Faire société ensemble - Numéro 22, avril 2020

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Une ode à la fraternité

Les volontaires du stand de cuisine espagnole étaient contents lors du dernier Festival des Migrations. Certains qui ont servi à ce poste depuis des années vont probablement s’arrêter en raison de leur âge. Cette photo de groupe, simple, spontanée, leur rend hommage, tout en nous parlant d’amitiés, de convivialité, de complicité. Telle est la vie, tel est le festival, un espace de rencontres entre des êtres de bonne volonté, convaincus de l’importance du vivre et sourire ensemble, heureux de se mettre à l’écoute des autres, de tous les autres, peu importe les différences. En ces temps de suspicion généralisée et d’affrontements idéologiques, il est bon de se retrouver dans le monde réel, autour d’un café ou d’une sangria, de se regarder dans les yeux et de parler, écouter, discuter. Paulo Lobo, photographe

Les liens sociaux ne s’arrêtent pas avec la mort Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté Handle with care

« En sept ans, nous avons aidé 28 écoles » - Rencontre avec l’association Smiley Kids

5 Les démarches administratives en quelques clics

www.clae.lu

6 7 Covid19 Infos solidarités Quelques bouquins pour penser le monde d’hier et de demain

8 La solidarité doit primer

n° 22 avril 2020

Ce numéro est disponible uniquement en édition numérique


Les liens sociaux ne s’arrêtent pas avec Un projet de recherche compare actuellement comment la diversité culturelle est prise en compte dans les cimetières et crématoriums de différentes villes européennes. Sonja Kmec, professeure d’histoire à l’Université du Luxembourg et membre du projet nous en dit plus. En quoi consiste le projet CeMi (Cemeteries and crematoria as public spaces of belonging in Europe) ? CeMi est un projet de recherche européen qui regroupe plus d’une dizaine de chercheurs en anthropologie culturelle, architecture, géographie humaine, histoire et sciences des religions. Nous analysons les cimetières et crématoires comme espaces publics et nous nous interrogeons sur leur accessibilité aux migrants et minorités. Cela dans huit villes différentes, y inclus la ville de Luxembourg. Le projet se déroule simultanément dans différents pays d’Europe du Nord-Ouest. Peut-on y voir des spécificités, des différences dans la gestion, le développement des lieux funéraires ? Dans certains pays, comme les PaysBas, les sites funéraires peuvent être privés et même ceux qui sont municipaux doivent essayer de maximiser leur budget. Ils cherchent donc à attirer de nouveaux « clients », comme par exemple certaines minorités, en proposant ce qui leur plaira. Au contraire, au Luxembourg, les cimetières civils sont municipaux et le crématoire est géré par un syndicat intercommunal. Du coup, ces logiques de marché ne jouent pas et les structures sont moins flexibles. Mais on voit qu’au Luxembourg aussi les choses bougent (carré musulman à Merl, cimetière de forêt à Cessange…). On ne pense pas toujours aux cimetières ou aux crématoriums comme des espaces publics, donc collectifs, partagés… ont-ils une Faire Société Ensemble

Cimetière de Leeuwarden (NL), septembre 2019 (Photo : Mariske Westendorp) importante fonction sociale ? Les liens sociaux ne s’arrêtent pas avec la mort. Même dans une société largement sécularisée, les défunts continuent à exister dans les pensées et les gestes. Lors des funérailles, bien sûr, mais souvent encore longtemps après. De nombreux gens visitent les cimetières pour « dire bonjour » à un être cher, d’autres y vont par devoir familial (notamment lors de la Fête des morts). On y renoue aussi avec les autres membres de la famille, parfois de manière festive, pensez au Día de los Muertos. En Scandinavie, ces fêtes sont en train d’être réinventées dans un sens plus séculier et plus inclusif. Ailleurs, des visites guidées, voire des concerts sont organisés dans les cimetières, des bancs et tables de pique-nique invitent à rester plus longtemps, parfois même un « tea room ». Mais cela peut aussi heurter la sensibilité d’autres

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visiteurs. Nous essayons d’en savoir plus et serions aussi intéressés aux réactions de vos lectrices et lecteurs. Suivent-ils l’évolution de nos sociétés… à la fois de plus en plus laïques et également de plus en plus diverses au niveau religieux ? Cela dépend beaucoup des villes et des pays, mais en général, les transformations sont très lentes. Même pour les cimetières et crématoires qui se veulent confessionnellement neutres, on remarque des symboles de la religion historiquement dominante, qu’elle soit catholique ou protestante. Ensuite, certains sont plus ouverts au changement que d’autres. Cela est lié notamment au nombre de retours du corps ou des cendres au pays dit d’origine. S’il est élevé, les cimetières s’adaptent moins vite. Il semble qu’inversement, lorsque les structures s’adaptent (par exemple


la mort en offrant la possibilité de faire un lavage rituel ou de concessions « perpétuelles »), le nombre des retours chute. Plus largement, les rites funéraires sont intrinsèquement liés à la culture, aux coutumes, comment les appréhendez-vous scientifiquement ? On fait des entretiens avec des experts (gérants des cimetières et des pompes funèbres, représentants religieux…) et avec des « utilisateurs ». Par ailleurs, des entretiens de groupe et même un workshop créatif où les participants créaient leur mémorial idéal, et en discutaient. Lors du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté, vous avez organisé différents workshops autour des pratiques funéraires… qu’est-il ressorti de ces discussions ? Nous sommes encore dans la phase d’analyse de ce matériel, très riche et divers. On était positivement surpris par le nombre de personnes, notamment des jeunes, qui se sont intéressés et voulaient partager leurs expériences et sentiments à ce sujet ! C’est vraiment un lieu de rencontre fantastique. Que sera-t-il fait ensuite avec les résultats, les conclusions de ce projet ? Nous présenterons les résultats dans des conférences mais aussi dans des revues scientifiques et dans un ouvrage collectif. En outre, on publiera un rapport destiné aux autorités publiques et une exposition photographique est prévue pour novembre 2020 dans le Biergercenter à Luxembourg-Ville. Propos recueillis par Kristel Pairoux Pour en savoir plus : cemi-hera.org https://www.facebook.com/cemihera/

Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté HANDLE WITH CARE Cinq poèmes des Balkans, deux contes du Cap-Vert, un thé à la menthe, un artiste peintre et trois sculpteurs, des dizaines de réfugiés, un plat de cachupa, des rencontres avec des poètes, un brexit mal digéré, une douzaine de danseurs de capoeira, plusieurs demandeurs d’asile, une poignée d’écrivaines et le double d’écrivains, deux caipirinhas bien corsées, des tonnes de livres, des crises : climatique, sociale et démocratique, quelques ministres et des discours, un paquet de photographes officiels, un pas de danse au rythme de samba, un pichet de sangria, beaucoup de musique, les femmes et le travail du « care », quatre cents stands et davantage d’associations, un weekend de fête, des centaines de volontaires, une grosse palette de sourires … le refrain de cet inventaire improbable est la 37e édition du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté qui a eu lieu les 28, 29 février et 1er mars derniers à Luxembourg. Le Festival est la vitrine de tous ceux qui sont venus au Luxembourg à la recherche d’une vie meilleure et qui, dans leur riche diversité, assurent un weekend bigarré et bouillonnant. Ce sont des hommes et des femmes qui travaillent dans l’ombre et assurent la prospérité et le succès du pays. Dans les allées du festival, ils sont sous la lumière des projecteurs pour montrer avec quelle joie et fierté ils existent et s’engagent pour vivre ensemble. L’évocation de ces jours de fête semble lointaine et ironique, car un tout petit virus s’est chargé de prouver combien le travail du care est vital et à quel point la solidarité est urgente. Est-ce une opportunité pour que ceux qui soignent, nettoient et nourrissent soient enfin valorisés à l’avenir ? Rendez-vous pris dans un an ; nous aurons davantage de raisons de faire la fête. Espérons que toutes les volontés soient au rendez-vous pour le rendre possible.

Elsa Trindade Photo : Fotini Kaparelou - CLAE - 2020

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Photo : Smiley Kids

« En sept ans, nous avons aidé 28 écoles » « Chaque enfant a droit à une éducation, quel qu’il soit et où qu’il vive ». Cette affirmation résume le cœur de l’action de l’association Smiley Kids. Rencontre avec Jorge Gonçalves, Président de l’asbl.* Quelles ont été les motivations à l’origine de Smiley Kids ? L’association est la continuité d’un projet réalisé chez les scouts avec un groupe de jeunes entre 13 et 17 ans. Nous nous étions lancés dans une récolte de fournitures scolaires sans savoir, dans un premier temps, à qui les destiner. Nous avons finalement choisi le Cap-Vert notamment du fait de la grande communauté capverdienne au Luxembourg. En 2013, j’ai décidé de quitter les scouts pour créer l’association Smiley Kids afin de poursuivre cette action. Grâce au premier projet, j’avais certains contacts avec des enseignants, des communes, des délégations scolaires au Cap-Vert. Notre but est d’encourager les enfants dans leur parcours scolaire ainsi que les parents qui n’ont pas les moyens de leur acheter des fournitures. Nous les soutenons en offrant aux écoliers

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un kit scolaire. C’est un petit sac à dos contenant une trousse, trois crayons, une gomme, un taille crayon, une boite de feutres, une boite de crayons de couleur, une règle, une paire de ciseaux et trois cahiers. Cela correspond plus ou moins à 25 euros de fournitures. De quelle façon vous mobilisez-vous pour récolter des fonds ? Au début, ce n’était pas évident. Nous sommes allés dans un, puis plusieurs petits supermarchés où l’on proposait aux clients d’acheter des fournitures scolaires. Cela marchait bien. Certaines personnes préféraient nous donner de l’argent ; ainsi, on pouvait acheter ce qui manquait pour compléter le kit. Aujourd’hui, c’est un peu différent, on commence à être connu au Luxembourg. Notre association compte 130 membres qui versent une cotisation annuelle de 15 euros ; certains font également des dons de 20 à 30 euros par mois. Nous percevons aussi des aides de sociétés privées. Chaque année, nous organisons un dîner de charité et participons au Festival des migrations. Ces événements sont l’occasion de

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faire connaître notre association et de recueillir aussi de l’argent. Une fois par mois ainsi que tous les week-ends qui précédent Noël, nous sommes présents dans un magasin de jouets à Foetz pour y faire les emballages cadeau. C’est vraiment lors de cette période de fin d’année que nous récoltons la majeure partie des fonds nécessaires à notre projet. C’est beaucoup d’engagement… Tout à fait ! Une vingtaine de membres sont très actifs et se mobilisent toute l’année. Notre association est à l’image de la société luxembourgeoise avec des membres de diverses nationalités : portugaise, capverdienne, luxembourgeoise, française, belge,… Vous attachez de l’importance à vous rendre au Cap-Vert pour rencontrer les écoliers... Oui, c’est très important pour notre association d’aller sur place remettre les kits scolaires aux enfants. Ainsi, on est sûr qu’ils les reçoivent. C’est essentiel aussi de pouvoir vivre ces moments qui constituent l’aboutissement du projet pour lequel


nous nous sommes mobilisés durant une année. Tous les membres qui ont fait le voyage au Cap-Vert ont vécu beaucoup d’émotions et sont revenus avec la volonté de continuer. Ce qui frappe en arrivant dans les écoles, c’est que rien n’est affiché sur les murs et il n’y a pratiquement pas de mobilier. Certaines écoles ont plus de 70 ans et n’ont jamais été rénovées. Notre association n’a pas les moyens d’envoyer du mobilier. C’est vraiment dommage ! Un lycée du Nord nous avait d’ailleurs contactés pour nous proposer des tables et des chaises. Combien d’écoles ont bénéficié de votre aide ? Nous allons au Cap-Vert deux fois par an, autour du 15 septembre au moment de la rentrée et en novembre lors des vacances de la Toussaint. A chacun de nos voyages, nous en profitons pour rencontrer des enseignants ou une délégation scolaire qui sollicitent notre aide pour l’année suivante. Si nous avons le temps, nous visitons les écoles. Depuis 2013, nous avons aidé 28 écoles et environ 2.400 élèves entre 6 et 12 ans ont reçu un kit. Nous intervenons sur les cinq îles du CapVert et les écoles que nous aidons sont souvent situées dans des endroits reculés. L’année passée, par exemple, pour atteindre l’école, nous avons été obligé de marcher 1h30 car il n’y avait pas de route. Nous essayons aussi de nous adapter dans la mesure de nos possibilités aux besoins urgents que nous constatons sur place. Par exemple, nous avons soutenu financièrement une école pour l’installation de toilettes, une autre pour la mise aux normes d’une cuisine ou encore pour l’achat d’un congélateur. Nous apportons aussi toujours de la vaisselle, notamment des assiettes et gobelets. Aux écoles primaires, viennent s’ajouter chaque année l’aide à deux crèches ainsi qu’à quatre lycées. Nous avons profité du Salon du livre et des cultures pour acheter des livres en langue portugaise pour les crèches. Pour les lycées, nous avons fait le choix de leur fournir des ballons de foot, de basket et de volley.

Et cette année ? Cette année, nous nous rendrons sur les îles de Santiago, Santo Antão et Maio. Cinq écoles recevront des kits, soit plus de deux cent élèves. Une école nous a sollicités pour des instruments de musique, à savoir 180 flûtes à bec. Comme à l’accoutumée, nous rencontrerons aussi une crèche. Et pour la première fois, nous allons initier un projet d’aide à São Tomé et Principe, au centre de l’île, pour une école de 250 élèves qui s’appelle Monte Café. Ces projets ont-ils changé votre regard sur la culture capverdienne ? Nous avons découvert une autre façon de vivre, d’autres façons d’être. Ce sont des gens qui aiment jouer de la guitare, chanter. Des gens très simples et d’une énorme gentillesse. Dans la rue, tout le monde se salue. Même s’ils ne te connaissent pas, ils te disent « bonjour ». Les habitants des petits villages se parlent, s’entraident. Nous retrouvons cette convivialité, cette solidarité auprès des associations capverdiennes du Luxembourg. Nous avons essentiellement des contacts avec deux associations, Veteranos do Norte, qui organise chaque année le week-end capverdien à Ettelbruck, et l’association de l’île de Maio. Comment soutenir votre asbl ? Il suffit de devenir membre. Le formulaire de demande d’adhésion se trouve sur notre site internet www. smileykids.lu. Il est aussi possible de nous soutenir par un don sur notre compte bancaire. Nous sommes actuellement en train de faire les démarches pour recevoir l’agrément du Fonds interculturel afin que nos donateurs puissent bénéficier de la déduction fiscale. Propos recueillis par Claudine Scherrer *

Entretien réalisé le 12 mars 2020

Smiley Kids asbl 25, rue Léon Weirich L-3596 Dudelange www.smileykids.lu info@smileykids.lu Tél. : 691 881 000 BCEE LU34 0019 4955 6960 6000

Les démarches administratives en quelques clics De nombreuses formalités administratives peuvent aujourd’hui être effectuées sans se déplacer. La plateforme MyGuichet.lu regroupe les services digitaux de l’État et permet une centaine de démarches en ligne, dans les domaines de la famille, du logement, de l’emploi, de la fiscalité, des loisirs et de la santé. La plate-forme permet ainsi la commande et la réception d’un certificat de résidence ou d’un extrait de casier judiciaire, la demande pour recevoir les allocations familliales, l’envoi de votre déclaration d’impôts,… pour citer les procédures les plus courantes. Au-delà de cette fonctionnalité, chaque citoyen peut également consulter ses données répertoriées auprès des administrations, comme les données enregistrées sur le registre national des personnes physiques concernant son état civil ou encore le solde de points sur son permis de conduire ou la date du prochain contrôle technique de son véhicule… Enfin, MyGuichet.lu permet de recevoir et d’imprimer des documents officiels au départ de son espace personnel. À titre d’exemple, tout citoyen qui le souhaite peut recevoir en ligne ses détails du remboursement de la caisse de maladie. Si certaines démarches sont possibles sans authentification, la plupart d’entre elles demande un certificat luxtrust. Le token utilisé pour les institutions bancaires est par exemple valable pour les démarches sur MyGuichet.lu. Après inscription sur la plateforme, chaque citoyen a accès à un espace sécurisé où sont centralisées toutes ses informations, l’historique de ses démarches en ligne et ses différentes communications avec les administrations. Lors de la connexion, un catalogue affiche les différentes démarches disponibles. Une fois une demand initiée, un assistant virtuel guide l’utilisateur étape par étape. Certaines démarches au niveau communal peuvent être réalisées via myguichet, mais de plus en plus de communes proposent également une application ou un site interactif pour un grand nombre de démarches et/ou de formulaires en ligne, telles que la commande de poubelles, la demande de vignette de stationnement, l’inscription de son enfant à l’éducation précoce,… Renseignez-vous ! Informations supplémentaires : www.guichet.lu Tél : 247 82 000

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Covid-19

Infos solidarités

Helpline Violence domestique

« Vous vivez une situation de violence domestique ? Ne restez pas seul(e). Demandez de l’aide. » - Numéro d’appel d’urgence anonyme : 2060 1060 Une écoute, un soutien 7 jours sur 7 de 12 à 20 heures. e-mail : info@helpline-violence.lu - www.helpline-violence.lu (en construction)

Mesures pour ressortissants de pays tiers

Le ministère de l’Immigration a mis en place différentes mesures pour les résidents de nationalité d’un pays tiers à l’UE, notamment une prolongation des visas, autorisations de séjour temporaires, titres de séjour et cartes de séjour qui expirent après le 1er mars. Toutes les informations se trouvent sur le site de l’Asti : https://www.asti.lu/covid-19-mesures-pour-ressortissants-de-pays-tiers/

Epiceries sociales

Les personnes et familles qui subisse nancières liées à la crise sanitaire, peu épiceries sociales du pays (Clervaux, D sur-Alzette, Grevenmacher, Luxembourg tert, Steinfort et Wiltz. Renseignements mune, la Caritas ou la Croix-Rouge

Initiativ Rëm Schaffen

L’Initiativ Rëm Schaffen est à l’écoute de voient leur emploi menacé dans un futur un accompagnement personnalisé peuve ou par courriel : info@remschaffen.lu

Caritas Corona-Helpline

La Caritas Corona-Helpline est un service leurs courses, leur loyer, leurs factures…

LES BUREAUX DU CLAE SONT TEMPORAIREMENT FERMES AU PUBLIC, MAIS NOUS RESTONS JOIGNABLES - Vous avez Vous avez une question à propos de votre association ou souhaitez en crééer une ? Vous pouvez nous contacter par mai

Quelques bouquins

Penser global. L’humain et son univers, Edgar Morin, 2015, Ed Robert Laffont Cet ouvrage synthétise les idées et analyses du sociologue. Comment comprendre la complexité de l’homme et du monde et comment remettre l’humain au centre des préoccupations ? E. Morin invite à la construction d’une pensée globale, ouverte et généreuse, qui, au delà de la dogmatisation et de la rationalisation, relierait l’ensemble des connaissances pour dessiner les contours d’un nouveau cadre de compréhension.

Nous, L’Europe, banquet des peuples, Laurent Gaudé, 2019, Ed Actes Sud Dans ce long poème en vers libre, l’écrivain offre une réflexion magnifique sur le « désir d’Europe », auquel il est de plus en plus difficile de croire, faute d’un récit commun, de solidarité, de fraternité. Un texte qui remonte et interroge l’Histoire, mais aussi les hommes en tant qu’individus et en tant que peuples, et qui pose la question d’une identité européenne, d’un futur partagé. La convergence des consciences, Pierre Rabhi, 2016, Ed Le Passeur Agroécologie, puissance de l’amour, colibri,... Ce petit livre en forme d’abécédaire explore les idées développées depuis des décennies par Pierre Rabhi, ardent défenseur de la « sobriété heureuse », qui, avec sagesse et bienveillance, dénonce les absurdités et les déviances de la modernité et nous exhorte à nous changer pour changer le monde, à nous rapprocher de nos valeurs fondamentales et de la nature en développant la coopération et le respect.

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ent actuellement des conséquences fiuvent se rendre dans l’une des douze Diekirch, Differdange, Echternach, Eschg-Ville, Remich, Mersch, Redange-sur-Atauprès de l’Office social de votre com-

31 – 999 ou via email : helpline@caritas.lu. L’accompagnement est proposé en plus de 10 langues

Logement

Si vous avez des difficultés à payer votre loyer ou le prêt de votre logement pendant cette crise, il existe des aides. Plus d’information sur www.guichet.lu ou la hotline téléphonique 8002 1010

Aide alimentaire

es personnes sans emploi et de celles qui r proche. Les personnes intéressées par ent les joindre par téléphone au 53 23 78

L’Asti a mis en place une aide alimentaire pour les personnes en situation administrative irrégulière qui on des difficultés à subvenir à leurs besoins. L’association peut être contactée par téléphone : 43 83 33 1 ou par mail : guichet@asti.lu

Initiatives citoyennes : www.toussolidaires.lu

e d’aide pour ceux qui ont du mal à payer … Elle est joignable au téléphone 40 21

La plateforme en ligne “Toussolidaires” se présente sous forme de petites annonces où chacun peut proposer une aide, un service aux personnes les plus impactées par le confinement.

z besoin d’informations sur votre titre de séjour, un regroupement familial ou de conseils concernant votre situation ? il (migrations@clae.lu – info@clae.lu) ou par téléphone (29 86 86-1) pour toute question concernant nos activités.

C’était mieux avant, Michel Serres, 2017, Ed Le Pommier A tous ceux qui disent que « c’était mieux avant », Michel Serres leur répond : « cela tombe bien, avant, justement, j’y étais ». A travers ce petit manifeste savoureux et grinçant, il dresse un bilan qui commence ainsi : « Avant, nous gouvernaient Franco, Hitler, Mussolini, Staline, Mao, rien que des braves gens ; avant, guerres et crimes d’Etat laissèrent derrière eux des dizaine de millions de morts ». Une colère noire. Lettre à mon fils, Ta-Nehisi Coates, 2016, Ed Autrement Le point de départ de cette longue lettre coup de poing, les meurtres d’Afro-américains par la police et les sanglots d’un fils face à l’impunité de ces assassinats. Cet ouvrage, qui mêle Histoire et autobiographie relate le gouffre qui sépare le rêve américain de la réalité, et la peur ressentie par les Afro-américains dans un pays où « la destruction du corps noir est une tradition », comme le martèle l’auteur.

Réhumanisez-moi - 9 vies en suspens, Association Passerell, 2020, Maison Moderne Préfacé par le sociologue et ancien assesseur à la Cour nationale du droit d’asile Smaïn Laacher, cet ouvrage, réalisé par l’association Passerell, est pensé comme un carnet de notes. Il réunit les récits de neuf personnes exilées venues demander l’asile au Grand-Duché de Luxembourg, redonnant voix à des êtres humains dont l’individualité est trop souvent niée. Infos et commande : https:// www.passerell.lu/rehumanisez-moi

Kannjawou, Lyonel Trouillot, 2016, Ed Actes Sud Ce roman de Lyonel Trouillot nous entraine, à travers le parcours de cinq amis d’enfance dans un quartier populaire de Port au Prince après le séisme de 2010. Entre espoirs déçus, rêves d’un monde perdu, se dessine la réalité d’un pays en voie à la désintégration, où les forces d’occupation se font fi de la culture et traditions locales et font subir aux habitants toute la violence des transformations d’un monde technocratique.

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La solidarité doit primer Le Luxembourg et le monde entier font face actuellement à une situation qui suscite légitimement beaucoup de questions et d’incertitudes tant sur la crise sanitaire elle-même que sur la manière d’envisager l’après-crise. (...) Nous serons attentifs à ce que personne ne soit laissé sur le bord de la route. Nous pouvons ainsi observer que des personnes en situation d’extrême vulnérabilité, comme des ressortissants étrangers en fin de droits ou des demandeurs

de protection internationale ayant vu refusé leur demande, risquent de ne pas ou plus avoir accès au système de santé. Nous avons pu également constater que des personnes en situation de rétention administrative sont maintenant livrées à elles-mêmes sans pouvoir faire valoir des droits sociaux au Luxembourg. Des démarches pour expliquer ces situations ont été entreprises auprès du Ministère de la Santé et du Ministère des Affaires étrangères par le LFR (Collectif Refugiés Luxembourg/

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Lëtzebuerger Flüchtlingsrot), dont le CLAE assure actuellement le secrétariat en collaboration avec Amnesty International – Luxembourg. Outre la garantie de l’accès aux soins de santé, les démarches entreprises par le Collectif, auprès du Ministère des Affaires étrangères, sont la suspension de l’application du Règlement Dublin, le report de l’éloignement des déboutés et des personnes faisant l’objet d’un ordre de quitter le territoire, l’accueil d’urgence dans un lieu ad hoc indépendamment du statut juridique des personnes afin que personne ne se retrouve à la rue, l’information à la population des demandeurs d’asile, réfugiés et tous ressortissants ne comprenant pas les langues du pays, et l’assurance de conditions de vie dignes et la préservation de la santé mentale des résidents des foyers. (...) Nous sommes également préoccupés par les difficultés que rencontrent un certain nombre de familles ou les parents ne maitrisent pas suffisamment les langues du pays et sont en forte difficulté pour aider leurs enfants. (...) Finalement nous exprimons une fois de plus notre profonde conviction que la solidarité doit primer, non seulement au niveau des citoyens, mais surtout au niveau des Etats. Une meilleure coopération européenne et internationale nous rendra plus forts pour surmonter cette crise. CLAE Le communiqué complet est à lire sur www.clae.lu

Avec le soutien de FAIRE SOCIETE ENSEMBLE est édité par l’asbl CLAE services asbl 26, rue de Gasperich L-1617 Luxembourg – tél. (+352) 29 86 86-1 – migrations@clae.lu www.clae.lu - Impression : Reka - Diffusion : 3.000 exemplaires – Parution 5 fois par an L’opinion exprimée dans cette publication ne reflète pas nécessairement la position officielle du Département de l’intégration / Ministère de la Famille, de l’Intégration et de la Grande Région.


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