
PRESENTATION
Fondée par Hélène Bailly Marcilhac en 2007, la galerie est installée depuis 2015 au 71, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris.
HELENE BAILLY est spécialisée en Art Impressionniste et Moderne.
La galerie s’engage à organiser des expositions de qualité muséale présentant des œuvres d’artistes majeurs, tels que Mary Cassatt, Marc Chagall, Edgar Degas, Sonia Delaunay, Jean Dubuffet, Paul Gauguin, Alberto and Diego Giacometti, Fernand Léger, Henri Matisse, Joan Miro, Pablo Picasso, Camille Pissarro, Serge Poliakoff, Pierre-Auguste Renoir, Kees Van Dongen et Ossip Zadkine.
Depuis plus d’une décennie, nous collaborons à l’enrichissement des collections muséales internationales par le biais de publications, de ventes mais aussi de prêts à des insitutions telles que le Musée d’Orsay, le Musée du Quai Branly, la Fondation de l’Hermitage, le Musée d’Art Moderne, la National Gallery of Victoria, le Singer Laren ou encore le Palazzo Reale.
La galerie publie des Catalogues Raisonnés d’artistes tels que Léon Pourtau et Henri Delavallée.
Elle participe également à l’élaboration de certains autres comme celui de Francis Picabia.
Hélène Bailly Marcilhac est membre du Comité Professionnel des Galeries d’Art et du Syndicat National des Antiquaires. Elle est expert agréé par la Chambre Européenne des Experts-Conseils en Œuvres d’Art.
HELENE BAILLY
DU LUNDI AU VENDREDI, DE 9H À 19H
LE SAMEDI, DE 10H À 19H
LE DIMANCHE SUR RENDEZ-VOUS
FROM MONDAY TO FRIDAY, FROM 9AM TO 7PM ON SATURDAY, FROM 10AM TO 7PM ON SUNDAY BY APPOINTMENT
71, RUE DU FAUBOURG SAINT-HONORÉ
75008 PARIS
T. +33 (0)1 44 51 51 51
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L’irruption du Fauvisme sur la scène artistique française, en 1905, a souvent été comparée à l’attaque surprise d’une troupe de félins sur leur proie inattentive. Sans crier gare, une dizaine de jeunes peintres fond sur le Salon d’Automne, renversant l’ordre établi et bouleversant la critique. C’est à ces révolutionnaires de l’art moderne que la galerie HELENE BAILLY souhaite aujourd’hui rendre hommage à travers sa nouvelle exposition « Lâchez les Fauves ! ».
À l’ouverture du Salon d’Automne de 1905, au Grand Palais, un scandale secoue la critique artistique française. Dans la salle VII, placée au coeur de l’exposition, « un pot de peinture vient d’être jeté à la figure du public ». Les coupables, ce sont quelques jeunes artistes réunis autour d’Henri Matisse, Kees Van Dongen, Maurice de Vlaminck, bientôt rejoints par Georges Braque, Émile-Othon Friesz, Louis Valtat ou Auguste Chabaud.
Affamés de liberté artistique, ils détonnent face aux petits bustes académiques du sculpteur Albert Marque, qui feront dire au critique Louis Vauxcelles : « c’est Donatello chez les fauves ». Le mouvement est baptisé. Il ne durera que quelques années, avant que chacun de ses membres n’explore sa propre voie. Entre 1904 et 1908, pourtant, leurs explorations communes vont engager la peinture européenne dans l’avant-garde.
La question centrale du Fauvisme est évidemment celle de la couleur. Dans le sillage des préceptes impressionnistes et néo-impressionnistes, les fauves cherchent à exprimer la couleur dans son intensité maximale. Ils appliquent la peinture sur la toile non préparée, sans la mélanger ou presque. Les couleurs complémentaires se juxtaposent, selon les principes divisionnistes, mais les petites touches sont abandonnées pour faire place à de grands aplats de couleur pure. La peinture fauve est ainsi d’une expressivité chromatique sans précédent.
Cet usage de la couleur pure s’accompagne d’un deuxième principe artistique essentiel du mouvement fauve : la libération presque complète des règles de la perspective. Pour Matisse, « la couleur surtout, et peut être plus encore que le dessin, est une libération ». Libérée des nuances et des modelés nécessaires à la construction d’une perspective traditionnelle, la peinture fauve radicalise les innovations du mouvement nabi. Les couleurs sont cloisonnées en grands aplats qui se juxtaposent, s’interrompent, et revendiquent l’abandon d’un espace tridimensionnel illusoire.
Les fauves s’inscrivent dans une controverse ancienne, entre les défenseurs de la ligne et ceux de la couleur. Toute l’histoire du Fauvisme est une tentative de surmonter cette opposition, et les réponses trouvées par chaque fauve seront essentielles dans la constitution des grands mouvements de l’art moderne. Braque accompagnera Picasso dans l’aventure cubiste, Derain reviendra à un classicisme profondément intime, et Matisse poussera la couleur aux portes de l’abstraction.
Au-delà de ses principes radicaux, le mouvement fauve détonne par l’influence immédiate qu’il exerce sur toute l’avant-garde européenne. Dans un marché de l’art en pleine explostion, il s’appuie sur de nouveaux réseaux de transaction artistique organisés autour de grand marchands, comme les frères Bernheim, Ambroise Vollard ou Berthe Weill et de collectionneurs d’envergure internationale, comme Ivan Morozov, Gertude Stein, ou Frantz Jourdain. Paris est alors le plus grand centre artistique d’Europe, et de nombreux peintres étrangers se pressent dans les ateliers de Montmarte et de Montparnasse. La diffusion des toiles fauves, permise par les nouveaux réseaux transactionnels, s’accompagne d’une diffusion d’idées, portée par des échanges entre les peintres parisiens et leurs confrères européens.
Ainsi, l’amitié de Kees Van Dongen avec les peintres allemands de Die Brücke expose Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel et Karl Schmidt Rottluff aux intuitions fauves, ouvrant la voie à la naissance de l’expressionnisme allemand. Vassily Kandinsky, présent au Salon d’Automne de 1905, est également marqué par le Fauvisme, notamment l’idée d’une primauté de la couleur sur la forme qui, développée pendant les années suivantes, mènera à la naissance de l’abstraction.
La galerie HÉLÈNE BAILLY est ravie de célébrer cette parenthèse fondamentale de la modernité. Parmi la sélection d’œuvres qui célèbreront la manière fauve, Le Port d’Anvers, peint en 1906 par Émile Othon Friesz est sans doute l’une des plus marquantes. Friesz passe cet été-là avec son ami Georges Braque sur les bords de l’Escaut, où chacun perfectionne son approche du Fauvisme. Ce séjour donne naissance à quelques-uns des chefs-d’œuvre de Friesz, dont Le Port d’Anvers. Ici, la perspective s’annule au profit d’une superposition de plans, structurée par les abstractions colorées des pavillons. Les aplats bleu, vert et nacre, parcourus de touches de couleur pure, miment le mouvement frissonnant du vent et de l’eau, ainsi que la lumière si particulière des rivages flamands. Friesz combine la célébration de la couleur et l’abstraction croissante de la forme pour parvenir à une toile intimement fauve.
Les fauves se démarquent également par le choix de leurs sujets. Dans Modjesko soprano singer, peint en 1907, Kees Van Dongen livre une esquisse, comme croquée sur le vif, du ténor d’origine roumaine Claudius Modjesko, fameux pour son numéro où il performe travesti. Ce sujet de la vie nocturne parisienne est livré avec une intensité qui dépasse la représentation naturaliste : Van Dongen cherche avant tout à retranscrire l’énergie du spectacle et le bouleversement du regard qu’induit la démocratisation de l’éclairage électrique. Les couleurs sont vives, les coups de pinceau animés, comme dans le cerne rouge que forme l’ombre du chanteur frappé de plein fouet par les projecteurs. Van Dongen conservera toute sa vie l’amour des couleurs pures, notamment des teintes de vert et de bleu qui parcourent toute sa production de portraits. Modjesko soprano singer est un véritable manifeste du mouvement à l’apogée de sa vitalité, traitant sans aucun compromis esthétique de sujets résolument modernes.
Peint en 1908, La Seine au Pecq est un sublime exemple de la manière fauve tardive de Maurice de Vlaminck. Grand représentant du mouvement fauviste, aux côtés de Matisse et Derain, Vlaminck s’oriente peu à peu vers une figuration moins colorée, à partir de 1908. Cette toile montre l’inflexion très personnelle de sa peinture à cette période : on y retrouve toujours une grande liberté de la forme, dans le mouvement serpentin des branches qui découpent le premier plan ou les aplats géométriques des maisons par exemple, et les couleurs sont toujours aussi intenses, mais déjà choisies avec plus de naturalisme. L’abstraction produite par le reflet du ciel dans le fleuve, traité en larges touches de couleur pure, montre la modernité profonde de Vlaminck, avant la rencontre de Cézanne et le choix d’une palette plus sombre.
Cette exposition rend hommage aux quelques années qui ont changé l’histoire de l’art moderne. L’histoire du mouvement fauve est celle d’un groupe de peintres privilégiant leur liberté créative au point de refuser de se constituer en école, d’une parenthèse insolite qui bouleversa spectateurs et critiques et inspira les plus grandes innovations artistiques du XXème siècle.
Avec « Lâchez les Fauves ! », la galerie HELENE BAILLY célèbre l’héritage de ce mouvement révolutionnaire : la radicalité du geste et la liberté du regard.
- Armand CamphuisARTISTS
Pierre Bonnard (1867 - 1947)
Victor Brauner (1903 - 1966)
Bernard Buffet (1928 - 1999)
Rembrandt Bugatti (1885 - 1916)
Alexander Calder (1898 - 1976)
Manuel Cargaleiro (B. 1927)
Marc Chagall (1887 - 1985)
Henri-Edmond Cross (1856 - 1910)
Edgar Degas (1834 - 1917)
Sonia Delaunay (1885 - 1979)
Maurice Denis (1870 - 1943)
Oscar Dominguez (1906 - 1957)
Jean Dubuffet (1901 - 1985)
Raoul Dufy (1877 - 1953)
Max Ernst (1891 - 1967)
Maurice Estève (1904 - 2001)
Sam Francis (1923 - 1994)
Paul Gauguin (1848 - 1903)
Alberto Giacometti (1901 - 1966)
Diego Giacometti (1902 - 1985)
Hans Hartung (1904 - 1989)
Jean Hélion (1904 - 1987)
Auguste Herbin (1882 - 1960)
Blanche Hoschedé-Monet (1865 - 1947)
Ernst Ludwig Kirchner (1880 - 1938)
Moise Kisling (1891 - 1953)
François-Xavier Lalanne (1927 - 2008)
Mikhail Larionov (1881 - 1964)
Marie Laurencin (1883 - 1956)
Henri Laurens (1885 - 1954)
Henri Le Sidaner (1862 - 1939)
Fernand Léger (1881 - 1955)
Aristide Maillol (1861 - 1944)
Henri Manguin (1874 - 1949)
Albert Marquet (1875 - 1947)
Henri Martin (1860 - 1943)
Georges Mathieu (1921 - 2012)
Henri Matisse (1869 - 1954)
Joan Miro (1893 - 1983)
Claude Monet (1840 - 1926)
Henry Moore (1898 - 1986)
Emile Othon Friesz (1879 - 1949)
Francis Picabia (1879 - 1943)
Pablo Picasso (1881 - 1973)
Camille Pissarro (1830 - 1903)
Serge Poliakoff (1900 - 1969)
Odilon Redon (1840 - 1916)
Pierre-Auguste Renoir (1841 - 1919)
Jean-Paul Riopelle (1923 - 2002)
Auguste Rodin (1840 - 1917)
Paul Sérusier (1863 - 1927)
Paul Signac (1863 - 1935)
Alfred Sisley (1839 - 1899)
Chaim Soutine (1893 - 1943)
Chu Teh-Chun (1920 - 2014)
Félix Vallotton (1865 - 1925)
Louis Valtat (1869 - 1952)
Kees Van Dongen (1877 - 1958)
Maria Elena Viera Da Silva (1908 - 1992)
Maurice De Vlaminck (1876 - 1958)
Alexek Von Jawlensky (1864 - 1941)
Edouard Vuillard (1868 - 1940)
Zao Wou-Ki (1920 - 2013)
Ossip Zadkine (1890 - 1967)


CUNO AMIET
1868 - 1961
Lesrosesrouges
1908
Monogrammé et daté en bas à gauche et en bas à droite : CA ; 1908 Huile sur toile 73,5 x 59 cm.

CHARLES CAMOIN
1879 - 1965
Nu couché au miroir
1904
Signé en haut à droite : Camoin Huile sur toile 65 x 81 cm.
Originaire de Nîmes, Auguste Chabaud arrive à Paris dès 1899 pour poursuivre ses études artistiques après avoir été élève de l’École des Beaux-arts d’Avignon. En 1907, les fauves sont sur le devant de la scène de la capitale depuis deux ans. Chabaud va exposer avec eux, et découvrir la vie nocturne endiablée des quartiers de Montmartre, qui s’adapte si bien à sa peinture colorée et vivante faite de larges coups de brosses dont le dessin synthétique retranscrit à la perfection ces scènes de la vie parisienne. Dans ses représentations du monde de la nuit, Chabaud ne se limite pas aux extérieurs, aux ruelles et aux terrasses animées mais pénètre à l’intérieur des lieux les plus en vogue de la nuit parisienne. Restaurants, bars dansants, bals et cabarets sont pour lui une source d’inspiration inépuisable. Parmi les établissements les plus prisés, Chabaud se rend régulièrement Chez Maxim’s et Au rat mort où il peut observer la vie mondaine.
Peinte en 1907, Au Cabaret représente parfaitement cette vie nocturne que Chabaud aime tant saisir. Ici, l’artiste peint un couple en train d’assister à un spectacle ; le cadrage serré et les couleurs vives plongent le spectateur au cœur de la salle aux murs capitonnés et à la lumière artificielle. Ce couple incarne la société mondaine parisienne et le chic à la « Française ». Sensible depuis son enfance à la rutilance de l’uniforme militaire, Chabaud découvre à Paris les costumes somptueux, de la faune du monde de la nuit : robes aux couleurs vives, chapeaux à plumes, maquillage, fracs et plastrons lui offrent une gamme chromatique qu’il exploite avec bonheur.

AUGUSTE CHABAUD
1882 - 1955
Au Cabaret
1907
Inscrit au revers : Rétropsective Salon d’Automne 1956
Cachet A. CHABAUD (en bas à droite)
Huile sur carton
75 x 106 cm.
Certificat d’authenticité délivré par Monsieur Patrice Leoni Chabaud, en date du 25 juin 2023.


GUSTAVE CARIOT
1872 - 1950
La rade, Perros-Guirec
1908
Signé et daté en bas à gauche : Cariot ; 1908 Huile sur toile 85 x 80,5 cm.

KEES VAN DONGEN
1877 - 1968
Modjeskosopranosinger
1907
Signé et titré en bas à droite : Van Dongen ; ModjeskoSoprano Singer Huile, crayon sur papier marouflé sur toile 65 x 33,5 cm.
Cette oeuvre sera incluse au Digital Catalogue Raisonné de Kees Van Dongen en préparation par le Wildenstein Plattner Institute. Avis d’inclusion en date du 24 mai 2018.

KEES VAN DONGEN
1877 - 1968
Danseuse - Fatima
1906 - 1910
Signé en bas à droite : Van Dongen Huile sur papier carton 64 x 49,5 cm.
E n 1907, cela fait dix ans que Kees van Dongen est installé à Paris. Hollandais proche des milieux anarchistes, prompt à la caricature et à la dénonciation sociale, il œuvre comme illustrateur de revues telles que La revue Blanche, L’Assiette au beurre, La Caricature ou encore Gil Blas, où il représente le milieu de la rue, ses particularités et sa hiérarchie avec un sens aigu de l’observation.
Artiste d’avant-garde, il est affilié au fauvisme. Par sa palette de couleurs pures et vibrantes, Van Dongen reste le meilleur artificier du mouvement. Il transpose les distorsions graphiques de ses illustrations dans le domaine de la couleur. Il place le portrait au cœur de son œuvre, se focalisant sur le corps féminin, assumant totalement transgression sexuelle et érotisme.
Notre œuvre représente le chanteur travesti d’origine roumaine «Modjesko», surnommé également «la Patti noire» qui travaillait à Rotterdam entre 1905 et 1907. Il était connu pour sa voix de soprano qui lui permettait de chanter en duo avec lui-même.
Notre œuvre emprunte des couleurs explosives, le chanteur est présenté de face et en pied, la touche est violente, immédiate, la palette électrique. Les rouges, verts et jaunes vifs mettent le sujet sous le feu des projecteurs.
Le portrait sur toile de Modjesko aujourd’hui conservé au Musée d’Art Moderne de New York a figuré à la galerie BernheimJeune dans l’exposition Portraits d’Hommes en décembre 1908, cette information permet de dater l’étude de 1907.
Cette œuvre forte témoigne non seulement du monde interlope des nuits parisiennes dont Van Dongen était un fervent observateur, mais illustre aussi les expérimentations stylistiques et formelles novatrices de cette grande époque de l’avantgarde parisienne.

KEES VAN DONGEN
1877 - 1968
Le Sentier de la vertu
1913
Signé en bas au centre : Van Dongen
Titré et daté au revers : Le Sentier de la vertu ; janvier 1913
Huile sur toile
130 x 97 cm.

KEES VAN DONGEN
1877 - 1968
LeCirque
Signé en bas à gauche : Van Dongen Huile, gouache et crayon sur papier contrecollé sur carton par l’artiste 50,5 x 61 cm.
Cette oeuvre sera incluse au Digital Catalogue Raisonné de Kees Van Dongen délivré par le Wildenstein Plattner Institute. Avis d’inclusion en date du 12 octobre 2022.

KEES VAN DONGEN
1877 - 1968
Titine et Toto
1920
Signé et daté en bas au centre : Van Dongen
Contre-signé, titré et situé au revers : Van Dongen ; Titine et Toto ; 29 villa Said ; Paris XVI
Huile sur toile
128 x 98 cm.
En 1906, Emile Othon Friesz passe l’été avec son ami d’enfance Georges Braque. Tous deux décident de partir ensemble en Belgique. Les principes expressifs qui caractérisent le Fauvisme s’affirment chez eux au cours de ce voyage. Poussés par Friesz, les deux peintres âgés de 24 et 27 ans, partent du Havre et rejoignent Anvers en longeant la côte. Ils y séjournent en louant des chambres dans plusieurs pensions successives, sur les bords de l’Escaut, à l’entrée du port. Durant leur séjour, les deux artistes s’intéressent exclusivement aux vues maritimes et produisent des œuvres similaires. Travaillant côte à côte, ils orientent leurs recherches artistiques sur l’émancipation de la couleur en réalisant plusieurs œuvres du port d’Anvers et de ses environs. Ils se livrent sans retenue à la couleur pure et affirment tous deux une même organisation solide de la construction, en infléchissant cependant chacun les principes du Fauvisme selon leur propre vision artistique.
Le port d’Anvers, peint en 1906 par Othon Friesz, rend compte avec virtuosité des œuvres produites lors de ce séjour. Friesz nous offre ici une vue du port où se trouvent amarrés de grands voiliers, pavoisés de drapeaux aux couleurs des différents pays du monde. Au delà de leurs dimensions pratique et symbolique, ces drapeaux permettent à Friesz d’expérimenter le travail de la couleur pure.
Empli d’une lumière vive, ce tableau se caractérise par une touche libre et une explosion de teintes vibrantes caractéristiques du mouvement Fauve. Friesz construit son tableau à partir de la couleur en la faisant primer sur le dessin. Aux oppositions de masses colorées, Friesz préfère appliquer de larges traits de pigments purs lui permettant d’introduire un mouvement. Il traduit ainsi parfaitement la légère brise marine qui fait se mouvoir les nuages dans le ciel, et s’immisce à travers les drapeaux et dans le courant de l’eau. Chaque couleur garde ici son autonomie en se détachant de façon distincte du fond de la toile. Toujours en accord avec les préceptes du mouvement fauviste, Friesz place ses éléments sur le même plan : les formes se dissolve progressivement dans le lointain et donne une impression de légèreté à l’ensemble de la composition. Cependant, il affiche sa volonté naturaliste héritée du mouvement impressionniste, en peignant de manière réaliste l’architecture de la ville d’Anvers dont nous reconnaissons le beffroi de la cathédrale.

EMILE OTHON FRIESZ
1879 - 1949
Leportd’Anvers
1906
Cachet de l’artiste en bas à droite Huile sur toile d’origine 50 x 61 cm.
Cette œuvre sera inluse dans la prochaine édition du Catalogue Raisonné de l’œuvre peint d’Emile Othon Friesz en préparation par Madame Odile Aittouarès.
Avis d’inclusion n°23352 en date du 17 novembre 2023.

ANDRÉ LHOTE
1885 - 1962
Paysage
Circa 1908 - 1909
Signé en bas à gauche : A. Lhote Huile sur carton 59 x 73 cm.

EMITE OTHON FRIESZ
1879 - 1949
Paysageavecarbres
1907
Signé et daté en bas à droite : Othon Friesz ; 07 Huile sur toile 73 x 60 cm.
Certificat d’authenticité délivré par Madame Odile Aittouarès, en date du 24 janvier 2008, n°08200. Cette oeuvre sera incluse au Tome II du Catalogue Raisonné de l’oeuvre peint d’Emile Othon Friesz en préparation par Madame Odile Aittouarès. Avis d’inclusion en date du 24 janvier 2008.

ALEXEJ VON JAWLENSKY
1864 - 1941
Portrait de Madame Sid
Circa 1905
Signé en haut à droite : A. Jawlensky
Huile sur carton
53 x 49 cm.
P eintre d’origine russe, Alexej Von Jawlensky est un artiste marquant du XXème siècle, à la frontière entre fauvisme et expressionnisme. Né en 1864 à Torjok, il commence une carrière militaire avant de suivre les enseignements d’Ilya Répine à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Arrivé en Allemagne, il étudie les leçons de l’avant-garde, avant de mélanger les genres pour créer sa synthèse personnelle.
A ses débuts, Jawlensky peint des natures mortes et des paysages, avant de se concentrer uniquement sur son sujet de prédilection : les portraits. Véritable maître du genre, il va les décliner tout au long de sa carrière de manière presque obsessionnelle. Pour Jawlensky et les expressionnistes, l’art se doit d’exprimer l’état émotionnel et spirituel de l’individu. La grande peinture n’est alors possible qu’en ayant un sentiment religieux, et ses portraits évolueront de plus en plus vers l’icône. Pour l’artiste, cette essence religieuse ne peut se transmettre qu’au travers du visage humain.
C’est en 1905, lors d’un voyage en France, qu’il rencontre Matisse, dont il fréquentera occasionnellement l’atelier. Il est alors marqué par son utilisation de la couleur, influence qui resurgira dans ses propres toiles. Il séjourne par la suite quelques temps à Carantec en Bretagne, sur les traces de Gauguin et des artistes de l’école de Pont-Aven, dont il retient les formes synthétiques et les couleurs arbitraires. Jawlensky écrit dans ses souvenirs que les « têtes bretonnes » l’ont conduit à ce qu’il considère comme son style personnel.
C’est à cette période qu’il peint par larges touches le Portrait de Madame Sid, où couleurs et formes ne font plus qu’un. Ce sont donc des petites plages de couleurs presque régulières dans leurs formes et pourtant totalement opposées dans leurs palettes qui créent cet effet de mosaïque. On retrouve l’influence fauve dans la saturation du jaune et son contraste avec le bleu, tandis que l’expressionnisme s’exprime dans le travail du contour.

MAXIMILIEN LUCE
1858 - 1941
Saint-Tropez,vudepuislaCitadelle
1903 - 1906
Signé en bas à droite : Luce Huile sur carton 35 x 51 cm.

HENRI MANGUIN
1874 - 1949
LeLacdeBagatelle,BoisdeBoulogne
1909
Signé en bas à gauche : Manguin
Huile sur toile
55 x 46 cm.

MAURICE DE VLAMINCK
1876 - 1958
LaSeineauPecq
1908
Signé en bas à droite : Vlaminck Huile sur toile 60 x 73 cm.
Remerciements
Samir Boujddaini
Charly Lagouy
Mélissa Marechal
Joséphine Sauzéat
Valérie Sax
Conception et réalisation graphique
Clara Eugène
Crédits photographiques
Julien Pepy - www.julienpepy.fr (oeuvres)
Paul Prestreau - www.paulprestreau.com (galerie)
Sylvia Galmot - @sylviagalmot (portraits)
Tous droits réservés
© HELENE BAILLY, Paris, France