Association professionnelle pour tous les kinésithérapeutes
À LA UNE Kinésithérapie du sport

EXXTRA
Littérature spécialisée AXXON EN ACTION
AXXON travaille avec le ministre Vandenbroucke
Accès direct à la kinésithérapie : un modèle de soins fondé sur des données probantes
EXXPERT
The continuous process of enhancing equity, diversity and inclusion in sport

Devenir expert en kinésithérapie du sport ?
Activité physique, sports et traitements de l’hémophilie
Prise en charge de l’épaule du lanceur
LITTÉRATURE SPÉCIALISÉE
The Muscular System Manual

The Skeletal Muscles of the Human Body
AXXON EXCLUSIF PUBLICATION DE L’ASBL AXXON
SEPTEMBRE 2023 TRIMESTRIEL – ANNÉE 14 – N° 59 –
IMPERIASTRAAT 16 – 1930 ZAVENTEM BUREAU DE DÉPÔT: BRUXELLES X NUMÉRO D’AGRÉMENT: P910666 ÉDITEUR
RESPONSABLE: PETER BRUYNOOGHE – IMPERIASTRAAT 16 –1930 ZAVENTEM RÉDACTION & COPYWRITING: SÉBASTIEN
KOSZULAP & HELENA D.MILONAS – REDACTION@AXXON.BE
TRADUCTION: PHILIPPE DE REUCK CONCEPT ET RÉALISATION:
C3CREATIES IMPRESSION: SYMETA-HYBRID ADRESSE DE
CORRESPONDANCE AXXON: IMPERIASTRAAT 16 – 1930
ZAVENTEM – TÉL : 02 709 70 80 –

WWW.AXXON.BE NUMÉRO
DE COMPTE POUR LES COTISATIONS: BE18 3631 0868 1365
Vous recevez cette revue en fonction du nom et de l’adresse qui se trouvent dans notre base de données. Suite à la mise en application de la loi du 8 décembre 1992 sur la protection de la vie privée, vous avez la possibilité et le droit de modifier vos données. Les articles/publicités paraissent sous la responsabilité des auteurs/firmes. AXXON se réserve le droit de refuser des textes et/ou publicités qui pourraient nuire à la profession. © Tout texte ou partie de texte ne peut être copié/photocopié sans l’autorisation écrite de l’éditeur, quelle qu’en soit l’utilisation.
The Muscular System Manual - The Skeletal Muscles of the Human Body est l’atlas des muscles du corps humain le plus complet qui soit. À la fois accessible et détaillée, cette 5e édition vous permet d’acquérir une connaissance approfondie des muscles squelettiques grâce à une présentation compartimentée et personnalisable. Les relations complexes de l’anatomie musculaire sont faciles à comprendre grâce aux nombreuses ressources du site web Evolve (+ de 100 vidéos pédagogiques qui simulent l’expérience de la salle de classe et renforcent le contenu du livre). Un programme électronique unique de révision des muscles et des os est inclus pour vous aider à vous préparer à la pratique. Celui-ci comprend une photographie de base avec un squelette dessiné et une liste de tous les muscles pour chaque région majeure du corps, de sorte que vous pouvez choisir n’importe quelle combinaison de muscles et les placer sur l’illustration, ce qui vous permet de voir non seulement les attaches musculaires, mais aussi la relation entre les muscles de la région. La couverture complète des muscles dans une mise en page facile à comprendre rend ce texte approprié pour les novices en anatomie ainsi que pour les utilisateurs intermédiaires et avancés.
Auteur : Joseph E. Muscolino
Editeur : Elsevier - Health Sciences

Division
Date de publication : 12 juin 2023
Nombre de pages : 804
ISBN : 9780323812757
Prix normal : 76,99 €
Format : broché
AXXON ET ACCO VOUS OFFRENT UN EXEMPLAIRE DE CE LIVRE !
Envoyez un e-mail à redaction@axxon.be avant le 30 septembre en expliquant pourquoi vous devriez gagner et tentez votre chance!
PROMOTION MEMBRES D’AXXON : 10 % DE RÉDUCTION
SUR CE LIVRE EN UTILISANT LE CODE 10AXXON2023
PASSEZ DIRECTEMENT COMMANDE EN LIGNE SUR WWW.ACCO.BE
RÉDUCTION VALABLE JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE 2023
Les représentants d’AXXON à la rencontre du ministre de la Santé
Comme vous le savez, AXXON a résolument décidé d’ouvrir le dialogue avec Frank Vandenbroucke, notre ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique.

Aujourd’hui et grâce aux actions menées depuis plusieurs années, les kinésithérapeutes, au travers de vos représentants, sont concrètement mieux écoutés et entendus. Si nous voulons faire évoluer positivement les différents dossiers que nous soutenons, nous devons collaborer le plus étroitement possible avec nos « décideurs » et nous rapprocher du monde politique.
Le 14 juin 2022, nous avons été reçu pour la première fois par le ministre, qui nous a semblé ouvert au dialogue et nous a assuré que la kinésithérapie avait, en toute justesse, bien sa place dans notre système des soins de santé.
Cette première rencontre nous a non seulement permis de trouver plusieurs terrains d’entente, mais aussi de défendre nos intérêts, avec une enveloppe budgétaire renforcée de 25 millions d’euros pour l’année 2023. Nous avons été le seul secteur pour lequel un réel effort a été consenti. Cet effort nous a permis d’améliorer et de valoriser les actes de kinésithérapie principaux.
Nous avons eu la chance de rencontrer à nouveau le ministre à deux reprises, le 05 et le 28 juillet, pour des réunions de travail axées sur nos demandes les plus urgentes. Le point principal de nos discussions portait sur la proposition de modification de la loi relative à
l’exercice des professions de santé (modification dans le chapitre 3 des articles 43 et 44 de la loi coordonnée du 10 mai 2015).
Le budget de la kinésithérapie « Horizon 2024 – 2025 » et la mise en œuvre des promesses de rattrapage ;
Les avantages sociaux pour les kinésithérapeutes évoluant en institution de soins (le dossier compliqué du troisième pilier) ;
Les actions « appropriate care » ;
L’état d’avancement du projet « ClaudicatioCare » ;
La création d’un organe de déontologie ;
L’arrêté royal sur l’eAgreement.
Les autres points qui figuraient à l’ordre du jour de ces séances de travail étaient les suivants :
L’accès direct à un examen consultatif, pouvant être suivi par une prise en charge kinésithérapique ;
L’évolution des qualifications professionnelles particulières dans les domaines de la kinésithérapie du sport, de la kinésithérapie pour les personnes âgées et de la kinésithérapie en santé mentale ;
La majorité de ces points a retenu la plus grande attention du ministre, ce qui a motivé l’organisation de ces rencontres successives. Vous pourrez en lire davantage à ce sujet en page 04 de cet AXXON Exclusif. Les avancements concrets qui en découleront vous seront quant à eux présentés dans nos futures newsletters.
Plus que jamais, AXXON est présente pour continuer à améliorer les conditions de travail du secteur de la kinésithérapie, quel que soit le statut individuel du kinésithérapeute.
« Les kinésithérapeutes sont concrètement mieux écoutés et entendus »
AXXON travaille avec le ministre Vandenbroucke
Le 14 juin, le 05 et le 26 juillet 2023, AXXON a été invitée au cabinet du ministre Frank Vandenbroucke pour discuter de questions importantes. Le temps que le ministre nous a consacré durant ces rencontres successives démontre sa volonté d’entendre la voix de l’association professionnelle.
AXXON a commencé par présenter un projet de loi motivé modifiant la loi coordonnée du 10 mai 2015 relative à l’exercice des professions de santé, en particulier l’article 43 (définition des actes de kinésithérapie) et l’article 44 (composition du Conseil Fédéral de la Kinésithérapie). En raison de l’imminence des élections de 2024, le manque de temps et la surcharge du cabinet et de l’administration rendent impossible une adaptation totale de ces articles, même au cours de cette législature. Le ministre a suggéré de se concentrer sur certains aspects, pour lesquels on peut travailler via un amendement. AXXON a donc rédigé une note qui prévoit un “examen kinésithérapique consultatif libre” suivi d’une prise en charge immédiate du patient, autrement dit un accès direct à la kinésithérapie.
Ce point sera encore discuté de manière informelle à l’INAMI début septembre, avec les syndicats de médecins de Medicomut, AXXON et les mutuelles, sous l’œil attentif de Jo
De Cock (président de Medicomut) et de Patrick Verliefde (président de la Commission de convention Kinésithérapeutes-Organismes assureurs). Ce tour de table devrait conduire à la création d’un groupe de travail chargé d’élaborer une proposition concrète de projet pilote. Le ministre a l’intention de lancer ce projet avant la fin de cette législature.
Les intentions du ministre ont également été sondées en ce qui concerne les avis approuvés par le Conseil Fédéral de la Kinésithérapie pour la création des qualifications professionnelles particulières (QPP) en kinésithérapie pour les personnes âgées, en kinésithérapie du sport et en kinésithérapie en santé mentale. En automne, le SPF Santé publique rédigera un arrêté ministériel pour la QPP en kinésithérapie du sport, en vue d’une publication ultérieure au Moniteur belge. Le ministre vise à publier cet arrêté ministériel pour les deux autres QPP susnommées au printemps 2024.
AXXON a ensuite proposé un projet d’arrêté royal pour l’octroi des avantages sociaux INAMI aux kinésithérapeutes salariés travaillant en institution de soins. En raison de la modification des seuils d’activité (activité minimale de 1.500 prestations ou 36.000 valeurs M par an) il y a quelques années, un grand nombre de kinésithérapeutes travaillant en institution de soins ont été exclus de ces avantages sociaux. Dans la nouvelle proposition, le seuil est exprimé en tant qu’activité professionnelle hebdomadaire moyenne, l’activité de base étant de 19 heures, l’activité moyenne de 28 heures et le seuil complet de 38 heures. Le ministre allait encore étudier le projet d’arrêté royal et ses implications financières. Il réserve pour l’instant ses réflexions au secteur hospitalier uniquement, seul secteur dépendant directement du niveau fédéral.
À la suite de la réunion d’installation de la Commission fédérale de contrôle de la pratique des soins de santé, il est apparu clairement
qu’aucun organe déontologique spécifique à la kinésithérapie ne pouvait être mis en place au sein de cette commission. AXXON s’est renseignée auprès du ministre sur la possibilité de mettre en place un organe de déontologie autorégulé pour la kinésithérapie. Le ministre n’y est absolument pas favorable, mais il se renseignera auprès du haut fonctionnaire responsable pour tout ce qui concerne la qualité et les contrôles de qualité au sein du SPF Santé publique.
En outre, le ministre a rappelé à AXXON les mesures pour des soins appropriés (appropriate care), dont nous vous parlons plus en détail dans l’AXXON Magazine de ce trimestre. Il attend des propositions concrètes de notre part, avec les mutualités, sans quoi il sera obligé d’effectuer une répartition linéaire des budgets alloués, ce qu’il préfère éviter. Le montant que nous pourrions utiliser plus efficacement reviendrait à 100 % à notre secteur, qui pourra alors l’utiliser pour de nouvelles initiatives en matière de soins.
Pour le projet ClaudicatioCare, les budgets nécessaires au traitement de ces patients ont été débloqués. L’INAMI continuera à s’occuper de l’administration, notamment de la création de pseudocodes, afin que les kinésithérapeutes participants puissent enregistrer leurs traitements auprès des mutuelles à des fins de remboursement.
Le ministre a également annoncé à AXXON qu’il avait signé l’arrêté royal relatif à eAgreement, de sorte que l’on peut s’attendre à une publication au Moniteur belge. Cela ouvre la voie à une digitalisation totale du secteur de la kinésithérapie.

Le ministre a ensuite demandé pourquoi AXXON refuse d’approuver la procédure numérique de demande de la prime informatique. Nous lui avons fait comprendre que nous voulons réorienter cette prime, ainsi que les fonds pour le démarrage du dossier en pathologies courantes (intake) et pour la rédaction du rapport écrit en pathologies Fa, Fb et E. AXXON entend utiliser ce
budget pour la création, la gestion et surtout la bonne rémunération du dossier de kinésithérapie électronique. La prime informatique avait pour objectif l’informatisation des kinésithérapeutes. Le ministre pourrait accepter la réaffectation de ces fonds, mais veut entretemps éliminer la charge de travail de l’administration de l’INAMI en numérisant la procédure de demande de la prime. Entre-temps, AXXON a approuvé l’arrêté royal à cet effet en juillet.
AXXON apprécie le dialogue ouvert actuellement de mise. Dans l’ensemble, les discussions avec le ministre et son cabinet ont été constructives. Cependant, l’association professionnelle espère faire aboutir un certain nombre de dossiers importants avant que le gouvernement ne passe aux affaires courantes après les élections de 2024.
Accès direct à la kinésithérapie : un modèle de soins fondé sur des données probantes
Dans le secteur des soins de santé, les changements démographiques se traduisent par une augmentation de la demande de soins et, en outre, par une diminution du nombre de médecins généralistes. Au cours du trajet de soins, une grande partie des patients souffrant de troubles musculosquelettiques sont orientés vers un kinésithérapeute. Dans cette optique, l’accès direct aux soins de kinésithérapie peut être un moyen rentable et efficace d’administrer dès que possible le bon traitement au patient, par le bon prestataire.
Plusieurs études tendent à montrer que, grâce à leur formation spécifique, les kinésithérapeutes sont plus compétents que les médecins généralistes pour examiner et diagnostiquer les affections musculosquelettiques. En outre, cela permet aux médecins de première ligne d’accorder à d’autres patients le temps qu’ils consacrent actuellement à l’évaluation des affections musculosquelettiques bénignes.
Presque toutes les études comparant l’accès direct à la kinésithérapie et la kinésithérapie sur ordonnance ont abouti aux résultats suivants :
Les patients qui consultent directement un kinésithérapeute sont moins susceptibles d’utiliser des médicaments analgésiques et/ ou anti-inflammatoires pour leurs problèmes musculosquelettiques et ce, pendant une période plus courte.
L’absentéisme au travail est en moyenne plus faible en nombre total de jours par an chez les patients consultant directement un kinésithérapeute.

Dans les pays où, dans les ser vices d’urgence, un kinésithérapeute effectue le dépistage initial des problèmes musculosquelettiques, moins d’imagerie médicale est prescrite par rapport aux patients dépistés par un médecin urgentiste (assistant).
Le nombre total de séances de kinésithérapie est généralement moins élevé avec l’accès direct, car la forme de traitement la plus appropriée est débutée plus tôt.
Aucune étude n’a montré que la sécurité des patients était inférieure. Les kinésithérapeutes sont suffisamment compétents pour identifier les signaux d’alerte orange (ou rouge) et orienter malgré tout le patient vers un médecin.
En France, un projet pilote mené en 2021 et une enquête de suivi auprès des médecins généralistes participants en 2022 ont montré que l’accès direct à la kinésithérapie est fiable, efficace et rentable et qu’il peut améliorer l’accès au traitement dans le cadre des soins primaires. Le facteur limitant le nombre d’orientations a été causé par les connaissances limitées des médecins généralistes
Références
concernant les compétences des kinésithérapeutes. Tous les prestataires de soins de santé participants ont souligné qu’une communication claire et rapide entre le médecin généraliste et le kinésithérapeute sur l’état, le traitement et l’évolution du patient est indispensable dans ce modèle de soins.
Les revues systématiques et les méta-analyses suivantes, issues de la recherche du professeur R. Meesen, se situent dans la catégorie la plus élevée de la “pyramide des preuves”. Cette pyramide montre de manière schématique la qualité des preuves trouvées. Plus on monte dans la pyramide, moins il y a de données disponibles, mais plus la pertinence et la qualité des preuves trouvées sont élevées.
SYSTEMATIC REVIEWS AND META-ANALYSES
QUALITYOFEVIDENCE
RANDOM CONTROLLED TRIALS
COHORT STUDIES
CASE-CONTROLLED STUDIES
CASE SERIES AND REPORTS
BACKGROUND INFORMATION AND EXPERT OPINION
INFORMATION VOLUME
FILTERED INFORMATION
4. Direct access to physical therapy for the patient with musculoskeletal disorders, a literature review. Piano L, Maselli F, Viceconti A, Gianola S, Ciuro A.; J Phys Ther Sci. 2017 Aug;29(8):1463-1471. doi: 10.1589/ jpts.29.1463. Epub 2017 Aug 10.
5. Direct access compared with referred physical therapy episodes of care: a systematic review. Ojha HA, Snyder RS, Davenport TE.; Phys Ther. 2014 Jan;94(1):14-30. doi: 10.2522/ptj.20130096. Epub 2013 Sep 12.
UNFILTERED INFORMATION
6. A systematic review and evidence synthesis of non-medical triage, self-referral and direct access services for patients with musculoskeletal pain. Babatunde OO, Bishop A, Cottrell E, Jordan JL, Corp N, Humphries K, HadleyBarrows T, Huntley AL, van der Windt DA.; PLoS One. 2020 Jul 6;15(7):e0235364. doi: 10.1371/journal. pone.0235364. eCollection 2020.
1. Direct access in physical therapy: a systematic review Piscitelli D, Furmanek MP, Meroni R, De Caro W, Pellicciari L.; Clin Ter. 2018 Sep-Oct;169(5):e249-e260. doi: 10.7417/CT.2018.2087.
2. Cost-Effectiveness and Outcomes of Direct Access to Physical Therapy for Musculoskeletal Disorders Compared to Physician-First Access in the United States: Systematic Review and Meta-Analysis. Hon S, Ritter R, Allen DD.; Phys Ther. 2021 Jan 4;101(1):pzaa201. doi: 10.1093/ptj/ pzaa201.
3. Direct Access to Physical Therapy: Should Italy Move Forward? Maselli F, Piano L, Cecchetto S, Storari L, Rossettini G, Mourad F.; Int J Environ Res Public Health. 2022 Jan 4;19(1):555. doi: 10.3390/ ijerph19010555.
7. Direct access to physiotherapy care. Part 2: Towards a necessary paradigm shift in medical prescription; [L’accès direct aux soins de masso-kinésithérapie. Partie 2: vers un nécessaire changement de paradigme de la prescription médicale]. Bastide N., Nouvel L. ; Kinesither Rev 2022 ;22(244) :33-39. doi : 10.1016/j. kine.2021.09.010.
8. Direct access to physiotherapy treatments. Part 1: A pilot project within a region of Île-de-France; [Accès direct à la masso-kinésithérapie Partie 1: un projet-pilote au sein d’un bassin de vie francilien]. Bastide N., Nouvel L. ; doi. org/10.1016/j.kine.2021.04.007.
9. Impact of models of care integrating direct access to physiotherapy in primary care and emergency care contexts in patients with musculoskeletal disorders: A narrative review. Demont A, Quentin J, Bourmaud A.; Rev Epidemiol Sante Publique. 2020 Sep;68(5):306-313. doi: 10.1016/j. respe.2020.08.001. Epub 2020 Sep 3.
The continuous process of enhancing equity, diversity and inclusion in sport
Le Dr De Michelis Mendonça, Présidente de l’IFSPT, nous fait l’honneur de partager cet abstract original, publié en anglais afin que la traduction n’altère pas les propos de l’auteure, qui aborde la thématique de “l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans le sport”. En effet, le sport est “un outil puissant pour changer notre société, donner des opportunités, changer les comportements, refléter des modèles (c’est-à-dire les actions et attitudes des athlètes) à suivre et influencer les générations futures”. Appuyée par la littérature scientifique, le Dr De Michelis Mendonça indique que “les professionnels contemporains, les Entités Scientifiques (par exemple les Revues, les Universités, les Associations) et les Fédérations (par exemple la Fédération Internationale de Football Association - FIFA, la Fédération Internationale de Physiothérapie du Sport - IFSPT)” peuvent agir en faveur de ce changement. Nous remercions le Dr De Michelis Mendonça de discuter de cette approche originale qui inscrit les Sciences du Sport sur la scène internationale de plusieurs préoccupations actuelles.
A working in progress in our society and a trending topic in social media and has been equity, diversity and inclusion in sport. Members of underrepresented, minoritized groups frequently represent the majority of players, for example, or even those undergraduate interested on being a future sports physical therapist. However, leadership roles are seemingly reserved for those who have historically held power1. Moreover, members of underrepresented groups are likely to encounter stereotypes, prejudice and treatment discrimination in sport1
Sport is a powerful tool for changing our society, giving opportunities, changing behaviour, reflecting role models (i.e. athletes actions and attitudes) to be
followed and influence next generations. Children see their idols and try to copy them; they are inspired. Following this reasoning, health care professionals involved in sport can be inspired by this context and be more engaged to change the reality. Contemporary professionals, scientific entities (e.g. journals, universities, associations) and federations (e.g. Federation Internationale de Football AssociationFIFA, International Federation of Sport Physical Therapy - IFSPT) have actions towards this change. The power of these entities can influence legal mandates, increase social pressure for inclusion, and shifting demographic landscapes, which could increase the focus on diversity, equity and inclusion in sport1
For example, some editorials on gender bias in sport have been released, inspired by social media discussion and exchange2,3. However, despite efforts to change this perspective, a transformation starts when rules and laws regarding quotients and gender equity are regulated and enforced. As an example, specifically in soccer, a male dominant sport modality, the support for female athletes came through rules set by the FIFA (tinyurl.com/yuscxnxt, tinyurl.com/kehspu7b). Every soccer team were obligated to have at least one female member in their technical commission or health department to be able to compete on FIFA tournaments (tinyurl.com/4uchbbhy).
Despite the actions which fight gender bias, the literature points challenges to be overcome. In sports medicine, female physicians around the world experience disrespectful attitudes, questioning of their judgement and are sexually harassed significantly more often than male counterparts4. Louise Tulloh5 indicates some challenges for women in SEM (Sport and Exercise Medicine) such as the association of leadership with masculine qualities, lack of affirmation of feminine leadership traits and the resulting lack of self-identification as leader, lack of diversity in selection panels and persisting cultural norms (career vs family).

Gender bias it is an issue in sport overall. Awareness about the lack of opportunities and providing real opportunities for women can increase the female participation in sport more broadly, in areas such as working in sport teams, being keynote speaker in an important scientific conference or being the chair of an executive board. Specifically in sports PT environment, racial and social bias are also present. Meritocracy is indicated as the main reason for a person to achieve success in their career over the years. However, to support this reasoning, it is mandatory to have the same start point among the candidates. How can we speak about meritocracy if the career trajectory and opportunities are not the same comparing men and women, white and black people, southern and northern professionals in sport?
We can find some overall examples in sport, such as black coaches being underrepresented, more pronouncedly in institutions with more white undergraduate students and demographic dissimilarity being associate with the number of infractions a referee called on an athlete. Most of these studies, though, were set in the United States
or United Kingdom and focused on men’s sport1. A study which analyzed women’s basketball teams in Spain, found no effects of racial dissimilarity or nationality dissimilarity, showing that the country and sport might moderate the relationship between dissimilarity and infractions called6
Everyone involved in sports PT needs to show interest in, and discuss, gender/racial/social bias in sport. Understand deeply the problem and discuss on actions to deal with it is necessary as well speak up when we see colleagues being diminished, mistreated and prejudiced. If opportunities and access were equal among genders, among different ethnicity and among different societies and cultures, perhaps this would not be the case. Our colleagues should be

represented by their equals because they share views and experiences. In this way, our society would be fairer and more inclusive.
Luciana De Michelis Mendonça travaille au Département de Kinésithérapie de l’Universidade Federal de Minas Gerais (Belo Horizonte, Minas Gerais, Brazil).
Ancienne présidente du comité exécutif de la Société nationale brésilienne de Kinésithérapie du sport (SONAFE), elle a participé à l’organisation des services de kinésithérapie lors des Jeux olympiques et paralympiques de Rio en 2016 et est actuellement présidente de la Fédération internationale de Physiothérapie du sport (IFSPT).
References
1. Cunningham GB, Wicker P, Walker NA. Editorial: Gender and Racial Bias in Sport Organizations. Front Sociol. 2021 May 31;6:684066. doi: 10.3389/ fsoc.2021.684066. PMID: 34136562; PMCID: PMC8200843.
2. Bekker S, Ahmed OH, Bakare U, Blake TA, Brooks AM, Davenport TE, Mendonça LM, Fortington LV, Himawan M, Kemp JL, Litzy K, Loh RF, MacDonald J, McKay CD, Mosler AB, Mountjoy M, Pederson A, Stefan MI, Stokes E, Vassallo AJ, Whittaker JL. We need to talk about manels: the problem of implicit gender bias in sport and exercise medicine. Br J Sports Med. 2018 Oct;52(20):12871289. doi: 10.1136/bjsports-2018-099084. Epub 2018 Mar 17. PMID: 29550755.
3. Thorborg K, Krohn L, Bandholm T, Jacobsen JS, Rathleff MS, Klakk H, Kotila K. ‘More Walk and Less Talk’: Changing gender bias in sports medicine. Br J Sports Med. 2020 Dec;54(23):1380-1381. doi: 10.1136/ bjsports-2020-102966. Epub 2020 Sep 23. PMID: 32967851.
4. Tsukahara Y, Novak M, Takei S, Asif IM, Yamasawa F, Torii S, Akama T, Matsumoto H, Day C. Gender bias in sports medicine: an international assessment of sports medicine physicians’ perceptions of their interactions with athletes, coaches, athletic trainers and other physicians. Br J Sports Med. 2022 Sep;56(17):961969. doi: 10.1136/bjsports-2021-104695. Epub 2022 Jun 23. PMID: 35738877.
5. Tulloh L. They call us fellows: the challenge of gender bias in the Australasian College of Sport and Exercise Physicians. Br J Sports Med. 2019 Nov;53(22):13911392. doi: 10.1136/bjsports-2019-101619. Epub 2019 Oct 14. PMID: 31611188.
6. Gomez-Gonzalez C, Dietl H, Nesseler C. Unbiased Decisions Among Women’s Basketball Referees. Front Psychol. 2020 Nov 5;11:566684. doi: 10.3389/ fpsyg.2020.566684. PMID: 33224058; PMCID: PMC7674594.


Devenir expert en kinésithérapie du sport ?
Un certain niveau de connaissances et d’expertise en kinésithérapie du sport est nécessaire pour aider les athlètes à participer en toute sécurité à des activités sportives.
L’un des rôles du kinésithérapeute du sport est de promouvoir l’activité physique et de participer à la lutte contre la sédentarité, qui entraîne une augmentation de la mortalité et des maladies non transmissibles. Le sport apporte, avec ses bénéfices, toutes sortes de défis comme les blessures, les traumatismes ou les exigences physiologiques élevées. Le champ d’expertise du kinésithérapeute du sport est très vaste, comme l’indique la définition adoptée par l’IFSPT : “Un kinésithérapeute spor tif est un professionnel reconnu qui fait preuve de compétences avancées dans la promotion d’une participation sûre à l’activité physique, la fourniture de conseils et l’adaptation des interventions de rééducation et d’entraînement, dans le but de prévenir les blessures, de restaurer une fonction optimale et de contribuer à l’amélioration des performances sportives, chez les athlètes de tous âges et de toutes capacités, tout en garantissant un niveau élevé de pratique professionnelle et éthique” (Bulley et al., 2004).
En une phrase, les 11 compétences définies par l’IFSPT, directement liées au processus de spécialisation et d’accréditation, sont énoncées.
Mais la spécialisation n’est pas l’expertise. Nicola Phillips et Colin Paterson décrivent ce qu’est cette dernière (Phillips & Paterson, 2020) : « Généralement, l’expertise
professionnelle est considérée comme une transition graduelle, commençant souvent par une formation formelle (universitaire) et se spécialisant ensuite grâce à l’expérience (clinique) et à l’apprentissage informel continu,
qui s’appuient sur cette base académique. Les experts dans un domaine spécialisé font preuve d’une pratique délibérée et régulière et réussissent constamment des performances supérieures dans des situations complexes »
PROFESSIONAL LEADER
6. Life-Long Learning
7. Professionalism and Management
PROFESSIONAL LEADER/ADVISOR
11. Promotion of Fair Play and Anti-Doping Practices
INNOVATOR/ PROFESSIONAL LEADER
9. Dissemination of Best Practice
MANAGER OF THE PATIENT/CLIENT
1. Injury Prevention
2. Acute Intervention
3. Rehabilitation
4. Performance Enhancement
ADVISOR
5. Promotion of a Safe, Active Lifestyle
INNOVATOR
8. Research Involvement
INNOVATOR/ADVISOR
10. Extending Practice Through Innovation
Figure 1: Les 11 compétences du kinésithérapeute du sport (Bulley & Donaghy, 2005)Dans ce modèle, l’apprentissage est classé en trois catégories : technique, créatif et contextuel. L’expertise se construit progressivement à partir d’une base solide de connaissances en kinésithérapie sportive de trois manières différentes.
Voie technique : connaissances appliquées accrues, cas complexes et prise de conscience de situations atypiques.
Voie créative : différentes options pour prévenir ou protéger la blessure pendant le jeu ou le retour au jeu.
Développement contextuel : décisions prises en collaboration et délais plus réalistes.
Le niveau d’expert est atteint lorsque vous pouvez adopter une approche adaptative, comprendre le contexte, avoir une connaissance approfondie des blessures même dans un contexte peu familier et lorsque vous êtes capable de trouver des solutions innovantes et d’équilibrer la gestion des risques et les objectifs de performance, de vous référer efficacement et de collaborer au sein d’une équipe. Les novices manquent d’expérience sur laquelle fonder leurs décisions d’entraînement, en particulier dans les situations complexes. L’expertise requiert plus qu’un apprentissage formel, elle nécessite un apprentissage informel supplémentaire et une pratique délibérée (Phillips, 2009). Cela peut notamment être développé à l’aide d’un portfolio et de l’apprentissage informel.
Outre la compilation des diplômes, formations et heures d’expérience de terrain, le portfolio doit contenir des éléments de pratique réflexive sur ces éléments ainsi que sur des études de cas. La pratique réflexive est si importante qu’elle permet non seulement d’améliorer sa propre pratique pour l’avenir, mais aussi d’accumuler de l’expérience grâce à une pratique délibérée et réfléchie. Il est aussi extrêmement précieux d’être supervisé, même si l’on est un professionnel compétent.
L’apprentissage informel par le biais du mentorat est une expérience fantastique et très précieuse. Elle vous permet d’accéder rapidement à l’essence même du travail. Vous apprenez beaucoup en partageant les expériences et les erreurs commises par votre mentor, ce qui vous évite peutêtre de commettre ces erreurs vous-même, aux dépens de l’athlète. L’expérience est également très précieuse pour le mentor, car elle stimule sa pratique réflexive en partageant son expérience et en remettant en question ses décisions.
La kinésithérapie du sport doit continuer à développer la formation au niveau master et créer un réseau pour aider les cliniciens à développer leur expertise d’une manière technique, créative et contextuelle, en promouvant l’apprentissage informel et le mentorat. L’objectif final est une meilleure prise en charge des sportifs de tous âges et de toutes capacités, dans différents contextes sportifs.
Physiothérapeute RISPT, Suzanne Gard a un MSc en Kinésithérapie du sport et travaille notamment au Centre SportAdo ainsi qu’au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne, en Suisse. Chargée de cours à la Haute école de santé de Genève (HEdS) en filière physiothérapie et à la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) de Genève, elle fait également partie du Bureau exécutif de l’Association Suisse de Physiothérapie du Sport (ASPS - Sportfisio Switzerland) et de l’IFSPT.
Références
Bulley, C. et Donaghy, M. (2004). Compétences en physiothérapie du sport : The first step towards a common platform for specialist professional recognition. Physical Therapy in Sport, 6(2), 103108.
https://doi.org/10.1016/j.ptsp.2005.02.002
Bulley, C., & Donaghy, M. (2005). Normes de physiothérapie sportive : A minimum threshold of performance. Physical Therapy in Sport, 6(4), 201207. https://doi.org/10.1016/j.ptsp.2005.07.003

Paterson, C. et Phillips, N. (2021). Developing Sports Physiotherapy Expertise - The Value of Informal Learning (Développer l’expertise en physiothérapie du sport - la valeur de l’apprentissage informel). International Journal of Sports Physical Therapy, 16(3), 959961. https://doi.org/10.26603/001c.23608
Phillips, N. (2009). Postgraduate specialisation in sports physiotherapy - Academic or clinical expertise ? Physical Therapy in Sport, 10(3), 83.
https://doi.org/10.1016/j.ptsp.2009.05.003
Phillips, N. et Paterson, C. (2020). Growing sports physiotherapy experts takes a village-Technical, creative and contextual learning doesn’t happen in a vacuum. British Journal of Sports Medicine, 54(9), 499501.
https://doi.org/10.1136/bjsports-2019-101333
Activité physique, sports et traitements de l’hémophilie

L’hémophilie est un trouble héréditaire de la coagulation du sang où les patients présentent une déficience en facteurs de coagulation spécifiques, généralement les facteurs VIII (hémophilie A) ou IX (hémophilie B).
Cette déficience entraîne des saignements prolongés et des difficultés à coaguler, principalement dans les muscles et les grosses articulations. Contrairement à d’autres troubles de la coagulation, les saignements chez les hémophiles sont plus profonds et affectent spécifiquement le système musculosquelettique, avec des variations selon l’âge. Par exemple, les genoux et les coudes sont plus touchés chez les patients plus âgés, tandis que les chevilles sont plus vulnérables chez les adolescents et les jeunes adultes, même avec un traitement adéquat.
Il est important de tenir compte de certains facteurs lors de la recommandation d’activités physiques pour les personnes atteintes d’hémophilie, bien que l’activité physique soit recommandée dans leur prise en charge. Les enfants peuvent être limités par les inquiétudes de leurs parents, tandis que les adultes peuvent se restreindre par peur de saigner dans leurs muscles et articulations. Des douleurs musculo-squelettiques et une diminution de la condition physique peuvent également contribuer à ces limitations, en particulier chez les personnes âgées atteintes d’arthropathies chroniques. Néanmoins, plusieurs études ont montré que les personnes atteintes d’hémophilie sont aussi actives physiquement que la population générale1, 2
Pour minimiser les risques associés à la pratique des sports et de l’activité physique, il est recommandé aux personnes atteintes d’hémophilie de consulter au préalable un professionnel spécialisé dans l’appareil locomoteur. Cela permettra de discuter de la pertinence des activités, de l’équipement de protection nécessaire et des compétences requises en matière d’activité
physique. Cette démarche est particulièrement importante pour les personnes présentant des atteintes articulaires3 Dans la mesure du possible, il est préférable d’apporter des modifications et des adaptations discrètes afin de réduire les risques liés à une activité spécifique. De plus, des consultations régulières avec des kinésithérapeutes spécialisés, des médecins du sport ou des médecins de rééducation permettent de détecter tout changement dans l’état des articulations, d’évaluer les risques et les bénéfices associés aux activités physiques, et d’établir un plan de remise en forme en concertation avec le patient. Lorsque le patient est traité avec des facteurs de coagulation, un schéma thérapeutique personnalisé, prenant en compte le timing de l’activité physique et l’heure des injections, contribue à minimiser les risques hémorragiques pendant l’activité physique4. Dans le cas des thérapies non substitutives telles que l’emicizumab ou la thérapie génique, la protection hémostatique offerte par ces traitements doit être évaluée en balance avec le risque associé à l’activité physique ou au sport.
Le traitement de l’hémophilie consiste fréquemment en l’administration régulière d’injections de facteurs de coagulation manquants, appelée prophylaxie, afin de prévenir les saignements et d’assurer une meilleure qualité de vie. La prophylaxie est une approche efficace qui maintient un niveau adéquat d’activité des facteurs de coagulation, permettant ainsi aux enfants atteints d’hémophilie de participer activement à des activités sportives régulières5. Cependant, la prophylaxie seule ne suffit pas à protéger contre les saignements et les lésions articulaires6. Des études ont démontré qu’un maintien d’un niveau minimal supérieur à 1 % de facteur de coagulation dans le sang réduit le risque
de saignement spontané et peut également diminuer la fréquence et l’impact des saignements sub-cliniques dans les articulations7. Chaque augmentation de 1 % du taux de facteur circulant réduit le risque d’hémorragie articulaire de 18 %, et un taux de facteur coagulant VIII/ IX de 15 % offre une protection efficace contre la plupart des saignements articulaires. De plus, pour chaque heure passée avec un taux de facteur inférieur à 1 % de FVIII, le taux annuel d’hémorragie augmente de 2,2 % chez les enfants âgés de 1 à 6 ans et de 1,4 % chez les adolescents et les adultes âgés de 10 à 65 ans8
En résumé, il est maintenant reconnu que l’activité physique est bénéfique pour les patients atteints d’hémophilie, contrairement aux recommandations précédentes. Elle joue un rôle important dans la prévention et le traitement de diverses maladies, et spécifiquement
Références
pour les personnes atteintes d’hémophilie, elle contribue au maintien d’un poids santé, au renforcement musculaire et à la réduction des saignements articulaires. Ainsi, des programmes d’exercices réguliers et une alimentation équilibrée sont encouragés par une équipe de traitement multidisciplinaire pour une gestion optimale de l’hémophilie.
Sébastien Lobet travaille au sein du Secteur de kinésithérapie et du Centre de traitement de l’hémophilie du service d’hématologie des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, ainsi qu’au Secteur des Sciences de la Santé du Neuromusculoskeletal Lab (NMSK) de l’Institut de Recherche Expérimentale et Clinique de l’Université Catholique de Louvain.
1. Versloot O, van Balen EC, Hassan S, Schols SEM, Leebeek FWG, Eikenboom J, et al. Similar sports participation as the general population in Dutch persons with haemophilia; results from a nationwide study. Haemophilia [Internet]. 2021 Sep 1 [cited 2022 Jul 11];27(5):876–85.
2. Versloot O, Berntorp E, Petrini P, Ljung R, Astermark J, Holmström M, et al. Sports participation and physical activity in adult Dutch and Swedish patients with severe haemophilia: A comparison between intermediateand high-dose prophylaxis. Haemophilia [Internet]. 2019 Mar 1 [cited 2022 Jul 11];25(2):244–51.
3. Srivastava A, Brewer AK, Mauser-Bunschoten EP, Key NS, Kitchen S, Llinas A, et al. Guidelines for the management of hemophilia. Haemophilia [Internet]. 2013 Jan [cited 2022 Jul 11];19(1).
4. Collins PW, Fischer K, Morfini M, Blanchette VS, Björkman S. Implications of coagulation factor VIII and IX pharmacokinetics in the prophylactic treatment of haemophilia. Haemophilia [Internet]. 2011 Jan [cited 2022 Jul 11];17(1):2–10.
5. Hoefnagels JW, Versloot O, Schrijvers LH, van der Net J, Leebeek FWG, Gouw SC, et al. Sports participation is not associated with adherence to prophylaxis in Dutch patients with haemophilia. Haemophilia [Internet]. 2021 May 1 [cited 2022 Jul 11];27(3):e402–5.
6. Cuesta-Barriuso R, Torres-Ortuño A, Pérez-Alenda S, Carrasco JJ, Querol F, Nieto-Munuera J. Sporting Activities and Quality of Life in Children With Hemophilia: An Observational Study. Pediatr Phys Ther [Internet]. 2016 Oct 1 [cited 2022 Jul 11];28(4):453–9.
7. Den Uijl IEM, Fischer K, Van Der Bom JG, Grobbee DE, Rosendaal FR, Plug I. Analysis of low frequency bleeding data: the association of joint bleeds according to baseline FVIII activity levels. Haemophilia [Internet]. 2011 Jan [cited 2022 Jul 11];17(1):41–4.
8. Collins PW, Björkman S, Fischer K, Blanchette V, Oh M, Schroth P, et al. Factor VIII requirement to maintain a target plasma level in the prophylactic treatment of severe hemophilia A: influences of variance in pharmacokinetics and treatment regimens. J Thromb Haemost [Internet]. 2010 Feb [cited 2022 Jul 11];8(2):269–75.
Prise en charge de l’épaule du lanceur
Il est des disciplines où les savoirs sont en pleine extension. La kinésithérapie du sport en est un bel exemple. Au sein de celle-ci, la recherche sur la prise en charge des problématiques de l’épaule du sportif est en plein essor et plus particulièrement concernant l’épaule du lanceur.
Si les données concernant le quadrant inférieur sont nombreuses, force est de constater qu’il n’en est pas toujours de même pour le quadrant supérieur. Peut-être est-ce dû à la complexité biomécanique des articulations qui la composent ou plus simplement au fléchage des fonds alloués pour la recherche en direction des sports les plus médiatisés (football, rugby, athlétisme,…) et pour lesquels les principales pathologies se centrent sur les membres inférieurs ?
Ayant baigné dès ma plus tendre enfance dans le milieu sportif et plus particulièrement dans le handball, mon intérêt pour cette articulation (devrais-je plutôt dire « ces » articulations ?) est apparu comme une évidence. Quand est-il aujourd’hui de la prise en charge de nos sportifs, qu’ils soient ou non pratiquants de haut niveau ? Et bien
nous pourrions résumer la situation par cette maxime qui dit que « plus nous apprenons, plus nous mesurons l’étendue de notre ignorance ».
Il est tout d’abord souvent difficile, lorsque le diagnostic a été posé, de mettre au repos (même relatif) notre épaule. Si le sportif qui souffre d’une entorse de cheville ne peut pas courir , il n’en est pas de même pour notre lanceur qui continue à projeter son engin, même mal (un poids, un ballon, via une raquette, etc.).
De plus, les publications récentes nous montrent qu’il est nécessaire d’être prudent dans l’interprétation des données qui peuvent nous être transmises (l’imagerie en est un exemple) et ce qui existe réellement (la lésion, qu’elle soit l’origine ou la conséquence), l’un n’étant pas systématiquement corrélé à l’autre.
Comme évoqué précédemment, la complexité du geste nous oblige à considérer le sportif dans son ensemble, ce qui nécessite une approche à la fois globale (analyse de geste en lien avec la discipline pratiquée, influence de la chaîne cinétique, technopathies, etc.), mais également transversale en sollicitant d’autres compétences (médecins, préparateurs physiques, etc.).
Parmi les différents stades qui entourent la prise en charge de ces épaules, les critères de retour au sport et les outils et/ou tests qui les composent me semblent faire partie des incontournables, la première question que nous pose le sportif n’étant pas de savoir ce qu’il a, mais plutôt le temps que cela va mettre à se résorber afin de pouvoir reprendre au plus vite son activité. La recherche dans ce domaine progresse régulièrement, permettant
à la fois un monitoring tout au long de la saison, mais également la mise en place de valeurs de références tenant compte des spécificités du sport pratiqué. Un des avantages de ces outils est de permettre leur utilisation à la fois comme constitutive de batteries de tests, mais également comme exercice à inclure dans nos protocoles de rééducation. De récents travaux ont également permis de montrer que ce que l’on fait n’est pas toujours efficient sur ce que l’on croit. L’apport de l’EMG est en ce sens très intéressant, orientant, par la mise en place d’outils simples et accessibles, vers une visualisation de l’activation musculaire en fonction des mouvements pratiqués.
L’ensemble de ces données ont permis de mettre en place des protocoles préventifs au sein de la Fédération Française de Handball et plus particulièrement autour des

filières jeunes. Même si aucune donnée chiffrée n’a été publiée, on peut noter une amélioration dans la prise de conscience de ces problématiques. De même, une amélioration des contrôles sensori-moteurs et de la prise en charge individuelle des sportifs est constatée. Ces protocoles préventifs ne nous permettent cependant pas aujourd’hui de conclure à une efficacité en prévention primaire, prédictive des blessures à venir.
Charles De Gaulle a dit « Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche ». Les collaborations mises en place avec les confrères européens (belges, suisses) ou plus largement internationaux sont essentielles pour construire des protocoles à plus grande échelle et ce d’autant que les groupes travaillant sur ces thématiques sont
peu nombreux. L’organisation de congrès regroupant les professionnels venant d’horizons multiples, tous passionnés par la transmission des savoirs, faisant en sorte que ces derniers ne soient pas cantonnés aux laboratoires mais soient bel et bien transmissibles aux terrains, est indispensable. Elle permet un partage et une perpétuelle remise en question de nos connaissances. Les résultats des recherches actuelles montrent la nécessité de ne rien prendre pour acquis.
Président de la Société française des masseurskinésithérapeutes du sport (SFMKS), Franck Lagniaux est également kinésithérapeute des équipes de France de Handball et chargé de recherche.
À LA RECHERCHE DE LA BONNE APPLICATION
POUR VOS TÉLÉCONSULTATIONS ?
LES MEMBRES D’AXXON BÉNÉFICIENT DE NOMBREUSES RÉDUCTIONS !
Surfez sur www.axxon.be/fr/teleconsult pour retrouver la liste des applications qui vous proposent des avantages.
