’est important de se mobiliser autour d’un tel événement. La compétition fait partie des gènes de tous les moniteurs. Le fait que Courchevel ait renoué avec ce type d’évènement redonne une image sportive qui nous va bien et c’est la raison pour laquelle nous nous dépensons sans compter“, estime Christophe Normand, Directeur de l’ESF de Courchevel 1850. Si le géant a été annulé, le dimanche, les slalomeuses purent se lancer sur une piste parfaite, dans un décor de carte postale hivernale avec les rayons d’un joli soleil qui faisaient scintiller les branches des sapins alourdies par la neige. “Une sacrée récompense, dit Michel Raffin. Mais si on y est arrivés, c’est aussi parce qu’on s’est donné les moyens.“

Un événement sportif, populaire, convivial Sur les pistes, bien entendu, mais également dans tous les secteurs qui font de la Coupe du Monde féminine bien plus qu’une course de ski. “Il y a des standards techniques et tout le reste, note Bruno Tuaire. Nous voulons un événement sportif, populaire et convivial. C’est pour ça que cela ne peut pas être uniquement l’affaire des acteurs sportifs.”

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DOSSIER

Il faut héberger dans 21 hôtels les 650 personnes, skieuses et membres de l’encadrement, qui composent les équipes nationales ainsi que les journalistes et les partenaires. Il faut aussi accueillir les milliers de spectateurs et leur offrir tout ce qui fait d’une telle journée une expérience unique. “Depuis 60 ans, notre objectif reste le même : faire du séjour de nos hôtes un moment d’exception“, dit Philippe Capezzone, le Président du Syndicat Hôtelier. “La Coupe du Monde nous positionne fermement comme une station de sports d’hiver, capable d’offrir à parts égales le sport, la culture, le patrimoine, la détente, la gastronomie et l’art de vivre, avec ce petit zeste de glamour à la française qui est notre touche de charme aux quatre coins du monde“, estime Adeline Roux, Directrice de Courchevel Tourisme.

Qui sera Mademoiselle Courchevel ? Les championnes se sont tout de suite senties chez elle à Courchevel. L’accueil qui leur est réservé, allié à la technicité de la piste, mettent tout à la fois en valeur leur féminité et leur talent de skieuses hors normes. Aussi ont-elles envie d’offrir au public le meilleur d’elles-mêmes pour un grand moment de sport. “Tout est réuni pour que l’on se sente bien et qu’on réussisse de belles choses“, sourit Taïna Barioz, la skieuse du Club des Sports de Courchevel. Avec des têtes d’affiche comme Lindsey Vonn, Marie Riesch, Marlies Schild, Tina Maze, magistrale vainqueur de la course inaugurale à Sölden (Autriche) en octobre, et une équipe de France de haut niveau emmenée par Tessa Worley et Taïna Barioz, le géant de Courchevel sera un temps fort de la saison. La discipline a connu cet été des chamboulements techniques avec l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement qui impose des skis plus fins et un rayon de courbes plus long. Chaque course recèle désormais des surprises. Au bout de deux manches, on saura qui, à l’image de la magnifique œuvre du sculpteur David Cintract exposée tout l’hiver dans la station, sera Mademoiselle Courchevel…

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COVER STORY

Already a classic… Audi FIS Women’s World Cup 16 December In just three years, the Courchevel World Cup has proved itself to both the local community and the world of international ski racing. Courchevel’s ski schools, and ski patrollers. Four grooming machines operated 24 hours a day for eight days, transforming the abundance of fresh snow that covered the Emile-Allais slalom stadium into a competition course worthy of the world’s best female slalom skiers. Courchevel strives to extend a warm welcome to these champion athletes, and provides them with a superbly technical course. The result is an event that highlights both their femininity and incredible skiing talent, while boosting their motivation. With star skiers like Lindsey Vonn, Marie Riesch, Marlies Schild, and Tina Maze (winner of the season’s first race in October, at Sölden, Austria), and a French team led by Tessa Worley and Taïna Barioz, the GS race at Courchevel is sure to be one of the highlights of the winter season. After two runs, we’ll know the identity of this year’s real-life Mademoiselle Courchevel, as it happens the name David Cintract has given to his magnificent sculpture displayed at the resort this winter.

The Courchevel World Cup has succeeded in rapidly becoming part of the culture of a place where excellence is par for the course, all winter long. “We feel that we have total support from the local community, as well as from the resort’s regular visitors. We have been thanked and congratulated. The World Cup has been excellent for Courchevel’s image,” says Michel Raffin, president of the Club des Sports. In December 2011, the organisation of the second annual event offered further proof of the resort’s quest for excellence. The weather challenged organisers with nearly every possible pitfall capable of sabotaging an alpine ski race. Mild temperatures made artificial snowmaking difficult throughout the autumn, and then heavy snowfall just a couple of days before the event further hampered preparations. One hundred and fifty people worked around the clock to make the race happen, with their numbers increasing to 350 on race day. This army included members of the Club des Sports, piste maintenance technicians, instructors from

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HOMMAGE

Par Y.Perret - © Collection privée & Agence Zoom

La belle trace

d’Émile Allais

Émile Allais, décédé en octobre dernier, a été un personnage central du monde de la montagne. Durant dix ans, il a dirigé le domaine skiable de Courchevel. l’enseignement, l’entretien des pistes, l’accueil des clients, les remontées mécaniques.“ Émile Allais a pourtant failli perdre la vie à Courchevel, emporté par une avalanche sur la Saulire dans un couloir qui porte aujourd’hui son nom, un matin de l’hiver 1957. Il resta 35 minutes sous la neige avant que Marcel Charvin, moniteur pendant cinquante-quatre ans à l’ESF, par une intuition incroyable, ne plante son bâton exactement à l’endroit où il était enseveli. La trace d’Émile Allais est à jamais profonde dans la neige de Courchevel. C’est tout naturellement que le stade où, tout l’hiver, apprentis skieurs et champions affûtent leur technique et se battent pour une poignée de centièmes, porte son nom. Au moment où la première concurrente de la Coupe du Monde glissera ses skis dans le portillon de départ, le ski français pensera donc très fort au sourire charmeur et aux mots justes de celui qui a ouvert la piste..

Émile Allais est mort le 18 octobre. Il avait 101 ans et incarnait la montagne. Jusqu’aux derniers instants de sa belle vie, il fut un éternel passionné, amoureux de la neige sous toutes ses formes. “Il était notre père à tous“, a dit Jean-Claude Killy pour saluer sa mémoire. Émile Allais, médaille de moniteur de ski numéro 1, a traversé un siècle en tête de cordée. Skieur, il fut le premier champion du monde français de ski alpin de l’histoire en 1936, avant de révolutionner l’enseignement du ski. Précurseur, il fut à l’origine des fuseaux, dans les années 1930, des chenillettes ou des fameux skis en aluminium, les Allais 60. Bâtisseur, il participa à la création ou au développement de nombreuses stations dans le monde entier. Émile Allais a contribué au rayonnement de Courchevel. Durant une dizaine d’années, à partir de 1954, il fut directeur du domaine skiable. “Il avait tous les jours une idée, reconnaissent, admiratifs, ceux qui ont croisé sa route. Que ce soit pour

The remarkable legacy of Émile Allais Émile Allais passed away on 18 October, at the age of 101. The mountains were part of his spirit. He remained passionate about snow in all its forms right up until the very end of his extraordinary lifetime. “He was like a father to all of us,” said Jean-Claude Killy in a tribute to Allais’s legacy. Émile Allais was on the forefront of skiing throughout his lifetime. He was France’s first world champion in 1936, and the country’s first certified ski instructor. He eventually went on to revolutionize ski instruction methods. A pioneer in many domains, he was responsible for the invention of aerodynamic ski pants, mechanical grooming machines, and the famous Allais 60 aluminium skis.

A skiing visionary, he participated in the creation and development of numerous ski resorts all over the world. Émile Allais made a remarkable contribution to the prestige of Courchevel. He served as director of the ski area for a dozen years, starting in 1954. “He was always full of ideas. Everyone who worked with him came away feeling grateful and admiring, whatever the contextpiste maintenance, customer service, or ski lifts,” said those who worked with him. Like a set of well-carved ski tracks on a pristine slope, Allais left his mark on Courchevel. 37


Michel Raffin Président du Club des Sports de Courchevel President of the Courchevel Club des Sports

Avec humilité, confiance et passion

Organiser un événement de l’ampleur d’une Coupe du Monde de ski est toujours un vaste défi. Tout doit être parfait, sur le plan sportif, comme pour l’accueil du public et des partenaires. Courchevel a renoué avec la Coupe du Monde en 2010, après un long combat pour obtenir le droit de figurer au calendrier international. Nous avons abordé chacune de nos courses avec humilité, confiance et passion. Nous devions prouver notre faculté à nous mettre à la hauteur du plus bel événement du ski mondial. Nous étions dignes de cette mission et le public a répondu présent à notre invitation. Aujourd’hui, nous voulons poursuivre cette belle aventure. Toujours avec humilité, confiance et passion.

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With humility, confidence, and passion Organising an event on the scale of a World Cup ski race is always a monumental challenge. Everything has to be perfect, whether it’s a matter of the race itself or the welcome extended to fans and sponsors. Courchevel renewed its ties with the World Cup in 2010, after a long campaign to host an international-level event. We have tackled each event with humility, confidence, and passion. We had to prove that we could rise to the challenge of hosting one of international skiing’s greatest events. Today, we have shown that we are worthy of the task, and the public has responded to our events with great enthusiasm. Now we look forward to continuing this great adventure. With humility, confidence, and passion.


POINT DE VUE © Agence Zoom

Technicité et chaleur

humaine En deux ans, Courchevel a réussi le pari de mettre en place un événement majeur du Cirque Blanc. Nous connaissions sa faculté à organiser des courses techniquement irréprochables, à faire vivre l’esprit du ski de compétition tel que nous l’aimons. Nous avons été impressionnés par l’implication de toutes les composantes de la station, capables d’efforts colossaux pour offrir les meilleures conditions à l’élite du ski mondial, même lorsque la météo n’est pas favorable. Tous ceux qui, depuis 2010, se massent le long du stade Émile-Allais pour assister aux prouesses de l’élite mondiale ont apprécié l’ambiance chaleureuse et la qualité de l’accueil de Courchevel. La Fédération Française de Ski est fière de compter parmi les stations organisatrices de Coupes du monde de ski alpin des sites comme Courchevel, qui savent allier technicité et chaleur humaine.

The will to succeed The International Ski Federation is glad to be back at Courchevel for the third time in three years, for a women’s alpine ski World Cup event. We were thoroughly impressed by the warm welcome and professionalism of the first two events. The fact that last year’s slalom race was held as planned, in spite of difficult weather conditions, was a sign of Courchevel’s real will to succeed. The International Ski Federation and ski racing fans all over the world are thrilled that after a long hiatus, international ski racing has found its way back to Courchevel.

Michel Vion Président de la Fédération Française de Ski President of the French Ski Federation

Une volonté

de réussite

Technical excellence and a warm welcome In just two years, Courchevel has risen to the challenge of creating a major new event for ski racing’s famous White Circus. As we all know, Courchevel is capable of hosting events that achieve technical excellence and revitalize the much-loved spirit of ski racing. We have been truly impressed by the level of commitment shown by the entire resort. Courchevel is capable of harnessing colossal amounts of energy in order to ensure the best possible racing conditions for the sport’s international elite, even when the weather is less than ideal. Every year since 2010, hoards of spectators have packed the nets alongside the Emile-Allais slalom course to admire the feats of the world’s best racers. The fans truly appreciate Courchevel’s friendly atmosphere and warm welcome. The French Ski Federation is proud to have resorts like Courchevel hosting alpine ski World Cup events, resorts that know how to provide both technical excellence and a warm welcome.

Gian Franco Kasper Président de la Fédération Internationale de Ski President of the International Ski Federation

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La Fédération Internationale de Ski est heureuse de venir pour la troisième fois en trois ans à Courchevel, pour une épreuve de la Coupe du Monde féminine de ski alpin. Les deux premières éditions nous ont laissé une impression très flatteuse de sens de l’accueil et de professionnalisme. La façon dont, l’an dernier, le slalom a pu être organisé malgré des conditions météorologiques difficiles les jours précédents est le signe d’une vraie volonté de réussite. Nous savons qu’après de longues années, le ski de compétition a retrouvé toute sa place à Courchevel et la Fédération Internationale de Ski et tous ceux qui aiment le sport aux quatre coins du monde ne peuvent que s’en réjouir.


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PORTRAIT Par Yves Perrret - © Agence Zoom

Skaardal

le gardien du temple

D

C’est la raison pour laquelle la Fédération Internationale de Ski apporte un soin particulier à la désignation des sites qui accueillent les épreuves de la Coupe du Monde et veille sur le respect de son cahier des charges. ”La piste, mais aussi les transports, les infrastructures, l’hôtellerie, la configuration de l’aire d’arrivée : tout compte pour réussir un bel événement ”, reconnaît le Norvégien à la silhouette toujours effilée.

ouble champion du monde, Atle Skaardal est le patron du circuit féminin de la Coupe du Monde. Impressions.

Atle Skaardal a dédié sa vie au ski. Athlète, il a été l’un des meilleurs skieurs du monde. Douze saisons en Coupe du Monde, deux titres de champion du monde, sept victoires dont la descente de Kitzbühel et celle de Val Gardena. “J’ai eu la chance d’évoluer au plus haut niveau et de combiner les sensations fortes que procurent le ski et le plaisir de la victoire. C’était à chaque fois un sentiment incroyable”, raconte-t-il. Atle Skaardal a 46 ans. En 1997, il a raccroché ses skis de compétition pour explorer d’autres horizons. Son expérience et son amour du sport, il décide de les transmettre, d’abord comme entraîneur de l’équipe nationale de Norvège, puis, à partir de 2005, pour la Fédération Internationale de Ski comme directeur de course de la Coupe du Monde. ”Lorsque j’ai arrêté ma carrière, j’ai changé de voie. Et je me suis rendu compte que le ski, c’est ma vie”, dit-il. À la tête du circuit féminin, Atle veille à tout, garant de l’équité sportive, mais aussi vigilant sur les standards qui font de la Coupe du Monde de ski un événement de tout premier plan. Homme de terrain, il ne perd jamais de vue que sa mission ne se limite pas à la piste. ”Le ski a évolué. La technique, le matériel, la règlementation ont beaucoup changé depuis 20 ans et ne bougeront plus dans les mêmes proportions dans le futur. Aujourd’hui, nous devons offrir des événements qui soient une expérience pour tous de la première à la dernière minute”, explique-t-il.

DES STANDARDS ÉLEVÉS Ce sont ces critères qui ont justifié le choix de la Fédération Internationale de Ski d’intégrer Courchevel au calendrier de l’épreuve phare du ski mondial pour l’hiver 2010-2011. ”Ce sont des décisions importantes car on n’ajoute jamais une station. Elle en remplace une autre et ce n’est pas qu’une question de qualité de la piste, explique Atle Skaardal. Courchevel avait démontré sa faculté à organiser des Coupes d’Europe parfaites et c’est une station reconnue dans le monde entier. ” Il reste alors le plus important. Séduire et convaincre de la faculté à s’inscrire durablement dans le paysage. ”C’est important qu’une station ne cherche pas à obtenir juste la moyenne mais qu’elle cherche à toujours améliorer son événement. C’est ce que nous avons trouvé ici. Dès la première édition, les entraîneurs, les skieuses, les médias ont senti qu’ils étaient les bienvenus. Il y a du professionnalisme mais aussi l’enthousiasme des gens d’ici et d’un public nombreux”, analyse-t-il. Les recettes d’un bel événement. Parti pour durer. Parole de viking. 41



PORTRAIT

Skaardal, guardian of the temple Two-time world champion Atle Skaardal is at the helm of women’s World Cup racing. Here, an insider’s view of the circuit.

A

tle Skaardal has dedicated his life to skiing. As a competitor, he was one of the world’s top racers. His career spanned twelve World Cup seasons, during which he won two World Championship titles and seven World Cup events, including the downhills at Kitzbühel and Val Gardena. His record of accomplishments reads like a map of international skiing. Atle Skaardal is 46 years old. He hung up his racing skis in 1997 to explore other horizons. It didn’t take him long to decide that he wanted to pass along his experience and passion for the sport. He initially served as coach for the Norwegian national team, and then as World Cup race director for the International Ski Federation. Atle oversees women’s racing, keeping an eye on every detail in order to guarantee fair competition. He ensures that World Cup skiing maintains the high standards that make it a leading attraction among sporting events. The International Ski Federation is extremely vigilant in selecting World Cup race venues, and ensuring that those venues meet the proper requirements. Numerous criteria were taken into account when selecting Courchevel to host a World Cup slalom event in the winter of 2010-2011. According to Atle, “Courchevel had already proven itself by hosting perfectly-organised European Cup events. The resort has an international reputation.” He continues by saying, “Rather than doing the strict minimum, ski areas need to continually improve their events. And Courchevel has done just that. At every event the resort has extended a warm welcome to coaches, skiers and the media. The event is organised in a very professional manner, and there is also lots of enthusiasm from the locals and the numerous spectators.” 43


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INTERVIEW Par Y.Perret - © Agence Zoom

Lindsey Vonn

“Une femme peut être performante et belle”

À

28 ans, Lindsey Vonn domine le ski mondial depuis plusieurs saisons. La belle américaine nous a accordé une interview.

Lindsey, vous dominez la Coupe du Monde depuis plusieurs saisons. Quel est votre secret ?

Je pourrais dire que c’est… top secret mais, en fait, il n’y a pas de secret. C’est simplement beaucoup de travail et d’investissement pour pratiquer le sport que j’aime.

Comment expliquez-vous la différence entre vous et les autres skieuses ?

J’ai tendance à penser que je travaille plus que les autres. Si elles passent six heures dans un gymnase à faire de la préparation physique, je veux en passer huit. J’aime savoir, lorsque j’entre dans le portillon de départ, que j’ai fait tout ce qui est possible pour être physiquement prête à gagner.

Qu’est-ce qui rend votre vie de championne si excitante ?

Le sport m’a ouvert tellement de portes. Lorsque j’étais plus jeune, c’était tellement excitant de découvrir de si beaux endroits et de skier avec les héros de mon enfance. Aujourd’hui,

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INTERVIEW

DIGEST Née le 18 octobre 1984 • Championne olympique de descente 2010 • Championne du Monde de descente et de super-G 2009 • Vainqueur du classement général de la Coupe du Monde 2008, 2009, 2010, 2012 • 53 victoires en Coupe du Monde

“J’aimerais venir en vacances à Courchevel”

j’ai la chance de pouvoir rencontrer mes idoles d’autres Vous utilisez parfois des skis d’hommes. Pourquoi ? J’en ai utilisé parce qu’ils me permettent d’optimiser mes sports et j’ai la satisfaction d’inspirer d’autres jeunes sportifs. performances. Head me fournit toujours les skis les plus rapides possibles. Je suis vraiment heureuse d’être sous Que pensez-vous de la saison 2011-2012 ? contrat avec eux pour dix années supplémentaires. Elle a été de loin ma saison la plus prolifique. Cela a été une vraie sensation de plénitude de gagner à nouveau le classement général de la Coupe du Monde. La seule Vous avez l’image d’une grande championne à la fois performante et petite déception, c’est de ne pas avoir égalé le nombre de glamour. Que représentent pour vous ces deux faces de votre personnage ? J’aime bien m’habiller pour me rendre dans une belle soirée victoires en Coupe du Monde d’Hermann Maier (ndlr : 54 contre ou un dîner. Une femme peut être à la fois une sportive très 53 pour Lindsey. Le record est détenu par Ingemar Stenmark performante et belle. (86)) mais il me reste encore de belles choses à réussir dans le ski alpin. Comment s’est déroulée votre préparation estivale ?

J’aime attaquer une saison en sachant que je suis plus forte que la précédente. C’est le cas cette année grâce à tout le travail réalisé.

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?

Remporter l’or olympique à Vancouver a été une expérience très spéciale. Je pleurais tellement que j’avais du mal à répondre aux médias. Ce dont j’avais le plus envie, c’était de partager cela avec ma famille.

Pourquoi avez-vous projeté de disputer une course masculine cet hiver (ndlr : le conseil de la FIS a rejeté sa demande) ?

Je voulais me situer par rapport aux hommes et avoir la satisfaction de savoir ce que je suis capable de faire. Je voulais juste courir une épreuve, sans marquer de points pour la Coupe du Monde. C’était un défi excitant.

Quelle a été l’évolution la plus marquante depuis que vous courez en Coupe du Monde ?

Il y en a eu beaucoup. La technologie du ski a beaucoup changé et Head, mon fabricant, a beaucoup travaillé pour que je dispose des skis les plus rapides. La préparation physique a également évolué. Il est plus important que jamais d’être en très bonne condition physique pour skier vite. Red Bull, mon partenaire, m’a permis de révolutionner totalement ma façon d’aborder la préparation physique.

Vous avez concouru deux fois à Courchevel. Quelle impression vous a laissé la station et la Coupe du Monde ?

C’est un très bel endroit où j’aimerais venir en vacances. Mais c’est très bien aussi pour disputer une Coupe du Monde. Il y a une ambiance incroyable avec beaucoup de spectateurs qui nous supportent. Je suis impatiente d’y revenir.

Un mot sur votre rivalité avec Maria Hoefl-Riesch ?

Maria est une grande skieuse et une amie.

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BIO IN BRIEF Born on 18 October 1984 • 2010 Olympic downhill champion • 2009 world champion in downhill and super-G • Winner of the overall World Cup title in 2008, 2009, 2010, 2012 • 53 World Cup victories

INTERVIEW

Lindsey Vonn

“Female athletes can be strong and beautiful at the same time” Lindsey, you’ve dominated the World Cup circuit for several years now. What is your secret? I wish I could say that it’s a secret, but there isn’t one. All it takes is a lot of hard work and dedication to the sport I love.

the way with consistently producing the fastest skis every season. Fitness has also changed quite a bit. Now, it’s more important than ever to be in really good physical condition to be fast, and Red Bull has completely revolutionized how I train off the snow.

What’s the difference between you and the other racers? I like to think that I out-work everyone. If they are spending six hours in the gym, I want to spend eight. I like getting into the start gate knowing that I’ve done everything possible to be physically ready to win.

A word on your rivalry with Maria Riesch? She is a great friend and a great competitor. You’re famous for using men’s skis. Why? Do you still use them? What do you like about Head skis? I do race on men’s skis because they perform better for me, and Head has consistently made the fastest skis available. I’m really excited to be with Head for another 10 years.

What makes the life of a ski racing champion so exciting? This sport has opened so many doors for me. As a young racer, it was exciting to travel to so many cool places and ski along with my heroes. Now, I’m able to meet my heroes from other sports and feel like I am inspiring other young athletes.

Is it important for you to be seen as a glamorous woman as well as a top class ski racer? I love dressing up and going out to a nice event or dinner. I think female athletes can be both strong and beautiful at the same time.

How do you feel about last year’s season? It was by far my most successful season and it felt so good to win back the overall title. I was a little disappointed that I didn’t break Hermann Maier’s record, but I still have a lot of skiing left in my career.

How did you train this summer? What was different from previous summers? I like to start every season knowing that I’m stronger than I was the season before. I certainly feel stronger this year, and that has everything to do with the time I put in training with Red Bull.

What is the best memory of your career? Winning Olympic gold was an incredibly special experience. I remember crying so much that it was hard to speak to the media after the race. All I wanted to do was hug my family.

You’ve raced twice at Courchevel. What do you think of the resort and its World Cup? Courchevel is such a beautiful place. I think that I would go there on a vacation just to relax, but it’s also nice to race there. The fans are incredible and so many come out to support us. I’m excited to be back.

What are the biggest changes in ski racing since you’ve been competing on the World Cup circuit? There have been a lot of big changes in ski racing since I was young. Ski technology has come a long way and Head has really led 49


Viktoria Rebensburg (GER)

Lindsey Vonn (USA)

Tessa Worley (FRA)

Tina Maze (SLO)

Anna Fenninger (AUT)

Federica Brignone (ITA)

Elisabeth Goergl (AUT)

Maria Hoefl-Riesch (GER)

Julia Mancuso (USA)

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TêTES D’AFFICHE

Jessica Lindelle-Vikarby (SWE)

Stephanie Koehle (AUT)

Taïna Barioz (FRA)

Tanja Poutiainen (FIN)

Denise Karbon (ITA)

Marlies Schild (AUT)

Anémone Marmottan (FRA)

Marion Bertrand (FRA)

Anne-Sophie Barthet (FRA)

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TaĂŻna Barioz

Sandrine Aubert

Marion Bertrand

AnĂŠmone Marmottan

Marion Rolland

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Tessa Worley


éQUIPE DE FRANCE Par Céline Combier - © Agence Zoom

Nastasia Noens

Olivia Galley

Laurie Mougel

Marion Pellissier

Les yeux dans

les Bleues

Marie Marchand-Arvier

A

près un hiver 2011/2012 prometteur, l’équipe de France féminine de ski alpin est attendue au tournant. Qui sont les filles qui la composent ?

Anémone, Anne-Sophie, Marie, Marion, Nastasia, Taïna, Tessa, Sandrine ont 23, 24, 25, 29, 30 ans. Elles aiment skier. S’affronter. Gagner. Elles passent l’essentiel de leur temps ensemble, à s’entraîner ou courir aux quatre coins du monde. ”L’équipe de France est un peu comme une deuxième famille”, explique Anémone Marmottan. ”C’est une bulle dont l’une des particularités est d’être en perpétuel mouvement”, précise Marie Marchand-Arvier. Pour la saison 2012-2013, douze filles font partie de l’effectif. À leurs côtés, un directeur, deux chefs de groupe (vitesse et technique), quatre entraîneurs, quatre techniciens, deux préparateurs physique et trois kinés. Au sein de ce petit “club” des 28, chacun possède sa place, ses habitudes, sa façon de fonctionner. ”Les règles s’installent sans avoir besoin d’être dites, enchaîne Marie. Il y a entre nous du respect, de la solidarité, de la concurrence aussi ”.

Anne-Sophie Barthet

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ÉQUIPE DE FRANCE

L’équipe de France féminine de ski alpin Directeur des équipes :

Jean-Philippe Vulliet Groupe technique :

Sandrine Aubert (Les Deux Alpes) Taïna Barioz (Courchevel) Anne-Sophie Barthet (Courchevel) Marion Bertrand (Auron) Olivia Galley (Morzine Avoriaz) Anémone Marmottan (Va d’Isère) Laurie Mougel (Serre Chevalier) Nastasia Noens (Nice) Tessa Worley (Le Grand Bornand) Chef du groupe technique :

Anthony Séchaud

Tessa Worley

Groupe vitesse :

Marie Marchand-Arvier (Les Contamines Montjoie) Marion Pellissier (St François Longchamp) Marion Rolland (Les Deux Alpes) Chef du groupe vitesse :

L’émulation est une donnée essentielle à la réussite des Bleues. Le groupe technique, qui réunit slalomeuses et géantistes, en a fait l’un de ses leitmotiv. ”Les techniciennes sont toujours en train de se taquiner, de se mesurer les unes aux autres, s’amuse Jean-Philippe Vulliet, directeur des Bleues. Cela les tire vers le haut”. Comme dans toutes les familles nombreuses, ”il arrive bien sûr que ça éclate, lâche Anne-Sophie Barthet, la skieuse du Club des Sports de Courchevel. Mais ça ne dure jamais longtemps”. Tessa Worley, troisième du classement général de la Coupe du Monde de géant l’hiver dernier, chef de file naturelle malgré son jeune âge, a donc fait des émules. ”Plusieurs filles sont en mesure de faire aussi bien”, enchaîne Vulliet. Parmi elles, Nastasia Noens, auteur de cinq top 10 l’hiver dernier, ou encore Anémone Marmottan, plusieurs fois au pied du podium.

Nicolas Burtin

LANCER UNE DYNAMIQUE Côté vitesse, la réalité est un peu différente. Le collectif, moins étoffé que celui des techniciennes, possède deux grandes sœurs naturelles avec Marie Marchand-Arvier et Marion Rolland, habituées des podiums. ”Elle doivent être régulières à leur meilleur niveau pour lancer une dynamique”, glisse Vulliet. Il connaît ses skieuses comme personne et témoigne : ”Le groupe évolue c’est vrai, mais le noyau dur est là depuis plusieurs années. La plupart des filles sont à maturité depuis une ou deux saisons. Elles ne partent plus pour réaliser des top 5. Elles doivent gagner. C’est aujourd’hui toute la difficulté du travail qui les attend”. 55



FRENCH TEAM

Eyes on the prize After a promising 2011-2012 season, all eyes are on France’s women’s alpine ski team. Find out what makes this team tick.

A

némone, Anne-Sophie, Marie, Marion, Nastasia, Tessa, and Sandrine are 23, 24, 25, 29 and 30 years old, respectively. They love skiing, racing and especially winning. They spend most of their time together, training and competing all over the world. “The team is a little like a second family,” explains Anémone Marmottan. “It’s like a microcosm that’s in perpetual movement,” adds Marie Marchand-Arvier. For the 2012-2013 season there are 12 women on the roster. Working alongside them are the team director, two head coaches (speed and technical), four coaches, four technicians, two athletic trainers, and three physiotherapists. Within this little club of 28, everyone has his or her role, habits, and way of doing things. “The rules don’t need to be stated”, says Marie. “Within the group there is mutual respect and solidarity, but also a healthy dose of competition.” This friendly competitive spirit is key to the French team’s success. The technical training group, which includes slalom and GS skiers, has embraced this group dynamic as its leitmotif. “The members of the technical group are always teasing and challenging each other. This boosts the whole group,” says team director Jean-Philippe Vulliet. As is the case with any big family, “Sometimes sparks fly,” admits Courchevel Club des Sports racer Anne-Sophie Barthet. “But it never lasts long.” Third in last winter’s World Cup GS ranking, Tessa Worley has inspired the others to follow suit. She is the group’s natural leader in spite of her young age. “There are other women on the team with the potential to do just has well,” adds Vulliet.

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COURCHEVEL SPIRIT Par Y.Perret - © Agence Zoom

DIGEST

Bio in brief

24 ans Née le 2 juin 1988 à Papeete (Tahiti) 1,64 pour 57 kg Club des Sports de Courchevel • Championne du monde par équipe à Garmisch Partenkirchen 2011 • Championne de France de slalom 2012 • Meilleur résultat coupe du monde : 3e du géant à Lienz (Autriche), déc. 2009

Age 24 Born on 2 June 1988 in Papeete, (Tahiti) 1.64 m and 57 kg Ski club: Sports Club of Courchevel • Member of the winning World Championship team in Garmisch Partenkirchen in 2011 • French slalom champion in 2012 • Best World Cup result: 3rd in GS in Lienz (Austria), December 2009

Taïna Barioz

“J’adore Nadal, c’est un guerrier” ”I love Nadal, he’s a fighter!” Ta piste préférée à Courchevel ? Your favourite run in Courchevel?

L’homme ou la femme que tu rêverais de rencontrer ? Someone you’d dream of meeting?

Les Creux. Parce qu’elle est vallonnée et assez raide, idéale pour les skieurs confirmés. Les Creux, because it’s hilly and steep.

Teddy Riner(1). Un très grand champion qui a l’air sympa. Et drôle. Teddy Riner(1). He’s an amazing athlete.

Ton resto préféré à Courchevel ? Your favourite restaurant in Courchevel?

Ton plat préféré ? Your favourite dish?

Ton skieur préféré ? Your favourite skier?

Ton dernier téléchargement ? The last thing you downloaded?

Le Chatbotté. La déco est jolie, on y mange bien et le personnel est sympa. Le Chatbotté, for the attractive décor, excellent food, and great staff.

Le gratin sauvage de ma mamie, à base de pommes de terre et de diots. My grandmother’s gratin sauvage, a casserole made from potatoes and Diot sausages.

Didier Cuche, ou maintenant qu’il a arrêté, Ted Ligety. J’aime son ski engagé. Il cherche constamment à prendre un maximum de vitesse. Didier Cuche, or maybe Ted Ligety now that Didier has retired.

Instagram, une appli photo pour iPhone. The Instagram photo app for my iPhone.

Ta dernière folie shopping ? Your most recent shopping spree?

Quelques produits de beauté au retour de mon stage à Ushuaia : du maquillage Dior et des vernis à ongle Essie rose, vert et bleu pour l’été. I bought some beauty products on the way back from training camp at Ushuaia.

Ton sportif préféré ? Your favourite athlete?

Rafaël Nadal. C’est un guerrier, il court après chaque balle et ne s’avoue jamais vaincu. Raphael Nadal. He’s a fighter!

Ton plus beau souvenir de sport ? Your best sports-related memory?

Mon podium à Lienz en 2009. Un grand moment car mes efforts étaient enfin récompensés. My podium in Lienz in 2009.

(1) Champion olympique de judo en poids lourd. Olympic judo heavyweight champion.

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courchevel spirit

DIGEST

Bio in brief

24 ans Née le 23 février 1988 à Toulouse 1,70 pour 70 kg. Club des Sports de Courchevel • Championne de France de super-combiné 2011 • Vice-championne de France de descente et de Super G 2012 • Meilleur résultat coupe du monde : 6e du slalom d’Aspen (E.-U.), nov. 2009

Age 24 Born on 23 February 1988 in Toulouse 1.70 m and 70 kg. Ski club: Club des Sports of Courchevel • French super combined champion in 2011 • French vice-champion in downhill and Super G in 2012 • Best World Cup result: 6th in slalom in Aspen (USA), November 2009

Anne-Sophie Barthet “Woods : incroyable, ce culot” ”Woods is incredible! What nerve!” Ta piste préférée à Courchevel ? Your favourite run in Courchevel?

L’homme ou la femme que tu rêverais de rencontrer ? Someone you’d dream of meeting?

Facile ! Le stade (de slalom) ! Une verte, une bleue, une rouge et une noire concentrées en une seule piste. J’adore ! Easy! The slalom course! A green, a blue, a red, and a black, all in one run. I love it!

Nicolas Sarkozy, pour savoir si toutes les critiques que l’on a faites de l’homme sont justifiées. Ou pas. Nicolas Sarkozy, to see whether all the criticism he has gotten is justified or not.

Ton resto préféré à Courchevel? Your favourite restaurant in Courchevel?

Le Chabichou. Le Chabichou.

Ton plat préféré ? Your favourite dish?

Les pâtes. Les Italiennes. Qu’importe la sauce, je les aime toutes ! Pasta.

Ton skieur préféré ? Your favourite skier?

Pintu (Alexis Pinturault). J’aime son côté toujours sur la corde mais jamais du mauvais côté. Pintu (Alexis Pinturault). I like that he takes risks but always manages to make them work.

Ton dernier téléchargement ? The last thing you downloaded?

L’application ”FastBooking.com” sur mon téléphone. Idéal pour trouver rapidement un bon hôtel quand on débarque dans une ville qu’on ne connaît pas. The app ”FastBooking.com” for my phone.

Ton sportif préféré ? Your favourite athlete?

Tiger Woods. Incroyable, ce culot qu’il a eu de revenir après toutes ses histoires(1). Tiger Woods. He’s incredible!(1)

Ta dernière folie shopping ? Your last shopping spree?

Une paire de bottes en daim. Trop belle, en plus j’ai fait une bonne affaire ! A pair of suede boots that were too pretty to pass up!

Ton plus beau souvenir de sport ? You best sports-related memory?

Mon premier départ après ma blessure(2) à Levi en 2008. Quelques mois plus tôt, les médecins me disaient que je ne pourrais sans doute plus skier. My race start in Levi in 2008, my first after being injured. Several months earlier the doctors had told me that I would never ski again.

(1) Après un scandale médiatique concernant ses infidélités conjugales, Tiger Woods s’était retiré du circuit professionnel de golf fin 2009 avant de revenir quelques mois plus tard. (2) Dislocation de la rotule droite à Aspen en décembre 2007. (1) Following a media scandal over his marital infidelities, Tiger Woods announced his retirement from professional golf in late 2009, only to make a comeback several months later. (2) She dislocated her right kneecap in Aspen in December 2007.

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Marlies Schild 62


FLASH BACK

Par Frédéric Machabert - © Agence Zoom

Andreas Kroenner, Tanja Poutiainen, Marlies Schild, Kathrin Zettel

Taïna Barioz

2011

La reine

A

Marlies près l’annulation du Géant, l’Autrichienne Marlies Schild a illuminé de sa classe la Coupe du Monde de slalom.

C’était une de ces journées où le ciel et la terre ne font plus qu’un. Ce devait être un géant pour des géantes. Il n’eut pas lieu car les cieux en avaient décidé autrement. Des centaines d’hommes s’étaient pourtant affairés durant des jours et des nuits dans un combat contre les éléments. Mais les monceaux de neige recouvrant les pentes de la station rendaient la première épreuve impossible. L’histoire ne pouvait s’arrêter là. Restait le slalom, sauvé in extremis grâce à l’énergie et au savoir-faire de toute la station, unie comme un seul homme. Le dimanche, le slalom put se tenir avec des rayons du soleil et un paysage féérique comme récompense pour tous les travailleurs de l’ombre. Courchevel allait inscrire un beau moment d’histoire dans la vie d’une drôle de dame, Marlies Schild. Au moment de débarquer sur le stade Émile-Allais, l’Autrichienne régnait en maîtresse absolue sur le slalom. La skieuse glissait

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FLASH BACK

Classement 1. Schild (Aut) 1’42’’64 ; 2. Poutiainen (Fin) à 1’’87 ; 3. Zettel (Aut) à 2’’19 ; 4. Kirchgasser (Aut) à 2’’68 ; 5. Maze (Slo) à 3’’60 ; 6. Borssen (Sue) à 3’’74 ; 7. Noens (Fra) à 3’’89 ; 8. Duerr (GER) à 4’’03 ; 9. Thalmann (Aut) 4’’23 ; 10. Worley (Fra), à 4’’32 … 12. Barthet (Fra) à 4’’62 … 18. Dautherives (Fra) à 4’’98…

Marlies Schild

Nastasia Noens

au-dessus de ses rivales. Même Lindsey Vonn, pourtant machine à gagner, en serait expulsée. Dans un monde de centièmes, les écarts étaient énormes. La Finlandaise Poutiainen était 2e à 1’’87, l’Autrichienne Zettel 3e, était à 2’’19. Avant de reprendre sa marche triomphale (six victoires dans l’hiver), l’hommage d’une championne à la station olympique : ”Les gens ont fait un travail formidable pour que la course puisse avoir lieu.” Au loin, le soleil brillait à nouveau. Courchevel avait réussi son pari.

Le plaisir de Noens Nastasia Noens, septième et meilleure française, plongeait avec délice au milieu de la foule, dans une belle ambiance : ”C’est bien pour le slalom et le ski français d’avoir ce genre de course”, affirmait-elle. La skieuse du sud était venue chercher de l’assurance, elle repartait de Courchevel avec un joli sourire : ”Je ne savais pas du tout où j’en étais, je suis rassurée, j’ai pris du plaisir sur cette piste.” Privée de géant, Tessa Worley bouclait son week-end à la 10e place alors qu’Anne-Sophie Barthet, devant son public, terminait en 12e position. 65



flashback

Queen Marlies Austrian skier Marlies Schild made up for the cancellation of the GS by giving a breath-taking performance in the World Cup slalom race.

T

he event should have kicked off with a giant slalom, but the weather just wouldn’t have it. Despite the efforts of hundreds of workers from the ski area, the abundance of fresh snow forced the cancellation of the much-awaited race. But thanks to an all-night effort by the dedicated crew, the slalom race was held as planned, in sunny, picture-perfect conditions. Courchevel will most certainly remain a career highlight for the talented Marlies Schild. She was truly a notch above the rest. Even the winning machine Lindsey Vonn was eliminated. While so many races come down to hundredths of a second, the spread for this one was enormous. Finnish skier Poutiainen was 2nd, 1.87 seconds off Schild’s time, and Austrian skier Zettel was 3rd, 2.19 seconds behind. Before continuing on to a triumphant season (6 wins in one winter), Schild took a moment to praise this former Olympic venue: ”The crews here did an amazing amount of work to make the race happen.” Courchevel indeed succeeded in hosting a great event. Finishing in 7th place, Nastasia Noens was the best-ranked French skier. She revelled in the event’s terrific vibe: ”It’s great for slalom racing and French skiing in general to host this kind of race.” Deprived of her GS race, Tessa Worley wrapped up her weekend with a tenth place finish, while Anne-Sophie Barthet finished 12th, cheered on by her hometown fans.

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Classement 1. I. Stenmark (Sue) 2’54’’33 2. P. Luescher (Sui) 3. B. Krizaj (You) 4. J. Fournier (Sui) 5. H. Hemmi (Sui) … 36. P. Lamotte (Fra) … 48. P. Ciprelli (Fra) … 54. G. Pessey (Fra) 55. J.-M. Muffat (Fra)

1979

Un chef d’œuvre de

Stenmark L’unique Coupe du Monde masculine disputée à Courchevel a été remportée de main de maître par l’un des plus grands skieurs de l’histoire, le Suédois Ingemar Stenmark, laissant ses principaux adversaires à près de quatre secondes. C’est l’une des plus belles victoires de l’homme aux 86 succès.

Stenmark’s masterful victory The only men’s World Cup ever held at Courchevel was won with flair by one of history’s greatest skiers, the Swede Ingemar Stenmark. He finished four seconds ahead of his rivals. Of the 86 races he won during his career, this was one of his greatest victories.

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FLASH BACK

Classement 1. M. Schild (Aut) 2. T. Poutiainen (Fin) 3. T. Maze (Slo) 4. M. Pietilae-Holmner (Sue) 5. K. Zettel (Aut) … 9. N. Noens (Fra) … 20. A.-S. Barthet (Fra)

2010

Retour

réussi Après 32 ans d’absence, la Coupe du Monde de ski alpin retrouve Courchevel avec un slalom féminin. Marlies Schild, la reine du porte à porte, remporte un éclatant succès devant 20 000 spectateurs. Courchevel a réussi son retour dans le Cirque Blanc.

A successful comeback After a 32-year hiatus, the Alpine Ski World Cup has found its way back to Courchevel, for a women’s slalom event. Slalom queen Marlies Schild won a dazzling victory, cheered on by a crowd of 20,000 spectators. Courchevel has made a successful comeback to the White Circus of World Cup skiing.

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GRAND TÉMOIN Par Edward Jay - © Agence Zoom

Alexis Pinturault

Maria Hoefl-Riesch

Alphand “Certaines courses féminines ont un parfum magique”

L

uc Alphand est le dernier vainqueur français de la Coupe du Monde en 1997, trente ans après Jean-Claude Killy. Reconverti en touche à tout du sport, des raids automobiles aux exploits maritimes à bord d’hydroptères sans oublier son rôle de consultant pour France Télévision, il porte toujours un regard avisé sur le ski. Avec un œil sur Estelle, sa fille, qui est l’un des grands espoirs du ski français. Morceaux choisis.

COURCHEVEL : “Je dis bravo” ”J’ai eu parfois, il y a quelques années, une impression mitigée de Courchevel, véhiculée par ce qu’on en entend parfois. Le Club des Sports restait l’un des tous premiers sites formateurs de France, mais on avait l’impression que la station en général avait un peu oublié la notion ”sportive et compétition” de la discipline. Au fil du temps, nous les coureurs, nous avions moins de rendez-vous à Courchevel, puisque Courchevel avait un peu oublié l’Équipe de France de ski. Et là aujourd’hui avec cette nouvelle orientation, je dis : ”bravo”. Non seulement Courchevel s’est engagée dans la Coupe du Monde, mais la station livre une course ”nickel”. Elle a tout juste. Cela peut devenir une référence comme Schladming, en Autriche, l’a fait avec son slalom nocturne de fin janvier. C’est un “one shot” de qualité. En plus, pour les étrangers, quel meilleur site que Courchevel, l’une des grandes stations mondiales avec tout ce que cela comporte de services ? On peut allier tourisme haut de gamme et compétition.”

LE SKI FéMININ : “Un fourmillement de stars” ”Il faut balayer une idée reçue et je dois dire que sur le sujet, mon approche a évolué avec mon regard de consultant pour France Télévision ! Le ski féminin est à tort sous-estimé car certaines courses ont un parfum magique, avec, qui plus est, un fourmillement de stars. N’y en a-t-il pas plus désormais que chez les hommes avec Lindsey Vonn ou Maria Hoefl-Riesch au moment où l’heure de la retraite a sonné pour les Maier, Kjuss, Aamodt et Didier Cuche ? Ces “grandes dames” fédèrent souvent derrière elles une nation, à l’image de Janica Kostelic pour la Croatie. Ajoutez à cela la montée en puissance des sports collectifs qui passent des caps médiatiques importants avec les succès des footballeuses de l’OL, doubles championnes d’Europe en 2011 et 2012 ou la médaille d’argent aux JO de Londres des basketteuses et sortent le sport féminin de son côté “under-ground.” Le petit bémol, c’est au niveau de la densité des athlètes. Les meilleures vont certes très vite, mais derrière ces têtes d’affiche, on ne retrouve pas la densité au masculin.”

ALEXIS PINTURAULT : “Je rêve qu’il me succède ” ”J’ai un rêve : qu’il me succède au palmarès français des vainqueurs du classement général de la Coupe du Monde. Il est juste génial. Il est énorme. Il est fort en géant. Et en slalom, il progresse à vitesse grand V. En Super G, il y est. Quand les descentes sont techniques, il n’est pas loin. Maintenant, il doit scorer dans les descentes engagées. Là, il a encore du boulot ! Dans son discours, il est posé. Il sait ce qu’il veut. Si son corps le laisse en paix, il peut aller très loin. Il a le potentiel pour gagner le général car en plus, il ne se fera pas bouffer par la pression. Il a déjà la maturité d’un mec qui a fait dix années en Coupe du Monde.” 71



IN THE SPOTLIGHT

Alphand “Certain women’s races have a magical feel to them” Luc Alphand won the overall World Cup title in 1997. Since his retirement from ski racing, he has delved into a variety of other sports, from auto rally racing to ocean-going hydrofoil adventures. He is also a consultant for France TV, and keeps a close eye on the world of skiing.

WOMEN’S SKIING: “buzzing with star power”

ON ALEXIS PINTURAULT: “I’m hoping he’ll follow in my footsteps”

“Women’s skiing is often wrongly underestimated. Certain women’s races have a magical feel to them; they’re just buzzing with star power. With athletes like Lindsey Vonn and Maria Hoefl-Riesch, women’s alpine racing now has more celebrities than men’s racing!”

“My great hope is that Pinturault will follow in my footsteps and join the ranks of French skiers who have won an overall World Cup title. He’s a terrific skier. He is strong in GS, and in slalom he’s improving at an amazing rate. In super G he’s on the ball. When it comes to technical downhill courses, he’s not far off the mark. Now he needs to score points on the more committing downhills. There’s work to be done! In conversation, Pinturault is very down to earth. He knows what he wants. He has the potential to win the overall title, especially considering that he doesn’t crack under pressure. He already has the maturity of a guy who’s been on the World Cup circuit for ten years.”

COURCHEVEL: “Hats off!” “Hats off to Courchevel for focusing on ski racing. The resort has made a commitment to World Cup racing, and the event hosted here is top-notch. Courchevel has gotten everything right. The race here has the potential to become a touchstone event, like Schladming, Austria’s night slalom held in late January. It’s a high quality, oneshot event. And for visitors, what better place to host the event than Courchevel, which has all the amenities one would expect to find at a world-class ski resort.”

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La piste de géant en bref Altitude de départ : 2 175 m Altitude d’arrivée : 1 824 m Dénivelé : 351 m Longueur : 1 325 m

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la piste

Par C. Combier - © David André, Agence Zoom & DR

vue par… Taïna Barioz

“C’est une piste complète et technique. Pour gagner, il faut se montrer intelligente. Au départ, après le chalet, ça plonge tout doucement pendant cinq portes. Ensuite la pente s’accentue avec un petit mur”

LA VIE

au stade

Théâtre de la Coupe du Monde, le stade de slalom Émile-Allais est une piste à part. Son quotidien ne manque pas de mouvements. Découverte. Ici, les jours se suivent et se ressemblent rarement. On peut lisser dans les traces de la meilleure slalomeuse du monde un matin. Donner le départ du chamois à des dizaines de minots 48 heures plus tard. Et offrir le petit déjeuner à 1 500 banquiers quelques semaines après. ”Le stade, c’est une piste unique, explique Bruno Tuaire, Directeur du Club des Sports de Courchevel. On n’imagine pas la variété des manifestations qui s’y déroulent. Tout le monde connaît bien sûr la Coupe du Monde. Mais le reste de l’hiver, ça n’arrête jamais”. Imaginez. Près de 200 manifestations ESF. Des dizaines de courses privées organisées par des banques, joailliers et autres horlogers. Des entraînements de compétiteurs, équipes de France et groupes Comités. Des championnats étrangers, dont ceux de l’Écosse ou de la Belgique. Des ”après-midis bandes de copains”, lorsque ”plusieurs amis s’offrent le plaisir de se tirer la bourre sur une piste homologuée Coupe du Monde”, s’amuse Bruno Tuaire. Géré par le Club des Sports de Courchevel depuis 12 ans, le stade de slalom fonctionne comme une véritable petite entreprise. Son budget de base, hors événements extraordinaires, s’élève à 150 000 euros. Sur place, cinq permanents travaillent à ”organiser les différentes manifestations, gérer l’accès aux couloirs d’entraînement et mettre à disposition le matériel dont dispose le stade”, explique Patrick Charvin, responsable. De début décembre à fin avril, ses hommes(1) et lui mettent en place quotidiennement une quinzaine de tracés, brassent 900 mètres de filets et ont ”toujours quelque chose à installer, réparer ou mettre en ligne”. Homologué par la FIS, le stade met à disposition un équipement unique. Un système de chronométrage aux normes internationales, 4 motoneiges

et une webcam diffusant chaque course, quelle qu’elle soit, en direct sur www.sportcourchevel.com

UNIQUE EN FRANCE ”Une quinzaine de stations françaises possèdent un stade permanent, enchaîne le responsable. Mais comme celui-ci, je n’en connais qu’un”. Remis à neuf en 2000, le site a bénéficié de 3 millions d’euros d’investissements en 2008 pour se mettre aux normes internationales. L’hiver dernier, 400 000 euros supplémentaires ont permis la construction d’un chalet de départ flambant neuf et le remodelage de la raquette d’arrivée. Autant d’améliorations dédiées à la Coupe du Monde qui profitent chaque hiver à la totalité de la station. Pour les ESF, principales utilisatrices, le stade représente ”un outil pédagogique de premier ordre”, confirme Christophe Normand, Directeur de l’ESF de Courchevel. ”C’est un outil très important pour nous. Il nous permet de travailler avec une qualité d’enneigement et de sécurité optimale. Nous y emmenons très régulièrement nos clients mais aussi nos groupes compétitions ” renchérit Loïc Lemoine, Directeur de l’ESF de Courchevel 1550. Paul Richoux, à la tête de l’ESF Courchevel 1650, constate quant à lui que ”de plus en plus de clients particuliers, habitués à des prestations haut de gamme, demandent à travailler des techniques de type compétition. Pouvoir leur offrir cette possibilité sur un stade de Coupe du Monde, ça n’a pas de prix”. (1) Xavier Blanc, Karim Ouazène et deux équipiers saisonniers.

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THE COURSE Start altitude: 2,175 m Finish altitude: 1,824 m Length: 351 m Vertical drop: 1,325 m

© Club des Sports

THE TRACK

A season on the slalom course The Émile-Allais slalom course is not just your average ski run.

E

ven when it’s not serving as the venue for the World Cup, the course is constantly bustling with activity. ”You’d never imagine the variety of events that take place here,” explains Bruno Tuaire, director of the Courchevel Club des Sports. ”Of course everyone knows about the World Cup. But all winter long there are events being held here.” Imagine all the activity: nearly 200 ESF events, dozens of private races, training sessions for racers, and foreign championships. Managed by the Courchevel Club des Sports for the last 12 years, the slalom course essentially functions like a small business. The course has a core budget of €150,000. Five permanent employees work to ”organise various events, schedule access to training areas, and make the necessary equipment available,” explains course manager Patrick Charvin. The FIS-approved course boasts a variety of sophisticated equipment, including a timing system that meets international standards, four snowmobiles, and a webcam that transmits race footage directly to www.sportcourchevel.com. The course was refurbished in 2000, and received €3 million in funding in 2008 in order to bring it up to international standards. Last winter, €400,000 more paid for the construction of a start house and the remodelling of the finish area. These improvements were made with the World Cup in mind, but they benefit all of the ski area. For the ESF ski schools, one of the main users, the slalom course is a ”top-notch teaching tool,” says Christophe Normand, director of the Club des Sports ski school.

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PROGRAMME

Pour tout savoir Les animations commenceront samedi à 18h et jusqu’en milieu d’après-midi dimanche. Autour des meilleures skieuses mondiales, toute la station se mobilise pour offrir au public une journée inoubliable autour du ski, de la montagne et du spectacle. Accès gratuit pour le public. La raquette d’arrivée est accessible aux skieurs et piétons. Restauration traditionnelle disponible directement sur le site.

All you need to know

SAMEDI 15 Saturday

The day’s entertainment will begin at 9 a.m. and continue until mid-afternoon. in honour of the world’s best female skiers, the entire resort will be focused on providing the fans with an unforgettable day centred around skiing, the mountains, and the featured entertainment. Access to the event is free of charge. The finish area is accessible to skiers and pedestrians alike. Traditional cuisine will be available at the event.

DIMANCHE 16 Sunday

À partir de 9 h

18 h

Village des partenaires et animations gratuites tout au long de la journée

Cérémonie officielle du tirage au sort des dossards du slalom géant en présence des compétitrices à la patinoire du Forum.

Starting at 9 a.m. Sponsors village and free entertainment all day long.

Official bib draw ceremony held at the Forum ice rink, in the presence of the racers. Le spectacle est gratuit, mais les invitations sont à retirer à Courchevel tourisme à partir du mercredi 12 décembre. The show is free, but seats are limited. Tickets are available at the Courchevel Tourism Office starting on Wednesday 12 December.

Spectacle sur glace Le tirage sera suivi d’un spectacle sur glace, avec comme pour chaque gala à Courchevel, des patineurs internationaux de grande renommée. Grande première : le spectacle mélangera glace et feu avec la participation impressionnante de tigres. En exclusivité, une chanteuse de la comédie musicale “1789, les Amants de la Bastille“ se produira. La patinoire peut accueillir plus de 1 000 personnes.

Ice show The bib draw will be followed by an ice show featuring internationally renowned figure skaters, as is customary for all of Courchevel’s skating galas. For the first time ever, the show will blend fire and ice, and include the participation of live tigers to really send it over the top! Exclusively at Courchevel, a singer from the musical “1789, Les Amants de la Bastille” will also perform. The ice rink can accommodate more than 1,000 spectators.

Le village des partenaires Une dizaine de partenaires du Club des Sports et de la Coupe du Monde féminine de ski alpin présentent et vendent leurs produits dans le village des exposants.

Sponsors’ village A dozen sponsors of the Club des Sports and women’s World Cup alpine skiing will have products on display and for sale at the exhibitors’ village.

Portez les couleurs de la Coupe du Monde Le joli bonnet Sun Valley aux couleurs de la Coupe du Monde féminine de Courchevel est devenu un classique des pistes que l’on retrouve dans les aires d’arrivées aux quatre coins du monde. Il sera encore disponible ainsi que sweat-shirts, t-shirts et autres objets pour être aux couleurs de Courchevel. www.sportcourchevel.com

9 h 45-10 h 15 Démonstrations de voltige aérienne 9:45 - 10:15 a.m. Stunt flying demonstrations

Wear the colours of the World Cup The great hat by Sun Valley featuring the colours of the women’s World Cup at Courchevel has become classic headwear on the slopes and at finish areas all over the world. Sweatshirts, t-shirts and other items will also be available. Show your spirit by wearing the colours of Courchevel! www.sportcourchevel.com

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PROGRAMME © Agence Zoom

Les Aigles du Léman

10 h 30 Coupe du Monde féminine de ski alpin

Slalom Géant 1re manche, stade de slalom Émile-Allais

10:30 a.m. Audi FIS Ski World Cup – Giant slalom first run, Émile-Allais Slalom Stadium

DIMANCHE 16

Dans la raquette d’arrivée, les Aigles du Léman offriront un spectacle avec quatre rapaces présentés par des maîtres fauconniers. Les rapaces survoleront le public... En dehors des présentations et démonstrations, le public pourra approcher les rapaces et échanger avec les maîtres fauconniers sur ces animaux majestueux.

Falconry show In the finish area, Les Aigles du Léman will present a falconry demonstration hosted by master falconers, during which four birds of prey will fly over the audience. Between performances, the public will also get the chance to see these majestic animals up close, and talk to the master falconers.

Sunday

12 h-12 h 30 Spectacle de fauconnerie “Les Aigles du Léman“ 12:00 - 12:30 p.m. Les Aigles du Léman falconry show

12 h 30-13 h 15 Démonstrations de voltige aérienne 12:30 - 13:15 p.m. Aerobatics exhibition

Un DJ pour faire monter l’ambiance Voltige aérienne Une démonstration de voltige aérienne à vous couper le souffle. Avec un avion et deux pilotes de l’EVAA, l’équipe de France de voltige aérienne de l’armée de l’air, basée à Salon de Provence, championne du monde de voltige et championne de France 2011 mais aussi Nicolas Ivanoff, le seul pilote français à avoir participé au Red Bull Air Race Edge 540 aux commandes de son Edge 540 et Jean-Louis Page sur son biplan Pitts S2B. Le public de Courchevel aura également la chance de voir un avion de légende, le Hawker Sea Fury, développé pour la Royal Navy durant la seconde guerre mondiale.

Toute la journée, l’ambiance musicale sera assurée par un DJ qui, entre les animations, fera régner une atmosphère festive et endiablée.

13 h 30

A dj to pump up the volume

Coupe du Monde féminine de ski alpin Slalom Géant 2e manche, stade de slalom Émile-Allais suivie de la cérémonie protocolaire

13:30 p.m. Audi FIS Ski World Cup – Giant slalom second run, Émile-Allais Slalom Stadium

Spectacle déambulatoire La troupe des Cannibale Percus rythmera la journée. Une vingtaine de musiciens joyeux et dynamiques apporteront une touche exotique à une journée de sport en Savoie.

Street performances

The street performance troupe Cannibale Percus will give rhythm to the day. The group of 20 joyful, lively musicians will bring an exotic touch to this day of Sport in Savoie.

Air show Don’t miss sunday’s breath-taking stunt flying demonstration. The show will feature a plane and two pilots from the evaa, the french air force’s aerobatics team. Based out of Salon de Provence, this world champion aerobatics team won the 2011 french championships Nicolas Ivanoff, the only french pilot to have participated in the Red Bull Air Race, will fly his Edge 540 for the demonstration. Jean-Louis Page will also participate, flying his Pitts S2B bi-plane. Spectators will get the chance to see a Hawker Sea Fury, the legendary plane developed during World War II by the Royal Navy.

It wouldn’t be a party without a dj! All day long he’ll be spinning tunes to keep the fans in a festive mood in between the rest of the featured entertainment and activities.

14 h 15 Musique dans la raquette d’arrivée 14:15 p.m. Live music in the finish zone

© DR

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INTERVIEW © Alain Grosclaude/Agence Zoom

Alexis Pinturault

“J’aime gagner ” À 21 ans, Alexis Pinturault fait partie des meilleurs skieurs du monde. Le gamin de Courchevel, attaché à sa station, est ambitieux.

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INTERVIEW Par Y.Perret - © Agence Zoom

DIGEST Né le 20 mars 1991 à Moutiers Club des Sports de Courchevel Douanier • Sept podiums en Coupe du monde dont une victoire dans le parallèle de Moscou en 2012 • Dixième du classement général de la Coupe du monde 2012 • Champion du monde junior de géant en 2009 et 2011

A

le relais. Le physique, le mental et le travail sont les trois qualités essentielles. Ensuite, il y a le talent.

lexis, pouvez-vous nous raconter vos débuts ?

C’est mon père qui m’a mis sur les skis. Je me souviens des chaussures, sanglées sur des patinettes et ma mère qui me faisait skier devant l’Annapurna, l’hôtel familial. J’avais de la chance car il y avait un téleski devant l’hôtel. Les premiers souvenirs, c’est à sept ou huit ans avec le Club. Je skiais avec Vincent Mongellaz, l’un de mes amis. Notre but, c’était d’être les derniers de la file… pour pouvoir sauter les bosses sur les bords de la piste. J’ai toujours aimé le sport. J’ai joué aussi au foot jusqu’en cadet.

Y-a-t-il eu un déclic dans votre carrière ?

Les championnats du monde juniors en 2009. Jusque-là, je n’avais pas réalisé de performances exceptionnelles. Je sentais que j’étais capable d’aller vite, mais il me manquait quelque chose. Cette année-là, aux Mondiaux juniors, j’espérais un top 5. J’y suis allé, j’ai tout donné. À l’issue de la première manche du slalom, j’étais en tête. Je savais que Marcel Hirscher n’allait rien lâcher et que je devais skier aussi bien en deuxième manche. J’ai gagné et ce fut ma première grosse émotion. Cela restera toute ma vie un moment particulier.

Que retenez-vous de vos premières années de skieur ?

L’esprit qui régnait au Club me plaisait. Tous les entraîneurs qui m’ont formé et m’ont permis de devenir le skieur que je suis, comme Sébastien Santon ou Jean-Noël Martin. C’était le temps des copains… À l’époque, je faisais du ski pour rigoler. Le but était de faire du sport, de m’amuser. La compétition passait après.

Quel est votre rapport avec la victoire ?

J’aime gagner… Parce que je n’aime pas perdre. Cela peut paraître simpliste mais je fonctionne ainsi.

À quel moment les choses sont-elles devenues plus sérieuses ?

Avec les premiers Critériums régionaux, en minime. Malgré mon petit gabarit, j’ai gagné deux courses et cela m’a permis d’être sélectionné pour la Topolino, l’une des épreuves les plus relevées pour les jeunes. Même si je faisais du sport par plaisir, il y avait toujours dans le fond de ma tête l’envie de devenir sportif professionnel. Quel que soit le sport. C’est quelque chose qu’on a dans le sang et pour lequel on a des facilités dans la famille. Mon père avait joué au volley-ball au niveau national.

Qu’est-ce qui vous attire dans les disciplines techniques ?

Ce qui les rend belles, ce sont les deux manches. On peut se rater dans la première, il reste la seconde pour tout donner. Regardez, cette année à Moscou, je tombe dans la première manche du parallèle face à Marcel Hirscher. Dans la seconde, j’ai tout lâché. À la quatrième porte, j’étais revenu à sa hauteur. Pour moi, le ski, c’est la remontée de Julien Lizeroux à Adelboden en 2010…

Comment jugez-vous votre saison 2012 ?

L’ensemble est plutôt bon, voire très bon parfois. Au fil de l’hiver, je me sentais capable de faire encore mieux. Si je devais m’attribuer une note, ce serait 8/10. 10/10, cela voudrait dire que j’ai gagné un globe de cristal ou une médaille.

Quels sont les secrets de la réussite ? Une question de talent ?

Un peu, peut-être, mais cela ne suffit pas, il faut le travailler. Quand le physique va moins bien, le mental doit prendre 87



INTERVIEW

C’est ma station, là où j’ai grandi, où j’ai mes souvenirs d’enfant, où j’ai appris le ski.

C’est important d’être monté rapidement sur le podium en Coupe du Monde ?

Que représente Courchevel pour vous ?

C’est ma station, là où j’ai grandi, où j’ai mes souvenirs d’enfant, où j’ai appris le ski et passé la moitié de ma vie. C’est le lieu où mes grands-parents ont construit les Sherpas, un petit hôtel, dans les années 1960 . Ils étaient originaires de Paris. Au début, André, mon grand-père, y travaillait toujours et Christiane, ma grand-mère, s’occupait de l’hôtel. Puis, peu à peu, l’hôtel s’est développé, tout comme la station, et ils ont également créé l’Annapurna dont mon père est gérant et propriétaire.

Je l’ai fait, je suis libéré. J’y étais parvenu lors de la dernière course de la saison 2011 et j’ai récidivé dès la première de la saison 2012.

Vous avez remporté le parallèle de Moscou, première victoire en Coupe du Monde de votre carrière. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’était une épreuve un peu particulière. Un city-event, un parallèle, un tracé court et une façon de courir spéciale. Je n’en avais encore jamais disputé et j’ai réussi à m’imprégner de l’exercice dès le début. En finale, je suis face à Felix Neureuther, un spécialiste de ce genre de course. Je me répétais : “Tu ne lâches rien”. Je me suis battu jusqu’au bout. Ce n’est pas tout à fait comme remporter un slalom ou un géant, cela n’a pas tout à fait la même saveur mais c’est une grande satisfaction. Maintenant, je veux continuer sur cette voie, me rapprocher des globes de cristal. Le globe et les globes. Les petits, d’abord, et puis un jour le gros.

Qu’aimez-vous à Courchevel ?

Beaucoup de choses. C’est un site exceptionnel, avec le plus beau domaine skiable du monde. J’adore la piste des Suisses, rarement damée, avec des bosses. Elle est un peu compliquée mais j’aime y skier. J’aime aussi le Club, son ambiance.

Que représente le Club pour vous ?

C’est important d’y venir quand je peux, de voir les entraîneurs, les jeunes, de discuter avec eux. Je sens les gamins timides, ils me regardent comme si j’étais un extra-terrestre et n’osent pas me parler.

Quelles sont les disciplines qui vous conviennent le plus ?

Le géant me semble la plus accessible. C’est celle où j’ai progressé le plus vite. Le slalom est une discipline plus ingrate mais je ne m’affole pas. Pour la descente, je sais que ce sera plus compliqué et que l’objectif est déjà de se rapprocher du podium. J’aime la vitesse mais cela ne suffit pas. Il faut être un grand glisseur.

Comment définiriez-vous le stade Émile-Allais ?

Pour le géant, c’est une belle piste, sélective et variée. Elle part tranquillement, avec une portion plate avant le mur. La piste tourne un peu, elle est vallonnée puis on aborde un second mur avec une porte cachée et un final pentu. La piste de slalom est très soutenue, avec une portion pentue en dévers. J’aimerais disputer un jour une Coupe du Monde sur ce stade.

Quels sont les objectifs de votre carrière ?

Le titre olympique. Ceux qui connaissent bien le ski savent la valeur des autres titres. Mais celui-ci, c’est celui qui marque tout le monde. Ensuite, j’aimerais le gros globe, le titre de champion du monde. J’aime le sport, j’ai envie de gagner, d’aller le plus haut possible, de marquer mon sport, si je le peux.

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BIO IN BRIEF Born on 20 March 1991 • 7 World Cup podiums • 1 World Cup win, in Moscow • 10th in the 2012 overall World Cup ranking • 2009 and 2011 GS junior world champion

interview

Alexis Pinturault “I love to win” At the age of 21, Alexis Pinturault is one of the best skiers in the world. This ambitious young Courchevel local is especially fond of his hometown ski area. like winning a slalom or a GS, it’s not quite the same feeling, but it was still really satisfying.

Alexis, tell us how you got started? My father was the one who first put me on skis. I remember my parents strapping tiny kiddie skis onto my boots, and my mom taking me skiing in front of the Annapurna, our family’s hotel. Some of my other early memories are from skiing with the Ski Club, when I was seven or eight. I used to ski with my friend Vincent Mongellaz. We always wanted to be last in line behind the instructor so we could jump the moguls at the edge of the piste.

What are your goals for your skiing career? To be an Olympic champion. Everybody understands the significance of an Olympic medal, while only people who follow skiing really understand the importance of the other titles. I’d also like to win a large crystal globe, the trophy for the overall world champion. I love sports. I want to win, to go as far as I can, and to leave my mark on my sport, if I can.

How do you feel about winning? I love to win… Because I hate to lose! It might seem trivial but that’s the way I operate.

What does Courchevel mean to you? It’s my hometown ski area, the place where I grew up, the place that’s part of all of my childhood memories. It’s where I learned to ski, and where I’ve spent half of my life.

What are your thoughts on your 2012 season? Overall it was a good season, at some points even a great season. I felt like I kept getting better over the course of the winter. On a scale of one to ten, I’d give myself an eight. Ten would have meant winning a crystal globe or a medal.

What do you like about Courchevel? A lot of things. It’s an exceptional place, the most beautiful ski resort in the world. I love the Suisses run, which isn’t groomed very often, so there are usually moguls. It’s a bit of a complicated run but I love to ski it. I also really enjoy the Courchevel Ski Club, especially the atmosphere. For me it’s important to stop by the Club when I can, to see the coaches and the kids, and to chat with them. The kids are shy; they look at me as if I’m from outer space, and they’re afraid to talk to me!

You won the parallel slalom in Moscow, your first World Cup victory. What did that mean to you? It’s an unusual event- the urban setting, a parallel, a short course. It’s a different way to race. I had never raced in a parallel, and I managed to figure things out right from the get-go. It’s not quite

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Le champion et l’enfant Le temps d’une séance photo pendant le Grand Prix de saut d’été, les jeunes sauteurs du Club des Sports de Courchevel ont pris la pose avec les plus grands champions. Instantanés par les mots et par l’image de belles rencontres.

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portfolio Par C. Combier - Š Christophe Pallot/Agence Zoom

The champion and the child During a photo session at the ski jumping Summer Grand Prix, young jumpers from the Courchevel Club des Sports posed for the camera alongside some of the sport’s greatest champions. Discover the highlights of this special meeting, captured in words and pictures.

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Noriaki Kasaï 40 ans. Japon • 15 victoires en Coupe du Monde • Médaillé de bronze aux Mondiaux 2003

“Sauter, c’est fantastique. Magique. Très excitant. Avec les années, j’apprends à ne garder que le plaisir. De plus en plus de plaisir. J’aime tellement ça…”

Age 40, Japanese • 15 World Cup victories • Bronze medallist at the 2003 World Championships

“Ski jumping is fantastic. It’s magical and exciting. As the years have gone by I’ve learned to focus on the enjoyment of it. It just gets better and better. I love it so much!”

Valentin

“Quand je saute, j’ai l’impression de voler.” “When I jump, I feel like I’m flying.”

Noriaki Kasaï avec Kenta Osaki, Valentin Foubert, Enrique Martin, Gabin Duriez.

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portfolio

Bjoern Einar Romoeren

Bjoern Einar Romoeren avec Mickaël Dieu, Nolan Blanc, Clément Charpin, Tommy Houhou. 31 ans. Norvège • 8 victoires en Coupe du Monde • Vice-champion du Monde par équipe en 2011 Clément

“Je n’ai jamais peur avant de m’élancer.

“Ils sont trop forts. Ca donne envie de faire de la compét’, de s’arracher, d’aller encore plus loin.”

Juste envie d’y aller. Tu t’assieds sur la barre, excité et concentré. L’idée, c’est de te mettre en tension, ni trop, ni pas assez. Ensuite tu pars, tu décolles… Et là, c’est parti pour quelques instants de pur plaisir.”

“They’re amazing. They just make me want to compete, to give it my all, to go even further.”

Age 31, Norwegian • Eight World Cup victories • Silver medal in the team event at the 2011 World Championships

“I’m never scared before I start down the inrun. I just can’t wait to go. You’re sitting there on the bar, excited but concentrating. The idea is to feel just the right amount of tension, not too much or too little. Then you start, and you’re airborne. For just an instant it’s pure bliss.” 95


Léa Lemare, Coline Mattel Coline Mattel 17 ans. Les Contamines Montjoie • 3e aux Mondiaux 2011 • Championne du monde junior 2011

“Tu te prends une grosse décharge d’adrénaline. Comme quand tu es petit, que tu t’apprêtes à sauter d’un mur un peu haut et que tu te dis : j’y vais ou j’y vais pas ? C’est le top. Je suis complètement accro. Si je ne sautais pas, je crois que je ferais une dépression”! Age 17, from Les Contamines-Montjoie. • Third at the 2011 World Championships. • 2011 Junior World Champion.

“It’s an amazing adrenaline rush. It’s like when you’re a little kid and you’re getting ready to jump from the top of a wall that feels kind of tall. You think to yourself: ‘Do I jump or not?’ It’s the best! I’m totally hooked. If I didn’t ski jump, I think I’d be depressed!”

Léa Lemare 16 ans. Courchevel • 4e aux Jeux Olympiques de la Jeunesse 2012

“En haut, j’ai la pression. Une bonne pression. Le genre qui te donne de l’énergie. Sur la barre, je suis dans ma bulle. Quand je prends mon élan, je sais très vite si ça va aller ou pas...” Age 16, from Courchevel • Fourth at the 2012 Junior Olympics

“At the top, I feel the pressure,

Léa Lemare, Coline Mattel avec Estelle et Elisa Blanc. Elisa

“Sauter. M’envoler. M’élancer. Il y a toujours un petit peu de trac, mais c’est surtout… agréable”. “Jumping, flying, taking off. You always have the jitters, but mostly it’s just… bliss!”.

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but in a good way. It’s the kind of pressure that gives you energy. On the bar, I’m in my bubble. As I gather speed, I know pretty quickly whether it’s going to be a good one or not.”


portfolio

Emmanuel Chedal, Nicolas Mayer Nicolas Mayer 22 ans. Courchevel • 6e au Grand Prix d’été de Courchevel 2012

“J’adore sauter ici, à la maison. Tous mes proches sont là. Mes parents, mes amis, mes coaches. Juste pour eux, j’ai envie de bien faire.” Age 22, from Courchevel. Sixth at the 2012 Courchevel Summer Grand Prix.

“I love jumping here at home. All the people I’m closest with are here- my parents, friends, and coaches. Just for them, I want to do my best.”

Emmanuel Chedal 29 ans. Courchevel • 1 podium en Coupe du Monde

“Un saut, c’est un moment de concentration intense, du début à la fin. S’il est bon, on a l’impression que ça dure. Comme si le temps s’arrêtait...”

Age 29, from Courchevel 1 World Cup podium

“Jumping requires intense concentration from start to finish. When it’s a good one, you feel like it’ll never end, like time has stopped.” Emmanuel Chedal, Nicolas Mayer avec Julien Roskam, Baptiste Vourlat, Mathis Contamine. Louis

“Quand je vois Nicolas, ça me donne envie d’essayer de le rattraper. De faire comme lui.” “When I see Nicolas jump, it makes me want to try to catch up with him, to be as good as he is.”

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Andreas Wank 24 ans. Allemagne • Deux podiums en Coupe du Monde • 2e au Grand Prix d’été de Courchevel 2012 • Vainqueur du Grand Prix d’été 2012

“J’aime sentir la vitesse. Mon corps s’élever dans les airs. Plus tu vas vite et plus tu montes. Plus tes skis flottent. Plus ils te portent”.

Age 24, German • Two World Cup podiums • Second at the 2012 Courchevel Summer Grand Prix

“I love the feeling of speed, of my body rising up in the air. The faster you go and the higher you fly, the more your skis float and carry you”.

Jack

“J’ai voulu faire du saut à ski parce que j’avais envie de voler. Voler comme un aigle. J’aime sentir que quand je pousse, ça part, ça décolle…” “I wanted to ski jump because I wanted to learn to fly, to fly like an eagle. I like the feeling of pushing off and becoming airborne ...” Andreas Wank avec Baptiste Hamelin, Jack WHITE, Thomas Maher.

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portfolio

Simon Ammann

Simon Ammann avec Tim Bernoud, Antoine Bernoud et Jonathan Learoyd.

31 ans. Suisse • Quadruple champion olympique 2002 et 2010 • Champion du monde 2007 • 20 victoires en Coupe du Monde Age 31, Swiss. • Four-time Olympic champion, in 2002 and 2010 • World champion in 2007 • Twenty World Cup victories

“Quand tu réussis ton saut, c’est un peu… magique. Tu te sens libre. Pendant un court instant, tu oublies tout. Les gens autour. Le temps qui passe. Plus rien ne compte. C’est étrange : tu ne voles que sur un temps très court, pourtant tu as le temps de ressentir un tas de choses. L’aérodynamique, la vitesse, la peur aussi. Parfois quand tu vas très vite, très loin, tu prends peur. C’est bon, mais tu sais aussi que l’atterrissage sera difficile.”

“When your jump is good, it’s a little like magic. You feel free. For just an instant, you forget everything: the people nearby, the time passing. Nothing else matters. It’s weird; you fly for such a short period of time, but you have the time to experience a so many things- aerodynamics, speed, and fear, too. Sometimes when you go really fast and far, you get scared. It’s a good thing, but you also know that the landing will be tricky.” Antoine

“Ce que je préfère, c’est… voler. Prendre l’air. Et puis l’atterrissage. Quand les skis claquent. Pan ! En télémark, c’est encore mieux.” “Flying is what I like best, being in the air. And then the landing, when your skis hit the ground. Bam! With a telemark landing it’s even better.” 99


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RÉTRO

Par Y.Perret - © Archives Courchevel & Agence Zoom

Nicolas Dessum

Steeve Delaup

La saga

DES hommes-oiseaux

L

e saut à ski a fait partie de l’histoire de Courchevel avant même la création de la station. Morceaux d’une belle histoire.

C’était avant la seconde guerre mondiale et Courchevel n’existait pas encore. Au Praz, les jeunes du village jouaient aux hommes-oiseaux sur un tremplin de bois. Ils s’appellaient Jean Blanc, Régis Chevallier ou Auguste Bonnevie et étaient des pionniers du ski sous toutes ses formes. On ne parlait pas de saut en V, de point K et encore moins de médaille olympique. Juste de plaisir des jeux de neige et de rires entre gosses. Près de quatre-vingts ans plus tard, trois tremplins tirent leurs langues de béton en veillant sur la vallée. C’est là, dans ce village où sautaient les enfants d’hier, que les meilleurs sauteurs et combinés du monde se sont battus pour les médailles olympiques en 1992. C’est là que chaque été, l’élite revient pour le Grand Prix d’été, bien installé dans le calendrier international. C’est là, aussi, qu’été comme hiver, les jeunes du Club des Sports se jettent pour le grand saut. “Si Courchevel a cultivé une tradition du saut à ski, c’est avant tout une affaire d’hommes“, avait coutume de raconter Emile Baetz, disparu en 2011, qui a été durant de longues années, l’un

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RÉTRO

Estelle Blanc

de ceux qui ont écrit cette belle histoire. Faire construire dans les années 50 un tremplin tout près de la Croisette a été l’une des grandes idées d’Émile Allais dans le développement de la station. “Les soirs d’hiver, les moniteurs se livraient à des exhibitions de saut et les monitrices passaient dans le public avec un bonnet pour alimenter la caisse de secours“, se souvient Camille Curtet, qui a été l’un des fondateurs de l’École du Ski Français de Courchevel 1850.

Une affaire d’hommes Poussés par leur amour pour ce drôle de sport, Jean Chalon, Emile Baetz, Fred Würth, Marcel Léger, Christian Couttet, Franck Salvi et quelques autres ont façonné cette “Courchevel Air Force“ qui n’a jamais cessé de planer. Eric Brèche, Florian Trêves, puis Steeve Delaup ou Régis Bajard, petits sauteurs devenus grands ont connu l’ivresse des grands événements internationaux. En février 1992, Steeve Delaup a terminé sixième de l’épreuve olympique sur le grand tremplin. “C’est le point marquant de ma carrière, même si cela a été une journée difficile, un peu comme un accouchement, se souvient-il. Il y avait une telle pression, tous ces gens, ces proches, qui me disaient : on compte sur toi et qu’il ne fallait pas décevoir.“ Comme Emile Baetz hier, Steeve explique la force de cette histoire par les hommes qui l’incarnent. “C’est un microcosme, une confrérie. Pour nous, il y a les sauteurs, ceux qui se sont balancés et les autres. C’est une passion qui te prend aux tripes et que l’on a su transmettre.“ Après lui, ce fut au tour de Nicolas Dessum, le plus grand sauteur à ski français de l’histoire, l’unique vainqueur d’une Coupe du Monde en 1995 au Japon. Puis aujourd’hui, ce sont Emmanuel Chedal ou Nicolas Mayer qui montrent l’exemple à la génération d’après. “J’ai appris à sauter au contact de Steeve ou de Nicolas. Maintenant, c’est à moi“, sourit Nicolas Mayer. Antoine, Jack, Élisa et leurs copains, bien encadrés par Anthony Delaup, le premier à avoir sauté sur les tremplins olympiques, ont la chance de pouvoir s’inspirer de sacrés maîtres à sauter. 103



A LOOK BACK

The saga of Courchevel’s flying men Ski jumping in Courchevel is older than the resort itself. Here, a little bit of history.

B

jumpers. Courchevel athletes like Eric Brèche, Florian Trêves, and later Steeve Delaup and Régis Bajard, have gone on to compete at the highest levels of the sport.

ack in the days before World War II, the resort of Courchevel didn’t yet exist, but young skiers from Le Praz were already teaching themselves to fly from the village’s wooden ski jump. Their names were Jean Blanc, Régis Chevallier and Auguste Bonnevie, and they were the future of skiing in all its forms. Nearly 80 years later, a total of three ski jumps loom over the valley floor. In 1992, the world’s best jumpers came here to compete for Olympic medals, in the same village where the children of yesteryear taught themselves to ski jump. And here, every summer, the sport’s elite compete in the Summer Grand Prix, a fixture on the international competition circuit. This is also where young athletes from the Club des Sports come to test their wings. Emile Allais made an enormous contribution to the development of the resort when he had the brilliant idea to build a ski jump near the Croisette in the 1950s.

In February 1992, Steve Delaup finished sixth in the men’s large hill event at the Albertville Olympics. “The world of ski jumping is a kind of microcosm, a brotherhood. It’s a passion that takes hold of you, deep down, and that get’s passed along from one generation to the next,” says Delaup. After Steeve came Nicolas Dessum, France’s greatest ski jumper and the only one to win a World Cup, which he did in 1995 in Japan. Today’s stars are ski jumpers like Emmanuel Chedal and Nicolas Mayer, who are already setting an example for future generations. “Steve and Nicolas helped me learn to jump. Now it’s my turn to show the way,” says Nicolas Mayer, with a smile.

The brotherhood of flight Motivated by their passion for this crazy sport, Jean Chalon, Emile Baetz, Fred Würth, Marcel Léger, Christian Couttet, Franck Salvi and others launched Courchevel’s ‘air force’ of successful ski

Antoine, Jack, Elisa, and their ski-jumping friends get excellent coaching from Anthony Delaup. And they are lucky enough to have some of France’s most remarkable ski jumpers to inspire them.

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L’esprit CLUB Par C. Combier - © Agence Zoom

À l’école

de la performance

A

ux vacances de la Toussaint, les poussins, benjamins et minimes de la section ski alpin du Club des Sports ont coutume de se rendre aux Deux Alpes pour préparer l’hiver. Du glacier au téléphérique en passant par la salle hors sac, nous avons partagé leur quotidien. Lundi 29 octobre 11 h 48. Vent glacial sur fond de ciel bleu au sommet du glacier. La bande aux anoraks verts a posé ses affaires “tout au fond à gauche“, tracé n°4, pour une journée de géant. “Il fait au moins soixante“, glisse Louis, 13 ans. Disons plutôt moins vingt. Mahé s’annonce au départ dans le talkie. Grosse voix de coach dans l’appareil : “Allez go, Mahé, go ! T’étais mieux équilibré tout à l’heure, tu continues comme ça. La patate“ ! 12 h 37. Après un dernier passage, la petite troupe attrape les sacs à dos. “On va manger, lâche Nils. On a 40 minutes“. Lui et ses copains ont quitté Courchevel trois jours plus tôt en minibus, juste le temps de poser leur cartable. Depuis la rentrée, la 107



L’esprit CLUB

Le groupe Entraîneurs Sébastien Santon, Norman Blanc, Julien Dunand, Thomas Pellicier. Minimes 1997 et 98 Marco Poletto, Marin Calvez. Benjamins 1999 et 2000 Julia Bonhomme, Laura Mayer, Thomas Schmitt, Louis Tuaire, Louis Coste, Pierre-Louis Pahaut, Anne Albrieux, Enzo Cenerelli, Nils Lemoine, Cédric Pinturault, Pierre-Yves Vincent. Poussins 2001 Clarisse Brèche, Raphaël Chardon, Ilona Fragassi, Mahé Freydier, Marie Lamure, Claire Lepeudry, Adèle Tuaire.

plupart en sont déjà à leur deuxième stage sur neige. “L’idée, c’est de les préparer à ce que sera leur rythme à 14-15 ans “, explique Sébastien Santon, responsable des entraîneurs.

18 h 30. Sébastien Santon retrouve Marin Calvez, 14 ans, dans le local technique. “ Régulièrement, ce sont eux qui préparent leurs skis. C’est important qu’ils apprennent à prendre soin de leur matériel “. Au sortir de l’établi, les carres tranchent comme des lames de cutter. À quelques dizaines de mètres de là, dans le hall, les autres garçons secouent le babyfoot et les filles taquinent leurs DS. L’extinction des feux se fera deux heures plus tard, après un bon repas et une courte plage de détente.

13 h 10. Grosse bouffée de chaleur dans la salle hors sac. Des enfants partout. Jamais derniers quand il s’agit d’être malins, ceux de Courchevel ont déniché une place trois étoiles à table. On sort les sandwichs, on se chambre, on compare son panier repas avec celui du voisin. Aujourd’hui c’est jambon cru beurre, sachet de chips, madeleine, dessert. Les pique-niques sont remis chaque matin par le centre UCPA où le groupe est hébergé.

Mardi 30 octobre 8 h 30. Les esprits sont embrumés. Après avoir conduit les jeunes en bas du téléphérique, les coaches empruntent le couloir prioritaire pour “ aller tracer “. Le reste du groupe n’ayant aucun passe-droit, chacun tente comme il peut de se frayer un chemin dans la cohue. Ça pousse, ça se faufile et ça finit souvent par passer. “On a l’habitude, c’est presque tous les matins comme ça“, philosophe Raphaël.

15 h 10. Sur le glacier bondé, le manteau neigeux commence à creuser. Séquence lissage. Cédric, Pierre-Louis, Anne et Enzo partent en chasse neige en file indienne. Une fois en bas, les entraîneurs les attendent avec une surprise : “ On part en chrono ! “ Julien Dunand commente : “ Lorsqu’ils perdent un peu de jus, c’est idéal pour les rebooster “. Au petit jeu du “qui sera le plus rapide “, Thomas Schmitt et Louis Tuaire signent les meilleurs temps chez les garçons. Côté filles, Clarisse Brèche et Laura Mayer confirment qu’il faudra compter avec elles l’hiver venu.

10 h 40. 3 600 mètres, quatrième jour de stage. Norman Blanc motive ses troupes : “Bon, vous êtes prêts ? Aujourd’hui, c’est slalom. On s’échauffe comme si on était en Coupe du Monde “. Talons fesses. Genoux poitrines. Mouvements des hanches. Les deux minimes qui s’entraînaient à part la veille ont rejoint le groupe. Les piquets claquent et le soleil commence à réchauffer les muscles. Qu’ils soient à l’aise ou pas dans l’exercice, garçons et filles jouent le jeu à fond. “Le groupe est bon cet hiver, explique Sébastien Santon. Le stage que nous avons fait à Ushuaïa (1) nous a soudés, c’est important. Pour eux comme pour nous “.

18 h. Trois quarts d’heure de queue aux oeufs, un voyage en minibus et une bonne douche plus tard, tout le monde se retrouve dans la salle du restaurant de l’UCPA pour un débriefing vidéo. Norman Blanc montre aux poussins les images du jour. “ Et voici Adèle, notre avion concorde (fou rire collectif). Regarde ta main intérieure : il faut qu’elle soit plus haute “. À l’autre bout de la salle, Seb Santon et les benjamins visionnent quelques images de pros pour préparer la séance de slalom du lendemain. “ Vous savez qui c’est, là “ ? Réponse en chœur : “C’est Jibé (ndlr Jean-Baptiste Grange) “ !

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Voir page 113



CLUB spirit

On the road to performance During the autumn school holiday, Courchevel Sports Club ski racers ages 12 to 16 participate in a yearly training camp at Les Deux Alpes in order to get a jump-start on the season. From the glacier and the cable car to the heated picnic room, we followed this group over the course of their training camp.

6:00 p.m. After a 45 minute wait for the gondola, a minibus ride, and a hot shower, everyone meets up in the UCPA holiday centre dining hall for a video debriefing.

Monday 29 October 11:48 a.m. An icy wind blows at the summit of the glacier; the clear sky provides a bright blue backdrop. The gaggle of skiers in green jackets set their gear down “all the way down on the left,” 4th run, for a day of GS. It’s Mahé’s turn at the start. The coach’s voice booms over the walkie-talkie: “Go on, Mahé, have at it! Your balance was good earlier, keep it up. Go for it!”

6:30 p.m. Sébastien Santon finds Marin Calvez, age 14, in the ski prep room. “They often tune their own skis. It’s important for them to learn to take care of their gear.” By the time it’s all over, everyone’s edges are as sharp as razor blades.

12:37 p.m. After one last run, the skiers retrieve their backpacks. “Time to eat,” says Nils. “We have 40 minutes.” He and his friends made the trip from Courchevel three days earlier by minibus. Since then they’ve had just the time to put away their schoolbags and change into ski clothes.

Tuesday 30 October 8:30 a.m. Everyone is a bit groggy. After driving the kids to the cable car, the coaches take the priority queue to get a head start on setting up the gates. The young skiers elbow their way through the crowd. A bit of pushing and squirming gets them to the head of the line and onto the cable car.

1:10 p.m. A blast of warm air hits the skiers as they enter the lodge’s picnic room. There are kids everywhere. The youngsters unwrap their sandwiches and compare bag lunches with their neighbours.

10:40 a.m. It’s the fourth day of training. Norman Blanc motivates the troops: “Ok, is everyone ready? Today is slalom training. I want you to warm up like it’s the World Cup.” There is the sound of shin guards hitting gates, and the sun gradually begins to warm up everyone’s muscles. “It’s a good group this winter,” remarks Sébastien Santon, one of the coaches.

3:10 p.m. The glacier is crowded and the snow has become rutted. “Ok, this run is against the clock,” announce the coaches. “When they start to get a little worn out, it’s the perfect way to motivate them,” explains Julien Dunand.

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L’esprit CLUB

Témoignages Julia BONHOMME, 13 ans

“C’est très intéressant de découvrir une culture différente, de rencontrer tous ces gens. Il faut savoir en profiter tout en restant sérieux, malgré la fatigue ou les mauvaises conditions”. Laura MAYER, 13 ans

“Trouver l’hiver alors que nous sommes en été, c’est bizarre. Comme voir les autres enfants aller à l’école pendant que nous sommes en vacances. Et puis ici les portions de nourriture sont multipliées par trois. Je crois qu’on va prendre quelques kilos” !

Expérience

Ushuaïa

Marin CALVEZ, 14 ans

“La station est cool. Pas très grande mais la neige est géniale. On fait plein d’activités sympas. Du cheval ou du bateau. Peu de personnes ont la chance que nous avons”.

S

Thomas SCHMITT, 13 ans

“Les paysages sont très différents de ce que nous connaissons. La station est plus petite que Courchevel mais la neige est excellente. J’ai quand même un peu froid” !

kier, à l’autre bout du monde, en plein été. Telle est l’aventure vécue en Argentine par neuf jeunes skieurs du Club des Sports et leurs entraîneurs.

L’été dernier, dans le cadre d’un échange entre Courchevel et la station de Cerro Castor, neuf garçons et filles de la section ski alpin du Club des Sports se sont envolés pour Ushuaïa, à l’extrémité sud de l’Argentine. Encadré par Sébastien Santon et Thomas Pellicier(1), le petit groupe a vécu trois semaines de stage hors normes. Conditions hivernales en plein mois de juillet, séances intenses de travail sur neige, découverte d’un mode de vie qu’ils ne soupçonnaient pas : pour les adolescents, cette première en Terre de Feu fut une “incroyable expérience humaine”.

Steven AMIEZ, 14 ans

“J’adore ce stage. Le ski est au top et côté activités, on s’éclate ! J’ai beaucoup aimé me balader à cheval. J’aimerais remercier le Club des Sports de m’avoir emmené”. Marius CHEVALLIER, 14 ans

“À Ushuaia, il fait froid. La neige est bonne, mais parfois un peu dure. J’ai découvert beaucoup de choses, comme les lions de mer. Les paysages sont très beaux”. Louis COSTES, 13 ans

“C’est un beau voyage, une belle expérience. La station de Cerro Castor est super. Les gens qui travaillent sur place sont très sympas, vraiment accueillants”. Louis TUAIRE, 13 ans

© Club des Sports

“Le voyage était un peu long (40 heures), mais une fois sur place, les journées passent très vite. Les montagnes sont belles. Par contre en hiver, la ville est triste. Partout où il n’y a pas de neige, il y a de la boue”… Pierre-Louis PAHAUT, 13 ans

“Les paysages sont magnifiques. Nous avons fait une grande balade à cheval puis pris le bateau pour aller voir des cormorans. Les pistes sont superbes, même s’il y a un peu trop de vent”.

De gauche à droite. En haut : Thomas Pellissier, Thomas Schmitt, Pierre-Louis Pahaut, Louis Costes, Louis Tuaire, Marius Chevallier, Steven Amiez, Marin Calvez, Sébastien Santon. En bas : Laura mayer, Julia Bonhomme.

(1) En plus des deux entraîneurs, Benoît Costes, papa du jeune Louis, accompagnait le groupe.

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THE KIDS SAY... Julia Bonhomme, age 13:

“It was really interesting to discover a different culture, and to meet so many people.”

Club spirit

Laura Mayer, age 13:

“It seemed weird that it was winter there when it was summer in France. The kids there had to go to school, but we were on holiday!” Marin Calvez, age 14:

© Club des Sports

“We did lots of great activities, like boating and horseback riding. Not many people get the chance to take a trip like ours.” Thomas Schmitt, age 13:

“The landscape was very different from what we’re used to. The ski area is smaller than Courchevel but the snow was great!” Steven Amiez, age 14:

“I really liked the horseback riding. I’d like to thank the Club des Sports for taking us on the trip.”

Experiencing Ushuaia

Marius Chevallier, age 14:

“It was cold in Ushuaia. The snow was good but sometimes a little hard.” Louis Costes, age 13:

“It was a super trip, and a really good experience. The Cerro Castor ski area is great.”

Skiing in Argentina, in the middle of summer?

L

ast summer, nine young skiers from the Sports Club travelled halfway around the globe with their coaches to participate in this unusual adventure. An exchange programme between Courchevel and the resort of Cerro Castro brought the youngsters to Ushuaia, at the southernmost tip of Argentina. Accompanied by coaches Sébastien Santon and Thomas Pellicier (1), the small group participated in an extraordinary three-week training camp.

Louis Tuaire, age 13:

“It was a little long getting there (40 hours), but once we were there it went by so fast. The mountains were really beautiful...” Pierre-Louis Pahaut, age 13:

“The landscape was amazing. The runs were great, although there was a little too much wind.”

(1) Parent Benoît Costes helped the coaches in Argentina.

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ESF COURCHEVEL

© Christian Arnan

Par Y.Perret - © Agence Zoom

esf, LE SKI DANS

les gênes

L

es 800 moniteurs des trois Écoles du Ski Français de Courchevel sont, depuis l’origine, des acteurs majeurs de la station. Des premiers virages à la Coupe du Monde, on retrouve leurs traces.

L’histoire de Courchevel et celle de ses Écoles de Ski Français (ESF) se croisent comme une belle trace dans la neige fraîche. En effet, lorsque, après guerre, la station est sortie de terre, les hommes en rouge ont fait partie des pionniers qui ont façonné le lieu et sa culture du ski. Plus de 60 ans plus tard, 800 moniteurs des ESF enseignent le ski et ses valeurs tout au long de l’hiver. Une mission au sens profond pour une corporation qui a sans cesse su s’adapter aux évolutions de la société. “Notre rôle est double, explique Christophe Normand, Directeur de l’ESF de Courchevel 1850. Il y a celui que nous tenons auprès des vacanciers, avec un degré d’exigence optimal lié à Courchevel et sa clientèle, et il y a une vraie dimension locale qui consiste à apprendre le ski à la plupart des enfants de la vallée qui passent souvent par le jardin d’enfants et les cours ESF avant d’intégrer le Club des Sports.“ Cet amour du ski, les moniteurs le partagent et le transmettent sans limite, aux débutants comme aux skieurs aguerris. 117



ESF COURCHEVEL

Florine De Leymarie

Loïc Lemoine, le Directeur de l’ESF de Courchevel 1550, le résume en mots choisis :“Ici, nous avons la possibilité d’explorer chacune des facettes de notre métier. Nous faisons beaucoup de cours particuliers qui représentent environ 80 % de notre activité, en ski alpin classique mais aussi en hors piste ou autre. Il y a parallèlement du cours collectif et des groupes compétition. 30 jeunes s’entraînent tout au long de l’hiver à nos côtés, jusque 70 à 80 si on ajoute ceux présents pendant les vacances scolaires. L’aspect compétition est très présent au quotidien car nos clients le demandent.“ Aussi, c’est tout naturellement que les hommes en rouge mettent le bleu de chauffe et apportent leur contribution à l’organisation de la Coupe du Monde de ski alpin ou au Grand Prix de saut à ski l’été. Que ce soit une pelle à la main, comme lisseurs ou contrôleurs, ils sont des acteurs des événements sportifs. “La Coupe du Monde est un vecteur d’image extraordinaire et y être associés est très important, note Paul Richoux qui dirige l’ESF de Courchevel 1650. Cela valorise notre image sportive. Les sports d’hiver, c’est avant tout le ski et le ski que nous aimons a des liens forts avec la compétition.“ Cet investissement des forces vives, si important dans l’univers montagnard, pérennise l’esprit des pionniers qui ont écrit l’histoire de la station. “Le ski est dans nos gènes“, glisse Christophe Normand. Quelques mots qui résument tout. The ESF ski schools of Courchevel:

skiing is in our genes Ever since the creation of Courchevel, the resort and its ski schools have shared a common history. More than 60 years later, 800 instructors from Courchevel’s ESF ski schools spend their winters teaching skiing and passing along the values of the sport. “Our role is twofold,” explains Christophe Normand, director of the ski schools of Courchevel 1850. “Of course we cater to visitors, but we are also involved in the local community, since we teach most of the valley’s children how to ski.” So it’s natural that ESF instructors pitch in when the alpine ski World Cup and the summer ski jumping Grand Prix come to Courchevel. Whether they’re shovelling snow, working with a slip crew, or inspecting the course, they play a key role in the organisation of these sporting events. “Skiing is in our genes,” says Christophe Normand. 119




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REPORTAGE

Par C. Combier - © Patrick Pachod, Morgane Delfosse & RB Presse

Matthieu Delfosse

Polo

Passionnément

V

ainqueur du BMW Polo Master Courchevel en 2011, Matthieu Delfosse a été piqué par le virus du polo dès son plus jeune âge. Il nous explique son sport.

Dans le petit milieu du polo, c’est un nom que tout le monde connaît. Chez les Delfosse, il y a d’abord Jean-Yves, le père, organisateur du BMW Polo Master Tour. Il y a aussi Clément, le petit frère, grand espoir de la discipline. Et puis, enfin, Matthieu, champion d’Europe 2002, quatrième aux Mondiaux 2004 et multiple vainqueur sur le “Polo Master”. La trentaine fringante, l’homme possède l’un des plus beaux palmarès de la discipline en France. Plus qu’un métier, il considère son sport comme un “véritable mode de vie”. “Je passe mon temps à voyager, travailler avec les chevaux, pratiquer aussi souvent que possible. J’adore ça. Si j’en ai la possibilité, je me vois bien continuer encore longtemps. Dix, pourquoi pas quinze ans ”. Le polo, Matthieu est tombé dedans quand il était tout petit. À 5 ans, il découvre son premier maillet alors qu’il est déjà bien aguerri aux techniques d’équitation. “ Taper dans la balle, faire des passes : j’ai tout de suite accroché. Mon père pratiquant lui-même, j’ai eu la chance de pouvoir l’accompagner et m’entraîner très régulièrement ”. Passionné par les chevaux, 123



REPORTAGE

Le BMW Polo Master Courchevel 2013 Le tournoi Après Val d’Isère et Megève, l’étape de Courchevel se déroulera du 31 janvier au 3 février 2013. Comme de coutume, la compétition aura lieu sur le site de l’altiport, offrant aux spectateurs et aux joueurs “un panorama unique, et accessoirement le plus haut terrain du monde (2007 m)” dit Jean-Yves Delfosse, organisateur. Les spectateurs peuvent accéder librement au tournoi, par la route ou directement par les pistes ski aux pieds.

© RB Presse

Les règles Un match de polo sur neige est divisé en 4 périodes de 7 minutes entrecoupées du temps nécessaire au changement de monture, les chevaux étant soumis à un effort très intense. Le terrain est plus petit que celui du polo sur gazon et les cavaliers ne s’affrontent pas 4 contre 4 mais 3 contre 3. À chaque but marqué, les équipes changent de côté. Les joueurs Les meilleurs spécialistes mondiaux, Français, Italiens et Suisses sont attendus. L’an dernier, le tournoi a été remporté par l’équipe SCAPA dont faisaient notamment partie Michaël Redding et Clément Delfosse. Matthieu Delfosse avait terminé 3e avec l’équipe BMW. Il aura à cœur de venir prendre sa revanche.

il profite de ses vacances scolaires pour devenir palefrenier dès qu’il est en âge de travailler. “À 16 ans, j’ai pu me payer mon premier cheval. À partir de là, je n’ai plus jamais décroché ”. Aujourd’hui, Matthieu passe le plus clair de son temps sur la route, entre Chantilly, haut lieu du polo, et le sud de la France. “En dehors des périodes de tournois, un joueur consacre l’essentiel de ses journées à s’occuper des chevaux, précise-t-il. Il faut les faire travailler, les entretenir, surveiller leur état de santé”. Chaque professionnel possède en moyenne 8 à 10 montures, un match pouvant en nécessiter jusqu’à 5. “Ce sont eux qui font 70 à 80 % du jeu, insiste-t-il. Ils sont un peu nos jambes. Pour moi, le cheval de polo est l’animal le plus athlétique au monde”. Avec une trentaine de tournois professionnels, la France offre un terrain de jeu sur mesure. “Il y a bien sûr d’autres pays où le polo est plus développé, notamment en Amérique du Sud. Mais franchement, nous sommes gâtés”. Parmi les différents circuits, le BMW Polo Master Tour occupe une place à part. Si l’on excepte une date estivale du côté de Saint-Tropez, l’événement est uniquement constitué de tournois sur neige, variante “plus ludique et plus spectaculaire” du polo sur herbe. Une aubaine pour les joueurs qui voient là l’occasion de “pratiquer même en hiver, devant un public et dans une ambiance complètement différente de ce nous connaissons durant la saison classique”, dit Matthieu, fin connaisseur. Non content d’avoir remporté trois fois l’étape de Val d’Isère, il s’est aussi offert Megève en 2011, de même que Courchevel. “Jouer sur l’altiport, à plus de 2000 m d’altitude, c’est quelque chose d’unique. Un lieu mythique. Le panorama est simplement magnifique”.

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The Courchevel BMW Polo Master 2013 Following the tournaments at Val d’Isère and Megève, the Courchevel competition will be held on the resort’s airfield from 31st January to 3th February 2013. The airfield is the world’s highest polo field. Top-level teams from France, Italy, and Switzerland are expected to compete. Last year the tournament was won by Team SCAPA, which included players Michaël Reding and Clément Delfosse Matthieu Delfossefinished in third place with Team BMW, so this year he’ll be looking to even the score. The event is free for spectators; the field can be reached by the road or directly from the pistes. The rules: A snow polo match is divided into 4 periods of 7 minutes each. The field is a little smaller than a grass field, and there are 3 riders per team.

REPORT

A passion for polo In the world of polo, Delfosse is a household name.

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he elder Delfosse, Jean-Yves, is the organiser of the BMW Polo Master Tour. His youngest son, Clément, is one of the sport’s most promising players. And Clément’s older brother, Matthieu, was the 2002 European Champion, fourth at the 2004 World Championships, and has won multiple Polo Masters Tour events. The dashing thirty-something player has one of French polo’s winningest resumes. More than a career, he considers polo to be a way of life. “I spend my time travelling, working with horses, and playing as often as possible. I love it. I hope I’ll be able to continue like this for a long time.” Matthieu started playing polo very early on, at age five. Passionate about horses, as soon as he was old enough he spent his school holidays working as a groom. “By age 16 I had saved enough money to buy my own horse. Since then, it’s been nonstop!” These days he divides his time between the polo capital of Chantilly, and the south of France. “Between tournaments, players spend most of their time working with their horses. You have to train them, keep them fit, and keep an eye on their health.” Most professional players own a string of eight to ten mounts. “The horses are 70 to 80 per cent of the game,” he emphasizes. “They are our legs.”

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DÉCOUVERTE

Par Marie Paturel - © Olivier Brajon & Agence Zoom

vue par… Marina Anissina championne olympique 2002

“Les conditions sont idéales pour le sport de haut niveau : l’altitude, le cadre, la patinoire… c’est génial !” Florent Amodio champion d’Europe 2012

“Cet endroit est à mes yeux le plus beau en France pour patiner.” Morgan Ciprès 6e en couple avec Vanessa James aux championnats d’Europe 2012

De la glace

“Le public vient nous voir lorsque nous nous entraînons et nous reconnaît dans la rue. C’est encourageant et motivant.”

pour tous les goûts

A

la patinoire de Courchevel, on aime souffler le show et le froid. Entre patinage de haut niveau et de loisirs, entre écrin de glace et salle de concert ou terrain de tennis, l’établissement s’affirme comme un lieu incontournable de la station. Des petits bouts de chou en tunique dessinent des arabesques sur la glace. Les lames de leurs patins crissent au rythme des figures qui s’enchaînent. Tout près, dans un joli mimétisme, des champions qu’ils côtoient comme si de rien n’était, répètent les mêmes gammes. La patinoire de Courchevel accueille sans distinction les étoiles internationales et les jeunes sportifs passionnés. Nimbés par la lumière qui tombe de l’immense baie vitrée ouverte sur les montagnes, les meilleurs patineurs français interrompent parfois leur entraînement. Brian Joubert, champion du monde en 2007, s’approche d’une petite fille et signe l’affiche qu’elle lui tend timidement. Leurs regards se croisent, l’enfant sourit de plaisir tandis que le champion s’en retourne à ses pirouettes.

Un écrin pour le haut niveau “Je viens ici depuis 11 ans pour des stages d’été, des galas et des entraînements. Courchevel est une base pour moi, un repère. C’est ma deuxième maison !” s’exclame le patineur. Florent Amodio, Romain Ponsart, Chafik Besseghier, Morgan Cipres et Vanessa James, réunis en stage national, confirment les vertus de la station pour le sport de haut niveau. L’altitude, 129



DÉCOUVERTE

la quiétude, la beauté de la patinoire aux dimensions olympiques, la qualité de la glace ainsi que la disponibilité des infrastructures (salle de musculation, sauna…) sont autant d’atouts pour l’accueil d’athlètes de haut vol. “C’est un lieu de travail magnifique où nous avons tout le nécessaire à disposition”, évoque Claude Thévenard, entraîneur national, qui a déjà eu maintes fois l’occasion de fréquenter la station. En effet, des stages de ligue et de nombreux galas se déroulent régulièrement à Courchevel et les futures étoiles de la glace mondiale se réunissent tous les deux ans, fin août, à l’occasion du très coté Grand Prix International Junior. “Il faut également souligner l’accueil chaleureux et la gentillesse des gens”, ajoute Annick Dumont qui passe chaque été dans la station depuis 15 ans pour encadrer des stages destinés aux patineurs de tous niveaux.

Un lieu ouvert à tous… et à tout Du débutant au champion du monde, la patinoire accueille une large palette de pratiquants qui sillonnent la glace sous l’égide d’entraîneurs renommés ou qui évoluent librement aux heures d’ouverture au public. Enfants et adultes, français et étrangers, tous apprécient la qualité de cet espace qui, paradoxe amusant pour une patinoire, s’avère plein de chaleur grâce au dévouement de son personnel. “Ce lieu est multi-fonctions”, explique son directeur, Didier Barioz. “Nous y organisons des émissions de télévision, des séminaires, des tournois de tennis, des salons, des concerts et, évidemment, du curling, des galas de patinage et des matches de hockey sur glace. Nous nous adaptons à toutes les demandes.” Polyvalente, la patinoire s’inscrit dans une démarche écologique et économique et fournit l’eau chaude à la résidence hôtelière voisine et le chauffage à la galerie commerciale. “Le concept du bâtiment, qui associe commerces et équipement sportif, est particulièrement intéressant, poursuit Didier Barioz. L’ensemble est animé et participe au dynamisme de la station tout au long de l’année.” Ici, la vie glisse en douceur. Brian Joubert et Sandrine Aubert

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THE ATHLETES SAY... Marina Anissina

2002 Olympic champion “The altitude, setting, and the rink itself are perfect for elite-level sport! It’s a terrific place!”

INSIDE

Florent Amodio

2012 European Champion “For me, this is the most beautiful place to skate in France.” Morgan Ciprès, 6th in pairs with Vanessa James at the 2012 European Championships. “The public comes to watch us train and people recognize us around town. It’s motivating and encouraging!”

Ice for everyone

Ice aside, the Courchevel skating rink radiates warmth and energy. The facility is one of the resort’s essential features. It caters to everyone from elite level athletes to recreational skaters, and can be transformed from a glittering ice paradise into a concert venue or tennis court.

O

From beginners to world champions, the rink welcomes a wide range of skaters, some under the guidance of famous coaches, others enjoying the ice on their own during regular free skate hours. People of all ages and nationalities appreciate the quality of the facility.

n a typical day, little girls wearing skating dresses practice their arabesques, unfazed to be sharing the rink with some champion skaters working on similar moves just a short ways off. Seen together, the effect is one of pleasing synchronicity. Off the ice, 2007 World Champion Brian Joubert smiles as he autographs a poster held out shyly by a young girl. The Courchevel skating rink is known for welcoming international skating stars and passionate youngsters alike.

Thanks to the devoted staff, the ice rink has a warm and friendly feel to it, no pun intended! “It’s a multi-purpose complex,” explains director Didier Barioz. “We organise television shows, seminars, tennis tournaments, trade shows, and of course events like curling competitions, figure skating exhibitions, and hockey matches. We adapt to meet whatever the need.”

A haven for elite skating One skater explains enthusiastically, “I’ve been coming here for 11 years now, for summer courses, exhibition galas, and training. Courchevel is the place I always come back to. It’s like a second home to me!”

This versatile facility is economically and environmentally sound, since it provides hot water to the neighbouring hotel, and heat to the shopping centre. “The facility is a lively place; it contributes to the vitality of the resort all year round,” says Didier Barioz.

Elite-level athletes are attracted by the altitude, tranquillity, and beauty of this Olympic size rink, as well as the quality of the ice and the facilities, which include a weight room and sauna.

Here at the rink, life glides along as smoothly as the skaters do.

Courchevel hosts frequent exhibition galas, and skating’s future stars come together once every two years in mid-August for the prestigious International Junior Grand Prix.

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DÉTENTE

Par Y.Perret - © Agence Zoom

Golf de Courchevel joyau de la montagne

L

e neuf trous de Courchevel vit et se développe en harmonie. Avec, dans le futur, un projet de 18 trous dans la station.

C’est un joyau posé dans la montagne. Un joli petit golf avec une vue imprenable sur la nature. Créé en 1989, le golf de Courchevel et ses neuf trous n’ont jamais voulu grandir plus que de raison. Une quarantaine de membres au début, cent-soixante aujourd’hui, avec toujours un état d’esprit indémodable. “Nous fonctionnons autour de plusieurs fondamentaux. Le jeu, bien sûr, mais aussi la convivialité qui fait du club un lieu de rencontre entre les locaux et les vacanciers. Notre école de golf est une belle école de la vie”, explique Fernand Mugnier, Président du Club depuis 1995. De juin à septembre, le golf fait le plein, avec un pro, Grégory Ruffier, originaire de la commune et une activité continue. “Nous n’avons qu’un neuf trous et nous ne nous prenons pas pour ce que nous ne sommes pas, poursuit le Président. Nous emmenons nos adhérents découvrir les autres golfs, nous cultivons des valeurs comme le respect, la vie en collectivité. Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé.” Accessible à tous, avec des tarifs très abordables, notamment pour les familles ou les couples, le golf de Courchevel vit bien sa différence, niché dans ses montagnes et sa verdure. Mais Courchevel a de l’ambition et un 18 trous pourrait dans un futur proche voir le jour. Pour grandir sans renier ses valeurs. “Nous resterons un golf de montagne où l’on aime le partage et la convivialité”, assure Fernand Mugnier.

Fernand Mugnier

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RELAXATION

The Courchevel golf course A MOUNTAIN GEM Courchevel’s nine-hole golf course is all about balance and harmony. The trend is sure to continue with the 18-hole course that is planned for the future.

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he Courchevel golf course is truly on par with its magnificent mountain setting. From this beautiful little course,playersenjoyuninterruptedviewsofthesurrounding nature. The Courchevel Golf Club and its nine-hole course were created in 1989. Since then, the club has always sought to keep things on a reasonable scale. Despite having grown from 40 to 160 members, the club remains true to a set of timeless values. “We are dedicated to several key principles. The game of golf is central, of course, but the club’s welcoming atmosphere is equally important. It’s a place where locals and holidaymakers can mix,” explains Fernand Mugnier, club president since 1995. The Courchevel golf course is proud to be a little different. Reasonable rates, especially for families and couples, make the course accessible to all. Courchevel is ambitious, too, and an 18-hole course is planned for the near future. This is a club capable of growing while remaining true to its roots.

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ENDURANCE Par M. Paturel - © Agence Zoom & Patrick Pachod

Le trail

en terrain conquis

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e trail attire les sportifs amoureux des grands espaces. Courchevel s’inscrit dans cette tendance de fond tout en cultivant sa différence.

Entre la silhouette effilée des arêtes et les taches immaculées des glaciers de la Vanoise, les sentiers serpentent au cœur de chaos rocheux et d’alpages verdoyants. Ils s’accrochent parfois aux flancs escarpés, comme le long des falaises calcaires vertigineuses de la Portetta, ou aux crêtes étroites qui dominent un paysage minéral. À Courchevel, le trail est synonyme de haute montagne, de grands espaces et de solitude. “Ici, on court pour profiter des paysages”, affirme Jean-Christophe Berrard, organisateur du Courchevel X-Trail et Directeur du tourisme, de l’économie et du développement de la montagne à la mairie de Saint-Bon Courchevel.

Diversité d’épreuves, diversité de coureurs La station s’affirme comme un haut-lieu du trail où une poignée de passionnés, à l’image de Jean-Christophe Berrard et Hervé Franchino, multiplient les projets. Depuis plus de dix ans, Courchevel accueille ainsi des épreuves pédestres très différentes, de la montée sèche de 9 km au trail long de 54 km. La MOONtain Race, créée en 2012, notamment sous l’impulsion de Hervé Franchino, responsable communal des activités outdoor, est partie pour prendre une place de choix parmi les courses en montagne. Et la volonté qui anime ces férus de

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ENDURANCE

Quel type de trailer êtes-vous ? Un chevronné Le trail fait partie de votre vie quotidienne. Vous courez cinq à six fois par semaine et vous vous fixez des objectifs de performance. Rien de tel qu’un petit stage d’entraînement à Courchevel pour franchir un palier ou peaufiner une préparation : ici, les parcours sont variés et exigeants, plus ou moins longs, plus ou moins difficiles, mais toujours somptueux. Un territoire idéal pour des sorties d’endurance en altitude et des séances spécifiques.

sports de montagne est simple : faire découvrir au plus grand nombre leur terrain de jeu. Dans le même esprit, le Courchevel X-Trail est né en 2009 sous l’impulsion des “Coureurs des cîmes”, ancienne association de raid aventure. Aujourd’hui, l’événement rassemble 700 concurrents répartis sur quatre distances. “Nous souhaitions proposer des courses pour toute la famille”, évoque Jean-Christophe Berrard. Les trailers chevronnés et les sportifs occasionnels trouvent donc leur bonheur sur les sentiers de Courchevel, tout comme les spécialistes des courtes distances et les adeptes de ski alpinisme et de VTT. “Contrairement aux idées reçues, toutes sortes de coureurs viennent ici, du campeur au touriste le plus fortuné, du visiteur étranger au trailer local,” affirme Jean-Christophe Berrard qui sillonne régulièrement les chemins du massif. On rencontre aussi bien de simples pratiquants anonymes que des champions d’envergure internationale, à l’image du Népalais Dawa Sherpa, l’une des icônes mondiales de la discipline, qui confiait après sa victoire sur l’édition 2012 du X-Trail : “Courir à Courchevel est intéressant et varié. Les paysages sont particuliers, lunaires par endroits et de haute montagne à d’autres.”

Une suggestion : Au départ du lac de la Rosière, montez à la Dent du Villard (2 284 m), passez par le col de la Chal (2 069 m), le col de la Dent (2 140 m) puis par le col de la Grande Pierre (2 403 m) avant de rejoindre le passage de Plassa (2 760 m). Vous pouvez pousser plus loin en descendant au col des Saulces (2 456 m) avant de remonter au col du Rateau (2 689 m).

Un occasionnel Courir est avant tout un loisir. Le trail est ainsi une belle manière de découvrir des paysages tout en savourant le plaisir de l’effort sportif. À Courchevel, les épreuves offrent une vaste palette de distances adaptées à tous les niveaux. De 9 à 54 km, vous trouverez forcément une formule qui vous convient. Et vous pouvez aussi vous entraîner sur les chemins de randonnées où vous aurez tout loisir de courir… et de marcher si les montées sont trop raides !

Dans la haute sphère du trail Grâce au dynamisme des organisateurs et de la commune, une nouvelle série d’événements a vu le jour en 2012 : les Dynafit MOONtain Races, montées sèches de 9 km, et les Dynafit X-Two, premier duathlon de montagne français associant trail et VTT, préfigurent l’apparition des Dynafit X-Three en 2013, triathlon d’altitude conjuguant vélo de route, trail et ski alpinisme. Résolument originaux, ces événements provoquent du buzz et créent un cercle vertueux dans lequel chaque course valorise toutes les autres. Mais le succès du trail dans la station savoyarde ne s’explique pas seulement par la volonté passionnée des organisateurs. Le secret de l’attractivité de Courchevel réside aussi dans la beauté des paysages. “Les parcours permettent d’accéder rapidement à des vues sur les glaciers, sur des paysages de haute montagne, sur de grands espaces,” explique Jean-Christophe Berrard. Souvent surpris du caractère sauvage des sentiers, les coureurs découvrent de petites vallées préservées, des sentiers balcons aériens et des chemins techniques ou roulants à souhait. “Ceux qui viennent de la plaine croient halluciner devant ces paysages dont ils ne soupçonnaient pas l’existence”, s’amuse Jean-Christophe Berrard. “Le territoire de Courchevel est très typé. La nature est ici étonnante en toute saison.”

Une suggestion Montez à la Dent du Villard (2 284 m) en passant par Montcharvet et l’Abri du Bec de l’Aigle.

Un novice Le trail vous attire comme un aimant. Vous avez goûté une ou deux fois à la course en montagne et le concept vous a emballé. Débutant, vous avez encore un peu peur des distances et des dénivelés. Qu’à cela ne tienne, vous pouvez trouver votre bonheur à Courchevel ! Petits itinéraires sans grande difficulté, petites courses accessibles qui permettent de s’essayer au trail sans être dégoûté : ici, les novices sont les bienvenus. Une suggestion Si vous êtes courageux, tentez une montée raide au départ du lac de la Rosière en empruntant les pistes de ski pour rejoindre le refuge du Grand Plan. Si vous préférez commencer en douceur, optez pour un petit circuit au départ du Praz.

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ENDURANCE

Trail running conquers Courchevel Trail running is the perfect activity for athletes who enjoy the great outdoors. Courchevel puts its own twist on this increasingly popular endurance sport.

Courchevel is a mecca for trail running. Over the past ten years, the resort has hosted a variety of races, ranging from 9 km uphill climbs to 54 km distance races. The Courch’à Pied race, which celebrated its 10th anniversary in 2012, gets top billing on the French trail racing calendar as a part of the Challenge National series. The energy generated by this event has led to the creation of a multitude of other races, thanks to efforts by Hervé Franchino, Courchevel’s community director for outdoor activities. For outdoor sports enthusiasts like Franchino, organising these events is a way to introduce as many people as possible to this fantastic outdoor playground. The Courchevel X-Trail was created in 2009 by the association Coureurs des Cimes, a former adventure racing club. Today the event brings together 700 competitors and offers four different distances. “Our goal is to offer race distances suitable for every member of the family,” says Jean-Christophe Berrard, organiser of the Courchevel X-Trail and Courchevel’s director for tourism, economy, and sustainable mountain development. Courchevel has trails suitable for everyone from experienced distance racers to recreational runners. The area is also a perfect

training ground for short distance racers, ski mountaineers, and mountain bikers. On the trails of Courchevel you’re likely to come across all kinds of runners, from amateurs to international calibre champions like the Nepali athlete Dawa Sherpa, the trail running icon who won the 2012 X-Trail race. Blazing new trails Thanks to the enthusiasm of organisers and the local community, several new events were inaugurated in 2012. The Dynafit MOONtain Races require a 9 km uphill sprint, while the Dynafit X-Two, France’s first mountain duathlon, includes both trail running and mountain biking. The X-Two is the precursor to the Dynafit X-Three, a high altitude triathlon set to debut in 2013 that will include road biking, trail running, and ski mountaineering. Trail running’s growing popularity is certainly due in part to the motivation of event organisers, but the secret to its success lies in the beauty of the landscape. “The terrain surrounding Courchevel is quite distinctive. The views are stunning no matter the season,” concludes Jean-Christophe Berrard.

An experienced runner

An occasional runner

A novice runner

Trail running is part of your everyday routine. You run five or six times a week, and set performance goals for yourself. So how about spending some time training in Courchevel? It’s the ideal place for endurance runs at altitude and other specific objectives. A suggested run: Starting from Rosière Lake, head uphill to Dent du Villard (2,284 m), continue on to Col de la Chal (2,069 m), Col de la Dent (2,140 m), and then Col de la Grande Pierre (2,403) before arriving at Passage de Plassa (2,760 m). From here you can continue on, heading downhill to Col des Saulces (2,456 m) before heading up to Col du Rateau (2,689 m).

For you, running is primarily a leisure activity. Trail running is the perfect way to explore your surroundings while enjoying a good workout. Courchevel offers a wide variety of trail running adventures, with distances for runners of any ability. A suggested run: Head uphill to Dent de Villard, by way of Montcharvet and the Bec de l’Aigle shelter.

Not to worry! You’re sure to find the perfect outing in Courchevel. There are plenty of short, easy runs that let you get a taste of trail running without getting discouraged. A suggested run: If you’re feeling courageous, try the steep climb starting from Rosière Lake, following the ski trails to reach the Grand Plan hut. If you’d rather start out more gradually, try a short loop run starting from Praz.

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stages Par Y.Perret - © DR

STAGES ÉTÉ 2013 Rugby avec Sébastien CHABAL Escrime avec Nicolas BAEUDAN Judo avec Darcel YANDZI Comédie Musicale avec Sophie DELMAS Art du déplacement avec les YAMAKASI Foot avec Sydney GOVOU Hip-hop

Chabal

Camp Montagne Pré –Teenag’ Golf

idole des jeunes

Basket Handball

S

Magie Cinéma

www.courchevel.com/tremplindete

ébastien Chabal, l’international de rugby, a mis en place depuis 5 ans des stages estivaux au cours desquels il rencontre les jeunes passionnés du ballon ovale.

La grande silhouette de Sébastien Chabal se baisse vers l’enfant. La voix grave du colosse se fait presque douce. Derrière sa barbe fournie, un sourire. Le rugbyman international est heureux au milieu des gosses qui, à deux pas des tremplins olympiques, répètent la passe croisée ou l’entrée en mêlée. Les mômes boivent ses paroles, appliqués et un peu intimidés de transmettre le ballon ovale à l’une des icônes du rugby mondial. Depuis la Coupe du Monde 2007, le joueur a mis en place à Courchevel des stages estivaux, encadrés par des éducateurs titulaires du Brevet d’État de rugby, “pour partager ma passion et mon expérience avec les jeunes”, dit-il. Il est présent au cours de chaque session durant une journée, au cours de laquelle il dirige toutes les séances, de l’échauffement au match. Du rugby, certes, mais des activités de plein air comme de la randonnée, du kayak ou du paint-ball, qui offrent l’occasion de s’ouvrir à d’autres horizons, même si le rugby reste le fil conducteur du stage. Cet état d’esprit sportif tous azimuts, à la fois sérieux dans la pratique et décontracté dans la façon de la vivre, a rapproché Courchevel et Chabal. “C’est un bonheur de vivre cette expérience, dans une station qui offre de belles infrastructures et un accueil chaleureux”, reconnaît-il. On retrouve les mêmes valeurs lors des stages de football, avec l’international Sidney Govou, d’escrime, de patinage artistique ou des yamakasi, pratique urbaine en plein essor. Avec, chaque fois, le sourire des enfants, fiers et heureux de se perfectionner dans un cadre enchanteur, comme première récompense pour leurs éducateurs. 145



TRAINING CAMPS

Chabal, inspiring future stars For the last five years, international rugby star Sébastien Chabal has organised summer training camps for the sport’s future champions.

E

ver since the 2007 World Cup, international rugby star Sébastien Chabal has hosted summer training camps in Courchevel, taught by certified coaches. “I want to share my passion and experience with young players,” says Chabal. For one day of each session he leads the entire programme of activities, from the warm-up to the scrimmages. Of course rugby is the primary focus, but other outdoor activities are also offered, including hiking, kayaking, and paintball, which give participants the chance to broaden their horizons. The same positive atmosphere can be found at other training camps held here. There are clinics with the international footballer Sidney Govou, as well as camps for a variety of other sports, including fencing, figure skating, and parkour, an increasingly popular urban activity. Whatever the sport, the coaches are sure to be rewarded by the smiles of young players, proud and happy to get the chance to improve their skills in such a magical setting.

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SUR DEUX ROUES Par F. Machabert - © Agence Zoom

L’éloge de la

patience

17.5

kilomètres et près de 1 150 mètres de dénivelé, la montée jusqu’à l’Altiport de la station est un morceau de bravoure dont il ne faut pas sous-estimer la valeur. Chaque mercredi de l’été sur la Cyclo’Courch (un chrono individuel), des anonymes et une poignée de champions en quête de repères s’attaquent aux flancs de la montagne dans l’espoir de repousser un peu plus leurs limites. Robin Cattet en est le dernier recordman “amateur” en 49’09’’, encore loin des 42’30’’ de l’Espagnol Alejandro Valverde (lors du Tour de France 2005). La skieuse Laetitia Roux détrôna Jeannie Longo au cours de l’été dernier en bouclant la distance en 56’57’’. La trentaine révolue, Stéphane Jacquin, moniteur de ski de son état, n’est plus vraiment un néophyte. Et les pourcentages locaux n’ont pas vraiment de secret pour lui : “Le début, au départ du Carrey, peut paraître évident et l’on a tendance à augmenter la vitesse”, explique t-il. En effet, avec 6,3 % de moyenne dans les premiers hectomètres, la mise en bouche peut paraître savoureuse. Mais gare à l’indigestion : “C’est au moment où l’on croit que tout est facile qu’il ne faut surtout pas s’enflammer. Ici le sur régime, on le paye sans attendre.” Peu après le passage du 149



SUR DEUX ROUES

Richard Virenque

“Un grand souvenir”

“Ma victoire à Courchevel est un grand souvenir. Je gagne devant Jan Ullrich qui était en jaune et n’avait pas collaboré. Je me sentais chez moi car, à l’époque, ma sœur faisait les saisons dans la station. C’est une montée difficile car elle est usante et le bitume ne rend pas très bien. Le dernier kilomètre est éprouvant. Depuis, je suis venu souvent à Courchevel en famille. J’y ai mes habitudes, chez mon ami Éric Tournier, au Cap Horn, à l’Altiport, ou bien au Chabichou. J’aime le domaine skiable. Il m’arrive même de grimper en peaux de phoque.”

DR

En 1997, Richard Virenque remportait à l’Altiport l’un de ses plus beaux succès sur le Tour de France. Il est depuis devenu un habitué de la station.

7e kilomètre au niveau du chef-lieu de la commune, à SaintBon, les choses se compliquent sévèrement et une autre montée commence. 8,1 % sur 2,5 km, viennent ensuite des pentes à 8,7 % avant les pourcentages les plus difficiles qui atteignent 9,7 % peu après le passage de Courchevel Le Praz.

NE JAMAIS FAIRE LE MALIN Tout au long de la montée, des panneaux indicatifs situés tous les kilomètres donnent de précieux repères à ceux qui s’attaquent à la montagne sur deux roues. Pour Jacquin, le passage de Courchevel Le Praz est un point clé de l’ascension : “Tu passes un premier panneau où il est indiqué Courchevel. Ceux qui connaissent mal le coin pensent qu’ils ne sont pas loin de l’arrivée. C’est une grosse erreur. En effet, les kilomètres suivants sont les plus difficiles et s’ils sont mal négociés, la fin de la montée peut vite devenir un calvaire.” L’arrivée à Courchevel Village offre un court mais profitable moment de répit : “Il y a une petite partie en descente qui permet de récupérer. On peut même se permettre de passer le grand plateau” confie Jacquin. Même si la pente varie, le moniteur préfère jouer la régularité : “Généralement je monte avec un développement de 39 x 23. Mais pour être tranquille, une roue libre de 25 ou 27 dents peut être envisagée.” Même si la pente est moins raide sur la deuxième partie, il convient de garder des forces pour l’ultime rampe jusqu’à l’altiport qui affiche tout de même 7,7 % de moyenne : “la route a été refaite il n’y a pas longtemps mais après de longues minutes d’effort, les jambes commencent à devenir lourdes…” En haut, vous pourrez profiter d’une vue imprenable sur les montagnes savoyardes et savourer votre exploit. Malgré tout, Jacquin estime qu’il faut rester humble face à cette langue de bitume qui mène jusqu’aux cimes : “même quand tu connais bien la route, il ne faut jamais faire le malin…” Et pour profiter pleinement du bonheur simple de pédaler en milieu montagnard, un dernier conseil : “en été, même en montagne, il peut parfois faire très chaud. On est plus à l’aise pour rouler tôt le matin ou tard le soir.” À vous de jouer !

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Virenque

“A great memory” Richard Virenque’s 1997 stage win at the Courchevel Altiport was one of the highlights of his Tour de France career. Since then he has become a regular visitor to the resort.

ON TWO WHEELS

“My win at Courchevel is one of my best memories. I beat Jan Ullrich, who had the yellow jersey and hadn’t worked together with the other riders. It’s a hard climb; it’s really tiring and the asphalt surface slows you down. The last kilometre is exhausting. These days I come to Courchevel regularly with my family. I enjoy the routine I have here.”

In praise of patience

Every Wednesday of the summer, the Cyclo’Courch individual time trial brings together cyclists seeking to push their limits and measure their fitness on this challenging mountain terrain.

T

he racers range from unknown athletes to famous champions. Robin Cattet is the current “amateur” record holder, having clocked a time of 49:09, still a ways off the pro record of 42:30 established by Spaniard Alejandro Valverde during the 2005 Tour de France. Last summer, skier Laetitia Roux broke Jeannie Longo’s record with a time of 56:57. Thirty-something ski instructor Stéphane Jacquin knows his way around this course. He could practically ride these climbs with his eyes shut. Here’s what he has to say about the course: “the beginning of the course, right after Bride les Bains, can seen pretty obvious. Here, riders tend to speed up. It all seems easy, but you need to be patient and you shouldn’t get carried away. Go too fast and you’ll pay for it quickly. Eventually you pass the first sign for Courchevel. Riders who don’t know the area very well often think they aren’t far from the finish, but that’s a serious mistake! The kilometres that follow are the hardest part of the course, and if you don’t ride them right, the end of the climb can be a real ordeal. You get a bit of a break when you get to Courchevel 1550, where there’s a short descent that lets you recover a little. You can even use your largest chainring. I generally climb using a 39x23 gear, but if you want to go easy, a cassette with a 25 or 27-tooth cog would also work. The road was recently repaved, but after a while your legs start to feel pretty heavy.”

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NATURE

Par F. Machabert - © www.images-et-reves.com

La montagne SUR

deux roues

Au départ de Courchevel, les pistes VTT offrent une multitude de possibilités. En 1996, Jean-Noël Usannaz implante son école VTT au pied des pistes de Courchevel. Seize années plus tard, quatre moniteurs arpentent les sentiers. Chaque mois de juillet, les vététistes affluent de l’Europe entière pour participer à la “3 VTT”, une randonnée de 80 kilomètres avec 1 100 mètres de dénivelé positif et 3 400 de négatif ! Le VTT en montagne se veut ludique et ouvert à tous avec 262 km de pistes balisées au départ de la station.

quelques montées sur le parcours pour un total de 300 mètres de dénivelé positif. Ce sont 18 kilomètres avec la particularité de proposer six ou sept itinéraires différents, de la balade tranquille jusqu’aux chemins assez engagés.” LE PLUS SPORTIF : “Les adeptes du pédalage ne manqueront pas l’itinéraire en direction de l’Adret de la vallée de Bozel pour découvrir une nature sauvage et préservée. L’arrivée des vélos à assistance électrique permet également d’élargir encore plus l’offre VTT sur la station.”

Nicolas Mater, co-responsable de l’école de VTT nous décrypte les principaux parcours :

LE PLUS ENGAGE : “Pourquoi ne pas tenter le doux frisson de s’élancer à 2 600 mètres au sommet de la Saulire pour 20 bornes de descente en direction de Brides-les-Bains ? En juillet, les plus rapides n’ont mis qu’une trentaine de minutes pour avaler ce dénivelé.”

LE PLUS EN VOGUE : “Nous avons un itinéraire qui marche très fort : son départ s’effectue soit à Courchevel, soit un peu plus haut grâce aux remontées mécaniques. L’arrivée se situe à 590 mètres dans le village thermal de Brides-les-Bains. On retrouve

Exploring the mountains on two wheels The mountain biking trails surrounding Courchevel offer a multitude of possibilities. In 1966, Jean-Noël Usannaz established his mountain biking school at the foot of the pistes of Courchevel 1850. Sixteen years later, the school’s four instructors are frequently seen roaming the trails with their students. Every July, mountain bikers from all over Europe come to participate in the “3 VTT,” an 80 kilometre mountain biking itinerary that includes 1,100 metres of uphill gain, and 3,400 metres of descent! Courchevel’s 262 km of marked trails offer enjoyment for mountain bikers of all abilities. Nicolas Mater, co-director of the mountain biking school, describes the main itineraries for us: THE MOST POPULAR: “One of the most popular rides starts out from Courchevel, or from a bit higher using the ski lifts. The itinerary ends at an elevation of 590 metres, in the hot springs village of Brides les Bains. The 18 km outing includes a couple of climbs, making for a total of 300 metres

of uphill gain. There are six or seven possible variations to this ride, which range from easy beginner riding to some fairly committing terrain.” REQUIRES THE MOST STAMINA: “People who like to pedal will want to check out the ride on the sunny side of the Bozel valley. The surrounding natural environment is incredibly pristine. The arrival of electric bikes is also starting to allow for a broader range of mountain biking possibilities at the resort.” THE MOST COMMITTING: “If you’re looking for thrills, try the 2,600 metres, 20 km descent from the summit of Saulire down to Bride-les-Bains. In July, the fastest riders make this descent in just 30 minutes.”

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ÉVÈNEMENT Par C. Combier - © P. Pachod

Du 26 décembre 2012 au 6 mars 2013

Chaque mercredi, de 18 h à 20 h sur la piste des Verdons. Tarif 6 €. Gratuit pour les moins de 5 ans.

Verdons night fever

C

haque mercredi, du 26 décembre au 6 mars, les soirées Verdons by Night sont “le” rendezvous à ne pas manquer.

La nuit a quelque chose de magique. Un soupçon d’obscurité, quelques grammes de fraîcheur et vous voilà transporté dans une atmosphère à part. Ajoutez la possibilité de glisser sur le plus grand domaine skiable du monde en regardant les étoiles… La carte postale a de quoi séduire. Les Verdons by night sont nés il y a deux ans, après “qu’il est ressorti des enquêtes de satisfaction une véritable attente en matière de ski nocturne”, se souvient Jean-Pierre Lalanne, Directeur commercial de la S3V, la société d’exploitation des remontées mécaniques. Auparavant, Courchevel Moriond s’était bien essayé à ouvrir l’un de ses téléskis la nuit, mais “rien de vraiment conséquent”. La piste des Verdons, où se situe notamment le Family Park, s’impose très vite comme le terrain de jeu idéal pour ces débuts de soirées d’un nouveau genre. “L’idée, c’était d’accompagner les skieurs grâce à différentes animations, de créer quelque chose de convivial”. Le succès est immédiat. L’hiver dernier, chaque mercredi, 600 personnes se sont retrouvées sur place à la tombée de la nuit. Au programme : découverte des bosses et autres virages relevés en compagnie des moniteurs des ESF, test de matériel gratuit ou encore démonstrations freestyle. “Il y a encore cinq ans, je n’y aurais pas forcément pensé, avoue Jean-Pierre Lalanne. Mais skier entre chien et loup sur le son des DJs avec cette sensation d’espace infini, c’est une expérience qui vaut le détour”.

Verdons night fever Don’t miss out on Verdons By Night! These night skiing events take place every Wednesday from 26 December to 6 March. The idea for Verdons By Night emerged two years ago, “when satisfaction surveys showed a real demand for night skiing,” says Jean-Pierre Lalanne, Business Director for the S3V lift company. The evenings were an immediate success. On the programme for these events: introduction to moguls and other terrain features at the Family Park with instructors from the ESF, free equipment demos, and freestyle demonstrations. This winter, Verdons By Night starts on 26 December and runs until 6 March. 161


PUBLI-REPORTAGE/ADVERTISING © Jean-Pierre Gardet-Poma

www.poma.net

POMA in the heart of the Trois Vallées Resort

Over the past several years, the Trois Vallées ski area at Courchevel has embarked on a major effort to restructure the resort’s lifts in order to better meet the needs of the growing clientele. The result? Increased comfort, speed, safety, and transport capacity, and a reduction in the environmental impact of the installations. The Société des Trois Vallées at Courchevel contracted POMA to build 3 new lifts in 2011 and 2012: the detachable chairlifts at the Biollay and Plantrey stations and a new gondola at the Petit Moriond station.

MagnestickBar©. This system, which locks the safety bar during the trip, was installed on the Biollay and Plantrey detachable chairlifts. This device has many advantages, one of them being its adaptability to both existing and new lifts.

INCREASED TRANSPORT CAPACITY Installing new lifts has enabled operators to increase transport capacity by using high-capacity carriers. For example, the detachable chairlifts at the Biollay and Plantrey stations in Courchevel went from quads to 6-seaters.

REDUCED ENVIRONMENTAL IMPACT More and more companies worldwide are bringing environmental issues to the forefront of their innovations, and POMA is no exception. Christian Laval, POMA’s International Services and Sales Director for France explains that every recent installation has been subjected to extensive research to reduce its environmental impact.

INNOVATION AND OPTIMAL SAFETY World premiere: the Biollay station in Courchevel was assembled on the ground, lifted with a crane and placed on the support towers. Besides reducing construction time and impact marks on the ground, this innovative method also ensures optimal safety for workers. Patented innovation: POMA, Sommital and S3V have worked together to reinforce child safety during transport with the

At each construction site, POMA’s ground assembly operations – and subsequent operations to lift the station structures – reduce construction time by three weeks, which has direct benefits for the environment. Packaging is reduced, lorry and 4x4 road traffic are reduced, which in turn decreases the carbon footprint.


ENTREPRISE Par C. Combier - © S3V

La Société des Trois Vallées (S3V) Création : 1946 Mission : gestion des domaines skiables (remontées mécaniques et pistes) de Courchevel, La Tania et Méribel Mottaret Personnel

chiffres au 31 décembre 2011

664 personnes dont 178 permanents et 486 saisonniers

Claude FAURE

“Courchevel a une histoire unique” Président du Directoire de la Société des 3 Vallées, Claude Faure explique la stratégie de la société et son implication à Courchevel.

acteurs privés qui se sont succédés depuis sept décennies. Cette station a une histoire unique qui lui a donné une identité très forte. L’accent remis ces dernières années sur l’image du sport et la revalorisation du ski sous l’impulsion du Club des Sports est une excellente chose pour l’avenir.

Quelle est la stratégie d’investissement de la S3V pour les années à venir ?

Le programme concerté avec les collectivités se monte à près de 140 millions d’euros sur les 7 ans à venir. C’est historique ! En 2012, avec 40 millions d’euros, la S3V a été le plus gros investisseur de tous les gestionnaires de domaines en France. L’objectif est de rationaliser le domaine avec des remontées à plus fort débit, en moins grand nombre, plus confortables et bénéficiant du maximum de fiabilité. Il est aussi important de bien se caler sur les perspectives d’urbanisation des communes : les lits commerciaux “font“ le client ! Nous continuerons aussi à améliorer la sécurité, le confort et le plaisir des skieurs sur nos pistes. Nous maintiendrons le taux de remplacement annuel de nos 21 dameuses décidé par le passé.

Quelle est l’implication de la S3V dans la Coupe du Monde ?

La Société des Trois Vallées est d’abord partie intégrante du Conseil de Surveillance et donc associée à la préparation des décisions. La S3V met aussi à disposition ses moyens et son savoir-faire pour produire la neige de culture avec le durcissement du manteau neigeux par les injections d’eau sur la piste. Nos dameurs préparent la piste avec leurs machines à treuil et nos pisteurs assurent les secours. Dans les coulisses, le personnel des remontées s’active tôt le matin et même la nuit s’il le faut pour permettre de bien préparer la piste. Au moment de l’épreuve, la S3V transporte les spectateurs en anticipant ses ouvertures et leur permet aussi d’accéder au domaine skiable avec des tarifs préférentiels.

En quoi Courchevel est-elle une station à part ?

La marque Courchevel bénéficie aujourd’hui d’une force extraordinaire, que ce soit en France ou à l’étranger. Ceci tient au génie des pères fondateurs de la station, à son site naturel mais aussi aux talents des responsables publics et

Claude Faure: “Courchevel’s history is unique” Chairman of the Board for the Société des Trois Vallées, Claude Faure explains the company’s strategy and its commitment to Courchevel. distinctive identity. Courchevel’s future is bright, thanks to the resort’s recent emphasis on the image of sport and the renewed focus on skiing brought about by the Club des Sports.

What is the investment strategy for the Société des Trois Vallées (SV3) for the coming years? The plan developed in conjunction with the local communities calls for a budget of approximately €140 million over the next seven years. SV3’s €40 million investment budget in 2012 was the largest of all of France’s ski resort operators. The goal is to streamline the ski area by installing fewer lifts that offer better comfort and reliability, and provide greater passenger capacity.

How is SV3 involved in the World Cup? Firstly, SV3 is an integral part of the Supervisory Board, and thus plays an essential role in the decision-making process. SV3 also provides key equipment and personnel for snowmaking and course preparation. And during the event itself, SV3 opens its lifts early to transport spectators and offers special rates on ski passes.

What makes Courchevel special? Courchevel has extraordinary brand recognition, both in France and abroad. The resort has a unique history that gives it its own 163



HISTOIRE Par Y.Perret - © Collection privée

Jean Blanc l’âme des pionniers

S

on nom est profondément attaché à Courchevel et son histoire. Pour les vacanciers, c’est une enseigne, Jean Blanc Sports, le premier magasin de ski de la station, né durant la saison 1946-47, alors que la station venait de naître, au dessus du bar L’Equipe, sur l‘actuelle rue de Park City. Pour les skieurs, c’est une piste, longtemps homologuée pour les descentes au plus haut niveau. On dévale la “Jean Blanc“ avec le respect dû aux pistes qui ne pardonnent pas la moindre faute. Jean Blanc a marqué l’histoire de sa station car il en est un pionnier et une légende. À une époque où pratiquer le ski de compétition n’avait rien d’une évidence, il a été l’un des plus grands champions français de l’après-guerre. Avec Henri Oreiller et James Couttet, il était le fer de lance d’un sport qui, juste après le cataclysme de la deuxième guerre mondiale, entra dans la lumière et ouvrit la voie à la brillante génération des années 60, celle des Killy, Goitschel, Vuarnet ou Périllat. Jean Blanc était un grand descendeur et il fut en 1946 le premier skieur français à vaincre la terrible piste du Lauberhorn à Wengen. Son destin semblait tracé, olympique et doré, avec les Jeux de Saint-Moritz comme objectif. Il était le favori de la descente mais, la veille de la course, il se fracture la jambe. C’est Henri Oreiller, son compatriote, qui fait flotter le drapeau tricolore dans l’air pur de Suisse. Sa carrière internationale s’achève ainsi, brutalement, si près de la consécration ultime. Mais Jean Blanc, né au Praz en 1921, était plus qu’un fin skieur. Il avait l’âme d’un bâtisseur et d’un entrepreneur et sa contribution à l’essor de sa station naissante fut énorme. Que ce soit à travers ses commerces mais aussi en participant activement à l’implantation du domaine skiable, notamment en étant responsable des équipements techniques dans les années 50. Jean Blanc, aujourd’hui âgé de 91 ans, a impulsé le développement d’une station qui, soixante ans plus tard, doit beaucoup aux hommes de la première heure.

Jean Blanc, a pioneering spirit For visitors to Courchevel, Jean Blanc Sports is a landmark. It opened its doors during the winter of 1946-1947 to become the resort’s first ski shop. For skiers it’s also the name of one of the resort’s most famous runs, which served for many years as an international-level downhill course. Jean Blanc was one of post-war France’s greatest ski racers. In 1946, he became the first French skier to win the downhill race on Wengen’s fearsome Lauberhorn course. He was favoured to win the downhill at the 1948 Olympic Games at Saint-Moritz, but he broke his leg the day before the race. In the end, his French teammate Henri Oreiller won the event. This was the end of Blanc’s international racing career. Now age 91, Jean Blanc’s vision and entrepreneurial spirit contributed tremendously to the rise of the fledgling resort. 165



À NE PAS MANQUER La passion EN TOUTE saison a passion for every season Courchevel crée l’événement tout l’hiver. Sport, culture, loisirs, neige et glace… Une fois encore, Courchevel mêle les rythmes et les ambiances pour offrir des événements à vous couper le souffle. Courchevel knows how to make winter sizzle. Sport, culture, leisure, snow, and ice… As always, Courchevel blends a variety of rhythms and moods to create events that will leave you breathless.

Décembre 2012 December 16

DU 08 DÉCEMBRE 2012 AU 26 AVRIL 2013

Coupe du Monde féminine FIS de ski alpin, slalom géant. Audi FIS ski World Cup.

Exposition permanente de sculptures monumentales Moderne Pop. Œuvres de David Cintract et Richard Orlinski, en centre station et sur le domaine skiable. Exposition Moderne Pop & Street Art “L’Art au fil des sommets“, télécabine des Verdons. Exposition photo “Enfant de Courchevel“.

Coupe d’Europe féminine de ski alpin. FIS women’s alpine European Cup.

Noël, Noël, La Semaine Enchantée. A Magical Christmas week.

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Gala de patinage “Les Étoiles de la Glisse“. Ice Skating Gala “Les Étoiles de la Glisse“.

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Championnat de France des médecins, pharmaciens, dentistes. French Ski Championships for doctors, dentists, and chemists.

Dance Party On The Snow.

BMW Polo Masters Courchevel.

Janvier 2013 January

Février 2013 February

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02-03

Gala de patinage. Ice Skating Gala.

Les Femmes en Or.

Une Montagne de Cœurs.

Du 31 janvier au 03 février

Ski Show du Nouvel An Courchevel. New Year’s Ski Show.

La Semaine Olympique.

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La Fête du Ski et de la Neige. FIS World Snow Day.

DU 28 DÉCEMBRE 2012 AU 09 JANVIER 2013 World Snow Day.

Hockey sur glace - Val Vanoise-Strasbourg. Hochey game - Val Vanoise vs Strasbourg.

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Classic Tennis Tour Courchevel.

Les Festives du Nouvel An. New Year’s Festival.

Born Creation.

TOUS LES MERCREDIS SOIRS à 18 h “Dynafit Ski Touring Courchevel“ Compétition de ski-alpinisme en contre-la-montre au départ du Praz pour une arrivée à Courchevel 1850 (parcours de 3,2 km et 500 m de dénivelé). “Dynafit Ski Touring Courchevel“ Ski mountaineering competition from Courchevel Le Praz to Courchevel (length 3,2 km, ascent 500 m).

Courchevel fête le Noël Russe. Russian Christmas.

Cristal Cup Amérique du Sud.

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DU 12 DÉCEMBRE 2012 AU 27 MARS 2013

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TOUS LES MERCREDIS SOIRS 18 h à 20 h “Verdons By Night“ Concept après-ski ludique et tout public sur le Family Park, la piste des Verdons et le retour station, éclairé et sonorisé. “Verdons By Night“ Night skiing on the slopes of Verdons and the Family Park. Discover memorable, unique après-ski activities with a musical ambience. Verdons gondola, Sources draglift, Chalet de Pierres and Verdons bar-restaurant will all be open. .

Cristal Cup Russie.

Millionaire’s cup.

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DU 26 DÉCEMBRE 2012 AU 06 MARS 2013

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Hockey sur glace - Val Vanoise-Valence. Hochey game - Val Vanoise vs Valence.

Championnat de France de ski-alpinisme. French Ski Mountaineering Championships. Coupe de France de saut 90 m. Ski jumping French Cup K90.

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Show Neige et Feu Courchevel Moriond. Ski Show Courchevel Moriond.

Festival International d’Art Pyrotechnique Courchevel Village. 11th International Pyrotechnic Art Festival.

© P. Pachod

© David André

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“Mademoiselle Courchevel”

BMW Polo Masters Courchevel 167


À NE PAS MANQUER

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Trophée Hublot.

Festival cinéma “Ski et Toiles“ Courchevel. Film festival “Ski et Toiles à Courchevel“.

Kid Contest ESF Courchevel Moriond.

BMW XDrive Tour.

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Ski Show Neige et Feu Courchevel Village.

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Festival Magie des “Petites Canailles“. Festival of Magic “Petites Canailles“.

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11ème Festival International d’Art Pyrotechnique Courchevel. 11th International Pyrotechnic Art Festival.

Mars 2013 March 05

Ski Show Neige et Feu Courchevel. Ski Show Courchevel.

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11 Festival International d’Art Pyrotechnique Courchevel Moriond. 11th International Pyrotechnic Art Festival. ème

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Août 2013 August

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L’Incroyable chasse aux œufs. Easter Festivities, Easter egg hunt.

DU 31 MARS AU 05 AVRIL Compétition de ski, FIS Écossaises. Scottish FIS.

Avril 2013 April 06-07

Coupe de la Fédération FFS. French Ski Federation Cup.

Trois Vallées Enduro.

Course de ski alpin FIS Hommes. FIS men’s alpine ski race.

© Dinezine Design - DR

Fête des Tovets et braderie des commerçants à Courchevel. Fête des Tovets.

TOUT AU LONG DE L’ÉTÉ… ALL SUMMER LONG...

Juillet 2013 July 06-07

DYNAFIT MOONTAIN RACES COURCHEVEL Mardis de pleine lune à 20 h 30 28 mai, 25 juin, 23 juillet, 20 août et 17 septembre. COURCHEVEL DYNAFIT MOONTAIN RACES Tuesdays with a full moon, at 8:30 p.m. 28 May, 25 June, 23 July, 20 August, and 17 September CYCLO’COURCH 2013 Les mercredis du 3 juillet au 7 août et finale le dimanche 18 août. Wednesdays from 3 July to 7 August, with the final on Sunday 18 August. COURCHEVEL ORIENTATION Tous les jeudis du 11 juillet au 8 août. COURCHEVEL ORIENTEERING Every Thursday from 11 July to 8 August.

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ESF Teenag’Games.

LES TREMPLINS D’ETE SUMMER TRAINING CAMPS www.courchevel.com/tremplindete

Fête de la Madelon à Courchevel Le Praz. La Madelon fair.

© P. Pachod

Coupe du Monde de Saut à Ski (féminine, masculine et mixte) Courchevel Le Praz. Ski jumping World Cup (women, men and mixed team).

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Festival International d’Art Pyrotechnique

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La Frappadingue.

Compétition de parapente. Paragliding competition.

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Gala de patinage Courchevel. Ice skating gala.

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Les 3 Vallées Tout Terrain.

Man Of The Day.

Fête de Notre-Dame des Neiges à Courchevel Moriond. Notre-Dame des Neiges fair.

Fête au Village à Courchevel Village.

Aloha Day.

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Ski Show et remise des prix du 11ème Festival International d’Art Pyrotechnique Courchevel . Ski Show and awards ceremony 11th International Pyrotechnic Art Festival.

Courchevel X-TRAIL.

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Dynafit X3 Courchevel.

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Gala de patinage avec la participation de l’Équipe de France. Ice skating gala with the participation of the French team skaters.

La Nuit de Pâques. Easter Festivities, Easter night.

Derby du Roc Merlet, Courchevel Moriond.

09-10

11ème Festival International d’Art Pyrotechnique Courchevel Le Praz 11th International Pyrotechnic Art Festival.

25

Golf Ski Courchevel / Aix-les-Bains.

07

12

Dynafit X2 Courchevel.

Swoard Demo Tour.

Tournée “Pitch And Play“ Courchevel Moriond et Courchevel. “Pitch and Play” Tour.

Coupe de France de saut 90 m. Ski jumping French Cup K90.

21

20

Zoot Triathlon Courchevel.

La Nuit de Pâques 168

Ce programme est soumis à des modifications. Retrouvez le programme complet des événements et animations à Courchevel Tourisme et sur www.courchevel.com A detailed events programme is available from the “Courchevel Tourisme” offices and on the website www.courchevel.com




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