Juliette & Victor magazine N°77

uliette & ictor L'Art de Vivre franco-belge

Juliette & Victor n°77 - Février - Mars 2020 - 6 € www.jvmagazine.be

Découverte Week-end à Cadzand

Mode Les écoles qui comptent Salon du livre Dix auteurs belges à suivre Escapade Divines surprises à Mons

Études supérieures :

France ou Belgique ?

Les différences, les avantages de chaque pays : comment s’y retrouver ?

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uliette & ictor L'Art de Vivre franco-belge

Édito Juliette&Victor est une publication de JV sprl, au capital de 30.000 €.

Gérant : Alain Lefebvre. Directrices générales adjointes : Marie-Laure Fribourg-Blanc (Commercial-Gestion), Aurélie Koch (Rédaction). Éditeur responsable Alain Lefebvre alain.lefebvre@jvmagazine.be Conseillère éditoriale Elisabeth Lefebvre elisabeth.lefebvre@jvmagazine.be RÉDACTION Rédactrice en chef Aurélie Koch aurelie.koch@jvmagazine.be Coordination graphique Corentin Van Den Branden corentinvdb@jvmagazine.be Journaliste web Nathalie Buet nathalie.buet@jvmagazine.be PUBLICITÉ Directrice commerciale Marie-Laure Fribourg-Blanc marie-laure@jvmagazine.be tel + 32 (0) 472 01 45 26 Agents commerciaux - Ariane David ariane.david@jvmagazine.be tel + 32 (0) 477 08 97 44 - Valérie Deflandre valerie.deflandre@jvmagazine.be tel + 32 (0) 487 10 02 15 - Sabine Nallet sabine.nallet@jvmagazine.be tel +32 (0) 470 591 556 Graphiste pour la publicité Ligne Claire annonce@jvmagazine.be tel +32 (0)2 374 99 99 Administration - marketing Relations publiques Événements - Club JV Victoria de Vigneral victoria.devigneral@jvmagazine.be Abonnements Belgique : 1 an (6+2 HS), 44 € Europe : 1 an (6+2 HS), 60 € JV sprl – 22-24 rue Tasson-Snel B-1060 Bruxelles Tel +32 (0)2 640 30 53 Fax +32 (0)2 640 03 23 TVA BE 0884 428 974 Numéro de commission paritaire : 0512U88924

Passage au vert E

n moins de soixante pages et dans une langue raffinée, élégante et précise, Régis Debray vient de nous administrer la démonstration séduisante que « Le siècle vert », c’est son titre, est un véritable « changement de civilisation », c’est le sous-titre. Et il le démontre, avec une subtilité telle et un sens des nuances si aigu chez cet ancien de l’Union des étudiants communistes, compagnon de combat de Che Guevara, et qui se définit encore aujourd’hui comme un gaulliste d’extrême gauche, qu’on finit par douter de son sentiment profond à l’endroit de ce changement de paradigme.

C’est qu’en réalité, la pensée de cet agrégé de philosophie, subtil apôtre du sacré et inventeur de la médiologie, est toute de nuances. Car s’il déplore – comme tout un chacun – la situation dans laquelle se trouve notre « milieu » (qu’il préfère à « environnement »), il n’en redoute pas moins ce « culte de la Nature, qui ignore la roue, l’angle droit et la Sécu (et) nous fait retourner à la case steppe et forêt… ». Et le castriste repenti d’ajouter : « On est toujours deux dans l’affaire homme, la Nature et l’Esprit. Un matériau et un outillage. » Et l’ami et conseiller de François Mitterrand d’en « espérer voir renaître, en quelque lieu de mémoire, dans un coin de l’astre errant, ne désespérons pas, une fête de la rose moins fallacieuse et plus durable que celle que nous ont fait miroiter tant de songes et d’orgueils évanouis. » Sommes-nous pour autant éclairés sur le camp qu’aurait choisi notre intellectuel, formé rue d’Ulm à la rigueur ? S’il est un apôtre du sacré, peu convaincu par les religions, il est un croyant en la croyance, comme ciment indispensable à la cohésion des sociétés. À ce titre, il se félicite que « la jeune classe prenne les devants… » mais s’inquiète que l’on se mette à « inciter les adolescents à devenir leurs propres maîtres, en jetant le grand-père par-dessus bord » craignant que « cela tourne vite à la barbarie ». Le rôle de ces jeunes « brosseurs » est d’ailleurs relativisé par l’auteur du remarqué Éloge des frontières (2010) qui rappelle que la France ne pèse que 1 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre et que le sort de ces jeunes européens est plus enviable que celui de ces « sans terre », paysans brésiliens, colombiens, guatémaltèques et philippins, qui « payent cher leur combat contre le rouleau compresseur du profit à tout-va… » Décidément cet édito de fin d’hiver sera presque entièrement écrit par l’auteur du Pouvoir intellectuel en France (1979), j’espère sans droits, et jusqu’à sa conclusion que je lui emprunte et à laquelle j’adhère naturellement : « Ce que l’on peut craindre, c’est qu’à force de protester contre les injures faites à la nature, on en vienne à oublier les injustices faites aux hommes. C’est que la planète fasse oublier la Cité, la polis. » Je crains qu’elle fasse oublier aussi bien d’autres menaces pas moins préoccupantes. Ce sera pour une autre fois.

Alain Lefebvre

Membre de l’Union des éditeurs de la Presse Périodique JV est imprimé par Geers Offset - site : geersoffset.com

Ont collaboré à ce numéro : Pierre Bakroot, Elisabeth Clauss, Aliénor Debrocq, Aurélia Dejond, Adine Fichot-Marion, Julie Galand, Guy Gilsoul, Karel Houcié, Aurélie Koch, Joséphine Solheid, Marion Van Der Donckt, Victoria de Vigneral, Agnès Zamboni. Photographes : Laetizia Bazzoni, Michel Figuet, Corentin Van Den Branden, Annick Vernimmen

Prochaine parution 16 avril 2020

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Sommaire

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Escapade prises Divines sur à Mons

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Découverdte Week-en d à Cadzan

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En couverture

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Vue de Cadzand, la station balnéaire qui monte, plus charmante que le Zoute (p. 92). érieures : Études sup u Belgique ?er ?

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2020 - 6

€

8

Études supérieures

22

Initiatives

30 30

Club JV Associations

34 36 38 40

Juliette Victor Bien-être Agenda

42

Rendez-vous

44

La Cloche

46 49

Galeries Restaurants

55 56

Les différences France-Belgique, pour bien choisir ses études supérieures.

22

Initiatives

Quatre personnalités positives.

Sorties culturelles

50

Six événements à ne pas manquer

Foire du livre

Renaissance d’une institution

Bonnes adresses

Foire du livre

Des talents belges

Les Magritte

Ils ont 10 ans !

Mode

Les meilleures écoles

J’y habite 64

Enquête

Quatre personnalités françaises

J’y vais

50

8

France ou Belgique : comment choisir sa formation ?

Classique

Une chaumière moderne

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Dix auteurs à suivre.

56

Écoles de mode Zoom sur celles qui comptent.

Design Une chaumière au bord de la Lys.

64

© MICHEL FIGUE T

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Sommaire (suite)

J’y habite 74

Inspirée

82

Mons

La maison-atelier de Claire de Quénetain Redécouvrir la Cité du Doudou

J’

y pars

92

Week-end

98

Paris, Paris

102

Fondation Arp

74

Atelier L’intérieur d’une créatrice textile.

À Cadzand

92

Bonnes adresses

Découverte allemande à trois heures de Bruxelles

104

Expos ailleurs

106

Escapade

Cadzand

Une alternative à Knokke.

De Londres à Zürich Dans le Kent

J’y vis 110

Finances

114

Déco

116

Quartier

129

Français d’ailleurs

130

Do you speak belge ?

Que sait le fisc belge sur votre argent ?

106

Kent

Des adresses pour déconnecter en famille.

114

Salle de bain Rue de Namur à Bruxelles

Salle de bain

Une Française aux Caraïbes

Nos bonnes adresses.

129

Français d’ailleurs Une Française à Trinité-et-Tobago.

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ENQUÊTE

Étudier et se former en Belgique

Étudiants français qui choisissent le Royaume pour leurs études supérieures, enfants d’expatriés résidant en Belgique qui optent pour le système scolaire belge ou le Lycée français, formations pour adultes qui attirent un public cosmopolite… l’enseignement proposé dans le plat pays attire et constitue un véritable tremplin vers un parcours international pour certains.

TEXTES AURÉLIA DEJOND PHOTOS LAETIZIA BAZZONI (SAUF MENTION CONTRAIRE)

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La bibliothèque de la KUL Leuven

© KUL

L

ors de la dernière rentrée académique belge, la Fédération Wallonie-Bruxelles accueillait 40 000 étudiants étrangers, soit un sur cinq ou 20 % des effectifs de ses universités. Selon l’ARES (l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur belge) la moitié d’entre eux sont Français et la tendance semble se banaliser au fil des années. Si pour certains, poursuivre des études supérieures dans le Royaume est réellement un choix, pour beaucoup, il s’agit surtout du meilleur compromis face à Parcoursup, la nouvelle plateforme de sélection dans les universités françaises qui semble laisser bon nombre de candidats démunis. Instaurée en 2018, elle permet aux lycéens, apprentis ou étudiants en réorientation d’accéder à la première année dans l’enseignement français supérieur à la rentrée, de se préinscrire, de formuler leurs vœux de poursuite d’études, de constituer un dossier et de répondre aux propositions d’admission des établissements dispensant des formations de l’enseignement supérieur. Concrètement, la plateforme se substitue au système Admission Post-Bac (APB) et a été voulue par le ministère français de l’Enseignement supérieur pour une meilleure orientation générale des élèves et éviter que des dizaines de milliers de bacheliers soient encore en attente d’une école l’été après leur terminale. C’était le cas de Joséphine, 22 ans, étudiante en kinésithérapie sur le site du Barbou de la Haute Ecole de la Province de Liège. Ce qui l’a attirée ? « La réputation du niveau d’enseignement qui dispense beaucoup plus de pratique qu’en France, et avant tout, l’absence d’examen d’entrée. Les places pour les étudiants étrangers dans les écoles belges sont limitées, et nous avons été désignés par tirage au sort. J’étais très stressée, car c’était pour moi la seule alternative. En France, j’ai d’abord tenté Parcoursup, mais j’ai été refusée partout. J’étais très loin dans les classements et ma meilleure place sur liste d’attente était 1 263e ! La Belgique me permet de réaliser mon rêve, je suis d’ailleurs prête à m’y installer définitivement pour y exercer ensuite. Ma sœur, qui souhaite devenir infirmière, compte également passer la frontière et venir étudier à Bruxelles dans un Institut très prisé par les Français, pour les mêmes raisons. Mon cousin avait tracé la route en quittant Toulouse pour s’inscrire en logopédie à l’UCLouvain. La France ne nous laisse pas vraiment le choix ! », raconte la jeune fille, qui n’a pas hésité à quitter sa Loire natale pour venir étudier à 700 kilomètres de Nantes. Bertrand Fort, conseiller culturel et scientifique de l’ambassade de France en Belgique, confirme cet engouement massif des élèves et étudiants français, notamment pour ces filières médicales et paramédicales. Infirmiers, médecins, logopèdes, dentistes, psychologues, kinésithérapeutes, orthophonistes… ces études ont le vent en poupe, au point que certains dénoncent carrément une « invasion » dans les écoles belges. En 2018, la FEF (Fédération des Étudiants Francophones) et la Fédération belge des Psychologues Juliette & Victor n° 77 l 9

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ENQUÊTE tiraient d’ailleurs la sonnette d’alarme quant à ces « auditoires surpeuplés ». Formations valorisées et plus accessibles obligent, le Royaume s’est dès lors vu contraint d’instaurer un système de quotas : 30 % d’étudiants non-résidents sont admis sur la totalité de la promotion pour les Bacheliers en kinésithérapie et réadaptation, en sciences, en psychologie et éducation, en logopédie, en médecine et en sciences dentaires, et 20 % pour un bachelier en médecine vétérinaire. À noter que les études en médecine et dentisterie nécessitent un examen d’entrée depuis 2015, ce qui change bien sûr la donne pour les élèves français qui tentaient leur chance en Belgique grâce à l’absence de concours d’entrée. Quant aux études de vétérinaire, elles requièrent de passer obligatoirement le TOSS (test d’orientation du secteur de la santé).

La procédure d’inscription reste classique pour toutes les autres filières. Certains directeurs d’établissements dénoncent un manque de moyens : en Belgique francophone, le système budgétaire « à enveloppe fermée » est en vigueur, les moyens alloués n’augmentent donc pas proportionnellement au nombre d’étudiants. « Notre système est beaucoup moins contraignant que dans l’Hexagone, où les concours d’admission sont terriblement sélectifs, si vous ajoutez des paramètres très attractifs comme l’inexistence de la barrière de la langue, la facilitation de la mobilité et les équivalences, il est évident que nos écoles supérieures et nos universités ne peuvent qu’être séduisantes. Les systèmes de quotas devraient être la norme belge, sans quoi, nous risquons d’y perdre sur le plan qualitatif de l’enseignement », s’inquiète l’un d’entre eux. Et la réforme des conditions d’entrée dans les universités françaises, en plus de la

création de Parcoursup en janvier 2018, risque d’amplifier le phénomène. L’UNESCO rappelle que de 2010 à 2015, le nombre d’étudiants français en Belgique a augmenté de 228 % : le Royaume est de loin la première destination des étudiants français en mobilité.

Cela dit, concernant le succès pour les filières scientifiques médicales en particulier, essentiellement prisées des étudiants français pour leur sélectivité moins importante que dans l’Hexagone, la tendance semble quelque peu freinée par un contrôle d’accès plus sévère : seuls 10 % des candidats non-résidents ont réussi l’examen d’entrée en septembre 2017.

Étudiants français qui vivent en Belgique Parmi les Français qui font leurs études en Belgique, on compte également ceux qui ont leur domicile légal dans le Royaume, qu’ils vivent ou non avec leurs parents. Si on dispose de peu de statistiques et de chiffres, l’ARES a recensé, parmi les filières les plus choisies dans l’enseignement supérieur en 2018-2019 par les étudiants de nationalité française dont le domicile légal est situé en Belgique, les arts plastiques, visuels et de l’espace (592 filles inscrites, contre 286 garçons), les sciences psychologiques et de l’éducation (388 filles contre 84 garçons) et les sciences de la santé publique (310 filles et 58 garçons). À titre d’exemples d’orientations moins prisées en 2018-19, les sciences juridiques, les arts du spectacle et technique de diffusion et de communication ou encore le théâtre et les arts de la parole. Dans l’enseignement secondaire, le cas particulier du Lycée français apporte lui aussi quelques éclaircissements, même s’il est difficile de dresser un bilan général quant aux profils de tous

Eugénie Simons, Financial Analyst chez Faurecia

« L’école secondaire est déterminante dans un parcours de vie »

« J’ai fait mes humanités au Lycée français par hasard et par défaut !

Un mois avant la rentrée, je n’avais toujours aucune place dans l’enseignement secondaire, c’était la panique. Notre objectif était une immersion bilingue, on avait postulé au Collège Saint-Pierre, à l’Institut Saint André, au Collège Saint-Hubert, à l’Athénée Catteau et à l’école Notre-Dame des Champs, j’étais également sur une liste d’attente au Lycée français, et c’est à une annulation de dernière minute que je dois ma scolarité dans ce prestigieux établissement.

Sans ça, je n’aurais eu accès qu’à des écoles bien moins réputées, tout mon avenir en aurait été impacté. Je ne parlais pas anglais, j’avais trois mois pour me remettre à niveau. Au début, c’était assez déstabilisant, car les élèves français se mélangeaient très rarement aux autres. Par provocation, je continuais à dire volontairement septante et nonante (rires) et j’ai parallèlement gardé mon réseau de copains belges, grâce au hockey, notamment. J’ai obtenu mon bac en 2016, j’étais consciente d’être très bien armée pour la suite.

Une des vraies valeurs ajoutées de cette école est d’être bien plus ouverte à la dynamique internationale, par rapport au système scolaire belge. La mentalité est terriblement différente. Vu le niveau d’anglais très poussé que j’y ai acquis, j’ai pu opter pour un parcours international et étudier à Londres. Une de mes profs, Anglaise, m’a énormément aidée, l’implication du personnel enseignant est un vrai plus ! J’ai pu entrer au University College London, 16e meilleure université mondiale et dans le top 5 des meilleures universités en Angleterre.

J’y ai fait un bachelier en économie pendant trois ans et à 21 ans, comme beaucoup d’Anglais, j’étais sur le marché du travail. Depuis septembre dernier, je travaille à Paris, comme analyste financière. Je suis très heureuse de ce qui m’arrive. L’école secondaire est déterminante dans un parcours de vie ! »

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les élèves français qui le fréquentent et des études supérieures qu’ils suivent ensuite. « Après trois années passées en Belgique, certificat scolaire à l’appui, un élève du Lycée français Jean Monnet est considéré à l’égal d’un ressortissant belge par le service des admissions et échappe donc au numerus clausus éventuel. Il en est de même pour les enfants dont au moins un parent est salarié d’une entreprise belge depuis au moins six mois. Au cours des trois dernières années, la part des bacheliers du LFJM qui poursuit ses études en Belgique varie entre 20 et 28 %. Les formations médicales, artistiques et l’architecture sont les plus populaires chez nos élèves », précise Marie-Alix Beuscart, chargée de communication du Lycée. « Par contre, nous ne disposons pas de données quant au nombre d’élèves français, qui, à l’issue de leurs études secondaires au Lycée Jean Monnet, partent étudier en France. La seule chose que l’on peut déduire, c’est que tous les Français ne retournent pas étudier en France et que tous les élèves qui choisissent la France comme destination ne sont pas Français... Par ailleurs, la nationalité n’est pas un indicateur uniforme pour définir nos élèves. Il se peut en effet qu’une famille française expatriée ait très peu, voire jamais vécu en France et que les enfants aient connu différents systèmes scolaires. De même que des enfants non français issus de familles expatriées peuvent avoir poursuivi leur scolarité exclusivement dans des Lycées français à l’étranger, au rythme des expatriations de leurs parents, ils auront construit une culture très française. Il existe également une proportion de familles bi-nationales. » À noter que le Lycée français d’Uccle (un autre site existe à Anvers) compte plus de 50 nationalités et 30 langues maternelles. Concrètement, il met

« Les étudiants belges sont très attirés par des études en France »

en œuvre le programme de l’Éducation Nationale française, prépare aux examens français, à l’IGCSE (International general Certificate of Secondary Education), à des certifications en langues étrangères et est reconnu par la Communauté française de Belgique.

Au total, il s’agit de 2 730 élèves, de la petite section de l’école maternelle jusqu’à la terminale. Quant aux Belges inscrits au Lycée Jean Monnet, ils représentent cette année académique environ 10 % des élèves. Ceux-là sont donc extrêmement bien armés pour les prépas dans les grandes écoles françaises, qui les attirent au même titre que leurs camarades d’Outre Quiévrain. « Ils choisissent notre Lycée pour la qualité du cursus proposé, le niveau de culture générale et de langue française, ainsi que l’histoire et la géo, où le volume d’heures est plus élevé que dans le système scolaire belge, mais également pour l’ouverture internationale », précise Marie-Alix Beuscart. Si on ne dispose pas de données ni de statistiques sur le nombre de Belges et de Français qui ont fait leur études secondaires en Belgique et poursuivent toutes leurs études supérieures en France, bachelier compris, les dernière statistiques du MESRI (le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) montrent que 50 % des étudiants belges en 2016-2017 étaient inscrits en Licence (soit 1 644 étudiants), 43 % en Master (soit 1 408 étudiants) et 7 % en doctorat (soit 248 étudiants). La France, comme la Belgique, sont toutes deux bien classées dans la dernière enquête PISA et se situent légèrement au-dessus de la moyenne des pays riches concernant la qualité de leur enseignement secondaire. Nos deux pays sont à égalité en matière de compréhension à l’écrit, la Belgique marque quelques points supplémentaires en mathématiques et en sciences.

Nathalie Avallone, chargée de mission universitaire et responsable du bureau Campus France en Belgique

« Campus France est un organisme public créé en 2010 dans le but de promouvoir à l’étranger le système d’enseignement supérieur et de formation professionnelle français. Concrètement, je reçois les élèves qui souhaitent étudier en France, qu’ils soient en terminale et désireux d’un cursus complet dans l’Hexagone ou déjà titulaires d’un bachelier (grade de Licence en France), voire d’un Master, avec le souhait de réaliser un Master en France. La France est le troisième pays de destination des étudiants belges. D’après les derniers chiffres du ministère français de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, 4 691 étudiants belges ont étudié en France au cours de l’année universitaire 2018-2019. La répartition par discipline et niveau dans les universités françaises révèle que les trois domaines dans lesquels ils sont les plus nombreux sont les lettres, les langues, les sciences humaines et sociales (36 %), les sciences et la filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives, 20.5 %), la santé et la médecine (18.5 %). Les Belges francophones sont majoritaires et représentent 83 % du total.

Ce qui les attire dans l’Hexagone ? La qualité des formations et l’ouverture internationale, la proximité géographique et culturelle et les opportunités professionnelles ensuite. Cela dit, beaucoup d’autres nationalités résidant sur le territoire belge s’adressent à Campus France, avec notamment un nombre important d’élèves issus du continent africain, des pays de l’Est et de la Russie. Concernant le coût des études en France, il en est de même pour tous les étudiants ressortissants d’un pays membre de l’Union européenne, le budget minimum étant de quelques centaines d’euros. Certains peuvent bénéficier d’une aide au logement, accordée au cas par cas.

Nous pouvons jouer un rôle de médiateur entre l’étudiant et l’école supérieure ou l’université.

Chaque année, nous organisons également le Salon Campus France au Lycée français Jean Monnet, le dernier a eu lieu le 18 janvier, les élèves belges et étrangers résidant en Belgique ont pu y rencontrer plus de 60 exposants, universités, grandes écoles françaises et entreprises. » Site : campusfrance.org, saloncapusfrance.be.

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ENQUÊTE

L’enseignement supérieur en Belgique Organisation de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles Ce qu’il faut retenir ? Qu’en Belgique, contrairement à la France, ce sont les universités qui sont excellentes, et les hautes écoles moins prestigieuses, même si leur enseignement est de qualité.

En France, la fac a moins bonne réputation que les Grandes écoles : à chacun sa terminologie d’exception !

Le réseau d’établissements supérieurs de la FWB est composé des universités (qui intègrent les Instituts supérieurs d’architecture), des hautes écoles (HE), des écoles supérieures des arts (ESA) et des établissements de promotion sociale (EPS).

• L’université dispense un enseignement dit théorique et vise principalement à développer des compétences générales. Elle forme des cadres supérieurs et des chercheurs de haut niveau.

• Les hautes écoles et les écoles supérieures des arts proposent des formations de type court principalement axées sur la pratique (trois ou quatre ans) et de type long de niveau universitaire (quatre ou cinq ans).

• Les écoles supérieures d’architecture mènent au grade de Master en architecture (cinq ans d’études).

• Des institutions privées dispensent un enseignement supérieur dont les diplômes ne sont pas reconnus par la FWB. Celles-ci ne peuvent pas porter les noms « université », « faculté », « académie

universitaire », « haute école » ou « école supérieure des arts ».

L’enseignement supérieur est articulé autour de deux cycles : les bacheliers (1er cycle de trois ans) et les masters (2e cycle de deux ans).

Un 3e cycle, le doctorat, est proposé dans les universités et les hautes écoles de type long.

Il existe 6 universités en FWB. L’ensemble de l’offre d’enseignement universitaire est réparti dans trois secteurs (sciences et technologies, sciences humaines et sciences de la santé) et vingt domaines d’études différents. 19 hautes écoles sont implantées en Belgique francophone.

L’offre d’enseignement est répartie en douze domaines, Information et communication, Sciences politiques et sociales, Sciences juridiques, Sciences économiques et de gestion, Sciences psychologiques et de l’éducation, Sciences biomédicales et pharmaceutiques, Sciences de la santé publique, Sciences de la motricité, Sciences, Sciences agronomiques et ingénierie biologique, Sciences de l’ingénieur et technologie et Arts plastiques, visuels et de l’espace. Les hautes écoles dispensent un enseignement supérieur de type court ou de type long.

Le type court, un seul cycle, est sanctionné par le grade académique de bachelier (professionnalisant). Le type long se déroule en deux cycles. Le premier cycle de transition conduit au grade académique de bachelier de transition. Le deuxième cycle professionnalisant mène au diplôme de master.

Les 16 écoles supérieures des arts proposent des bacheliers et des masters, dans des spécialisations diverses regroupées en domaines d’études : Arts du spectacle et techniques de diffusion et de communication, Arts plastiques, visuels et de l’espace, Musique, Théâtre et arts de la parole. L’accès à ces formations est conditionné à la réussite d’examens d’admission.

Madeleine Baisier, en 3e année, Master en ingénieur de gestion à Solvay

« J’ai tenté Sciences-Po à Paris, mais la Belgique ne m’y a pas bien préparée »

« Pendant mes études secondaires au Lycée Emile Jacqmain, j’aimais beaucoup l’histoire, la géographie, ou encore la géopolitique… Sciences-Po Paris offrait un bachelier qui m’intéressait énormément, deux possibilités se présentaient à moi : la procédure internationale, uniquement ouverte aux candidatures sur les campus de région, où la première étape d’éligibilité est basée sur un dossier de candidature, ou la procédure nationale, qui permet d’étudier sur le campus parisien et dont la première étape exige, au-delà du dossier de candidature, de passer trois épreuves écrites. Ayant la double nationalité, j’ai tenté la procédure nationale pour étudier à Paris.

Le défi était de taille, il me fallait combiner la prépa et ma terminale. Je me suis entraînée grâce aux cours d’une étudiante à Science-Po, qui avait suivi une prépa chaque week-end à Paris. Je me suis également formée grâce au Cned (Centre national d’enseignement à distance). J’ai réussi deux épreuves sur trois, les maths et l’anglais, mais j’ai raté celle d’histoire… j’étais clairement beaucoup moins bien préparée que les étudiants français dans cette branche. À raison de deux heures par semaine, mon cours était beaucoup moins complet, dense et fouillé que dans le système scolaire français, qui drille littéralement ses élèves aux dissertations, ce qui est loin d’être le cas dans l’enseignement belge. J’étais pourtant une très bonne élève dans mon option latin/maths, j’ai toujours eu 16 de moyenne dans tous les cours et 17 en général. Avec le recul, je ne regrette pas d’avoir échoué et suis fière d’avoir relevé le défi. J’aurais sans doute dû choisir de passer par la filière internationale, quitte à faire un bachelier en province, le master se fait de toutes façons à Paris. Cela dit, mon Lycée m’a très bien préparée à ce que je fais actuellement et l’enseignement belge est très qualitatif. Je compense mon intérêt pour les sciences politiques grâce à l’asbl MUN de l’ULB, dont je suis devenue présidente et qui organise des conférences partout dans le monde. »

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L’organisation et le coût des études L’année académique est divisée en trois quadrimestres, soit trois périodes de quatre mois. Les examens sont présentés à la mi-janvier puis à la fin du mois de mai. Les rattrapages ont lieu de fin août à début septembre.

La différence entre la Belgique et la France est très grande sur la question financière : là où la France propose des années à plus de 10 000 euros pour la moindre école de commerce de Province, les droits d’inscriptions pour les plus prestigieuses des universités belges (Solvay, Polytech, médecine, etc) sont très accessibles (moins de 1 000 euros par an). Le prix est le même pour les étudiants belges et européens : les droits pour les étrangers (hors Europe) sont en revanche élevés (4 175 euros). Les frais de scolarité, appelés « minerval », s’élevaient pour l’année académique 2019-2020 à 835 euros pour l’université, à 175 euros pour les deux premières années dans le type court et 227 euros pour la dernière année, à 350 euros dans le type long (454,50 euros pour la dernière année de chaque cycle).

Un droit d’inscription complémentaire et des frais administratifs peuvent être réclamés par certains établissements. Ils ne peuvent excéder 159 euros pour le type court et 238 euros pour le type long.

Attention, des droits administratifs complémentaires pour des frais afférents aux biens et services fournis aux étudiants, dont le montant ne peut dépasser 837 euros, peuvent alourdir le budget.

L’accès à l’enseignement supérieur L’étudiant belge doit obtenir un CESS (Certificat d’Etudes Secondaires Supérieures). Il existe aussi des examens d’entrée pour certaines formations (ingénieur, médecine, dentisterie, vétérinaire

« Le succès des formations pour adultes témoigne d’un vrai changement sociétal »

et formations artistiques. Quant à l’étudiant français, il doit introduire une demande d’équivalence, voir page suivante).

En Communauté flamande Six universités et treize hautes écoles se partagent le paysage de l’enseignement supérieur du nord du pays. Seules les universités, les écoles d’art et l’école supérieure de navigation peuvent délivrer des diplômes de premier, deuxième et troisième cycle. Les formations universitaires s’organisent en un premier cycle de 3 ans qui mène au grade de « bachelor » et en un 2e cycle qui conduit à celui de Master. Le doctorat (3e cycle) se prépare en 3 ans. Les hautes écoles délivrent une licence professionnelle en 3 ans et une licence professionnelle spécialisée en 1 an.

Les frais d’inscription s’y élevaient, pour l’année 2018-2019, à 922 euros. Pour accéder à l’enseignement supérieur, il faut être titulaire d’un certificat d’études secondaires flamand ou d’un diplôme d’études secondaires étranger donnant accès à l’enseignement supérieur.

L’enseignement est dispensé en néerlandais. Campus France précise que des quotas de 6 % maximum d’enseignement en langues étrangères ont été fixés pour les années qui mènent au « bachelor » et 35 % maximum pour les programmes de master. Les étudiants français ne représentent qu’une toute petite partie de la population estudiantine au sein des établissements néerlandophones.

En Communauté germanophone Il n’existe qu’une seule école d’enseignement supérieur – la Haute école autonome de la Communauté germanophone, située à Eupen – qui dispense en 3 ans des formations en sciences sanitaires et infirmières et en sciences pédagogiques (en allemand).

Hugues Rey, formateur – Executive Master in Digital marketing and Communication Solvay Brussels School of Economics

« C’est le cursus le plus long qui existe sur le marché des formations dans le Royaume. Concrètement, nous proposons une formation de 18 jours pleins, donnée par des professionnels reconnus dans le monde digital, des professeurs d’université et des praticiens confirmés. Notre ambition est de permettre aux participants de comprendre, d’intégrer et d’utiliser les différents enjeux et outils du marketing digital. Ce Master existe depuis trente ans et cela fait cinq ans qu’il s’est adapté au digital, à travers de la théorie, de la pratique, des conférences inspirantes et des travaux en groupe. Cela concerne en moyenne trente étudiants par module, âgés de 28 à 50 ans, avec un cœur de cible âgé de 35 ans. Il s’agit essentiellement d’adultes déjà actifs ou qui l’ont été, le digital et/ou le marketing impacte leur activité présente ou à venir. Cette formation attire un public international, notamment des expatriés vivant en Belgique, notre métier consistant également à rassembler une cohorte cohérente, donc des profils différents, sachant que les cours sont dispensés en anglais. Dans le groupe, nous comptons chaque année un à deux Français installés à Bruxelles. Cette formation constitue un excellent tremplin pour faire évoluer une carrière et notamment se spécialiser et/ou se réorienter.

Fondamentalement, le succès des formations pour adultes s’inscrit pleinement dans un contexte où le monde du travail est en réelle et constante évolution. Chacun est appelé à travailler de plus en plus longtemps et à changer plus souvent de fonction au sein de sa carrière professionnelle, il s’agit d’un vrai phénomène sociétal, se recycler et/ ou se reformer se banalise. Personnellement, j’enseigne depuis dix ans sous la houlette de Philippe Biltiau, directeur de ce programme à Solvay, mon vrai métier étant directeur général de Havas Media Belgium, je suis également à la tête de la Belgian Management and Marketing Association (BMMA). Enseigner, et donc transmettre, est passionnant : chaque nouvelle année académique demande de se réinventer, d’adapter son cours et le module en fonction de la société qui évolue excessivement vite. Quant aux formations tous azimuts, elles ont le vent en poupe et il existe une réelle compétition entre elles. Solvay est un gage de qualité sur le marché belge, et pour ceux, et surtout celles qui hésiteraient, je vous rassure : le marketing digital n’est pas genré et exclusivement destiné à la gent masculine ! »

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ENQUÊTE

Les équivalences Pour ceux qui ont obtenu un titre d’études hors de Belgique, se pose la question légitime de l’équivalence du diplôme obtenu, afin de pouvoir poursuivre ses études dans le Royaume. En Belgique, chacune des trois communautés dispose de son propre service d’équivalence (belgium.be › formation › international › diplomes › equivalence. Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, infos sur equivalences. cfwb.be).

Plusieurs cas de figure : • Vous avez terminé vos études secondaires à l’étranger et vous désirez continuer des études supérieures en Communauté française.

Que vous soyez Français ou Belge, qu’importe la nationalité, seul le titre (le diplôme) compte : votre dossier (voir les documents à fournir sur le site) doit être introduit avant le 15 juillet 2020 et envoyé auprès du Service des équivalences de l’enseignement obligatoire 1 rue A. Lavallée, 1080 Bruxelles. Vous pouvez également vous rendre sur place : 4 rue Courtois, 1080 Bruxelles (coût : 200 euros).

Rendez-vous via internet sur le site, par courriel equi.oblig@cfwb.be ou par téléphone + 32 2 690 86 86. Pour rappel, un Décret limite à 30 % le nombre d’étudiants non-résidents dans les cursus menant à certains grades académiques. Dans les universités : bachelier en kinésithérapie et réadaptation, bachelier en médecine vétérinaire, bachelier en sciences psychologiques et de l’éducation orientation logopédie, bachelier en médecine et bachelier en sciences dentaires. Dans les hautes écoles : bachelier en kinésithérapie, en logopédie et en audiologie.

Calendrier 13 et 14 mars 2020 Solvay Business Game Evénement très prisé, la 13e édition du plus grand Business Game d’Europe accueillera 400 étudiants internationaux, sélectionnés parmi les 1 100 postulants provenant de 74 nationalités, pour 136 universités. De l’Inde à l’Australie, en passant par la France, cet événement rassemblera des étudiants de troisième bachelier et master. La France est le quatrième pays en termes de postulants, après la Belgique, l’Italie et l’Inde. Le nombre de postulants inscrits dans des écoles françaises dépasse largement la centaine.

Parmi les 49 Français ayant postulé, 26 ont réussi le test de sélection et participent au SBG 2020.

La plupart de ces jeunes étudient à la SBS-EM ou à HEC Paris. Ces 400 participants ont l’opportunité de résoudre 5 challenges avant et pendant l’événement : l’online, le strategy, le pitch, le marketing et le negociation. Un sixième, l’eloquence challenge, fait office de finale et est ouvert aux deux meilleures équipes.

Infos : solvaybusinessgame. com Lieu : Sheraton Brussels Airport Hotel.

Quelques journées portes ouvertes : 7 mars et 22 juin : ICHEC

• Vous avez un diplôme de l’enseignement supérieur obtenu à l’étranger (ou vous avez effectué une partie de vos études supérieures à l’étranger) et vous souhaitez continuer vos études supérieures en Communauté française. Que vous soyez Français ou Belge, qu’importe la nationalité, seul le titre (le diplôme) compte : adressez-vous directement à la haute école, université ou école supérieure des arts pour vérifier si vous avez besoin d’une équivalence de diplôme. Le jury d’admission de l’établissement d’enseignement supérieur compare le niveau de vos études suivies à l’étranger. S’il accepte votre admission, il peut l’assortir de conditions comme celles de devoir suivre un programme de cours complémentaires ou d’obtenir l’équivalence de votre diplôme de fin d’études secondaires, etc.

Les centres NARIC (National Academic Recognition and Information centres), créés à l’initiative de la Commission européenne, fournissent également des informations sur les études dans les pays de l’Union européenne. Ces centres collaborent avec le réseau européen ENIC (European Network of National Information Centres) établi par le Conseil de l’Europe et l’Unesco. Centre ENIC-NARIC de la Fédération Wallonie-Bruxelles (site : enic-naric@cfwb.be).

Pour la Communauté flamande, si vous n’êtes pas titulaire d’un certificat de fin d’études secondaires flamand, vous devez être détenteur d’un diplôme de fin d’études secondaires étranger donnant accès à l’enseignement supérieur, reconnu équivalent par la loi flamande, la loi belge, une directive européenne ou un accord international. Lors de la candidature, l’établissement évalue directement les équivalences de niveau des diplômes (source : campus-

Infos : ichec.be.

14 mars 2020 : Lycée Jean Monnet. Infos : lyceefrancais-jmonnet.be.

• 14 mars et 20 juin : UNamur. Infos : unamur.be.

• 25 mars 2020 : ULB. Sur les trois campus bruxellois de l’ULB, professeurs et étudiants vous accueillent dans chaque faculté.

Présentation des services aux étudiants. L’après-midi, accueil spécifique pour les élèves de 5e année, sur inscription. Infos : ulb.be.

• 28 mars et 24 juin 2020 : UCLouvain. Infos : uclouvain.be.

• 25 mars et 25 avril : I.H.E.C.S. Infos : ihecs.be.

• 25 avril : ULiège. Infos : hec.ulg.ac.be.

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ULB

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france.org, dossier pays, Belgique n° 43 novembre 2018).

Adressez-vous au National Academic Recognition Information Center 15 Koning Albert II-laan, Consciencegebouw, 1210 Brussel, tél : 02 553 89 58, mail : naric@vlaanderen.be.

• Vous souhaitez étudier en France avec un diplôme belge (que vous soyez Français ou Belge, seul le diplôme compte) : selon Campus France, en 2019, la France a accueilli 343 000 étudiants étrangers.

L’Hexagone est le premier pays d’accueil non-anglophone et les trois quarts des étudiants étrangers étudient à l’université. Grâce à la réforme de Bologne, qui a harmonisé les systèmes d’enseignement supérieur européens, tout jeune belge peut s’inscrire dans l’établissement d’enseignement supérieur européen de son choix et être soumis aux mêmes conditions que les ressortissants du pays d’accueil.

Le détenteur d’un diplôme belge, quelle que soit sa nationalité, qui désire accéder au premier cycle de l’enseignement supérieur en France doit préalablement s’inscrire sur le site du ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse. Comme il n’existe pas d’équivalence officielle entre un diplôme belge et français, il doit ensuite prendre contact en ligne avec le centre ENIC-NARIC France (ciep.fr › reconaissance-diplôme-etranger-documents-delivres) qui délivre soit une attestation de comparabilité lorsque le diplôme peut être comparé au système d’études français, soit une attestation qui détermine les prérequis et débouchés académiques acquis grâce au diplôme belge obtenu. L’attestation établie par le centre ENIC-NARIC ne donne pas automatiquement le droit de s’inscrire dans un établissement scolaire français. Seules les universités et les Grandes écoles sont habilitées à accepter ou non

l’admission au regard du dossier de candidature et notamment du diplôme de fin d’études secondaires. La reconnaissance de ces diplômes peut donc différer selon les établissements. Quelques filières de formation (médicales, paramédicales, agronomiques, agroalimentaires vétérinaires, artistiques) font l’objet d’une procédure d’admission différente (be.ambafrance.org › -Etudier-enFrance). Dans le cas où l’étudiant détenteur d’un diplôme belge souhaite poursuivre ses études dans un établissement français de l’enseignement supérieur et est déjà détenteur d’un ou de plusieurs diplômes de l’enseignement supérieur, il peut introduire une demande de dispense auprès de l’établissement choisi. Celui-ci statuera sur le niveau du/des diplôme(s) et de la possibilité pour lui d’y poursuivre ses études.

• Vous souhaitez travailler en France avec un diplôme belge (que vous soyez Français ou Belge, seul le diplôme compte) : les employeurs ou l’administration organisatrice d’un concours apprécient que les titres présentés consacrent les connaissances appropriées à l’emploi postulé. Dans la majorité des cas, le rectorat d’académie peut attester du niveau du diplôme dans le pays dans lequel il a été délivré. Pas d’obstacle majeur, donc.

Source : ambafrance.org › -Etudier-en-France

Les Bourses d’études Les ressortissants de l’Union européenne doivent résider en Belgique au 31 octobre de l’année académique de la demande et un des parents doit travailler ou avoir travaillé dans un État de l’Union européenne.

L’allocation d’études, généralement appelée « bourse d’études », est une aide financière accordée par la Fédération Wallonie-Bruxelles aux élèves de condition peu aisée. L’étudiant doit être régulièrement inscrit dans un établissement d’enseignement secondaire ou supérieur de plein exercice reconnu par la Fédération WallonieBruxelles. L’octroi d’une allocation d’études est soumis à différentes conditions : les revenus du ménage, les revenus cadastraux et loyers bruts, le cursus éducatif de l’allocataire – il doit fréquenter un établissement d’enseignement de plein exercice, être inscrit comme élève régulier, ne doit pas doubler à partir de sa troisième année d’études (une seule dérogation est possible).

Site : allocations-etudes.cfwb.be/etudes-secondaires/conditions/) L’obtention d’une allocation d’études pour l’enseignement supérieur est soumise à d’autres conditions : l’étudiant doit être inscrit dans l’enseignement supérieur de plein exercice (universités, hautes écoles, écoles supérieures des arts). Le montant varie, suivant les dossiers, les situations et la législation en cours, entre 400 et 5 000 euros. Il existe deux types d’allocation : l’allocation variable et l’allocation forfaitaire, selon les cas. Par ailleurs, il existe plusieurs autres types de bourses d’études dont les bourses d’excellence ou de mérite, les bourses spéciales du gouvernement belge, les bourses des entreprises belges, les bourses des fondations et organisations internationales, les bourses d’écoles, etc.

Infos : allocations-etudes.cfwb.be/etudes-superieures/conditions/.

Les sites boursedetude.org et bourses-etudes-en-belgique.net proposent régulièrement de nombreuses offres de financement et de bourse. Le site studyinbelgium.be › programmes-de-bourses fournit également des programmes de bourses.

Une bourse d’excellence est également proposée aux étudiants qui suivent des études approfondies (au moins de niveau doctoral) en Juliette & Victor n° 77 l 15

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ENQUÊTE Wallonie ou à Bruxelles Infos : wbi@wbi.be. Site spécifique pour les doctorants : doctorat.be/fr. À savoir : • Il n’existe pas d’aide ou d’allocation de logement en Belgique telles que celles délivrées par la caisse d’allocations familiales (CAF) en France.

• Une réduction des frais d’inscription peut être appliquée aux étudiants en fonction de leur quotient familial. Il convient de s’adresser au service social de l’établissement belge lors de l’inscription.

Infos : euroguidance-france.org › partir-en-europe › belgique ›

Si l’étudiant est inscrit dans un établissement (secondaire ou supérieur) en France et désire étudier en Belgique Le programme phare Erasmus+ de l’UE permet de financer un séjour d’études ou un stage à l’étranger au sein d’un pays du programme Erasmus+ d’une durée pouvant aller jusqu’à 12 mois par cycle d’étude (Licence, Master, Doctorat). Les montants des bourses Erasmus+ sont de 220-320 euros/mois (études) ; 370-470 euros/ mois (stages) pour la Belgique. Ces montants peuvent être complétés par des financements du CROUS (etudiant.gouv.fr) et des collectivités territoriales. Le candidat peut aussi bénéficier des aides du ministère de l’Enseignement supérieur. Elles s’adressent aux étudiants boursiers sur critères sociaux qui effectuent entre 2 et 9 mois d’études à l’étranger dans le cadre de leur cursus universitaire. L’aide à la mobilité internationale (service-public.fr) complète la bourse sur critères sociaux du CROUS, son montant s’élève

actuellement à 400 euros par mois. La mobilité internationale (étude, formation, stage, solidarité…) relève aussi des Régions. Ce type de bourse est souvent associé à une durée minimum et à un niveau d’études, parfois aux conditions de ressources du foyer fiscal. Quelques Régions imposent des limites d’âge. Le montant attribué varie suivant les Régions ainsi que le mode de calcul (mensuel ou forfaitaire). Certains Départements aident également financièrement les départs en mobilité. La mairie du domicile peut aussi être sollicitée (service jeunesse ou social).

Pour rappel, en 2017, le programme de mobilité européenne Erasmus (devenu Erasmus+ en 2014) soufflait sa 30e bougie. 34 pays participent au programme Erasmus+ : les 28 États membres de l’Union européenne, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la République de Macédoine, la Norvège, la Serbie et la Turquie. En trente ans, neuf millions d’étudiants ont suivi un programme Erasmus +. Selon les derniers chiffres de l’Unesco, 85 409 participants ont bénéficié, en France, d’une mobilité financée par Erasmus+ en Europe ou hors Europe en 2018. C’est la France qui envoie le plus d’étudiants en programme Erasmus+ (49 355 étudiants en 2018), devant l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.

L’Hexagone est également le pays qui fournit le plus d’étudiants à la Belgique (1 920), derrière l’Espagne et devant l’Italie.

Si l’étudiant s’inscrit directement dans un établissement secondaire ou supérieur en Belgique Dans ce cas, il ne peut pas bénéficier des bourses prévues dans le cadre des échanges. S’il s’inscrit dans le supérieur, il doit remplir

Hannah Lagarde, élève en terminale S au Lycée français Jean Monnet

« Les études de médecine sont réputées dans nos deux pays »

« Je suis Parisienne et installée en Belgique avec ma famille depuis 2006. En France, j’étais inscrite dans une école Montessori, dans une section bilingue, mes parents ont choisi le Lycée français pour que je puisse continuer d’évoluer dans plusieurs langues, j’y suis maintenant élève depuis treize ans.

Aujourd’hui, je parle français, anglais, espagnol et allemand et suis en terminale S, je m’oriente vers des études de médecine en Belgique, après avoir longtemps hésité avec le droit au Royaume Uni. Une des grandes valeurs ajoutées de mes études au Lycée français est l’accompagnement personnel jusqu’à la fin de la terminale, nous sommes vraiment très épaulés dans notre projet individuel. Pour le droit, j’ai été très conseillée pour la réalisation de mon dossier de candidature Ucas (le service des admissions des universités et collèges en Angleterre), constitué dès le troisième trimestre de la première. Pour ma part, j’ai donc tranché et finalement choisi la médecine, les études de médecine sont réputées autant en France qu’en Belgique. Concrètement, je suis une prépa chaque samedi matin à l’ULB. Le niveau de mathématiques est un peu moins bien réputé dans le cursus français que dans le système scolaire belge, cela me permet non seulement de réviser, mais également d’approfondir les matières ou de combler d’éventuelles lacunes. Question équivalences des diplômes, aucun problème, nous pourrons aussi bien exercer dans l’Hexagone que dans le Royaume. Cela dit, j’adore la Belgique, j’y suis depuis l’âge de 4 ans, j’y suis très épanouie. Je suis consciente de l’importance du choix de l’école dès l’enfance. J’ai adoré mes études secondaires et suis très motivée pour la suite ! Je passe le concours d’entrée en médecine cet été… »

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un DSE (dossier social étudiant) auprès du CROUS (portail numérique des démarches et services de la vie étudiante etudiant.gouv.fr) pour une bourse sur critères sociaux s’il suit une formation dans un pays membre du Conseil de l’Europe et que sa formation est habilitée à recevoir des étudiants boursiers. Attention, cette bourse n’est octroyée que si l’étudiant ne bénéficie d’aucune aide de gouvernement extérieur.

Les autres pistes

• AEFE. L’opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères peut apporter une aide au bénéfice d’élèves français résidant avec leur famille à l’étranger, scolarisés dans les écoles et les établissements d’enseignement français : le Lycée français Jean Monnet, le Lycée français international d’Anvers, les écoles européennes. Site : bruxelles.consulfrance.org/2eme-Conseil-Consulairedes-Bourses-scolaires-2019-2020. Les bourses du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sont accordées aux étudiants admis au Collège d’Europe.

Site : campusfrance.org › le-college-d-europe.

• Le portail européen european-funding-guide.eu recense les 12 000 bourses d’études disponibles dans l’Union européenne.

• Les bourses de la Fondation de France. Annuaire des aides sur fondationdefrance.org › guide-des-bourses • Des fondations privées soutiennent les étudiants en fonction de leur projet. Des portails permettent de rechercher les bourses d’études en fonction de son pays d’origine et du champ d’études (scholarshipportal.com, european-funding-guide.eu scholars4dev.com/category/ country/europe-scholarships). Le service social ou le secrétariat de l’université ou école supérieure peuvent aussi être consultés.

• Des organismes bancaires proposent des prêts étudiants à des taux compétitifs à rembourser à la fin des études.

• Bourses d’étude en Communauté flamande. Les conditions sont approximativement les mêmes que celles de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Renseignements sur studietoelagen.be.

Source : Consulat Général de France à Bruxelles.

Les cours préparatoires en Belgique Plusieurs possibilités en fonction du domaine d’études envisagé : Les 7e préparatoires à l’enseignement supérieur (PES). Trois types d’années préparatoires sont organisés dans certaines écoles secondaires. Pour Bruxelles et le Brabant Wallon : 7e spéciale mathématiques (Institut Saint-Louis - Tél : 02 209 17 11, site : saint-louis.be.

Athénée royal de Woluwé-Saint-Lambert - Tél : 02 776 82 60, site : arwsl.be. Athénée royal « Charles Rogier » Liège 1 - Tél : 04 222 14 82 - 04 222 46 96 - 04222 25 11, site : liege1.be), 7e spéciale sciences et mathématiques (Athénée Robert Catteau - tél : 02500 72 30, site : robertcatteau.be. Institut De Mot – Couvreur - tél : 02 505 59 00, site : institutdemotcouvreur.be. Lycée Martin V - site du Biéreau - Tél : 010 48 96 40, site : lmv.ucl.ac.be. Collège Saint-Barthélemy - Tél : 04 250 78 30, site : saintbar.be. Institut Saint-Berthuin - Tél : 081 44 72 30, site : isbm.be), 7e spéciale arts du spectacle et de diffusion (Athénée royal d’Auderghem - Tél : 02 663 17 02, site : arauderghem.be).

Les cours préparatoires organisés par les hautes écoles et les universités Ces institutions organisent, en général, des formations courtes variant de trois jours à deux semaines, couvrant des formations précises et limitées qui se donnent en général de mi-août à mi-septembre. Elles permettent de revoir des points importants et de les associer à la matière de 1ère année d’études de bachelier. Outre ces sessions d’été, des universités proposent également des cours préparatoires pendant l’année académique : • À l’ULB : Tous les samedis matins de septembre à juin, cours préparatoires à l’examen d’admission à l’École polytechnique de Bruxelles et aux études de médecine et dentisterie, destinés aux élèves en dernière année de l’enseignement secondaire.

Site : ulb.be › FR › Étudier › Réussir ses études.

• À l’UCL : Tutorat avec des élèves de terminale pour les aider à combler d’éventuelles lacunes en vue de futures études supérieures.

L’institution prépare également à l’examen d’entrée en médecine et dentisterie lors de cours de mise à niveau disciplinaire dispensés pend a nt la ter m i na le. Site : u cl ouvain .be › e tu die r ›preparation-aux-etudes-superieures.

• À l’ULG : Samedis matin, 18 séances de cours de préparation à l’examen d ’admission ouvertes à tous les rhétoriciens. Site : facsa. uliege.be › cms › facsa-cours-preparatoires.

La Faculté de Médecine propose des activités préparatoires à l’examen d’entrée durant l’année académique. Site : enseignement.uliege.be › cms › cours-preparatoires-d-hiver.

• À l’UNamur : Cours de préparation à l’examen d’entrée en médecine à raison de 15 samedis en hiver et 6 jours la dernière semaine de juin. Site : unamur.be › etudes › rheto › courspreparatoires.

• Le crea-helb, centre de recherche et d’études appliquées (crea-helb.be), propose des cours préparatoires aux études en techniques de l’image et aux études paramédicales pour les étudiants qui s’inscrivent à la Haute École Libre de Bruxelles (HELB).

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ENQUÊTE

On les appelle les « kots » (du bruxellois « Kotje », « petit abri ou cabane », ce nom s’est répandu dans toute la Belgique francophone).

Loyer moyen d’un kot en région bruxelloise (brukot.be) entre 300 euros et 650 euros par mois, charges comprises, de 205 à 555 euros à Namur (kotanamur.be), de 210 à 770 euros à Liège (kotaliege.be) et de 230 à 550 euros à Louvain-la-Neuve (kotalouvain.be).

Le contrat de location est souvent d’une durée de 10 mois à 12 mois, en cas de seconde session d’examens.

Les types de logements

• Le kot traditionnel : une simple chambre avec bureau et, parfois, une mini-cuisine et/ou salle de douche. Le plus souvent, ces logements sont regroupés dans des immeubles et les commodités sont partagées.

• Chez l’habitant : une chambre ou un étage dans l’immeuble du propriétaire. Ces kots sont souvent plus calmes.

• La colocation : en appartement ou maison, avec partage des communs et… des tâches ménagères.

• À noter : la plupart des universités et des hautes écoles offrent des résidences bon marché alors que des sociétés privées proposent des logements onéreux.

• Le logement intergénérationnel : possibilité d’un loyer réduit chez des personnes âgées ou familles qui habitent des maisons ou appartements devenus trop grands. Ils proposent à des étudiants de les partager en échange, le plus souvent, de certains services. À Bruxelles et en Wallonie, l’ASBL « 1 Toit 2 Ages » met en relation les deux parties. Si l’étudiant rend des services (5 heures maximum par semaine), le loyer est de 180 euros par mois. Sans services, il est de 300 euros. Site : 1toit2ages.be.

ULB

• L’internat : alternative bon marché au kot à Bruxelles. La Maison des étudiants (site : maisondesetudiants.be) propose une pension complète à partir de 265 euros par mois.

Pour les internats en dehors de Bruxelles : internats.be/internats.

• Bon à savoir : à Bruxelles, pour des étudiants de passage ou stagiaires durant quelques mois, il existe des solutions d’hébergement spécifique autre que les kots, comme le Centre Vincent Van Gogh, àpd 21 euros/js petit-déj. inclus (site : hostelvangogh.com), le Foyer européen, àpd 415 euros/mois (site : etr-brussels.be), le Sleep WellEspace du marais, àpd 25,50 euros/js petit-déj. inclus (site : sleepwell. be). Le site brusselsdestination.be propose également la location de plus de 350 logements à court terme.

Chercher un kot • Les sites internet proposent souvent une description et des photos de biens mis en location. Une visite physique des lieux s’impose cependant pour éviter des déconvenues.

Bruxelles : immoweb.be, immobrussels.be, vlan.be, kotplanet.be, student.be, zimmo.be, skot.be, entre-particuliers.be, 2ememain.be/ immo, Mykot.be, kots.be, brukot.be ; Liège : kothouse.be, kotaliege. be ; Louvain-la-Neuve : kotalouvain .be ; Namur : kotanamur.be.

Colocations : appartager.be, recherche-colocation.com, immo-coloc. be, roomlala.com, roomster.com, ikoab.com/fr et cohabs.com.

• Les services sociaux ou services logements des universités et des hautes écoles peuvent également aider dans la recherche. Certaines universités possèdent même un parc immobilier de 5 725 logements à destination des étudiants : à l’UCLouvain, les prix y varient entre 280 euros et 345 euros et à l’ULB, entre 230 euros et 350 euros pour une chambre individuelle et 260 euros et 500 euros pour une chambre double. Ces logements sont généralement moins coûteux qu’ailleurs et situés près des campus. Très demandés, ils ne peuvent pas satisfaire toute la demande. Il faut s’y prendre à temps.

• Les agences immobilières spécialisées proposent des logements souvent à proximité des universités et hautes écoles. Bien équipés, ils offrent souvent plusieurs services. Les loyers sont cependant plus élevés que dans les autres formules. Le groupe Eckelmans (site : eckelmans. net) propose des résidences de standing pour étudiants à Namur (résidences-service Garden Campus), à Liège (Meuse Campus), à Louvain-laNeuve (Lovano Campus) et à Bruxelles (Erasme Campus) pour un loyer mensuel de 520 euros à 890 euros, charges comprises.

• Les réseaux sociaux comme « Bxl à louer de bouche à oreille » - groupe public sur Facebook.

• Les associations de vie étudiante (Fédération des étudiants francophones FEF, l’Union des étudiants de la C om mu nauté f ra nç a ise UNECOF…). © L ARA HERBINIA

Les logements pour étudiants en Belgique

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ENQUÊTE

© KUL / ROB STE VENS

donnés en cours du jour et horaires décalés (soirées et samedi matin) dans quatre s e c t e u r s - c lé s : C om mu n ic at ion , Journalisme, Web et médias, European Communication.

Infos : ihecs.academy.be.

• Formation continue ICHEC : programmes de formation continue pour adultes dans les domaines liés à la gestion, ainsi que des formations sur mesure.

Infos : ichec.be › formation-continue.

• Formation continue Université SaintLouis Bruxelles : plusieurs programmes proposent des cours du soir, durant les fins de semaine ou en formule intensive dans les domaines du Droit, de l’Immobilier, du Management, des Religions et des philosophies.

Infos : usaintlouis.be.

• Formation continue ULG : l’École de KUL Gestion de l’université dispense de nombreuses formations comme une maîtrise en gestion environnementale.

Infos : enseignement.uliege.be › cms › formation-continue ; formation.continue@uliege.be.

• Formation continue UNamur : droits des technologies de l’information et de la communication, informatique et innovation (Business Analysis & Gouvernance IT), International and Development Economics, accompagnement des professionnels de l’éducation, du management, de l’action sociale et de la santé, conservation-restauration du patrimoine culturel immobilier, droits de l’homme, études du genre, nanotechnologie, transport et logistique, gestion des ressources aquatiques et aquaculture, gestion intégrée des risques sanitaires dans les pays du Sud, pédagogie universitaire et de l’enseignement supérieur.

Infos : formation-continue.unamur.be.

• IFPME (Institut wallon de Formation en Alternance et des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises) : formations continues de courte durée pour se perfectionner dans un domaine professionnel : langues, informatique, management, sécurité, prévention, environnement.

Infos : ifapme.be › formations.

• Vlerick School : cours de management destinés à des personnes ayant déjà une bonne expérience dans ce domaine.

Infos : vlerick.com.

• Solvay Business School : large éventail de formations comme « Création et Croissance » ou encore « Dirigeant et développement ».

Infos : exed.solvay.edu › 11-program.

Les formations pour adultes en Belgique Pas moins de 45 % des 25-64 ans résidant en Belgique ont suivi une formation formelle (diplômante) ou informelle durant les douze mois qui ont précédé la dernière grande enquête 2016/2017 réalisée par Stabel sur la formation et l’apprentissage des adultes. Les principaux constats : quelle que soit la forme d’apprentissage considérée, la part de la population en bénéficiant décroit à mesure que l’âge augmente, par ailleurs, plus le niveau d’instruction est élevé, plus la participation à une formation ou à un apprentissage est grande. À noter également que les chômeurs participent plus que le reste de la population à des formations formelles. Près de trois formations non-formelles sur quatre sont liées au travail (72 %). L’enquête montre également que c’est dans la Région de Bruxelles-Capitale que la participation aux formations formelles mais également à l’apprentissage informel est la plus élevée. Environ 7 % de la population déclare avoir suivi une formation formelle, c’est-à-dire reconnue par les différents ministères de l’éducation et qui donne lieu à un diplôme ou d’un certificat. Dernier constat : les formations formelles les plus prisées concernent le domaine de la santé (22 %), le secteur du business, administration et droit (17 %) et l’art et les sciences humaines (16 %). Les conditions d’accès dépendent de chacune, renseignez-vous auprès de l’institution au préalable (niveau d’études requis, langue dans laquelle est donné la formation, etc.).

• La formation continue à l’UCLouvain : plus de 200 formations dans plus de 20 thématiques organisées par les 14 facultés de l’UCL dans les secteurs des sciences humaines. Les programmes permettent le développement de compétences socio-professionnelles directement applicables. Les horaires sont adaptés aux activités professionnelles. Infos : formation-continue@uclouvain.be.

• Formation continue ULB : 247 formations continues, dont 187 formations certifiantes et 9 summer school/Short course.

Infos : formcont.ulb.be.

• Formation continue IHECS : modules de formation continue

Sources de ce dossier : Ares, F.R.S.-FNRS, CRef, Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministère de l’Education nationale et de la jeunesse, Ambassade de France, Mesri, Consulat de France, Unesco, AEF Europe, parcoursup.fr, Stabel, Dorifor et Service Public Fédéral belge.

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initiatives

Figures positives

Arnaud Zannier

Installé en Belgique par amour, ce Lyonnais est à la tête de sa marque d’hôtels haut de gamme depuis 2011. Son credo : insuffler un supplément d’âme à Ces quatre personnalités ont en commun, à travers des parcours bien différents, l’hospitalité de prestige.

En huit ans seulement, il est déjà une trajectoire de vie placée sous le signe de l’ouverture. présent sur quatre continents.

TEXTE AURÉLIE KOCH, AURÉLIA DEJOND PHOTOS LAETIZIA BAZZONI

Alexandra Decraene Après avoir lancé la balade artistique « Paris Je t’Aime » en 2011, la jeune commissaire d’exposition a décliné le concept à Bruxelles, où elle vit depuis 2013.

Le parcours d’art contemporain BILY, Brussels I Love You, fête son cinquième anniversaire.

Étienne Rousseau Depuis 2015, ce Français est le président de la section belge des conseillers du commerce extérieur de la France. Une mission mal connue et pourtant essentielle !

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Damien Toulouse

Amoureux de cuisine asiatique, ce Français arrivé en Belgique voici cinq ans et demi a créé l’événement avec son premier restaurant, Dam Sum. En l’espace de dix mois, il vient d’ouvrir trois nouvelles adresses.

Martin Bizouard

Depuis juillet 2019, Martin Bizouard, jeune homme dynamique et indépendant, est arrivé à Bruxelles pour incarner le tout nouveau poste de directeur général de la marque familiale française Sisley pour le BeLux. Une mission qui le séduit et lui ouvrira sans doute d’autres perspectives en Europe.

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initiatives

Anne Valérie Giannoli

Cette native de Fontainebleau a fait HEC, a vécu à Londres et Shangai, et possède une énergie hors du commun.

La découverte de la « pleine conscience » a changé sa vie et réorienté son activité professionnelle. Pour le bonheur de tous ceux à qui elle enseigne la méditation et la gestion du stress.

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Vincent Mefflet

Cet Auvergnat dynamique est arrivé en Belgique en 1999, « au moment du mariage de Philippe et de Mathilde ». Entrepreneur responsable, il a été séduit par le modèle de « C’est qui le patron ? » et l’a initié en Belgique.

Alexandre Beauvoir Il est Parisien, musicien, et joue de l’un des instruments les plus mystérieux qui soient, adoré du public : le violoncelle.

Mieux ! Il a créé avec Sébastien Walnier, un ami belge, un « octuor » nommé Ô-Celli.

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initiatives

L’art pour tous Alexandra Decraene

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développé très vite une vraie passion pour la photo, la peinture, la sculpture », se souvient celle qui n’a pas hésité quand un galeriste lui a proposé de devenir son assistante, alors qu’elle n’avait que 23 ans. « Paradoxalement, j’ai souvent trouvé les galeries trop élitistes, c’est un univers dans lequel je ne me suis pas toujours reconnue. Cela a aussi été une de mes motivations pour créer BILY : l’art est non seulement à portée de tous, mais pas uniquement dans les galeries. On propose de découvrir des endroits connus ou inattendus, de se promener hors des sentiers battus et de mieux faire connaissance avec l’art contemporain bruxellois, très réputé sur la scène internationale pour son audace, son caractère pointu et sa pertinence. Pour moi, Bruxelles est vraiment le nouveau Berlin. J’y vis depuis six ans et l’émergence des galeries est remarquable, idem pour le pôle muséal, avec notamment la naissance du Mima ou du Centre Pompidou… l’énergie de cette ville est incroyable ! » Pour fêter ce cinquième anniversaire, Alexandra Decraene a souhaité mêler art et gastronomie : cinq chefs bruxellois seront cachés dans cinq des vingt espaces lors de la journée d’ouverture du parcours !

BILY Brussels I Love You, Contemporary art walk 8-15 février 2020. Site : brusselsiloveyou.com.

on vœu le plus cher : rendre le milieu de l’art contemporain plus accessible. Alexandra Decraene a imaginé un parcours qui vise à populariser des lieux à priori élitistes : galeries d’art, fondations, maisons d’artistes, institutions, collections privées, espaces d’exposition, son objectif est de faire découvrir la dynamique créative de la capitale belge. « Exactement comme à Paris, j’avais envie ici aussi de fédérer. Au départ, le milieu de l’art contemporain à Bruxelles était beaucoup plus frileux, mais avec le temps, on m’a fait confiance : pour la première édition de BILY en 2015, j’avais 12 espaces à proposer, cette année, ils sont au nombre de 30 ! », se réjouit celle qui a longtemps hésité entre Londres et Bruxelles pour poser ses valises. « J’avais envie de changement, je voulais une ville dynamique dans le milieu de l’art contemporain, Bruxelles s’est très vite imposée à moi car elle est audacieuse. » La jeune femme devient Gallery Manager chez Irène Laub peu de temps après son installation en Belgique.

Pourtant, elle n’était pas prédestinée à travailler dans l’art contemporain. « J’ai suivi des études de droit, l’art est un intérêt qui est né lors de mes études secondaires, j’ai

Parcours libre

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Martin Bizouard

artin Bizouard naît il y a 36 ans en banlieue parisienne, et suit le chemin classique d’un jeune homme attiré par la finance : prépa, EDHEC à Lille, stage de 6 mois à Bangkok, VIE au Japon, à Tokyo. Jusque-là, rien de très personnel, sauf que ce séjour au Japon lui apprend deux choses : le japonais, qu’il finit par maîtriser plutôt bien... et son désenchantement face au secteur bancaire qu’il considère « déconnecté de la vie réelle » (nous sommes en 2007, à la veille de la déflagration qui donnera naissance à une régulation relative des marchés). Rentré à Paris, il trouve une place chez Price Waterhouse Cooper. Ainsi engagé, il aurait pu se plaire dans une voie nouvelle mais ô combien balisée de jeune auditeur ambitieux œuvrant pour un cabinet prestigieux. C’était compter sans son esprit d’indépendance qui éclot en décembre 2009... pour s’épanouir tout à fait trois semaines plus tard par une lettre de démission. Objectif ?

Un tour du monde de 8 mois, entamé sans feuille de route mais avec toutes ses économies, qu’il dilapide avec bonheur au fil de ses pérégrinations, en Asie, en Amérique du Sud, en Asustralie et en Nouvelle Zélande. Fin 2010, de retour à Paris, il désire intégrer une société familiale, où la hiérarchie ne freine pas les initiatives. Il est très vite pris chez Sisley, qui représente les valeurs d’entreprise qui comptent à ses yeux. Il

apprend à aimer la marque, à comprendre sa position inédite dans le paysage du soin et de la cosmétique : Sisley, créée par Hubert et Isabelle d’Ornano en 1972 (Hubert d’Ornano avait déjà créé et revendu Orlane), est une société familiale qui se développe avec sérénité et constance. Martin Bizouard arrive au bon moment, pusiqu’en 2011, la marque prend le virage des créations de filiales qui lui fera connaître une expansion enviable : un chiffre d’affaires multiplié par 2 en 10 ans, avec 30 filiales dans le monde en 2020. Arrivé au contrôle financier, Martin Bizouard se passionne pour cette création de filiales.

En 2013, il part avec sa femme à New York, où ses deux premiers enfants sont nés (un troisième arrivera au printemps).

Pendant 6 ans, il s’occupe de la filiale américiane. Riche de cette expérience, il arrive en juillet dernier à Bruxelles pour assurer la direction générale du BeLux. Les marchés belges et luxembourgeois sont importants car la marque y est en croissance depuis les années 70. Martin a la mission d’y organiser un bureau actif, avec sa rigueur habituelle et en (presque) totale indépendance : chez Sisley, la rapidité de réaction des dirigeants n’est pas une figure de style. Cette ultime qualité, à laquelle Martin Bizouard ne s’attendait pas, l’attache d’autant plus à cette entreprise familiale. Et qui prouve que l’indépendance et l’ambition peuvent faire bon ménage.

Site: sisley.com.

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La vie en couleurs Anne Valérie Giannoli

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nne Valérie Giannoli a pendant longtemps été un bon petit soldat : née et élevée à Fontainebleau, elle fait ensuite une prépa à Louis-LeGrand pour préparer HEC, qu’elle intègre. Diplôme en poche, elle travaille dans des sociétés comme City Bank ou Accenture, dans les départements Marketing et Conseil, à Paris puis à Londres où son mari est muté pour trois années. En 2000, ils rentrent à Paris avant de repartir très vite à Biarritz, toujours pour la carrière de son mari. Là, Anne Valérie peine à retrouver du travail mais aime la qualité de vie du SudOuest, et décide donc de se lancer dans la consultance en marketing, en faisant des allers-retours à Paris. Rien n’entame alors son énergie professionnelle, car s’il est une qualité qui peut la définir, c’est son enthousiasme et son esprit positif.

Mêlé à une grande empathie et une générosité réelle. Il était donc inéluctable que ces qualités humaines se sentent un peu malmenées par des missions qui, chaque fois, lui faisaient se demander si elles la nourrissaient assez, sur le plan intellectuel, personnel et social. Jusqu’au jour où un arrêt forcé lui révèle son désir de s’ouvrir à d’autres choses, et notamment aux autres, pour se trouver elle-même. Elle explique cela comme « passer du noir et blanc à la couleur » : on ne peut

mieux dire. Une fois sa conviction établie qu’elle a d’autres bienfaits à prodiguer que des conseils en stratégie, chacun de ses pas s’articule avec logique. Son parcours initiatique prend corps en Chine, à Shangai où la famille (deux enfants naissent durant ce séjour chinois) s’établit pour 8 années. Anne Valérie y pratique les arts martiaux, le yoga, s’initie à l’acupuncture et à la méditation. Peu avant son retour en France, elle assiste à une conférence sur le MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction, plus communément appelé « pleine conscience »). Anne Valérie voit dans cette technique créée aux Etats-Unis dans les années 1970 par le professeur Jon Kabat-Zinn, « la sagesse orientale mêlée à la science occidentale », et décide de s’y intéresser de plus près. Le retour à Paris est court : la famille décide en effet de s’installer au vert, et choisit Bruxelles. Nous sommes en 2013. Après une formation en MBSR, elle décide de se lancer dans l’enseignement de cette méthode efficace pour réduire le stress, reprendre pied face à des situations de vie qui fragilisent au-delà de ce que notre cerveau peut endurer... et transmettre à notre corps.

Avec son énergie coutumière, Anne Valérie s’est investie totalement dans son projet et enseigne aujourd’hui aux enfants et professeurs dans les écoles, ainsi qu’ aux adultes en entreprises ou en privé. Pour que tout le monde puisse enfin regarder la vie en couleurs. Comme elle.

Mail : avgiannoli@gmail.com, site : etreaupresent.be.

Le patron, c’est nous Vincent Mefflet

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incent Mefflet est né en Auvergne, dans le Puy de Dôme, et a fait ses études supérieures à Clermont-Ferrand, dont un 3e cycle en management international, qui l’a fait voyager aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Il travaille ensuite à Paris, dans le secteur du tabac, où il s’occupe du Benelux et de la Suisse. Puis passe un an sous la bannière de Sage, entreprise dynamique développant des software professionnels. C’est alors qu’on lui propose un poste en Belgique, qu’il connaît bien puisqu’il y a peu encore, il y séjournait régulièrement. En novembre 1999, il s’installe donc à Bruxelles, « pile au moment de l’annonce des fiançailles de Philippe et Mathilde », il s’en souvient encore. Peu après, il bouge à nouveau et intègre Mobistar (devenu Orange), chez qui il restera jusqu’en 2015. Il s’y est notamment occupé, prendant 10 ans, de stratégie et de Business to Business, avant de sentir poindre en lui la fibre entrepreuneuriale. En 2015, il crée donc sa société, Feydin, et propose du conseil en stratégies et performances commerciales. Sa rencontre avec John Gabriel Martin, fils de John Martion (qui a créé le réseau hôtelier haut de gamme Martin’s, présent dans plusieurs villes belges) et créateur de la société Champels Creative Hospitality, lui offre l’opportunité d’ajouter une corde à son arc : la

stratégie hôtelière. L’un de ses plus gros contrats étant le programme hôtelier mené pour Pairi Daiza : « le monde canadien » et « le monde du froid ». Curieux et enthousiaste, Vincent Mefflet ne désire pas se cantonner à une seule activité, et rencontre en 2017, au B19 où il est membre, Nicolas Chabanne, venu y parler de la marque « C’est qui le Patron ? », qu’il a créée en France en 2016. Le principe ?

Simplifier au maximum les échanges entre producteurs et consommateurs, pour lutter contre la précarité des agriculteurs, notamment des producteurs de lait. « C’est qui le Patron ? », en France aujourd’hui, ce sont 30 références qui s’adressent à 11 millions de consommateurs et sont rémunérés avec plus d’équité. Vincent Mefflet se propose alors de développer le concept en Belgique... mais n’est pas retenu pour ce faire. Il lui faudra attendre septembre 2018 pour que la première équipe choisie renonce finalement au projet. Il est alors contacté par Nicolas Chardonne... et heureusement toujours intéressé. La mission est audacieuse, et il s’occupe de tout lui-même : si à son arrivée la distribution est déjà amorcée et la communauté fidèle, il a développé les canaux (avec Carrefour, Cora, Match et Nos Fermes) et porté la communauté à 4 000 personnes. Pour le moment, le lait et la farine seuls sont distribués. Mais Vincent Mefflet entend bien ne pas en rester là. Et attend une prise de conscience qui sera certainement au rendez-vous.

Site : lamarqueduconsommateur.com.

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club JV

JV vous donne rendez-vous Concert à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth Le festival Woodstock fête ses 50 ans.

L’occasion idéale pour Marc Ysaye de vous faire replonger dans l’ambiance des seventies le temps d’une soirée à la Chapelle Musicale.

Mardi 10 mars 2020 à 20h. 10 places. 45 €.

à des prix abordables, « art is essential » étant la devise de la foire. Nous invitons nos lecteurs à une visite guidée en compagnie d’un guide conférencier.

Samedi 21 mars à 11h. 15 places. Invitation réservée aux abonnés du magazine.

Eurantica Eurantica Fine Art Fair est le rendez-vous belge par excellence des collectionneurs de tableaux anciens, d’art moderne, de bijoux, de meubles estampillés, de design et de vintage. Reconnu pour sa touche de modernité, ses belles découvertes en tableaux et la place de choix qu’elle réserve aux meubles (anciens comme vintage), le salon propose des pièces de qualité et de goût à des prix accessibles.

Nous avons le plaisir de convier nos abonnés à une visite en compagnie d’un expert de la foire.

Samedi 28 mars à 11h. 15 places. Invitation réservée aux abonnés du magazine.

Expo sur l’hyperréalisme « Hyperrealism Sculpture. Ceci n’est pas un corps » est une exposition sur l’hyperréalisme, un courant artistique apparu dans les années 1960/1970 aux États-Unis, et présentée au musée de La Boverie (Liège). Nous invitons nos lecteurs à une visite guidée en compagnie d’un guide conférencier.

Samedi 14 mars à 11h. 15 places. Invitation réservée aux abonnés du magazine.

Affordable Art Fair Le principe de l’AAF est simple : proposer plusieurs milliers d’œuvres d’art de qualité,

Associations

Quelques rendez-vous des associations franco-belges.

TEXTE VICTORIA DE VIGNERAL

La Foire des Vignerons de Saint-Gilles : 27e édition !

Les Côteaux de Saint-Gilles ont porté longtemps à proximité de l’Hôtel de Ville un vignoble bien connu des historiens.

Aujourd’hui, la tradition et perpétuée car la place Maurice Van Meenen est l’endroit privilégié depuis 27 ans pour accueillir cette Foire bien connue des amateurs de vin. Ce rendez-vous très français est aussi une rencontre exceptionnelle entre les amateurs et les vignerons qui se déroule dans un cadre chaleureux et est propice aux découvertes gustatives. Installés sous un chapiteau chauffé de 800 m2, 58 vignerons récoltants représentent 16 régions viticoles françaises,

font déguster et proposent à la vente leur production. Un marché de spécialités gastronomiques se tient à l’entrée du chapiteau avec une dizaine d’artisans présentant les meilleures spécialités des régions de France : foies gras, fromages, pain, charcuteries, etc.

La Foire offre des invitations aux lecteurs de Juliette & Victor, pour recevoir la vôtre, il vous suffit d’envoyer un email à info@jvmagazine.be.

La 27e Foire des Vignerons, Du 13 au 16 mars. Place Maurice Van Meenen, SaintGilles. Nocturne vendredi 13 mars de 17h à 22h, samedi 14 et dimanche 15 mars de 10h à 20h. Lundi 16 mars de 10h à 18h.

L’UFE Belgique asbl L’UFE Belgique invite ses membres à visiter la Foire des Vignerons de Saint-Gilles.

L’association, très présente sur les événements français de Belgique, accueillera ses membres à l’entrée pour une visite conviviale de la Foire accompagnée par les

membres du bureau de l’association. Événement réservé aux membres de l’association.

Inscription par email : belgique@ufe.org.

La Coupole bruxelloise de l’autisme asbl L’asbl La Coupole bruxelloise de l’autisme est un centre de jour et d’hébergement pour personnes atteintes d’autisme et hautement dépendants. Elle souhaite organiser un échange et un partage d’expérience pédagogique spécialisée avec un IMP (nom des centres français analogues) situé en Corse. Le projet a pour objectif de permettre au personnel d’échanger sur les différentes méthodes d’encadrement de l’autisme des deux pays.

Seize personnes dépendantes pourront profiter d’un séjour en Corse et ainsi découvrir une des plus belles régions de France. L’association en appelle aux généreux donateurs pour le financement de ce beau projet.

Numéro de compte : BE04 0015 7195 6031.

Site : estreda-condorcet.be.

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Agenda page 40

Foire du livre : 10 auteurs à suivre page 50

Les Magritte page 55

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en bref Quelques bons plans pour le quotidien ou les grandes occasions...

1. Bagues de saison

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Vous cherchez une alliance ou une bague de fiançailles originale ? Atelier P., à Anvers, est établi depuis 1865 et propose des modèles pour tous les budgets.

Tout est fait et produit en Belgique, les pierres sont sélectionnées à Anvers, ville du diamant.

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quoi revoir son budget sans mégoter sur l’allure. Un coup d’œil sur leur site montre qu’ils ont aussi une collection de vêtements à prix très étonnants.

Site : vila.com.

3. Vrac & Compagnie Les adresses d’épiceries et de maraîchers en vrac se multiplient, ce qui annonce une nouvelle ère de distribution et de consommation.

Depuis le 16 janvier, deux amies, Caroline et Hélène, ont créé

uliette

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6n 2110 Wijnegem, site : atelier-p.be.

2. Mariage heureux

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La saison des mariages arrive, et il est toujours compliqué de trouver des robes qui soient jolies et pas chères sans être nunuches, trop froufroutantes ou un peu trop voyantes.

Vila règle le problème en présentant trois modèles très chics (romantique - en photo - ou bohème, ou en bleu, avec une jupe floue particulièrement bien coupée), chacune à environ 80 euros. De

Vrac & Compagnie, place Saint-Job à Uccle. Une initiative qui va dans le sens du zéro déchet, et tente de proposer des produits venus uniquement d’Europe.

662 chaussée Saint Job, 1180 Bruxelles, tél : 02 315 22 12.

Ouvert de 9h à 18h30.

4. Peaux de bébé Pour ne pas saturer vos poubelles de produits polluants, si vous avez des bébés, sachez que vous pouvez vous passer de lingettes. On a crié au miracle quand elles sont apparues sur le marché, mais on a très vite déchanté : d’abord, de nombreuses fesses juvéniles étaient

allergiques aux produits qu’elles contenaient, et on a vite constaté que leur multiplication n’était pas une bonne nouvelle pour le recyclage. Weleda remédie à cette mauvaise habitude avec une gamme nettoyante, nourrissante et hypoallergénique.

Nous n’aurons plus aucune excuse, surtout d’un point de vue économie : ce soin nettoyant ne coûte que 12,49 euros !

Site : weleda.fr.

5. Beaux tapis Les tapis et moquettes (en Belgique, on dit tapis plain) sont difficiles à trouver, lorsqu’on veut s’éloigner des motifs classiques vendus partout. Les belles marques qui font du sur-mesure et de l’original avec goût sont rares, surtout depuis que Didden & Co a hélas fermé ses portes. La bonne nouvelle pour Bruxelles, c’est que Codimat, magnifique maison venue de Paris (rue du ChercheMidi) vient d’installer un showroom au 11 avenue de la Régence, à Bruxelles.

On y trouve des collections sublimes signées Madeleine Castaing, entre autres.

11 rue de la Régence, 1000 Bruxelles, tél : 02 687 80 74. codimatcollection.com.

Uniquement sur rendez-vous.

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NE

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STAGES de DESIGN pour ADOS Le CAD, une école supérieure internationale de DESIGN située à Uccle, propose aux adolescents des stages bilingues (Fr-En) de design d’une semaine.

C’est pour eux l’occasion de tester leur créativité, de développer leur regard, leur culture, leur curiosité et de découvrir le monde des créatifs.

2 STAGES à PÂQUES au CAD Graphic design : «Je crée une affiche de film» Product design : «Je crée un luminaire» INFOS PRATIQUES

du lundi 6 au vendredi 10 avril 2020 de 9 à 17h.

Stages réservés aux adolescents âgés de 15 à 19 ans.

Prix : 290 EUR - 15 participants/stage maximum.

Plusieurs STAGES d’été sont prévus du 17 au 28 août 2020.

Enseigner le DESIGN, c’est notre métier !

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en bref Des bons plans pour hommes, entre gadgets et sorties...

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1. Clic clac !

Nikon a sorti quelques modèles en janvier, dont ce CoolPix P950 Superzoom, qui est petit, compact, et bénéficie d’un zoom intégré optique 83x.

Léger, pratique, il fait des photos et des vidéos, et a une résolution d’image fantastique. Si vous cherchez un beau cadeau, voici une bonne idée.

899 euros. Site : europe-nikon.com.

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ictor 2. Escapade romantique

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C’est à Bruges, la ville touristique la plus romantique de Belgique (c’est ce qu’on fait croire aux touristes, mais chez JV, Gand vaut bien Bruges en matière de centre historique et de canaux) qu’a été décerné le World Luxury Hotel Award de l’hôtel le plus romantique du monde ! En effet, l’Hôtel Heritage à Bruges, par ailleurs membre des Relais et Châteaux, conjugue décoration stylisée, confort haut de gamme et accueil chaleureux. Ici, on travaille en famille et

Isabelle et Johan Creytens ont à cœur d’accueillir leurs hôtes avec la sympathie qui les caractérise.

Niklaas Desparsstraat 11, 8000 Bruges, tél : 050 444 444, site : hotel-heritage.com. À partir de 180 euros la nuit.

3. Vous aimez le jazz ? À partir de ce mois de février, tous les premiers vendredis du mois, The Living, resto et winebar (le restaurant du Pillows Grand Hotel sur la place Rouppe à Bruxelles) conjugue les sens en proposant des plats servis au son d’un orchestre de jazz.

C’est une bonne idée pour redécouvrir le centre et mieux connaître la scène musicale du jazz en Belgique, très active.

Pillows Grand Hotel - The Living Resto & Winebar - 17 place Rouppe, 1000 Bruxelles, site : thelivingbrussels.com.

Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h et de 18h à 21h30.

4. Montres originales

modèle « Dôme » qui casse les codes de l’horlogerie classique.

200 euros.

Site : julemontwatches.com.

5. Nouvelle adresse Vous aimez les pizzas artisanales et les pâtes fraîches ? Le Chicago Café, connu des familles qui viennent déguster ici le meilleur de l’Italie, a ouvert une nouvelle Trattoria dans la même rue, à quelques numéros. Vous avez envie de tester ? Alors commencez plutôt par le brunch italien, qui change des brunchs traditionnels et propose un « pizza petit-déjeuner », œufs au purgatoire, sandwich burratine, granola aux amandes...

On y retrouve les codes qui ont fait le succès de la première enseigne : les aires de jeux pour les enfants, le décor joyeux.

Chicago Café / Trattoria - 45 / 103 rue de Flandre, 1000 Bruxelles, sites : chicagocafe.be, chicagotrattoria.be.

Bernard Julémont est un ancien associé de Raidillon, et donc à ce titre connaît l’horlogerie depuis des décennies. Ayant envie de lancer sa propre ligne, il a fait réaliser en Suisse une collection particulièrement attendue. Ce mois de février annonce le lancement de cette marque, avec un

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1. eFarmz partout

Nul ne peut plus ignorer eFarmz, qui crée des boîtes de repas bio, bons et belges et les livre dans de très nombreuses communes de Bruxelles et des villes de Wallonie. Ils ont uni leurs forces, récemment, avec Topino, qui faisait la même chose qu’eux (l’idée étant de donner des idées aux consommateurs, mais aussi de travailler sur des circuits courts pour favoriser les producteurs) sur d’autres communes.

Ils arrivent donc maintenant à couvrir un très large secteur, et grâce à un site revu, corrigé et nettement amélioré, vous pouvez commander en ligne pour votre semaine... puis vous laisser faire.

Comptez 70 euros pour 5 jours pour 2.

Site : efarmz.be.

2. Peeling de saison

L’hiver est la meilleure saison pour effectuer des peelings, qui doivent être faits à tous les âges : ados contre les imperfections, jeune pour éclaircir le teint, âgé contre les rides. « Wiotech » est un peeling aux aha et noyaux d’abricot qui élimine les peaux mortes et laisse le teint éclatant.

Attention : le concentré est très actif, il ne faut pas le faire avant une exposition au soleil ni avant des vacances.

Wiotech Triple action Peeling, 100 ml, 58 euros. En pharmacie.

3. Vieillir mieux Lierac, c’est déjà un gage de qualité. Là, la marque de cosmétique va plus loin, en intégrant,

pour ce nouveau soin antirides contenant 89 % d’ingrédients d’origine naturelle, un concentré d’actifs inspiré de la cicatrisation cellulaire. Ces actifs ont pour effet de relancer de plus de 147 % la production de collagène, de réparer l’épiderme et de redonner de la tension. La peau est lissée, surtout grâce au sérum en cure de 30 jours : idéale pour sortir de l’hiver.

Cica Filler - Sérum antirides réparateur, ampoules de 3 x 10 ml, 59 euros ; Crème antirides réparatrice, 40ml, 49 euros ; Gel-crème antirides réparatrice, 40ml, 49 euros.

4. Regard frais Talika est un spécialiste des yeux : après leurs gels magiques qui

fortifient les cils et sourcils, voici une solution efficace pour lisser les pattes d’oie et réduire cernes et ridules. Le petit appareil Time Control utilise la « Light Therapy » et, en 1 minute puis 45 secondes, estompe les marques du temps grâce à l’électrothérapie.

Disponible en pharmacies.

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inaugurée en 2018, a connu un succès fulgurant. Voici le dernier-né de cette gamme où tous les produits sont à retenir : le Soin lavant perfecteur de couleur.

Créé à base d’extarit de fleur d’hibiscus, il lave sans agresser et redonne du brillant à la couleur.

61,50 euros. Site : sisley.com.

5. Haut en couleurs Tous les nouveaux produits de la marque Sisley sont des petits événements en soi, tant ils sont attendus, car la Belgique est un des pays qui aime le plus cette marque familiale née dans les années 70 (voir aussi le portrait de Martin Bizouard en page 26).

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agenda 1

À vos agendas !

Depuis les expos-événements comme celle de Van Eyck à Gand, jusqu’aux festivals d’arts de la scène et autres performances ébouriffantes, la scène culturelle belge n’a pas fini de nous surprendre... TEXTE PIERRE BAKROOT

Bye Bye Future !

La nouvelle exposition du Musée royal de Mariemont passe anticipations, utopies et dystopies à la loupe. Un propos passionnant et intelligent qui fait voyager d’Astroboy à Nostradamus. Du coup, on tient là le bon plan pour une découverte en famille. De Wim Delvoye aux dispositifs grinçants de Mathieu Zurstrassen, la richesse des œuvres présentées a ceci de merveilleux qu’elle offre différent niveaux de lectures. Si l’on choisit de s’en tenir à la seule fascination des yeux, on pourra passer ici des heures, par exemple devant les pièces du tailleur de pierre devenu sculpteur Fred Biesmans. Le Bruxellois imagine des céramiques qui, comme il le dit, invitent « à une plongée dans des mondes miniatures faisant référence de près ou de loin à l’univers de la science-fiction et à ses décors futuristes ».

Bye Bye Future ! - Musée royal de Mariemont, 100 chaussée de Mariemont, 7140 Morlanwelz. Site : musee-mariemont.be.

Jusqu’au 24 mai prochain. Ouvert de 10h à 18h, sauf les lundis non fériés. Tarif : 5 euros.

Festival XS XS comme « Extra Small », « Super Petit ».

Ce festival, imaginé en 2011, est consacré à la forme courte (spectacles de 5 à 25 minutes) en théâtre, danse, cirque, théâtre de marionnettes et d’objets. Pour le spectateur, l’idée est d’assister à une petite dizaine de spectacles différents par soir. Le tout prend place aux quatre coins du Théâtre National WallonieBruxelles, de la Grande salle au monte-charge.

Pour cette nouvelle édition, les propositions abondent entre les performances dansées de Zora Snake, qui s’inflige les épreuves que traversent les migrants, au Magnificent 4, un collectif de quatre artistes assis sur des chaises qui jouent un rituel rythmique en tapant dans leurs mains et sur leurs jambes.

Festival XS - Théâtre National Wallonie-Bruxelles, 111-115 boulevard Emile Jacqmain, 1000 Bruxelles. Site : theatrenational.be. Du 12 au 14 mars, à partir de 18h.

Tarifs : de 25 à 12 euros.

Van Eyck, une révolution optique C’est l’exposition à ne pas rater. Dix chefs d’œuvre du maitre, sur la vingtaine qui subsistent, sont à voir au Musée des Beaux-arts de Gand. Le propos ? Il fait la démonstration du génie de ce Flamand qui a emmené la peinture occidentale vers des sommets. Le tout s’articule autour de la restauration enfin achevée des volets extérieurs de L’Adoration de l’Agneau mystique.

Van Eyck, une révolution optique - Musée des Beaux-arts de Gand, 1 Fernand Scribedreef, 9000 Gand. Site : mskgent.be Jusqu’au 30 avril prochain. Fermé le lundi. Tarifs : de 12 à 2 euros.

Wolfgang Tillmans, Today is the first day L’homme est ce que l’on peut appeler une star de l’art contemporain. Sa production est montrée aux quatre coins du globe, de la Tate Modern à la Fondation Beyeler. En 2021, l’Allemand aura d’ailleurs les honneurs d’une grande rétrospective que lui consacrera le MoMA. C’est donc une vraie chance que Wolfgang Tillmans (1968, Remscheid) débarque dans une ville de taille moyenne comme Bruxelles. Magnétique, « Today is the first day » se présente comme une vaste installation faisant varier les formats d’images et leurs agencements. De la photographie ? Oui et non. Si Tillmans assume l’étiquette, il confesse également se servir de ce médium pour le pousser vers ses limites, voire ses contradictions.

Wolfgang Tillmans, Today is the first day - Wiels, 354 avenue Van Volxem, 1190

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Vif-argent Le 23 février à 19h Le Prix Jean Vigo récompense depuis 1951 des réalisateurs qui ont su faire preuve d’indépendance d’esprit et d’originalité dans leur réalisation. De nombreux metteurs en scène talentueux, qui ont marqué l’histoire du cinéma, ont ainsi été primés : Alain Resnais, Alain Jessua, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard… Dernier lauréat en date ? Le Français Stéphane Batut avec son film Vif-argent, une romance fantastique qui nous emmène dans une histoire de fantôme et d’amour impossible.

Vif-argent, Bozar, 23 rue

Ravenstein, 1000 Bruxelles. Site : bozar.be.

Tarifs : de 8 à 6 euros.

Izia Le 22 février à 19h30 À l’image du single Trop vite, le nouvel album d’Izia, la fille de Jacques Higelin, Citadelle, convainc par sa pop fraîche emballée dans « des cordes célestes, des claviers scintillants et des paroles ciselées ». On aime d’autant que Dominique A et Jeanne Added s’invitent sur l’album.

Izia, Botanique, Rotonde, 236 rue Royale, 1210 Bruxelles. Site : .botanique. be. Tarifs : 28 à 22 euros.

Françoise Nyssen Le 16 mars à 18h Belge d’origine, Françoise Nyssen dirige les éditions

Bruxelles. Site : wiels.org. Jusqu’au 24 mai prochain. Tarifs : de 10 à 1,5 euros.

Bruselas Flamenco

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Envie de prendre le pouls de la scène f lamenco ? Direction le festival Bruselas Flamenco, événement qui restitue l’effervescence pour la quatrième année. À ne pas rater : le focus proposé sur les fabricants belges de guitares flamenco.

Bruselas Flameno - Bozar, 23 rue Ravenstein, 1000 Bruxelles. Du 2 au 8 mars.

Site : bozar.be. Tarifs entre 38 et 12 euros.

It never ends ! Événement en vue, John M Armelder, l’artiste suisse internationalement réputé, va s’emparer des 6 000 m 2 de Kanal. Ce sera assurément la plus grande exposition jamais dédiée à ce talent à la fois peintre, sculpteur, concepteur d’installations, performeur, archiviste, curateur, collectionneur, éditeur, libraire et galeriste. Pour cette carte blanche, qu’il a promis « ne pas manquer de salir », Armelder va entraîner amis de longue date, on pense à Charlemagne Palestine, ainsi que d’autres performers qui prouveront que l’art

Actes Sud, fondées par son père Hubert Nyssen.

Outre le poste de ministre de la Culture qu’elle a occupé pendant 17 mois, on la connaît pour la création de l’école Domaine du possible, établissement scolaire pour enfants précoces.

Envie d’en savoir plus ?

L’intéressée tiendra une conférence sur le thème « Plaisir et nécessité » dans le cadre de la salle de la Grande Main au Théâtre de Liège.

Françoise Nyssen, Plaisir et nécessité, Théâtre de Liège, salle de la Grande Main, 16 place du 20 Août, 4000 Liège. Site : theatredeliege.be.

Tarif : 10 euros.

et la vie ne doivent être en aucun cas dos-à-dos.

It never ends !, John M Armelder and guests - Kanal-Centre Pompidou, quai des Péniches, 1000 Bruxelles. Site : kanal. brussels. Du vendredi au dimanche, de 11h à 19h ; ainsi que le jeudi, de 11h à 22h. Tarifs : de 14 (étages 2-5) à gratuit (rez-de-chaussée et premier).

1. Protheus workshop, nono-le robot, à Mariemont.

2. Van Eyck, pour l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Gand.

3. John Armleder, Brioni, à Kanal.

4. Antonio Reyers, Bruselas Flamencas, à Bozar.

5. Wolfgang Tillmans, au Wiels.

©MSK GHENT, PHOTOGRAPHY DAVID LE VENE • RR

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En français dans le texte

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agenda

Idées pour passer l’hiver

Quelques rendez-vous culturels à Bruxelles mais aussi dans le Nord de la France et jusqu’à Sèvres.

TEXTE AGNÈS ZAMBONI

Flânerie sous les voûtes divines

jusqu’au 14 juin Poussez la porte des plus belles églises et lieux de spiritualité au travers de la peinture architecturale des écoles du Nord. Elles représentaient, avec panache, le style gothique flamboyant et les perspectives monumentales, à la lumière des vitraux. Patiemment rassemblé, pendant 40 ans, par un personnage hors du commun et anonyme, cette cinquantaine de tableaux hollandais et flamands des XVIe et XVIIe siècles compose une exposition à l’attrait unique. À ces vues intérieures, célébrant le lien entre monde céleste et terrestre, les artistes d’aujourd’hui apportent des réponses et des hommages inattendus.

Deux œuvres contemporaines de Wim Delvoye complètent cet ensemble, jamais présenté à ce jour. Car, pour les plasticiens actuels, les maîtres anciens sont toujours des sources d’inspiration infinie…

Sacrée Architecture ! La passion d’un collectionneur - Musée de Flandre, 26 Grand’Place, 59670 Cassel. Tél : +33 (0)359 73 45 60. Site : museedeflandre.fr.

Réservation immédiate pour découvrir l’Aegidium C’est l’un des lieux les plus époustouflants de Bruxelles. Une porte et une pancarte, situées à droite de l’entrée du Café Flora sur le Parvis de Saint-Gilles, attestent de son existence et de son passé. Ancien haut-lieu des fêtes bruxelloises, inauguré en 1905, baptisé le Diamant-Palace puis le Panthéon, l’Aegidium se compose de plusieurs salles de bal et de spectacles. Le style mauresque y est encore vivant et d’autres merveilles architecturales dont les vestiges de l’Art nouveau.

Ancienne propriété de la paroisse de Saint-Gilles, l’Aegidium (Gilles en latin), cet espace de 4 500 m2 est resté en sommeil pendant plusieurs dizaines d’années. Avant que les travaux de rénovation ne démarrent, Gaspard Giersé, historien et archéologue, qui organise cette découverte dans le cadre de ses visites et parcours insolites « Les Visites de mon voisin », vous raconte l’histoire de cette « Belle au bois dormant ». Son site regorge aussi de belles idées pour (re)découvrir Bruxelles.

Les visites de mon voisin, 7 Place des Palais, 1000 Bruxelles. Tél : 0472 62 16 19. Site : lesvisitesdemonvoisin. com.

Destination Lille

Destination Lille - Muller Van Severen Wim Delvoye

À partir du 17 mars Dans le cadre de Lille Métropole 2020, Capitale Mondiale du Design, cette ville est investie, tout au long de l’année, par de nombreuses expositions questionnant le sens de cette discipline : accueil et hospitalité, milieu hospitalier et de la santé, handicap, univers numérique, développement durable, consommation, préservation de l’environnement naturel… il n’existe pas de domaines qui n’impliquent aujourd’hui un questionnement autour du design. Dans les présentations et événements en cours, découvrez notamment tous les secrets des flacons de parfum, une rétrospective photographique autour du Bauhaus, des expériences culinaires chez les Lillois…

Demandez le programme !

Site : designiscapital.com.

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Immersion dans la porcelaine de Sèvres La Galerie des savoir-faire du musée national français de Céramique et de l’Ecole de Sèvres dévoilent enfin, au grand public, les secrets de fabrication de ses chefs-d’œuvre d’hier et d’aujourd’hui. L’exposition se déroule en deux temps : techniques de cuisson, magie du feu, palette des couleurs, sculpture et défis techniques sont mis à l’honneur jusqu’au 9 mars 2020. Dessin, design, utilisation de l’or et créations spectaculaires d’artistes et plasticiens, bijoux, mobilier et luminaires sont présentés du 26 mars au 31 août 2020.

Stages, workshops, rencontres avec les artisans complètent la découverte de cet espace regroupant 26 ateliers et 30 métiers autour d’une matière unique pour laquelle nul challenge ne semble impossible !

Musée national de céramique, 2 place de la Manufacture, 92310 Sèvres. Tél : +33 (0)1 46 29 22 00. Site : sevresciteceramique.fr.

Plongée dans l’Art nouveau Alors que le premier tome d’un ouvrage sur ce style incontournable paraît, on peut désormais découvrir le dernier étage de la maison d’Horta, avec une vue nouvelle sur les lanterneaux. Une reconstitution de la Maison du Peuple, construite en 1898 par ce même architecte, place Emile Vandervelde, mais détruite en 1965, est aussi présentée.

L’ouvrage est publié aux Editions du Musée Horta-SaintGilles, en français et en anglais, avec la collaboration du collectionneur Jonathan Mangelinckx. Intitulé « Belgian Art Nouveau : Vision Design and Craft », il comportera,

à terme, 4 volumes. Le premier tome offre un éclairage nouveau sur 4 acteurs de l’Art nouveau belge, les artisans du métal Fernand Dubois et Paul Du Bois, l’architecte décorateur Georges Lobé, Léon Ledr u et les Cr ista l ler ies Sa i nt-L a mber t, Porcelaine de Sèvres autour de la figure emblématique de Victor Horta (288 pages, 69 €).

Musée Horta, 27 rue Américaine, 1060 Bruxelles. Tél : 02 4543 04 90. Site : hortamuseum.be.

Repérages architecturaux L’ICA (Institut Culturel d’Architecture WallonieBruxelles) vient de lancer ses premiers événements à Namur. Par le biais de visites, expositions, ateliers créatifs, stages et rencontres, il propose aux adultes et enfants d’ouvrir leur regard sur la création architecturale contemporaine. Deux fois par mois, sont notamment organisées des découvertes de projets. Des cellules relais et partenaires à Bruxelles, Liège, Mons et Charleroi assureront le rayonnement de cette action toute nouvelle.

Dans la semaine du 23 au 29 mars, l’ICA de Namur s’implante à Tournai pour des visites guidées, des conférences et une exposition.

Programme complet sur le site : ica-wb.be.

L’Aegidium

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événement

À « La Grande Cloche », l’heure du renouveau a sonné !

Cet établissement hôtelier, le plus ancien de Bruxelles, vient d’être rénové dans un style industriel décalé. La firme française Sammode éclaire, de ses luminaires, sa seconde vie.

TEXTE AGNÈS ZAMBONI

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En haut : Les chambres intègrent des sièges vintage pour le coin bureau et les caisses des bières Cantillon servent de mobilier d’appoint. En bas : Accueil de l’hôtel La Grande Cloche.

© ANTOINE DECKERS

errière sa façade classée, qui jouxtait autrefois la première gare de Bruxelles, voici un décor qui bouscule les codes de l’hôtellerie classique. Les propriétaires, Isabelle et Fabian Henrion, n’en sont pas à leur coup d’essai, puisqu’ils ont créé les hôtels Vintage et Zoom, en collaboration avec l’architecte Michel Penneman. Pour La Grande Cloche, ils ont fait appel à l’architecte Malika de Hemptinne pour offrir au lieu un style résolument contemporain avec des touches arty et design : têtes de lit en contreplaqué de pin, affiches publicitaires graphiques, peinture grise à hauteur de cimaise, parquet ancien retrouvé dans les chambres ; carrelages aux couleurs pastel jointés de noir pour les salles de bain avec douche italienne et sol recouvert de dalles en grès cérame imitant le terrazzo : « Nous avons ôté les différentes couches qui avaient été rajoutées avec le temps pour retrouver l’ossature du bâtiment et les matériaux bruts. Nous avons aménagé une salle de bain dans chaque chambre. Et c’est en allant au salon Maison & Objet que nous avons eu un véritable coup de foudre pour les luminaires de Sammode », raconte Isabelle. Modèles Bendz, Musset Silver, plafonnier G13, issus de la collection des rééditions du designer des années 1950 Pierre Guariche, Brueghel et blocs de secours… pas moins de 360 luminaires de Sammode – inventeur français du tube de protection et fourreau technique des néons d’éclairage – ont été déclinés en 6 modèles, dans les 42 chambres, le hall d’accueil, les espaces de détente, les salles de bain. Tandis que dans le restaurant Pasta Madre – en passe de devenir la meilleure pizzeria de Bruxelles – sont accrochées, au plafond, sur des cadres en acier et fer à béton, les baladeuses Balke coal-copper et les suspensions Vendôme brass. Ici, le sol en granito du restaurant rajouté semble avoir toujours été là et fait écho à l’escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ancienne.

Et le béton brossé dialogue avec la brique mise à nue. Identité belge oblige !

La Grande Cloche, 10 place Rouppe, 1000 Bruxelles. 3 étoiles. Tél : 02 899 20 22. Site : hotelgrandecloche.com. Chambres de 99 € à 139 € (lumières : studio.sammode.com).

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galeries

Coups de cœur

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Chacune de ces expositions, solo ou de groupe, envisage un domaine particulier de la pensée, du savoir-faire et des solutions plastiques.

TEXTE GUY GILSOUL

Dubuffet et les artistes de la matière

Prostitution cinq ans plus tard ou plus récemment Idiotie.. Au fil des ans et des rencontres (de Jacques Sollers à Antonin Artaud Jusqu’au 10 avril Après Hiroshima et l’horreur des camps de en passant par Jacques Henric), il impose concentration, comment encore « figurer » aussi sa manière d’écrire, usant de la langue l’humain ? Comment rêver ? Comment comme un matériau qu’il griffe, ampute, croire en l’ordre géométrique ? Sinon, en provoque même si « la littérature, écrira-t-il, cherchant le salut dans la matière qu’elle soit est un langage de surface ». L’art au contraire, de terre, de pigments, de tissus, de paille, de poursuit-il « est une intervention musclée et goudron ou encore d’ailes de papillons. Des souple sur ce qu’on appelle le réel, à la fois matériaux informes qui, à leur tour, sug- sur le réel extérieur et sur le réel intérieur ». gèrent d’autres actions comme le grattage, Voilà l’autre face du personnage : le dessinal’incision, le collage ou encore l’assemblage. teur. Sans surprise, il s’agira de nus, le sexe L’exposition se propose de présenter des en érection, qui déclament aux cimaises la œuvres millésimées de cette génération d’ar- joie toute nietzschéenne de ce jeune rebelle Galerie De Mijlpaal, Zeedijk 816, 8301 tistes de l ’après-guerre comme Jean de 80 printemps.

Knokke-Zoute. Du vendredi au dimanche, de Dubuffet (une pièce de 1947), Fautrier (Les Galerie Hufkens,107 rue Saint Georges, 14h à 18h. Site : demijlpaal.com. têtes de « Partisans »), Karel Appel ou encore 1050 Bruxelles. Du mardi au samedi de 11h Tapies. Mais cet intérêt pour le matiérisme à 18h. Site : xavierhufkens.com. remonte en réalité aux expériences des surAmerican Women réalistes, ce dont témoigne dans ce même Octave Landuyt Jusqu’au 21 mars ensemble, une pièce de Max Ernst de 1926.

Saluons une fois encore l’initiative de la Jusqu’au 1er mars Une pratique qui perdure comme le montre, Après avoir dominé, en farouche solitaire, Patinoire qui, par commissaires interposés en sculpture, cette Femme et Oiseau que l’art flamand des années 1960-70, l’œuvre (ici Marie Maertens) propose des ensembles Joan MirÓ réalisa en 1968. d’Octave Landuyt (97 ans) s’est poursuivie, inédits. Si la thématique choisie n’étonne Galerie de la Béraudière, 6 rue Jacques Jorcreusant toujours davantage son question- plus, la confrontation entre les œuvres de daens, 1000 Bruxelles. Du lundi au vendredi nement sur le monde, la science et la nature, femmes américaines depuis les années 60 de 10h à 18h. Site : delaberaudiere.com. jusqu’à ce jour. Peintre, pastelliste, dessina- jusqu’à nos jours, réserve de belles surprises. teur, sculpteur et orfèvre, cet infatigable Si la question du rôle et de ses rapports avec chercheur a débuté par une forme de réa- la société n’est pas éludé, on note aussi le Pierre Guyotat lisme magique avant d’élargir son univers vieillissement de certaines approches Du 2 avril au 30 mai Après un salon d’ensemble qui réunit au n° 6 en universalisant ses propos. Approchant comme celle de Martha Rosler par exemple de la rue Saint-Georges, Louise Bourgeois, l’objectif (il travaillera avec les microscopes dont les images sur « la ménagère » ont sans Roni Horn, Thierry de Cordier ou encore électroniques à l’université de Gand), il doute vécu. De la même génération, Alice Neel, la galerie Huf kens invite, au cherchera à voir et à comprendre la struc- Nancy Spero, sans doute parce que son tran°107, l’auteur et dessinateur français ture de la peau qu’il peindra en grandes vail relève de la seule sphère privée et rejoint Pierre Guyotat, l’homme par qui le scandale dimensions dans les grisailles d’abord, avec davantage l’intime que la révolte. Même est toujours arrivé. En cause d’abord, des les couleurs et la précision d’un Van Eyck sentiment avec les dessins et surtout un comptes à régler avec les années 1940 de sa ensuite. Les rencontres avec des savants grand bas-relief en bronze de Kiki Smith prime enfance et avec la morale de la décen- comme Ilya Prigogine ainsi que sa curiosité qui, à son tour, sans élever le ton, prend le nie suivante. En 1960, envoyé en Algérie, le pour les œuvres d’art dits premiers ainsi que chemin du narratif. Des récits, il y en a aussi rebelle rejoint le cachot pour provocation et pour les extravagances de la nature qu’il d’autres comme la proposition de photograindiscipline. En 1967, son texte Tombeau accumule dans un sous-sol, véritable cave phies en ligne signée Ian Issa, voire comme pour 500 000 soldats est interdit par les auto- d’Ali Baba, l’amènent à des compositions dans la description de scènes du quotidien rités militaires. On ne badine pas avec l’ho- dont les apparences troublantes autant que comme dans la peinture de Cassi Namoda. mosexualité au sein de l’armée. Ni avec la prégnantes ne laissent jamais indifférent. Mais ce qui frappe dans l’ensemble des police au cours de l’année suivante. D’autres Rencontrer une œuvre de Landuyt, c’est œuvres de la nouvelle génération, c’est la sensibilité à fleur de peau en lieu et place de récits suivront comme Eden Eden en 1970, recevoir un immense cadeau.

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© OLIVIA MORTIER • OCTAVE L ANDUY T • AL AIN HUCK / MLF GALLERY

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la dénonciation frontale. Exemple : les œuvres d’un bleu aussi léger qu’aérien de Theodora Allen, une artiste venue de Los Angeles.

La Patinoire royale, 15 rue Veydt, 1060 Bruxelles. Du mardi au samedi, de 11h à 18h. Site : prvbgallery.com.

Alain Huck

Jusqu’au 28 février Une première exposition en Belgique pour le Suisse Alain Huck qui, à partir de divers récits, se propose d’interroger l’humain dans ses rapports entre le bien et le mal. Et, comme dans ce cas, rien n’est simple, ses grands dessins nous emmènent dans un travail de décryptage. Une fois cet obstacle admis, la curiosité l’emporte. Ainsi, dans une série intitulée Fedor et Gustave, il convoque pour le dire Fedor Dostoïevsky et

1. Joan Miró, Femme et oiseau, 1968. Galerie de la Béraudière à Bruxelles.

2. Olivia Mortier, assiette de porcelaine, 2019, à Ath. 3. Octave Landuyt, Santiago de Compostella II, à Knokke.

4. Jean Dubuffet, Le soleil les décolore, 1947. Galerie de la Béraudière.

5. Alain Huck, Fedor et Gustave, 2018, à la MLF Gallery à Bruxelles.

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5 Gustave Courbet. L’un à travers la problématique du héros de Crime et châtiment (qui au nom de sa liberté devient un assassin aussitôt noyé par la culpabilité) et l’autre à partir de deux œuvres confondues, Les sources de La Loue et L’origine du monde (on sait que lorsque les Frères Goncourt redécouvrent la toile scandaleuse, elle est dissimulée derrière un autre tableau, un paysage). Dans une autre série, il recourt au roman de Joseph Conrad (Au coeur des ténèbres) dans lequel, à la fin du XIXe siècle, il est question d’un homme qui, au nom du bien-fondé de sa cause (gérer un comptoir commercial basé le long du fleuve Congo) fait régner la terreur sur la population locale.

MLF Gallery, 13 rue Saint-Georges, 1050 Bruxelles. Du mardi au samedi de 10h à 18h.

Site : galleriamlf.com.

chênes verts et une attitude qui, en moi, s’ébauche. Ils ressuscitent et relancent un mouvement naturel en moi, ils matérialisent un pressentiment. Ils sont mes maîtres. » Galerie La Forest Divonne, 66 rue de l’Hôtel des Monnaies, 1060 Bruxelles. Du mardi au samedi, de 11h à 19h. Site : galerielaforestdivonne.com.

Olivia Mortier

Jusqu’au 14 mars La céramique est devenue un matériau de plus en plus prisé par les artistes actuels.

Renouant avec les techniques raffinées anciennes d’Europe ou d’Asie, ils évitent rarement l’esthétisme, voire la gratuité. D’où l’intérêt du travail d’Olivia Mortier qui rejoint les traditions locales de son Hainaut natal et un travail de mémoire (parfois douloureux) sur son propre passé. Se souvenant des carrelages de chez Mamy, réalisés par les Alexandre Hollan artisans de Rebaix ou certains motifs, façon Jusqu’au 21 mars Rejoindre Alexandre Hollan (né en 1933), « Grand bouquet » des porcelaines de c’est partir sur les chemins à la rencontre des Tournai, elle imagine un parcours où cohaarbres. Depuis de longues années, l’homme bitent des témoins du patrimoine et ses n’a de cesse de poser son carnet de croquis propres œuvres qui, en cassant les codes devant ces habitants sauvages et sages ins- anciens, en appellent à la fois aux blessures crits au cœur des paysages du Sud de la d’hier et aux rires du présent.

France. Quelques tracés à l’encre ou au Palace, 4 rue de Brantignies, 7800 Ath. Le crayon suffisent à l’artiste hongrois pour mardi de 14h à 18h, du mercredi au samedi dire toute la complexité et la sagesse de ces de 10h à 13h et de 14h à 18h. Site : maisonvénérables gardiens du Languedoc : « Il y a culturelledath.be. une analogie, écrit Hollan, entre certains Juliette & Victor n° 77 l 47

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L’AUTRE LUMIERE

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Bons plans… de tables

Asiat’chic Nénu La démarche de cette enseigne asiatique 3.0 est articulée autour d’un concept appelé « anh nhau », c’est-à-dire une culture culinaire vietnamienne qui invite les convives à se partager la nourriture. Du coup, la carte se présente sous la forme d’une quinzaine de propositions qui envoient la distinction entrée-plat aux oubliettes de la chose culinaire.

Dans un décor plutôt cosy de briques nues, mention pour les luminaires circulaires apposés à même les murs, on commande selon ses envies, à raison de trois préparations par personne. Verdict ? Du krupuk offert en guise de mise en bouche jusqu’au dessert, un délicieux yaourt glacé « sua chua », c’est parfait : pas la moindre fausse note. Les temps forts ?

L’addictif goût d’épices des palourdes servies avec du lait de coco et du combava ; le caractère affirmé du bœuf maturé proposé avec de la citronnelle et du piment ; voire le côté régressif d’un os à moëlle agrémenté d’une épaisse sauce barbecue hoisin. Seul hic, cette adresse qui est prise d’assaut ne prend pas les réservations. Le conseil ? Arriver à 19h pile, voire plus tôt, ou miser sur le second service, vers 21h30, mais c’est plus aléatoire.

21 rue Dejoncker, 1060 Bruxelles. Pas de réservation. Ouvert du mardi au samedi, de 12h à 14h et de 19h à 22h. Compter 35 euros le couvert.

Petite sélection des meilleures adresses attrape-papilles du moment. TEXTE PIERRE BAKROOT

Plein protéiné Buddy Buddy

Buddy Buddy

Buddy Buddy se veut 100 % végan mais sans le revendiquer haut et fort.

Qu’il s’agisse de « savoury toasts », « sweeter toasts » et « all day eats » (porridge, ganola, banana bread…), l’ensemble des préparations repose sur un principe de « nut butter », des « beurres de noix », réalisés sur place dans un petit atelier. Les pâtes à tartiner en question, obtenues à partir de noisettes, amandes et cacahuètes, se présentent comme des condensés savoureux de protéines. Le plus réjouissant de l’histoire, c’est que, à l’instar du « Health-seed » que l’on a goûté, les toasts sont aussi originaux – jamais vus ailleurs – que délicieux. Le pain légèrement grillé est recouvert d’un beurre de noix maison parsemé de graines – lin, courge, tournesol, chanvre et sésame. Le tout est fouetté par une petite note piquante assurée une pincée de flocons de chili. Super bon et digeste en plus.

10 rue des Drapiers, 1050 Bruxelles. Site : buddybuddy.bio. Ouvert du lundi au jeudi, de 8h30 à 18h ; vendredi, de 8h30 à 19h ; samedi, de 9h à 19h ; ainsi que dimanche de 10h à 18h. Moins de 15 euros.

Loin des villes Hors Champs

Hors Champs

Nénu

Cette vieille ferme a été retapée tout en chaleur par Stefan Jacobs, talent révélé au Va Doux Vent, restaurant ucclois aujourd’hui disparu où ce chef avait glané une étoile au Guide Rouge. Il revient en force à Ernage où il s’amuse, notamment en construisant un four à pain de ses mains.

Il y a une générosité folle, un travail inouï, derrière la moindre assiette de cet Hors Champs. Le menu se découvre 100 % « surprise » – comprendre rien n’est écrit sur papier – qui fait son miel des produits locaux et dit halte au gaspillage . On en veut pour preuve une magnifique déclinaison autour du chevreuil autant à l’aise avec la gigue que les parties basses accommodées à la façon d’un savoureux chou farci. On pointe une ambition encyclopédique chez Jacobs qui s’inspire tant des cuisines du monde que d’un produit aussi simple que le topinambour.

Mentionnons aussi les nombreux jus concentrant les goûts, l’usage impressionnant des épices (ce chef a travaillé à la Maison de Bricourt, le restaurant triplement étoilé du Breton Olivier Roellinger), ainsi que les nombreuses notes croquantes et torréfiées émaillant les assiettes. Le tout est dynamisé par une équipe jeune qui mérite d’être soutenue.

170 chaussée de Wavre, 5030 Gembloux. Tél : 081 34 10 97. Site : hors-champs.be. Fermé samedi midi, lundi et mardi. 55 euros le repas 5 services.

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talents belges

Foire du livre : dix auteurs à suivre

Belges ou Françaises installées à Bruxelles, ces plumes secouent à leur façon le milieu littéraire et feront la littérature de demain. Le glas du papier ne semble pas avoir sonné, la preuve par dix auteurs à (re)découvrir, à un mois à peine de la Foire du livre de Bruxelles.

TEXTE AURÉLIA DEJOND

© ASTRID DI CROLL AL ANZ A

« C’EST LE PARCOURS DU COMBATTANT »

Vinciane Moeschler, Prix Rossel 2019 avec « Trois incendies », son cinquième roman C’est pour être dans sa bulle que petite fille, cette journaliste franco-suisse installée à Bruxelles a décidé de créer des personnages. « Lorsque j’ai arrêté la danse classique, l’écriture a pris le relais. Vers l’âge de 12 ans, j’écrivais des poèmes, puis de petites histoires… ça a pris de l’ampleur. À 15 ans, j’ai gagné un concours de nouvelles et je me suis lancée dans l’écriture d’un premier roman, qui a été publié quand j’avais 25 ans. Les quatre suivants sont nés dans la foulée. Écrire fait vraiment partie de moi. » Lucide et passionnée, celle qui a obtenu le Prix Rossel 2019 regarde dans le rétroviseur avec fierté et tendresse. « Être romancière s’apparente au parcours du combattant. C’est lourd, il faut s’accrocher, apprendre à se blinder, on peut souffrir d’un refus ou d’une critique négative. Le Prix Rossel est une reconnaissance magnifique ! », se réjouit Vinciane Moeschler, qui a profité de ce prix pour rendre hommage à l’écrivain turc Ahmed Altan, emprisonné pour ses mots. « Je pense surtout à la liberté incommensurable que j’ai d’écrire, beaucoup n’ont pas cette chance. » Passionnée, l’écrivaine transmet également son amour des mots, notamment en milieu hospitalier, en psychiatrie. « On engageait des artistes pour des ateliers, j’ai répondu à l’annonce pour y partager ma passion. C’est une grande richesse, j’aime initier les autres à mes petites combines d’écrivain et la fragilité humaine m’intéresse beaucoup. » Ed. Stock 50 l Juliette & Victor n° 77

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« TUER DES GENS QUI N’EXISTENT PAS, C’EST GRISANT ! »

© GANAËLLE GLUME • JACQUES DUCHATE AU • ALIZEE HONORÉ

« ÊTRE LU EST UNE SURPRISE DE CHAQUE JOUR »

Jérôme Colin, auteur de deux romans C’est l’histoire d’un fantasme non assouvi qui bascule après une émission radio. « Mon invité était Matthieu Ricard, il était accompagné de Nicole Lattès, son éditrice. Elle m’a envoyé un mail de remerciement et a ajouté que si un jour j’étais tenté par l’écriture, je ne devais pas manquer de la recontacter. Je venais de mettre le point final à une histoire dix jours plus tôt, le hasard était énorme ! Je lui ai envoyé mon manuscrit et trois jours après, elle m’annonçait qu’elle souhaitait me publier. Incroyable, mais vrai ! » Le journaliste s’autorise enfin à passer de l’autre côté de la barrière, Éviter les péages sort en 2015. « Ce qui me surprend d’emblée ? Avoir des lecteurs ! J’avais peur que ça n’intéresse personne. Être lu est une surprise de chaque jour, c’est très émouvant à vivre, à ressentir. Écrire permet l’introspection, la réflexion et me procure un plaisir immense. » D’où l’envie d’en écrire un deuxième ! Le champ de bataille sort en 2018. « C’était une évidence ! Le troisième est d’ailleurs en route. Pour moi, écrire, c’est être en vacances. Cela m’offre une parenthèse, un autre rythme », confie celui qui a été le premier étonné de voir son premier livre non seulement traduit, mais également adapté au théâtre. « J’étais abasourdi. C’est sidérant, je n’étais pas préparé à ça. Cela dit, je ne me considère pas comme romancier, je suis un journaliste qui écrit des livres, sans aucune autre prétention. Je ne sacralise pas la littérature, elle reste un objet de désir et de plaisir. » Allary Editions

Fredéric Ernotte, « Comme des mouches », son troisième roman Tout commence avec son travail de fin d’études à l’université de Louvain-laNeuve. « On avait la possibilité d’écrire une nouvelle, j’ai trouvé la prise de risque intéressante, j’ai obtenu une belle note, le Président de l’université m’a encouragé à continuer à écrire et de fil en aiguille, m’a mis au défi d’écrire un roman. J’ai dit oui, absolument personne ne le savait. J’ai mis trois ans à l’engendrer, je le faisais surtout pour m’amuser, et quand un éditeur belge a décidé de le publier, tout s’est enchaîné », sourit celui dont le premier roman se retrouve alors en tête des ventes, « devant Harlan Coben et pendant plusieurs jours ! (rires) ». Et de continuer ce parcours d’écrivain avec beaucoup de détachement, en dehors de son boulot d’assistant social. « Les étoiles arrivaient petit à petit sur Amazon, les lecteurs semblaient très contents que je tue des gens qui n’existent pas, c’était grisant ! » Depuis, le succès ne se dément pas et Comme des mouches, troisième polar écrit cette fois à quatre mains avec le provençal Pierre Gaulon se vend comme des petits pains. « C’est aussi par le polar que je suis entré dans la lecture, avec Les dix petits nègres, d’Agatha Christie. Ne pas vouloir me coucher pour lire la suite, c’était très nouveau pour moi ! » Aujourd’hui, l’écriture de thrillers est devenu un terrain de jeu pour le Namurois. « C’est mon genre de prédilection, celui avec lequel je m’amuse le plus. J’adore me mettre dans la peau de personnages fictifs, y compris des femmes. » Ed. Lajouanie

« IL M’ÉTAIT VITAL DE RELATER CE VOYAGE-ÉPREUVE »

Maïa Aboueleze, « Le ballet des retardataires.

Tokyo, tambours et tremblements » Depu is qu’el le est ado, cet te Maïa Aboueleze Normande installée dans la capitale LE BALLET DES belge a toujours dévoré les mots.

RETARDATAIRES « Mon enfance a été pluvieuse, l’ennui m’a poussée vers la lecture. À 10 ans, j’écrivais ma première nouvelle, j’inventais les vies que je fantasmais à cette époque-là. » La petite fille devient ensuite étudiante en danse à Angers, puis étudie le théâtre et le taïko à Paris. Cet art du tambour japonais traditionnel la mène au Japon, grâce à la bourse Vocatio. « Je suis partie m’y perfectionner, sans rien connaître du pays, de sa langue et du milieu très hermétique du taïko, auquel il a fallu totalement me soumettre », explique Maïa, première Européenne à avoir pénétré l’école la plus secrète de Tokyo. Traditions, discipline quasi militaire, exigence colossale, abnégation, dureté, rigueur, non-intégration… L’auteure met à plat un parcours sans concession avec elle-même, mêlé de passion et de souffrances. « J’étais terriblement seule et dans un grand flou artistique, il était vital pour moi que je relate ce voyageépreuve. Il m’a fallu cinq années pour accoucher du livre. Au point final, je me sentais vidée, euphorique et perdue. Ces pages devaient viscéralement sortir de moi, j’avais besoin d’être publiée pour clôturer cet épisode. » Aujourd’hui, Maïa Aboueleze considère l’écriture comme une alliée et travaille à un deuxième roman. « Ça me galvanise ! Mais jamais je ne relirai Le bal des retardataires, expérience de vie bien trop violente. Le chapitre est clos. Aujourd’hui, je suis sereine, l’écriture est une porte vers une nouvelle liberté. » Ed. Intervalles TOKYO, TAMBOURS ET TREMBLEMENTS

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talents belges « JE VOULAIS RELEVER LE DÉFI D’ÊTRE LISIBLE PAR TOUS »

Corinne Maier, « À la conquête de l’homme rouge », son premier roman C’est le sujet qui l’a décidée à écrire un roman plutôt qu’un essai, genre auquel elle est pourtant habituée. « C’est l’histoire d’une femme mariée quittée qui tombe amoureuse d’un extrémiste de gauche qui pose des bombes.

Pour ce premier roman, il m’a fallu tourner autour de mon sujet pendant quelque temps.

J’ai dû l’apprivoiser, trouver mes marques, le faire mien… j’ai aimé cette part de défi, quitte à ce que cela prenne du temps. À la manière d’une recette de cuisine, j’y ai mis tous les ingrédients dont j’avais envie. » Résultat : un pamphlet social et le portrait décapant d’une certaine bourgeoisie ou plus exactement de l’idée que l’on s’en fait. Celle qui se dit issue de « Swifranbel », « ce mélange improbable de Suisse, France et Belgique », et qui multiplie les casquettes (elle est économiste, historienne et psychanalyste) compte une vingtaine de livres à son actif. « Pourtant, pour certains, on n’est pas écrivain tant qu’on n’a pas écrit de roman… il s’agit d’une définition survalorisée à mes yeux. Personnellement, je pense que l’écriture de À la conquête de l’homme rouge complète bien mon activité. Cela dit, ce roman change sans doute l’image que l’on a de moi. On parle de ce livre dans les magazines féminins, par exemple, alors que d’habitude, je suis référencée dans les pages société comme personne-ressource. Je suis heureuse de pouvoir toucher d’autres publics en signant une satire sociale iconoclaste sur la bourgeoisie. C’est un exercice de style qui m’a beaucoup plu ! » Ed. Anne Carrière

« JE SENTAIS QUE CE ROMAN ÉTAIT LE BON »

Sylvestre Sbille, « J’écris ton nom », son premier roman Écrire l’inhumain, dire l’innommable, l’indicible. Le réalisateur, scénariste et journaliste culturel belge ouvre une page de l’histoire avec ce premier roman remarqué. « Obtenir un feu vert pour une publication permet de remplir son petit pot d’égo. Mon éditrice a flashé, c’est jubilatoire ! Et le public semble bien accueillir le livre, je suis comblé. » Sylvestre Sbille s’est plongé dans l’écriture de J’écris ton nom pour faire un pas de côté et sortir de l’univers du cinéma, « système trop masochiste » à ses yeux et parcours du combattant systématiquement recommencé. « Je sentais que ce roman était “le bon”. Malgré le flux de livres qui inondent la rentrée littéraire, les éditeurs et le public sont à l’affût des primo-romanciers, avoir ce statut délicat est du coup un atout. Je suis parti d’un fait réel, celui d’un jeune médecin bruxellois juif interdit d’exercer et qui avec deux amis d’enfance, va arrêter le convoi ferroviaire de Malines vers les camps. J’avais l’impression que cette histoire se devait d’être racontée, j’ai réalisé un fantasme : celui de me mettre à la place du héros et d’autres personnages. On est cependant rattrapé par le réel et l’horreur : chez Filigranes, il m’est arrivé de dédicacer le roman à des lecteurs dont les grands-parents ont sauté du train… 153 personnes ont survécu à ce convoi qui en transportait 1631 ».

Fort de ce premier récit puissant, il va falloir beaucoup pour arrêter Sylvestre Sbille, de son propre aveu. « Deux idées se disputent actuellement en moi… le virus semble me gagner ! » Ed. Pointillés Belfond

© E WA RUDLING • JE AN-PIERRE L ATOUR • X AVIER ISTASSE

« AVEC UN ROMAN, JE TOUCHE D’AUTRES PUBLICS »

Sylvie Lausberg, auteure de « Madame S. », son premier roman Quinze ans de recherches et cinq ans d’écriture : c’est le temps qu’a consacré l’historienne et psychanalyste belge à Marguerite Japy-Steinheil, célèbre maîtresse du Président français Félix Faure.

Résultat : un thriller historique passionnant sur les traces de celle que l’auteure a préféré raconter dans un roman, plutôt que dans un écrit pédagogique ou politique, ses registres plus habituels. « J’avais la volonté de m’adresser au plus grand nombre, de relever le défi d’être lisible par tous, je me suis donc autorisée à tenter la forme romanesque où je parle au “je” », explique celle qui reste étonnée que son livre soit lu. « J’avais des craintes quant à son accueil par le public, notamment parce qu’il s’agit d’un sujet éminemment français traité par une Belge. Pourquoi moi et non une historienne française ? Être belge m’a donné de l’espace pour rencontrer ce personnage autrement, cela s’est avéré un grand atout. De fil en aiguille, cette femme a fait partie de ma vie, je l’ai côtoyée pendant vingt ans, mes enfants l’ont toujours connue, même s’il m’a fallu du temps pour m’autoriser à écrire un roman. » Présidente du Conseil des femmes en Belgique et auteure de nombreuses publications, notamment sur le droit à l’IVG et sur les injures sexuelles, Sylvie Lausberg, impliquée dans la lutte pour les droits des femmes, se dit ébahie d’être considérée comme écrivaine, depuis Madame S. « Ce livre m’a apporté un espace pour me penser en tant que femme. La force et la détermination de Marguerite Japy-Steinheil m’ont été très utiles. Elle fait partie de ma vie. » Ed. Slatkine Et Cie

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« ÉCRIRE PERMET DE DIGÉRER LE MONDE »

Charly Delwart, auteur de « Databiographie », son cinquième roman Il nous annonce d’emblée qu’il ne sait pas combien de journalistes il a rencontrés ni combien d’interviews il a données depuis la sortie de son roman. Charly Delwart ne compte plus rien. Ce qui est sûr, c’est que Databiographie est son cinquième roman. Non que l’auteur soit dégoûté des chiffres, mais depuis la publication de son dernier livre, l’écrivain et scénariste belge se sent acquitté. « Après ce déchiffrement de moi en version littéraire, je me sens libéré de toute donné personnelle ! », sourit celui qui a décidé d’écrire cette autobiographie décalée le jour de son quarante-quatrième anniversaire. Il a tout compté, tout quantifié. « Je voulais savoir si les chiffres, présents partout, pouvaient également éclairer ma propre existence et être un outil d’introspection. M’analyser grâce aux statistiques et à mes données personnelles était-il le gage d’une meilleure connaissance de moimême, alors que le tout-numérique grouille d’informations personnelles sur les individus, parfois à leurs dépens ? » Curieux, l’auteur belge raconte sa vie à l’ère du big data. « Paradoxalement, cette analyse très terre-à-terre et concrète de mon existence a demandé une certaine distanciation par rapport à ma vie. Ce cinquième ouvrage fait office de bilan et de réelle introspection, cela clôt mon travail de psychanalyse, en quelque sorte. Écrire permet de digérer le monde, cela ordonne et permet de creuser. » Difficile de ne pas se prendre au jeu avec sa propre existence une fois le livre terminé. À bon entendeur…

Ed.Flammarion

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« CE LIVRE A DONNÉ DU SENS À MA VIE »

Adeline Dieudonné, « La vraie vie », son premier roman « Je traversais une période compliquée, je travaillais dans un bureau d’architectes d’intérieur, mon métier n’avait pas de sens à mes yeux, j’ai voulu exprimer mon inquiétude quant au monde dans lequel évoluent mes enfants, cela a donné un spectacle et j’ai ensuite voulu continuer à écrire. C’est devenu pour moi une nécessité d’exprimer mes peurs, de les partager… le livre est né », explique d’emblée celle qui a fait le buzz en 2018. « Petite et ado, j’étais déjà une dévoreuse de livres, je n’avais pas un physique facile, je n’avais pas de petit ami, les bouquins étaient un refuge évident. J’ai commencé à écrire en 2016, j’ai gagné un prix avec une nouvelle, ça m’a boostée. » Tout s’enchaîne alors pour la jeune femme qui obtient le prix Rossel 2018 avec La vraie vie. « J’ai fait beaucoup d’impro théâtrale, je connaissais la mécanique du récit et de la structure d’une histoire, j’ai lu sur la construction d’un scénario, c’était intuitivement en moi. Pour ce premier roman, ma propre sauvagerie m’a étonnée et a surpris les autres, c’est extrêmement libérateur. » Pourtant, Adeline Dieudonné aurait aimé que le succès vienne plus tôt. « À 36 ans, ce livre a donné du sens à ma vie, m’a apporté de la confiance et de la légitimité. Le prix Rossel a été une vraie reconnaissance. Travailler à un deuxième roman est évidemment stressant, dans la mesure où il est plus attendu. » Pour écrire, Adeline Dieudonné a des rites immuables : écouter du métal le matin et du classique l’après-midi, avoir un thermos de thé à portée, rédiger dans les chambres d’hôtels ou chez elle, accroupie sur une chaise, comme prête à bondir… À suivre !

Ed. L’Iconoclaste

« ÉCRIRE EST UN ART DE LA LIBERTÉ »

Myriam Leroy, « Les yeux rouges », son deuxième roman Elle a toujours espéré qu’elle passerait à l’acte. « Cette envie tenace était en moi depuis que je suis petite. J’ai d’ailleurs beaucoup de débuts de romans à mon actif », sourit Myriam Leroy, qui a longtemps eu l’impression d’avoir tout le temps devant elle. « Je me suis obligée à me lancer un défi et à l’écrire avant mes 35 ans ! » Ariane a été publié un mois avant la date butoir. « Sa publication a tout changé, c’est comme si j’avais obtenu un diplôme, ce n’était plus apparenté à une montagne infranchissable pour moi. Ce qui est magique, c’est qu’il s’agit d’un art de la liberté : on peut écrire de partout, coupée de tout et de tous, sans réseau ni piston. Je me sens beaucoup plus autonome ! » Myriam Leroy ne se considère pas pour autant comme romancière. « À ce stade, je peux imaginer que quelque chose de l’ordre d’une œuvre sommeille éventuellement en moi. Je me définirai comme romancière ou écrivaine le jour où je gagnerai ma vie uniquement avec ça. » Avec son deuxième titre, Les yeux rouges, qui raconte le harcèlement en ligne, la jeune femme signe un livre plus politique, « qui remue les tripes et la conscience du lecteur ». « Beaucoup me disent que je leur donne de la force. C’est très flatteur, très nouveau et très inattendu pour moi. Écrire demande de se dépouiller de pas mal de peaux et de se regarder bien en face. Je me sens mieux avec la personne que je vois dans le miroir. Et surtout, je suis moi. » Ed. Don Quichotte 2018 et Seuil, 2019

Foire du Livre de Bruxelles, 5-8 mars 2020, Tour & Taxis, 86C avenue du Port, 1000 Bruxelles. Site : flb.be.

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événement

Les Magritte du cinéma belge

Une décennie de prix, d’ouverture culturelle… et Monica Bellucci.

TEXTE ELISABETH CLAUSS PHOTOS CORENTIN VAN DEN BRANDEN

L

ancés en 2011 par une poignée d’idéalistes vitaminés à la pellicule, Les Magritte sont l’événement « red carpet » le plus important dans le surréalisme d’une nation qui a tout à montrer, et plus rien à prouver. Comme souvent dans ce pays à la modestie parfois trop bien ancrée, on a mis du temps à clamer la fierté d’une production cinématographique pourtant célébrée dans le monde entier, et à Cannes en particulier.

Puis les Magritte sont arrivés, présidés pour cette cérémonie anniversaire par l’acteur Pascal Duquenne, et présentés par l’humoriste Kody en Maître de cérémonie.

Le décalage qui rassemble À Bruxelles le tapis rouge est bleu, et pour accéder à la cérémonie, on descend les marches. Immédiatement, les stars ont afflué pour secouer des codes habitués à ne pas la ramener : Monica Bellucci, acclamée pour son Magritte d’Honneur, tout comme au fil des éditions Emir Kusturica, Nathalie Baye, Dany Boon, Pierre Richard, José Garcia, et bien sûr les Belges Cécile de France, Bouli Lanners, Astrid Whettnall, Natacha Régnier, sont venus signifier « bravo et merci » à une production plurilinguistique prolixe et libre. Le clivage « films

flamands / francophones » a fondu comme pixels au soleil, avec notamment cette année le prix du meilleur film, Duelles d’Olivier Masset-Depasse (qui a raflé la plupart des prix, si on synthétise) et un meilleur film flamand, De Patrick de Tim Mielants.

Pour faire tout un cinéma Les Magritte, bien au-delà d’une auto congratulation de corporation, depuis 10 ans, ce sont des rencontres. Derrière le rideau noir – les coulisses du show – les personnalités, un brin stressées, se révèlent. C’est là qu’on découvre Dany Boon, un vrai sympa, qui se prête au jeu des selfies alors qu’il a un texte à répéter, et José Garcia qui salue absolument tout le monde. Alice on the Roof papote mode et patois montois, Charlie Dupont et Tania Gabarsky se font recoiffer et plaisantent en duo. Jean-Philippe Beaupied, qui gère pour Premier Studio la cabine coiffure, se souvient de son meilleur moment de Magritte, coiffer Yolande Moreau : « Dès les premières secondes, c’est comme si on se connaissait depuis des années. Et au-delà des affinités personnelles, de tels événements sont toujours formateur : dans la discipline et dans l’écoute, car les actrices savent toujours très bien ce qu’elles veulent. » Pour

Mathieu De Mayer, responsable de la cabine maquillage, mettre en beauté autant de personnalités en un temps record requiert maîtrise et flexibilité : « on essaie toujours d’apporter du glamour en Belgique, et là, on y est un peu arrivés dans le domaine du “no make-up”. Le glamour belge, c’est particulier : un peu de correcteur, une touche de mascara. Puis la subtilité d’une touche de tralala, un rouge à lèvres qui détonne. » Les Magritte, ce sont des paillettes, mais qu’on ne prend pas dans l’œil.

Les Magritte behind the scene Laure Geerts et Sébastien Van Malleghem, photographes, ont saisi pendant 10 ans les émotions infusées en coulisses pour être diffusées sur scène. « Moments inoubliables du cinéma », éditions Marque belge, disponible chez Filigranes. Prix : 30 €.

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La mode à bonne école

Les meilleures formations en design de mode et techniques de création sont dispensées en Europe – des étudiants du monde entier accourent à Bruxelles, Anvers, Londres, Paris, Genève, Florence ou Helsinki – grâce aux programmes de pointe développés dans des établissements privés ou publics, ultra sélectifs.

TEXTE ELISABETH CLAUSS

© L AURA L AVERGNE

Ur, nesequam, tem nihil enis dolorio. Nam

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L’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers

L

es aspirants designers de la nouvelle autres établissements en Europe intègrent comme à la Cambre, par un apprentissage génération rêvent toujours d’imprimer généralement des étudiants qui ont déjà exhaustif des métiers du stylisme. L’École leur signature à la mode, premier langage effectué un cursus en stylisme ou en art. Le anversoise (dans les deux sens du terme) sociologique de chaque époque, mais plus Master les prépare alors à des carrières de porte une mode expérimentale et radicale, tôt que leurs prédécesseurs, ils sont direction artistique, à des postes de techni- héritée des « Six ». C’est d’ailleurs Walter conscients de l’impact environnemental de ciens d’excellence, ou à la gestion et au déve- van Beirendonck, l’un de ces créateurs icocette industrie. Presque tous évoquent une loppement économique de ce secteur singu- niques de la révolution stylistique et culturelle belge du milieu des années 80, qui la production durable et éthique parmi leurs lier, sexy et… impitoyable. dirige tout en portant avec succès sa marque priorités. Tandis que les marques « tradiéponyme et engagée. Le département stytionnelles » opèrent exponentiellement leur lisme accompagne l’extravagance comme transition écologique, les jeunes créateurs expression artistique d’une époque, déveanticipent leur griffe « sustainable » dès le début. Autre changement dans les objectifs Inutile d’enfoncer une porte de boutique loppée par ses jeunes designers ultra cosmodes étudiants : ils sont de plus en plus nom- ouverte : la capitale mondiale de la mode, polites. Leurs contextes socio-culturels parbreux à se destiner à une carrière dans des c’est Paris. Mais si elle attire à la fois toutes fois à 180° d’une éducation « à la belge », studios de création déjà installés, quand leurs les convoitises et toutes les fashion victims, leurs réalités politiques – et donc socioloaînés ambitionnaient de fonder leur propre c'est aussi parce que dans la discrétion des giques – aboutissent sur le marché internamarque. Grâce à l’influence du sportswear, la studios de création des plus grandes mai- tional à un éventail symptomatique de styles technicité des tissus s’améliore chaque année, sons de luxe et de prêt-à-porter, œuvrent des à la saisissante exubérance. Les diplômés de ouvrant de nouvelles perspectives dans les directeurs artistiques et des techniciens de l’école, recrutés par les maisons parmi les volumes et les mouvements des vêtements. très haut niveau, instruits en Belgique, dans plus prestigieuses pour leur créativité et leur D’autre part, les sources de culture générale l’une des deux principales écoles de mode, individualité, sont formés à combiner la des élèves ont aussi été bousculées : le temps ouvertes à l’international et ultra cotées. La recherche, l’extrapolation et la rigueur de des gravures de mode découpées, des biblio- mode belge, d'où qu'elle fuse et où qu'elle l’avant-garde, avec les compétences tradithèques écumées, des salles de cinéma squat- infuse, n’en est qu’à l’adolescence de son art tionnelles de la coupe et du patronage.

Prochaines portes ouvertes : le 14 mars. tées et des tentatives pour entrer à tout prix (à peine 40 ans !).

• Les atouts : L’aura particulièrement aux défilés à Paris, est passé. Désormais, les influente de l’école, et une approche artiscréatifs s’instruisent massivement sur L’Académie Royale des Beaux-Arts tique innovante, dans un environnement Pinterest et Instagram. Face à ces évolutions d’Anvers sociétales et aux nouveaux défis de l’écono- Le département mode de l’Académie cosmopolite. mie du textile, les écoles de mode s’adaptent : d’Anvers accueille 80 à 90 % d’élèves issus • Le coût : Environ 1 200 € par an (hors frais soit en accompagnant le mouvement, soit en du monde entier et souvent déjà diplômés de de collections). renforçant leur positionnement d’académies formations préalables. L’école dispense une • Les stars diplômées : Citons parmi tant artistiques. Proposant des cycles d’études grande partie de ses cours en anglais. Le d’autres, Demna Gvasalia (Balenciaga), supérieures, les formations de La Cambre de cursus de 4 ans se caractérise par une Rushemy Botter qui signe avec sa compagne Bruxelles, de l’Académie d’Anvers et des recherche conceptuelle sur le vêtement, et Lisi Herrebrugh les collections de Nina Ricci

En Belgique

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et de leur marque propre « Botter », Kris Van Assche (Berluti), Haider Ackermann, et avant eux Martin Margiela, Dries van Noten, Ann Demeulemeester, Dirk van Saene, et Walter van Beirendonck lui-même.

Site : fashioninantwerp.be.

La Cambre Mode[s] De son nom complet « École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre », cette formation professionnalisante se déroule sur cinq ans, et prépare à toutes les étapes de l’élaboration d’une collection, de l’idée à la mise en vitrine. Elle s’adresse aux francophones en particulier (des Français, à 50 %).

La Cambre est prospective, comme toutes les écoles d’art. Au-delà de préparer à un métier, on y encourage l’exploration, en inci- forme des profils créatifs avec une vision (l’un des premiers illustres étudiants était tant les élèves à puiser dans leurs plus pro- globale à 360°. Les étudiants peuvent aussi Lucian Freud), où la mode est comprise dans fondes ressources créatives pour en extraire bien créer des collections que monter des un concept large intégrant le design, le gral’essence de leur identité. Grâce à une installations, en situant leurs créations dans phisme ou la scénographie. Dans les années approche expérimentale, on revisite les cou- l’espace. La Cambre pousse autant le design 1980, le département stylisme a été créé à leurs, les formes et la nature même du vête- que l’intellect, et forme des esprits accom- partir de la Central School of Art and ment, sans tomber dans le costume. Il frôle plis. Prochaines portes ouvertes : les 20 et Design et de la Saint Martin’s School of Art, l’objet d’art, mais reste un vêtement. Les 21 mars. et tout de suite nourrie de punk et de new « limites » ne sont même pas un sujet. Sur • Les atouts : Outre le niveau très poussé du wave néo-romantique. Les cours de jour ne l’ensemble des élèves, qu’ils aient eu le temps cursus qui fait la réputation de l’école, et un pouvaient s’appréhender sans la culture de d’accomplir l’entièreté de leur cursus ou diplôme plébiscité partout dans le monde, la nuit, au club Taboo, cœur palpitant de la qu’ils aient été recrutés en route par des les stages obligatoires effectués dans de rébellion sociologique branchée londochasseurs de têtes comme c’est souvent le grandes maisons reconnues assurent géné- nienne. Depuis lors, l’enseignement s’atcas, environ 70 % travailleront en France. ralement un poste dès la sortie. tache à pousser les talents propres à chaque Sous l’égide de Tony Delcampe, directeur • Le coût : Environ 350 € par année par an élève, insiste sur le dessin, refuse les comdu département stylisme, l’établissement (hors frais de collections) promis, et axe l’apprentissage sur la créati• Les stars diplômées : Impossible d’être vité. En cas de problème technique, on a exhaustifs, mais citons Anthony Vaccarello donc recours à des spécialistes. La mode de (Saint Laurent), Olivier Theyskens, Marine la Central Saint Martins est sensiblement Serre, Cédric Charlier, ou Julien Dossena expérimentale, les contingences pratiques (Paco Rabanne). étant réglées plus tard…

Site : lacambre.be.

• Les atouts : L’environnement historiquement culturel de Londres : 45 % des étudiants sont Britanniques, 15 % Européens, 40 % du reste du monde. Si l’école forme des grands noms de la mode contemporaine, elle fournit aussi des stylistes qui trouvent La Central Saint Martins du travail auprès de marques internatiode Londres Liée au puissant British fashion Council, nales, dans le luxe et les enseignes high « Saint Martins » se définit également street. comme une formation artistique globale • Le coût : Environ 14 000 € l’année (le bachelor s’effectue en 3 ou 4 ans), et pour les masters, les frais varient selon les options.

• Les stars diplômées : Stella McCartney, Phoebe Philo, Riccardo Tisci, Christopher Kane, Alexander McQueen, Sarah Burton (qui lui a succédé), John Galliano…

Site : arts.ac.uk/subjects/fashion-design.

La Cambre

La Central Saint Martins

L’IFM à Paris Inaugurée officiellement en janvier 2019, la nouvelle IFM réunit deux écoles : la

© E TIENNE TORDOIR/CAT WALKPICTURES

Ailleurs en Europe

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écoles

© JAMES E WING• L AURA L AVERGNE • BAPTISTE COULON

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MGIESBRECHT

L’IFM

Chambre syndicale de la Haute Couture (qui a formé notamment Karl Lagerfeld, Yves Saint Laurent et Anne Valérie Hash), et l’Institut Français de la Mode fondé par Pierre Bergé pour préparer les élèves au business et au management des métiers de la mode. Cette nouvelle structure joint donc des compétences de création et de gestion de l’économie de l’industrie. Ensemble, elles ont remis tous leurs cursus à plat pour se conformer aux standards européens, ont porté une réflexion sur l’éthique, les nouvelles façons d’enseigner et le développement de l’industrie. Cette école se revend ique profe s sion n a l i s a nt e , e t p a s uniquement une formation en arts. Il faut être détenteur au minimum d’un bac +3 pour prétendre s’y inscrire. Les cours sont dispensés en français et en anglais pour le Bachelor of Art in fashion design. En Master, on trouve six spécialités différentes et complémentaires : stylisme homme, femme, création de chaussures, de maroquinerie, de mailles, image et modélisme créatif.

• Les atouts : Paris et son écosystème de mode. L’école se situe professionnellement très proche des entreprises et maisons de mode. D’autre part, elle entretient un lien fort avec la culture, notamment un partenariat avec le Centre Pompidou.

• Le coût : Les frais de scolarité varient selon la section. Pour un Bachelor, il faut compter 13 000 € par an. Pour un Master en création 2 000 € pour deux années d’études. Pour un Bachelor en management : 14 500 €. Mais des fondations proposent des bourses, pour recruter des talents de tous les horizons, dont bénéficient 1/3 des étudiants.

• Les stars diplômées : Nadège VanhéeCybulski (Hermès), Christine Chung (Léonard), Guillaume Henry (Nina Ricci)…

La HEAD à Genève À la HEAD – Genève, Haute école d’art et de design – près de la moitié des étudiants sont étrangers, issus de 43 pays. L’enseignement,

dispensé dans une infrastructure de pointe et les conditions matérielles des meilleures institutions privées, est en réalité le fait d’un établissement public. Créée en 2006 par la réunion des écoles des Beaux-Arts et des Arts Appliqués, la HEAD se développe notablement depuis cinq ans. Jeune et ouverte, cette école développe une bonne compréhension de l’évolution de ce qu’est devenue la mode, et offre une mise en perspective internationale du secteur. Cette formation, l’une des plus récentes structures diplômantes en Europe, a les moyens de cultiver sa stratégie pédagogique déjà bien affûtée, et s’offre le luxe du temps.

• Les atouts : Des locaux et équipements ultra modernes, pour des conditions d’apprentissage confortables (l’une des annexes a été installée dans une ancienne usine de machine à coudre, sur une surface de

8 000 m²), dans un campus verdoyant, au design fonctionnel. Glenn Martens (Y/ Project) et Jean-Pierre Blanc (fondateur du Festival International de Mode, d’Accessoires et de Photographie à Hyères), participent au programme scolaire en tant qu’enseignants et consultants.

• Le coût : 1150 CHF par année.

• Les stars diplômées : L’école démarre sur la scène des formations d’élite, mais a déjà fait ses preuves : Vanessa Schindler, lauréate du Prix Master Mercedes Benz 2016, et doublement consacrée au festival d’Hyères en 2017 avec le Grand Prix Première Vision et le Prix du Public du Festival International de Mode et Photographie, mène sa propre marque. D’autres diplômés de la HEAD sont désormais en poste chez Dior, Chloé, Louis Vuitton, Marine Serre, Givenchy ou Saint Laurent.

Site : head-geneve.ch.

Polimoda à Florence L’école florentine vient d’installer son troisième campus dans les nouveaux locaux de la Manifattura Tabacchi, bâtiment industriel emblématique au cœur d’une zone émergente de la ville. Elle offre quatre types de programmes liés à la mode et au luxe, au design, au business et à la direction artistique. Polimoda développe en plus de nouveaux modules en maille en partenariat avec Missoni, un Master en mode numérique, et un Master en mode durable. 70 % des étudiants sont étrangers, et l’école se définit autant comme une académie que comme un vivier pour les visionnaires et les leaders d’opinion dans la mode, la culture et l’éducation. Danilo Venturi, le directeur de

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Polimoda l’établissement, est spécialisé en direction • Les atouts : Des cours dispensés en anglais. artistique et stratégie d’image de marques. Un lien organique avec les grands acteurs de Il est issu d’un milieu interdisciplinaire où la mode scandinave (fast-fashion comprise, les études politiques se combinent avec des donc débouchés évidents), et attention porexpériences dans la musique et les indus- tée aux enjeux écologiques de l’industrie. tries du commerce électronique. L’approche • Le coût : Gratuit pour les étudiants issus pédagogique de l’école est également fondée de l’Union Européenne. sur le savoir-faire, tradition héritée de • Les stars diplômées : On trouve des étudiants d’Aalto chez Saint Laurent, Kenzo, créateurs tournés vers le marché international.

Florence et de ses manufactures de luxe.

• Les atouts : Des partenariats prestigieux Isabel Marant & Ann Demeulemeester.

La mode libanaise est réputée pour sa tradiavec des leaders de l’industrie tels que Site : aalto.fi/en. tion de robes spectaculaires, mais l’époque LVMH en formation professionnelle, réclame aussi du transversal, et La Cambre Richemont pour le Master en business du pousse une recherche radicale sur les volumes luxe, Gucci pour le Master en Fashion Retail mixée avec une épure complexe. Émilie Duval, Management, Salvatore Ferragamo pour le directrice de cette nouvelle école, diplômée de Master en design de chaussures… Une colBruxelles, ex de chez Dior, Kenzo, Balenciaga laboration aussi avec la Parsons Paris pour et Maison Martin Margiela, soutient l’énergie des cours d’été conjoints d’un mois entre L’ALBA de Beyrouth galvanisante de ces premiers étudiants, dont Florence et la capitale française.

L’Académie Libanaise des Beaux-Arts a ini- la première promotion vient d’être diplômée.

• Le coût : Premiers cycles : 18 000 €/an tié en 2017 un partenariat avec La Cambre de La nouvelle vague de créateurs libanais intègre Masters : 28 000 €.

Bruxelles, pour porter les ambitions et les l’héritage des générations précédentes, pour Programmes associés : 14 000 €/an espoirs d’une toute nouvelle génération de s’inscrire dans une transition douce.

Cours optionnels : 4 000 € • Les atouts : La supervision de La Cambre de • Les stars diplômées : Luke et Lucie Meier Bruxelles, par de nombreux allers-retours de (Jil Sander), Francesco Risso (Marni)…

Tony Delcampe et de son équipe pédagogique, Site : polimoda.com. et l’ambition de développer une mode accessible qui s’ouvre au monde parallèlement à la société libanaise.

Aalto University à Helsinky • Le coût : 7 500 $ par semestre / 15 000 $ La cote de cette école d’art progresse chaque par an / 45 000 $ pour toute la scolarité. année, avec notamment des distinctions au Site : alba.edu.lb.

Festival d’Hyères, grand dénicheur de talents. Référence dans les pays du Nord, le programme de 5 ans en design prépare les étudiants à la conception de collections et produits sous un angle créatif, écologique et critique. Dans cette université, le design en tant que concept n’est plus lié à des objets purement physiques mais aussi à des expériences numériques et à des concepts abstraits. La compréhension des structures tissées et tricotées et la maîtrise des finitions sont mises en avant, pour une pédagogie qui s’appuie sur l’éthique du design finlandais et scandinave, et développe des solutions centrées sur l’homme, pertinentes sur le plan social et de plus respectueuses de l’environnement.

L’ALBA

© SERENA GALLORINI • GUILL AUME ROUJAS

Tout près de l’Europe

Aalto University

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contemporaine

Toit, toit, mon toit…

Coiffée de chaume, cette maison, moderne et élégante, se fond dans l’environnement et combine matériaux nobles, ouverture sur l’extérieur et atmosphère chaleureuse.

TEXTE AGNÈS ZAMBONI PHOTOS ANNICK VERNIMMEN

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’est un endroit fabuleux, un coin de paradis situé dans un méandre de la Lys. Cette rivière, on l’aperçoit de la maison, une bâtisse rénovée et agrandie par l’architecte Charlotte Willaert de l’agence Ai&M Architecten, située dans la région, à Bachte-MariaLeerne. D’une surface de 250 m2, cette demeure profite d’un parc résidentiel. Outre les espaces dédiés aux maîtres des lieux, une petite maison d’hôtes pour les invités et amis de passage, composée d’une cuisine à vivre, d’une chambre et d’une salle de bain individuelle, a été aménagée. « La difficulté principale consistait à travailler avec des matériaux anciens comme le chaume, en combinaison avec des éléments actuels comme les baies vitrées. Dans le salon, le verre s’élève jusqu’au toit de chaume, de façon à faire disparaître les profilés et offrir une ouverture sur l’extérieur sans barrière visuelle, comme si on était dehors toute l’année. En fait, on a l’impression que le toit de chaume repose sur un mur de verre », raconte Charlotte Willaert qui a confié les travaux à l’entreprise ABS Bouwteam gérée par Ann De Roos, pour composer une chaumière contemporaine.

Le chaume s’harmonise parfaitement avec la nature et toutes les textures végétales. Ce matériau a aussi des qualités d’isolation, malheureusement pas encore reconnues, en Belgique, dans les 66 l Juliette & Victor n° 77

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La cuisine compose un équilibre parfait entre un style classique et des lignes épurées. La cuisinière à l’ancienne (chez Aga) s’intègre parfaitement dans l’espace travaillé de façon contemporaine.

La pierre naturelle Fior di Bosco et le placage en chêne foncé habillent la cuisine et le salon. La bibliothèque a été réalisée par Louise Roe (When Objects Work) et Nathalie Van der Massen. Toutes les étagères offrent des finitions laquées bronze.

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règlementations thermiques. « La maison en brique offre des murs extérieurs recouverts d’un enduit de chaux à base minérale, issu d’une technique ancienne, que l’on appliquait autrefois avec une teinte blanche ou rouge sang de bœuf sur les temples, les églises et les abbayes, en Flandre. Ici, la couleur choisie est un gris chaud pour s’harmoniser avec la teinte du chaume. Ce ton s’accentuera avec le temps pour se combiner avec les tons des menuiseries extérieures en bois, qui se patineront également », précise l’architecte Charlotte Willaert. L’aménagement intérieur a été confié à la société Obumex de Staden, gérée par Geert et Thomas Ostyn. La conception des différents espaces a été réalisée, en interne, par l’équipe des architectes d’Obumex. Les propriétaires qui apprécient le design raffiné et les finitions sur mesure souhaitaient que tous les détails de leur intérieur soient soignés et de grande qualité ainsi que les matériaux : bronze laqué, pierre naturelle, placage d’eucalyptus… Cuisine et

arrière-cuisine, séjour, fumoir, bureau, hall d’entrée, W-C et au second niveau, le dressing, les chambres et les salles bains, tous les aménagements ont été réalisés par l’équipe d’Obumex.

Si ce n’est dans le sous-sol, elle est intervenue dans toutes les pièces, a conseillé et assisté le client dans l’ensemble du projet et notamment dans le choix des matériaux. Une partie du mobilier existant devait être conservé et trouver une nouvelle place dans cette maison. C’est le mobilier du salon qui a profité de cette seconde vie en compagnie de nouvelles pièces acquises par l’intermédiaire d’Obumex. Dans le hall d’entrée, une table ronde en chêne, modèle YBU de la maison d’édition Delcourt Collection, dessinée par Jean-Pierre Tortil. Dans le fumoir, le siège Guscio, dessiné par Antonio Citterio et édité par Flexform, aux formes enveloppantes un paradigme de confort ! En ce qui concerne l’architecture intérieure de la maison, si la majeure partie de cette rénovation globale a été déterminée par l’équipe des

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La liaison entre la maison principale et la maison d’hôtes s’est opérée grâce à l’utilisation de matériaux communs entre les deux espaces, notamment le placage d’eucalyptus qui est présent dans les deux espaces. Dans la guesthouse, une table à manger dessinée par l’architecte d’intérieur Bieke Casteleyn de l’agence BCINT. Dans le bureau, sièges de chez Hermès et, au plafond, luminaire circulaire Mito Suspeso, chez Occhio.

architectes d’Ai&M, Obumex a fait cependant des choix essentiels dans l’agencement de la cuisine et des salles de bains, les pièces plus techniques ainsi que dans l’intégration de certains éléments, comme la mise en place d’une cheminée entre l’espace bureau et l’espace de vie. Les travaux ont duré 1 an et la coordination totale du projet a été réalisée avec l’équipe de construction de l’entreprise de construction ABS bouwteam. « La particularité de ce chantier, c’était de conserver une certaine unité et de – contrairement à beaucoup de projets où les espaces dédiés aux invités sont souvent travaillés avec plus de simplicité – réaliser une maison d’hôtes qui, en termes de décoration et de finitions, soit au même niveau que la maison principale », explique l’équipe d’Obumex. Un challenge réussi ! De la pierre naturelle a été choisie pour habiller la cuisine et les salles de bains. Les sols en muschelkalk, une pierre calcaire dure d’origine allemande qui peut Juliette & Victor n° 77 l 69

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recevoir différentes finitions, ont été sablés et la pierre utilisée en revêtement intérieur et extérieur en continuité pour augmenter la sensation d’espace et établir une réelle connection avec le jardin.

Tout a été mis en œuvre pour que le projet soit à la fois contemporain et charmant, une combinaison entre un design élégant, intemporel, sobre et chaleureux pour conserver l’atmosphère particulière de la réserve naturelle de Latemse Meersen, un lieu unique en son genre.

Et la combinaison étonnante entre une toiture rurale et campagnarde et d’élégantes baies vitrées minimalistes qui laissent entrer la nature dans le salon, crée une identité singulière qui fait la signature architecturale de cette maison, sans nulle autre pareille.

Obumex : obumex.be. Charlotte Willaert, Ai&M Architecten : aim-architecten.be. Ann De Roo, ABS Bouwteam : absbouwteam.be.

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Dans cette suite située sous les toits de la maison principale, la chambre, le dressing et la salle de bain composent un cocon douillet.

L’espace en soupente a été habilement géré par Obumex pour composer des rangements en placage chêne foncé. Dans la salle de bain, la présence forte de la pierre naturelle Fior di Bosco offre son élégance.

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contemporaine Idéal pour un apéro ou un lunch. » 228 Hubert Frère Orbanlaan, 9000 Gand, tél : 0477 62 61 10, site : commotiepopup.be.

Les adresses de Geert et Thomas Ostyn à Gand et ses environs Bachtekerke « C’est un endroit paradisiaque ! Ce restaurant est situé entre la place du village de Bachte et les rives de l’Oude Leie.

Pour épater vos sens, la table du chef Pieter De Troyer est aussi parfaite. » 9 Bachtekerkstraat, 9800 Deinze, tél : 09 273 53 00, site : bachtekerke.be.

The Cobbler « Un bar à cocktails très créatifs, accompagnés de savoureux tapas. En prime, la vue sur les flèches de la ville historique. » Zannier Hotels 1898 The Post, 16 Graslei, 9000 Gand, tél : 09 273 90 29, site : zannierhotels.com.

Vrijmoedt « Au cœur de Gand, avec deux étoiles au Michelin, une note de 17 sur 20 et le meilleur menu végétarien du BeNeLux dans Le Gault & Millau, cette adresse est peut-être meilleure de la région. »

22 Vlaanderenstraat, 9000 Gent, tél : 09 279 99 77, site : vrijmoed. be.

9830 Laethem-SaintMartin, tél : 09 282 70 68, site : restaurantatable.be.

Publiek « Dans ce restaurant, le chef Olly Ceulenaere s’amuse : pintade à la purée de prune acidulée, tartare de grondin à la tomate, sabayon à la kriek servi avec une boule de glace. Tout est délicieux. L’offre du lunch est plus limitée que celle du soir. » 39 Ham, 9000 Gent, tél : 09 330 04 86, site : publiekgent.be.

Brasserie Latem « Une cuisine inventive sur la base de recettes françaises classiques revisitées. Des petites assiettes d’inspiration japonaise également. » 9 Kortrijksesteenweg, 9830 Laethem-Saint -Martin, tél : 09 282 36 17, site : brasserielatem.be.

Auberge du Pêcheur « C’est une institution, dans la région, avec vue d’exception sur la Lys. » 41 Ponstraat, 9831 Laethem- SaintMartin, tél : 09 282 31 44, site : auberge-dupecheur.be. À table « Cuisine simple et goûteuse, de tradition française, transmise par Dimitri Vinois, fils du fondateur. » 27 Buizenberstraat,

Boulevard « Une brasserie classique mais agréable en toutes saisons. Un bon rapport qualité-prix. » 175 Kortrijksesteenweg, 9831 Laethem-SaintMartin, site : blvd.be.

Commotie « Un resto de 18 places qui fonctionne comme un pop up store avec des boissons en édition limitée, des événements. Des produits frais et locaux. Cocktails et mocktails maison, bières locales, vins bio et marques exclusives.

Julie’s House « Le temple de la gourmandise, avec des cupcakes, des gâteaux et des desserts végétaliens.

On peut aussi prendre un petit-déjeuner. » 13 Kraanlei, 9000 Gand, tél : 09 233 33 90, site : julieshouse.be.

Joost Arijs « Ce pâtissier a été élu chocolatier de l’année 2019 par Gault & Millau. On peut déguster ses créations dans un espace dédié, avec un verre de vin. » 24 Vlaanderenstraat, 9000 Gand, tél : 09 336 23 10, site : joostarijs.be.

Museum DhondtDhaenens « Un étonnant musée d’art moderne qui abrite les collections privées des fondateurs passionnés d’art flamand et des expos temporaires. Le bâtiment des années 1960 a été imaginé par l’architecte Erik Van Bliervliet. » 14 Museumlaan, 9831 Laethem-Saint-Martin, tél : 09 330 17 30, site : museumdd.be.

Huis Van Wassenhove « Cette maison en béton, bois et verre, de style brutaliste, a été construite par l’architecte Juliaan Lampens, dans les

années 1970. À visiter absolument ! » 50 Brakelstraat, 9830 Laethem-SaintMartin, tél : museumdd.be/en/ woning-vanwassenhove.

SMAK « Le Musée municipal d’Art contemporain de Gand et, en face, le MSK, abritent la plus grande collection d’art contemporain en Flandre. » 1 Jan Hoetplein, 9000 Gand, tél : 093 23 60 02, site : smak.be.

Fondation Herbert « Une collection d’art privée axée sur les années 1968 à 1989. » 627a Coupure Links, 9000 Gand, tél : 09 269 03 00, site : herbertfoundation.org.

STAM « Le musée de la vie de Gand est à découvrir aussi pour son architecture qui associe abbaye du XIVe et bâtiments du XVIIe et XXIe siècles. » 2 Godshuizenlaan, 9000 Gand, tél : 09 267 14 00.

Twiggy « Une sélection de marques internationales parmi les plus tendances. » 3 Notarisstraat, 9000 Gand, tél : 09 233 95 66, site : twiggy.be.

Sevens « Accessoires de mode, chaussures et sacs, signatures haut de gamme. » 38 Henegouwenstraat, 9000 Gand, tél : 09 225 97 82, site : sevens.be.

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Dans le jardin intérieur de Claire de Quénetain Avec ses tissus et fresques murales, cette artiste française fait entrer la nature dans la maison. Dans son appartement en duplex d’Ixelles, elle a mixé librement ses idées graphiques et colorées.

TEXTE AGNÈS ZAMBONI PHOTOS LAETIZIA BAZZONI

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I

nstallée à Bruxelles depuis deux ans, Claire a d’abord vécu à Londres. Étudiante, elle a suivi une une formation en design textile au Royal College of Art après des études en Arts Visuels à L’Ecal, en Suisse. Elle a ensuite collaboré avec le grand magasin d’ameublement Heal’s. Créée en 2015, sa première collection de tissus exprime sa passion pour les jardins. Imprimés sur coton et lin, ils peuvent servir à confectionner des rideaux, des coussins, recouvrir des sièges, être utilisés comme pièces artistiques, en panneaux, tentures, paravents ou tendus sur un châssis… En parallèle, Claire développe un travail de peinture murale et de décors sur meubles et objets. Elle a notamment collaboré avec la décoratrice londonienne Sophie Ashby et l’architecte d’intérieur Laura Gonzales, dans le cadre de l’aménagement du café et restaurant La Gare, à Paris. Ses graphismes généreux et vivants saisissent les mouvements de la nature. Et son inspiration se promène du côté des tableaux du peintre français Raoul Dufy, des motifs de la maison finlandaise Marimekko ou de ceux des sœurs britanniques Susan Collier et Sarah Campbell, créatrices pour Liberty et Yves Saint Laurent. Mais son pinceau est surtout animé par le souvenir de vrais jardins, celui de son enfance, passée en Normandie, le fantaisiste Painswick Rococo Garden, créé au XVIIIe siècle, celui du Gravetye Manor, niché dans la magnifique campagne du Sussex, ou le jardin de la Charleston Farmhouse, qui était autrefois la maison des artistes

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Claire exécute d’abord ses dessins, à la main et au pinceau, sur un papier épais. Les motifs sont ensuite imprimés sur des tissus vendus au mètre. Ils sont aussi déclinés en produits textiles comme ses slippers avec imprimé Flore, une collection capsule de la marque française Chatelles. À droite : tissu « Hydrangea ».

Vanessa Bell et Duncan Grant, et bien sûr Le Jardin Plume, en France, près de Rouen. Elle puise aussi ses idées dans les créations du paysagiste naturaliste néerlandais Piet Oudolf. Plantes vivaces, graminées, herbacées, prairies de fleurs sauvages et indigènes, ce sont des jardins libres comme les gestes spontanées de Claire. Pour le motif de peinture murale de son salon, baptisé « The new language », Claire s’est inspirée de la botanique et en particulier des bourgeons d’arbres. La fresque a été réalisée directement sur le mur, sans croquis préalable. En version imprimé sur tissu, le même motif revisite des fauteuils de style Louis XV. Claire l’a associé avec une table basse de Isamu Noguchi, le modèle « Coffee table » et un fauteuil monocoque à bascule de Ray et Charles Eames (Vitra).

Au-dessus de la cheminée, une sérigraphie de l’Américaine Corita Kent. « Pour une approche moderne, je conseille les associations de motifs différents en formats, couleurs et styles. Tout s’harmonise dans la nature et la végétation sauvage est la plus créative », précise Claire. Alors que sa nouvelle collection de tissus réalisés avec l’éditeur Thevenon vient d’éclore, l’un de ses motifs a été choisi pour une collection de pyjamas de la marque Bonjour de Londres.

Site : clairedequentain.com et chez Leda 41 : leda41.be.

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Dans la chambre, une peinture sur toile en tête de lit inspirée d’un jardin anglais et un couvre-lit réalisé avec le tissu « Fresh birth ».

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atelier 84 rue du Bailli, 1050 Bxl, site : brusselskitchen.com/ la-famille/bruxelles/ restaurant.

Chyl « Dans ce café, on peut aussi acheter des produits et de la nourriture en vrac, au poids et au litre. Les vendeurs sont toujours disponibles pour donner de bons conseils. J’ai beaucoup appris chez eux ! » 62 rue de Belle-Vue, 1000 Bxl, tél : 02648 34 76, site : chyl.be.

Les bonnes adresses de Claire de Quénetain La Buvette « Cuisine gastronomique de saison de haute qualité, avec une inspiration francobelge et très créatrice. » 108 chaussée d’Alsemberg, 1060 Bxl, tél : 02 534 13 03, site : la-buvette.be.

Old Boy « Si tu as de la chance, car la réservation n’est pas possible, tu peux trouver une table.

Dans cette cantine asiatique, une cuisine fusion thaïlandaise et taïwanaise, avec de délicieux bao (brioche vapeur). » 110 rue Tenbosch, 1050 Bxl, tél : 02 544

15 55, site : oldboyretaurant.be Le Garage-àManger « Il propose une cuisine bio et locale.

C’est très pratique avec les enfants : Il y a une caravane avec des livres pour enfants car le lieu communique directement avec la librairie Pêle- Mêle, juste à côté. » 185 rue de Washington, 1050 Bxl, tél : 02 880 67 74, site : garage-a-manger.be.

La Famille « Dans ce bar de quartier, on peut manger à toute heure.

Croquettes aux crevettes délicieuses ! »

Marché Flagey « Le marché du samedi ou dimanche matin offre un large choix de producteurs locaux. » 7799 chaussée d’Ixelles, 1050 Bxl. Lloyd Café Presse « C’est un super endroit pour prendre des brunchs avec un espace de jeux pour les bébés. J’adore leurs très bons jus et leur Chaï Latte ! » 443 avenue de la Couronne, 1050 Bxl, tél : 02 479 41 75, site : lloydcafepresse.be.

Haricot Magique « Encore un endroit idéal pour passer un moment tranquille entre amis avec enfants. Cet espace, façon Café Poussette, est placé au sein de See U, un endroit qui regroupe de jeunes entrepreneurs. » 8 rue Fritz Toussaint, (Bâtiment Q), 1050 Bxl. Tél : 0485 87 86 18, site : haricotmagique.be.

Friture René « De délicieuses viandes et un très chouette endroit ! » 14 place de la Résistance, 1070 Anderlecht, tél : 02 523 28 76, site : eating. be/friture-rene_fr_57.

L’Artichaut Art Studio « C’est une galerie et un espace de travail que cinq amis artistes se partagent. Ils organisent des expositions et l’ambiance est très agréable. Céramique, illustration, peinture, broderie, sculpture, photographie… » 136 rue Haute, 1000 Bruxelles, tél : 0479 37 10 00, site : artichautstudio.com.

La Caravane Studio « Une bonne sélection de meubles de seconde main restaurés par Claire Silva Moraira. » 131 chée d’Alsemberg, 1060 Bxl, tél : 0496 06 98 99, site : lacaravanestudio.com.

Percaline Décoration « Dans ce studio de design d’intérieur, une sélection de tissus d’ameublement de qualité avec un style unique. Mais aussi des papiers peints, meubles vintage, antiquités et accessoires. » 98 rue Africaine, 1060 Bxl, tél : 02 537 68 70, site : percaline.com.

Leda 41 « Pour les rideaux et l’habillage de fenêtres, un service complet de

la sélection de tissus d’ameublement jusqu’à la pose. » 40 rue du Vieux Marché aux Grains, 1000 Bxl, tél : 02 511 65 08, site : leda41.be.

Peinture Fraîche « Une excellente sélection de livres d’art et des super magazines, avec un rayon de soldes permanentes où on peut dénicher des catalogues d’expos, rares ou épuisés. » 10 rue du Tabellion, 1050 Bxl, tél : 02 537 11 05, site : peinturefraiche.be.

Parc Tenbosch « Un véritable havre de paix avec un intérêt botanique, de magnifiques arbres. » 217 chaussée de Vleurgat, 1050 Bxl, site : brusselskitchen. com/la-famille/ bruxelles/restaurant Parc Jadot « On y trouve le musée des enfants plein de bonnes idées.

C’est génial ! » 15 rue du Bourgmestre, 1050 Bxl, site : environnement. brussels/fiche/ parc-jadot-musee-desenfants Musée Art & Histoire « Très belle collection de sculptures anciennes. J’adore ce musée qui nous amène ailleurs. » 10 parc du Cinquantenaire, 1000 Bxl, tél : 02 742 73 31, site : artandhistory. museum/fr.

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aller-retour

Mons et merveilles

CNN l’annonçait en 2014 : Mons, ancien centre minier et industriel, se réinvente complètement et doit se découvrir, au même titre que Milan, Abu Dhabi ou Singapour ! En 1837 déjà, lors de son premier voyage en Belgique, Victor Hugo était tombé sous le charme de l’ancienne capitale des Comtes du Hainaut. Verdict confirmé après un week-end passé dans la Cité du Doudou.

TEXTE ET PHOTOS AURÉLIA DEJOND

Un peu d’histoire Si vous allez à Mons en voiture depuis Bruxelles, vous devez suivre le plus souvent les panneaux directionnels bilingues « MonsBergen ». Le nom de la cité hennuyère serait lié aux Romains qui y avaient établi un camp sur la colline, baptisé « Montes » (en néerlandais, bergen est le pluriel de monts). Mais la véritable histoire de la ville commence réellement au VIIe siècle, quand Waudru se retire dans un oratoire construit sur les hauteurs pour se consacrer à Dieu.

Après sa canonisation en 1039, la colline est vénérée par les habitants de la cité et de la région. À la même époque, le Comte de Hainaut se fait construire un castel sur son sommet, dont on peut voir de nombreux vestiges dans le Parc du Château. Au XIIe siècle, le Comte de Hainaut Baudouin IV fait édifier une enceinte urbaine et Mons devient une agglomération fortifiée, démantelée vers 1860 pour faire place à des boulevards périphériques. La structure urbaine actuelle reflète l’héritage des siècles passés. Aujourd’hui, on flâne dans le centre entièrement pavé à la manière des villes flamandes, les ruelles, les passages, les cours et les jardins intérieurs. L’offre du pôle muséal de la ville est impressionnante. Ville d’art, de culture et d’histoire – elle était d’ailleurs Capitale européenne de la Culture en 2015 – elle est devenue un incontournable belge sur le plan culturel.

Les immanquables

© ADOBESTOCK

La Grand-Place Quand vous parlez aux Montois, ils sont unanimes : c’est l’une des plus belles de Belgique. Excès de chauvinisme ? Il est vrai qu’elle n’a rien à envier aux autres places du Royaume. La vaste esplanade pavée, de forme irrégulière, offre un panorama architectural éclectique, illustrant les grandes tendances des cinq siècles derniers. Au centre, un impressionnant anneau en pierre bleue du Hainaut de douze mètres de diamètre, serti dans les pavés, symbolise les dixneuf communes de la ville. Dans cette arène, chaque dimanche de la Trinité (7 juin 2020), Saint-Georges et le Dragon s’affrontent, dans le mythique combat dit Lumeçon, classé au Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité. Espace urbain devenu piéton, bordé de terrasses dès les beaux jours, le lieu est idéal pour prendre le pouls de la Cité du Doudou et revoir ses connaissances en matière d’architecture, grâce aux façades historiques. À détailler : l’Hôtel de Ville de style gothique, l’ancienne Chapelle Saint-Georges de style baroque, le Théâtre Royal, de style néo-classique, l’Hôtel de la Couronne de style Régence et Louis XV, qui abrite aujourd’hui la 82 l Juliette & Victor n° 77

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Cour d’Appel et l’Hôtel Blan Lévrié, qui arbore les emblèmes impériaux et deux lévriers.

L’Hôtel de Ville Le grand édifice gothique, surmonté d’un campanile baroque qui domine la Grand-Place, rappelle l’Hôtel de Ville de Louvain (Leuven). Pas étonnant, puisque lors de sa construction en 1458, c’est l’architecte louvaniste Mathieu de Layens qui a été sollicité pour conseiller les maîtres d’œuvre de Mons. Le petit singe dit « du Grand garde », incrusté dans la façade du bâtiment, côté gauche du porche, constitue une véritable curiosité pour les touristes et une sorte de … « doudou » qui rassure les Montois. La légende dit qu’une caresse de la main gauche procure une année de bonheur. On ne perd rien à essayer ! Attention, lieu hautement instagrammable, en saison, on y fait parfois la file. Ne manquez pas non plus la rampe en bronze qui illustre Saint Georges et le Dragon. On doit la sculpture de 2006 à l’artiste français Gérard Garouste, qui a réussi l’exploit d’intégrer une œuvre contemporaine sur une façade classée du XVe siècle.

L’intérieur de la maison communale comporte plusieurs salons, un majestueux escalier hélicoïdal et la Salle des Sacquiaux (« bourses de cuir » en patois local). À la tombée du jour, les six portes de la ville étaient fermées, les clés rapportées et gardées dans des « sacquiaux ». Une visite qui vaut le détour !

Visite des salons uniquement sur réservation écrite au préalable.

Tél : 065 33 55 80, info.tourisme@ville.mons.be. Site : visitmons.be.

22 Grand-Place, 7000 Mons.

Le Jardin du Mayeur

idéal pour écouter les fameux concerts de carillon du Beffroi (maioct 15h30). Avis aux amateurs !

Tlj 8h-22h. Tél : 065 33 55 80.

Le Beffroi et le Parc du Château « Une énorme cafetière flanquée au-dessous du ventre de quatre théières moins grosses. Ce serait laid si ce n’était grand. La grandeur sauve. » C’est ainsi que Victor Hugo décrivait le Beffroi dans une correspondance à Adèle, son épouse. Plantée sur le point culminant de la ville, à 87 mètres de haut, une toiture en forme de bulbe : le symbole de la cité se voit de partout ! Le monument de 1661, unique Beffroi baroque de Belgique, est classé au Patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1999 et depuis 2016, le talent des carillonneurs est reconnu en tant que Patrimoine immatériel de l’humanité. Chaque dimanche à 15h30, de mai à octobre, les quarante-neuf cloches sont actionnées, dont dix datent du XVIIe siècle et sont toujours en état de marche, pour un concert à écouter dans le Parc du Château ou dans le Jardin du Mayeur. Magique ! L’édifice abrite un musée vertical sur l’histoire et le rôle qu’il a joué dans la vie montoise.

Paradoxe : plus on monte, plus on remonte le temps.

Mar-dim 10h-18h. Tél : 065 33 55 80. Site : beffroi.mons.be. 9 euros, enfants moins de 12 ans : 2 euros, famille : 3 euros/pers.

Parc du Château En plein centre-ville, le parc offre des points de vue inégalables sur les monuments intra-muros et les paysages environnants, jusqu’à la frontière française. On peut y voir de nombreux vestiges de l’ancien château-fort des Comtes de Hainaut, dont la Chapelle Saint-Calixte du XIe siècle, le plus ancien bâtiment religieux de Mons.

Parc ouvert tlj 10h-18h.

De la cour intérieure de l’Hôtel de Ville, un passage – le « souterrain » – mène vers un petit jardin public peuplé d’arbres centenaires et bordé de très beaux bâtiments, dont l’ancien Mont-de-piété, l’actuel Musée du Doudou. À l’entrée du parc, la fontaine du Ropieur La Collégiale Sainte-Waudru symbolise le malicieux gamin des rues qui tente d’arroser les pas- « C’est comme la tour de Sainte-Waudru, on n’en verra jamais le sants. À quelques mètres de l’agitation de la Grand-Place, le lieu est bout ! » Pour parler d’une chose qui n’en finit pas, les Montois ont

L’Hôtel de Ville

Le Jardin du Mayeur

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aller-retour un dicton très révélateur de la longueur de l’édification du monument emblématique de la cité. En effet, la construction de l’impressionnante Collégiale de Mons s’est échelonnée de 1450 à … 1686.

L’unité architecturale du bâtiment s’explique par l’utilisation du même plan du XVe au XVIIe siècle. Le grand édifice de style gothique de 110 mètres de long sur 34 mètres de large abrite l’un des plus beaux ensembles d’orfèvrerie religieuse du Royaume. Au fond de l’église, un véhicule en bois peint et doré de style Louis XVI dénote : le Car d’Or. Le lourd attelage est utilisé le dimanche de la Trinité pour transporter la châsse de Sainte-Waudru dans les rues de la ville lors de la procession annuelle, le fameux Doudou.

Lun-sam 10h-18h, dim 9h30-18h. Tél : 065 84 46 94. Mail : paroissestewaudru@skynet.be. Site : waudru.be. Entrée libre. Place du Chapitre, 7000 Mons.

Lucie et les papillons En contrebas de l’imposante collégiale, une sculpture monumentale de David Mesguich de 7 mètres de haut, réalisée avec 2 000 pièces en inox, occupe l’espace central du square Roosevelt et offre une perspective nouvelle sur l’édifice religieux. L’artiste aurait voulu représenter l’innocence et la pureté de l’enfance, à l’image de sa fille.

Square Roosevelt, 7000 Mons.

L’église Sainte-Élisabeth Devant le « Passenger », sorte de Mikado de planches peintes réalisé par l’artiste belge Arne Quinze, le grand édifice religieux se caractérise par sa façade baroque en pierres et en briques surmontée d’un campanile. L’intérieur abrite la châsse et les lances de Saint Georges, utilisés pour la ducasse (le Doudou), qui embrase la population chaque année. Les orgues de 1778 et les cinq autels et retables néogothiques, qui ont conservé leur polychromie d’origine, valent le détour.

Lun-sam 9h-18h, dim 10h-18h. Tél : 0495 60 50 68. 18 rue de Nimy, 7000 Mons.

Les anciens Abattoirs Dans la bien nommée rue de la Trouille, l’ancien lieu d’abattage offre un bel exemple de reconversion d’un bâtiment industriel du XIXe siècle. Construit en 1854 dans le style Lombard, il a été réaménagé en 2006 afin de trouver une affectation moins barbare : la valorisation des arts plastiques. La grande halle, l’étable et le frigo accueillent aujourd’hui des manifestations et expositions temporaires ainsi que des activités orientées autour de l’économie créative.

La qualité architecturale du site impose une visite !

Mar-dim 12h-18h. Tél : 065 33 55 80. Site : abattoirs.mons.be. Prix en fonction des expositions. Gratuit avec la Mons Card Partner. Entrée libre dans certaines parties. 17 rue de la Trouille, 7000 Mons.

La Machine à eau Le bel édifice de verre et de fonte est tout ce qu’il subsiste de l’infrastructure qui a doté Mons de l’eau potable à la fin du XIXe siècle.

En 1871, la Trouille (la rivière au nom qui fait peur) est détournée vers la périphérie. Grâce à un ingénieux mécanisme, l’eau est alors refoulée vers un déversoir, sous le Beffroi, quarante mètres plus haut. Le site a été désaffecté en 1974 et le bâtiment principal classé en 1977. Depuis 2014, le lieu abrite le Mons Memorial Museum (MMM).

Mar-dim 10h-18h. Tél : 065 40 53 20. Site : monsmemorialmuseum. mons.be. 9 euros. Gratuit avec la Mons Card. 51 boulevard Dolez, 7000 Mons.

Musées Musée François Duesberg Installé dans les anciens locaux de la Banque Nationale de Belgique, en face de la Collégiale Sainte-Waudru, le musée multi étoilé par le Guide Michelin expose une collection de pendules à sujets exotiques (1795-1815) unique au monde ! On y admire également des bronzes

Lucie et les papillons

La Collégiale Sainte-Waudru

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dorés français, de précieuses porcelaines, des faïences et orfèvreries, des gravures, des bijoux, dont un bel ensemble de camées et de rarissimes objets insolites.

Mar, jeu, sam, dim 14h30-18h (à confirmer au 065 36 31 64).

Mail : françois.duesberg@skynet.be. Site : duesberg.mons.be. 5 euros.

12 Square Franklin Delano Roosevelt, 7000 Mons.

Le BAM (Beaux-Arts Mons) Le très prisé espace culturel montois organise chaque année plusieurs expositions dédiées soit à un artiste, un mouvement artistique ou une thématique.

Mar-dim 10h-18h pendant les expos. Tél : 065 40 53 25. Site : bam. mons.be. 6 à 9 euros selon les expos. 8 rue Neuve, 7000 Mons.

Le Musée du Doudou

La Maison Losseau Les amateurs d’Art nouveau seront ravis : la maison voulue par Léon Losseau, avocat montois, au début du XXe siècle, est un joyau spectaculaire de ce style architectural. L’immeuble classé était doté de tous les perfectionnements techniques – l’électricité et le premier ascenseur dans une maison montoise – et des raffinements artistiques de l’époque. À voir absolument, un vrai bijou !

Mer-ven 10h-18h, sam 13h-18h, dim 10h-17h. Tél : 065 39 88 80.

Site : maisonlosseau.be. 5 euros. 39 rue de Nimy, 7000 Mons.

Espaces verts Le Parc du Waux-Hall Le parc paysager est peuplé de nombreux arbres séculaires et de massifs floraux, et jalonné de sculptures. Plusieurs possibilités de loisirs : canotage, piste de santé, aire de jeux, tennis. Idéal pour une pause en famille.

Tlj 10h-20h. Tél : 065 39 59 39. 22 avenue Reine Astrid, 7000 Mons.

Les Montois considèrent le week-end de la Trinité comme leur Nouvel An. Le musée, installé dans l’ancien Mont de Piété (1625) étudie les raisons de cette ferveur populaire et pose de nombreuses questions : pourquoi Saint-Georges se bat-il contre le Dragon ?

Pourquoi avons-nous besoin de créer des personnages légendaires ?

Le Doudou est expliqué par l’histoire, l’anthropologie, l’art, la religion et la science. Une visite qui pousse à la réflexion et idéale avec les enfants.

Mar-dim 10h-18h. Tél : 065 40 53 25. Site : museedudoudou.mons.be. Le Port de plaisance du Grand-Large 9 euros. Gratuit avec Mons Card. Grand Place, 7000 Mons. À deux kilomètres du centre, une belle occasion de se balader le long d’un plan d’eau de quarante hectares ou d’emprunter, à pied ou à vélo, le très beau Ravel qui mène vers les ascenseurs historiques du Le Mundaneum Le magnifique bâtiment Art déco abrite un patrimoine exceptionnel, Canal du Centre, l’ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu et le plan reconnu par l’Unesco : six kilomètres de documents et douze mil- incliné de Ronquières. Une idée à garder précieusement pour les lions de fiches du Répertoire bibliographique universel ! Le quoti- premiers beaux jours. dien Le Monde l’a d’ailleurs surnommé le « Google de papier ».

Mer-ven 13h-17h, week-end 11h-18h. Tél : 065 31 53 43. info@muLe Grand Hornu ndaneum.be. Site : mundaneum.org. 7 euros. 76 rue de Nimy, 7000 À quinze kilomètres de Mons, l’ancien complexe minier construit Mons. au début du XIXe siècle est classé depuis 2012 au Patrimoine

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Dans les environs

Couvent des vestandines

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aller-retour mondial de l’humanité par l’Unesco. L’impressionnant ensemble monumental néoclassique compte parmi les plus beaux de la Révolution industrielle. Dès 1810, le capitaine d’industrie d’origine française Henri De Gorge implante sur le site une véritable ville dont l’urbanisme fonctionnel est exceptionnel en Europe : 450 maisons ouvrières confortables pour l’époque, des ateliers, des bureaux et un château. L’activité industrielle cesse en 1954. En 2002, le Musée des Arts Contemporains (MAC’s), dédié à la création contemporaine internationale sous tous ses aspects, ressuscite l’endroit et en 2014, le Centre d’Innovation et de Design (CID) s’y installe.

L’immense friche industrielle vouée à la démolition est, comme souvent, sauvée par la culture. Véritable coup de cœur, à voir absolument !

Mar-dim 10h-18h. Tél : 065 61 39 02. Mail : reservations@ grand-hornu.be. Site : grand-hornu.eu. 10 euros. Audio-guide pour la découverte du site historique. 2 euros.

82 rue Sainte-Louise 7301 Boussu.

Le Pass Le parc d’aventures scientifiques propose aux enfants de nombreuses expériences pour apprendre les sciences et les technologies en s’amusant.

Périodes scolaires belges, lun-mar-jeu-ven 9h-16h, vacances scolaires belges 10h-18h, dernier week-end du mois 13h-18h. Tél : 065 61 21 60. Site : pass.be. Adulte 17 euros, 4-18 ans : 12 euros. 3 rue de Mons, 7080 Frameries.

Pairi Daiza Célèbre pour ses pandas, le parc animalier élu meilleur zoo d’Europe présente plus de 7 000 animaux du monde entier. Un complexe hôtelier permet de dormir parmi les ours et les loups (àpd 180 euros/ pers ½ pens.)

21 mars-11 nov. (horaire variable) Tél : 068 250 850. info@pairidaiza.eu, site : pairidaiza.eu. Adulte : 34 euros. 3-11 ans : 28 euros.

Domaine de Cambron, 7940 Brugelette.

Silex’s

Le Grand Hornu

Spécialités locales • Le Chant d’Éole, le meilleur vin mousseux du monde au concours mondial de Bruxelles 2019, parmi 730 vins mousseux et champagnes. Cocorico !

• El Cayau montois, une pâtisserie à base de chocolat et de biscuit à l’effigie du singe du Grand Garde. Addictif !

• Le pavé montois, un fromage au lait de vache à pâte molle à croûte lavée (en vente à la fromagerie Jacquy Cange).

• Le pagnon borain, une tarte épaisse à base de pâte levée et de cassonade.

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Vers 2 000 ans avant J.-C., des ouvriers spécialisés travaillaient des outils en silex à Spiennes, à 6 km de la ville actuelle, et vendaient leur production aux régions voisines. Le lieu devient la plus grosse exploitation de silex d’Europe. En 2000, le site d’une centaine d’hectares et parsemé de milliers de puits de mines est reconnu au Patrimoine mondial de l’Unesco. « SILEX’S », le centre d’interprétation, propose des balades didactiques en extérieur, une visite de l’exposition et une descente par une échelle verticale de dix mètres de haut dans une véritable minière néolithique (sur réservation uniquement !). Chaque visiteur reçoit un harnais anti chute et un casque. Assez inédit.

4 av-8 nov. Mar-dim 10h-16h. 6 euros. Descente dans la minière (àpd 10 ans) sam-dim et jours fériés 14h sur réservation au 065 40 53 48.

Vacances scolaires belges et jours fériés jeu-dim 14h sur réservation 8 euros + tarif entrée (max 12 pers). Site : silexs.mons.be. 300 rue du Point du Jour, 7032 Spiennes.

Le Chant d’Éole

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Agenda Festival International du Film de Mons 6 - 13 mars Le Festival International du Film d’Amour de Mons est devenu, en 2019, le Festival international du Film de Mons, tout en gardant sa patte : l’exploration d’un cinéma international audacieux de qualité, avec pour fil rouge le thème de l’amour. Pendant une semaine, une centaine de courts et de longs-métrages venus des quatre coins du monde sont projetés dans plusieurs salles de la cité hennuyère.

Site : festivaldemons.be. 7 euros, pass 20 séances 30 euros.

Le Doudou 7 juin Chaque année, lors du week-end de la Trinité, Mons vit un événement majeur, le

Doudou, grande fête populaire qu’aucun Montois ne veut manquer, classée en 2005 comme chef d’œuvre du patrimoine mondial oral et immatériel. Tout a commencé par une procession de la châsse de Sainte-Waudru, organisée au XIVe siècle pour conjurer la peste qui frappe l’Europe. Aujourd’hui, la procession multiséculaire du Car d’Or promène à travers la ville les reliques de la fondatrice de la cité, en compagnie de plus de 1 800 figurants. La rentrée du Car d’Or d’un seul élan – sous peine de malheur pendant toute l’année pour la ville – par le raidillon qui mène à la Collégiale SainteWaudru est le point d’orgue de la fête. Le doux nom de « Doudou » désigne selon les uns le Dragon, selon les autres l’air joué lors du combat, véritable hymne montois.

Site : visitmons.be/agenda/le-doudou.

Grand frisson au Beffroi 4 juillet 11h-18h À l’occasion de l’ouverture de l’exposition du photographe Yann Arthus-Bertrand, une tyrolienne géante, placée sur la toiture à 64 mètres de haut, offrira un panorama à grande vitesse sur la cité.

Les Collégiades : chaque dimanche de juillet 18h. Concerts et récitals d’orgue à la collégiale Sainte-Waudru. Site : waudru.be.

Vues d’en haut - Yann Arthus-Bertrand 4 juillet-25 octobre La ville accueille une grande exposition sur deux sites consacrée au photographe, réalisateur et écologiste de renommée internationale. La salle Saint-Georges (Grand Place) hébergera une sélection peu connue de ses différents travaux, depuis les années 80 à aujourd’hui et le site du Beffroi accueillera une exposition en plein air de quelque cent photos, tirées du projet le plus emblématique du photographe : « La Terre vue du ciel ».

Salle Saint-Georges (Grand’Place) mar- ven 12h-18h, sam- dim 14h-20h ; Site du Beffroi (Rampe du Château), expo en plein air, mar-dim 10h- 18h. 6 euros.

Sites : sallesaintgeorges.mons.be, polemuseal.mons.be.

Roy Lichtenstein 10 octobre – 7 février 2021 L’exposition « Visions multiples » révèlera comment des éléments de cultures diverses se rejoignent dans le travail d’une des plus importantes figures du pop art américain, empreint du monde de la pub et des comics, pour être ensuite traités avec la touche pop caractéristique de son langage personnel.

Mar-dim 10h-18h. Site : bam.mons.be.

9 euros. Musée des Beaux-Arts de Mons (BAM). 8 rue neuve, 7000 Mons.

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aller-retour

Nos bonnes adresses DORMIR Martin’s Dream Hotel Dormir dans une ancienne chapelle néogothique sous une voûte sur croisée d’ogives, éclairée par des fenêtres à remplage, c’est ce que propose ce nouvel hôtel quatre étoiles en plein centre historique. Une expérience unique dans cet ancien refuge pour les Sœurs Augustines de l’Abbaye de Bélian.

Des vestiges du passé – rosace, colonnes, Martin’s Dream Hotel

vitraux – rappellent un peu partout la fonction originelle du bâtiment depuis toujours dédié à l’accueil.

Magnifiquement rénové, ce lieu désacralisé, joyau du patrimoine et aujourd’hui réhabilité est le 14e établissement que l’homme d’affaires John Martin ranime, soucieux de donner une nouvelle vie aux lieux historiques depuis 1985. À noter : l’établissement dispose d’un espace wellness (hammam,

sauna, jacuzzi), d’une salle de fitness et de cabines de soins Cinq Mondes. Les gourmands seront ravis de découvrir la brasserie et le restaurant, avec le chef Pierino Giovanditti aux manettes (ancien Maison du Bœuf, Villa Lorraine, Pigeon Noir et Maison du Cygne).

Tél : 065 32 97 20.

Site : hoteldream.be.

Apd 90 €, petit-déj 18 €. Parking 15 euros.

17 rue de la Grande Triperie, 7000 Mons.

DÉJEUNER OU DÎNER Rizom Vrai coup de cœur !

La magnifique brasserie installée au cœur du site du Grand Hornu (patrimoine de l’Unesco) est un projet du chef Sang Hoon Degeimbre, connu pour sa fameuse adresse doublement étoilée « L’air du temps », à Liernu. On y déguste des produits de saison issus de circuits courts. Les assiettes sont superbement dressées (testée et validée : l’assiette Oméga3, maquereau mariné, émulsion de panais, gel de citron confit qui explose littéralement en bouche, cornichons au sureau et ramen 19 €). La renommée du chef ne doit pas effrayer : outre les plats à la carte, menu 3 services à 38 €, 4 services à 45 €.

Yogorino

Mar-dim 11h30-15h.

Tél : 065 61 38 76. info@rizomrestaurant.be. Site : rizom-restaurant.be. Àpd 17 euros.

La Banque Le lieu est insolite : l’ancienne salle des guichets de la banque nationale. La carte change au gré des saisons et les plats sont faits minute : fondues bourguignonnes au Black Angus (24 €) ou savoyardes (fromages, charcuteries et méthodes de cuisson importées directement de Savoie), entrecôte maturée. Pour les beaux jours, une grande terrasse borde un magnifique plan d’eau.

Mar-ven 12h-15h, 19h-22h ; sam 19h-22h, dim 12h-15h Tél : 065 45 74 23. FB : LabanqueMons. 26 avenue Frère Orban, 7000 Mons.

PLAISIRS SUCRÉS ET SALÉS Yogorino Ici, tout est fait maison. Carrousel de crèmes glacées (mention spéciale pour le caramel salé)

et gâteaux préparés au sein de l’atelier. À emporter ou déguster sur place.

Mar-jeu 11h-19h, ven-dim 11h-20h. Tél : 065 33 48 29. FB : yogorinomons4. 4 rue de Nimy, 7000 Mons.

Fromagerie Jacquy Cange Grand choix de fromages fermiers nature affinés à la bière, au vin, aux herbes, aux champignons, aux truffes ou aux fruits secs. Vous y trouverez la spécialité locale, le pavé montois, dans le bar à fromages de cet artisan affineur.

Mer-sam 10h-18h.

Tél : 065 95 32 70. fromagerie-montoise@ jacquycange.be. Site : jacquycange.com.

8 rue d’Havré, 7000 Mons.

BOIRE UN CAFÉ MoMa coffee Inspiré par les coffee shops new yorkais, le Mons Manhattan Coffee (MoMa coffee) offre des produits issus de l’agriculture durable, café, smoothies, pâtisseries et bagels. Le chaleureux petit endroit ne désemplit pas. La pause idéale !

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Maeri

mode épurée dans ce concept store inspiré de ce qu’elle a vu en Flandre. Des marques françaises et scandinaves (Andy & Lucy, Orfeo, FRENCH, MSCH) et des pièces confectionnées par cette styliste de formation, comme des bodys ou des bralettes à l’esprit minimaliste. Une adresse branchée inédite à Mons !

Mar 13h-18h30, mer-jeu 10h-18h30, ven 10h-20h, sam 10h-19h. Tél : 0474 70 61 88. info@maeri.be.

FB : maeristore. 23 rue du Miroir, 7000 Mons.

Transat Prêt-à-porter dame et homme : Zadig & Voltaire, 8PM, Patrizia Pépé, High, Kenzo, Hugo Boss, Kooples, Seven, Repeat, Hotel Particulier, etc.

Mar-sam 10h-18h.

Tél : 065 36 06 17. FB : transatmons. 5 rue des Fripiers, 7000 Mons.

POUR LES (TOUT) PETITS

Mar-ven 7h45-17h, sam 11h-17h. FB : momacoffeemons.

10 rue de la Coupe, 7000 Mons.

POUR UNE FRITE Chez Tonton Pommes de terre cuites deux fois dans une graisse de bœuf.

L’établissement bannit le plastique. À tester !

Mar-jeu 12h-14h30, 18h30-22h ; ven-sam 12h-14h30, 18h3023h. 36 rue de la Clef, 7000 Mons.

LÈCHE-VITRINE Maeri Marine propose une

Petit Pois C’est le bébé de Philippe et sa femme. Âgé de six ans, leur concept store propose une sélection d’articles de puériculture de 0 à 4 ans. Conseils sur mesure (décoration de chambres, babyshower, naissance, anniversaire..).

L’endroit est imprégné du monde poétique de l’enfance. On y

vient de partout pour y déposer ses listes de naissance…ou y rêver !

Mar-sam 10h-18h Tél : 065 82 21 00. contact@petit-pois.be.

Site : petit-pois.be. FB : Petit.Pois.Mons. babystore instagram. com/petit.pois_ babystore/

POUR UNE COUPETTE 100 % BELGE

éoliennes qui rafraîchissent les 86 000 pieds de vigne, aux portes de Mons.

Visite guidée du domaine et dégustation du Brut Blanc.

Mer-jeu 10h-17h, ven-sam 10h-18h. Tél : 065 22 05 00. Site : chantdeole.be. 58 Grand Route, 7040 Quévy-le-Grand.

Le Chant d’Éole Le nom du domaine qui a produit le meilleur vin mousseux du monde 2019 vient des

Pratique • Y aller : En train de Bruxelles : 55 minutes. Un train toutes les 30 min.

19 euros A-R. En voiture : 59 minutes via la E 19. Parkings gratuits : Place Nervienne (200 places), Machine à Eau, Boulevard Dolez (60 places), Pont Rouge, derrière la Machine à Eau (201 places), Boulevard Gendebien (37 places), Place des Alliés (40 places) et le long des boulevards et des grandes voiries.

Office du Tourisme Lun-sam 9h30-17h30, dim 9h30-16h30 Tél : 065 33 55 80. Site : visitmons.be.

27 Grand-Place, 7000 Mons.

• Mons Card : Accès gratuits et importantes réductions dans plus de 15 sites et musées, des restaurants, des hébergements, des magasins et des loisirs. 24h (18 euros), 48h (26 euros), 72h (34 euros). Tél : 065 33 55 80. info.tourisme@ville.mons.be. Site : visitmons.be.

• Location vélo : Vélo classique àpd 5 euros (gratuit avec Mons Card), électrique àpd 10 euros.

Site : visitmons.be.

• Visite en bus : Circuit City’o et City’R, 6 euros pour 20 trajets. Toutes le 15 min., sam ttes les 20 min. Tél : 065 38 88 15.

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vendredi 20 - samedi 21 mars 2020 10h30 - 18h30

Juliette&Victor vous convie à sa toute première vente privée de créateurs et de marques spécialement sélectionnés pour ses lecteurs.

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Cadzand : le nouveau Zoute page 92

Adresses parisiennes

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Escapade dans le Kent page 106

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week-end

Nouvelle escapade gastronomique

Si Cadzand, boudée des touristes depuis toujours semble encore somnoler dans un passé désuet, détrompez-vous, la petite station balnéaire est en passe de devenir le « New Zoute » avec les murailles en béton longeant la côte belge en moins !

TEXTE JOSÉPHINE SOLHEID PHOTOS MICHEL FIGUET

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Non loin de l’effervescence et de l’ambiance jet-set de Knokke-le-Zoute, entre mer, dunes et polder, le temps est venu de renouer avec la nature en pédalant à travers les 300 hectares du domaine naturel du Zwin gorgé d’une faune et d’une flore uniques.

S

itué pile à la frontière belgo-hollandaise et séparé de Knokke par le Zwin, un ancien bras de mer aujourd’hui ensablé où s’épanouit une réserve naturelle de toute beauté, Cadzand est devenu en moins de dix ans le nouveau terrain de jeu des promoteurs, investisseurs, hôteliers et restaurateurs haut de gamme. Si son charme zélandais reste de mise avec sa plage à perte de vue sur plus de 10 kilomètres (l’une des plus belles de la Hollande), sa campagne paisible en arrière-pays, ses canaux et vieux moulins qui rythment les pistes cyclables parfaitement aménagées, le site qui n’accueillait que des campings et des windsurfers est désormais une retraite de luxe pour les amoureux de gastronomie de haut vol et de nature qui a su garder ses droits. Avec l’entrée en scène en 2011 du chef triplement étoilé Sergio Herman (Oud Sluis), ce lieu de villégiature blotti au creux des dunes sauvages est entré de plein fouet dans la modernité. En 2011, ce génie des fourneaux le plus sexy de la planète food aux Pays-Bas ouvre face à la mer du Nord le Pure C, au deuxième étage de l’hôtel The Strand entièrement rénové dans un phrasé contemporain, et fait d’emblée briller sur sa porte deux étoiles au Guide Michelin. En 2018, il inaugure au rez-de-chaussée le Blueness, « Bar à dîner » qui rappelle l’ambiance colorée et feutrée des films de Wong Kar-wai. À partager ou non, les mets japonais d’inspiration zélandaise, terre natale de Sergio, se succèdent à la façon de tapas ultra-chic pour laisser les papilles ivres de bonheur. Mais le lancement de restaurants de ce toqué de cuisine un brin rock’n roll ne s’arrête pas en si bon chemin. En attendant l’ouverture prévue en 2021 dans la campagne proche d’un pavillon ouvert sur la verdure pour une quinzaine de fines bouches, un énorme cube en verre posé au cœur du tout nouveau port de plaisance construit en 2017 abrite depuis bientôt deux ans la brasserie AIRrepublic, escale Juliette & Victor n° 77 l 93 Blueness JV77 cadzand 01-CA HD.indd 93

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week-end

À fleur de dune, la piscine intérieure du De Blanke Top Hotel est une invitation au bien-être. Après une pause déjeuner ou dîner au Eetboetiek à Sluis, faire une marche à front de mer ou une virée en bateau l’estomac en paix ou admirer les rais du soleil couchant depuis la terrasse privative des chambres de l’hôtel The Strand.

AIRrepublic

gustative et trendy mais plus légère pour le portefeuille. Face aux flux et reflux des marées, ce lieu démentiel bat son plein avec son cadre sorti d’un magazine de décoration et ses plats hautement instagrammables à déguster sur place ou à emporter qui regorgent de tout ce qui se fait de bon à boire et à manger dans les parages. À deux cents mètres de là et sorti d’une dune vierge au printemps 2019, l’élégant hôtel De Blanke Top, respectueux de son environnement et appartenant quant à lui à la famille De Milliano, emboîte le pas aux ouvertures en rafale des établissements touristiques de cette bourgade hollandaise qui poursuit son ascension vers un futur éco-responsable, qualitatif et empreint d’un certain art de vivre.

Après quelques coups de pédales à vélo, un stop s’impose à Retranchement. Ravivé par une poignée de cafés et tables gourmandes et surtout par la naissance récente de The Bliss, hôtel écolo, bobo, fun et décalé qui dispose de dix chambres et d’un restaurant bio, ce minuscule village pittoresque est un petit coin secret que l’on garderait presque pour soi. Un peu plus loin, Sluis raconte une autre jolie histoire de la famille Herman. Le bistro De EetBoetiek appartenant au frère de Sergio est l’endroit où il faut aller manger au cœur de la ville commerçante.

Grand bol d’air frais et de goût luxueux, Cadzand prend assurément le virage 2020 à toute allure sans faire fi du farniente sur le sable blanc et des grandes balades contemplatives marines et champêtres à faire à pied ou en deux roues.

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EetBoetiek

Hôtel The Strand

De Blanke Top

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Saskia Boxy

Pure C

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Sergio Herman JV77 cadzand 01-CA HD.indd 96

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The Bliss

week-end

Les meilleures adresses Hôtel The Strand Repensée par le designer hollandais Piet Boon, cette adresse historique s’est muée en boutique-hôtel de plage au design raffiné et minimaliste. À partir de 225 € la nuit en chambre double, site : strandhotel.eu.

De Blanke Top En bord de plage, ce nouvel opus hôtelier agrémenté de deux restaurants, d’une piscine et d’un spa ouverts sur le paysage marin a été réalisé par le bureau d’architecture Arcas et le Studio Linse. À partir de 220 € en chambre double, site : blanketop.com.

The Bliss Entre le Zoute et Cadzand, cet hôtel situé au cœur de Retranchement dispose de 10 chambres loufoques et rigolotes.

La cuisine aime les choses simples mais bonnes, bio forcément. À partir de 100 € la

chambre double, site : thebliss.eco.

Carte : 50-60 €, site : bluenessbar.com.

Pure C La table gastronomique du Strand Hotel affiche deux étoiles Michelin et met en valeur les produits locaux comme les algues, les herbes sauvages cueillies dans les dunes voisines ou les huîtres creuses de Zélande. Cœur battant de la trilogie culinaire de Sergio Herman, le lieu est orchestré par Syrko Bakker, second de la star depuis bien longtemps.

Menus entre 100 et 125 €, site : pure-c.nl.

AIRrepublic Brasserie contemporaine avec vue sur le grand large.

Atmosphère décontractée pour une halte gourmande aux accents zélandais.

Cuisine signée encore et toujours Sergio.

Carte : 50-60 €, site : air-republic.com.

Blueness Niché dans une salle mystérieuse et sans fenêtres à l’arrière du lobby du Strand Hotel, le restaurant à l’ambiance japonisante se visite plutôt le soir pour déguster un verre de saké au bar ou partager des myriades de petits mets précis aux saveurs unami élaborées par Sergio Herman.

Strand Ruig Les pieds dans le sable à quelques encablures du hot spot hermanien, ce restaurant de plage conçu par Wonka Architecture est idéal pour une pause salade, grillade ou apéro.

Carte : 15-25 €, site : strandruig.nl.

EetBoetiek À la barre de ce restaurant situé sur une place ravissante à Sluis, Michel Herman, le frère de Sergio.

Carte savoureuse et abordable. Coin déco pour se faire plaisir ou faire plaisir.

Carte : 10 à 20 €, site : eetboetiek.nl.

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paris, paris

Toujours du neuf à la capitale !

Que de nouveautés pour célébrer la fin de l’hiver : de nouveaux restaurants de tous styles, un hôtel place des Vosges où prendre le thé, de nouveaux concepts stores tel Anthropologie, marque culte aux États-Unis, de la beauté green chez Sources et des baskets féminines chez Canal Saint Martin.

TEXTE ADINE FICHOT-MARION

CoCo

nouvelles Galeries Lafayette de Beaugrenelle, immense photo de Beyrouth prise de la ce restaurant mérite bien son nom. D’abord mer : on s’y croirait. À la carte, on pioche le décor chaleureux et naturel affiche un look sans hésiter une variété de mezzés (12 €) : CoCo un rien scandinave : tables et fauteuils de bois, taboulé, hommos et caviar d’aubergines. Les UN DÎNER À L’OPÉRA Des mois ont été nécessaires à la transforma- sol en terrazzo, assiettes et gobelets de grès, poissons en carpaccio ou tartare sont remartion de cet espace posé dans l’Opéra Garnier panière en toile de jute… Ensuite la carte quables. On plébiscite le confit royal en un restaurant du groupe de Laurent de menée par le chef Ludovic Deville (ex. Crillon, d’agneau à partager, un plat signature ou le Gourcuff : Girafe, Loulou, Perruche, Drouant, Tante Louise) ménage ses effets en Tigre qui pleure oriental mariné au cumin Monsieur Bleu, Apicius. La déco un rien sur- annonçant une cuisine entièrement écores- et au soja, délicieux (25 €) et le trio de broprenante au premier abord est signée Corinne ponsable et 100 % bio. On essaie l’œuf mimosa chettes (19 €). Tout est délicieux, on peut Sachot, ex-collaboratrice de Joseph Dirand. divinement relevé (8 €) tout comme les choisir les yeux fermés !

Banquettes de velours, abat-jour à pampilles, carottes accompagnées d’encornets (14 €). Printemps, 58 bd Haussmann, IXe, 1er étage. fauteuils capitonnés donnent à l’ensemble un Les puristes essaieront le pâté en croûte végé- Tél : +33 (0)1 53 42 46 22, site : noura.com. look boudoir contrebalancé par l’incroyable tarien au céleri fumé, quant aux autres ils Tous les jours de 9h35 à 20h, dimanche de plafond sculpture cuivré et les cocotiers de sont ravis de se régaler d’une bavette de bœuf 11h à 20h.

7 m de haut qui dominent l’ensemble ! Le (21 €), d’un cheeseburger de veau ou encore résultat est chaleureux et réussi. Dans l’as- d’un merlu sauvage au citron confit…. Huîtres et Saumons siette les grands classiques actuels : Résultat : une cuisine à la fois engagée et UN VENT MARIN croque-monsieur truffé à partager (18 €), gourmande. Au Grand Beau il y en a pour Victor et Timothée, déjà propriétaires du bar sublime tataki de thon (17 €), joue de bœuf tous les goûts ! Sans oublier le buffet de des- à huîtres voisin, s’agrandissent ! Baptisé confite, fondante à souhait (28 €) et en-cas serts. Dernier atout : le restaurant bénéficie Huîtres et Saumons, ce restaurant offre une d’humeur régressive : coquillettes au jambon, d’une entrée privée bien utile le soir après le cuisine ultra iodée dans un décor épuré au truffes et Beaufort (30 €). Mention spéciale cinéma quand les Galeries sont fermées. look marin. Ici l’Atlantique joue les stars. pour la vaste terrasse qui fait de CoCo un Grand Beau, 7 rue Linois, XVe, tél : On aime les plateaux de fruits de mer, le must dès les beaux jours. Sans oublier le bar + 33 (0)1 45 74 82 43, site : grand-beau.com. ceviche de daurade royale sans conteste l’un à cocktails et la carte de snacks. des meilleurs de Paris, le tartare de tourteau Tous les jours de 10h à minuit.

CoCo, Palais Garnier, 1 place Jacques et saumon fumé, le tarama à la truffe… Les Rouché, IXe, tél : + 33 (0)1 42 68 86 80, site : huîtres qui viennent du Cap Ferret se Noura au Printemps dégustent natures ou chaudes au gingembre. coco-paris.com. Tous les jours, déjeuner de UNE INSTITUTION 12h à 14h30, afternoon tea de 14h30 à 18h, Cette maison familiale fondée en 1989 par Toujours une réussite les Saint Jacques snacdîner de 19h à 2h.

Jean-Paul Bou Antoun, bien connue des kées ou le pavé de saumon grillé. Jamais à Parisiens friands de cuisine libanaise, court d’une bonne idée, Victor et Timothée décline son restaurant gastronomique du 21, ont mis sur pied un service de vente à Grand Beau avenue Marceau au premier étage du emporter et de traiteur : plus question de CHIC ET BIO Posé dans un espace entièrement vitré au Printemps. Le décor sobre et élégant, signé rater un dîner à la maison ! troisième et dernier étage des toutes Pierre-Yves Rochon, met en avant une Huîtres et Saumons de Passy, 17 rue de

© ROMAIN RICARD

Restaurants

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Cour des Vosges Surfant sur la vague d’un succès qui ne se dément pas avec les ouvertures très réussies du Nolinski, du Brach et du Sinner, le groupe Evok a dévoilé il y a quelques semaines son petit dernier La Cour des Vosges. Il bénéficie d’un emplacement exceptionnel dans l’hôtel de Montbrun, une demeure du XVIIe siècle sur la plus ancienne place de Paris, voulue par Henri IV en 1605. Les 12 chambres et suites, de 25 à 60 m2, de ce 5 étoiles regardent la place. Les architectes Lecoadic et Scotto ont pris soin de conserver volumes, hauts plafonds – jusqu’à 5 mètres de hauteur, doubles portes, salons en enfilade. Bien vu : mobilier et objets anciens se mixent avec des pièces des années 1970. À défaut d’y dormir, rendez-vous au restaurant ouvert du petit-déjeuner au dîner en passant par l’heure du thé, qui propose une restauration légère de qualité.

19 place des Vosges, IVe, tél : + 33 (0)1 42 50 30 30, site : courdesvosges.com.

l’Annonciation, XVIe, tél : + 33 (0)1 42 88 19 64, site : huitres-et-saumons-de-passy.com.

Du mardi au dimanche de 11h à 14h et de 18h30 à 21h. Entrées à partir de 4,5 €, plats de 21,5 €, desserts de 8,5 €.

Le P’tit Canon UN BISTROT PARISIEN

Ici point de chichis ni de carte alambiquée : les harengs sont aux pommes à l’huile (7,50 €), la blanquette est de veau, et pour les œufs mayonnaise (6,50 €) celle-ci est réalisée avec de l’huile de coude ! Bref, tout est maison. C’est cet esprit bistrot avec son décor authentique (nappes à carreaux, banquettes de cuir rouge, plats du jour au tableau) que les patrons Grégoire Devenyns et Thomas Joubert ont eu l’astuce de conserver. Bien vu : les assiettes généreuses, comme le parmentier de canard confit ou l’andouillette 5 A (17 €), les prix light et l’ambiance chaleureuse. Rassurez-vous, le poisson a sa place ici, voir le saumon mariné aux graines ou le thon mi-cuit sauce thaï (21 €). Arrivé au dessert, piquez sur de vraies valeurs : mousse au chocolat, baba au rhum, chantilly maison avec la bouteille de rhum sur la table.

Le P’tit Canon, 36 rue Legendre, XVIIe, tél : + 33 (0)1 47 63 63 87, site : leptitcanonparis. fr. Du lundi au samedi de 10h à 15h30 et de 19h à 1h30. Menu déjeuner : entrée plat ou plat dessert :18 €.

très actuel : parquet en chêne clair, suspen- nos grands couturiers) qui aiment les matésions en bambou et osier, canapés en lin… riaux précieux. À l’origine une maison famiOn y trouve une mode portable qui a le bon liale japonaise créée en 1967, à laquelle goût d’être réalisée dans des matériaux de Keiko Watanabe donne vingt ans plus tard qualité et des collections qui ne se res- un sérieux coup de jeune et de luxe en déclisemblent pas, chacune proposant 3 ves- nant les rubans en une vaste palette de coutiaires pour permettre à toute femme de leurs, de textures. Avec elle le polyester ressemble à du velours, du cuir, ou de l’organdi. trouver son bonheur.

Quant à la dentelle, elle n’est pas oubliée : Maison 123, 76 bis rue du Commerce, XVe, cinq mille références sont ici présentes ! tél : + 33 (0)1 48 28 60 20, site : maison123.

Mokuba, 18 rue Montmartre, Ier, tél : com. Du lundi au samedi de 10h à 19h30. + 33 (0)1 40 13 81 41, site : mokuba.fr. Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de Mokuba 13h30 à 18h30. Entre 2 et 70 € le mètre de DANSE AVEC LES RUBANS Cette élégante boutique est une mercerie ruban. très actuelle ! On y trouve rubans, galons et fils à broder japonais, dentelles précieuses Anthropologie dans la droite ligne des merceries tradition- DEUX INAUGURATIONS ! nelles mais revues au goût du jour. Pas Après un corner au BHV et aux Galeries moins de 60 000 références de rubans, den- Lafayette Haussmann, l’enseigne améritelles, galons. Mokuba est le rendez-vous de caine, véritable institution outre-Atlantique, toutes celles et ceux (on y croise certains de frappe un grand coup en ouvrant deux

Mode et déco Maison 123 MODE CLASSIQUE MAIS ACTUELLE

La marque 1.2.3. s’appelle désormais Maison 123. Un nouveau nom qui entraîne un nouveau concept de magasin. La déco de cette vaste surface, 235 m2, affiche un look

Anthropologie

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paris, paris

concept store à Paris de plus de 200 m2 chacun. Dans ces adresses à l’offre très éclectique on trouve aussi bien des vêtements que de la déco, des produits de beauté et même un peu d’épicerie… Le tout dans un style bohème chic, signature maison comme ces assiettes pastel (16 €) ou ces robes à volants et à fleurs au look un rien 70’s. À remarquer dans la boutique du Marais, la fresque murale de l’artiste Florence Balducci.

Anthropologie, 21 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, IVe, tous les jours de 10h à 20h • 38 av de l’Opéra, IIe, site : anthropologie.com.

L/UNIFORM

Oxfam CHARITY SHOP À LA FRANCAISE

Depuis plus de 75 ans, Oxfam lutte contre la pauvreté dans le monde entier et a mis en place un programme humanitaire qui aide des millions de personnes. On salue donc l’ouverture le 14 décembre de ce 3e point de vente parisien : Le dressing d’Oxfam.

Suivant le concept maison, on y trouve des vêtements et accessoires de seconde main comme dans les Charity shops anglais, des fins de séries et des dons de marques éthiques comme celle de chaussures Jules & Jenn et enfin des pièces issues du commerce équitable. Évidemment, les bénéfices sont reversés à l’association Oxfam.

Oxfam, 62 avenue Parmentier, XIe, tél : + 33 (0)1 56 98 24 40, site : oxfamfrance.org. Le lundi de 12h à 19h, du mardi au vendredi de 10h30 à 19h.

L/UNIFORM POUR LA MAISON

Oxfam

One Nation Paris Outlet UNE BELLE SÉLECTION DE MARQUES

Plus grand centre outlet de France dédié aux marques de mode, de sport et d’équipement de la maison, One Nation se dote sans cesse de nouvelles enseignes. Après les ouvertures de Serge Blanco, Zapa, Bellerose, Des Petits Hauts, Doré Doré 1819 et Sud Express au premier semestre 2019, One Nation Paris Out let accuei l le aujou rd ’ hu i le groupe Lafuma (Millet, Eider, Lafuma), Dim, Aigle, Jump, Arthur et Clio Blue. On note la présence, depuis octobre dernier, de la Parapharmacie Lafayette Para One, la plus grande parapharmacie de France, qui propose une offre bien-être et santé unique : des produits, allant des plus grandes marques de cosmétique aux petites marques Made in France avec des produits bio & naturels… Au tota l env iron 400 marques sont ici présentes, de quoi satisfaire les plus exigeants !

One Nation Paris Outlet, 1 av du Président John Fitzgerald Kennedy, 78340 Les Clayessous-Bois, site : onenation.fr. Tous les jours de 11h à 20h.

cœur de Saint-Germain. Rien d’étonnant, le style Gant à l’élégance intemporelle va comme un gant (!) à l’esprit Saint-Germain !

Dans cette boutique d’une superficie de 150 m2, on s’immerge dans l’héritage preppy et sportwear de Gant. La déco au look un rien industriel et les teintes naturelles mettent en valeur les produits iconiques des collections homme et femme : la chemise à boutons Button-Down (89€), le blazer Club (149 €), le pantalon chino, (159 €), le polo piqué, le jersey Heavy Rugger et le pull tricoté Cable Knit.

Gant, 174 bd Saint Germain, VIe, tél : + 33 (0) 01 43 22 74 86, site : fr.gant.com. Du lundi au samedi de 10h à 19h30.

Partant du principe que les choses prat iques peuvent êt re aussi jolies, L/ UNIFORM a créé une collection dédiée à la maison. Depuis le 15 janvier, le magasin Merci accueille en avant-première une collection 30 nouveaux objets, imaginés par Mille et une orchidées Jeanne Signoles. Reprenant la marque de FLEURS MYTHIQUES fabrique de la maison, ils sont réalisés en Pour la 8e édition du rendez-vous des amoutoile tissée et gansée de coton ou de cuir, reux des orchidées, le Jardin des Plantes comme les collections de sacs de L/ propose aux visiteurs d’admirer des milliers UNIFORM, le tout Made in France. Cela de fleurs d’orchidées dans sa grande serre va du tablier de cuisine (110 €) au chariot tropicale. Le bon plan ? Faire main basse sur de courses en passant par la trousse de toides orchidées dans la boutique éphémère lette (240 €), le coussin de plage (65 €), le lit ouverte près de la serre où des spécialistes de camp pliable en bois d’acacia (890 €) ou compétents prodiguent de justes conseils. Et, un sac isotherme. Il est possible de les per- Gant pour la première fois, un parcours d’orchisonnaliser en y apposant un ou plusieurs BON ANNIVERSAIRE dées « stars d’Instagram » mettra en valeur caractères, dans la couleur voulue.

Pour fêter avec panache ses 70 ans, la des f leurs très graphiques aux formes Merci, 111 bd Beaumarchais, IIIe, tél : + 33 marque lifestyle américaine Gant, la pre- étonnantes. mière à proposer la chemise boutonnée en Jardins des Plantes, 57 rue Cuvier, Ve, tél : (0)1 42 77 00 33, site : merci-merci.com. Du 1949, s’offre un flagship idéalement situé au +33 (0)1 79 56 01, site : jardindesplantesdelundi au samedi de 11h à 19h30.

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paris.fr. Jusqu’au 2 mars. Tous les jours sauf le mardi de 10h à 17h30.

Canal Saint-Martin UNE BASKET FÉMININE

L’idée ? Faire une basket sur une espadrille pour pouvoir la porter plus souvent !

Résultat, une marque de baskets très « mode » a vu le jour. Ses modèles haut de gamme se déclinent sur la base d’une espadrille, d’une running, d’une sneaker à porter aussi bien en week-end que pour aller travailler. L’idée se résume à une simple évidence : « être féminine en baskets ». Ainsi qu’elles soient à lacets ou à scratch, les modèles sont très identitaires, se distinguent par des découpes et des jeux de matière : lurex, python, cuir de couleurs, pièces de tissus différents…. Le best-seller baptisé Jacques affiche du cuir léopard (155 €) et pour le printemps on vote à deux mains pour Lancry sur une base d’espadrille qui se décline en différentes variantes de couleurs et matières (135 €). La marque est distribuée sur le site et chez Fleux où l’on retrouvera une collaboration exclusive au printemps.

Fleux, 52 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, IVe, tél : + 33 (0)1 42 77 73 85, site : canal-saint-martin.fr et fleux.com. Tous les jours de 11h à 20h15, dimanche de 12 h à 20h15.

Beauté Sources BEAUTÉ GREEN

L’enseigne de grande distribution Carrefour s’est associée avec l’application Clean Beauty – qui étudie chaque ingrédient utilisé par les fabricants de produits de

beauté – pour créer Sources. La déco de cet espace de 260 m 2 , inauguré en octobre, donne d’emblée le “la” : murs en briques, plantes un peu partout… On y trouve un vaste choix de produits de beauté mais aussi des compléments alimentaires, en bref plus de 3 000 références qui, après un examen approfondi sont jugées “clean”. Résultat : 75 ingrédients suspects ont éliminés. Dans ce concept store beauté dernière génération on trouve un maximum de marques de niches mais aussi des plus connues L’Oréal, Bourjois, Nuxe, Filorga… Les derniers indispensables répondent aussi à l’appel : nail bar (manucure Express, 25 € les 30 min), barbier, espace coiffures et cabines de soins Sources, 38 rue Sainte Croix de la Bretonnerie, IVe, tél : + 33 (0)1 42 74 88 45, site : sources-beauty.com. Tous les jours de 11h à 20h.

Dover Street Market LE TOP DE LA BEAUTÉ

Bien connue des expertes en mode et beauté, l’enseigne déjà présente de Londres à Tokyo en passant par New York, Singapour… vient d’ouvrir son premier concept store français.

Pour ce lieu uniquement consacré à la beauté et au parfum, sa créatrice la Japonaise Rei Kawakubo, également à l’origine de Comme des garçons, a choisi une déco très épurée.

Derrière une devanture noire, on pénètre dans une forêt de piliers. Cet espace de 200 m2 se veut à l’opposé des boutiques de beauté avec leurs photos aux couleurs marquées, leurs logos, leurs rayonnages fournis. Dans ces fameux piliers de tailles différentes recouverts aussi bien de flanelle que de carrelage blanc, on découvre les bougies Mizensir de Alberto Morillas (de 29 € à 279 €), le premier jus du créateur de mode Thom Browne, les

collections des parfums Comme des Garçons… bref des produits aussi bien de niche qu’ayant pignon sur rue ! Sans oublier au sous-sol les étonnantes perruques de Julien d’Ys, le coiffeur des défilés Comme des garçons.

Dover Street Market, 11 bis rue Elzevir, IIIe, tél : + 33 (0)1 45 31 33 20, site : doverstreetmarket.com. Tous les jours de 11h à 19h.

Clarins UNE NOUVELLE BOUTIQUE

Derrière une devanture rouge orné de la célèbre eau dynamisante, Clarins a ouvert fin novembre sa 6 e boutique française. À l’intérieur, murs en pierres de taille, poutres apparentes et parquet offrent une atmosphère ultra-cosy. On découvre les produits signature de la marque notamment la formidable Eau de Confort Nettoyante Express à la divine odeur de pêche (100 ml, 13 €) et les Huiles à Lèvres Intenses en 8 coloris. On adore la trousse de voyage que l’on compose à sa guise avec 4 produits en mini-format (29 €). Le top ? Le service de personnalisation par un prénom, un mot doux, de certains produits. Il est possible de se faire offrir un maquillage flash avec ou sans rendez-vous. C’est aussi le moment ou jamais de se pencher sur les deux nouveaux soins vegan friendly : une poudre exfoliante qui améliore le grain de peau et l’éclat du teint (19,50 €) et un duo (stick + masque à base d’argile verte et de moringa) présenté dans un seul tube, il agit contre les impuretés et dépollue la peau.

Clarins, 32 rue de Sévigné, IVe, tél : +33 (0)6 32 65 20 43, site : clarins.fr. Tous les jours de 11h à 19h et le samedi jusqu’à 19h30.

Mille et une orchidées

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découverte

Le Musée Arp : art en gare Niché dans une ancienne gare surplombant la vallée du Rhin, à trois heures de Bruxelles, le musée d’art contemporain de Rolandseck offre un écrin exceptionnel à une importante collection d’œuvres de Hans Arp et Sophie Taeuber-Arp, ainsi qu’à de nombreuses expositions temporaires.

Hans (Jean) Arp et Sophie TaeuberArp figurent parmi les artistes les plus importants du XXe siècle.

Pionniers de l’art abstrait, ces deux artistes, qui se rencontrèrent à Zurich en 1915, partageaient les mêmes valeurs et positions artistiques ouvertes et nondogmatiques. Poète, sculpteur et peintre, Jean Arp est né à Strasbourg en 1886 mais acquit par la suite la nationalité française.

Cofondateur du mouvement dada à Zurich, il se rapprochera ensuite du surréalisme. Nombre de ses œuvres furent réalisées en étroite collaboration avec sa femme, Sophie Taeuber, artiste, peintre, sculptrice et danseuse suisse également proche des mêmes mouvements que Hans Arp.

TEXTE JULIE GALAND

Un passé mythique Le cadre paisible et romantique dans lequel ce musée inattendu prend place et sa vue imprenable sur le fleuve pourraient déjà justifier un détour par cette petite bourgade aux allures de riviera alanguie, située entre Bonn et Coblence. C’est dans cette région que le Rhin commence à sinuer entre petites montagnes, falaises escarpées et collines arborées quelquefois surmontées de châteaux offrant des panoramas à couper le souffle. C’est ici aussi que venaient se ressourcer les voyageurs du XIXe siècle, ou les riches familles des villes alentours, profitant de la récente liaison ferr o v i a i r e . C e t t e s o mp t u e u s e g a r e

néo-classique aux lustres imposants devint alors un lieu de rendez-vous fastueux pour les ar tistes, intellectuels, poètes et musiciens.

Renaissance Tombée dans l’oubli durant les années d’après-guerre, la gare désaffectée est redécouverte en 1964 par un galeriste de Bonn, Johannes Wasmuth, qui la transforme en centre artistique. Il commence à y exposer les œuvres de Hans (ou Jean) Arp et de sa première épouse, Sophie Taeuber-Arp et se prend à rêver, à la faveur d’un legs de la veuve de Arp, de consacrer à ces deux

artistes un musée qui leur soit propre.

Son idée se concrétise peu à peu et il finit par convaincre le land de Rhénanie-Palatinat et l’architecte américain Richard Meier, de se joindre à l’aventure. En 2007, le Arp Museum Bahnhof Rolandseck est inauguré.

L’ancien hall de gare et les salles d’attente des 3e et 4e classes situées au 1er étage servent de salles d’exposition, tandis que les prestigieuses salles d’attente des 1e et 2e classes accueillent un excellent bistro, “Intérieur No 253”, dans une atmosphère qui, tout en y associant des aménagements conçus par l’artiste Anton Henning, a su conserver son cachet d’antan : plafond d’époque laissé en

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Envie de prolonger votre découverte de la région ?

Voici donc quelques sites réputés et idées d’activités pour compléter votre escapade, à une demi-heure environ du musée, sur la rive opposée. À voir : • Le parc naturel de Siebengebirge (site : siebengebirge.com) compte parmi les plus petites réserves naturelles d’Allemagne (11 200 hectares tout de même !), mais aussi parmi les plus anciennes, les plus diversifiées en matière de faune et de flore, et les plus intéressantes sur le plan géologique. Composé de près de 40 sommets d’origine volcanique, de forêts de chênes et de hêtres, mais aussi de vignes, de vergers et de magnifiques panoramas, ce massif propose de nombreux sentiers de randonnée thématiques mêlant nature et culture. Parmi les lieux culturels qui le composent figurent notamment le site sacré de l’abbaye d’Heisterbach, le château néogothique de Drachenburg et le légendaire Drachenfels (rocher du dragon), sur lequel le dragon aurait été tué par Siegfried selon la fameuse légende des Nibelungen (infos : dragon-du-rhin.de).

Aujourd’hui, le plus ancien train à crémaillère du monde conduit jusqu’au café qui jouxte les vestiges du château fort du Drachenfels (site : der-drachenfels.de), érigés sur les restes d’un ancien volcan, et que vous pouvez également rallier par des sentiers pédestres. La vue depuis le sommet, situé à 321 mètres d’altitude, est saisissante.

Pour le funiculaire, que l’on prend depuis Königswinter, compter 50 minutes pour monter et 12 minutes pour redescendre. Plus

© SABINE WALCZUCH

l’état, lustres en cristal, fenêtres s’ouvrant sur la terrasse surplombant le fleuve.

Plus surprenant, la gare est aujourd’hui le point de départ d’une “promenade architecturale” savamment étudiée, qui par le biais de souterrains et autres ascenseurs spectaculaires, mène à un bâtiment contemporain aux allures de paquebot transatlantique incrusté à flanc de falaise.

C’est ici que sont présentées au public les

d’infos sur le funiculaire : drachenfelsbahn.de.

• Le château néogothique du Drachenburg, une villa du XIXe siècle richement ornée, inspirée d’un château médiéval et offrant une vue magnifique sur la vallée du Rhin (site : schlossdrachenburg.de).

NB : les sites internet des lieux mentionnés étant rarement traduits, voici également un site plus général d’informations touristiques sur la région, en français : germany.travel/fr.

Loger à proximité : • Steigenberger Grand Hotel Petersberg : Surplombant le parc des Siebengebirge et le Rhin, un hôtel élégant et classique également doté d’un spa et d’une piscine. 53639 Königswinter, Petersberg, Bonn. Tél : +49 2223 740, site : steigenberger.com/fr.

Chambres doubles à partir de 108 euros/nuit.

• Rheinhotel Schulz : Au pied du parc naturel, en bordure du fleuve, un petit hôtel tout confort dans une bâtisse à colombages du XVIIe siècle. Vogtsgasse 4, 53572 Unkel. Tél : +49 2224 / 90105-0, site : rheinhotel-schulz.de. À partir de 95 euros/chambre double.

• Rheinhotel Dreesen : Fondé en 1894, cet hôtel-restaurant propose des chambres impeccablement rénovées en bordure du fleuve, dans un cadre verdoyant agrémenté de jardins et terrasses invitant à regarder les bateaux aller et venir.

Rheinstraße 45-49, 53179 Bonn (Bad Godesberg). Tél : +49 228 82020, site : rheinhoteldreesen. Chambres doubles à partir de 150 euros.

peintures et sculptures de la collection Rau, s’étendant du Moyen-Âge à la Modernité.

Un peu plus loin un nouveau tunnel aux parois de béton brut s’enfonce dans les entrailles de la falaise, et mène à un immense escalier et à un ascenseur de verre circulant dans un puits grossier creusé dans la roche. Une fois en haut, le contraste est saisissant : ici, la lumière inonde l’espace immaculé, qui semble

totalement ouvert sur l’extérieur, invitant le regard à vagabonder jusqu’à l’horizon.

Une forteresse aérienne Si l’architecte américain Richard Meier semble avoir conçu celui-ci comme une forteresse dominant fièrement la vallée, l’impression une fois à l’intérieur est celle d’un paquebot transatlantique flottant à mi-chemin entre ciel et terre. Des éléments tels que la passerelle, le bastingage blanc et le ponton en bois renforcent cette atmosphère élégante et intemporelle. Par le biais des baies vitrées, le paysage est invité à dialoguer avec l’espace d’exposition et à modifier le regard qu’on porte sur les œuvres selon l’heure du jour, le climat et autres variations de luminosité. Au fil des saisons, les sculptures de Arp entrent en résonance avec la nature autant qu’avec l’architecture des lieux.

Hans-Arp-Allee 1, 53424 Remagen, Allemagne.

Tél : +49 2228 94250, site : arpmuseum. org. 9 €/adulte, 12 €/famille, gratuit pour les -12 ans. Le trajet en train depuis Bruxelles-Midi jusqu’à la gare de Rolandseck, située à l’emplacement même du musée est de 3h15, changement à Cologne. En voiture, compter 2h45.

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Expos ailleurs

Europe de l’art

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De Maastricht à Zürich en passant par Londres, autant de bonnes raisons de s’offrir un mini-trip.

TEXTE GUY GILSOUL

Maastricht

2

3

Y aller : par IC, transfert à Liège. Jusqu’à 16 départs quot. Durée du trajet : 1h46. Prix aller simple dès 19,3 €.

Du 7 au 15 mars 1. Tefaf, entrée 2019. 2. Olafur Eliasson, test pour une nouvelle installation lumineuse pour la Kunsthaus. 3. Le Titien, Le Rapt d’Europe, 1562.

Rendez-vous aussi incontournable qu’exceptionnel, la Tefaf accueille cette année 280 exposants répartis selon leurs spécialités en différentes sections même si, est-ce un signe d’une suite de six tableaux inspirés par les Ottilia Giacometti, un portrait de l’évolution du marché, le design et l’art Métamorphoses d’Ovide, le peintre vénitien Jusqu’au 3 mai tribal se retrouvent côte à côte. Parmi les est à l’apogée de son art de coloriste qui sait Ottilia est la moins connue du clan Giacometti.

25 nouveaux sélectionnés, signalons, venus si bien, et avec quelle audace gestuelle, rendre Fille de Giovanni, le peintre et petite sœur de Paris, Jean-Christophe Charbonnier et les lumières du ciel et les reflets d’un velours. d’Alberto, le sculpteur, de Diego, le designer et ses collections d’armes et armures japo- Le défi vise cette fois le drame ou l’euphorie, de Bruno l’architecte, elle s’épanouit au sein naises, la galerie d’art tribal de la rue de l’espoir, la gourmandise ou l’angoisse qui d’une famille aussi soudée qu’heureuse que Seine Yann Ferrandin ou encore, côté arts tournoient autour du grand thème de l’amour. l’exposition nous révèle à travers 74 œuvres décoratifs du XXe siècle, la galerie Chastel Au départ, les œuvres devaient être réunies dont de nombreux portraits réalisés par Maréchal et celle de Jacques Lacoste, le spé- dans une seule pièce sauf une dernière, La Giovanni et Alberto. Dans un premier temps, cialiste des œuvres de Jean Royère. Notons mort d’Actéon, que le peintre gardera dans tout n’est que bonheur. La vie d’Ottilia s’écoule aussi le retour, après douze d’absence, de son atelier jusqu’à sa mort. Si, aujourd’hui, la douce et heureuse entre tissage et voyages. l’Anversois Bernard Descheemaker avec National Gallery possède bien Diane et Lors de l’un d’eux, elle rencontre un médecin pièces remarquables d’art ancien dont une Actéon ainsi que Diane et Callisto, Danaë se genevois avec lequel elle se marie en mars 1933. miniature du XIIIe siècle. Côté art contem- trouve dans la collection Wellington, Venus Pourtant, quelques mois plus tard, la mort du porain, l’arrivée de la galerie Continua (San et Adonis est à Madrid, Le rapt d’Europe à père Giacometti jette une ombre au bonheur Gimignano, Beijing, Paris, Rome et La Boston, Persée et Andromède dans la collec- du clan. Quatre ans plus tard, à 33 ans, alors Havane) et celle de la Lisson Gallery de tion Wallace. Peints entre 1551 et 1562, les qu’elle vient de donner naissance à un premier œuvres enfin réunies révèlent aussi la façon bébé, elle meurt à son tour. Demeure l’enfant Londres ne passera pas inaperçue. dont Le Titien, que ce soit par l’écriture, la qu’Alberto dessine. En 1938, de mémoire, il Forum 100, 6229 GV Maastricht. Tous les composition ou les expressions, pénètre pro- réalise un ultime portrait de sa sœur. À travers jours de 11h à 19h sauf le 15 mars, de 11h à fondément dans la psychologie de ses ce parcours, se dévoile un Alberto Giacometti 18h. Site : tefaf.com personnages. méconnu. Notons que le même musée proNational Gallery,Trafalgar Square. Tous pose deux autres expositions. La première les jours de 10h à 18h. Vendredi et samedi réunit un ensemble de dessins des XVIe et jusqu’à 22h. Dimanche, jusqu’à 19h. Site : XVIIe italiens (de Raphaël au Guerchin) Y aller : par Eurostar. 7 départs quotidiens. nationalgallery.org.uk.

Durée du trajet : 2 heures. Prix aller simple jusqu’au 26 avril. La seconde, habitée par des dès 69 €. œuvres d’Olafur Eliasson, interroge la cohabitation planétaire de l’homme avec la nature (jusqu’au 22 mars) Titien, amour, désir, mort Kunsthaus, Heimplatz 1. Tlj sauf lundi de Du 16 mars au 14 juin Y aller : par ICE transfert à Francfort.

10h à 18h, mercredi et jeudi jusqu’à 20h.

Lorsque Le Titien, depuis Venise, reçoit du Jusqu’à 16 départs quotidiens. Durée du Site : kunsthaus.ch.

Roi Philippe II d’Espagne, la commande trajet : 6h37. Prix aller simple dès 79.9 €.

Londres

Zürich

© MARK NIEDERMANN • MARIA DEL PIL AR GARCIA AYENSA /STUDIO OL AFUR ELOASON. C 2019 OL AFUR ELIASON

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Déco : salles de bains page 114

Zoom sur la rue de Namur page 116

Une Française à Trinité-et-Tobago page 129

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finances

Jusqu’où le fisc belge connaît-il votre patrimoine ?

L’administration fiscale belge regorge de moyens pour connaître l’étendue précise du patrimoine de ses contribuables et pour vérifier qu’elle a bien connaissance de tous leurs revenus. Il est illusoire de penser pouvoir échapper à sa vigilance, d’autant plus pour les avoirs mobiliers situés à l’étranger.

TEXTE MARION VAN DER DONCKT

L

es moyens du fisc pour croiser, recouper et retrouver les informations concernant le patrimoine et les revenus des contribuables se sont amplifiés ces dernières années, tout comme le nombre d’informations financières qu’ils doivent donner à l’administration fiscale. Comme le rappelle Thomas Roelands, manager du centre d’analyse juridique et fiscale chez Pareto, « chaque habitant du Royaume a l’obligation de mentionner dans sa déclaration à l’impôt des personnes physiques l’ensemble de ses revenus (mobiliers, immobiliers, professionnels et divers), peu importe que leur origine soit belge ou étrangère. Les contribuables doivent par ailleurs déclarer l’ensemble de leurs comptes, assurances-vie ou toute autre construction juridique qu’ils possèdent à l’étranger. Au décès d’un habitant du Royaume il est obligatoire de déclarer l’ensemble du patrimoine mondial du défunt ».

Par ailleurs, depuis la mise en place en 2014 des échanges d’informations financières entre les pays de l’Union européenne, généralisés à la grande majorité des pays de l’OCDE en 2016 selon la norme CRS (« common reporting standard »), le fisc belge reçoit chaque année des centaines de milliers d’informations sur les avoirs à l’étranger de ses ressortissants, ce qui lui permet de les croiser avec les données qu’il reçoit via la déclaration fiscale. Cette transparence quasi totale a poussé les Belges qui avaient encore des choses à cacher à l’étranger à effectuer leur repenti fiscal via les différentes « déclarations libératoires » et le cadre désormais permanent de régularisation fiscale.

Par ailleurs, les administrations fiscales belge et française, en vertu d’un arrangement administratif signé le 10 juillet 2002,

procèdent à l’échange automatique de renseignements portant notamment sur les revenus professionnels mais aussi sur les droits d’enregistrement (notamment les droits de donation et de succession). « Il est par exemple illusoire de penser qu’un résident belge puisse acheter une maison sur la Côte d’Azur, ne pas mentionner les loyers ou la valeur locative de celle-ci dans sa déclaration fiscale et penser que le fisc belge ne verra rien », prévient Bruno Ferrier, Wealth Planner Senior au sein de la banque privée Puilaetco.

Pour terminer de planter le décor, le secret bancaire, tel qu’il existait par exemple en Suisse il y a encore quelques années, n’existe pas en Belgique. « Si un résident belge décède et qu’il dispose d’un ou plusieurs compte(s) en banque, les banques sont dans l’obligation de communiquer à l’administration fiscale la liste des avoirs qui se trouvent

« Il est illusoire de penser qu’un résident belge puisse acheter une maison sur la Côte d’Azur, ne pas mentionner les loyers ou la valeur locative de celle-ci dans sa déclaration fiscale et penser que le fisc belge ne verra rien. » Bruno Ferrier, Puilaetco

sur ces comptes. De même, si par exemple le défunt détenait en compte des avoirs en indivision avec son frère, l’administration fiscale recevra à l’occasion du décès des informations sur le frère puisque la banque du défunt enverra au fisc toutes les informations relatives à ce compte en banque », explique Bruno Ferrier.

Dans le contexte de l’assouplissement du secret bancaire, l’une des « armes » du fisc belge concernant le patrimoine mobilier des résidents belges est le Point de Contact Central (PCC). Il s’agit d’un registre abrité par la Banque nationale de Belgique (BNB).

Il est « alimenté » par les banques belges, qui sont tenues de lui transmettre les numéros de compte (comptes à vue, de dépôt, d’épargne, comptes-titres et comptes à terme) de leurs clients et le nom de tous les titulaires. « Cependant, les autorités fiscales n’ont pas directement accès à cette base de données. En effet, elles ne peuvent en demander l’accès que s’il existe des indices de fraude fiscale. Toutefois, la base de données ne contient en principe aucune information en ce qui concerne le solde des comptes », précise Thomas Roelands.

Obligations déclaratives Concernant les revenus mobiliers, les contribuables belges ne doivent pas déclarer ceux qui ont été soumis au précompte mobilier. « Le précompte mobilier (belge), lorsqu’il est prélevé à la source, est libératoire de telle sorte qu’il n’est plus obligatoire de déclarer les revenus qui ont déjà subi ce précompte. Par conséquent, l’administration fiscale ne dispose pas du solde exact de vos avoirs mobiliers en compte en Belgique », pré c i s e-t-i l encore . C e p end a nt , le

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« Les institutions financières des pays participants sont tenues de transmettre des informations sur les instruments financiers à l’administration nationale des titulaires de compte. » Thomas Roelands, Pareto

liste des comptes qui est communiquée, mais également leur solde. « Les institutions financières des pays participants sont tenues de transmettre des informations sur les instruments financiers (données d’identification, numéros de compte, solde, revenus et intérêts, etc.) à l’administration nationale des titulaires de compte. Cela concerne tant les particuliers que les personnes morales.

Les institutions financières sont obligées de savoir où leur client est redevable de l’impôt », explique Thomas Roelands. C’est pour cette raison que l’on peut dire que le fisc belge en sait davantage sur le patrimoine et les revenus mobiliers qu’un contribuable belge détient à l’étranger que sur son propre territoire.

Taxe sur les comptes-titres

période s’arrêtant au 30 septembre 2019. Elle a d’ailleurs été prélevée par les banques fin décembre », explique Bruno Ferrier.

Cette taxe « éclair », qui n’aura a priori existé que pour deux exercices fiscaux, a-telle permis à l’administration fiscale d’en savoir davantage sur les avoirs des contribuables ? Seuls ceux qui disposaient de plusieurs comptes-titres et qui ont opté pour le paiement de la taxe via leur déclaration ont donné de nouvelles informations (dont le niveau de leurs avoirs) à l’administration fiscale. Concernant les comptes-titres dans une banque belge, c’est nettement plus de données que celles contenues dans le registre du Point de contact central de la Banque nationale de Belgique dans lequel ils sont répertoriés. Pour rappel, l’administration fiscale ne peut consulter ce registre qu’en cas de suspicion de fraude et le registre ne comporte pas le solde des comptes. Pour les comptes-titres détenus à l’étranger, la déclaration liée à la taxe sur les comptestitres ne change rien, étant donné que le contribuable était déjà obligé de les déclarer et qu’ils font l’objet, dans les moindres détails, d’échanges d’informations financières entre les pays.

contribuable qui souhaite solliciter la réduc- Alors que la France transformait son impôt tion d’impôts sur les dividendes d’actions sur la fortune en impôt sur le patrimoine ou de parts de coopérative doit, pour cela, immobilier, la Belgique faisait en 2018 le déclarer qu’il les a perçus. Il s’agit donc d’un chemin inverse, avec l’entrée en vigueur de acte de déclaration volontaire, mais il la taxe sur les comptes-titres. Cette taxe, semble que certains clients préfèrent ne pas annulée fin 2019 par la Cour constitutionprofiter de cette exonération (243,30 euros nelle, consistait en un impôt de 0,15 % sur par an maximum) afin de ne pas attirer l’at- certains avoirs détenus sur un compte-titres tention du fisc sur leur patrimoine mobilier. dont la valeur dépassait 500 000 euros.

En revanche, les revenus mobiliers qui n’ont Étaient visés par la taxe, les bons de caisse, pas été soumis au précompte mobilier libé- les fonds d’investissement, les obligations, Patrimoine immobilier ratoire doivent obligatoirement être décla- les warrants, les actions cotées en Bourse ou « Concernant les biens immobiliers, l’admirés. C’est le cas de certains fonds communs non, à l’exception des actions nominatives, nistration fiscale a, en principe, connaisde placement. des produits dérivés, des certificats immo- sance de l’ensemble de vos biens situés en Les intérêts d’un compte d’épargne régle- biliers, des billets de trésorerie ou encore des Belgique. Vous pouvez prendre connaismenté qui dépassent la tranche exonérée de certificats de dépôt. C’est d’ailleurs, entre sance des informations dont elle dispose en 990 euros sont précomptés au taux de 15 % autres, cette différence de traitement entre la matière en vous rendant sur la plateforme à la source, mais le contribuable doit décla- les produits financiers qui a mené à l’annu- MyMinfin.be. En l’occurrence, vous y trourer cet excédent dans sa déclaration fiscale. lation de la taxe. verez notamment tous les actes notariés Cette obligation déclarative concerne égale- Concrètement, le contribuable disposait de relatifs à vos biens immeubles situés en ment les revenus mobiliers perçus à l’étran- trois options pour s’acquitter de la taxe. S’il ger. De fait, comme le rappelle Bruno Ferrier, avait un seul compte-titres de plus de « les revenus mobiliers perçus à l’étranger ne 500 000 euros, la taxe était prélevée à la sont pas précomptés, sauf les titres belges ». source par la banque. S’il avait plusieurs comptes-titres dont la valeur totale excédait 500 000 euros, il pouvait demander à chaque Les CRS en renfort du fisc « Les contribuables doivent également décla- banque de prélever la taxe (opt-in). Enfin, rer la possession de comptes bancaires, d’as- s’il disposait de plusieurs comptes-titres surances-vie et l’existence de structures mais qu’il voulait payer la taxe par lui-même, juridiques à l’étranger. Ils ne doivent toute- il devait, au plus tard au moment de la déclafois pas communiquer les soldes de leurs ration fiscale, déclarer le montant de ses avoirs », ajoute Bruno Ferrier. Mais atten- avoirs auprès de l’administration fiscale. Les tion, cette discrétion est toute relative. Alors contribuables concernés par cette troisième que le fisc belge doit disposer de solides option devront théoriquement remplir leurs indices de fraude pour accéder au compte obligations pour la dernière fois en 2020 d’un contribuable, il n’a besoin d’aucune (déclaration portant sur l’année 2019). « excuse » pour prendre connaissance des « Depuis le 1er octobre, les ordinateurs des avoirs financiers des résidents belges à banques ne tournent plus pour calculer la l’étranger, ceci grâce aux renseignements taxe. Mais étant donné que l’annulation n’a « CRS ». Car ici, ce n’est pas seulement la pas d’effet rétroactif, elle est due pour la Bruno Ferrier, Puilaetco

« Les contribuables doivent déclarer leurs comptes bancaires, assurances-vie et structures juridiques à l’étranger, mais ne doivent pas communiquer le solde de leurs avoirs. »

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finances Belgique », explique Thomas Roelands. Bien évidemment, les revenus d’une résidence située en France ou à l’étranger doivent être déclarés au fisc belge. Ils sont exonérés d’impôts, mais sous réserve de progressivité. « En tant que résident belge, vous devez vous-même indiquer la valeur locative brute ou les loyers perçus de vos secondes résidences à l’étranger dans votre déclaration fiscale. À défaut, vous prenez le risque d’être soumis à un accroissement d’impôt ou à une amende. Cependant, même si elle ne dispose pas des mêmes outils qu’en matière de biens mobiliers, l’administration a accès à divers outils pour prendre connaissance de l’existence de vos immeubles à l’étranger », prévient Thomas Roelands. « Il s’agit d’une directive européenne transposée qui impose depuis le 1er janvier 2014 à chaque État membre de fournir automatiquement aux autorités fiscales des autres États membres une série d’informations financières, dont la propriété et les revenus de biens immobiliers. À côté de cette directive, la Belgique a signé des Conventions Préventives de la Double Imposition et des

Registre UBO Imposé par l’Union européenne depuis septembre 2017, le registre UBO (« ultimate beneficial owners ») est une base de données hébergée par l’Administration de la Trésorerie au sein de l’administration fiscale. Elle reprend des informations sur les personnes physiques qui se trouvent derrière les sociétés, les ASBL, fiducie, les trusts et les fondations. Cette directive s’inscrit dans le cadre de la loi anti-blanchiment et dans la lutte contre le financement du terrorisme. Les sociétés avaient jusque fin 2019 pour remplir le registre UBO. Il devra ensuite être mis à jour annuellement. Cela signifie que les dirigeants de société doivent déclarer au SPF Finances l’identité de leurs UBO, c’est-àdire les actionnaires personne physique qui possèdent (in)-directement 25 % minimum des droits de vote ou du capital de cette société, y compris au moyen d’actions au porteur. « De cette façon, l’administration sait qui a des intérêts dans quelles entités juridiques », explique Thomas Roelands. Mais les « autorités compétentes » ne sont pas les seules à pouvoir consulter le registre UBO : avocats, notaires, banquiers peuvent y accéder, voire un « simple » citoyen. Seront alors gardées secrètes quelques infos comme l’adresse et le numéro de registre national des UBO.

accords de coopération qui contiennent des dispositions en rapport avec l’échange d’informations entre les différentes administrations fiscales. Ce type de convention a notamment été signé avec la France, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas. Bien que la coopération et l’échange d’informations

entre les différents États ne soient pas exhaustifs, il ne faut en aucun cas compter sur le fait que l’administration fiscale belge ne puisse prendre connaissance de vos biens immobiliers à l’étranger. Ceci est tout particulièrement vrai pour les biens situés dans l’Union européenne », conclut-il.

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Les salles de bains

Tél : 02 719 86 01, site : facq.be. Lun-sam 9h30-18h.

Taps & Baths

Voici une sélection de bonnes adresses, si l’approche du printemps vous donnait envie de refaire vos pièces d’eau ou de leur redonner un coup de frais. Il y en a pour tous les goûts !

TEXTE KAREL HOUCIÉ

C’est une institution à Knokke, l’endroit où tous les propriétaires de maisons secondaires chic de « la Côte » vont quand il s’agit de rénover leur lieu de vacances en version rétro haut de gamme. Les collections choisies sont déclinées sur le mode ancien, avec baignoires sur pieds et robinetterie anglaise.

Un second showroom s’est ouvert à Merksem, dans la banlieue anversoise.

46 Dumortierlaan, 8300 Knokke. Tél : 050 60 75 17. Sa-lu 10h30-18h. • 781 Bredabaan, 2170 Merksem. Tél : 03 645 37 39. Mar-sam 10h-18h. Site : badwinkel.be.

Vanden Bergh L’espace d’exposition couvre 2 300 m2. Sans faire réellement du sur-mesure, l’enseigne est souple et s’adapte à toutes les demandes.

Autres adresses à Châtelineau, à Tournai, à Mons et à Jambes, près de Namur.

327 chaussée de Louvain, 1930 Zaventem.

Tél : 02 533 30 30, site : vandenbergh.be.

Lun-sam 9h30-18h dans tous les showrooms.

Van Marcke Dans plus d’une vingtaine de salles d’exposition disséminées dans toute la Belgique, on retrouve leur esprit clair et organisé, leur offre pratique et accessible. Le showroom de Zaventem est le plus grand, et a été restauré, agrandi et embelli l’année dernière : pour connaître toutes les collections qu’ils représentent, on se rend donc là.

390 chaussée de Louvain, 1932 Zaventem.

Tél : 02 711 57 57, site : vanmarcke-inspirations.com. Lun-ven 9h30-18h, sam 9h3017h30.

Waterl’eau Baden Baden

Baden Baden

Facq

La marque a commencé en récupérant du mobilier vintage, puis s’est développée et est devenue une référence en matière de meubles fabriqués sur mesure, notamment pour les salles de bains (mais ils font aussi mobilier et cuisine). Un goût classique et sûr.

80 rue Haute, 1000 Bxl. Tél : 02 548 96 95, site : badenconcept.com. Lun-ven 10h-13h et 14h-18h30, sam 10h-18h30, dim 10h-17h.

Les professionnels s’y ravitaillent dans les rayons remplis de plomberie, mais les clients « lambda » y trouvent aussi des salles de bains et accessoires de tous styles, et des marques françaises comme Delpha, Sanijura, Kinedo et SFA. Leur showroom situé à Zaventem est l’un des plus grands en Europe.

536 chaussée de Louvain, 1930 Zaventem.

Un concept store autour de la salle de bain.

Distributeur exclusif pour Volevatch et Czech & Speake, il vend aussi les marques LefroyBrooks, Cea ou Watermark et propose mobilier, sanitaires, robinetterie, linge de maison et cosmétiques (eau*, Odyssea, etc.).

27 Napoleonkaai, 2000 Anvers. Tél : 03 226 75 86, site : waterleau.eu. Lun-jeu 10h-17h, ven 10h-16h et sam sur RDV.

X2O Vingt magasins en Belgique qui proposent une très large offre, dans un rapport qualité-prix imbattable, pour satisfaire tous vos besoins et désirs en matière de salles de

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bains. X20 travaille en exclusivité avec la marque Blaufoss (spécialiste de la robinetterie) pour la Belgique, mais également avec de grands classiques (Grohe, etc.). Le plus de ces enseignes ? X20 ne fait aucune différence entre les particuliers et les installateurs professionnels et offre 40 % de réduction à chaque acheteur. Le showroom de Zaventem (plus de 2 000 m2) vaut le détour.

Weiveldlaan 29, 1930 Zaventem. Tél : 02 720 02 38. Site : x2o.be. Mar, mer, ven, sam 10h-18h, jeu 10h-20h.

Accessoires de salles de bains Novia Due Dans ce petit magasin de la chaussée de Waterloo qui ne paie pas de mine de l’extérieur (même si on entrevoit déjà de très belles pièces, mais il faut connaître l’endroit), Geert De Schepper a rassemblé ici des accessoires pointus et de qualité, à côté

desquels on peut choisir parmi de nombreuses marques, dont Clou.

809 chaussée de Waterloo, 1180 Bxl. Tél : 02 344 44 35, site : noviadue.be. Ouvert du mardi au vendredi de 9h30 à 18h30, le samedi de 10h à 17h.

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meilleures propositions de leur catalogue.

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quartier

La rue de Namur, en toute intimité

Véritable trait d’union entre le haut et le bas de la ville, implantée entre les musées de la place Royale et les cinémas de la porte de Namur, la rue de Namur a toujours été un lieu de passage important favorisant la mixité des populations. Petit tour d’un coin méconnu en plein cœur de Bruxelles…

TEXTE ALIÉNOR DEBROCQ PHOTOS CORENTIN VAN DEN BRANDEN

I

déalement située entre le quartier royal, le Sablon et le haut de la ville, au croisement de l’avenue de la Toison d’or, de la chaussée d’Ixelles et de la chaussée de Wavre, cette rue étroite et discrète avait tout pour passer inaperçue. Et pourtant… évoquer la rue de Namur avec les Bruxellois, c’est susciter la montée des souvenirs d’enfance : ceux qui se souviennent de la boutique Laura Ashley so British, disparue depuis plusieurs années, ou du temps où le bus 71 empruntait la rue depuis la porte de Namur et passait sous l’arche pour débouler place royale… Pour les cyclistes et les piétons, la rue de Namur demeure le meilleur raccourci entre la ville basse et la ville haute – coup de grâce après avoir gravi le Mont des Arts et tenu bon sur les pavés de la place royale ! C’est aussi le fief des étudiants de l’Insas (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle), dont les locaux dédiés au cursus audiovisuel sont situés rue Thérésienne.

De grands noms du cinéma belge, tels Jaco Van Dormael, Charles Berling ou Danis Tanović, sont passés par là. Ouvrez donc bien les yeux, vous pourriez y croiser de futurs réalisateurs belges !

Que vous soyez venus chiner chez les antiquaires du Sablon durant le week-end, faire vos emplettes dans les magasins de l’avenue de la Toison d’Or, ou encore que vous soyez partis visiter l’un des musées de la place Royale – citons le MIM, le Musée Magritte, le Musée Fin-de-Siècle ou le Musée d’Art Ancien –, un détour par la rue de Namur s’impose. Offrant un parfait mélange entre cafés et restaurants, magasins de créateurs, lieux de détente et de soins, ce quartier 116 l Juliette & Victor n° 77

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regorge de bonnes adresses à découvrir lors de vos pérégrinations bruxelloises.

© ADOBESTOCK

Transition réussie

calme que les pôles névralgiques qui l’entourent, offrant un cadre privilégié pour une pause au cœur de la frénésie de la ville.

Si la rue Antoine Dansaert (près de la Bourse) demeure plus branchée, la rue de Namur a cependant connu récemment une fulgurante ascension dans le domaine de la mode, avec des adresses certes huppées mais où il demeure possible d’entrer sans frapper, sans crainte d’être dévisagé ou éconduit par la prétention des vendeuses. Un accueil possiblement lié à l’art de vivre des enseignes italiennes qui s’y sont progressivement installées ?

Anciennement chaussée de Coudenberg, du nom du quartier où se trouvent le palais et l’église du même nom, puis rue Montagne de la Cour, la rue de Namur démarre sous une arche du XVIIIe siècle pour aboutir à la place de Namur (le dernier tronçon de la rue), devenue la porte de Namur. Pour la petite histoire, les deux pavillons de l’octroi qui se trouvent aujourd’hui à l’extrémité de l’avenue Louise, à l’entrée du Bois de la Cambre, ont à l’origine été construits pour remplacer la porte de Namur. Après l’abroQuartier soudé gation de l’octroi en 1860, ils ont été déplaEn pleine renaissance grâce au dynamisme cés pour laisser l’espace à l’aménagement de ses acteurs, la rue de Namur est soutenue d’une place publique, appelée à l’époque par une association de commerçants du scénographie nouvelle, par le Street Art. même nom, dirigée avec ferveur par porte de Waterloo.

Il y a une dizaine d’années, la rue de Namur Afin de poursuivre sa politique de dévelop- Christine Lescrenier-Dury (site : ruedeétait en grand danger de déshumanisation : pement de l’art urbain à Bruxelles Ville, namur.com). En adéquation avec les services un lieu de passage, rien de plus. Un constat Karine Lalieux (PS), échevine de la culture, de la Ville de Bruxelles et Hub.brussels, elle énoncé par Hub.brussels, l’Agence régionale choisit de dynamiser la rue de Namur par œuvre au développement du quartier, à la du commerce, selon qui cette artère méritait l’implantation d’une série de sept fresques bonne communication entre les acteurs de d’être mise en valeur pour ses adresses com- contemporaines du collectif Propaganza, terrain, et tient à jouer les adresses du « Cosy merçantes et son identité historique et cultu- inaugurées en 2015.

Village » regroupant des commerces diverrelle, sans parler des flux de clients poten- Depuis cette profonde rénovation, la rue est sifiés et de qualité. L’association souhaite tiels générés par les adresses haut de gamme devenue une artère commerçante à part développer le quartier en parfaite adéquadu tout proche boulevard de Waterloo. entière, aux nombreuses enseignes de luxe tion avec les différents services de la Ville de S’esquisse alors l’idée d’y déployer une et de qualité. Elle demeure cependant plus Bruxelles et l’agence Hub.brussels.

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quartier

La rareté règne Créée en 1972 par Joseph Dardenne, l’agence Dardenne Immo est implantée rue de Namur depuis 1976, et dirigée depuis 2012 par la fille de son fondateur. Une affaire familiale qui allie convivialité, fiabilité, transparence, disponibilité et écoute. Un vrai service de qualité, spécialisé en gestion locative, avec seulement un petit portefeuille de biens à la vente, pour conserver un travail de qualité et assurer une tenue irréprochable des dossiers.

Surnommée « faubourg royal » de par sa localisation, la rue de Namur possède une vraie notoriété mais très peu de biens disponibles, explique Geneviève Dardenne, qui connaît parfaitement son sujet : « Elle souffre encore des nombreux chantiers de réfection et de rénovation, des emplacements réservés par les entrepreneurs, des places de parking trop peu nombreuses. Quand ça sera fini, tout le quartier aura été rénové ! » De nombreux expats au portefeuille bien garni cherchent des biens à y acheter, mais Geneviève Dardenne met en garde l’acquéreur potentiel : les offres sont rares, voire inexistantes ! « Les gens qui y sont, y sont bien ! Il y a peu de mouvements, donc très peu de disponibilités en résidentiel et, quand ça se présente, on tourne autour de 4 000 euros le m2, contre 7 000 à 10 000 euros au Sablon » explique-t-elle. De nombreux rez commerciaux possèdent une entrée annexe, ce qui permet d’aménager les étages, mais ce sont des maisons de rapport qui appartiennent généralement à un seul propriétaire, ce qui justifie les faibles mouvements en termes de vente. Pour un appartement 3 chambres rénové, en style contemporain, il faut compter entre 350 et 400 000 euros. La même rareté se retrouve sur le marché locatif : « Un appartement 2 chambres se loue autour de 1 100 à 1 300 euros par mois, mais ce genre de bien ne se trouve pas régulièrement. » Le nec plus ultra du quartier ? Sans aucun doute les Faubourgs du Pépin, conçus par Jérôme Kervyn et Lucas Boels entre 2010 et 2012 : treize appartements de luxe, un penthouse et deux surfaces de bureaux, le tout parsemé de terrasses pour donner de la lumière et de l’espace à ce projet situé dans une venelle étroite, la rue du Pépin. « Ils ont été primés par l’IBGE pour la passivité de l’ensemble, avec une isolation acoustique et thermique irréprochable, une chaudière commune à pellets, une ventilation double flux et un rendement énergétique excellent ! », décrit Geneviève Dardenne. « Mais on tourne autour de 4 400 euros de loyer mensuel ! » Côté bureaux, il n’est pas plus simple de trouver son bonheur : « En face de l’agence, cinq maisons ont été rassemblées pour créer de nouveaux plateaux. Il y a aussi tout un bloc de bureaux d’avocats côté rue Brederode, mais dans l’ensemble c’est très rare. » À la rareté s’ajoute une fluctuation des prix de trimestre en trimestre et de rue à rue, ainsi qu’en fonction du degré de finitions, etc.

Dardenne Immo, 49 rue de Namur, site : dardenneimmo.be.

Les bonnes adresses de la rue de Namur : L’atelier des pâtes Liés par leur amour de l’Italie et le sens des traditions, Jonathan, Marco et Mariano se sont associés pour pouvoir offrir et partager le plaisir des recettes de leurs grand-mères.

Tout est fait maison avec des produits de qualité.

4 rue de Namur, 1000 Bxl, tél : 02 540 82 58, site : atelierdespates. be.

Tich Ce restaurant vegan tient plus du concept store que de la simple

cantine de quartier.

Vous n’aurez plus envie de décoller après avoir dégusté leur açaï bowl, un toast à l’avocat ou le plat du jour. Sans oublier le coin librairie et déco où prolonger le plaisir…

25 rue de Namur, 1000 Bxl, tél : 02 503 83 30, site : facebook. com/tichbrussels/ À l’ombre de la ville Au milieu de la rue de la Reinette, abritée derrière la vitrine d’une maison bruxelloise, se cache

un petit restaurant romantique où le temps s’arrête. Cette ancienne épicerie, dont on retrouve quelques signes dans la déco, offre une large sélection de produits frais cuisinés avec goût. Une adresse incontournable qu’on aimerait garder pour soi.

7 rue de la Reinette, 1000 Bxl, tél : 0488 86 47 86.

Cowfish & Chez mwa Si vous poussez la curiosité jusqu’à la rue

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quartier qu’on se rend au Jat’Café. Avec aussi d’excellents bagels, salades et jus frais, sans oublier les succulents desserts, le tout dans une ambiance cosy, idéale après le shopping.

28 rue de Namur, 1000 Bxl, tél : 02 503 03 32, site : jat.cool.

Mephisto Juste en face du Jat’Café, la célèbre marque de chaussures française allie santé et confort dans une spacieuse boutique d’essayage. Notez que la marque fête cette année ses 55 ans d’existence !

24 rue de Namur, 1000 Bxl, tél : 02 512 30 74, site : mephistoshop.be.

du Pépin, vous y trouverez les deux adresses de Cowfish : le restaurant et le bar à tapas (Chez mwa).

Les gastronomes amateurs de nouvelle cuisine connaissent certainement ces maisons voisines où déguster les propositions de la cheffe Marie-France dans un cadre néo-baroque ou dans une ambiance plus décontractée, en mode afterwork.

39 et 48 rue du Pépin, 1000 Bxl, tél : 02 503 04 03 et 02 514 28 00, site : cowfish.be.

Jat’café C’est pour son choix de cafés, latte et autres macchiattos,

chausseur hollandais né d’une tradition familiale de travail du cuir et de cordonnerie, pour des chaussures de qualité à un prix abordable.

66 rue de Namur, 1000 Bxl, tél : 02 268 87 57, site : reinhardfrans.com.

Loft Dans un cadre industriel chic, les afterworks du jeudi sont le rendez-vous idéal pour profiter de l’happy hour accoudé au bar. Le Loft propose aussi un grand choix de burgers, des viandes rouges de qualité et

une formule lunch, ainsi qu’une salle où fêter vos anniversaires.

51 rue de Namur, 1000 Bxl, tél : 02 511 52 11, site : loftbrussels.be.

Love, sweet, etc.

Cette jolie boutique propose des robes de mariée de créateurs et autres accessoires trendy. Une sélection de coups de cœurs bohème, rock’n’roll, chic et élégants, signés Laure de Sagazan, de Rime Arodaky ou encore de Delphine Manivet. Essayages uniquement sur rendez-vous.

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Manalys Fondée par Moïse Mann, la maison Manalys accueille les amateurs de bijoux dans une magnifique maison de maître – entre galerie d’art et cabinet de curiosités.

Sept artisans joailliers œuvrent au sein d’un atelier lumineux pour réaliser leurs créations dans la plus pure tradition.

11 boulevard de Waterloo, 1000 Bxl, tél : 02 512 61 18, site : manalys.com.

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Home Store Philippe Lescrenier Si vous aimez découvrir des pièces uniques dans une ambiance chaleureuse, vous trouverez votre bonheur. Meubles, tissus et luminaires de marques côtoient les créations signées Lescrenier et des coups de cœur venus des quatre coins du monde.

48 rue de Namur, 1000 Bxl, tél : 02 319 64 30, site : philippelescrenier.be.

Reinhard Frans Après avoir lancé plusieurs magasins aux Pays-Bas et un à Anvers, Reinhard Frans possède désormais une enseigne dans la rue de Namur. Un Juliette & Victor n° 77 l 119

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quartier

Reinhard Frans

Maison Wolfers L’une des plus anciennes et des plus prestigieuses maisons d’orfèvrerie et de joaillerie se trouve également sur le boulevard de Waterloo. Depuis le début du XIXe siècle, les créations de la Maison Wolfers fascinent les amateurs du monde entier.

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Bienvenue chez les « Trini » !

États-Unis, Cameroun, Norvège, Malaisie. Depuis un an, Caroline habite et travaille à Trinité-etTobago avec sa fille Chloé. Vingt ans d’expatriation à travers le monde. De nombreuses expériences qui lui permettent de s’adapter facilement et de profiter du meilleur qu’offre chacune de ces destinations.

CAROLINE ET CH

LOÉ

TEXTE GENEVIÈVE DU PARC LOCMARIA

L

«

es “Trini” sont des gens très joyeux qui adorent faire la fête en musique. » Quelques semaines après son arrivée, Caroline découvre la place de la musique dans le quotidien des Trinidadiens.

Le soir, à chaque coin de rue, des joueurs de « steel pan ». Sortes de casseroles détournées en instruments de percussion depuis l’époque où les esclaves n’avaient pas le droit de jouer sur des tambours à peau.

Une ambiance festive de 2 heures du matin jusqu’à l’aube tardive ! « We are going to a “fête” » disent les habitants. Ancienne colonie française, espagnole et anglaise, l’île possède une mosaïque de cultures. D’origine française, africaine, indienne, anglaise, mixte, la population mélangée partage un quotidien jalonné de fêtes religieuses. Avec comme point d’orgue le carnaval, qui débute dès janvier et dure deux mois. Dès le lundi précédant Mardi gras, dit « J’ouvert », toute la population se donne rendez-vous dans la rue à 2 heures du matin. S’en suit une bataille de jeter de peinture dont personne ne réchappe.

Caroline a très vite intégré une « bande » pour participer au carnaval.

Et avec sa fille, elles apprennent à jouer de cet instrument national. « Ici la diversité se met en place. » Après son dernier séjour en Asie

Les bonnes adresses de Caroline

État insulaire des Caraïbes, situé au large du Venezuela, Trinité-et-Tobago se compose de deux îles.

Indépendant depuis 1962, son économie repose sur l’industrie pétrolière et pétrochimique.

Déguster un « double » Le double est un sandwich à la purée de pois et aux épices, composé de deux galettes de blé frites. Il est parfois accompagné de chutney de mangue.

Souvent, le double remplace le petit déjeuner et se déguste dans la rue.

Observer les tortues Au mois de juin, à Grande Rivière, il est possible d’observer la

ponte des tortues Luth, les plus grosses tortues marines, au clair de lune. Des excursions organisées permettent d’observer sans gêner et de comprendre le comportement des espèces avec un guide.

Site : getyourguide.fr.

Découvrir les colibris Asa Wright est un sanctuaire d’oiseaux et un centre dédié à la nature. Il s’agit d’une réserve ornithologique de deux cents hectares au milieu d’une forêt luxuriante où des centaines d’espèces

où Caroline était la seule femme expatriée à travailler, la Française apprécie de ne plus être unique. Ingénieur dans la production pour un grand groupe pétrolier, Caroline assume ses mutations et l’éducation de sa fille de 11 ans. Pendant que Caroline travaille, Chloé – bilingue – suit son cursus à l’école internationale. Si l’adolescente rentre à pied chez elle, elle est toujours accompagnée. « La disparité des salaires et la proximité du Venezuela et du trafic de drogue développent de l’insécurité. » Il faut rester sur ses gardes et adopter des réflexes de sécurité. Caroline ne se promène jamais seule le soir et conduit portes verrouillées. Mais cela n’empêche pas la Française de profiter de la beauté des îles sœurs. Une fois par mois, elle part en randonnée organisée en groupe. Marche, pique-nique au bord d’une cascade, escapade au DDI (downdeisland) sorte d’îlot perdu au milieu des Caraïbes. « C’est une île magnifique avec une situation idéale pour voyager. » Des îles avoisinantes paradisiaques à moins de trente minutes d’avion, Miami à quatre heures, le Venezuela tout proche. Il fait bon vivre au milieu des Trinidadiens. Leur esprit de fête, leur joie de vivre rythment les journées et surtout les nuits.

vivent en toute quiétude.

Site : asawright.org.

Randonner Idéal pour découvrir la beauté naturelle de Trinité-et-Tobago. De nombreuses randonnées guidées permettent de s’enfoncer dans la forêt pour gagner des lieux idylliques de cascade, comme celle de Paria ou celle de l’Avocat. La randonnée qui mène à la cascade de Paria dure quatre à cinq heures aller et retour.

Superbe mais à faire obligatoirement avec un guide, souvent

originaire du village de Blanchisseuse.

Dîner au Meena House Un restaurant indien de qualité dirigé par le chef Umseh Meena, originaire de la région de Jaipur. Une nourriture délicate et authentique. Le byriani au homard – fusion de homard, riz, épices et sauce fraîche à la tomate et au yaourt – est un must.

Cadre superbe et service attentionné.

3 Alcazar St, Port d’Espagne.

Tél : 00 1 868 332 6450, site : themeenahouse.com.

Vivre le carnaval !

Le carnaval de Trinité-et-Tobago est l’événement de l’année. Il est devenu le plus important carnaval des Caraïbes.

Les festivités débutent dès le 1er janvier et se poursuivent jusqu’au Mardi gras. Ne pas rater le « J’ouvert », pré-carnaval qui commence à 2 heures du matin. Puis le « Carnival Tuesday » ou Mardi gras, où tous les habitants, colorés et plumés, défilent en tenues de fête. Un conseil : suivre l’itinéraire du défilé et éviter les rues désertes.

Juliette & Victor n° 77 l 129

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do you speak belge ?

Manger sa parole

BALAI NEUF BALAIE BIEN

« Ce type, il n’est pas fiable, ce n’est pas la première fois que je le vois manger sa parole »…

N’est-ce pas magnifiquement imagé ? Ne peut-on s’émerveiller de tant de réalisme dans la définition d’un comportement, au pays de la bande dessinée ? Cette expression veut bien entendu dire que ce triste personnage n’est pas digne de confiance, et qu’il ne tient jamais ses promesses, il ne « tient pas sa parole ». Il semble plus expressif et visuel de voir un homme « manger » sa parole plutôt que de la « tenir »...

L’expression « balai neuf balaie bien » ne renvoie pas aux tâches ménagères, contrairement aux apparences, mais exprime avec ironie le sentiment d’un engouement trop marqué pour la nouveauté... et dont la traduction française pourrait tout simplement se dire « tout nouveau, tout beau ».

APRÈS MOI LES MOUCHES

« se prendre une (bonne) douf »

Ce n’est pas du verlan et ça a deux significations en belge, selon le contexte. Avoir une douf, « se prendre une bonne douf », signi-

fie avoir une cuite, prendre une bonne cuite, être bourré. Il « fait douf », en revanche et bien que rare en Belgique, signifie qu’il fait lourd, trop chaud, caniculaire, étouffant, une sorte de temps d’orage. Si vous restez en été en Belgique, ça peut arriver. Ça peut.

On attribue au roi Louis XV ou à Madame de Pompadour l’expression « après moi le déluge » que l’un ou l’autre aurait prononcée après qu’on leureutannoncédespluies torrentielles succédant au passage d’une comète.

En Belgique on préfère dire « après moi, les mouches », et l’on se perd en conjectures, toutes plus morbides, pour évaluer le rôle des mouches après la mort. Ce qui est sûr, c’est que comme c’estaprèslamort,toutlemondes’enf…

Après nous, un déluge de mouches !

Si Brassens avait chanté dans la langue de Brel, le « cul terreux » qu’il envoya par terre l’eût été à l’aide d’un accroche-pied et non d’un vulgaire croche-pied. Mais ce que les Belges ajoutent ici, ils l’enlèvent parfois là et c’est ainsi que nous écossons les petits pois tandis qu’ils se contentent de les cosser...

© ADOBESTOCK

ACCROCHE-PIED

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