Cahier 16 - PANSN

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Cahier du Conseil de Développement Départemental

Approvisionnement Energétique de la Loire Atlantique Séance de travail du 17 octobre 2006

La place de l’énergie dans le trafic portuaire

Séance de travail avec Monsieur Patrick ESCHENBRENNER, Chef du Service Prospective et Economie - Port Autonome de Nantes Saint-Nazaire.

Cahier du Conseil de Développement Départemental Energie - numéro 16


Cahier du Conseil de DĂŠveloppement DĂŠpartemental Energie - numĂŠro 16


1 - LE PORT AUTONOME DE NANTES - SAINT-NAZAIRE : SES CARACTÉRISTIQUES

1.1 - UN PORT FORTEMENT POLYVALENT OUVERT SUR LE MONDE Etablissement public de l’Etat, à caractère industriel et commercial, le Port Autonome de Nantes Saint-Nazaire dispose de la quasi-totalité des trafics maritimes, à l’exception des minerais. Il est le quatrième port autonome français. Le Port Autonome est également en relation avec près de 400 ports, dans le monde entier.

1.2 - UNE STRUCTURE DE TERMINAUX SPECIALISES

2 - LE PORT AUTONOME DE NANTES - SAINT-NAZAIRE : CHIFFRES CLÉS

2.1 - UN CREATEUR D’EMPLOIS ET DE VALEUR AJOUTEE POUR LES TERRITOIRES

Emplois directs et indirect induits par le trafic portuaire du Port Autonome : Ensemble des emplois Emplois liés aux activités directes

(liés aux activités directes, directes élargies, indirectes, et induites)

Valeur Ajoutée

2 500

26 000

2,7 milliards d’euros

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2.2 - LE PORT AUTONOME : DE SA CREATION A AUJOURD’HUI

Les dates marquantes dans le domaine énergétique • • • •

1966 1980 1983 1997

: création du Port Autonome, : création du terminal méthanier, : création des terminaux charbonnier à Montoir-de-Bretagne et pétrolier à Donges, : amélioration de la capacité de la raffinerie à Donges.

L’évolution du

Trafic de 1966 à 2005 et dates marquantes de l’évolution du Port Autonome

trafic

36 000 000

Trafic total

34 000 000

En 2005, les trafics énergétiques du Port Autonome représentaient 72,5 % du tonnage total, et affichaient une croissance de 8,8 %.

32 000 000 30 000 000 28 000 000 26 000 000 24 000 000 22 000 000 20 000 000

Vracs énergétiques liquides

18 000 000 16 000 000

Aujourd’hui, la croissance du Port Autonome concerne tous les postes, à l’exception de celui des vracs liquides, relativement marginal.

14 000 000 12 000 000 10 000 000

Vracs solides et marchandises diverses

8 000 000 6 000 000 4 000 000

Autres vracs liquides

2 000 000 0

66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05

Cependant la croissance de ce dernier poste tend à se développer, avec l’apparition de nouveaux projets.

l’importation, mis à part celui des hydrocarbures raffinés, qui est réexpédié ensuite vers d’autres destinations (cabotage sur la façade atlantique et exportations intercontinentales).

Le trafic est actuellement déséquilibré à

2.3 - UNE PLACE EUROPEENNE CONSEQUENTE

En 2005, sur un échantillon de ports représentatifs, NantesSaint Nazaire était le cinquième port autonome européen en terme de développement du trafic énergétique (soit 25 millions de tonnes), derrière Amsterdam, Anvers, Le Havre et Rotterdam.

Part du trafic énergétique en 2005 (en millions de tonnes) Nantes – Saint-Nazaire

Amsterdam

Anvers

Le Havre

Rotterdam

25

38,2

38,9

48,3

170,6

En 2005, sur ce même échantillon, Nantes-Saint Nazaire était le premier port autonome européen en terme de développement de trafics énergétiques (72.5 % dans son trafic total), devant Le Havre (64,4 %) et Gijón, en Espagne (61,2%). De par sa diversification de marchés énergétiques - pétrole, gaz et charbon -, le Port assoit sa stabilité en terme de trafic et de finance. Evolution moyenne annuelle sur 10 ans (en %) Nantes – Saint-Nazaire

Dunkerque

Bilbao

Rotterdam

4,06

3,92

2,50

2,69

Le port autonome de Nantes Saint-Nazaire se place parmi les 4 premiers européens qui ont eu la meilleure évolution moyenne annuelle au cours des 10 dernières années.

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2.4 - UNE ASSISE ENERGETIQUE DETERMINANTE

Des trafics énergétiques dominants Trafics énergétiques (en nombre de navires)

Trafics énergétiques • En 2005, près de 73 % du trafic total du Port Autonome Nantes - Saint Nazaire était dédié à l’énergie, soit près de 25,1 millions de tonnes et l’équivalent de 901 navires (environ 37 % des navires accédant au port).

Nombre de navires

Pétrole brut Raffinés Import Raffinés Export Charbon GNL

127 133 456 24 101

Desserte Iles Total énergie

60 901

Total général hors sabliers

2427

Leurs évolutions depuis 1966 Evolution des trafics énergétiques depuis 1966 • Parmi les différents flux de trafics énergétiques, ce sont ceux de pétrole brut et de Gaz naturel Liquéfié qui n’ont pas cessé d’augmenter ces 40 dernières années.

• Le trafic de produits raffinés à l’import comme à l’export ont tendance à se tasser.

Les emplois liés à l’énergie Estimation des emplois liés à l’énergie Ensemble des EMPLOIS sur les EMPLOIS au sein du Port zones portuaires et l’hinterland Autonome du port 700 26 000 Dont 50 personnes affecDont 3 700 emplois liés tées au trafic énergétique à l’énergie

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• Les 50 personnes affectées au trafic énergétique sur le site du Port travaillent essentiellement à la capitainerie, pour la surveillance nautique et à quai à l’arrivée des navires.

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3 - LE PORT AUTONOME DE NANTES - SAINT-NAZAIRE : SON SOCLE ÉNÉRGETIQUE 3.1 - CHARBON

EDF, Lafarge, Calcia, CdF Energie et le terminal charbonnier

L’hinterland charbon

Chaque année, 2 millions de tonnes de charbon alimentent la centrale électrique de Cordemais (la 2ème en France). Chaque année, 0,2 à 0,3 millions de tonnes de charbon et coke de pétrole, traités au terminal multi vracs, sont livrés aux cimenteries Lafarge, Calcia et Charbonnages de France - Energie. L’hinterland charbon est donc peu étendu. Charbon de 1997 à 2005 (milliers de tonnes)

Evolution des trafics de charbon En 2005, le trafic de charbon atteignait 2,1 millions de tonnes. Ce trafic subit une décroissance moyenne continue depuis 1997.

3.2 - GAZ

Gaz de France et le terminal méthanier à Montoir-de-Bretagne

Structure de développement du réseau de GRTgaz

Le premier terminal méthanier européen se trouve sur le site du Port Autonome, à Montoir-de-Bretagne ; sa capacité est de 6 millions de tonnes.

L’hinterland gaz Le terminal de Montoir-de-Bretagne est couplé avec le stockage de Chémery (Centre). Son Hinterland s’oriente vers le centre et le nord. GNL de 1997 à 2005 (milliers de tonnes)

Evolution des trafics de GNL En 2005, le trafic de Gaz Naturel Liquéfié a atteint 5,9 millions de tonnes et a constamment progressé depuis 1997. Cahier du Conseil de Développement Départemental Energie - numéro 16

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3.3 - PETROLE

La raffinerie TOTAL et ses exportations Sur le site du Port Autonome, à Donges, se trouve la 2ème raffinerie française, d’une capacité de 11 millions de tonnes.

Distributions terrestre et maritime des raffinés

Les raffinés sont expédiés soit par voie maritime vers les Etats-Unis et en France (aux autres ports de la façade atlantique), soit par pipeline (Le Donges-Vern et Le DongesMelun-Metz ), soit par route et par fer. Le pipeline DMM irriguent les territoires en produits pétroliers raffinés d’ouest en est (environ 3 millions de tonnes par an). Le DMM représente un investissement important dans la mesure où il existe peu d’oléoduc en France. Le DMM dessert également les importations de raffinés, notamment à destination du poste de l’Arceau, spécialement dédié à cet effet.

Evolution des trafics de brut et raffinés En 2005, le trafic de pétrole brut s’est développé à hauteur de 10,6 millions de tonnes, suite d’une fluctuation très alternée de ce trafic depuis 1997, lié notamment à l’arrêt quinquennal de la raffinerie tous les 5 ans.

Produits raffinés de 1997 à 2005 (en milliers de tonnes)

Pétrole brut de 1997 à 2005 (milliers de tonnes)

En 2005, le trafic de produits raffinés s’élevait à 6,5 millions de tonnes. Sa croissance depuis 1997 suit logiquement celle du trafic de pétrole de brut.

3.4 - EQUIPEMENTS PORTUAIRES DEDIES A L’ENERGIE

Statuts des ouvrages portuaires

STATUT PUBLIC Appontements pétroliers (poste 1 à 7) Terminal charbonnier

STATUT PRIVE Appontements méthaniers (2) : GDF Appontements de Cordemais : EDF

Les terrains du Port Autonome - soit 471 hectares en AOT -, qui sont dédiés aux trafics énergétiques, représentent 29 % du total. Le « locataire » GDF et le « propriétaire » TOTAL détiennent respectivement 9 et 7 % des terrains du Port Autonome. Le terrain dédié à la centrale de Cordemais est en grande partie privé et représente 4 % des terrains du Port.

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4 - L’AVENIR DU PÔLE ÉNERGÉTIQUE PORTUAIRE

4.1 - LES GRANDES « RUPTURES ENERGETIQUES » A VENIR ET L’ORIENTATION DU PORT AUTONOME

Les trois grandes évolutions du futur énergétique se traduisent par : Une raréfaction à terme des ressources et des prix durablement plus élevés Une libéralisation du secteur en Europe Une diversification de la production et des approvisionnements en terme de produits énergétiques (gaz naturel, pétrole … ) C’est dans ce contexte que s’affirme l’orientation énergétique du Port Autonome pour les années à venir : il s’agit pour l’établissement de conforter les parts de marché des trafics de vracs énergétiques. Cette orientation politique compose entre autres le plan d’entreprise du Port autonome : conforter et asseoir les trafics vraquiers, les fonctions logistiques, contrôler les activités déficitaires, maîtriser les coûts de dragage et développer la démarche qualité.

4.3 - LE POLE ENERGETIQUE PORTUAIRE : CAPACITES POTENTIELLES ET OPPORTUNITES A SAISIR POUR SE DEVELOPPER A COURT TERME

Le Terminal pétrolier • Les appontements pétroliers pourraient traiter 20 à 30 % de plus que ce qu’ils font d’ores et déjà. • La raffinerie est mise aux normes de façon continue pour les nouvelles spécifications des produits. • Par ailleurs, TOTAL engagera un projet d’investissement dans la désulfuration des carburants d’ici 2009.

Le Terminal méthanier • Le terminal ne peut accueillir plus de 130 navires par an - les capacités de réception étant limitées - cependant une quatrième cuve de stockage est possible. • L’ouverture du marché sera totale en 2007. • FOS2 ouvrira début 2008. • La demande en gaz est croissante. Une forte croissance des constructions de terminaux méthaniers dans le monde et en Europe est attendue.

Le Terminal charbonnier • Ce terminal a été conçu pour traiter 4 millions de tonnes par an - bien qu’il n’en traite actuellement que la moitié -. • La Bretagne subit actuellement un déficit en électricité. • La centrale de Cordemais est aujourd’hui à la pointe de la technologie (dépollution et valorisation des sous-produits ; dénitrification de la tranche 4 et 5 de 2007 à 2008) et renforcera sa capacité à la mi 2007 (remise en activité de la tranche 3 au fuel).

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4.4 - VERS UNE DIVERSIFICATION DU POLE ENERGETIQUE PORTUAIRE Le développement récent des énergies renouvelables conforte désormais celui de nouveaux projets d’implantation et de nouvelles activités sur le Port Autonome :

• Projet en cours d’étude d’une centrale combinée gaz à Montoir-de-Bretagne ou Donges - soit une nouvelle unité de production électrique de 400 mégawatts-, • Lancement d’un projet d’une nouvelle usine « Diester Industrie » à Montoir-deBretagne, d’une capacité de 240 000 tonnes et qui sera mis en service en 2007,

• Développement d’équipements de manutention et de la plate forme de montage pour les trafics liés aux projets éoliens. Par ailleurs, un projet d’implantation d’éoliennes au Carnet est en cours d’étude. • Projet en cours d’étude de valorisation de la biomasse (projet INNOVA).

• Projet en cours d’étude d’une unité de production de biodiesel à partir de graisses animales,

5 - LE PÔLE ÉNERGÉTIQUE PORTUAIRE : UN MANQUE D’ACCÈS ET D’ESPACE À VENIR ?

5.1 - UN ACCES DIFFICILE AU POLE POUR LES NAVIRES ENERGETIQUES

Les plus gros navires actuellement reçus en Basse Loire sont les navires énergétiques. Les tirants d’eau à pleine mer sont de 16 mètres à Montoir-de-Bretagne et à Donges, de 9 mètres à Nantes et à Saint-Nazaire.

veau de Donges jusqu’à Nantes - soit une profondeur de 5,5 mètres (par rapport au nouveau zéro des cartes marines applicables depuis le 1/1/96) –.

La profondeur du chenal d’accès aux terminaux portuaires diminuent fortement au ni-

Spécificités d’accès et dimensions des différents navires (qu’il est possible d’accueillir au Port Autonome de Nantes Saint-Nazaire, étant donné ses conditions hydrauliques et physiques)

Un porteconteneur Temps moyen d’accès

Un charbonnier

1h15 130 000 t

Un méthanier 1h30

1h45

130 000 m3

300 000 t à mi-charge

parmi les plus gros

Capacité

Un pétrolier

Longueur

280 m

290 m

340 m

Tirant d’eau

16,30 m

11,40 m

14 à 16 m

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Une montée à Nantes 3h

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5.2 - L’OCCUPATION ACTUELLE ET FUTURE DE L’ESPACE PORTUAIRE

Occupation actuelle des terrains du terminal charbonnier au méthanier

Le trafic énergétique continuera à se développer à moyen terme (d’ici à 2010). L’abondance des projets énergétiques et leur futur développement sur les terrains du Port Autonome conduiront probablement à une complète saturation du site d’ici 5 à 10 ans.

En effet, constructions et extensions sont envisagées sur les terrains du terminal charbonnier au terminal méthanier, telles que la construction d’une centrale combinée gaz, les extensions de l’usine Diester, du parc à charbon, du stockage des liquides, comme les huiles, le GPL …

Future occupation de ces terrains par les nouveaux projets

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Occupation de la ZIP du Carnet

Si les propositions de projets, comme la construction d’un centre nautique, d’une centrale de production électrique…, se confirment au Carnet, cette zone industrielle et portuaire devrait rapidement se développer.

6 - LE PÔLE ÉNERGÉTIQUE PORTUAIRE : PRINCIPAUX ATOUTS ET CONTRAINTES Atouts

Contraintes

Le pôle énergétique de Basse Loire est très important et diversifié, en comparaison aux autres ports français et européens.

Le Port a quelques contraintes nautiques pour les plus gros navires (pétroliers de plus de 200 000 tonnes).

La pérennité de ce pôle n’est pas menacée à court terme, soit pour les dix années à venir.

Le manque d’espace peut être à terme un frein au développement.

De nombreux projets sont apparus et renforcent sa diversification.

UN CONSTAT

L’énergie, un nouveau défi pour le Port Autonome Actuellement, le trafic énergétique du Port Autonome de Nantes Saint-Nazaire représente 72.5 % du tonnage total, 26 000 emplois indirects dont 2 500 emplois directs. La filière des énergies connaîtra une profonde mutation durant les 50 prochaines années. Le Port Autonome devra s’adapter stratégiquement et structurellement à cette nouvelle donne.

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Annexe

Taux d’occupation des quais Terminaux pétroliers à Donges et charbonnier à Montoir-de-Bretagne en 2003

Référence année 2003 On considère qu’un quai à vrac est saturé dès que son taux d’occupation atteint 50 %. Terminaux agroalimentaire, méthanier, conteneurs et marchandises diverses à Montoir-de-Bretagne en 2003

CODELA – CONSEIL DE DEVELOPPEMENT DEPARTEMENTAL

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