"Photograffi(ti)es d'Expressions Murales / Pierres Philosophales (Volume 1)"

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Photograffi(ti)es d’Expressions Murales : Pierres Philosophales (Volume 1)

Ce livre se compose de 123 trios de photos de graffs/affiches/tracts qui ont un message écrit, ces trois courtes phrases formant une philosophie d’expression murale qui en dit plus que de longs discours. Ces photos proviennent de toutes les époques et de différents pays/continents. !!! Veuillez nous excuser pour la qualité de certaines photograffies, elles sont issues du net et nous n’avons pas pu obtenir les originaux en bonne qualité !!! Nous cherchons à mettre en place un véritable réseau de contributeurs pour faire circuler auprès du plus grand nombre ces grands moments d’émotions graffiques, alors n’hésitez pas à contribuer en nous envoyant vos photos sur photograffeurs@hotmail.fr ! Merci par avance pour la communauté !!!


© Collectif des 12 Singes / Contributeurs Éditeur : Al LU-SINON Collectif12Singes@hotmail.fr Photograffeurs@hotmail.fr Achevé d’imprimer 4è trimestre 2010 Dépôt légal 4è trimestre 2010 I.S.B.N. 978-2-9535831-2-0 © Illustration couverture : JPM / Pedro Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5 (2° et 3° a), d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privée du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur et de ses ayants droits ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que se soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.



Remerciements / Contribution Nous tenons tout particulièrement à remercier l’ensemble des graffeurs et photograffeurs qui nous ont autorisés à utiliser les reproductions de leurs œuvres et/ou photos !!! Vous trouverez les liens vers leur site sur notre blog photograffeurs.over-blog.net et n’hésitez pas vous non plus à contribuer en nous envoyant vos photos (photograffeurs@hotmail.fr, ou page fb dédiée ou groupe flickr dédié, toutes les infos sur le blog photograffeurs.over-blog.net) !!! Graffeurs : JPM / Pedro, Miss Tic, Rue Meurt d’Art, EpsylonPoint, Dr Gâchett, Banksy, Jérôme Mesnager, Poch, Le Bateleur, Goin, No Name Stencil, Khwezi Stuff Design, Ras le bol, Mai 68 - Mai 08, Titom, Boom, Mlle 2 Nuit, Zokatos, Popof, Jhano, Paella, Pdro!, Bear Polar, Mogul, Steeve Biko, Chase et ceux qui ne signent pas leurs œuvres. Photograffeurs : Albert Parisot, Zerbi Hancok, Atelier de création libertaire, Jérôme Vincent, JeremyDP, Lollah, Galerie Stencil History X, Marie eddo92, Passante Pensante, PhotoGraff Collectif, Tobek1, skgz, Les murs de Paris, Gabri Le Cabri, Dr Case, Jura Libertaire, Jc_bzh29, Cornflake girl, Dandylan, Descartes Marco, Biscarotte, Alain Bachellier, m x b c h, Mosieur-j, Morac19,’ di de, tiseb, LoR Alternateev, Denis Pasquier, Network-error.com, Alissende Aimar, Tat à l’œil, Stencil Revolution (site de partage de graffs). Un grand merci à JPM / Pedro qui nous a fourni l’illustration de la couverture. De grands mercis également à toutes celles et tous ceux qui nous suivent de près comme de loin, notamment nos nombreux fans sur Facebook, sur la page dédiée aux Photograffeurs de Pierres Philosophales ainsi que sur celle du Collectif des 12 Singes.


Des mêmes auteurs (en autoédition) :

Lendemain du Grand Soir en téléchargement libre sur www.LendemainduGrandSoir.com

La philosophie south-parkoise, ça troue le cul !!! en consultation libre sur http://South-Park-philo.over-blog.fr

Bouquin Coquin et Taquin d’une Catin et d’un Libertin en consultation libre sur http://Bouquin-Coquin.erog.fr


Graffiti : Histoire d’une expression populaire Mémoire de la vie quotidienne des humains depuis l’Antiquité, les graffitis ont toujours été un moyen d’expression, ludique, événementielle, revendicatrice, dénonciatrice, Contestataire, amoureuse, parfois votive. Qu’il s’agisse de symboles religieux, d’inscriptions militaires, de silhouettes humaines ou animales ou encore de simples ornements, ces dessins en disent long sur les modes de vie, les croyances ou les centres d’intérêts au fil des siècles. On les trouve sur les murs d’églises, de châteaux, de maisons, dans les cachots, les tours, les moulins à vent, les carrières souterraines, sur les rochers, etc ... Le mot italien graffiti dérive du latin graphium (éraflure) qui tire son étymologie du grec graphein signifiant indifféremment écrire, dessiner ou peindre. Graffiti en langue française vient de l’italien graffito, terme désignant un stylet à écrire : c’est le nom donné aux dessins ou inscriptions calligraphiées, peintes, ou tracées de diverses manières (à différencier du tag, étiquette en anglais, qui correspond à la signature d’un nom). Il existe de nombreuses techniques de graffiti ou d’art de rue assimilables, telles que : la peinture aérosol (à la bombe de peinture, avec ou sans pochoir – support où l’illustration à reproduire est découpée, en négatif), la peinture à l’aérographe (méthode de peinture qui est basée sur le même principe que celui du pistolet à peinture utilisé par les carrossiers), la gravure (sur des vitres, sur des murs, sur des plaques métalliques, sur l’écorce des arbres, etc.), le marqueur et le stylo, la craie, la peinture au rouleau ou au pinceau, l’acide (pour vitre ou pour métal) auxquels on peut adjoindre, dans une définition élargie du graffiti, l’affiche, les stickers (autocollants), les moulages (en résine ou en plâtre collés sur les murs) et la mosaïque (voir les Space Invaders).


Le pochoir, « feuille de carton ou de métal découpée, pour colorier avec une brosse, le dessin ayant le contour de la découpure », apparaît dans le Larousse en 1874. Cette technique d’impression (ou technique picturale) permet de reproduire des caractères ou des motifs sur divers supports, plusieurs fois et de façon d’autant plus précise que la découpe des parties ajourées est faite proprement. Elle est utilisée depuis des siècles et ce à des fins très variées (décorative, éducative, industrielle, artistique, publicitaire, signalétique, de protestation ou même par commodité). L’utilisation de la technique du pochoir dans notre société est courante et peut passer inaperçue : on retrouve certains marquages publics comme "PAYANT" au pied d’une place de parking, les passages pour piétons ou ironiquement les "Défense d’afficher - Loi du 21 juillet 1881".

Certains graffitis relèvent de la communication pure et servent donc à diffuser un message, par exemple un message politique, souvent (mais pas uniquement) un message politique clandestin : nationalismes régionaux en Irlande du nord, en Bretagne ou en Corse, "V" de la victoire et de la liberté sous l’occupation nazie, etc. Parfois les graffitis peuvent être décrits comme des réactions à d’autres messages diffusés dans l’espace urbain, telles que les publicités détournées (Le Pen se voit ajouter -is ou -dre) ou commentées (« Non à la malbouffe ! », « Halte au porno ! ») et les panneaux de signalisation, ou des détournements d’autres graffitis (« Vive le roi » qui devient « Vive le rôti » dans les années 1930 en France). Le collectif des déboulonneurs, créé en 2005, s’est par exemple spécialisé dans le graffiti sur des affiches publicitaires, dans un but militant de préservation du paysage. De nombreux graffiteurs-artistes affirment justement créer leurs images en réaction à la saturation publicitaire : à des images aux buts vénaux, ils opposent des images gratuites ; à des messages faisant la promotion de produits standardisés, ils opposent une publicité pour eux-mêmes. La mémoire en tant que trace est d’ailleurs un aspect important du graffiti : en gravant sur un arbre ses amours, en dessinant sur ses bancs d’école ou en inscrivant sur un mur le témoignage de son passage (comme


les pionniers de la piste de l’Oregon, en 1864, ou comme "Kilroy" en 1944), l’auteur de graffiti transforme son support en un véritable pan de mémoire : mémoire collective, mémoire des événements, mémoire individuelle… Le graffiti relève parfois de l’art visuel, de la littérature ou encore de l’humour. Il constitue alors une manifestation de l’esprit humain, poétique de par son aspect éphémère et altruiste de par son mode de diffusion.

L’une des plus anciennes expressions artistiques connues provient de petits morceaux d’ocre gravés et striés découverts à Blombos (site préhistorique proche du Cap des Aiguilles, à environ 300 km à l’est de la ville du Cap en Afrique du Sud). Ces vestiges, dont les motifs sont relativement complexes et comprennent des traits parallèles et des croisillons, traduisent des comportements modernes et des préoccupations esthétiques voire symboliques dans des niveaux datant de -75 à -70 000 ans. Dans 146 grottes préhistoriques françaises, parfois très loin l’une de l’autre, les mêmes 26 signes ont été répertoriés et datés sur une période de 20 000 ans (Photo : Geneviève von Petzonger)

La première évidence d’art pariétal européenne est rapportée à l’Aurignacien (-30 000 ans) et on connait environ 350 grottes ornées, principalement en France et en Espagne (dès l’arrivée dans ces contrées d’Homo Sapiens Sapiens, a.k.a Cro-Magnon). Les constatations des préhistoriens montrent que ces peintures n’avaient pas un rôle décoratif. En effet, les


grottes concernées ne montrent que rarement des traces d’habitations ; de plus, les zones peintes sont souvent dans des zones difficiles d’accès. De très nombreuses théories visent à expliquer la signification de cet art : formes de communications intertribales, traces de manifestations religieuses, cérémonielles ou rituelles. Il existe des signes pariétaux (dont 26 apparaissent de manière récurrente dans 146 grottes françaises entre -30 000 et -12 000) qui évoquent des formes symboliques ou des marqueurs sociaux, on attribue à la culture Vinča (entre -6 000 et -3 000, dite aussi Vieil européen : culture préhistorique du Néolithique près de Belgrade, en Serbie, qui peuplait également les régions à proximité du Danube, comme la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie – mais il en reste des traces un peu partout dans les Balkans) ce qui pourrait être les plus anciennes écritures en Europe avec des tablettes gravées de symboles datant de -5 300 alors que l’écriture apparait pleinement en Mésopotamie vers -3 300, mais on ne peut les considérer comme des graffitis car ces inscriptions se font dans un contexte cérémoniel/"officiel". Les vrais graffitis existent pourtant depuis des époques reculées, dont certains exemples remontent à la Grèce antique (dans la cité d’Éphèse, on trouvait des graffitis publicitaires pour les prostituées, indiquant de manière graphique à combien de pas et pour combien d’argent on pouvait trouver des professionnelles de l’amour) ainsi qu’à l’Empire romain (mais des égyptologues ont aussi retrouvé des graffitis dans les pyramides – souvent le nom d’un ouvrier – et on connaît aussi des graffitis maya à Tikal au Guatemala, des graffitis vikings en Irlande ou à Rome, des runes varègues – Viking exerçant sur la route de l’Est – en Turquie, etc.). Ils ont une grande importance en archéologie car ils font partie, avec les textes épigraphiques (inscriptions officielles), des témoignages écrits non littéraires, populaires, souvent très "vivants" et aptes à nous révéler des aspects inédits des sociétés qui les ont produits. Ces graffitis sont généralement rédigés en latin vulgaire et apportent de nombreuses informations aux linguistes comme le niveau d’alphabétisation des populations (car ces textes comportent des fautes d’orthographe ou de grammaire). Du fait même de la présence de ces fautes, ces textes fournissent aussi des indices sur la manière dont le latin était prononcé par ses locuteurs. Souvent métriques, c’est-à-dire rédigés en vers, ils sont autant l’œuvre d’anonymes qui écrivent sur le mur que citation d’un poète


dont la postérité a oublié le nom (certains semblent bien extraits d’une œuvre perdue, dans la mesure où on les retrouve ailleurs, à moins qu’il s’agisse déjà des premiers graffeurs en série).

« Asellina et ses filles vous pressent de voter pour Gaius Lollius Fuscus comme ministre des affaires publiques » (graffiti de Pompéi, Asellina étant une tenancière de maison close, ce message était sur le mur extérieur du lupanar)

Les graffitis antiques pouvaient être aussi bien des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des messages à contenu politique (on a ainsi retrouvé une caricature d’un homme politique, découverte dans l’atrium – la pièce centrale de la maison familiale – de la Villa des Mystères), religieux, érotique ou pornographique, personnel, etc. Quelques exemples provenant de Pompéi : « Le bonjour des copains à Serena » ; « Pyrrhus salue son confrère Chius. J’ai de la peine d’avoir appris que tu étais mort. Alors adieu » ; « Le jour des ides de mars (15 mars), je me suis laissé aller à la dépense » ; « Si tu cherches à faire passer le temps, sème du millet et récolte-le » ; « Qu’est-ce qui peut être aussi dur que la pierre ou plus fluide que l’eau ? cependant, la pierre dure est creusée par l’eau fluide » ; « Si on néglige un tout petit mal, il devient très grand » ; « Qui ne sait pas se protéger ne sait pas vivre : un petit mal devient très grand pour qui le néglige » (Herculanum) ; « Tout amant fait un service militaire » ; « Cornelia Helena est la maîtresse de Rufus » ; « Si quelqu’un essaie un jour de forcer ma petite amie, qu’il aille brûler d’amour dans des montagnes désertes » (sachant qu’on trouve le même genre de graffiti à Rome dans la maison de Tibère – deuxième empereur romain de 14 à 37, appartenant à la dynastie Julio-Claudienne – : « Crescens : quel que soit le rival qui a baisé ma maîtresse, qu’un ours le mange au fin fond des montagnes ») alors que sous ce graffiti situé à l’entrée d’une boutique de la via dei Soprastanti (non loin de la via dei Lupanare, la rue des


"maisons closes"), une autre main a noté, sans que le rapprochement avec les vers précédents soit assuré, « Rundas le vétéran, tu baises bien » ; « J’ai baisé ici le 19 et le 13 des calendes de septembre (14 et 20 août) » ; « Floronius, soldat de première classe et appartenant à la 7ème légion a séjourné ici. Et les femmes ne l’ont pas su, sinon quelques-unes et elles se sont données » ; « Mussius n’a rien baisé ici » ; « Festus et ses copains : ici on a baisé ... » ; « Virgula ("petite vierge") à son Tertius chéri : tu es indécent » ; « La fille à qui j’ai écrit, dès qu’elle a lu mon mot, elle est à moi de droit. Celle qui m’a annoncé un prix, elle n’est pas à moi mais à tout le monde » ; « Si on recherche dans cette ville de tendres étreintes, aucune fille n’y attend de lettre de son homme (= elles sont toutes disponibles) ! » mais il est possible de comprendre aussi « aucune fille n’y attend de billet d’un homme (= elles sont fidèles) » ; « On n’est pas un type bien si on n’a pas aimé » ; « Si tu as compris ce que peut l’amour, si tu as conscience d’être humain, prends pitié de moi, permets-moi de venir, Fleur de Vénus… » ; « Vénus dès qu’elle a uni le corps des amants aussitôt les sépare » ; « Longue vie à qui aime, périsse qui ne sait pas aimer, périsse donc deux fois qui empêche d’aimer » (reprise de vers du poète Néron) ; « Que ta porte soit sourde aux prières, ouverte à qui porte un cadeau, que l’amant accueilli entende les mots de l’amant évincé » (reprise de vers du poète Ovide) ; « Je suis sous le coup de la colère, c’est le moment de partir, quand le dépit sera passé, crois-moi, l’amour reviendra » (reprise de vers du poète Properce) ; un électeur hésitant exprime ses états d’âme à la suite d’une affiche électorale : « Marcus Cerrinius édile ! l’un aime, l’autre est aimé, moi ça m’ennuie », ce qui lui attire ce commentaire (d’une autre main) « Si ça t’ennuie, c’est que tu aimes ! » ; « Sporus tu es une charogne » ; « Va te faire crucifier ! » ; « Samius à Cornélius : va te faire pendre » ; « Mur, je suis surpris que tu ne te sois pas effondré sous le poids des bêtises de tous ceux qui ont écrit sur toi » ! On trouve souvent des graffitis, parfois très anciens, dans des endroits abrités de la lumière, de l’humidité et peu décorés, tels que les cellules de prisons, les cellules monacales, les casernes, les cales des bateaux, les caves, les catacombes (les graffitis des premiers chrétiens, dans les catacombes romaines, sont une


importante source de documentation à leur sujet : au IIè siècle, on voit un âne crucifié avec pour commentaire « Alexamenos respecte Dieu », suggérant que ce dessin raille un soldat converti). De nombreuses églises romanes ont été gravées de graffitis recouverts immédiatement juste avant la pose de l’enduit du décor peint. Ceux de l’église de Moings sont exceptionnels avec sur la paroi nord des dessins très variés, avec des cavaliers, des paons, des écussons, des fleurs de lys et sur la paroi sud une scène de guerre.

Affiche « L’œuvre de Satan II » parue juste après la Commune de Paris en 1871 On y voit un graffeur écrire « Défense de prier » alors que Marianne pleure les désastres de la défaite face à la Prusse puis de la guerre civile

En fait, le graffiti urbain se développe souvent dans un contexte de tensions politiques : pendant les Révolutions, sous l’occupation, (le reichstag à Berlin sera couvert de graffitis par les troupes russes), pendant la guerre d’Algérie, en mai 1968, sur le Mur de Berlin ou dans les régions où se posent des problèmes d’autonomie (Bretagne des années 1970, Irlande du Nord, etc.). Et il est fait par des personnes de toute classe. Ainsi, quand en 1808 Bonaparte ordonne la destruction de la Tour du Temple, qui avait servi de prison à la famille royale, on y relève un graffiti de Marie-Thérèse de France (fille aînée du roi Louis XVI et de Marie-Antoinette d’Autriche) : « Marie-Thérèse-Charlotte est la plus malheureuse personne du monde. Elle ne peut obtenir de savoir des nouvelles de sa mère, pas même d’être réunie à elle quoiqu’elle l’ait demandé mille fois. Vive ma bonne mère que j’aime bien et dont je ne peux savoir des nouvelles. Ô Mon dieu, pardonnez à ceux qui ont fait mourir mes parents. Ô mon père, veillez sur moi du haut du Ciel ».


Le 14 juillet 1941, depuis Londres, l’ancien ministre belge Victor de Laveleye lance la "campagne des V" en demandant à ses compatriotes de graffiter des "V" partout où ils le peuvent. V pour "victoire" mais aussi pour Vrijheid ("Liberté"). Le succès dépasse de loin les frontières de la Belgique et des petits "V" sont gravés, peints ou dessinés dans toute l’Europe. Le principe sera repris après-guerre, dans l’Espagne de Franco, où l’on pourra lire des "P", pour "Protester". Après le débarquement, alors que les troupes alliées progressaient, avec difficultés, vers Paris, elles eurent la surprise d’avoir été précédés par un soldat Kilroy, qui écrivait « Kilroy was here » (Kilroy était là) aux endroits les plus inaccessibles et les plus dangereux. Il se compose généralement d’un dessin schématique représentant un personnage à gros nez, timidement caché derrière un mur, et du texte « Kilroy was here ». La célébrité de ce graffiti est allée jusqu’à Staline qui, pendant la Conférence de Potsdam, a demandé à son assistant « Qui est Kilroy ? ». Après guerre, un concours a été lancé par la Transit Company of America pour retrouver l’auteur des graffitis d’origine. Une quarantaine de personnes se seraient présentées mais c’est James J. Kilroy, inspecteur sur les bateaux de l’armée (qui laissait une trace de son passage en salle des machines en écrivant son nom à la craie), qui a gagné le concours et remporté le lot : un authentique wagon de tramway.

Dans un autre contexte mais tout autant politique, en 1952 Guy Debord (écrivain, essayiste, cinéaste et Révolutionnaire français, qui a conceptualisé ce qu’il a appelé le "spectacle" dans son œuvre majeure La Société du spectacle) inscrit le graffiti « Ne travaillez jamais ».

En 1960 sort le livre Graffiti, par le photographe Brassaï (photographe français d’origine hongroise, et aussi


dessinateur, peintre, sculpteur et écrivain), fruit de trente ans de recherches, régulièrement réédité, qui propose le graffiti comme une forme d’art brut, primitif, éphémère. Picasso y participe. C’est sans doute la première fois que l’on évoque le graffiti comme un art. D’ailleurs, en 1963, Gérard Zlotykamien commence à peindre dans l’immense chantier dit du "trou des Halles" (ce « ventre de Paris », évoqué par Zola du temps des marchés de gros, est devenu le "cœur" de la capitale, avec une ville souterraine sur plusieurs niveaux et la plus grande gare souterraine du monde) à Paris ses "éphémères", des silhouettes inspirées par les ombres laissées sur les murs par la population d’Hiroshima après l’explosion de la bombe atomique. Dans la foulée de mai 1968, les messages politiques de la rue parisienne gagnent en poésie et en qualité graphique. Ils sont notamment le fait d’étudiants en philosophie, en littérature, en sciences politiques ou en art et font souvent preuve d’humour absurde ou d’un sens de la formule plutôt étudié : « Cache-toi, objet ! », « Une Révolution qui demande que l’on se sacrifie pour elle est une Révolution à la papa », « Le bonheur est une idée neuve », « La poésie est dans la rue », « La vie est ailleurs », « Désobéir d’abord : alors écris sur les murs (Loi du 10 mai 1968) », « J’aime pas écrire sur les murs », etc. (cf le livre Les murs ont la parole de Julien Besançon aux éditions Tchou). Ces slogans sont indifféremment écrits au pinceau, au rouleau, à la bombe de peinture (plus rare) ou sur des affiches sérigraphiées. C’est de cet affichage sauvage et militant que naît une tradition parisienne du graffiti à vocation esthétique. À la fin des années 1960, les premiers tags, signés Cornbread et Cool Earl, apparaissent à Philadelphie. C’est aussi à cette époque que dans plusieurs pays des deux côtés de l’Atlantique, du fait notamment de la disponibilité d’aérosols de peintures "émaillées" (originellement destinées à la peinture d’automobiles), une partie des graffiti a gagné une vocation esthétique. C’est ainsi qu’en 1969 on voit les véritables débuts du graffiti à New York, avec Taki 183, Frank 207, Phase 2, Barbara 62 et Eva 62, Stay high 169, Joe 136, Julio 204 et des dizaines d’autres. Le mouvement a été très spectaculaire dans le métro de New York dont les rames se sont subitement couvertes de noms. En quelques années, ces tags (signatures) se sont sophistiqués et sont devenus de


véritables typographies, leurs auteurs ayant décliné l’écriture de leurs message (plus souvent leurs noms) afin d’en augmenter la visibilité ou d’en développer le style pour marquer ou s’affirmer par leur personnalité et pour faire partie de la mémoire collective ne serait-ce que dans leurs milieu, parfois au moins comme simple précurseur d’un style. Le but du graffiti étant au départ d’obtenir « the Fame », c’est-à-dire la célébrité, la reconnaissance des autres taggers ou graffers leur signifiant par là qu’ils existent ! Tous les moyens seront bons pour cela : la simple affirmation d’une identité [« Je me surnomme Taki, j’habite la 183e rue (dans le South Bronx, c’est-à-dire le quartier le plus mal aimé de la ville à cette époque) mon nom parcourt la ville tous les jours, j’existe ») s’est doublé d’ambitions plastiques, qui se sont révélées être un autre moyen de se faire remarquer ! Ce n’est plus seulement le graffeur le plus actif ou celui qui prend le plus de risques qui obtient une forme de reconnaissance, mais aussi celui qui produit les œuvres les plus belles. Très rapidement, des styles standardisés (lettrage "bulles", lettrage "wild style") et des pratiques ("top-to-bottom whole car", train dont une face est totalement peinte, fenêtres comprises ; "Whole Car Windows Down", train dont les fenêtres sont épargnées ; "throw-up", grand lettrage exécuté très rapidement et avec peu de couleurs ; etc.) se cristallisent. Des groupes (appelés "posses", "crews", "squads" ou "gangs"), comme la ville de New York en a toujours connus, se forment et permettent aux graffeurs de s’unir pour exécuter des actions spectaculaires (peindre plusieurs rames d’un train par exemple), pour ajouter un nom collectif à leur nom individuel mais aussi pour s’affronter entre groupes, de manière pacifique ou non. Le phénomène est tel qu’en 1971 le très sérieux New York Times interviewe Taki 183. Un an plus tard a lieu la première exposition d’art consacrée aux graffiti-artistes, à la Razor Gallery de New York, avec des artistes sélectionnés par Hugo Martinez, sociologue à l’Université de New York, et les United Graffiti Artists. La même année John Lindsay, maire de New York, déclare la guerre aux graffitis, même si des graffiteurs de l’époque se rappellent que, malgré tout, les trains peints sous le mandat de ce maire ont parcouru la ville pendant des années. En mars 1973, dans le New York Magazine, un article de Richard Goldstein intitulé The Graffiti hit parade évoque le potentiel artistique du graffiti et lance le concours du plus beau graffiti du métro.


De 1975 à 1977 ces deux années seront les plus prolifiques de l’histoire en termes de graffitis dans le métro de New York : les divers principes créatifs étaient arrivés à maturité, le nombre de graffiteurs ne cessait d’augmenter (mais la réponse de la Metropolitan Transportation Authority était bien trop molle pour endiguer le phénomène). Dans ce laps de temps, en 1976, Jean Baudrillard (sociologue et philosophe français, sa pensée avait fortement évolué depuis la publication, à la fin des années 1960, du Système des objets et de La Société de consommation, pour se concentrer sur la notion de « disparition de la réalité ») publie un essai consacré au graffiti, Kool-Killer ou l’Insurrection par les signes (in. L’échange symbolique ou la mort, Gallimard). Dans le même registre, mais en version humoristique, en 1979, dans le film comique Monty Python : La Vie de Brian, l’hébreu Brian est surpris par un centurion alors qu’il écrivait un slogan anti-romain sur un mur au centre-ville : ce Romain constate une erreur de grammaire latine et oblige Brian à copier cent fois la phrase correcte, ce qui le contraint à écrire sur tous les bâtiments de la place centrale. Au milieu des années 1970, la culture du graffiti est plus ou moins figée dans son fonctionnement et dans ses productions. La culture hip-hop émerge alors du graffiti mais aussi d’autres formes d’expression nées en même temps : une nouvelle danse plutôt acrobatique (break dance), un genre musical à base de textes parlés (rap), de mixage de disques (dee jaying, scratch) et de fêtes en plein air (sound systems). À la fin des années 1970, le graffiti a été sévèrement réprimé dans le métro de New York et a commencé à se diffuser sur les murs des banlieues défavorisés de la ville avant d’essaimer dans d’autres grandes villes américaines (Los Angeles, Chicago, Philadelphie, Houston). C’est à cette époque aussi que le milieu de l’art commence à se pencher sérieusement sur le sujet. Des graffiteurs "légendaires" tels que Lee Quinones, Seen, Futura 2000 ou Fab Five Freddy peignent sur des toiles. Des peintres qui ne sont pas spécialement issus des quartiers défavorisés de New York et qui ont généralement suivi un cursus classique en Arts ou en communication visuelle, intéressés par l’idée d’un art urbain ou d’un art clandestin, s’associent aux graffiteurs (comme Jenny Holzer, qui fera écrire ses


"truismes" – vérités trop manifestes, qu’il est superflu de vouloir démontrer et qui ne valent même pas la peine d’être énoncés – à la bombe par Lady Pink) ou s’approprient leur pratique. C’est alors qu’en 1980 a lieu l’exposition New York New Wave organisée par Diego Cortez au centre d’art P.S.1 (Moma) à New York. Des artistes installés tels que Andy Warhol y côtoient des graffiti-artists tels que Seen ou des peintres inspirés par cette culture tels que Jean-Michel Basquiat. Un an plus tard s’ouvrent, toujours à New-York, les galeries Fashion Moda (3è avenue, dans le Bronx) et Fun Gallery (East Village), toutes deux consacrées à la promotion d’artistes issus du graffiti. On voit également la sortie du film Wild Style (de Charlie Ahearn), qui met en scène Lee Quinones et Lady Pink. Le documentaire Style Wars présente lui de nombreux artistes et met particulièrement en valeur Seen, Kase 2 (un graffiti-artist manchot), Dondi White ainsi que Cap, un graffiteur spécialisé dans le vandalisme des travaux des autres graffiteurs. À la fin des années 1970, l’artiste Ernest Pignon-Ernest produit des affiches sérigraphiées, sans slogans, qu’il expose dans plusieurs grandes villes : "les expulsés" collés sur les murs de maisons en démolition et représentant à taille réelle des personnes tenant des valises ou un matelas, "Rimbaud" représentant le poète, jeune, toujours à taille réelle. Les sérigraphies urbaines d’Ernest Pignon-Ernest interpellent le passant et lui demandent quelle est la place de l’humain ou de la poésie dans la cité moderne.

Publicité spontanée (?)pour la marque de bombes de peinture Altona, par le graffiti-artist Bando (Paris, palissades du Louvre, 1984) (photo de Jean-Noël Lafargue)

En 1981, Bando (artiste graffiti) importe "officiellement" le graffiti new-yorkais à Paris. Pour autant, Spirit, dès


1979, taguait Attica puis Panzer ou La Bande à Bonnot, son groupe de punk-rock, puis fonda le premier crew (groupe), les Paris City Painters avec Blitz et Asphalt (ils se renommeront La Force Alphabétick). Cette primeur peut également être disputée avec Epsylon Point, un peintre original, street-artist avant la lettre et n’ayant jamais eu peur de mélanger les techniques et les cultures : pochoiriste, graffiteur "new-yorkais", peintre plus traditionnel (il a commencé à peindre à la bombe en 1979 à Dijon, puis à Montpelier, avant de revenir à Paris en 1981). Pour se faire connaître, les groupes de musique punk-rock parisiens comme La Bande à Bonnot ou Lucrate Milk utilisent la bombe avec ou sans pochoir et les marqueurs sur tous supports. Leurs références artistiques sont le mouvement Dada ou CoBrA (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) et bien sûr la scène punk : The Ex en Hollande, The Clash à Londres ou Berurier Noir en France (quelques années plus tard, les premiers pochoiristes comme Blek le Rat ou Jef Aérosol continueront sur le même principe, leurs œuvres étant des peintures exécutées selon la technique du pochoir). Dès 1982, pour annoncer leur « premier supermarché de l’art », Roma Napoli et JJ Dow Jones du Groupe Dix10 placardent dans le quartier Beaubourg de grandes affiches aux personnages de comics/bd américains. Miss.Tic (son nom emprunté au personnage de sorcière railleuse Miss Tick du journal de Mickey est dans l’esprit de ces années-là : beaucoup de jeunes peintres s’affublent de surnoms puisés dans les bandes dessinées, tels Placid et Muzo, les frères Ripoulin, les Musulmans fumants, Blek le Rat, Speedy Graphito, Paëlla Chimicos, Lulu Larsen, Cap’tain Cavern… une tendance gros bêta et irrévérencieuse en rupture avec l’intellectualisme abstrait ou métaphysique des décennies précédentes) se forme pendant plusieurs années au gré de travaux d’arts appliqués – décor de théâtre, maquette, photogravure –, puis part s’installer en Californie au début des années 80. De retour à Paris, à la suite d’un dépit amoureux, elle décide d’utiliser ce dissentiment comme une pratique artistique, avec le pochoir à la bombe comme technique, et les murs comme support. Bien que n’ayant suivi aucune formation en école d’art, l’aventurière en poésie ne manque pas de prétentions plastiques. Ses autoportraits, encore sommaires, sont rehaussés d’épigrammes à base de jeux de mots, de calembours, qui composent une chronique de son existence. Elle est la première à utiliser les


murs pour raconter sa vie, ses désirs, ses ruptures sentimentales, ses travers, ses fantasmes, comme lieu d’expression directe et synthétique. Miss.Tic affirme une déclinaison bien à elle, en jouant sur les stéréotypes de la femme séductrice. Le fétichisme où se croisent la robe fourreau, le décolleté, les porte-jarretelles, les bas, les lanières, le fouet, les gants montants, vient percuter ses épigrammes poétiques. Ce contraste fait imploser l’expression aguicheuse du dessin. Son œuvre provoque un questionnement, foulant aux pieds les archétypes de la femme marchandise. Déjouant la fausse perfection de la publicité et les redondances du slogan, Miss.Tic interpelle, ce qui est l’essence même d’une œuvre. « Les images de femmes que je représente sont issues des magazines féminins, je les détourne. Je développe une certaine image de la femme non pour la promouvoir mais pour la questionner. Je fais une sorte d’inventaire des positions féminines. Quelles postures choisissons-nous dans l’existence ? ». Bien que vite repérée pour sa singularité, Miss.Tic reste pourtant en marge du milieu de l’art. Le pochoir est alors perçu comme un mode mineur : au mieux une œuvre éphémère, au pire une dégradation de bâtiments. Mais Miss.Tic n’est pas la seule à subir cet ostracisme. Les jeunes graffitistes sortis des années 80, comme leurs prédécesseurs que sont Ernest Pignon-Ernest, Ben, ou encore des artistes classés dans le Nouveau Réalisme tels Jacques Villeglé ou Raymond Hains sont méconsidérés. Il faudra longtemps avant que ce préjugé du milieu de l’art ne s’inverse. Toutefois, outre les pochoiristes, de nombreux artistes s’intéressent à l’art urbain et clandestin, comme Jérôme Mesnager, auteur d’hommes peints en blanc qui courent sur les quais de la Seine, les VLP (Vive La Peinture : 3 étudiants des Beaux-Arts de Paris et de la faculté d’Arts Plastiques de Paris) qui investissent les palissades autour du trou des Halles en les recouvrant de fresques sauvages aux couleurs hyper-vitaminées. C’est aussi l’époque de la Figuration Libre (mouvement artistique apparu dans un contexte d’art "sérieux", minimaliste et conceptuel), une époque de créativité joyeuse et humoristique, née du Pop’art, du vidéo clip, du graffiti, souvent présente dans la rue, avec Robert Combas, les Frères Ripoulin (qui peignaient sur des affiches posées clandestinement), du groupe Banlieue-Banlieue qui commence ses actions en 1982 avec des performances pendant des expositions-concerts et colle en banlieue d’immenses fresques peintes sur papier


kraft. Daniel Baugeste et Claude Costa (qui se faisaient enfermer la nuit dans le métro pour pouvoir en détourner les affiches), Hervé Di Rosa, Speedy Graffito, Paëlla Chimicos, etc. Outre la rue, les catacombes de Paris seront aussi à l’époque un lieu important du graffiti. En octobre 1981 on peut lire le premier article consacré au graffiti new-yorkais dans la presse française (l’article « American Graffiti » est signé Pascaline Cuvelier dans Libération). En 1983, on voit une explosion artistique à Paris avec Saho, Skki, Lokiss, Scipion, TDK, Doc. Les premiers groupes sont les Paris City Painters, le Bomb Squad 2, le Bad Boys Crew. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la plupart des premiers graffiteurs sont des parisiens des beaux quartiers, le mouvement mettant des années avant d’atteindre les cités ! Au printemps 1983, Blitz, Asphalt et Spirit peignent un métro parisien, ce qui est une première. L’année suivante, la RATP embauche le graffiti-artist américain Futura 2000 (un des grands pionniers de la peinture urbaine. Il accompagne l’explosion du Hip Hop au début des années 1980 en voyageant notamment en Europe où il peint pendant les démonstrations de break-dance du Rock Steady Crew, et les concerts de Grandmaster Flash ou d’Afrika Bambaataa. Échappant au cloisonnement, il participe aussi à une tournée des Clash et enregistre avec eux The escapades of Futura 2000. Aujourd’hui, il expose ses toiles dans le monde entier) pour sa campagne "Ticket chic, ticket choc" (des affiches détournées à la bombe). En 1985, les VLP organisent à Bondy (SeineSaint-Denis), le long du canal de l’Ourcq, le premier rassemblement international de fresquistes, graffitistes et peintres de rue. Les murs et ponts sont recouverts sur plusieurs kilomètres. Le graffiti "new-yorkais" et sa culture hip-hop prennent définitivement le pas à Paris sur les formes plus proches du monde de l’art contemporain, lequel retourne, sauf exception, à ses galeries. Début 1986, les graffiti-artistes "hip hop" français (Lokiss, Scipion, Saho, Skki et Jacki) ont droit à leur première interview, par Le Matin. Le graffiti "newyorkais" se trouve alors dans des lieux privilégiés comme les quais de la Seine, les palissades du Louvre ou du centre Georges-Pompidou, le terrain vague de Stalingrad/La Chapelle, puis s’étend progressivement aux cités des banlieues où la culture hip-hop trouve son second souffle en devenant plus populaire et moins bourgeoise. En 1987 sort le livre Spraycan Art, de Henry Chalfant et James Prigoff : ce livre est important car il est le


premier à montrer que le graffiti existe hors de New York, il traite d’autres villes américaines mais aussi de Paris, Barcelone, Amsterdam, Londres, ... La même année ouvre le premier musée des graffitis historiques, créé par Serge Ramond à Verneuil-en-Halatte dans l’Oise. Il regroupe plus de 3 500 moulages de graffitis de toute la France couvrant 10 000 ans d’histoire. Le musée propose une observation sociologique sur les mœurs et les mentalités, par le regard sur l’expression graphique et circonstancielle des humains de tous les temps. Il est un outil de travail pour les chercheurs, artistes, archéologues, sociologues et historiens. Il est, par le repérage temporel des objets exposés et la richesse iconique gravée, un support de méditation, dont l’onirisme ne peut s’exclure. En 1992 ouvrira le musée du graffiti ancien à Marsilly en Charente-Maritime. Le musée présente deux ensembles de pierres originales couvertes de graffiti. L’un provient de l’ancien moulin des Sables, à Charron (XVIIe-XVIIIe siècles) et le second de l’ancienne maison d’arrêt de La Rochelle, lieu de détention de marins étrangers (1799-1810). Les autres collections regroupent par thématiques de nombreux moulages de graffiti relevés dans la région avoisinante, dont une importante série de bateaux montrant l’évolution navale du XVIe au XIXe siècle. Le Clocher-Porche de l’église possède lui-même de nombreux signes gravés par des compagnons ou des pèlerins de passage. À travers les signes qu’ils ont tracés dans la pierre tendre de la contrée, les auteurs des graffitis nous ont laissé le témoignage de ce qu’ils ont vu, ressenti ou vécu : leurs préoccupations, leurs sentiments, leurs émotions, parfois leur peine ou leur désespoir. À partir de 1988, selon le sociologue Alain Vulbeau, les "tags" deviennent insupportables pour la population parisienne : les articles des journaux n’en parlent en effet plus de manière bienveillante et dans l’opinion publique le vandalisme urbain a pris le pas sur l’art de rue. En ville, la multiplication des tags, des bombages, est perçue par les autorités comme l’une des expressions de l’insécurité : « Dire que la poésie (graffitée) est un sport dangereux est tout sauf accessoire » comme nous l’indique Miss.Tic ! D’ailleurs, en 1989, le dernier wagon graffité est mis au garage par la Metropolitan Transportation Authority à New York, achevant avec succès une campagne de 5 ans destinée à éradiquer le graffiti dans le métro de la ville. Cette campagne a


coûté environ 250 millions de dollars. C’est dans ce contexte tendu qu’en 1991 sort Paris Tonkar de Tarek ben Yakhlef et Sylvain Doriath, premier livre consacré aux graffitis parisiens. Pour que les choses soient claires, en 1992, une publicité de la RATP montrant un tag de Megaton avertit que « bien que nos galeries soient les plus fréquentées, certains modes d’expression n’y auront plus leur place » et lors d’un point presse, Jacques Chirac, maire de Paris, propose de réglementer la vente des bombes de peinture. Quelques semaines plus tard, à Bruniquel (Tarn-et-Garonne), des scouts éclaireurs de France engagés dans une opération de dépollution effacent des peintures rupestres datant de l’ère Magdalénienne (~ -15 000 ans) en croyant nettoyer des graffitis. En 1996, la société Keep America Beautiful Inc. et la compagnie Sherwin-Williams (fabriquant des bombes de peinture Krylon, légendaires dans le monde du graffiti) lancent un programme anti-graffiti : "Graffiti Hurts" (le graffiti fait mal). En 1999, un sondage réalisé pour la SNCF fait état d’une opinion majoritaire contre les tags et graffitis qui sont associés à l’insécurité. Au même moment, ce sont les émeutes en banlieue et à Paris au sein même des manifestations étudiantes. L’insécurité est ressentie partout et par n’importe quel signe... Ce sondage sera donc le prétexte ou la raison, c’est selon, pour le procès que va engager la SNCF pour la censure des graffitis dans les magazines. En 2003, la SNCF attaque en justice les magazines Graff’it !, Graff Bombz et Mix Grill, qu’elle accuse d’encourager le phénomène graffiti sur ses supports par la publication de photographies. Déboutée en première instance, la SNCF fait appel. Fin septembre 2006, la SNCF perd le procès en appel : les journaux, galeries, et consorts conservent le droit de montrer et diffuser des photos de graffitis mêmes vandales étant donné le fait que ceux-ci n’ont pas pour fin d’encourager à la dégradation mais bien de les relayer, avec la possibilité que ce soit un Art pour le public qui les regarde. La fin de décennie 90 et les débuts 2000 sont marqués par la suprématie de l’art conceptuel, l’installation, le land art, la vidéo, le multimédia… Miss.Tic subit toujours, comme les autres figures de l’art mural, le


scepticisme des marchands et des musées. Cependant, en 2002, son exposition à la fondation Paul Ricard Muses et Hommes marque un nouvel élan. Avec un brin d’arrogance et comme pour signifier une continuité avec les maîtres de la peinture, elle y réinterprète un certain nombre d’œuvres du patrimoine (Le Caravage, Rubens, Raphaël, Delacroix, David, Gauguin, Manet, Toulouse-Lautrec, Gustave Moreau…), rehaussées de charges critiques, de jeux de mots scabreux. « Ce qui était dans les années 80 de la culture underground ou de la contre-culture est devenu une référence socioculturelle ». Miss.Tic et la génération d’artistes qui l’accompagnent ayant modifié peu ou prou nos repères esthétiques et moraux, les institutions commencent à accréditer certains artistes de ce mouvement. D’ailleurs, du 27 mars au 3 mai 2009, a lieu l’exposition Le Tag au Grand Palais avec la collection Gallizia, soit 300 œuvres de 150 graffeurs internationaux, sous le patronage de Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication (cf. photo). Plus de 80 000 visiteurs en 5 semaines s’y sont pressés ! Du 7 juillet au 29 novembre 2009, la Fondation Cartier pour l’art contemporain enchaîne avec l’exposition Né dans la rue – Graffiti se déployant dans les espaces d’exposition, sur la façade et dans le jardin de la Fondation Cartier. Quelques mois plus tard, les 13, 14 et 15 février 2010, l’Exposition-Vente T.A.G. Les lettres de noblesse voit défiler 5 000 visiteurs au Palais de Tokyo. Les œuvres exposées ont été vendues le lundi 15 février par la société Pierre Bergé & Associés au profit de l’association SOS Racisme.


ART

Égayons nos murs

Les graffitis donnent la vie à nos murs gris : tant qu’il y aura de la couleur il y aura de la vie car béton coloré signifie Peuple motivé !!! Collectif des 12 Singes

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ART

Lisons ce que les murs ont à nous dire

Les murs parlent intelligemment car sur les murs se trouvent les maux de la Liberté ! Ainsi, des murs blancs signifient Peuple muet 1 !!! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968

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ART

L’art citadin n’est pas du vandalisme mais un acte, un souffle, Citoyen

On peut comprendre les personnes qui disent « Je n’aime pas beaucoup les gens qui pourrissent nos murs avec des affiches », mais aux antigraffiti je réponds du tac au tag car notre regard vous transperce et notre art vous troue le cul !!! Collectif des 12 Singes

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PHILOSOPHIE

La folie est parmi nous, démocratisons-la

Aux échecs comme dans la vie il faut compter sur les fous 1, alors libérons la folie et donnons le pouvoir aux fous !!! 1 : citation du comique belge Raymond Devos

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PHILOSOPHIE

J’accuse Dieu de non-assistance à humanité en danger

« Dieu es-tu là ? Si oui, tu fous quoi ??? ». Pour les croyants, Dieu nous regarde mais ne fait rien car il punit l’Homme de ses fautes en le laissant vivre 1 ! 1:

Antoine Charles Ferdinand Xavier Forneret, surnommé "l’homme le 16 août 1809 et mort le 7 août 1884, est un écrivain et poète français

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noir

blanc

de

visage",

à

Beaune

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PHILOSOPHIE

Non, Dieu n’est pas mort, mais il nous fait nous entretuer

La religion tue le monde, à un point tel qu’on ne sait même plus combien de morts les trois monothéismes ont fait ! Et quand Jésus revient enfin, il a le toupet de nous dire « Désolé, je suis en retard, ai-je loupé beaucoup de choses ? » 6

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PHILOSOPHIE

La Liberté est le fruit du bon ordre

Je chéris ma Liberté 1 mais « être Libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est vivre d’une façon qui Respecte et renforce la Liberté des autres » (Nelson Mandela), d’autant plus que la Liberté d’autrui augmente la mienne de manière infinie 2 ! 1 : réécriture de « Liberté, je chérie ton nom », adaptation de Liberté de Paul Éluard avec son vers « j’écris ton nom » 2 : adaptation de la citation de l’anarchiste russe Mikhaïl Bakoukine : « La Liberté d’autrui est d’être la mienne à l’infini »

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PHILOSOPHIE

L’interdit donne de la saveur, la censure du talent

Comment penser Librement à l’ombre d’une chapelle 1 ? Déjà, Libérez l’expression 1 car la censure est la formule ratée de la critique ! 1 : photo de mai 68

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PHILOSOPHIE

Qui est le con qui a chanté « Born to be alive » ???

D’accord nous sommes nés pour mourir, mais y a-t-il une vie avant la mort 1 ? Car sur mon fil du destin est tracée une simple ligne ; toute ma vie est là :-( 1 : également titre d’un livre de l’écrivain algérien francophone Ahmed Zitouni, premier volet d’une trilogie consacrée à la mort, autant dire à la vie

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PHILOSOPHIE

On peut décréter et ressentir sa mort, sans attenter à sa vie : la mort est un état d’âme

On n’a qu’une seule chance, une vie, une finitude ! Alors profite du fait que tu vas mourir !!! 10

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PHILOSOPHIE

Il vaut mieux gâcher sa jeunesse que de n’en rien faire du tout

La jeunesse est un art 1 ! Ça tombe bien car on ne sera jamais vieux parce qu’on est des jeunes 2 et que notre volonté est de ne jamais grandir ! 1 : livre d’Oscar Wilde 2 : chanson "Comme des connards" de Michaël Youn

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PHILOSOPHIE

Si le plaisir existe, et si on ne peut en jouir qu’en vie, la vie est donc un bonheur

Vive l’augmentation du goût de la vie où il ne se passe pas un jour sans se faire du bien ! En appliquant cette méthode, je peux crier au monde : « J’aime la vie, je suis invincible ! » 12

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PHILOSOPHIE

Ici-bas, on ne peut jamais vivre son rêve, la vie est si petite et le rêve si grand

La vie est un rêve à réaliser : la vie est belle, suivez vos rêves mais « "méfiez-vous" de vos rêves de jeunesse, ils finissent toujours par se réaliser ! » (Goethe) Collectif des 12 Singes

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PHILOSOPHIE

Le sourire fait fuir les soupirs

À chaque sourire le monde renaît ! Comme le sourire est contagieux, sourions pour un oui ou pour un non !!! 14

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PHILOSOPHIE

L’ennui est un des visages de la Mort

Le progrès c’est l’ennui et malheureusement l’ennui fleurit ! Ne nous laissons pas faire : abolissons l’ennui !!! Collectif des 12 Singes

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PHILOSOPHIE

Heureusement que tu es là, sans toi rien ne serait pareil

« Puisque personne ne me revendique sérieusement, j’élève la prétention d’être INDISPENSABLE à l’univers ! ». « Rassure-toi : il n’y a pas de mot pour te dire que tu es unique ! Le monde est triste mais heureux de ton existence car “ le monde a soif d’Amour, tu viendras l’apaiser ! ” (Arthur Rimbaud) » 16

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PHILOSOPHIE

Deviens celui/celle que tu es

Sois qui tu es 1 ! En effet, un humain ne se construit pas du bas vers le haut mais de l’intérieur vers l’extérieur 2 et par conséquent ce qui m’éloigne de moi me sépare des autres !!! 1 : "Sois ce que tu es" est le titre d'un des enseignements de Bhagavan Sri Ramana Maharshi (1880, 1950), homme-saint de l'Inde ; « Deviens qui tu es » est une citation de Friedrich Wilhelm Nietzsche [philologue, philosophe et poète allemand (1844, 1900) dans Ainsi parlait Zarathoustra (1883-85)] ; « Connais-toi toi-même » est l'inscription gravée au fronton du temple d'Apollon à Delphes 2 : citation de Franz Kafka [écrivain pragois de langue allemande et d'origine juive (1883, 1924)]

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PHILOSOPHIE

Connais-toi toi-même

« Et vous qui êtes-vous ? » « Je suis comme je suis 1, l’important est de se connaître pour s’aimer, avec ses défauts et qualités ! » 1 : citation de Klaus Kinski, acteur allemand souvent associé au réalisateur Werner Herzog, avec qui il participa au mouvement du Nouveau Cinéma allemand dans les années 1960-70

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PHILOSOPHIE

L’amitié est la forme éthique de l’Éros

L’isolement nourrit la tristesse 1 alors que « parmi les choses dont la sagesse se munit en vue de la félicité de la vie toute entière, de beaucoup la plus importante est la possession de l’amitié » (Épicure) ! Viens te joindre à nous, nous sommes tes amis ! 1 : photo de mai 68

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PHILOSOPHIE

Après l’orage sombre, l’arc-en-ciel multicolore de l’Harmonie

Les couleurs sont faites pour être mélangées, alors faisons en Liberté une partouse mondiale antifasciste et on sera content de dire « Merci étranger pour ton sourire (jusqu’aux oreilles) thérapeutique ! » 20

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PHILOSOPHIE

La haine blesse celui qui hait, et non le haï

La haine c’est la colère des faibles et toi tu crois que tu es grand/fort ! Dis-toi bien que si tu hais, tu es mort ! Collectif des 12 Singes

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PHILOSOPHIE

Parle à ton voisin et aimez-vous les uns les autres

Tu ne crains que ce que tu ne comprends pas, et la peur {la xénophobie signifie la "peur de l’étranger"} est mère de violence ! Cesse ce cercle vicieux et aime ton prochain !!! 22

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PHILOSOPHIE

L’humain est un loup pour l’humain

« Le monde est d’humeur massacrante ! » « Que voulez-vous ma bonne dame : c’est pitoyable, c’est triste, c’est l’humanité !! D’ailleurs, dans un monde idéal, l’humanité n’existerait pas 1 !!! » 1 : slogan de la dernière campagne de pub du quotidien communiste "L’Humanité", lancée en 2004

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PHILOSOPHIE

Conscience sans connaissances n’est que ruine de l’Homme

Si vous trouvez que la culture coûte trop chère, essayez l’ignorance ! Mais dites-vous bien que l’ignorance est une menace car le sommeil de la raison engendre des monstres 1 !!! 1 : gravure de Francisco Goya [peintre et graveur espagnol (1746, 1828)], Le Sommeil de la raison (paru initialement sous le titre Les Holocaustes, en 1976) est un recueil de Gabrielle Wittkop [(1920, 2002) : auteure d’écrits macabres, au-delà de toute morale]

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PHILOSOPHIE

Je pense, par moi-même, donc je suis

Plutôt que d’essayer de faire entrer des ronds dans des carrés, construis ton esprit et pense avant d’agir bêtement ! Mais pense avec tes propres idées !!! Collectif des 12 Singes

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PHILOSOPHIE

Égare-toi et suis le chemin que tu construis au hasard de tes pas

« Je suis ignorant d’où je viens, incertain où je vais ! » 1 « Il faut d’abord se perdre pour pouvoir se trouver, alors ne demande ton chemin à personne, tu risquerais de ne plus pouvoir te perdre 2 !!! » 1 : vers d’Alphonse de Lamartine [poète en même temps qu'homme politique français, une des grandes figures du romantisme poétique en France (1790, 1869)] 2 : citation du rabbin Nahman de Bratslav [fondateur de la dynastie hassidique de Bratslav, Ukraine occidentale (1772, 1810)]

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DROGUES

Les drogues c’est bien, même si en abuser ça craint

J’ai jamais eu de problème avec la drogue, seulement avec la police ! C’est bien pour ça que je prône plutôt le double zéro {cannabis issu de la toute première passe de tamisage} que la tolérance zéro, car c’est la Liberté que de se droguer comme on veut !! Alors vous aussi, faîtes-vous plaisir et volez, planez, jouissez 1 !!! 1 : photo de mai 68

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DROGUES

L’assommoir est un défouloir qui vire au désespoir

« Pfff, où t’étais ? Encore au bistrot ??? » « Oh ça va hein ! C’est quoi toi ton poison ? » « Moi, je fume pour oublier que tu bois ! » « Ouais beh moi, hips, je bois pour oublier que t’es conne !!! » « Eh bien, bonne ambiance ! Mais souviens-toi que tu vas vomir et que moi je risque de partir !!! » 28

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ENVIRONNEMENT

Arrêtez de nous pomper/polluer l’air

Libérez les piétons enfermés dans les voitures : la Révolution ne sera pas motorisée et ça nous fera de l’air ! Collectif des 12 Singes

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ENVIRONNEMENT

Le pétrole coule dans les flots

Quand le pétrole ne part pas en fumées, il part en marées ! BP "a tuer" le homard mais pas que !! L’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon est le Tchernobyl de l’industrie pétrolière : la plateforme a déversée chaque jour l’équivalent de 5 000 barils de pétrole (800 000 litres) et 4,4 millions de barils auraient pollué le Golfe du Mexique. Cela équivaut à environ 585 000 tonnes de brut, contre 38 800 tonnes pour l’Exxon Valdez qui toucha l’Alaska en 1989, sachant qu’en 1978 l’Amoco Cadiz avait déversé 227 000 tonnes sur les côtes du Finistère !!! 30

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ENVIRONNEMENT

Un Copenhague "ça va", deux bonjour les dégâts

L’abus de beaux discours sans acte est fatal pour les forêts et le climat car on ne fait pas baisser la température en cassant le thermomètre !!! La planète est en danger, ça chauffe et si nous ne faisons rien rapidement, nous serons tous coupables d’ice crime ! Collectif des 12 Singes

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ENVIRONNEMENT

Respectons notre Mère-Nature la Terre

Que ce soit à la montagne avec sous le béton l’alpage ou à la mer où sous l’épave est la plage, à NOUS de jouer pour desserrer l’étau qui compresse notre belle planète "bleue" !!! 32

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MEDIAS

Plutôt le brainstorming que le brainwashing

« Tous les jours je lave mon cerveau avec la télé, même si je sais qu’elle vend de la poudre aux yeux ! ». Si vous aussi vous vous sentez oppressés par TF1, M6 et la pub, vidangez en zappant sur Arte ou éteignez carrément votre télé !!! Collectif des 12 Singes

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MEDIAS

Médias muets ou malhonnêtes, murs bavards et crédibles

Si la presse se tait, les murs doivent prendre la parole ! Ainsi, ce n’est pas du vandalisme mais la Liberté d’expression ! L’information est d’ailleurs souvent de qualité. Au final, la vérité est sur les murs, les mensonges dans les journaux !!! Qu’on se le dise : que ce soit par omission ou pur mensonge, toute la presse est toxique, alors lisez les tracts, les affiches et le journal mural 1 !!! 1 : affiche de mai 68

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FEMMES

L’homme est une femme comme les autres, ni mieux ni moins bien

On est en droit de se demander si c’est bien ainsi que les hommes vivent, comme des êtres pervers ! Si tel est le cas, définitivement l’homme est le passé de la femme 1 !! De toute façon, mort au patriarcat !!! 1 : « La femme est l’avenir de l’homme » est un vers de Louis Aragon [poète et journaliste français, il est connu pour son engagement et son soutien au Parti communiste de 1930 à sa mort (1897, 1982)] dont le chanteur Jean Ferrat a fait le titre d’une de ses chansons

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FEMMES

Je suis ta femme, pas ta bonniche

À force de se tuer aux tâches ménagères en s’occupant du mari, de la maison et du bébé, y en a marre ! Surtout que le travail domestique est du travail gratuit !! Alors dites vous bien les filles que le macho a besoin de la femme mais la femme n’a pas besoin du macho !!! 36

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FEMMES

J’ai beau être une poupée, je ne suis pas un objet à consommer… avec ou sans modération

La femme libérée par le pouvoir d’achat ? Mon œil oui ! Il suffit de voir comment la pub exploite et dégrade l’image des femmes !! Je suis une femme Libre, ni pub ni soumise !!! Collectif des 12 Singes

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FEMMES

On ne frappe pas une femme, même avec une rose

À bas la société mâle 1 qui fait mal : la violence masculine tue, elle est la première cause de mortalité chez les femmes de 18 à 44 ans {au moins 2 000 000 de femmes victimes de violence conjugale en France, 400 meurent sous les coups de leur conjoint chaque année, soit plus d’une femme par jour} ! Heureusement, il existe une méthode de contrôle des naissances des machos, ça s’appelle une éducation féministe !!! 1 : couverture du magazine 68-ard Actuel, référence de la culture hippie

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FEMMES

L’autosatisfaction est la solution

Faites connaissance avec votre sexe, n’en laissez pas le monopole au patriarcat 1 ! Même la poupée stéréotypée Barbie aime se masturber : elle n’a pas besoin de Ken {mot indiquant autant son copain de chez Mattel que le verbe niquer en langage vulgaire} pour s’amuser ! Voici ce qu’elle en dit : « Loin des ports (où dans chacun d’eux les porcs ont une femme), je mouille en solitaire » 1 : affiche de mai 68

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FEMMES

Mère si je veux

Je n’ai de maternelle que la langue ! D’ailleurs, il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays et les branches sont Libres de n’avoir pas de fruits (vers de René Char) : nous sommes toutes des salopes avortées car notre corps nous appartient et on le fait fructifier si et quand on le veut !!! 40

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AMOUR

Ah l’Amour … y a que ça de vrai

L’amour ça rend vivant : « l’Amour est la réponse 1 et plus rien d’autre n’a d’importance 2 ! 1 : … mais en attendant la réponse, le sexe soulève de bonnes questions » : citation de Woody Allen dans le New York Herald Tribune en 1975 2 : titre d’un slow du groupe de hard-rock Metallica

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AMOUR

Regarde bien et tu verras celui/celle qui te scrute des yeux

« Où est l’Amour ? » « L’Amour est partout autour de nous : ouvrez les yeux ! Et assurez-vous contre le hasard : un regard est si vite arrivé !!! » 42

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AMOUR

Merci mais non merci, j’ai pas envie … enfin pas avec toi en tout cas

« J’utilise à ma guise les points de mon permis d’éconduire alors replis-toi ! » « Je rentre encore brecouille ce soir, à nouveau la masturbation est la solution ! » Collectif des 12 Singes

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AMOUR

« Je sais pas, j’ose pas, je suis trop timide ! » « Prends-toi en main, c’est ton destin !!! »

« Je t’aime Kenny, même si quand tu me regardes je me sens mal ! J’essaierai de t’aimer en silence même si cela me terrorise » « Cybèle, j’ai peur, j’ai flashé sur toi ! » Oh, hé, vous arrêtez tous les deux : tant pis pour votre esprit, souciez vous de votre cœur !!! 44

Collectif des 12 Singes


AMOUR

Tu es celle que j’attendais depuis si longtemps, enfin te voilà

Tu es la réponse qui met faim à toutes mes questions : change-moi ma vie ! Seras-tu ma Valentine ??? Collectif des 12 Singes

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AMOUR

De toutes les aberrations sexuelles, la pire est la chastetĂŠ

Le sexe c’est la vie, on se doit donc de vivre sans temps mort et de jouir sans entrave maximum de la joui-sens !!! 1 : photo de mai 68

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1

en profitant un


AMOUR

Aimez-vous les uns sur les autres

Je suis pour des ébats participatifs et comme Libertin(e) Libertaire mon leitmotiv est « Vive le libertinage et la débauche ! » {rue du clos gaillard : au Moyen-âge, partant du postulat que les lupanars représentent un dérivatif à la violence sexuelle, au cœur des cités méridionales les châteaux gaillards (homme qui profite à l’excès des plaisirs de la vie, en particulier dans le domaine sexuel) devinrent des institutions municipales, entretenues et inspectées par les consuls} Mais n’oubliez jamais : « Partagez vos amours, pas vos maladies !!! » Collectif des 12 Singes

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AMOUR

Prudence est mère de sûreté : sortez capotés

Baisons futé ! La bite veut un préservatif {Dick est autant un prénom anglo-saxon que le terme vulgaire pour le pénis} alors faites-en un complice et pas un complexe : préservez-vous du SIDA !!! 48

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AMOUR

L’Amour ne se monnaye pas, il doit être consolidé jour après jour

L’amour n’est pas mort (pas encore … trou du cul) mais cet amour il faudrait le repeindre : alors oublie un peu de m’offrir des additions et donne-moi plutôt de l’attention !!! Collectif des 12 Singes

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AMOUR

Pour toi trop n’est jamais assez, mais pour moi point trop n’en faut

Tu veux toujours plus d’amour et ta dictature du bisou fait que tes faims de moi sont difficiles !!! 50

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AMOUR

Une illusion de moins, c’est une vérité en plus

Tu croyais que notre amour durerait toujours ? Accord perdu, nous sommes passés du rire aux larmes ! Collectif des 12 Singes

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AMOUR

Nous deux c’était bien … mais c’était

Avec amour et baisers rien ne dure toujours : je ne t’aime plus mon amour même si avec toi j’ai tant aimé rêver ! 52

Collectif des 12 Singes


AMOUR

C’est fini, tu m’as bien compris : c’est FINI !!!

Laisse-moi tranquille, ignore-moi et ne me rappelle plus ! Collectif des 12 Singes

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TRAVAIL

Le travail c’est la santé qu’ils disaient

J’aime le travail en usine d’exploitation, j’aime vraiment mon travail où le patron gagne plus quand je bosse plus, même si au final je crève plus !!! 54

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TRAVAIL

Nous ne voulons pas travailler à en mourir, tout ça pour se payer du superflu

Travailler plus pour vivre moins ? Suer comme un âne pour consommer comme un porc ??? Y a pas moyen, nous ne voulons pas être des organismes génétiquement sacrifiés !!! Collectif des 12 Singes

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TRAVAIL

Les Temps Modernes c’est du passé

À bas les cadences infernales 1 ! Brisons les vieux engrenages 1 : Vive le sabotage !!! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968

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TRAVAIL

Le turbin se déchaîne et nous enchaîne

6/7 jours je ne vis plus je travaille ! Mais nos vies valent plus que nos emplois ineptes (oh oui, bien plus) !! Alors travaillez moins et profitez plus !!! Collectif des 12 Singes

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TRAVAIL

C’est toujours les mêmes qui bossent fort, et jamais le boss

Le chef ne dort pas, il se repose sur ses subordonnées, son rôle étant de les faire trimer encore et toujours ! Comme tu le vois, le patron a besoin de toi, mais tu n’as pas besoin de lui 1 !! Alors tu sais ce qu’il te reste à faire : dis MERDE à ton patron !!! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968

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TRAVAIL

Pourquoi serait-ce toujours aux mêmes de trinquer, à la santé das Kapital

Depuis moult temps la part du capital dans le financement social ne fait que baisser alors que la productivité augmente et pas les salaires ! Avec cette réforme des retraites les conquêtes sont noyées, alors que les profits montent 1 ! Face à cette réforme nécessaire mais injuste car tout le poids repose sur les travailleurs, céder un peu c’est capituler beaucoup 1 !!! Vive la Lutte des travailleurs 1 !!! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968

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ARGENT

Moi j’aime pas beaucoup les marchands qui pourrissent nos murs avec leurs affiches

Y en a marre des 4 par 3 qui poussent partout, transformant la rue en zone de harcèlement publicitaire ! D’ailleurs, les murs sont-ils pour la pub ??? Toujours est-il que nous nous voulons des lieux publics sans pub !! 60

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ARGENT

La pub nous fait prendre des vessies pour des lanternes

Le fer de lance de l’exploitation c’est la publicité 1 ! Normal, la pub rend con et nous fait tout gober !! La solution : ouvrez la cage aux cerveaux et évacuez la pub, vous vous écrierez « Eh bien, ça fait du bien » !!! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968 {la publicité a fait son apparition télévisuelle le 1er octobre 1968 sur la première chaîne à 20 heures, avec deux minutes de réclame}

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ARGENT

Peut-on vraiment être heureux en étant con, sot, mateur

La consommation est l’opium du Peuple ! C’est une utopie du bonheur car les meilleures choses dans la vie ne sont pas des choses !!! 62

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ARGENT

La consommation ne remplit pas l’esprit mais vide les poches et le corps

Consommez plus vous vivrez moins 1 et on dira de vous : « Faute d’être, ils ont ! ». Mais vous pouvez toujours changer : il suffit pour ça de consommer moins et penser plus !!! 1 : photo de mai 68

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ARGENT

L’Amour ne se consolide pas avec des choses mais avec de petites attentions délicates

À la St Valentin, comme le reste de l’année, faîtes l’amour, pas les magasins car la publicité et la marchandisation sont à la St Valentin ce que les morpions sont à l’amour ! On le redit haut et fort : léchez votre partenaire, pas les vitrines !!! 64

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ARGENT

Argent trop cher

Les taux montent, l’étau se resserre car face au poids des maux que nous devons supporter sur nos épaules, le choc des faux taux d’intérêt qui enrichissent honteusement les usuriers nous fait nous dire que la banque devrait avoir l’honnêteté de dire « Brûle-moi, je te vole » ! Collectif des 12 Singes

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ARGENT

Être en mode survie, ce n’est pas une vie

La survie c’est la vie réduite aux impératifs économiques 1 et avec le RMI il faut se dire tous les jours « Je vais survivre ! ». Alors, à quand le RMD, Revenu Maximum Décent ? Genre 2500, 4000, 6000 euros 1 : citation de Raoul Vaneigem, écrivain, Révolutionnaire et médiéviste belge, ami de Guy Debord (celui qui graffita « Ne travaillez jamais » en 1952), il participa activement à l’Internationale situationniste en 1961, invitant la jeunesse de l’époque à « abandonner toutes les valeurs héroïques pour adopter un hédonisme radical résumé dans le mot d’ordre : “Jouir sans entrave” »

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ARGENT

Les financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l’état les fait mal

À bas la merdocratie capitaliste où les codes-barres gouvernent ! Face à l’impérialisme global du capital, il nous faut un coup d’état !!! {Coup est un graffeur, nom auquel quelqu’un a rajouté "d’état", donnant le terme international propre au renversement de régime} Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

C’est la rentrée ... des moutons à l’abattoir intellectuel

Les écoles sont des prisons que nous ne voulons plus !!! Nous ne rejetons pas la connaissance, mais la façon de l’enseigner ! Ainsi, la fac de nos rêves est une fac où on nous apprend à penser de façon autonome (et ainsi mieux voir/comprendre par la suite des choses qu’on ne nous aurait pas montrées/expliquées), pas une fac où pour réussir il faut apprendre l’avis d’un prof par cœur ... d’autant plus que les professeurs sont vieux, leur culture aussi : le Savoir est en miette, donc créons 1 !!! 1 : photo de mai 68

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POLITIQUE

Ce n’est pas en regardant ailleurs que le problème des sans-logis se résoudra

Avec la cécité urbaine, ce qui nous crève les yeux nous rend aveugle : on ne voit même plus sur les pavés les SDF, pas plus qu’on ne voit les nombreux logements murés, eux qui pourraient être une maison !!! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

Le camping c’est pour les vacances, pas à l’année, été comme hiver

J’habite nulle part et plus qu’un désir, j’ai un réel besoin de toit car ma veste est ma tente urbaine ! 70

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POLITIQUE

Justice extrême est extrême injustice

Il n’y a pas de justice, il y a juste des $ ! Nique leur police, nique leur justice de classe car l’injustice mène à la haine 1 !!! 1 : adaptation de la morale de Maître Yoda à Anakin Skywalker dans Star Wars : épisode I - La Menace fantôme : « La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance »

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POLITIQUE

Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi, mais elle doit être loi parce qu’elle est juste

Le contraire de la Liberté c’est la loi, et plus il y a de lois plus il y a de hors-la-loi ! Par conséquent, nous sommes tous des délinquants !!! 72

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POLITIQUE

On connaît bien la libre circulation des biens mais pas celle des personnes

Si le capitalisme ne respecte pas les frontières, pourquoi les exploités devraient-ils le faire ? Avec ou sans papiers la solidarité est notre arme car au fond nous sommes tous en situation irrégulière !!! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

Nous devons être Libres comme l’air qui ne connaît pas de frontière

Danger : politique inhumaine envers les réfugiés en cours ! Les lois Pasqua fabriquent des clandestins 1 alors que la migration n’est pas un crime (d’ailleurs nous sommes tous des émigrés car l’humanité est née en Afrique, puis les civilisations se sont construites par brassage ethnique … plus ou moins voulu) !!! 1 : loi du 9 septembre 1986 relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, la loi du 24 août 1993, qui durcit encore les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France par rapport à la loi de 1986, loi du 24 avril 1997 portant diverses dispositions relatives à l’immigration

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POLITIQUE

Citoyens du monde, nous sommes partout chez nous

Comme l’indique l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’Homme {adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948 à Paris, sans véritable portée juridique} « Tous les êtres humains naissent Libres et Égaux en dignité et en droits » ! Nous devons donc être tous Libres, avec ou sans papiers, et notamment Libres de circuler (c’est déjà le cas des biens, faisons enfin pareil pour les personnes) ! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants de l’immigration

Sarkozy et Hortefeux vous souhaitent la bienvenue en France en vous accueillant à coup de matraque ? Décidément, le droit d’asile est vraiment une histoire de fou, principe républicain que les politiques piétinent allégrement ! Heureusement, le "pays des droits de l’Homme" sait encore exprimer sa solidarité avec les migrants !!! 76

Collectif des 12 Singes


POLITIQUE

Nous sommes tous sortis du même moule, du même œuf, du sein de notre Mère la Terre

À ceux qui pensent qu’il y a trop d’étrangers dans le monde 1, nous disons « N’ayez plus peur de vos frères, ouvrez votre cœur, enfants de la Terre » car si vous réfléchissez bien, vous verrez qu’un raciste est un Homme qui se trompe de colère… 2 1 : citation de Coluche 2 : citation de Léopold Sédar Senghor, poète et homme politique sénégalais (1906, 2001) qui fut le premier président du Sénégal (196080) et fut aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française. Il a également été ministre en France avant l’indépendance de son pays. Sa poésie est construite sur l’espoir de créer une Civilisation de l’Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences

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POLITIQUE

Le racisme est une manière de déléguer à l’Autre le dégoût qu’on a de soi-même

Le racisme voile le cœur (et les yeux) des ignorants ! Au pays des fachos le borgne est roi (des cons) !! Vive le régicide et le suicide : fascistes, racistes, haineux des réfugiés, suivez votre leader führer Hitler !!! 78

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POLITIQUE

Quel plus terrible fléau que l’injustice qui a les armes à la main ???

J’emmerde le militarisme, et je serais plutôt à poil qu’en uniforme car pour les trouffions le génocide est un job à temps plein : ils rejoignent l’armée, rencontrent des nouvelles personnes puis les tuent ! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

La guerre n’est pas une aventure, elle est une maladie

« Le capitalisme porte en lui la guerre » disait Jaurès, mais la guerre n’est pas une option ! Alors faîtes l’amour, pas la guerre 1 !!! 1 : slogan antiguerre issu de la contre-culture des années 1960 aux États-Unis (Make Love, Not War), il fut utilisé principalement par les opposants à la guerre du Viêt Nam. Gershon Legman, critique sociale américain, prétend en avoir été l’inventeur lors d’une conférence à l’Université d’Ohio en 1963

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POLITIQUE

La guerre dure tant que des entrepreneurs y trouvent leurs profits

La guerre arrive bientôt car la Paix mondiale pourrait vraiment affaiblir l’économie américaine, et en plus la guerre c’est la santé de l’état ! Pourquoi faire la guerre ? Simplement parce qu’il y a de l’argent à se faire, tant en pillant les ressources du pays conquis/soumis qu’en faisant tourner à plein régime le complexe militaro-industriel qui nous graisse la patte !!! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

Les gouvernements s’entendent lorsque les Peuples les obligent à s’entendre

Nous avons besoin de la Paix, alors donnez une chance à la Paix 1 ! Sinon, bienvenue dans un monde sans sommeil, et ce n’est qu’un début !!! 1 : première chanson de la carrière solo de John Lennon, sortie en juillet 1969 elle s’inscrit dans le cadre du mouvement pour la Paix mené par le chanteur des Beatles et sa compagne Yoko Ono

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POLITIQUE

Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec lui, et il devient votre associé

« Yo gars, qu’est-il arrivé à la Paix ? » « Je ne sais pas, en tout cas je souhaite que toute l’humanité vive dans la Paix, la justice et l’équité ! Et pour ça je ne peux que scander “Aimez-vous (plutôt qu’armez-vous) les uns les autres” 1 !!! » 1 : discours de la Cène, dernier repas de Jésus, selon Jean (13, 34) : « Jésus donne un commandement nouveau : “Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres” »

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POLITIQUE

Si le pouvoir ne nous convient pas, changeons-le

Les technocrates ont 0% d’intérêt envers le Peuple ! C’est pourquoi nous voulons changer le statut de la fiction publique et reprendre les rênes, car l’état c’est chacun de nous 1 !!! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968

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POLITIQUE

On nous aurait menti ? Eh oui, en plus à l’insu de notre plein gré

Les politiciens mentent ! D’ailleurs, si on répète un mensonge assez souvent, il devient vérité 1 (enfin, c’est comme ça que voient les politiques) !! Enfin Sarko l’admet : « Oui, nous mentons ! » 1 : inspirée de Joseph Goebbels, ministre de la propagande nazie, qui énonçait dans Mein Kampf à propos de la stratégie juive du mensonge que « plus le mensonge est gros plus il est cru », cette phrase provient de Richard Belzer, écrivain et acteur américain, qui décrivait ainsi le grand mensonge dans son livre OVNI, JFK, et Elvis : Conspirations, pas besoin d’être fou pour croire

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POLITIQUE

L’incompétence des politiques n’a d’égale que leur assurance

Nos politiques sont des armes de déception massive ! Ils le pensent d’ailleurs eux-mêmes : « Vous ne pouvez pas avoir confiance en nous !! ». Face à leur incompétence, opposons-nous contre ces dirigeants politiquement comiques, impitoyables fossoyeurs (surtout s’il n’y a pas de justice … qu’elle nique sa mère) !!! 86

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POLITIQUE

Citoyennes, Citoyens, on vous ment, on vous spolie

La négociation c’est la ruse 1 pour mieux nous attraper et les réformes sentent fort le chloroforme 1 pour mieux nous endormir ! Si seulement les politiques avaient au moins la décence de nous écrire « Veuillez agréer nos trahisons respectueuses » !!! 1 : affiches de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968

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POLITIQUE

Nos très chers politiques ne sont pas rentables aux vues des résultats

Silence on détourne ! La preuve avec les salaires 2007 : président +180%, smicard +1,2% ; le roi Sarko vous emmerde !! Alors diminuons les dépenses publiques, soyons tous unis contre la vie chère et délocalisons le gouvernement !!! 88

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POLITIQUE

Si un autre monde est possible, ce n’est pas en votant qu’il se réalisera

Le monde est une merde abjecte, le votant l’avale : « Le temps passe, rien n’a changé, votons encore ! » se disent les honnêtes benêts Citoyens !! Mais il faut ouvrir les yeux : si les élections pouvaient changer la vie, elles seraient interdites depuis longtemps !!! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

Les moutons au moins ne votent pas pour le bourgeois qui les mangera

Voter c’est collaborer car tout ce qu’on nous demande c’est de voter "judicieusement" : la classe politique nous susurre donc « Votez tout va bien » alors que bien sûr ce n’est pas le cas ! 90

Collectif des 12 Singes


POLITIQUE

Même si ton adversaire te semble une souris, surveille-le comme s’il était un lion

Si les murs ont des yeux braqués sur nous en permanence c’est parce que la vidéosurveillance de l’état contrôle la passivité et la complicité : au bout de la lorgnette Small Brother nous observe !!! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

Nous en savons plus sur vous que vous-mêmes

Pour votre sécurité, ne pensez pas trop, ou alors n’en parlez pas [ministère de la propagande] car aux RG {créés en 1911, les RG ont eu pour principal objectif de renseigner le gouvernement sur tout mouvement pouvant porter atteinte à l’état ; ils ont été fusionnés au 1er juillet 2008 avec la Direction de la surveillance du territoire (DST) pour devenir la Direction centrale du renseignement intérieur} comme à la CIA, tout le monde connaît votre nom ! Ne vous laissez pas faire : Luttez pour la défense de ficher !!! 92

Collectif des 12 Singes


POLITIQUE

La soumission désarme la colère

Soumets-toi à l’ordre et survis heureux car dis-toi bien que les injustices sociales existent parce que nous obéissons sagement à ceux qui les mettent en place : obéir c’est collaborer !!! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

La soumission obtuse n’est pas vertu mais démission

On a les grands Hommes qu’on mérite et ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux 1 ! Eh oui petits scarabées : l’arme la plus puissante de l’oppresseur se trouve dans l’esprit de l’opprimé !!! 1 : Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un, ouvrage rédigé en 1549 par Étienne de La Boétie à l’âge de 18 ans

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Collectif des 12 Singes


POLITIQUE

Tu te plonges de toi-même dans un état de lobotomie avancé

La meilleure des polices c’est ton taf, ta télé, tes crédits, tes anxiolytiques, tes neuroleptiques, tes antidépresseurs, tout ce que tu prends et qui fait que tu as les idées bien rangées comme des boîtes de conserve/conservateur ! En voyant tes notables, tu pourras leur dire « Mon esprit est à vous !!! » Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

Qui agréé les ordres échappe à la pénibilité de la soumission : faire ce qui nous rebute

« Obéis, travaille, consomme et t’es toi » nous enseigne la propagande étatique car les obéissants doivent être esclaves 1 ! En effet, le pire ennemi de la Liberté est un esclave heureux !!! 1 : citation d’Henry David Thoreau, un enseignant, philosophe, naturaliste amateur et poète américain. Il a notamment écrit le livre La Désobéissance civile (1849), dans lequel il avance l’idée d’une Résistance individuelle à un gouvernement jugé injuste. Abolitionniste toute sa vie, Thoreau propose une philosophie de Résistance non violente qui influence des figures politiques, spirituelles ou littéraires telles que Léon Tolstoï, Gandhi et Martin Luther King

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POLITIQUE

Que la nuit est longue avec leurs berceuses

Ils vous disent « Tout va bien, dormez » et eux vivent alors que vous dormez ! Ne vous laissez plus hypnotiser : réveillez-vous bande de moutons qui ne répondez que par « Beeehhh » !!! Collectif des 12 Singes

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POLITIQUE

L’Imagination concrète Au Pouvoir, sinon on préfère flemmarder dans notre vie douillette

« Réveillez-vous et débranchez tout : passez du rêve général à la Grève générale ! » « On n’est pas contre, juste moyennement motivés parce qu’il nous faut plus qu’un rêve pour nous éveiller !!! » 98

Collectif des 12 Singes


POLITIQUE

À elle seule la force ne peut venir à bout du désespoir

Les robocops mènent de front une fuite en avant pour protéger un système qui dérive ! CRS de tous les pays, rentrez chez vous 1 car nous en avons franchement plus que ras-le-bol !!! 1 : adaptation de la clôture du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels (1848) : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

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POLITIQUE

À mesure que les Peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police

La mission des forces de l’ordre, situées du côté obscur de la force, est de protéger et servir … l’état, non les Citoyens ! D’ailleurs, qui nous protège de la police 1 ? Car à bien y regarder, où est l’insécurité ?? Du côté des Révoltés capuchés ou des policiers militarisés comme pour une guerre civile ??? 1 : citation tirée du film La haine de Mathieu Kassovitz (1995)

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REVOLUTION

L’Insurrection est la meilleure et seule solution pour notre Libération

Emmerde le système ! Libère-toi toi-même, si tu demandes le chemin de la Liberté, c’est par là : remonte l’avenue de l’Insurrection !!! Collectif des 12 Singes

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REVOLUTION

Tout vient à point, et spécialement la Révolution, pour qui sait attendre

Robespierre avait bien raison de dire « Je ne crois pas que la Révolution soit finie 1 ! ». Car à présent c’est l’Insurrection qui vient et la rage qui devient !! Le vent se lève, camarados balancez les bonnes ondes !!! 1 : après la fuite de Louis XVI à Varennes, il se prononce pour la déchéance du monarque et accepte que son remplacement se fasse par « des moyens constitutionnels » ; il accepte donc l’idée d’une régence

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REVOLUTION

L’Insurrection est pour le Peuple le plus sacré des Droits, le plus indispensable des devoirs

« Ça devient sérieux ! » « Eh oui mon petit : c’est la fin des négociations, place à la Révolution !! À présent la rue secoue les tyrans !!! » Collectif des 12 Singes

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REVOLUTION

L’Émancipation se fait grâce à la Révolution combinée à l’éducation du Peuple

C’est l’éveil de la conscience : attrape ton futur infini grâce à des livres et des pierres ! 104

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REVOLUTION

L’Insurrection c’est la résurrection

Qui sème la misère récolte la colère ! Stop à l’enculade : Travailleuses, vous aussi prenez les armes ! Collectif des 12 Singes

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REVOLUTION

L’Insurrection finit quand la Révolution commence

Y en a qui n’aime pas ça, mais moi, j’adore ça : y a pas à redire, la Lutte c’est classe ! Ça y est, les carottes sont cuites : Vive la Révolution !!! 106

Collectif des 12 Singes


REVOLUTION

Nous ne sommes pas des Vandales, juste des Révolutionnaires en colère

N’ayez pas peur, nous pratiquons la Lutte de classe avec classe : nous étions comme vous, bientôt vous serez juste comme nous !!! Collectif des 12 Singes

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REVOLUTION

Quand le Peuple se soulève, il ne passe plus inaperçu

« Ils sont là, je les ai vus ! » « Normal, nous sommes partout car nous sommes le Peuple !!! » 108

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REVOLUTION

Un Peuple uni jamais ne sera vaincu

Solidarité avec les Émeutiers : c’est classe contre classe, alors bloquons tout !!! Mais ?, il ne se passe rien ! Tout ça c’est du blabla ? Non, l’Union favorise l’action : quand nous sommes organisés, les petits peuvent manger le gros !!! Collectif des 12 Singes

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REVOLUTION

Face à la contre-Révolution, l’action se doit d’être radicale

Les salauds veulent notre mort ! C’est ce qu’on va voir : comme le dit Maître Yoda, « Que la frousse soit avec vous », vous allez désirer le coup de grâce !!! 110

Collectif des 12 Singes


REVOLUTION

Du chaos naîtra un ordre/monde nouveau

Dans une société qui a aboli toute aventure, la seule aventure qui reste est d’abolir cette société 1 : détruire ce monde est possible et qui plus est jouissif/constructif car toute destruction est créatrice 2 !!! 1 : slogan de mai 68 2 : photo de mai 68 : cette expression est fortement associée à l’économiste Joseph Schumpeter (1883–1950) et elle fut popularisée dans son livre Capitalisme, socialisme et démocratie publié en 1942. L’idée remonte au philosophe Friedrich Nietzsche (1844-1900), mais la formulation elle-même a été proposée pour la première fois par l’économiste Werner Sombart (1863-1941). Cela désigne le processus de disparition de secteurs d’activité conjointement à la création de nouvelles activités économiques.

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REVOLUTION

Depuis le temps qu’on vous dit que ça va péter, à présent la mèche est allumée

Première – et dernière – somation, d’usage ! C’est à nous de jouer avec les allumettes : fini les pétards, maintenant c’est dynamite et molotovs !!! 112

Collectif des 12 Singes


REVOLUTION

On va mettre le feu chez les pyromanes

Un peu de feu pour la Révolution, voilà, comme ça ! C’est beau, la France brûle !!! Collectif des 12 Singes

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REVOLUTION

La prison n’est ni un moyen de prévention ni de réinsertion

Je ne veux pas de prisonnier dans mon monde (encore moins s’ils sont des tueurs de capitalistes) ! À bas toutes les prisons, feu à toutes les prisons !!! 114

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REVOLUTION

Rendons à la majorité minorée le pouvoir usurpé par la minorité majorée

Le pouvoir est bel et bien ébranlé, à nous de le changer 1 : à présent que nous sommes le pouvoir 1, mettons en place la Démocratie des minorités ! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968

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REVOLUTION

Démo-cratie : Pouvoir du Peuple par le Peuple et pour le Peuple

Dessine-moi une Démocratie ! Ça tombe bien, nous sommes ici pour rester car le Peuple doit gouverner !!! 116

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REVOLUTION

De l’Anarchie naît l’Harmonie

Pour que vive le Peuple, Gauche/droite on ne marche plus ! Vive l’Anarchie : pouvoir au Peuple !!! Collectif des 12 Singes

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REVOLUTION

En Anarchie, seul le Peuple est responsable et capable de se sauver

Nous avons le choix entre Anarchie ou soumission, mais seul le nous peut nous sauver ! Alors une seule vraie solution : vive la Commune ! Pas de roi, pas de constitution ; pas de dieu, pas de religion !!! 118

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REVOLUTION

Tirons les piteux et surtout glorieux enseignements de notre histoire mouvementée

L’avenir a une excellente mémoire : la Commune refleurira ! Alors cours camarade, le vieux-monde est derrière toi 1 !!! 1 : photo de mai 68 et sa version contemporaine

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REVOLUTION

L’état sous tous ses aspects est vicié de nature, il faut donc l’énucléer de la société

Ni patrie ni nation, j’emmerde l’autorité ! Je ne veux pas de votre pourriture : abattons l’état !!! 120

Collectif des 12 Singes


REVOLUTION

La Révolution commence en changeant les mentalités et modes de penser

Nous voulons une Révolution culturelle contre une société de robots 1 ! Leur réalisme est un chaos, osons nos Utopies, osons nos "Rêvolutions" : changez la vie donc transformez son mode d’emploi 2 !!! 1 : affiche de l’atelier de création populaire des Beaux Arts en 1968 2 : photo de mai 68

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REVOLUTION

L’Utopie est toujours une affaire d’aube, de lève-tôt ou de rêveurs éveillés

Faisons des doléances d’Utopie, même s’il y a des "risques" de rêves élevés ! Ensuite, on trinquera à l’aube qui viendra !!! 122

Collectif des 12 Singes


REVOLUTION

Un nouveau monde, meilleur pour tous, est à portée demain : construisons-le dès à présent

« Un monde s’offre à nous ! Soyez réalistes, demandez l’impossible 1 !! » « Fatch, trop fort : ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait 2 !!! ». Bien joué !!! 1 : photo de mai 68 avec une citation, adaptée car l’originale disait « exigez », d’Ernesto Che Guevara, Révolutionnaire argentin à Cuba, assassiné six mois plus tôt en Bolivie 2 : citation de Mark Twain, auteur américain de Tom Sawyer et Huckleberry Finn à la fin du XIXè siècle

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TABLE DES MATIÈRES

Graffiti : Histoire d’une expression populaire

Art ............................................................................................................................................................ 1 Philosophie ............................................................................................................................................... 4 Drogues .................................................................................................................................................. 27 Environnement ...................................................................................................................................... 29 Médias .................................................................................................................................................... 33 Femmes .................................................................................................................................................. 35 Amour .................................................................................................................................................... 41 Travail ..................................................................................................................................................... 54 Argent .................................................................................................................................................... 60 Politique ................................................................................................................................................. 68 Révolution ............................................................................................................................................ 101


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