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Du cinéma politique contemporain français Costa-Gavras est le père, la pierre angulaire et la légende. Derrière sa caméra acide, il n’a épargné aucun système et les a toujours ramené à leurs contradictions : le fascisme dans Z, le communisme dans L’Aveu, Vichy dans Section spéciale, la démocratie à l’américaine dans Missing... Ses films puissants ne cédent jamais ni à l’intellectualisme, ni au manichéisme propre au regard partisan. Sauf que voilà, le temps n’est plus aux rêves politiques et Costa-Gavras le sait on ne peut mieux. Ainsi dans son nouveau film, Le Capital, il s’attaque au nouvel ennemi mondial, celui-là même qui a vidé la politique de sa substance : la finance. Il nous conte ici les premiers pas de Marc Tourneuil, trader ambitieux dans son poste de président fraîchement acquis à la tête d’une des banques les plus influentes d’Europe. C’est donc une arrivée dans un
monde hostile où hommes de main comme plus proches collaborateurs (actionnaires français et américains) ne cherchent qu’à provoquer la chute de Tourneuil, histoire de casser ses dents longues. Le moteur de cette ruche semble clairement identifiable : l’argent, dont on ne verra pourtant jamais la couleur. L’argent dont on ne sait plus que faire, qui n’est plus qu’un alibi pour rentrer dans ce jeu géant de conquête du monde. MiRisk mi-Monopoly, tout n’est qu’un jeu, tout est déconnecté de la réalité et rien n’a finalement de sens ou d’importance en dehors de l’adrénaline que provoquent le gain ou la perte. Loin d’être dénué d’intelligence, d’humanité ou de lucidité, Marc Tourneuil, bluffant Gad Elmaleh dans ce rôle noir tout en nuances cyniques si inhabituel, ne cherche lui qu’une chose : être le maître de ce jeu… Il n’est pas de gentils dans ce film, ni de méchants, seulement des gens conscients
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de la réalité dégueulasse qui dirige le monde. Aucune morale donc, mais un simple constat d’une course vers l’abîme dans laquelle les puissants se lancent avec allégresse. Tout cela rappelle un autre grand cinéaste politique français, d’un autre temps celui-ci : Jean Renoir qui, dans La Règle du Jeu (1939), donnait déjà les clefs de compréhension de notre modernité : « Le plus terrible dans ce monde, c’est que chacun à ses raisons. Nous dansons au-dessus d’un volcan. » Hd^g Z Y WVi " BVgY^ '% cdk# | '%]&% AZh WVcfjZh kdci"ZaaZh idjh cdjh gj^cZg 4 8dbbZci bZiigZ Òc | aZjgh Y g^kZh 4
orgnaisée par le collectif CAC42*
visant notamment à la mise en place de «Tribunaux citoyens de la Dette publique» (où le système bancaire européen f igure parmi les prévenus)... * Collectif pour un audit Citoyen de la dette (ATTAC, Solidaires, ADECR, Front de Gauche, NPA...) (Tarifs habituels - prévente à partir du 10/11)
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