Charles Jenny Architecte

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Tribune de Genève | Mardi 9 janvier 2024

Nouvelle vague

Il est le spécialiste de l’architecture nomade

Les bons plans

Charles Jenny, 32 ans, est l’étoile montante de l’architecture romande. Il a récemment remporté un concours pour créer un nouvel espace estival sur le quai du GénéralGuisan à Genève. Samuel Golly/Large Network

«L’

architecture temporaire est complexe: il faut créer une infrastructure facile à construire, à déconstruire et qui ne s’altère pas d’un usage à l’autre, tout en respectant les contraintes d’une architecture permanente.» Voilà les problématiques auxquelles Charles Jenny, 32 ans, a dû se confronter en participant au concours de la Ville de Genève pour une buvette estivale sur le quai du Général-Guisan. Un concours qu’il a récemment remporté avec le projet intitulé «La Concrète». «Parfois, l’architecture temporaire se résume à un container, une solution facile, mais inesthétique et peu chaleureuse selon moi.» À La Concrète, on retrouvera une offre de restauration et de bar, mais aussi un lieu pour organiser des activités collectives. «J’ai imaginé une structure principalement en bois, adaptée à son environnement et aux flux de passants. Un lieu qui invite les gens à se rencontrer. Ainsi, je vais installer de grandes tables que les gens seront amenés à partager.» Un nouvel espace qui verra le jour cet été, et dont l’exploitation sera assurée par les associés de Charles sur ce projet: Camille Chapuis et Lionel Hofmann. Formé à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, Charles Jenny a toujours eu un intérêt pour l’architecture no-

À la tête d’un bureau à son nom, Charles Jenny multiplie les projets innovants. ODILE MEYLAN

Où le rencontrer Fight District: «La salle de boxe lausannoise où je m’entraîne régulièrement. Un lieu où j’ai mes habitudes et où j’aime me dépenser.» La Crique: «Installée au bord du lac, à Morges, La Crique est le fruit du premier concours que j’ai remporté. Buvette, restaurant, scène, panorama, c’est un endroit rempli d’activités où je suis souvent l’été.» Le Salève: «Le vélo est un sport que j’aime pratiquer. Les routes du Salève comptent parmi mes itinéraires favoris.»

Le dessin par Herrmann

made. C’est d’ailleurs avec un travail sur le logement d’urgence qu’il a conclu son master. «Un travail que j’ai ensuite décliné pour une application dans le cadre de festivals.» Aujourd’hui, La Concrète est le quatrième concours qu’il remporte: Charles Jenny a aussi créé La Crique, à Morges, La Supérette, à la place de la Riponne à Lausanne, et La Rincette, aux Pyramides de Vidy. «Ces projets atypiques me plaisent par les questions sociales qu’ils soulèvent et ils offrent aussi une belle visibilité à mon jeune bureau.» Selon lui, outre son travail, un atout joue en sa faveur lors des concours: «J’ai développé en autodidacte la production de visuels 3D pour mes projets; c’est un plus qui permet à mes clients et aux jurys de

mieux comprendre la vision que je leur propose.» En parallèle des concours, il réalise aussi des travaux de transformation. «Plutôt que de démolir pour construire à neuf, on préfère modifier ce qui existe déjà, ce qui se révèle souvent complexe et plein d’aléas.» Récemment, il est intervenu à Montreux, Vaulion, Rolle ou encore Lausanne. «Dans le futur, je veux continuer à développer mon activité. J’aimerais être plus présent à Genève et continuer à participer et à gagner des concours pour partager mon travail, exprimer ma créativité.» Sur internet https://www.charlesjenny.ch/ Instagram: @charlesjenny.architecte

José Manuel Reyes, 25 ans Entre théâtre, gastronomie, culture hispanique et détente, Genève s’illumine au travers des yeux de cet étudiant et metteur en scène. Responsable de l’atelier Théâtre en espagnol de l’UNIGE, il propose des cours ouverts à tous. Ses matins débutent Chez Teresa «où le brunch devient un rituel délicieux». Entre les répétitions, il se recharge à NonStop Gym, conciliant détente et bien-être physique. La Petite Vendée, avec ses pizzas généreuses, devient une adresse incontournable pour des récompenses gourmandes. Plongé dans l’univers hispanique, il participe aux événements de l’Association d’étudiants d’éspagnol de l’UNIGE. Les soirées théâtrales de La Parfumerie le captivent mais, pour une escapade rock, La Citadelle se révèle le repaire idéal. Enfin, le téléphérique du Salève lui offre une pause contemplative, «invitant à apprécier la beauté de la ville sous un nouvel angle».

La définition

Un maxeur On peut dire de quelqu’un que c’est «un maxeur». Ce terme vient de «maximum», et veut en pratique dire que cette personne exagère souvent, qu’elle en fait trop, qu’elle «abuse».

Il y a 50 ans dans «La Tribune»

Pas dans la dentelle Quelle était la place des femmes dans la société il y a un demi-siècle? Pour s’en faire une idée, explorons la série «Salut les potins», parue en ce début d’année 1974 dans «La Tribune». On y découvre d’une part le classement des dames de la bonne société les plus mal fagotées du monde, d’autre part des «tests pour femmes-éboueurs à New York». Honneur, si l’on ose le dire ainsi, aux premières. Quatre d’entre elles sont en photo à la une, immortalisées dans leur plus triste accoutrement! «La princesse Anne et Jacqueline Onassis figurent cette année en bonne place parmi les femmes célèbres les plus mal habillées.» C’est un célèbre couturier américain, Blackwell, qui a dressé cette liste, où la plus haute marche du podium revient à la chanteuse Bette Midler. Elle détrône Raquel Welch, classée troisième, «non pas que son élégance se soit améliorée, mais parce que son étoile a un peu pâli»! L’important est de participer… À noter qu’un homme figure aussi au palmarès. Le chanteur rock David Bowie, dixième,

est présenté comme «un mélange de Joan Crawford et Marlene Dietrich»! Quant aux secondes, il s’agit d’une grande première. À New York, donc, les femmes pourront désormais devenir éboueurs. On n’utilise pas encore le mot «éboueuses», mais l’article rapporte qu’une «nouvelle étape a été franchie vers l’émancipation de la femme aux États-Unis». Seulement attention, il leur faudra réussir des tests. Les voici: «Les candidates seront appelées à transporter une poubelle de 27 kg le long d’une course d’obstacles sans renverser le moindre obstacle. Elles seront sélectionnées sur la base de leurs performances physiques. Un jury comptera le nombre de poubelles que les candidates seront capables de porter sur un parcours de 10,60 mètres, pour ensuite les soulever à une hauteur d’un mètre.» Ce n’est pas tout: «L’épreuve finale consistera à soulever sur une table et à reposer ensuite une poubelle de 45 kg, cela trois fois en 70 secondes.» Courage, Mesdames… Xavier Lafargue


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