Sangwoo Kim est né en 1980 en Corée, il fréquente l’Université Nationale de Chonnam où il obtient un ‘Bachelor Fine Arts’ en 2004. Pendant ses années d’école secondaire, il développe un grand intérêt pour l’artisanat et commence à envisager des matériaux tels que le bois et la terre. Après l’obtention de son diplôme, il va explorer de nombreux matériaux, toujours en rapport avec l’artisanat, mais il ressent rapidement le besoin d’une formation plus approfondie dans le domaine de la céramique. Dans le sud de la péninsule coréenne, il trouve quelques ateliers où il apprend et améliore les compétences nécessaires à la fabrication des récipients coréens traditionnels Onggi. Ces grands récipients sont traditionnellement utilisés pour préparer des sauces, des légumes et des pâtes fermentées, un ingrédient fondamental de la cuisine coréenne. Après deux ans d’apprentissage dans différents ateliers, il s’installe dans son propre espace et se consacre à la fabrication de pièces utilitaires. Lorsqu’il vient pour la première fois en Europe en 2007, il est confronté à l’idée de la pièce en céramique comme objet purement artistique et sculptural. Trouvant un point de départ dans une série de pièces aux formes arrondies, il cherche à traduire la simplicité de forme des pierres et galets, polis par les rivières. Il utilise toujours les mêmes techniques de construction qu’il a apprises de potiers. Cette fois, il crée des formes plus complexes, qu’il polit jusqu’à obtenir une finition pure et lisse, tel un miroir. Enfin, il laisse le feu les infuser. C’est ainsi que ses pièces obtiennent leur sublime beauté. En 2014, Sangwoo se lance dans un programme de master à l’université de Séoul, qui apporte de nouveaux changements à son travail. Il dispose d’ateliers bien équipés où il peut expérimenter et innover avec des matériaux traditionnels. Il commence alors à travailler avec la porcelaine comme matériau de sculpture. Partant d’une forme simple, comme un volume roulé de porcelaine blanche, il construit progressivement des formes plus complexes, toujours à partir de plaques étirées et aplaties. Il récupère la pièce préalablement texturée avec jusqu’à dix couches de porcelaine colorée et les cuit lentement. Ensuite, il travaille la surface à l’aide d’une meuleuse à disque diamanté, en utilisant de l’eau pour contrôler la poussière ; c’est un travail difficile qui peut prendre plusieurs semaines. La surface présente ensuite un jeu subtil de couleurs stratifiées qui ajoutent une série de nouvelles références à la sculpture, où se révèlent des harmonies chromatiques uniques. Son travail a été exposé dans de nombreux pays : France, Pologne, Suisse, Espagne, Allemagne, Corée du Sud, Belgique, Taïwan ; et fait également partie de collections publiques internationales.