Portfolio 2016

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Chloé Le Mouël architecte insa, ethnologue


Anthropologie sociale et culturelle ? Ethnologie ? Il s’agit d’étudier et expliquer la vie des hommes et des femmes en société. Que font-ils ? Quel sens donnent-ils à ce qu’ils font ? L’anthropologie, l’ethnologie et l’ethnographie, sont pour Claude Lévi-Strauss trois moments progressifs d’une même recherche : l’ethnographie consiste dans le travail sur le terrain, dans l’observation et la description des données ; l’ethnologie représente une première synthèse au niveau de l’ethnie, ou de l’aire culturelle ; l’anthropologie vise quant à elle à une connaissance globale de l’homme, embrassant son sujet dans toute son extension historique et géographique, valable pour toutes les sociétés humaines. « Un architecte doit être un ethnologue et un sociologue avant tout. » Jean Prouvé


Chloé LE MOUËL

Formations et travaux scientifiques

Architecte INSA Anthropologue

2015

+33 (0) 6 87 35 34 00 chloe.lemouel@wanadoo.fr

Master Anthropologie sociale et culturelle, UDS Strasbourg, mention très bien. Mémoire : « Les Carroz d’Arâches - Lecture d’un village Haut-Savoyard à travers les noms des habitations», sous la direction d’Agnès Clerc-Renaud, maîtresse de conférences en ethnologie.

2013

3 rue Jean Moulin 74100 Ambilly France

Master Architecture, INSA de Strasbourg (ex-ENSAIS), mention bien. Projet de Fin d’Etudes : Dieppe – Théâtre de la Tour aux Crabes – Métamorphose d’un patrimoine dissimulé, sous la direction d’Alexandre Grutter, architecte DPLG.

2012

Mémoire de recherche de 3e année d’architecture : Le nomadisme et son influence sur la ville, sous la direction de Gäétan Desmarais, docteur en Aménagement et en Sciences du langage.

2007-2008

Classe préparatoire « Sciences, Techniques et Humanités », INSA de Strasbourg (ex-ENSAIS).

2007

Bac Scientifique spécialité Mathématiques, mention bien.

Née le 28 avril 1989 Nationalité française

Compétences Langues Anglais courant (TOEIC 965/990) Espagnol notions Informatique Suite Office, AutoCad, SketchUp, Artlantis, Photoshop, InDesign, Illustrator. Permis voiture et véhicule

Intérêts

Voyages, lecture, tricot urbain.

Expériences professionnelles 2015 (5 mois)

Chargée de mission collecte de mémoire : parcours de vie à l'usine du Giffre et l'usine Gambin, Ecomusée Paysalp (Viuz-en-Sallaz, France).

2012 (5 sem.)

Enquêtrice de terrain pour Echelle Inconnue (Dieppe, France). Echelle Inconnue, groupe de recherche et de création qui travaille sur les formes atypiques d’habitat et la transformation des villes.

2011 & 2012 (2x 5 sem.)

Chargée de mission pour Echelle Inconnue dans le cadre de la réalisation des expositions : - La Smala, un schéma exotérique de la foi (Rouen et Marseille, France. 2011), - Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité (Dieppe, France. 2012).

2011 (4 sem.)

Assistante pédagogique, enseignements d’anglais pour les tibétains réfugiés en Inde, Gu-Chu-Sum (Dharamsala, Inde).

2010 (6 sem.)

Dessinateur-projeteur, MP&DC architects (Birkirkara, Malte).

2009 (8 sem.)

Ouvrier charpente, Nicodex Chalets & Charpentes (Les Carroz, France).


Dieppe, France

Théâtre de la Tour aux Crabes, métamorphose d’un patrimoine dissimulé. Projet de Fin d’Études

Strasbourg, France

Lancé de dés... les jeux sont faits ! Strasbourg, France

Billetterie Batorama

Strasbourg, France

Piscine du Heiritz Huningue, France

Logements EnR Huningue, France / Basel, Suisse / Weil-am-Rhein, Allemagne

Passerelle des trois pays Cha Di Igreja, Cap Vert

Hôtel d’éco-toursime

Cha Di Igreja, Cap Vert

Workshop : hôtel d’éco-toursime

Lhassa, Tibet, Chine

Maison des femmes


PROJETS

Voyages


Dieppe, France

Théâtre de la Tour aux Crabes, Métamorphose d’un patrimoine dissimulé. Projet de Fin d’Études en architecture

La marionnette est une image, et, ce qui est important, une image réduite ; un simulacre qui sollicite l’imaginaire des spectateurs. Dans le cadre de mon PFE, je propose de nouveaux locaux pour la compagnie dieppoise de théâtre d’objet Vendredi 13 : espace de travail, d’enseignement et de diffusion de l’art de la marionnette. Le site de la Tour aux Crabes est une enclave située dans le cœur historique de la ville. Il doit son nom à une tour, aujourd’hui démolie, qui faisait partie des fortifications érigées au 14e siècle et qui avait pour but de défendre l’entrée du port. A l’image d’un palimpseste, le site est composé d’une multitude de couches d’Histoire qui transparaissent les unes sous les autres. Le projet de théâtre s’inscrit dans ce processus, venant gommer certain éléments pour en mettre d’autres en valeurs. Le projet a pour but de rendre ce lieu aux dieppois, d’une part en proposant un bâtiment public ouvert à tous et d’autre part en offrant un espace public de qualité aux riverains. Les extensions servent à tisser un lien entre les différents éléments déjà présents, à donner une unité à l’ensemble dans un soucis de dialogue avec le patrimoine. Entrer dans un théâtre, c’est entrer dans un autre univers, dans le monde merveilleux de la fiction ; c’est ouvrir la boite à secret.

Défense militaire

Habitation & Jardin

Théâtre

XIVe - XVIIe

Magasin & morgue

XXIe - ?

XVIIe - XXe

Palimpseste


N

Plan masse 1/1000


Maquette du projet au 1/100e


Maquette du projet au 1/100e ouverte


Vue du théâtre de la Tour aux Crabes depuis le quai Henry IV



N

Rez de quai ĂŠchelle : 1/500e

Rez de place ĂŠchelle : 1/500e


R+2 échelle : 1/500e

Rez de deck échelle : 1/500e

R+1 échelle : 1/500e


Coupe longitudinale 1/300e


Dispositifs scĂŠniques

CastelĂŞt

En surplomb

Sur table

Prise directe

Coupe transversale sur la salle de spectacle et le hall 1/300e

Sur-marionnette

Ombres et projections


DiffĂŠrentes traditions de marionnettes Ă travers le monde


Vue du hall


Cha Di Igreja, Cap Vert

Hôtel d’éco-toursime

N

5e année en architecture

Ce projet d’hôtel s’adresse à une clientèle de randonneurs occidentaux mais également aux touristes cap-verdiens. Composé de différents types de cases et d’espace commun, l’accent est mis sur l’intégration du bâti dans le paysage en terrasses, paysage typique du Cap Vert. On s’attache à conserver et profiter de la végétation existante, papayers et pieds de canne à sucre entre autres. Les façades Est sont composées de deux de filtres en canne à sucre, permettant de gérer l’intimité, le rapport au grand paysage, et de déplacer la limite intérieurextérieur. Un enjeu majeur étant la surchauffe due au soleil, les cases sont semi-enterrées pour profiter de la fraîcheur de la terre et les façades-filtres permettent de moduler l’ombre.

Plan masse 1/800e

De la pierre issue d’une carrière locale et de la canne à sucre venant des champs voisins sont utilisés selon les savoirs-faires locaux, ainsi aucun matériau n’est importé sur cette petite île.

Coupe de la case pour un couple 1/150e

Plan de la case pour quatre 1/150e

Plan de la case pour un couple 1/150e


Scénarios d’ouverture de la façade-filtre

Vue de l’hôtel depuis le versant opposé


Cha Di Igreja, Cap Vert

Workshop : hôtel d’éco-toursime 5e année en architecture Travail de groupe

Dans un second temps, certains projets d’hôtel ont été sélectionnés pour être plus poussés par groupes de dix étudiants, dessiné jusqu’aux détails constructifs. Le but étant de réaliser un prototype d’une partie du projet. Nous avons choisi de travailler sur un hôtel en structure bois. Nous nous sommes répartis en trois sous-groupes : structure, sol et toiture, et enfin parois. Travaillant sur ce dernier thème avec deux camarades, nous avons étudié la chaîne opératoire du tressage en canne à sucre au Cap Vert, que nous avons ensuite adapté à la canne de Provence qui est disponible en France. Nous avons également réalisé une paroi en toile tendue et en cordage, imaginant que ceux-ci puissent être des matériaux de récupération venant des bateaux au Cap Vert.

Parois en tressages de cannes de Provence

Paroi en cordes et toile

Platelage en bois de palettes


Prototype de chambre pour un h么tel au Cap Vert


Strasbourg, France

Billetterie Batorama

5e année en architecture L’enjeu de ce projet est de proposer une nouvelle billetterie pour l’attraction touristique Batorama à Strasbourg. Se posent alors la question de la gestion des flux humain et celle des risques d’inondation. En prenant le parti d’adosser la billetterie à la place haute, c’est l’occasion de repenser l’accès de cette place au quai et de proposer un nouveau rapport à l’eau. La billetterie elle-même et les différents cheminements s’inscrivent dans un seul et même volume, dans la continuité des soubassements des bâtiments voisins. Le dialogue entre ce bâtiment et son contexte, le centre historique de la ville, se fait également par sa matérialité : le grès des Vosges. Vue de la billetterie depuis le quai Saint Nicolas

Coupe transversale 1/150e


N Plan masse 1/150e


Strasbourg, France

Lancé de dés... les jeux sont faits !

4e année en architecture Workshop d’une semaine en équipes inter-années Concours : 2e place

Un seul module, trois fonctions : fleuriste, kiosque à journaux ou buvette. Une fois la fonction choisie, le kiosque en panneaux de bois contrecollé est posé sur l’une ou l’autre de ses faces et certains pans sont ouverts pour créer un auvent, une terrasse ou un espace de vente.

Plan de la buvette 1/50e

Coupe de la buvette 1/50e


Un fleuriste: Espace ouvert avec espace d’exposition et auvent

Proposition de fleuriste place Alt Winmärik, Strasbourg.

Un kiosque à journaux: Espace fermé avec un auvent

Une buvette: Un côté vente à emporter, un côté terrasse


Huningue, France

Logements EnR

4e année en architecture en coopération avec une étudiante en Génie Climatique Ce bâtiment est situé à la rencontre de trois zones : un parc public, un campus universitaire et un quartier résidentiel. Le programme choisi est mixte pour s’adresser à différents types d’usagers : des logements, une serre tempérée ouverte au public, des espaces dédiés à la recherche pour la Faculté des Sciences de la Vie. En proposant différentes typologies d’appartement, ces logements s’adressent à des étudiants, à des familles ou encore à des personnes âgées, favorisant ainsi la mixité sociale.

Vue de l’intérieur de la serre depuis une coursive

La coopération avec une étudiante en Génie Climatique pour la conception de ce bâtiment nous a permis de tester différents scénario afin de rendre ce bâtiment performant au niveau énergétique. La serre à donc un usage pédagogique et de loisir pour le grand public, est un outil pour la recherche universitaire, est un atout majeur pour les habitants, tous les appartements étant en relation visuelle avec celle-ci, et enfin cette serre joue un rôle majeur dans la régulation thermique de l’ensemble.

N logements au R+1 1/200e


N plan de rdc 1/400e


Huningue, France / Basel, Suisse / Weil-am-Rhein, Allemagne

Passerelle des trois pays

4e année en architecture En coopération avec 2 étudiants en architecture

Cette passerelle sur le Rhin relie la France, la Suisse et l’Allemagne. Elle est destinée aux piétons et aux cyclistes. Ce projet a été conçu dans le cadre d’un cours de structure. L’enjeu a été de dessiner un projet élégant et structurellement viable. En prenant en compte tous les efforts exercés sur chaque éléments de la structure, nous avons dimensionné ceux-ci afin de mettre les aspects techniques au service du parti architectural. Un ruban est structurel, l’autre, le tablier, est fonctionnel. La première partie du tablier, partant de la France, est en appui sur le ruban structurel et fonctionne comme un pont à arc. La seconde partie du tablier, celle qui rejoint la Suisse, est suspendue par des haubans. Ainsi, le rôle de chacun des rubans s’efface dans un jeu d’enroulement entre les deux. Cette relation continue sur la seconde passerelle reliant la Suisse à l’Allemagne.

Vue de la passerelle depuis la rive française


coupe longitudinale 1/3000

France

N Plan masse 1/3000

Suisse

Allemagne


Strasbourg, France

Piscine du Heiritz

3e année en architecture

Le site de ce projet de piscine municipale se situe à Strasbourg, sur les berges l’Ill, à un endroit où il est possible de se baigner dans la rivière. Ce bâtiment, constitué de plans horizontaux et verticaux, est inspiré du pavillon de Barcelone de Mies Van der Rohe. Ces plans accompagnent les déplacements, leurs décalages permettent un jeu de caché / dévoilé des différents espaces de la piscine ainsi que des vues. Ils accompagnent le visiteur des espaces les plus privés, fermés, calmes : vestiaires, grand bassin, aux espaces les plus publics, ouverts, animés par les jeux d’enfants : petit bassin, bassin extérieur, espaces de baignade dans l’Ill.

Maquette de la piscine du Heiritz échelle 1/1000e


Façade nord échelle 1/1000e

N Plan échelle 1/1000e


Lhassa, Tibet, Chine

Maison des femmes

3e année en architecture

Ce projet a été dessiné lors d’un voyage d’études de deux mois au Tibet. J’ai au préalable réalisé un étude ethnographique auprès de différentes familles de Lhassa. Suite à cela, j’ai choisi le programme : une maison pour les femmes, c’est à dire un espace de services, de détente et d’accueil d’urgence, géré par des nonnes. Ce programme est basé sur le quotidien des femmes, laïques et religieuses, que j’ai rencontrées.

Ce projet est une réinterprétation de l’architecture traditionnelle tibétaine. Le mur extérieur est une enveloppe de pierre construite selon le savoir-faire local et s’intègre dans son contexte par sa matérialité, sa mise en oeuvre et son gabarit. En revanche, côté cour, le bâtiment s’apparente à un empilement de cubes en panneaux de bois massif contrecollé. Ces cubes sont desservis par des coursives ouvertes, réinterprétation des coursives traditionnelles, et qui, comme cellesci, sont une transition entre les espaces intérieurs et extérieurs. En hiver, les coursives sont protégées par des textiles. Les tissus font partie intégrante de l’architecture vernaculaire de Lhassa et ont un rôle d’ornementation et de protection. Les couleurs du bâtiment sont celles des tabliers des femmes à qui ce lieu est dédié.

Vue depuis la cour intérieure


N

Ruelle longeant le site au Nord

R+3

Coursives

N RDC R+2 Salon de thé géré par des nonnes

Femme tibétaine portant un tablier traditionnel

Coupe Est-Ouest

R+1


Nunavik, Nord-du-Québec, Canada

Habitat inuit au Nunavik, tentative d’appropriation d’un modèle allogène.

Dieppe, France

Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité

Viuz-en-Sallaz, France

Mémoire d’ouvriers : usine du Giffre, usine Gambin

Les Carroz d’Arâches, France

Lecture d’un village Haut-Savoyard à travers les noms des habitations

Marseille, France

Smala


RECHERCHE

Voyages


Viuz-en-Sallaz, France

Mémoire d’ouvriers : usine du Giffre, usine Gambin Ecomusée Paysalp

Le but de cette recherche ethnologique était de tracer dans les grandes lignes différents aspects du monde ouvrier en basse vallée du Giffre, le fil rouge étant de montrer comment l’usine du Giffre et l’usine Gambin ont participé à la création d’une culture industrielle. Ces deux usines ont des histoires parallèles sur près d’un siècle. Elles s’inscrivent à la fois dans l’histoire locale mais aussi dans l’histoire de l’industrie française. Elles ont toutes deux eu une grande importance dans la transformation de la basse vallée du Giffre, qui a basculé du monde rural au monde industriel.

Usine du Giffre

Dans un premier temps, j’ai mené des entretiens avec des anciens ouvriers de ces usines aujourd’hui fermées. Mais j’ai aussi rencontré les cadres, les ingénieurs, les familles des ouvriers, leurs voisins, etc afin de multiplier les points du vue et comprendre comment s’est construite une culture ouvrière au delà de l’usine. J’ai ensuite analysé ces entretiens et rédigé une étude. Enfin, j’ai donné une conférence de restitution à l’écomusée Paysalp.

Usine Gambin


Ouvrier de l’usine Gambin


France

Les Carroz d’Arâches, Lecture d’un village Haut-Savoyard à travers les noms des habitations

Mémoire de master 2 anthropologie sociale et culturelle mention : Très Bien Juin 2015

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Aux Carroz d’Arâches (Haute-Savoie, France) de nombreux chalets, immeubles et résidences portent des noms. Ces noms participent du fait d’habiter en permettant l’appropriation d’un logement. Les noms des habitations sont un discours qu’adresse l’habitant au promeneur : il parler de lui, évoque ce qui lui tient à cœur. Ils donnent la possibilité d’un discours sur soi, ils clament l’importance de l’appartenance au terroir des Carroz, l’importance de l’appartenance à une parentèle, les goûts, ainsi que l’importance donnée à la parure de la façade du logement. Mais ces noms tous ensemble dessinent un monde partagé, issu d’une fabrication sociale de la montagne où cohabitent vaches d’autrefois et skieurs d’aujourd’hui Ils dessinent un monde où leur absence est tout aussi significative que leur présence, un monde au passé pastoral mythique et au présent composé de nature sauvage et de loisirs.

Fig. 33 : Plaque de métal gravée et plaque de métal évidée (Le Mouël, 2015). Fig. 45 Poyagravée accrochée au dessus d’uneévidée porte (Le d’entrée et sculpture Fig. 33 : Plaque de: métal et plaque de métal Mouël, 2015). de vache (Le Mouël, 2015). Fig. 33 : Plaque Fig. de:: métal Poya accrochée et plaque au de métal d’une porte d’entrée Mouël, et 2015). de Fig. 45 45 Poyagravée accrochée au dessus dessus d’uneévidée porte (Le d’entrée et sculpture sculpture de vache vache (Le (Le Mouël, Mouël, 2015). 2015).

Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de poyas (Le Mouël, 2015). Fig. Fig. 46 46 :: Panneaux Panneaux des des noms noms des des chalets chalets L’En L’En Haut Haut et et Rêve Rêve Alpin Alpin ornés ornés de de poyas poyas (Le (Le Mouël, Mouël, 2015). 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015).

Fig. Fig. 32 32 :: Fer Fer forgé forgé et et tôle tôle pliée pliée (Le (Le Mouël, Mouël, 2015). 2015). Fig. 32 : Fer forgé et tôle pliée (Le Mouël, 2015).

Fig. 47 : Panneau de la Ferme Amarelle ornée d’une poya au strict minimum une pas vache et sonmais qui est décoré de poyas Fig.réduite 44 : Chalet d’ Alain P., qui:n’est nommé Fig.réduite 44 : Chalet d’ Alain P., qui :n’est pas nommé mais qui est décoré de poyas, Fig. : Panneau de Ferme Amarelle ornée d’une poya au minimum une et Fig. 47 47 Panneau de la la(Le Ferme Amarelle au strict strict minimum une vache vache et son sonmais qui est décoré de poyas Fig.réduite 44 : Chalet d’ Alain P., qui:n’est pas nommé Fig. 35 : Plaque de: pierre gravée Mouël, 2015). ornée d’une poya pâturage (Le Mouël, zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015). Fig. 35 : Plaque de pierre gravée2015). (Le Mouël, 2015). zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015). Fig. 35 : Plaque de pierre gravée (Le Mouël, 2015). pâturage (Le Mouël, 2015). pâturage (Le Mouël, 2015). zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015).

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Fig. Fig. 33 33 :: Plaque Plaque de de métal métal gravée gravée et et plaque plaque de de métal métal évidée évidée (Le (Le Mouël, Mouël, 2015). 2015). Fig. 33 : Plaque de métal gravée et plaque de métal évidée (Le Mouël, 2015).

Fig. Fig. 34 34 :: Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015).

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Fig. 45 : Poya accrochée au dessus d’une porte d’entrée et sculpture de vache Fig. 45 : Poya accrochée au dessus d’une porte d’entrée et sculpture de vache Fig. 45 : Poya accrochée au dessus d’une porte d’entrée et sculpture de vach

Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de po Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de poy Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de po


Sous l’effet de la sédimentation, les noms condensent des informations et des représentations, qui dépendent du contexte d’énonciation. Ces informations se cristallisent sous différentes formes : récit, généalogie, chants, représentations graphiques, etc. Pour A.F. le nom d’un chalet voisin du sien, Opi, condense le récit qui rattache sa famille au village des Carroz : «Opi ça a un lien avec ma famille et la façon dont ma grand-mère est venue aux Carroz. Ma grand-mère a rencontré monsieur B., je ne sais pas vraiment comment, un jour. Ce monsieur lui a dit : «moi je cherche quelqu’un pour garder mes enfants. Si tu es d’accord je te prête mon chalet et en échange tu gardes mes enfants pendant les vacances.» Ma grand-mère avait cinq enfants, donc ça l’intéressait vraiment. Elle venait ici pendant les vacances, avec ses cinq enfants, et elle gardait les deux enfants de monsieur B. C’était le chalet Les Cyclamens, tu as du le voir en venant. Toujours est-il qu’un jour ma grand-mère a plus ou moins adopté une marmotte, qu’ils ont appelé Opi. Ça je ne sais pas pourquoi par contre. Et du coup, monsieur B, quand il a construit un nouveau chalet, il l’a appelé du nom de la marmotte.»


Canada

Habitat Inuit au Nunavik, tentative d’appropriation d’un modèle allogène. Mémoire de master 1 ethnologie - anthropologie mention : Bien septembre 2014

Aujourd’hui les Inuit se trouvent confrontés aux difficultés d’une sédentarisation rapide, aux avantages et aux inconvénients de l’irruption de la modernité dans leurs territoires. La sédentarisation signifie une disparition de l’habitat nomade (iglou, tente) au profit d’un nouveau modèle de pavillons de type euro-canadien. Malgré la très faible densité du Nunavik (0,02 hab/km2), il y a aujourd’hui un problème de surpeuplement des logements : il manque environ 1000 logements, dont 500 vont être construits prochainement. Dans le cadre de ce mémoire, je me suis intéressée à l’habitat aujourd’hui, 50 ans après la sédentarisation et juste avant la construction de ces nouveaux logements. L’habitat contemporain au Nunavik a été pensé dans un souci de rationalité, détaché de la culture et de la connaissance inuit. Alors qu’autrefois la maison de neige permettait l’explication du monde, permettait la continuité entre l’inuk et son environnement et ainsi lui permettait d’y trouver sa place, la maison contemporaine n’a pas ce rôle. L’image de cet habitat est celle d’un outil dédié à l’efficacité, une machine à habiter. Ceci, couplé à la perte de pouvoir des Inuit quant à la construction de leur propre habitat, sont les raisons de l’échec chronique des politiques de logement au Nunavik. Le pavillon est finalement un outil au service de la diffusion de la culture dominante et déstabilise l’identité inuit.

Igluvigaq, maison de neige (USIS, 1956)

Maison jumelée (Dahan, 2014)


iglo u

Place de l’iglou dans l’explication du monde : schéma synthétique représentant les composantes du foetus, le cycle calendaire et les trois échelles pertinentes dans le symbolisme inuit : celle de l’utérus (monde infra-humain), celle de l’iglou (monde humain) et celle de la voûte céleste (monde supra-humain) (Saladin D’Anglure, 2006)


Dieppe, France

Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité Au sein d’Echelle Inconnue Juillet 2012

Echelle Inconnue est un groupe de recherche et de création qui travaille et défend depuis quinze ans les formes atypiques d’habitat (temporaires, mobiles, autoconstruits, en camping, etc.) et la transformation des villes. Echelle Inconnue tente de faire apparaître les formes exclues de la ville, celles que l’on ne voit jamais ou rarement représentées sur les cartes traditionnelles. En clair, la ville du pauvre, de l’étranger, du voyageur, autant de villes invisibles ou tues qui pourtant éclairent la ville «normale». Le projet Makhnovtchina s’est déroulé à Dieppe en deux temps. Nous avons d’abord fait des recherches autour de l’habitat et la mobilité dans cette ville : camp de transit, habitants des gobes (grottes le long de la côte d’albâtre), des bunkers, des squats, des campings et des hôtels premiers prix, etc. Pour cela, nous avons mené des entretiens, consulté les archives ou encore effectué des dérives dans la ville. Ensuite, il s’est agit de rendre compte de ce travail sous la forme d’une installation artistique autour des figures centrales de Timothé et Sam, deux jeunes gens du voyage : carte peinte à même le sol, vidéo, portraits, tractes, dispositif mobile de diffusion.

Photographie de sa caravane sur l’aire d’accueil, prise par Sam, Voyageur de 19 ans. Sam a grandit dans une caravane avec ses parents, puis est allé vivre avec eux dans un appartement. Dès qu’il a pu, il a eut sa propre caravane «pour pouvoir être directement dehors, alors que dans un appartement on est coincé à l’intérieur». L’espace autour de la caravane, délimité par des objets, fait partie intégrante de son habitation. Les autres personnes habitant sur l’aire d’accueil font partie de sa famille élargie : tout le monde ne peut pas venir, il faut être coopté par le groupe pour pouvoir s’y installer.


« Vous travaillez sur le camp de transit ! J’ai une tante qui y a vécu ! Si vous voulez je peux vous la présenter ? » Quelques jours plus tard, le rendez-vous est pris. Claudine nous attend dans un café sur le port, prête à nous conter son histoire. Elle nous confie que c’est une partie de sa vie qu’elle n’oubliera pas. Elle a vécu de plein fouet les préjugés sur le lieu et a même coupé les ponts avec son beau frère, parrain du fils de son mari, qui ne pouvait plus supporter de venir au camp de transit. Pourtant elle nous confie toute la richesse de « cette vie là » : elle parle de liberté, de convivialité, d’entraide. Elle a le rire joyeux et est émue de nous dire que sa fille est née dans sa caravane. « En 1986, nous nous sommes fait virés de chez mon frère, mon mari, son fils et le mien. Dans l’urgence, il a fallu trouver un autre logement. C’est la marraine de mon beau fils, qui habitait déjà dans le camp, qui nous a dit qu’il y avait une caravane à vendre. C’est comme ça que nous sommes arrivés ici. Petit à petit, on a aménagé le terrain, on a acheté un mobil home, fait un petit enrobé dans la cour. On avait installé une ligne de téléphone et même une fosse sceptique. Nous étions fiers et quelques personnes nous enviaient... Deux ans et demi après, c’est aussi dans l’urgence que nous sommes partis, plus précisément à cause d’une famille installée aussi sur le camp. A quelques mois près, nous aurions pu bénéficier du relogement. » Claudine aimait cette vie, à la fois dure et belle. Sa fille n’avait que quelques mois quand ils sont partis pour une petite maison. Mais Claudine la lui raconte souvent et elle le fait aussi avec la chanson de Raphaël je suis né dans cette caravane... « Je rigole avec elle et lui dit que même si ça n’a été que quelques mois pour elle, elle est manouche. Elle me répond tout le temps que comme je ne suis pas manouche, elle non plus. »

Exposition Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité.


Marseille, France

Smala

Au sein d’Echelle Inconnue Recherche puis exposition itinérante. Juillet 2011

La Smala fut, de 1841 à 1843, la capitale nomade de l’Algérie, une ville de tentes conçue par l’émir Abd el Kader pour et dans la lutte contre la colonisation française. Rayée de la carte par les troupes du Duc d’Aumale, il n’en reste rien ou presque. Bruno Etienne (chercheur à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix en Provence) la définissant, comme une immense Zaouia ; lieu des confréries soufies, un schéma exotérique. Smala est donc une ville probable plus que vraie et univoque. Elle est la juxtaposition de ses possibles lectures, leur somme, celle aussi, peut-être, de ses contradictions. Tout comme nos villes même, que les représentations officielles ne peuvent saisir totalement. En résidence au Plan d’Aou, quartier Nord de Marseille, nous avons cherché à faire entrer en résonance la Smala avec Marseille, en s’interroger sur ce que l’islam par ses lieux de culte structure et articule d’un quartier ou d’une ville

Plan schématique de la Smala, tracé par un officier français sous la dictée d’un prisonnier


Scénographie : doublure intérieure de la tente

Exposition itinérante dans l’espace public marseillais


Annemasse, France

Vous vous voyez vivre ensemble ? /YARN BOMBING

Annemasse, France

Vous vous voyez vivre ensemble ? / MOBILIER URBAIN


ATELIERS PARTICIPATIFS

Voyages


Annemasse, France

Vous vous voyez vivre ensemble ? / MOBILIER URBAIN

C

SPOT : JEUX Meuble : 1/1

FBI Prod «Il fallait bien innover Production» Depuis janvier 2015

Aujourd’hui avec les grands projets de changement urbain, une génération entière d’Annemassiens va vivre des bouleversements culturels et sociaux conséquents. Pour mieux appréhender ces transformations, la nécessité d’une vision citoyenne du territoire en mouvement est plus que jamais au centre des préoccupations. La proposition de FBI Prod consiste à accompagner cette transformation à travers des actions culturelles transversales et participatives qui invitent à la réappropriation de l’espace public. En 2016, nous avons choisi d’intervenir dans la rue de la gare, interface entre le nouveau quartier Chablais Parc et l’ancien quartier de la gare, afin de faire se rencontrer les habitants. Pour ce projet, j’ai co-organisé les ateliers et j’ai créé le design des meubles en palettes et des bibliothèques de rue. A ce jour, ce sont plus de 35 personnes qui ont participé par des dons de palettes, en venant bricoler ou encore en s’investissant dans la communication autour du projet.

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5. Exemple de fiche explicative a destination des participants


Atelier participatif de fabrication de meubles en palettes


Annemasse, France

Vous vous voyez vivre ensemble ? / YARN BOMBING FBI Prod «Il fallait bien innover Production» Depuis janvier 2015

Dans le même esprit que les ateliers de fabrication de mobilier urbain, j’ai co-organisé des ateliers de yarn bombing, ou tricot urbain, pour l’association «Il Fallait Bien Innover Production». Cela consiste a recouvrir le mobilier d’une rue de tricots. A l’été 2015, c’est la rue Molière qui a été notre cible. Suite à notre intervention, les habitudes des habitants ont été modifiées : la rue Molière, ancien lieu de passage, est devenu un lieu de promenade. Les éléments de tricots sont devenus des sujets de conversations entre habitants, favorisant les rencontres. A l’été 2016, c’est la rue de la gare qui sera investie de tricot urbain et meubles en palettes. Projet plus ambitieux que le précédent, faisant appel a des techniques de fil plus complexes, il est l’occasion d’échange de connaissances entre participants. Entre 2015 et 2016 ce sont près de 50 tricotteurs et tricotteuses qui ont participé à ces projets. Atelier participatif de tricot urbain, janvier 2016


Tricot urbain, rue Molière, Annemasse, printemps 2015


Chloテゥ LE MOUテ記 Architecte INSA, Ethnologue

+33 (0) 6 87 35 34 00 chloe.lemouel@wanadoo.fr 3 rue Jean Moulin 74100 Ambilly France


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