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Anesthésie du nourrisson et de l’enfant V. Guellec, G. Orliaguet La mortalité liée à l’anesthésie a considérablement diminué au cours des 30 dernières années aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte, avec une réduction d’un facteur 10 rien qu’au cours des 10 dernières années. Cette amélioration tient à de nombreux facteurs, dont des facteurs humains, matériels (amélioration de l’équipement et du monitorage), pharmacologiques (par exemple : remplacement de l’halothane par le sévoflurane) et organisationnels (mise en place des schémas régionaux d’organisation des soins [SROS] de troisième génération pour la chirurgie de l’enfant et de l’adolescent). Cependant, la morbidité liée à l’anesthésie reste encore trop élevée et s’observe essentiellement chez les enfants les plus jeunes (moins de 3 ans et surtout nourrisson de moins de 1 an). Des travaux sur la morbimortalité ont permis de mieux connaître les facteurs de risque propres à l’enfant et de définir des stratégies adaptées pour les prévenir. Aux efforts consacrés à améliorer la sécurité périopératoire des patients font désormais suite des efforts visant à améliorer le confort des enfants. Parmi les principaux axes de travail sur ce thème on retrouve la prévention et le traitement de la douleur et des vomissements postopératoires. L’amélioration de l’ensemble du processus de prise en charge des enfants passe notamment par une stricte adhésion aux recommandations des sociétés savantes (Société française d’AnesthésieRéanimation [SFAR] et Association des anesthésistes-réanimateurs d’expression française [ADARPEF]), concomitamment à la mise en œuvre d’une évaluation des pratiques professionnelles, pour lesquelles le Collège français des anesthésistes-réanimateurs (CFAR) propose de nombreux référentiels. © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Anesthésie ; Analgésie ; Intubation ; Perfusion ; Pédiatrie
■ Introduction
Plan
¶ Conduite de l’anesthésie Modes d’induction Gestion des voies aériennes Prévention de l’hypothermie Maintien de l’équilibre hydroélectrolytique Entretien de l’anesthésie
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Selon les résultats de l’enquête « 3 jours d’anesthésie en France » de 1996, environ 12 % des anesthésies sont réalisées chez des patients de moins de 15 ans, de sorte qu’une anesthésie sur six (en chirurgie) concerne un enfant, soit environ 1,3 millions d’anesthésies pédiatriques par an en France [1]. La part des anesthésies pour la chirurgie est particulièrement élevée entre 1 et 14 ans (85 % chez les moins de 1 an, 95 % entre 1 et 4 ans et 96 % entre 5 et 14 ans) [2]. L’anesthésie en oto-rhinolaryngologie (ORL) représente la majorité des actes réalisés chez l’enfant âgé de 1 à 4 ans (64 %), mais est moins fréquente dans les autres tranches d’âge (25 % des actes réalisés chez les moins de 1 an, 28 % de 5 à 14 ans) [1], faisant de cette chirurgie une grande « consommatrice » d’anesthésie pédiatrique. L’anesthésie pédiatrique constitue donc une proportion importante des actes d’anesthésie en France ; son exercice nécessite une connaissance du contexte réglementaire, mais aussi et surtout des différentes étapes qui vont conduire le patient de la consultation d’anesthésie à la salle de surveillance postinterventionnelle (SSPI) puis à son retour à domicile le plus souvent.
¶ Prise en charge postopératoire Douleur postopératoire Nausées et vomissements postopératoires
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■ Cadre réglementaire
¶ Conclusion
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¶ Introduction
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¶ Cadre réglementaire Aspect organisationnel Personnel nécessaire Matériel et monitorage Recueil du consentement
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¶ Préparation préopératoire Consultation d’anesthésie Visite préanesthésique Jeûne préopératoire Prémédication
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Aspect organisationnel Le décret 94-1050 du 5 décembre 1994, dit décret sur la sécurité en anesthésie, définit les modalités de prise en charge
Anesthésie-Réanimation
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