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Mon histoire avec la presse

La presse féminine et moi

Depuis toujours, je vois des magazines féminins autour de moi. Ma grandmère avait une pile de Madame Figaro en dessous de sa table basse. Ma mère Clémence Bouquerod, étudiante en journalisme / avait parfois un ou deux magazines qui © Jean-Louis Bouquerod traînaient, l’été, en vacances. Dans les salles d’attente, chez des amis, sur les panneaux de publicité, j’ai grandi avec l’idée que cette presse m’était destinée. Très vite, j’ai été abonnée. À Glamour, pour commencer, quand j’avais treize, quatorze ans. Et j’y suis restée fidèle longtemps. Passionnée de mode et de tout ce qui touchait les femmes, cela m’a beaucoup appris sur les différents créateurs, le maquillage, les tendances… Et a été une réelle source de divertissement, d’inspiration.

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Pourtant, au bout d’un an, j’ai commencé à moins les lire. Avide de connaissances, il m’en fallait toujours plus, et Glamour ne me suffisait plus. D’abord, je voulais en apprendre plus sur les règles, qui me touchaient directement. Puis, une chose en amenant à une autre, je suis tombée sur d’autres magazines, très peu connus : ceux d’internet, beaucoup plus adaptés à une lectrice de quinze ans -selon moi. Comme Madmoizelle, pour n’en citer qu’un. Et, en grandissant, habituée à les lire eux plutôt que d’autres, ce sont ces magazines qui m’ont ouvert les yeux sur la condition de la femme. Et une fois que j’étais partie sur ce sujet, il était trop tard pour revenir en arrière.

Cinq ans après, beaucoup moins lectrice de presse féminine, j’ai pourtant eu la chance de travailler dans un de ces magazines, et de voir ce qu’il se passait dans ces rédactions -qui m’ont tout de même toujours fascinée. Et je m’y suis posée une question. « Dans quelle mesure la presse féminine joue-t-elle un rôle dans l’émancipation de la femme ? » Aucun doute, elle l’a grandement aidée au siècle dernier, et même au début de celui-ci. Mais, est-ce toujours d’actualité ? Ou, estce que la presse féminine est au contraire réductrice, passée de mode ? Dans ce mémoire et enquête, je tenterai de répondre à toutes ces questions, tout en respectant les codes graphiques d’un magazine féminin, pour le plaisir des yeux. Alors, bonne lecture !

Clémence Bouquerod

Amber Jones