Bien vivre avec la thalassémie

Entre 300 000 et 500 000 enfants naissent chaque année avec une forme sévère d’hémoglobinopathies. On compte parmi eux, entre 100 000 et 150 000 enfants atteints de syndromes thalassémiques. Ces naissances sont réparties un peu partout dans le monde et en particulier dans les pays du pourtour méditerranéen. Les enfants thalassémiques ont en commun des problèmes de santé variés, mais ils vivent avec leur maladie de manière complètement différente.

Les thalassémies sont variables, selon leur type, leur gravité, les besoins thérapeutiques nécessaires, et la sensibilité aux chélateurs du fer. Pour cette raison, chaque patient doit être informé que l’aspect le plus important de sa maladie est la situation particulière qui lui est propre, afin qu’il puisse apprendre à gérer les problèmes, qu’ils soient grands ou petits, de la vie quotidienne.

En fait, nous avons connu depuis longtemps que la bonne « conformité » des patients au traitement (c’est-à-dire la précision avec laquelle chaque patient applique son propre programme thérapeutique) est le moyen le plus important pour améliorer leur état clinique et arriver de proche en proche vers une guérison finale !

La Fondazione Giambrone a toujours cru que cet objectif peut être atteint et s’est engagée à trouver un remède à la thalassémie. Et aujourd’hui, nous nous rapprochons de plus en plus d’atteindre cet objectif.

Aujourd’hui, après le succès de la transplantation de moelle osseuse ou de cellules souches dérivées du placenta, la thérapie génique nous offre un espoir encore plus grand qui peut être utilisé même dans les cas où la transplantation n’est pas applicable ou souhaitable.

Mais que pouvons-nous faire en attendant ? L’organisme doit être maintenu dans le meilleur état possible, et les complications et la progression de la maladie doivent être évitées.

En utilisant les thérapies disponibles selon les besoins personnels de chaque patient, avec des critères personnalisés, d’excellents résultats peuvent être obtenus.

Le médecin responsable, le service de santé dans son ensemble, et le patient lui-même apportent leur contribution à la réalisation de ces objectifs.

La régularité des soins, le programme thérapeutique, et « l’autonomisation » (c’est-à-dire la capacité du patient à influencer les décisions médicales prises en son nom) jouent tous un rôle essentiel.

Ceux-ci sont basés sur la connaissance et la compréhension, la transparence de l’information actuelle, et la disponibilité des outils pour être en mesure d’interpréter et d’appliquer les résultats de la recherche médicale d’une manière qui est critique et scientifiquement correcte.

Le projet DEEP (défériprone évaluation en pédiatrie) apporte sa contribution à ces résultats. Son objectif est de donner aux enfants l’accès à une nouvelle formulation de la défériprone (Ferriprox ®) en sirop.

OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE Le projet, développé par la Fondation Gianni Benzi pour la recherche pharmacologique, vise à fournir aux patients un accès direct à la connaissance et la compréhension des nombreux problèmes liés au traitement et à la guérison des thalassémies. Ce projet ne vise pas à fournir des renseignements généraux qui sont déjà disponibles dans d’autres publications et d’autres sources (y compris le World Wide Web), mais de donner des informations détaillées pour répondre aux questions le plus fréquemment posées par les patients. L’information fournie essaiera d’éliminer les préjugés et les idées fausses sur la maladie, et sera toujours basée sur des preuves scientifiques qui peuvent être reconnues et vérifiées.

Nous espérons que ce projet aidera chaque patient thalassémique à : - Avoir une connaissance plus approfondie des aspects qui les touchent le plus ; - Apprendre comment et où ils peuvent trouver des réponses à leurs questions ; - Être en mesure de discuter de leur maladie et son traitement avec leurs médecins et professionnels de la santé de façon éclairée.

Nous avons choisi certaines de ces questions parmi celles qui sont souvent rencontrées dans la pratique clinique quotidienne. Nous avons parlé à des médecins, des parents et des experts dans le domaine, et nous avons essayé d’apporter des réponses précises mais simples et basées sur les connaissances actuellement disponibles.

EST-IL VRAI QUE LE DIAGNOSTIC DE THALASSEMIE EST LE MEME POUR TOUS ?

FAUX. Les syndromes de thalassémie sont toutes des formes très différentes les unes des autres, à la fois dans le type d’anomalie génétique présente dans les globules rouges, et surtout, dans les manifestations cliniques et la gravité des différentes formes !

Les syndromes thalassémiques sont un groupe de maladies génétiques héréditaires qui sont transmises par les parents à leurs enfants à travers leurs gènes. Ces maladies ne sont pas transmises par le sang, l’air ou l’eau, ou par le contact Lorsque le diagnostic d’une forphysique ou sexuel. Dans les syndromes de me bénigne devient important : le thalassémie, la production normale de l’hécas de delta thalassémie. moglobine est partiellement ou complèDu point de vue hématologique, tement supprimée à cause d’un défaut la delta-thalassémie est une maladie anodine car elle implique dans la synthèse de l’une ou de plusieurs l’hémoglobine A2 (constituée de des chaînes de globine qui représentent les chaînes delta), qui représente composantes de l’hémoglobine. Il existe dif2-3 % de l’hémoglobine adulte normale. Le diagnostic de la thaférentes chaînes de globine : alpha, bêta, lassémie delta est cependant très gamma ou delta. Parfois, le défaut implique important, car cela peut masplus d’une chaîne à la fois, comme dans le quer le diagnostic de porteur sain du trait bêta-thalassémie. Dans cas des thalassémies delta- bêta. cette dernière condition, il ya une augmentation de l’Hb A2.

Cependant, si avec la bêta-thalassémie, il ya aussi une mutation résultant de la présence d’une delta thalassémie, la valeur de l’Hb A2 sera réduite à des niveaux normaux, rendant le diagnostic de bêta-thalassémie difficile.

Ceci est important pour le conseil génétique, car un enfant, né de parents tous les deux porteurs de la bêta-thalassémie, a une fois sur quatre possibilités, d’hériter la thalassémie majeure, mais si l’HbA2 est normale, le risque ne sera pas reconnu.

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Bêta-Thalassémies. Les bêta-thalassémies sont déterminées par des altérations dans le gène codant pour la chaîne bêta.

Les cas suivants peuvent être observés : - altérations des deux copies du gène (maternelle et paternelle à la fois), avec une absence presque complète de la chaîne bêta dans la thalassémie majeure ou maladie de Colley. Cela conduit à des cas d’anémie sévère en raison de la destruction rapide des globules rouges dans la moelle osseuse.

Si cette anémie n’est pas traitée, des

changements squelettiques apparaissent parce que la moelle osseuse, où les globules rouges sont produits, augmente de volume pour tenter de compenser la perte. Les globules rouges qui sont produits sont pauvres en hémoglobine et sont rapidement détruits provoquant également une augmentation du volume de la rate (splénomégalie). Si elle n’est pas traitée, la thalassémie majeure peut conduire à la mort avant que le patient n’atteigne l’âge de 20 ans ; - mutations mineures et / ou silencieuses du gène codant pour les chaînes de globine bêta à l’état homozygote ou double hétérozygote, qui peuvent entraîner la thalassémie intermédiaire, forme la moins grave des thalassémies, qui se présente dans une très grande variété de tableaux. Les symptômes typiques sont l’anémie, la taille augmentée de la rate et la lithiase biliaire; Alpha thalassémie. Les alpha thalassémies sont des troubles héréditaires caractérisés par une production réduite ou absente des chaînes alpha de globine. Il existe quatre gènes alpha de globine humaine.

On les trouve dans les formes suivantes : - L’altération de l’ensemble des quatre gènes codant pour les chaînes de globine alpha conduit à l’état grave de l’anasarque.

Ceci conduit souvent à la mort du fœtus ou du nouveau-né immédiatement après la naissance.

Cependant, des transfusions sanguines standard immédiates peuvent permettre à l’enfant nouveau-né qui survit, d’avoir une évolution de la maladie durant sa vie, semblable à celle des patients atteints de bêta-thalassémie ; - Dans la maladie dite de l’hémoglobine H, il ya une altération de trois gènes codant pour les chaînes alpha de globine et une anémie microcytaire est observée (taux faible d’hémoglobine et globules rouges de petite taille) souvent associées à une hypertrophie de la rate (splénomégalie). La maladie se manifeste généralement pendant l’enfance ou l’âge adulte ; - Également dans le cas de l’alpha-thalassémie, une mutation impliquant un seul gène ou seulement deux des quatre gènes alpha conduit à l’alpha-thalassémie mineure (respectivement de type 2 ou de type 1), les formes dites « silencieuses », sont sans aucune symptomatologie.

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EST–CE QUE LA TRANSFUSION SANGUINE EST TOUJOURS LE PREMIER RECOURS THERAPEUTIQUE POUR LA THALASSEMIE ?

OUI. La thérapie transfusionnelle appropriée et la norme de sécurité élevée des produits sanguins transfusés sont des facteurs clés du protocole thérapeutique des patients atteints de thalassémie. Il est utile de savoir quel est le meilleur moment pour la transfusion, la fréquence et la quantité de sang à transfuser, et quels sont les risques liés à la transfusion.

Lignes directrices pour le choix de la quantité de sang à transfuser.

Pour augmenter le taux d’hémoglobine (Hb) de 4 g / dl chez un patient pesant 40 kg et recevant du sang AS-1 avec un hématocrite de 60 %, il faudrait 560 ml.

Ce calcul suppose un volume de sang de 70 ml / kg de poids corporel. hématocrite des globules rouges du donneur 50 %

60 %

75 %

80 %

1 g/dl

4.2 ml/ kg

3.5 ml/ kg

2.8 ml/ kg

2.6 ml/ kg

2 g/dl

8.4 ml/ kg

7.0 ml/ kg

5.6 ml/ kg

5.2 ml/ kg

3 g/dl

12.6 ml/ kg

10.5 ml/ kg

8.4 ml/ kg

7.8 ml/ kg

Quand ?

La thérapie transfusionnelle ne doit être démarrée que lorsque le diagnostic de thalassémie majeure ait été confirmé par le laboratoire et des tests génétiques pour identifier le type de la mutation. La transfusion précoce a progressivement réduit et parfois éliminé les profils cliniques observés dans le passé, caractérisés par des altérations du visage, un retard de croissance, des fractures osseuses et une importante activité hématopoïétique extra médullaire (de la production de globules rouges dans les différents sites de la moelle osseuse).

Fréquence et quantité

La quantité de sang et la fréquence des transfusions dépendent de l’âge du 4 16.8 14.0 11.2 10.4 patient et de l’état clinique, ainsi que des g/dl ml/ ml/ ml/ ml/ kg kg kg kg taux d’hémoglobine cibles à atteindre.

Les schémas actuels de transfusion visent Augmentation cible du taux d’hémoglobine à maintenir l’hémoglobine pré-transfusionnelle entre 9 g / dl et 10,5 g / dl et à faire en sorte que l’hémoglobine posttransfusionnelle ne dépasse pas 14 à 15 g / dl. Ce régime de transfusion permet une croissance normale, garantit une activité physique normale, supprime de

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manière adéquate l’activité de la moelle osseuse et réduit l’accumulation de fer post-transfusionnelle (surcharge en fer).

Des graphiques et des formules spéciales sont disponibles qui permettent aux cliniciens de calculer la quantité de sang à transfuser : ceci ne doit pas dépasser 10 à 20 ml / kg, tandis que chez des patients ayant une atteinte cardiaque, il ne doit pas dépasser 5 ml / kg.

Mais quels sont les risques liés à la transfusion ?

Les transfusions peuvent provoquer des effets secondaires indésirables qui peuvent avoir un impact important, car ils peuvent s’aggraver et causer certaines des « complications » les plus graves de la thalassémie, telles que, par exemple, une maladie du foie.

Infections Les Infections dans les syndromes thalassémiques peuvent être causées par des transfusions sanguines, du fait des altérations dans les mécanismes de la réponse immunitaire induite par l’hypersplénisme, l’anémie, la surcharge en fer et la thérapie de chélation. Les infections virales graves les plus fréquents sont l’hépatite B, l’hépatite C, cytomégalovirus, virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et le parvovirus B19.

Ceux-ci peuvent causer une grande variété de pathologies telles que le mégaloérythème infectieux ou la « cinquième maladie » chez les enfants, les crises d’aplasie et la myocardite. Les agents bactériens comprennent Yersinia enterocolitica, dont la virulence augmente en raison de la surcharge en fer, tout comme avec d’autres bactéries telles que Klebsiella spp., Escherichia coli, Streptococcus pneumonie, Pseudomonas aeruginosa et Listeria monocytogenes.

L’hépatite B (VHB) : chez les patients thalassémiques dans de nombreux pays en développement, cela est une cause importante de l’hépatite chronique et de l’hépatocarcinome (complications graves de l’infection chronique).

La forme la plus courante est l’hépatite aiguë avec une période d’incubation de 4-20 semaines. Dans les pays occidentaux, la plupart des patients porteurs du virus HBV sont âgés et ont été infectés avant l’introduction de tests viro-

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logiques spécifiques sur les donneurs de sang. Néanmoins, dans les pays en déLes programmes de vaccination veloppement, les patients de tous âges et le dépistage des donneurs de continuent d’être infectés par le VHB. Le sang, ainsi que d’autres mesures de santé publique ont conduit seul traitement disponible pour l’hépatite à une réduction significative de B aiguë est une thérapie de soutien alors l’infection dans la plupart des que les patients de l’hépatite chronique pays européens, en Amérique du Nord, et dans d’autres parties du B qui sont candidats à un traitement monde. Cependant, l’hépatite B peuvent être traités avec l’interféron péest encore un grave problème de gylé, les nucléosides et nucléotides inhisanté, en particulier dans les pays en développement. biteurs de transcription inverse (INTI), tels que la lamivudine, l’adéfovir, l’entécavir et le ténofovir. Il convient de rappeler que le VHB est transmis verticalement de la mère à l’enfant.

Cela signifie que si la mère est porteuse, un vaccin et immunoglobuline anti-VHB spécifique doit être administré au nouveau-né dans les 12 heures suivant la naissance. Cela réduit le risque de transmission de l’ infection dans plus de 90%. La meilleure stratégie de prévention de l’hépatite B est toujours la vaccination prophylactique.

Prévention de l’hépatite B

L’hépatite C (VHC) : à ce jour, aucun vaccin n’a été mis au point pour ce virus. L’infection active est diagnostiquée par la présence de l’ARN du VHC dans le sang et l’infection par le VHC est l’une des principales causes de maladies graves du foie.

L’évolution clinique est extrêmement variable et les facteurs déterminants sont la gravité, la chronicité de la maladie et la réponse au traitement, et aussi l’âge, le statut immunitaire, la spécificité du virus et la Co-morbidité.

Le traitement standard est basé sur l’utilisation de l’interféron pégylé et la ribavirine (traitement qui a également été approuvé pour un usage pédiatrique) ; environ 40-80% des patients répondent au traitement.

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Chez les patients qui ne répondent pas à la thérapie (« nonrépondants »), les options de traitement n’ont pas été clairement définies et sont encore considérées comme expérimentales.

Cirrhose : Le tableau de cirrhose est extrêmement variable chez les sujets infectés par le VHC. La cirrhose du foie est divisée en trois étapes classées selon le score de Child-Pugh. Le score (ou système de points) est largement utilisé pour évaluer la gravité et le pronostic de la maladie du foie.

Score A : absence d’ascite ; bilirubine <1,5 mg % ; albumine > 3,5 g % ; encéphalopathie grade 0.

Score B : ascite traitable ; bilirubine 1,5-2,3 mg % ; albumine 2,8-3,5 g % ; encéphalopathie grade 1-2.

Score C : ascite intraitable ; bilirubine > 2,3 mg % ; albumine < 2,8 g % ; encéphalopathie grade 3-4.

Le carcinome hépatocellulaire (HCC) : peut se développer dans 1-5 % des sujets infectés par le VHC pendant au moins 20 ans, et est plus susceptible de se manifester après le développement d’une cirrhose, avec une augmentation de 1-4 % chaque année.

La prévention et le diagnostic précoce du HCC sont plus efficaces que les tentatives de traiter la maladie. Cela signifie que les patients atteints de cirrhose doivent être contrôlés tous les six mois à l’échographie du foie et par l’alpha-foetoprotéine (un marqueur de tumeur du foie résultant de la régénération accrue des cellules du foie) pour identifier le carcinome le plus tôt possible.

Comment pouvez-vous vous protéger ?

Afin d’éviter les risques liés aux transfusions sanguines, il est essentiel de se référer toujours aux centres de transfusion bien établis et qualifiés et d’éviter les transfusions d’urgence.

Il ne faut pas oublier que maintenant la majorité des centres à travers le monde répondent aux critères internationaux de sécurité requis par la loi, mais certains patients avaient reçu des transfusions sanguines au cours des années où il n’y avait pas encore de telles garanties. Ces sujets nécessitaient une surveillance plus attentive relative aux conséquences négatives possibles de la transfusion.

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LES INFECTIONS SONT-ELLES LA PRINCIPALE COMPLICATION DU TRAITEMENT TRANSFUSIONNEL ?

FAUX. La surcharge en fer est l’un des plus grands problèmes liés à la transfusion sanguine. Le fer contenu dans les globules rouges transfusés est libéré et peut s’il n’est pas éliminé, il causer de graves dysfonctionnements même aux organes vitaux.

La surcharge en fer Dans les conditions physiologiques, le fer apporté par la transfusion est maintenue « sans danger » parce qu’il est lié à une molécule telle que la transferrine. Mais dans les conditions de surcharge en fer, la transferrine ne peut pas lier tout le fer et, le fer « libre » et « non-lié à la transferrine » est formé (NTBI). Ce fer est toxique et peut endommager les tissus de l’organisme, en particulier, le foie, la rate, le myocarde et les glandes endocrines, avec de nombreuses conséquences cliniques, parfois graves, qui peuvent augmenter la morbiQue sont les radicaux libres ? dité et la mortalité des patients. La toxicité Les radicaux libres sont des du fer non lié est en partie due au fait que structures chimiques qui sont cela facilite la production de radicaux extrêmement réactives et qui libres qui endommagent certaines strucont tendance à provoquer des dommages en particulier à trois tures cellulaires (parmi lesquelles la mitocomposants de la cellule: les chondrie, les lysosomes et les membranes lipides, les protéines et les acides cellulaires). nucléiques.

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Même si l’organisme prépare une série de mécanismes de défense contre les dégâts produits par les radicaux libres, chez les patients avec des dépôts importants de fer, ces mécanismes ne sont pas en mesure de fonctionner de manière adéquate. En conclusion, étant donné que l’organisme humain ne possède pas de mécanisme pour éliminer l’excès de fer, en cas de surcharge en fer, il est essentiel d’utiliser des substances pour éliminer le fer, soit une thérapie de chélation du fer. Cela signifie que la thérapie de chélation du fer est tout aussi importante que la thérapie transfusionnelle chez les patients thalassémiques.

LA SURCHARGE EN FER EST-ELLE OBSERVEE SEULEMENT DANS LE FOIE ?

FAUX. La thérapie transfusionnelle, principale cause de la surcharge en fer dans la thalassémie majeure, apporte avec elle une augmentation des dépôts de fer dans divers organes et tissus du corps.

L’accumulation de fer peut impliquer tous les organes et peut être répartie dans l’organisme comme des « tâches de léopard » (c’est à dire pas de manière uniforme), de sorte que les outils de diagnostic, spécifiques - d’organes doivent être soigneusement utilisés pour identifier la surcharge et permettre son contrôle. La sévérité du profil clinique dépend de l’importance de la surcharge en fer, de sa durée et des organes concernés. Les organes les plus fréquemment impliqués sont le foie, le cœur et le système endocrinien.

Foie : la surcharge en fer dans le foie Surcharge transfusionnelle en fer se présente généralement sous forme Si elle n’est pas traitée, elle devient létale dans la deuxième déd’une hépatomégalie légère à modécennie de la vie, et ceci est gérée. La principale caractéristique clinéralement due aux problèmes nique des dépôts de fer en excès dans cardiaques qui en découlent. le foie est la fibrose qui peut évoluer vers la cirrhose. Chez les patients subissant des transfusions régulières, la fibrose portale peut se manifester dans les 2 ans après la première transfusion, tandis que la cirrhose du foie peut se développer au cours des 10 premières années de la vie si l’excès de fer n’est pas éliminé.

Coeur : si la surcharge en fer n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications qui peuvent avoir un impact sur la survie des patients. La cardiomyopathie liée à la surcharge en fer est caractérisée par un dysfonctionnement diastolique et une fonction systolique conservée dans ses premiers stades. Le dépôt de fer dans le myocarde est accompagné d’une hypertrophie et de dilatation avec des phénomènes

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dégénératifs et, plus rarement, de fibrose. Les symptômes de la maladie se développent en général après 10 ans après le début de la transfusion. Dans les étapes ultérieures, l’insuffisance cardiaque progressive peut se développer avec un déficit fonctionnel systolique grave et De rares cas de lésions typiques une dilatation ventriculaire. La fonction de pseudoxanthome élastique cardiaque déjà compromise peut être (PXE) de patients atteints de thalassémie aggravée par une myocardite transitoire et hypertension pulmonaire.

Aucune corrélation n’a été trouvée avec la gravité du profil hématologique, le taux d’hémoglobine, le nombre de transfusions, le degré d’hémosidérose, la chélation par la déféroxamine.

Pourtant on sait peu sur l’épidémiologie, l’étiopathogénie et sur le cours naturel des changements dus à PXE dans la thalassémie.

Mais la présence de ces lésions nécessite des stratégies de prévention contre les complications qu’elles peuvent produire. PXE frappe de nombreux organes et systèmes avec des micro-calcifications dans tous les organes.

Glandes endocrines : au fil du temps, la surcharge en fer peut provoquer des altérations de la fonction endocrinienne.

Les modifications les plus courantes sont : - Retard de croissance, en raison du déficit de l’hormone de croissance (GH), réduction ou absence totale de la production de cette hormone par l’hypophyse (ou glande pituitaire). Le déficit dans la production de l’hormone de croissance conduit à une petite taille et ralentit la maturation osseuse.

La croissance est normale jusqu’à 9-10 ans et ralentit ensuite. Le diagnostic nécessite une mesure régulière et attentive du taux de croissance en hauteur exprimée en cm/an selon l’âge et le sexe, et pour les petites tailles, au-dessous du 3eme percentile pour l’âge et le sexe.

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- L’hypothyroïdie, capacité réduite de la glande thyroïde pour produire la quantité d’hormones thyroïdiennes requises par l’organisme. En cas d’hypothyroïdie, un retard de croissance peut être observé, avec une réduction de l’activité physique, une sécheresse de la peau et, dans certains cas, une insuffisance cardiaque. Il se manifeste généralement dans la deuxième décennie de la vie et rarement chez les patients traités de façon appropriée. Les changements dans la fonction de la thyroïde peuvent être réversibles à un stade précoce par la chélation du fer et la bonne « conformité » au traitement.

- L’hypoparathyroïdie, réduction de la production de parathormone, est causée par une hypocalcémie et habituellement présente après 16 ans.

- Les changements dans la tolérance au glucose et le diabète sucré, comprennent un groupe de perturbations métaboliques qui se présentent sous forme d’une instabilité persistante du taux de glucose dans le sang, allant de l’hyperglycémie (des quantités excessives de glucose dans le sang), et plus fréquemment, à l’hypoglycémie (taux de sucre faible dans le sang). Ces changements peuvent être la conséquence de la destruction des cellules bêta du pancréas secondaire à une surcharge en fer.

- Retard de la puberté / hypogonadisme, sont les complications les plus fréquentes secondaires à la surcharge en fer. Le retard de la puberté est défini comme l’absence totale de développement pubertaire chez les femmes à 13 ans et chez les hommes à 14 ans. L’hypogonadisme chez les hommes est défini comme l’absence d’une augmentation du volume des testicules et chez les femmes comme l’absence de développement mammaire à 16 ans. Le traitement dépend de l’âge, de l’importance de la surcharge en fer, des perturbations de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique, de la maladie chronique du foie et de la présence de problèmes psychologiques.

- L’ostéopénie / ostéoporose, sont des maladies métaboliques du squelette caractérisées par une réduction de la masse osseuse et des changements dans la microarchitecture squelettique réduite. La manifestation la plus commune est la douleur osseuse et la douleur dans la colonne vertébrale, mais les patients peuvent également être asymptomatiques. Le diagnostic est confirmé par densitométrie osseuse.

Les directives de traitement comprennent l’administration de médicaments, un style de vie correct, l’exercice physique et l’alimentation équilibrée.

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EST-IL VRAI QUE LE SUIVI DES TAUX DE FER EST TRES IMPORTANT ?

VRAI. La surveillance continue est nécessaire pour évaluer correctement la surcharge en fer afin de mettre en place des programmes efficaces de chélation du fer qui sont adéquates pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient.

L’évaluation précise de la surcharge en fer de l’organisme est nécessaire non seulement pour diagnostiquer l’accumulation de fer lui-même, mais aussi pour gérer efficacement la thérapie. Les deux tests sérologiques Ferritine et surcharge dans le foie nécessaires sont effectués. Le test sérologique clinique le plus commun pour évaLa ferritine sérique a un parcours parallèle au fer intra-hépatique luer les niveaux de fer dans l’organisme et est également un moyen praest de tester les taux de ferritine. Cela tique et facile pour être considépeut être fait par un test de dépistage rée. rapide de la surcharge en fer qui est suffisamment précise et non invasive.

Outre ces avantages évidents, il faut aussi considérer que : 1) le dosage de la ferritine n’est pas toujours fiable, car les résultats peuvent être influencés par une variété de facteurs, tels que l’inflammation, une augmentation de la température du corps, et les altérations hépatiques ; 2) l’augmentation ou la diminution des taux de ferritine ne correspondent pas aux mêmes augmentations ou diminutions de fer accumulé dans les tissus de l’organisme. Il y a certainement une bonne corrélation avec le fer du foie, mais pas avec le fer cardiaque.

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Il y a un large éventail de tests efficaces utilisés pour évaluer la surcharge en fer et ses effets sur la fonction. Etant donné que la majeure partie du fer en excès est déposée dans le foie, les méthodes les plus courantes mesurent les niveaux de fer hépatiques (LIC) et sont interprétées comme des valeurs précises de la concentration dans l’organisme entier.

Ces méthodes comprennent : La biopsie du foie (consistant à prendre un échantillon d’un petit morceau de foie), a été considérée jusqu’à ces dernières années, comme la seule méthode fiable pour mesurer le fer intrahépatique et calculer la quantité totale de fer dans l’organisme.

Résonance magnétique dans la thalassémie Des études préliminaires montrent une sensibilité et une spécificité très élevée même pour de faibles niveaux de dépôts de fer.

Plus récemment, la biopsie a été progressivement remplacée par des méthodes non invasives et plus étroitement corrélées à des dépôts de fer cardiaque, comme la susceptométrie biomagnétique hépatique par Supraconducting Quantum Interférence Device (SQUID) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Pour les patients ayant soit un diagnostic ou une forte suspicion de surcharge en fer, une biopsie du foie reste la méthode la plus précise, sensible et spécifique pour tester les concentrations de fer dans le foie.

Aujourd’hui, la biopsie hépatique est effectuée dans des conditions techniques optimales, mais elle reste encore une procédure invasive et douloureuse non sans risques, qui heureusement sont rares ; La Superconducting QUantum Interference Device (SQUID) est un instrument qui permet de mesurer même de très petites variations de flux magnétique, comme celles provoquées par le fer stocké sous forme de ferritine dans l’organisme. Une utilisation plus répandue de ce dispositif a été limitée par son coût élevé et par une correspondance imparfaite avec des résultats «standard» obtenus par biopsie hépatique. Aussi, SQUID ne peut pas être utilisé pour mesurer fer cardiaque ; L’Imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique non invasive qui est extrêmement sensible pour l’évaluation de la concentration et de la distribution du fer dans l’organisme entier. Après les nombreux rapports publiés qui confirment la validité et la reproductibilité, elle devient la technique la plus couramment utilisée pour surveiller le niveau de fer dans le foie, le fer cardiaque et les concentrations de fer dans d’autres organes comme le pancréas et la glande pituitaire.

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EST-IL VRAI QUE LA SURVEILLANCE DU FER DANS LE FOIE EST SUFFISANTE POUR LE SUIVI DE LA THALASSEMIE ?

FAUX. Depuis la distribution inégale de fer dans l’organisme, il ne suffit pas de connaître les niveaux de fer dans le foie.

Nous avons également besoin d’appliquer une surveillance spécifique de tout organe.

Pour être en mesure de procéder à une surveillance spécifique d’un organe, l’IRM se révèle être une méthode fiable et efficace et son utilisation se répand de plus en plus rapidement.

l’IRM chez les patients pédiatriques

L’IRM peut aussi être utilisée chez les patients pédiatriques, car elle a les avantages de la haute résolution diagnostique et elle est non-invasive. Contrairement à d’autres méthodes radiologiques (de tomodensitométrie ou CT scan, méthodes radiologiques conventionnelles, les méthodes de la médecine nucléaire, etc), le patient n’est pas exposé aux rayons X. Cependant, le patient doit rester absolument immobile afin d’obtenir une bonne image. Cela signifie que les petits enfants et les bébés doivent être soumis à prendre des drogues pour les rendre somnolents pendant la réalisation de l’IRM, et aussi, le suivi en continu pendant l’essai est essentiel.

Pour évaluer les concentrations de fer dans le foie (LIC) en utilisant IRM, une méthode appelée la technique Ferriscan a récemment été décrite. Elle a été enregistré tant aux Etats Unis qu’en Europe et a montré un bonne sensibilité et spécificité, mesurant des concentrations de fer dans le foie (LIC) de 15 mg/g de tissu de foie sec.

Un avantage particulier de cette technique est la possibilité d’être utilisée, après un stage de formation de courte durée, dans n’importe quel centre qui a un équipement IRM suffisamment à jour et disponible.

Aussi l’évaluation des niveaux de fer dans le myocarde en utilisant l’IRM, est devenue de plus en plus accessible par le test de T2*.

La valeur de T2* est obtenue à partir d’images acquises par une machine standard d’imagerie par résonance magnétique (IRM).

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La surcharge de fer cause des changements dans les pro-

priétés magnétiques des tissus de l’organisme, qui réduisent les valeurs de T2*.

Les valeurs estimées de T2* diminuent dans les tissus de l’organisme à mesure que la concentration de fer augmente.

La réduction de T2* < 20 ms dans le myocarde (qui signifie une augmentation du fer dans le myocarde) est associée à une réduction plus grande dans la fonction ventriculaire gauche.

La possibilité d’évaluer les niveaux de fer cardiaques représente une autre façon de stratifier le risque offrant de nouvelles possibilités utiles au diagnostic.

Cependant, les facteurs qui concernent le risque de développer une insuffisance cardiaque dans des conditions de surcharge en fer myocardique sont complexes et ne sont pas seulement directement liées à la mesure des niveaux de T2 *.

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AVEC LE TEMPS, LE FER ACCUMULE DANS LES TISSUS DU CORPS, PEUTIL DIMINUER EN S’ELIMINANT TOUT SEUL ?

FAUX. Pour réduire la concentration excessive de fer, la thérapie de chélation du fer est nécessaire. Les objectifs de la thérapie par chélation est de maintenir les taux de fer sécurisants dans l’organisme et fournir une protection constante de 24 heures contre les effets toxiques de fer.

Élimination du fer de l’organisme: la thérapie de chélation du fer L’objectif principal de la thérapie de chélation du fer est de maintenir les niveaux de fer de l’organisme en dessous des niveaux toxiques.

Comme mentionné ci-dessus, le corps humain n’a pas de mécanismes actifs pour l’élimination de l’excès de fer. Par conséquent, la surcharge en fer est une conséquence inévitable de la thérapie transfusionnelle chronique.

Afin d’éliminer cet excès de fer de l’organisme, des médicaments capables de La durée du traitement est plus se lier au métal présent dans l’organisme importante que la dose, montrant qu’il est essentiel d’optimiser la dupour former un « chelate » sont utilisés, de rée de l’exposition au traitement sorte à éviter l’effet toxique du métal et chélateur. provoquer son excrétion. Cependant, seule une petite partie du fer accumulée est disponible pour la chélation, de sorte que son retrait est lent et implique uniquement des petites quantités. En fait, un patient avec une surcharge en fer nécessite des mois ou des années pour réduire les concentrations de fer de l’organisme à des niveaux sécurisants, même avec le traitement le plus intensif.

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Dans la pratique courante, la chélation du fer commence après les 10-20 premières transfusions ou lorsque les taux de ferritine atteignent environ 1000 mg / dl. Pendant le traitement, les différents paramètres vitaux doivent être surveillés pour évaluer l’efficacité du traitement et toute apparition d’effets secondaires. Le plus important d’entre eux sont la ferritine sérique, la fonction hépatique, la fonction rénale, un examen de la vision et un test d’audition, et des tests pour mesurer la croissance et le développement chez les enfants.

EST-CE QUE TOUTES LES THÉRAPIES DE CHELATION SONT LES MEMES ?

FAUX. Le choix entre les différents médicaments de chélation de fer, en monothérapie ou en combinaison, et les nouvelles techniques pour une surveillance précise et non invasive de niveaux de fer dans les organes, permettent l’administration d’une thérapie personnalisée pour chaque patient. Le traitement chélateur du fer peut être modifié en fonction du type, de la quantité de fer accumulée, des complications qui peuvent se produire, et de la qualité de vie

Aujourd’hui, trois médicaments sont disponibles pour la chélation du fer : Déféroxamine (Desferal ®)

Comment établir la dose de déféroxamine Les taux de ferritine peuvent être utilisés pour établir la dose de déféroxamine idéale pour chaque patient, en utilisant l’équation suivante:

La déféroxamine est un sidérophore (transporteur de fer) capable d’éliminer le fer de la ferritine, le fer présent «Indice thérapeutique» (TI) = dose dans le foie et dans les autres organes, y journalière moyenne (mg / kg) / compris le cœur. Le fer est excrété dans taux de ferritine sérique l’urine et les fèces. Le médicament doit Le but de chélation du fer est de maintenir l’indice thérapeutique être administré à des doses suffisantes au-dessous de 0,025. pour contrôler efficacement les niveaux de fer du foie et de l’organisme entier.

Compte tenu de la grande taille de la molécule, la méthode recommandée est la perfusion sous-cutanée standard pendant 8-12 heures d’une solution à 10 %, de déféroxamine, pour un minimum de 5 nuits par semaine, en utilisant une pompe à perfusion.

Le processus de chélation cesse immédiatement après la suspension de la perfusion du médicament. Si le traitement par la déféroxamine est administré régulièrement et à des doses adéquates, ce traitement a un excellent impact sur la survie et sur les complications liées à une surcharge en fer dans le cœur et dans d’autres organes. En outre, la thérapie régulière améliore la survie des patients et, si commencé avant dix ans d’âge, elle réduit l’incidence de l’hypogonadisme et d’autres troubles endocriniens. Le principal inconvénient du traitement est l’administration parenterale.

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La défériprone ( Ferriprox ® )

La défériprone Avec son introduction dans la pratique clinique, plusieurs études ont montré que l’incidence des maladies cardiaques causées par le fer a été progressivement réduite, avec un aspect clé représenté par l’âge de début de la thérapie.

La défériprone a été le premier chélateur de fer par voie orale autorisé pour l’utilisation clinique, capable de chélater le fer lié à la transferrine, la ferritine et l’hémosidérine, ainsi que le fer libre.

Il s’agit d’une petite molécule qui est absorbée après administration par voie orale (sous forme de comprimés ou sous forme de sirop, à prendre trois fois par jour) et qui est rapidement métabolisée dans le foie par glucuronidation de l’un des sites de liaison du fer. Le médicament élimine le fer presque exclusivement par l’urine.

Selon l’Agence européenne des médicaments (EMA), la défériprone peut être utilisée en traitement de deuxième intention chez les patients qui ne peuvent pas recevoir la déféroxamine. L’EMA a, en fait, également reconnu que la défériprone est plus efficace que la déféroxamine dans l’élimination du fer cardiaque et, son utilisation a réduit la mortalité liée à la surcharge cardiaque.

Cette information a été incluse dans les documents publiés par l’EMA et dans la notice d’information pour la rendre accessible aux patients.

L’utilisation de la défériprone dans la pratique clinique a été consolidée au fil des années, ce qui confirme le profil favorable du rapport bénéfice / risque de ce chélateur du fer.

Le déférasirox (Exjade ®) Déférasirox est un chélateur du fer, développé ces dernières années pour l’utilisation par voie orale. Utilisé une fois par jour, il garantit une activité de chélation qui n’est pas inférieure à celle obtenue avec la déféroxamine. Il représente une option offrant un maximum de confort même lorsque le traitement doit être commencé tôt dans l’enfance.

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La possibilité de personnaliser le traitement pour chaque patient sur la base des objectifs thérapeutiques à atteindre et le niveau du fer de la transfusion, est un aspect nova-

teur du déférasirox qui se révèle être un modèle aussi pour d’autres chélateurs.

Le traitement combiné avec déféroxamine et défériprone Déféroxamine et défériprone peuvent être utilisés comme une thérapie combinée dans le cas d’une surcharge en fer sévère ou lorsque le résultat obtenu avec l’utilisation d’un médicament seul ne suffit pas pour des raisons de conformité ou en raison d’effets secondaires. La défériprone, est une « petite » molécule, capable de pénétrer dans les organes et de transporter le fer dans le sang où il est repris par la déféroxamine, puis éliminé de l’organisme.

Ce processus de transfert de fer entre ces deux médicaments est appelé « l’effet de navette ».

Les deux agents chélateurs peuvent être administrés en association (administration des deux médicaments, le même jour) ou selon un autre calendrier séquentiel (administration des deux médicaments à des jours différents).

Le traitement associé fournit 24 heures d’exposition à la chélation de fer et a, par conséquent, l’avantage théorique d’offrir une protection de 24 heures contre les effets de fer labile.

D’autre part, ce type d’administration peut également entraîner une augmentation des effets secondaires.

L’utilisation combinée n’est actuellement pas incluse dans les recommandations techniques ou sur la notice d’information de ces deux médicaments. Elle représente donc une utilisation « off-label » qui ne peut être appliquée que sous la responsabilité directe du médecin qui le prescrit.

Cela dépend du fait que, en dépit du fait que l’utilisation « off-label » est très répandue. Des études documentées, nécessaires pour évaluer les effets et les risques d’administration, n’ont pas été réalisées Seulement, une fois que ces études ont été réalisées, aurons-nous des informations précises sur la posologie recommandée, les méthodes de gestion et les cas dans lesquels son utilisation doit être préférée au traitement standard.

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EST-IL POSSIBLE DE DIRE QUEL CHELATEUR EST LE MEILLEUR ?

FAUX. Il n’y a pas une telle chose comme le « meilleur chélateur », mais il est possible de connaître les caractéristiques de chacun d’eux, y compris leurs effets secondaires, pour être en mesure de discuter avec le médecin le choix du chélateur le plus approprié.

Déféroxamine Déféroxamine nismes

et

micro-orga-

Les bactéries qui peuvent devenir virulentes au cours du traitement comprennent: Yersinia enterocolitica qui présente sur sa membrane externe, un récepteur capable de se lier efficacement à la déféroxamine. Dans ce cas, et dans le cas de la fièvre en général, le traitement doit être suspendu temporairement.

Les effets indésirables les plus fréquents liés à l’administration de la déféroxamine comprennent : réactions cutanées locales, y compris les démangeaisons, les rougeurs de la peau et le durcissement de la peau, qui peuvent être dues à une dilution inadéquate du médicament. La perfusion intradermique du médicament peut provoquer des ulcères au niveau du site de perfusion.

Une autre conséquence importante de l’administration de la déféroxamine est le risque d’infection par des bactéries qui utilisent des sidérophores naturels comme source de fer pour devenir plus virulentes.

Le surdosage chez les patients qui n’ont pas de dépôts excessifs de fer peut entraîner : - Un déficit de l’audition neurosensorielle (réversible si le déficit est léger), des acouphènes et surdité (généralement permanente), en particulier chez les enfants présentant une surcharge en fer réduite. Pour cette raison, il est recommandé d’effectuer un contrôle audiométrique annuel.

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- Des troubles de la vue tels que la cécité nocturne, l’altération de la vision des couleurs, une réduction du champ visuel, ou une baisse de l’acuité visuelle.

- Un retard de croissance, dont le facteur de risque n’est pas seulement dû à un surdosage, mais aussi à l’âge de début du traitement (<3 ans). La vitesse de croissance augmente lorsque la dose Chélation orale et taux de natalité de déféroxamine est réduite. Les lésions osseuses, telles que le rachitisme et le Dans les dernières années - il ya une augmentation dans le genu valgum peuvent être associées nombre de bébés nés avec la à des altérations métaphysaires, en thalassémie par rapport aux anparticulier dans les vertèbres. Une surnées précédentes. Cette augmentation n’est pas due à une veillance régulière est nécessaire pour défaillance présumée de poliprévenir de telles modifications, parce tique de prévention, mais elle a qu’elles sont irréversibles. été liée à une décision éclairée La défériprone L’effet secondaire le plus redouté est la neutropénie (baisse des globules blancs neutrophiles en dessous de 1500/ mm3) qui dans les cas les plus graves peut devenir une agranulocytose (diminution du nombre de granulocytes neutrophiles en dessous de 500/mm3), dont l’apparition varie entre quelques mois à 9 ans, pendant le traitement par la défériprone.

des parents, confiants qu’aujourd’hui il est possible de vivre avec la thalassémie en maintenant un bon état de santé et une bonne qualité de vie. L’un des facteurs décisifs de ce changement d’attitude a été l’utilisation de la thérapie de chélation orale.

Ces médicaments augmentent le respect du patient à la thérapie, par l’amélioration de son efficacité.

Par conséquent, il est recommandé de vérifier le nombre de globules blancs sur une base hebdomadaire, surtout dans les premiers mois de traitement, ou plus souvent s’il ya des signes d’infection, et, un traitement concomitant qui réduit le nombre de globules blancs doit être évité.

S’il ya une neutropénie grave, le médicament est suspendu définitivement et ne doit pas être redémarré. Cette condition peut être associée à une thrombocytopénie.

Un autre effet secondaire est une arthropathie, qui a une incidence variable. Les symptômes vont de l’arthropathie légère non progressive, généralement dans les genoux, à une arthropathie érosive grave (plus rarement).

Chez certains patients, un déficit de zinc a été observé au cours du traitement, surtout chez les diabétiques.

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Le déférasirox Les effets indésirables de la thérapie du déférasirox comprennent, avant tout, une augmentation de la créatinine sérique (36% des patients) qui tend à disparaître spontanément sans réduction de la dose, des troubles gastro-intestinaux (15% des patients) qui peuvent réduire l’observance du traitement, et des éruptions cutanées (11% des patients).

Cependant, le risque inquiétant est l’apparition d’une toxicité rénale qui a conduit l’administration américaine FDA (FDA, l’agence américaine compétente pour les médicaments) et l’EMA à recommander la réalisation de tests spécifiques dans les urines et dans le sang, surtout dans le premier mois de traitement, puis tous les mois.

Après l’introduction du déférasirox sur le marché, il y a eu des cas d’insuffisance hépatique, impliquant principalement des patients avec une morbidité importante comme la cirrhose et des cas de leucopénie, thrombocytopénie, pancytopénie ou l’aggravation de ces cytopénies si elles sont déjà présentes.

Chez les patients qui développent une cytopénie qui n’est pas attribuable à une cause connue, une décision devrait être prise s’il faut ou non arrêter le traitement.

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LES CHELATEURS ORAUX DU FER ONT-ILS DES AVANTAGES PAR RAPPORT AU DESFERAL ?

OUI. Surtout en termes de conformité, donnant de ce fait au malade, une amélioration globale de sa confiance dans le traitement suivi.

Les chélateurs oraux ont complètement changé la vie des patients thalassémiques. Comme discuté ci-dessus, le premier chélateur oral était le défériprone, en comprimés ou en sirop, à prendre trois fois par jour. Le deuxième était le déférasirox, sous forme liquide à prendre une fois par jour. Naturellement, ces médicaments ont des risques possibles d’effets secondaires spécifiques, comme nous l’avons déjà vu, et pour cette raison, Desferal: oui ou non? les patients doivent être surveillés atEn dépit des avantages des chétentivement. Leur introduction dans le lateurs oraux, le “vieux” desferal (en administration sous-cutanée traitement de la thalassémie a favorisé ou intraveineuse) reste l’un des une certaine régularité dans la prise du chélateurs du fer les plus efficaces traitement chélateur du fer, conduisant s’il est pris correctement et régulièrement. Les patients adultes qui à une amélioration substantielle de leur ont trouvé une routine optimale survie, étant donné que l’insuffisance en prenant ce médicament dede conformité au traitement chélateur vraient continuer de le faire. du fer représente l’un des principaux facteurs de risque de mort prématurée.

Pour cette raison, la compliance est un facteur clé, un phénomène qui ne peut être négligé, si l’objectif est une gestion efficace des maladies sur le plan à la fois médical et psychosocial. Les chélateurs oraux sont également plus faciles à gérer pour le patient sur une base quotidienne. Il suffit de penser à tout ce qui tourne autour du patient et ce qu’il doit accomplir, y compris, les préoccupations durant la nuit, etc., qui doivent tous être organisés sans interférer avec une bonne thérapie de chélation.

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PUIS-JE PRENDRE N’IMPORTE QUEL CHELATEUR DE FER DISPONIBLE ?

FAUX. Le choix de l’agent de chélation du fer dépend de divers facteurs, et parmi ceux-ci, tous les effets secondaires possibles doivent toujours être pris en considération.

La possibilité de prendre un chélateur de fer plutôt qu’un autre, donc d’avoir un plus grand choix, comme avec tous les médicaments, est certainement un avantage important pour le patient. En outre, le choix du chélateur n’est pas fortuit, mais il est le résultat d’une décision Le choix du traitement médicale fondée sur des considérations L’expérience individuelle de cliniques et scientifiques, ainsi que le fait chaque patient, discutée en prode « connaître au mieux » pour gagner fondeur avec le médecin, peut une meilleure compréhension de ses être d’une importance fondamentale pour aider à choisir le besoins individuels. Par conséquent, les traitement le plus approprié, et le principaux critères à prendre en considémodifier en fonction des besoins ration dans le choix de l’ agent chélateur des patients et des complications qui peuvent y avoir. du fer sont, d’une part, son efficacité, l’innocuité à long terme et les contre-indications qui peuvent différer d’un patient à l’autre, et d’autre part, la préférence du patient lui même ainsi que l’adhésion réelle au traitement. Un autre élément important est la quantité des différents chélateurs du fer à utiliser. En fait, la capacité de calculer la quantité de fer apportée par les transfusions sanguines a atteint des niveaux élevés de précision et il est aujourd’hui possible d’établir exactement la quantité la plus appropriée de la thérapie de chélation de fer selon l’âge du patient et l’accumulation de fer dans le cadre de chaque chélateur individuellement.

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Par conséquent, les principaux critères à prendre en compte dans le choix du chélateur du fer sont l’efficacité, la sécurité à long terme et les contre-indications.

PUIS-JE PRENDRE UNE PLUS GRANDE DOSE SI J’OUBLIE DE PRENDRE MA DOSE QUOTIDIENNE OU J’AI OUBLIE DE PRENDRE LA TOTALITE DE LA DOSE ?

FAUX. Parce que vous courriez un risque de surdosage. Si vous oubliez, vous devez contacter votre médecin ou aller le voir à l’hôpital.

Les chélateurs de fer sont plus efficaces s’ils sont pris régulièrement sans sauter les doses prescrites. En fait, la dose journalière de deferasirox et les trois doses quotidiennes de défériprone garantissent une couverture de 24 heures de chélation continue et constante.

Le déférasirox : si vous oubliez de prendre le médicament au bon moment, vous pouvez le prendre à un autre moment dans la même journée. Toutefois, si vous oubliez de prendre la dose quotidienne complètement vous ne devez pas doubler la dose le lendemain.

La défériprone : si vous oubliez de prendre le médicament au bon moment, vous pouvez le prendre dès que vous vous en souvenez, puis prendre la dose suivante comme d’habitude. Si vous passez plus d’une dose, vous ne devez pas prendre de dose double pour compenser, mais vous devez continuer votre horaire de dose régulier.

Surdosage de Desferal Personne n’a l’intention de prendre une overdose car ceci peut entraîner une hypotension, une tachycardie et des troubles gastro-intestinaux. Il n’existe pas d’antidote spécifique. On doit arrêter l’administration du desferal et prendre lles mesures appropriées pour traiter les symptômes.

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DOIS-JE M’ARRÊTER DE PRENDRE LA THERAPIE DE CHELATION DE FER PENDANT LA GROSSESSE ?

FAUX. La question de savoir s’il faut arrêter le traitement de chélation du fer dépend du type de médicament pris et la nécessité d’éliminer le fer dans les tissus du corps.

Déféroxamine peut être utilisé pendant la grossesse. Il doit être arrêté pendant le premier trimestre et ensuite utilisé dans les deuxième et troisième trimestres de la grossesse chez les patientes présentant une surcharge en fer sévère ou à risque élevé de problèmes cardiaques.

Il a été démontré que cela ne devrait pas être administré pendant la grossesse chez les patientes qui n’ont pas de surcharge en fer grave et qui avaient une fonction cardiaque normale avant la grossesse.

Grossesse et transfusion

Pendant la grossesse, le nombre de transfusions est augmenté pour maintenir les niveaux d’hémoglobine pré-transfusionnelle de l’ordre de 10 g / dl.

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La défériprone et le déférasirox doivent, cependant, être arrêtés pendant la grossesse, et il est recommandé l’utilisation d’une méthode de contraception fiable pendant la durée de la prise de ces médicaments.

Y-AURA-T-IL DES COMPLICATIONS SI JE NE PRENDS PAS TOUT LE TRAITEMENT CHELATEUR DE FER OU SI J’ARRETE DE LE PRENDRE ?

VRAI. La surcharge en fer secondaire à la thérapie transfusionnelle est l’un des principaux facteurs dans l’étiopathogénie des diverses complications chez des patients thalassémiques

Les chélateurs ne garantissent leurs effets bénéfiques que s’ils sont utilisés en permanence, parce que ne pas les prendre ou arrêter de les prendre signifierait que l’excès de fer n’est pas éliminé de l’organisme ce qui entraînerait des complications, comme décrit ci-dessus.

Il faut toujours se rappeler que la possibilité de suivre le programme de traitement avec précision (observance du traitement ou de la conformité) est la principale raison de la réduction de la mortalité et de toutes les complications liées à la thalassémie !

L’observance du traitement ou de la conformité L’observance du traitement est l’un des principaux problèmes pour les médecins et les patients.

L’échec des thérapies est dû non pas tant à l’absence de protection de la drogue mais au fait que le patient ne peut pas maintenir une adhésion adéquate au schéma thérapeutique. Le patient doit être encouragé à suivre le programme de traitement. Le pronostic de la maladie dépend d’une prise régulière et continue de la thérapie de chélation du fer.

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LES PATIENTS DOIVENT-ILS ETRE SUIVIS REGULIEREMENT POUR LES COMPLICATIONS ?

OUI. Tous les patients atteints de thalassémie doivent subir des tests cliniques réguliers pour évaluer l’état de la maladie afin de prévenir les complications de la surcharge en fer.

- Hépatite C : les patients doivent subir des tests s’il ya confirmation de la présence d’ARN-VHC, un taux d’ALAT modérément accru et une histologie hépatique anormale.

- Hépatite B : les patients doivent subir des tests s’il ya confirmation de la présence du VHB et l’augmentation des taux de transaminases.

- Cardiopathies : il est important que les patients soient surveillés en permanence, même en l’absence de signes cliniques, pour être en mesure d’identifier immédiatement les modifications de la fonction cardiaque et de commencer un traitement approprié.

Des patients bien chélatés doivent d’abord être évalués à la puberté, puis subir des bilans annuels. Les patients asymptomatiques avec des indices d’insuffisance cardiaque, doivent être examinés tous les 3-6 mois.

- Retard de croissance : doit être évalué chez les patients ayant un taux de croissance réduit.

- L’hypothyroïdie : la fonction thyroïdienne doit être vérifiée tous les ans à partir de l’âge de 12 ans.

- Hypoparathyroïdie : les tests comprennent la calcémie, les niveaux du phosphore et l’équilibre phosphaté et doivent être effectués à partir de 16 ans.

- Les modifications de la tolérance au glucose et le diabète sucré : les patients âgés de plus de 11 ans doivent subir des tests annuels ou tous les 6 mois.

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- Retard pubertaire / hypogonadisme: les filles âgées de plus de 13 ans et les garçons âgés de plus de 14 ans avec un développement pubertaire absent / interrompu devraient subir des tests.

- Ostéopénie / ostéoporose : doivent être testés chez les patients hypogonadiques, les diabétiques, les patients avec hypothyroidie ou hypoparathyroidie, et les patients présentant des symptômes de la douleur.

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JE DOIS PARFOIS PRENDRE D’AUTRES MEDICAMENTS A COTE DES CHELATEURS DU FER; SONT-ILS VRAIMENT NECESSAIRES ?

OUI. S’il ya des complications dues à la surcharge en fer, une stratégie thérapeutique globale est nécessaire avec un traitement spécifique pour limiter les dommages découlant de l’apparition d’autres pathologies.

Cardiopathies. La chélation intensive est indispensable pour neutraliser rapidement la toxicité du fer et éliminer les dépôts de fer. Au cours des dernières années, les patients ayant une dysfonction ventriculaire modérée sont traités avec des médicaments qui améliorent la fonction myocardique, comme les enzymes de conversion de l’angiotensine (inhibiteurs de l’ACE). D’autres médicaments qui peuvent être utilisés sont les suivants : - La digoxine. Ce médicament ne devrait pas être utilisé dans les premières étapes de la cardiomyopathie, mais peut avoir un rôle spécifique dans le maintien satisfaisant de la fréquence cardiaque chez les patients atteints de fibrillation auriculaire stable.

Contrôle des Complications de la surcharge en fer Au cours des dernières années il y a eu un grand progrès dans la lutte contre les complications de la surcharge en fer dans les syndromes thalassémiques, grâce aussi à la collaboration étroite entre médecins de différentes disciplines.

- Les bêta-bloquants. Ceux-ci sont introduits avec prudence si la maladie cardiaque s’est stabilisée.

- Les diurétiques. Doivent être utilisés avec prudence en contrôlant la fonction rénale.

- Les anticoagulants. Ils sont utilisés chez les patients avec des cathéters veineux centraux, ou affectés par une fibrillation auriculaire chronique, afin d’éviter la complication potentiellement mortelle de la formation d’un thrombus intra-auriculaire avec embolisation et développement d’hypertension pulmonaire.

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L’hypothyroïdie. Le traitement dépend de la gravité de la

maladie. Dans sa forme symptomatique, L-tyrosine est utilisée alors que le traitement de l’hypothyroïdie pré-clinique ou compensée, sera intensifié par un traitement chélateur et, si nécessaire, par l’administration de petites doses de Ltyrosine.

Hypoparathyroïdie. La thérapie est basée sur l’administration par voie orale de la vitamine D ou ses analogues. La calcémie doit être soigneusement surveillée, car l’hypercalcémie peut être une complication fréquente.

L’utilisation d’un chélateur de phosphore (sans aluminium) peut être envisagée chez les patients avec hyperphosphorémie persistante. La tétanie et les symptômes cardiovasculaires dûs à l’hypocalcémie grave, nécessitent une administration intraveineuse de calcium et de vitamine D orale.

Les variations de la tolérance au glucose. Ceci peut être amélioré par une alimentation réduite en apport de glucides, la perte de poids, et par un traitement chélateur intensif. Les patients symptomatiques ont besoin d’un traitement à l’insuline.

Retard de croissance. En association à une surcharge en fer, il convient de rappeler que la déféroxamine est une cause importante de retard de croissance.

La thérapie consiste en l’administration d’hormones de croissance, intégrée avec du sulfate de zinc chez les patients ayant de faibles niveaux de zinc.

Retard pubertaire / hypogonadisme. Chez les filles, l’éthinylestradiol par voie orale est recommandé, alors que les garçons doivent recevoir la Depo-testostérone par voie intramusculaire, une fois par mois.

Il convient de rappeler que ces traitements ont également des complications associées multiples, de sorte que chaque patient doit être évalué individuellement.

Ostéopénie / ostéoporose. Il n’y pas de protocoles bien codifiés pour le traitement de ces complications. Les aspects suivants doivent être pris en compte : le maintien adéquat de l’hémoglobine (Hb) pré-transfusionnelle, l’intégration du

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calcium par voie orale, le traitement de substitution par les stéroïdes sexuels (patients atteints d’hypogonadisme) et avec les biphosphonates.

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LA DISPONIBILITE DES MEDICAMENTS POUR TRAITER LES COMPLICATIONS : Y AT-IL UNE AIDE FINANCIERE ?

OUI. Toutefois, aucune liste complète de tous les services de santé pour fournir gratuitement ces médicaments n’a été faite.

Cela signifie que les patients thalassémiques n’ont pas une couverture complète de leurs dépenses en matière de médicaments et de produits pharmacologiques au cours du traitement.

Gratuité des soins

Concernant les thalassémiques en Tunisie, à compter du 15 février 2009, seuls les malades affiliés à la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et possédant une carte de soins valide, délivrée par la CNAM, bénéficieront d’une prise en charge totale dans les établissements publics de santé (en référence, la note de la direction générale des établissements publics de santé : S/2009/1953 du 4 février 2009).

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EST-IL VRAI QU’UN MODE DE VIE SAIN PEUT EXERCER UN EFFET SYNERGIQUE SUR LE TRAITEMENT ?

OUI. Outre la thérapie de chélation du fer pour la surcharge en fer liée aux transfusions, les patients peuvent suivre quelques recommandations quotidiennes pour améliorer leur qualité de vie.

Nutrition

La vitamine E Les besoins en vitamine E sont élevés dans la thalassémie.

L’efficacité et la sécurité de sa consommation n’ont pas été formellement démontrées et des suppléments de vitamine E ne sont pas actuellement recommandés chez ces patients.

Il n’est généralement pas nécessaire de suivre un régime alimentaire particulier, sauf dans les cas où il existe des prescriptions spécifiques. Au cours de la période de croissance, un apport calorique adéquat est recommandé avec un bon équilibre des graisses et des sucres.

Pendant l’adolescence et à l’âge adulte, il pourrait être utile de suivre un régime faible en glucides pour prévenir ou retarder l’apparition de toute tolérance réduite au glucose ou du diabète.

L’augmentation de l’absorption gastro-intestinale du fer est caractéristique de la thalassémie, de sorte qu’une réduction de l’absorption de l’apport en fer provenant de l’alimentation par la consommation de produits alimentaires à faible teneur en fer peut être utile pour les sujets thalassémiques. Le fer est présent dans la plupart des produits alimentaires. Cependant, l’alimentation peut être modifiée en privilégiant les aliments qui réduisent l’absorption par rapport à ceux qui l’augmentent: les aliments riches en calcium, comme le lait et les produits fromagers, peuvent réduire l’absorption du fer, il est donc une bonne idée d’avoir un apport quotidien de lait. Cela est également utile dans la prévention de l’ostéoporose.

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Aussi, les céréales réduisent l’absorption du fer dans le tractus gastro-intestinal et contrebalancent l’effet de la vitamine C qui elle, augmente l’absorption.

Les soins de soutien L’administration de suppléments doit être effectuée avec un soin particulier, sous surveillance continue pour prévenir les effets toxiques.

Calcium : chez les sujets thalassémiques, différents facteurs conduisent à une perte de calcium et des suppléments de calcium ne doivent être administrés que sur une indication précise. La vitamine D peut être administrée pour équilibrer les niveaux de calcium, en particulier si l’hypothyroïdie est présente.

Acide folique : les patients thalassémiques qui ne sont pas transfusés ou qui ont une demande de transfusion faible, augmentent leur consommation en folates et peuvent développer un déficit en folates. Si nécessaire, des suppléments d’acide folique peuvent être prescrits (1 mg / jour).

Vitamine C : La surcharge en fer provoque un pourcentage plus élevé de l’oxydation de la vitamine C et, certains patients ont un déficit en vitamine C. La vitamine C augmente la quantité de fer disponible pour la chélation et donc augmente l’efficacité de la déféroxamine. Toutefois, elle augmente aussi l’absorption gastro-intestinale du fer et, par conséquent, augmente la toxicité. Pour cette raison, les patients recevant la déféroxamine ne devraient prendre des suppléments de vitamine C que lorsque cela est absolument nécessaire. C’est une bonne idée d’éviter les médicaments tels que l’aspirine ou les comprimés pour la gorge, et certains aliments nutricentriques contenant de la vitamine C. Zinc : pendant la thérapie de chélation, un déficit en zinc peut parfois être observé. Les suppléments de zinc ne devraient cependant être administrés, que sous surveillance clinique et biologique stricte.

Substances abusives Alcool : les patients thalassémiques devraient être découragés de boire de l’alcool car il peut augmenter les dommages oxydatifs du fer et aggraver les effets du virus de l’hépatite sur les tissus du foie. La présence contemporaine de ces trois facteurs augmente la probabilité de développer une cirrhose

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et l’hépatocarcinome. L’utilisation excessive d’alcool réduit également la formation d’os, ce qui représente un facteur de risque pour l’ostéoporose. En outre, l’interaction entre l’alcool et divers médicaments ne doit pas être sous-estimée.

Tabac : la fumée de cigarette peut avoir un effet négatif direct sur le remodelage osseux (associé à l’ostéoporose) et a de nombreux effets néfastes sur la santé en général.

L’abus des drogues : Dans de nombreux pays, la consommation de drogues est fréquente chez les adolescents et les jeunes adultes, mais pour quelqu’un avec une maladie chronique, cela peut être un danger grave sur une condition qui est déjà compromise, bouleversant l’équilibre délicat entre les facteurs qui régulent la santé physique et mentale. Le personnel médical doit aider le patient à garder cela à l’esprit, en prenant en considération les défis que les adolescents doivent faire face à mesure qu’ils grandissent. Il existe un risque que, comme pour tout adolescent, la prise de médicaments est considérée comme un moyen de changer à la fois la façon dont ils se comportent et aussi la façon dont ils sont perçus par les autres. Pour une jeune personne avec toute forme de maladie chronique, un sentiment de dépendance, la diversité et l’anxiété peuvent les conduire à rechercher la « normalité » par l’abus de drogues.

Sport D’une manière générale, l’activité physique doit toujours être encouragée et il n’y a aucune raison pourquoi un patient thalassémique ne devrait pas prendre part dans le sport, dans les limites de ses intérêts et ses capacités, à moins d’une indication médicale précise de ne pas le faire. Les conditions nécessitant une attention particulière sont les suivantes : - Splénomégalie (éviter les sports avec risque de traumatisme abdominal) - Patients cardiopathiques (modérer l’activité physique) - Ostéoporose (éviter les sports de contact qui présentent un risque de fracture).

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EST-IL VRAI QUE LES PATIENTS THALASSEMIQUES NE DEVRAIENT PAS AVOIR D’ENFANTS ?

FAUX. L’amélioration des protocoles thérapeutiques dans les pays industrialisés signifie aujourd’hui que des patients thalassémiques peuvent avoir des enfants.

Les obstacles à la parentalité pour les hommes et les femmes étaient l’absence ou le retard dans le développement sexuel, une cause de frustration en particulier chez les patients, et la transmission possible de l’infection virale.

Aujourd’hui, ces obstacles ont pour la plupart été surmontés. Cependant, le problème de la planification familiale reste, car il est important de planifier la grossesse de manière à éviter toute situation qui pourrait mettre en danger la mère et l’enfant.

Grossesse et risques L’hématologue et l’obstétricien-gynécologue doivent travailler en étroite collaboration afin de gérer au mieux la grossesse.

La grossesse ne change pas le cours naturel de la thalassémie.

Les plus grands risques sont ceux associés à une augmentation de la possibilité qu’il y ait un retard de croissance intra-utérine et d’un accouchement prématuré.

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POUVONS-NOUS EVITER DE DONNER NAISSANCE A UN ENFANT THALASSEMIQUE ?

VRAI. La prévention peut être favorisée par un programme de dépistage de la thalassémie dans le cadre de toute initiative nationale de prévention, de la puberté, avant la grossesse ou au début de la grossesse.

Les programmes de prévention existants en Italie ont déjà réalisé d’excellents résultats dans le passé. Puisque nous vivons dans un pays où la thalassémie est endémique, pour être vraiment efficaces, ces programmes doivent être étendus à tous les jeunes, avec la généralisation du dépistage, pas uniquement aux couples à risque.

Quelques chiffres... pour nous donner une idée Environ 300,000-500,000 bébés touchés par la thalassémie naissent dans le monde chaque année, et ce nombre est encore trop élevé. Pour cette raison, il ya encore beaucoup à faire pour améliorer les stratégies de prévention, en particulier dans les pays en développement.

D’autre part, si un couple veut avoir des enfants, et un ou deux de leurs parents est porteur ou souffre de la thalassémie, ils doivent tout d’abord être informés du risque de leur enfant d’avoir la maladie.

Le couple doit également être informé de la possibilité du diagnostic prénatal, une étape importante du programme de prévention qui permet au couple de décider s’il convient de poursuivre ou d’interrompre la grossesse.

Le diagnostic de la thalassémie avant la naissance du fœtus peut être fait par une biopsie du trophoblaste, amniocentèse, cordocentèse ou avec la méthode innovante de culdocentèse.

Le choix du type de test dépend du stade de la grossesse et sur les résultats d’une évaluation préliminaire des parents.

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La biopsie du trophoblaste peut être réalisée très tôt dans la grossesse, c’est à dire à partir de la 10e semaine. Un échantillon d’ADN prélevé sur le placenta peut être analysé

afin d’évaluer la présence de mutations génétiques.

L’amniocentèse est une procédure qui est effectuée après la 15ème semaine de grossesse. Un échantillon de liquide amniotique est prélevé à partir de la cavité utérine à l’aide d’une fine aiguille insérée dans l’abdomen de la mère.

La cordocentèse est un examen guidé-échographiquement qui prend un échantillon de quelques gouttes de sang du cordon à l’aide d’une aiguille très fine qui n’entre pas en contact avec le fœtus. La cordocentèse peut être effectuée entre la 8ème et la 22 ème semaine de grossesse.

La culdocentèse est un nouveau test Culdocentesis de diagnostic prénatal où il a été monCe test permet un diagnostic tré déjà qu’il donne des résultats fiables précoce qui permet au couple à partir du 2ème mois de grossesse, de choisir si oui ou non de continuer la grossesse. Le couple peut soit un mois avant la biopsie du trophochoisir une interruption volontaire blaste. C’est le principal, mais pas le de la grossesse (IVG) plutôt que seul, avantage. Un échantillon est préd’un avortement thérapeutique, levé du liquide de la cavité cœlomique avec quelques avantages, à la fois physique et émotionnel, pour et celui-ci contient des cellules fœtales. la femme L’échantillon est prélevé par voie transvaginale, sans qu’il soit nécessaire de perforer le sac amniotique ou le placenta, ce qui signifie qu’il ya moins de risque de causer des malformations fœtales.

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Y AT-IL DES ETUDES SUR LA POSSIBILITE D’INTERVENIR SUR UN FOETUS AFFECTE PAR LA THALASSEMIE ?

OUI. Il ya une ligne de recherche très prometteuse qui pourrait mener à un grand pas en avant dans le traitement prénatal de la thalassémie.

La greffe « In utero » est une technique par laquelle les cellules souches sont infusées dans le cordon ombilical où on va « corriger » la thalassémie, alors que le fœtus est encore dans l’utérus.

Soutenir la recherche !

D’autres recherches sont nécessaires afin que l’enfant né thalassémique peut être guéri dans sa vie. Nous avons besoin de votre soutien !

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Différents protocoles sont actuellement utilisés et des études récentes ont confirmé la greffe de cellules souches paternelles transplantées dans un fœtus affecté par la thalassémie au cours du 2e trimestre de la grossesse.

Y AT-IL UN TRAITEMENT POUR LA THALASSEMIE ?

OUI. La transplantation de cellules souches de la moelle osseuse chez les enfants ou de très jeunes patients permet jusqu’à 90% des patients à être considérés comme guéris.

De plus, les résultats obtenus avec la transplantation de cellules provenant de donneurs non-frères ou en utilisant des cellules de sang de cordon sont encourageants. Les résultats sont uniquement compromis par ces patients transplantés comme les adultes qui ont encore un risque élevé représenté par la maladie elle-même.

La greffe de moelle osseuse pour la thalassémie doit être considérée pour les patients très jeunes ou avant que les complications dues à la surcharge importante en fer se posent.

Le médecin, le patient et sa famille doivent, cependant, peser les avantages et les inconvénients de la procédure de greffe avec ceux de la thérapie Quelques chiffres... conventionnelle.

La possibilité de réaliser une greffe de moelle osseuse est liée à la disponibilité d’un donneur apparenté ou non apparenté compatible.

Depuis 1981, plus de 1.500 greffes de moelle osseuse ont été réalisées dans le monde entier.

Trois catégories de patients ont été identifiées sur la base de trois facteurs de risque : la thérapie inadéquate de la chélation de fer, la présence de la fibrose hépatique et l’hépatomégalie.

Ces facteurs ont un impact extrêmement important sur le résultat post-transplantation. Les patients de la « classe I » ne présentent aucun facteur de risque. Les patients de la « classe II » présentent un ou deux facteurs. Les patients la « classe III » ont les trois facteurs de risque.

Le suivi clinique après la greffe de moelle osseuse est particulièrement important. Au cours de la première année, les paramètres hématologiques doivent être surveillés attentivement afin d’évaluer la greffe, les complications infectieuses et la réaction du greffon contre l’hôte.

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Y AT-IL D’AUTRES THÉRAPIES « NON PHARMACOLOGIQUES » A COTE DE LA GREFFE DE MOELLE OSSEUSE ?

OUI. La greffe de sang de cordon. Cette technique présente divers avantages par rapport à la greffe de moelle osseuse.

Son utilisation a conduit à une forte réduction du taux de mortalité mais il y a eu une augmentation de la possibilité d’absence de greffe et de la représentation de la maladie.

...Et quelques autres chiffres Jusqu’à présent, près de 6.000 greffes ont été réalisées dans le monde entier en utilisant des cellules souches de sang de cordon.

La première greffe a été réalisée à Paris en 1988 sur un garçon atteint d’une forme grave d’anémie. Les cellules souches ont été prises à partir du cordon ombilical de la deuxième grossesse de sa mère.

Un type de greffe qui a suscité un grand intérêt ces dernières années est l’utilisation de cellules souches provenant du sang du cordon ombilical à la naissance.

Cette technique présente plusieurs avantages, notamment d’avoir un pool plus large de donneurs et la procédure facile de collecte des cellules souches à la naissance, presque toujours une quantité suffisante pour un don valide. Cela évite d’avoir à attendre la disponibilité d’un donneur compatible.

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LES RECHERCHES PHARMACOLOGIQUES OFFRENT-ELLES DES ESPOIRS POUR LE FUTUR ?

OUI. Parmi les thérapies « expérimentales », nous trouvons des approches pharmacologiques utilisant des agents chimiothérapeutiques doux, des substances qui agissent sur le cycle cellulaire et ralentissent voire même l’interrompent, et qui activent la synthèse de l’hémoglobine foetale.

L’un des médicaments les plus utilisés dans les études expérimentales est l’hydroxyurée, un médicament étudié pendant de nombreuses années dans les cas de la maladie de Vaquez et dans la leucémie myéloïde chronique, sans effets secondaires graves.

L’hydroxyurée est maintenant établie comme le médicament de choix pour l’anémie falciforme et la thalasso-drepanocytose, maladies dans lesquelles il réalise une forte réduction du nombre de crises vaso-occlusives.

Les résultats obtenus avec l’hydroxyurée dans la thalassémie intermédiaire et la thalassémie majeure n’ont pas toujours été optimaux.

hydroxyurée Elle ne réalise probablement pas les mêmes résultats positifs présentés dans la drépanocytose, car la plupart des patients atteints de thalassémie sont dépendants de la transfusion. Les transfusions fréquentes réduisent ou suppriment l’érythropoïèse endogène, en particulier dans les cellules qui répondent à l’hydroxyurée.

Le seul médicament qui permet d’obtenir une forte augmentation du taux d’hémoglobine est le deoxyazacytidine, mais l’utilisation à très long terme peut causer le cancer.

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LA THERAPY GENIQUE PEUT-ELLE CREER UN MONDE SANS THALASSEMIE ?

OUI. Le progrès scientifique et le succès obtenu à trouver un remède pour la thalassémie représentent une réelle chance pour un avenir sans cette maladie. Cependant, d’autres études sont encore nécessaires pour évaluer l’efficacité et la sécurité.

Les globules rouges sont continuellement produits par les cellules souches hématopoïétiques dans la moelle osseuDeux patients atteints de bêtase. Par conséquent, le transfert stable thalassémie majeure ont été traités à la fin de 2006. C’est end’une copie normale d’une bêta-globine core trop tôt pour dire si les avanà partir d’un couple « normal » dans les tages escomptés ont été atteints. cellules souches du patient par thérapie génique pourrait conduire à une production de la durée de vie des globules rouges normaux.

La thérapie génique est le traitement de l’avenir ?

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GLOSSAIRE ARN-VHC : indicateur le plus sensible pour identifier les personnes infectées par le virus de l’herpès C, qui démontre la présence de l’ARN du virus par une procédure de laboratoire appelée réaction de polymérisation en chaîne (PCR).

ARN- VHC peut être déjà révélé quelques jours après l’exposition au virus, bien avant toute manifestation d’anticorps.

ARTHROPATHIE : une maladie de l’articulation générale, à la fois inflammatoire (arthrite) et dégénérative (arthrose).

BETA-BLOQUANTS : des médicaments qui bloquent l’influx nerveux électrique qui stimule le cœur, réduisant de l’activité cardiaque.

CARDIOMYOPATHIE (ou myocardiopathie) : une maladie du muscle cardiaque, qui peut être primitive (essentielle, due à des causes inconnues) ou secondaire à des causes diverses (infectieuse, à pa d’une accumulation de substances toxiques telles que le fer, en raison de l’état de la maladie générale comme hypertension, diabète, obésité, etc.).

CIRRHOSE ET FIBROSE HEPATIQUE : maladie du foie consistant en une dégénérescence progressive des cellules hépatiques, avec l’augmentation du volume et le durcissement conjonctif du tissu conjonctif qui se trouve entre les cellules (fibrose) et sa rétraction ultérieure. Il en résulte des changements structurels graves d’organes, avec déformation d’organes, durcissement et atrophie.

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COLLAGENE : une protéine qui forme le support et les structures conjonctives d’organes (tissu conjonctif), tels que par exemple, des tendons, des cartilages, des ligaments, la matrice d’organes d’os, etc.

CRISE APLASIQUE : suspension du processus de production de la moelle osseuse qui provoque une forte réduction ou la disparition de tous les éléments de la moelle osseuse (cellules rouges du sang, les globules blancs et les plaquettes ) ou aussi seulement des globules rouges, entraînant une anémie.

CYTOPENIE : la réduction du nombre de cellules sanguines ou de moelle osseuse.

DEMI-VIE PLASMATIQUE : un paramètre qui indique le temps nécessaire pour vérifier que la quantité de médicament dans le sang a été réduite de moitié.

DÉPISTAGE : terme utilisé pour désigner l’examen d’un grand nombre d’unités de base du même type (individus dans une population, événements, etc.) à la recherche de ceux qui ont une qualité caractéristique ou particulière.

DIASTOLIQUE : phase de dilatation de la cavité du coeur, à la fois ventriculaire et auriculaire.

DIURÉTIQUES : substances qui favorisent la diurèse (excrétion de l’urine).

DYSFONCTIONNEMENT DIASTOLIQUE : anomalie du remplissage cardiaque (pendant la phase diastolique).

DYSPNÉE : difficulté permanente ou occasionnelle à respirer en raison d’une restriction dans l’appareil respiratoire, des obstacles à la circulation de l’air ou à une maladie d’origine nerveuse ou due à l’infection toxique.

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ÉPISTAXIS : saignements légers ou importants du nez. Cela peut être une simple ou une activité répétée pour une raison locale (congestion ou l’érosion de la muqueuse, traumatisme, etc.) ou générale (coagulation défectueuses pour des

raisons génétiques ou à cause de l’hypertension, infection).

FONCTION SYSTOLIQUE : contraction rythmique des muscles des atriums et les ventricules du cœur, répètée alternativement lors de la fonction cardiaque.

GLUCURONIDATION (ou glucoronation) : réaction enzymatique qui se produit dans le foie, dans lequel des médicaments ou des substances toxiques endogènes ou exogènes, sont combinés avec de l’acide glucuronique pour former des produits inactifs plus facilement éliminés par les reins (par des urines) ou par le foie (par la bile).

HÉPATOMÉGALIE : une augmentation du volume du foie, symptôme de la maladie du foie ou d’un autre système ou dispositif (insuffisance cardiaque, les leucémies, etc.), ou d’une maladie infectieuse (hépatites virales, paludisme, fièvre typhoïde et autres).

HETEROZYGOTE : condition génétique d’une cellule ou d’un organisme caractérisée par la présence d’un couple d’allèles différents pour un gène donné.

HISTOLOGIE : une discipline qui implique l’étude microscopique et sub microscopique de la structure de la matière vivante, et en particulier, l’organisation et la fonction des tissus.

HOMOZYGOTE : condition génétique d’une cellule caractérisé par la présence d’un couple d’allèles identiques pour un gène donné.

HYDROPS FOETALIS : syndrome qui se produit dans le fœtus, caractérisé par une grande rétention de fluides (œdème).

Peut se produire en présence d’une forme grave d’anémie hémolytique (par exemple, la thalassémie alpha, incompatibilité du facteur Rhésus).

HYPERSPLENISME : syndrome caractérisé par une augmentation de la taille de la rate, primitive (due à des causes inconnues) ou secondaire à diverses maladies de la moelle osseuse.

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IMMUNOGLOBULINE : famille de protéines caractérisées par leur structure moléculaire, y compris des molécules qui font partie du mécanisme de défense immunitaire (anticorps).

INSUFFISANCE CARDIAQUE : dysfonction myocardique symptomatique que provoque un modèle défini de réponse compensatoire hémodynamique, rénale et neuro-hormonale. Le myocarde est incapable d’assurer la charge de travail cardiaque exigée par l’organisme avec une réduction conséquente du transport du sang vers les tissus et le retour veineux dans la circulation pulmonaire et systémique. Les manifestations cliniques peuvent refléter un dysfonctionnement ventriculaire gauche ou droit (déficit).

LYSOZYME : organite trouvé à l’intérieur d’une cellule capable, d’hydrolyser presque toutes les macromolécules biologiques.

MEGALOERYTHEMA INFECTIEUX : érythème infectieux ou « cinquième maladie », une maladie exanthématique bénigne de l’enfance causée par Paravirus humain B19. Il commence par un érythème intense (rougeur) sur les joues, sans fièvre, s’étendant aux bras et aux jambes. L’érythème disparaît généralement en 1-2 jours. La maladie peut avoir des complications articulaires (arthrite et arthralgie).

MEMBRANE CELLULAIRE : structure complexe qui délimite la cellule.

MITOCHONDRIE : organite contenu dans le cytoplasme de chaque cellule. Il contient des systèmes enzymatiques importants qui représentent la source d’énergie pour la cellule.

MYOCARDITE : processus inflammatoire du myocarde. Elle peut être causée par une infection (surtout des voies respiratoires supérieures, les amygdales et les dents), mais aussi par une maladie rhumatismale, des rayonnements ionisants, des agents physiques ou chimiques et des produits pharmacologiques. Dans la plupart des cas, les manifestations cliniques initiales sont non spécifiques. La rapidité du diagnostic (clini-

que et de laboratoire) et la thérapie adéquate sont essentielles à l’évolution de la maladie. Dans la plupart des cas, la maladie est résolue dans 4-6 semaines.

SUIVI : un terme général utilisé pour indiquer les tests et les examens cliniques et de laboratoire qui sont réalisés pendant un certain laps de temps afin d’évaluer l’évolution de la maladie ou de l’efficacité d’une thérapie.

SPENOMEGALIE : augmentation de la taille de la rate.

THROMBOCYTOPENIE : moins de 100 000 / mm3 plaquettes dans le sang.

TRANSFERRINE : glycoprotéine capable de « capture » le fer (tel que pae exemple celui apporté par l’alimentation, absorbé par la muqueuse intestinale et celui des globules rouges, après la destruction des globules rouges du sang) et de le transporter à travers la circulation vers les tissus vascularisés (surtout de la moelle osseuse) où il est déposé de telle sorte que le fer peut se lier à des points spécifiques (récepteurs) à la membrane des érythroblastes.

Fondazione Italiana “Leonardo Giambrone” per la Guarigione dalla Thalassemia Rédaction du contenu Dr. Rossella Conte

Revue du texte Dr. Giusi Calvaruso, Dr. Maria Cavallo, Dr. Mariagrazia Felisi, Dr. Viviana Giannuzzi

Coordination Scientifique : Prof. Adriana Ceci, Dr. Angela Iacono, prof. Aurelio Maggio, Dr. Loris Brunetta

Traduction française du manuscrit Prof. Slaheddine Fattoum

Mise en œuvre dans le cadre du septième programme-cadre pour le développement de la recherche et de la technologie.

Coordinateur du projet DEEP : Consorzio per Valutazioni Biologiche e Farmacologiche (CVBF)

Chef de projet : Dr. Donato Bonifazi

DEferiprone Evaluation in Paediatrics - FP7 GA n°261483 - Project funded by the European Union

En conclusion, après la lecture de ces pages, nous espérons vous avoir donné quelques informations pour mieux vivre avec la thalassémie, comprendre les soins et éviter les complications !

Mais à la fin, que puis-je dire ? J’apprends la vie, comme tous.

(Andrea Mucciolo)

TRAITEMENT GRAPHIQUE PAR PUGLIA LAVORO E COMUNICAZIONE SCRL - INFO@PUGLIALAV.COM