CUNSIGLIU ESECUTIVU DI CORSICA Presidenza di u Cunsigliu
CUMUNICATU DI STAMPA Bastia, u 1mu d’aprile di u 2019
AVANT LE DEBAT DU 4 AVRIL A CUZZÀ, APPEL A LA MOBILISATION PACIFIQUE, A UN REEL DIALOGUE ET A LA CONSTRUCTION D'UNE SOLUTION POLITIQUE
La venue du Président Emmanuel Macron en Corse s'inscrit dans un climat tendu. Certes du fait de facteurs d'ordre général liés à la crise économique, sociale et désormais politique ouverte dans l'ensemble du pays par le mouvement des "Gilets jaunes" et ses suites. Mais aussi pour des raisons spécifiques à l'île. Au plan économique et social, la Corse reste le territoire métropolitain le plus pauvre et le plus frappé par les inégalités, entre les citoyens et entre les territoires. Et au plan politique, le dialogue entre la majorité territoriale et l'Etat est au point mort, tandis que la dimension historique et politique de la question corse est totalement occultée. Cette situation de crise économique et sociale structurelle et de blocage politique ne peut conduire qu'à la résurgence de la logique de conflit, et donc à une impasse, aussi bien pour la Corse que pour l'Etat. Il est de notre devoir commun, en Corse comme à Paris, de rompre cette spirale funeste, d'ouvrir enfin un réel dialogue, et de construire une perspective politique qui soit acceptable pour toutes les parties. La rencontre prévue le 4 avril à Cuzzà aurait dû être conçue comme un premier pas en ce sens. En son format actuel, elle sera une nouvelle occasion manquée. Par sa forme : certains élus, par exemple les Présidents de groupe à l'Assemblée de Corse, ne sont pas invités ; d'autres le sont mais n'auront pas droit à la parole, comme les députés ; enfin, les maires, à qui ce débat est réservé, ne sont pas certains que les intervenants pourront reprendre la parole après les réponses du Président de la République. Et par son fond, puisqu'il a été dit que les problématiques propres à la
1