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Afin de ne pas gêner les artistes, merci de bien vouloir neutraliser votre téléphone portable et de ne pas entrer ou sortir de la salle durant l’exécution d’une oeuvre.
Veuillez noter par ailleurs qu’il est interdit de prendre des photos ou d’enregistrer le concert par quelque moyen que ce soit. Merci.
Ce concert final est diffusé en direct sur : concoursgeneve.ch, Youtube, Facebook, medici.tv, amadeus.tv theviolinchannel.com et à la radio sur Espace 2.
Captation vidéo et diffusion web : JBP Films
PROGRAMME
CONCOURS DE COMPOSITION 2024
Le sujet de l’édition 2024 est une oeuvre pour alto solo et orchestre de chambre d’une durée approximative de 15 minutes. L’oeuvre lauréate sera choisie comme oeuvre imposée en Demi-finale du Concours d’Alto 2025.
À l’issue de la Finale, le Jury se retirera pour délibérer et le palmarès sera annoncé, sur la scène, environ 45 minutes après la fin du concert, c’est-à-dire aux environs de 19h30.
DÉROULEMENT DE LA FINALE
Présentation par Julian Sykes et Charlotte Gardner (anglais et français)
CAIO DE AZEVEDO
Marionnette pour alto et orchestre de chambre
SANG-MIN RYU
The Past Recaptured pour alto et orchestre de chambre
LÉO ALBISETTI
Nouvel Élan pour alto et orchestre de chambre
Délibérations
des Prix
JURY DU CONCOURS 2024
Pascal Dusapin, Président
Milica Djordjević
Francesco Filidei
Hector Parrà
Francesca Verunelli
CAIO DE AZEVEDO 30 ANS
Compositeur brésilien installé en Allemagne, les oeuvres de Caio de Azevedo ont été interprétées par des ensembles tels que le Quatuor MIVOS, l’Ensemble Recherche et le Staatsorchester Rheinische Philharmonie. Il a composé de nombreuses oeuvres, dont la pièce de théâtre musical Finita (2018) et le ballet en trois actes pour orchestre Macbeth (2019). Il est titulaire d’un Master en composition de la Musikhochschule München, où il a étudié avec Moritz Eggert. En 2023, il a été résident à la Cité des Arts de Paris.
« Marionnette est une oeuvre pour alto solo et orchestre de chambre, sous-titrée « bagatelle-concertante ». Elle évoque des histoires d’illusion, de liberté et de pseudofantastique, traduites en musique comme un théâtre de marionnettes, mais sans scène, ni marionnettes, ni marionnettistes ».
CAIO DE AZEVEDO
Marionnette pour alto et orchestre de chambre
Soliste : Georgy Kovalev
Orchestre de Chambre de Genève
Direction : Pierre Bleuse
SANG-MIN RYU
24 ANS
Sang-Min Ryu est né en 2000 à Chuncheon, en Corée du Sud. De 2019 à 2024, il étudie la composition, la philosophie, les mathématiques et la physique à l’Université Hanyang, où il obtient un bachelor cum laude. Pendant cette période, ses professeurs de composition étaient Myung-Hoon Park et Ji-Hyang Kim. S’inspirant de la philosophie – l’art de créer des concepts – ses compositions explorent principalement des thèmes philosophiques, incorporant des idées de Spinoza, Hegel, Bergson ou Deleuze.
« The Past Recaptured s’inspire du roman À la recherche du temps retrouvé de Marcel Proust. La pièce utilise des motifs de glissando pour évoquer divers signes, reflétant son voyage de l’apprentissage des signes à la « visitation ». Elle reflète la prise de conscience de Proust sur la richesse de la matière qu’offrent ses expériences passées pour son œuvre littéraire ».
SANG-MIN RYU
The Past Recaptured pour alto et orchestre de chambre
Soliste : Lise Berthaud
Orchestre de Chambre de Genève
Direction : Pierre Bleuse
LÉO ALBISETTI
Né en 1997 en Suisse, Léo Albisetti commence son apprentissage de la musique par le piano. À 19 ans, il entre à la Haute école de Musique de Genève dans la classe de composition de Michael Jarrell, Luis Naón, Eric Daubresse et Gilbert Nouno. Il y obtient un Bachelor, puis Master en composition mixte. Il compose principalement pour des ensembles de musique de chambre mais crée également des oeuvres pour orchestre, pour harmonie, pour électronique ou encore dans le cadre de pièces de théâtre.
« La pièce Nouvel Élan est pensée comme un voyage de l’alto soliste dans différents caractères, différents univers orchestraux. L’alto est donc tour à tour en phase ou en lutte avec son univers, produit ou producteur de celui-ci, et passe ainsi par tous les états d’âme au long du discours musical ».
LÉO ALBISETTI
Nouvel Élan pour alto et orchestre de chambre
Soliste: Adrien La Marca
Orchestre de Chambre de Genève
Direction : Pierre Bleuse
ŒUVRES AU PROGRAMME
MARIONNETTE
La pièce « Marionnette » est une œuvre pour alto solo et orchestre de chambre, sous-titrée « Bagatelleconcertante ». C’est une pièce d’un genre plus léger et moins prétentieux qu’un concerto, qui met en scène un soliste devant un orchestre.
Le caractère illusoire de la liberté y est illustré par d’invisibles cordes reliant le soliste à l’orchestre. Bien que le soliste semble être le principal personnage de la pièce, chacune de ses actions ou opinions est imitée, moquée, ou décalquée par l’orchestre. L’aspect chambriste de l’instrumentation est utilisée à l’extrême, faisant appel à des petits groupes et des co-solistes en un contexte de musique de chambre fragmentée mais multidimensionnelle.
Il ne s’agit pas d’un concerto traditionnel, mais comme dans une pièce de théâtre, il en revêt le masque. Le choix d’objets du quotidien comme instruments de percussion, la présence du cymbalum et d’une mandoline « désaccordée » souligne la nature sans prétention, presque improvisée, de l’ensemble. Pourtant, il y a une naïveté et comme une une atmosphère enfantine qui entoure l’ensemble de la pièce. C’est parce qu’à un niveau plus souterrain et abstrait, elle est basée (et en quelque sorte traduite en musique à la façon de théâtre de marionnettes - sans scène ni marionnettes) sur l’histoire de « Il Burattino di Legno » - Pinocchio.
Caio de Azevedo
THE PAST RECAPTURED
“Alors, moins éclatante sans doute que celle qui m’avait fait apercevoir que l’œuvre d’art était le seul moyen de retrouver le Temps perdu, une nouvelle lumière se fit en moi. Et je compris que tous ces matériaux de l’œuvre littéraire, c’était ma vie passée Proust, « Le Temps Retrouvé »
Le dernier volume du roman de Marcel Proust « À la recherche du Temps perdu » est intitulé « Le Temps retrouvé », qu’on traduit en anglais par « Time regained » ou « The Past Recaptured ». J’ai choisi de m’embarquer dans cette aventure en utilisant « The Past Recaptured » plutôt que la première traduction
plus commune. Le préfixe « re - » présent dans les deux titres évoque fidèlement le sentiment de perte. Mais si ce qui est perdu et retrouvé est une impression qui précède le temps lui-même, alors « recapturé » pourrait être plus approprié que « retrouvé ». Dans la « Recherche », on trouve deux voix distinctes qui jouent le rôle du narrateur : le Héros (Marcel) et le Narrateur – et les deux sont clairement différenciés. Mais en fin de compte, tant l’expérience vécue par le héros que les réflexions du narrateur les conduisent à la vocation d’écrivain.
Marcel, le héros, assimile de nombreux signes tout au long de son voyage, qui commence dans la chambre de Combray. Les événements qu’il rencontre sont placés sous le double signe de la désillusion et du détachement, de la déchéance et de la mort, tels que décrits par Ricœur.
Cependant, lorsque Marcel monte sur le parvis du manoir des Guermantes, il a le sentiment que de nombreuses autres sensations sont soudain réunies. À ce moment-là, le centre d’intérêt de « À la recherche du temps perdu » passe de l’apprentissage des signes à une forme de révélation (visitation). Il réalise que tout le matériel pour son œuvre littéraire se trouve précisément déjà dans sa vie passée. Cette idée du temps l’avertit que l’heure est venue de se mettre à écrire en tant qu’auteur. Mon œuvre, « The Past Recaptured », peut également être considérée comme partant de cette circonstance.
Depuis longtemps, je rêve de créer une œuvre unique qui puisse résumer ma vie. Cela ne vous vient vraiment que lorsqu’on est confronté à la nécessité de « devoir écrire », non plus seulement au désir de « vouloir écrire », tout comme Marcel passe de l’apprentissage, aux signes et à la révélation (visitation). Le motif principal de cette pièce est le glissando, et elle commence par un glissando de pédale sur les timbales. Le glissando n’est pas simplement un moyen de jouer sur la hauteur des notes ; il agit comme un geste qui rappelle le passé. L’alto solo imite ces gestes, jouant diverses formes de glissandos, et souvent, le son des cloches tubulaires réveille notre passé.
Parfois, le processus de Recapturer (le passé) est ardu. Les lignes formées par les glissandos s’entrelacent
ŒUVRES AU PROGRAMME
et émettent des signes divers. Alors, ai-je, comme le héros-narrateur, accompli ma vocation de compositeur ? La coda de « The Past Recaptured » résonne des échos d’un voyage de 15 minutes : après que la mélodie de l’alto, chargée de ce poids, se sera éteinte, je pourrai peut-être le comprendre. (Comme le dirait Deleuze) le temps que je pensais avoir passé en vain était aussi un processus d’apprentissage - dans le Temps (in Time).
Sang-min Ryu
NOUVEL ÉLAN
Le titre de cette pièce pour alto et orchestre se rapporte à une pièce écrite en 2022, intitulée « d’un élan bien tempéré », un titre qui fait référence à Kandinsky et à Bach, mais aussi à une façon de créer, de penser et d’être. Dans la composition de cette pièce, j’ai voulu me sentir libre, trouver un certain élan dans mon invention, tout en restant attaché à chercher des équilibres, à tempérer mes intuitions. Ce que Camus appelle « l’intransigeance exténuante de la mesure ».
J’ai pensé cette pièce comme un voyage de l’alto soliste dans différents univers musicaux, chacun étant défini entre autres par un caractère rythmique spécifique et une hauteur de référence. L’alto est donc tour à tour en phase ou en lutte avec son univers, produit ou producteur de celui-ci, et passe ainsi par tous les états d’âme au long du discours musical. Le titre « Nouvel Élan » traduit aussi mon envie de me remettre à écrire de la musique, après une pause d’un an et demi : je veux croire que j’aime trop cet artisanat pour m’y soustraire. Enfin, dans un moment grave pour le monde, j’ai trouvé dans ce titre une forme d’espoir sans attente, une seconde chance, un désir d’aller vers un ailleurs.
Léo Albisetti
PRIX ET RÉCOMPENSES
PRIX OFFICIELS
1er Prix
2e Prix
3e Prix
CHF 15 000.
CHF 10 000.−
CHF 5 000.
PRIX SPÉCIAUX
Prix du public
Prix Jeune public
Prix des Étudiants
Prix Nicati-De Luze
CHF 1 500.
CHF 1 000.−
CHF 1 000.−
CHF 3000.
PROGRAMME DE SOUTIEN AUX LAURÉATS
En plus des prix officiels, le Concours de Genève propose un Programme de Soutien aux Lauréats, leur offrant un appui et des conseils indispensables pour démarrer leur carrière. Le programme comprend deux ans de management par l’agence Sartory Artists : à la clé, de nombreux concerts, des tournées internationales et un atelier de formation professionnelle.
Le Concours de Genève ne pourrait avoir lieu chaque année sans le soutien inestimable d’un nombre important de partenaires institutionnels, privés, artistiques ou médiatiques, aux premiers rangs desquels le Canton de Genève qui apporte à notre institution un indispensable soutien public. Nous voudrions aussi saluer la disponibilité, l’accueil et l’esprit de partenariat que les candidat·e·s du Concours de Genève ont trouvé auprès de ses partenaires historiques que sont le Conservatoire de musique et la Haute École de Musique de Genève.
De même, nous tenons à remercier les musiciens et l’administration de l’Orchestre de Chambre de Genève pour l’enthousiasme, l’écoute et la générosité qu’ils ont manifesté à l’égard de nos jeunes finalistes. Finalement, indispensables à l’équilibre des candidat·es et au bon déroulement du Concours, les Amis du Concours de Genève sont à saluer tout particulièrement : leur contribution est chaque année plus essentielle. Que toutes les personnes concernées soient sincèrement remerciées pour leur fidélité et pour leur soutien.